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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

La zone € au bord du gouffre ?

Pour reprendre le titre de cet article, l’€ n’est pas viable ; ce à quoi j’ajouterai … si on continue comme cela car ce dont on ne parle surtout pas c’est que les dérives budgétaires d’un certain nombre de pays de la zone € inquiètent ; notamment celles de l’Italie et de la France ; 3ème et 2ème économies de l’Union Européenne.

Or, il faut être conscient que cette question des dettes étatiques va, à un moment ou à un autre, provoquer une augmentation des tensions entre les pays bien gérés et les pays dits du « club Med » avec, à terme, un risque majeur : l’éclatement de la zone €.

Et, cet éclatement mettrait chacun dans l’obligation d’avoir à assumer seul les conséquences de sa mauvaise gestion et ses dettes publiques !

La « vision » des pays du sud de l’Europe :

 Elle a lieu selon un double axe.

-leur première vision est une annulation des dettes étatiques ; solution commode et définitive s’il en en est.

Elle est très simple à réaliser techniquement : Pour « remettre les compteurs à zéro », il suffit que la BCE émette 10.000 Md € de monnaie fictive qu’elle reverserait aux Etats nécessiteux afin qu’ils soldent leurs dettes !

Il en résulterait probablement une violente poussée inflationniste ainsi qu’un mouvement de fuite devant la monnaie (les agents économiques se débarrassent de leurs € car ils n’ont pas confiance en une monnaie victime d’une aussi grossière manipulation) alors que le mandat de la BCE est tout justement de contrôler l’inflation dans la zone € et que l’élément le plus important de la monnaie est la confiance.

Cette solution constituerait non seulement une prime illégitime au laisser aller et à la mauvaise gestion, mais ce serait la porte ouverte à tous les excès car pourquoi faire des efforts de gestion puisqu’on peut annuler les dettes régulièrement ?

Les pays du nord de l’Europe, qui maitrisent leur dette, sont évidemment opposés à une telle solution et Mme Lagarde, présidente de la BCE, a rejeté une telle hypothèse.

Les pays surendettés se contentent donc de la monétisation de leur dette par la BCE ; laquelle, par l’impression monétaire, assure pour l’instant le financement de leurs dépenses bien que cette pratique génère des effets négatifs. En effet, par ce biais, ces pays peuvent partiellement externaliser les coûts de leurs déficits au détriment des autres pays de la zone € sous la forme d’un affaiblissement de la valeur de la monnaie. Cela signifie que cette émission monétaire massive porte atteinte au pouvoir d’achat de l’€ et des membres des pays bien gérés ; ce qui nous ramène, encore une fois, au statut de l’€.

-L’autre vision préconisée par les pays surendettés, c’est l’appel à la solidarité, ou si vous préférez “l’appel au secours” c’est à dire au paiement de leurs dettes par les autres par le biais de « coronabonds » ou d’€bonds c’est à dire d’emprunts dont tous les membres de la zone € seraient solidairement responsables.

Faute d’une politique fiscale et budgétaire coordonnée au niveau européen, cette solution est tout aussi irréaliste que la première car ce serait, pour les pays du nord, donner leur caution aux pays du sud pour que ceux-ci puissent continuer à dépenser n’importe comment.

Car on sait où partiraient ces €bonds : dans des dépenses publiques inutiles et clientélistes selon le principe bien connu : “c’est gratuit, il n’y a qu’à se servir” !

Or, particulier ou Etat, on ne se porte jamais impunément caution des dettes des autres car quels seraient, faute d’une Union Européenne intégrée (comme les USA), les recours des pays cautions vis-à-vis des pays emprunteurs si ceux-ci ne respectent pas leurs engagements et ne remboursent pas ?

On se situe donc clairement dans un aléa de moralité et dans le cadre d’une opposition de conception de la monnaie entre l’ordo libéralisme des pays du nord pour lesquels la monnaie, symbole de la richesse d’un pays, est un bien commun qu’on ne peut pas manipuler et la conception « politique » des pays du sud pour lesquels la monnaie n’est que du papier imprimé au service du pouvoir.

Une situation dégradée intenable à terme

E Macron a beau vanter sa vision de l’Europe, il n’en demeure pas moins que celle-ci est essentiellement d’imposer aux autres une conception purement française de l’Europe c’est à dire une Europe du nord qui paie les dettes de la France !

E Macron n’est absolument un représentant de l’ultralibéralisme mondialisé mais un vrai représentant de l’ultra étatisme énarchisé ! Il ne faut donc pas le voir comme un européiste forcené mais comme l’expression d’une haute administration française totalement autocentrée et opportuniste qui cherche à protéger ses petits et grands avantages … aux frais des autres !

En fait, au-delà des mots et des postures, les dirigeants italiens et français savent que cette dérive budgétaire ne pourra pas durer mais, et c’est là le nœud du problème, ils préfèrent évacuer cette question car ils n’ont aucune envie d’annoncer des mesures drastiques qui pourraient révolter les populations à leur encontre.

L’Italie vit à crédit sur le dos des autres. Selon les données Target 2 (qui globalisent les échanges monétaires entre pays de l’Union Européenne), elle doit 512 Md € aux autres pays de la zone € tandis que l’encours de l’Allemagne sur le reste de l’Europe s’élève à 918 Md€.

Qui peut penser sérieusement que l’Italie va rembourser ces 512 Md € alors que d’autres expliquent doctement à l’Allemagne qu’elle doit faire une croix sur ses 918 Md € ?

Les pays surendettés n’ont donc que la ferme intention de tenter de vivre à crédit aux dépens des autres le plus longtemps possible et, si ça ne marche pas, ils utiliseront, en dernier recours, la bonne vieille méthode de la victimisation dont les grecs nous ont donné un excellent exemple en 2015 ; car on sait qu’il est politiquement plus facile de dire, face à une opinion publique trompée pendant des années et chauffée à blanc, que, si ça va mal, c’est de la faute des autres …

Nombre de grecs restent persuadés qu’ils ont été les victimes des allemands et de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne), alors que la crise qu’ils ont dû affronter n’était rien d’autre qu’une crise de surendettement : la Grèce vivait totalement à crédit sur le dos des autres pays de l’Union Européenne !

Les espoirs des pays du sud reposent désormais sur un grand plan de relance européen de 750 Md€ qui n’a aucune chance de voir le jour puisqu’il faudra l’approbation de tous les parlements européens et que certains pays (NL, Autriche et probablement Allemagne) ne l’approuveront pas !

Et, le jour où les pays du nord commenceront à renâcler, les dirigeants des pays du sud prendront leurs opinions publiques à témoin de l’égoïsme des méchants du nord.

Combien de temps ?

Le problème est que ces pays surendettés n’ont plus aucune solution de rechange car si la BCE stoppe la monétisation, ils devront fortement augmenter la fiscalité (avec un risque évident de révolte) ou emprunter sur les marchés avec une explosion des taux d’intérêts et à terme une insolvabilité budgétaire insoluble.

D’ailleurs, on sait que la seule solution de l’Italie est la restructuration de sa dette qui passe par le défaut mais pour cela il lui faut sortir de la zone € au préalable pour éviter d’entrainer les autres pays dans un maelstrom incontrôlable !

Est-il utile de rappeler que la dette de l’Italie était équivalente à 134% du PIB fin 2019 et qu’on l’envisage à 160% en fin 2020. Pour la France, la dette devrait passer de 98,5 à 120 voire 130% et la situation de la France est, en tout point, identique à celle de l’Italie ; elle est seulement un peu moins dégradée !

Cela permet de replacer dans son contexte la question de savoir combien de temps les pays du nord vont accepter de jouer, sans contrepartie, les banquiers des pays du sud ?

Et cette question a été clairement posée par l’arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe qui vient de demander des explications à la BCE quant au bien-fondé, au regard des traités européens, de la politique monétaire expansive pratiquée ces dernières années ; avec le risque explicite qu’on en arrive à une interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement massif de la BCE.

Certains y on vu un retour de la souveraineté, avec, en filigrane, la désintégration de l’Union Européenne, alors qu’en fait cet arrêt traduit une autre réalité : la BCE a violé tous les traités en sortant de son rôle initial qui est seulement de contrôler l’inflation par une politique de taux et en aucun cas de faire “les fins de mois” des Etats surendettés du sud par le biais de l’émission monétaire !

En fait, l’inquiétude sous-jacente qui est exprimée par la cour constitutionnelle est que l’Allemagne soit obligée de payer les dettes des autres car elle n’en a pas les moyens !

La menace est donc claire : alors qu’il apparait évident qu’un pays comme la France dépense sans compter, sans aucun scrupule, l’argent qu’elle n’a pas, dans de multiples plans de relance à l’utilité douteuse, l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité.

Pour l’instant l’affaire se limite à une guerre des communiqués avec un rappel de la cour de justice de l’Union Européenne de Luxembourg (CJUE) qu’effectivement, elle est seule compétente pour les affaires européennes en omettant toutefois de dire qu’elle n’est pas compétente pour juger d’une question strictement allemande qui est : la Bundesbank doit-elle continuer à cautionner l’émission monétaire massive de la BCE qui n’est prévue par aucun traité ?

Et, comme en Allemagne la justice n’est pas aux ordres du pouvoir exécutif,  cela pourrait bien être le « début des ennuis » car que valent l’€ et la BCE, sans la puissance économique de l’Allemagne ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que si l’Allemagne se retire, nous serons très vite confrontés à une dépréciation très importante de l’€ avec un effet direct sur le cout de toutes nos importations provenant hors de la zone € et il se trouve que nous importons à peu près … tout !

La BCE émettra en masse de la monnaie qui ne vaudra rien … avec une envolée évidemment inéluctable de l’inflation qui laminera les patrimoines, les salaires et les retraites alors que nous devrons constituer des réserves de change, en US$ principalement, pour payer nos importations.

Mais, de cela les dirigeants, français notamment, ne veulent pas parler ; leur seul souci actuel étant de faire durer ce moment de grâce monétaire le plus longtemps possible !

Ils font une balance d’évaluation entre le risque immédiat de révolte de la population et le risque éventuel et hypothétique d’un éclatement de la zone € alors qu’il leur faudra bientôt gérer une situation extrêmement délicate au niveau économique avec de nombreuses faillites, une explosion du chômage camouflée pour l’instant par la couteuse indemnisation étatique d’un chômage partiel dont le gouvernement annonce déjà la prochaine modification.

Une solution viable ?

Jusqu’à présent, les pays de l‘Europe du sud ont pu emprunter à bas taux sur les marchés mondiaux ; taux qui leur auraient été inaccessibles avec leurs monnaies nationales. Car, si les financements ont été aussi faciles, c’est exclusivement grâce à leur appartenance à la zone € qui offre une garantie aux créanciers ; et le cœur de cette garantie est l‘Allemagne.

Seulement, l’emprunt systématique n’a pas été utilisé pour moderniser l’économie ou les structures étatiques, il n’a été qu’un moyen de ne pas lever des impôts pour financer des services ou des salaires de fonctionnaires innombrables et pour distribuer des compléments de revenus (aides sociales) permettant de masquer une pauvreté et un manque d’employabilité de la population (par manque de formation ou par manque d’emplois).

Autrement dit, l’emprunt n’a servi qu’à masquer une réalité désagréable et politiquement inavouable !

Faute d’avoir fait les réformes qu’il fallait faire il y a 20 ou 30 ans, l’Italie et la France, se sont lancées dans une « course sans fin à la dette supplémentaire », en creusant un fossé qui n’a fait que s’aggraver avec les pays du nord, et elles n’ont désormais pas de solution de rechange politiquement acceptable par les populations alors que pointe déjà la contestation.

