Hier, lundi 19 mai 2025, j’étais à la Cour d’appel de Montpellier devant la Chambre correctionnelle des intérêts civils.
J’avais précédemment engagé une action pénale contre M. Flory, qui est un cadre supérieur-décideur des Services Fiscaux de l’Hérault, où il gère le recouvrement, avec tout ce que cela implique de violences. C’est dire que la pitié et l’empathie ne sont pas son métier.
J’avais évidemment perdu en première instance et été condamné à des dommages et intérêts. Ce qui n’est pas très agréable. Mais bien peu de chose par rapport au constat de ne pas être entendu et de voir la justice couvrir systématiquement tous les pillages du fisc, ce qui favorise, voir génère carrément, la terreur fiscale.
J’ai donc fait appel de cette condamnation initiale. Mais le parquet de son côté n’ayant pas fait appel, le jugement qui couvre Flory est définitif, alors que les magistrats y font la preuve qu’ils ont parfaitement compris la situation – Le jugement –.
Donc, alors que l’enjeu pour lui était nul – puisque, quand bien même il serait condamné, c’est Bercy qui paierait et non lui – il était là.
Rassurez-vous, il n’était pas là compréhensif, ouvert. Non, il était là scandalisé, geignard, nous y reviendrons.
Son avocate ne m’avait fait parvenir aucune conclusion, normal, elle n’avait pas jugé utile d’en faire… de mon côté, je lui avais adressé les miennes – mes conclusions –.
Disons que l’audience a été sereine. Chaque partie a pu s’exprimer librement.
Mais à la fin Flory a exigé la parole. Il en avait parfaitement le droit en tant que personne poursuivie. Ce n’est pas cela qui fût étrange, ce sont les trois points suivants :
- 1 – A la barre, M. Flory c’est systématiquement adressé à moi, au point que la Présidente a du lui faire remarquer qu’il était là pour s’adresser à elle. En réalité Flory pensait me faire la leçon et me montrer sa force liée à sa proximité avec la justice.
- 2 – Dans sa défense M. Flory a réalisé le tour de force suivant : par un amalgame téméraire il a tenté de démontrer que le fait de lui faire un procès attisait le désamour des Français pour lui, au point de mettre sa sécurité en danger !!! Un peu gros. Il a évidemment visé notre blog, forcément…
- 3 – Au moment essentiel de faire pour lui la démonstration que les sommes qu’il me réclame, pour lesquelles il n’hésite pas à me ruiner, à me détruire, ont une réalité, il n’a trouvé comme argument que d’en faire porter cette réalité sur la Justice, devant laquelle il s’exprimait.
C’est-à-dire qu’il a eu le culot d’affirmer qu’il n’engageait aucun contentieux violent qui n’ait été au préalable adoubé par la justice, sous-entendant qu’elle est donc finalement la vraie responsable de la terreur fiscale.
Pas très sympa pour ceux qui condamnent aveuglément et en confiance les Français pris dans ce piège. En clair : dur pour ses complices…
C’est amusant, si l’on peut employer ce mot dans des moments si lourds, de l’avoir vu s’empêtrer dans l’idée que nous développons sans cesse : « Condamner des coupables est rendre la Justice, condamner des innocents est installer la terreur ».
Prendre plus les juges en otage que Flory ce jour-là, je n’avais jamais vu ça…
Décidemment, ces audiences sont à l’image de la vie : sans surprise. Celle-ci sera comme les autres. Mais voir Flory à la manœuvre permet de comprendre mieux le problème. De percevoir à quel point ce problème est ordinaire, comme probablement toutes les grandes horreurs que sont amenés à vivre les hommes.
Tout n’est que hasard : du moment, du lieu, des circonstances, des croyances, des mèmes, etc…
Les hommes ont ceci de particulier c’est que : lorsque le hasard leur est favorable ils s’en attribuent le mérite, lorsqu’il est défavorable ils en attribuent la faute aux autres.
Ils ont aussi ceci de particulier : il y a toujours des candidats pour exécuter le pire.
Bien à vous. H. Dumas
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La justice n’est pas là pour dire la vérité, mais pour la rechercher, vous attendez comme moi, encore !
En France il n’y a pas le pouvoir mais l’abus de pouvoir de certains fonctionnaire et donc la faiblesse des contre-pouvoirs citoyens.
La Société française est devenue si malhonnête que la vérité offense réellement que certains citoyens mais pas les politiques et surtout pas la presse . car Le vrai désordre en France c’est la justice et l’abus de pouvoir des administrations. Les élus pensent que les administrations sont parfaites et donc ils n’apportent aucun correctif , mais quelle naïveté .
Il y a la violence directe de certains fonctionnaires ou la vidéo devient une preuve irréfutable et la violence indirecte moins visible, pour ne pas dire invisible mais beaucoup plus destructrice ou les preuves ne servent à rien car même les lois sont bafouées, le pillage est permis jusqu’à la mort.
Bonjour
Il faut se référer à la constitution des droits de l’homme le citoyen n’est pas obligé de consentir à l’impôt
Bonjour Richard,
Plus exactement, la DDHC de 1789 dit:
Art. 12. — La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Art. 13. — Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14. — Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15. — La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Donc la contribution doit être “également répartie” ce qui en bon français, exclut l’impôt progressif ( contredit un peu aussi le terme “en raison de ses facultés” qui aurait du être précisé?). Le consentement est libre dans les conditions précisées, c’est-à-dire : d’en suivre l’emploi…… etc.
Dans le cas de M. DUMAS, on est loin du compte!!!!