Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Trou de mémoire

Il y a bien longtemps, disons plus de cinquante ans, ma mémoire s’est probablement adressée à moi. A l’époque, je ne l’ai pas entendue.

Aujourd’hui, je crois comprendre ce qu’elle me disait.

Quelque chose dans ce genre :

” Ecoute mec, je ne suis pas ta chose. Alors tu as deux solutions : ou tu me dresses de force à t’obéir mais saches que je résisterai de toutes mes forces, ou tu me laisses libre et alors je serai pour toi une associée fidèle.

Pour être clair, soit tu me gaves, tu m’étouffes, avec ce que l’humanité a appris depuis des milliers d’années et j’en crève le volume étant illimité, soit tu me laisses libre de choisir dans ce fatras sans compte à rendre, comme je veux et quand je veux, et je mets ma sélection à la disposition de ton intelligence et de ton imagination. Tu vois ce que je veux dire.”

Je n’ai rien vu du tout. Je suis passé à côté du message.

En bon petit bonhomme que j’étais enfant, j’ai tenté de forcer ma mémoire. Pas longtemps, tant sa réaction négative fut violente.

C’est à ce moment que le drame s’est noué.

En panne de mémoire pour indiscipline de celle-ci, j’ai pensé ne pas en être pourvu, ce qui, somme toute, n’entamait pas ma joie de vivre.

Par contre, les observateurs extérieurs, parents, éducateurs, examinateurs et toute la clique ne l’entendaient pas de cette oreille. Celui qui n’apprend pas est indigne de confiance, il n’a pas sa place dans notre société.

Les zéros tels la chasse japonaise fondirent sur ma scolarité, en orthographe d’abord évidement, puis en histoire et en géographie totalement, enfin en mathématiques, en physique, en philosophie, au-delà de l’essentiel qui était si peu. Ma mémoire indisciplinée me mit en échec scolaire.

Plus tard, alors que je me lançais dans la vraie vie, avec évidemment un fort complexe de “cancritude”, ma mémoire se fit discrète.

Je ne pensais plus à elle, j’évitais de la solliciter. Je notais tout, je fus un maniaque du carnet à spirale, un inquiet de la citation, un paniqué de la référence. Un infirme quoi.

En dehors d’une légère mais constante angoisse, cette infirmité n’a pas entravé mes objectifs. J’ai mis mes différents succès d’abord sur le compte du hasard, puis d’une intelligence et d’une imagination normales.

J’ai complètement zappé ma mémoire. Quelle ingratitude !

Je voudrais, par ce billet, m’excuser et réparer cette injustice que je lui ai faite. Je comprendrais parfaitement que vous me disiez : “Mais, Dumas, on s’en fout complètement de ta mémoire et de tes problèmes avec elle”. Notamment, si vous avez, de votre côté, réussi à parfaitement dresser la votre.

Mais, sans vouloir vous obliger, que vous ayez dressé ou laissé libre votre mémoire, vous n’échappez pas aux conséquences de ces deux attitudes, ce qui vaut peut-être la peine qu’on en parle. N’est-il pas ?

Plus de cinquante ans plus tard

Je prends conscience que ma mémoire, que j’avais lâchement abandonnée, ne m’a jamais, elle, abandonné.

Elle a fait un très léger effort sur les choses reconnues par la société comme essentielles. Je dis très léger parce qu’elle ne s’est pas gênée pour en oublier la moitié, voire même transférer le reste avec de grossières erreurs.

Mais, sur ce qu’elle a choisi elle-même de mémoriser, sans m’en parler, ce fut un succès total, dont je ne prends la mesure qu’aujourd’hui.

Evidemment, vu de l’extérieur, son stock est un fatras sans queue ni tête. Mais, ramené à mon service, à ce dont j’ai besoin en fonction de mes capacités personnelles et de mes objectifs de vie, elle a fait fort, très, très, fort. En agissant discrètement, sans me le faire remarquer.

C’est pourquoi

Je m’adresse bien sûr aux plus jeunes, à ceux que l’on est entrain aujourd’hui de culpabiliser parce que leur mémoire n’en fait qu’à sa tête.

Je leur dis : “Evidement ne faites pas comme moi, écoutez votre mémoire, respectez-là, faites lui confiance, même si elle-même n’en fait qu’à sa tête.”

Pensez à Bartabas. Quand il voit, libre dans une immense plaine, un splendide étalon blanc, il imagine immédiatement ce qu’il pourrait en faire et sa beauté somptueuse façonnée en son cirque. Il a raison. Mais, nous sommes là face à deux beautés incompatibles. En choisir une revient à insulter l’autre.

En définitive

Doit-on faire de sa mémoire un outil dressé à obéir, à accumuler ? Doit-on la flatter en lui attribuant alors le terme de “cultivée” ? Est-ce ainsi qu’elle est la plus performante ? C’est possible. Dans tous les cas, la réussite d’une telle configuration et le travail que cela représente doivent-être respectés.

Ou alors, doit-on laisser sa mémoire libre, libre de sélectionner elle-même ce qu’elle considère comme nous étant nécessaire ? Doit-on lui permettre de faire l’impasse sur les conventions, d’être originale, voire provocante ? Doit-on lui faire confiance, la protéger du jugement des autres, ne pas avoir peur de sa sauvagerie, de son indiscipline ?

Le choix est difficile

Il est d’autant plus difficile que l’un ne va pas avec l’autre, c’est donc l’un ou l’autre.

Qui plus est le choix n’est pas réel, le poids des conventions s’impose, le poids de la structure aussi, ne laissant que peu de place à un libre choix.

Lorsque notre mémoire nous questionne, vers quinze ans, peut-on l’entendre ? Bien sur que non.

Plus tard, lorsqu’elle est audible, la question ne se pose plus, les choix ont été faits.

La seule chose qui devrait rester

C’est la tolérance. Le respect des deux usages. Or, objectivement, ce n’est pas vraiment le cas.

Ceux qui ont dressé leur mémoire regardent de haut ceux qui l’ont laissée en liberté, pendant que ces derniers n’hésitent pas à les traiter de singes savants.

Alors que tout deux devraient se respecter et respecter l’usage que chacun fait de ses compétences. Je vous laisse sur ce droit que je prends de rêver.

Bien cordialement. H. Dumas

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POUR CONTINUER SES EXACTIONS FISCALES, LE FISC MENACE (PRÉVENTIVEMENT) NOS DÉPUTES DE “CONTRÔLE”.


Silence dans les rangs, tel est le message que fait passer Bercy à la classe politique française.
Cette classe de privilégiés, depuis toujours « oubliée », par le fisc est dans leur viseur.
Le trop de pression fiscale, avec son cortège d’abus, jusqu’ici avalisé par tous (politiques, médias et contribuables), est en train de susciter une grogne jamais vu en France.
Aujourd’hui, plus personne ne se sent à l’abri.
Tant que la cible officielle était le riche bien gras, tout le monde applaudissait des deux mains.
Seulement voilà, ceux-ci n’étaient pas assez nombreux pour nourrir ad vitam nos élites incompétentes et dépensières. Et surtout grosses mangeuses.
Et puis, il y a eu ces salauds de mauvais français qui se sont fait la valise, à l’étranger, avec leur blé avant d’être tondus.
Un manque à piller énorme.
Pendant des décennies Bercy, peinardement, pouvait racketter les entrepreneurs, dans le silence total et  complices des journalistes.
Ceux-ci ayant des beaux avantages fiscaux, aux petits oignons, accordés par le fisc, ne tient pas à les voir disparaitre.
Manque de bol pour nos énarques, internet arrive.
Ça, c’est une sacré tuile pour eux.
Ils ne peuvent pas museler le web.
Les français, de plus en plus nombreux, sachant que les médias « officiels » leur mentent et les amusent avec des fausses polémiques vont chercher la vérité sur internet.
Et la trouver!
Bref pour faire court, les cadavres commencent à remonter à la surface. Pas bon, tout ça !
De plus, ils se plaignent et se regroupent, les bougres.
A-t-on déjà vu ça dans notre belle démocratie oligarchique ?
Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Et ces saloperies de sondages qui disent que 37% des moutons ne veulent plus être saignés à vif.
1 français sur 3 ! On n’a jamais vu ça sur l’Olympe.
Forcément, un jour ou l’autre, les députés qui veulent continuer à bouffer leur gâteau, pourraient passer à l’ennemi.
Leur devise, quand il s’agit du fisc, «  ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire » pourrait passer à la trappe.
Comme à Prague, formule qui a bien fonctionné pour d’autres, Bercy
décide d’envoyer “ses chars”, à titre préventif, aux devant de nos députés.
Montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir, formule bien connue, que même nos énarques ne peuvent ignorer.
Bercy va donc leur montrer ses muscles et s’en servir pour essayer de « redorer » son image (nul n’est au-dessus des lois !!!).
Tout dans la com.
Ca, ils savent la manier, et ils peuvent compter sur la complaisance de nos chers médias.
Donc, on jette en pâture à l’opinion 3 ou 4 députés (de l’opposition) en déclarant qu’on  n’en a en  réserve une petite centaine. Comprendo ?
Après, on réglera ça entre gens de bonne compagnie…

Les français, c’est bien connu, ont la mémoire courte.

Emmanuel Bolling 

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LA RÉUSSITE FLAMBOYANTE DU SOCIALISME FRANÇAIS.

par h16

Enfin de bonnes nouvelles ! Le président socialiste, le gouvernement socialiste, le parlement socialiste, les régions, les départements et les villes majoritairement socialistes vont enfin pouvoir sabrer le champagne avec un sourire aux lèvres : quelques bons points viennent d’être engrangés et vont enfin relancer la machine économique française.D’abord, il y a bien sûr l’augmentation, partout en Europe, de la vente de voitures. Si ce n’est pas un signe de reprise, ça, franchement, je ne sais pas ce que c’est ! À coup sûr, on va terminer l’année en beauté avec des ventes record. Il était temps, on se demandait un peu ce que le consommateur européen faisait de tout l’argent qu’il avait gagné récemment et on en venait même à soupçonner certains de le mettre bêtement de côté au lieu de le claquer rapidement, quitte d’ailleurs à prendre un petit crédit au passage (il n’est pas cher en ce moment, et tendrement conseillé par une BCE en mal d’inflation).

Et pardon que dites-vous là bas dans le fond ? La fronce ? Quoi ? Ah, pardon, la France ? C’est un beau pays, où tout va bien et où le gouvernement est content et ouvre cérémonieusement le champagne en gobant des petits fours en compagnie d’accortes jeunes femmes. Voilà voilà. Comment ça ? En matière de voitures ? Mais oui, il y en a aussi en France, elles roulent très bien tout va bien, et vous reprendrez bien un petit peu de saumon, non ? Quoi encore ? Les ventes de voitures en France ? Ah mais allez-vous nous enquiquiner encore longtemps avec ces détails ? Oui, bien sûr, il y a des petits soucis de ventes ici et là et apparemment, les consommateurs français refusent obstinément de renouveler le parc automobile. Que voulez-vous que je vous dise ? C’est bien fait pour lui, il a voté pour ça, et ça ne doit pas vous empêcher de goûter un de ces délicieux canapés aux truffes, n’est-ce pas !

rick-callum-fed-up-oBon, ensuite, n’oublions pas que la délinquance recule. Et ça, c’est franchement une excellente nouvelle qui montre que tous les dispositifs courageusement mis en place par le pouvoir en place auront porté leurs fruits. Les malfrats se le tiennent pour dit. La poigne et la fermeté de Valls ont fini par payer. C’est tout.

Quoi encore ? Comment ça, statistiques tronçonnées ? Comment ça, ça augmente pourtant en PACA et dans le Nord-Pas-De-Calais ? On s’en fiche, puisqu’en moyenne, ça va mieux ! Oui, oui, je vous entends bien rouspéter sur le changement subit de mode de calcul, sur celui de l’organisme chargé des statistiques, et sur le fait que ce dernier ne serait pas tout à fait indépendant du ministère de l’Intérieur… Mais pourquoi chercher absolument des chiffres tristes là où ils sont joyeux et revigorants ? Quel rabat-joie vous faites-là !

Et puis surtout, à ronchonner ainsi, c’est un coup à louper l’information-clef, celle qui redonne du tonus et du peps, celle qui excite les neurones et vous colle une patate d’enfer pour les semaines à venir : la croissance française est revenue, mes petits amis, c’est vraiment supayr, non ?

Oui, le calcul de cette croissance intègre bien les dépenses publiques, c’est évident, et cela n’enlève rien au fait que la France évite ainsi (de justesse) une petite récession de derrière les fagots. C’est le principal. Certes, la croissance, jusqu’alors évaluée nulle lors du second trimestre, a été révisée à la baisse (-0.1%) par l’Insee, ce qui fait que d’avril à juin, comme au troisième trimestre 2013, l’économie française a connu un petit épisode récessif de rien du tout. Pas de quoi en faire un plat. Certes, cette jolie hausse du PIB français (0.3%, mes canaris, si c’est pas de la bonne grosse bombasse de croissance de folie, ça, hein !!!) s’explique avant tout par la persistance d’une solidedépense consommation des administrations publiques qui ont grimpé de 0,8% cet été. C’est-y pas merveilleux de savoir que, même en période d’austérité qui fouette, les administrations se dressent comme seul rempart à la récession et, redoublant d’efforts, dépensent à fond de train ce que les foyers ne peuvent plus faire ? Vous la sentez, la bonne reprise, la vigueur de la croissance et l’austère foutage de gueule ?

Le Président Des BisousAlors oui, je sais, certains m’exhiberont (méchamment, j’en suis sûr) les chiffres du chômage de longue durée, qui sont de plus en plus mauvais. Gnagnagna, la crise a aggravé le phénomène de persistance dans le chômage, note l’Insee, gnagnagna, le nombre de chômeurs de longue durée s’est accru de 56% entre 2008 et 2013, gnagnagna et insérez un petit Hollande bashing. Moi, je dis stop. Ce n’est pas sa faute, à Flanflan la Tulipe Monsieur François Hollande, le Président des Bisous. Bien sûr, la conjoncture n’a pas été tendre avec le petit bonhomme de Corrèze, et sa subtile stratégie, qui consiste à attendre la reprise comme d’autres Godot, montre des petits signes d’affaiblissement de la fonction tant on pourrait croire à une obstination malsaine à ne surtout rien faire de concret.

Mais c’est une stratégie qui en vaut largement une autre, excitée pour ne pas plus dire et pas plus faire, qu’un certain président avait tenté sans succès, hein, après tout. Et puis on exagère beaucoup le risque d’une très hypothétique montée du Front National, moi, je vous le dis. Même si, dans cette belle France socialiste qui carbure maintenant à la dette comme jamais auparavant, il y a, apparemment, de plus en plus de quartiers pauvres, que les faillites d’entreprises marqueront un record cette année, et dont la construction immobilière s’est totalement effondrée au point d’atteindre un point bas jamais atteint depuis les années 40, on ne m’empêchera pas de penser qu’augmente franchement le Bonheur Intérieur Brut, seule mesure vraiment efficace de la joie de vivre partagée par tous.

En cette année 2014 finissante, on peut déjà dresser deux constats assez clairs. Le premier, c’est que le socialisme officiel, estampillé « partageux », « Camp du Bien » et « Vu à la Télé », revenu en force après de longues années de désert, a provoqué autant de catastrophes économiques qu’en 1981, à la différence que la France d’alors pouvait encore se permettre un écart avec la réalité, sa dette n’étant pas préoccupante. Mais malgré cette évidence que les mêmes recettes aboutissent aux mêmes résultats, une proportion encore trop importante de Français continue de se voiler la face et réclame une version encore plus extrême de ce socialisme qui les conduit droit au gouffre.

obstiné, celui qu'on ne croit pas seulement idiot, mais qui prouve l'êtreLe second constat est que la précédente tendance, bien sarkozienne, qui a consisté àassommer le peuple d’impôts et de taxes a été conservée et même amplifiée dans des proportions insoupçonnables. Et la raison de ce matraquage inouï est simple : l’État est maintenant aux abois et n’a plus un rond : on ne s’étonne même plus d’apprendre que des profs sont payés en tickets restaurant, que l’armée vend son matériel pour pouvoir le relouer ensuite, que certaines retraites vont être sabrées, et que l’austérité (la fumeuse) touche maintenant l’equipement de police et gendarmerie.