Leurs options sont en fait très opportunistes :

Profiter de l’émission monétaire massive pour augmenter les dépenses et anesthésier les populations ainsi que les risques futurs de révolte (gilets jaunes), continuer l’endettement qui apparait désormais sans limite et sans danger (du moins à court terme), et, en cas de résistance des pays du nord, jouer sur une capacité de nuisance en se livrant au chantage ; comme la Grèce lorsqu’elle avait menacé de faire sauter la zone € !

Mais aucune ne s’inscrit dans la durée … car on sait que la monétisation de la dette par la BCE ne peut pas être une solution permanente !

L’issue de tout cela sera nécessairement soit un renforcement des structures européennes avec une douloureuse mise au pas des pays du sud soit, en cas de refus de ces derniers, un éclatement de l’€ zone avec à terme le retour à une Union Européenne réduite à une simple zone de libre-échange qui se scindera entre d’une part les pays du nord exportateurs avec une monnaie forte et d’autre part des pays du sud importateurs avec une monnaie de singe !

Quelle issue ?

La grande question est finalement : y a-t-il moyen de sortir du cercle vicieux de la dette excessive alors qu’il n’y a aucune raison de nature à justifier une augmentation constante et excessive de l’endettement public ?

La France s’est mise toute seule dans un corner dont elle ne pourrait se sortir que par le biais d’une forte diminution des dépenses publiques et des avantages sociaux distribués généreusement grâce à l’argent de l’emprunt.

Pour ma part, je parie sur l’éclatement à terme de la zone € en partant du principe que la France et l’Italie refuseront de faire les réformes nécessaires et que, devant leur refus obstiné, justifié par des considérations essentiellement électoralistes, les Etats du nord décideront tout simplement de laisse tomber !

Ce sera évidemment la mise à mort de l’€ sans pour autant provoquer nécessairement la destruction de l’espace économique européen ; en espérant quand même qu’on pourra organiser une dissolution coordonnée … ce qui n’est même pas sûr !

Evidemment, une fois l’€ dissous, les Etats surendettés ne pourront plus emprunter gratis qu’auprès de leur propre banque centrale (les fameuses avances de la banque de France) au prix d’une inflation proportionnelle à l’émission monétaire et seront à terme obligés de restructurer des dettes qui seront devenues insoutenables ; restructuration dont les populations paieront alors le prix fort !

On en reviendra à la situation déflationniste qui a prévalu entre 1974 et 1999, avec une forte inflation et une chute de l’activité économique ; déflation qui avait littéralement laminé l’économie française !

Autrement dit, la fin de l’€ signifie que nous allons nous enfoncer dans une dépression chronique qui entrainera un appauvrissement plus ou moins rapide de la population.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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L’Etat abuse de votre naïveté

Nous sommes de grands naïfs car nous avons toujours du mal à imaginer que l’Etat et la collectivité, c’est à dire l’organisation sociale et l’ensemble de la population qui vit avec nous, peut nous vouloir du mal.

D’ailleurs, la doctrine officielle n’est-elle pas celle d’un Etat généreux, protecteur des français avec des services publics que … tout le monde nous envie ?

Cette vision « officielle », répétée inlassablement, nous empêche de voir les choses telles qu’elles sont réellement ; et elles sont nettement moins idylliques …

La réalité, c’est que l’Etat est un monstre froid et n’a pas d’amis ; il n’a que des intérêts et vos intérêts, au regard des siens, ne comptent pas. L’Etat ne vous protège pas, il tient en liberté surveillée une population pour pouvoir mieux la contrôler et l’exploiter notamment en lui faisant payer des impôts qui permettent non seulement de faire face à ses frais de fonctionnement mais aussi à l’entretien d’une caste technocratique à l’utilité plus que discutable …

L’Etat n’a pas d’argent, il n’a que l’argent des futurs impôts qu’ils prélevera !

Des juges du Tribunal Administratif m’ont expliqué un jour, avec un applomb imperturbable, que des impôts payés, par avance, sur des revenus non encore perçus étaient des revenus imposables.

Autrement dit, ces magistrats m’ont doctement expliqué que les impôts qu’on me prélevait à l’avance (deux ans à l’avance) en vertu de l’art 125A du CGI dans sa version de 2013, sur des revenus dont je n’avais jamais vu la couleur, étaient des revenus sur lesquels je devais payer des impôts !

Transformer des impôts en revenus et faire payer des impôts sur des impôts, quoi de plus naturel ?

Fort de ce constat, on en est fatalement réduit à se rendre compte que l’Etat, dans son acharnement à vouloir prélever sa dime à tout prix, en vient à maltraiter l’équité, les mathématiques et la logique pour vous expliquer le plus calmement du monde que :

  • Revenus bruts                       1000
  • Prélèvement fiscal              1000
  • Net payé                                       0
  • Revenu imposable              1000

Cela signifie que si, du fait d’un impôt, qui peut même être calculé sur des revenus complètement fictifs, les services fiscaux vous prennent tous vos revenus, vous restez néanmoins imposable sur ces revenus que vous n’avez pas perçus (puisque ce sont des impôts et que, par définition, des impôts ne sont pas un revenu !).

Et peu importe l’année de prélèvement ou l’année d’imputation, c’est un revenu !

La question de savoir quels seront les moyens de subsistance du contribuable, soumis à une telle spoliation, n’est évidemment pas abordée car ce … n’est pas le problème des services fiscaux (à vrai dire, ils s’en moquent complètement) !

En fait, à bien y regarder, les services fiscaux peuvent utiliser n’importe quel argument pour justifier le prélèvement fiscal ; ce qui constitue, à tout le moins, une véritable perversion de la fiscalité !

J’ai même vu dans un dossier le même impôt être réclamé à deux personnes de la même famille avec deux arguments à l’exact opposé !?!

Vous m’objecterez : Non ce n’est pas possible !?!

Et votre dénégation indignée, devant une telle affirmation, démontre clairement que l’Etat vous trompe quant à la réalité des choses !

Malheureusement si, il existe une règle fiscale générale : l’impôt sur le revenu n’est jamais déductible des revenus auxquels il s’applique ! (article 153 du CGI) ; et ce, quel que soit le montant des revenus et quel que soit le montant de l’impôt …

Et, finalement, au moyen d’un raisonnement faussé qui tient du véritable sophisme, les services fiscaux, qui se retranchent derrière un texte d’application générale à l’interprétation pour le moins extensive, peuvent vous expliquer « les yeux dans les yeux » que les impôts sont des revenus !

Autrement dit, vous pouvez vous retrouver à être imposable sur des revenus que vous n’avez jamais perçus, ou même inexistants, et cela démontre clairement que l’impôt peut être totalement spoliateur mais néanmoins être considéré comme « juste » d’un point de vue légal !

Cela s’est vu à propos de plus-values latentes (donc non réalisées) imposées comme des revenus effectivement perçus ; avec le risque évident que si la plus-value disparaît ultérieurement vous aurez payé des impôts sur des revenus fictifs …

La seule réelle limite est l’appréciation, purement subjective, selon laquelle la fiscalité serait ou non confiscatoire !

Dans certains pays, ce seuil est estimé à 30% mais en France, vous pensez bien que ce seuil est beaucoup, beaucoup plus élevé !

Le conseil constitutionnel, qui n’est pas un organisme judicaire mais exclusivement politique et donc capable de changer d’opinion sur un même sujet en fonction des circonstances, a estimé (à propos de la taxe spéciale sur les revenus supérieurs à 1 million € instituée par F Hollande), qu’au-delà de 75% de prélèvement fiscal, le montant de l’impôt est confiscatoire ; ce qui n’augure en aucune façon des adaptations fiscales à venir … car il existe en France des personnes qui paient des impôts supérieurs au montant de leurs revenus !

A contrario, à 74,9% de prélèvement fiscal, celui-ci est tout à fait normal …

Ces considérations sont évidemment à replacer dans le cadre de l’effondrement économique et fiscal qui se profile pour 2020, 2021 et probablement 2022 ; lequel sera inéluctablement la porte ouverte à bien des abus de la part de l’administration fiscale pour récupérer les impôts nécessaires pour faire face aux dettes colossales de l’Etat. Ces abus ont été abordés (ici), (là) et (encore là).

En effet, les besoins de l’Etat fonctionnaire, du fait du blocage de l’économie et de la violente récession à venir, vont devenir énormes et il se pourrait bien que nos technocrates de Bercy trouvent les moyens de pulvériser notre propre record mondial d’imposition !

En fait, il ne faut jamais faire confiance à l’Etat et ne jamais croire à la parole ou aux promesses des représentants de l’Etat fonctionnaire.

Ce n’est pas pour vous faciliter la vie que le prélèvement à la source a été mis en place, c’est seulement pour vous empêcher de vous opposer au paiement de l’impôt qui est désormais payé par un tiers !

Ce n’est pas pour lutter contre le terrorisme que Bercy veut tout savoir sur vos comptes bancaires, ou connaitre les gens qui ont des coffres dans les banques.

Ce n’est pas pour lutter contre la haine que la loi Avia a été votée, c’est essentiellement pour exercer une censure à l’encontre des propos défavorables au gouvernement !

Combien de français sont-ils conscients que l’argent qu’ils ont versé sur un contrat d’assurance vie en € (il y en a pour 1.500 Md € quand même) a été « investi » dans les OAT de l’Etat français et que cet argent a été entièrement dépensé et qu’il n’existe plus puisque l’Etat a plus de 2.500 Md€ … de dettes ?

Ces contrats d’assurance vie ne peuvent être remboursés que dans le cadre soit d’une levée d’impôt soit d’un emprunt fait pour rembourser ces dettes ; ce qui, en bon français,  s’appelle de la cavalerie !

Il suffirait que 10% des titulaires de ces contrats demandent en même temps leur rachat pour faire sauter les compagnies d’assurance et provoquer une crise obligataire ainsi qu’une crise de solvabilité budgétaire !

Heureusement, l’Etat fonctionnaire veille et déclencherait alors le mécanisme de blocage total de cette épargne en appliquant la loi Sapin II !

Ne perdez jamais de vue que l’Etat est avant tout l’émanation d’une caste de gens qui vit sur le dos des autres et que pour pouvoir en vivre confortablement, il lui faut pouvoir d’une part prélever les revenus nécessaires, coute que coute, et d’autre part contrôler cette même population afin de canaliser son comportement, voire sa colère !

Bien cordialement à tous !

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Les hommes de pouvoir et l’effet Cantillon

Richard Cantillon était un économiste franco-irlandais et un homme d’affaires du 18°s qui a compris comment fonctionnait la circulation de l’argent et le mécanisme de l’inflation.

Cela lui a permis de littéralement massacrer le système mis en place par John Law sous la régence (de Louis XV alors mineur) puisqu’il a été l’un des rares financiers à faire un bénéfice alors que le système de billets de banque convertibles en or et gagés sur la compagnie française pour le commerce des Indes orientales a fait une magistrale faillite !

Sa renommée repose une étude intitulée « essai sur la nature du commerce en général » dans laquelle il a su théoriser ce que l’on appelle désormais « l’effet Cantillon » ; effet selon lequel une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée.

En fait, il a mis évidence que la monnaie n’avait pas la même valeur pour tout le monde selon le point selon lequel on se situait par rapport au moment où la monnaie était injectée dans le circuit économique !

Il a en effet découvert que ceux qui bénéficiaient essentiellement de l’émission monétaire étaient avant tout les personnes les plus proches du pouvoir et de la création monétaire elle-même et que, fatalement, ceux qui en étaient les plus éloignés n’en étaient que les plus petits bénéficiaires quand ils n’en sont pas carrément les victimes.

