Bonjour,
Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling
2 847 vuesDans une société pas assez liberticide ou trop liberticide, c’est au gout de chacun, un petit voyou acculé par la vie, désespéré pour des raisons que l’on ignore, décide de se suicider.
Motivé par la propagande de Daech — en d’autre temps et d’autre lieux cela aurait pu être le communisme et les bridages rouges, plus loin encore le fascisme et les chemises noires, etc… — le bonhomme décide de tuer avant de mourir.
Comme c’est le cas en tout, journellement, il veut que son problème devienne celui des autres. Il veut que ce qu’il considère sans doute comme son échec dans la vie, ne soit pas de son fait. Il veut clamer haut et fort que ce sont les autres qui l’empêchent d’être le génie qu’il croit sans doute être.
S’il savait à quel point il est ordinaire, combien sont nombreux ceux qui pensent comme lui, qui pourraient eux aussi devenir facilement des meurtriers si les circonstances devenaient favorables, qui en rêvent, qui tentent de provoquer ces circonstances.
Dans sa folie ordinaire, il croise la route de personnes qui vont y laisser la vie, complètement par hasard.
Ils auraient aussi bien pu être écrasés par un camion fou, être atteints d’une maladie mortelle subite. C’est le lot absurde de la vie, de l’injustice qui nous entoure de toute part dès que nous mettons le pied sur cette terre imbécile.
Mais, et c’est le paradoxe, la meute communicante, presse et personnes autorisées, nous oblige à ne regarder que la mort du Lieutenant-Colonel de Gendarmerie, dernier exécuté par le forcené.
Et pourtant, cet officier dans la force de l’âge, brillant en tout nous dit-on, est mort bêtement
A-t-il sauvé une vie ? Nul ne le sait, il faudrait être dans la tête du tueur pour savoir s’il aurait abattu son otage.
Il a évidemment soulagé immédiatement la personne que celui-ci retenait en otage.
Mais, qu’a-t-il imaginé lorsqu’il a proposé, lui le Lieutenant-Colonel de gendarmerie, de prendre la place de l’otage ?
Comment s’est-il projeté dans cette affaire ?
Il fournissait un tableau de chasse exceptionnel à un désespéré en phase finale, qui ne devait pas en espérer autant. Pensait-il pouvoir raisonner ce fou ? N’a-t-il pas compris que celui-ci avait dépassé le cap du retour en arrière possible ?
Comment une intelligence aussi brillante peut-elle se mettre, et nous mettre, dans cette situation sans issue ?
Evidemment l’émotion, bonne récolteuse de lecteurs et de voix, va avoir le dessus dans les jours qui viennent.
Mais ensuite ? Qui de ces fous reprendra le flambeau pour tuer encore plus haut dans la hiérarchie ?
A-t-il pensé à ça notre haut gradé ?
Est-il possible qu’il ne savait pas que nous sommes en guerre civile dans ce pays ?
Que, comme pour toutes les guerres, chaque camp est persuadé d’avoir raison, mais que la violence est là. Que dans cette violence il y a des règles, notamment que le chef ne se donne jamais à l’ennemi. Même, comme Pétain, en feignant de se sacrifier.
Or, notre Lieutenant-Colonel s’est donné à l’ennemi global que le forcené prétendait représenter, ce que les plus hautes autorités accréditent.
Nous allons devoir admirer et verser notre larme à l’occasion de cette faute professionnelle grave.
Attention, mon jugement n’implique pas une absence de compassion pour la mort de cet homme, même si je considère qu’il s’est lourdement trompé et que je n’ai pas de raison de faire semblant de ne pas m’en apercevoir.
La mort reste la mort, avec tout ce que cela comporte de révoltant. Je suis triste pour lui en premier, pour tous les siens, pour tous ceux qui avaient pour lui de l’amour ou de l’amitié, de l’estime. Je suis sûr que son intelligence et probablement son dévouement vont manquer à l’Etat.
Il ne m’arrive jamais de penser que telle ou telle personne méritait la mort, quelque soit la responsabilité qu’elle peut avoir à ce sujet.
Figurez-vous que j’ai voté une fois dans ma vie pour les socialistes, c’était pour Mitterrand, parce qu’il avait promis de supprimer la peine de mort. Il l’a fait. Je n’ai pas eu à recommencer.
Dans le concert de louange qui ne va pas manquer de s’abattre sur nous au sujet de ce brillant militaire, je serai, je l’espère pas tout seul, du côté de ceux qui regrettent cette évidente faute professionnelle, qui s’est mal terminée pour lui, dont nous devrons hélas payer probablement les conséquences dans l’avenir.
Je ne pense pas que les chefs de la coalition contre Daech iraient se proposer en échange de la population que cette organisation prend régulièrement en otage.
Malgré cette erreur flagrante, une dernière pensée pour cet homme, en espérant qu’il n’a pas eu le temps de se reprocher son erreur.
Cordialement. H. Dumas
2 834 vueshttps://www.facebook.com/groups/liberesdelasecu/permalink/2125831124099829/
Bravo à ces courageux.
H. Dumas
1 823 vuesJe sais bien que la plupart des français ne s’intéressent absolument pas à ce qui se passe là-bas, si loin, à 13.000 km, dans un endroit qu’ils ont souvent du mal à localiser sur la carte !
Et, ce faisant, ils ont tord car ils sont directement concernés par ce qui s’y passe ; notamment en raison de la proximité de la Réunion qui est concernée par ricochet car elle devient, de facto, le déversoir des immigrants illégaux dont on ne sait plus que faire.
Et la Réunion, c’est la France !
La situation locale s’envenime ; ce qui n’était pas bien difficile de percevoir surtout quand on connaît la région !
– d’un côté les mahorais commencent à s’énerver sérieusement de la dégradation de la situation et menacent de bloquer le fonctionnement normal de l’administration (il y a une grève générale en cours avec menace de blocage des élections législatives partielles). Le risque d’émeutes et d’affrontements grandit de jour en jour !
– de l’autre côté les autorités comoriennes ont décidé de refouler leurs propres ressortissants expulsés de Mayotte et jouent de ce fait le pourrissement de la situation.
Les autorités françaises se trouvent donc dans l’obligation de ramener à Mayotte les clandestins qu’elles voulaient expulser !
Et, la France est désignée dans tous les cas comme le responsable de la situation ; c’est à dire que cette histoire de Mayotte est en train de revenir comme un boomerang et va causer des dégâts collatéraux certains ; bien que non encore discernables.
Les Comores qui, je le rappelle, n’ont jamais admis la séparation de Mayotte de leur archipel, ont décidé donc d’utiliser l’arme démographique pour régler leurs comptes; faisant preuve, dans cette démarche, de beaucoup d’opportunisme.
Tout cela était d’ailleurs parfaitement prévisible et je reste curieux de voir comment vont réagir les autorités françaises face à un conflit asymétrique perdu d’avance !
Faire la guerre aux Comores, y fomenter un coup d’état (pas de chance Bob Denard est mort) pour y mettre un gouvernement plus complaisant, faire un blocus ?
Le coût de l’affaire va devenir exponentiel et proportionnel au nombre de kwassas-kwassa expédiés vers Mayotte !
La France, ancienne puissance coloniale (deuxième puissance coloniale mondiale derrière le Royaume Uni), a toujours traité par le mépris ses anciennes colonies et les ressortissants de ses anciennes colonies … avec tout le succès que l’on sait !
On va voir comment vont évoluer les choses mais il est peu probable qu’il en ressorte quelque chose de positif car on imagine mal la France, puissance militaire mondiale, capituler devant un confetti de l’océan indien ; revenir sur sa parole et restituer Mayotte après avoir expliqué aux mahorais qu’ils faisaient maintenant partie de la France éternelle avec tous les droits attachés à cette qualité !
En plus, les mahorais, après 40 ans de subventions, n’ont aucune envie de retourner à l’état de misère générale des Comores !
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le temps joue pour les Comores qui ont décidé d’adopter, fort intelligemment d’ailleurs, la stratégie du faible au fort et de faire saigner la France, aussi longtemps que nécessaire, par un abcès qui n’est pas prêt de se résorber !
Ce faisant, les Comores se livrent à une action de recolonisation à l’envers de leur propre territoire car, on peut tourner le problème dans tous les sens, Mayotte est avant tout comorienne !
Rien n’interdit d’ailleurs de penser que les autorités comoriennes ne décident pas, dans un avenir plus ou moins proche, de provoquer discrètement des émeutes à Mayotte afin de rendre la situation explosive et inextricable !
Les autorités françaises ne vont pas manquer d’invoquer l’odieux usage politique de l’immigration par les Comores, les ingérences d’un Etat étranger (mais pas tant étranger que ça), le non respect du droit international alors que, à bien y regarder, le « péché originel » a été commis par la France elle-même lorsqu’elle a violé le droit international en « organisant » le rattachement de Mayotte !
Voilà une affaire qui n’a pas fini de « prospérer » …
La France va évidemment utiliser la seule arme réellement à sa disposition et politiquement admissible : l’argent,(de vos impôts) ; et il va falloir en déverser des quantités considérables pour essayer de stabiliser la situation d’une part pour financer les aménagements nécessaires localement et d’autre part pour transférer les comoriens vers la Réunion pour “soulager” Mayotte ; avec l’effet évident de provoquer ensuite à la Réunion des frictions ethniques dans une ile déjà au bord de l’asphyxie (900.000 habitants).
On ne félicitera jamais assez les autorités françaises pour leur clairvoyance !
Bien cordialement à tous !
1 921 vuesLes retraités commencent sérieusement à contester l’augmentation de 1.7% de la CSG depuis le 1er janvier car le « miracle » Macron n’a pas eu lieu et la popularité de celui-ci (ainsi que celle de son premier ministre) commence à sérieusement s’éroder.
Comme c’est souvent le cas, les gens n’ont compris les explications préalables fournies qu’au moment de la perception de leur retraite amputée. Voir (ici) sur le site cfdtretraite les questions de retraités complètement perdus.
Or, par pur hasard, je me suis penché sur la question de cette CSG créée pour financer la sécurité sociale et qui, aujourd’hui, sert à financer tout autre chose et même la création d’entreprises.
Et figurez-vous que je viens de m’apercevoir d’une véritable aberration à son propos !
Cet impôt sur le revenu qui ne dit pas son nom (car la CSG est bien un impôt et pas du tout une cotisation sociale) est un impôt à haut rendement puisqu’il s’applique à tous les revenus de manière proportionnelle, à la manière d’une flat tax, et qu’il n’y a pratiquement pas de réductions ou de déductions. Sa très forte augmentation (+25% quand même représente un surplus de recettes de 22 mds €) constitue d’ailleurs la « seule réforme » d’ampleur du gouvernement !
La pression fiscale de la CSG commence en outre à devenir plus que significative puisque nous sommes partis de 1,1% lors de sa création en 1990 sous le gouvernement Rocard pour en arriver à 9.1% (avec les prélèvements annexes) sur les revenus du travail et à 17.2% sur les revenus du patrimoine (loyers et placements).
Il présente en outre la caractéristique d’être prélevé, sauf rares exceptions, à la source et cela n’est pas sans incidence quant aux effets nocifs de ce mode de paiement de l’impôt.
Toutefois, si la CSG s’applique à tous les revenus, elle s’applique à des taux variables en fonction du montant et de la nature des revenus (travail, pensions, capitaux, loyers) ; ce qui la rend à la fois complexe et opaque mais on sait que Bercy et l’administration ne savent pas faire simple …
La réalité de cette complexité est en fait essentiellement en relation avec l’électoralisme et le clientélisme des politiciens qui ont fixé des règles dérogatoires pour satisfaire leur clientèle … le dernier avatar étant le maintien du taux de 3.8% qui ne subit pas l’augmentation de 1.7 point au 1er janvier.
L’anomalie relevée concerne plus particulièrement les revenus d’activité et de remplacement c’est à dire les salaires et les pensions de retraite.
Je vous rappelle qu’en application des dispositions des articles L136-1 et suivants du Code de la Sécurité Sociale, il y a 3 taux différents en fonction du montant des revenus du contribuable :
– taux normal de 8.3% pour les revenus supérieurs à 14.404 € par an soit 1.200 € par mois (pour une part)
– taux réduit de 3.8% pour les revenus compris entre 11.018 et 14.404 € par an soit entre 918 € et 1.200 € par mois (une part)
– taux zéro (exonéré) pour les revenus inférieurs à 11.018 € par an donc inférieurs à 918 € par mois (une part)
et que, pour connaître le taux applicable, il faut se référer au « revenu fiscal de référence » qui est celui de l’avant dernière année de l’année civile d’imposition, soit donc pour les revenus perçus en 2018, celui de l’année 2016 imposable en 2017. Il est indiqué sur l’avis d’imposition 2017 (revenus de 2016).
Je me suis donc demandé ce qui se passait en cas de forte diminution des revenus au cours de l’année d’imposition par rapport au revenu fiscal de référence ?
La réponse est simple : RIEN !
Explications à partir d’un cas concret en prenant pour hypothèse, un contribuable qui a perçu 1.500 € par mois en 2016, 1.400 € par mois en 2017 et qui n’en perçoit plus que 556 en 2018.
Par application du principe du « revenu fiscal de référence 2016/2017 », le contribuable qui ne perçoit que 556 € en 2018 :
– se voit prélever la CSG et ses annexes au « plein tarif » soit 51 € par mois, pendant deux années (2018 et 2019) puisque la référence fiscale est 2016 (revenus 1.500 €/mois) pour l’année civile 2018 et 2017 (revenus 1.400 €/mois) pour l’année civile 2019, alors que sa pension se situe bien en dessous du seuil d’exonération,
– se retrouve, pendant ces mêmes deux années, avec un net payé de 505 € par mois en dessous du RSA !?! (Le RSA est de 545,48 € par mois pour une personne seule).
On pourrait penser qu’en 2020, il sera tenu compte des revenus réels du contribuable (556 €/mois) et qu’on va lui restituer la CSG prélevée en trop en 2018 et 2019 soit quand même 1.200 € (puisqu’il n’avait pas les revenus) ?
J’ai dû me rendre à l’évidence car, aussi incroyable que cela puisse paraître, CELA N’A PAS ETE PREVU par nos champions de Bercy !
En effet, après avoir épluché le Code de la Sécurité Sociale (3.500 pages !?!), je n’ai pas trouvé trace d’une régularisation en fonction des revenus de l’année en cours !
On doit donc en conclure, dans le silence du texte, que le contribuable ne peut pas ensuite obtenir la restitution des impôts prélevés sans son consentement pendant ces deux mêmes années (2018 et 2019) malgré des revenus justifiant une exonération !
Par contre, on peut penser, a contrario, et là on touche du doigt toute l’idiotie du système, que quelqu’un qui a eu un revenu de 600 € par mois en 2017 puis un revenu de 2.000 € par mois à partir de 2018, va se retrouver exonéré de CSG en 2018 et 2019 quand bien même il dépasserait largement le plafond d’exonération !?!
Clairement, tout cela est complètement illogique pour ne pas dire complètement délirant ; surtout que la CSG est un impôt et que la règle est que lorsqu’un impôt est payé en trop, il a vocation à être restitué pour la partie trop payée (Cf. l’impôt sur le revenu).
Ici, ce c’est pas le cas et c’est donc comme si on vous faisait payer un impôt sur le revenu en prenant pour base des revenus remontant à deux ans alors que vous ne les avez plus !
On se rend donc compte du caractère complètement « déconnecté de la réalité » de ce genre de disposition car on constate que l’impôt est calculé sur la base d’une estimation de revenus qui n’existent pas alors qu’il y a 3 régimes différents de CSG (plein tarif, demi tarif et exonéré) en fonction, tout justement, du montant des revenus.
Or, dans le cas de figure qui nous intéresse, on voit qu’il n’est absolument pas tenu compte ni de la nature purement fiscale de la CSG ni de cette situation.
