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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Don Quichotte avait raison

Tout le monde connait cette image du livre de Cervantès : Don Quichotte chargeant les moulins à vent qu’il prend pour des ennemis !

Nous avons, nous aussi, nos moulins à vent, ce sont les éoliennes, et ce sont nos ennemis ou plutôt leurs promoteurs sont nos ennemis ; quoique insidieux et discrets !

Ces engins, dont la taille ne cesse de croitre, occupent de plus en plus le paysage et, à vrai dire, il est désormais difficile de regarder l’horizon sans en apercevoir au moins une car, depuis une quinzaine d’années, des milliers de ces appareils ont été installés au nom des économies d’énergie et des énergies vertes ou renouvelables.

Le cout en est évidemment colossal (on parle de 120 Md€) et il serait peut-être temps de se poser la question du rapport sur investissement, c’est à dire d’en dresser un bilan, comme le ferait tout industriel ; ce qui nous amène à nous poser un certain nombre de questions.

Les éoliennes sont-elles efficaces ?

Ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer, une énergie, quelle qu’elle soit, pour qu’elle soit intéressante d’un point de vue à la fois économique et technologique, doit impérativement répondre à trois critères : abondante, stable et bon marché.

Or, les éoliennes ne satisfont à aucun des trois critères exigés.

Elles produisent une électricité intermittente et aléatoire car leur fonctionnement dépend du vent. Il en faut mais ni trop ni trop peu !

Leur production fluctue en permanence ce qui est d’ailleurs très mauvais pour le réseau qui doit impérativement être stable pour pouvoir distribuer l’électricité (240v alternatif en 50hz) sans risque de ruptures dans le réseau.

Elles ne présentent aucune souplesse d’utilisation (s’il n’y a pas de vent elles ne fonctionnent pas) ; et finalement leur rendement réel (facteur de charge) est très faible (18 à 20% du temps c’est à dire qu’elles ne produisent rien au moins pendant 80% du temps). Elles ne sont en fait pas pilotables contrairement au gaz ou au nucléaire (dont le facteur de charge est de 85%).

Et pourtant nous continuons, au mépris de toute logique, à en installer … Un ménage continuerait-il à acheter des équipements qui ne fonctionnent pas ?

J’ai eu une éolienne sur mon bateau et le constat a été : bruyante, inefficace et inutile et, secret bien gardé par les concurrents, savez-vous que les voiliers du Vendée-globe, summum de la course au large, de la voile et de l’énergie verte, emportent en fait au moins 1.000 litres de fuel pour faire tourner un générateur H24 (75joursx0.6l/h = 1.000 litres) en vue d’alimenter les pilotes électriques, les ordinateurs et la centrale de navigation parce que des éoliennes seraient incapables de fournir l’énergie nécessaire. Les exigences de la voile et du sport obéissent à des contraintes car il faut de l’énergie pour faire fonctionner des machines complexes.

Est-ce rentable ?

-En ce qui concerne le consommateur final :

Absolument pas car le prix de l’électricité éolienne est beaucoup plus cher que toutes les autres sources d’énergie hormis le solaire photovoltaïque.

Le prix de l’électricité nucléaire est de l’ordre de 40 à 60 € le Mw/h (mégawattheure) tandis que pour l’éolien terrestre il est d’environ 100€ et pour l’éolien marin, délire suprême, de 200 à 250 €.

Par ailleurs, il a fallu adapter les réseaux pour gérer l’instabilité et doubler les installations éoliennes par des centrales thermiques de soutien (on parle de “back-up”)  pour le cas, finalement assez fréquent, où il n’y a pas assez de vent (80% du temps en fait) ; ce qui aboutit à doubler l’investissement, et la dépense, pour obtenir la même chose. Et nous ne parlerons même pas des centrales fermées pour favoriser les énergies dites renouvelables !

L’électricité éolienne est essentiellement chère, instable et aléatoire et c’est seulement le détournement d’une idée (électricité verte sous-entendu naturelle parce qu’émanant du vent) qui tend à faire croire le contraire !

Enfin, ces éoliennes ne sont même pas fabriquées en France ; il faut donc les acheter à l’étranger. Il n’y a donc aucun emploi créé contrairement aux affirmations qui ont été faites et répétées (n’est-ce pas Mme Royal ?).

En fait, l’énergie éolienne n’est ni gratuite ni renouvelable ni éternelle et le vent ne peut être considéré comme une source d’énergie qu’à condition d’en accepter les (fortes) contraintes qui sont … soigneusement occultées par les décideurs politiques et les promoteurs de ces énergies « vertes » !

La conclusion qui s’impose est que le vent est gratuit, et il y en aura toujours, mais pas les matériels qui permettent de l’exploiter, lesquels sont loin d’être aussi performants qu’on veut bien le prétendre ; même si, comme pour les batteries des voitures électriques, on nous promet toujours le progrès fulgurant et imminent (ici c’est le stockage d’électricité) qui va tout débloquer mais … qui ne vient jamais !

-En ce qui concerne les industriels :

La réponse est oui c’est rentable car le prix de l’électricité est fixé par accord entre les exploitants et les autorités de l’Etat et il est très largement subventionné ; c’est à dire qu’il n’est pas du tout en rapport avec les prix du marché alors que son rachat, par EDF, est en outre obligatoire.

Seulement, si on avait laissé faire le marché et la libre concurrence, jamais aucune éolienne n’aurait été installée ; ce qui amène fatalement à la question : qui paie pour cette fantaisie ruineuse ?

Qui paie ?

Le consommateur, forcément, à travers un système de taxes dissimulées dans les factures d’électricité dont les montants ne cessent d’enfler et notamment, dans la CSPE (contribution au service public d’électricité) de votre facture d’électricité pour un total évalué de 6 Md€ mais aussi dans la CTA (contribution tarifaire d’acheminement) ; le total représentant désormais 40% de la facture d’électricité des ménages.

Et il y a une corrélation directe entre le développement des énergies dites renouvelables et le prix de l’électricité payé par les ménages puisque celui-ci a augmenté de façon directement proportionnelle aux capacités installées d’énergies dites renouvelables.

En fait, il s’agit essentiellement d’un transfert opéré discrètement, quoique de moins en moins eu égard aux sommes en jeu, de votre poche dans celle d’industriels adeptes du capital de connivence ; car ces marchés sont évidemment totalement sous le contrôle de l’administration (il faut une autorisation administrative pour implanter un engin de 185 m de hauteur).

En gros, les lubies de quelques-uns ont été payées par les impôts de tous !

Ecologique ?

Les arguments officiellement invoqués pour justifier leur installation sont de réduire les émissions de CO2  et d’accroître l’indépendance énergétique (essentiellement vis-à-vis du gaz).

Or, les émissions de CO2 de la production électrique ont davantage diminué grâce au remplacement progressif de centrales à charbon par des centrales à gaz que grâce aux énergies dites renouvelables.

Dès lors, la politique actuelle de développement des énergies dites renouvelables motivée par des raisons climatiques, comme le prétendent les milieux politiques et les médias, est un argument trompeur puisqu’elle ne réduit pas de façon significative les émissions de CO2.

En outre, paradoxe s’il en est, en France, où les émissions de CO2 sont déjà de loin les plus faibles de tous les pays industrialisés, elle ne fera que les augmenter. Elle rendra la France de plus en plus dépendante du charbon et du gaz importés tout en faisant aussi augmenter le prix de l’électricité pour les ménages.

Car la France a un taux d’émission de CO2 très faible du fait d’une production assurée aux trois quarts par le nucléaire. Cette politique énergétique, essentiellement anti-nucléaire, anéantira donc l’avantage que possède la France en matière d’électricité (gestion et prix).

Ces éoliennes ne sont même pas écologiques puisque l’installation dure 20 ans (contre au moins 60 pour une centrale nucléaire) avec des milliers de tonnes de béton (pour le socle) indestructibles (il n’est qu’à voir les bunkers de la Wehrmacht sur la cote française, 75 ans après la guerre ils sont toujours là) et des pales en carbone ou polyester ne sont pas recyclables.

Certains vendeurs d’électricité prétendent que leur électricité est verte ; c’est à dire issue exclusivement d’énergies dites renouvelables  … il s’agit là d’un pur mensonge dans la mesure où les réseaux électriques sont communs et appartiennent historiquement à EDF qui la seule à les exploiter et … elle ne trie pas les électrons circulant dans ses câbles !

Tant qu’on ne saura pas stocker les énormes quantités d’électricité nécessaires (et on en est très loin) à l’alimentation générale du pays, le développement des énergies dites renouvelables liera donc  l’avenir de la production électrique à la disponibilité future de combustibles fossiles dont les énergies dites renouvelables prétendent nous dispenser.

Comment fonctionne le marché de l’énergie ?

C’est un des grands ratés de Bruxelles !

Là où la dérégulation des télécoms s’est avérée bénéficiaire pour le consommateur, c’est exactement l’inverse qui s’est produit en ce qui concerne le marché de l’énergie ; mais, il faut dire qu’il n’y a eu aucune dérégulation ou libéralisation, bien au contraire !

L’Union Européenne, prise au piège d’un électorat écolo politiquement important dans certains pays, dont l’Allemagne, a voulu se lancer dans les énergies dites vertes ou renouvelables et cette vision a été transposée au niveau français avec la PPE (programmation pluri annuelle de l’énergie).

Seulement, comme ces énergies dites vertes ne sont pas compétitives par rapport au nucléaire et à l’hydraulique (Ce dernier ne représentant qu’une faible part de l’énergie produite et le nucléaire étant honni par les écolos, surtout après l’accident de Fukushima qui n’est d’ailleurs qu’une conséquence du tsunami) il a été décidé de les imposer et de fortement les subventionner avec pour effet de provoquer, pour des raisons essentiellement idéologiques, à la fois une désorganisation du marché de l’énergie et une explosion des couts !

Et on en arrive à de véritables aberrations : le stockage étant impossible, lorsqu’il y a du vent partout en Europe, le marché fait face à des périodes de surproduction et à des prix négatifs de l’électricité surtout lorsqu’il n’y a pas la consommation en face.

Mais alors pourquoi le fait-on ?

Nous savons très bien calculer la quantité d’énergie nécessaire pour faire fonctionner le pays (en globalité). A partir de là, il était facile de diviser la quantité d’énergie nécessaire par la puissance efficace (réelle pas la puissance installée qui n’est que théorique) d’une éolienne pour savoir combien il en fallait et là on se serait aperçu que c’était une idiotie … et le miroir aux alouettes de l’énergie gratuite se brisait !

En fait, c’est surtout le pouvoir qui a décidé de le faire sans, à aucun moment, solliciter l’avis des premiers concernés : les français qui paient leur facture d’énergie.

Par électoralisme, on a pris le problème à l’envers en partant du principe que les éoliennes étaient LA solution et on a manipulé le marché pour les imposer ; à tout prix !

Car le politicien, même fonctionnaire, n’hésitera jamais à dépenser l’argent public (vos impôts en fait) pour favoriser son élection ou sa réélection.

F Hollande a ainsi promis, contre la logique économique, la fermeture d’une centrale nucléaire (Fessenheim) en parfait état de fonctionnement et répondant aux critères de sécurité exigés parce que c’était le deal pour que les écolos, qui sont, par principe et idéologiquement, contre le nucléaire pourtant totalement décarbonné, acceptent de le soutenir en vue des élections de 2012 !

Et comme le parlement, sous la Vème république ne remplit aucune des fonctions ressortant de ses attributions, le tout fonctionne sans aucun contrôle démocratique et sous la direction de la seule administration !

Et le président actuel continue à faire de même !

En conclusion

Le marché des énergies dites renouvelables, et particulièrement des éoliennes, est basé sur une tromperie : on a fait croire à la population, sans l’informer quant au prix, à l’emploi, à la pollution, qu’il était possible de remplacer les centrales électriques traditionnelles (au gaz, charbon ou nucléaires) par des moulins à vent en exploitant l’image des moulins des temps anciens.

On peut clairement parler de manipulation voire de mensonge répété par le pouvoir …

Ceux-ci correspondaient à l’économie du moment à une époque, où il n’y avait rien d’autre, et où l’on consommait très peu d’énergie ; celle-ci étant essentiellement constituée par la force humaine ou animale (chevaux, bœufs). L’intermittence et la faiblesse du rendement n’étaient pas un handicap trop difficile à surmonter …

Or, nos sociétés modernes sont basées sur la consommation d’énergie et particulièrement d’électricité car, hormis les transports (voitures, camions, avions) tout fonctionne à l’électricité !

On a donc investi en masse dans des systèmes énergétiques non rentables et incapables de tenir leurs promesses avec à la clé un monstrueux gaspillage d’argent public qui … n’est pas perdu pour tout le monde car, si on avait laissé faire le marché, jamais les éoliennes n’auraient pu connaitre un tel développement puisque le cout de leur électricité n’est pas compétitif face au nucléaire ou à l’hydraulique et ne le sera jamais !

L’absence de réaction de la population

C’est là quelque chose d’incompréhensible.

Les gilets jaunes, notamment, se sont essentiellement polarisés sur la taxation sur le carburant ou la réduction de la vitesse à 80 km/h sans voir que leur facture d’électricité (poste contraint s’il en est et souvent incompressible) était en train de s’envoler !

Il est vrai que le dogme du réchauffement climatique est désormais bien ancré dans l’esprit de la population après 30 ans de propagande mensongère.

Il faut aussi constater que l’élément principal de l’argumentation politique est désormais la peur et la peur de la fin du monde est habilement exploitée par des moralisateurs doctrinaires dénués de tout scrupule ; la visible exploitation politique de l’épidémie de Covid à des fins de contrôle social de la population par le biais d’une généralisation de la peur et d’une menace d’un reconfinement en étant le dernier symptôme !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) Schinousa

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site original de publication.

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Y a-t-il une légitimité à la violence fiscale ?

Il est de notoriété publique qu’il existe, en France, une forte pression fiscale qui se double d’une intransigeance de l’administration telles qu’il s’agit d’un cas à peu près unique dans le monde. En France, on ne plaisante pas avec les impôts !

Et la crainte inspirée par le fisc auprès de la population est tout sauf imaginaire … car le contribuable sait qu’il est a priori considéré comme un suspect et il a tellement peur de l’administration fiscale qu’il rechigne même à s’adresser à elle pour lui demander des renseignements par peur des retombées (contrôles, redressement).

Qui n’a jamais consulté le CGI (code général des impôts) et le LPF (livre des procédures fiscales) ne peut comprendre la complexité incroyable de la fiscalité française et surtout le caractère faussé des rapports existant entre le fisc et le contribuable du fait de dispositions manifestement en faveur du premier.

Lorsque cet aspect répressif est évoqué, les services fiscaux nous parlent aussitôt de la « charte du contribuable » pour expliquer que le contribuable a des droits face au fisc … en oubliant de préciser que celle-ci n’est qu’indicative et n’engage pas l’administration !

Ce constat pose évidemment la question de la légitimité de l’action publique ou plus exactement du comportement de l’administration et des droits dont elle dispose pour obtenir le recouvrement de l’impôt.

L’état des lieux

Pendant longtemps, l’administration s’est appuyée sur la fiction de l’impôt librement consenti et on nous donnait tout un tas de raisons pour justifier cet impôt dont la principale : Il faut financer tous ces services publics si efficaces que tout le monde nous envie …

Seulement, la réalité s’avère un peu moins simple …

En principe, l’impôt est voté par le parlement en application du principe de la démocratie représentative. Dans les faits, et la plupart du temps, le parlement vote des textes dont il n’est nullement l’auteur puisque ceux-ci émanent de Bercy. Autrement dit, les députés (essentiellement) votent les dépenses fiscales qu’on leur demande de voter et décidées par ailleurs et vous ne verrez jamais une loi de finances rejetée par les députés.

Nous nous trouvons en présence d’une véritable fiction, pour ne pas dire d’une faillite, démocratique puisque les représentants du peuple, élus à cette fin, n’exercent en fait aucune de leurs prérogatives et s’en remettent à l’administration qui décide pour eux !

La justification officielle est que la matière est devenue, à l’instigation d’ailleurs de l’administration elle-même, tellement complexe que l’élu est pratiquement incapable d’en exercer le contrôle. Seulement, il y a une réponse simple à cette situation : le député doit refuser de voter des dispositions fiscales tellement complexes qu’il n’arrive pas à en comprendre tous les ressorts !

Mais, visiblement, les députés ne sont pas capables d’une telle démarche …

Au-delà des règles selon lesquelles sont décidées les dispositions fiscales, se pose ensuite le problème de leur application par l’administration. Car :

-l’Etat n’est pas un justiciable ordinaire et il ne peut pas, depuis la révolution, être jugé par le juge de droit commun (juge civil). Il relève d’une juridiction spécialisée (tribunaux administratifs) dont la connivence avec l’administration est bien connue puisque ses membres émanent des mêmes écoles et font partie du même système administratif,

-le fisc bénéficie d’une « puissance exorbitante du droit commun » dans la mesure où il peut rendre exécutoire ses propres décisions sans passer par la validation judiciaire. C’est évidemment la porte ouverte à tous les abus puisqu’il n’y a, dans les faits, aucun contrôle judiciaire a priori du bien-fondé de la demande fiscale ; le fisc devenant juge et partie. Le seul recours du contribuable est alors de saisir la justice administrative, sans que le recours soit d’ailleurs suspensif (il est donc obligé de payer même si la demande du fisc est illégitime) … et cette justice, par réflexe à la fois corporatiste et légitimiste, régularise la plupart du temps les demandes de l’administration !

On se trouve clairement face à un système auquel le contribuable n’est pas en mesure de s’opposer sauf à épuiser tous les recours judiciaires jusqu’à la CEJUE de Luxembourg !

-fatalement, dans les faits, on se situe très rapidement dans le cadre d’un rapport de forces très en défaveur du contribuable, avec une puissance publique qui peut user et abuser de son pouvoir, parce qu’elle est supposée agir dans l’intérêt public, sans que le contribuable puisse faire quoi que ce soit. Surtout que l’administration n’aime pas avoir tort et part donc du principe que le contribuable est un fraudeur qu’il faut pourchasser sans défaillir !

Cette intransigeance de l’administration fiscale est doublée d’une très forte complexité fiscale qui n’est évidemment pas due au hasard et résulte d’au moins 4 facteurs :

-la nécessité constante d’argent fait que l’administration a développé une capacité à créer des taxes sur tout !

-une (trop) forte pression fiscale a souvent pour effet de provoquer une tentative de contournement de l’impôt voire de fraude. L’administration cherche donc à boucher tous les trous de la raquette pour éviter les pertes de recettes,

-l’administration fiscale s’aperçoit souvent qu’une mesure s’avère trop pénalisante et prévoit alors des dérogations qui ne font que compliquer la fiscalité,

-le capitalisme de connivence joue à plein. Puisque tout est sous contrôle de l’administration, les capitalistes privés ne peuvent dès lors que « s’arranger » avec l’administration et celle-ci prévoit donc des dérogations en leur faveur …

Evidemment, cette complexité contribue à rendre plus opaque cette fiscalité ; tous les risques d’erreur et de mauvaise interprétation étant rejetés du côté du … contribuable !

Les causes du phénomène :

La France a une fiscalité non seulement très élevée mais l’administration fiscale exerce une pression très forte sur la société ; ce qui laisse à penser que l’une est la conséquence de l’autre.

On formule toujours un grand nombre de raisons pour justifier la violence fiscale.

Quant à en expliquer les causes, on peut seulement rappeler que la tradition étatiste est très ancienne et qu’elle remonte au colbertisme du 17°s qui voyait l’activité économique totalement sous la tutelle des fonctionnaires (sous forme de corporations) et qui correspondait en fait à une tradition de monarchie absolue, de droit divin, autoritaire et dirigiste ; à la grande différence du RU où la règle de base était la libre entreprise individuelle.

Par ailleurs, en raison de l’importance anormale de la dépense publique, l’Etat fonctionnaire est confronté à un besoin sans cesse croissant d’argent ; lequel provoque une dérive du comportement de l’administration qui doit percevoir toujours plus d’impôts et ce, quoiqu’il arrive ! Il se trouve dans l’état d’un débiteur aux abois qui use de la violence publique pour le percevoir !

Bien évidemment, ce sont là des explications et en aucun cas des justifications.

Dans les faits, on se retranche derrière la loi, c’est à dire derrière une légitimité de forme ou de façade, pour masquer la réalité d’une situation qui n’a fait qu’empirer depuis la fin des années 1970 avec notamment un fort développement de l’administration dans tous les secteurs. Tout le monde connait le montant de la dépense publique rapporté au PIB (56 à 57%) ; c’est à dire que le secteur public est plus important que le secteur privé et les conséquences en sont inéluctables !

L’Etat fonctionnaire entretient une foule de gens qui dépendent de lui, directement ou indirectement, par le biais d’avantages (sociaux notamment mais aussi de services présentés comme « gratuits ») et qui ont donc intérêt (sans toujours en avoir réellement conscience) au maintien du système. C’est le cas du cinéma subventionné, des journalistes subventionnés (qui ont voté à plus de 75% pour F Hollande en 2012), des écrivains qui émargent aux aides de l’Etat, des professeurs (notamment d’économie mais aussi les « philosophes ») qui sont des fonctionnaires (aux USA les profs d’université ne sont pas des fonctionnaires).

Or, quand l’élite intellectuelle d’un pays dépend de l’Etat pour ses revenus et sa position sociale, il est évident qu’il ne peut y avoir remise en cause du modèle « économique » en vigueur. Et, évidemment, quand on vit des impôts payés par les autres, il est plus facile de fustiger les entrepreneurs et les odieux capitalistes !

De fait, le discours étatiste officiel ultra majoritaire est le seul à avoir accès aux médias et la vision libérale est totalement absente !

En fait, cette élite qui se dit de gauche, est effectivement socialiste mais au sens soviétique c’est à dire qu’elle est persuadée des bienfaits de l’omniprésence étatique et de ses capacités tant économiques que sociétales …

Et, pour justifier sa propre existence, cette élite intellectuelle en est même arrivée à donner un concept politique à l’impôt en lui prêtant des vertus égalitaristes et redistributives alors que ce n’est absolument pas le rôle de celui-ci ! L’impôt n’existait, à l’origine, que pour financer les services régaliens de l’Etat (justice, police, armée).

Il en résulte fatalement une dérive du système  et une perversion du langage et de la pensée qui permettent d’affirmer que l’Etat et ses fonctionnaires agissent de manière désintéressée contrairement aux odieux capitalistes qui ne sont motivés que par le profit.

Le discours anticapitaliste (et souvent marxiste) a donc lieu essentiellement par opposition à celui-ci et on en arrive même à des affirmations grotesques selon lesquelles les présidents Hollande et Macron pratiqueraient des politiques ultra-libérales alors que ce ne sont que des fonctionnaires qui n’ont fait qu’accroitre les contraintes administratives sur le pays ; ce qui est, à tout le moins, au minimum l’exact inverse du libéralisme …

L’IREF explique bien cette situation : « Lorsque le pouvoir appartient à une petite minorité, parti ou caste, et veille sur toute la société comme un maître sur ses esclaves, le seul moyen de ceux-ci de sortir du lot est de se faire admettre dans le sérail des apparatchiks ou de les servir, et de vendre aux autres des passe-droits. La corruption devient consubstantielle à la société et notamment au gouvernement dès lors que les récompenses ne sont plus attribuées sur le mérite ou la compétence mais seulement sur le degré de servilité. »

La population doit croire aux bienfaits de l’administration qui est censée la protéger alors que l’entrepreneur exploite et profite !

Seulement, la réalité est que le fonctionnement de l’Etat et de toutes ses administrations pléthoriques est extrêmement couteux et handicapant mais que son cout en est à dessein masqué à la population ; bien que les évènements récents (épidémie de Covid19) aient permis de constater que cette image, à laquelle ont longtemps cru les français, était totalement usurpée. Et il faut être conscient que cette vision faussée s’applique à l’éducation nationale, à l’hôpital, au système de santé et même au système des retraites.

Autrement dit, beaucoup trop de gens profitent du système … pour pouvoir souhaiter autre chose que son maintien pur et simple !

Une violence légitime ?

Y a-t-il une légitimité à la violence fiscale telle qu’elle est pratiquée en France ?

Pour répondre à cette question, il suffit de se poser deux questions :

-Qui produit la richesse, l’administration ou les agents économiques (entreprises et salariés) ?

-un Etat peut-il avoir tous les droits sous prétexte qu’il agit dans l’intérêt général ?

En ce qui concerne la première question, la réponse est évidente, l’administration ne produit aucune richesse, elle se contente de prélever une partie de la richesse produite par les entrepreneurs et leurs salariés afin de financer les frais de fonctionnement de ses services.

En ce qui concerne la deuxième question, évoquer cette possibilité fait immanquablement penser aux démocraties populaires qui avaient créé le délit ou le crime « d’ennemi du peuple » justifiant les plus implacables poursuites au nom de la société ; sans que personne n’y trouve à redire par peur ou par intérêt. Le fraudeur fiscal, ou présumé tel, devient lors un délinquant social que l’on peut exterminer à volonté !

Or, le contribuable, au lieu d’être traité comme un délinquant, devrait au contraire avoir toute la considération de l’administration dans la mesure où ce sont ses impôts qui permettent à cette dernière de fonctionner. C’est d’ailleurs le sens des dispositions de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui parlait de « contribution » c’est à dire de l’acte volontaire de contribuer à la dépense publique.

Seulement, la dérive du système fait que l’administration et ses fonctionnaires ont tendance à penser que les impôts sont un dû et cela nous ramène à plusieurs notions indispensables et qui ne devraient jamais être perdues de vue par les dirigeants de ce pays :

Une bonne fiscalité est une fiscalité simple et limitée c’est à dire d’un faible montant.

-Simple parce qu’elle permet des règles claires qui éviteront les comportements d’éviction, de contournement, d’interprétations, effets d’aubaine ; car plus le texte est compliqué plus les tentatives d’abus sont nombreuses,

-D’un faible montant parce que l’impôt, s’il est inévitable, doit rester d’un montant suffisamment modeste pour ne pas pénaliser les agents économiques !

-Un impôt juste n’est pas un impôt redistributif selon des critères politiques mais celui qui n’est ni abusif ni spoliateur ; tout le contraire de ce qu’il est en France. On sait que ses excès ont fait fuir nombre de contribuables en raison d’une part de son montant excessif et d’autre part d’une instabilité fiscale chronique.

-Il n’y a enfin aucune raison pour que l’administration fiscale ne soit pas un justiciable comme les autres et il n’est pas inutile de rappeler qu’un Etat de droit est celui au sein duquel les droits de chacun sont respectés ; ce qui n’est évidemment pas le cas lorsque le fisc peut abuser, comme bon lui semble, de ses prérogatives exorbitantes pour poursuivre, jusqu’à la ruine, des contribuables qui ont eu le malheur de se trouver sur son chemin !

-Le respect de l’Etat de droit est donc indispensable et il faut rappeler que l’économie privée n’a pu se développer qu’à partir du moment où le pouvoir politique et administratif a respecté le droit de propriété des particuliers, individus ou sociétés ; c’est à dire qu’il s’est instauré un Etat de droit et une sécurité juridique respecté par tous !

Le problème est qu’en France, l’Etat de droit n’est qu’une apparence, une postiche destinée à masquer une réalité beaucoup plus sordide : la tentation de la spoliation et de l’arbitraire est une constante de l’administration fiscale parce que le problème de la (désastreuse) gestion des deniers publics a conduit les dirigeants non pas à adapter la dépense publique à la fiscalité mais bien à adapter la fiscalité à une dépense publique en constante augmentation et désormais hors de contrôle !

En conclusion

Dans certains pays, le contrôleur fiscal est perçu et agit comme un conseiller fiscal c’est à dire que s’il relève un problème, il va avertir le contribuable, et au besoin répondre à sa demande de renseignements, en essayant de trouver une solution dans l’intérêt du contribuable. C’est particulièrement le cas en Suisse !

Cela montre donc qu’il existe une autre voie que celle adoptée par la France où l’intérêt du contribuable est totalement occulté.

La réponse est donc claire : Non, la violence fiscale est parfaitement illégitime et constitue une déviation comportementale d’une administration dotée de pouvoirs excessifs du fait de la pratique ou de la loi. Elle s’avère d’ailleurs en fait totalement contre-productive car beaucoup d’entreprises ne se créent pas parce que les contraintes fiscales et sociales sont trop importantes. Elles préfèrent aller voir ailleurs !

La France est un pays où l’on passe son temps à fustiger les entrepreneurs, le capitalisme et le fraude fiscale sans voir tous les profiteurs d’un système clientéliste qui vit de l’impôt payé par les autres. Car, contrairement aux principes fixés en 1789, le but de l’impôt n’est plus de donner à l’Etat les moyens de faire fonctionner ses services mais d’entretenir une caste qui veut bénéficier d’avantages substantiels sans se donner la peine de les acquérir.

L’enfer fiscal français est une triste réalité !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (de la Grèce). Poros.

 

 

 

 

 

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Bientôt l’effondrement …

La crise épidémique a révélé sans l’ombre d’un doute l’asphyxie administrative dont souffre la France et pas seulement au niveau de l’hôpital.

Certes, le président ne peut pas être responsable de tout mais le cafouillage lamentable observé lors de l’épidémie est encore dans toutes les mémoires et que fait-il de concret pour résoudre cette question ?

Une légitimation de l’action de l’administration et des effets d’annonce de distribution d’argent qu’on n’a pas !

Mais, qu’a-t-il fait réellement depuis 2017 à part pousser les classes populaires laborieuses dans la rue ?

Rien ou si peu … même s’il prétend avoir mené pendant ses premières années de mandat des réformes « tambours battant ».

Des annonces et de l’argent

Lors de son interview du 14 Juillet, E Macron a « dévoilé » son plan de relance « massif » qui devrait être mis en place en septembre. Ce seraient 100 Md€ (sur deux ans) en plus des 450 Md « déjà mis sur la table » (il s’agit en fait de 300 Md€ de garanties bancaires qui n’entrainent aucune sortie d’argent sauf … défaillance du débiteur).

Evidemment, il s’est bien gardé de dire d’où viendrait l’argent. C’est pourtant simple : d’une part de l’emprunt puisque depuis 40 ans les recettes fiscales sont très largement insuffisantes pour assurer les dépenses de l’Etat et que depuis quatre mois les recettes fiscales se sont effondrées … et du plan de relance de 750 milliards d’euros, composé de prêts remboursables (360 Md) et de subventions directes (390 Md) sur lequel les 27 États membres se sont mis d’accord après une véritable négociation de marchands de tapis ; accord dont les termes ne sont d’ailleurs pas encore définitivement fixés (il faut l’aval du parlement européen) !