Pour mieux visualiser le phénomène, il faut imaginer un ensemble de cercles concentriques dans lequel, plus on se rapproche du centre, plus on se rapproche du moment de la création monétaire ; les cercles les plus éloignés étant ceux où l’on en est le plus éloigné.

Cela a l’air simple et logique et pourtant ce phénomène est totalement ignoré par la population.

Pour simplifier, quand la monnaie circule et qu’elle s’éloigne du centre, elle perd un peu de sa valeur à chaque transaction …

Si vous bénéficiez de la monnaie à une valeur de 100 alors que l’utilisateur final bénéficie de cette même monnaie à une valeur de 50, cela signifie que l’inflation a doublé les prix mais que le premier utilisateur ne perd pas de pouvoir d’achat tandis que le dernier en perd 50% !

L’explication tient au fait que plus l’argent circule, plus il s’éloigne du pouvoir créateur et plus il perd de sa valeur par le biais de l’inflation qui n’est pas un phénomène d’augmentation des prix mais un phénomène de dévalorisation de la monnaie. Il faut toujours plus d’argent pour acheter la même chose.

Cela signifie que lorsque vous êtes à l’origine de la création de la monnaie, vous en êtes le premier utilisateur et l’entier bénéficiaire pour son montant nominal. Vous pouvez même en être le grand gagnant si l’inflation est d’un montant inférieur mais si vous êtes le dernier utilisateur vous pouvez vous retrouver avec une monnaie dévaluée ne compensant pas la hausse des prix car vos revenus progressent moins vite que l’inflation.

Ce phénomène, en période de forte inflation, permet donc d’expliquer la paupérisation des populations qui ne sont pas dans les premiers cercles du pouvoir.

Cela permet de comprendre que les gens qui dirigent un pays, ainsi que ceux qui sont proches du pouvoir, n’ont jamais peur des mesures qu’ils vont prendre concernant la monnaie ou la fiscalité parce qu’ils savent que, si la monnaie se dévalue de 50%, ils compenseront la perte en résultant en doublant leurs émoluments basés sur la taxation des autres. Ils peuvent donc, quoiqu’il arrive, invariablement conserver leur train de vie d’avant ; compte non tenu des nombreux avantages en nature dont ils peuvent aussi bénéficier.

Bien évidemment, les salariés du privé, les professions libérales et les entrepreneurs n’entrent pas dans ce schéma et subissent une perte de revenus !

Fort de ce constat, et une fois que l’on a assimilé cette situation, on peut facilement déterminer qui sont les profiteurs d’un système et qui en sont les victimes.

Cela permet aussi de comprendre pourquoi, avec néanmoins toujours un certain étonnement, des acteurs de cinéma très bien payés, tel Vincent Lindon ou Juliette Binoche (qu’on aime bien par ailleurs), qui ne connaissent probablement pas « l’effet Cantillon » et n’ont sûrement pas conscience d’en profiter, se font complaisamment les vecteurs d’idées moralisatrices, collectivistes, voire communistes et spoliatrices.

Situés dans les premiers cercles du pouvoir, ils savent qu’ils vont bénéficier des subventions dont le cinéma français est largement abreuvé. A vrai dire, sans ces subventions payées par vos impôts, la production cinématographique française chuterait de 90% !

Si la monnaie perd 50% de sa valeur, les subventions seront doublées et leurs cachets suivront le même schéma puisqu’en France, la culture fait partie des secteurs privilégiés du système technocratique dans le cadre d’un mécanisme de complaisance qu’on est bien obligé d’appeler économie de connivence !

La France « bénéficie » d’un ministère de la culture dont le but principal est évidemment de favoriser les acteurs et gens du spectacle dans le cadre d’une économie totalement subventionnée ! Aux USA il n’y a pas de ministère de ce type ; le milieu du cinéma, notamment, fonctionne donc, assez bien d’ailleurs, selon des principes différents.

Pour mémoire, le budget du ministère de la culture est 3,4 Md€ et celui de la justice est de 8 Md € alors qu’il m’apparaît évident que la justice, qui fait partie des missions régaliennes de l’Etat (et dont on sait que son budget est très largement insuffisant), est nécessairement bien plus importante que la culture ; même si en France on parle d’exception culturelle française avec l’objectif de protéger un système basé sur la rente de situation !

Dans le cadre d’un échange de bons procédés, les gens du spectacle soutiennent le pouvoir en échange de « quelques» avantages matériels et E Macron a fait sien le message selon lequel « la culture serait en état d’urgence » et a ordonné la prolongation des droits des intermittents du spectacle d’une année alors même que leur régime ultra favorable est lourdement déficitaire (un milliard €) puisqu’il leur suffit de justifier de seulement 507 h travaillées pour en bénéficier !

En fait d’urgence, elle ne concerne réellement que le milieu du spectacle qui craint une diminution de ses revenus du fait du ralentissement économique et de la fermerture des salles et annulations des festivals …

Il s’agit donc d’une urgence essentiellement narcissique et totalement égoïste !

Ces gens du spectacle sont donc ce que j’appelle « des communistes en bas de soie » car il est tellement plus facile de promouvoir le collectivisme et la spoliation quand on en est au minimum à l’abri de toute difficulté matérielle ; voire même quand on est le profiteur direct d’un système !

Autrement dit, quand on a des rémunérations à 6, voire à 7 chiffres qui émanent pour l’essentiel de la spoliation fiscale par biais des subventions, il est plus facile de voir les choses avec un certain détachement.

A l’opposé, le petit artisan situé au fin fond de la France profonde (Creuse, Corrèze ou même Lozère) est la principale victime de cet effet Cantillon car il ne percevra l’argent émis qu’en toute fin de circuit économique, lorsque l’argent collecté par une entreprise aura été versé en tant que salaire à ses employés et que ceux-ci, après avoir payé toutes leurs charges fixes, pourront enfin se payer ce que fabrique l’artisan !

Evidemment, au nombre de ces collectivistes bénéficiaires de l’effet Cantillon, on trouve aussi les membres de la haute fonction publique pour une double raison :

-d’une part, la collectivisation et la socialisation du système étatique leur permet de justifier leur propre existence qui, bien souvent, ne correspond à aucune utilité réelle ; notamment économique,

-d’autre part, proches, s’il en est, du pouvoir, ils sont assurés de voir leurs émoluments progresser au rythme de l’inflation ou de la dévalorisation de la monnaie ; ce qui n’est évidemment pas le cas de l’employé du privé dont les revenus sont soumis à des contraintes économiques et notamment aux bénéfices réalisés par son employeur !

L’effet Cantillon est au centre des circuits économiques !

Vous savez maintenant pourquoi.

Bien cordialement à tous !

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E Macron,  Monsieur 130% ?

Ce pourcentage ne fait bien entendu référence ni à sa popularité, ni à son efficacité. Il fait seulement référence au montant prévisible de l’endettement de la France rapporté à son PIB en fin d’année 2020 !

Monsieur Macron aura réussi un véritable exploit : celui de pulvériser tous les records et de propulser l’endettement du pays à des niveaux jamais vus en temps de paix !

Le PIB va s’écrouler de 13% et revenir de 2.400 à 2.100Md€ ; c’est à dire à des chiffres d’il y a 20 ans !

La dette va s’envoler vers 130% du PIB à 2.730 Md€ !

La dépense publique va passer de 57 à 70% voire 75% du PIB,

Pour quel résultat ?

Un effondrement économique majeur dont on aura du mal à se remettre ; si jamais on arrive un jour à s’en remettre !

Malgré les mesures annoncées, la destruction d’entreprises va atteindre des sommets et le chômage va exploser pour atteindre 13 voire même peut-être 15% de la population active (du privé exclusivement ne l’oublions pas) !

FNAC Darty, au bord de la faillite, a besoin de 500 millions €

Europcar, au bord de la faillite, a besoin de 307 millions €

Renault, au bord de la faillite, a besoin de 5 Md €

Air France, au bord de la même faillite, a besoin de 7 Md€ mais son aide est conditionnée à des objectifs écologiques hors de propos, à des fermetures de lignes intérieures dont le but semble être de favoriser le TGV déficitaire à peu près partout !

La SNCF, déjà ultra subventionnée, au bord de la faillite (permanente) a encore besoin de 3 Md€

La litanie des entreprises en difficulté va inexorablement s’allonger compte non tenu des dizaines de milliers de PME anonymes, et des centaines de milliers d’emplois induits, qui vont sombrer dans les prochains mois !

Par contre Corsair, en grande difficulté, ne sera pas aidée par l’Etat car Bruno Le Maire vient de lui imposer des conditions non stipulées pour les autres…

11 millions de salariés sont au chômage partiel mais Amazon, l’une des GAFA, n’a pas le droit au chômage partiel au motif que sa fermeture est due à une décision de justice et n’est pas la conséquence d’une réduction d’activité. Il faudra voir si Renault, qui rencontre la même situation pour son usine de Sandouville, aura droit au même traitement.

Finalement, on s’aperçoit que le clientélisme et l’arbitraire sont les méthodes de gestion courante de la haute fonction publique !

E Macron pourra se vanter d’être le président de tous les superlatifs : Plus forte récession économique de l’Union Européenne, plus forte dette jamais atteinte, plus fort déficit, plus fort chômage, plus forte pression fiscale, plus grand nombre de faillites et probablement aussi plus forte régression des libertés individuelles …

Comment le petit génie de la politique, le promoteur de la start-up nation, celui qui avait promis en 2017, aux électeurs, qu’il allait réformer l’Etat a-t-il pu arriver à un tel résultat ?

La faute à un simple virus ?

Non, évidemment !

Les résultats de 2019 étaient déjà rien moins que bon avec des mouvements sociaux inextinguibles, des comptes publics en dégradation constante … et aucune mesure de nature à assurer l’avenir du pays …

2020 s’annonçait mal avec toujours les mêmes maux et, en sus, un ralentissement sensible de la conjoncture internationale porteuse de problèmes futurs …..

Et finalement, ce sera pire car la France est le pays qui adopte les méthodes les plus autoritaires, les plus strictes de confinement et de blocage de l’économie tout en enregistrant les pires résultats de mortalité au Covid-19 !

E Macron qui n’a pas conquis le pouvoir grâce à ses seuls capacités et talents, apparait désormais être pour ce qu’il est réellement : L’instrument d’un complexe économico-administratif qui avait décidé en 2016 qu’il fallait se débarrasser du socialisme mais que le libéralisme prôné par F Fillon n’était pas non plus acceptable !

Jamais élu auparavant, arrivé en politique par le biais des cabinets ministériels, ce n’est pas un politicien mais juste un haut fonctionnaire qui s’est trouvé au bon endroit au bon moment tout en faisant jouer les réseaux de la haute fonction publique !

Fatalement, totalement formaté à un mode de pensée fermé, dans lequel les relations hiérarchiques et la courtisanerie dominent, il s’est appuyé sur la haute fonction publique et aujourd’hui, au-delà des mots, on perçoit nettement les limites de l’exercice …et du personnage !

La haute fonction publique vit dans un monde parallèle et protégé, entièrement artificiel, déconnecté des réalités économiques. Elle n’obéit qu’à ses propres règles tout en les imposant aux autres ! La haute fonction publique est faite pour gérer le quotidien routinier, à coup de Cerfas, de tampons sur des formulaires établis à des millions d’exemplaires, mais elle a démontré, qu’engoncée dans ses rigidités, elle est totalement incapable de réactivité et d’adaptation !