J’ai questionné l’administration à ce propos mais elle semble avoir quelques difficultés à fournir des explications cohérentes en dehors du simple rappel des textes de base. Elle m’a néanmoins précisé qu’il n’y avait rien à faire puisque les renseignements sont fournis annuellement par les services fiscaux …
Il apparaît évident que cet impôt a été conçu par des technocrates (fonctionnaires) assurés de disposer de revenus stables sur 45 ans et qu’ils n’ont absolument pas envisagé la possibilité d’une diminution de revenus entre 2016 et 2018 !
Cela m’amène à tirer 6 conclusions temporaires :
– l’électoralisme et le clientélisme des politiciens alliés à la nécessité de trouver à tout prix des recettes fiscales aboutissent à créer des textes tellement complexes que l’administration, elle-même, n’arrive plus à s’y retrouver !
– On arrive, à force de mesures fiscales successives et incohérentes, à des situations aberrantes, injustes, grotesques et contradictoires ! Clairement, la chasse systématique au revenu fiscal pour nourrir un Etat qui ne peut ni gérer ni maîtriser ses finances publiques aboutit à des effets de bord complètement délirants mais, on l’a compris, le but n’est pas d’avoir un impôt juste et équitable mais qui « rentre » !
– ces mesures sont prises par des gens qui vivent en vase clos, dans un monde ultra-protégé complètement déconnecté des réalités de la population et nécessairement, ces gens sont ensuite surpris par les réactions de contestation de la part de retraités qui ne vivent qu’avec 1.300 € par mois et pour qui perdre 22 € de revenu (264 €/an) constitue une amputation importante du pouvoir d’achat !
– faire payer des impôts sur des bases fausses aboutit à faire payer un impôt indû ; ce qui n’est rien moins qu’un vol et, le vol, même par l’impôt, reste un vol mais il est vrai qu’en France il est notoire que l’impôt n’est que librement consenti, festif et solidaire !
– J’avais déjà évoqué le problème du prélèvement à la source dont l’effet principal est de retirer au contribuable lésé toute contestation ou toute opposition possible : on le constate ici sans aucune ambiguïté ! L’administration prélève sans état d’âme ni scrupule et le contribuable lésé ne peut rien faire : il ne peut que subir et PROTESTER NE SERT A RIEN !
– cela pose d’une manière plus générale le problème de la fiscalité excessive de la part d’un Etat qui, malgré le record d’Europe des prélèvements, continue inexorablement sa marche vers la spoliation généralisée !
Il m’apparaît évidemment nécessaire de recevoir l’avis des services de Bercy qui sont à l’origine de ces dispositions afin de connaître leur position à ce propos (demande de rescrit fiscal) ; sans grand espoir malheureusement !
On peut être assuré que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, qui va entrer en application en 2019, va nous promettre de furieuses réjouissances !
Bien cordialement à tous !
4 062 vuesVous connaissez déjà cette histoire. Mais, comme les contes pour enfant, c’est chaque fois un émerveillement.
Où trouver plus con, plus minable, plus sordide ? Pas de raison de s’en priver.
J’ai reçu, le 17 Mars 2018, la lettre suivante. Il s’agit, de la part de la CIPAV de me menacer en me réclamant une facture globale de 52.731 €.
Après 40 ans de cotisation, la CIPAV a établi mes droits à une retraite de 400 € par mois. Ceci depuis 2006, mes activités ayant commencé en 1965.
A ce jour la CIPAV m’a donc versé une retraite totale de 52.800 €.
Chacun comprend que 400 € par mois sont déjà en eux-mêmes une escroquerie, par rapport à 40 ans de cotisation.
Cette somme ne permettant pas de vivre, je suis resté actif, hélas sans grand succès. Donc, sans autre revenu que de tenter de gérer un stock, par ailleurs entièrement paralysé par des demandes largement délictuelles – concussion évidente – du fisc.
Une situation pénible et imméritée lorsque l’on a, comme ce fut mon cas, passé 40 ans à générer des richesses et à fournir du travail à des centaines de personnes.
Vous avez bien lu :
La CIPAV me réclame l’équivalant de ce qu’elle me règle comme retraite.
Quelle entreprise, quelle compagnie d’assurance privée, pourrait se permettre une chose pareille ?
C’est tellement con et tellement fou, que tout le monde trouve cela normal. Que peut-on espérer d’une population qui, majoritairement, trouve une telle situation normale ?
Ce n’est pas plus malin que de se foutre à quatre pattes plusieurs fois par jour ou d’emprisonner ses femmes derrière des grillages. C’est du même côté de la bête croyance, du lavage de cerveau accepté, du niveau cérébral zéro.
Mais attention, de brillants bac plus cinq, de dignes magistrats, tous nos hommes politiques adhèrent à une telle stupidité.
Voilà ce qu’en dit la CIPAV elle-même, dans un courrier du 25/11/2004, qui n’a pas évolué d’un iota.
Est-ce bien charitable de se moquer, comme je le fais, d’une telle usine à gaz ?
Oui, parce qu’elle est redoutablement prétentieuse. Elle donne des leçons à la terre entière. Elle arrive à cet exploit de se qualifier elle-même de solidaire.
Elle est une parfaite illustration de l’escroquerie que peut facilement devenir la solidarité.
Nous ne nous moquerons jamais assez de ces gens qui sont ridicules, mais qui nous empoisonnent la vie, et ce n’est qu’un début.
Car enfin :
Se prétendre solidaire et écrire noir sur blanc que, quelles que soient les difficultés de l’adhérent, il faudra qu’il paie… c’est magique.
Faire semblant de donner une retraite, se vanter de le faire au nom de l’Etat bienveillant, puis tout reprendre au motif que vous êtes encore actif, décréter que cette continuation de cotisation ne donnera droit à aucun complément de retraite, c’est beaucoup plus fort que Madoff. Un gamin ce Madoff par rapport à Selmati.
Fuyons, fuyons. Bof, bonne soirée à vous. H. Dumas
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Voici un 3eme extrait de mon livre “La Locomotive ou la fin des années rock”.
(Vous trouverez le 4eme extrait de mon livre intitulé :MON PASSAGE EN CORRECTIONNEL A LA DEMANDE DE BERCY du 12 avril 2018:
https://www.temoignagefiscal.com/mon-passage-en-correctionnel-a-la-demande-de-bercy/)
Ce livre qui fait 357 pages est en recherche d’un éditeur qui doit se faire une certaine idée de la Justice. Celle que moi, j’avais avant la visite de Monsieur M.Mace.
En effet, ce livre retrace l’aventure de la Locomotive mais il est aussi le récit détaillé et véridique d’un assassinat fiscal dans la discrétion la plus absolue.
Voici le récit (humoristique) de ma rencontre avec mon spadassin fiscal.
Son “redressement”pondu, qui a dû lui valoir d’une façon ou d’une autre avancement, prime ou promotion je n’ai jamais revu Monsieur M.Mace.
Son forfait accompli, il passa le relais à sa hiérarchie et disparu de notre horizon.
Je vous livre, dans les quelques lignes qui vont suivre, du vécu.
Du vrai.
Le 18 octobre 1996, vers 9h, se présente Monsieur M.Mace,inspecteur vérificateur assermenté des impôts à nos bureaux.
Assermenté veut dire qu’il ne peut mentir et que tout ce qui sort de sa bouche est béni et ne peut être que la vérité vraie.
Ils sont donc comme les flics (en pire). Essayez de soutenir devant un tribunal que vous ayez mis votre ceinture de sécurité si le flic dit le contraire.
Eh bien c’est la même galère avec l’inspecteur vérificateur assermenté.
Donc l’ami Mace est un jeune homme au physique assez insignifiant, semblant sortir de l’école, paraissant mal à l’aise (il ne vous regarde jamais dans les yeux), et s’exprimant d’une voix basse et monocorde.
Lors de notre prise de contact, qui dure quelques minutes, l’élocution de Mace est hésitante et son discours à mon intention, totalement sans intérêt et inodore.
Je m’en débarrasse vite fait en bottant en touche. Je n’apprécie pas ce style de personnage. Je le colle à Laurent Gania qui ne peut refuser.
Laurent le conduit au bureau que nous lui avons réservé et lui offre un café. Nous lui avons donné un super bureau aux parois de verre qui était au milieu de notre « open space ».
Mauvais choix stratégique que nous avions fait là.
Bien sûr, nous avions vue sur lui mais cela n’avait aucun intérêt pour nous. Mais lui aussi l’avait sur nous, ce qui à la longue devenait extrêmement gênant.
Il pouvait nous observer et nous écouter tout à loisirs en laissant sa porte ouverte. Big Brother était chez nous !
Lorsqu’il était présent, pour éviter ces oreilles que l’on présumait ennemis, nous nous réunissions dans notre bureau « directorial » qui se trouvait en contrebas, invisible de la cage de verre de Mace. Si nous avions su, nous l’aurions mis à la cave. Nous avions un local tout à fait approprié pour lui à coté de celui de notre pompe de relevage qui gérait les chiottes. Il serait peut-être mort asphyxié par les bonnes odeurs de merde…
Si nous avions pu présumer ce qu’il nous réservait, nous
aurions dû le tasser, tout vivant, dans un Sani-Broyeur et appuyer sur le bouton !
Laurent se met donc à la disposition de sa seigneurie et lui demande ce qu’il souhaite voir, donc « vérifier ».
Pendant les deux mois qu’il nous a squatté, notre service comptable et une partie de notre secrétariat furent occupés quasi complètement à satisfaire les innombrables demandes de Mace.
« Pouvez-vous m’apporter ceci ou cela.
A quoi correspond ceci ou cela…
Et patati et patata »
Souvent ce cher Monsieur M. Mace venait accompagné d’une ou deux jeunes filles. On les aurait dits, tous sortis du même moule.
Moule dans lequel, on avait dû oublier d’inclure la dose de perlimpinpin qui donne accès à l’humour et au sourire.
Peut-être était-il très rigolo dans sa famille ou au bureau avec ses collègues où ils devaient certainement se raconter des histoires de contribuables qu’ils avaient bernés.
D’entrée, à son air agressif, nous avions compris que ce deuxième contrôle, ne serait pas des plus sympathiques.
Il n’était pas venu pour compter les pattes des mouches.
Il demandait à Laurent des montagnes de documents qu’il regardait à peine et ses réflexions étaient pleines de sous-entendus désagréables.
C’était le petit fonctionnaire dans toute son horreur, imbu de sa personne, « pénétré de sa mission » et qui sait surtout qu’il a le pouvoir de vous faire chier. Et qui ne s’en prive pas.
Lorsque mi-décembre, après deux mois d’une pression quotidienne, il nous annonça son départ, ce fut un soulagement général au bureau.
C’est certain, nous ne le regretterions pas.
Peut-on regretter la vérole ?
Nous pouvions recommencer à bosser sereinement.
Un bonheur ne venant jamais seul, pendant son séjour, chaque associé eut droit à un petit contrôle fiscal perso, histoire de nous perturber un peu plus et de nous « distraire » de notre boulot.
L’intermède fut de courte durée.
Mace était à peine parti, qu’il nous envoya le 23 décembre (veille de Noël, merci du cadeau) sa notification de redressement.
Il nous l’avait concocté fissa. Ce devait être le Superman du redressement.
Je pense, plus bêtement, maintenant avec le recul et en sachant tout ce que je sais sur leurs méthodes, que ce redressement était prévu bien à l’avance et que les jeux étaient faits avant qu’il vienne.
Nous avions à peine respiré de soulagement par son départ, que la respiration nous fut coupée en lisant le montant colossal et les motifs de notre redressement.
L’oxygène nous manqua.
Nous étions abasourdis de lire un tel tissu d’arguments fumeux, basé sur des suppositions qui au fil des lignes devenaient des affirmations et se transformaient en preuves de notre énorme fraude. Mace devait être le fils caché de Merlin.
Nous pouvons dater le début de notre chute à ce jour-là.
Nous ne le savions pas, mais nous étions déjà morts.
Ce ne sera qu’une question de temps.
Nous nous battrons, comme la chèvre de Monsieur Seguin, jusqu’à la fin. Celle-ci surviendra fin 2009.
Notre combat aura duré 12 ans…
Ce fut bien sûr, chez nous, réunion sur réunion.
Les arguments du redressement étaient tellement risibles et grotesques que nous finissions par en rire, persuadés que nous étions de pouvoir, sans difficulté, démontrer grâce aux preuves que nous, nous avions, la fausseté des motivations de ce redressement. Il suffisait de les produire et tout s’arrêterait.
Nous en étions persuadés. Pauvres crétins que nous étions !
Cet extrait vient en complément de mon article “SUPER, J’AI REÇU UN AVIS DE CONTRÔLE FISCAL” du 3 juin 2014. https://www.temoignagefiscal.com/super-jai-recu-un-avis-de-controle-fiscal/
Vous trouverez le 4eme extrait de mon livre intitulé :MON PASSAGE EN CORRECTIONNEL A LA DEMANDE DE BERCY du 12 avril 2018:
https://www.temoignagefiscal.com/mon-passage-en-correctionnel-a-la-demande-de-bercy/
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Voilà une information intéressante, qui mérite un développement.
Parlant richesse nous pensons, peut-être à tort, économie. Revisitons la réalité de l’économie, quelque soit le lieu ou l’époque.
L’économie :
Donc, l’économie c’est trois socles : le besoin, la compétence, le bénéfice et sa capitalisation.
Une telle simplicité ravit. Oui mais voilà, le système affronte régulièrement des addictions ou des maladies mortelles pour lui.
Avant d’en comprendre les dysfonctionnements rappelons que l’économie se met en place naturellement, librement. Ce n’est qu’à condition qu’elle préserve cette liberté qu’elle s’épanouit et se développe.
Le rythme de l’économie est plutôt lent, laborieux. Il faut le temps que les informations circulent, que les solutions voient le jour.
Lorsqu’un nouveau besoin crée une nouvelle économie, que le temps de gestation s’est écoulé, celle-ci peut être très rapidement copiée ou encadrée, paralysée. Même, et le plus souvent, par des compétiteurs internes indélicats.
Sans avoir la prétention de faire une liste exhaustive, voici quelques pièges qui attendent l’économie. Ils s’attaquent à l’un ou à plusieurs des trois socles que nous avons définis. Ils sont de deux ordres, les pièges internes, les pièges externes.
Les pièges internes, mis en place par les opérateurs économiques eux-mêmes.
Concernant le premier socle, le besoin, il s’agira de fabriquer de toutes pièces un besoin objectivement inutile ou de tromper la clientèle sur sa nécessité. Ainsi se mettra en route une chaîne économique inutile, qui ne pourra à terme que s’effondrer.
Une variante consiste à falsifier la solution d’un vrai besoin, rendre un faux service, vendre un produit toxique. Là aussi la vérité finira par apparaître et la fin ne sera pas glorieuse.
Concernant le deuxième socle, la compétence. C’est bien sûr l’incompétence, volontaire ou involontaire, qui est le danger. Ce piège est si intimement lié au fonctionnement même de l’économie que certains le confondent avec la concurrence. Or, ce n’est pas le cas. L’incompétence découle au mieux de la bêtise, au pire de l’escroquerie, ce n’est pas un effet de la libre concurrence.
Concernant le troisième socle, le bénéfice, c’est là que sont les principales difficultés. Le bénéfice est vital, or il peut disparaître. Mais il peut aussi être dévoyé, utilisé à d’autres fins que l’économie de l’entreprise.
Dans tous les cas son absence est mortifère pour l’économie. Sa préservation forcée conduit à de graves manquements, tels que le monopole et la corruption qui va avec, détruisant surement l’économie. Le pire, dans ce cas, est l’illusion d’utilité immédiate que peuvent avoir de telles attitudes.
On le voit, les opérateurs de l’économie peuvent représenter eux-mêmes un danger pour cette activité. Leur éducation à ce sujet est essentielle, rien ne laisse supposer qu’elle soit performante à ce jour.
Les pièges externes, mis en place par des forces en conflit naturel avec l’économie.
Ici nous entrons dans les effets connexes de l’incorporation de l’économie à l’organisation sociale. L’économie ne fait pas tout. Elle ne peut pas être le seul lien social. Cependant, sans économie rien ne peut exister.