A cette occasion, E Macron s’est vanté d’avoir défendu « becs et ongles » la position française qu’on peut résumer par  « faire payer les dépenses des français par les autres » dans le cadre d’une mutualisation de la dette !

Ces 390 Md€ de subventions de ce plan de relance européen formeront une dette commune à rembourser par les 27 ; il s’agit donc bien d’un transfert d’argent des économies saines vers les États en faillite.

Là où ça devient moins clair, c’est que sur ces 390 Md€, la France devrait toucher 40 … mais lorsque l’on sait que la France contribue à hauteur de 13% du budget de l’Union, on comprend alors que, pour récolter 40 milliards nets, la France apporte sa signature à un endettement de … 40 milliards environ (soit 13% de 390 Md€) !?!

En fait, pour obtenir 40 Md€ tout de suite Macron engage la France sur des dépenses et contributions futures dont on ne connait ni la nature ni l’importance. Néanmoins, en l’espèce, il change de registre car, après avoir surendetté les français, il a l’intention de surendetter l’Europe pour maintenir coute que coute un système français dont on sait qu’il est inefficace et dispendieux !

Le problème est que dépenser toujours plus en endettant toujours davantage une France en grande difficulté, avec l’espoir de retrouver une croissance suffisante pour gommer une dette publique abyssale sans réduire des dépenses publiques (lesquelles se situent à un niveau anormalement élevé) tout en comptant sur les fourmis du nord pour payer la facture ; tout cela relève du mirage !

Personne ne peut croire qu’on peut s’endetter toujours plus en… comptant sur son/ses voisin(s) pour qu’il(s) paie(nt) l’addition ?

Car, évidemment, cet argent devra être remboursé et la commission européenne va donc devenir collecteur d’impôts ; ce qui en soi n’est pas un problème : reste seulement à savoir qui va être taxé et à combien (au taux irlandais à 12% ou taux français à 57%) ?

E Macron se situe, là encore, dans l’effet d’annonce et l’annonce principale du moment, c’est le miracle de l’argent gratuit ! La dette, la dette magique qui sera payée par les autres !

Car, braves gens, rassurez-vous E Macron l’a dit : “Ce n’est pas le contribuable français” qui remboursera la dette européenne émise en commun pour financer le plan de relance, mais de “grandes entreprises internationales” au moyen de nouvelles taxes ! D’ailleurs, il n’y aura même pas d’augmentation d’impôts !

On ne peut pas être plus vague …

Parmi les nouvelles mesures annoncées par ailleurs, on notera :

-Un projet de budget pour 2021 qui consacre une explosion de la dépense publique à + 7,2 Md€ (tous les budgets des ministères sont en augmentation) tandis qu’aucune réduction des effectifs de fonction publique n’est plus envisagée (en 2017 Macron avait parlé de supprimer 120.000 postes).

-20 Md€ pour des mesures de contrats aidés en vue favoriser l’emploi des jeunes ; ce type de mesure utilisé par Sarkozy et Hollande ayant surtout démontré leur coût exorbitant pour un résultat pratiquement nul,

-L’Etat fonctionnaire, conscient du manque de compétitivité des entreprises, promet de réduire les impôts de production sur les entreprises de 20 Md€. On en attend la concrétisation car ces impôts (qui ne sont pas fonction du bénéfice) pénalisent fortement les entreprises ; mais quid de la réduction des dépenses publiques pour compenser cette recette fiscale en moins ?

– E Macron a aussi proposé d’inscrire « le plus vite possible » dans la Constitution « l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et aussi le respect de la biodiversité » via un référendum ; ce qui aboutira à graver dans le marbre constitutionnel des dispositions qui n’ont rien à y faire !?!

Une réalité moins glorieuse et beaucoup plus inquiétante

Un rapport récent de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale s’est quand même permis de poser des questions sur la soutenabilité de la dette qui explose.

“La crise économique actuelle, induite par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, a conduit à une dégradation des finances publiques sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale”, s’inquiète Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l’Assemblée.

Le choc est estimé à environ 22 points de PIB ; et selon le troisième projet de loi de finances rectificative le ratio de dette française sur le PIB est évalué à 120,9% soit 2.650 Md€.

Le recours de l’État aux émissions de dette sur les marchés financiers devrait s’envoler à 361,2 Md€ au total – contre 230,5 prévus initialement ; soit 130 Md d’émissions supplémentaires.

Seulement, comme l’écrit fort justement l’IREF, « Dès lors qu’elle peut être financée (sans limites) par le déficit et la dette, la dépense publique n’entretient plus avec l’impôt de lien mécanique, ce qui a pour effet pervers d’affranchir les décideurs publics de la contrainte fiscale et finalement de toute responsabilité à l’égard des générations présentes et futures… ».

Vous me direz : « mais les italiens vont être à 166% du PIB, on a donc encore de la marge avant d’en arriver là ? ».

Pas sûr …

La planche à billets fonctionne à plein, le déficit devient abyssal, l’interventionnisme économique de l’Etat est omniprésent ; ce qui n’empêchera pas les défaillances d’entreprises. Ajoutez à cela que l’administration est en roue libre et gère en fonction de critères qui n’ont rien à voir avec la vie réelle et que l’écologisme doctrinaire impose des choix totalement anti économiques et vous avez la recette d’un futur effondrement économique avec une augmentation vertigineuse de la dette publique, des déficits, du chômage et de la pauvreté et enfin la poursuite accélérée de la désindustrialisation !

Car, la triste réalité est que la France est un pays qui se paupérise lentement (le PIB par habitant ne cesse de baisser), qui tire le diable par la queue et qui attend désormais des dons des autres pays (du nord). Le pays est complètement à la dérive, il n’y a plus aucune maitrise de la dépense publique, la dette est devenue complètement incontrôlable.

Les comptes publics vont devenir catastrophiques, enfin … encore plus catastrophiques et repousser sans cesse les limites de la dette n’est pas une politique …

Et le pire, qui n’est pas toujours sur, c’est que nous n’avons encore rien vu car le plus dur est devant nous, car, alors que manifestement tout va déjà très mal. La récession est encore devant nous et on ne sait pas quelle va être sa violence … et cette réalité est totalement occultée par l’Etat fonctionnaire.

Les dettes et les impôts pour les rembourser sont le futur de français inconscients …alors qu’il reste certain qu’un jour il faudra rembourser cette profusion d’argent sorti de nulle part et qui joue pour l’instant le role d’un anesthésique …

Nous allons au-devant d’une véritable déchéance …qui est évidemment soigneusement masquée au bon peuple qui doit toujours croire en ses dirigeants car si le chef est un « bon à rien » à quoi bon avoir un chef !

En fait, E Macron ne cherche pas à sauver le pays il cherche seulement à sauvegarder les apparences en appliquant le vieil adage « le temps c’est de l’argent » ; c’est à dire qu’il essaie de gagner du temps au moins jusqu’en … 2022.

Toutefois, ces apparences ne pourront que s’écraser, à un moment ou un autre, sur le mur des réalités.

L’essentiel, les français le verront dans deux ou trois ans lorsque la situation sera totalement compromise. Aujourd’hui nous dépensons l’argent, non pas de nos enfants, ni même celui de nos petits enfants mais celui de nos arrière-petits-enfants ; c’est à dire que nous décidons aujourd’hui de mettre à leur charge des sommes pour lesquelles ils n’ont rien décidé ; et pour cause ils ne sont pas encore nés !

Le revers de la médaille

Le discours présidentiel dissimule le fait que nous sommes dans le cas typique d’une élite qui a pris le pouvoir et qui veut le conserver quoiqu’il en coute … aux autres !

Il s’agit donc d’une part, de redorer un peu le blason franchement défraîchi du président, alors que s’annonce une rentrée particulièrement calamiteuse, et d’autre part d’’espérer reporter une partie de la pression fiscale française sur les autres pays européens qui, gageons-le, en seront ravis.

Autrement dit, la conquête du pouvoir n’a plus pour but de diriger un pays et de prendre les meilleures décisions mais seulement d’assurer des revenus et des positions avantageuses à une caste ! Tout est donc organisé pour permettre la réélection d’E Macron ; la situation du pays important finalement peu ! E Macron a pour mission de maintenir le statu quo ante ; c’est à dire ne rien changer à ce qui avantage ses commanditaires.

On peut quand même légitimement se demander combien de temps ce petit manège va pouvoir durer étant entendu que le changement de premier ministre (un grand classique de la Vème république) ne changera rien à l’affaire puisque l’on sait que la réalité du pouvoir est à l’Elysée et non à Matignon. D’ailleurs, à bien y regarder, E Philippe n’a même pas démissionné, il a été démis par Macron … ce qui n’est pas tout à fait la même chose !

Le nouveau premier ministre n’est là que pour gérer les affaires courantes et de faire en sorte que Macron soit réélu dans le cadre de la fiction d’un renouveau politique…

A ce stade, il n’est pas inutile de rappeler que, dans la vie, le monde se partage entre les gens qui agissent et les gens qui ont des explications.

E Macron fait indubitablement partie de la deuxième catégorie en affirmant « j’ai commis des erreurs » ce qui n’est même pas une manière de se justifier, mais une technique oratoire de fausse contrition destinée à s’attirer le pardon populaire tout en éludant d’une part les problèmes qui ont mis à mal le pays depuis 2 ans et qui ne sont que de mauvaises décisions de sa part et d’autre part les décisions qu’il faudrait prendre pour redresser un pays qui s’en va à vau l’eau !

Macron a été élu par les français sur une illusion ou pire sur une manipulation dont on perçoit aujourd’hui les limites ;

Seulement, E Macron, après beaucoup d’esbroufe et d’effets oratoires, n’apparaît finalement que pour ce qu’il est : un petit haut fonctionnaire qui est arrivé au pouvoir à la suite d’une cabale et qui est désormais complètement dépassé par les évènements …

Mais il reste le champion de Bercy, de la fonction publique et des « spécialistes » du capitalisme de connivence pour 2022 !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce). Elafonisos.

 

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Heureux qui comme Ulysse …

Une fois n’est pas coutume : pas de considérations fiscales ou économiques, juste une histoire de voyage qui se termine bien malgré une adversité persistante !

Certains d’entre vous savent que je passe l’été en Grèce où j’y ai un vieux bateau (35 ans). Evidemment, avec la crise sanitaire, les voyages sont devenus plus compliqués surtout que les frontières ont été fermées et n’ont rouvert que progressivement.

A partir de ce constat, deux options s’ouvraient à moi :

  • Soit je restais en France et je faisais l’impasse sur 2020 ; sans doute la meilleure solution et celle adoptée par certains de mes amis.
  • Soit j’y allais quand même.

Le problème est que ce bateau est un voilier en acier. Ce matériau, s’il présente des garanties de solidité et de sécurité sans aucune mesure avec les voiliers en polyester, nécessite des travaux d’entretien très suivis. Laisser passer une année, c’est courir le risque d’avoir des conséquences graves et difficiles à réparer.

En effet, l’acier rouille et il n’y a rien de plus agressif que l’eau de mer !

En outre, il y a à bord 8 batteries de 150 Ah à 150 € pièce qu’il faut pouvoir entretenir et deux ans sans entretien signifient la mort probable des batteries !

Je prends donc la décision d’y aller  et vous allez voir comment, en application de la loi de Murphy ou, comme le disait le président Chirac, les emmerdes ça vole en escadrille !

L’Italie annonce qu’elle rouvre ses frontières dès le 03 juin. La Grèce le 15 juin. Je me prépare donc au grand départ …

Par mesure de sécurité, je me renseigne auprès du service du premier ministre qui me fait une réponse d’énarque : 40 lignes pour ne rien dire et ne donner aucune information ! Vous avez pu lire cette réponse en tous points … lamentable d’incompétence et d’inefficacité !

Je me mets en rapport avec la compagnie de ferries MINOAN LINES à Athènes : réponse c’est bon pour le 15 juin.

Accordant confiance à cette information, je pars donc le 12 juin de St Malo pour un ferry au 16 ou le 17 juin.

Précision importante : le ferry doit être pris à Ancona, port italien sur la coté adriatique, pour une arrivée à Igoumenitsa et je redoute toujours ce trajet italien. Vous allez comprendre pourquoi !

Eu égard à la longueur du trajet, je le scinde en 3 parties et m’arrête chez une amie en Charente.

Les informations continuent d’arriver mais elles ne sont pas toutes concordantes.

Pris d’un doute, j’appelle le 15 juin le bureau italien de MINOAN et là grosse déconvenue : les passagers ne peuvent pas entrer en Grèce avant le 1er juillet ; seuls les camionneurs et le trafic marchandises sont autorisés ! Par contre, curieusement, on peut passer par l’Albanie, la Macédoine ou la Bulgarie en voiture … à condition de pouvoir entrer dans ces pays. Seuls les aéroports d’Athènes et Thessalonique sont ouverts.

Je suis donc bloqué pour 15 jours en Charente.

Je prends mon mal en patience et finis par prendre un billet par internet pour le 03 juillet.

Je reçois alors de MINOAN deux sms peu clairs dont il ressort qu’il faut faire des formalités d’entrée (comme avant l’Europe).

Il faut fournir une attestation de non maladie à télécharger et un formulaire « PLF » d’entrée sur le territoire grec par internet sur ce site. Après quelques hésitations, je remplis les formalités et je pars le 1er juillet pour prendre le ferry du 03 juillet à 14 h 30.

Le timing est serré et ne supporte aucune défaillance.

Nuit sauvage en Camargue …

Un petit tour à Marseille pour ma peinture à bateau (antifouling)

Et … je casse la butée d’embrayage de la voiture à Brignoles (c’est un vérin hydraulique qui permet de débrayer) !

Evidemment, il n’est plus possible de prendre le ferry !

Dépannage obligatoire et compliqué (par Europ assistance) qui part du principe que l’automobiliste a toujours internet… ce que je n’ai pas !

En plus, la panne a lieu dans une zone blanche : pas de téléphone !

Heureusement, un voisin charitable s’est arrêté et m’a amené chez lui pour que je puisse faire les formalités de contact d’un dépanneur …

Le dépannage est rapide et bien fait mais le contrat d’assistance est limitatif : je dois payer 43€ non pris en charge par l’assurance (forfait max de 180€).

Le dépanneur étant un garage de marque (à St Maximin), je m’enquiers des délais de réparation : 3 semaines !

Charitable, il m’amène à un petit garage de Brignoles dont le patron efficace et le personnel compétent me permettront de récupérer la voiture au bout de 4 jours (déposée le 02 récupérée le 6).

Le garage m’amène à un hôtel situé à 300 m. J’y resterai 5 jours à 84€ la nuit !

Juste un détail un peu contrariant, la facture de réparation est énorme car il faut, sur ce type de voiture, remplacer aussi le volant moteur bi masse : cout  1.876 €.

Je reprends le 06 juillet un nouveau billet de ferry pour le 08 juillet à 14 h 30. Dans le doute je refais une formalité d’entrée PLF. Les autorités helléniques précisent que le formulaire doit être rempli sur site 48 à 72 h avant le déparquement …3 jours je suis donc dans le délai !

Je repars le 07 sous une chaleur torride mais tout va bien. Après une pause dans la région de Cannes, je fais mon entrée en Italie le soir vers 23 h 00, direction Gènes.

Ça roule correctement (avec une remorque) avec néanmoins de longs passages de travaux obligeant à une circulation alternée à double sens d’un côté ou de l‘autre et de sérieux ralentissements … jusqu’au moment où j’avise des panneaux indiquant chiuso (fermé) de manière répétitive sans trop savoir de quoi il s’agit.

A 90 km de Gènes, j’ai compris ! L’autoroute est fermée, sortie obligatoire à Alassio ; ce qui ne fait pas du tout mon affaire !

Une lente procession de 60 km par le bord de mer s’engage en suivant des poids lourds à 40 km/h ! Impossible d’aller plus vite car, en Italie, hors des autoroutes, les routes sont à proscrire et on traverse de nombreuses agloomérations !

On finit par ressortir sur l’autoroute à 30 km de Gènes mais j’ai quand même remarqué le panneautage très succinct des italiens … Toutefois, en suivant les camions j’avais peu de risque de me tromper !

Ça roule correctement jusqu’à Gènes mais je revois encore ce panneau chiuso 10 km avant Gènes et effectivement, l’autoroute en direction de Milan et Bologne est fermée ! Je ne peux plus aller à Ancona par la route habituelle …

Il est 2 heures du matin et je vais devoir m’engager dans le centre-ville de Gènes (qui est immense).

Le premier constat est que le panneautage est complètement défaillant, je me perds dans la ville (je fais deux fois demi-tour), impossible de trouver la sortie vers Milan !

Je vois un panneau La Spezia (en fait, c’est le seul visible !). Je décide donc d’y aller pour atteindre Firenze (Florence) en escomptant passer par Ferrugia … ce qui m’amène sur une route du bord de mer, urbaine, sinueuse et lente (40 km/h maxi). Le pont de l’autoroute qui s’est écroulé n’est toujours pas reconstruit !

Les heures tournent sans progression notable. Je finis quand même par trouver à 3 h du matin une entrée d’autoroute et … des travaux qui recommencent. La progression est lente mais on avance.

J’arrive à 5 heures du matin à Firenze et là ça tourne au désastre.

Je me perds dans la ville, aucun panneau, je cherche une sortie, je tourne en rond, je repasse plusieurs fois par les mêmes endroits … la conclusion qui s’impose : Firenze est un piège !

Il m’est même arrivé de voir le panneau autostrada, de suivre la route pour arriver à un endroit où il n’y a plus de route ! Complètement délirant !

Les choses se compliquent lorsqu’un petit malin a repéré mon manège et ma plaque française. Il a décidé d’en profiter …

Il me suit, me dépasse avec une Citroën Saxo grise pourrie et s’arrête devant moi dans une rue étroite …

Je ne comprends pas ce qu’il fait et mon cerveau commence à tourner au ralenti car je suis très fatigué !

Je me déboite pour le passer, et à ce moment, j’entends un bruit …

Le type me poursuit, me rattrape et on s’arrête !

Ma voiture est éraflée sur la porte arrière droite.

L’italien me montre son aile avant gauche : enfoncée !

Bien évidemment, ce n’est pas moi qui ai causé ce genre de dégât et j’ai vite compris qu’il y avait y avoir un problème !

En fait, j’ai affaire à un tamponneur c’est à dire à un type qui a provoqué intentionnellement l’accrochage pour me demander de l’argent !

On parle, je lui dis qu’on va faire un constat et évidemment, il commence à renâcler, me dit que c’est compliqué et qu’il va appeler la police …

Je me suis alors trouvé devant le dilemme suivant : si on va voir la police, je perds mon temps et … je rate mon ferry car il est à 14 h 30 et je viens de perdre 2 heures (il était 7 h) à tourner en rond dans Firenze !

Je me laisse embarquer dans une discussion de marchand de tapis …

Le gars me demande, sans rire, 500 € ; c’est plus que la valeur de la voiture !

Je lui dis 100 !

Il s’offusque, on perd du temps …

Je monte à 300€ pour me débarrasser de lui !

Il voit un billet de 50€ et insiste pour avoir 350€ : je lui dis qu’il est un enculé (en italien dans le texte).

Il prend l’argent et se sauve sur les chapeaux de roue comme un voleur !

Comble de malchance, ma voiture ne veut plus redémarrer ; merde ! Ces voitures électroniques ont toujours quelque chose !

En fait c’est la pile de la carte de démarrage qui est trop faible !

Je finis par repartir et je me retrouve à l’entrée de Firenze quand je suis arrivé 2 h plus tôt !

Pas le choix, je capitule et prends l’autoroute vers Bologne alors que cette route me fait repartir en arrière !

Je finis par trouver une sortie qui me permet de prendre une tout petite route de montagne en direction de Faenza. La progression est lente et sinueuse ; on se croirait dans les Cévennes !

Je finis par rejoindre, après un trajet délirant, l’autoroute en direction d’Ancona !

J’y arrive à 12 h soit très exactement 12 h après être parti de Brignoles alors que, normalement, je mets 8 h … juste 2 heures 30 avant le départ du ferry (le “checkin” doit être fait 2 h avant le départ).

Je manque de faire plusieurs malaises sur l’autoroute du fait de l’épuisement … il faut arriver !

Soulagé d’être arrivé, je constate que le grand parking où je me suis fait attaquer la nuit en 2018 (raison pour laquelle je ne dors plus en Italie) est archi bondé et il y a une queue d’enfer devant les guichets !

Masque obligatoire, 2 heures de queue !

Je passe le temps en discutant avec ma voisine, une britannique !

On parle des formalités et je constate qu’elle rencontre les mêmes problèmes que moi : Elle n’a pas reçu l’accusé de réception du PLF avec le « QR code » alors qu’elle a pris, comme moi, son billet lundi ! (nous sommes mercredi). Mais j’ai une arme secrète : le PLF du précédent billet (avec départ le 04).

Au guichet, on me demande le PLF. La dame du guichet voit bien qu’il est pour un voyage antérieur ; elle appelle le chef qui regarde et qui me dit que c’est bon !

Ouf, je sors dans les derniers de la file !

J’avise mon anglaise sur le parking et je lui demande si ça va pour elle !

Non pas du tout, pas de PLF, pas d’embarquement ; elle reste coincée avec sa voiture à Ancona !

Carrément la merde pour elle ! En fait, le délai de 3 jours est trop court !

Je me rends au quai d’embarquement et là double surprise : le ferry est déjà là et on me dit d’embarquer immédiatement (en général c’est au moins 3 heures de queue en plein soleil).

Un grec, chose inhabituelle car en général le personnel de cale est italien alors que le personnel de pont est grec (la compagnie grecque a été rachetée par le groupe Grimaldi), me range ma voiture avec les autres (avec une dextérité peu commune car en marche arrière avec une remorque c’est quasiment impossible !). Une chose m’intrigue : le bateau est presque vide !

Je monte à l’endroit où j’ai réservé ! Personne ! Je m’allonge épuisé, je dors 15 h !

A l’arrivée en Grèce, à Igoumenitsa, contrôle du PLF, ça passe comme une lettre à la poste avec le document du premier voyage !

Ouf !

A l’arrivée au port (c’est un terrain de stockage) bateau en ordre et je trouve sur ma boite email le PLF du voyage : je l’ai reçu le 08 à 23h30 alors que le bateau partait à 14 h30 (15 h30 en fait).

Quelles conclusions tirer de ce voyage ?

Avec mon premier billet, je me serais retrouvé dans la situation de la dame britannique car pas de PLF pas d’embarquement et je n’ai reçu le formulaire d’entrée qu’à l’hotel ! Le délai de 3 jours est donc trop court pour pouvoir avoir le PLF et cela personne ne peut le savoir avant de le découvrir à ses dépens !

Pour le reste, on se trouve typiquement dans le cadre de la loi de Murphy ou, dit autrement, de la loi de l’emmerdement maximum ! Un évènement en entraine un autre et ainsi de suite … et un voyage banal de 8 h par l’autoroute se transforme en épreuve !

S’il n’y avait pas eu de travaux sur l’autoroute, si j’avais pu prendre le chemin normal, rien de tout cela ne me serait arrivé !

Au dela de la perte de temps et de la fatigue supplémentaire (avec risque d’accident), concernant mon tamponneur, j’aurais pu résister mais que serait-il passé ?

Il aurait gémi devant la police (en principe c’est le véhicule qui double qui est responsable et ça je pense qu’il le savait), prétendre que l’avais menacé. Remonter dans ma voiture et partir ? Aurait-il fait appel à ses copains, m’aurait-il tamponné plus violemment avec sa voiture, sans compter qu’il s’agit d’un délit de fuite ?

La solution du paiement n’est pas très glorieuse mais elle me permettait de sortir rapidement d’une situation qui risquait de devenir incontrôlable et qui risquait de manière évidente de me faire rater le ferry !

Plus belle ville d’Italie, je n’ai vu de Firenze que des banlieues minables …

Pourquoi tous ces travaux sur les autoroutes : c’est que l’Italie est un pays à la dérive financièrement et que les autorités ont fait l’impasse pendant des années sur l’entretien jusqu’au moment où un premier pont à Gènes s’est écroulé faisant 40 morts et un second en début d’année entre Gènes et Turin (par chance, c’était en plein confinement et il n’y avait personne).

L’Italie est un pays dangereux pour les touristes (on ne compte plus les attaques de camping-cars), les autorités le savent mais ne font strictement rien en partant du principe cynique que tant que ce sont les étrangers qui paient, il n’y a rien de grave !

Précision : en 2018 je faisais le trajet de jour et me suis arrêté, à 23 h, sur le parking devant les bureaux de la compagnie de ferries. J’ai été attaqué à 3 h du matin alors que je dormais dans la voiture : bris de vitre et vol de toutes mes affaires (plus de papiers, plus de cartes bancaires, plus de clés, le désastre complet). J’ai dû retourner chez moi pour tout refaire.

Par chance j’avais caché de l’argent dans la voiture ce qui m’a permis de rentrer par l’autoroute (hors de prix en Italie) et de payer le carburant sinon je me retrouvais sdf à Ancona !

Depuis, je ne dors plus en Italie et, renseignements pris, beaucoup de personnes ont vécu les mêmes mésaventures !

La vie est un long fleuve tranquille !

Bien cordialement à tous !

 

 

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Un nécessaire retour vers la souveraineté ?

On le sait : l’épidémie est due à la mondialisation, à l’ultra-néolibéralisme.

Alors, vivement une sortie de la France de l’Union Européenne, de cette organisation totalitaire qui nous impose des directives iniques, qui nous prend notre argent pour le donner à des profiteurs !

Vivement la fermeture des frontières pour stopper tous ces étrangers miteux qui viennent nous prendre nos emplois et nos allocations, vivement le retour au Franc et à la souveraineté de la France éternelle !

Vivement la fin du néo libéralisme !

Le retour au tout Etat (stratège) nous permettra de reprendre en main notre avenir dévoyé par les technocrates de Bruxelles. Fini la mondialisation qui nous pénalise, ce sera le retour au plein emploi et aux excédents budgétaires.

On appliquera un maximum de droits de douanes sur toutes ces saloperies chinoises importées à bas coût, on ne sera plus à la remorque de l’Allemagne, on n’aura plus cette satanée monnaie d’occupation, ce faux DM qu’est l’€, qui plombe notre économie !

Nous vivrons exclusivement entre nous et la France redeviendra ce village gaulois qui résiste contre l’envahisseur.

Devenez souverainistes, et vous récupérerez la maîtrise de votre destin ainsi que les richesses volées ou captées par les méchants néo-libéraux.

Voici en peu de mots l’essentiel du discours des souverainistes pour justifier leur rejet de l’Union Européenne et un retour à un monde présenté comme idéal !

Et il faut dire qu’une majorité de la population française semble effectivement convaincue par ces arguments dans la mesure où elle rejette majoritairement le capitalisme et l’ouverture au monde (dite mondialisation) car elle estime que la globalisation va entrainer nécessairement une diminution des salaires par un alignement de ceux-ci sur les pays à bas cout.

Il est vrai aussi qu’avec l’€, on nous avait promis, en 1999, une accélération de la croissance et la prospérité. Malheureusement, la tendance à la croissance n’a fait que baisser alors que les dettes n’ont fait qu’augmenter !

Un vice quelque part ?

D’une manière générale, la croissance mondiale est en berne depuis 2008. En fait on ne s’est jamais remis vraiment de la crise des subprimes ; bien que les banques centrales aient aspergé les Etats et les banques de monnaie … sans effet significatif.

Nous sommes en fait confrontés à un phénomène de ralentissement de l’économie mondiale et de la croissance, et cette situation est la même pour tout le monde même si les USA ont connu, ces dernières années, une croissance un peu plus soutenue, à coup de QE massifs ; c’est à dire d’émission monétaire massive.

En outre, la zone € a dû faire face à la crise de 2010-2012 qui est une conséquence de celle de 2008 dans la mesure où il s’agissait d’une crise de surendettement des Etats de la zone monétaire unique.

Fatalement, dans un contexte économique général mal orienté, il est difficile d’obtenir de bons résultats à titre individuel et la situation a été évidemment aggravée par l’épidémie en cours.

Alors, un retour au souverainisme, au franc et un Frexit seraient-ils de nature à changer la donne alors qu’on parle de relocalisation des productions ; ou bien, est-ce que ce sentiment résulte d’une mauvaise évaluation de la question ?

La situation post Covid est surtout le résultat de la désagréable surprise qu’ont eu les français de découvrir que l’Etat fonctionnaire présenté, de manière constante mais fallacieuse, comme protecteur n’avait absolument rien prévu pour combattre une épidémie de grande ampleur. L’indécision le cédant à la panique, nous nous sommes retrouvés totalement démunis faute de production nationale.

Seulement, les difficultés rencontrées n’ont rien à voir avec la mondialisation ni avec l’Europe mais tout à voir avec l’incurie généralisée de l’Etat fonctionnaire qui a failli à toute stratégie hormis faire l’impasse, pour des raisons budgétaires, sur un risque sanitaire et épidémiologique dont pourtant nous avions eu les prémisses avec le H1N1, le H5N1 et autres épidémies.

Car, il n’est pas mystère que la France, totalement surendettée, en est réduite à faire des coupes sombres dans ses dépenses …

Bien pire, ce sont essentiellement les décisions de l’Etat fonctionnaire (avec ses réquisitions, interdictions, ses normes et directives) qui ont aggravé la situation en bloquant complètement le fonctionnement normal de l’économie. Le confinement décidé par E Macron et son gouvernement, sans avoir explicitement démontré son efficacité, a surtout abouti à la destruction de pans entiers de l’économie du pays !

Ramené à ce constat, il faut admettre que l’épidémie et ses conséquences directes n’ont absolument rien à voir avec le capitalisme ou le (néo) libéralisme !

 Le fantasme de la dictature bruxelloise

Je vous encourage à lire ou à relire cet article du 10 juin 2018 qui expose dans le détail comment fonctionne l’Union Européenne !

Comment peut-on parler de dictature lorsque l’on sait que les directives européennes ne sont pas applicables automatiquement en France ; elles doivent être transposées et validées par le parlement français si leur domaine relève de la loi ou par décret lorsque la matière relève du domaine règlementaire. Sous le contrôle du conseil constitutionnel.

Par conséquent, affirmer que les problèmes que nous rencontrons viennent de Bruxelles aboutit à tirer des conclusions erronées du fait d’une mauvaise appréciation des causes !

Analyser les raisons de la crise

Cette demande d’un retour au souverainisme laisse à penser qu’il y aurait un manque d’Etat. Or s’il y a bien une chose qui est omniprésente en France c’est bien l’Etat fonctionnaire.

