Ce qui nous tue nous libère-t-il …?

Frédéric Bastiat disait : « Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. » Comment ne pas adhérer à ce constat ? Et comment ne pas chercher à deviner ce qu’il n’est pas possible de voir ?

En ce qui me concerne, je dirais que l’énigme principale est le sens de la vie, ce qui la sous-tend — ce que chacun de nous croit voir sans jamais obtenir de preuve à mettre en face de sa vision.

Tout commence par des rencontres cellulaires qui vont, pour chacun de nous, aboutir à un fœtus, se transformant en quelques mois en un être humain.

Cet être humain va se retrouver enfermé dans un espace dont il ne conservera aucun souvenir, mais qui va déclencher en lui des forces incroyables, aux douleurs intenses, pour s’en extraire. Ce sera sa naissance, et son premier pas vers plus de liberté.

Puis, la liberté, me semble-t-il, restera la justification de la vie, son seul et unique moteur.

Cette liberté s’exprimera de différentes façons.

Il y aura ceux qui penseront l’atteindre par l’acceptation de la servitude — de loin les plus nombreux.

Ceux qui imagineront que le pouvoir est l’outil idéal pour conquérir la liberté. Ils se retrouveront très vite dans une situation parfaitement contraire à elle.

Enfin, il y a ceux qui ont conscience que la liberté ne peut être que ressentie, jamais prouvée, et que ce ressenti ne peut être que personnel, bien qu’étroitement lié à une situation et à une émotion globale qui impliquent les autres.

À ce stade, il serait bon de se demander si cette quête de liberté touche toutes les formes de vie.

Quand j’observe mon jardin, et la lutte de ses arbres pour vivre, j’ai tendance à répondre : « Oui, évidemment. »

Admettons que mon hypothèse de départ soit juste. Je vous laisse le soin de la confronter à votre propre situation, et à celles que vous connaissez assez pour l’y intégrer.

Cette recherche de liberté, sous toutes ses formes — souvent invisibles — nous apporte assez souvent la preuve que cette invisibilité est inversement proportionnelle à son intensité.

La liberté ne peut pas avoir d’aboutissement. Elle serait une simple constante. Elle serait la vie.

Or, si la vie n’est que liberté, et inversement… Alors la mort n’est pas autre chose qu’une autre naissance, un passage difficile vers plus de vie, plus de liberté.

Les différentes explications matérielles de « l’après » deviennent évidemment ridicules, confrontées à cette simplicité qui ne demande aucune justification.

Arrivé à ce point de l’hypothèse, il faut rappeler que la liberté n’est pas synonyme de félicité. Elle n’est que liberté. Et elle ne vaut que ce que l’on en fait — ou ce qu’elle fait de nous.

Est-ce pour tout cela que je me sens libéral ? Je ne sais pas.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Une réflexion sur « Ce qui nous tue nous libère-t-il …? »

  1. La vérité, et la liberté de Marc TOUATI le 4/06/2025 = Récession, déficit, dette : La France va-t-elle provoquer une crise mondiale ?
    Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”. Dans ce nouvel entretien, écoutons =https://www.youtube.com/watch?v=t9wIwzDbAeY

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