De ce fait, les autres pouvoirs, politiques, religieux, philosophiques, culturels, scientifiques, etc… voudraient maîtriser l’économie. Dans cette optique ils n’ont de cesse d’intervenir, de lui compliquer l’existence. Là aussi, les solutions qu’ils emploient ont une particularité systémique : elles donnent l’impression d’apporter immédiatement un avantage, alors qu’à terme elles introduisent la mort.
Concernant le premier socle, les pouvoirs concurrents externes vont soit dénigrer la réalité des besoins, soit même carrément inventer de toutes pièces de faux besoins, les planifier. Inutile de dire que cela va mal finir.
Le déni de la réalité du besoin est une constante pour les pouvoirs non économiques. Leur outil de communication sur ce point est une variante perverse de la publicité : la propagande.
Concernant le deuxième socle, la compétence. Très spécifiquement lors d’interventions externes, la compétence — la sélection par la valeur — est remplacée par la cooptation, la sélection par le réseau. Ce que Paulo Coelho appelle “la banque des faveurs”.
Les pouvoirs externes à l’économie font une fixation sur l’introduction dans le corps économique d’éléments incompétents mais dévoués à leur cause. A chaque fois cela finit en drame. Sans pour autant que la méthode soit remise en cause.
Concernant le troisième socle, le bénéfice. Disons que c’est le pompon. Tous les autres pouvoirs souhaitent s’accaparer les bénéfices de l’économie, dont ils ne perçoivent que la particularité annexe et marginale : le pouvoir d’achat.
C’est tout particulièrement le cas des deux pouvoirs armés que sont la politique et la religion. Le premier montrant ses fusils et sa loi, le second ses lavages de cerveau et aussi ses lois.
Une remarque particulière pour “les économistes” qui sont à l’économie ce que les critiques et les supporters sont au football. Ils parlent sans jamais agir. Ils feraient mieux de se taire, bien souvent. Les solutions qu’ils préconisent doctement n’ayant pour effet que de brider la liberté, sans laquelle pourtant il ne peut pas y avoir d’économie pérenne.
Conclusion
Chaque fois qu’un groupe, ou une personne, intervient par la force dans le déroulement naturel de l’économie, par la loi ou par la corruption, il ruine l’économie.
Bien souvent cette ruine correspond, éphémèrement, à un enrichissement indu, plus ou moins important, de l’intervenant.
Tout cela permet de prédire à Poutine, qui n’a pu que s’enrichir par la force sur le dos de l’économie de son pays, une fin difficile.
Les prémices sont en cours. C’est certainement ce qui le rend agressif. Dans ce genre de situation la sortie est le plus souvent une guerre, dont le fracas masque l’échec du fauteur de trouble.
Contre exemple
L’économie, naturelle, clairvoyante, vierge de toute intervention liberticide, intérieure ou extérieure, s’observe à l’occasion de mutations nouvelles.
Ainsi Bastiat, qui s’exprime au milieu du 19ième siècle, est-il le fruit de la novation des manufactures. Cent ans plus tard, le même homme n’aurait pas pu discourir aussi clairement.
Ainsi Edouard Leclerc, qui s’exprime lors de la grande novation de la distribution, est-il le fruit d’un processus alors nouveau qu’il est le seul à avoir intellectualisé, pour le plus grand bonheur de ceux qui l’ont suivi sans toujours le bien saisir. J’ai le souvenir de ses discours d’inauguration, qu’il était le seul à comprendre sur 2 ou 300 présents.
Ainsi les géants du web sont-ils le fruit de la formidable invention d’internet. Ce sont actuellement les seuls au monde à avoir une attitude économique naturelle, mais les démons sont à l’œuvre et les rattrapent déjà. Demain ils auront été récupérés, d’abord par le monopole, puis par la corruption.
Sacré Poutine. Son incompréhension totale de l’économie, l’irrespect qu’il a de ses règles et de ses acteurs, sa passion pour la force, font de lui l’homme le plus riche du monde. La facture sera salée pour son peuple.
Comme je l’ai dit au début de ce billet, lorsque l’on parle richesse on pense économie, j’ai ajouté “peut-être à tort”. J’aurais dû écrire “évidemment à tort”.
Pour accéder rapidement à la richesse le pillage supplante, et de loin, l’économie.
Cordialement. H. Dumas
2 199 vuesLe gouvernement, pris au piège de la promesse électorale inconsidérée de Macron de supprimer la taxe d’habitation, se trouvait dans une impasse fiscale et cherchait désespérément la solution ….
Car, la promesse de réduction de la Taxe d’habitation n’était qu’un mythe, une fable destinée à appâter l’électeur naïf !
On ne pouvait pas réduire une telle recette fiscale à néant ; d’autant plus que le produit de la Taxe d’habitation est destiné aux communes et, qu’en cas de suppression, il était nécessaire de trouver une recette de substitution.
Elle vient d’être trouvée …Mais je doute que la solution puisse vous plaire !
Dans un article du 08 octobre 2017, (ici) je posais déjà la question : « Immobilier nouvel eldorado fiscal ? » tout en pointant les dérives fiscales du pouvoir et le fait que, pour un Etat en constant besoin de financement, l’actif le plus facilement taxable était l’immobilier.
On s’en doutait, d’autant que la piste du loyer implicite a été un temps évoquée mais n’a pas abouti en raison du risque de contestation voire de révolte sociale.
On ne voyait pas bien ni où ni comment on allait y arriver mais aujourd’hui c’est fait !
L’impôt foncier proportionnel au revenu ou indexé sur le revenu !
L’impôt foncier a déjà connu des augmentations considérables dans les années passées mais ce n’est pas fini et les propriétaires titulaires de revenus moyens et supérieurs vont l’apprendre à leurs dépens avec une nouvelle augmentation de la pression fiscale.
On n’a pas encore les détails mais on sait maintenant que la diminution de la fiscalité en France est quelque chose d’impossible car la vérité qui vous est cachée est que le gouvernement (et Macron avec lui) est dans l’incapacité absolue de contrôler les dépenses publiques et, de ce fait, de les réduire !
La suppression progressive de la taxe d’habitation va « avantager » les locataires et les propriétaires aux faibles revenus et le nouvel impôt foncier va pénaliser essentiellement les propriétaires aux revenus moyens et supérieurs !
En fait, on est dans le même schéma que pour la CSG alourdie pour les retraités, mêmes modestes, qui se retrouvent obligés de financer (payer) des réductions de cotisations sociales pour les actifs ; la réduction de la taxe d’habitation sera financée (payée) par les propriétaires fonciers et immobiliers !
J’avais précédemment parlé à propos de Macron et de son équipe « d’illusionnistes de la réforme » car on peut difficilement voir dans cette manœuvre une réforme !
En effet, à bien y regarder, mettre à la charge de Paul ce qui était à la charge de Pierre n’est pas une réforme ; c’est seulement un transfert de la charge fiscale d’une catégorie de contribuables à une autre ; charge fiscale qui, en outre, sera seulement concentrée sur les propriétaires immobiliers répondant à certains critères de revenus !
Les français commencent à s’apercevoir, notamment avec la CSG, qui procède exactement de la même technique fiscale et comptable, que les réformes promises n’en sont finalement pas !
J’ai l’impression qu’ils vont aller de déconvenue en déconvenue …
En fin de compte, et n’en déplaise aux thuriféraires de Macron le grand réformateur, nous sommes toujours dans le socialisme étatique avec un Etat sur-administré qui décide « de qui doit avoir quoi et quand » et dans un système du faux-semblant qui fait croire qu’il réforme alors qu’il ne fait que faire supporter par d’autres des impôts déjà existants qu’on prétend avoir supprimés !
Personnellement, j’appelle ça un coup de « bonneteau fiscal » !
Décidément, il ne fait pas bon être propriétaire en France et même pas un « gros propriétaire » … un propriétaire modeste suffira !
Mesdames et Messieurs les propriétaires, préparez vos porte-monnaie et … ne comptez surtout pas sur vos représentants (députés) pour vous défendre !
Bien cordialement à tous !
3 249 vues
Mayotte est l’archétype du problème insoluble créé par les politiciens et dont les conséquences étaient pourtant, dès l’origine, parfaitement prévisibles !
Cette île de l’océan Indien (dans le canal du Mozambique) fait partie de l’archipel des Comores ; avec la grande Comore, Anjouan et Mohéli.
Jusqu’à leur accession à l’indépendance, en 1974, ces îles étaient sous protectorat français au même titre que Madagascar. L’archipel des Comores était un résidu de l’empire colonial français devenu un territoire d’outre mer en 1946 puis une collectivité territoriale dépendant de la région Réunion. (Voir ici article Wikipedia).
Or, il est une vérité que vous n’entendrez ni à la télévision ni à la radio mais qui m’a été clairement exprimée à l’époque par des étudiants comoriens quand j’étais moi-même étudiant : c’est que les autorités françaises, au nom de l’auto détermination reconnue par la France pour les autres mais pas pour ses propres territoires (car la France est une et indivisible), ont plus ou moins manipulé la population (avec des promesses d’argent) et interprété les textes afin que Mayotte reste française ; ce qui portait déjà en soi le germe des difficultés actuelles.
Le but n’était évidemment pas l’intérêt de la population mahoraise mais obéissait essentiellement à des considérations stratégiques (zone économique avec la pèche mais aussi militaire car la France voulait y implanter une base navale). Le but à l’époque était comme toujours de conserver une île et donc un territoire dans la zone géographique.
Mayotte est alors devenue une communauté territoriale d’outre mer alors qu’à l’époque la population de Mayotte (musulmane à 98%) ne parlait pratiquement pas le français et était essentiellement dans la situation d’une colonie !
Les Comores ne reconnaissent d’ailleurs pas la situation qui leur a été imposée (le référendum a été effectué île par île) et réclament depuis toujours le retour de Mayotte. Ni l’union africaine ni l’ONU ne reconnaissent d’ailleurs le rattachement de Mayotte à la France.
Seulement, la situation s’est fortement dégradée aux Comores avec plusieurs coups d’état (dont le dernier de Bob Denard remonte à 1995) et des régimes autoritaires (islamiques ou non). Ne bénéficiant plus de « l’aide » de la France, la population comorienne s’est considérablement appauvrie alors que, d’un autre côté, l’arrivée massive d’argent à Mayotte a créé un appel d’air vis-à-vis des comoriens alors que les distances entre les îles restent faibles et les frontières extrêmement poreuses …
Dans les années 95 a commencé le phénomène des kwassa kwassas ces barques qui permettent d’effectuer la traversée d’Anjouan à Mayotte (40NM soit 70 km) en 8 à 10 h. En 2014, 597 kwassa kwassas ont été interceptés par les autorités françaises avec à leur bord 12 879 personnes et 610 passeurs.
On a affaire à un véritable déferlement et les comoriens sont devenus des migrants économiques fuyant la misère pour venir bénéficier des avantages liés à la situation de Mayotte.
Ces traversées, effectuées dans des conditions plutôt précaires voire hasardeuses (il faut trouver des moteurs et de l’essence), ont évidemment entraîné des drames de la mer (on estime le nombre de disparus en mer à 12.000) car l’océan indien est dangereux.
Or, il faut être conscient du fait que Mayotte vit essentiellement de l’argent de la métropole comme pratiquement tous les départements et territoires d’outre mer.
Avec un chômage endémique très élevé (26%), une forte natalité pour l’essentiel due aux immigrants, une surpopulation (682 h/km2) provoquant des pénuries d’eau et des atteintes à l’environnement (dépôts d’ordures et défauts d’assainissement), le petit paradis est en train de se transformer progressivement en enfer !
Aujourd’hui, 40 à 50% de la pop n’est pas mahoraise, et les comoriens exploitent la législation française en organisant la naissance de leurs enfants sur le territoire de Mayotte ; avec le but évident d’en faire des français au bout de 5 ans de résidence, les parents devenant alors inexpulsables.
Les autorités françaises n’ont évidemment pas su anticiper ni prévoir les difficultés de ce petit territoire et, en 2011, lorsque Sarkozy et les siens ont départementalisé Mayotte dans un calcul électoraliste (espoir de votes), ils l’ont fait sans aucune considération des coûts futurs et pourtant prévisibles qui allaient en découler !
Nous sommes désormais en présence d’une véritable bombe démographique totalement incontrôlable avec une population qui arrive ensuite à la Réunion voisine (ainsi que j’ai pu le constater lors de mon dernier voyage en décembre 2015) puis passe enfin en France ; et il faut savoir que ce phénomène migratoire ne concerne pas que les comoriens mais aussi des malgaches (la distance est de 175 NM soit 320 km).
Les autorités locales sont désormais complètement débordées avec une délinquance galopante, une surpopulation, des clandestins vivant dans des conditions misérables et se livrant à des vols et de nombreux trafics pour survivre ; le tout rendant l’atmosphère particulièrement lourde.
Ce faisant, tous les propos rassurants et toutes les déclarations politiciennes actuelles apparaissent totalement vains et n’ont pour but que de masquer la réalité d’une situation que plus rien ne peut désormais résoudre.
Mayotte est devenue un puits sans fond financé par la métropole ; surtout qu’avec la départementalisation les mahorais ont désormais les mêmes droits que les français en matière d’aides sociales (RSA …) et que les comoriens ont évidemment vite compris les « avantages » qu’ils pourraient tirer de la situation.
On assiste au même phénomène qu’en physique où le trou noir aspire la matière.
Mayotte, en tant qu’îlot de prospérité relative (même si c’est le département français le plus pauvre) au milieu d’un océan de pauvreté aspire les migrants de toute la région et croire que l’on va stopper le phénomène est une hérésie et une négation de la réalité historique : les migrations font partie des gènes de l’espèce humaine c’est même sa principale caractéristique, avec sa faculté de s’agréger en groupes (familles, tribus, villages, peuples, pays), et le phénomène va s’aggraver car on n’en est qu’au début !
Sur ce dossier les responsables politiques ont commis deux erreurs :
– faire en sorte que Mayotte reste française alors qu’elle était surtout et avant tout comorienne, et qu’elle ne présentait aucun véritable intérêt sur la zone,
– transformer le territoire en département ce qui a eu pour effet d’augmenter l’immigration clandestine.
Aujourd’hui, il est trop tard pour revenir en arrière car les mahorais, qui pouvaient être sceptiques lors que leur rattachement à la France, sont aujourd’hui convaincus qu’il faut absolument rester français pour ne pas retourner à la misère et l’idée saugrenue de faire de la maternité de Mayotte un territoire extraterritorial ne permettant pas l’acquisition de la nationalité française relève de l’utopie pour ne pas dire de la bêtise pure et simple !
Aujourd’hui, la ministre en charge du dossier fait des promesses de moyens sous forme de bateaux pour traquer les migrants en mer, de policiers et gendarmes pour traquer les délinquants et d’investissements locaux à définir pour un montant d’1.5 md € alors que nous n’en n’avons pas les moyens.
La solution au problème qui se pose aux politiciens est bien connue et c’est toujours la même : On va verser des tombereaux d’argent pour d’une part essayer de calmer une population mahoraise poussée à bout et d’autre part payer les comoriens pour qu’ils restent chez eux (on appellera ça « aide au développement ») !
Toutes les conditions sont réunies pour un véritable désastre et Mayotte est désormais un symbole de la bêtise et des combines politiciennes !
Vous saurez néanmoins qui remercier pour ce joli cadeau !
Bien cordialement à tous !
2 154 vuesJ’ai longtemps cru que l’égalitarisme était la plaie de notre époque.
Cependant un constat me turlupinait : l’égalitarisme n’existe que dans la dimension économique de notre société, nulle part ailleurs.
Ailleurs, dans le sport, la culture, les sciences, la connaissance, etc… pas d’égalitarisme, au contraire une compétition exacerbée, qui voit même s’affronter les handicapés.
Un constat s’impose, les français ne sont pas égalitaristes, sauf en économie.