Les causes de la crise ne sont pas l’épidémie de Covid, qui n’est qu’un catalyseur, un accélérateur, mais bien dans l’état déplorable des finances et des comptes publics et la responsabilité de cette situation incombe totalement aux gouvernements français qui se sont succédés depuis 40 ans !

La réalité qui s’impose c’est que l’état économique de la France ne résulte absolument pas des agissements de l’Union Européenne et ce point est totalement confirmé par le dernier rapport de la cour des comptes pour la période 2019-2020 dans lequel il est clairement affirmé (en pages 50 à 52) que l’aggravation de l’endettement public, qui concerne essentiellement l’Italie, la France et l’Espagne, est due exclusivement à l’incapacité de l’Etat à stopper la dérive budgétaire.

Or,

-le surendettement du pays, qui va exploser à 120% du PIB, résulte de la seule action de l’Etat fonctionnaire,

-les déficits budgétaires constants de la France depuis 45 ans (1974) n’ont jamais été décidés à Bruxelles mais seulement par la caste de hauts fonctionnaires au pouvoir qui a fermement décidé de vivre grassement de vos impôts !

-nous allons avoir une récession de 12.5% contre une moyenne de 8.7% dans l’Union Européenne mais 12.8% en Italie et Espagne.

-la politique sanitaire relève de la seule compétence de l’Etat fonctionnaire et si elle a failli c’est uniquement du fait de celui-ci,

-avec E Macron, étatiste bon teint, taxé d’européiste dans la mesure où il essaie avant tout de faire financer nos déficits par l’Europe du nord, vous avez déjà tous les effets de l’Etat stratège avec sa caste qui se maintient au pouvoir quoiqu’il arrive. Le nouveau premier ministre n’échappe pas à la règle puisque c’est encore un énarque !

-on nous promet une écologie étatisée et imposée à travers une convention citoyenne pour le climat visiblement complètement cornaquée et manipulée par des agents de l’écologie politique gauchisante (Laurence Tubiana ambassadrice pour les négociations de la Cop21). Le seul résultat sera une débauche de promesses de taxes, de contraintes et d’interdictions tous azimuts qui ne vont nous apporter que des dépenses contraintes, une diminution du niveau de vie … sans aucun bénéfice économique !

-l’autorité de l’Etat existe bien avec les gilets jaunes matraqués, des radars partout, des sanctions omniprésentes (notamment en cas d’infraction au confinement) même s’il est vrai qu’il existe des zones de non droit (certaines cités). Mais ce dernier point n’a rien à voir avec le souverainisme, c’est juste une défaillance de l’Etat fonctionnaire fort avec les faibles et faible avec les forts (sous-entendu qui peuvent riposter de manière violente).

En fait, en France, le souverainisme, même s’il s’appelle étatisme, est omniprésent !

Alors, certes l’Union Européenne n’est pas parfaite, loin s’en faut, mais lui attribuer la responsabilité de nos insuffisances relève donc de l’ignorance ou plus grave de la mauvaise foi !

En outre,

-l’essentiel de nos échanges a lieu avec l’Union Européenne

-la globalisation n’explique qu’une faible partie de la perte des emplois,

-les salaires ont progressé plus vite que la croissance et la productivité,

-la fin du protectionnisme n’a entrainé ni une diminution des salaires ni une diminution de la protection sociale qui reste très élevée,

Par contre, comme pour tous les Etats, il existe bien une dérive administrative bruxelloise dont il faut toutefois relativiser l’importance car, avec 30.000 fonctionnaires pour 450 millions d’habitants nous sommes bien loin des ratios français (6 millions de fonctionnaires pour 67 millions d’habitants ou un salarié sur 5).

Le problème est que le développement de l’administration bruxelloise n’a entrainé aucune diminution de l’administration française ; bien au contraire puisque nous sommes les champions du monde de l’empilement des structures administratives dont beaucoup font double emploi et sont donc parfaitement inutiles alors qu’elles sont extrêmement couteuses !

Pour ma part, je suis prêt à échanger la (lointaine) « dictature bruxelloise » contre l’omniprésente dictature administrative française !

Le retour à la souveraineté nationale : moyen de rétablir la situation très dégradée du pays ?

On pourrait appeler cela le retour à un nationalisme économique qui ne ferait plus appel aux productions du pays le plus performant mais ferait abstraction des effets sur les prix et de la diminution corrélative du niveau de vie en vue de rétablir une production locale.

Seulement, il faut être conscient que ce mécanisme ne serait pas sans inconvénients et qu’il entrainerait une forte augmentation des prix et donc une diminution corrélative du niveau de vie ; ce qui ramène le problème à une question somme toute très simple : Etes-vous prêts à payer une TV-HD 5.000 € au lieu de 600 ou votre voiture 40.000 € au lieu de 20.000, taxe carbone encore en sus ?).

Car la production dans les pays à bas cout est surtout la conséquence du fait que le prix de revient du travail en France est devenu prohibitif (si ce n’est pas le plus élevé d’Europe).

Produire local c’est bien mais encore faut-il accepter d’en payer le prix et que les industriels acceptent de courir le risque d’une telle production et rien n’est moins sûr ; surtout que les déclarations intempestives des hommes de l’Etat n’ont rien pour rassurer …

La question qu’il faut se poser est en fait celle-ci : pourquoi certains pays s’en sortent-ils mieux que d’autres et est-ce que le souverainisme est de nature à remédier aux défauts et insuffisances de la France qui cumule déficits, chômage et dette dans des proportions très supérieures à nos voisins européens, Italie et Espagne mises à part ?

En fait, s’il suffisait de solutions simplistes pour résoudre des problèmes aussi graves, il y a bien évidemment longtemps que nos politiciens, toujours à la recherche de solutions miraculeuses qui ne coutent rien, les auraient mises en application !

Alors, certes l’ambiance est au retour des souverainismes car pour l’instant les gens sont plutôt insatisfaits de l’Europe alors qu’en fait ils font une grave confusion : ils sont d’abord insatisfaits des services procurés par l’Etat (français) et cherchent un responsable.

Effectuer un retour vers le souverainisme, essentiellement assimilé à une fermeture des frontières et à un Frexit, sans remédier aux problèmes de fond qui sont une dépense publique trop élevée et une fiscalité trop lourde qui handicapent le pays n’aboutira à rien de tangible ; hormis, seulement et assurément, à une aggravation dramatique de la situation car il ne faut perdre de vue que la dette française n’est soutenable que parce que nous sommes dans l’€ !

La vérité est que l’Etat fonctionnaire a dépensé sans compter l’argent qu’il n’avait pas et que, faute d’avoir voulu restreindre les dépenses, on en est arrivé à une situation de non-retour avec une dette à un niveau tel qu’un retour à une monnaie nationale entrainerait immédiatement la mise en défaut, c’est à dire la faillite !

Car, le jour où on quitte l’€, il faudra se débrouiller seuls et là c’est une autre paire de manches car, si les marchés financiers sont dans l’incapacité de spéculer contre l’€ du fait de la masse colossale de liquidités nécessaire, ils n’auraient aucun scrupule à spéculer, avec succès, contre le Franc.

Et le débiteur, et l’Etat français n’est plus qu’un débiteur, qui est aux mains de ses créanciers n’a plus aucune souveraineté …

Les français ont pris la mauvaise habitude d’attendre beaucoup (trop) de leurs dirigeants qui ont fait surtout la preuve de leur incompétence globale … et pensez-vous sérieusement qu’en changeant de monnaie, en fermant les frontières et en donnant encore plus de pouvoirs à l’Etat fonctionnaire, les choses pourraient aller mieux ?

Ce serait une grave erreur de croire au « souverainisme » en tant que solution miraculeuse qui permettrait d’éviter toute contrainte économique pesant sur la société française. Mais, évidemment, comme nous nous plaçons sur le plan des convictions, pour ne pas dire de l’idéologie, il est difficile voire impossible de convaincre ceux qui ne veulent pas l’être ; chacun étant fermement persuadé de détenir la vérité alors même que l’on se situe sur le plan des slogans, des incantations, des convictions même si elles sont totalement irrationnelles et infondées !

Nous examinerons dans un prochain article les conditions à remplir pour réaliser un Frexit.

Bien cordialement à tous !

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Le triomphe des pastèques

La récente victoire des écolos, ceux que l’on appelle par dérision les pastèques (vertes à l’extérieur mais rouges à l’intérieur) était attendue ; elle ne constitue donc pas une surprise.

Le vote écolo est la conséquence d’un double phénomène : d’une part une abstention massive dont l’origine trouve sa source dans le rejet des politiciens et l’effondrement des partis traditionnels de gauche comme de droite et d’autre part par les suites de l’épidémie, toujours en cours, qui ont beaucoup démotivé les électeurs après trois mois d’interruption du processus électoral.

Or, on sait que, lorsque l’abstention est forte, seules les listes militantes tirent leur épingle du jeu.

Les écolos doivent-ils pour autant tirer gloire de leur victoire ?

Sans doute pas car leur force n’est finalement que toute relative et tient surtout à la faiblesse de leurs adversaires. Leur faible représentativité nuit donc à leur crédibilité mais nous connaissons bien la propension des politiciens de tous bords à tirer gloire et avantage de toutes les situations ; même des plus douteuses !

Faut-il y voir un choix délibéré des français à cette idéologie ?

Surement pas lorsque l’abstention atteint de tels niveaux. On est plutôt dans une perversion de la démocratie représentative avec le choix d’un groupe ultra minoritaire qui va s’imposer à la majorité silencieuse.

La seule conclusion que l’on peut retirer du scrutin c’est qu’il n’a pas intéressé les électeurs mais ses conséquences vont être au moins triples :

-La prise du pouvoir dans plusieurs grandes villes va permettre aux écolos de donner libre cours à leurs fantasmes les plus délirants ; à commencer par le bannissement des voitures des centres villes. Il suffit de regarder ce qui se passe à Grenoble pour deviner que les bobos gauchos friqués, qui imaginent une nature qui n’existe pas, vont intensifier la lutte : l’écologie punitive au nom de la sauvegarde de la planète va connaître, à n’en pas douter, des jours de gloire. Seulement … on n’a jamais sauvé le monde à coup de taxes et d’interdictions !

-Car, taxes, contraintes et interdictions de tous bords vont fleurir dans un schéma décroissant qui va, contrairement à ce qu’a pu affirmer Yannick Jadot à la télévision, laminer un peu plus l’économie d’un pays qui n’en n’avait vraiment pas besoin et faire exploser le nombre de chômeurs. Jamais un politicien, de quelque bord qu’il soit, n’a créé un seul emploi et jamais un écolo n’a jamais non plus créé un seul emploi même si la nouvelle maire de Strasbourg prétend pouvoir en créer rien moins que 20.000 !

C’est même l’inverse et les appels insistants de M Jadot à la solidarité, c’est à dire en fait à l’impôt massif, festif et redistributif, constituent juste une tromperie. La « croissance verte » est juste un mythe au-delà d’un slogan qui ne recouvre aucune réalité !

-E Macron, confronté à la fois à la débâcle du parti présidentiel, élu nulle part, empêtré dans la dégradation de la situation économique à laquelle il faut ajouter une contestation latente qui ne demande qu’à exploser à nouveau ainsi qu’une affaire Fillon aux développements encore en devenir et qui jette un voile de suspicion sur les conditions de son succès de 2017, va essayer de sauver les meubles. En l’occurrence, il s’agira essentiellement pour lui d’essayer de sauver sa propre situation en vue des élections de 2022. Il va donc, à n’en pas douter utiliser à plein le résultat délirant de la convention citoyenne et en accentuer les mesures écologistes, vertes ou prétendues telles.

E Macron, dont le mouvement LREM est en très nette phase de déclin (les rats quitteraient-ils le navire ?) et qui n’a plus de majorité à l’assemblée nationale, vient d’ailleurs d’annoncer, sans trembler, qu’il avait retenu 146 des 149 propositions ineptes formulées et de promettre 15 Md€ d’investissements, avec de l’argent que nous n’avons pas, sous deux ans !

En gros, on va dépenser des sommes colossales pour des gains marginaux, pour ne pas dire ridicules, tout en compliquant abominablement la vie quotidienne des gens ordinaires !

Evidemment, il ne faudra pas s’étonner de ce qui va arriver : on va taxer frénétiquement tout ce qui bouge au nom d’une préservation de la planète ; on va édicter des normes « vertes » idiotes mais couteuses, on va organiser la décroissance et, à la clé, nous n’aurons droit qu’à une diminution du niveau de vie … et de nos libertés !

On n’hésitera pas, au nom de l’idéologie, à fermer des centrales nucléaires qui fonctionnent parfaitement pour les remplacer par des énergies vertes couteuses et instables. La voiture va faire l’objet d’un tabassage en règle tel (on parle de porter le malus à 40.000 € voire même à le rendre no limits) qu’il va en rendre l’usage impossible pour une fraction importante de la population rurale qui n’aura d’autre solution que de se révolter une nouvelle fois parce qu’elle n’aura plus rien à perdre !

Le gros problème de l’écologie politique c’est qu’elle émane pour l’essentiel d’une population urbaine qui ignore tout des conditions de vie des populations rurales et qu’elle part d’un présupposé qui n’a jamais été démontré, le réchauffement anthropique, là où il faut voir essentiellement des variations climatiques. Et elle a essaie d’en convaincre absolument la population dans le cadre d’une démarche intransigeante et totalitaire qui n’a rien à envier aux dictatures rouges, noires ou brunes !

Cette écologie, qui rejette le progrès présenté comme potentionnellement nuisible, veut placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques et mettre en place un droit de la nature personnifiée qui va primer les droits de l’individu.

Les arguments des écolos sont connus et relèvent pour l’essentiel de l’ineptie, de l’ignorance, de la propagande voire de la religion et leur application systématique ne peut avoir que des conséquences désastreuses. On ne s’arrêtera donc pas aux échecs évidents de la transition écologique ; au contraire, on va amplifier les erreurs du passé.

Seulement qu’aurions nous fait sans la machine à vapeur, sans le moteur à explosion, sans l’électricité omniprésente ; tous ces progrès technologiques qui nous ont permis d’obtenir une formidable amélioration du niveau de vie par le biais des gains de productivité ?

La France avait déjà très peu de chances de sortir d’une crise inédite et dramatique. Avec la pression exercée sur le pouvoir par les nouveaux élus qui vont prétendre sans vergogne à une légitimité de façade basée sur un électorat représentant tout juste 20% de la population, les chances de redressement sont désormais nulles !

En effet, les objectifs délirants de la répression écologiste sont en parfaite contradiction avec nos besoins car, pour faire fonctionner un pays, nous avons besoin d’énergie ; et sans énergie nous revenons au moyen âge et à la traction animale. Et cette énergie doit être abondante, stable et bon marché ; tout l’inverse de ce que nous propose la doxa écologiste faite de précaution et de rejet d’un progrès technologique présenté comme dangereux !

Ni de droite ni de gauche mais juste opportuniste bon teint, étatiste confirmé pour ne pas dire forcené, de compromis en compromis et de lâcheté en lâcheté, E Macron, en essayant d’exploiter les résultats d’un scrutin défavorable, va finir par se mettre à dos une fraction notable de la population alors que nous allons au-devant d’une récession de 12,5% pour 2020 avec des conséquences dramatiques.

Etait-ce bien le moment de céder aux appels des sirènes vertes ?

Car, la folie, c’est bien de répéter sans arrêt les mêmes erreurs en pensant que le résultat va changer !

Bien cordialement à tous !

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France : la fuite en avant se confirme mais jusqu’où ?

L’aggravation de la situation budgétaire et financière des pays du sud, du fait de la crise consécutive au Covid, contient en germe un risque évident d’augmentation des tensions intra européennes du fait d’une trop grande distorsion entre les pays vertueux du nord et les pays surendettés du sud.

Et ces craintes sont confirmées par les dernières prévisions du FMI ; lesquelles anticipent pour 2020 une récession de -12,5 % pour la France, -12,8 % pour l’Espagne et l’Italie ; et c’est bien pire que prévu !

On sait que certains pays (du nord) vont redresser leur situation en 3 ou 4 ans tandis que d’autres (France et l’Italie) ne se redresseront jamais et s’enfonceront toujours plus dans les déficits structurels et la dette.

Cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée.

Un impossible redressement des pays du sud

La question de la soutenabilité et du financement des dettes hors le financement de la BCE reste posé alors que nul ne sait jusqu’où le déficit budgétaire français va s’enfoncer pour 2020 et 2021 et il suffit de se rappeler le montant des émissions d’OAT (emprunts d’Etat) ces dernières années pour se rendre compte de l’accélération inquiétante de l’endettement.

Exécution 2017 Exécution 2018 Exécution 2019 LFI 2020 LFR(1) 2020 LFR(2) 2020 PLFR (3) 2020

 

185(*) 195 200 205 210 245 260

(LFR = loi de finances rectificative)

(*) en milliards €

Pour l’instant, la BCE monétise la dette (elle achète les émissions obligataires) des pays « dans le besoin » mais on sait que cette stratégie est très fragile car un double obstacle est apparu avec d’une part l’intervention de la Cour constitutionnelle allemande qui vient de poser la question, pour l’instant en suspens, du bien-fondé de cette émission monétaire et du rachat massif des dettes publiques de certains Etats membres, laquelle n’a jamais été prévue par les traités européens, et d’autre part le refus de certains pays du nord de poursuivre dans la voie d’une mutualisation de la dette !

En effet, les pays du nord savent où mène la monétisation systématique des dettes étatiques.

A la fin, et pour seulement éviter un effondrement de tout le système, la BCE va devoir racheter toutes les dettes émises par les pays du sud dans le but de maintenir à tout prix leur solvabilité budgétaire parce qu’ils ne pourront plus emprunter à des taux suffisamment bas pour leur permettre de maintenir cette solvabilité. Et, on sait que ce rachat massif contient, en germe, un risque inflationniste qui obligerait cette même BCE à stopper net sa politique accommodante  provoquant alors l’insolvabilité budgétaire des pays du sud.

Ce n’est qu’une nouvelle version de l’histoire du chien qui court après sa queue !

En effet, et c’est là le vice du système, si l’inflation s’établit à des niveaux élevés, comment la BCE (dont la mission initiale est de contrôler le niveau de l’inflation pour le maintenir à au plus 2% l’an) pourra-t-elle maintenir des taux négatifs en présence d’une trop forte distorsion entre les taux dirigés et le prix du marché, avec pour conséquence que les détenteurs d’obligations vendront tous les titres dont le rendement est inférieur à l’inflation (ce sera un choc obligataire) ; si ce n’est en rachetant tout !

C’est clairement vers une japonisation de l’économie européenne que l’on s’oriente mais il n’est pas sûr du tout que cette vision soit partagée par les pays du nord car la persistance des taux nuls met en péril leurs systèmes de retraites qui sont basés pour une part importante sur la capitalisation (contrairement à la France où c’est la répartition).

Une telle japonisation apparaît en fait totalement exclue et évidemment il va falloir, à un moment ou à un autre, trouver des moyens de financement de substitution.

En fait, au niveau français, la situation serait si catastrophique que, selon E Verhaeghe, Bercy plancherait actuellement sur la mise en place d’un contrôle des capitaux pour empêcher une fuite de ceux-ci ; le pressentiment, chez leurs détenteurs, d’une forte taxation se faisant de plus en plus insistant.

La Grèce l’a fait en 2015, au plus fort de la crise et alors que le gouvernement grec menaçait de sortir de la zone monétaire. Il faut dire que 200 Md€ avaient filé à l’étranger pour éviter la spoliation qui s’annonçait.

Il s’agit évidemment d’une infraction aux règles européennes de liberté de circulation des biens et des personnes, mais on sait désormais que les règles européennes ne sont plus respectées par personne ; ce qui pourrait être le signe d’une prochaine désagrégation !

Cette hypothèse, non dénuée de fondement, rejoindrait mes prévisions d’une confiscation fiscale (ici) et (là) dans la mesure où le plan de financement de 750 Md€ annoncé à grand renfort d’effet médiatique n’a pratiquement aucune chance d’être adopté du fait de la résistance des pays du nord à un financement à fonds perdus des pays du sud.

Et s’il l’est, les sommes allouées à la France seront probablement bien loin de couvrir les besoins de financement et s’il est accordé, il est probable que ce ne serait pas une subvention mais un prêt sous condition d’emploi et sous contrôle de la commission européenne.

Selon Natixis, tout cela ne peut se terminer que par une violente crise financière.

Fuite en avant

Par ailleurs, l’émission monétaire, par milliers de milliards €, n’apparaît être qu’un moyen de gagner du temps. C’est le sauvetage de la dernière chance qui ne résout rien et il ne peut être que temporaire ; ce qui signifie qu’il faudra faire face à un futur et inéluctable ralentissement du financement par la BCE.

Le gouverneur de la banque de France ayant doctement déclaré que la dette accumulée devrait être remboursée et cette affirmation ayant été confirmée par Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, dans une interview accordée au quotidien Le Monde. (“J’entends le débat, en France, sur l’annulation des dettes détenues par la banque centrale, mais ce n’est pas une option pour la BCE“) on sait que cette hypothèse de l’annulation promue par certains, sauf Frexit, est exclue.

Le problème d’une annulation de la dette est qu’elle ne profiterait qu’à certains, et surtout aux moins vertueux, et provoquerait une véritable panique sur les marchés financiers ainsi qu’une forte hausse des taux d’intérêts.

Avec un certain réalisme, sans toutefois n’apporter aucune solution à ces dérives, M Panetta a ajouté que l’émission monétaire massive “n’est pas la façon de créer de la prospérité”, et que c’est “pour cela que les traités interdisent le financement monétaire“.

On ne peut que lui donner raison car émettre en masse de la monnaie (de singe) n’a jamais enrichi personne (sauf temporairement les premiers utilisateurs de cette monnaie dans le cadre de l’effet Cantillon) !

Seulement, il faut être lucide : ni l’Italie ni la France ne peuvent d’ores et déjà plus rembourser quoique ce soit, elles doivent emprunter pour rembourser les emprunts venus à échéance, et la question en suspens est évidemment qui paiera à la sortie pour tous ces excès alors que les appels à la spoliation se multiplient ?

Ce pourrait bien être l’occasion, pour le gouvernement, de faire passer dans les textes les propositions taxatrices délirantes de la convention citoyenne sur le climat ; les membres de celle-ci semblant être totalement inconscients d’une réalité qui va finir par nous exploser à la figure.

Car, au bout du surendettement, les dirigeants français se gardent bien de dire ce qu’ils savent ; à savoir que ce sont des risques élevés d’instabilité sociale, voire la fin de la zone € auxquels il faudra faire face parce que, faute d’une structure fédérale intégrée de nature à imposer une discipline budgétaire, il y aura fatalement un moment où les pays du nord refuseront de payer d’avantage.

Et là, le gouvernement n’a pas de réponse à cette question !

Désagrégation ou consolidation ?

Certains imaginent que nous pourrions alors assister, voire organiser, une sortie de l’Allemagne de la zone €, alors qu’elle en constitue le principal facteur de crédibilité ; non pas parce que la BCE a violé tous les traités mais parce que sa monnaie et son économie seraient trop fortes !?!

Il faut être lucide, un départ de l’Allemagne serait suivi immédiatement, autant par désir de se raccrocher au plus fort que par peur de se faire entrainer dans des dérives monétaires et budgétaires incontrôlables, par celui des autres pays du nord qui n’ont rien à gagner à financer à fonds perdus des pays du sud irréformables et en état de comas financier !

Ne resterait alors plus qu’une « zone € des canards boiteux », sans crédibilité économique, dotée d’une monnaie faible appelée à se dévaluer (ou se dévaloriser) rapidement et fortement, voire constamment, avec, à la clé, une forte inflation et une diminution symétrique générale du niveau de vie ; sans toutefois résoudre aucun problème de fond car émettre en masse une monnaie qui ne vaut rien … ne sert à rien hormis entretenir une caste au pouvoir qui peut utiliser à plein l’effet Cantillon.

D’autres préconisent la sortie de la France de la zone € (Frexit) pour revenir à une monnaie nationale et souveraine qui permettrait de redresser la situation avec, à la clé, les mêmes dérives budgétaires et monétaires et les mêmes effets auxquels il faudrait ajouter la pression des marchés financiers qui spéculeraient contre la nouvelle devise (à ce jour, il est difficile de spéculer contre l’€ compte tenu de l’énormité des sommes  nécessaires ).

On le voit, rien n’est simple et pour l’instant, aucune issue n’est, à l’heure actuelle, prévisible ; ce qui est rien moins que rassurant alors qu’il faut être convaincu qu’aucune ne va sur la voie de la simplicité et d’un redressement miraculeux qui …ne couterait rien à personne !

La conclusion qui s’impose est que, faute d’une discipline budgétaire et fiscale imposée dès le départ de la mise en circulation de l’€, par facilité et lâcheté clientélistes, les politiciens de tous bords ont réussi l’exploit d’amener le pays au bord du précipice et les conséquences en seront infiniment plus graves que le coronavirus !

Il n’est pas sûr que les français s’en rendent compte !

Bien cordialement à tous

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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France : Des risques futurs incontrôlables

Nous avons examiné, dans un précédent article, les moyens utilisés par le gouvernement pour financer l’économie pendant et après le confinement décidé à la suite de l’épidémie de Covid.

Nous poursuivons notre prospective, en examinant les risques liés aux options du gouvernement.

Un pays plombé

La France n’était déjà pas un pays libéral (sur le plan économique) avant l’épidémie avec une dépense publique s’élevant à 57% du PIB. La situation devrait fatalement s’aggraver en passant à 75% en 2020 … et il n’est même pas sûr que ce gonflement excessif du poids de l’Etat dans l’économie ne soit que temporaire

Nous sommes passés, dans les faits, à une économie complètement administrée sous la tutelle pesante d’une administration qui n’obéit pas à des règles économiques mais à des contingences politiques et/ou hiérarchiques !

On peut donc nourrir quelques doutes quant à l’évolution des choses du fait d’un système étatisé lourd, peu réactif et peu compétitif surtout vis-à-vis des autres pays de l’Union Européenne avec lesquels nous avons l’essentiel de nos échanges.

Il faut plutôt s’attendre à une forte dérive économique du fait de la perte de capital productif et humain sous la férule d’une administration omniprésente.

Une croissance impossible

Le président Macron a assuré, lors de sa dernière intervention du 14 juin, qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts et qu’on allait faire face aux dépenses grâce à une réindustrialisation plus verte, plus indépendante et plus solidaire.

Le problème est que cette affirmation, qui tient essentiellement de la récupération politicienne de sujets sociétaux, n’est pas crédible car la situation n’est pas tenable sur la durée. On ne relance pas la croissance par des incantations ou d’un simple claquement de doigts, ni même en arrosant l’économie d’argent fraichement imprimé.

E Macron semble ignorer que la condition essentielle, pour qu’il y ait un fonctionnement correct de l’économie, est qu’il doit y avoir des producteurs de biens ou de services et des consommateurs et surtout qu’il y ait une rencontre entre les uns et les autres et que les consommateurs soient intéressés par les biens et services qui leur sont proposés et soient prêts à les acheter !

Pour qu’il y ait réindustrialisation, il faut donc des conditions économiques favorables pour que des entrepreneurs acceptent d’investir et de prendre des risques en vue de produire en France et d’y gagner de l’argent. On n’investit pas pour en perdre !

Sait-on pourquoi l’industrie du médicament a pratiquement totalement délocalisé ?

Oui, mais il ne faut pas le dire ! c’est uniquement parce que l’Etat fonctionnaire, dans le but de contrôler/comprimer des dépenses de santé structurellement gravement déficitaires, a tellement réduit le prix de vente (règlementé) des médicaments qu’il n’y avait aucun intérêt pour un industriel à produire en France compte tenu des couts de production (salaires, charges et fiscalité).

Dans un cadre défavorable sur lequel il ne pouvait pas agir, l’industriel a donc décidé de transférer son activité là où il peut continuer à travailler et faire des bénéfices … ce qui prouve de manière péremptoire que l’Etat fonctionnaire ne comprend rien à l’économie et à l’industrie !

La délocalisation n’a donc rien à voir avec l’ultralibéralisme capitaliste mais bien tout à voir avec des décisions de l’administration d’Etat qui ont eu pour effet principal de dégrader la compétitivité des entreprises françaises !

Or, les entreprises existantes, malgré les aides ou les prêts, confrontées à la chute de leur activité vont devoir réduire leurs charges et donc l’emploi ; d’autant plus que l’Etat ne pourra pas compenser indéfiniment les pertes.

Et il est tout aussi vain de croire que toutes les petits entrepreneurs qui, emportés par la vague du confinement, auront disparu et tout perdu, vont recréer une entreprise et embaucher du personnel.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on en revient toujours aux handicaps bien connus : un poids excessif de la fiscalité (en rapport avec le poids de l’Etat et un secteur public surdimensionné), une faiblesse du taux d’emploi masquée par une redistribution très élevée destinée à compenser une pénurie chronique d’emplois, une lourdeur des charges sociales, une rigidité du marché du travail et une précocité de l’âge de départ en retraite.

Un lyrisme hors de propos

La réalité va fatalement rattraper les envolées lyriques du président et cette réalité est celle d’une dégradation profonde et durable des finances publiques, d’une économie sur le déclin gravement handicapée, dans un contexte de croissance mondiale faible ou nulle pour les prochaines années ; même si nous assisterons à un phénomène de rattrapage mécanique partiel de la croissance (le confinement aura simplement provoqué un décalage de la consommation de certains biens ou de certains investissements).

Il faut donc sans doute comprendre qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts … jusqu’aux élections de 2022 mais qu’il faut s’attendre à une rafale d’impôts en 2023. La réalité incontournable est que les leviers d’action de l’Etat fonctionnaire sont la réduction des dépenses, la croissance, la dette et l’impôt et que, après avoir refusé la première, sans croissance et après avoir épuisé la dette, il n’y aura plus aucune autre marge de manœuvre hormis les impôts et cette situation est juste la conséquence de 45 ans de laxisme budgétaire et du refus constant des réformes ayant pour but de diminuer la dépense publique et l’endettement.

La situation financière de la France dépend désormais pour une grande part (tout comme l’Italie) du financement apporté par la BCE dans le cadre d’une émission monétaire massive comprimant les taux d’intérêts à zéro car elle est totalement incapable, avec ses seules recettes fiscales, de faire face à ses dépenses et à ses dettes.

Le pays est désormais dans la situation du malade alité à l’hôpital qui attend son traitement en espérant survivre encore un peu.

Le problème de la course à la dette et à l’émission monétaire massive, c’est qu’on ne peut que très difficilement en apprécier les effets et en maitriser les couts à long terme et qu’elle ne peut se terminer que dans le précipice car, en accumulant toujours plus de dettes malgré des recettes fiscales en baisse, il n’y a qu’une issue : le défaut c’est à dire l’incapacité du pays de faire face à ses engagements.

