Les deux grandes bourdes

Il est des décisions en apparence égales à d’autres qui, pour des raisons intrinsèques, entraînent des conséquences d’une ampleur sous-estimée au départ, sauf pour les attentifs.

D’un autre côté il faut admettre que les attentifs sont souvent victimes des intuitions que déclenche leur attention, et qu’ils ont tendance à l’outrance, où à son inverse l’insignifiance, quand ils imaginent le destin qui sera engendré par telle ou telle décision.

Il nous reste l’histoire, qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a, pour déterminer les liaisons entre les décisions et la succession des situations. Pour classer en temps et en force les situations, définir leurs origines décisionnelles.

Tous ces constats raisonnables ne vont pas m’empêcher d’évoquer avec vous les deux bourdes décisionnelles qui vont mettre la planète à feu et à sang dans les années qui viennent…. de mon point de vue.

La bourde de Poutine

La Russie est un immense pays très peu peuplé. Cette étrangeté découle du fait que ce pays est superficiellement – en superficie donc – pauvre, selon les ratios des siècles passés où la richesse était agricole et donc provenait de la surface des sols.

Les espaces pauvres sont, c’est compréhensible, peu convoités.

Mais aujourd’hui les territoires peuvent être riches en profondeur, par le contenu de leur sous-sol. C’est le cas des territoires russes.

Cela change la donne. Les Russes pour protéger leur territoire doivent être craints, doivent prouver que bien que peu nombreux, notamment par rapport à certains de leurs voisins proches, ils sont puissamment défendus.

Or, et c’est la bourde, pour des raisons aussi fumeuses que négligeables, Poutine a déclaré une guerre à travers laquelle il a fait la démonstration mondiale du peu d’efficacité de son armée, de ses manques technologiques et opérationnels, et surtout de son manque d’hommes lié à sa population vieillissante et peu nombreuse.

Imagine-t-il que les carottes sont cuites ? Que sa réalité apparue, il ne peut qu’être un rêve d‘invasion pour ses voisins ? C’est peu probable.

Or, les conséquences de cette situations sont incalculables et ne peuvent que se transformer en guerres interminables, qui ne pourront pas rester locales.

C’est la première grande bourde qui va modifier en profondeur les équilibres fragiles de l’humanité.

La bourde de Biden et de son, bien petit mais zélé, complice Le Maire.

Le monde occidental est le leader mondial et reconnu de l’économie, depuis des siècles. A ce titre il a été amené à organiser le capital, à être le banquier du monde.

Pour mémoire, capitaliser consiste à accumuler puis à transmettre, c’est la seule méthode pour être et progresser. C’est vrai en science, en culture, en philosophie, en politique, en tout y compris en économie. Cela passe par la conservation des fruits d’une activité jusqu’à en faire une masse significative par la transmission, telle que les bibliothèques, les archives scientifiques, ou la richesse en économie qui s’appelle le capital.

Le capital culturel est en partie dans les bibliothèques, le capital scientifique dans des bases de données scientifiques, etc… le capital économique est dans les banques. Tous les points de stockage des capitaux ont un impératif commun : la confiance.

La confiance est la qualité première et essentielle demandée à l’outil d’hébergement d’un capital. Peu importe la qualité où l’origine de ce qui est conservé, le lieu d’hébergement se doit de ne pas être juge, de simplement conserver pour mettre à disposition.

Et là, Biden, c’est la bourde.

A la vue de tous, il bloque les capitaux russes, tous les capitaux russes qui sont à sa portée. Toto Le Maire en fait autant dans son petit coin.

Ainsi donc, le banquier du monde trahit ses clients.

Peu importe qu’il ait pris la peine avant de les qualifier de tous les défauts de la terre, que ces qualifications soient vraies ou fausses, une seule chose compte : il a bloqué, et parle de piquer, le capital de ses clients. Comme le petit voyou de quartier, ou le petit inspecteur fiscal de province.

Il ne peut plus prétendre au rôle de banquier du monde, il est cuit.

Les conséquences de cette bourde vont déplacer fatalement la confiance, voire pendant un certain temps l’annihiler, ce qui est pire.

Les désordres qui vont être engendrés risquent d’être fatals à l’occident. Tout cela ne se déroulera pas dans la paix, c’est à travers la ou les guerres que les candidats à la future nouvelle banque mondiale vont se départager. Cela va être règlements de comptes et guerres des gangs à l’échelle de la planète.

Jusqu’à ce qu’un nouveau banquier obtienne la confiance de tous, peu importe les moyens qu’il emploiera, ils seront de toutes façons oubliés dès qu’il sera en place.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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