Perturbé par cette anomalie, pensant qu’il s’agissait d’un quiproquo, j’ai essayé de convaincre de la nécessité du capital en économie comme dans toutes les disciplines où il est, de fait, le vecteur du progrès, de la compétition. J’ai essayé de défendre le capital économique. Je l’ai défini, il est fait d’accumulation puis de transmission, il est le socle de toute aventure humaine, y compris donc en économique. Peine perdue.
J’en étais là de mon dépit, je dirais même de mon désespoir.
Car, comment lutter contre une situation dont la toxicité apparaît chaque jour, mais sans que la cause puisse en être définie ?
Puis j’ai découvert, et vous ai fait découvrir, le budget du Conseil Général de mon département.
Ce fût la révélation, le choc lumineux, l’œuf de Christophe Colomb.
L’intégralité du budget de mon Conseil Général, de son énergie, de sa raison d’être, impliquant toute sa politique, tout son poids, sa charge sur ses habitants, est voué à la solidarité. Et cependant, ce n’est jamais assez.
Les budgets des villes, des régions et de l’Etat sont du même tonneau.
Et pourtant, les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. C’est ce constat qui nous est seriné chaque jour à coup d’articles culpabilisants, illustrés de camemberts, courbes et tableaux significatifs et chiffrés.
Théorie :
La principale particularité des dictatures, telles qu’elles sont définies par Wikipédia : “Dans le domaine de la politique, on appelle « dictature » un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d’un pouvoir absolu, s’y maintient de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire.
Le caractère absolu du pouvoir se caractérise notamment par l’absence de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). Cette confusion des pouvoirs peut l’être au profit de l’exécutif (cas le plus courant) ou au profit du pouvoir législatif (régime d’assemblée). Il résulte aussi de l’absence de contrôle démocratique et d’élections libres (répression politique des opposants, le non-respect de la liberté de la presse).
Le caractère arbitraire du pouvoir se traduit par le non-respect de l’État de droit (violation de la Constitution, établissement de lois d’exceptions).” est justement que les pauvres y sont particulièrement pauvres et les riches particulièrement riches.
Or, le plus souvent, lorsque l’on développe le symptôme c’est que l’on a la maladie. Si donc le symptôme de la dictature est apparent chez nous, nous sommes probablement en dictature. Et pourtant, rien de tel n’est évident.
La justice se prétend libre, les élections le sont, la police est cantonnée, l’armée discrète, la presse plurielle — modérément mais réellement –, tout beigne.
Alors quelle peut-être cette dictature, invisible mais bien réelle, qui nous possède ?
Qui aurait un pouvoir absolu, qui le conserverait de façon autoritaire et l’exercerait de façon arbitraire. Qui engendrerait la confusion des pouvoirs, négligerait leur séparation. Qui ne respecterait pas l’Etat de droit, se moquerait du pouvoir législatif et de la démocratie.
Mais la solidarité bien sûr.
En son nom, son bras armé Bercy règne dictatorialement sur notre société.
Bercy est un groupe de personnes qui dispose du pouvoir absolu, qui s’y maintient de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire. Qui refuse la séparation des pouvoirs. Bercy ne respecte pas l’état de droit, viole la constitution et établit des lois d’exception. Bercy se fout complètement des élections, de la liberté de la presse, et impose la terreur, le harcèlement, la torture et de plus en plus la délation et le fichage.
Nous pouvons effectivement affirmer que nous sommes sous la dictature de la solidarité. A ceci près que cette solidarité n’est que financière, les solidarités morales, à l’exemple de “je suis Charly”, sont comme les roses, elles ne vivent qu’un instant.
L’escroquerie
La solidarité est humainement éphémère, elle n’a à s’exprimer qu’en cas de nécessité. Sa vocation n’est pas d’être pérenne, chaque homme cherche à mériter sa vie, pas à être le mendiant des autres.
La dictature de la solidarité est une imposture.
Bercy est un escroc. La conséquence la plus évidente est la captation de l’économie par la connivence, réservée à quelques-uns, qui se gavent entre eux.
L’idée que la liberté d’entreprendre, de posséder, serait contraire à la solidarité justifie cette corruption.
Ouvrons les yeux, la solidarité, telle que la pratique Bercy, n’est pas un acte altruiste, équitable. C’est une dictature de tous les instants, qui nous pourrit la vie et nous entraine vers la ruine, le déclin, la mort, l’extinction de notre société.
La solidarité devrait être un acte noble, laissé à l’appréciation de chacun, pour des occasions réelles la nécessitant. Non une propagande uniquement destinée à profiter à quelques-uns qui se donnent le beau rôle, pendant qu’en réalité ils volent la collectivité sans profit pour les plus nécessiteux.
Le désastre
L’idée même de solidarité, telle qu’elle est déformée par ces escrocs doit, pour faire la preuve de son existence autrement irréelle, détruire le capital économique.
Son inexistence est dissimulée par la destruction du capital. La seule preuve de son efficacité, qui n’existe évidemment pas, est la ruine du capital supposé avoir été consommé au profit de la solidarité.
Pendant ce temps, le capital aura simplement diminué drastiquement, tout en se concentrant entre les mains des initiés corrompus pendant que tous les autres s’appauvrissent.
Nous vivons sous le régime de la dictature de la solidarité, qu’on se le dise.
Cordialement. H. Dumas
2 503 vuesVoici donc des budgets départementaux ordinaires : L’Hérault et la Haute-Garonne. Chacun d’un milliard et demi d’€. Quand même.
Environ un milliard deux cent mille € sont affectés à la solidarité et à la masse salariale des monstres — environ 6.000 personnes —
Ces deux dépenses représentent, en gros, 80% du budget. Ou, si vous préférez, la totalité des recettes.
Puisque, pour le reste, il faudra emprunter 300 millions d’€.
Même si les chiffres sont regardés à la louche, une conclusion s’impose sans avoir à faire l’ENA : voilà une boutique qui ne fonctionne que pour elle-même.
Comme disait Fernand Raynaud du célèbre gala de Vertaizon : “il était organisé au profit des organisateurs de galas”
En effet, la solidarité vise avant tout à capturer les électeurs, à les rendre dépendants, la masse salariale est évidemment elle-même captive.
Six mille personnes pour distribuer 750 millions aux pauvres, ça en fait des pauvres et des distributeurs. Et bien non, pas tant que ça.
Chaque département a un petit peu plus d’un million d’habitants, le seuil de pauvreté étant de l’ordre de 15%, c’est donc 150.000 personnes qui ont un réel besoin d’aide.
750 millions divisés par 150.000, cela fait 5.000€ par an et par personne, c’est peu.
Et pourtant l’impôt est lourd. Alors ?
Il y a un truc qui ne va pas. La redistribution par la collectivité est en échec, c’était une simple prétention illusoire, un tour de magie politique.
Pratiquement pas d’investissement dans ces budgets. Par exemple : 60 millions d’€ pour 6.000 kms de route cela fait 10.000€ par km. Or, 1 km d’autoroute c’est 6 millions d’€. Nous ne sommes pas prêts d’avoir toutes nos routes à quatre voies. D’où la voiture politiquement désignée comme le mal absolu.
Nous sommes dans la nasse. Avec une imposition trop lourde qui obère notre croissance et une redistribution étatique sur laquelle est basée toute notre organisation politique et administrative qui absorbe la totalité des recettes.
Le modèle a foiré.
Rajoutez à cela un déficit de natalité, la catastrophe n’est pas loin.
Peut-on revenir en arrière. Mon opinion est non.
Il n’aurait pas fallu quitter le monde de la réalité, des revenus liés aux bénéfices, d’une consommation liée à l’accumulation, aux économies et non au crédit, nous serions moins gâtés mais vivants. Alors que nous sommes dans le luxe, mais moribonds. Nous n’aurions pas dû quitter le monde de Bastiat.
Adieu pauvres de nous. H. Dumas
2 478 vuesSur ce scandale qui aurait dû être pris et repris, analysé, commenté à perte de vue par tous les médias de France, l’Omerta fut complète à une seule et unique exception, un article de Jean Nouailhac dans le magazine LE POINT de ce 02 janvier 2018.
Et sur notre site et uniquement sur notre site.
https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/
https://www.temoignagefiscal.com/bercy-papers-lempire-du-mal-suite/
https://www.temoignagefiscal.com/un-bercypapers/
Aucun médias du web n’a osé diffusé cette information.
Cela en dit long sur la terreur stalinienne que propage Bercy…
Dans ce scandale , les français peuvent découvrir les pratiques récurrentes de l’élite de Bercy.
De notre élite “d’incorruptibles” qui se servent sans aucun complexe ni remords dans les impôts qu’ils nous obligent à verser.
Je vous livre ce mail que j’ai reçu
Le retour des fermiers généraux…..ou le vol de l’état par des français !!! faire suivre………….
Je vous en délivre le texte sur BERCY que l’on m’a dressé à votre appréciation !
« Tout commence le 25 août 1995 lorsque le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, met à la porte du ministère des Finances le libéral Alain Madelin et le remplace par le centriste Jean Arthuis. Deux ans plus tard, ce dernier quitte Bercy à son tour, puis écrit un livre de souvenirs, Dans les coulisses de Bercy. Le cinquième pouvoir (Albin Michel 1998), comportant quelques anecdotes savoureuses et grinçantes sur les hauts fonctionnaires des Finances, les vrais patrons de ce colossal coffre-fort «aux allures staliniennes ».
Bernard Zimmern, fondateur et président d’honneur de l’Ifrap, qui a écrit également un essai, Changer Bercy pour changer la France (Tatamis, 2014), y rappelle que Jean Arthuis avait dû attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère – et encore, elle lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable. Zimmern parle du livre d’Arthuis comme d’un « témoignage de première main, à la fois fascinant et terrifiant » sur une « chasse gardée très protégée ».
Vingt ans après son arrivée à Bercy, l’ancien ministre centriste, dans une interview à L’Opinion, parle encore et toujours de ce château fort très secret qui abrite « une vraie légion romaine, à la fois loyale et experte », mais qui « fonctionne en silo » et dont « la culture d’opacité est solidement ancrée ». Et on finit par comprendre que les occupants permanents de Bercy ont des choses importantes à cacher à leurs ministres et à leurs concitoyens.
Dans cette énorme caserne […], la première règle est de ne rien laisser filtrer à l’extérieur », raconte Bernard Zimmern, qui a vécu de près « le coup de tonnerre du 10 janvier 2000 » lorsque la Cour des comptes, dans un rapport spécial sur les rémunérations dans la fonction publique, découvre que « le ministère le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques est le ministère des Finances », dont les dignitaires s’attribuent des primes injustifiées. Plus grave, alors qu’ils sont chargés d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, 70 % de leurs primes « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations d’impôts ».
Un énorme dossier de « corruption passive » selon Zimmern est ainsi révélé par la Cour des comptes grâce à la détermination sans faille de Pierre Joxe, son premier président. Après divers remous médiatiques et quelques décrets légalisant ces « indemnités » litigieuses au lieu de les supprimer, que croyez-vous qu’il arriva ? L’opacité l’emporta. Mais la Cour des comptes veillait : après deux enquêtes successives en 2010 et 2011 qui avaient pointé de nouveau le caractère « irrégulier » de certains avantages salariaux, son énième rapport sur la question vient d’être rendu public juste avant Noël sous la forme d’un référé qui, cette fois, met vraiment les pieds dans le plat.
Pour leur enquête, les juges de la rue Cambon ont décortiqué les salaires et revenus de plus de 750 hauts fonctionnaires de Bercy sur la période 2013-2015, et le bilan de leurs travaux est glacial. Il y est question de la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment de dispositifs de rémunération sans base juridique » et d’indemnités « sans fondement légal », c’est-à-dire illégales en langage ordinaire. Ils ont aussi constaté que 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire. S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets ! Il faut savoir que cette fameuse DGFIP, qualifiée parfois de « pieuvre », est l’entité la plus importante du ministère des Finances tout en étant la plus opaque, avec 115000 agents sur les 145 000 qu’emploie Bercy. C’est elle qui gère les 4 200 « centres des finances publiques » disséminés à travers le pays.
On avait déjà eu quelques échos sur les abus de la DGFIP dans différents ouvrages dont les informations se recoupaient. Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai L’Horreur politique. L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois ». De leur côté, Thomas Bronnec et Laurent Fargues, les auteurs de Bercy au cœur du pouvoir (Denoël, 2011), avaient pointé « des grilles de rémunération à Bercy plus intéressantes que dans d’autres ministères pour l’encadrement supérieur [avec] une fourchette entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date ».
Rappelons que les ministres émargent à 10 000 euros brut et que le Premier ministre ainsi que le président sont à 15 000. Le cœur de Bercy est contrôlé par des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même – à quoi certains ajoutent parfois des «indemnités sans fondement légal ». Et on ne sait rien, bien entendu, de la part non imposable de leur émunération globale et de leurs avantages en nature !
Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016.
Autant la machine gouvernementale obéit à des règles strictes, autant un flou artistique règne sur les conseillers ministériels, pour lesquels il n’existe pas de grille des salaires. Du coup, à Bercy, on se retrouve de nouveau en pleine opacité et on s’en donne à cœur joie : ainsi les jeunes hauts fonctionnaires, énarques ou pas, envoyés au charbon dans les cabinets ministériels peuvent-ils y profiter de ces indemnités de sujétions particulières (ISP) réservées aux fonctionnaires, qui leur permettent parfois de doubler leur rémunération. Selon Michel Revol du Point, qui a réussi à obtenir des informations de première main, ces ISP pour les fonctionnaires de Bercy ont augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois, bien plus que celui de leur ministre !
On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire, habités qu’ils sont d’un sentiment d’invulnérabilité, quoi que puisse en dire la Cour des comptes depuis une vingtaine d’années. Ces mêmes hauts fonctionnaires de Bercy, en outre, n’ont rien trouvé de mieux que de se réjouir, et de le faire savoir, des dernières rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés en décembre, supérieures d’un milliard d’euros à leurs prévisions.
Un racket indigne d’une économie ouverte sur le monde, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal. L’image fiscale de la France à l’étranger est, cette fois, atteinte pour longtemps. Comment des investisseurs internationaux pourraient-ils avoir confiance dans nos girouettes de Bercy ? Quant à nos hauts fonctionnaires de la DGFIP, ils seraient bien inspirés d’éviter à l’avenir ces inconvenantes réjouissances sur les « rendements » du matraquage fiscal qu’ils continuent d’imposer à l’économie française, tout en s’attribuant à eux-mêmes des largesses illégales. »
Les adeptes du matraquage fiscal sont donc beaucoup plus laxistes en ce qui concerne leur propre situation ; mais ça on le savait déjà !
Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis, qui se pensent au dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de manière abusive, de l’argent gratuit extorqué au contribuable !
Les politiciens français ont créé, avec Bercy, un monstre administratif aussi nuisible qu’inutile, qui s’arroge illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité !
On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime ; ces collecteurs d’impôts, qui se faisaient affermer (d’où leur nom) le recouvrement de l’impôt. On estimait le montant de l’impôt recouvrable dans une région et ils avançaient au roi, moyennant commission, l’impôt à recouvrer à charge pour eux d’utiliser tous les moyens pour récupérer ensuite, sur la population, les sommes avancées ; ce qui a donné lieu à de nombreux abus (ils s’en mettaient plein les poches) !
La Cour des Comptes a dénoncé ces abus mais quelles sanctions seront encourues par les contrevenants ?
Aucune !
Sarkozy avait dit qu’il allait passer les cités au Kärcher ! Très franchement, je pense qu’un bon coup de Kärcher s’impose à Bercy et la morale de cette histoire est que les bandits ne sont pas toujours où on vous dit qu’ils sont !
N’hésitez pas à partager cette information car il est souhaitable qu’elle puisse atteindre le public afin que celui-ci soit édifié quant à la réalité d’une situation complètement occultée, et pour cause, par les intéressés !