Et le défaut se termine toujours par une annulation des dettes et la ruine de tous les épargnants puisque les principaux créanciers de l’Etat sont les nationaux de cet Etat !

C’est tout simplement à la fois mécanique et inéluctable et l’exemple récent du Liban en est la plus évidente manifestation !

Bien cordialement à tous

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La stratégie de la France : l’argent des autres !

On peut légitimement se demander ce qu’il va se passer avec la crise consécutive aux mesures de blocage de l’économie prises par le gouvernement en vue de stopper la propagation de l’épidémie de Covid.

Si l’on écoute le gouvernement, tout va très bien. Il aide les entreprises pour qu’elles ne fassent pas faillite, il paie les salaires des salariés au chômage en mettant en place un véritable revenu universel.

G Darmanin, ministre du budget, a pu ainsi affirmer (sur France inter) qu’il n’y avait pas de plafond à la dette et que, de toute façon, nous pouvions nous endetter parce que nous avions des comptes publics en bon état !?!

Même le nouveau président de la cour des comptes estime qu’il n’y a aucun problème concernant le montant de la dette publique …

Par contre, si l’on va sur certains sites, notre perte est assurée, l’argent ne vaut plus rien, les banques vont faire faillite, l’Etat va tout nous prendre, il faut se débancariser (solder les comptes bancaires) et acheter de l’or pour faire face à une prochaine hyperinflation qui va détruire notre patrimoine …

Qu’en est-il au-delà des incantations et des menaces vraies ou supposées ?

Les données de la situation

La seule chose dont on soit sûr c’est que la situation est totalement inédite en temps de paix puisque le gouvernement a bloqué toute activité économique pendant plus de deux mois de confinement.

Le point faible de cette stratégie est qu’elle repose entièrement sur la dette et l’émission monétaire. Le gouvernement empile les déficits sans aucun état d’âme :

-on s’attend à une violente récession (supérieure à 11%) et les données publiées indiquent que ce sera la pire récession de l’Union Européenne. Le déficit budgétaire est attendu à 200 Md€ et il faut se rendre compte de l’énormité des chiffres car cela représente un déficit de 66% du budget (le total des recettes du PLF 2020 était prévu à 306 Md€) !

-le déficit de l’assurance chômage est évalué à 25 Md€

-le déficit de la sécu devrait plonger à 51 Md€,

-le chômage a déjà augmenté de 843.000 personnes et on s’attend à une nouvelle forte progression en septembre avec une vague de faillites principalement dans le petit commerce et l’artisanat.

-les caisses de retraite par répartition se retrouvent en difficulté parce que … les cotisations ne rentrent plus. On s’attend à un déficit de 30 Md€ !

Les mesures prises par le gouvernement ont donc un cout énorme et on s’attend à un dérapage de la dette publique au-delà de 120% du PIB. Après seulement 13 jours de confinement, cette dette vient de passer à 101,2% du PIB à la fin du premier trimestre 2020.

Les solutions du gouvernement

Pour l’instant, une bonne partie du financement est obtenue par le biais de l’émission monétaire de la BCE dans le cadre d’un plan européen de 750 Md€. Les vannes de l’impression monétaire sont ouvertes ; le gouvernement utilise le carnet de chèques de la BCE et dépense sans compter de l’argent fraichement imprimé qui ne lui a rien couté !

D’un point de vue pratique, tout va donc très bien mais cette « stratégie » présente quelques difficultés.

-L’Etat dépense beaucoup plus tandis qu’il collecte beaucoup moins d’impôts … alors même que les comptes étaient déjà en mauvais état avant la crise.

Les ressources de l’Etat, qui sont en principe les impôts qu’il collecte, ne le sont plus et  la dette ne serait plus les impôts de demain ! Il faut d’ailleurs être conscient qu’il serait tout bonnement impossible de collecter des impôts pour financer toutes les dépenses actuelles, puisque déjà, en temps normal, la France est incapable de collecter suffisamment de taxes et d’impôts pour couvrir ses dépenses usuelles, et ce alors que le niveau de prélèvements obligatoires est l’un des plus élevés du monde. Pour mémoire le budget est en déficit depuis 1974 et la dette publique a été multipliée par cinq, pour passer de 20% du PIB en 1980 à 100% du PIB en 2019.

Alors que normalement c’est la création de richesses qui conditionne le montant des impôts et la création de monnaie, c’est désormais le crédit et l’émission monétaire tous azimuts …

La France, qui avait déjà battu un record en empruntant 200 milliards € en 2019, devrait pulvériser ce chiffre en le portant à 260 milliards (au lieu des 205 budgétés dans la loi de finances initiale pour 2020).

On en est arrivé à un stade tel que l’Etat ne peut plus rembourser ses dettes avec ses ressources fiscales. Il lui faudra donc nécessairement emprunter pour rembourser !

L’agence France trésor tente d’ailleurs d’attirer l’investisseur en octroyant, pour contrebalancer les taux à zéro, des primes d’émission et des taux d’intérêts indexés sur l’inflation ; mais si celle-ci repart à la hausse, elle aura fatalement un effet mortel sur les finances publiques alors que, selon l’Ifrap, 600 Md € viennent à échéance d’ici 2023 !

-Arroser de milliards une économie complètement à l’arrêt constitue essentiellement une solution de substitution à caractère temporaire qui ne garantit en rien une reprise économique prochaine.

La conjonction d’une reprise d’activité anémique, inférieure au niveau déjà faible d’avant confinement, de pertes de revenus importantes et permanentes, avec une relance budgétaire qui ne suffira pas à stimuler la consommation et les investissements va avoir évidemment les conséquences immédiates : une chute importante des rentrées fiscales.

-La diffusion d’argent gratuit fausse complètement l’économie. Elle provoque l’émergence d’entreprises zombies dans la mesure où l’on sauve toutes les entreprises même celles non rentables, quel qu’en soit le prix.

Or, non seulement le critère de la rentabilité est jeté aux orties mais Bruno Le Maire va même jusqu’à conditionner l’accord de prêts au respect d’exigences environnementales (Air France) ou de fermeture de sites industriel non rentables (Renault Dieppe qui produit 7 voitures par jour avec 350 employés !?!) ou d’emploi (Peugeot et ses ouvriers polonais d’Opel) complètement hors de propos et anti économiques qui vont inéluctablement les mettre en difficulté face à des concurrents, chinois notamment, qui ne leur feront aucun cadeau. Il est illusoire de croire que des entreprises confrontées à des chutes brutales des ventes ne vont pas devoir se restructurer malgré les « aides » promises.

Ce faisant, Bruno Le Maire tente clairement d’orienter la stratégie industrielle ou commerciale de certains grands groupes.

On peut comprendre que l’Etat, dans son rôle régalien, apporte des fonds pour relancer les entreprises, mais il est contreproductif qu’il se mêle de la gestion des entreprises, et de leur stratégie. Toutefois, on sait que Bruno Le Maire fait de la politique ; c’est à dire qu’il a pour mission de raccrocher l’électorat en vue de 2022 ; c’est à dire que ses directives sont données dans le seul but de protéger sa caste et de la maintenir au pouvoir !

Au-delà des mots et des postures

L’arrosage monétaire masque une double réalité : d’une part la prise de contrôle indirecte des entreprises privées par l’administration sous prétexte d’aides et d’autre part le déclin économique constant de la France et l’augmentation correspondante de la dette publique !

En effet, il faut être conscient que, par un phénomène de vases communicants, ce que nous avons perdu au niveau du PIB, c’est dans la dette que nous le retrouvons aujourd’hui. Le PIB perdu a été compensé par un endettement massif qui ne fait que s’accélérer.

La réalité est qu’il n’y a plus aucune discipline budgétaire ; nous sommes en dérive budgétaire totale et en plein aléa de moralité. Le gouvernement dépense et … croise les doigts. Aucune pérennité n’est plus assurée car il ne faut pas oublier que le PIB va reculer de 11% en 2020 et revenir de 2.450 Md€ à 2.180 Md€.

Comment dès lors maintenir des dépenses publiques à un tel niveau ou même au niveau d’avant crise sanitaire ?

Il n’y a, à ce jour, aucune réponse à cette question qui … n’est d’ailleurs pas posée

Il faut dès lors admettre que la France n’a plus aucune option ; elle dépend désormais totalement ou presque de la BCE qui assure sa solvabilité budgétaire (tout comme celle de l’Italie) et si celle-ci stoppe son émission monétaire, le gouvernement français se retrouvera totalement démuni, le pays sera insolvable.

A cela s’ajoute le fait que les banques centrales n’ont jamais pu sortir des financements non conventionnels (QE) pour tenter de booster une croissance potentielle très faible (entre -1 et +1% l’an). Il faut donc envisager sérieusement que la BCE ne puisse jamais stopper sa politique monétaire et ne puisse jamais obtenir non plus la restitution des sommes avancées.

Le bilan de la BCE va enfler dans des proportions gigantesques … au risque de déstabiliser toute la zone européenne.

Néanmoins, il faut être conscient que les dirigeants de l’Etat fonctionnaire s’accommoderont très bien d’une dette à 130% du PIB car ils n’obéissent pas à des règles économiques mais seulement à des contraintes et contingences politiques et … tant qu’on ne les mettra pas face à leurs responsabilités, ils ne bougeront pas !

Leur souci n’est ni de rembourser ni de bien gérer mais … juste de conserver le pouvoir et de durer et pour durer il n’y a désormais plus qu’une seule stratégie : l’argent des autres !

Par ailleurs, il leur faut aussi ménager les populations alors qu’après les gilets jaunes nous avons désormais des revendications identitaires. Les dirigeants de l’Etat fonctionnaire craignent clairement que la situation ne dégénère et échappe à leur contrôle.

On va donc payer pour satisfaire tout le monde !

Les appels à la solidarité européenne d’E Macron vont d’ailleurs en ce sens, de même que les appels à notre proche voisin allemand. Il compte fermement que les excédents allemands financeront les déficits chroniques français avec le calcul cynique qu’au bout d’un certain temps, les sommes seront tellement énormes que l’Allemagne ne pourra plus stopper le mécanisme sans provoquer sa propre perte !

On peut toujours rêver mais cela veut dire que tant que les pays du nord de la zone € laisseront faire, les choses continueront ainsi …

Seulement, les évènements ont prouvé que, quoique l’on fasse, on ne peut pas tout contrôler et que des évènements fortuits et imprévus peuvent bouleverser les meilleures prévisions !

Cela veut dire que, tôt ou tard, il faudra payer la facture ; que ce soit par une augmentation des impôts, une flambée de l’inflation, une forte hausse des taux d’intérêt des crédits ou les trois à la fois.

Prétendre l’inverse c’est soit se leurrer soit vouloir tromper la population car la monétisation finira fatalement par provoquer, à un moment ou à un autre, un phénomène inflationniste du fait d’une trop forte distorsion entre la quantité de monnaie en circulation et ce que l’on peut acheter avec !

Pour l’heure, on ne sait ni ou ni quand cela interviendra mais elle finira par se produire lorsque les agents économiques perdront confiance dans la monnaie.

Bien cordialement à tous !

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Macron, un président hors normes ? (suite mais pas fin)

Les faits et les évènements récents viennent de donner un prolongement utile à un article publié dans ces colonnes le 02 mars 2018 à propos des conditions dans lesquelles E Macron a pu réussir le tour de force d’être élu, à 40 ans, sans jamais avoir eu de mandat, président de la république.

L’ancienne chef du Parquet National Financier, Madame Eliane Houlette, ainsi qu’il est rapporté dans deux articles, ici et , vient de confirmer, dans le cadre d’une audition du 10 juin par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée à « l’indépendance du pouvoir judiciaire » qu’elle avait subi d’insistantes pressions de la part de sa hiérarchie et que les élections présidentielles de 2017 ont été effectivement faussées ; ce dont on se doutait tant les conditions de l’éviction de F Fillon apparaissaient trop coordonnées pour résulter uniquement du hasard ou de circonstances purement objectives !

Je ne prétends pas ici défendre F Fillon, mais il s’avère que la justice a bien été instrumentalisée au profit d’une caste qui avait décidé que le « bon candidat » pour la France était E Macron et mon confrère Régis de Castelnau donne d’utiles précisions circonstanciées à cet égard !

Cela démontre aussi que l’opinion publique est facilement manipulable lorsque l’on dispose de tous les moyens audiovisuels et de la presse pour faire passer un message …

Seulement, lorsqu’une caste au pouvoir s’associe à la presse écrite et audiovisuelle ainsi qu’à un certain nombre d’autres personnages publics, cela ne s’appelle pas de la démocratie ; cela s’appelle un complot !

Rappel de l’article du 02 mars 2018.

Emmanuel Macron a réussi une véritable performance en atteignant, à 40 ans et au premier essai, la magistrature suprême.

Inconnu ou presque des français, cet inspecteur des finances a conquis le pouvoir au nez à la barbe de toute la classe politique et la conquête du pouvoir est un art (si l’on peut dire) difficile semé d’embûches !

La question qui se pose est évidemment, au-delà de ce que tout un chacun a pu voir : comment a-t-il fait ?

Certains éléments sont relativement faciles à voir :

– Il a une intelligence largement supérieure à la moyenne ; et surtout à la moyenne des politiciens …

– ce n’était pas un homme d’appareil comme Chirac, Sarkozy ou Hollande, et sa jeunesse, son image de J F Kennedy, a joué face aux vieux routiers usés de la politique,

– son discours était différent et il a fait preuve d’une forme de volontarisme qui tranchait face aux discours idéologiques datés de la classe politique. Il proposait quelque chose de nouveau, de plus pragmatique ; beaucoup plus d’ailleurs dans la forme que sur le fond.

D’autres sont moins évidents ou plus subtiles :

– Il a correctement analysé la situation politique française et a compris qu’il pouvait exploiter la déliquescence des partis politiques traditionnels. Il a compris que le socialisme marxiste du PS était fini et qu’il allait entraîner dans sa chute ses représentants, que Hollande avait fait la preuve de sa totale incompétence et inaptitude à la fonction et qu’il fallait dépasser les clivages gauche/droite pour d’abord rassembler d’abord les politiciens en escomptant que les électeurs allaient suivre !

– Il a compris que Fillon était son principal concurrent et que si Fillon dégageait il était sûr de gagner car, au dernier moment, les français auraient peur de voter pour le national socialisme ou pour le parti communiste version Castro ou Maduro.

Et surtout :

– Il a su utiliser des réseaux car, là est la clé. C’est un homme de réseaux qui a pris contact avec les politiciens professionnels de droite et de gauche pour sonder leur aptitude à … changer d’avis. Il ne faut surtout pas croire que les frontières sont opaques – le monde la politique est celui du spectacle et du faux-semblant pour ne pas dire du faux jeton, de l’opportunisme et de la trahison.

Il s’est appuyé sur 4 axes :

I- Les intellectuels et bobos parisiens de gauche ( Laurent Bigorgne de l’Institut Montaigne, Thierry Pech de Terra Nova proche du PS, Jacques Attali, Erick Orsenna écrivain, Philippe Aghion professeur au Collège de France) ainsi que les réseaux du CAC 40 et des grandes entreprises françaises (Vincent Bolloré – Videndi, Patrick Drahi – SFR et BFMTV, Bernard Arnault – LVMH, Claude Bébéar et Henri de Castries – deux anciens Pdg d’Axa, Marc Simoncini – Meetic, Xavier Niel – Free, Pierre Gattaz président du Medef, Alexandre Bompard – Fnac-Darty), ce qui lui a permis de collecter des fonds pour financer sa campagne et de bénéficier d’appuis dans le microcosme des grandes entreprises du CAC 40 et des médias presque tous détenus par … ces mêmes patrons du CAC 40.

Clairement, le patronat du CAC 40 a voté Macron tandis que Fillon s’appuyait essentiellement sur l’appareil de son parti et ses militants !

De là à penser que les réseaux du grand patronat, souvent issu de l’ENA, ont propulsé Macron pour défendre leur vision de la politique française il n’y a qu’un pas ! D’ailleurs les sociétés du CAC s’accommodent très bien des relations avec l’administration dans le cadre d’un capitalisme de connivence fait de marchés et de contrats “arrangés”.

II- La presse, qui vote à gauche mais qui a senti que, ce coup ci, pour le PS c’était cuit, a préféré opter pour un ancien ministre de Hollande (les journalistes avaient voté à 75% pour Hollande en 2012) et n’a pas eu de mal à se convaincre qu’il fallait tout faire pour éliminer Fillon.

Les médias ont eux aussi clairement voté Macron !

II- des réseaux patronaux, journalistiques et politiques qui se sont chargés de trouver les points faibles de ses adversaires et Fillon avait des points faibles dont certains étaient connus du microcosme (Penelope gate) tout comme Marine Le Pen ! La presse s’est chargée du reste car le feuilletonnage qui s’en est suivi n’a rien dû au hasard !

La personnalité moins ouverte et moins malléable de Fillon n’avait pas recueilli l’adoubement parisien … il devait donc être éliminé. Et lors du débat du deuxième tour, face à Marine Le Pen, l’évidence est apparue qu’elle n’avait pas le niveau ….

A partir de là, l’affaire était pliée !

IV- Il a su utiliser un système de communication très élaboré qui devait convaincre les français et leur faire croire qu’il n’était ni de droite ni de gauche, mais rassembleur des deux tendances, ce qui permettait finalement aux français de ne pas choisir …

Il apparaît clairement aujourd’hui que Macron était le candidat de l’establishment et les politiciens ont suivi ; tant du côté socialiste car ils ont vu que le PS allait s’écrouler (et il s’est écroulé) que du côté Fillon dont les casseroles avaient complètement coulé la crédibilité !

En fait, Macron et ses mentors savaient que quantité de politiciens sans conviction étaient prêts à quitter le navire pour conserver leurs prébendes. Il a donc essentiellement su profiter d’une situation en pleine déliquescence et a exploité l’opportunisme de politiciens sans convictions rapidement convaincus par les réseaux et … il a effectivement embarqué avec lui les rats qui ont quitté le navire dans une manœuvre de sauve-qui-peut général !

Ces « petits mouvements » de politiciens cherchant à se replacer dans le jeu politique ont d’ailleurs grandement déstabilisé les partis traditionnels et ont permis à Macron de bénéficier d’une absence d’opposition ni à droite ni à gauche ; ce qui tend à légitimer rétrospectivement sa position initiale et son action.

Finalement, Macron est un homme de réseaux, un opportuniste qui fait partie d’une caste et il n’est que l’émanation de cette caste et de ces réseaux qui l’ont propulsé car, quelles que soient ses qualités, il ne s’est pas fait tout seul !

La haute administration, les médias et les milieux patronaux du CAC 40 avaient clairement choisi leur candidat bien qu’affirmer que les français se sont faits bernés par le système sera considéré sans doute comme abusif.

Et pourtant je pense qu’on n’est pas loin de vérité.

Bien cordialement à tous.

 

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Pourquoi ça ne fonctionne pas !

Aujourd’hui, pas d’analyse économique, juste des faits et des constats.

Certains d’entre-vous savent que je partage ma vie entre la France et la Grèce.

Normalement, je pars vers la Grèce début mai en passant par la route et l’Italie pour prendre le ferry à Ancona sur la côte adriatique. Mais évidemment avec les restrictions de circulation, j’étais toujours, début juin, dans l’attente d’une ouverture des frontières.

N’ayant aucun renseignement fiable, bien que la presse se soit fait l’écho d’une ouverture de la frontière italienne le 03 juin, je me suis adressé d’une part aux services du premier ministre (à Matignon) sur son site et d’autre à la compagnie de ferries Minoan Lines (c’est une société italienne du groupe Grimaldi mais à l’origine elle est grecque et les bureaux sont au Pirée.)

Vous pourrez, à la lecture des réponses qui m’ont été faites, comprendre pourquoi la France étouffe sous son administration et que rien ne peut fonctionner normalement !

Réponse du cabinet du premier ministre au bout de 3 jours.

Madame, Monsieur,

Vous avez fait part au Premier ministre de vos réflexions concernant l’évolution des possibilités de déplacement dans notre pays, dans le cadre du déconfinement progressif amorcé depuis le 11 mai dernier.

Le Premier ministre a présenté le 28 mai 2020, à l’occasion d’une conférence de presse, les mesures qui s’appliquent aux Français depuis la seconde phase du déconfinement qui a débuté le 2 juin.

Sur l’ensemble du territoire national et depuis cette date, les déplacements ne sont plus limités à une distance de 100 kilomètres du domicile. C’est grâce à l’engagement, à la responsabilité et au civisme de chacun, aussi bien pendant le confinement que dans le déconfinement, que la crise sanitaire marque le pas. Ce sont ces résultats encourageants qui nous permettent d’assouplir les mesures qui avaient été prises jusque-là pour protéger la population. Ainsi, le Chef du Gouvernement l’a affirmé : le déconfinement va nous permettre de vivre une vie presque normale et de souffler après l’épreuve.

Sur la carte actualisée représentant l’activité épidémique, seules l’Île-de-France, Mayotte et la Guyane figurent en orange. L’ensemble des autres départements est placé en zone verte. Dès lors, dans les départements en orange, le déconfinement est plus limité que dans le reste du pays.

Le Premier ministre a toutefois demandé aux Français de rester responsables en limitant leurs déplacements aux plus importants. La limitation des regroupements à dix personnes est maintenue dans les lieux publics. Le port du masque, qui est largement recommandé par les autorités sanitaires, le respect des gestes barrières et le télétravail restent la règle. En effet, si le virus a indéniablement reculé, il est toujours là. C’est pourquoi il est nécessaire de maintenir une vigilance de tous les instants.

Pour ce qui est des trajets internationaux, jusqu’au 15 juin, les restrictions aux frontières sont maintenues. Après cette date, une coordination européenne aura lieu pour travailler à la réouverture des frontières au sein de l’Union européenne. La France y est très favorable. La réciprocité sera d’ici là appliquée pour les pays qui imposent une quarantaine à l’entrée de leur territoire. En dehors de l’UE en revanche, les frontières extérieures restent fermées. Une position européenne commune devrait être adoptée à compter du 15 juin.

Si la bataille sanitaire progresse dans le bon sens, le Premier ministre a appelé chacun à la  mobilisation pour permettre à notre pays de faire face à la crise économique et sociale que doit affronter notre pays. Le Gouvernement est pleinement engagé dans cette bataille.

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à consulter le site du Gouvernement à l’adresse suivante https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus.

Un numéro vert répond en permanence à vos questions, 24h/24 et 7j/7 : 0 800 130 000.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos salutations les meilleures.

Le Cabinet du Premier ministre

Réponse de la compagnie de ferries Minoan  dans la journée.

Following the Government order, kindly be advised that the embarkation from/to Italy is forbidden for passengers and vehicles (except trucks). The prohibition is valid until 15.06.2020 15:00.

Traduction : consécutivement aux instructions du gouvernement, vous êtes avisé que l’embarquement en provenance ou à destination d’Italie est interdit aux passagers et aux véhicules (à l’exception des poids lourds). Cette interdiction est valable jusqu’au 15 juin 2020 à 15h00.

Une conclusion objective s’impose :

Le délai de réponse de l’administration française est beaucoup plus lent mais on peut comprendre qu’ils sont assaillis de questions et qu’ils ont beaucoup de réponses à faire.

La réponse du premier ministre est une réponse d’énarque, elle prend une page … pour ne donner aucune information alors que le cabinet du premier ministre est nécessairement à l’origine des décisions de restrictions de circulation et est aussi en rapport, à ce propos, avec les gouvernements des autres pays de l’Union Européenne !

La réponse de la compagnie privée italo-grecque est courte, rapide et concise et l’information est donnée immédiatement.

Autrement dit, quand vous posez une question à l’administration française, elle ne vous donne pas de réponse claire ; ce qui pose la question même de son utilité car une administration qui n’est pas en mesure de donner des réponses à propos de ses propres décisions et qui n’est pas plus en mesure de connaître les décisions des autres gouvernements de la même organisation … ne sert à rien !

Enfin, quand le fonctionnaire se croit obligé de faire un discours politique typique de notre haute fonction publique, en réponse à une question somme toute tout à fait basique, on comprend évidemment qu’il y a un problème et que ce problème tient, non pas à l’existence de l’administration, mais à son état d’esprit et à sa formation.

Je tenais à livrer à votre réflexion ce constat !

Bien cordialement à tous !

 

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L’€ malédiction de l’Italie ?

J’ai lu (ici) et (là) et encore (là) que l’Italie serait une victime de l’€ car cette monnaie est faite pour les pays du nord mais est inadaptée aux pays du sud ; le message sous-jacent étant évidemment que la France, si proche et si voisine dans ses (mauvaises) méthodes de gestion, serait, elle-aussi une victime de l’Union Européenne et de l’€ !

Victimiser la population c’est à dire lui expliquer qu’elle est la victime des autres est un moyen très largement utilisé par les populistes pour s’attirer les faveurs de la foule tout en lui retirant tout sentiment de responsabilité. C’est même l’inciter à adopter des comportements non coopératifs pour ne pas dire irresponsables !

C’est pourtant ce qui semble être en passe de se produire puisque les italiens seraient « fous de rage d’avoir été abandonnés » par les autres pays de l’Union Européenne au moment de la crise sanitaire. Ils seraient prêts à porter massivement au pouvoir le démagogue Salvini qui aurait pour ambition rien moins que de sortir de l’Union Européenne et de l’€ !

Seulement, il ne faut pas être aveuglé par une haine à la fois anti € et anti européenne … et il faut se méfier des raisonnements simplistes.

Alors, y a-t-il un problème spécifique de l’Italie avec l’€ ?

l’€ : un projet avant tout politique

L’€ est parti d’un projet politique et on ne s’est pas donné, au départ, les moyens des ambitions originelles. On s’est dit qu’on commençait par le créer et qu’on l’adapterait ensuite en fonction des circonstances ; ce qui a plus ou moins eu lieu.

Mais, dès le départ, il est vite apparu qu’il fallait prévoir un cadre plutôt souple pour tenir compte des disparités économiques entre les différents pays alors que l’on sait que l’Italie et la Grèce, n’auraient jamais dû être admises dans cette zone monétaire, en raison de la situation déjà dégradée de leurs finances publiques et de leurs dettes publiques excessives.

Mais on ne pouvait pas faire tel affront à l’Italie, l’un des six pays fondateurs de la CEE en 1957, et la Grèce était, selon les propres mots de F Mitterrand, le pays originel de la civilisation européenne.

Les « contraintes » politiques ont donc, dès le départ, primé sur les exigences financières et techniques … et faussé les règles du jeu !

De son côté, la France, dont la situation n’était pourtant pas aussi dégradée qu’à ce jour, n’a dû sa « qualification » in extremis qu’à des tripotages budgétaires ayant eu pour but d’externaliser la dette, déjà colossale, de la SNCF (à l’époque c’était un établissement public –EPIC- dont les comptes étaient incorporés à la comptabilité publique) !

Pourquoi l’€

Cette idée faisait suite aux précédentes expériences de contrôle des fluctuations monétaires entre les différents pays de la CEE (serpent monétaire européen).

Le but, finalement complexe, était de limiter les effets de change sur les monnaies et d’éviter les spreads de taux d’intérêts (écarts de taux d’intérêts) entre les différents pays européens qui pouvaient conduire à des politiques budgétaires et fiscales contraires et surtout à des politiques monétaires et budgétaires restrictives destinées à permettre l’acquisition des devises étrangères nécessaires au paiement des importations.

On avait en effet remarqué que des taux d’intérêts élevés affaiblissaient l’économie des pays en affaiblissant les entreprises qui ne peuvent plus s’endetter et en faisait reculer la demande privée du fait de la perte de pouvoir d’achat (c’est le cas typique de la France dans les années 80-90).

Le but était aussi de faire disparaître des déficits extérieurs infinançables et de permettre de régler plus facilement les échanges transeuropéens.

Les initiateurs de l’€ pensaient en outre que cette monnaie entrainerait une convergence des économies des pays membres mais … c’est l’inverse qui s’est passé !

Pour dire franchement les choses, cela sentait le bricolage et les garde-fous mis en place (pas de déficit supérieur à 3% du PIB et pas de dette cumulée supérieure à 60% du PIB) ont tous été transgressés à un moment ou à un autre par à peu près tous les Etats ; et cette transgression a été d’autant plus facile qu’il n’y a pas vraiment de sanction puisque même les sanctions applicables ne l’ont jamais été pour ménager les susceptibilités !

Bien pire, plutôt que de mettre au pas les pays du sud, l’Union Européenne est entrée dans un système de financement des dettes publiques par le biais de l’émission monétaire de la BCE ; sans jamais réussir à ce que les pays membres soldent leurs dettes ni, plus inquiétant, jamais arriver à stopper ou seulement réduire les politiques monétaires non conventionnelles (QE).

On ne peut pas non plus oublier qu’il y eu aussi une part de malchance avec la crise des subprimes de 2007-2008 ; laquelle a déstabilisé nombre de pays européens et les a entrainés dans un endettement dramatique à seule fin de sauver leurs banques.

Une forte disparité entre les pays membres

On sait que la zone € se partage désormais entre pays du nord qui n’ont pas de problème avec l’€ et les pays du sud dont on dit que l’€ ne leur est pas adapté.

Comment alors expliquer que certains pays s’en sortent avec l’€ et d’autres pas ?

On pourrait penser que c’est le taux de change fixe instauré avec cette monnaie qui semble poser problème. Toutefois, l’essentiel de l’’explication est plus complexe et est en rapport direct avec la dérive des couts de fonctionnement des Etats eux-mêmes !

En gros, il y a des Etats bien gérés et des Etats mal gérés… mais il faut aussi se méfier des clichés car il faut avoir été en Italie pour savoir qu’il n’y a pas une Italie mais deux : celle du nord qui est très riche, plus industrialisée que la France, et le sud, le Mezzogiorno, nettement plus pauvre et qui a toujours bénéficié de transferts de la part du nord ; un peu comme la métropole française transfère des ressources vers les DOM-TOM !

Comment expliquer la détérioration de la situation de l’Italie ?

En fait, la situation dégradée de l’Italie ne date pas de l’€ ; elle remonte à bien longtemps puisque c’était déjà le problème sous … Mussolini lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1922 !

C’est donc un problème récurrent pour ne pas dire permanent !

L’Italie fonctionnait avec une monnaie faible, la lire, qui a été échangée à raison de 1€ pour 1.936.27 Lires ; c’est dire que cette monnaie ne valait absolument rien (pour mémoire le franc, qui ne valait pas non plus grand-chose, a été échangé à raison de 6.55957 F pour 1 €). Un franc valait 296 lires.