L’épidémie a agi sur le complexe administratif français comme un coup de pied dans une fourmilière : pris de panique, les hauts fonctionnaires, le président et les ministres les premiers, se sont mis à courir dans tous les sens, sans coordination, en faisant n’importe quoi et finalement on s’aperçoit que cette fonction publique n’a eu de cesse d’ajouter des normes aux normes antérieures.

Seulement, avec des normes et des tampons … on ne produit rien de tangible, aucune richesse, on ne paie pas les frais de fonctionnement d’un pays ni les retraites ; car, l’économie ne fonctionne pas à coup de tampons et ce n’est pas en augmentant le nombre de coups de tampons qu’on améliore les choses !

Financée entièrement par l’impôt prélevé sur la fraction privée de l’activité économique, la haute fonction publique est comme un cancer qui se nourrit de son hôte sans évidemment lui apporter un quelconque avantage …

Pire, ignorante des circuits économiques, incapable de gérer des flux d’approvisionnement, elle a été incapable d’apporter des solutions réelles au problème de la propagation de l’épidémie tout en détruisant le tissu économique du pays.

Et devant le désastre patent, elle n’a eu comme solution que de mentir de manière répétée pour masquer son incapacité manifeste à gérer un évènement nouveau et imprévu !

Et cette dérive est en train de s’amplifier dans la mesure où le premier ministre et plusieurs de ses ministres, et nombre de hauts fonctionnaires, impliqués dans ce fiasco sanitaire sont désormais pris de terreur face au spectre d’une mise en jeu de leur responsabilité pénale (devant la haute cour de justice). Espérant noyer leur responsabilité dans un déluge de normes et de contraintes, ils jouent carrément une partition de sauvetage personnel en imposant des conditions complexes de déconfinement complètement irréalistes que ce soit pour les entreprises ou même pour les maires qui doivent gérer la question de la reprise de l’école.

Car, face au mécontentement de la population et aux prévisibles procédures judiciaires qui ne manqueront pas d’être engagées dans les prochains mois du fait de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, le gouvernement est surtout préoccupé par le vote d’une loi d’auto amnistie anticipée ( !?!) pour des faits non encore qualifiés et n’ayant pas encore fait l’objet de poursuites judiciaires. Cela ressemble bien à une démarche inconstitutionnelle qui voudrait confirmer que le haut fonctionnaire n’est jamais responsable et surtout qu’il ne peut pas être coupable, jamais !!!

Ainsi donc, le gouvernement, qui voulait pouvoir agir à sa guise (et faire n’importe quoi) et qui a voulu et obtenu les pleins pouvoirs avec la loi d’habilitation du 23 mars 2020, ne veut pas en assumer les conséquences ; ce qui confirme bien que, dans la haute fonction publique, il existe un mode de pensée fait de complexe de supériorité, de certitudes, de morgue et d’indifférence narcissique.

Et le pire, c’est qu’E Macron (et sa technostructure administrative), après avoir confessé quelques erreurs lors de sa dernière intervention, n’a aucunement l’intention de faire marche arrière.  La haute fonction publique utilise tous les moyens pour augmenter son contrôle sur la population pour des prétextes tenant à la sécurité, à la lutte contre la fraude fiscale, le terrorisme, pour la santé … et tout dernièrement l’information grâce au site du gouvernement « info-coronavirus » avec ses journaux « homologués » pour délivrer la vraie vérité !

En outre, après avoir infantilisé la population, la haute fonction publique est en train d’instiller une société de la peur et d’organiser un système de pénurie avec des queues pour aller à la déchèterie, au laboratoire médical, au magasin, l’interdiction d’aller se promener seul au milieu des champs ou sur la plage, des pénuries dans les transports en commun …

Bruno Le Maire veut interdire les vols intérieurs quand il y a une alternative TGV (ce qui signifie que même la liberté de circulation, après fin de confinement, sera réduite),

Le ministère de l’écologie a décidé la mise en place d’un plan vélo pour restreindre les déplacements en voiture avec une subvention de 50€ pour faire remettre en état son vélo ! (avec un cout total prévu 20 millions). La haute fonction publique envisage-t-elle sérieusement un retour à la France d’il y a 70 ans en ayant pour but de vous faire faire 40 km en vélo pour aller travailler ?

Toujours capable du pire, la haute fonction publique nous a aussi inventé cette règle farfelue du déconfinement à géométrie variable avec la règle des 100 km avec des disparités et des complexités invraisemblables selon que l’on habite au bord de la mer, à la montagne, au bord d’une frontière fermée ou en plein milieu de la Beauce avec, à n’en pas douter, une pluie d’amendes à la clé !

Et finalement, le confinement,  alors que nous sommes avec l’Espagne, la Belgique et la Roumanie l’un des derniers pays à l’imposer, sera surtout un vecteur d’augmentation du nombre des procédures de divorce  …

Seulement, il faut être conscient que les vexations répétées, l’arrogance et le cynisme ajoutés à l’incompétence constituent un dangereux cocktail et il apparaît douteux que l’avenir soit de pousser les français à bout avec des mesures privatives de liberté après avoir pris des mesures privatives de travail et de revenus pour certains  !

La France triomphante n’existe plus et cet exploit est à mettre, sans aucune contestation possible, au crédit de cette haute fonction publique que personne ne nous envie. Le pays va s’éteindre lentement, en s’épuisant à maintenir coute que coute un modèle de structure étatique à la fois inadapté, obsolète et ruineux !

Les français, vont-ils mieux vivre dans les prochaines années ?

On peut en douter sérieusement ; mais, pour l’instant, ils n’en ont pas conscience dans la mesure où ce sont les grandes vacances (anticipées) alors que vient de surgir l’hypothèque d’un arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, dont on a du mal à mesurer aujourd’hui la portée, mais qui pourrait bien constituer les prémisses d’une future interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement de l’économie de la BCE.

La menace est claire : l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité et mettre les pays surendettés face à leurs propres responsabilités et à leurs dettes ; ce qui, en soi, ne peut pas constituer une surprise puisqu’il était évident, dès le départ, que cette monétisation ne pouvait être qu’une option exceptionnelle et temporaire.

L’assèchement brutal du crédit illimité pourrait clairement remettre en cause la « stratégie » du gouvernement et de l’Etat fonctionnaire.

Commenceront alors les vraies difficultés …et il faut le dire, notre haute fonction publique n’a absolument rien prévu en dehors de l’appel d’E Macron au paiement par les autres des dettes de la France ; ce qui est juste lamentable !

Les difficultés sont bien devant nous et nous allons, à n’en pas douter, vers des années extrêmement difficiles dont nous ne sommes même pas sûrs de pouvoir sortir à l’échéance de dix ans.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (2/2)

Nous abordons la dernière partie de l’étude consacrée aux risques de confiscation étatique de vos économies.

-la confiscation de l’épargne liquide et des comptes courants

Nous avons vu, dans l’article précédent, que la France est un très gros emprunteur sur le marché des capitaux ; et cette tendance va s’amplifier avec la chute des recettes fiscales liée à la crise épidémique en cours.

Si la situation se dégrade, et il y a de fortes probabilités qu’elle se dégrade eu égard au nombre d’entreprises qui vont disparaître, se posera inévitablement la question de ce que les spécialistes appellent le « mur de la dette » et de l’impossibilité, pour l’Etat, de faire face aux échéances de remboursement des emprunts venus à terme. Nous ne manquerons pas alors d’entendre une multiplication d’appels à la confiscation fiscale sous toutes ses formes au nom de la solidarité, de la justice sociale … avec un impératif constant : faire payer les autres !

Il y a deux manières d’y procéder. La manière douce privilégiée par le pouvoir et la forme brutale qui ne peut être qu’une solution de dernier recours.

La manière douce

Elle est douce mais aussi et surtout sournoise et c’est elle qui est utilisée actuellement ; sans que personne en soit d’ailleurs informé !

Pour l’instant, la démarche de l’Etat est plutôt de mettre (fortement) la pression sur les compagnies d’assurance pour leur faire payer ses engagements en matière de soutien aux entreprises ; notamment au niveau des pertes d’activité liées au confinement.

Le problème est que les sommes en jeu dépassent très largement le montant des cotisations collectées au titre des pertes d’exploitation et que, de ce fait, les compagnies d’assurance devront prélever sur leurs réserves pour y faire face. On parle de dizaines de Milliards € alors que les primes collectées ne s’élèvent à quelques centaines de millions.

On parle aussi d’une taxe exceptionnelle de 10% sur les assurances s’appliquant sur les fonds propres, y compris la réserve de capitalisation. Elle a été rejetée pour l’instant par le sénat mais c’est un combat perdu d’avance compte tenu de la prépondérance de l’assemblée nationale.

Ce que ne voient pas les épargnants, et qu’on se garde bien de leur dire, c’est que cette prise en charge et cette taxe seront inéluctablement prélevées sur les ressources qui avaient vocation à leur être distribuées. C’est donc bien un prélèvement effectué discrètement au détriment des épargnants qui se profile.

Pour le surplus, l’absence de prise en charge des pertes des entreprises, ni par les compagnies d’assurance ni par l’Etat, est aussi une forme de prélèvement sur la richesse des autres puisque, dans ce cas, l’entrepreneur devient son propre assureur sans en transférer la charge à la collectivité. Il assume seul les conséquences de la décision de l’administration de l’empêcher de travailler.

Enfin, l’émission d’un emprunt obligatoire ou encore d’un type de placement dédié (E Woerth propose la création d’un Livret C comme Corona) constitue là encore une manière « soft » de capter l’épargne des ménages ; surtout si le livret contient des restrictions à la liquidité du placement.

On peut aussi évoquer la possibilité d’appliquer des taux négatifs sur les dépôts (notamment livrets) ce qui permettrait de récupérer à bon compte de la trésorerie tout en obligeant les épargnants à consommer. Il s’agit alors d’une répression financière qui ne dit pas son nom.

La manière brutale

L’Etat fonctionnaire y répugnera aussi longtemps que possible car c’est une opération compliquée. Il faut s’attaquer, de manière visible, aux dépôts bancaires des français. Par contre, elle pourrait être vue d’un bon œil par les investisseurs internationaux car quoi de mieux qu’un débiteur qui réduit le montant de ses dettes ; surtout sur le dos des autres !

Réaliser une telle d’opération s’avère, dans les faits, assez compliqué ; non pas tant du point de vue technique (une simple ligne informatique suffit) mais d’un point de vue de la légitimité juridique.

Nous avons vu qu’il était relativement simple pour l’Etat fonctionnaire de bloquer, avec la loi Sapin II, tous les placements à long terme de type assurance vie. Mais, ici, la situation est différente parce qu’il s’agit de s’en prendre à des classes d’actifs qui ne sont pas visées par cette loi ; mais, rien n’empêche de mener les deux opérations de front.

Une opération de ce type pose un triple problème :

-Il s’agira d’une opération que l’on ne peut effectuer qu’une seule fois. Il faut prendre l’argent par surprise pour éviter les tentatives « d’évasion » : 100, 200, 300 Md € … les sommes en jeu sont énormes !

-S’agissant de dispositions fiscales, il faudrait réunir le parlement en vue du vote d’une loi car aucun impôt ne peut être appliqué sans avoir été voté par le parlement. Evidemment, l’objet des débats ne serait pas sans laisser des traces dans le journal officiel,

-Cette pratique est a priori impossible puisque anticonstitutionnelle. Il s’agit clairement d’une atteinte à la propriété privée en contradiction avec les dispositions de l’art 17 la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui énonce : « art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Néanmoins, nous savons que le respect de la légalité n’a jamais vraiment constitué un problème pour l’Etat fonctionnaire qui n’hésite pas à utiliser des subterfuges pour justifier ses actions. Vous découvrirez alors que vous n’avez que l’usufruit de votre patrimoine … dans la plus pure tradition des Etats collectivistes !