En somme, l’Etat court dans une course sans fin (et sans freins) après le pognon, parce que les réformes nécessaires n’ont pas été faites, que celles qui sont lancées sont ridicules et coûteuses, que toutes demandent finalement ce temps qu’il n’a plus, et surtout parce que le pays est inapte à se réformer par le haut (ses dirigeants et ses « élites »). Et parce qu’il en est incapable, il devra donc se réformer par le bas. Et en général, ce genre de réforme ne se fait pas dans le calme.

Ce pays est foutu.

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Tout n’est pas perdu. Il suffit d’avoir dix huit ans.

Enfin, plus précisément, tout n’est pas perdu pour ceux qui vont ou viennent d’avoir dix huit ans.

Notre bien aimé Code Civil prévoit, en son article 768, la faculté pour un héritier de renoncer à la succession : ” L’héritier peut accepter la succession purement et simplement ou y renoncer.”

L’héritier, s’il veut renoncer à la succession, doit le faire dans les quatre mois à partir du moment où il a hérité.

Dans ce but il doit remplir le formulaire Cerfa n° 14037*02 et le déposer au greffe du Tribunal de Grande Instance.

Cet imprimé doit être accompagné de l’acte de décès du de cujus, de la copie de l’extrait de naissance du déposant et d’un justificatif d’identité de celui-ci.

Les motifs de la renonciation

Ce qu’en disent les experts : “Lorsque le patrimoine du défunt comprend un passif supérieur à l’actif, il est préférable pour les héritiers de renoncer à la succession : les héritiers ne sont pas tenus au paiement des dettes du défunt au-delà de la valeur du patrimoine reçu, leur propre patrimoine est protégé contre un appauvrissement.”

En clair, si vous héritez d’un paquet de dettes plus important que les biens dont vous deviendriez bénéficiaire, vous refusez l’héritage et vous n’êtes pas redevable des dettes.

Votre aïeul ne peut pas vous coller sur le dos son passif, ses dettes de casino, les voitures achetées à crédit à ses maitresses, les crédits de son château, de sa Rolls, de son yacht, les emprunts faits à ses copains etc…

Tout cela tombe sous le sens, est juste, la loi n’est pas si mal faite, personne ne peut vous contraindre à hériter de dettes.

Admettons : vous avez dix huit ans aujourd’hui.

Vous voilà, ce même jour, héritier de 2.000 milliards de dettes officielles, plus celles qui ont été cachées sous le tapis, soit 5.000 milliards dit La Cour des Comptes, qui peut en avoir encore oubliées.

Dans les actifs pas grand-chose :

– Une bande de hauts fonctionnaires dispendieux, fêtards, logés dans des palais décrépis qui sont source de travaux de rénovation constants et couteux.

– Une bande de fonctionnaires ordinaires peu actifs, certains gentils et inoffensifs mais aux performances obsolètes.

– Quelques routes sinistrées, où de toute façon il n’est plus possible de circuler tranquillement.

– Des hôpitaux et une Sécurité Sociale en faillite et inopérants.

– Des chemins de fer usagers, voire dangereux, en faillite aussi.

– Une armée dont le matériel est usé et le personnel démotivé.

– Une justice qui fonctionne en circuit fermé, exclusivement pour elle.

– Une police dont l’avenir est incertain, oscillant entre la dépression ou la “bunkérisation” dans des commissariats assiégés.

– Des parts dans des sociétés à la traine au niveau mondial.

– Une réputation globale de looser, qui rend tout espoir de renverser la situation inimaginable.

– J’allais oublier Bercy : Le fief de notre aliénation, le virus qui nous tue, la chaudière de notre enfer, notre centrale nucléaire en folie, notre Stasi en pire. Bercy qui nous pille, nous tue, nous met en esclavage.

Il est évident que les actifs ne couvrent pas les dettes, loin s’en faut.

Vous avez donc quatre mois à partir de vos dix huit ans, date de votre majorité – date qui vous rend héritier de ce beau pays appelé La France – pour renoncer à la succession.

Je vous y engage fortement. Vous n’avez aucune raison de payer les dettes de vos parents, vu le merdier qu’ils vous laissent en échange.

Vous devez, ne l’oubliez pas, déposer votre imprimé Cerfa 14037 au greffe de votre TGI.

Lisez bien la notice pour remplir l’imprimé. La partie vous concernant ne devrait pas vous poser de problème particulier.

Les renseignements concernant la défunte sont plus délicats. Le dernier domicile de la défunte sera l’Europe.

Pour l’acte de naissance je vous conseille de ne pas remonter top loin. Clovis serait un mauvais choix, trop imprécis géographiquement. La déclaration des Droits de l’Homme parait plus judicieuse à cet effet.

L’acte de décès va vous laisser plusieurs choix. Vous pouvez prendre le dernier budget voté. Un book réalisé à partir de la presse économique sérieuse, papier ou internet. Ou tout autre document certifiant la mort de La France.

Le lieu de décès peut être votre domicile, la disparue prétendait à l’ubiquité.

Une fois votre renoncement à la succession déposé dans les formes, le mieux, dans un premier temps, est d’aller fêter ça. Vous voilà libre, ça se fête.

L’avenir pour vous est au beau fixe.

Inutile de vous rappeler qu’ayant refusé la succession, personne ne pourra vous demander de participer aux dettes passées. Vous serez sans doute nombreux à refuser la succession, en tout cas je vous le souhaite.

Evidemment, vous n’aurez plus accès au capital vermoulu de la défunte, à ses usines à gaz.

Vous vous débrouillerez très bien sans cela, je vous fais confiance.

Mais, de grâce, ne remettez pas le couvert. Le fait d’être exempts de dettes ne doit pas vous ramollir face aux sirènes bancaires, quelque soit la beauté de leurs poitrines ou de leurs queues de poisson. N’oubliez pas que le crédit est l’assassin de l’économie, quand il est réduit à absorber les dettes récurrentes de la mauvaise gestion d’une entreprise, fut-elle un pays.

Bonne chance jeunes gens, vive votre liberté sans nos dettes. Libérez-vous de l’ignoble propagande visant à vous refourguer une situation avariée dont vous n’êtes pas responsables.

Bien cordialement. H. Dumas

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La prise de La Pastille

Il est de plus en plus probable que les pare-brises de nos chères voitures vont s’orner d’une nouvelle pastille.

Nos élus “socialos-écolos”, la larme à l’œil tant le sujet les émeut, étudient l’idée de classer les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Classement qui s’affichera sur les parebrises sous la forme de pastilles de toutes les couleurs.

On peut supposer que la pastille de la voiture la moins polluante sera blanche, immaculée, puis viendront les pastilles vertes, puis roses, jaunes pour ceux qui croyaient mériter une pastille blanche mais qui auront chuté au contrôle, rouge pour les graves cochonnes à fumée noire et enfin noire pour les polluantes, rapides et hors de prix, celle que tout bon “socialiste-écologiste” se doit d’avoir rayer sur toute sa longueur au moins une fois dans sa vie, par exemple à l’occasion d’un pèlerinage à une grande messe ou manifestation du parti.

Les discussions masculines lors des barbecues ne tourneront plus autour de la tenue de route, des reprises, du freinage, des accélérations, de la beauté des carrosseries de nos bagnoles, de leur confort, de leur sécurité, mais sur la couleur de leurs pastilles.

Il faut bien avouer qu’il sera très gênant d’exposer une pastille noire. D’autant que ces pastilles ne passeront pas inaperçues.

En effet, aux pastilles seront liés des avantages et des inconvénients. Par exemple, les pastilles blanches pourront prendre les couloirs de bus, pendant que les noires seront interdites de circulation les jours pollués.

Afin que la maréchaussée puisse s’y reconnaître, il faudra bien que les pastilles soient visibles sur les véhicules en mouvement, donc on peut supposer un diamètre d’au moins 10 centimètres.

Les rapports humains vont s’en trouver modifiés. Par exemple, arriver à une soirée avec un canon, homme ou femme, comme passager n’aura plus aucun intérêt. Non seulement il sera à peine visible derrière la pastille, mais il ne sera plus le centre d’intérêt des paparazzis qui n’auront d’objectifs que pour votre pastille.

Kate Moss ne pèsera pas lourd face à une pastille noire. Evidemment, avec une pastille et une robe blanches, elle peut arriver au Meurice en Bolloré, c’est tout bon.

Cependant, malgré la surface généreuse des pastilles, l’erreur “pandoriale” restera possible. Il est probable que nos énarques, face à l’avalanche de procédures que ce problème ne va manquer d’amener, nous obligeront à avoir carrément notre véhicule de la couleur de sa pollution. Blanche pour les “saintes nipollue” et noire pour les grosses cochonnes polluantes à mort et belles comme des déesses, qui coutent la peau du cul.

Le drame social

Tout cela est parfait dans la théorie, mais dans la pratique…

Passons sur l’échelle des nouvelles valeurs sociales ajoutées de nos bolides, qui vont fortement ébranler l’industrie automobile et ses agences de publicité. Tout le monde finira par s’y faire.

Le comble du snobisme sera-t-il de s’afficher avec une voiture blanche roulant à fond à 90 Km/h, consommant 1 litre au cent (d’eau de source), pesant 200 Kg, toute en plastique recyclé, avec des roues de 5 cm de large, profilée comme une épée sur plusieurs mètres pour deux places seulement, où, au contraire, avec une vieille mustang noire, équipée d’un V8 de 6 litres, payant une taxe pharaonique pour pouvoir circuler, mais qu’un jour sur deux ?

Peu importe, les snobs ne sont pas si nombreux.

Ce qui est plus grave c’est que toutes les vieilles voitures seront pastillées noires. Or, ce sont les pauvres qui sont les utilisateurs principaux des vieilles voitures.

Voilà une injustice inacceptable, qu’il faut éradiquer.

C’est pourquoi, nos énarques, jamais à court d’idée, vont probablement instaurer le prix progressif des véhicules. Ceux-ci seront à prix coutant, voire gratuits pour les plus démunis, puis vendus en fonction des revenus pour les plus riches. Un riche privilégié pourrait avoir à payer une Bolloré au prix actuel d’une Rolls. Cette solution parait la plus équitable, sous réserve d’être un “écolo-socialo” convaincu et aussi évidemment un impécunieux.

Les poumons c’est bien, mais il y a aussi le cœur

Et oui, la pollution du cœur, des sentiments, porte gravement atteinte au bonheur. Ne serait-il pas avantageux de connaître à l’avance les risques de pollution sentimentale?

Je suis sûr que bien des hommes ou des femmes confiants, sincères, qui se donnent sans retenue, socialistes quoi, auraient un avantage certain à se méfier des égoïstes, arrivistes infidèles, les riches quoi, qui profitent d’eux sans vergogne, pour les laisser ensuite tomber comme de vieilles chaussettes usagées. Oui mais comment les détecter ?

La pastille, la pastille rien de plus simple.

Chacun aurait une pastille sur le front. Blanche pour commencer, puis selon les couleurs croissantes au fur et à mesure des incartades sentimentales ou sociétales.

Par exemple, Hollande aurait, vu son attitude avec ses femmes, une pastille noire sur le front, ainsi chacun se rappellerait à quoi s’en tenir avec cet homme, il suffirait de regarder son front et sa pastille. Ceci n’est qu’un exemple, pas de panique.

Il y a aussi Strauss-Kahn, pastille noire. Cahuzac, pastille noire.

La liste est longue, aussi bien à gauche qu’à droite.

En même temps qu’elle me fait sourire la pastille me terrorise. Je hais ces manières de délation, je hais les bonnes raisons, quelles qu’elles soient, de montrer les autres du doigt.

Qu’ils soient automobilistes, hommes publics, hommes ordinaires, tout ce qui les livre à la vindicte populaire me parait malsain. Je pense que la délation est le marqueur principal d’une société finissante, agonisante, je suis donc pour la suppression, avant même son avènement, de la pastille signe distinctif d’opprobre, symbole de toutes les lâchetés.

Bien cordialement. H. Dumas

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UN CADEAU (TRÈS) UTILE POUR NOËL…

Si vous êtes un nouvel entrepreneur, ou si vous êtes en plein dedans, ce jeu, qui se joue , en famille, comme le jeu de l’oie, vous dévoilera votre avenir.
Pour la petite histoire, je l’ai pondu en 2002, après 2 contrôles fiscaux et divers autres.
Je venais d’être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris du chef principal d’inculpation de “dissimulation de recettes”. Cela n’a pas empêché le fisc de me poursuivre malgré le principe de droit français “non bis in idem”! 
Mais comme, en France, tout le monde s’en fout…

Ce jeu est absolument à offrir à votre mari, femme, père , mère etc… pour peu qu’il ne soit pas fonctionnaire.
La case N°   1 commence votre futur calvaire d’entrepreneur: Vous avez un projet.
La Case N°70 termine votre parcours du combattant: Vous vous expatriez.
Ce jeu, créé en 2002, était semble-t-il prémonitoire.

 

LE JEU DE L'ENTREPENEUR
LE JEU DE L’ENTREPRENEUR

CLIQUEZ 2 FOIS SUR LE JEU POUR L’AGRANDIR et pour en savourer                                                   “l’ironie” de toutes ses cases.

 

Bonne partie et préparez vos valises.

Emmanuel Bolling.

 

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Ils ont volé mon passé, ils volent maintenant mon futur. Je leur dis “merde”.

Ils ont la conscience tranquille tous ces voleurs, ces petits escrocs de bas étage. Comme les clercs de l’inquisition, les nazillons, les encartés de tout bord, ils pillent lâchement en se dissimulant derrière l’intérêt collectif.

Corrompus jusqu’au trognon, ils avancent hypocrites et cyniques, ils volent, détruisent, le cœur sur la main au nom des pauvres, des déshérités, des clochards qu’ils ont eux-mêmes créés.

Comment regarder cela sans vomir, sans haut-le-cœur à répétition jusqu’à l’étouffement.

Pour eux, pas de changement possible, il faut toujours plus d’avantages et toujours moins de responsabilité, de travail. Ils se cachent derrière le groupe, ils se fondent dans la masse, tels des terroristes ils sabotent la société, cachés derrière les familles, les enfants.

Ils haïssent les individualités, ceux dont l’esprit est libre, ceux dont le courage et l’engagement sont les seules valeurs. De ceux-là ils n’en veulent pas, comment pourraient-ils les supporter sans se remettre en question ? Comment pourraient-ils se remettre en question sans perdre l’estime d’eux-mêmes ? Leur passé est si lourd, leur avenir si insignifiant.

L’idée de résultat, de sanction en l’absence de résultat, leur est étrangère. L’égalité aveugle leur sert d’emblème. Tuer tout ce qui dépasse est pour eux un acte de survie, comment pourraient-ils supporter un autre ordre que celui de la hiérarchie médiocre qu’ils ont mise en place, qu’ils maîtrisent ?

Ils n’ont pas compris que l’homme n’est qu’une passerelle.

Une passerelle entre deux mondes, celui du réel et celui de l’imaginaire. Sans l’homme, ces deux mondes ne peuvent pas communiquer. Sans communication entre ces deux mondes, il ne peut exister ni vie ni progrès.

Ils ne savent pas que celui qui ne sait pas évaluer le réel ou qui ne sait pas maitriser l’imaginaire est un poids mort, un frein à l’humanité, un vivant non-vivant.

Ils ne se doutent pas que cette passerelle entre ces deux mondes est fragile, qu’elle peut prendre l’apparence d’un seul homme, mais aussi d’un groupe d’hommes. Que son effondrement est encore plus terrible lorsqu’il touche sa forme de groupe.

Ils ignorent tout cela, ils vivent en un groupe obtus, cupide, envieux, qui flatte la médiocrité, qui est aveugle au réel et insensible à l’imaginaire. Ils se plaisent dans ce cloaque. Ils s’y épanouissent, heureux de leur régression collective, vissés sur des rochers en carton.

Il y a longtemps que leur propre passerelle et celle de leur groupe se sont effondrées. Ils le savent, évidemment. Mais, ils ne sont ni capables d’en appréhender les conséquences ni capables d’en tirer les conclusions, ils continuent à se vautrer.

Pour se vautrer ils pillent, bientôt ils tueront.

Après m’avoir qualifié de fraudeur fiscal ils m’ont pris, sans raison, sous les acclamations de leurs thuriféraires,  avec l’aide de leurs magistrats factices, tout ce que j’avais gagné en une vie de labeur intègre. D’une intégrité particulièrement difficultueuse, car le bâtiment est le fer de lance de la corruption. De mon passé ils ont fait table rase.

