La religion Confinement

Étrange religion, étranges adeptes.

Les temps modernes ont tout changé, désormais, le prêtre dit la messe, en vidéo,

Les fidèles suivent la messe,

En vidéo.

En chaussons, en chemise, avec ou sans vêtements, mais chacun chez soi !

Messe quotidienne, en début de soirée.

Se présentent les prêtres, en costume de ville, mais avec des têtes de prêtres,

C’est la messe quotidienne, en vénération au grand saint Confinement.

Le prêtre principal, Salomon saltimbanque, commence par la récitation.

Le nombre des morts du jour !

Chaque jour, des morts.

Plus ? C’est donc qu’il faut plus de confinement.

Moins ? C’est que « ça marche », et que donc, il faut plus de confinement.

Le « confinement », le nec plus ultra de la plèbe effarouchée et des princes qui la terrorise.

J’ai peur, donc je confine disent les princes.

J’ai peur, donc ils me confinent (pour mon bien) répètent les couards.

Le confinement, on devrait pouvoir être pour, ou contre. Mais non. Parce que le confinement n’est pas un sujet de discussion, mais une religion. Une religion, ça ne se discute, ça s’applique, et c’est tout.

Mais revenons à la messe, mes frères, dont nous n’aurions pas dû nous écarter.

Le prêtre officiant officie, Salomon des temps modernes, nombre de malades, nombre de morts.

Le peuple serre les fesses (chacun chez soi, devant son petit écran soudain devenu trop petit) : tant de morts, et je n’en suis pas (pas encore ?). Merci mon Dieu, pardon, merci Saint Confinement !

Magnifique ! Pas un seul mécréant pour oser murmurer : « Tant de morts, comment le savez-vous ? »

Ceux qui meurent dans les services de réanimation, oui, on peut (sans doute) les compter.

Mais les autres qui meurent chez eux, ou au sein des maisons de retraite, comment distinguer (à l’unité près !) le nombre de ceux qui sont réellement morts du virus chinois ?

Les a-t-on testés ?

Pas assez de tests pour les vivants, alors pour les morts !

La vérité : le nombre de morts, on ne sait pas, aucun moyen de savoir. Qu’importe, le grand prêtre Salomon n’a pas besoin de compter, il sait !

Alors il récite, il énumère, et les fidèles tremblent…

Des fidèles qui semblent ignorer les cent cinq mille décès liés au cancer, ou les six cent mille décès annuels, toutes causes confondues…

Beaucoup d’autres prêtres et prêtresses du culte se succèdent pour les prêches au petit peuple terré. Tantôt, la prêtresse Muriel :  « l’état paye les salaires de plus de la moitié des salariés du secteur privé ».

Ouf, les confinés sont rassurés. Un peu moins, les entrepreneurs.

Pourtant, tout avait bien débuté ! À la fête du confinement général, ces derniers, il faut le dire, avaient commencé par se précipiter en masse…

Mais peu à peu, les doutes s’installent… qui va payer la note ? Car la prêtresse a menti !

Elle n’a rien payé du tout ! Ce sont les entreprises qui ont payé.

Oui, mais elles seront remboursées ! me dites-vous.

Quand ? Dans quelle proportion ? Selon quels critères ?

Pas de remboursements, ou des remboursements incertains, pas d’activité, pas de recette, et les dettes qui s’accumulent, dettes sociales, fiscales, les loyers, les remboursements de prêts, les remboursements de nouveaux prêts (« perte d’exploitation »), pour ceux qui feront la folie de les souscrire…

Les prêtres peuvent continuer de prêcher, mais sans un vaste et nécessaire jubilé appliqué à toutes les entreprises, une immense majorité échappera au virus chinois (à la faveur ou en dépit du confinement), mais pas à la ruine.

Nota : Jubilé « Cette année-là est une année de libération générale, les terres aliénées ou gagées devaient être rendues, les dettes remises et les esclaves libérés. » (Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jubilé)

Sur ce sujet : https://temoignagefiscal.com/edito-de-claude-reichman/

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2 réflexions sur « La religion Confinement »

  1. Bravo. Très bel article avec beaucoup d’humour.
    Je me suis régalé.
    J’en aurai presque oublié la connerie mortelle de ces faux amis mais vrais crétins.

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