3 985 vuesJe livre aujourd’hui à votre réflexion une circulaire du 22 mai 2014 ; laquelle fixe la position du ministère des finances en énonçant :
« L’égalité devant l’impôt et le consentement à l’impôt sont des principes fondateurs garants de notre démocratie. La fraude fiscale cause un grave préjudice moral et financier à la société dans son ensemble qui porte directement atteinte au pacte républicain. Une action plus déterminée que celle qui a pu être menée par le passé est indispensable pour lutter efficacement contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière, et restaurer ainsi la confiance de nos concitoyens dans l’égalité devant l’impôt et l’efficacité de l’action publique. »
Le ton est donné : On ne plaisante pas avec le recouvrement de l’impôt car l’impôt est un instrument de cohésion sociale et la bonne gestion des deniers publics passe donc par une « action plus déterminée » ; c’est à dire par une traque fiscale plus efficace.
Car la fraude fiscale cause « un grave préjudice moral et financier à la société »
Et vous savez quelle est l’autre justification qui court dans les ministères ? Nous sommes en pleine « disette budgétaire ». De ce fait, toutes les ressources doivent être mobilisées pour récupérer les 80 mds € ; montant estimé de la fraude !
Il n’y a qu’un problème, et de taille : Tout ce qui vient d’être dit est faux !
Un argumentaire falsifié pour masquer la réalité de la situation :
I – affirmer que L’égalité devant l’impôt et le consentement à l’impôt sont des principes fondateurs garants de notre démocratie constitue une véritable imposture car cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus ni égalité devant l’impôt ni consentement à l’impôt.
57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu ; lequel est concentré à 70% sur les dernières tranches et l’impôt est devenu le plus souvent invisible. Il est intégré dans des produits ou des prestations dont on ne peut pas se passer ou il est prélevé à la source … justement pour éviter une éventuelle résistance à l’impôt !
Or, nous ne pouvons pas consentir à quelque chose qui nous est caché ou qui nous est pris de force !
II – affirmer que La fraude fiscale cause un grave préjudice moral et financier à la société dans son ensemble revient à placer la fraude fiscale sur le plan moral et à l’instrumentaliser alors qu’il n’y a pas de notion morale à propos de l’impôt : il sert à financer les frais de fonctionnement de l’Etat.
L’argument sous-jacent, qui relève de l’auto-suggestion, est que s’il y a un trou dans le budget ce n’est pas à cause de dépenses excessives mais exclusivement à cause des fraudeurs fiscaux qui se rendent coupables d’un véritable crime social ; crime qui doit être non seulement pourchassé mais éradiqué avec la plus grande énergie !
En poussant un peu le « raisonnement », on pourrait même affirmer que la dette de 2.230 mds € accumulée depuis 40 ans n’est nullement due à la mauvaise gestion des finances publiques mais seulement à la fraude fiscale !
Au prix donc d’une véritable falsification, la fraude fiscale est devenue la cause de tous les maux et, il n’y a pas si longtemps, certaines démocraties « populaires » utilisaient cette même technique d’ostracisation d’une partie de la population dont les agissements étaient qualifiés d’anti-révolutionnaires ou dirigés contre le peuple !
III – affirmer par ailleurs qu’on est en pleine disette budgétaire constitue un mensonge éhonté car il n’y a … aucune disette budgétaire ; le budget de l’Etat n’a jamais été aussi élevé. La France détient d’ailleurs le record d’Europe de la pression fiscale !
La réalité fiscale et financière :
Ce faisant, l’administration fiscale se situe dans l’auto-justification de sa propre action et les arguments servis le sont autant à destination de la population dans son ensemble qu’à celle des fonctionnaires dépendant de ce ministère qui doivent être convaincus de la « nécessité » d’agir sans faiblir !
La réalité de la situation est quelque peu différente …
I – La France est un enfer fiscal qui détient le triste record en Europe de la pression fiscale et sociale avec les prélèvements les plus lourds de l’UE ; ce qui ne nous empêche pas d’avoir aussi les déficits les plus élevés et une dette qui culmine à 100% du PIB (l’une des plus lourdes de l’UE) !
II – Nous sommes engagés dans une véritable gabegie ; l’argent des autres coule à flot … n’importe comment et il n’y a aucune maîtrise des dépenses publiques qui sont en augmentation constante sans que la situation générale en bénéficie de quelque manière que ce soit puisque le chômage est aussi l’un des plus élevés de l’UE !
III – Les hommes de Bercy ne parlent nullement des dépenses inutiles, excessives et inconsidérées ; or, bien plus que la fraude fiscale, c’est bien là que se situe le problème de l’économie française !
Ces contradictions ne semblent toutefois pas émouvoir les hommes de Bercy alors que ce mode de pensée visant à augmenter sans cesse les prélèvements fiscaux se situe à contre-courant du mouvement engagé en Europe de réduction générale de la pression fiscale.
On a en effet fini par s’apercevoir (enfin) que l’excès de fiscalité constituait un handicap pour l’économie et qu’il occasionnait chômage et déclin ; c’est à dire exactement l’inverse de ce que prétendent les hommes de Bercy !
IV – Pour notre malheur, il n’y a personne pour stopper cette perversion de la pensée et cette dérive ; et ce d’autant plus que la matière fiscale, du fait de sa complexité, a complètement échappé au Parlement et à la représentation nationale.
En effet, non seulement la Constitution de 1958 a organisé un déséquilibre au profit de l’exécutif (et le quinquennat l’a aggravé puisque le Parlement est désormais toujours de la couleur politique du président) mais les hommes de Bercy ont rendu intentionnellement la matière fiscale très technique c’est à dire … complètement incompréhensible pour la moyenne des français.
L’administration, au lieu de prévoir des règles simples, ne peut s’empêcher d’édicter des règles complexes auxquelles on en rajoute d’autres encore plus complexes ! Elle devient, de ce fait, l’interlocuteur obligé, le spécialiste indispensable pour interpréter ses propres règles.
Les députés s’en remettent donc, par incompétence technique, aux spécialistes de Bercy !
Ce faisant les députés délèguent, de fait et non de droit, à une administration un droit constitutionnel qui leur est propre à savoir la représentation des français (Bercy ne représente personne) et le vote de l’impôt (consentement à l’impôt).
Cette situation peut être qualifiée de véritable faillite du système républicain et d’anéantissement du consentement à l’impôt !
Insidieusement, il s’est donc opéré au cœur de l’Etat une prise de pouvoir silencieuse au terme de laquelle des fonctionnaires non élus, inconnus des français, décident de tout et de l’avenir du pays alors qu’ils n’ont aucune légitimité et ne rendent aucun compte.
V – Et le pire, c’est que, sûrs de leur position, les hommes de Bercy, non seulement prétendent agir au nom de l’intérêt général et de tous les français, alors qu’ils n’ont aucun mandat, mais en plus ils se permettent de s’arroger des rémunérations hors statut, illégales sur lesquelles ils ne paient ni cotisations sociales ni impôts sur le revenu ! (ici)
Mais, c’est bien connu : les fraudeurs sont toujours les autres surtout quand c’est … vous qui fixez les règles !
Le fait qu’ils aient réussi à persuader les politiciens de leur caractère indispensable leur a conféré un véritable sentiment d’impunité qui les rend audacieux ; à tout le moins !
Et les faits leur ont donné raison car le ministre n’a rien dit, il n’y a eu aucune poursuite judiciaire pour ce qui était au minimum un abus de deniers publics (abus de biens sociaux) ; pas même une sanction disciplinaire ni même une obligation de remboursement et nous ne sommes même pas sûrs que ces pratiques ne continuent pas !
Et la presse dans son ensemble, s’est bien gardée d’en parler. D’ailleurs, s’en prendre aux « grosses têtes de Bercy » c’est s’assurer un contrôle fiscal à brève échéance !
Finalement, les hommes de Bercy peuvent « légitimement » gaspiller, à leur profit, l’impôt collecté ; un peu comme les Fermiers Généraux chargés de collecter l’impôt qui pouvaient voler le Roi ! (ici)
C’est la rançon (c’est le mot juste) de leur compétence à faire rentrer l’impôt coûte que coûte pour que la France ne se retrouve jamais en difficulté.
Il en va de l’ego des politiciens !
Les hommes de Bercy vivent dans l’obsession de la fraude fiscale des autres et, comme toute obsession, elle tend à s’aggraver et à s’exacerber.
Comme les impôts qui augmentent sans arrêt, l’arsenal juridique et judiciaire est en expansion constante puisqu’il reste toujours l’ultime impôt à faire rentrer ! Même les arguments de lutte contre le terrorisme sont utilisés car il faut améliorer le rendement ; à tout prix !
C’est en fait l’histoire du chat et de la souris car les titulaires de gros revenus inventent toujours de nouveaux montages pour échapper au fisc et le fisc pond toujours de nouveaux textes pour essayer de taxer ces revenus qui essaient de lui échapper.
C’est une course sans fin. La seule solution serait de revenir à une fiscalité moins écrasante et simplifiée mais ça, ça n’est pas dans les gènes de l’administration.
Pour la curiosité, je vous invite à consulter (ici) un article de DECIDER ET ENTREPRENDRE sur les montages opérés autour des actifs de Johnny Hallyday. On perçoit aisément la complexité et le but de tels montages en n’oubliant jamais que plus l’impôt est élevé plus la tentation de la fraude est élevée et que plus les règles fiscales sont complexes plus les possibilités de trouver des biais d’évitement de l’impôt sont nombreuses !
Ce qui n’est pas rassurant pour l’avenir c’est que Bercy va sa retrouver dans les prochains mois sous la double pression de la hausse générale des taux d’intérêts qui a commencé à s’enclencher et des politiciens inquiets par celle-ci !
Nous verrons dans un prochain article que les hommes de Bercy ont mis en place une véritable police fiscale ainsi qu’une quantité invraisemblable de procédures et de techniques légales, légalisées ou illégales, qui ne dépareraient pas dans une dictature !
Bien cordialement à tous.
2 559 vuesComme je vous l’avais annoncé, j’ai écrit un livre racontant mon aventure à la
Loco.
Il fait donc 357 pages.
Ci dessous vous trouverez quelques nouveaux feuillets racontant avec humour (l’humour est la seule chose qu’ils n’ont pu me voler) un nouvel épisode de mon aventure au pays de Kafka, la France.
Après l’extrait de la perquisition à la Loco (https://www.temoignagefiscal.com/ma-perquisition/), nous allions faire connaissance du Prud’homme dans des circonstances assez cocasses.
Pour un dépucelage, il ne se passa pas très bien.
Avoir perdu ce conflit avec notre ex-employé prouve que le monde de l’entreprise, en France, marche complètement sur la tête.
Nous aurions dû gagner haut la main, sans l’ombre d’une discussion mais contre toute attente et toute logique, nous allons le perdre.
Qui a dit que le crime ne paye pas ? L’entreprise, à priori, ne doit pas fonctionner suivant les mêmes règles de droit lorsqu’elle se retrouve devant les Prud’hommes.
Depuis l’ouverture de la Loco, durant les mois de juillet et août, nous ne programmons pas de concerts.
A cela deux raisons :
La clientèle de concert est essentiellement parisienne et elle part en vacances pendant cette période.
Durant ces deux mois, la majorité de nos clients sont des provinciaux ou des touristes étrangers qui viennent à la Loco uniquement pour s’amuser.
C’est-à-dire boire un coup et danser, pas pour se taper un concert.
La première année nous avions programmé des groupes mais devant le bide occasionné par leurs passages, nous avons vite arrêté.
Les clients désertaient la piste, allaient au bar ou dans les deux autres salles, attendaient que cela se passe pour revenir danser.
Donc, pas de concert pendant cette période estivale.
Comme je vous l’ai expliqué, pour pouvoir recevoir groupes français ou étrangers qui tiennent la route, nous avions dû nous équiper de super lights et d’une sono top niveau.
Les groupes étrangers furent d’abord réticents et méfiants les premiers temps mais très vite cette méfiance disparue au vu des performances de nos équipements.
Pour le son, car l’anecdote que je vais vous raconter se rapporte à celui-ci, notre console qui le gérait, était pilotée par un de nos sonorisateurs en titre et sa petite équipe. Elle nous avait coûté un bras. Plus de 150 000€. Il est vrai qu’elle possédait des voyants, des curseurs, des cadrans et tout cela clignotaient dans tous les sens : un Boeing dernière génération. On en avait pour son argent. Même au poids.
Tous les ans, début septembre, avant le retour des concerts, en vrais pros et par acquit de conscience, même si apparemment elle n’en avait pas besoin, nous la faisons réviser. Bien sûr cela avait un coût, mais la tranquillité aussi. Avoir une panne en plein concert n’était pas du meilleur effet…
Tout au long de l’année, entre deux concerts, cette super console était « stockée » dans la grande salle, dans un recoin sous l’escalier. Elle était elle-même protégée en étant enfermée dans une solide caisse en bois noire sur roulettes fermée par gros cadenas.
Un concert ? Hop, on faisait rouler la grosse caisse noire au milieu de la salle et on enlevait les parties supérieures et frontales de celle-ci pour faire apparaître la console. Prête à l’emploi.
Fin du concert ? Re-hop, manipulation inverse et paf dans sa boite puis dans son coin, sous l’escalier, jusqu’à sa prochaine sortie. Facile, rapide et sûr.
Dans ce long préambule, tous les détails ont leurs importances.
Comme dans un conte, les années passèrent (neuf ans) et par un bel après-midi d’été, mi-août 1995, passant dans la grande salle, peut-être une prémonition suggérée par Hermès le dieu des voleurs, je m’approchais de la caisse et l’ouvris.
Stupeur, je n’en croyais pas mes yeux, elle était pleine de vide.
La console avait disparue, elle s’était volatilisée, évaporée ! On nous l’avait volée à notre barbe. Il fallait être sacrément balaise et gonflé pour nous l’embarquer sans que personne ne remarque rien. C’était quand même un sacré morceau. Environ 2,50m de long sur 1,50 grosso modo. En plus ça devait peser un âne mort.
Je me précipite au bureau et raconte ma découverte. Tout le monde reste scotché la bouche ouverte.
Avant d’appeler les flics, par acquit de conscience, je fais quand même venir notre régisseur.
Lorsque je lui fais part de la disparition de la console, je sens de sa part comme un léger voile de gêne, mais bon, lui aussi, il ne comprend pas et il me met une couche de bonne foi…
Il devient très mal à l’aise lorsque je parle de plainte à la police. Là, il crache le morceau.
Comme la pauvre console pendant deux mois était au repos, qu’elle devait s’ennuyer toute seule dans sa boite, et qu’elle ne servait à rien ni à personne, notre ami Martinez, notre sonorisateur, faisait une bonne action pour pas qu’elle « rouille ». Il la louait pour son propre compte, of course, certainement au black, en province pour des tournées.
Fin août, elle revenait de ses pérégrinations extérieures, reprenait discrètement sa place dans le coffre, comme par enchantement et ni vu ni connu. Et elle était, bien sûr, révisée à nos frais. Elle devait en avoir bigrement besoin, car les tournées ça use un max le matos.
Tous nos techniciens étaient au courant de la combine mais motus et bouche cousue, rien n’avait transpiré depuis des années.
Notre sonorisateur était un auto-entrepreneur avant la lettre !
Il avait monté sa petite entreprise estivale sur notre dos et elle tournait rond, sans à coup et sans facture. Que du bonheur.
Évidemment, en entendant les explications de notre loyal régisseur, j’explose.
Putain, elle est belle l’histoire. Ce mec nous carotte sans anesthésie depuis des années, toute la technique le sait et rien ne nous remonte. Rien ne transpire.
Sympa la confiance.
Et ce Martinez, que nous côtoyions à longueur d’année, qui nous regarde droit dans les yeux et qui nous tond chaque année à la belle saison. Il se faisait lui-même une belle prime d’été.
Bref, comme lui-même était en vacances, il devait certainement se louer avec « sa » console. Personne ne sait où le joindre (les portables n’existaient pas encore), mais le régisseur va essayer de le joindre, dit-il.
Je suis persuadé que tous les techniciens savent où il est, mais bon je me calme.
Deux heures plus tard, le régisseur me dit l’avoir eu au téléphone et que bon, Martinez nous renvoit, par transporteur, notre console.