Maintenant ils s’apprêtent à me voler mon avenir. A La Rochelle, où je suis porteur d’un projet nécessaire à la ville pour la projeter dans l’avenir, ils intriguent et légifèrent pour refuser à cette ville son droit à faire se rencontrer son réel et son imaginaire. Ils bombardent la passerelle que je m’efforce d’installer. Ils ne savent même pas pourquoi ils me haïssent, pourquoi ils haïssent mon projet.

Ma liberté leur suffit comme motif, elle ne doit pas être, ils la prennent pour une atteinte à leur dignité. Ils ont raison, le risque serait grand que leur médiocrité apparaisse si je pouvais réaliser mon projet.

Lorsque la passerelle s’effondre l’individu ou le groupe tombent sans limite autre que la mort. Il n’y a rien pour se raccrocher. Ceux qui perdent de vue la réalité ou qui se trompent sur l’imaginaire aboutissent probablement dans cet espace invivable que certains nomment l’enfer.

Personnellement, j’y suis. Poussé par la tempête des jalousies, des rancœurs, des pouvoirs usurpés, des mensonges, de la démagogie, je suis tombé de ma passerelle.

Sur ma passerelle j’étais heureux, je l’ai dit, je l’ai montré, je n’aurais pas dû.

Hélas, au fond du gouffre je vois toujours la réalité et je n’ai aucune peine à voir l’imaginaire qui lui est associé. C’est une grande souffrance, qui ne se partage pas, que chacun vit seul.

Si vous êtes sur la passerelle, cachez vous, cachez la, contentez vous d’en profiter.

Le groupe auquel nous appartenons aujourd’hui a le vertige, il est incapable de vous comprendre, de prendre place à vos côtés. Les rives du réel et celles de l’imaginaire ne lui sont pas accessibles, il patauge dans le marigot de l’aveuglement, de la médiocrité, de la veulerie.

Bien cordialement. H. Dumas

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La grande lassitude

Jeudi 20 Novembre, une procédure engagée par moi contre un refus de récupération de TVA venait à l’audience du Tribunal Administratif de Montpellier.

Vous savez quoi ? J’ai complètement oublié de m’y présenter.

Ce même Jeudi matin j’enregistrais la vidéo “Big Data” avec Emmanuel Bolling.

A la réflexion, cet acte manqué me parait le signe d’une grande lassitude.

La procédure

Je suis entrepreneur depuis 1965. Depuis bientôt cinquante ans, je paie régulièrement ma TVA sur mes encaissements.

À 70 ans, mon stock et ma trésorerie paralysés par la folie fiscale de contrôleurs pervers m’obligent à travailler pour essayer de survivre. Je suis dans la position de l’esclave tentant de s’enfuir en courant avec un boulet scellé à chaque cheville.

C’est ainsi que la semaine précédant cette audience j’ai parcouru, en voiture, 3.000 Kms dans le cadre de mon travail, alors que quinze jours avant j’avais subi une opération bénigne mais qui aurait demandé du repos.

Je ne fais pas du misérabilisme, j’expose la réalité.

C’est dans cette ambiance de travaux forcés que les Services Fiscaux m’ont refusé le remboursement de la TVA sur les dépenses de mon entreprise.

Je dois avouer que ce fut pour moi une surprise.

Il faut noter que la paralysie de mon stock et de ma trésorerie par le fisc ne me permettent pas autre chose que d’assumer les procédures liées et d’imaginer des projets réalisables uniquement dans le cas où ces procédures desserreraient l’étau dans lequel je suis enfermé.

Autant dire que, depuis plusieurs années, cette situation génère des frais sans parvenir à les équilibrer par des recettes.

Le fisc, responsable de cette situation, me refuse la récupération de TVA sur mes dépenses au motif que je n’ai pas de recette, alors que, dans le même temps, il m’oblige à faire toutes les déclarations liées au statut d’entrepreneur qu’il m’impose.

Mon tort fut, pour ne pas importuner tous les mois les agents des impôts, d’attendre que la TVA remboursable soit significative pour en demander le remboursement. J’ai attendu deux ans.

À la suite de ma demande de remboursement, le fisc a exigé la liste de toutes les factures concernées avec pour chacune le nom de l’éditeur, la date, le montant HT et TTC, la TVA. Un travail de plusieurs jours et de plusieurs kilos, que j’ai évidemment fait parvenir aux Services Fiscaux.

Tout cela pour finir par ne pas me rembourser ma TVA, au prétexte que je n’avais pas de recette. Alors même que s’il est prévu que l’assujetti puisse récupérer la TVA c’est bien pour les cas où il n’a pas de recette ou des recettes moindres que ses dépenses.

La réalité

L’Etat, en banqueroute, n’a plus de quoi respecter ses engagements et se conduit comme un petit escroc impécunieux. Il invente une excuse bidon pour ne pas payer ce qu’il doit.

Dans un monde normal, avec une justice normale, la chose serait rapidement réglée et l’Etat mis en demeure d’assumer ses obligations.

Mais nous sommes face à des escrocs organisés en bande, trompés par l’apparence d’une justice qui n’est en fait qu’un membre de la bande.

C’est ainsi que, 24 heures avant l’audience – j’ai pu vérifier cela aujourd’hui sur Sagace le site des Tribunaux Administratifs – le célèbre Rapporteur Public a résumé ses réflexions par le fameux “rejet sur le fond” en guise de motivation explicite

Le jugement défavorable suivra automatiquement, je ne sais quand, j’en ferai appel.

La mascarade.

Je souris à l’idée que mon absence à l’audience ait pu être interprétée de la plus folle des façons par les magistrats du fait que je poursuis l’une de leur Présidente au pénal pour déni de justice.

Alors que, tout bêtement, j’ai oublié la date de l’audience.

Je plaide non coupable pour cet oubli.

J’accuse mon inconscient de ne plus vouloir rencontrer ces magistrats qui, du haut de leur morgue, me regardent comme un sous-homme, une sous-merde, qu’ils pillent, brutalisent, détruisent impunément à l’aide d’arguties, de faux arguments de mauvaise foi, pendant qu’ils prétendent dire la justice et indument exigent de ce fait le respect.

Ma lassitude.

Elle est réelle, probablement partagée par beaucoup. Tant est si bien que le jour n’est sans doute pas bien loin où ces magistrats et tout leur théâtre vont tomber comme le mur de Berlin.

Ce jour là ma place sera intellectuellement plus confortable que la leur.

Bien cordialement. H. Dumas

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Taxer, taxer, taxer, vraiment, y’a que ça de vrai!

Grâce à Hollande, son gouvernement et un parlement débridés, la terre ne ment plus, elle se contente de coûter une blinde : l’État, toujours plus impécunieux, cherche à remplir ses caisses par tous les moyens, et à mesure que les moyens disponibles se font plus rares, ils se font aussi de plus en plus douteux. C’est ainsi qu’on découvre lentement l’ampleur de la spoliation qui se met doucement en place sur le foncier, bâti et non bâti, puis sur tout le reste.
Comme le faisait fort justement remarquer Proudhon en protestant contre toute conclusion communiste, « La propriété, c’est la liberté ». Et s’il y a bien quelque chose que l’État combat, c’est bien la liberté, celle qui permet notamment de s’affranchir de lui. Quel meilleur moyen de détruire celle-ci qu’en subornant celle-là ? Et quel meilleur moyen de corrompre la propriété, notamment foncière, qu’en la taxant comme jamais ?

Et c’est dans l’Observatoire des Subventions qu’on prend connaissance des nouvelles dispositions fiscales relatives au foncier non bâti. Vous disposez de terrains, réputés bâtissables sur le plan local d’urbanisme (le remplaçant du plan d’occupation des sols) ? Heureux propriétaire fortuné ! Vous voilà à la tête d’un empire foncier, dont l’impôt sera calculé sur la valeur cadastrale à hauteur de 5€ par m² en 2015, et le double l’année d’après. L’addition monte à la fois très vite, et comme elle s’applique, pour une fois, dans une parfaite équité indépendante des ressources de la personne, on comprend assez facilement que, du jour au lendemain, des dizaines de milliers de Français vont se retrouver avec des milliers d’euros d’impôts supplémentaires à payer pour avoir eu le malheur de disposer d’un bout de terrain bâtissable en bordure de village, ce dernier ayant été malencontreusement déclaré en « zone tendue ». Subitement, le potager va revenir très cher en France.

L’idée derrière ce nouveau coup de pelle derrière la nuque des contribuables ? Tout part d’une loi qui a en fait une « longue » histoire (parlementairement parlant) puisqu’elle est d’abord issue des petites bavures législatives de Cécile Duflot en 2012(article 82). Prenant pour prétexte le « déséquilibre entre l’offre et la demande de logement », le gouvernement avait fait voter en catimini cette majoration de la taxe foncière pour trouver un moyen simple de permettre aux communes de lever un impôt supplémentaire alors que les dotations de l’État viendraient à diminuer. À la suite de la mobilisation des agriculteurs, se rendant compte de l’énormité de la nouvelle taxe, cette dernière avait été mise en suspend par Duflot qui déclarait alors à l’Assemblée Nationale « Cette disposition ne s’appliquera pas au 1er janvier 2014 pour que chacun puisse en mesurer les conséquences. » Mais voilà : 2015 arrive, et la taxe n’est plus suspendue.

Les hostilités fiscales peuvent donc reprendre, et tout comme le foncier non bâti, c’est au tour du foncier bâti de se retrouver dans la ligne de mire du parlement, par le truchement commode de la petite lucarne magique, celle qui distribue aux foyers français d’inénarrables chefs-d’œuvres culturels

On savait déjà que la redevance télévisuelle serait augmentée (discrètement) de trois euros pour atteindre 136 euros tout de même, soit à peu près trois fois l’inflation constatée. Manifestement, tous les salaires ne baissent pas partout, et notamment pas dans les médias publics français à en croire la facture, en hausse donc, qui sera donc adressée à tous les contribuables. Le bonheur de vivre en Socialie mérite quelques sacrifices, après tout.

proudhon la propriété c'est la liberté

Mais cette petite hausse, connue, en cache peut-être une autre, plus substantielle et qui va certainement ouvrir un intéressant débat.

C’est le sénateur des Alpes-Maritimes, Jean-Pierre Leleux, du parti socialiste de droite UMP, qui a émis l’idée croustillante de taxer forfaitairement les résidences pour cette redevance audiovisuelle, indépendamment du fait qu’elles aient ou pas de poste récepteur. Idée d’autant plus croustillante qu’elle se place en parallèle de celle du parti socialiste de gauche qui propose quant à lui d’étendre l’actuelle redevance à tous les types de récepteurs, ordinateurs, téléphones et tablettes inclus. Apparemment, le combat pour une France plus taxée est maintenant embrassé avec fouge et passion par les deux « bords » de l’hémicycle qui s’en donnent à cœur joie pour trouver de nouvelles sources à un fisc décidément très gourmand.

attack-giant-leeches-posterLeleux, « homme libre et de conviction »(slogan de sa campagne sénatoriale) comme on peut l’être lorsqu’on émarge aux frais de la République, nous propose donc de payer pour un service qu’on peut potentiellement avoir (la présence d’une télé n’étant plus obligatoire). C’est pratique et facilement extensible : à quand une taxe applicable à tous les adultes sur la cigarette, même celle qui n’est pas achetée ? À quand une taxe foncière même pour les locataires, ces derniers étant des propriétaires en puissance ? Le bonheur fiscal créatif est sans fin !

Cette furie taxatoire audiovisuelle intervient de surcroît avec un timing endiablé au moment où l’on apprend que le service public de télévision, lourdement subventionné, entretient à nos frais des chaînes dont certaines ne sont pas regardées… du tout. C’est ainsi que France Ô, la« chaîne de la multiculturalité » qui nage dans le bonheur sucré de 30 millions d’euros gratuits du contribuable, récolte certains soirs … 0 (zéro) téléspectateurs. D’un autre côté, la même redevance, qu’on veut étendre à toutes les plate-formes ou à tous les foyers, selon qu’on est à gauche ou à droite dans la Socialie détendue de la ponction, sert aussi à alimenter en fonds ces exotiques chaînes rigolotes comme Guadeloupe 1ère, de Wallis-et-Futuna 1ère, sans oublier Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère, qui emploient des douzaines d’intermittents de l’information dont le désœuvrement les pousse parfois à travailler pour des boîtes de production privées…

françois hollande fait l'andouilleExtension de la redevance, taxation en folie du foncier qu’il soit non bâti ou même bâti (avec une augmentation vigoureuse pour les résidences secondaires des salauds de riches), augmentation salée de taxes diverses l’an prochain (droits de timbre en appel qui bondit de 50%, TSCA qui passe à 11%, hausse du plafond de la taxe de séjour, hausse des droits de mutation dans l’immobilier, hausse du diesel), et projet d’aller taxer les ressortissants français où qu’ils se trouvent à l’étranger … J’avoue que le changement, ça fait mal. Et à bien y réfléchir, vraiment, pour nos députés, les expressions « simplification administrative » et « pause fiscale » n’ont pas celui que le sens commun leur donne.

Non, vraiment, messieurs les députés : arrêtez la pause fiscale ! Finissons-en avec la simplification administrative ! Depuis que vous vous êtes lancés dans ces lubies, jamais les Français n’ont subi tel assaut de taxes et de ponctions ! Depuis que vous vous êtes montés le bourrichon sur la complexité administrative au point de vouloir tout simplifier, jamais les processus n’ont été aussi alambiqués, les textes de lois aussi nombreux, les procédures aussi complexes et les décrets aussi illisibles ! Reconnaissez votre nullité, il n’y a pas de honte à comprendre qu’il n’y a décidément qu’en plein sommeil, sur les bancs de l’assemblée, ou profondément endormis dans vos fauteuils cossus de vos douillets ministères que vous nous faites du bien en ne faisant rien du tout. Messieurs, lâchez-nous et arrêtez vos exactions.

Il en va maintenant de la survie de la France, et bientôt, pour vous, de la votre.

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Vers la création d’un Ministère des Anciens Combinards

Notre Président est sens dessus dessous, on le comprend, chez ses amis c’est l’hécatombe.

Kader Arif – ou plutôt Kader S’Anfa – quitte ses fonctions de Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants.

A quelque chose malheur est bon, d’une part la fonction abandonnée par Kader d’autre part le nombre de victimes chez ses amis interpellent notre Président. Au point que, de sources bien informées, on apprend qu’il envisage de remanier le gouvernement et d’introduire un nouveau ministère, le Ministère des Anciens Combinards.

Si je peux me permettre, c’est la première bonne idée que je vois jaillir du cerveau engourdi de notre Président. On peut le dire sans retenue : “voilà une idée qu’elle est bonne”.

Enfin, une organisation étatisée, reconnue, de la combine. Voilà un Ministre qui ne va pas chômer et qui n’aura pas à démissionner à tout bout de champ. Les choses seront claires, et le travail ne va pas manquer.

L’organisation du ministère lui-même

La tâche est si immense qu’un ministère à Paris n’y suffira pas. La décentralisation étant un des moteurs essentiels de la combine, le ministère qui la prend en charge se devra d’avoir des représentations à tous les échelons de la décentralisation.

Il y aura donc des représentations régionales, départementales et communales. On imagine aisément les possibilités de combines inépuisables à l’occasion de la mise en place de ces représentations. Combines lors du choix des implantations, de la construction des bureaux, de leur ameublement et du recrutement des salariés. Rien que de très naturel me direz-vous ? En effet, mais à grande échelle et enfin légalement.

Bien entendu, le ministre en charge de cet immense programme, qui va générer emplois et richesses et amener très légitimement notre pays au premier rang de la combine mondiale, devra avoir les moyens de ses ambitions. Probablement constamment en déplacements, le ministre et ses collaborateurs devront disposer de plusieurs avions, voitures et même peut-être TGV spéciaux. L’urgence de sa mission ne lui permettra pas d’utiliser le matériel déjà existant pour les autres ministères. C’est autant de travail pour Dassault, Porsche, Mercédès et Alstom. Réjouissons-nous.