Seulement, le vrai problème de l’Italie, ce n’est pas sa monnaie c’est sa structure étatique et ses pratiques budgétaires !

Si le fonctionnement de la structure étatique revient plus cher, fatalement l’Etat est conduit à taxer d’avantage les entreprises et les ménages ; occasionnant pour les premières une dégradation permanente de compétitivité et, pour les seconds, des pertes de revenus.

Les marges de compétitivité ne peuvent alors être récupérées que par la réduction des couts de production (salaires, matières premières, machines) ou par la réduction de la valeur de la monnaie (dévaluation).

Pour compenser cette dérive, l’Italie n’hésitait donc pas, comme la Chine aujourd’hui, à manipuler sa monnaie en procédant à des dévaluations « sauvages » qui permettaient de récupérer les marges de compétitivité perdues. Tous les gens de mon âge se souviennent des automobiles Fiat vendues il y a 50 ans très en dessous du prix des voitures françaises et Fiat était le premier constructeur automobile européen !

La manipulation de la monnaie permettait donc, en la sous évaluant, de récupérer les marges de compétitivité du fait de la dérive constante des couts ; avec à la clé une course sans fin entre la perte de compétitivité et les hausses de salaires pour rattraper les pertes liées à la diminution de valeur de la monnaie alors que l’Italie n’hésitait pas à recourir à la monétisation de sa dette par le biais de l’usage intensif de la planche à billets pour compenser le manque de ressources fiscales essentiellement.

Seulement, la dévaluation, c’est la sanction d’une mauvaise gestion, c’est la solution de dernière extrémité lorsqu’on ne peut rien faire d’autre. En outre, il faut faire attention à ne pas trop augmenter l’endettement public car, plus l’endettement augmente, plus la croissance diminue puisqu’il faut toujours plus d’impôts pour faire face aux dettes accumulées. L’impôt est toujours un prélèvement contraint sur la richesse produite qui ne s’investit pas dans l’économie !

Un troisième facteur intervient dans l’opération c’est l’inflation qui est une manière relativement invisible d’annuler la dette. Avec dix pour cent d’inflation par an, la population s’adapte et en prend l’habitude, et la dette est liquidée en 12 ans.

Cela signifie que si vous avez à la fois une forte croissance économique et une forte inflation, vous pouvez arriver, plus ou moins, à maitriser les dépenses publiques alors que le poids de la dette se réduit automatiquement par le biais de ces deux facteurs.

Et si, en plus, la monnaie est sous-évaluée, vous masquez temporairement le manque de compétitivité des entreprises en réduisant artificiellement leurs couts de production !

L’explication est donc là : L’Italie ne maintenait sa compétitivité qu’au prix de dévaluations répétées (ou d’une dévalorisation constante de la monnaie) dans le cadre d’un exercice d’équilibrisme permanent avec une équation dans laquelle il faut absolument la conjonction de trois facteurs : la dévalorisation constante de la monnaie, l’inflation et la forte croissance !

L’€ un piège ?

Avec l’€, monnaie forte et stable, les règles ont changé. On ne peut pas dévaluer et, de ce fait, on ne peut plus jouer sur la valeur de la monnaie. Nous sommes entrés aussi dans une période de croissance très faible (au niveau mondial) et, avec l’€, de faible inflation !

Autrement dit, les trois facteurs variables indispensables au fonctionnement atypique italien ont disparu.

Il devient alors évident que si vous continuez à faire « comme avant l’€ », alors que les facteurs qui vous permettaient de compenser la dérive des couts ont disparu, la sortie de route devient inévitable et c’est ce qui s’est produit !

Le paravent monétaire et inflationniste tombe, les entreprises ne peuvent plus récupérer la perte de compétitivité liée à la pression fiscale et salariale par la diminution de la valeur de la monnaie et tout s’écroule !

A la fin, il ne reste que la dette car les gouvernements italiens ont essayé de compenser cette dégradation par des artifices budgétaires et le recours systématique à l’emprunt. Et, sur ce plan, l’Italie a « mis le paquet » puisque sa dette publique était, avant la crise sanitaire, de 2.302 Md €, soit 134% de son PIB (le ratio le plus élevé en Europe derrière la Grèce). Elle est passée de 54% en 1980 à 132% en décembre 2017 et je vous rappelle que, selon les données Target, l’Italie doit 522 Md€ aux autres pays de l’Union Européenne !

Seulement, l’endettement est un cercle vicieux et dangereux. Il agit comme une drogue, dont il est très difficile de sortir puisque la règle du surendetté est :  « tant que je peux emprunter, je continue d’emprunter » ; et il est d’autant plus vicieux qu’une fois qu’on a habitué la population à ce mécanisme, on ne peut plus le lui supprimer !

Mais les italiens en ont bien profité car l’image de l’italien roulant dans sa petite Fiat appartient désormais au passé. Je n’ai jamais vu autant d’Audi, dont on ne peut pas dire qu’il s’agisse de voitures bon marché et populaires, sur les autostrada italiennes !

Le problème est que l’on sait qu’au-delà d’un certain niveau, évalué empiriquement à 100% du PIB, la dette devient ingérable et impossible à réduire ; ce qui est effectivement le cas puisque l’Italie se trouve dans le trou noir de sa dette et qu’elle ne peut plus en sortir.

Et le piège se referme dans un dilemme sans issue car :

a-Dans la zone €, il n’est pas possible d’annuler les dettes parce qu’il s’agit d’une monnaie commune et qu’annuler ses dettes porterait préjudice aux autres membres de la zone monétaire (les données Target).

b-Si l’Italie sort de la zone € dans le but d’annuler ses dettes, ce sera pire car il en résultera une violente récession et une forte dévaluation qui provoquera un appauvrissement énorme de la population (et sa révolte) ! De plus, si elle sort de l’€ pour continuer à faire la même chose, elle sera très rapidement confrontée aux mêmes problèmes, sans le filet de secours européen, car la croissance mondiale n’est plus là et elle n’est pas près de revenir !

Comment, en outre, obtenir des réserves de change (en €, $, £) pour acheter les ressources naturelles et les pièces détachées permettant de faire fonctionner l’économie ?

Le seul résultat prévisible est que l’économie s’écroule et le pays s’effondre ; ce qu’ont parfaitement compris les dirigeants grecs de l’ultra gauche Syriza qui ont brandi la menace d’une sortie de l’€ … sans jamais le faire !

Quelle conclusion en tirer ?

Contrairement donc à ce qui a été affirmé, ce n’est pas l’€ qui est responsable de la situation italienne puisqu’il n’est qu’un des trois facteurs nécessaires au « bon fonctionnement » de l’économie italienne !

L’€ obligeait en fait à changer de paradigme et de méthodes de gestion mais évidemment, compte tenu de la tendance naturelle de l’homme (même politique) à rechercher de manière constante la facilité, il n’en a rien été !

En fait, avec l’€, l’Italie aurait dû faire les réformes pour diminuer le poids de l’Etat ; mais c’est exactement l’inverse qu’elle a fait. Elle a juste profité de l’aubaine des taux bas pour emprunter massivement et distribuer de l’argent à la population ; chose qui lui aurait été impossible avec sa monnaie nationale sans provoquer une violente inflation qui aurait ruiné tout le monde.

Evidemment, le côté cynique de cette option est que les dirigeants ont fait le calcul évident qu’on aviserait bien au moment où la question se poserait …Et comme l’Union Européenne n’a jamais eu les moyens de stopper cette dérive, celle-ci a continué !

Néanmoins, il y a bien un miracle de l’€ et il s’appelle la mutualisation ; c’est à dire que la BCE peut, à ce jour, émettre beaucoup de monnaie pour financer les déficits structurels de certains Etats sans que ceux-ci aient à subir une forte inflation ; ce qui serait absolument impossible avec une monnaie nationale telle que la lire italienne !

Par ce mécanisme, l’Italie profite donc indirectement des excédents budgétaires des autres pays (France exclue puisqu’elle-même n’a que des déficits).

En outre, ce qui concerne le rating des obligations, l’Union Européenne est cotée AAA sur les marchés financiers (la meilleure note) ; ce qui lui permet d’emprunter beaucoup (en fait pratiquement de manière illimitée) et pas cher et de reprêter aux Etats membres alors que l’Italie est très mal cotée à BBB (avec perspective négative) ; c’est à dire à la limite du spéculatif voire junk (pourri-dangereux).

Qui voudrait aujourd’hui des emprunts italiens alors que la BCE vient de racheter la totalité des emprunts émis par l’Italie. Au moment de la crise grecque (2012-2015), les taux longs grecs (à 10 ans) sont montés jusqu’à 40% l’an ; ce qui signifie à court terme la faillite pure et simple car personne ne peut emprunter à des taux pareils ! La dette devient insoutenable !

Néanmoins, au-delà de déclaration intempestives, il semblerait que l’Italie ait clairement choisi de rester dans la zone € et d’en profiter au maximum pour persister dans la voie de l’emprunt massif. Est-il utile de rappeler que l’on attend la dette de l’Italie à 160% en fin 2020 et que, si elle n’était pas dans la zone €, elle aurait défaut depuis longtemps !

Petite précision à l’usage des lecteurs. Vous remplacez l’Italie par la France et vous avez la description d’une situation en presque tous points similaires. La dette française devrait passer de 98,5 à 120 voire 130%.La situation de la France est seulement un peu moins dégradée mais, rassurez-vous, c’est juste une question de temps !

Bien cordialement à tous !

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La zone € au bord du gouffre ?

Pour reprendre le titre de cet article, l’€ n’est pas viable ; ce à quoi j’ajouterai … si on continue comme cela car ce dont on ne parle surtout pas c’est que les dérives budgétaires d’un certain nombre de pays de la zone € inquiètent ; notamment celles de l’Italie et de la France ; 3ème et 2ème économies de l’Union Européenne.

Or, il faut être conscient que cette question des dettes étatiques va, à un moment ou à un autre, provoquer une augmentation des tensions entre les pays bien gérés et les pays dits du « club Med » avec, à terme, un risque majeur : l’éclatement de la zone €.

Et, cet éclatement mettrait chacun dans l’obligation d’avoir à assumer seul les conséquences de sa mauvaise gestion et ses dettes publiques !

La « vision » des pays du sud de l’Europe :

 Elle a lieu selon un double axe.

-leur première vision est une annulation des dettes étatiques ; solution commode et définitive s’il en en est.

Elle est très simple à réaliser techniquement : Pour « remettre les compteurs à zéro », il suffit que la BCE émette 10.000 Md € de monnaie fictive qu’elle reverserait aux Etats nécessiteux afin qu’ils soldent leurs dettes !

Il en résulterait probablement une violente poussée inflationniste ainsi qu’un mouvement de fuite devant la monnaie (les agents économiques se débarrassent de leurs € car ils n’ont pas confiance en une monnaie victime d’une aussi grossière manipulation) alors que le mandat de la BCE est tout justement de contrôler l’inflation dans la zone € et que l’élément le plus important de la monnaie est la confiance.

Cette solution constituerait non seulement une prime illégitime au laisser aller et à la mauvaise gestion, mais ce serait la porte ouverte à tous les excès car pourquoi faire des efforts de gestion puisqu’on peut annuler les dettes régulièrement ?

Les pays du nord de l’Europe, qui maitrisent leur dette, sont évidemment opposés à une telle solution et Mme Lagarde, présidente de la BCE, a rejeté une telle hypothèse.

Les pays surendettés se contentent donc de la monétisation de leur dette par la BCE ; laquelle, par l’impression monétaire, assure pour l’instant le financement de leurs dépenses bien que cette pratique génère des effets négatifs. En effet, par ce biais, ces pays peuvent partiellement externaliser les coûts de leurs déficits au détriment des autres pays de la zone € sous la forme d’un affaiblissement de la valeur de la monnaie. Cela signifie que cette émission monétaire massive porte atteinte au pouvoir d’achat de l’€ et des membres des pays bien gérés ; ce qui nous ramène, encore une fois, au statut de l’€.

-L’autre vision préconisée par les pays surendettés, c’est l’appel à la solidarité, ou si vous préférez “l’appel au secours” c’est à dire au paiement de leurs dettes par les autres par le biais de « coronabonds » ou d’€bonds c’est à dire d’emprunts dont tous les membres de la zone € seraient solidairement responsables.

Faute d’une politique fiscale et budgétaire coordonnée au niveau européen, cette solution est tout aussi irréaliste que la première car ce serait, pour les pays du nord, donner leur caution aux pays du sud pour que ceux-ci puissent continuer à dépenser n’importe comment.

Car on sait où partiraient ces €bonds : dans des dépenses publiques inutiles et clientélistes selon le principe bien connu : “c’est gratuit, il n’y a qu’à se servir” !

Or, particulier ou Etat, on ne se porte jamais impunément caution des dettes des autres car quels seraient, faute d’une Union Européenne intégrée (comme les USA), les recours des pays cautions vis-à-vis des pays emprunteurs si ceux-ci ne respectent pas leurs engagements et ne remboursent pas ?

On se situe donc clairement dans un aléa de moralité et dans le cadre d’une opposition de conception de la monnaie entre l’ordo libéralisme des pays du nord pour lesquels la monnaie, symbole de la richesse d’un pays, est un bien commun qu’on ne peut pas manipuler et la conception « politique » des pays du sud pour lesquels la monnaie n’est que du papier imprimé au service du pouvoir.

Une situation dégradée intenable à terme

E Macron a beau vanter sa vision de l’Europe, il n’en demeure pas moins que celle-ci est essentiellement d’imposer aux autres une conception purement française de l’Europe c’est à dire une Europe du nord qui paie les dettes de la France !

E Macron n’est absolument un représentant de l’ultralibéralisme mondialisé mais un vrai représentant de l’ultra étatisme énarchisé ! Il ne faut donc pas le voir comme un européiste forcené mais comme l’expression d’une haute administration française totalement autocentrée et opportuniste qui cherche à protéger ses petits et grands avantages … aux frais des autres !

En fait, au-delà des mots et des postures, les dirigeants italiens et français savent que cette dérive budgétaire ne pourra pas durer mais, et c’est là le nœud du problème, ils préfèrent évacuer cette question car ils n’ont aucune envie d’annoncer des mesures drastiques qui pourraient révolter les populations à leur encontre.

L’Italie vit à crédit sur le dos des autres. Selon les données Target 2 (qui globalisent les échanges monétaires entre pays de l’Union Européenne), elle doit 512 Md € aux autres pays de la zone € tandis que l’encours de l’Allemagne sur le reste de l’Europe s’élève à 918 Md€.

Qui peut penser sérieusement que l’Italie va rembourser ces 512 Md € alors que d’autres expliquent doctement à l’Allemagne qu’elle doit faire une croix sur ses 918 Md € ?

Les pays surendettés n’ont donc que la ferme intention de tenter de vivre à crédit aux dépens des autres le plus longtemps possible et, si ça ne marche pas, ils utiliseront, en dernier recours, la bonne vieille méthode de la victimisation dont les grecs nous ont donné un excellent exemple en 2015 ; car on sait qu’il est politiquement plus facile de dire, face à une opinion publique trompée pendant des années et chauffée à blanc, que, si ça va mal, c’est de la faute des autres …

Nombre de grecs restent persuadés qu’ils ont été les victimes des allemands et de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne), alors que la crise qu’ils ont dû affronter n’était rien d’autre qu’une crise de surendettement : la Grèce vivait totalement à crédit sur le dos des autres pays de l’Union Européenne !

Les espoirs des pays du sud reposent désormais sur un grand plan de relance européen de 750 Md€ qui n’a aucune chance de voir le jour puisqu’il faudra l’approbation de tous les parlements européens et que certains pays (NL, Autriche et probablement Allemagne) ne l’approuveront pas !

Et, le jour où les pays du nord commenceront à renâcler, les dirigeants des pays du sud prendront leurs opinions publiques à témoin de l’égoïsme des méchants du nord.

Combien de temps ?

Le problème est que ces pays surendettés n’ont plus aucune solution de rechange car si la BCE stoppe la monétisation, ils devront fortement augmenter la fiscalité (avec un risque évident de révolte) ou emprunter sur les marchés avec une explosion des taux d’intérêts et à terme une insolvabilité budgétaire insoluble.

D’ailleurs, on sait que la seule solution de l’Italie est la restructuration de sa dette qui passe par le défaut mais pour cela il lui faut sortir de la zone € au préalable pour éviter d’entrainer les autres pays dans un maelstrom incontrôlable !

Est-il utile de rappeler que la dette de l’Italie était équivalente à 134% du PIB fin 2019 et qu’on l’envisage à 160% en fin 2020. Pour la France, la dette devrait passer de 98,5 à 120 voire 130% et la situation de la France est, en tout point, identique à celle de l’Italie ; elle est seulement un peu moins dégradée !

Cela permet de replacer dans son contexte la question de savoir combien de temps les pays du nord vont accepter de jouer, sans contrepartie, les banquiers des pays du sud ?

Et cette question a été clairement posée par l’arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe qui vient de demander des explications à la BCE quant au bien-fondé, au regard des traités européens, de la politique monétaire expansive pratiquée ces dernières années ; avec le risque explicite qu’on en arrive à une interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement massif de la BCE.

Certains y on vu un retour de la souveraineté, avec, en filigrane, la désintégration de l’Union Européenne, alors qu’en fait cet arrêt traduit une autre réalité : la BCE a violé tous les traités en sortant de son rôle initial qui est seulement de contrôler l’inflation par une politique de taux et en aucun cas de faire “les fins de mois” des Etats surendettés du sud par le biais de l’émission monétaire !

En fait, l’inquiétude sous-jacente qui est exprimée par la cour constitutionnelle est que l’Allemagne soit obligée de payer les dettes des autres car elle n’en a pas les moyens !

La menace est donc claire : alors qu’il apparait évident qu’un pays comme la France dépense sans compter, sans aucun scrupule, l’argent qu’elle n’a pas, dans de multiples plans de relance à l’utilité douteuse, l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité.

Pour l’instant l’affaire se limite à une guerre des communiqués avec un rappel de la cour de justice de l’Union Européenne de Luxembourg (CJUE) qu’effectivement, elle est seule compétente pour les affaires européennes en omettant toutefois de dire qu’elle n’est pas compétente pour juger d’une question strictement allemande qui est : la Bundesbank doit-elle continuer à cautionner l’émission monétaire massive de la BCE qui n’est prévue par aucun traité ?

Et, comme en Allemagne la justice n’est pas aux ordres du pouvoir exécutif,  cela pourrait bien être le « début des ennuis » car que valent l’€ et la BCE, sans la puissance économique de l’Allemagne ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que si l’Allemagne se retire, nous serons très vite confrontés à une dépréciation très importante de l’€ avec un effet direct sur le cout de toutes nos importations provenant hors de la zone € et il se trouve que nous importons à peu près … tout !

La BCE émettra en masse de la monnaie qui ne vaudra rien … avec une envolée évidemment inéluctable de l’inflation qui laminera les patrimoines, les salaires et les retraites alors que nous devrons constituer des réserves de change, en US$ principalement, pour payer nos importations.

Mais, de cela les dirigeants, français notamment, ne veulent pas parler ; leur seul souci actuel étant de faire durer ce moment de grâce monétaire le plus longtemps possible !

Ils font une balance d’évaluation entre le risque immédiat de révolte de la population et le risque éventuel et hypothétique d’un éclatement de la zone € alors qu’il leur faudra bientôt gérer une situation extrêmement délicate au niveau économique avec de nombreuses faillites, une explosion du chômage camouflée pour l’instant par la couteuse indemnisation étatique d’un chômage partiel dont le gouvernement annonce déjà la prochaine modification.

Une solution viable ?

Jusqu’à présent, les pays de l‘Europe du sud ont pu emprunter à bas taux sur les marchés mondiaux ; taux qui leur auraient été inaccessibles avec leurs monnaies nationales. Car, si les financements ont été aussi faciles, c’est exclusivement grâce à leur appartenance à la zone € qui offre une garantie aux créanciers ; et le cœur de cette garantie est l‘Allemagne.

Seulement, l’emprunt systématique n’a pas été utilisé pour moderniser l’économie ou les structures étatiques, il n’a été qu’un moyen de ne pas lever des impôts pour financer des services ou des salaires de fonctionnaires innombrables et pour distribuer des compléments de revenus (aides sociales) permettant de masquer une pauvreté et un manque d’employabilité de la population (par manque de formation ou par manque d’emplois).

Autrement dit, l’emprunt n’a servi qu’à masquer une réalité désagréable et politiquement inavouable !

Faute d’avoir fait les réformes qu’il fallait faire il y a 20 ou 30 ans, l’Italie et la France, se sont lancées dans une « course sans fin à la dette supplémentaire », en creusant un fossé qui n’a fait que s’aggraver avec les pays du nord, et elles n’ont désormais pas de solution de rechange politiquement acceptable par les populations alors que pointe déjà la contestation.

Leurs options sont en fait très opportunistes :

Profiter de l’émission monétaire massive pour augmenter les dépenses et anesthésier les populations ainsi que les risques futurs de révolte (gilets jaunes), continuer l’endettement qui apparait désormais sans limite et sans danger (du moins à court terme), et, en cas de résistance des pays du nord, jouer sur une capacité de nuisance en se livrant au chantage ; comme la Grèce lorsqu’elle avait menacé de faire sauter la zone € !

Mais aucune ne s’inscrit dans la durée … car on sait que la monétisation de la dette par la BCE ne peut pas être une solution permanente !

L’issue de tout cela sera nécessairement soit un renforcement des structures européennes avec une douloureuse mise au pas des pays du sud soit, en cas de refus de ces derniers, un éclatement de l’€ zone avec à terme le retour à une Union Européenne réduite à une simple zone de libre-échange qui se scindera entre d’une part les pays du nord exportateurs avec une monnaie forte et d’autre part des pays du sud importateurs avec une monnaie de singe !

Quelle issue ?

La grande question est finalement : y a-t-il moyen de sortir du cercle vicieux de la dette excessive alors qu’il n’y a aucune raison de nature à justifier une augmentation constante et excessive de l’endettement public ?

La France s’est mise toute seule dans un corner dont elle ne pourrait se sortir que par le biais d’une forte diminution des dépenses publiques et des avantages sociaux distribués généreusement grâce à l’argent de l’emprunt.

Pour ma part, je parie sur l’éclatement à terme de la zone € en partant du principe que la France et l’Italie refuseront de faire les réformes nécessaires et que, devant leur refus obstiné, justifié par des considérations essentiellement électoralistes, les Etats du nord décideront tout simplement de laisse tomber !

Ce sera évidemment la mise à mort de l’€ sans pour autant provoquer nécessairement la destruction de l’espace économique européen ; en espérant quand même qu’on pourra organiser une dissolution coordonnée … ce qui n’est même pas sûr !

Evidemment, une fois l’€ dissous, les Etats surendettés ne pourront plus emprunter gratis qu’auprès de leur propre banque centrale (les fameuses avances de la banque de France) au prix d’une inflation proportionnelle à l’émission monétaire et seront à terme obligés de restructurer des dettes qui seront devenues insoutenables ; restructuration dont les populations paieront alors le prix fort !

On en reviendra à la situation déflationniste qui a prévalu entre 1974 et 1999, avec une forte inflation et une chute de l’activité économique ; déflation qui avait littéralement laminé l’économie française !

Autrement dit, la fin de l’€ signifie que nous allons nous enfoncer dans une dépression chronique qui entrainera un appauvrissement plus ou moins rapide de la population.

Bien cordialement à tous !

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L’Etat abuse de votre naïveté

Nous sommes de grands naïfs car nous avons toujours du mal à imaginer que l’Etat et la collectivité, c’est à dire l’organisation sociale et l’ensemble de la population qui vit avec nous, peut nous vouloir du mal.

D’ailleurs, la doctrine officielle n’est-elle pas celle d’un Etat généreux, protecteur des français avec des services publics que … tout le monde nous envie ?

Cette vision « officielle », répétée inlassablement, nous empêche de voir les choses telles qu’elles sont réellement ; et elles sont nettement moins idylliques …

La réalité, c’est que l’Etat est un monstre froid et n’a pas d’amis ; il n’a que des intérêts et vos intérêts, au regard des siens, ne comptent pas. L’Etat ne vous protège pas, il tient en liberté surveillée une population pour pouvoir mieux la contrôler et l’exploiter notamment en lui faisant payer des impôts qui permettent non seulement de faire face à ses frais de fonctionnement mais aussi à l’entretien d’une caste technocratique à l’utilité plus que discutable …

L’Etat n’a pas d’argent, il n’a que l’argent des futurs impôts qu’ils prélevera !

Des juges du Tribunal Administratif m’ont expliqué un jour, avec un applomb imperturbable, que des impôts payés, par avance, sur des revenus non encore perçus étaient des revenus imposables.

Autrement dit, ces magistrats m’ont doctement expliqué que les impôts qu’on me prélevait à l’avance (deux ans à l’avance) en vertu de l’art 125A du CGI dans sa version de 2013, sur des revenus dont je n’avais jamais vu la couleur, étaient des revenus sur lesquels je devais payer des impôts !

Transformer des impôts en revenus et faire payer des impôts sur des impôts, quoi de plus naturel ?

Fort de ce constat, on en est fatalement réduit à se rendre compte que l’Etat, dans son acharnement à vouloir prélever sa dime à tout prix, en vient à maltraiter l’équité, les mathématiques et la logique pour vous expliquer le plus calmement du monde que :

  • Revenus bruts                       1000
  • Prélèvement fiscal              1000
  • Net payé                                       0
  • Revenu imposable              1000

Cela signifie que si, du fait d’un impôt, qui peut même être calculé sur des revenus complètement fictifs, les services fiscaux vous prennent tous vos revenus, vous restez néanmoins imposable sur ces revenus que vous n’avez pas perçus (puisque ce sont des impôts et que, par définition, des impôts ne sont pas un revenu !).

Et peu importe l’année de prélèvement ou l’année d’imputation, c’est un revenu !

La question de savoir quels seront les moyens de subsistance du contribuable, soumis à une telle spoliation, n’est évidemment pas abordée car ce … n’est pas le problème des services fiscaux (à vrai dire, ils s’en moquent complètement) !

En fait, à bien y regarder, les services fiscaux peuvent utiliser n’importe quel argument pour justifier le prélèvement fiscal ; ce qui constitue, à tout le moins, une véritable perversion de la fiscalité !

J’ai même vu dans un dossier le même impôt être réclamé à deux personnes de la même famille avec deux arguments à l’exact opposé !?!

Vous m’objecterez : Non ce n’est pas possible !?!

Et votre dénégation indignée, devant une telle affirmation, démontre clairement que l’Etat vous trompe quant à la réalité des choses !

Malheureusement si, il existe une règle fiscale générale : l’impôt sur le revenu n’est jamais déductible des revenus auxquels il s’applique ! (article 153 du CGI) ; et ce, quel que soit le montant des revenus et quel que soit le montant de l’impôt …

Et, finalement, au moyen d’un raisonnement faussé qui tient du véritable sophisme, les services fiscaux, qui se retranchent derrière un texte d’application générale à l’interprétation pour le moins extensive, peuvent vous expliquer « les yeux dans les yeux » que les impôts sont des revenus !

Autrement dit, vous pouvez vous retrouver à être imposable sur des revenus que vous n’avez jamais perçus, ou même inexistants, et cela démontre clairement que l’impôt peut être totalement spoliateur mais néanmoins être considéré comme « juste » d’un point de vue légal !

Cela s’est vu à propos de plus-values latentes (donc non réalisées) imposées comme des revenus effectivement perçus ; avec le risque évident que si la plus-value disparaît ultérieurement vous aurez payé des impôts sur des revenus fictifs …

La seule réelle limite est l’appréciation, purement subjective, selon laquelle la fiscalité serait ou non confiscatoire !

Dans certains pays, ce seuil est estimé à 30% mais en France, vous pensez bien que ce seuil est beaucoup, beaucoup plus élevé !

Le conseil constitutionnel, qui n’est pas un organisme judicaire mais exclusivement politique et donc capable de changer d’opinion sur un même sujet en fonction des circonstances, a estimé (à propos de la taxe spéciale sur les revenus supérieurs à 1 million € instituée par F Hollande), qu’au-delà de 75% de prélèvement fiscal, le montant de l’impôt est confiscatoire ; ce qui n’augure en aucune façon des adaptations fiscales à venir … car il existe en France des personnes qui paient des impôts supérieurs au montant de leurs revenus !

A contrario, à 74,9% de prélèvement fiscal, celui-ci est tout à fait normal …

Ces considérations sont évidemment à replacer dans le cadre de l’effondrement économique et fiscal qui se profile pour 2020, 2021 et probablement 2022 ; lequel sera inéluctablement la porte ouverte à bien des abus de la part de l’administration fiscale pour récupérer les impôts nécessaires pour faire face aux dettes colossales de l’Etat. Ces abus ont été abordés (ici), (là) et (encore là).

En effet, les besoins de l’Etat fonctionnaire, du fait du blocage de l’économie et de la violente récession à venir, vont devenir énormes et il se pourrait bien que nos technocrates de Bercy trouvent les moyens de pulvériser notre propre record mondial d’imposition !

En fait, il ne faut jamais faire confiance à l’Etat et ne jamais croire à la parole ou aux promesses des représentants de l’Etat fonctionnaire.

Ce n’est pas pour vous faciliter la vie que le prélèvement à la source a été mis en place, c’est seulement pour vous empêcher de vous opposer au paiement de l’impôt qui est désormais payé par un tiers !

Ce n’est pas pour lutter contre le terrorisme que Bercy veut tout savoir sur vos comptes bancaires, ou connaitre les gens qui ont des coffres dans les banques.

Ce n’est pas pour lutter contre la haine que la loi Avia a été votée, c’est essentiellement pour exercer une censure à l’encontre des propos défavorables au gouvernement !

Combien de français sont-ils conscients que l’argent qu’ils ont versé sur un contrat d’assurance vie en € (il y en a pour 1.500 Md € quand même) a été « investi » dans les OAT de l’Etat français et que cet argent a été entièrement dépensé et qu’il n’existe plus puisque l’Etat a plus de 2.500 Md€ … de dettes ?

Ces contrats d’assurance vie ne peuvent être remboursés que dans le cadre soit d’une levée d’impôt soit d’un emprunt fait pour rembourser ces dettes ; ce qui, en bon français,  s’appelle de la cavalerie !

Il suffirait que 10% des titulaires de ces contrats demandent en même temps leur rachat pour faire sauter les compagnies d’assurance et provoquer une crise obligataire ainsi qu’une crise de solvabilité budgétaire !