Elle arrivera deux jours plus tard.
Evidemment, aussi sec sans réfléchir, nous virons ce petit coquin.
Nous aurions du réfléchir mais l’ « affaire » était tellement limpide.
Que croyez-vous qu’il nous arriva ?
Martinez nous attaqua au Prud’homme pour licenciement abusif.
Abusif, il n’est pas beau le motif ?
Passons directement environ deux ans et le résultat fut, pour nous, un jugement défavorable. Et des belles indemnités à lui verser. En plus du black qu’il s’était fait pendant des années sur notre dos !
En résumé : nous ne pouvions rien lui reprocher car aucune note de service interne (affichée) n’interdisait à un de nos employés « d’emprunter » notre matériel.
En deux mots, on l’avait profond pour l’avoir licencié sans motif réel, dixit le tribunal. Se faire voler par un employé n’est donc pas un motif réel.
A la suite de ce jugement, j’ai dû intégrer cette nouvelle notion de « motif réel » de notre fameux et adipeux code du travail, que le monde entier doit nous envier, je présume.
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Coïncidence c’était un premier Avril — le jour des farces — nous étions en 1965. Je n’avais pas tout à fait vingt et un ans, j’étais mineur. Muni de l’autorisation parentale et de la bénédiction de la même autorité, j’ai franchi la porte du greffe du tribunal de commerce de Rochefort-sur-mer et je me suis inscrit comme travailleur indépendant.
Lourde victime du syndrome de l’esprit d’escalier, je n’ai compris mon erreur qu’aujourd’hui, cinquante trois ans plus tard.
En réalité, je ne m’étais pas inscrit comme travailleur indépendant mais comme salarié de l’Etat français. Lié par un contrat à durée indéterminée, aux termes flous et mouvants, sans possibilité de rupture ou de négociation. Au moindre manquement la force me serait imposée, brutalement. Au terme ultime du contrat — mon inutile vieillesse puis ma mort — tout ce que j’aurai gagné appartiendra de droit à l’Etat.
Comment ai-je pu m’engager dans une telle galère ?
C’est, comme souvent, un problème de sémantique.
Le terme travailleur indépendant évoque la liberté, le fait de ne pas avoir à pointer aussi. Je rêvais de liberté. Terrible erreur, le mot “indépendant” cache en réalité le mot “sans protection” et “l’absence de pointeuse” une durée de travail “illimitée”.
Qui plus est, mon employeur tacite, l’Etat français, c’est avéré être un escroc.
D’abord dans son objet
Il se prétendait mon protecteur territorial et moral.
Or il ne dépense que 1,77% de son chiffre d’affaires pour ma protection – l’armée — face aux ennemis potentiels extérieurs et environ 0,60% de son CA pour me protéger – la police — des gangsters intérieurs
Ce total de 2,37%, mettons 2,5%, de son CA pour ces missions est ravageur moralement.
Imaginez une société de sécurité privée qui consacrerait 2,5% de son chiffre d’affaires à vous protéger, à remplir sa mission, le reste serait perdu.
Incroyable non ?
En ce qui concerne ma protection morale – la justice – c’est pire, l’Etat n’y consacre que 0,30% de son CA.
Disons donc, qu’en tout, au service des prestations que je croyais avoir de lui, l’Etat ne consacre que 2,80% à 3% de son CA — si nous considérons que le PIB de la France est le CA de l’Etat –
Ensuite dans ses moyens
Pour me transformer en esclave — à mon insu de mon plein gré — l’Etat a mis en œuvre un processus machiavélique.
Il a procuré, avec mes ressources et mon énergie, une sécurité globale à 90% de la population. C’est-à-dire que les 61 millions de français qui ne sont pas en prise de risque sont protégés de tout, santé, chômage, vieillesse. Pendant qu’au contraire les 5 millions qui, comme moi, prennent tout les risques sont eux exposés à tout, notamment quand la pression fiscale les anéantit.
Une fois la chose acquise, l’Etat vente la démocratie, dont la finalité est d’imposer leur statut d’esclaves à 5 millions d’hommes au profit de 61 millions d’hommes libres, aux frais des premiers.
Cela ne va pas sans un certain nombre de contorsions intellectuelles, de faux-semblants.
Les êtres humains ne sont pas si mauvais. Il faut un peu traficoter la réalité pour qu’ils acceptent de vivre aux dépens de la mort ou de la souffrance d’autrui.
Donc, pour la propagande, le travailleur indépendant est un tricheur-voleur, cupide et sans vergogne, particulièrement inutile à la société. Alors que les enfants, les vieillards, les salariés privés ou publics, tous les fonctionnaires, sont des saints, toujours abusés, jamais assez protégés, dont les avantages acquis ne doivent surtout pas baisser pendant que la fluctuation de ceux des travailleurs indépendants est tout à fait naturelle.
Non seulement le travailleur indépendant est suspecté de toutes les vilenies, mais sa chasse est ouverte. Il faut l’abattre. 61 millions de français dont la bureaucratie d’Etat, la presse, le fisc, le traquent, le dénoncent.
Ils ne perçoivent pas sa souffrance, son indispensable utilité. Ils sont abusés par la propagande. Les hommes de l’Etat ne supportent pas ces indépendants qui seraient capables d’avoir même des idées indépendantes.
Le travailleur indépendant est en voie d’extinction. Ils ne l’ont pas encore complètement anéanti, mais cela ne saurait tarder.
Le jour, proche, où le dernier travailleur indépendant aura été abattu à coup de rumeurs moralistes et de charges fiscales, nous serons dans un régime totalitaire communiste, collectiviste. C’est pour demain, avec juste un siècle de retard. Il nous restera alors à franchir les quatre-vingts ans nécessaires pour s’en sortir. L’expérience des autres ne sert à rien, c’est bien connu.
Cordialement. H. Dumas
5 385 vuesComment peut-on mal voter ?
Ceux qui — se réclamant du peuple — se permettent de prétendre que ce même peuple voterait mal lorsqu’il ne vote pas selon leurs opinions sont quand même gonflés.
Ici où là, comme en Chine, les hommes du pouvoir annoncent la couleur. Ils détestent le peuple, tout particulièrement quand il s’exprime. Donc, en Chine, il n’aura plus à s’exprimer. Toto, leur chef suprême, est là à vie.
Pendant ce temps
Ce matin, la presse nous bassine avec le vote Italien. Par exemple dans un quotidien connu : “… cela promet pour l’an prochain des élections particulièrement serrées. Surtout si les adeptes du “parler cash” venaient à s’unir dans une vaste coalition transfrontalière. La menace serait alors grande d’avoir au menu, comme chez les romains, du pain et des jeux. De perdre un peu plus de nos libertés”. Que dire ? Sans doute un journaliste collectiviste qui s’exprime.
Quand il parle de nos libertés, je ne vois pas très bien de quoi il parle. En ce qui me concerne je n’ai vraiment, mais alors vraiment pas l’impression d’être libre.
Et, “parler cash”, ça veut dire quoi ? Mentir ou ne pas mentir ? Parce qu’en politique je ne vois pas d’autre problème d’expression que celui là.
Je vous accorde que je n’ai pas choisi une flèche journalistique pour émailler mon propos, dont acte.
Ce qui me saisit c’est l’idée que tout ce qui ne serait pas collectiviste serait fasciste. Le simple fait de réclamer sa liberté d’homme, d’accepter ses responsabilités et qu’il en soit de même pour tous, serait fasciste. J’étouffe, j’ai du mal avec cette idée.
D’ailleurs, j’ai du mal avec beaucoup de choses.
J’ai du mal avec la corruption qui m’entoure, avec tous ces mensonges, tout ce cynisme.
J’ai du mal avec cette affirmation que l’homme est le principal danger sur terre. Que tous les progrès que nous avons mis des siècles à réaliser sont porteurs de notre mort. Bien plus, de la destruction imminente de la planète.
Ceux qui sont prêts à me martyriser pour le bien de l’humanité me font salement peur. Leurs prédécesseurs ont fait tant de dégâts. Et pourtant, chaque jour qui se lève voit naître un nouveau zélateur prêt à emprisonner ou à tuer pour le bien commun, c’est même la principale cause de souffrance “le bien commun”.
Le bien commun, c’est comme les routes départementales de Jean Yanne.
J’en ai ras la casquette de tous ces écolos qui découvrent sur le tard la nature et les petits oiseaux parce qu’ils ont vécu leur enfance dans le métro.
Que croient-ils ? Que le monde serait fréquentable si l’homme ne l’avait pas apprivoisé ? Ce qu’ils prennent pour la nature, c’est le résultat de siècles du travail de leurs prédécesseurs. Ils ne sont même pas foutus de le comprendre, de le respecter.
Le pouvoir devrait être interdit. Plus de frontière, plus de pays, plus d’emmerdeur.
Laissez-moi respirer, comme disait Balendar à Vertaizon.
On veut juste être libres de travailler, de garder les fruits de notre travail. Etre heureux sans qu’à chaque minute nous soit rappelée notre fragilité d’homme.
Certes, on comprend que nous faire peur déclenche des angoisses collectives, dont les petits malins cherchant le pouvoir prétendent nous protéger.
Mais au fait, ce pouvoir, qu’en font-ils ? Que leur apporte-t-il ?
Ah quoi peut bien servir le pouvoir sur les autres si ce n’est à les exploiter ?
Aimer quelqu’un n’est-il pas justement lui souhaiter la plus grande liberté ? N’a-t-on pas envie que nos enfants soient plus libres que nous l’avons été ?
Avez-vous senti un petit — voire tout petit — geste pour favoriser votre liberté de la part des hommes du pouvoir ?
A l’école ? A l’église ? A la mosquée ? Sur la route ? Dans votre entreprise ? Dans votre bureau ? A votre banque ? Aux services des impôts ? A l’hôpital ?
Où ? Dites-le moi vite, que je me précipite pour en profiter.
Je vous l’ai dit : j’étouffe.
Je vais mourir sans avoir été libre. Le pire c’est que ce sont exclusivement les hommes du pouvoir qui m’on gâché la vie. Avec les autres, mes compagnons d’infortune, ça va plutôt bien.
Le pouvoir est une calamité.
Comment la presse peut-elle fustiger les Italiens qui cherchent à tâtons un peu de liberté ?
Il peut arriver que, cherchant la liberté, ils trouvent un esclavage pire que le leur, des politiciens pires que ceux qu’ils ont. Hélas c’est probable, car c’est une caste ou le pire n’est pas certain, mais il est toujours possible.
Pour ma part je leur souhaite bonne chance et je leur dit : “Amis italiens, initiateurs de notre civilisation, le mieux qui puisse vous arriver est que vous débarrassiez définitivement des hommes du pouvoir. Tous, politiciens, curés ou mafieux. Courage. Ouvrez la voie”.
Cordialement. H. Dumas
2 435 vuesSelon un sondage récent, une majorité de français est persuadée que le gouvernement fait beaucoup de réformes.
Si c’est une manière de qualifier l’agitation gouvernementale relayée par des médias au bord de la servilité alors oui on peut parler de réformes.
Mais, s’il s’agit de déterminer l’impact réel de ces réformes alors … le constat est beaucoup plus mitigé !
De quoi on parle-t-on exactement ?
I – La seule réforme à ce jour effectuée est celle du droit du travail. Que contiennent les ordonnances dites travail ? Je vous ai mis un petit résumé en fin d’article.
Certains y voient un véritable bouleversement du droit du travail. Pour ma part, je n’y vois aucune réforme de fond, il n’y a que des changements de réglementation ; hormis peut-être la motivation de la rupture du contrat de travail qui si elle n’est pas correctement rédigée n’entraînera plus systématiquement rupture sans cause réelle et sérieuse et la « barèmisation » des dommages et intérêts que le juge prud’homal devra appliquer en cas de licenciement injustifié.
Le code du travail n’a pas maigri (toujours 3.500 pages), les procédures d’embauche et de licenciement n’ont pas été simplifiées, rien donc qui puisse améliorer le fonctionnement des entreprises. Les lourdeurs administratives et les contraintes demeurent. Pour mémoire : En Allemagne, un employeur jusqu’à 10 salariés, peut embaucher et licencier librement ! On en est encore très …très loin !
Forcément, … il n’en résultera rien de concret et le chômage continuera d’atteindre des sommets hormis quelques petites variations en fonction de l’amélioration de la conjoncture générale.
II – Concernant l’assurance chômage, Madame la ministre Pénicaud vient de déclarer que la réforme allait ouvrir de nouveaux droits pour le chômage financés par la CSG et que les nouveaux droits seraient mobilisables par un démissionnaire souhaitant créer son entreprise (tous les 5 ans) ; ce qui ne manque pas d’étonner !
Les allocations chômage sont une assurance faite pour maintenir des revenus le temps de trouver un autre emploi. Or, à écouter la ministre, l’assurance chômage deviendrait le moyen de financer la création d’entreprises avec l’utilisation de fonds issus de la CSG !
Cela confirme en tout cas que cette fameuse CSG, qui a été créée pour renflouer la Sécurité Sociale, sert maintenant à tout. Mais les spécialistes du droit savaient que, contrairement à la phraséologie complexe de l’administration, la CSG n’a jamais a été une cotisation sociale, c’est juste un impôt sur le revenu qui ne dit pas son nom !
La ministre menace aussi d’instaurer un bonus/malus pour les entreprises qui « abuseraient » des contrats courts qui sont la forme la plus utilisée d’embauche. Ce faisant elle ne tire aucune conclusion de la réalité de la situation. Si les entreprises recourent aux contrats courts c’est parce qu’elles ne peuvent pas recourir aux CDI.
Et, pour montrer qu’elle ne plaisante pas, elle annonce un triplement des équipes de contrôle de Pôle emploi qui vont passer de 200 à 600 agents histoire de traquer les fraudeurs.
On n’échappe donc pas à la sempiternelle vision du fonctionnaire qui fixe des règles, des normes et des sanctions !
Evidemment, il apparaît nettement que Macron se trouve pris au piège de ses promesses de campagne qui étaient à la fois irréalistes et infinançables (on parlait d’un coût de 50 mds €) car le projet définitif est très éloigné de son assurance chômage universelle.
III – On nous annonce aussi la réforme de l’entreprise avec le PACTE ; un « concept » fumeux et inutile évoqué dans mon article (ici) et qui n’aidera en rien les entreprises.
IV – La répression des violences faites aux femmes. Intéressant mais c’est juste du sociétal !
V – Le gros dossier de la SNCF que Macron se trouve, bien malgré lui, dans l’obligation de gérer car la situation ne lui est pas imputable.
La vérité de la « réforme » c’est que l’ouverture à la concurrence est prévue pour le 1er janvier 2019 et que c’est une obligation communautaire qui s’impose à nous. Si nous ne la faisons pas, nous encourons des sanctions financières de la part de l’UE. Nous n’avons donc pas le choix !
Pourquoi le recours aux ordonnances ? Macron et Philippe ont vu que la technique Hollande de la « concertation molle » a donné des résultats désastreux. Ils ne veulent pas que les syndicats usent de leur pouvoir de nuisance pour provoquer, dans le cadre de longs débats parlementaires, un pourrissement de la situation. Il faut aussi donner l’image de la réforme, rapide et énergique même si en fin de compte … il n’y aura aucune réforme !
Car, ce sera une réforme a minima. La SNCF va quitter son statut d’EPIC (voir ici) pour devenir une société anonyme (SA) …ce qui ne changera rien aux causes de la situation et le personnel en place ne subira aucune atteinte à son statut. Seuls les nouveaux embauchés n’auront pas le statut qui devrait disparaître par extinction en … 2060.
Le statut restera maintenu et, avec lui, tous les avantages sociaux des cheminots financés par l’impôt. Il n’y aura aucune réduction d’effectifs ni privatisation (d’ailleurs qui voudrait d’une entreprise structurellement non rentable avec des employés élevés dans la culture d’un système inefficace, irréformable et hors de prix) ; alors qu’on sait que les sureffectifs sont évalués à 40.000 personnes (sur 140.000) pour être en rapport avec la Deutsche Bahn.