Il faut être conscient que, pour être vraiment efficace, une mesure de ce type, qui a déjà été pratiquée en Italie, à Chypre et en Norvège, doit ratisser le plus largement possible et rester secrète pour éviter les fuites.

Les risques de fuites

On évoque parfois, en matière boursière, l’existence de délits d’initiés pour évoquer des opérations fructueuses d’achats ou de ventes d’actions de sociétés cotées par des personnes disposant d’informations qui ne sont pas accessibles au public ; notamment du fait de leur proximité avec la direction de ces sociétés.

Or, nous aurions droit ici à un super délit d’initié car vous imaginez bien que les ministres, les hauts fonctionnaires (essentiellement de Bercy soit plus de 5.000 personnes auxquelles il faut ajouter tous les copains et collègues des autres directions de la haute fonction publique) à l’initiative de l’opération, leurs familles et leurs amis seraient les premiers informés et qu’ils mettraient tout en œuvre pour y échapper.

Il faudrait aussi mettre dans la confidence, les dirigeants des banques et les directeurs des agences.

Cela finit forcément par faire beaucoup de monde … et cela pourrait nuire au secret ; et finalement, seuls les non-initiés seraient mis à contribution avec le sentiment de s’être fait pigeonner !

Par ailleurs, il faut, dès à présent, tordre le cou à une légende selon laquelle une telle prédation ne pourrait s’exercer qu’au-delà de 100.000 € par compte bancaire. Il s’agit d’une confusion tenant au fait qu’il existe, au niveau européen, un standard de garantie des dépôts bancaires à hauteur de 100.000 € par compte en cas, et seulement en cas, de faillite de la banque !

Or, nous ne situons absolument pas dans ce cadre et la prédation étatique pourrait donc s’exercer dès le premier €.

Dans quelques mois, il pourrait devenir risqué d’avoir un peu d’argent sur un compte bancaire.

Un mode opératoire sans difficultés techniques …

Le principe est de fermer les banques normalement le samedi et de ne pas les rouvrir le mardi tout en bloquant toutes les opérations bancaires, les retraits aux ATM et en jumelant ce blocage avec un contrôle des changes ayant pour but d’empêcher les sorties de fonds vers l’étranger !

Il faut impérativement que l’opération soit réalisée par surprise, et très rapidement, pour que les titulaires des comptes bancaires ne puissent pas se précipiter dans les agences ou ne se mettent à cliquer furieusement sur internet puisque, désormais, on peut aisément gérer son compte depuis son domicile.

En effet, si l’information venait à fuiter, on assisterait à un véritable « bank run », c’est à dire à un mouvement de panique à l’issue prévisible : Des ATM (Guichets automatiques) vidés en quelques dizaines de minutes, pas de cash disponible dans les agences bancaires, des files d’attentes devant des agences fermées et éventuellement des émeutes du fait de l’impossibilité de sauver ses économies !

Car la monnaie est désormais scripturale (le cash représente moins de 10% de la monnaie en circulation) et sa confiscation est donc d’autant plus aisée qu’on ne peut pas la sortir des banques !

Les cibles de l’opération

Les cibles principales seraient les comptes courants mais on ne peut pas non plus exclure les livrets règlementés. Le but serait de taxer tous les comptes sans exception !

Cela pourrait être un prélèvement uniforme sur les dépôts ou un prélèvement progressif : 0% jusqu’à 1.000€ de dépôt, 3% jusqu’à 5.000, 10% jusqu’à 10.000€ et 30% au-dessus sans limite de plafond !

Le montant total des dépôts bancaires et livrets en France s’élevant à 2.225 Md€, un prélèvement global de 10% permettrait d’en récupérer 220 et de solder les conséquences de la crise mais nullement de résoudre à terme le problème de la dette.

Bien sûr, ponctionner les livrets A et autres livrets populaires, c’est spolier les franges les moins aisées de la population, avec un risque de révolte populaire … L’alternative serait de taxer à partir d’un certain seuil (par exemple 15.000 € car si vous avez plus de 15.000€ sur votre livret A c’est que vous êtes un riche !). Il faut quand même savoir que le total des dépôts sur Livrets A et LDD est de 420 Md € et qu’une telle masse d’argent ne peut pas laisser indifférent !

Vous pourriez découvrir alors, à vos dépens, avoir atteint un seuil de la richesse que vous ne soupçonniez pas !

En outre, il y aura un effet pervers parfaitement intolérable, mais totalement assumé, de matraquer seulement les personnes qui auront fait l’effort de faire des économies et d’épargner celles qui ont pour principe de tout dépenser. Cela aboutira à pénaliser plus particulièrement les classes sociales modestes du secteur privé et à épargner les hauts fonctionnaires qui peuvent se permettre de n’avoir aucune épargne !

Car, le petit employé qui gagne 3.000 € et qui aura fait l’effort de se priver pour mettre quelques économies de côté sera plus pénalisé que le (très) haut fonctionnaire qui gagne 20.000 €/mois parce que ce dernier, assuré de disposer toujours d’un revenu « confortable », n’aura aucune épargne devant lui ! En fait, averti de la prochaine spoliation, le haut fonctionnaire, qui n’aura déjà subi aucune réduction de salaire du fait de la crise (pas de chômage partiel même s’il n’a pas travaillé du tout) sera donc totalement épargné !

Par ailleurs, prélever une fraction trop importante du solde bancaire pourrait causer de gros problèmes à certains titulaires qui ont des charges élevées, notamment de crédit, et pourrait mettre en péril leur économie de ménage. D’autres, qui ont de faibles revenus, sont dans le rouge très rapidement (vers la moitié du mois).

Le problème de ce type d’opération est qu’il est très impopulaire et c’est évidemment aussi prendre un risque avec les résultats des élections de 2022 car on sait qu’une population mécontente peut faire n’importe quoi !

Mais, lorsque l’on constate l’entêtement de notre Etat fonctionnaire à prendre des décisions inutiles voire nuisibles, on peut penser qu’il n’hésitera pas à poursuivre, coute que coute, ses objectifs ; même si l’aggravation de la pression fiscale aura un effet dépressionnaire qui fera durer encore plus longtemps la crise tout en l’aggravant. Il suffit de se rappeler les mesures fiscales délirantes décidées sous F Hollande entre 2013 et 2015 lorsqu’un certain E Macron était secrétaire général adjoint de l’Elysée et conseiller du président d’alors.

Mais, bien entendu, tout ce qui précède ne sont que pures spéculations et n’arrivera jamais …

Néanmoins, quand on connait les capacités de nuisance de l’Etat fonctionnaire, il convient de se montrer méfiant car il se pourrait bien que, dans quelques mois, on puisse écrire, à propos des finances publiques, un article intitulé « apocalypse now ».

A l’Etat fonctionnaire … rien d’impossible et vous savez ce qu’il vous reste à faire sauf si, bien entendu, vous avez encore une confiance indéfectible dans l’Etat !

Bien cordialement à tous !

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La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (1/2)

La haute fonction publique vit dans le mythe de l’infaillibilité de l’Etat. Or, personne ne peut prétendre détenir la vérité … surtout lorsque l’on sait que l’Etat fonctionnaire, pour avoir voulu faire l’impasse sur des mesures de stockage (masques) afin d’économiser quelques dizaines de millions, nous entraine dans une crise terrible dont on se demande bien qui va en payer la facture en sachant, évidemment, que ce ne sera pas l’administration !

Aussi, lorsque M Darmanin affirme « qu’il n’y a pas de plafond à la dette », fatalement, soit il se trompe soit il nous ment car il y en aura bien un lorsque la confiscation fiscale aura été poussée à son maximum, que la BCE aura cessé de financer par la monétisation et que les prêteurs estimeront que la dette française n’est plus fiable !

L’Etat fonctionnaire aura alors atteint le maximum de la dette admissible alors que la zone € n’est solvable que parce qu’il y a des pays bien gérés et que si tous les pays de la zone € avaient les déficits de la France ou de l’Italie, l’€ ne vaudrait plus rien.

Personne n’aurait confiance en une monnaie de pays en faillite !

Pour l’instant, l’on se contente de constater l’effondrement des recettes fiscales et de cotisations sociales (sécu -41 Md€ de dépenses ou de recettes en moins, l’assurance-chômage -10 Md€) mais aussi de TVA du fait la chute forcée de la consommation.

Le pire, c’est qu’on ne sait même pas où cela va nous entrainer car on envisage désormais une chute du PIB très supérieure à 10% ; laquelle pourrait avoir des conséquences bien plus graves que celles envisagées jusqu’ici.

La question qui va se poser sera celle du rattrapage de la perte d’activité et si celle-ci n’intervient pas, ce sera la catastrophe avec, à la clé, un risque de perte de contrôle du niveau des taux d’intérêt par la BCE dans un contexte d’explosion du chômage !

Nous pourrions alors découvrir que la dette accumulée depuis 40 ans, qui a essentiellement servi à maintenir les hommes de l’Etat au pouvoir, loin de constituer un avantage, pourrait constituer un handicap insurmontable.

Dès lors, si les solutions, examinées dans notre précédent article, s’avèrent insuffisantes, il faudra bien alors passer aux solutions non conventionnelles.

On peut lire ici et là que, pendant les périodes troublées, les biais cognitifs nous font voir l’avenir en plus sombre qu’il n’est réellement. A vous de voir si ce qui suit relève d’une appréciation abusivement pessimiste des choses mais je vous préviens … ce que vous allez lire est extrêmement désagréable !

Eu égard à la complexité de l’étude, celle-ci sera scindée en deux parties.

II-Les solution non conventionnelles

Les étatistes, partisans de la dépense publique infinie et persuadés qu’à la fin seuls les riches paieront, parlent souvent à propos du capitalisme de « prédateurs de la finance » et utilisent, à cet effet, nombre d’appellations simplistes, discriminantes et réductrices dont le but est de générer, chez le français moyen, le rejet voire la haine !

Ce faisant, ils occultent un élément essentiel. Il existe dans les faits un seul vrai prédateur, un super prédateur : l’Etat qui tente actuellement de mettre en place des procédures de contrôle des mouvements de population via le tracking après avoir mis en place celui de l’argent.

Cet Etat, après l’interdiction pure et simple de circuler, espère sans doute que la population, atteinte du syndrome de Stockholm lorsqu’elle retrouvera un semblant de liberté, gobera le message selon lequel « c’est pour vous sauver que l’on vous dépouille ! ».

Car, l’Etat, contrairement aux abominables capitalistes apatrides, dispose, lui, de la force publique et du monopole de la contrainte.

Comme nous sommes déjà les recordmen du monde de la pression fiscale, on pourrait penser que la marge de manœuvre est relativement faible.

Ce pourrait ne pas être le cas  … car ce n’est pas dévoiler un grand secret qu’il existe au sein de l’Etat fonctionnaire, et principalement à Bercy, la tentation du « reset » des dettes publiques au moyen d’une « mobilisation de l’épargne des français » ; ce qui nous ramène à deux articles qui pourraient bien s‘avérer prophétiques.

Nous pourrions donc voir, dans les prochains mois, le retour de l’Etat stratège dont stratégie sera celle de la captation de l’épargne pour boucher des dettes devenues insoutenables ; toute l’astuce étant de présenter l’opération comme « patriotique ». Cela permettra de mettre en contexte la déclaration de Bruno Le Maire du 09 avril : « je ne l’ai jamais caché : le redressement économique sera long, difficile et couteux. Il demandera des efforts de la part de tous les français »

Vous voilà prévenus !