Heureusement, l’Etat fonctionnaire veille et déclencherait alors le mécanisme de blocage total de cette épargne en appliquant la loi Sapin II !

Ne perdez jamais de vue que l’Etat est avant tout l’émanation d’une caste de gens qui vit sur le dos des autres et que pour pouvoir en vivre confortablement, il lui faut pouvoir d’une part prélever les revenus nécessaires, coute que coute, et d’autre part contrôler cette même population afin de canaliser son comportement, voire sa colère !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Les hommes de pouvoir et l’effet Cantillon

Richard Cantillon était un économiste franco-irlandais et un homme d’affaires du 18°s qui a compris comment fonctionnait la circulation de l’argent et le mécanisme de l’inflation.

Cela lui a permis de littéralement massacrer le système mis en place par John Law sous la régence (de Louis XV alors mineur) puisqu’il a été l’un des rares financiers à faire un bénéfice alors que le système de billets de banque convertibles en or et gagés sur la compagnie française pour le commerce des Indes orientales a fait une magistrale faillite !

Sa renommée repose une étude intitulée « essai sur la nature du commerce en général » dans laquelle il a su théoriser ce que l’on appelle désormais « l’effet Cantillon » ; effet selon lequel une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée.

En fait, il a mis évidence que la monnaie n’avait pas la même valeur pour tout le monde selon le point selon lequel on se situait par rapport au moment où la monnaie était injectée dans le circuit économique !

Il a en effet découvert que ceux qui bénéficiaient essentiellement de l’émission monétaire étaient avant tout les personnes les plus proches du pouvoir et de la création monétaire elle-même et que, fatalement, ceux qui en étaient les plus éloignés n’en étaient que les plus petits bénéficiaires quand ils n’en sont pas carrément les victimes.

Pour mieux visualiser le phénomène, il faut imaginer un ensemble de cercles concentriques dans lequel, plus on se rapproche du centre, plus on se rapproche du moment de la création monétaire ; les cercles les plus éloignés étant ceux où l’on en est le plus éloigné.

Cela a l’air simple et logique et pourtant ce phénomène est totalement ignoré par la population.

Pour simplifier, quand la monnaie circule et qu’elle s’éloigne du centre, elle perd un peu de sa valeur à chaque transaction …

Si vous bénéficiez de la monnaie à une valeur de 100 alors que l’utilisateur final bénéficie de cette même monnaie à une valeur de 50, cela signifie que l’inflation a doublé les prix mais que le premier utilisateur ne perd pas de pouvoir d’achat tandis que le dernier en perd 50% !

L’explication tient au fait que plus l’argent circule, plus il s’éloigne du pouvoir créateur et plus il perd de sa valeur par le biais de l’inflation qui n’est pas un phénomène d’augmentation des prix mais un phénomène de dévalorisation de la monnaie. Il faut toujours plus d’argent pour acheter la même chose.

Cela signifie que lorsque vous êtes à l’origine de la création de la monnaie, vous en êtes le premier utilisateur et l’entier bénéficiaire pour son montant nominal. Vous pouvez même en être le grand gagnant si l’inflation est d’un montant inférieur mais si vous êtes le dernier utilisateur vous pouvez vous retrouver avec une monnaie dévaluée ne compensant pas la hausse des prix car vos revenus progressent moins vite que l’inflation.

Ce phénomène, en période de forte inflation, permet donc d’expliquer la paupérisation des populations qui ne sont pas dans les premiers cercles du pouvoir.

Cela permet de comprendre que les gens qui dirigent un pays, ainsi que ceux qui sont proches du pouvoir, n’ont jamais peur des mesures qu’ils vont prendre concernant la monnaie ou la fiscalité parce qu’ils savent que, si la monnaie se dévalue de 50%, ils compenseront la perte en résultant en doublant leurs émoluments basés sur la taxation des autres. Ils peuvent donc, quoiqu’il arrive, invariablement conserver leur train de vie d’avant ; compte non tenu des nombreux avantages en nature dont ils peuvent aussi bénéficier.

Bien évidemment, les salariés du privé, les professions libérales et les entrepreneurs n’entrent pas dans ce schéma et subissent une perte de revenus !

Fort de ce constat, et une fois que l’on a assimilé cette situation, on peut facilement déterminer qui sont les profiteurs d’un système et qui en sont les victimes.

Cela permet aussi de comprendre pourquoi, avec néanmoins toujours un certain étonnement, des acteurs de cinéma très bien payés, tel Vincent Lindon ou Juliette Binoche (qu’on aime bien par ailleurs), qui ne connaissent probablement pas « l’effet Cantillon » et n’ont sûrement pas conscience d’en profiter, se font complaisamment les vecteurs d’idées moralisatrices, collectivistes, voire communistes et spoliatrices.

Situés dans les premiers cercles du pouvoir, ils savent qu’ils vont bénéficier des subventions dont le cinéma français est largement abreuvé. A vrai dire, sans ces subventions payées par vos impôts, la production cinématographique française chuterait de 90% !

Si la monnaie perd 50% de sa valeur, les subventions seront doublées et leurs cachets suivront le même schéma puisqu’en France, la culture fait partie des secteurs privilégiés du système technocratique dans le cadre d’un mécanisme de complaisance qu’on est bien obligé d’appeler économie de connivence !

La France « bénéficie » d’un ministère de la culture dont le but principal est évidemment de favoriser les acteurs et gens du spectacle dans le cadre d’une économie totalement subventionnée ! Aux USA il n’y a pas de ministère de ce type ; le milieu du cinéma, notamment, fonctionne donc, assez bien d’ailleurs, selon des principes différents.

Pour mémoire, le budget du ministère de la culture est 3,4 Md€ et celui de la justice est de 8 Md € alors qu’il m’apparaît évident que la justice, qui fait partie des missions régaliennes de l’Etat (et dont on sait que son budget est très largement insuffisant), est nécessairement bien plus importante que la culture ; même si en France on parle d’exception culturelle française avec l’objectif de protéger un système basé sur la rente de situation !

Dans le cadre d’un échange de bons procédés, les gens du spectacle soutiennent le pouvoir en échange de « quelques» avantages matériels et E Macron a fait sien le message selon lequel « la culture serait en état d’urgence » et a ordonné la prolongation des droits des intermittents du spectacle d’une année alors même que leur régime ultra favorable est lourdement déficitaire (un milliard €) puisqu’il leur suffit de justifier de seulement 507 h travaillées pour en bénéficier !

En fait d’urgence, elle ne concerne réellement que le milieu du spectacle qui craint une diminution de ses revenus du fait du ralentissement économique et de la fermerture des salles et annulations des festivals …

Il s’agit donc d’une urgence essentiellement narcissique et totalement égoïste !

Ces gens du spectacle sont donc ce que j’appelle « des communistes en bas de soie » car il est tellement plus facile de promouvoir le collectivisme et la spoliation quand on en est au minimum à l’abri de toute difficulté matérielle ; voire même quand on est le profiteur direct d’un système !

Autrement dit, quand on a des rémunérations à 6, voire à 7 chiffres qui émanent pour l’essentiel de la spoliation fiscale par biais des subventions, il est plus facile de voir les choses avec un certain détachement.

A l’opposé, le petit artisan situé au fin fond de la France profonde (Creuse, Corrèze ou même Lozère) est la principale victime de cet effet Cantillon car il ne percevra l’argent émis qu’en toute fin de circuit économique, lorsque l’argent collecté par une entreprise aura été versé en tant que salaire à ses employés et que ceux-ci, après avoir payé toutes leurs charges fixes, pourront enfin se payer ce que fabrique l’artisan !

Evidemment, au nombre de ces collectivistes bénéficiaires de l’effet Cantillon, on trouve aussi les membres de la haute fonction publique pour une double raison :

-d’une part, la collectivisation et la socialisation du système étatique leur permet de justifier leur propre existence qui, bien souvent, ne correspond à aucune utilité réelle ; notamment économique,

-d’autre part, proches, s’il en est, du pouvoir, ils sont assurés de voir leurs émoluments progresser au rythme de l’inflation ou de la dévalorisation de la monnaie ; ce qui n’est évidemment pas le cas de l’employé du privé dont les revenus sont soumis à des contraintes économiques et notamment aux bénéfices réalisés par son employeur !

L’effet Cantillon est au centre des circuits économiques !

Vous savez maintenant pourquoi.

Bien cordialement à tous !

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E Macron,  Monsieur 130% ?

Ce pourcentage ne fait bien entendu référence ni à sa popularité, ni à son efficacité. Il fait seulement référence au montant prévisible de l’endettement de la France rapporté à son PIB en fin d’année 2020 !

Monsieur Macron aura réussi un véritable exploit : celui de pulvériser tous les records et de propulser l’endettement du pays à des niveaux jamais vus en temps de paix !

Le PIB va s’écrouler de 13% et revenir de 2.400 à 2.100Md€ ; c’est à dire à des chiffres d’il y a 20 ans !

La dette va s’envoler vers 130% du PIB à 2.730 Md€ !

La dépense publique va passer de 57 à 70% voire 75% du PIB,

Pour quel résultat ?

Un effondrement économique majeur dont on aura du mal à se remettre ; si jamais on arrive un jour à s’en remettre !

Malgré les mesures annoncées, la destruction d’entreprises va atteindre des sommets et le chômage va exploser pour atteindre 13 voire même peut-être 15% de la population active (du privé exclusivement ne l’oublions pas) !

FNAC Darty, au bord de la faillite, a besoin de 500 millions €

Europcar, au bord de la faillite, a besoin de 307 millions €

Renault, au bord de la faillite, a besoin de 5 Md €

Air France, au bord de la même faillite, a besoin de 7 Md€ mais son aide est conditionnée à des objectifs écologiques hors de propos, à des fermetures de lignes intérieures dont le but semble être de favoriser le TGV déficitaire à peu près partout !

La SNCF, déjà ultra subventionnée, au bord de la faillite (permanente) a encore besoin de 3 Md€

La litanie des entreprises en difficulté va inexorablement s’allonger compte non tenu des dizaines de milliers de PME anonymes, et des centaines de milliers d’emplois induits, qui vont sombrer dans les prochains mois !

Par contre Corsair, en grande difficulté, ne sera pas aidée par l’Etat car Bruno Le Maire vient de lui imposer des conditions non stipulées pour les autres…

11 millions de salariés sont au chômage partiel mais Amazon, l’une des GAFA, n’a pas le droit au chômage partiel au motif que sa fermeture est due à une décision de justice et n’est pas la conséquence d’une réduction d’activité. Il faudra voir si Renault, qui rencontre la même situation pour son usine de Sandouville, aura droit au même traitement.

Finalement, on s’aperçoit que le clientélisme et l’arbitraire sont les méthodes de gestion courante de la haute fonction publique !

E Macron pourra se vanter d’être le président de tous les superlatifs : Plus forte récession économique de l’Union Européenne, plus forte dette jamais atteinte, plus fort déficit, plus fort chômage, plus forte pression fiscale, plus grand nombre de faillites et probablement aussi plus forte régression des libertés individuelles …

Comment le petit génie de la politique, le promoteur de la start-up nation, celui qui avait promis en 2017, aux électeurs, qu’il allait réformer l’Etat a-t-il pu arriver à un tel résultat ?

La faute à un simple virus ?

Non, évidemment !

Les résultats de 2019 étaient déjà rien moins que bon avec des mouvements sociaux inextinguibles, des comptes publics en dégradation constante … et aucune mesure de nature à assurer l’avenir du pays …

2020 s’annonçait mal avec toujours les mêmes maux et, en sus, un ralentissement sensible de la conjoncture internationale porteuse de problèmes futurs …..

Et finalement, ce sera pire car la France est le pays qui adopte les méthodes les plus autoritaires, les plus strictes de confinement et de blocage de l’économie tout en enregistrant les pires résultats de mortalité au Covid-19 !

E Macron qui n’a pas conquis le pouvoir grâce à ses seuls capacités et talents, apparait désormais être pour ce qu’il est réellement : L’instrument d’un complexe économico-administratif qui avait décidé en 2016 qu’il fallait se débarrasser du socialisme mais que le libéralisme prôné par F Fillon n’était pas non plus acceptable !

Jamais élu auparavant, arrivé en politique par le biais des cabinets ministériels, ce n’est pas un politicien mais juste un haut fonctionnaire qui s’est trouvé au bon endroit au bon moment tout en faisant jouer les réseaux de la haute fonction publique !

Fatalement, totalement formaté à un mode de pensée fermé, dans lequel les relations hiérarchiques et la courtisanerie dominent, il s’est appuyé sur la haute fonction publique et aujourd’hui, au-delà des mots, on perçoit nettement les limites de l’exercice …et du personnage !

La haute fonction publique vit dans un monde parallèle et protégé, entièrement artificiel, déconnecté des réalités économiques. Elle n’obéit qu’à ses propres règles tout en les imposant aux autres ! La haute fonction publique est faite pour gérer le quotidien routinier, à coup de Cerfas, de tampons sur des formulaires établis à des millions d’exemplaires, mais elle a démontré, qu’engoncée dans ses rigidités, elle est totalement incapable de réactivité et d’adaptation !

L’épidémie a agi sur le complexe administratif français comme un coup de pied dans une fourmilière : pris de panique, les hauts fonctionnaires, le président et les ministres les premiers, se sont mis à courir dans tous les sens, sans coordination, en faisant n’importe quoi et finalement on s’aperçoit que cette fonction publique n’a eu de cesse d’ajouter des normes aux normes antérieures.

Seulement, avec des normes et des tampons … on ne produit rien de tangible, aucune richesse, on ne paie pas les frais de fonctionnement d’un pays ni les retraites ; car, l’économie ne fonctionne pas à coup de tampons et ce n’est pas en augmentant le nombre de coups de tampons qu’on améliore les choses !

Financée entièrement par l’impôt prélevé sur la fraction privée de l’activité économique, la haute fonction publique est comme un cancer qui se nourrit de son hôte sans évidemment lui apporter un quelconque avantage …

Pire, ignorante des circuits économiques, incapable de gérer des flux d’approvisionnement, elle a été incapable d’apporter des solutions réelles au problème de la propagation de l’épidémie tout en détruisant le tissu économique du pays.

Et devant le désastre patent, elle n’a eu comme solution que de mentir de manière répétée pour masquer son incapacité manifeste à gérer un évènement nouveau et imprévu !

Et cette dérive est en train de s’amplifier dans la mesure où le premier ministre et plusieurs de ses ministres, et nombre de hauts fonctionnaires, impliqués dans ce fiasco sanitaire sont désormais pris de terreur face au spectre d’une mise en jeu de leur responsabilité pénale (devant la haute cour de justice). Espérant noyer leur responsabilité dans un déluge de normes et de contraintes, ils jouent carrément une partition de sauvetage personnel en imposant des conditions complexes de déconfinement complètement irréalistes que ce soit pour les entreprises ou même pour les maires qui doivent gérer la question de la reprise de l’école.

Car, face au mécontentement de la population et aux prévisibles procédures judiciaires qui ne manqueront pas d’être engagées dans les prochains mois du fait de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, le gouvernement est surtout préoccupé par le vote d’une loi d’auto amnistie anticipée ( !?!) pour des faits non encore qualifiés et n’ayant pas encore fait l’objet de poursuites judiciaires. Cela ressemble bien à une démarche inconstitutionnelle qui voudrait confirmer que le haut fonctionnaire n’est jamais responsable et surtout qu’il ne peut pas être coupable, jamais !!!

Ainsi donc, le gouvernement, qui voulait pouvoir agir à sa guise (et faire n’importe quoi) et qui a voulu et obtenu les pleins pouvoirs avec la loi d’habilitation du 23 mars 2020, ne veut pas en assumer les conséquences ; ce qui confirme bien que, dans la haute fonction publique, il existe un mode de pensée fait de complexe de supériorité, de certitudes, de morgue et d’indifférence narcissique.

Et le pire, c’est qu’E Macron (et sa technostructure administrative), après avoir confessé quelques erreurs lors de sa dernière intervention, n’a aucunement l’intention de faire marche arrière.  La haute fonction publique utilise tous les moyens pour augmenter son contrôle sur la population pour des prétextes tenant à la sécurité, à la lutte contre la fraude fiscale, le terrorisme, pour la santé … et tout dernièrement l’information grâce au site du gouvernement « info-coronavirus » avec ses journaux « homologués » pour délivrer la vraie vérité !

En outre, après avoir infantilisé la population, la haute fonction publique est en train d’instiller une société de la peur et d’organiser un système de pénurie avec des queues pour aller à la déchèterie, au laboratoire médical, au magasin, l’interdiction d’aller se promener seul au milieu des champs ou sur la plage, des pénuries dans les transports en commun …

Bruno Le Maire veut interdire les vols intérieurs quand il y a une alternative TGV (ce qui signifie que même la liberté de circulation, après fin de confinement, sera réduite),

Le ministère de l’écologie a décidé la mise en place d’un plan vélo pour restreindre les déplacements en voiture avec une subvention de 50€ pour faire remettre en état son vélo ! (avec un cout total prévu 20 millions). La haute fonction publique envisage-t-elle sérieusement un retour à la France d’il y a 70 ans en ayant pour but de vous faire faire 40 km en vélo pour aller travailler ?

Toujours capable du pire, la haute fonction publique nous a aussi inventé cette règle farfelue du déconfinement à géométrie variable avec la règle des 100 km avec des disparités et des complexités invraisemblables selon que l’on habite au bord de la mer, à la montagne, au bord d’une frontière fermée ou en plein milieu de la Beauce avec, à n’en pas douter, une pluie d’amendes à la clé !

Et finalement, le confinement,  alors que nous sommes avec l’Espagne, la Belgique et la Roumanie l’un des derniers pays à l’imposer, sera surtout un vecteur d’augmentation du nombre des procédures de divorce  …

Seulement, il faut être conscient que les vexations répétées, l’arrogance et le cynisme ajoutés à l’incompétence constituent un dangereux cocktail et il apparaît douteux que l’avenir soit de pousser les français à bout avec des mesures privatives de liberté après avoir pris des mesures privatives de travail et de revenus pour certains  !

La France triomphante n’existe plus et cet exploit est à mettre, sans aucune contestation possible, au crédit de cette haute fonction publique que personne ne nous envie. Le pays va s’éteindre lentement, en s’épuisant à maintenir coute que coute un modèle de structure étatique à la fois inadapté, obsolète et ruineux !

Les français, vont-ils mieux vivre dans les prochaines années ?

On peut en douter sérieusement ; mais, pour l’instant, ils n’en ont pas conscience dans la mesure où ce sont les grandes vacances (anticipées) alors que vient de surgir l’hypothèque d’un arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, dont on a du mal à mesurer aujourd’hui la portée, mais qui pourrait bien constituer les prémisses d’une future interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement de l’économie de la BCE.

La menace est claire : l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité et mettre les pays surendettés face à leurs propres responsabilités et à leurs dettes ; ce qui, en soi, ne peut pas constituer une surprise puisqu’il était évident, dès le départ, que cette monétisation ne pouvait être qu’une option exceptionnelle et temporaire.

L’assèchement brutal du crédit illimité pourrait clairement remettre en cause la « stratégie » du gouvernement et de l’Etat fonctionnaire.

Commenceront alors les vraies difficultés …et il faut le dire, notre haute fonction publique n’a absolument rien prévu en dehors de l’appel d’E Macron au paiement par les autres des dettes de la France ; ce qui est juste lamentable !

Les difficultés sont bien devant nous et nous allons, à n’en pas douter, vers des années extrêmement difficiles dont nous ne sommes même pas sûrs de pouvoir sortir à l’échéance de dix ans.

Bien cordialement à tous !

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La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (2/2)

Nous abordons la dernière partie de l’étude consacrée aux risques de confiscation étatique de vos économies.

-la confiscation de l’épargne liquide et des comptes courants

Nous avons vu, dans l’article précédent, que la France est un très gros emprunteur sur le marché des capitaux ; et cette tendance va s’amplifier avec la chute des recettes fiscales liée à la crise épidémique en cours.

Si la situation se dégrade, et il y a de fortes probabilités qu’elle se dégrade eu égard au nombre d’entreprises qui vont disparaître, se posera inévitablement la question de ce que les spécialistes appellent le « mur de la dette » et de l’impossibilité, pour l’Etat, de faire face aux échéances de remboursement des emprunts venus à terme. Nous ne manquerons pas alors d’entendre une multiplication d’appels à la confiscation fiscale sous toutes ses formes au nom de la solidarité, de la justice sociale … avec un impératif constant : faire payer les autres !

Il y a deux manières d’y procéder. La manière douce privilégiée par le pouvoir et la forme brutale qui ne peut être qu’une solution de dernier recours.

La manière douce

Elle est douce mais aussi et surtout sournoise et c’est elle qui est utilisée actuellement ; sans que personne en soit d’ailleurs informé !

Pour l’instant, la démarche de l’Etat est plutôt de mettre (fortement) la pression sur les compagnies d’assurance pour leur faire payer ses engagements en matière de soutien aux entreprises ; notamment au niveau des pertes d’activité liées au confinement.

Le problème est que les sommes en jeu dépassent très largement le montant des cotisations collectées au titre des pertes d’exploitation et que, de ce fait, les compagnies d’assurance devront prélever sur leurs réserves pour y faire face. On parle de dizaines de Milliards € alors que les primes collectées ne s’élèvent à quelques centaines de millions.

On parle aussi d’une taxe exceptionnelle de 10% sur les assurances s’appliquant sur les fonds propres, y compris la réserve de capitalisation. Elle a été rejetée pour l’instant par le sénat mais c’est un combat perdu d’avance compte tenu de la prépondérance de l’assemblée nationale.

Ce que ne voient pas les épargnants, et qu’on se garde bien de leur dire, c’est que cette prise en charge et cette taxe seront inéluctablement prélevées sur les ressources qui avaient vocation à leur être distribuées. C’est donc bien un prélèvement effectué discrètement au détriment des épargnants qui se profile.

Pour le surplus, l’absence de prise en charge des pertes des entreprises, ni par les compagnies d’assurance ni par l’Etat, est aussi une forme de prélèvement sur la richesse des autres puisque, dans ce cas, l’entrepreneur devient son propre assureur sans en transférer la charge à la collectivité. Il assume seul les conséquences de la décision de l’administration de l’empêcher de travailler.

Enfin, l’émission d’un emprunt obligatoire ou encore d’un type de placement dédié (E Woerth propose la création d’un Livret C comme Corona) constitue là encore une manière « soft » de capter l’épargne des ménages ; surtout si le livret contient des restrictions à la liquidité du placement.

On peut aussi évoquer la possibilité d’appliquer des taux négatifs sur les dépôts (notamment livrets) ce qui permettrait de récupérer à bon compte de la trésorerie tout en obligeant les épargnants à consommer. Il s’agit alors d’une répression financière qui ne dit pas son nom.

La manière brutale

L’Etat fonctionnaire y répugnera aussi longtemps que possible car c’est une opération compliquée. Il faut s’attaquer, de manière visible, aux dépôts bancaires des français. Par contre, elle pourrait être vue d’un bon œil par les investisseurs internationaux car quoi de mieux qu’un débiteur qui réduit le montant de ses dettes ; surtout sur le dos des autres !

Réaliser une telle d’opération s’avère, dans les faits, assez compliqué ; non pas tant du point de vue technique (une simple ligne informatique suffit) mais d’un point de vue de la légitimité juridique.

Nous avons vu qu’il était relativement simple pour l’Etat fonctionnaire de bloquer, avec la loi Sapin II, tous les placements à long terme de type assurance vie. Mais, ici, la situation est différente parce qu’il s’agit de s’en prendre à des classes d’actifs qui ne sont pas visées par cette loi ; mais, rien n’empêche de mener les deux opérations de front.

Une opération de ce type pose un triple problème :

-Il s’agira d’une opération que l’on ne peut effectuer qu’une seule fois. Il faut prendre l’argent par surprise pour éviter les tentatives « d’évasion » : 100, 200, 300 Md € … les sommes en jeu sont énormes !

-S’agissant de dispositions fiscales, il faudrait réunir le parlement en vue du vote d’une loi car aucun impôt ne peut être appliqué sans avoir été voté par le parlement. Evidemment, l’objet des débats ne serait pas sans laisser des traces dans le journal officiel,

-Cette pratique est a priori impossible puisque anticonstitutionnelle. Il s’agit clairement d’une atteinte à la propriété privée en contradiction avec les dispositions de l’art 17 la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui énonce : « art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Néanmoins, nous savons que le respect de la légalité n’a jamais vraiment constitué un problème pour l’Etat fonctionnaire qui n’hésite pas à utiliser des subterfuges pour justifier ses actions. Vous découvrirez alors que vous n’avez que l’usufruit de votre patrimoine … dans la plus pure tradition des Etats collectivistes !

Il faut être conscient que, pour être vraiment efficace, une mesure de ce type, qui a déjà été pratiquée en Italie, à Chypre et en Norvège, doit ratisser le plus largement possible et rester secrète pour éviter les fuites.

Les risques de fuites

On évoque parfois, en matière boursière, l’existence de délits d’initiés pour évoquer des opérations fructueuses d’achats ou de ventes d’actions de sociétés cotées par des personnes disposant d’informations qui ne sont pas accessibles au public ; notamment du fait de leur proximité avec la direction de ces sociétés.

Or, nous aurions droit ici à un super délit d’initié car vous imaginez bien que les ministres, les hauts fonctionnaires (essentiellement de Bercy soit plus de 5.000 personnes auxquelles il faut ajouter tous les copains et collègues des autres directions de la haute fonction publique) à l’initiative de l’opération, leurs familles et leurs amis seraient les premiers informés et qu’ils mettraient tout en œuvre pour y échapper.

Il faudrait aussi mettre dans la confidence, les dirigeants des banques et les directeurs des agences.

Cela finit forcément par faire beaucoup de monde … et cela pourrait nuire au secret ; et finalement, seuls les non-initiés seraient mis à contribution avec le sentiment de s’être fait pigeonner !

Par ailleurs, il faut, dès à présent, tordre le cou à une légende selon laquelle une telle prédation ne pourrait s’exercer qu’au-delà de 100.000 € par compte bancaire. Il s’agit d’une confusion tenant au fait qu’il existe, au niveau européen, un standard de garantie des dépôts bancaires à hauteur de 100.000 € par compte en cas, et seulement en cas, de faillite de la banque !

Or, nous ne situons absolument pas dans ce cadre et la prédation étatique pourrait donc s’exercer dès le premier €.

Dans quelques mois, il pourrait devenir risqué d’avoir un peu d’argent sur un compte bancaire.

Un mode opératoire sans difficultés techniques …

Le principe est de fermer les banques normalement le samedi et de ne pas les rouvrir le mardi tout en bloquant toutes les opérations bancaires, les retraits aux ATM et en jumelant ce blocage avec un contrôle des changes ayant pour but d’empêcher les sorties de fonds vers l’étranger !

Il faut impérativement que l’opération soit réalisée par surprise, et très rapidement, pour que les titulaires des comptes bancaires ne puissent pas se précipiter dans les agences ou ne se mettent à cliquer furieusement sur internet puisque, désormais, on peut aisément gérer son compte depuis son domicile.

En effet, si l’information venait à fuiter, on assisterait à un véritable « bank run », c’est à dire à un mouvement de panique à l’issue prévisible : Des ATM (Guichets automatiques) vidés en quelques dizaines de minutes, pas de cash disponible dans les agences bancaires, des files d’attentes devant des agences fermées et éventuellement des émeutes du fait de l’impossibilité de sauver ses économies !

Car la monnaie est désormais scripturale (le cash représente moins de 10% de la monnaie en circulation) et sa confiscation est donc d’autant plus aisée qu’on ne peut pas la sortir des banques !

Les cibles de l’opération

Les cibles principales seraient les comptes courants mais on ne peut pas non plus exclure les livrets règlementés. Le but serait de taxer tous les comptes sans exception !

Cela pourrait être un prélèvement uniforme sur les dépôts ou un prélèvement progressif : 0% jusqu’à 1.000€ de dépôt, 3% jusqu’à 5.000, 10% jusqu’à 10.000€ et 30% au-dessus sans limite de plafond !

Le montant total des dépôts bancaires et livrets en France s’élevant à 2.225 Md€, un prélèvement global de 10% permettrait d’en récupérer 220 et de solder les conséquences de la crise mais nullement de résoudre à terme le problème de la dette.

Bien sûr, ponctionner les livrets A et autres livrets populaires, c’est spolier les franges les moins aisées de la population, avec un risque de révolte populaire … L’alternative serait de taxer à partir d’un certain seuil (par exemple 15.000 € car si vous avez plus de 15.000€ sur votre livret A c’est que vous êtes un riche !). Il faut quand même savoir que le total des dépôts sur Livrets A et LDD est de 420 Md € et qu’une telle masse d’argent ne peut pas laisser indifférent !

Vous pourriez découvrir alors, à vos dépens, avoir atteint un seuil de la richesse que vous ne soupçonniez pas !

En outre, il y aura un effet pervers parfaitement intolérable, mais totalement assumé, de matraquer seulement les personnes qui auront fait l’effort de faire des économies et d’épargner celles qui ont pour principe de tout dépenser. Cela aboutira à pénaliser plus particulièrement les classes sociales modestes du secteur privé et à épargner les hauts fonctionnaires qui peuvent se permettre de n’avoir aucune épargne !

Car, le petit employé qui gagne 3.000 € et qui aura fait l’effort de se priver pour mettre quelques économies de côté sera plus pénalisé que le (très) haut fonctionnaire qui gagne 20.000 €/mois parce que ce dernier, assuré de disposer toujours d’un revenu « confortable », n’aura aucune épargne devant lui ! En fait, averti de la prochaine spoliation, le haut fonctionnaire, qui n’aura déjà subi aucune réduction de salaire du fait de la crise (pas de chômage partiel même s’il n’a pas travaillé du tout) sera donc totalement épargné !

Par ailleurs, prélever une fraction trop importante du solde bancaire pourrait causer de gros problèmes à certains titulaires qui ont des charges élevées, notamment de crédit, et pourrait mettre en péril leur économie de ménage. D’autres, qui ont de faibles revenus, sont dans le rouge très rapidement (vers la moitié du mois).

Le problème de ce type d’opération est qu’il est très impopulaire et c’est évidemment aussi prendre un risque avec les résultats des élections de 2022 car on sait qu’une population mécontente peut faire n’importe quoi !

Mais, lorsque l’on constate l’entêtement de notre Etat fonctionnaire à prendre des décisions inutiles voire nuisibles, on peut penser qu’il n’hésitera pas à poursuivre, coute que coute, ses objectifs ; même si l’aggravation de la pression fiscale aura un effet dépressionnaire qui fera durer encore plus longtemps la crise tout en l’aggravant. Il suffit de se rappeler les mesures fiscales délirantes décidées sous F Hollande entre 2013 et 2015 lorsqu’un certain E Macron était secrétaire général adjoint de l’Elysée et conseiller du président d’alors.