La seule réforme d’importance sera la reprise de la dette de 50 mds par l’Etat pour que la nouvelle structure ne se retrouve pas immédiatement en cessation des paiements et ne soit contrainte de déposer le bilan. (En effet, son statut actuel d’EPIC lui permet actuellement d’occulter ce point puisqu’elle n’a pas d’autonomie juridique vis-à-vis de l’Etat alors qu’une SA ne peut pas avoir des capitaux propres négatifs de 50 mds €).
Le bon vieux modèle du service public à la française, avec ses pertes structurelles permanentes, sera donc maintenu, sous une forme juridique différente qui n’aura aucun impact sur le fonctionnement de l’entreprise et vous n’avez donc pas fini de payer des billets pour des trains que vous ne prendrez pas !
La réformette sera engagée parce que l’Etat français a, comme d’habitude, attendu l’ultime moment. Désormais au pied du mur, il va maquiller la situation pour amadouer Bruxelles tout en n’excitant pas trop les syndicats du rail !
VI – Une prochaine réforme sera celle de la formation professionnelle qui va être « reprise en main » par les services de l’Etat et, en 2019, on passera aux retraites, à la justice et au nombre des élus au Parlement sans savoir pour l’instant de quoi il retournera.
Mon sentiment est que tout cela ne mérite pas autant d’agitation et relève essentiellement de l’effet d’annonce.
Par contre, on peut lister d’autres réformes déjà faites et moins médiatisées :
– Le premier coup de matraque fiscal a été bien asséné car vous avez sans aucun doute remarqué que la CSG augmente sans arrêt et, à chaque point de hausse c’est plus de 20 mds € dans les caisses de l’Etat. Clairement, la CSG devient la pompe à fric du pouvoir et il faut vous attendre à d’autres augmentations dans les prochaines années !
– Le deuxième coup de matraque a lui aussi été délivré : la fiscalité automobile (carburants, malus/malus et taxe carbone) ainsi que celle sur les produits pétroliers (fuel domestique et gaz) s’est bien alourdie sans contrepartie ! (voir ici).
– le 80 km/h sur route sera appliqué à compter du 1er juillet sans concertation ; avec la justification d’une étude dont les résultats ont été tenus secrets parce qu’ils n’étaient pas probants ! Ce qu’on ne dit pas c’est que les députés peuvent présenter un projet de loi en vue de contraindre au maintien du 90 km/h (puisque la décision a été prise par décret) mais je ne pense pas qu’ils aient le courage de le faire ! A quand le 70 pour sauver encore plus de vies ?
– Le prélèvement à la source, qui va entrer en application le 1er janvier 2019, promet d’être une usine à gaz incompréhensible et ingérable et quelques bons moments d’énervement !
Mais, rassurez-vous, si vous avez besoin d’aide vous pourrez toujours appeler les services des impôts à un numéro spécial « surtaxé » !?! Il n’y a pas de petits profits : le service public va vous faire payer l’explication des règles complexes qu’il a mis en place !
En outre, sont carrément occultées :
– Les déclarations de campagne de Macron concernant la réduction des fonctionnaires n’ont pas été suivies d’effet. Il n’y a pas de hasard : ce serait un casus belli et il n’a aucun intérêt à se mettre en conflit avec le système qui l’a créé !
– Une vraie réforme aurait été de réduire les dépenses publiques … pas de chance elles augmentent en 2018 et la dette publique continue de progresser,
– la réduction de la taxe d’habitation ne sera que de 30% pour 2018 et encore sous condition de ressources (enfin plutôt de non ressources) … ce qui ne manquera pas d’occasionner quelques déconvenues !
Macron a beau expliquer qu’il demande aux français de payer d’abord pour ensuite bénéficier d’économies, on comprend clairement qu’en fait il manque d’arguments pour justifier qu’il fait l’inverse de ce qu’il avait annoncé lors de sa campagne électorale !
La seule conclusion que j’en tire est que, propagande aidant, la forme est plus importante que le fond ; mais il est vrai qu’après l’immobilisme de Hollande, on peut affirmer, sans rire, qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois !
Une réforme plus insidieuse et non médiatisée est que Macron et Bercy ont surtout prévu de supprimer le paritarisme (pour la gestion de l’assurance-chômage, la sécurité sociale et la formation professionnelle) pour le remplacer par la gestion par … les services de l’Etat.
C’est donc essentiellement le retour vers une forme d’autoritarisme administratif bien dans la tradition de l’administration pour faire … la même chose !
Or, pour quelqu’un d’objectif et de censé, il est notoire que la gestion par les services publics c’est le gaspillage, la non gestion, le financement à fonds perdus par l’impôt de structures non performantes et inefficaces ; bref, le tonneau des danaïdes.
La seule force de l’administration c’est son pouvoir de coercition mais ce n’est ni sa compétence ni son efficacité !
Finalement, à bien y regarder, l’essentiel des réformes ne sont que des coups de com’ orchestrés par des communicants ; avec la complicité d’une presse au minimum complaisante ! Il s’agit essentiellement d’aménagements du système pour qu’il puisse se maintenir en l’état !
De vraies réformes seraient celles que j’ai listées dans mon article (ici) et (là) notamment pour revenir seulement dans la moyenne européenne en ce qui concerne la dépense publique, la pression fiscale et sociale, la dette, le chômage …
Seulement, il ne faut pas se tromper. Macron n’est pas un libéral mais juste le représentant d’une élite parisienne autocentrée, principalement située à Bercy, qui a décidé de reprendre en main le pays et qui se considère comme seule apte à tout décider et à tout contrôler.
Néanmoins, l’utilisation permanente de la com’ pour faire passer le message d’un président « qui fait le job », finit par trouver ses limites et j’ai l’impression qu’il va avoir du mal à convaincre sur la durée. L’effondrement d’Emmanuel Macron dans les sondages traduit bien l’érosion de la confiance qui avait été placée en lui par les français. Macron perd en crédibilité devant le scepticisme de ces mêmes français qui semblent douter de l’efficacité tant vantée du gouvernement.
Il n’y aura pas de miracle Macron ; les vrais problèmes resteront toujours non résolus ! France is back … oui à ses vieux démons.
Ça devient une habitude.
Bien cordialement à tous !
Résumé des ordonnances travail :
– Le délai de recours aux prud’hommes est raccourci à 12 mois quel que soit le motif du licenciement.
– La hausse des indemnités légales de licenciement, qui passent de 20% à 25% du salaire mensuel par année d’ancienneté.
– Un plafonnement bas pour pouvoir négocier dans l’entreprise sans syndicat : moins de 50 salariés
– L’augmentation du seuil pour valider des accords d’entreprise par les syndicats. Il passe à 50% des voix aux élections professionnelles contre 30% antérieurement
– Un « comité social et économique » est créé en fusionnant les instances représentatives
– Un « compte professionnel de prévention » est validé pour la pénibilité au travail. (Ancien compte pénibilité moins 6 critères)
– L’appréciation d’un licenciement économique se fera dorénavant uniquement dans le contexte français et non plus international
– De nouveaux accords de compétitivité seront possibles pour que l’entreprise s’adapte rapidement au marché
– La création d’une rupture conventionnelle collective
– Les entreprises pourront parfois s’affranchir du cadre défini par la branche professionnelle dont elles dépendent (Primes, agenda social)
– Les négociations au niveau des branches resteront toutefois prépondérantes dans plusieurs domaines tels que les rémunérations et l’égalité hommes/femmes. Il est ajouté aux branches des domaines de renouvellement et durée des CDD et CDI de chantier.
– Une lettre mal rédigée ne pourra plus conduire à un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le juge statuera sur la réalité et le sérieux du motif de licenciement invoqué dans les deux courriers étant entendu que la seule imprécision des motifs n’emportera plus automatiquement un licenciement injustifié mais seulement irrégulier donnant lieu à une indemnité d’un mois de salaire maximum, pour autant évidemment que des faits justifient le licenciement.
– La création d’un barème de dommages et intérêts que le juge prud’homal devra appliquer en cas de licenciement injustifié.
Notre sécu et l’éducation nationale sont nos deux mamelles les plus abouties du collectivisme à la française. Du monopole d’Etat imposé par la force.
Voilà deux domaines fondamentaux où le marché, c’est à dire la libre négociation de nos choix, est totalement exclu.
Les conséquences ne peuvent pas être exprimées en un simple billet alors qu’un ouvrage de milliers de pages n’y suffirait pas, mais il est possible de piocher ici ou là quelques invraisemblances significatives.
L’inversion des bases
La sécu a persuadé la majorité des médecins que sans elle ils n’existeraient pas, ils n’auraient pas de malade. Dans le même temps elle a persuadé les malades que sans elle il n’y aurait pas de médecin ou qu’ils seraient inaccessibles.
Que donc, la santé : c’est la sécu.
Cette absurdité ne résiste pas à l’analyse. Le médecin et le malade n’ont besoin de personne pour se rencontrer.
Sauf dans le cas où le médecin préfère l’argent à la médecine et où le malade n’est pas malade. Dans ce cas particulier la sécu prend tout son sens, elle s’épanouit. A tel point qu’elle génère une foultitude de vocations parasites qui creusent hardiment ce que l’on appelle le “trou de la sécu”.
En réalité, dans la pratique, le lien direct entre le malade et le médecin ayant été atrophié par la sécu, les deux se regardent en chiens de faïence. Le premier prend le second pour un employé de la sécu à son service. Le second prend le premier pour un morceau du revenu mensuel que la sécu prétend lui assurer, ou dans lequel il pense qu’elle le cantonne.
La raison de la rencontre entre les deux, le soin de la maladie, passe en second plan. C’est absurde et grave.
La sémantique.
Les conséquences pratiques de cette absurdité sont telles que personne n’est capable de les affronter. Le résultat est une perversion du vocabulaire, le langage étant le véhicule idéal du mensonge.
C’est ainsi que les dérives financières et pratiques provoquées par l’intervention de la sécu entre le médecin et le malade générant le fameux “trou de la sécu” nécessitent le pillage sans vergogne de tous les français pour tenter, sans succès, de le combler. Ce pillage est appelé “solidarité” et hop, le tour est joué, ni vu ni connu je t’embrouille. Alors que tous les intervenants sont spoliés, sauf les parasites qui y gagnent.
C’est le même principe qui régit l’éducation nationale.
L’inversion de bases
L’éducation nationale a persuadé les français que le savoir qu’elle dispense est le seul critère de sélection possible. Alors qu’en sont exclues bien des performances intellectuelles ou pratiques nécessaires au bon fonctionnement d’une société.
De leur côté les français ont fini par accepter la hiérarchie scolaire à l’exclusion de tout autre. Donc l’organigramme social est exclusivement construit à partir des appréciations de l’éducation nationale.
Nous sommes là aussi en pleine absurdité. La complexité d’une société, ses énergies, ne peuvent pas se ramener à un carnet scolaire. Qui plus est, les exclus du système, lorsqu’ils sont de qualité et prennent leur place, ne trouvent pas l’espace qu’ils méritent. Ils deviennent alors dangereusement contreproductifs.
Une société à deux vitesses s’installe. D’un côté ceux qui arrimés au pouvoir par le diplôme en profitent, en limitant au maximum leurs efforts compensés par leur pouvoir. De l’autre côté les autres qui s’engagent à fond pour contrer leur mise à l’écart et qui, une fois arrivés à leur niveau de compétence, ne se sentent pas concernés par notre société, plongent naturellement vers l’égoïsme le plus total.
Un gouffre sépare ces deux France, il est de la responsabilité des prétentions de l’éducation nationale, de son monopole.
La sémantique s’empare aussi de la question scolaire. Au lieu de libérer l’espace aux hommes de bonne volonté, de reconnaître toutes les compétences, on traque l’échec scolaire. N’est-il pas, dans le jargon de l’éducation nationale, synonyme d’échec de vie. On croit rêver face à tant de sottise.
La vie pourrait être belle.
Sans ces deux monstres que sont la sécu et l’éducation nationale, le marché de la santé et de l’éducation suivraient l’ouverture d’esprit de notre époque et son enrichissement exceptionnel.
Mais non, nous sommes écrasés par ces mammouths, par leurs carcasses agonisantes.
C’est cet écrasement qui nous désespère, qui nous lamine, qui installe la pensée unique. Comment voir et aimer la diversité alors que la norme s’impose ?
Le drame
Il est dépendant de l’inversion sémantique de la pensée. C’est le vocabulaire qui commande la pensée.
Lorsque l’on en arrive à dire que c’est la sécu qui soigne, que c’est l’éducation nationale qui trie, on finit par le penser.
Tout comme quand on dit que telle ou telle catégorie d’hommes sont des sous-hommes on finit par le penser, pire par le croire.
Mon père m’a toujours dit que de 1930 à 1939, la pensée qui s’exprimait était si falsifiée qu’il n’avait aucun doute sur la survenance de la guerre.
Je ressens exactement la même chose aujourd’hui.
Je suis stupéfait par la masse de raisonnements détachés de toute réalité, par les contresens qui font mine d’être des vérités. Et personne n’y peut rien.
Bien cordialement. H. Dumas
6 668 vuesEmmanuel Macron a réussi une véritable performance en atteignant, à 40 ans et au premier essai, la magistrature suprême.
Inconnu ou presque des français, cet inspecteur des finances a conquis le pouvoir au nez à la barbe de toute la classe politique et la conquête du pouvoir est un art (si l’on peut dire) difficile semé d’embûches !
La question qui se pose est évidemment, au-delà de ce que tout un chacun a pu voir : comment a-t-il fait ?
Certains éléments sont relativement faciles à voir :
– Il a une intelligence largement supérieure à la moyenne ; et surtout à la moyenne des politiciens …
– ce n’était pas un homme d’appareil comme Chirac, Sarkozy ou Hollande, et sa jeunesse, son image de J F Kennedy, a joué face aux vieux routiers usés de la politique,
– son discours était différent et il a fait preuve d’une forme de volontarisme qui tranchait face aux discours idéologiques datés de la classe politique. Il proposait quelque chose de nouveau, de plus pragmatique ; beaucoup plus d’ailleurs dans la forme que sur le fond.
D’autres sont moins évidents ou plus subtiles :
– Il a correctement analysé la situation politique française et a compris qu’il pouvait exploiter la déliquescence des partis politiques traditionnels. Il a compris que le socialisme marxiste du PS était fini et qu’il allait entraîner dans sa chute ses représentants, que Hollande avait fait la preuve de sa totale incompétence et inaptitude à la fonction et qu’il fallait dépasser les clivages gauche/droite pour d’abord rassembler d’abord les politiciens en escomptant que les électeurs allaient suivre !
– Il a compris que Fillon était son principal concurrent et que si Fillon dégageait il était sûr de gagner car, au dernier moment, les français auraient peur de voter pour le national socialisme ou pour le parti communiste version Castro ou Maduro.
Et surtout :
– Il a su utiliser des réseaux car, là est la clé. C’est un homme de réseaux qui a pris contact avec les politiciens professionnels de droite et de gauche pour sonder leur aptitude à … changer d’avis. Il ne faut surtout pas croire que les frontières sont opaques – le monde la politique est celui du spectacle et du faux-semblant pour ne pas dire du faux jeton, de l’opportunisme et de la trahison.
Il s’est appuyé sur 4 axes :
I- Les intellectuels et bobos parisiens de gauche ( Laurent Bigorgne de l’Institut Montaigne, Thierry Pech de Terra Nova proche du PS, Jacques Attali, Erick Orsenna écrivain, Philippe Aghion professeur au Collège de France) ainsi que les réseaux du CAC 40 et des grandes entreprises françaises (Vincent Bolloré – Videndi, Patrick Drahi – SFR et BFMTV, Bernard Arnault – LVMH, Claude Bébéar et Henri de Castries – deux anciens Pdg d’Axa, Marc Simoncini – Meetic, Xavier Niel – Free, Pierre Gattaz président du Medef, Alexandre Bompard – Fnac-Darty), ce qui lui a permis de collecter des fonds pour financer sa campagne et de bénéficier d’appuis dans le microcosme des grandes entreprises du CAC 40 et des médias presque tous détenus par … ces mêmes patrons du CAC 40.