Pour faire simple, il y a deux méthodes : l’annulation des dettes et la confiscation des actifs.

A-l’annulation des dettes

Il y a deux possibilités :

-Une annulation par le biais de la monétisation, par la BCE, de la dette globale des pays surendettés de l’Union Européenne aux fins de défaisance. La BCE émettrait autant de monnaie que nécessaire pour racheter toutes les dettes des Etats et celles-ci seraient neutralisées dans son bilan. Cela reviendrait à leur annulation pure et simple ; ce que rejette Mme Lagarde car émettre 10.000 Md€ de monnaie d’un coup pourrait poser quelques problèmes sans compter que les dindons de l’opération seraient les pays (du nord) bien gérés et qui ont peu ou pas de dettes …

-Une annulation par l’Etat lui-même qui ferait «défaut» ; mais cette option présente un gros inconvénient : elle ferme définitivement le marché du crédit puisque le défaut suppose de ne rembourser personne !

Cette annulation ruinerait les banques, les compagnies d’assurance et les particuliers détenteurs à la fois de contrats d’assurance vie appuyés sur les OAT et de comptes bancaires dans ces mêmes banques ; sauf nationalisation totale du secteur financier.

Une telle annulation, prise individuellement, constituerait alors une sortie, non négociée, de l’Union Européenne mais elle équivaudrait à un véritable suicide économique car, ne pas payer ses dettes, c’est se fermer le marché du crédit pour des années … La Grèce a mis dix ans à revenir sur le marché de la dette et alors qu’elle avait été remise à flot par l’Union Européenne (avec des prêts pour un total de 350 Md €).

B-la captation de l’épargne disponible.

Il s’agirait de l’opération ultime ; celle du dernier recours. On ne peut savoir à ce jour si cette option sera utilisée … si jamais elle doit l’être ni dans quelles conditions et pour quel montant !

Néanmoins, il faut savoir que Bercy est d’ores et déjà prêt à passer à l’action et on peut imaginer que cette opération sera parée des vertus habituelles de la solidarité, voire du patriotisme et ne sera en aucun cas désignée pour ce qu’elle sera : une spoliation !

Une action de ce type sera, avant tout, l’aveu d’un immense échec et surtout l’échec d’un système administratif incapable de prévoir, de gérer et de prendre les bonnes décisions. Mais, ce seront les français, dans leur immense majorité, qui devront payer le prix de cet échec !

Il y a deux techniques possibles :

  • Le non remboursement des dettes de l’Etat,
  • La confiscation de l’épargne,

étant entendu que l’on peut bien entendu jumeler les deux pour en augmenter l’efficacité !

-le non remboursement des dettes

Le problème de l’Etat fonctionnaire va être de faire face à ses engagements de dépenses et quoi de plus tentant, pour un Etat surendetté, que de ne pas rembourser ses dettes.

L’essentiel des dettes de l’Etat, est constitué par des OAT négociables dont le montant total s’élève à 1.850 Md€. Il s’agit d’emprunts obligataires émis par le biais de l’agence France Trésor, et souscrites par les professionnels (banques et compagnies d’assurances).

La seconde loi de finances pour 2020 fait passer le montant des emprunts de 205 à 210 Md€ au 23 mars et à 245 Md€ au 15 avril. Il s’agit donc d’un programme d’emprunt supplémentaire de 40 Md€ et on n’en est qu’au 15 avril avec probablement d’autres modifications à venir !

On se situe clairement dans un mécanisme d’emballement d’une dette parallèle et supplémentaire à la monétisation de la BCE.

Or, une partie notable de cette dette se trouve logée dans les contrats d’assurance-vie dont le montant total s’établit actuellement à 1.700 Md€, et ne pas les rembourser résoudrait une bonne partie des problèmes de l’Etat … car, il faut être lucide, cet argent immobilisé pour de longues durées (8 ans) constitue une tentation pour un Etat totalement désargenté.

Bien évidemment, compte tenu de l’énormité des sommes en jeu, « l’idée » serait de ne pas rembourser les dettes sans toutefois porter atteinte au crédit de l’Etat.

De ce fait, il pourrait être tenté de faire une distinction, entre les détenteurs étrangers qui seraient remboursés et les détenteurs français qui n’auraient … rien à dire ; mais, celle-ci serait probablement inconstitutionnelle.

Le problème est que l’essentiel des OAT détenues par les français le sont par le biais des compagnies d’assurances et des banques dans lesquelles les français ont leurs économies et que, ne pas les rembourser, c’est amener celles-ci inévitablement à la faillite sauf … nationalisations !

L’article 49 en son 5°ter de la loi SAPIN II du 09 décembre 2016 permet de bloquer pendant 6 mois nombre de revenus de placement et notamment ceux des contrats d’assurances vie.

Lisez bien ce qui suit pour en mesurer toute l’ampleur.

« 5° ter Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article L. 612-2, afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier, prendre les mesures conservatoires suivantes :
« a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
« b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
« c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat ;
« d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
« e) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires.
« Le Haut Conseil de stabilité financière décide des mesures prévues au présent 5° ter pour une période maximale de trois mois, qui peut être renouvelée si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas disparu, après consultation du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières. Les mesures prévues au c du présent 5° ter ne peuvent être maintenues plus de six mois consécutifs. »

Bien évidemment, ce qui ne transparait pas du texte, c’est que le blocage de vos assurances vies pendant six mois laisserait largement le temps au gouvernement de prendre une loi de confiscation définitive ; c’est à dire que vous assisteriez à la « mobilisation de votre épargne au profit de l’Etat » sans pouvoir rien faire !

Le but de la manœuvre pour l’Etat fonctionnaire serait donc de continuer à bénéficier de cet argent mais surtout de ne pas le rembourser ! La dette serait de ce fait neutralisée même s’il fallait payer en contrepartie un petit intérêt. Cette dette serait alors convertie, dans le meilleur des cas, en rente perpétuelle ou viagère.

Cela reviendrait à créer un emprunt forcé qui aurait évidemment pour effet magique de neutraliser la dette de l’Etat, laquelle serait immobilisée définitivement, en pénalisant les épargnants qui ne pourraient plus recouvrer la libre disposition de leurs économies. C’est donc bien une forme de spoliation qui permet de s’attaquer aux possédants, grands et petits.

La suite à venir …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous pensiez avoir touché le fond, vous vous trompez !

Ce, à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est à la déliquescence d’un système administratif énorme, pachydermique et horriblement couteux qui a fait la preuve de sa totale incapacité.

-Incapacité à prévoir les mesures de protection de la population alors que nous savons que la forte concentration urbaine est un facteur évident de propagation des maladies,

-Incapacité à réagir aux avertissements de l’OMS puis aux évènements en se réfugiant dans le mensonge et le déni (les masques ne servent à rien, puis nous avons tous les stocks qu’il faut … sic M Véran)

Et aujourd’hui, on nous explique qu’il nous faut nous débrouiller seuls face à l’épidémie et fabriquer nos propres masques ; en gros se lancer dans le système D.

Or, il ne faut quand même pas oublier que le système étatique de santé français est l’un des plus couteux de la planète !

Dans ces conditions, il y a lieu de se demander comment un tel résultat est possible.

En fait, nous sommes face à un système à la soviétique qui contrôle tout et tout le monde mais qui finalement n’est bon à rien. La meilleure preuve, le système soviétique s’est écroulé sur lui-même, tout seul, parce qu’il était incapable de produire autre chose que des fonctionnaires surveillant la population et des armes !

Au-delà de ce constat, il faut tordre le bras à un mensonge qui se répand dans la population selon lequel, s’il y a des problèmes, c’est que l’hôpital manquerait de moyens.

Or, il faut aussi savoir que malgré l’importance des cotisations sociales collectées, l’essentiel de l’inefficacité du système étatique de santé tient au fait qu’environ 35% du personnel employé n’a aucun lien avec la santé et que ce personnel se perd complaisamment dans des normes et des procédures inutiles dont l’effet premier est de compliquer le fonctionnement de l’hopital !

Autrement dit, vos cotisations servent à payer les salaires de gens qui n’ont rien à faire dans un système de santé ou si vous préférez que 35% de vos cotisations servent à payer les salaires de gens improductifs, de parasites qui n’ont été mis là que pour lisser des statistiques du chômage désastreuses !

Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous vous trompez, car ce qui se passe aujourd’hui pour la santé se reproduira ensuite pour la retraite, car elle présente une caractéristique identique : c’est un système totalement étatisé et obligatoire, qu’on ne peut pas contourner et qui est pourtant mal géré.

Fatalement, aux mêmes causes, les mêmes effets, c’est à dire que ce qui se passera dans le futur, c’est qu’après vous avoir extorqué, pendant 40 années, des cotisations de retraite, on vous expliquera ensuite que de retraite, il n’y en aura pas !

Vous devrez vous débrouiller seuls !

La France est le pays du système D, pas par manque de moyens mais par incurie d’un système administratif inefficace et dispendieux !

La France est le pays du système D non pas comme débrouille mais comme désastre !

Néanmoins, on me dit que les français aiment leur administration !

Comprenne qui pourra …

Bien cordialement à tous !

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La tentation de la confiscation : l’Etat junkie

La question qui va se poser, dans les prochains mois à l’Etat fonctionnaire, sera celle de trouver les moyens d’assurer sa solvabilité budgétaire ou plus prosaïquement d’assurer les fins de mois avec une dette qui aura considérablement augmenté à la suite du blocage de l’économie depuis le 17 mars.

Quelle sera la capacité, sa crédibilité à faire face à ses engagements car, bien évidemment, n’importe quel financier de base sait faire un ratio entre le montant de la dette et le montant des impôts collectés pour en déterminer le risque ; en ne perdant pas de vue qu’au plus fort de la crise grecque, le risque de défaillance ayant été estimé très élevé (et finalement avéré), les taux d’intérêts sont montés à 40% pour la dette à 10 ans ?

Il y a tout lieu d’être inquiet pour la suite car la France est ressortie passablement affaiblie de la crise de 2008, avec une explosion de l’endettement que rien n’a pu enrayer et il apparaît douteux, les mêmes causes produisant les mêmes effets,  que la crise de 2020 puisse être mieux surmontée …

L’Etat fonctionnaire est littéralement drogué à la dette et il faut rappeler que cette dette, qui ne fait que s’ajouter à celle, déjà considérable, accumulée en toute irresponsabilité depuis 45 ans, devrait culminer aux alentours de 120% du PIB à la fin de l’année 2020.

A terme, c’est tout simplement la question de la soutenabilité de la dette qui se posera ; c’est à dire la capacité de l’Etat fonctionnaire à faire face à cette dette qui va finir par absorber une part continuellement croissante du budget jusqu’à, à la fin, en confisquer l’essentiel !

Car, qui dit dette, dit remboursement et la France est un très gros client sur le marché des emprunts d’Etat (225 Md € d’émissions d’OAT en 2018 avec une maturation de 8 ans).

Or, le problème des dettes qui s’accumulent, c’est qu’à la fin on n’arrive plus à les rembourser ; surtout que la France présente une structure macro-économique particulière avec un secteur public et une dépense publique majoritaire (57% du PIB).

Cela signifie que le poids de la dette pèse exclusivement sur l’économie productive ; c’est à dire sur les 43% du secteur économique privé. Et c’est encore lui qui va devoir faire les efforts nécessaires pour supporter le poids supplémentaire de la nouvelle dette alors que beaucoup de PME et d’entrepreneurs individuels auront purement et simplement disparu ; liquidés par des dettes accumulés du fait d’une fermeture contrainte pendant plusieurs mois !