Mais, bien entendu, tout ce qui précède ne sont que pures spéculations et n’arrivera jamais …

Néanmoins, quand on connait les capacités de nuisance de l’Etat fonctionnaire, il convient de se montrer méfiant car il se pourrait bien que, dans quelques mois, on puisse écrire, à propos des finances publiques, un article intitulé « apocalypse now ».

A l’Etat fonctionnaire … rien d’impossible et vous savez ce qu’il vous reste à faire sauf si, bien entendu, vous avez encore une confiance indéfectible dans l’Etat !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (1/2)

La haute fonction publique vit dans le mythe de l’infaillibilité de l’Etat. Or, personne ne peut prétendre détenir la vérité … surtout lorsque l’on sait que l’Etat fonctionnaire, pour avoir voulu faire l’impasse sur des mesures de stockage (masques) afin d’économiser quelques dizaines de millions, nous entraine dans une crise terrible dont on se demande bien qui va en payer la facture en sachant, évidemment, que ce ne sera pas l’administration !

Aussi, lorsque M Darmanin affirme « qu’il n’y a pas de plafond à la dette », fatalement, soit il se trompe soit il nous ment car il y en aura bien un lorsque la confiscation fiscale aura été poussée à son maximum, que la BCE aura cessé de financer par la monétisation et que les prêteurs estimeront que la dette française n’est plus fiable !

L’Etat fonctionnaire aura alors atteint le maximum de la dette admissible alors que la zone € n’est solvable que parce qu’il y a des pays bien gérés et que si tous les pays de la zone € avaient les déficits de la France ou de l’Italie, l’€ ne vaudrait plus rien.

Personne n’aurait confiance en une monnaie de pays en faillite !

Pour l’instant, l’on se contente de constater l’effondrement des recettes fiscales et de cotisations sociales (sécu -41 Md€ de dépenses ou de recettes en moins, l’assurance-chômage -10 Md€) mais aussi de TVA du fait la chute forcée de la consommation.

Le pire, c’est qu’on ne sait même pas où cela va nous entrainer car on envisage désormais une chute du PIB très supérieure à 10% ; laquelle pourrait avoir des conséquences bien plus graves que celles envisagées jusqu’ici.

La question qui va se poser sera celle du rattrapage de la perte d’activité et si celle-ci n’intervient pas, ce sera la catastrophe avec, à la clé, un risque de perte de contrôle du niveau des taux d’intérêt par la BCE dans un contexte d’explosion du chômage !

Nous pourrions alors découvrir que la dette accumulée depuis 40 ans, qui a essentiellement servi à maintenir les hommes de l’Etat au pouvoir, loin de constituer un avantage, pourrait constituer un handicap insurmontable.

Dès lors, si les solutions, examinées dans notre précédent article, s’avèrent insuffisantes, il faudra bien alors passer aux solutions non conventionnelles.

On peut lire ici et là que, pendant les périodes troublées, les biais cognitifs nous font voir l’avenir en plus sombre qu’il n’est réellement. A vous de voir si ce qui suit relève d’une appréciation abusivement pessimiste des choses mais je vous préviens … ce que vous allez lire est extrêmement désagréable !

Eu égard à la complexité de l’étude, celle-ci sera scindée en deux parties.

II-Les solution non conventionnelles

Les étatistes, partisans de la dépense publique infinie et persuadés qu’à la fin seuls les riches paieront, parlent souvent à propos du capitalisme de « prédateurs de la finance » et utilisent, à cet effet, nombre d’appellations simplistes, discriminantes et réductrices dont le but est de générer, chez le français moyen, le rejet voire la haine !

Ce faisant, ils occultent un élément essentiel. Il existe dans les faits un seul vrai prédateur, un super prédateur : l’Etat qui tente actuellement de mettre en place des procédures de contrôle des mouvements de population via le tracking après avoir mis en place celui de l’argent.

Cet Etat, après l’interdiction pure et simple de circuler, espère sans doute que la population, atteinte du syndrome de Stockholm lorsqu’elle retrouvera un semblant de liberté, gobera le message selon lequel « c’est pour vous sauver que l’on vous dépouille ! ».

Car, l’Etat, contrairement aux abominables capitalistes apatrides, dispose, lui, de la force publique et du monopole de la contrainte.

Comme nous sommes déjà les recordmen du monde de la pression fiscale, on pourrait penser que la marge de manœuvre est relativement faible.

Ce pourrait ne pas être le cas  … car ce n’est pas dévoiler un grand secret qu’il existe au sein de l’Etat fonctionnaire, et principalement à Bercy, la tentation du « reset » des dettes publiques au moyen d’une « mobilisation de l’épargne des français » ; ce qui nous ramène à deux articles qui pourraient bien s‘avérer prophétiques.

Nous pourrions donc voir, dans les prochains mois, le retour de l’Etat stratège dont stratégie sera celle de la captation de l’épargne pour boucher des dettes devenues insoutenables ; toute l’astuce étant de présenter l’opération comme « patriotique ». Cela permettra de mettre en contexte la déclaration de Bruno Le Maire du 09 avril : « je ne l’ai jamais caché : le redressement économique sera long, difficile et couteux. Il demandera des efforts de la part de tous les français »

Vous voilà prévenus !

Pour faire simple, il y a deux méthodes : l’annulation des dettes et la confiscation des actifs.

A-l’annulation des dettes

Il y a deux possibilités :

-Une annulation par le biais de la monétisation, par la BCE, de la dette globale des pays surendettés de l’Union Européenne aux fins de défaisance. La BCE émettrait autant de monnaie que nécessaire pour racheter toutes les dettes des Etats et celles-ci seraient neutralisées dans son bilan. Cela reviendrait à leur annulation pure et simple ; ce que rejette Mme Lagarde car émettre 10.000 Md€ de monnaie d’un coup pourrait poser quelques problèmes sans compter que les dindons de l’opération seraient les pays (du nord) bien gérés et qui ont peu ou pas de dettes …

-Une annulation par l’Etat lui-même qui ferait «défaut» ; mais cette option présente un gros inconvénient : elle ferme définitivement le marché du crédit puisque le défaut suppose de ne rembourser personne !

Cette annulation ruinerait les banques, les compagnies d’assurance et les particuliers détenteurs à la fois de contrats d’assurance vie appuyés sur les OAT et de comptes bancaires dans ces mêmes banques ; sauf nationalisation totale du secteur financier.

Une telle annulation, prise individuellement, constituerait alors une sortie, non négociée, de l’Union Européenne mais elle équivaudrait à un véritable suicide économique car, ne pas payer ses dettes, c’est se fermer le marché du crédit pour des années … La Grèce a mis dix ans à revenir sur le marché de la dette et alors qu’elle avait été remise à flot par l’Union Européenne (avec des prêts pour un total de 350 Md €).

B-la captation de l’épargne disponible.

Il s’agirait de l’opération ultime ; celle du dernier recours. On ne peut savoir à ce jour si cette option sera utilisée … si jamais elle doit l’être ni dans quelles conditions et pour quel montant !

Néanmoins, il faut savoir que Bercy est d’ores et déjà prêt à passer à l’action et on peut imaginer que cette opération sera parée des vertus habituelles de la solidarité, voire du patriotisme et ne sera en aucun cas désignée pour ce qu’elle sera : une spoliation !

Une action de ce type sera, avant tout, l’aveu d’un immense échec et surtout l’échec d’un système administratif incapable de prévoir, de gérer et de prendre les bonnes décisions. Mais, ce seront les français, dans leur immense majorité, qui devront payer le prix de cet échec !

Il y a deux techniques possibles :

  • Le non remboursement des dettes de l’Etat,
  • La confiscation de l’épargne,

étant entendu que l’on peut bien entendu jumeler les deux pour en augmenter l’efficacité !

-le non remboursement des dettes

Le problème de l’Etat fonctionnaire va être de faire face à ses engagements de dépenses et quoi de plus tentant, pour un Etat surendetté, que de ne pas rembourser ses dettes.

L’essentiel des dettes de l’Etat, est constitué par des OAT négociables dont le montant total s’élève à 1.850 Md€. Il s’agit d’emprunts obligataires émis par le biais de l’agence France Trésor, et souscrites par les professionnels (banques et compagnies d’assurances).

La seconde loi de finances pour 2020 fait passer le montant des emprunts de 205 à 210 Md€ au 23 mars et à 245 Md€ au 15 avril. Il s’agit donc d’un programme d’emprunt supplémentaire de 40 Md€ et on n’en est qu’au 15 avril avec probablement d’autres modifications à venir !

On se situe clairement dans un mécanisme d’emballement d’une dette parallèle et supplémentaire à la monétisation de la BCE.

Or, une partie notable de cette dette se trouve logée dans les contrats d’assurance-vie dont le montant total s’établit actuellement à 1.700 Md€, et ne pas les rembourser résoudrait une bonne partie des problèmes de l’Etat … car, il faut être lucide, cet argent immobilisé pour de longues durées (8 ans) constitue une tentation pour un Etat totalement désargenté.

Bien évidemment, compte tenu de l’énormité des sommes en jeu, « l’idée » serait de ne pas rembourser les dettes sans toutefois porter atteinte au crédit de l’Etat.

De ce fait, il pourrait être tenté de faire une distinction, entre les détenteurs étrangers qui seraient remboursés et les détenteurs français qui n’auraient … rien à dire ; mais, celle-ci serait probablement inconstitutionnelle.

Le problème est que l’essentiel des OAT détenues par les français le sont par le biais des compagnies d’assurances et des banques dans lesquelles les français ont leurs économies et que, ne pas les rembourser, c’est amener celles-ci inévitablement à la faillite sauf … nationalisations !

L’article 49 en son 5°ter de la loi SAPIN II du 09 décembre 2016 permet de bloquer pendant 6 mois nombre de revenus de placement et notamment ceux des contrats d’assurances vie.

Lisez bien ce qui suit pour en mesurer toute l’ampleur.

« 5° ter Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article L. 612-2, afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier, prendre les mesures conservatoires suivantes :
« a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
« b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
« c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat ;
« d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
« e) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires.
« Le Haut Conseil de stabilité financière décide des mesures prévues au présent 5° ter pour une période maximale de trois mois, qui peut être renouvelée si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas disparu, après consultation du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières. Les mesures prévues au c du présent 5° ter ne peuvent être maintenues plus de six mois consécutifs. »

Bien évidemment, ce qui ne transparait pas du texte, c’est que le blocage de vos assurances vies pendant six mois laisserait largement le temps au gouvernement de prendre une loi de confiscation définitive ; c’est à dire que vous assisteriez à la « mobilisation de votre épargne au profit de l’Etat » sans pouvoir rien faire !

Le but de la manœuvre pour l’Etat fonctionnaire serait donc de continuer à bénéficier de cet argent mais surtout de ne pas le rembourser ! La dette serait de ce fait neutralisée même s’il fallait payer en contrepartie un petit intérêt. Cette dette serait alors convertie, dans le meilleur des cas, en rente perpétuelle ou viagère.

Cela reviendrait à créer un emprunt forcé qui aurait évidemment pour effet magique de neutraliser la dette de l’Etat, laquelle serait immobilisée définitivement, en pénalisant les épargnants qui ne pourraient plus recouvrer la libre disposition de leurs économies. C’est donc bien une forme de spoliation qui permet de s’attaquer aux possédants, grands et petits.

La suite à venir …

Bien cordialement à tous !

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Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous pensiez avoir touché le fond, vous vous trompez !

Ce, à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est à la déliquescence d’un système administratif énorme, pachydermique et horriblement couteux qui a fait la preuve de sa totale incapacité.

-Incapacité à prévoir les mesures de protection de la population alors que nous savons que la forte concentration urbaine est un facteur évident de propagation des maladies,

-Incapacité à réagir aux avertissements de l’OMS puis aux évènements en se réfugiant dans le mensonge et le déni (les masques ne servent à rien, puis nous avons tous les stocks qu’il faut … sic M Véran)

Et aujourd’hui, on nous explique qu’il nous faut nous débrouiller seuls face à l’épidémie et fabriquer nos propres masques ; en gros se lancer dans le système D.

Or, il ne faut quand même pas oublier que le système étatique de santé français est l’un des plus couteux de la planète !

Dans ces conditions, il y a lieu de se demander comment un tel résultat est possible.

En fait, nous sommes face à un système à la soviétique qui contrôle tout et tout le monde mais qui finalement n’est bon à rien. La meilleure preuve, le système soviétique s’est écroulé sur lui-même, tout seul, parce qu’il était incapable de produire autre chose que des fonctionnaires surveillant la population et des armes !

Au-delà de ce constat, il faut tordre le bras à un mensonge qui se répand dans la population selon lequel, s’il y a des problèmes, c’est que l’hôpital manquerait de moyens.

Or, il faut aussi savoir que malgré l’importance des cotisations sociales collectées, l’essentiel de l’inefficacité du système étatique de santé tient au fait qu’environ 35% du personnel employé n’a aucun lien avec la santé et que ce personnel se perd complaisamment dans des normes et des procédures inutiles dont l’effet premier est de compliquer le fonctionnement de l’hopital !

Autrement dit, vos cotisations servent à payer les salaires de gens qui n’ont rien à faire dans un système de santé ou si vous préférez que 35% de vos cotisations servent à payer les salaires de gens improductifs, de parasites qui n’ont été mis là que pour lisser des statistiques du chômage désastreuses !

Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous vous trompez, car ce qui se passe aujourd’hui pour la santé se reproduira ensuite pour la retraite, car elle présente une caractéristique identique : c’est un système totalement étatisé et obligatoire, qu’on ne peut pas contourner et qui est pourtant mal géré.

Fatalement, aux mêmes causes, les mêmes effets, c’est à dire que ce qui se passera dans le futur, c’est qu’après vous avoir extorqué, pendant 40 années, des cotisations de retraite, on vous expliquera ensuite que de retraite, il n’y en aura pas !

Vous devrez vous débrouiller seuls !

La France est le pays du système D, pas par manque de moyens mais par incurie d’un système administratif inefficace et dispendieux !

La France est le pays du système D non pas comme débrouille mais comme désastre !

Néanmoins, on me dit que les français aiment leur administration !

Comprenne qui pourra …

Bien cordialement à tous !

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La tentation de la confiscation : l’Etat junkie

La question qui va se poser, dans les prochains mois à l’Etat fonctionnaire, sera celle de trouver les moyens d’assurer sa solvabilité budgétaire ou plus prosaïquement d’assurer les fins de mois avec une dette qui aura considérablement augmenté à la suite du blocage de l’économie depuis le 17 mars.

Quelle sera la capacité, sa crédibilité à faire face à ses engagements car, bien évidemment, n’importe quel financier de base sait faire un ratio entre le montant de la dette et le montant des impôts collectés pour en déterminer le risque ; en ne perdant pas de vue qu’au plus fort de la crise grecque, le risque de défaillance ayant été estimé très élevé (et finalement avéré), les taux d’intérêts sont montés à 40% pour la dette à 10 ans ?

Il y a tout lieu d’être inquiet pour la suite car la France est ressortie passablement affaiblie de la crise de 2008, avec une explosion de l’endettement que rien n’a pu enrayer et il apparaît douteux, les mêmes causes produisant les mêmes effets,  que la crise de 2020 puisse être mieux surmontée …

L’Etat fonctionnaire est littéralement drogué à la dette et il faut rappeler que cette dette, qui ne fait que s’ajouter à celle, déjà considérable, accumulée en toute irresponsabilité depuis 45 ans, devrait culminer aux alentours de 120% du PIB à la fin de l’année 2020.

A terme, c’est tout simplement la question de la soutenabilité de la dette qui se posera ; c’est à dire la capacité de l’Etat fonctionnaire à faire face à cette dette qui va finir par absorber une part continuellement croissante du budget jusqu’à, à la fin, en confisquer l’essentiel !

Car, qui dit dette, dit remboursement et la France est un très gros client sur le marché des emprunts d’Etat (225 Md € d’émissions d’OAT en 2018 avec une maturation de 8 ans).

Or, le problème des dettes qui s’accumulent, c’est qu’à la fin on n’arrive plus à les rembourser ; surtout que la France présente une structure macro-économique particulière avec un secteur public et une dépense publique majoritaire (57% du PIB).

Cela signifie que le poids de la dette pèse exclusivement sur l’économie productive ; c’est à dire sur les 43% du secteur économique privé. Et c’est encore lui qui va devoir faire les efforts nécessaires pour supporter le poids supplémentaire de la nouvelle dette alors que beaucoup de PME et d’entrepreneurs individuels auront purement et simplement disparu ; liquidés par des dettes accumulés du fait d’une fermeture contrainte pendant plusieurs mois !

Les hommes de l’Etat tiennent des propos rassurants ; mais pourront-ils les tenir longtemps ?

Car il pourrait arriver un jour où le gouvernement devra dire la vérité, la vraie, celle des mesures qu’il va falloir prendre dans 6 ou 8 mois parce que la situation se sera encore dégradée … alors que le confinement et le blocage de l’économie ne sont que les conséquences d’une mauvaise appréciation du risque et de l’incapacité de fournir, en temps utile, les matériels de protection. Le système de l’Etat fonctionnaire a prouvé, de manière magistrale, son inefficacité et il doit être considéré comme le vrai responsable des dégâts économiques (et ils vont être nombreux) qui vont en résulter !

En fait, le gouvernement, et avec lui tout la haute fonction publique dont il n’est que l’émanation, pourrait bien se retrouver rapidement au pied du mur et il va donc alors lui falloir trouver des moyens de sauver la situation … alors que la réduction des dépenses n’est toujours pas à l’ordre du jour !

Il a, à sa disposition, des moyens conventionnels et des moyens non conventionnels, bien plus violents et dangereux.

I-les moyens conventionnels

La nature humaine étant, de manière constante, dans la tentation de la recherche de la facilité, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire vont donc opter naturellement d’abord pour cette voie.

A-La facilité temporaire : la monétisation

La première stratégie, et la plus facile, est la monétisation permanente de la dette ; c’est à dire l’émission constante de monnaie. Très pratique, elle évite la remontée des taux d’intérêts et … des impôts qui sont d’autant plus impopulaires qu’ils ont déjà atteints des sommets inégalés !

Cela permet aussi de contourner le fait que le blocage de l’économie va faire chuter le PIB et donc les recettes fiscales ; l’augmentation des dépenses publiques s’accompagnant d’une chute du niveau d’activité qui ne peut qu’aggraver les choses.

La monétisation est une technique classique de financement des Etats pendant les guerres avec une constante : une très forte dévalorisation de la monnaie et des périodes de forte inflation. Cela signifie notamment que, eu égard au montant des dettes accumulées et à la chute du PIB, si nous n’avions pas intégré la zone €, notre position actuelle serait intenable et obligerait à une très forte dévaluation de la monnaie avec un appauvrissement symétrique de la population.

Pour l’instant, le gouvernement affiche un satisfecit de façade : « la dette explose mais les taux d’intérêt baissent » car la puissance de la BCE permet de maintenir les taux bas et empêche la spéculation sur les monnaies !

Toutefois, le gouvernement français ne fait pas vraiment ce qu’il veut car, depuis l’adoption de l’€, c’est la BCE  qui contrôle le processus de l’émission monétaire en jouant, avec cette émission, le rôle d’assureur et de garant des dépenses des Etats sous forme de prêts.

On est bien loin d’avoir fait les comptes de la crise au niveau économique et financier, mais on sait que la seule solution est la neutralisation ultérieure, dans le bilan de la BCE, de la dette résultant de cette émission monétaire. En effet, l’Etat français sera totalement incapable de rembourser la BCE et il est exclu que cette dernière le pousse à la faillite.

Néanmoins, ce n’est qu’une partie du problème car le programme d’aide de la BCE ne couvre pas, loin s’en faut, toutes les dépenses de l’Etat français et, au-delà du risque d’inflation, ce qui est plus grave encore, c’est qu’il va inévitablement devenir « accro » à la morphine monétaire ; il ne pourra plus s’en passer.

Vous pensez, c’est tellement pratique !

Seulement, créer de la monnaie, ce n’est pas créer de la richesse, car avec cette « nouvelle monnaie » l’Etat ne produit rien et cette pratique, bien connue des années 80, avait propulsé l’inflation aux alentours de 14% l’an.

On se situe alors dans l’aléa moral car il faut être conscient qu’il va y avoir, à un moment ou un autre, un conflit entre la progression des dépenses publiques, la réduction des recettes fiscales et l’arrêt de la morphine monétaire. Pour l’instant, tout va bien (si l’on peut dire), la BCE paie en émettant de la monnaie mais il est évident que, sur la durée, cette stratégie n’est pas tenable car elle va provoquer des déséquilibres financiers qui pourraient faire basculer l’ensemble de la zone monétaire et les pays du nord s’opposeront à cette dérive car … personne n’a envie de faire faillite à cause des autres !

On ne sait donc pas combien de temps la BCE va accepter de jouer ce rôle, mais on peut être certain que le gouvernement français, tout comme l’italien, sauront jouer du chantage (le spectre de la faillite car on est « à l’os ») pour essayer d’obtenir, le plus longtemps possible, cette morphine monétaire …

En tout cas, pour l’instant l’Etat fonctionnaire en profite, c’est le moins qu’on puisse dire, et il annonce mesures sur mesures (de dépenses) ; la dernière en date étant une prime de 1.000 € pour 400.000 fonctionnaires … c’est à dire une petite dépense supplémentaire de 400 millions € !

Or, le spectre de l’arrêt de la morphine monétaire pose inéluctablement la question de la gestion de cette dette ; et il n’est pas sûr que les investisseurs acceptent de se substituer à la BCE pour acheter de la dette française ; ce qui va inéluctablement entrainer une hausse des taux d’intérêts avec pour résultat d’aggraver la détresse fiscale !

C’est pour cela que certains suggèrent, au-delà de toute raison et de toute indécence, de pousser cette monétisation jusqu’à obtenir le retour de l’inflation et pourquoi pas de l’hyper inflation ; alors que l’on sait que cette dernière est dangereuse. D’abord, elle ne se décrète pas et, ensuite, lorsque le processus est engagé, il devient alors incontrôlable avec pour résultat de ruiner la population et de détruire l’économie ; ce qui pourrait être porteur d’époques troublées… la République de Weimar de 1923 est là pour en attester.

B-la solution impossible : le retour à une forte croissance

Certains espèrent une croissance forte qui permettrait d’éponger la dette sur la durée et de redresser la situation. Il ne faut pas y compter pour quatre raisons :

La croissance ne peut être que industrielle. Or, l’Etat fonctionnaire a toujours méprisé l’industrie et a finalement tout fait pour la matraquer avec pour résultat un ratio PIB/industrie le plus faible d’Europe avec la Grèce !

L’endettement excessif de l’Etat fait que tous les gouvernements, depuis une bonne trentaine d’années, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour capter l’épargne des français afin d’alimenter la dette publique. Le secteur privé (et le marché des actions et obligations) étant perçu comme un concurrent, l’Etat fonctionnaire a utilisé des moyens de coercition, que n’ont pas les entreprises, pour les éliminer des marchés financiers !

La réindustrialisation ne se décrète pas ; surtout que l’époque est plutôt à une réduction de l’activité industrielle du fait de la saturation générale et du ralentissement économique général qui avait commencé en 2019. Il n’est qu’à voir les difficultés de l’industrie allemande…

On nous parle de relocalisations mais celles-ci ne seront possibles que si l’environnement économique et fiscal s’y prête et rien ne permet de penser, pour l’instant, qu’on peut espérer quelque chose sur ce plan ! En effet, il faut que les produits fabriqués localement soient compétitifs en qualité et en prix par rapport à ceux importés sinon, c’est perdu d’avance !

La dette publique n’a fait qu’augmenter depuis 1974, y compris pendant les périodes où la croissance a été assez forte. Il n’y a donc aucune raison que l’Etat fonctionnaire change son « logiciel » sur ce plan ! Or, cette dette pèse sur l’économie et on sait que plus elle est élevée plus elle affaiblit l’économie et la croissance potentielle.

C-Le recours classique à l’impôt.

Cette stratégie, classique en France,  n’est pas sans risque car l’augmentation de la pression fiscale peut être mal acceptée par la population. Les gilets jaunes sont encore dans toutes les mémoires …

Les promesses antérieures de réduction de la pression fiscale vont évidemment être oubliées et la voie fiscale pourrait consister en une majoration de l’impôt sur le revenu sur les hauts revenus, une taxe spéciale sur les immeubles, un impôt spécial « coronavirus », un retour de l’ISF, une augmentation de la TVA, de la CSG ou plus probablement une combinaison de l’ensemble ; la « meilleure solution » étant de ne frapper que la partie de la population qui ne pourra pas se plaindre ou qui ne risque pas de descendre dans la rue.

Cette dernière idée commence d’ores et déjà faire son chemin puisqu’on commence à parler d’un impôt sur la « fortune pour tous » qui serait plutôt un impôt sur le patrimoine ; impôt qui présenterait l’inconvénient de frapper même ceux qui n’ont pas de revenus et exonérerait ceux qui ont de gros revenus mais pas de patrimoine (parce qu’ils dépensent tout) et qui poserait aussi le problème de l’évaluation des patrimoines avec des contestations à n’en plus finir !

Néanmoins, on sait que l’exigence du rendement fiscal laisse souvent de côté la question de l’équité …

Evidemment, ne seraient assujettis que ceux qui paient un impôt sur le revenu et ceux qui sont propriétaires d’un immeuble (maison ou appartement).

Ce système aurait fatalement des effets indésirables et notamment pour principal défaut de faire payer aux victimes et à des gens qui n’y sont absolument pour rien, les conséquences d’un désastre imputable à la seule haute fonction publique ; laquelle continuera imperturbablement à percevoir son (gros) salaire après avoir décidé, sous couvert de la fiction d’une loi fiscale, de dépenser sans compter l’argent qu’on n’avait pas !

En outre, certains (entrepreneurs, commerçants), qui ne vont ne rien toucher ou presque au titre des aides promises, ne seront pas forcément dans de bonnes dispositions à ce propos. Il se peut même, s’ils sont ruinés, qu’ils ne soient pas en mesure de payer quoique ce soit … avec un risque de décalage dans le temps entre des données patrimoniales datant d’il y a deux ans …fatalement totalement périmées en 2021.

Enfin, une pression fiscale trop lourde ferait fuir les plus riches avec un effet induit sur l’emploi qui devrait, de toute façon, connaître des heures sombres car … ce ne sont ni les pauvres ni les fonctionnaires qui créent des emplois !

En résumé : Une dette énorme en forte progression, une marge fiscale réduite, une croissance nulle ou presque, une inflation faible ; la situation est mal engagée et la haute fonction publique va vite arriver au constat, si la situation empire, qu’il n’y a aucun moyen de réduire, voire même tout simplement de contenir la dette par les moyens conventionnels.

Lorsque la BCE stoppera ses émissions, si la situation ne se redresse pas, il ne restera alors plus que les solutions non conventionnelles que nous verrons, dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Déclarations des revenus 2019 en 2020

Impôt sur le revenu : le calendrier de la déclaration en 2020

Un certain nombre de nos lecteurs ayant été mis en défaut à l’occasion de la mise en place du Prélèvement à la Source, je rappelle à tous que la déclaration de revenus (cette année 2020 sur les revenus de 2019) est obligatoire même si vous n’êtes pas imposable. Elle sert à ajuster le prélèvement à la source en cours avec vos revenus réels (avec une régularisation possible à la hausse comme à la baisse) et à contrôler aussi la nature et l’importance de vos revenus même si le fisc connait pour l’essentiel ceux-ci.

Le défaut de déclaration entraine l’application de sanctions fiscales.

En raison de la crise sanitaire actuelle, le calendrier de dépôt de la déclaration de revenus a été adapté cette année. Présentation du calendrier complet de la déclaration 2020 des revenus 2019.

Nouveautés 2020

  • Les usagers qui ont déclaré leurs revenus en ligne en 2019 ne recevront plus de déclaration papier. Ils recevront un courriel les informant de l’ouverture du service.
  • Les départements 50 à 54 font désormais partie de la zone 2.

Déclaration en ligne : date d’ouverture du service le 20 avril 2020

Le service de déclaration en ligne sera ouvert à compter du lundi 20 avril 2020 et jusqu’aux dates limites établies par département et par zone. Pour déclarer vos revenus simplement, il vous suffira de vous rendre dans votre espace particulier sur impots.gouv.fr et de vous laisser guider.

Les dates limites de déclaration pour les trois zones
Vous résidez dans le département numéroté :  La date limite de déclaration en ligne est fixée au :
départements n°01 à 19 (zone 1) et non-résidents  jeudi 4 juin 2020 à 23h59
départements n°20 à 54 (zone 2)  lundi 8 juin 2020 à 23h59
 départements n°55 à 974/976 (zone 3) jeudi 11 juin 2020 à 23h59

Déclaration papier : en cas d’impossibilité à la faire en ligne

Cette année, seuls les contribuables ayant déclaré leurs revenus en papier en 2019, recevront une déclaration papier à partir du 20 avril 2020 et ce jusqu’à mi-mai. La date limite de dépôt des déclarations est fixée au vendredi 12 juin à 23h59 (y compris pour les français résident à l’étranger), le cachet de la Poste faisant foi.

Vous pouvez déclarer vos revenus sur formulaire papier si vous remplissez l’une des conditions suivantes :

  • votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet
  • elle est équipée d’un accès à un internet mais vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne.

Dans les circonstances particulières de la crise sanitaire actuelle, la Direction générale des finances publiques invite tous les usagers qui le peuvent à déclarer leurs revenus en ligne.

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Les français sont heureux, enfin !

Enfin, les français ont réussi à atteindre le modèle de société dont ils rêvaient !

Pour leur plan grand bonheur, l’Etat, cette entité magique qui n’existe que pour la réalisation du bonheur commun, a totalement pris en main la société, jugez-en plutôt :

Après avoir fait de gros efforts pour vous protéger contre le terrorisme en assurant une surveillance constante de la population,

Après avoir fait de gros efforts pour connaître la nature exacte de votre patrimoine à seule fin de vous permettre de faire correctement votre déclaration de revenus,

Après avoir mis en place le prélèvement à la source pour éviter le souci d’avoir à calculer le montant des sommes que vous devez payer au titre des impôts,

Après avoir décidé que la voiture à moteur thermique était mauvaise pour la santé et que seules désormais seraient admises (en ville pour commencer) les voitures électriques,

Désormais :

L’Etat vous dit si vous pouvez sortir de chez vous ou pas ; et pour l’instant il vous dit que vous ne pouvez pas !

