Et vous ça va ?… Parce que moi…

Il n’est jamais trop tard, parait-il, pour comprendre ce que l’on n’a pas encore compris. Je ne suis pas convaincu par cette litote. Le temps suit son cours irrémédiablement et chaque minute perdue est définitivement perdue.

Il est donc probable que ce que je viens de comprendre ne va me servir à rien, parce que trop tardif. Si ça peut vous servir… si vous avez vingt ans.

La pensée naïve

Je croyais, et je crois toujours, que tous les hommes sont les mêmes, qu’importe l’apparence, l’éducation, l’environnement.

Ils sont différenciés par les stimuli qui les font réagir, mais à stimuli égaux ils seraient tous identiques, chacun en fonction de leur personnalité évidemment.

D’où, pour moi, l’importance de l’organisation structurelle de la société dans laquelle ils évoluent. C’est à partir de cet axiome que j’ai bâti ma réflexion, que j’ai pensé que la raison peut analyser la structure, en comprendre les conséquences inévitables, et en modifier l’organisation pour influer sur le résultat.

Il me paraissait aisé d’analyser la nécessité de l’économie, de comprendre que son progrès, comme en toute chose, passe par le capitalisme, c’est-à-dire l’acquisition, la possession et la transmission. Comme l’instruction, la science, etc… passent par le même cheminement, acquisition, possession et transmission.

Chacune de ces trois étapes demande des qualités particulières, tout spécialement l’acquisition – ou création – dont l’accès ne demande pas les mêmes qualités pour un enseignant, un scientifique, un manuel ou un opérateur économique.

Il me paraissait évident que l’organisation bureaucratique de notre société, par sa difficulté à décider, à risquer, n’était pas apte à l’acquisition économique, que donc les résultats sur ce point seraient négatifs, que le marché en ferait rapidement la preuve et que la démocratie porterait au pouvoir de nouveaux hommes – ou femmes – aptes à modifier la structure bureaucratique pour permettre l’épanouissement indispensable de l’économie.

Le fiasco est là, et rien ne se passe.

L’erreur.

L’opinion publique, maîtresse de tout, fait mine d’être indifférente à l’économie, d’avoir d’autres priorités. Elle fait semblant d’être attachée à l’égalité, exclusivement en économie.

Elle se fait peur en s’imaginant capable d’exercer une influence sur la planète, ce qui est objectivement ridicule, aussi en diabolisant les virus qui l’accompagnent depuis des millénaires, en les imaginant en tueurs aveugles qu’elle prétend d’abord esquiver puis carrément terrasser, alors que de tout temps ils se fondent naturellement dans la vie globale.

Je pensais que la pression de l’échec économique, que tout le mode peut constater, amènerait inévitablement l’opinion publique à repenser son organisation structurelle.

C’est tout le contraire qui se passe.

La découverte

L’opinion publique hait les initiateurs – ou décideurs — en règle générale, tout particulièrement ceux qui sont efficients en économie. Je n’avais pas évalué cette haine à sa juste mesure.

Je constate, à l’échelon mondial, que l’opinion publique adhère à l’idée d’éradiquer les initiateurs, tous, pour les remplacer par des bureaucrates qui prétendent décider infailliblement, au motif qu’ils le font à travers des spécialistes proclamés et des commissions.

En réalité la bureaucratie tire sa légitimité décisionnelle de la mise en place de structures qui de tout temps ont été utilisées pour ne pas décider.

Personnellement

Je prends soudain conscience que mes luttes sont vaines.

Contrairement à ce que j’imaginais, je ne suis pas harcelé, torturé, ruiné, parce que j’aurais vexé un tel ou tel autre, parce que mon franc-parler aurait déplu, parce que ma vie légèrement blingbling aurait manqué de discrétion, non, tout cela n’est que l’écume.

S’il s’était agi de cela, effectivement un retournement de situation aurait été possible.

Mais, c’est ma personnalité d’initiateur économique libre, indépendant des connivences, qui est devenue inacceptable, qui ne doit en aucun cas survivre.

Je suis une survivance inacceptable, que l’opinion publique rejette.

Je n’aurai sans doute pas le temps de voir si ce rejet est légitime, si l’avenir doit être écrit par de faux décideurs bureaucratiques et exécuté par des créateurs castrés et soumis.

Si c’est le cas, pas de regret pour moi et bonne chance à l’opinion publique.

Si ce n’est pas le cas, que les petits gars de banlieue ne se désespèrent pas, c’est à eux et à leurs rappeurs que l’avenir appartiendra après la faillite des culs serrés de la bureaucratie.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Et vous ça va ?… Parce que moi… »

  1. Cette haine des initiateurs ne se limite pas à la sphère économique. Elle touche tous les domaines de la vie sociale, à commencer par l’amour.

  2. Cher Ami plus une société se détourne de la vérité, plus elle déteste ceux qui la disent. Donc Face à l’irresponsabilité des administrations françaises soutenues tristement par la majorité des citoyens qui n’ont aucun doute car le doute est l’apanage des gens intelligents, les autres n’ont que des certitudes , il n’y a qu’une manière de le dire pour résoudre les problèmes en France= On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un révolver, qu’avec un mot gentil tout seul. disait Al Capone, car Le plus grand mal en France , à part l’injustice, est que l’auteur “fonctionnaire” de l’injustice ne paie jamais sa faute.

    [ A MEDITER ]
    Le fondateur de Dubaï, Sheikh Rashid, a été interrogé sur l’avenir de son pays, et il a répondu: “Mon grand-père est monté à dos de chameau, mon père est monté à dos de chameau, je conduis une Mercedes, mon fils conduis une Land Rover et mon petit-fils conduis une Land Rover, mais mon arrière-petit-fils va devoir à nouveau monter à dos de chameau ”
    “Pourquoi cela”, – lui a-t-on demandé? Et sa réponse fut: «Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des moments faciles. Les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des moments difficiles. Beaucoup ne le comprendront pas mais il faut élever des guerriers, pas des parasites ».

    La France a donc cruellement un déficit culturel et que disait Jean Rostand à ce sujet : Qu’est-ce que la culture ? cliquez pour lire la suite : https://developpement-mental-semantique.com/la-culture-en-france-cest-ce-qui-manque-le-plus-en-france/

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