Police et justice

La combine ne pourra s’épanouir pleinement que si elle est régulée, protégée par la loi. Une police spéciale sera créée pour rechercher ceux qui pourraient vouloir entraver les combines. Le recrutement pourra se faire au sein des forces actuelles de police ou des agents des impôts. La Police des Combines Française (PCF), n’en doutons pas, sera d’excellent niveau.

Mais que pourrait-elle faire sans Tribunaux Spéciaux ? Il sera donc mis en place des Tribunaux des Combines (TC). Ces tribunaux ne seront pas très différents de ceux que nous connaissons actuellement, dans la forme. Dans le fond, ils seront sans doute au départ obligés de fonctionner sur directives, le Code des Combines n’étant qu’oral à ce jour et restant à insérer dans la loi sous sa forme écrite.

Représentation et communication

Comme pour toute activité sociale ou politique, l’intention est illusoire, seules la représentativité et la communication sont essentielles.

Le Ministère des Anciens Combinards doit avoir un hymne, un chant que tous entonneront le jour férié dédié aux anciens combinards, probablement le 30 Février, jour de la Saint Glandu.

Le chant des Courtisans est en cours de création. Yannick Noah s’en occupe avec Goldman, Sardou, Mireille Mathieu et toute la clique. On connait les premières paroles, qui ont fuité :

“Ami entends-tu le bruit doux des bakchichs qu’on empoche

Ami de Bercy racle bien jusqu’au fond de leurs poches

Ami laisse leur : le travail, les soucis et la poisse

Ami soit élu, et après combinons tous les deux sans angoisse”….

La musique n’est pas encore définie, si vous avez une idée en tête n’hésitez pas à en faire part aux responsables :

Cellule brainstorming

Ministère des Anciens Combinards en formation

Elysée – 75000 Paris

L’ami bien placé

Toute la question est là. Chacun doit avoir, dans le cadre d’une combine globale, un ami bien placé. C’est lui le pivot de toute combine efficace.

L’ami bien placé est un élu, évidemment.

Vous pouvez le contacter après son élection, mais c’est plus cher. La meilleure solution est de l’aider dans son élection. Cette deuxième solution comporte le risque d’échouer, d’autant que les combines étant de plus en plus lucratives les candidats sont de plus en plus nombreux et, évidemment, les risques d’échec augmentent avec le nombre.

Cependant, si vous n’êtes pas une multinationale, ne rêvez pas, la combine avec l’élu en place est hors de portée, à moins qu’il soit élu en Creuse ou en Lozère, et encore…

Vous pouvez vous contenter d’un ami fonctionnaire bien placé. Mais attention, en cas de grosse opération vous serez quand même obligé de financer un élu, donc double dépense. Alors qu’en traitant directement avec l’élu, il se charge de la part du fonctionnaire.

Puis, l’élu est structuré, vous pouvez payer la facture en donnant à son parti, alors que le fonctionnaire vous demandera un paiement direct. Paiement qui, jusqu’à ce jour béni, n’était pas déductible (sauf à l’international), mais qui évidemment le sera avec ce nouveau ministère et l’entrée en vigueur du code de la combine.

La bonne prospective

Aucun doute c’est l’écolo. N’allez pas vous investir ailleurs. L’écolo tient les clefs de tout. C’est lui qui fait que votre activité bouche ou débouche le trou de l’ozone.

C’est lui qui vous fait diable ou messie, saint ou sorcier, riche ou brulé en place publique.

Alors, inscrivez-vous au parti écologiste,  ayez une activité bio incluant si possible le vent et le soleil, avouez votre amour immodéré du partage, de la gratuité, affirmez votre zénitude, et vogue la galère, le monde de la combine est à vous.

Vous pouvez même envisager d’être le premier ministre à être nommé à la tête du Ministère des Anciens Combinards naissant. Bonne chance.

Bien cordialement. H. Dumas

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LES BONNES RECETTES DE MACRON

PAR  h16

Alléluia, gloria in excelsis déhooooOooo ! Le gouvernement, touché par la grâce divine ou, plus probablement, subtilement aiguillonné par une conjoncture pas facile-facile, se sera décidé à émettre enfin des propositions que d’aucuns pourraient qualifier, si on les regarde vite fait, de bonnes pour le pays voire (soyons fous, soyons troll) carrément libérales.

Oui, je sais, lire ceci, ici, le matin, cela peut choquer. Mais c’est tellement surprenant, que voulez-vous, qu’il n’est plus temps de mettre des gants. Jugez plutôt de la révolution culturelle, voire, littéralement, du grand bond en avant que nous offre legrand timonier président de la république, ou, plus précisément, sa trouvaille ministérielle, Emmanuel Macron. En l’espace de quelques heures, voilà en effet qu’il nous offre une véritable salve de renouveau flamboyant, d’espoir vibrant et de changement économique paradigmatique qui permet, d’un seul coup, de sortir toute une panoplie de mots complexes et enthousiasmants dans un petit billet rebondissant.

macron gaucheAinsi, pif, paf, pouf, Macron propose dans son joli projet de loi d’autoriser le travail du dimanche, pour 5 à 12 dimanches par an. Bon, bien sûr, lorsqu’on regarde les petites lignes fines écrites en bas de la proposition, il s’agit d’un petit assouplissement des règles en vigueur, et on est encore très loin d’une réelle liberté d’ouvrir ou pas le dimanche, décidée par le propriétaire d’un magasin. Et puis, oups, il va falloir doubler le salaire des gens qui travailleront ces dimanches-là, ce qui, pour les zones touristiques où le travail le dimanche était déjà de mise et le salaire pas doublé, risque d’aboutir à des petits soucis (rentabilité, licenciements ?)… Mais allons, allons, tout ça, ce sont des petits détails, c’est toujours bon à prendre, et, ne boudons pas notre plaisir, cela va certainement permettre à quelques magasins d’engranger quelques recettes, qui, ne l’oublions pas, se traduira probablement par quelques rentrées fiscales supplémentaires.

Ainsi, tic, tac, toc, Macron explique que, bientôt, une fois son projet de loi passé, dans quelques mois, tout au plus, très vite, youpi, disons un peu après décembre, les pharmacies et les études d’avocats ou de notaires pourront ouvrir leur capital à d’autres professionnels du même secteur (parce qu’ouvrir à n’importe qui, ce serait faire n’importe quoi et on sait déjà que ces professionnels sont très très contre – et puis ce serait dommage de « financiariser le secteur »). Bon, à l’évidence, cela ne risque pas trop de créer subitement de nouvelles pharmacies, de nouvelles études ou une baisse des prix, mais ce sera tout de même une ouverture, une liberté supplémentaire et ce serait dommage de ne pas envoyer une volée de petits bisous dans la direction de Macron qui fait des efforts, le brave petit. Et puis accessoirement, ces ouvertures, ça fait des mouvements capitalistiques, et on peut parier que grâce à ceux-ci, on auraquelques rentrées fiscales supplémentaires.

macron droiteAinsi, plic, plac, ploc, Macron a trouvé un moyen pour que les pauvres, qui n’étaient pas assez riches pour faire des voyages, puissent découvrir le monde et aller être pauvre ailleurs que dans leurs villages, dans leurs villes ou dans leurs campagnes, en multipliant les lignes d’autocar dans le pays. Et si l’on passe sur, justement, les termes utilisés pour communiquer son ébouriffante trouvaille (et qui, il faut bien le dire, introduisent de sérieux doute sur les capacités du petit Emmanuel a bien maîtriser, justement, l’exercice communicationnel dans lequel il s’est vaillamment lancé), on constate qu’il touche du doigt une vérité connue depuis longtemps des libéraux, à savoir que les lignes de car, en France, sont complètement noyautées par … la SNCF qui dispose d’un quasi-monopole, et en profite d’ailleurs assez largement. Bon, bien sûr, il ne s’agit pas ici de toucher à l’indéboulonnable dogme des bus et des liaisons de moins de 200 km (pas fou, le Macron), mais toute libéralisation de ce secteur sera fort bien venue, permettant ainsi de redonner un peu de dynamisme à certains territoires au maillage trop large, en réintroduisant ainsi une goutte de concurrence dans un secteur passablement verrouillé. En plus, outre les éventuelles créations d’emplois que ceci peut entraîner, on peut parier sur quelques rentrées fiscales supplémentaires.

Ainsi, bim, bam, boum, Macron nous prévient que l’État va céder pour 5 à 10 milliards d’euro de participations dans différentes sociétés dont il est actionnaire. Que voilà une excellente nouvelle qui va à l’évidence diminuer la part de celui-ci dans les participations diverses et variées qu’il a pu prendre au cours des années et qui ne se sont pas toujours traduites par des choix judicieux en matière de développement. Bon, certes, compte-tenu des volumes, il faudra sans doute attendre le moment propice pour vendre tout ça et éviter de le faire au moment où les Bourses se cassent la figure, mais je fais confiance à notre petit parvenu de chez Rotschild pour bien calibrer son timing.small implied facepalm Quant à l’utilisation des fonds, qui ne seront pas entièrement consacrés à rembourser une dette pourtant colossale et en grande partie dirigés à des « investissements » (embauche de fonctionnaires, nouveaux chantiers bidons ?), on est en droit de se facepalmer doucement la tête, mais cela ne doit pas nous faire oublier que ces ventes se traduiront probablement parquelques rentrées fiscales supplémentaires, non ?

la rentrée d'hollandeAu passage et pendant ce temps, le patron de Macron, qui a tout compris, continue avec sa finesse d’analyse coutumière, à proposer d’intelligents aménagements des taxes qui existent déjà, par exemple en élargissant la redevance audiovisuelle au-delà de la télé pour inclure les supports numériques (tablettes, ordinateurs, téléphones) de plus en plus en usage pour les diffusions de contenus. Bien sûr, en terme de popularité, c’est assez nul, mais on peut peut-être espérer quelques rentrées fiscales supplémentaires, non ?

Tout cela est décidément bel et bon.

Seulement voilà, il y a tout de même quelques éléments qui incitent à la prudence. Oh, certes, Macron semble ici distribuer des bonnes idées pleines de promesses. Oh, certes, les propositions aboutiraient bien à augmenter, enfin, la liberté des uns et des autres. Après des années de restrictions, on peut imaginer que c’est un mieux.

Mais voilà. D’un autre côté, je l’ai dit, je le répète ici : les dépenses de l’état et des collectivités territoriales ne diminuent pas d’un cachou. Elles augmentent. En fait, pour les collectivités, elles explosent même. Et toutes ces belles déclarations de Macron sont des propositions qui s’inscrivent dans un projet de loi, qui sera discuté en décembre à l’Assemblée nationale, où tout peut arriver, y compris et à commencer par des amendements subtils et castrateurs qui pourraient bien transformer tout ceci en petite soupe clairette et sans intérêt.

dépenses publiques - austérité qui dépoteMais surtout, ces propositions, aussi intéressantes soient-elles, restent extrêmement timides et orientées d’un seul coté du problème budgétaire français.

Timides, parce que, mises bout à bout, elles ne représentent finalement que quelques leviers de croissance légers, des aménagements, des petits bricolages sympathiques mais très loin d’être décisifs pour redresser l’économie du pays. Pour envisager un véritable effet, il faudrait plusieurs douzaines de ces propositions, ce qui accroîtrait d’autant le risque d’une crise parlementaire majeure. Procéder à petit pas est probablement indispensable compte tenu de la sclérose intense du pays, mais si les pas sont trop petits, on a surtout l’impression de faire du surplace, et le risque de s’affaler ne diminue pas.

Et malheureusement, ces propositions sont exclusivement poussées du côté des recettes : nos élites ont, bien évidemment, compris que le déficit budgétaire chronique français risquait de causer d’importants problèmes, suffisamment importants pour mettre en péril le gouvernement voire la réélection de François en 2017 (c’est probablement la seule raison qui les pousse à agir). Mais delà à s’attaquer aux dépenses, il y a un pas, bien trop grand, que nos petits trottineurs en pantoufles n’oseront jamais faire. Autrement dit, ne pouvant toucher aux dépenses, les vannes à pognon public étant coincées et ouvertes à fond, on accroît les recettes : on laisse un peu de mou à la vache à lait de contribuable pour qu’elle puisse brouter un peu plus loin que prévu, mais on n’a toujours pas lâché la bride. Et la traite, vigoureuse, continue, toujours au même rythme, toujours plus forte que ce que l’animal est capable de produire.

Quant à Macron, on peut peut-être se dire qu’il entend ainsi préparer l’opinion et surtout ses collègues socialistes à des réformes d’ampleur mais on voit surtout que ces réformes ne seront faisables que tant que tiendra le soutien populaire ; dès qu’il faudra faire mal (et si on parle de réformes d’ampleur, il faudra faire mal), le soutien s’évaporera, et l’opinion publique grondera (les médias y veilleront). Le gouvernement sera alors en délicatesse. Hollande le dissoudra, se débarrassant d’un Macron impopulaire et d’un Valls devenu trop encombrant, après un grillage médiatique à cœur, juste avant les élections.

Tout ceci est malheureusement un peu trop prévisible. Macron, placé dans cette position exactement pour ça, fait donc son travail et propose, docilement, quelques réformes sympathiques qui donnent un peu de crédibilité aux couinements gouvernementaux sur l’air du « On va réformer », indispensable à apaiser Bruxelles et les financiers. Lorsqu’ensuite, on verra que ces micro-ajustements n’arrivent pas (surprise !) à couvrir les 80 milliards de déficits, on en viendra comme par hasard à la conclusion que libéraliser, déréguler, autoriser, tout ça, ça ne marche pas fort. On le comprend : tant que le pays ne sera pas au pied du mur, les vraie réformes attendront, et la taille de l’État ne diminuera pas.

Décidément, le libéralisme, c’est pas maintenant.

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Big Data (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. E. Bolling et H. Dumas

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Merci Alain Lambert

Voilà un notaire, devenu un homme politique, qui s’est hissé jusqu’au poste de Ministre du Budget, dont le billet dernièrement paru sur son blog et relayé par Yahoo mérite attention.

http://www.alain-lambert.org/2014/11/finances-publiques-pour-en-finir-avec-le-mensonge-budgetaire-preelectoral/

Evidemment, à Témoignagefiscal, nous regrettons qu’Alain Lambert n’ait pas été au bout de ses constations. On lui pardonnera, nul n’est parfait.

Pour un élu au passé électoral aussi dense, disons qu’il lui reste une étonnante capacité à entrevoir la réalité, c’est à dire le mensonge tapi derrière la propagande de tous les partis, de tous les élus, derrière cette catastrophique dictature des communicants électoraux que l’on appelle incroyablement la démocratie occidentale.

Ainsi donc, Alain Lambert s’étonne, mais il ne va pas jusqu’à s’insurger, de l’absence de responsabilité des élus face à leurs promesses économiques chiffrées, dont ils connaissent, dès leur publication, la fausseté.

Le mensonge économique comme outil électoral, nous sommes bien placés pour connaître.

Nous ne pouvons que conseiller à M. Lambert, d’une part de rejoindre les auteurs de notre blog “Temoignagefiscal” ainsi il participerait à en relever le niveau de l’émotivité vers la technicité, d’autre part de bien vouloir tirer les conséquences objectives des mensonges électoraux qu’il dénonce.

Car, Alain Lambert, dites-le : “Les contrôles fiscaux sont un sur-impôt d’ajustement à la réalité qui fait suite inexorablement aux mensonges économiques des élus”. Et oui, c’est de cela dont nous mourrons, nous les contribuables.

C’est cela qui justifie notre génocide, notre désignation, elle aussi falsifiée, de “fraudeurs fiscaux” qui permet de nous mettre au banc de la nation, de nous designer comme boucs-émissaires, afin de nous piller, avec la complicité des Tribunaux Administratifs et l’assentiment de la population, pour boucher les trous du mensonge.

Mais aussi, Alain Lambert – vous pardonnerez ma familiarité -, notre blog propose, depuis déjà longtemps, une réponse aux questions éthiques que vous vous posez très légitimement.

Pour sauver la démocratie il n’y a qu’une solution : “Rendre obligatoire, pour toute candidature électorale, le dépôt d’un projet chiffré normalisé, dont l’élu sera responsable et pour lequel tout manquement injustifié ultérieur entrainerait des sanctions.”

Bravo pour votre billet. Rejoignez-nous, nous avons besoin d’hommes tels que vous, pour peu qu’il en existe d’autres, ce qui n’est pas avéré pour le moment.