L’Etat vous dit si vous pouvez travailler ou pas ; et pour l’instant vous ne pouvez pas !

L’Etat contrôle vos sorties grâce à votre permis de circulation dûment contrôlé par les forces de l’ordre qui ne plaisantent pas (800.000 amendes distribuées à ce jour), mais c’est pour votre sécurité que l’Etat vous demande à tous de rester à la maison,

L’Etat fixe la liste des entreprises qui doivent fermer et celles qui doivent ouvrir, car il a pris le contrôle du seul secteur économique qui échappait encore à son contrôle, le secteur dit privé et qui devenu depuis mixte ; celui dans lequel le chef d’entreprise dirige mais où c’est, fort heureusement, l’Etat qui décide à la fin,

L’Etat promet de payer les factures de tout le monde et de payer les salaires de tout le monde, il suspend les factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyer pour le bonheur de tous …

L’Etat prend soin de votre santé et vous explique que les masques de protection ne servent à rien, puis par un changement de doctrine à la suite d’une délibération du comité central, vous explique qu’ils vont finalement devenir obligatoires,

D’ailleurs, il a réquisitionné tous les matériels de santé pour faire face aux abominables spéculateurs et profiteurs de classes (sociales) qui auraient pu être tentés d’en profiter ; et la meilleure preuve des efforts de l’Etat c’est qu’enfin on va avoir ces masques dans 3 semaines !

Le seul système de santé admis est le système de l’Etat qui est le seul à avoir fait ses preuves et à être juste et parfaitement égalitaire,

Pour vous rassurer et vous éviter de vous inquiéter inutilement, l’Etat n’a pas comptabilisé les morts des EHPAD dans les statistiques de décès d’une certaine forme d’épidémie dont on a du mal à cerner les contours, mais les chercheurs cherchent- soyez-en sûr ; puis finalement le fait parce que son souci c’est juste celui de vous dire la vérité, toute la vérité !

L’Etat vous répète d’ailleurs qu’il est le seul à détenir la vérité en matière de protocole de soins de cette mystérieuse maladie ; en dépit des tentatives d’un hurluberlu marseillais de prétendre (faussement) le contraire,

L’Etat paie tout avec de la monnaie magique, la dette n’est plus un problème et les abominables capitalistes n’ont désormais plus rien à dire !

L’Etat payant désormais les salaires de toute la population, fonctionnaires et salariés du privé par le biais du chômage partiel, nul besoin de travailler pour créer des richesses et accumuler du capital, l’Etat pourvoi à tout, s’occupe de tout, avec nos fidèles fonctionnaires,

A la fin de l’année la part de la dépense publique passera probablement enfin de 57 à 70% du PIB et, avec un peu de chance, elle pourra même atteindre les 75% !

Mais, dites-vous bien que l’Etat fait tout cela exclusivement pour votre bien !

Et bientôt, l’Etat vous prendra aussi vos économies pour le bien commun car, puisqu’il paie tout, vous n’en n’aurez évidemment plus besoin !

Evidemment, pour bien suivre la ligne fixée par l’Etat, il est conseillé de regarder à la télévision le président du comité central faire ses annonces du lundi soir,

On me dit, sur ma gauche (forcément), que ce qui précède est une description du communisme !

Ah, voyez-vous, franchement, je n’y aurais vraiment pas pensé !

Alors, heureux ?

Bien cordialement à tous !

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L’Etat fonctionnaire : Un système à bout de souffle

Comment fonctionne le système de l’Etat fonctionnaire ?

Des individus, à la tête d’une organisation qu’ils appellent Etat, procèdent au prélèvement forcé d’argent, sous couvert d’une loi qui serait l’émanation de la volonté du peuple : ce sont les impôts.

On peut appeler ce système monarchie, république ou autrement, le système est toujours le même : une oligarchie a pris le contrôle du pays et s’arroge toutes les prérogatives non seulement pour diriger le système comme bon leur semble mais aussi pour se réserver, au passage, la part la plus confortable du gâteau !

Et ce système se reproduit pour tous les organismes disposant d’un pouvoir de contrainte (Urssaf, caisses de retraite).

C’est ce qu’on appelle pudiquement « les frais généraux » c’est à dire ceux qui sont tellement généraux qu’il n’est nullement la peine de les détailler … ça n’intéresse personne et surtout pas ceux qui les paient !

De manière plus réaliste, cela s’appelle vivre sur le dos de la bête qui est trop bête pour s’en apercevoir !

Evidemment, sous couvert de solidarité et de redistribution, ces individus promettent une redistribution ; ce qu’ils font effectivement mais après avoir prélevé leur (grosse) dime.

Est-ce moral ?

Non, probablement pas mais c’est comme cela que ça fonctionne partout, sur tout la planète ; certains pays (notamment scandinaves et Royaume Uni) faisant néanmoins l’effort de limiter les pouvoirs et les dérives de l’oligarchie. Mais, c’est encore pire dans certains pays (africains notamment).

En France, notre structure étatique présente en outre une particularité unique au monde, qui rappelle étrangement l’ancien monde soviétique. Le pouvoir administratif tout comme le pouvoir politique est exercé les mêmes personnes ; c’est à dire par des fonctionnaires avec un principe désastreux déjà décrit : le fonctionnaire passe d’une mission d’exécution à un poste de décision politique avant de revenir à son poste d’exécution avec, au passage, un effroyable mélange des genres, des confusions d’autorité et des conflits d’intérêts qui ne sont jamais sanctionnés !

Car, il n’existe aucun contre-pouvoir et personne n’est responsable de quoique ce soit !

L’Etat fonctionnaire est en roue libre et se situe dans l’auto validation de ses propres décisions … et ne peut donc prendre conscience de ses erreurs qu’une fois la catastrophe arrivée !

Fatalement, lorsque le désastre est arrivé, il convient alors de masquer la réalité de l’erreur commise dans le processus de décision et on en arrive aux communications incohérentes et contradictoires qui nous ont été infligées ces dernières semaines !

Le seul organisme qui peut contrôler ce système est la Cour des comptes, qui est aussi un pur système administratif et qui n’a aucun pouvoir de sanction ni de correction. D’ailleurs, certaines administrations, Bercy en particulier, ne tiennent aucun compte de ses remontrances et s’en moquent !

En outre, le système administratif est un pur système hiérarchique, comme l’armée, c’est à dire que le fonctionnaire ne regarde pas le monde extérieur et ne réagit pas en fonction de l’évolution de celui-ci, il regarde son chef et réagit aux ordres de son chef ; même si ceux-ci sont aberrants !

Lorsque le sage montre la lune du doigt, l’idiot regarde le doigt !

Cela signifie qu’une décision erronée, prise en haut de la hiérarchie, sera répercutée, quoiqu’il arrive, jusqu’en bas de la hiérarchie ; sans aucun moyen de correction car la correction ne peut venir que du sommet et comme le sommet n’écoute personne, puisqu’il fonctionne en vase clos, on en arrive à des dérives incohérentes et cataclysmiques … jusqu’au moment où le sommet finit enfin par s’apercevoir de son erreur ; mais il est alors trop tard, le mal est fait !

On l’a compris, c’est un système lourd, non réactif en un mot … administratif !

Je complète l’article avec un lien (ici) sur l’excellent article d’Olivier Maurice qui illustre parfaitement, à propos des masques, le processus de décision administrative qui a provoqué la pénurie ; et c’est tout simplement consternant !

Et il existe un phénomène d’auto reproduction ; c’est à dire que la structure administrative se reproduit comme un nid d’abeilles pour finir en un ensemble gigantesque, aux interconnexions multiples mais totalement inefficace puisque, de toute façon, c’est toujours la structure hiérarchique qui s’applique ; avec le risque supplémentaire de confusion entre les différentes hiérarchies !

Evidemment, dans un tel système, le souci de l’économie des dépenses publiques inefficaces n’a pas sa place !

Vous pouvez consulter le tableau ci-après à propos du système de santé publique. Il illustre parfaitement ce mode d’organisation.

A partir de là, on comprend mieux le désastre sanitaire lié à l’épidémie et notamment le fait que la gendarmerie et la police nous punissent désormais pour les erreurs et les fautes commises par les hauts fonctionnaires qui ont estimé que les masques ne servaient à rien ; dans le cadre d’un système où l’élite bénéficie des masques, se fait tester d’abondance et s’exonère du confinement imposé à la population …

L’Etat fonctionnaire n’a pas voulu prendre la mesure de la menace épidémique et, dans le cadre d’une structure de décision à la soviétique, elle a décidé que la menace n’existait pas tout comme il fut une époque, en URSS, où la délinquance n’existait officiellement pas au paradis socialiste au motif, forcément incontestable, que seul le système capitaliste, qui génère la jalousie et l’envie, pouvait favoriser l’émergence d’une délinquance !

Et cette position de principe a permis de valider la décision prise antérieurement de ne pas faire de stock de masques parce qu’il n’y avait pas de risque de cette nature !

On est en plein dans un système d’auto validation de ses propres erreurs et qui finit dans le déni pur et simple !

Or, les faits nous démontrent que nous avons affaire à un nouveau virus pathogène pour lequel il n’y a à l’heure actuelle aucun traitement et qui entraine, pour une minorité de cas, une forme fulminante extrêmement grave et mortelle dans des proportions très élevées (entre 30% et 50% des patients en réanimation).

Cela signifie aussi que, sauf à trouver rapidement un vaccin, toute la population mondiale devra, à un moment ou à un autre, être en contact avec ce virus avec évidemment des morts à la clé !

Cela signifie enfin que le confinement, qui est une mesure du 18°s, et qui est la mesure prise par défaut, dans le cadre d’une urgence tardive et précipitée, par une administration complètement dépassée (je rappelle que la veille il fallait aller voter), ne fonctionne pas sur la durée car il suffira toujours de quelques personnes contaminées pour que l’épidémie reparte de plus belle !

La seule alternative est celle utilisée par les pays libres d’Asie (Taiwan, Corée du sud, Hong Kong) : les masques et les tests de manière systématique.

Seulement, il faut savoir que, pour un pays pour la France, il faut 500 millions de masques par semaine (un masque par jour et par personne) !

Quant aux tests, ils sont toujours effectués localement, à petite échelle avec de nombreuses contraintes administratives de validation et de contrôle … autrement dit ils ne sont pas opérationnels !

Le pire est que l’Etat fonctionnaire essaye, comme prévu, de se faire passer pour le sauveur et le protecteur de la population.

J’ai entendu E Macron, dans sa dernière intervention du 13 avril, glorifier l’action de la fonction publique, à travers celle, méritoire, du personnel hospitalier, pour en masquer les insuffisances et les carences.

Cela m’a fait immédiatement penser à juin 1940, un peu comme si l’on glorifiait le haut Etat-major et le gouvernement au moment de la débâcle face à l’attaque allemande. Certes 100.000 soldats français se sont sacrifiés pendant ces trois semaines mais le haut Etat-major, totalement irresponsable et incompétent, a été lamentable et a poussé sa lâcheté jusqu’à signer, à Rethondes, un honteux armistice, à des conditions dégradantes !

Et, pour continuer dans les références historiques, on nous refait enfin le coup des taxis de la Marne, opération médiatique trahissant la panique de l’Etat-major et qui n’a eu aucune influence sur la bataille de la Marne (septembre 1914). Par contre, cette opération a couté au contribuable 70.000 Francs/or ; c’est à dire une véritable fortune.

Las, que reste-t-il, au-delà des péroraisons d’un président qui s’écoute parler, qui fait des promesses, et de l’ aveu sous-jacent qu’il ne sait pas où il va, faute d’avoir pris les mesures qui s’imposaient en janvier dernier … et qui continue de nous promettre des masques et des tests qui n’arrivent pas !

Nous avons un gouvernement et un Etat fonctionnaire qui se réfugient dans la communication, plus ou moins mensongère (à une époque on appelait ça de la propagande), pour masquer la vérité en espérant que la population, reconnaissante, sera finalement atteinte, de manière persistante, du syndrome de Stockholm !

L’audace et la morgue de la haute fonction publique continuent tranquillement à faire leurs ravages : 15.000 morts à ce jour et combien au 11 mai avec comme issue prévisible une poursuite du confinement parce que l’épidémie est encore là !

L’histoire jugera, mais évidemment ce sera trop tard pour ceux qui sont morts à la suite des fautes de notre administration si bienveillante et au titre des morts il faudra aussi ajouter tous les commerçants et petits entrepreneurs qui auront été ruinés … pour la bonne cause !

Bien cordialement à tous !

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La grande lessive de l’économie et des français (2/2)

Nous avons vu dans un précédent article que les moyens du gouvernement pour combattre la crise qui s’annonce sont :

 –       La réduction des dépenses publiques,

       L’emprunt

       L’émission monétaire,

       La fiscalité,

 Après avoir examiné les deux premiers, nous nous pencherons aujourd’hui sur les deux derniers.

 III-l’émission monétaire

Nous avons  que les Etats surendettés du sud de l’Europe avaient des marges budgétaires limitées.

Dès lors, faute de pouvoir augmenter l’endettement, la promesse du gouvernement de faire « tout ce qu’il faudra pour sauver les entreprises » signifie seulement qu’il compte utiliser une technique bien connue : la monétisation de la dette.

Technique traditionnelle de financement des Etats par temps de crise, notamment de guerre, elle semble être, pour l’instant, à la fois l’arme absolue mais aussi la seule arme à la disposition des pays surendettés de la zone € (France, Italie, Espagne).

Sans la monétisation de la dette, la solvabilité budgétaire des pays du sud de l’Europe ne pourrait probablement pas être maintenue et les déficits impossibles à financer car la plupart des États du sud étaient déjà financièrement exsangues avant la crise. Faute d’une telle monétisation, ces Etats devraient faire face à une augmentation considérable des taux d’intérêts avec à la fin une crise financière susceptible de les mettre en défaut avec d’inévitables effets collatéraux sur les agents économiques (particuliers et entreprises).

 La monétisation de la dette a donc un double but : permettre aux Etats de faire face à leurs dettes et maintenir les taux d’intérêts aussi bas que possible.

 L’émission monétaire, depuis l’adoption de l’€, relève de la seule compétence de la BCE et elle va avoir lieu à (très) grande échelle à travers plusieurs mécanismes dont le MES ; mécanisme de soutien monétaire dont le montant, appelé à évoluer en fonction des besoins, a été fixé à 750Md€.

 Cette émission massive présente deux caractéristiques :

 -elle est extrêmement pratique puisqu’il suffit d’imprimer de la monnaie pour payer ses dettes. Nul besoin de produire des richesses, nul besoin de lever des impôts impopulaires ! C’est presque miraculeux … mais il faut être conscient qu’il s’agit de monnaie fictive ; c’est à dire qu’on achète des dettes avec de la monnaie créée ad hoc !

 -Elle n’est pas contrôlée par l’Etat français, car la BCE n’est pas aux ordres du gouvernement comme pouvait l’être la banque de France avec une question qui n’est pas posée pour l’instant : Combien de temps cette émission monétaire va-t-elle durer ?

 En fait, un évènement fortuit mais pas forcément imprévisible (l’épidémie) va démontrer de manière éclatante que la BCE est désormais le garant de l’Etat français (mais aussi italien et espagnol) qui s’écroulerait sans sa caution.

 Il faut être lucide, sans l’Union Européenne et la BCE, ces pays auraient été amenés à déposer le bilan !

 Mais, cette pratique emporte plusieurs conséquences très importantes :

 -la BCE venant au secours des Etats, on peut escompter que les dettes de ces pays seront de facto neutralisées puisqu’elles resteront en stock dans le BCE indéfiniment. La BCE ne les remettra jamais en circulation et le bilan de la BCE va augmenter du montant des dettes ainsi accumulées.

 -elle fait porter un risque inflationniste important qui pourrait nous porter préjudice, à nous individus, car on ne peut pas balancer quelques milliers de Md € de monnaie imprimée dans les circuits économiques sans qu’il y ait quelque inconvénient à la fin. Depuis l’arrivée de l’€, nous avons pris l’habitude d’avoir une monnaie relativement stable alors que le gouvernement français, tout comme l’italien d’ailleurs, avait la fâcheuse habitude de faire fonctionner la planche à billets pour financer ses dépenses avec pour effet notoire une dévalorisation constante de la monnaie. Il suffit de se rappeler les années 80’ pendant lesquelles l’inflation « tournait » aux alentours de 15% l’an ! Nous pourrions donc faire face à un retour de l’inflation qui lamine des revenus et détruit les patrimoines autres que ceux constitués par des actifs réels de type or ou immobilier (mais encore faut-il avoir les moyens d’en acheter).

 -La grande inconnue est évidemment de mesurer les effets dans le temps d’une telle pratique et de savoir si nous allons vers un rebond inflationniste ou vers une économie à la japonaise avec des déficits énormes, une dette énorme, des émissions monétaires massives, pas d’inflation, mais une dépression persistante en sachant que l’émission monétaire massive créé des bulles sur l’immobilier et les actions jusqu’à la prochaine crise.

 -On peut espérer que les émissions monétaires de la BCE seront suffisantes pour empêcher la hausse des taux surtout pour les pays à risque ; c’est à dire que la force de frappe monétaire de la BCE sera plus forte que la spéculation sur les dettes des pays membre de la zone €.

 Le rôle de la BCE sera donc prépondérant car elle va monétiser la dette des Etats pour leur permettre de faire face à leurs échéances et soutenir leurs économies à l’arrêt mais n’évince pas la question centrale qui est : est-ce que le recul de l’activité peut être corrigé par des politiques budgétaires expansionnistes, avec monétisation, par la BCE, des déficits publics supplémentaires, notamment pour éviter une forte hausse des faillites?

 A court terme, c’est effectivement la seule solution car c’est le seul moyen pour pallier, à terme, le refus prévisible des marchés financiers  de financer la dette française.

 Néanmoins, tous les problèmes ne sont pas résolus, loin de là, car ces solutions temporaires ont des effets définitifs !

 La BCE fait figure de pompier pour éteindre un incendie mais le problème se posera lorsque l’action de la BCE va cesser car qui voudra financer la dette d’Etats surendettés pratiquement insolvables surtout avec des taux d’intérêts à zéro ou presque ?

 En fait, la BCE risque de se retrouver face à un «aléa de moralité» c’est à dire qu’elle risque de se retrouver dans l’impossibilité d’empêcher les Etats de se mettre à dépenser sans jamais réduire les déficits parce que, en fin de course, c’est la BCE qui paie ?

 En fait, tant que la BCE financera, elle masquera la réalité et la profondeur du problème de l’insolvabilité des Etats surendettés, mais la mission de la BCE n’est pas d’assurer de manière permanente, par le biais de l’impression monétaire, les fins de mois des Etats dépensiers qui ne veulent faire aucune réforme !

 Et sur ce plan, la question à ce jour sans réponse mais on peut déjà affirmer que les pays de l’Europe du nord refuseront cette éventualité et ce refus pourrait signifier l’explosion de la zone € !

 La banque Natixis, pour sa part, ne voit qu’une seule solution de sortie : l’émission d’€bonds (ou coronabonds) c’est à dire des emprunts portés par l’Union Européenne elle-même qui est actuellement fermement rejetée par les pays de l’Europe du nord !

 IV- la fiscalité

C’est le « bras de levier » favori de l’administration mais c’est une arme à manier avec précaution et l’expérience des gilets jaunes a montré qu’il y avait des limites à la progression de la fiscalité.

 Les prévisions de la loi de finances étaient, pour un PIB (2019) de 2.416 Md€, un budget de recettes de 306 Md€ (soit donc un taux de prélèvement de 12,5%), des dépenses prévues de 399 Md € et un solde déficitaire de 93 Md €.

 Evidemment, toutes les constructions fiscales faites avant mars sont devenues subitement caduques car on anticipe une contraction du PIB d’au moins 10% rien que sur 2020 ; avec probablement des effets collatéraux sur 2021. C’est à dire que le PIB va se contracter de 241 Md € et passer de 2.416 à 2.175 Md€ !

 Du fait de la contraction de l’activité économique, les rentrées fiscales vont donc inévitablement chuter. En maintenant le même ratio de prélèvement de 12,5% sur 2.176 Md€, on  aboutit à une collecte fiscale de 272 Md € c’est à dire une réduction de 34 Md€ de la recette fiscale ; sauf effet de rattrapage, très improbable, en deuxième semestre 2020.

 La chute de la consommation pour mars est déjà fixée à 50%, les ventes de voitures neuves ont chuté de 73% et les recettes de TVA (qui seront comptabilisées en avril) auront donc chuté dans les mêmes proportions !

 Entre les dépenses fiscales supplémentaires (indemnisation du chômage partiel – 20 Md€), les pertes de recettes liées à la diminution de la consommation (TVA -20Md€), les pertes des entreprises (IS en chute libre -20 Md€),  la mise en jeu de la garantie de l’Etat (5% de 300 Md€ = 15 Md€), les entreprises qui mettront définitivement la clé sous la porte principalement dans les secteurs du tourisme et de la restauration, le cout de nationalisations et les soutiens à des entreprises en grandes difficultés (rien que pour Air France on parle de 5 Md €), l’élévation exponentielle du chômage et des indemnisations, le bilan risque d’être apocalyptique !

 Vous pouvez escompter une aggravation du déficit budgétaire de 100 Md € qui va bondir de 93 à 200 Md € ; et la dette va bondir de 2.380 à 2.580 soit au bas mot 120% du PIB ! Pour l’Italie la dette devrait passer de 134 à 160% du PIB !

 Le plafond des 3% va littéralement exploser à plus de 9% !

 Néanmoins, il faut prendre conscience que la diminution concernera quasi exclusivement le secteur privé qui est le seul producteur de richesses car l’administration, dont l’activité est aussi prise en compte dans le calcul du PIB, mais qui ne risque aucune disparition pour cause de faillite, conservera finalement une activité quasi constante.

Cela veut dire que l’essentiel de la diminution du PIB de 241 Md € sera exclusivement supportée par les seules entreprises du secteur privé !

 Autrement dit, cela va être une catastrophe fiscale avec des recettes en chute libre. On pourrait même assister à une véritable disette fiscale car le PIB perdu ne sera pas récupéré avant probablement plusieurs années !

 On entendra beaucoup d’appels à la solidarité nationale mais ceux-ci ont peu de chances d’être entendus et la solution la plus simple sera d’augmenter les impôts pour remonter le niveau de la collecte car, inévitablement, et malgré les promesses faites, le gouvernement n’aura pas d’autre choix, lorsque le soutien monétaire de la BCE cessera, que d’augmenter la fiscalité pour la porter à des montants jamais vus.

1 point de TVA c’est 10 Md € de recettes (Le total des recettes de TVA s’élève à 130 Md €). En la portant à 25%, le gouvernement peut escompter 50 Md € de recettes en plus mais cette projection ne tient pas compte d’une chute consécutive de la consommation. En effet, si c’est relativement invisible, ce n’est pas indolore car, à terme, c’est une augmentation générale des prix de 5% des produits hors alimentation.

 Un doublement de l’impôt sur le revenu pourrait rapporter 73 Md € mais il aura un effet dépressif sur les ménages. Si cette mesure est adoptée, vous toucherez alors du doigt les vraies raisons pour lesquelles le prélèvement à la source a été mis en place !

Le rétablissement de l’ISF pourrait rapporter 5 Md € et une hausse de 1 point de CSG rapporterait 15Md€.

 L’heure des comptes n’a pas encore sonné mais il est à craindre que l’on en sorte lessivés car l’issue inévitable est la fuite en avant consistant à se lancer dans des confiscations massives en usant de prétextes divers (état de guerre, nécessité, crise, solidarité) habillés de motivations juridiques (nationalisations, emprunts forcés, impôt de crise).

 Selon toutes les probabilités, cela va (très) mal se passer et validera toutes les prédictions pessimistes que nous avions pu faire ! (ici) et (là).

Il existe une ultime solution et elle redoutée par tous : C’est la prédation directe que nous évoquerons dans un prochain article.

 Bien cordialement à tous !

Vous pouvez me joindre à l’adresse électronique suivante : ophilosmou@hotmail.fr

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La grande lessive de l’économie et des français (1/2)

Nous avons vu dans un précédent article que la crise qui s’annonce risque d’être extrêmement difficile à surmonter et les dépenses gigantesques liées au blocage de l’économie amènent fatalement à se poser la question suivante : l’argent et le crédit sont-ils une ressource illimitée ?

Les moyens d’actions du gouvernement pour essayer d’y faire face sont :

  • La réduction des dépenses publiques,
  • L’emprunt
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,

Nous examinerons aujourd’hui les deux premiers.

I – La réduction des dépenses publiques,

Ces dépenses portent à la fois sur les frais de fonctionnement de l’Etat et sur les dépenses sociales.

Bien qu’une partie de la population semble avoir découvert, depuis le confinement, le bonheur d’être payée à ne rien faire, on sait que cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée parce que les salaires, qui continuent à être payés, le sont par le biais de la dépense budgétaire dans le cadre du système de l’indemnisation du chômage partiel ; et que la dépense budgétaire n’est pas indéfiniment extensible !

En l’état actuel des choses, et compte tenu de la pratique antérieure du gouvernement, la réduction des dépenses publiques semble pour l’instant exclue notamment parce qu’il faudrait s’attaquer au dur de la dépense publique, le périmètre de la fonction publique, dont sont issus la plupart des membres du gouvernement !

Par ailleurs, la réduction des dépenses sociales n’est pas non plus envisageable car elle serait perçue comme une provocation par leurs bénéficiaires qui sont en général la frange la plus pauvre de la population !

Cette option, alors que, paradoxalement pour un pays surendetté comme la France, elle devrait être une priorité, ne pourra donc être que l’ultime recours ; après l’épuisement de toutes les autres options … notamment afin de préserver une base électorale déjà très fragile.

II- l’emprunt

La capacité d’un Etat à maintenir un endettement important, voire très important, est directement liée à sa crédibilité à pouvoir rembourser ses créanciers ; c’est une question de confiance.

L’emprunt n’est donc possible que si la solvabilité budgétaire du pays est assurée et celle-ci ne peut être assurée qu’à deux conditions qui sont intimement liées :

-les investisseurs doivent estimer que la France sera toujours en mesure de rembourser ses dettes. Or, on sait qu’il y a une limite à l’extension indéfinie des déficits publics car, au-delà d’un certain seuil, le poids de la dette devient rédhibitoire. La méfiance fait qu’il y a alors une réticence des investisseurs à investir dans ce type de placement (de dette étatique) ; et il faut bien dire qu’avec une dette, au 31 décembre 2019, de 2.380 Md€ soit 98% du PIB, la France ne s’est pas placée dans la meilleure des positions pour affronter une crise !

-la dette doit rester « sous contrôle » ; ce qui présuppose que les taux d’intérêt doivent rester faibles à nuls. En effet, si les taux se mettaient à augmenter, nous nous situerions alors dans un cas de figure « à la grecque » ; avec une dette qui progresserait trop vite, de manière totalement incontrôlée, pour pouvoir être remboursée et ce cas de figure serait le préalable proche à un défaut pur et simple du pays sur sa dette.

Cela permet de rappeler que la persistance de dettes très importantes est toujours un problème pour le débiteur car elle le met à la merci de ses créanciers et il faut ici, encore une fois, fustiger l’imprévoyance des autorités françaises qui ont clairement refusé d’améliorer la situation budgétaire et financière du pays.

En effet, un pays surendetté a nécessairement beaucoup moins de moyens de réaction face à une crise de grande ampleur. Mais il est vrai que nos élites, très auto centrées et narcissiques, ont toujours considéré détenir la vérité et maitriser la situation ; situation qui leur échappe désormais totalement et qu’elles ne compensent que par une augmentation significative des contrôles et de la répression.

Il y a bien entendu quelques effets pervers :

La présence d’une dette très importante et en expansion constante constitue un frein à l’activité économique car, même avec des taux très bas, elle pèse sur le budget et entraine fatalement des prélèvements fiscaux qui ne font que s’alourdir.

Au début on emprunte pour des investissements, ensuite on emprunte pour payer des frais généraux, ensuite on emprunte pour rembourser les emprunts antérieurs puis à la fin on emprunte pour payer les intérêts des emprunts antérieurs. Le mécanisme de la dette et du surendettement est implacable !

Evidemment, plus la fiscalité est lourde et plus la croissance économique est faible …

Enfin, la persistance des taux à zéro va finir par laminer les revenus du patrimoine et par couler aussi toutes les activités bancaires et d’assurance-vie dont la profession est de gagner de l’argent sur des différences de taux !

Ce sont évidemment toutes ces considérations qui ont amené E Macron à se faire récemment l’ardent défenseur des « coronabonds » qui seraient des €obligations souscrites par l’Union Européenne, elle-même, et non pays par pays comme c’est le cas actuellement.

La dette serait alors à la charge de l’Union Européenne et tous les problèmes évoqués ci-dessus se trouveraient « par magie » neutralisés !

Cette possibilité n’existe pas actuellement dans les traités européens et il faudrait donc opérer une modification à cet égard.

Il est certain qu’un emprunt par l’Union Européenne directement, comme le font les USA, permettrait d’assurer la solvabilité budgétaire des pays membres mais elle présente un grave inconvénient : elle organiserait à terme un transfert des excédents des pays vertueux pour combler les déficits de pays dépensiers car à la fin ce seraient nécessairement les premiers qui paieraient à la place des seconds qui ne le pourraient pas ou trouveraient tout un tas de « bonne raisons » pour ne pas le faire !

Et de cela, les pays de l’Europe du nord, Allemagne et Pays-Bas en tête, ne veulent pas car ils n’ont pas envie d’être coresponsables des dettes des pays les plus endettés qui ne veulent faire aucun effort et de voir ainsi leur épargne disparaître dans les tonneaux des Danaïdes français et italien !

C’est à ce niveau-là que l’on touche du doigt les effets délétères des refus français et italien de remettre de l’ordre dans leurs finances publiques : les Etats vertueux du nord de l’Europe n’ont pas confiance et cela démontre une fois de plus que l’Union Européenne ne peut pas exister sans une coordination des politiques budgétaires et fiscales des pays membres.

Cette coordination aurait pour effet principal d’obliger des Etats comme la France et l’Italie à se soumettre à cette discipline budgétaire ; ce qui apparaît pour le moment totalement impossible, les dirigeants de ces pays trouvant toujours un argument pour justifier que ce « n’est pas le moment » !

Cela signifie tout simplement, qu’à terme, l’Etat français risque de se retrouver devant une impossibilité de financer par l’emprunt ses dépenses liées aux conséquences de la crise sanitaire.

Ne lui resteront alors que deux moyens d’action : La monétisation de la dette et la fiscalité.

Nous les examinerons dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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