Les hommes de l’Etat tiennent des propos rassurants ; mais pourront-ils les tenir longtemps ?

Car il pourrait arriver un jour où le gouvernement devra dire la vérité, la vraie, celle des mesures qu’il va falloir prendre dans 6 ou 8 mois parce que la situation se sera encore dégradée … alors que le confinement et le blocage de l’économie ne sont que les conséquences d’une mauvaise appréciation du risque et de l’incapacité de fournir, en temps utile, les matériels de protection. Le système de l’Etat fonctionnaire a prouvé, de manière magistrale, son inefficacité et il doit être considéré comme le vrai responsable des dégâts économiques (et ils vont être nombreux) qui vont en résulter !

En fait, le gouvernement, et avec lui tout la haute fonction publique dont il n’est que l’émanation, pourrait bien se retrouver rapidement au pied du mur et il va donc alors lui falloir trouver des moyens de sauver la situation … alors que la réduction des dépenses n’est toujours pas à l’ordre du jour !

Il a, à sa disposition, des moyens conventionnels et des moyens non conventionnels, bien plus violents et dangereux.

I-les moyens conventionnels

La nature humaine étant, de manière constante, dans la tentation de la recherche de la facilité, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire vont donc opter naturellement d’abord pour cette voie.

A-La facilité temporaire : la monétisation

La première stratégie, et la plus facile, est la monétisation permanente de la dette ; c’est à dire l’émission constante de monnaie. Très pratique, elle évite la remontée des taux d’intérêts et … des impôts qui sont d’autant plus impopulaires qu’ils ont déjà atteints des sommets inégalés !

Cela permet aussi de contourner le fait que le blocage de l’économie va faire chuter le PIB et donc les recettes fiscales ; l’augmentation des dépenses publiques s’accompagnant d’une chute du niveau d’activité qui ne peut qu’aggraver les choses.

La monétisation est une technique classique de financement des Etats pendant les guerres avec une constante : une très forte dévalorisation de la monnaie et des périodes de forte inflation. Cela signifie notamment que, eu égard au montant des dettes accumulées et à la chute du PIB, si nous n’avions pas intégré la zone €, notre position actuelle serait intenable et obligerait à une très forte dévaluation de la monnaie avec un appauvrissement symétrique de la population.

Pour l’instant, le gouvernement affiche un satisfecit de façade : « la dette explose mais les taux d’intérêt baissent » car la puissance de la BCE permet de maintenir les taux bas et empêche la spéculation sur les monnaies !

Toutefois, le gouvernement français ne fait pas vraiment ce qu’il veut car, depuis l’adoption de l’€, c’est la BCE  qui contrôle le processus de l’émission monétaire en jouant, avec cette émission, le rôle d’assureur et de garant des dépenses des Etats sous forme de prêts.

On est bien loin d’avoir fait les comptes de la crise au niveau économique et financier, mais on sait que la seule solution est la neutralisation ultérieure, dans le bilan de la BCE, de la dette résultant de cette émission monétaire. En effet, l’Etat français sera totalement incapable de rembourser la BCE et il est exclu que cette dernière le pousse à la faillite.

Néanmoins, ce n’est qu’une partie du problème car le programme d’aide de la BCE ne couvre pas, loin s’en faut, toutes les dépenses de l’Etat français et, au-delà du risque d’inflation, ce qui est plus grave encore, c’est qu’il va inévitablement devenir « accro » à la morphine monétaire ; il ne pourra plus s’en passer.

Vous pensez, c’est tellement pratique !

Seulement, créer de la monnaie, ce n’est pas créer de la richesse, car avec cette « nouvelle monnaie » l’Etat ne produit rien et cette pratique, bien connue des années 80, avait propulsé l’inflation aux alentours de 14% l’an.

On se situe alors dans l’aléa moral car il faut être conscient qu’il va y avoir, à un moment ou un autre, un conflit entre la progression des dépenses publiques, la réduction des recettes fiscales et l’arrêt de la morphine monétaire. Pour l’instant, tout va bien (si l’on peut dire), la BCE paie en émettant de la monnaie mais il est évident que, sur la durée, cette stratégie n’est pas tenable car elle va provoquer des déséquilibres financiers qui pourraient faire basculer l’ensemble de la zone monétaire et les pays du nord s’opposeront à cette dérive car … personne n’a envie de faire faillite à cause des autres !

On ne sait donc pas combien de temps la BCE va accepter de jouer ce rôle, mais on peut être certain que le gouvernement français, tout comme l’italien, sauront jouer du chantage (le spectre de la faillite car on est « à l’os ») pour essayer d’obtenir, le plus longtemps possible, cette morphine monétaire …

En tout cas, pour l’instant l’Etat fonctionnaire en profite, c’est le moins qu’on puisse dire, et il annonce mesures sur mesures (de dépenses) ; la dernière en date étant une prime de 1.000 € pour 400.000 fonctionnaires … c’est à dire une petite dépense supplémentaire de 400 millions € !

Or, le spectre de l’arrêt de la morphine monétaire pose inéluctablement la question de la gestion de cette dette ; et il n’est pas sûr que les investisseurs acceptent de se substituer à la BCE pour acheter de la dette française ; ce qui va inéluctablement entrainer une hausse des taux d’intérêts avec pour résultat d’aggraver la détresse fiscale !

C’est pour cela que certains suggèrent, au-delà de toute raison et de toute indécence, de pousser cette monétisation jusqu’à obtenir le retour de l’inflation et pourquoi pas de l’hyper inflation ; alors que l’on sait que cette dernière est dangereuse. D’abord, elle ne se décrète pas et, ensuite, lorsque le processus est engagé, il devient alors incontrôlable avec pour résultat de ruiner la population et de détruire l’économie ; ce qui pourrait être porteur d’époques troublées… la République de Weimar de 1923 est là pour en attester.

B-la solution impossible : le retour à une forte croissance

Certains espèrent une croissance forte qui permettrait d’éponger la dette sur la durée et de redresser la situation. Il ne faut pas y compter pour quatre raisons :

La croissance ne peut être que industrielle. Or, l’Etat fonctionnaire a toujours méprisé l’industrie et a finalement tout fait pour la matraquer avec pour résultat un ratio PIB/industrie le plus faible d’Europe avec la Grèce !

L’endettement excessif de l’Etat fait que tous les gouvernements, depuis une bonne trentaine d’années, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour capter l’épargne des français afin d’alimenter la dette publique. Le secteur privé (et le marché des actions et obligations) étant perçu comme un concurrent, l’Etat fonctionnaire a utilisé des moyens de coercition, que n’ont pas les entreprises, pour les éliminer des marchés financiers !

La réindustrialisation ne se décrète pas ; surtout que l’époque est plutôt à une réduction de l’activité industrielle du fait de la saturation générale et du ralentissement économique général qui avait commencé en 2019. Il n’est qu’à voir les difficultés de l’industrie allemande…

On nous parle de relocalisations mais celles-ci ne seront possibles que si l’environnement économique et fiscal s’y prête et rien ne permet de penser, pour l’instant, qu’on peut espérer quelque chose sur ce plan ! En effet, il faut que les produits fabriqués localement soient compétitifs en qualité et en prix par rapport à ceux importés sinon, c’est perdu d’avance !

La dette publique n’a fait qu’augmenter depuis 1974, y compris pendant les périodes où la croissance a été assez forte. Il n’y a donc aucune raison que l’Etat fonctionnaire change son « logiciel » sur ce plan ! Or, cette dette pèse sur l’économie et on sait que plus elle est élevée plus elle affaiblit l’économie et la croissance potentielle.

C-Le recours classique à l’impôt.

Cette stratégie, classique en France,  n’est pas sans risque car l’augmentation de la pression fiscale peut être mal acceptée par la population. Les gilets jaunes sont encore dans toutes les mémoires …

Les promesses antérieures de réduction de la pression fiscale vont évidemment être oubliées et la voie fiscale pourrait consister en une majoration de l’impôt sur le revenu sur les hauts revenus, une taxe spéciale sur les immeubles, un impôt spécial « coronavirus », un retour de l’ISF, une augmentation de la TVA, de la CSG ou plus probablement une combinaison de l’ensemble ; la « meilleure solution » étant de ne frapper que la partie de la population qui ne pourra pas se plaindre ou qui ne risque pas de descendre dans la rue.

Cette dernière idée commence d’ores et déjà faire son chemin puisqu’on commence à parler d’un impôt sur la « fortune pour tous » qui serait plutôt un impôt sur le patrimoine ; impôt qui présenterait l’inconvénient de frapper même ceux qui n’ont pas de revenus et exonérerait ceux qui ont de gros revenus mais pas de patrimoine (parce qu’ils dépensent tout) et qui poserait aussi le problème de l’évaluation des patrimoines avec des contestations à n’en plus finir !

Néanmoins, on sait que l’exigence du rendement fiscal laisse souvent de côté la question de l’équité …

Evidemment, ne seraient assujettis que ceux qui paient un impôt sur le revenu et ceux qui sont propriétaires d’un immeuble (maison ou appartement).

Ce système aurait fatalement des effets indésirables et notamment pour principal défaut de faire payer aux victimes et à des gens qui n’y sont absolument pour rien, les conséquences d’un désastre imputable à la seule haute fonction publique ; laquelle continuera imperturbablement à percevoir son (gros) salaire après avoir décidé, sous couvert de la fiction d’une loi fiscale, de dépenser sans compter l’argent qu’on n’avait pas !

En outre, certains (entrepreneurs, commerçants), qui ne vont ne rien toucher ou presque au titre des aides promises, ne seront pas forcément dans de bonnes dispositions à ce propos. Il se peut même, s’ils sont ruinés, qu’ils ne soient pas en mesure de payer quoique ce soit … avec un risque de décalage dans le temps entre des données patrimoniales datant d’il y a deux ans …fatalement totalement périmées en 2021.

Enfin, une pression fiscale trop lourde ferait fuir les plus riches avec un effet induit sur l’emploi qui devrait, de toute façon, connaître des heures sombres car … ce ne sont ni les pauvres ni les fonctionnaires qui créent des emplois !

En résumé : Une dette énorme en forte progression, une marge fiscale réduite, une croissance nulle ou presque, une inflation faible ; la situation est mal engagée et la haute fonction publique va vite arriver au constat, si la situation empire, qu’il n’y a aucun moyen de réduire, voire même tout simplement de contenir la dette par les moyens conventionnels.

Lorsque la BCE stoppera ses émissions, si la situation ne se redresse pas, il ne restera alors plus que les solutions non conventionnelles que nous verrons, dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Déclarations des revenus 2019 en 2020

Impôt sur le revenu : le calendrier de la déclaration en 2020

Un certain nombre de nos lecteurs ayant été mis en défaut à l’occasion de la mise en place du Prélèvement à la Source, je rappelle à tous que la déclaration de revenus (cette année 2020 sur les revenus de 2019) est obligatoire même si vous n’êtes pas imposable. Elle sert à ajuster le prélèvement à la source en cours avec vos revenus réels (avec une régularisation possible à la hausse comme à la baisse) et à contrôler aussi la nature et l’importance de vos revenus même si le fisc connait pour l’essentiel ceux-ci.

Le défaut de déclaration entraine l’application de sanctions fiscales.

En raison de la crise sanitaire actuelle, le calendrier de dépôt de la déclaration de revenus a été adapté cette année. Présentation du calendrier complet de la déclaration 2020 des revenus 2019.