Bien cordialement. H. Dumas

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Chasser l’ennui des hauts fonctionnaires.

On pourrait croire qu’il est doux d’être Haut Fonctionnaire en France, mais il n’en est rien. Certes, la haute fonction a ses avantages, mais comme le faisait remarquer judicieusement Clémenceau, à l’instar des étagères, plus un fonctionnaire est haut placé, moins il sert. Ceci entraîne inévitablement deux effets pervers que tout individu à leur place ressentira naturellement.

D’un côté, les hauts fonctionnaires, sentant confusément mais de façon répétée que leur utilité est plus que discutable, s’ennuient parfois et se perdent souvent dans des considérations ou des projets ineptes, d’autant plus facilement d’ailleurs qu’ils sont pilotés par une caste politique pour laquelle l’ineptie est devenue, au fil du temps, un modus operandi.

ena = aneDe l’autre côté, la hauteur de leurs fonctions leur interdit mécaniquement de prendre part à la vie du petit peuple qu’ils administrent avec un bonheur disons … fluctuant. En conséquence, le peuple ne les connaît pas et les considère comme une caste de privilégiés, soit par leurs salaires, soit par leurs avantages, leurs réseaux ou leurs connaissances. De cette façon, ces hauts fonctionnaires se sont lentement mais sûrement rapprochés dans l’imagerie populaire du clergé de l’ancien régime. Après tout, ce sont eux qu’on retrouve derrière les discours des élus et des politiciens d’importance. Ils jouent le rôle d’éminences grises et dirigent les domaines que la caste élue s’est octroyée.

Cette proximité métaphorique est renforcée par le fait qu’ils proviennent tous des mêmes formations, l’ENA étant à ce sujet devenu une véritable caricature de Xerox, où chaque promotion est la reproduction mécanique de la promotion précédente, avec tous les soucis que comporte une copie de copie : affadissement, perte de contraste, bavures, impuretés qui grossissent. Or, ces formations sont autant idéologiques qu’intellectuelles, et ajoutent au caractère « doctrinaire » de ces corps et des individus qui en sont issus : une même école de pensée (étatiste, centralisatrice, jacobine, républicaine, dans laquelle toutes les solutions passent par l’Etat d’une façon ou d’une autre) et une même façon de concevoir le monde, au début tendrement décalée, maintenant outrageusement ridicule où la France est encore une puissance majeure, baignant dans la richesse et les opportunités, œuvrant pour le bien de toute l’Humanité (au moins) et éclairant le monde de sa lumière philosophique et culturelle.

Comme on le voit, le constat est sans appel : la France souffre d’une fracture nette entre sa haute administration et le peuple qui la fait vivre. Ce problème est fort gênant : on ne conduit pas un peuple qui regarde ailleurs, écoute peu et se méfie de ses leaders. Pas de doute : si l’on veut sortir la France de l’ornière autiste dans laquelle elle est tombée, il faut rapidement résoudre cet écueil.

Pour cela, on peut commencer par décloisonner ces pauvres hauts fonctionnaires. Leur faire prendre l’air et découvrir le monde réel sera une excellente démarche qui rafraîchira les idées qui circulent encore dans les corps d’élite.

ideesncfOn pourrait ainsi les envoyer en stage pendant un ou deux ans dans différentes entreprises privées, pas grandes, pas connues, pas au service de l’Etat. Les exemples abondent, mais avouez qu’imaginer Pépy, actuellement en charge de la SNCF, faire un stage chez un artisan-tailleur pour lequel la prise de dimension est une seconde nature, ça ne manquerait pas de sel. De même, Mongin, le haut fonctionnaire chargé de la RATP, pourrait gagner à passer plusieurs mois chez un horloger, qui lui apprendrait sans doute l’importance de la précision chronométrique qui fait cruellement défaut au service public parisien.

Inversement, histoire de mesurer à la fois l’écart entre le réel et leur vision du monde et la nécessité d’avoir des gens si qualifiés pour faire leur travail, on pourrait envisager de placer à leurs postes ces petits patrons de PME qu’ils remplaceraient, dans une version vitaminée de « Vis ma vie de Haut Fonctionnaire » pour les uns et « Vis ma vie de patron de PME » pour les autres. Difficile d’imaginer que leurs remplaçants feraient pire puisqu’en matière d’administration (comme en matière de législation ou de fiscalité, d’ailleurs), ne rien faire du tout est, bien souvent, le gage d’une amélioration sensible et mesurable. Et ce rafraîchissant changement de têtes dans les hautes sphères de l’Etat entraînerait sans doute un renouvellement salutaire des idées, ces petites choses rigolotes qu’on n’a plus vues à ces endroits là depuis près d’un demi-siècle…

En réalité, cette expérience, purement intellectuelle, ne sera jamais possible.

D’une part, on ne peut pas écarter complètement le fait que des patrons de PME, même sans les diplômes prestigieux de nos hauts-fonctionnaires, ne fassent aussi bien voire mieux qu’eux, ce qui engendrerait inévitablement des problèmes à justifier l’existence même de ce corps si particulier.

D’autre part, rien n’interdit d’imaginer que les hauts-fonctionnaires, une fois en place dans ces entreprises, ne prennent goût à la réalisation d’un travail réellement productif, proche des clients et loin des magouilles et compromis politiques permanents que les grandes administrations leur réservent. Pourquoi ne pas imaginer que ces individus, intellectuellement bien dotés, ne trouveraient pas dans le travail dans le privé et dans le secteur concurrentiel un vrai sens à leur vie ? Et au pire, découvrant tout l’abrutissant mépris dans lequel les administrations tiennent les PME françaises, nos si importants personnages prendraient toute la mesure des vexations qu’ils font subir aux entreprises, indirectement et par le truchement des entités qu’ils dirigent…

À n’en pas douter, la stupeur et l’effroi qu’engendreraient ces constats interdisent une telle expérience au pays du principe de précaution, même si elle pourrait produire une administration plus fine, plus juste et plus efficace.

Ce serait trop beau, et on est en France. Un peu de sérieux, que diable !

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Comment avoir encore confiance ?

L’enfance, puis plus tard l’adolescence, nous prédisposent à la confiance. Il y a bien sûr quelques cyniques qui, dès ces périodes, n’ont déjà plus confiance en rien, sont désabusés. Ils sont une minorité. Leur vie n’est pas facile.

La plus grande majorité des enfants fait confiance aux adultes. La plupart du temps cela s’exprime à travers les parents, en cas d’impossibilité peuvent se substituer d’autres adultes ou simplement des ainés.

En réalité, il s’agit d’une nécessité vitale. Le représentant symbolique de la confiance est peu important, il ne sert qu’à permettre de croire en un idéal d’avenir, donc à une réalité d’être homme, à un axe existentialiste, sans lesquels la vie serait très difficile, voire impossible.

C’est dire que lorsque cette confiance est trahie, s’avère illusoire ou falsifiée, la déconvenue est redoutable, les conséquences incalculables.

D’où l’importance de ne pas se tromper au départ, ni dans l’objet ni dans les représentants des valeurs dans lesquelles on place sa confiance.

Pour ma part, j’avais placé ma confiance dans l’idée qu’il était en tout temps et en tout lieu une intelligence éclairée capable de dire le vrai, le bien, la justice en quelque sorte.

Je pensais qu’il suffisait de trouver cette intelligence. A priori je l’imaginais plutôt en haut du système. J’ai donc été y voir. Quelle ne fut pas ma surprise de ne pas l’y trouver, ou sporadiquement et pas en plus grande quantité qu’en bas du système.

Alors, bêtement, je me suis référé à l’étiquette. Pour le “port salut” chacun sait que “c’est écrit dessus”, j’ai pensé que pour la confiance en la justice, en la vérité, il suffisait de se rendre dans les bâtiments où “c’est écrit dessus”, dans les “Palais de Justice”. Alors là, sachez-le, il s’agit d’une escroquerie.

Le drame tient au fait que pour en avoir conscience il faut au préalable payer des sommes folles en avocats, passer des années dans les prétoires, pour finir par admettre que ce n’est pas là non plus que se trouve cette intelligence supérieure en qui l’on pourrait placer sa confiance. Au contraire, en ces lieux ce n’est que mesquinerie, hypocrisie et, plus prosaïquement, mur des cons à tous les étages.

Bien embarrassé de ne pas rencontrer cet idéal de confiance qui avait animé mon enfance et qui anime toujours ma vie d’homme, j’ai fini par me demander s’il existait. En fait, je me suis posé la question suivante : Existe-t-il quelque part une autorité qui soit en mesure de dire le vrai, le bien, la justice ? Je crains que la réponse soit : Non.

Le problème est de taille. Car si nulle intelligence n’est capable de séparer de l’amalgame de la vie ce qui est juste, vrai, bien, de ce qui est faux, injuste et mal, à qui se référer si l’on aspire à ces idéaux ?

Je me suis donc posé la deuxième question incontournable : Ces idéaux existent-ils ou sont-ils une vue de l’esprit ?

Les choses se compliquent. Il suffit d’ouvrir les yeux pour percevoir qu’il est presque autant d’idées de justice qu’il est de situations et d’hommes. Est-il possible de faire converger ces idées pour n’en retenir qu’une version ? Rien n’est moins sûr.

Et pourtant je reste convaincu que mon idéal existe et vaut la peine d’être poursuivi, quelque soit le prix à payer. Alors là, stupeur.

Je me pose la troisième question : Suis-je un fanatique ? Ai-je une vision personnelle de la justice que je chercherais à imposer à tous, au mépris de la liberté de chacun ? Suis-je un fou de Dumas ? Merde alors, c’est la question qui tue.

Finalement, est-ce uniquement en moi que je dois placer ma confiance ?

Je n’ai pas de réponse précise. Je n’ai pas non plus de réponse définitive. Il est des fois où les événements ont pu me laisser croire que j’avais atteint mon idéal, il est d’autres fois où j’ai été amené à constater qu’indubitablement j’étais dans l’erreur la plus totale.

Ce dont je suis sûr aujourd’hui, c’est qu’il n’est nulle part d’intelligence supérieure capable de dire le juste, le bien, le vrai, en qui l’homme pourrait accorder sa confiance. Nous sommes seuls, terriblement seuls.

Peut-on expliquer cela aux jeunes enfants qui découvrent le monde. En auraient-ils un avantage ou au contraire une immense désespérance ? Je ne sais pas.

Nous arrivons au piège ultime.

Ne doit-on pas tenter quelque chose pour tous ces jeunes qui sont sur le point de mal placer leur confiance ?

Nous y sommes, nous allons de ce pas légitimer la force contre la liberté de conscience, au motif que certaines libertés de conscience serait de l’ordre du mal, de l’injuste. Le cercle est vicieux, il faut en convenir. Ce doit être ça le bordel foutu par Adam.

Plus simplement, disons que le mal écrase ceux qui perdent et que le bien oint ceux qui gagnent, que c’est ainsi que l’homme perdure et qu’en cas d’inversion il disparaîtrait. Que donc le mal, le bien, la justice sont des vues de l’esprit, dont cependant les conséquences dictent l’avenir des hommes.

Sachant que nul ne peut prétendre être le détenteur d’une vérité qui permettrait de trier à tout coup, et pour chaque situation, entre le vrai et la faux, et surtout pas la justice, il ne reste à chacun de nous que le devoir de réfléchir au plus profond de lui pour faire ce tri.

Il semble donc utile, dès le départ, de former les jeunes hommes à cet exercice de réflexion personnelle, d’éviter de leur faire croire qu’ils peuvent faire confiance sur ce sujet en quelqu’un d’autre qu’en eux-mêmes, mais qu’ils devront composer avec les réflexions des autres qui ne seront pas fatalement comparables aux leurs.

Bien cordialement. H. Dumas

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Autoroutes Macron par-ci, dentistes Macron par-là.

Bon, on rigole, on s’amuse avec Fillon, Jouyet et la contre-performance rigolote de Hollande à la télé jeudi dernier, mais il ne faut pas oublier que les battants, les ouineurs, ceux qui en veulent et qui sont au gouvernement pour redresser le pays, pendant ce temps, ils turbinent à fond les ballons pour un avenir meilleur. Les réformes n’attendent pas et c’est pour cela qu’Emmanuel Macron a mis le turbo, a déclenché les boosters, a écrasé le champignon et a gobé un quatre-heures à moteur.

Et dans les multiples projets que le sémillant trentenaire nous prépare avec la fougue que sa jeunesse permet, on en trouve deux croustillants comme une baguette tout juste sortie du fournil où viennent d’être préparés à la hâte quelques jolis pains constellés du caca des multiples rongeurs qui l’habitent.

Le premier concerne les autoroutes de notre beau pays. On le sait, surtout depuis Ségolène, ces ouvrages majeurs de l’infrastructure française qui ont fait la renommée de notre pays sont, outre des artères vivifiantes amenant la sève routière aux hameaux les plus reculés, des tuyaux pratiques pour des mouvements de fonds entre les sociétés qui les exploitent et l’État. Récemment, de manière aussi fortuite que commode, avec un sens du timing politique qui frôlerait la perfection si les coïncidences n’existaient pas, un rapport de l’Autorité de la Concurrence (organisme d’une neutralité évidemment irréprochable) découvrait et nous avec que ces sociétés autoroutières engrangeaient un bénéfice frisant l’indécence, le tout avec des tarifs en hausse constante, les salauds.

Bien que parfaitement légaux, ces bénéfices furent bien vite considérés comme immoraux, puisque sur le dos des conducteurs, donc du Peuple, dont nos hommes politiques ont à cœur de le satisfaire toujours et en tout point, à commencer par lui en ménager le portefeuille.

macron gaucheCe n’était donc que justice qu’Emmanuel Macron, syntonisé comme pas deux sur les attentes populaires, se fixe comme objectif de remédier à tout ça. Il s’en est donc ouvert dimanche dernier, dans l’émission Capital, et a ainsi expliqué vouloir policer un peu ces brigands modernes qui osent ainsi détrousser le conducteur simplement parce qu’il veut rouler vite – notez qu’on parle toujours de société autoroutières ici, pas de radars automatiques, restons concentrés je vous prie. Et pour policer, ce sera facile :

« Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d’autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences. »

Ah, chouette ! Un gendarme va mettre la pression sur les sociétés d’autoroutes, ça change un peu des gendarmes qui mettent la pression sur leurs clients. Le but ? Il est clairement affiché : faire« baisser les tarifs là où ce sera possible ». Et pour la pression, on va l’exercer sur un point bien particulier :

« Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d’autoroutes.«

Et vlan, prenez-vous ça dans les gencives, salauds de sociétés autoroutières capitalistes ! L’État et Emmanuel Macron vous ont à l’œil, et ça va massacrer de la rentabilité à la tronçonneuse, c’est lui qui vous le dit, parce que tout le monde sait que lorsque le pays est au bord du gouffre, baisser la rentabilité d’une société est le rôle de l’État.

tout ceci est parfaitement normal

Ne vous emballez pas.

Nous ne sommes qu’à mi-billet (et mi-mandat pour mi-molette, mais c’est sans rapport). Il faut aussi évoquer, même succinctement, l’autre Menu Malin de Manu Macron, qui ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Si, pour les sociétés autoroutières, l’affaire est entendue, il y a encore plein de paquets de petits comiques qui ne font rien qu’à faire du bénéfice sur le dos des autres et qui méritent amplement qu’on se penche sur leur cas, en appliquant avec soin et répétitions la nécessaire batte de baseball fiscale pour enfin les remettre sur le droit chemin de l’ascèse socialiste.

macron droiteEt dans ce paquet de comiques, on trouve bien sûr les dentistes. Ces honteux profiteurs n’hésitent pas à facturer leurs prothèses dentaires avec une marge scandaleuse que certains, notamment dans les pays du bloc soviétique il y a 25 ans, auraient jugée suffisante pour un envoi en aller simple vers le goulag le plus proche. Pour résoudre ce problème qui touche toujours plus de personnes et, même le cœur de notre charitable Président au point qu’il les appelle les sans-dents, frère Emmanuel s’est fixé comme apostolat de faire apparaître au grand jour le coût de revient de ces dentiers.