Clairement, le patronat du CAC 40 a voté Macron tandis que Fillon s’appuyait essentiellement sur l’appareil de son parti et ses militants !
De là à penser que les réseaux du grand patronat, souvent issu de l’ENA, ont propulsé Macron pour défendre leur vision de la politique française il n’y a qu’un pas ! D’ailleurs les sociétés du CAC s’accommodent très bien des relations avec l’administration dans le cadre d’un capitalisme de connivence fait de marchés et de contrats “arrangés”.
II- La presse, qui vote à gauche mais qui a senti que, ce coup ci, pour le PS c’était cuit, a préféré opter pour un ancien ministre de Hollande (les journalistes avaient voté à 75% pour Hollande en 2012) et n’a pas eu de mal à se convaincre qu’il fallait tout faire pour éliminer Fillon.
Les médias ont eux aussi clairement voté Macron !
II- des réseaux patronaux, journalistiques et politiques qui se sont chargés de trouver les points faibles de ses adversaires et Fillon avait des points faibles dont certains étaient connus du microcosme (Penelope gate) tout comme Marine Le Pen ! La presse s’est chargée du reste car le feuilletonnage qui s’en est suivi n’a rien dû au hasard !
La personnalité moins ouverte et moins malléable de Fillon n’avait pas recueilli l’adoubement parisien … il devait donc être éliminé. Et lors du débat du deuxième tour, face à Marine Le Pen, l’évidence est apparue qu’elle n’avait pas le niveau ….
A partir de là, l’affaire était pliée !
IV- Il a su utiliser un système de communication très élaboré qui devait convaincre les français et leur faire croire qu’il n’était ni de droite ni de gauche, mais rassembleur des deux tendances, ce qui permettait finalement aux français de ne pas choisir …
Il apparaît clairement aujourd’hui que Macron était le candidat de l’establishment et les politiciens ont suivi ; tant du côté socialiste car ils ont vu que le PS allait s’écrouler (et il s’est écroulé) que du côté Fillon dont les casseroles avaient complètement coulé la crédibilité !
En fait, Macron et ses mentors savaient que quantité de politiciens sans conviction étaient prêts à quitter le navire pour conserver leurs prébendes. Il a donc essentiellement su profiter d’une situation en pleine déliquescence et a exploité l’opportunisme de politiciens sans convictions rapidement convaincus par les réseaux et … il a effectivement embarqué avec lui les rats qui ont quitté le navire dans une manœuvre de sauve-qui-peut général !
Ces « petits mouvements » de politiciens cherchant à se replacer dans le jeu politique ont d’ailleurs grandement déstabilisé les partis traditionnels et ont permis à Macron de bénéficier d’une absence d’opposition ni à droite ni à gauche ; ce qui tend à légitimer rétrospectivement sa position initiale et son action.
Finalement, Macron est un homme de réseaux, un opportuniste qui fait partie d’une caste et il n’est que l’émanation de cette caste et de ces réseaux qui l’ont propulsé car, quelles que soient ses qualités, il ne s’est pas fait tout seul !
La haute administration, les médias et les milieux patronaux du CAC 40 avaient clairement choisi leur candidat bien qu’affirmer que les français se sont faits bernés par le système sera considéré sans doute comme abusif.
Et pourtant je pense qu’on n’est pas loin de vérité.
Nous aborderons les réformes de Macron dans un prochain article.
Bien cordialement à tous.
2 568 vuesLe problème de la dette publique va devenir incontournable d’ici quelques années.
Pour l’instant, nous vivons une époque atypique bénie pour les Etats – l’anesthésie financière grâce au QE de la BCE ; c’est à dire l’émission de monnaie gratuite qui permet de financer les Etats impécunieux dont la France et l’Italie.
Pour être plus précis, le fait de pouvoir emprunter à des taux très bas, voire nuls, permet aux Etats de contenir le service de la dette ; c’est à dire que le montant des intérêts à payer sur les sommes empruntées n’augmente pas malgré l’augmentation de la dette !
Un vrai miracle !
La dette de la France est à 100% du PIB et elle continue à monter. La dette de l’Italie est à 130% du PIB et pèse déjà lourdement sur son économie qui n’arrive pas sortir du marasme.
Si les taux d’intérêts sur les marchés remontent, il n’est pas besoin d’être bien malin pour comprendre que le montant des intérêts va se mettre aussi à monter et que le « service de la dette » va devenir problématique ; au point même de devenir insupportable. Voir mes calculs (ici) avec des taux à 4%.
Si j’associe l’Italie et la France c’est que ces deux pays présentent des structures économiques très similaires et, en particulier, ont eu une croissance économique basée entre 1945 et 2002 (date d’arrivée de l’€) sur la dette, l’inflation et les dévaluations.
C’est à dire que ces deux pays ont toujours dépensé plus qu’ils ne gagnaient, qu’ils accumulaient une dette qui devenait insoluble et qu’à un moment entrait en jeu le mécanisme de l’inflation voire de la forte inflation.
Ce mécanisme permettait ces états de lessiver la dette et de récupérer des parts de compétitivité vis-à-vis des autres pays au prix d’une dépréciation quasi permanente de la monnaie. Vous pouvez consulter les courbes du FF face à la DM et au CHF depuis 1960 (ici).
Il faut savoir qu’à cette époque la dette était essentiellement nationale c’est à dire souscrite par les français pour l’Etat français et par les italiens pour l’Etat italien ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. La dette française est détenue à 70% par des porteurs étrangers.
Il y a ensuite deux règles économiques incontournables :
– Un pays avec une mauvaise économie a une mauvaise monnaie et ne peut donc pas emprunter au-delà d’un certain montant car les taux d’intérêts demandés se mettent à monter jusqu’à devenir prohibitifs. En effet, les prêteurs savent qu’au-delà d’un certain niveau de dette, l’accident financier sera certain et ils perdront leurs créances.
– un pays avec une mauvaise monnaie doit avoir des réserves de change pour lui permettre de payer ses importations car sa monnaie n’est pas acceptée par les autres (monnaies fortes : US$, GB£, DM, Yen) et ces réserves de change ne peuvent être constituées que par le biais des exportations payées en monnaie forte ou par le biais des emprunts faits à l’étranger dans ces mêmes monnaies.
La France et l’Italie avaient une économie en croissance mais fragile. Faute de pouvoir trouver les crédits nécessaires, ils finançaient donc les besoins de l’Etat par l’émission monétaire. Ils imprimaient des FF ou des Lires.
Seulement, il ne faut pas confondre monnaie et richesse car, l’émission monétaire, sans création de richesse correspondante, mène directement à l’inflation c’est à dire que les prix se mettent à augmenter – il faut toujours plus d’argent pour acheter les mêmes biens – car la monnaie n’est qu’un moyen d’échange permettant l’acquisition de biens et de services.
Dans les années 1980, au moment des « expériences socialistes », nous avons eu jusqu’à 14% d’inflation par an contrebalancés par une indexation des salaires sur les prix c’est à dire que les salaires suivaient !
On se trouvait alors dans une spirale inflationniste dont il est très difficile de sortir. Plus les prix montaient, plus les salaires montaient ; compte non tenu du fait que l’inflation excessive entraîne une dévalorisation de la monnaie et que tous les biens importés deviennent plus chers !
Or, cette progression des prix et des salaires finit par provoquer une véritable distorsion entre la valeur relative (parité) de la monnaie nationale et les autres monnaies ; essentiellement au niveau des coûts de production.
Ex : si 1 FF = 1 DM la parité n’est respectée que si les coûts de production sont aussi de 1 pour 1.
Si les coûts français passent à 1.2 nos productions deviennent alors 20% plus cher que ceux des allemands et ils deviennent, à qualité équivalente, invendables ! (Accepteriez-vous d’acheter 120 € quelque chose que vous pouvez avoir pour 100 ?).
Nous avons alors perdu 20% de compétitivité. Nos produits sont, à parité égale avec la DM, 20% trop chers !
La solution est évidemment, de dévaluer la valeur relative de la monnaie de 20% pour ramener les coûts de production à parité avec l’Allemagne. Ce qu’on appelle procéder à une dévaluation compétitive.
Seulement, ces manipulations monétaires ont des effets pervers.
– l’inflation permet de lessiver la dette c’est à dire que si la dette est de 1.200 mds FF, après dévaluation elle ne sera plus que de 1.000 mds. L’inflation de 20% aura permis vis-à-vis des porteurs nationaux de liquider 20% de la dette. Pour les porteurs étrangers, c’est en général différent car les emprunts souscrits par les pays à monnaie faible sont libellés en monnaie forte et il faudra donc plus de FF pour rembourser les emprunts souscrits en US$ ou DM.
– la dévaluation n’a pas que des effets bénéfiques. Certes on regagne en compétitivité mais tous les produits importés deviennent plus chers ! (Pétrole, minerais, biens de consommation …) et si le pays importe plus qu’il n’exporte c’est la catastrophe car la dette augmente quand même et… plus la monnaie se dévalue plus la dette augmente !
On a compris que nécessairement, une politique inflationniste de l’Etat, aboutirait aussi à liquider l’épargne des français qui diminue de 20% alors que votre banque vous propose une rémunération de 5 ou 8%.
L’avantage essentiel de la dévaluation et de la dévalorisation de la monnaie est qu’elle est plus douce ; à condition d’être modérée et contenue !
La République de Weimar (Allemagne d’après la guerre de 1914-1918) s’est clairement lancée dans l’hyper inflation pour solder à bon compte les énormes dettes qui avaient été mises à sa charge par le traité de Versailles de 1919 (sur l’insistance des français – l’Allemagne paiera !). La RM (Reichsmark) a alors perdu de sa valeur dans des proportions telles qu’il ne valait même plus le coût (et non le coup) d’imprimer de nouveaux billets. On tamponnait une survaleur sur les billets en circulation ! Les prix changeaient d’heure à heure et si vous alliez au restaurant la note augmentait entre le moment où vous aviez commandé et le moment où vous quittiez l’établissement.
La RM ne valait plus rien, la classe moyenne s’est retrouvée complètement ruinée, l’économie s’est effondrée, l’Allemagne ne pouvait plus rien acheter à l’étranger (elle n’avait quasiment pas de stock d’or et pas de devises), la famine et le chômage ont pris des proportions effrayantes et Adolf Hitler a pris le pouvoir avec les conséquences que l’on sait !
Vous avez compris que ce n’était pas la valeur des choses qui augmentait, c’était la monnaie qui se dépréciait sans cesse ; à grande vitesse !
Seulement, aujourd’hui, avec l’€, ce schéma n’est plus possible car les états ne peuvent plus manipuler la monnaie et ne peuvent plus dévaluer. L’€ est émis par la BCE et est sous l’autorité de la BCE à la demande de … l’Allemagne qui a gardé un souvenir cuisant de l’épisode d’hyperinflation de l’année 1922 : une véritable malédiction !
Les Etats se sont donc trouvés pris au piège de la dette avec l’€ ; sauf à changer de modèle de gestion étatique ! Les allemands l’ont bien compris ainsi que la plupart des pays de l’UE …mais pas les français qui continuent à croire qu’ils vont finir par retrouver des marges de croissance qui leur permettront de rembourser la dette ou tout au moins de la contenir !
En fait, avec l’€ il y a eu une transgression : On a changé de paradigme car on pouvait avoir une économie « moyenne », continuer à emprunter de manière infinie sur les marchés et les taux ne montaient pas ! Le robinet était ouvert et les politiciens, pris dans le vertige de promesses électorales irresponsables, se sont mis à dépenser sans compter !
Seulement, l’expansion infinie de la dette est une illusion et la seule issue trouvée à ce jour est une pression fiscale en expansion permanente jusqu’au moment où ce mécanisme se bloquera car on peut être certain qu’il se bloquera.
La grande question à 2.230 mds € est QUAND ?
Aujourd’hui personne ne peut donner de réponse car nous sommes entrés en terra incognita ; dans un domaine complètement nouveau qui n’a jamais eu lieu par le passé : Les taux d’intérêts à zéro voire même négatifs et l’argent qui vaut moins demain qu’aujourd’hui (du fait de l’inflation latente d’environ 2%) !
En fait c’est une équation à plusieurs inconnues.
– que sera l’économie mondiale dans les prochaines années ? (Croissance ou dépression)
– que feront les taux d’intérêts ? (Stables – monter – descendre en dessous de zéro)
– la structure européenne durera-t-elle ; même en cas de difficultés ?
– l’€ résistera-t-il aux chocs futurs qui ne manqueront pas d’arriver ?
– quelle sera la politique budgétaire du gouvernement ? (Dépense ou économie)
Si l’€ se maintient, l’avenir sera inéluctablement une spoliation patrimoniale c’est à dire que l’Etat décidera, afin d’effacer tout ou partie de ses dettes, d’organiser une ponction sur les comptes bancaires, livrets et assurances vies.
Si l’€ disparaît, nous retournerons à notre monnaie nationale et inéluctablement à nos « vieux démons ». (17 dévaluations du FF entre 1928 et 1983). Il s’en suivra une période plus ou moins longue de forte inflation (10 à 15% l’an) voire même d’hyper inflation (plus de 20% l’an) afin de ramener la dette à des niveaux « acceptables ».
– Dans un cas, votre pouvoir d’achat reste stable puisque l’€ vous permet toujours d’acheter les mêmes choses avec la même quantité d’argent mais l’Etat, à bout de ressources, vous pique vos économies et ne croyez pas, parce que vous n’avez rien sur votre compte bancaire, que l’Etat ne vous prendra rien. La confiscation peut prendre des formes très diverses.
– Dans l’autre cas, l’Etat ne vous prend rien mais il organise un mécanisme d’hyperinflation et de dévalorisation de la monnaie qui permettra de liquider la dette mais qui vous fera perdre en pouvoir d’achat. Tous les produits importés, c’est à dire à peu près tout ce que nous achetons, puisque 75% des produits manufacturés sont importés, deviendront plus chers ! Il vous faudra plus de FF pour acheter les mêmes choses. Et si les salaires ne suivent pas c’est l’appauvrissement assuré et si les salaires suivent c’est l’hyperinflation !
Chaque français devrait connaître ces notions (on fustige souvent l’inculture économique des français). C’est votre avenir et votre liberté qui sont en jeu.
Quel est votre choix ou plutôt quelle solution préférez vous ? N’hésitez pas à faire part de votre avis.
Bien cordialement à tous !
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Bonjour,
Vous le verrez en regardant la vidéo, nous vous proposons des rencontres de reconstruction.
Si vous êtes intéressés, allez sur “Nous contacter” colonne de droite en bas, confirmez votre intérêt et laissez-nous un téléphone pour vous joindre.
Nous vous appellerons pour vous indiquer la date et l’adresse de la première rencontre.
Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling
2 186 vuesNos banquiers précédemment amis et confidents de nos petits secrets, de notre vie privé, proches partenaires de nos espoirs, de nos entreprises, sont devenus de zélés et méprisables délateurs entièrement dévoués au fisc. Mais pas que….
Ce sont aussi une sacrée bande de cons, inconséquents et gratuitement méchants.
Regarder la lettre ci-dessous. Pour 4,30 €, ils ont le culot de refuser le paiement d’un chèque de 240 €, d’interdire à leur client de faire des chèques pendant cinq ans. Ceci pour toutes les banques, avec obligation pour lui de rendre tous ses chéquiers. Donc de l’exclure de la société.
Le plus : ce sont eux qui ont mis ce compte en découvert de 4,30 € par le prélèvement de leurs frais aussi exorbitants qu’injustifiés.
Mais, grands seigneurs, ils ont une solution. Juste il va falloir que vous y consacriez une petite semaine de boulot et de patience.
C’est où papa l’Allemagne de l’Est ? C’est quoi la Stasi ? Ça n’existe plus, c’était comme ici maintenant mon fils, travaille et ferme là.
Bien cordialement. H. Dumas
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