La charité de la collaboration

Les Restos du Cœur

Bien belle idée à l’initiative de Coluche, pour qui j’ai le plus profond respect, qui a compris alors la misère en train de se développer par notre belle société qui ne faisait plus grand-chose pour ladite misère. L’initiative est privée au départ puis bénéficiera des dons et legs de particuliers ou d’entreprises, des initiatives des « Enfoirés » par le fait de concerts et de ventes de supports associés et enfin pour près d’un tiers de subventions publiques.

Il faut savoir aussi qu’une association reconnue d’utilité publique « profitera » au donataire de don, c’est-à-dire de son vivant, ou à ses héritiers par le leg, selon une réduction de l’ardoise fiscale, plafonnée bien entendu car Il ne faut quand même pas pousser …

En clair, la caste politique qui dirige notre pays depuis de trop nombreuses décennies est non seulement déficiente pour remédier aux causes de la misère qu’elle a produite, mais elle prospère dans le clientélisme électoral de cette même misère et n’entend pas s’arrêter en comptant sur l’initiative privée.

Sa gestion du Covid depuis plus d’un an s’inscrit dans le même registre et est à mettre en balance avec celle de Mme Isabel Diaz Ayuso victorieuse haut la main de la dernière élection de la Communauté Autonome de Madrid, avec des accents Thatchériens et une participation massive de l’électorat, y compris de condition modeste, le cœur des maduristes qui se sont prononcés pour elle, car garante de la sauvegarde des libertés de créer des richesses en responsabilités.

Dernière chose pour clore le chapitre des Restos du Cœur. Vous souvenez-vous de feu Johnny Hallyday toujours en affaires avec le Fisc ?

« Johnny Hallyday a été un membre prestigieux des Enfoirés. Le Taulier a participé à quatre concerts, dès 1989, aux côtés d’Eddy Mitchell, Véronique Sanson ou encore Jean-Jacques Goldman, avant de quitter l’aventure. Dans son autobiographie « Dans mes yeux » co-écrit avec Amanda Sthers, il explique pourquoi il a préféré se retirer du collectif à la noble cause : chanter au profit de l’association des restos du Coeur, créée par Coluche. “J’ai fait les quatre premiers concerts. C’était bien. C’étaient juste des chanteurs, se souvenait-il. Maintenant c’est la kermesse. C’est aussi devenu une émission de promotion. Et puis tout le monde veut y être, je ne me sens plus utile”, taclait le rockeur légendaire.

Les Enfoirés, très peu pour Johnny Hallyday. Deux ans plus tard, il a réitéré ses propos dans Platine : “Je me sentirais mal à l’aise de chanter en duo avec un mannequin quelconque.” C’est dit… L’interprète de Que je t’aime n’est pas le seul à porter un jugement acerbe envers le collectif. “La charité orga¬ni¬sée, la bonne conscience m’agacent”, vitupérait Stéphane Guillon début octobre 2017 dans le Parisien Magazine.

Johnny Hallyday a eu droit à des funérailles nationales et l’immobilisation de rues et d’avenues de Paris, avec une foule pour accompagner le cortège de sa liberté de penser et de créer et surtout d’aimer les gens. L’injure était dans l’église avec cette caste politique toujours en représentation et récupération. Les Gilets-Jaunes se sont exprimés moins d’un an plus tard avec en réponse la répression barbare d’un Etat qui ne veut rien lâcher…

Mais j’aimerais beaucoup plus une enquête d’investigation en bonne et due forme pour voir ce qu’il se passe dans le cadre de la succession de feu Johnny Hallyday avec Bercy. Un cas d’Ecole sans commune mesure sans doute pour dénoncer les pillards !

La résistance

Les templiers de ceux qui l’ont vécu ont disparus ou sont devenus des mémoires virtuelles qui mal exposées, n’ont plus aucun sens pour bon nombre d’entre nous qui n’espèrent qu’un jour de congé supplémentaire lors des commémorations du 8 mai ou du 11 novembre, comme de celles des religieuses de Pâques, de l’Ascension, de l’Assomption dont la plupart du peuple français se fout sauf pour bénéficier d’un jour non travaillé.

Durant la seconde guerre mondiale, après notre défaite de 1940, nous avions les collabos et les résistants face à l’armée d’occupation. Les résistants de l’époque étaient armés. Les collabos entretenaient leur train de vie ou survivaient par la compromission. On passe sur les règlements de comptes ensuite à la Libération, les désirs refoulés de lâches ragaillardis ou de gens qui n’ont rien compris à l’excuse de l’humanité qui n’est qu’un animal généralement perverti en société d’obédience.

Faisons un parallèle avec cette sinistre époque et celle de notre société française d’aujourd’hui.

Tous ceux qui abondent aux Restos du Cœur et consorts et qui plus plébiscitent cette vie de dépendre au profit des revenus des autres et favorisent cette caste technocratique, notre nouvel occupant intérieur, qui se fout éperdument de nous tous malgré leur menton relevé et leur harangue pour nous promettre le meilleur par notre Constitution dévoyée de son origine avec un processus législatif issu d’une majorité qui ne peut souffrir d’aucune concurrence démocratique, surtout depuis le quinquennat législatif aligné sur l’élection présidentielle.

Et pour surenchérir, notre Sénat aurait dû être un « Filibuster » comme aux States pour pouvoir bloquer les élucubrations de la Chambre Basse. Chose d’ailleurs que les « Bidenomics », nouvelles égéries de nos médias subventionnés, souhaitent abolir par leur processus de loi HR1 qui est de déplacer l’organisation des élections des Etats vers le pourvoir Fédéral. Au vu de ce qui s’est passé lors des dernières élections présidentielles US, on ne peut que les comprendre …

Bref, nous ne sommes pas armés en réel comme au figuré par cette expansion des médias, de l’Ednat et de l’Etat pour nous rebeller, en tant que citoyens de moins en moins protégés, par le social encore à profusion pour un temps, mais beaucoup moins par le régalien.

La voie ou voix démocratique n’a plus aucun sens chez nous à présent. Cancel Culture que je vois plus dans une Cancel Civilisation qui nous a construit en gens responsables pour nous garder de nous mêmes et de facto nous libérer…

Bien à vous !

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Une réflexion sur « La charité de la collaboration »

  1. L’idée de Coluche était sans doute bonne …
    Mais derrière, il y a en effet toute une organisation qui s’est installée et qui fait de la charité une obligation.
    Aussi incroyable que cela puisse paraître, j’ai fait condamner les Restos du Coeur devant le TGI de Pontoise en vue d’obtenir le paiement d’une importante livraison de légumes secs qu’ils refusaient d’honorer pour des motifs purement dilatoire !
    En fait, ils demandaient à mon client, qui était une société commerciale, d’abandonner sa facture et de faire un don ce qui était évidemment contraire à son objet social.
    Le client ne croyait pas qu’une condamnation était possible …
    Mais, le juge n’a pas été dupe.
    Les Restos du Coeur ont été lourdement condamnés au titre de l’article 700 du NCPC (on était en référés).

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