Pour cela et concrètement, le projet de loi de Manu Les Belles Ratiches prévoit d’obliger les dentistes à indiquer sur leur devis le prix d’achat des prothèses qu’ils facturent ensuite à leur patient.

wtf crazy

Comme par hasard, les koulaks de la gencive s’y opposent fermement. L’idée est donc forcément bonne, et on peut être certain qu’une fois mise en place, ces salauds de profiteurs du peuple diminueront leur marge sur les prothèses tout en continuant pourtant à sous-facturer les actes conventionnés, c’est évident. Aucun ne choisira de se déconventionner. Aucun ne commettra la bêtise évidente de ne plus faire que les actes les plus rémunérateurs. Et le fait de s’attaquer au prix de la prothèse résout évidemment le problème de la rémunération des dentistes sur tous les actes.

Évidemment que tout va bien se passer !

Mais je dis : Manu, ne visez pas trop petit, allez plus loin ! Obligez toutes les factures, tous les devis, tous les tickets et autres facturettes à faire enfin apparaître les marges pratiquées ! Combien de plombiers se sucrent sur leur devis, hein ? Et les serruriers, qui profitent du malheur d’une clef oubliée dans le canon de serrure ! Et les chauffagistes, notamment ceux du Nord, où les températures polaires l’hiver venu obligent les habitants du cru à s’isoler chaudement !

On peut faire encore mieux : marquons exactement, sur tous les tickets, la proportion de tous les coûts dans l’élaboration du prix final. Y apparaîtra alors tout ce qui part dans les charges sociales et patronales, toutes les lignes de taxes diverses et variées, tous les coûts induits par les ponctions diverses, en ce compris celles de l’État et de ses sbires satellitaires. Ah pour sûr, le méchant burger à 4€ n’aura plus le même goût, avec son coût de 1€ et ses taxes et cotisations à hauteur de 2,85€ ! En faisant apparaître ainsi ces marges et ces coûts de façon claire, le travail du garagiste, d’un charpentier ou d’un chirurgien ressemblera de plus en plus à celui d’un fonctionnaire et les factures, devis ou tickets vont avoir un petit parfum de feuille de paie (encore que non, puisqu’elles vont êtresimplifiées).

Parce qu’avec son idée, Emmanuel Macron tue deux lièvres d’une seule pierre : celui du profit, suspect, que dis-je, honteux, spoliateur même, et celui de la complexité administrative ; car la simplification passe bien sûr par l’ajout des lignes aux tickets, aux factures et aux devis, ainsi que par les nouvelles procédures imposées à ceux qui en avaient déjà quelques-unes à respecter.

Pas de doute, quand on apprend tout ça, on ne peut que pousser un grand « ouf » de soulagement. Certains ne sont pas des bras cassés et, au moins, travaillent d’arrache-pied sans perdre la main sur le sujet. Qu’entends-je dans le fond ? Quoi ? « Marché libre » ? Oh. Quel gros mot.

Bien sûr, les propositions de Manu la Bricole ne résolvent pas les problèmes de l’État obèse, des finances publiques gravement déficitaires, de la croissance en berne ou du chômage galopant, et font semblant de s’attaquer au pouvoir d’achat qui dégringole, conséquence directe de ces problèmes-là. Bien sûr, il s’attaque de travers à la conséquence et pas à la cause. Mais ce n’est pas grave.

N’oubliez pas, le socialisme, vraiment, c’est magique™.

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La haine des autres, l’amour total de soi.

Les violences sont notre quotidien, au moins dans la presse ou dans les autres moyens d’information. Elles côtoient les odes à telle ou telle star de la politique, du cinéma, de la culture, de la finance et que sais-je encore, à travers lesquelles on peut sentir que ces dernières s’aiment d’un amour total.

J’ai l’impression que la haine des autres commence lorsque l’on est incapable de s’aimer soi-même, mais que, pareillement, un amour total de soi, inconsidéré, s’accompagne fatalement d’un dédain proportionnel pour les autres.

Il ne serait pas impossible qu’il y ait une synergie entre ces deux postures, la haine des autres et un amour immodéré de soi, que cette synergie provoque une accélération exponentielle qui finirait par tout emporter sur son passage et faire de la violence le seul moyen de communication entre les hommes. Ce serait alors un déchainement de violence total. La guerre généralisée en quelque sorte.

Voilà une question toute conne, qui ne résout et n’explique rien, je vous l’accorde.

D’un autre côté, nos questionnements sur le futur peuvent-ils être complexes ? La complexité ne multiplie-t-elle pas le risque d’erreur ? La complexité n’est-elle pas l’apanage de l’analyse du passé, de l’histoire qui prête facilement à ses héros des intentions sophistiquées qu’ils n’avaient peut-être pas au moment des faits ?

Ces interrogations me font préférer la simplicité lorsque je pense l’avenir de ma vie ou d’un de mes projets, je sais d’expérience que le temps se chargera de compliquer les choses, souvent jusqu’à la confusion.

Je sais aussi que tout est dans l’état d’esprit du départ, que la pensée initiale qui donne le tempo de l’ambiance est déterminante, d’elle dépendra en grande partie le déroulement des faits.

C’est pour cela que la haine et l’amour m’interpellent en temps que moteurs possibles de notre présent et de notre avenir, en temps que tempo d’ambiance de départ.

Nos anciens avaient été élevés dans l’obligation d’aimer son prochain.

Ils ont propagé cette obligation à travers toute la planète. Comme il se doit, ils l’ont abondamment trahie. Au point que cette obligation a fini par nous paraître ridicule.

A bien réfléchir, même si elle a été trahie, même si elle est aujourd’hui largement ridicule, même si elle manque d’humour, même si on la retrouve comme fond de commerce de nombreux escrocs qui la galvaudent sans scrupule, l’idée d’aimer son prochain est peut-être à reconsidérer.

Je veux dire que la connaissance de son inapplicable réalité, de ses décadences, ne doit peut-être pas nous empêcher de chercher de nouveau à l’imposer.

Certes, son défaut principal est d’exposer celui qui la pratique au milieu de non pratiquants, dont il devient alors la proie facile.

Il faut convenir, qu’en première analyse, “œil pour œil” parait plus performant que de “tendre la joue” à celui qui vous a frappé.

Mais, à la réflexion, sauf décapitation, tendre la joue stoppe la querelle et évite l’escalade qui après le premier œil va impliquer l’autre œil, puis le bras, la jambe et finalement tout le corps.

D’un autre côté, il ne faudrait pas bien sûr que celui à qui l’on tend la joue la transforme en terrain de jeu et la sollicite régulièrement sans raison.

Je conviens que tout cela est bien compliqué.

Cependant, je persiste à considérer, malgré ou à cause de tous ces questionnements, que l’affect est un moteur important et que l’amour de son prochain, même s’il est dans l’absolu irréaliste, devrait de nouveau être le moteur imposé à tous.

Analysons la guerre du Moyen Orient qui ne saurait tarder à s’exporter chez nous, en terme d’affect et non en terme cynique d’intérêts économiques primaires.

L’Arabie Saoudite est un pays récent, issu d’une conquête commencée au milieu du 18ème siècle par la famille Al Saoud qui s’est concrétisée définitivement seulement en 1932.

Pensons que les premières découvertes de pétrole ont eu lieu en 1938.

Ne peut-on pas imaginer que cette découverte pétrolière, qui va profondément changer la vie des habitants pauvres et nomades de ce pays, a violemment touché leur affect ?

La chance est rarement considérée comme un pur hasard, c’est trop effrayant, les hommes en imputent, la plupart du temps, la raison à des forces mystérieuses.

Tout comme le gagnant du gros lot du loto tend à remercier le bon Dieu auquel il croit, les saoudiens ont probablement pensé que leur Dieu était le responsable de cet inimaginable coup de bol que fut la découverte des gisements de pétrole et leur volume.

Ils devinrent de ce fait des contempteurs indéfectibles de leur religion. Ce qui les plaçait immanquablement dans une position de faiblesse vis-à-vis de tous les ambitieux qui, prétendant agir au nom de cette religion, leur demandaient une participation financière pour servir leurs ambitions.

C’est peut-être ainsi que l’Arabie Saoudite est devenue le principal trésorier des violences et des exactions de tous les fous, ambitieux et escrocs du moyen orient qui prennent la religion comme excuse à leurs violences.

Si la religion des Saoudiens avait prêché l’amour du prochain, les mêmes stimuli historiques auraient fatalement amené à un résultat complètement différent.

Les saoudiens n’auraient été, en ce cas, ni plus ni moins instrumentalisés du fait de leur fortune, mais leurs strictes obligations religieuses leur auraient interdit toute participation à des actes nuisant à l’amour du prochain.

Il me semble que l’idée, désuète aujourd’hui, d’enseigner l’obligation d’aimer son prochain n’est peut-être pas si farfelue qu’il y parait à première vue, et qu’elle devrait être reconsidérée par l’Education Nationale.

Bien cordialement. H. Dumas

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L’immobilier bouge encore un peu. Rassurez-vous, le gouvernement va l’achever

L’idée de taxer, solution unique aux problèmes de trésorerie des bidules étatiques (dont tout le monde se fout), n’est pas une idée curieuse ou inhabituelle. Ainsi, à voirles questions lancées à l’Assemblée nationale, la taxe semble l’alpha et l’oméga des idées qui passent par la tête de nos députés, et dont la source inépuisable semble être l’un de ces nombreux lobbies qui ont toute l’oreille de nos élus.

Au lobby du livre, dont on a vu dans un précédent billet qu’il a gentiment propulsé une taxe sur les toners dans la tête de Fleur Pellerin, correspond maintenant celui des agents immobiliers qui s’est empressé d’aller rappeler au député Bulteau qu’elle devrait envisager rapidement de taxer les sites d’annonces immobilières de particulier à particulier avec exactement la même décontraction (relax, c’est la France) que le ministre, et un raisonnement consternant à l’appui de l’un des trop nombreux siphons de l’État.

En effet, pour la brave Sylviane, jamais en retard d’une mathématique boiteuse pour racler les fonds de poches des autres, les ventes immobilières de particuliers à particuliers ne passent pas par des agences et ne permettent donc pas la récupération de la TVA sur les honoraires que ces agences auraient générés en s’occupant de ces transactions. C’est un scandale. S’insère alors l’idée de « manque à gagner pour l’État » que permet ces nouvelles technologies en abolissant les intermédiaires.
bulteau aime les taxesLe fait que la transaction soit plus rapide, que le marché en soit rendu plus fluide, et que l’État se sucre tout de même au passage avec les frais notariés n’effleure même pas Bulteau. Et que le marché immobilier français soit, au regard des autres pays européens, le marché le plus lourdement taxé, que cette fiscalité débordante soit directement responsable des prix stratosphériques de l’immobilier en France, tout ça, c’est parfaitement périphérique aux préoccupations du député Bulteau : le pouvoir d’achat des personnes impliquées dans ces transactions, elle n’en a absolument rien à carrer puisqu’avant tout, des taxes qui ne rentrent pas mettent en péril, à terme, ses propres indemnités de parlementaire.

En tout cas, si on peut reprocher ses raisonnements ridicules à Bulteau, on ne peut pas remettre en cause sa volonté acharnée d’en finir une fois pour toute avec le marché immobilier en France, comme, du reste, l’ensemble du gouvernement qui, lui aussi, s’échine à le bloquer définitivement.

Prenez par exemple l’ »APL accession » (c’est une aide publique personnalisée pour le logement) : l’élite du pays, découvrant avec stupeur — après tout le monde — que cette aide aurait une furieuse tendance à favoriser des loyers élevés, se serait décidée à plus ou moins programmer sa disparition dans le prochain projet de loi budgétaire pour 2015.

Si, en tant que libéral, on peut se réjouir de la disparition d’une distribution d’argent public, on ne peut s’empêcher de noter qu’elle s’éteint au profit du financement des prêts à taux zéro, qui ne sont qu’une autre forme de subvention déguisée, et qui garantit en tout cas que la ponction correspondante à cette subvention ou cette distribution ne s’éteindra pas, elle. Et, quoi qu’il en soit, cette nouvelle modification substantielle des règles du marché immobilier va encore une fois impacter ses acteurs.

Ces nouveaux bricolages fiscaux interviennent alors que les deux années passées ont été pourtant riches en bidouillages effrénés, sans même parler de l’épique parcours de la loi Duflot, dépecée lentement au fur et à mesure qu’on découvrait l’inanité des propositions de la pauvre ministre. Bref, on va encore tripoter les codes entourant l’immobilier en France alors qu’une bonne dose de stabilité et de calme dans ce secteur semble urgent à l’observateur un peu lucide.

enfin logement dans mes moyensEt puis tant qu’on y est, prenez aussi les dernières idées lumineuses du Comité de Bâle, institution internationale certes non contraignante mais dont les pruritsrecommandations sont généralement suivies dans les directives européennes qui, elles, le sont. Ce comité propose tranquillement d’en finir une bonne fois avec les prêts à taux fixe dont sont friands ces coquins de Français, pas trop confiants dans l’avenir et qui ont une tendance à considérer qu’un taux variable comporte, intrinsèquement, un risque qu’ils ont du mal à arbitrer. Peu importe ici que ces derniers aient raison ou tort, l’idée de base (la disparition du taux fixe) représente une nouvelle perte de liberté pour ces derniers qui n’auront plus la possibilité de choisir entre différents types de prêts bancaires.

Et accessoirement, cette nouvelle modification majeure de la finance immobilière va inévitablement entraîner un ajustement des acteurs du secteur, un de plus, au moment où, précisément, l’accession à la propriété en France n’est pas spécialement au beau fixe. Question timing, c’est vraiment judicieux : à force d’efforts idiots du gouvernement, des députés et des institutions bancaires, le marché immobilier français est maintenant bloqué. Lentement mais sûrement, les prix baissent.

Et s’il est tout à fait souhaitable que ceux-ci dégonflent, les raisons pour lesquelles ils le font ne laissent pas présager d’un avenir serein : fiscalité punitive, contraintes écologiques délirantes, paperasserie administrative toujours plus abondante, le tout ajouté à une conjoncture morose et une déflation nette de ces actifs risque bel et bien d’entraîner une glissade qui n’aura plus rien de contrôlé.

Mais voilà : le marché immobilier, en France, n’est pas bombardé de taxes et de contraintes fiscales par hasard. C’est, en réalité, l’une des plus grosses mamelles à laquelle tète goulûment l’État redistributeur, et, par conséquent, le robinet grand ouvert à émoluments juteux pour nos élus, tant au niveau local qu’au niveau national. Les volumes financiers que ce marché représente sont si énormes qu’ils ne peuvent que motiver ardemment les ponctionnaires de toutes sortes. Partant de cette constatation, il n’y a donc absolument aucune chance que la réalité, celle d’un marché suffocant sous une fiscalité délirante, atteigne un jour tous ces élus. Dans cette République où le respect de la propriété privée est (paradoxalement) inscrite dans les droits fondamentaux, tout sera donc entrepris pour la grignoter encore un peu plus sous les impôts divers. Sylviane Bulteau n’est, finalement, que la partie visible d’un iceberg de folles habitudes taxatoires.

Et plus cette propriété sera grignotée, plus les taxes pleuvront, moins elles rapporteront. Les élus, paniqués, continueront donc leur combat, voué à l’échec, et pleurnicheront bien sûr que rien ne se passe comme prévu. Rassurez-vous, le coupable ultra-néo-libéral est déjà trouvé.

Le Socialisme, vraiment, c’est Magique.
socialisme magique

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J’AI HONTE D’ÊTRE FRANÇAIS!

 

Nous sommes devenus sourds et aveugles.
Les français sont devenus des moutons croisés d’autruches.
Ce croisement, pour les gouvernements successifs permet toutes les audaces.
On peut leur faire avaler sans crainte toutes les mesures arbitraires, ils bêleront et se cacheront la tête dans le sable. Chaque mouton espérera que la tonte, par l’opération du Saint Esprit, l’évitera et que seul son voisin sera touché.
Parce que lui, il le mérite !
Innocent mouton, qui ne veut pas comprendre que son berger finira, car c’est son intérêt, à lui, par lui passer la tondeuse.
S’il se rebelle, c’est rare, je le sais (a-t-on vu des moutons se rebeller ?) son gentil berger l’enverra, sans état d’âme, à l’abattoir.
L’abattoir fiscal, en France, se nomme le tribunal administratif.
Le Président et le Rapporteur Public, sont, vous le savez bien, des énarques.
Des énarques au service d’énarques. La boucle est bouclée.
Vous aurez donc droit à une justice de caste.

La semaine dernière le tribunal correctionnel, qui n’a même pas l’excuse  de faire partie de l’énarchie, condamnait Mamie Loto, 76 ans, à 6 mois de prison avec sursis et à environ 135 000€ de redressement fiscal.
La presse, avide de voir la mamie pleurer, s’était dépassée en masse.
Juste pour la voir pleurer !
Aucun des journalistes présents n’a trouvé ce jugement complétement aberrant.
Voilà une brave femme qui organise des petits lotos de campagne pendant plusieurs années, sans que personne ne lui dise rien. Et pourtant, tout se sait dans les bleds.
Un petit malin du fisc, en mal de prime, sent la bonne affaire. Et facile en plus.
Une vieille de 76 ans, c’est du nanan.
Un petit redressement vite fait bien fait, de derrière les fagots, ça peut pas faire de mal à la carrière, surtout quand on n’a pas atteint ses quotas.
Ne touchant que 600€ et des brouettes de retraite, bien sûr que ça lui met du beurre dans les épinards à la petite dame ses mini lotos. Elle n’est pas la française des jeux…
Et alors ?
Vous pouvez vivre, vous, avec 600€ de retraite ?
Vous auriez préféré qu’elle aille braquer la poste du coin ?
Etant primo délinquant, la justice, pour un braquage, lui aurait trouvé des circonstances atténuantes et elle aurait pris maxi 3 mois avec sursis.
Elle ne le sait pas, mais en organisant ses petits lotos de famille campagnards, elle met l’Etat Français en danger. Elle tape dans le monopole d’Etat du jeu ( exception encore bien française) et garde le bénef pour elle. Qu’elle en distribue une partie, Bercy n’en n’a rien à battre.
Où va-t-on, si on laisse les petits faire un peu de sous sans reverser la gabelle  au fisc.
Il faut la passer à la moulinette fiscale et en faire du hachis. Pour l’exemple !
Peu importe, si elle se suicide après.
Vous connaissez le dicton : on ne fait pas d’omelette etc..
On doit appliquer la loi, avec fermeté. L’avenir de la France en dépend !

Toujours la semaine dernière, Manitas de Plata est mort.
C’était un des plus grands guitaristes de son siècle.
Et, il était, pour son malheur, français.
Toujours en lisant les journaux, j’apprends qu’il avait 93 ans et qu’il avait vendu 93 millions de disques.
Rigolo comme coïncidence, non ?
Toujours, en lisant les journaux, en fin d’article, il est écrit qu’il est mort dans le dénuement le plus complet. En une ligne, en fin d’article.
93 millions de disques et mourir pauvre, cela m’interpelle.
Je creuse l’affaire et j’apprends qu’il avait eu un contrôle fiscal, il y a des lustres et qu’il « continuait à payer » son redressement.
A 93 ans !
Et ils l’on laisser vivre et mourir en quasi SDF.
Même, s’il avait confondu recettes et bénéfices (c’était un gitan), on ne peut pas contraindre un nonagénaire (jusque dans la tombe) à payer le fisc, sans que celui-ci prenne en considération l’état de pauvreté dans lequel il l’envoie.
Et c’était un des plus grands guitaristes de notre temps !
Dans ces moments-là, j’ai honte d’être français.

Emmanuel Bolling

PS : Le journaliste, des fameuses photos à scooter de Hollande ; vient de prendre un contrôle fiscal.
Coïncidence ?

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Une agonie bientôt finie

La France, maillon faible de l’Europe,  va faire les frais de la guerre mondiale des monnaies.

Nous savons tous que la monnaie n’est rien d’autre qu’une convention tacite.

Aujourd’hui, la référence monétaire mondiale est le dollar, avec les avantages que cette situation apporte aux américains. Il est aisé de comprendre qu’ils cherchent par tous les moyens à pérenniser ces avantages. Pour cela ils utilisent, sans trop de délicatesse, les pouvoirs classiques de domination : la force et la créance.

L’Europe, plus puissante et plus riche collectivement que les États-Unis d’Amérique, a mis en œuvre l’Euro qui avait vocation à concurrencer la domination du dollar en tant que monnaie de référence mondiale.

Malheureusement, les pays européens n’ont pas l’homogénéité des USA, loin s’en faut. On peut même dire qu’ils sont un ramassis de nations qui se détestent depuis des millénaires et dont la joie suprême est de se foutre régulièrement sur la gueule. Rien ne laisse supposer qu’un changement pourrait intervenir à se sujet.

La faiblesse de la France

Au début des années 1980, le Président Mitterrand a mis en œuvre la décentralisation, dont le but était de donner le pouvoir décisionnel aux élus en lieu et place de l’administration.

L’intention était louable. Malheureusement, Mitterrand était un politique philosophe, hermétique à l’économie. Alors que le corps administratif qui gérait précédemment la France était étroitement encadré par des textes visant à garantir la maîtrise des dépenses publiques, rien de tel ne fut prévu par Mitterrand pour limiter celles des élus devenus décideurs en ce domaine.

Très rapidement, ces derniers découvrirent la joie et la facilité d’acheter les électeurs â l’aide de l’argent public dont ils disposaient sans contrainte.

C’est ainsi que l’ensemble du pays bascula dans la corruption politique, l’achat des voix avec l’argent public devint un sport national, la corruption politique atteignit rapidement la totalité du personnel politique, toutes tendances et tous niveaux confondus. Ainsi est aujourd’hui la France.

Cette situation ne pouvait pas échapper à l’analyse de nos amis américains.

Une stratégie enfantine.

Face à une France devenue structurellement dépensière, les américains n’ont eu qu’à favoriser l’accès au crédit illimité et pratiquement gratuit.

Nos élus, trop heureux de l’aubaine, ont adhéré sans retenue à ces facilités, ils ont avalé l’appât jusqu’au fond de l’estomac.

Il ne reste plus aux américains qu’à tirer sur la ligne pour remonter la pêche miraculeuse. C’est probablement en 2015 qu’ils vont remonter les taux d’intérêts et exiger les créances. Peu probable que les fourmis allemandes paient à notre place.

L’Euro ne survivra pas à notre défaut, bien joué de la part des américains. Il n’y a rien à leur reprocher, nous sommes intégralement responsables de ce qui arrive.

Une parade facile

Il suffirait de supprimer l’impôt progressif sur le revenu castrateur et son imbécile complice l’impôt sur la fortune, de les remplacer par une taxe fixe, proportionnelle aux revenus, payable par tous dès le premier sou.

Puis, de privatiser tout ce qui n’a pas lieu de dépendre de l’Etat, tels que assurances maladie et retraite, enseignement, SNCF, etc… De supprimer le statut des fonctionnaires et d’instituer un contrat de travail universel.

De diminuer de moitié le nombre d’élus, qui devraient ne pouvoir se présenter au suffrage universel qu’avec des propositions dont le coût, qui engagerait leur responsabilité, serait chiffré.

D’augmenter, momentanément, de quelques points la TVA.

Peu de chose en quelque sorte. Très rapidement, notre beau pays sortirait de l’ornière et reprendrait sa place en tète de la compétition.

Hélas, nul parti, nul homme politique n’envisage de si simples propositions. Tous continuent à nous mentir gaillardement au risque de nous dresser les uns contre les autres jusqu’au point où ils déchaîneront la violence, que nous mettrons ensuite des années à éliminer.

Pourquoi tant de sottise ? Pourquoi tant de lâcheté, tant de mensonges ?

C’est un mystère qui me dépasse. J’ai beau en prendre acte jour après jour, je n’arrive pas à me résoudre à l’inertie, je me dresse bêtement face à ces moulins à vent de la bêtise politique au lieu de prendre logiquement la fuite.

Bien cordialement. H. Dumas

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Patients et médecins même combat

Beaucoup de médecins sont vent debout contre la Loi Santé 2014. Plusieurs syndicats appellent à la fermeture des cabinets en fin d’année. Quitte à demander l’abrogation de la loi santé autant en profiter pour réclamer de véritables réformes structurelles. Ces réformes de fond consisteraient à rendre la liberté aux patients et aux médecins avec le retour au colloque singulier sans intervention d’un tiers.

Connaître les faits :
Nous assistons à la fin de la médecine libérale en France. Cette mort était inéluctable, programmée par les politiciens à partir du moment où ils ont créé la Sécu en 1945. Ils ont soustrait le domaine de la santé et de la retraite à la responsabilité individuelle pour les livrer à l’irresponsabilité collective. La signature d’une convention par les médecins avec cet organisme monopole d’État, totalitaire par essence, (il se mêle de tout), les a livrés pieds et poings liés au bon vouloir des hommes politiques. Depuis plus de trois générations les politiciens ont, sous des prétextes divers, serré régulièrement et tout doucement les liens pour parvenir à la fin de la médecine libérale dans notre pays. Dans ce système le seul devoir des médecins est d’obéir à des directives imposées : contraintes multiples, tracasseries administratives, honoraires bloqués, humiliations, passage devant des juridictions exorbitantes au droit commun. Les patients ne sont pas mieux lotis. Ils cotisent de plus en plus sont remboursés de moins en moins et ont eux aussi à subir les tracasseries de la Sécu.

Changer de paradigme.
Il faut rompre avec ce système pour régler ce problème définitivement et ne plus vivre à intervalle régulier le psychodrame des négociations conventionnelles qui voient les libertés individuelles rognées un peu plus, chaque fois pour un bien piètre résultat.(plus de contraintes, plus de déficit, plus de dette, plus de cotisations, moins de remboursements, moins bonne conditions de travail).
Les médecins ne doivent plus se demander ce qu’ils sont prêts à sacrifier à la Sécu (prendre sur les médicaments, l’hôpital, pour rémunérer la médecine de ville et vice versa. Soit déshabiller Pierre pour habiller Paul) en échange de quelques miettes. Ils doivent se demander quels services ils pourraient apporter aux Français si leurs conditions de travail étaient meilleures et si le colloque singulier était respecté.
Il serait utile que les médecins sortent des cadres habituels des revendications médicales : honoraires, conditions de travail, rejet du tiers-payant généralisé etc. Ces revendications conjoncturelles sont certes justifiées mais condamnent les professionnels de santé à mendier régulièrement leurs conditions de vie et de travail aux politiciens. Les politiciens enferment les médecins dans ces revendications et les piègent. Ils jouent l’opinion.

Mobiliser les Français
Gagner le soutien des Français est un enjeu. La situation des Français est mauvaise, voire très mauvaise. Ils paient de plus en plus pour leur Sécu et sont de moins en moins remboursés, leurs retraites sont incertaines et minables, plus de 5 millions sont au chômage, leur pouvoir d’achat s’effondre. Ils n’entendront pas les revendications de « nantis payés par la Sécu » qui « n’ont plus la vocation », qui « ne veulent plus assurer les gardes », qui pratiquent « une médecine tiroir-caisse » etc. Il faut intégrer ce contexte. La situation économique de notre pays est à prendre en compte. « Le niveau de rémunération des médecins dépend pour partie du niveau général de développement économique d’un pays. » Panorama de la santé OCDE 2013. Le revenu du médecin peut donc être un marqueur du développement économique d’un pays. Une amélioration pérenne des revenus médicaux ne peut être dissociée de réformes structurelles du pays. Les professionnels de santé doivent donc mettre en avant des propositions qui intéressent tous les Français.
Il est nécessaire de leur apporter plus qu’une médecine de qualité, l’absence de files d’attente, une permanence des soins etc. Ҫa ne fait pas bouillir la marmite et à tort ou à raison l’immense majorité des Français croit avoir déjà tout cela. Après tout on leur a lavé le cerveau avec « le meilleur système de santé du monde que tout le monde nous envie et qu’il faut à tout prix préserver ».

Disposer de la totalité des revenus :
Les Français doivent y gagner. Si les médecins gagnent plus de sous il faut que pour les Français la conséquence soit la même : plus de sous. Gagnant-gagnant Des sous pour tous. L’État confisque aux gens 57% de la richesse qu’ils produisent pour le résultat lamentable évoqué plus haut. C’est une immense marge de manœuvre. Il faut donc rendre leur argent aux Français c’est-à-dire l’intégralité de la rémunération. Soit le salaire complet pour les salariés et le chiffre d’affaire déduction faite des frais nécessaires à l’exercice de leur profession pour les autres. Les conséquences sont énormes dans le domaine de la santé et ailleurs. En effet quand on déroule logiquement le fil de la libre disposition des revenus on obtient : un seul et unique impôt proportionnel sans niches ni privilèges pour que l’État ne reprenne pas d’une main ce qu’il donne de l’autre, l’ autonomie des établissements scolaires et universitaires, le libre choix des parents, le libre choix pour sa retraite par capitalisation, la liberté de construction sous réserve de ne pas nuire aux voisins et de payer tous les frais, la relation contractuelle libre entre propriétaires et locataires, la liberté économique avec la non intervention de l’État dans la vie des entreprise et la relation contractuelle libre employeur employé.

Pouvoir choisir :
Le pouvoir d’achat c’est aussi pouvoir choisir le service que l’on achète. C’est pouvoir disposer d’un compte épargne santé. C’est choisir librement son prestataire santé. Un seul assureur (et non pas deux comme aujourd’hui, Sécu et mutuelles) dont on peut changer si les conditions ne sont pas satisfaisantes et obtenir de meilleures prises en charge des frais de santé. Le corollaire est l’obligation d’assurance et l’interdiction de refuser quelqu’un pour raisons de santé. Bien entendu il existe une couverture sociale par la collectivité pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’assurer.

Revenir au colloque singulier
Par définition la juste rémunération résulte d’un échange libre de services (rendu reçu) qui peut être formalisé par un contrat. Seuls le médecin et le patient peuvent la déterminer. Si ce n’est pas le cas c’est un tiers qui décide. Aujourd’hui c’est le politicien. Le service au patient peut comprendre la mise en œuvre de moyens matériels et humains performants dès le cabinet du médecin généraliste comme c’est le cas dans la plupart des pays développés. Il peut comprendre le paiement au temps passé, des forfaits, des abonnements, des dispenses d’avance de frais etc. le tout librement discuté et accepté. Cela s’adapte aussi parfaitement aux « déserts médicaux ».

Les professionnels de santé et les patients sont sur le même bateau. Ils ont les mêmes intérêts. Ils devraient unir leurs forces pour revendiquer une seule chose : que chacun puisse disposer librement de la totalité des richesses qu’il crée par son travail. Tout le reste en découle.

Patrick de Casanove
Auteur de Sécu comment faire mieux, éditions Tatamis

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On les comprend

Une dépêche de Reuters nous informe que, 25 ans plus tard, les dégâts de la Stasi empoisonnent encore la vie de ses victimes en Allemagne de l’Est.

De gros dégueulasses de la Stasi jouissent de confortables situations en tant que fonctionnaires reclassés. La plus grande partie des gens ne se rappelle plus très bien comment fonctionnait leur pays sous le régime de la Stasi, certains même idéalisent l’ancien régime et voudraient le réinstaller.

Les victimes, qui portent dans leur cœur et dans leur tête les stigmates de l’oppression, de la terreur et des injustices aveugles de la Stasi, ne parviennent pas à les oublier. Elles s’étonnent que la Stasi paraisse n’être qu’un horrible cauchemar, dont elles seules auraient fait les frais.

La vie a recommencé, comme avant, la Stasi en moins, les hiérarchies quasiment à l’identique, sans que personne ne paraisse aujourd’hui songer à dédommager les victimes de leur calvaire passé.

Rappelons ce qu’était la Stasi

C’était le bras armé chargé de faire appliquer une idéologie collectiviste qui avait la prétention de régenter politiquement tous les aspects de la vie des individus. Le bonheur était imposé, il passait par la suppression de la propriété privée, de l’économie de marché. Une propagande de tous les instants avait érigé ce système en vérité incontestable, nul n’était habilité à penser autrement.

La Stasi était chargée de contraindre ceux qui donnaient l’impression qu’ils doutaient de cette organisation politique et sociale. Une telle mission, si contraire aux libertés élémentaires de l’homme, ne pouvait s’exercer qu’avec des pouvoirs exorbitants et des moyens de coercition équivalents, le tout accompagné d’une justice complice donnant un semblant de réalité à cette folie.

Evidemment, un tel système ne peut qu’enfanter des abus de droit en série, des crimes intellectuels, des spoliations qui finissent par des crimes crapuleux illimités. Dans ce cas, l’irréel, qui dépasse l’imagination, est que les victimes paraissent subir un châtiment mérité, ce que tout le monde, y compris elles-mêmes, finit par croire ou faire semblant de croire, rendant ainsi leur calvaire particulièrement inhumain et dévastateur.

Inutile de se demander comment une chose pareille peut exister.

Elle existe aussi bien dans notre passé que dans notre présent d’homme, ici ou ailleurs.

Les ingrédients sont toujours les mêmes.

D’un côté, une bonne dose d’envie de la part de ceux qui trouvent que la vie ne leur apporte pas ce qu’ils sont en droit d’exiger.

De l’autre côté, des ambitieux-prétentieux qui se persuadent, et persuadent les autres, qu’ils sont capables de leur apporter richesse, bonheur et justice pour peu que leur soient donnés, ou qu’ils prennent par la force, les pleins pouvoirs.

A partir de là, le coup est parti. L’individu ne compte plus, il doit allégeance à la pensée que l’on affirme commune et indispensable, ensuite l’ambition personnelle de ceux que l’on a mis au pouvoir ou qui l’ont pris à cet effet va faire le reste.

L’enchainement n’a aucune exception. Chaque fois que la liberté individuelle est bafouée, quelque soit le motif, la Stasi ou son équivalant arrive et avec elle la cohorte des abus de droit, des pertes de liberté, de la souffrance des hommes, des individus, sans que jamais ne soit à cette occasion constatée une amélioration générale pour ceux qui pensaient profiter du système. Au contraire, tous finissent par en pâtir gravement.

Impossible de ne pas penser à Bercy.

Effectivement, pour Bercy, les ingrédients sont les mêmes.

En France aujourd’hui, ceux qui quémandent le pouvoir et l’obtiennent ont la prétention d’installer l’égalité, donc le bonheur qu’elle engendrerait.  Mais, ils exigent pour cela des moyens matériels illimités et une place la plus réduite possible pour la liberté individuelle au profit d’une pensée collective que la propagande se charge, à travers les moyens audiovisuels, de répandre largement.

Où la chose diffère, c’est qu’elle a la prétention de ne pas être imposée par la force, de découler d’un souhait collectif qui se serait exprimé par la démocratie.

Ici, le vice est total. Est-il plus intelligent que celui qui a installé abruptement le communisme en Allemagne de l’Est ?

De mon point de vue non. Il n’y a de différence que dans le type de propagande. Celle que nous recevons est adaptée à notre société, à ses paradigmes.

Dans les faits, la situation est exactement la même et surtout les dégâts sont parfaitement identiques.

Les tenants du pouvoir nous mentent. Ils cherchent à nous faire croire que notre société serait exceptionnelle, que les autres seraient dans l’erreur, que nous sommes en avance sur notre temps.

Tout en sanctifiant la liberté individuelle, ils la cantonnent artificiellement dans les activités marginales (culture, religions etc…), sur les problèmes essentiels (politique et économie) ils ne supportent aucune contestation.

Leur bras armé, leur Stasi, c’est Bercy. Bercy est au dessus des lois.

Bercy peut, à tout moment, inventer une histoire vous concernant qui provoquera votre ruine, vous rendant ainsi inoffensif, vous excluant de la société.

La justice dont dépend Bercy n’existe pas. Il s’agit de tribunaux staliniens, qui n’ont de justice que le nom, mais qui n’en ont ni le fonctionnement ni les résultats.

L’ensemble, tout comme la Stasi, parait à ceux qui regardent conforme aux nécessités de la vie en collectivité et indispensable à la bonne marche de la société. Les cris de souffrance des victimes sont inaudibles, chacun pensant que la victime sera toujours l’autre.

Si, par cas, cette oppression disparaissait fortuitement, rien ne changerait. Les acteurs actuels de ces forfaitures “bercyennes”, hormis peut-être un ou deux pour l’exemple, ne seraient pas inquiétés et resteraient à leur place.

La liberté retrouvée pour tous effacerait immédiatement le souvenir des exactions actuelles de Bercy, certains même les regretteraient.

Seuls ceux qui sont actuellement détruits par Bercy se souviendraient, ce souvenir serait pour eux une nouvelle souffrance face à l’indifférence des autres et à la force de l’oubli social.

Bien cordialement. H. Dumas

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Quand les bonnes intentions légitiment la terreur, notamment à Bercy.

Dans son émouvant ouvrage “Des gens très bien” Alexandre Jardin essaie de répondre à la question qui le taraude : “Comment mon grand-père, Jean Jardin, homme brillant, humain, attaché aux siens, a-t-il pu participer à la terreur de la rafle du veld ‘hiv en tant que chef de cabinet de Laval ?”

Je peux rassurer Alexandre Jardin à ce sujet, cela est parfaitement normal, inéluctable.

Le cheminement est le suivant :

-1°- Au départ une bonne intention, ou du moins une intention majoritaire.

-2°- Le pouvoir adhère à cette intention qui n’emporte pas l’adhésion de tous, certains la réfutent.

-3°- Leurs arguments sont suffisamment étayés pour déstabiliser l’intention initiale, donc le pouvoir qui y  a adhéré.

-4°- Les initiateurs ou les contempteurs de l’intention initiale, les hommes du pouvoir, sont amenés à l’imposer par la force.

-5°- De ce fait, irrémédiablement ils vont basculer, tôt ou tard, dans l’installation de la terreur face à la résistance de ceux qui contestent ou doutent de cette bonne intention.

Prenons un exemple simple, favorable à la terreur : la route.

Nombreux sont ceux qui sont séduits par la vitesse. Mais, la vitesse tue en cas d’accident. Des hommes bien intentionnés décident de limiter la vitesse, cette limitation est inévitablement imparfaite, souvent déroutante dans des sites qui permettraient des vitesses supérieures. Se pose alors le problème de détecter ceux qui n’adhèrent pas à cette contrainte. Très rapidement la tâche s’avère impossible. Les cas particuliers se multiplient. In fine, pragmatique, la répression sera donc aveugle. Sans pouvoir tenir compte des cas particuliers, elle va s’abattre sur tous. Il n’est pas un automobiliste qui va trouver grâce auprès des tribunaux. Tous acceptent la terreur, la perte du permis de conduire n’est pas mortelle. Mais, il n’y a plus de justice sur la route, la terreur est définitivement installé avec, évidemment, la bénédiction de ceux qui n’aiment pas la vitesse. Les magistrats sont de simples machines à distribuer les condamnations. La notion de justice a disparu, la terreur fait son office, sa justification est la baisse du nombre des morts sur la route.

Bercy, c’est plus grave, c’est même très grave.

L’intention initiale est que seul l’Etat est à même de gérer la solidarité, considérée comme indispensable au lien social donc à l’existence même d’une société.

Il se trouve que la liberté économique, par ailleurs facteur reconnu de progrès, tend à créer des écarts de fortune importants.

L’Etat se donne donc pour mission de réduire ces écarts par l’impôt et se charge d’une redistribution plus équitable;

Malheureusement, à l’épreuve des faits, son intervention ne convainc que ceux qui reçoivent et guère ceux qui sont obligés de donner. Comme, par ailleurs, les résultats ne sont pas probants, que les prélèvements sont de plus en plus lourds et la redistribution de moins en moins équitable, beaucoup sont dubitatifs, certains n’hésitant pas à contester les prélèvements.

Cette contestation met en péril la globalité du système.

Elle conduit l’Etat à installer la terreur fiscale.

Car, le système répressif ne peut pas être pris en défaut, il en sortirait affaibli, ce n’est pas imaginable.

La terreur s’impose, la justice s’y plie. Il n’est plus de contribuables innocents, tous sont coupables. Il n’est pas de contrôles fiscaux abusifs, tous sont légitimes. Les magistrats sont de simples machines à spolier. Le pillage est généralisé, la terreur paralyse les contribuables, la ruine éradique ceux qui, bêtement ou ne pouvant pas faire autrement, résistent.

La preuve par les faits

L’affaire est d’une grande simplicité. La SARL Les Hauts de Cocraud, dont je suis l’actionnaire majoritaire, a édifié et reste impliquée dans un hôtel, devenu résidence en copropriété, à La Flotte en Ré.

Un contrôle fiscal, dont la preuve est rapportée qu’il a été ordonné de façon abusive par la DNVSF, aboutit à deux invraisemblances:

– Ma société va être la seule non soumise à la TVA, contrairement à la trentaine de propriétaires de l’ensemble qui y sont soumis.

– Le redressement va aboutir à une double imposition de sommes ayant déjà payé l’impôt.

La société redressée n’a pas encore fait de bénéfice. Alors qu’elle existe depuis 20 ans, son bénéfice, c’est-à-dire son stock, va donc lui être volé par le fisc avant même d’avoir pu être réalisé.

La justice signe ce pillage, le dogme de la terreur le lui impose.

L’audience a lieu après-demain, Jeudi 6 Novembre à 10H30 à la CAA de Bordeaux.

Je vous laisse le soin de prendre connaissance des conclusions du rapporteur public, qui seront suivies par La Cour. Vous en apprécierez la synthèse, que l’on peut qualifier de minimale. Vous apprécierez l’élégance de la publication, qui n’est survenue que hier.

1° affaire : la TVA

Rejet Rapporteur (TVA)

 

2° affaire : le redressement

Rejet rapporeur (redressement global)

Me voilà donc définitivement ruiné. Ce billet sera remis à La Cour au titre de mon droit à une note en délibéré.

Alexandre Jardin, n’ayez pas honte de votre Grand-père, il a suivi une route inéluctable, si ordinaire, qui ne demande ni vice ni perversion, juste des certitudes, une perte de vue des individus, une acceptation de la terreur en lieu et place de la justice pour imposer une règle suspecte mais que certains peuvent croire juste…..

Ceux qui vont être ruinés vous saluent bien.

H. Dumas

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Le couloir de la mort économique (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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Pouvoirs occultes et pouvoirs légitimes

Il n’est pas de lecture ou de conversation sans que revienne systématiquement l’idée de pouvoirs occultes, de complots, locaux ou planétaires. La plupart du temps, ces pouvoirs occultes supposés sont supérieurs pour celui qui les évoque, ce sont des banquiers, des politiciens et des hommes d’affaires qui sont accusés de tirer les ficelles. Plus rarement, ils sont inférieurs, c’est alors la révolte souterraine imaginée des gueux, des immigrés, des Roms ou autres catégories en dérive de société, voire même des syndicats ouvriers.

Ouvrir une réflexion sur le sujet s’impose.

Pour moi, il n’est que deux pouvoirs, celui de la force et celui de la dette.

Le pouvoir par la force

Tout le monde le connait. Il découle des muscles ou des armes, en un mot de la contrainte physique. Il y a déjà fort longtemps qu’il est prohibé pour l’individu. La norme veut qu’il soit volontairement confié à un gouvernement et équilibré par le droit, lui-même mis en œuvre par la justice. Ce type de pouvoir n’est jamais occulte, son exercice est évidemment visible de tous. Par contre, il peut être illégitime ou excessif. Celui qui l’exerce peut l’avoir pris, justement déjà par la force, sans l’accord du groupe à qui il l’impose.

Personne ne peut échapper au pouvoir de la force, tel qu’il s’exerce dans la société dont il fait partie.

Le pouvoir par la dette

Celui-ci est le plus vicieux. Il s’agit de soumettre l’individu par le biais du pouvoir donné au créancier en vue d’obtenir que son débiteur rembourse ce qu’il lui doit. Ce pouvoir est beaucoup moins visible et totalement relatif. Peu nombreux sont ceux qui exposent leurs dettes. Les dettes ont de multiples facettes. La plus simple est la dette financière.

Les plus compliquées sont les dettes morales ou de société. Que doit-on à nos parents, à nos enfants, à l’Etat, à son pays, à la planète ? Tout et rien, c’est selon ce que l’on croit ou ce que l’on nous impose.

Le créancier moral n’est souvent qu’une abstraction, la dette qui lui est due est encaissée par ses représentants auto-déclarés. Il en est ainsi pour Dieu et pour une grande partie de la solidarité.

Ce pouvoir est en général librement accepté, ce qui ne manque pas de surprendre l’observateur objectif que je suis.

L’un de ces pouvoirs peut-il être occulte ?

C’est peu probable. Pour s’exercer ces pouvoirs demandent un préalable : ils doivent avoir été soit captés soit confiés. Aucune de ces deux conditions ne peut passer inaperçue.

Si le pouvoir par la force est usurpé, tout le monde s’en aperçoit et chacun est libre de résister ou de s’incliner, même dans le cas ultime où la résistance serait synonyme de mort assurée. Si le pouvoir par la force a été confié avec l’accord de la majorité la situation n’est pas différente, son exercice normal n’a pas de raison d’être contesté, mais ses excès éventuels peuvent et doivent être critiqués, faire l’objet d’une légitime résistance, quelles qu’en soient les conséquences.

Quant au pouvoir par la dette, nul n’est obligé d’emprunter ou de se laisser persuader qu’il est débiteur d’une dette morale inexistante. Le préalable universel de la dette est son acceptation par le débiteur. Ou, pour le moins, la conscience de cette dette par lui, même s’il la trouve mensongère et inacceptable.

De tout cela il résulte que le pouvoir ne peut pas objectivement être occulte.

Le pouvoir peut-il être illégitime ?

Là, c’est une évidence, le pouvoir tend inévitablement vers l’excès, et, dès qu’il est excessif, il devient illégitime.

Cela est tout particulièrement vrai lorsque les deux pouvoirs s’associent et c’est malheureusement le cas la plupart du temps. En effet, le pouvoir par la dette cherche le concours du pouvoir par la force et réciproquement.

Mais, tout cela n’est pas occulte et chacun de nous a accepté, en préalable, ce que personnellement je considère comme inacceptable, à savoir de renoncer à son propre pouvoir et de le confier à d’autres. Que ce soit la force en espérant qu’elle s’exercera à son profit, que ce soit la dette en espérant qu’il en tirera profit.

La dérive vers les pouvoirs totalitaires

Donc, l’idée de pouvoir occulte n’est pas acceptable, elle ne sert qu’à nous disculper d’avoir confié le pouvoir à d’autres ou d’avoir eu la lâcheté de les laisser le conquérir sans notre consentement.

Par contre, la survenance de pouvoirs totalitaires est plus insidieuse.

Pour moi, le pouvoir totalitaire découle de l’association des deux pouvoirs de la force et de la dette.

Ainsi, par exemple, les écologistes sont totalitaires. Ils s’efforcent de nous persuader d’une dette par rapport à l’univers et tentent de conquérir le pouvoir de la force pour nous imposer cette dette, qui nous engagerait pour toujours.

De la même façon, lorsque les banquiers nous imposent une dette que nous n’avons pas décidée, contractée à notre insu par nos représentants légaux et qu’ils emploient la force qui est entre les mains de ces derniers pour nous imposer son remboursement, ils sont totalitaires.

Bercy est le type même du pouvoir totalitaire. Bercy se proclame, à grand renfort de propagande, le garant de la solidarité et à ce titre nous impose une dette fictive qu’il recouvre à l’aide de la force que nous avons confiée à l’Etat pour tout autre chose, il le fait au mépris de tous nos droits. Bercy est un tyran qui s’est imposé sans aucun égard pour la population. Lutter contre Bercy est lutter contre le totalitarisme, c’est un devoir pour chacun de nous

Conclusion

Il n’est pas de pouvoir occulte pour un observateur un minimum attentif.

Par contre, la survenance de pouvoirs totalitaires est constante et doit faire l’objet d’une lutte de tous les instants pour les contrer.

Pour cela, il suffit de refuser toute dette qui ne soit pas indispensable ou réelle, qu’elle soit économique ou morale. Puis de ne pas imaginer que la force pourrait s’exercer librement et violemment, sous la seule réserve qu’elle serait utilisée exclusivement à notre avantage personnel, cela est illusoire et malsain.

Dans la plupart des cas nous sommes les responsables directs des excès des pouvoirs collectifs, soit que nous les ayons confiés à tort à des personnes incompétentes ou mal intentionnées, soit que nous ayons négligé de les exercer nous-mêmes.

La grande force du libéralisme est justement de confier la plus petite part possible du pouvoir aux autres, d’en garder pour soi la plus grande partie. Sa faiblesse est que cette façon de faire implique d’assumer la responsabilité de nos actes, ce que très peu d’hommes sont prêts à accepter.

Bien cordialement. H. Dumas

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