Nouveautés 2020

  • Les usagers qui ont déclaré leurs revenus en ligne en 2019 ne recevront plus de déclaration papier. Ils recevront un courriel les informant de l’ouverture du service.
  • Les départements 50 à 54 font désormais partie de la zone 2.

Déclaration en ligne : date d’ouverture du service le 20 avril 2020

Le service de déclaration en ligne sera ouvert à compter du lundi 20 avril 2020 et jusqu’aux dates limites établies par département et par zone. Pour déclarer vos revenus simplement, il vous suffira de vous rendre dans votre espace particulier sur impots.gouv.fr et de vous laisser guider.

Les dates limites de déclaration pour les trois zones
Vous résidez dans le département numéroté :  La date limite de déclaration en ligne est fixée au :
départements n°01 à 19 (zone 1) et non-résidents  jeudi 4 juin 2020 à 23h59
départements n°20 à 54 (zone 2)  lundi 8 juin 2020 à 23h59
 départements n°55 à 974/976 (zone 3) jeudi 11 juin 2020 à 23h59

Déclaration papier : en cas d’impossibilité à la faire en ligne

Cette année, seuls les contribuables ayant déclaré leurs revenus en papier en 2019, recevront une déclaration papier à partir du 20 avril 2020 et ce jusqu’à mi-mai. La date limite de dépôt des déclarations est fixée au vendredi 12 juin à 23h59 (y compris pour les français résident à l’étranger), le cachet de la Poste faisant foi.

Vous pouvez déclarer vos revenus sur formulaire papier si vous remplissez l’une des conditions suivantes :

  • votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet
  • elle est équipée d’un accès à un internet mais vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne.

Dans les circonstances particulières de la crise sanitaire actuelle, la Direction générale des finances publiques invite tous les usagers qui le peuvent à déclarer leurs revenus en ligne.

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Les français sont heureux, enfin !

Enfin, les français ont réussi à atteindre le modèle de société dont ils rêvaient !

Pour leur plan grand bonheur, l’Etat, cette entité magique qui n’existe que pour la réalisation du bonheur commun, a totalement pris en main la société, jugez-en plutôt :

Après avoir fait de gros efforts pour vous protéger contre le terrorisme en assurant une surveillance constante de la population,

Après avoir fait de gros efforts pour connaître la nature exacte de votre patrimoine à seule fin de vous permettre de faire correctement votre déclaration de revenus,

Après avoir mis en place le prélèvement à la source pour éviter le souci d’avoir à calculer le montant des sommes que vous devez payer au titre des impôts,

Après avoir décidé que la voiture à moteur thermique était mauvaise pour la santé et que seules désormais seraient admises (en ville pour commencer) les voitures électriques,

Désormais :

L’Etat vous dit si vous pouvez sortir de chez vous ou pas ; et pour l’instant il vous dit que vous ne pouvez pas !

L’Etat vous dit si vous pouvez travailler ou pas ; et pour l’instant vous ne pouvez pas !

L’Etat contrôle vos sorties grâce à votre permis de circulation dûment contrôlé par les forces de l’ordre qui ne plaisantent pas (800.000 amendes distribuées à ce jour), mais c’est pour votre sécurité que l’Etat vous demande à tous de rester à la maison,

L’Etat fixe la liste des entreprises qui doivent fermer et celles qui doivent ouvrir, car il a pris le contrôle du seul secteur économique qui échappait encore à son contrôle, le secteur dit privé et qui devenu depuis mixte ; celui dans lequel le chef d’entreprise dirige mais où c’est, fort heureusement, l’Etat qui décide à la fin,

L’Etat promet de payer les factures de tout le monde et de payer les salaires de tout le monde, il suspend les factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyer pour le bonheur de tous …

L’Etat prend soin de votre santé et vous explique que les masques de protection ne servent à rien, puis par un changement de doctrine à la suite d’une délibération du comité central, vous explique qu’ils vont finalement devenir obligatoires,

D’ailleurs, il a réquisitionné tous les matériels de santé pour faire face aux abominables spéculateurs et profiteurs de classes (sociales) qui auraient pu être tentés d’en profiter ; et la meilleure preuve des efforts de l’Etat c’est qu’enfin on va avoir ces masques dans 3 semaines !

Le seul système de santé admis est le système de l’Etat qui est le seul à avoir fait ses preuves et à être juste et parfaitement égalitaire,

Pour vous rassurer et vous éviter de vous inquiéter inutilement, l’Etat n’a pas comptabilisé les morts des EHPAD dans les statistiques de décès d’une certaine forme d’épidémie dont on a du mal à cerner les contours, mais les chercheurs cherchent- soyez-en sûr ; puis finalement le fait parce que son souci c’est juste celui de vous dire la vérité, toute la vérité !

L’Etat vous répète d’ailleurs qu’il est le seul à détenir la vérité en matière de protocole de soins de cette mystérieuse maladie ; en dépit des tentatives d’un hurluberlu marseillais de prétendre (faussement) le contraire,

L’Etat paie tout avec de la monnaie magique, la dette n’est plus un problème et les abominables capitalistes n’ont désormais plus rien à dire !

L’Etat payant désormais les salaires de toute la population, fonctionnaires et salariés du privé par le biais du chômage partiel, nul besoin de travailler pour créer des richesses et accumuler du capital, l’Etat pourvoi à tout, s’occupe de tout, avec nos fidèles fonctionnaires,

A la fin de l’année la part de la dépense publique passera probablement enfin de 57 à 70% du PIB et, avec un peu de chance, elle pourra même atteindre les 75% !

Mais, dites-vous bien que l’Etat fait tout cela exclusivement pour votre bien !

Et bientôt, l’Etat vous prendra aussi vos économies pour le bien commun car, puisqu’il paie tout, vous n’en n’aurez évidemment plus besoin !

Evidemment, pour bien suivre la ligne fixée par l’Etat, il est conseillé de regarder à la télévision le président du comité central faire ses annonces du lundi soir,

On me dit, sur ma gauche (forcément), que ce qui précède est une description du communisme !

Ah, voyez-vous, franchement, je n’y aurais vraiment pas pensé !

Alors, heureux ?

Bien cordialement à tous !

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L’Etat fonctionnaire : Un système à bout de souffle

Comment fonctionne le système de l’Etat fonctionnaire ?

Des individus, à la tête d’une organisation qu’ils appellent Etat, procèdent au prélèvement forcé d’argent, sous couvert d’une loi qui serait l’émanation de la volonté du peuple : ce sont les impôts.

On peut appeler ce système monarchie, république ou autrement, le système est toujours le même : une oligarchie a pris le contrôle du pays et s’arroge toutes les prérogatives non seulement pour diriger le système comme bon leur semble mais aussi pour se réserver, au passage, la part la plus confortable du gâteau !

Et ce système se reproduit pour tous les organismes disposant d’un pouvoir de contrainte (Urssaf, caisses de retraite).

C’est ce qu’on appelle pudiquement « les frais généraux » c’est à dire ceux qui sont tellement généraux qu’il n’est nullement la peine de les détailler … ça n’intéresse personne et surtout pas ceux qui les paient !

De manière plus réaliste, cela s’appelle vivre sur le dos de la bête qui est trop bête pour s’en apercevoir !

Evidemment, sous couvert de solidarité et de redistribution, ces individus promettent une redistribution ; ce qu’ils font effectivement mais après avoir prélevé leur (grosse) dime.

Est-ce moral ?

Non, probablement pas mais c’est comme cela que ça fonctionne partout, sur tout la planète ; certains pays (notamment scandinaves et Royaume Uni) faisant néanmoins l’effort de limiter les pouvoirs et les dérives de l’oligarchie. Mais, c’est encore pire dans certains pays (africains notamment).

En France, notre structure étatique présente en outre une particularité unique au monde, qui rappelle étrangement l’ancien monde soviétique. Le pouvoir administratif tout comme le pouvoir politique est exercé les mêmes personnes ; c’est à dire par des fonctionnaires avec un principe désastreux déjà décrit : le fonctionnaire passe d’une mission d’exécution à un poste de décision politique avant de revenir à son poste d’exécution avec, au passage, un effroyable mélange des genres, des confusions d’autorité et des conflits d’intérêts qui ne sont jamais sanctionnés !

Car, il n’existe aucun contre-pouvoir et personne n’est responsable de quoique ce soit !

L’Etat fonctionnaire est en roue libre et se situe dans l’auto validation de ses propres décisions … et ne peut donc prendre conscience de ses erreurs qu’une fois la catastrophe arrivée !

Fatalement, lorsque le désastre est arrivé, il convient alors de masquer la réalité de l’erreur commise dans le processus de décision et on en arrive aux communications incohérentes et contradictoires qui nous ont été infligées ces dernières semaines !

Le seul organisme qui peut contrôler ce système est la Cour des comptes, qui est aussi un pur système administratif et qui n’a aucun pouvoir de sanction ni de correction. D’ailleurs, certaines administrations, Bercy en particulier, ne tiennent aucun compte de ses remontrances et s’en moquent !

En outre, le système administratif est un pur système hiérarchique, comme l’armée, c’est à dire que le fonctionnaire ne regarde pas le monde extérieur et ne réagit pas en fonction de l’évolution de celui-ci, il regarde son chef et réagit aux ordres de son chef ; même si ceux-ci sont aberrants !

Lorsque le sage montre la lune du doigt, l’idiot regarde le doigt !

Cela signifie qu’une décision erronée, prise en haut de la hiérarchie, sera répercutée, quoiqu’il arrive, jusqu’en bas de la hiérarchie ; sans aucun moyen de correction car la correction ne peut venir que du sommet et comme le sommet n’écoute personne, puisqu’il fonctionne en vase clos, on en arrive à des dérives incohérentes et cataclysmiques … jusqu’au moment où le sommet finit enfin par s’apercevoir de son erreur ; mais il est alors trop tard, le mal est fait !

On l’a compris, c’est un système lourd, non réactif en un mot … administratif !

Je complète l’article avec un lien (ici) sur l’excellent article d’Olivier Maurice qui illustre parfaitement, à propos des masques, le processus de décision administrative qui a provoqué la pénurie ; et c’est tout simplement consternant !

Et il existe un phénomène d’auto reproduction ; c’est à dire que la structure administrative se reproduit comme un nid d’abeilles pour finir en un ensemble gigantesque, aux interconnexions multiples mais totalement inefficace puisque, de toute façon, c’est toujours la structure hiérarchique qui s’applique ; avec le risque supplémentaire de confusion entre les différentes hiérarchies !

Evidemment, dans un tel système, le souci de l’économie des dépenses publiques inefficaces n’a pas sa place !

Vous pouvez consulter le tableau ci-après à propos du système de santé publique. Il illustre parfaitement ce mode d’organisation.

A partir de là, on comprend mieux le désastre sanitaire lié à l’épidémie et notamment le fait que la gendarmerie et la police nous punissent désormais pour les erreurs et les fautes commises par les hauts fonctionnaires qui ont estimé que les masques ne servaient à rien ; dans le cadre d’un système où l’élite bénéficie des masques, se fait tester d’abondance et s’exonère du confinement imposé à la population …

L’Etat fonctionnaire n’a pas voulu prendre la mesure de la menace épidémique et, dans le cadre d’une structure de décision à la soviétique, elle a décidé que la menace n’existait pas tout comme il fut une époque, en URSS, où la délinquance n’existait officiellement pas au paradis socialiste au motif, forcément incontestable, que seul le système capitaliste, qui génère la jalousie et l’envie, pouvait favoriser l’émergence d’une délinquance !

Et cette position de principe a permis de valider la décision prise antérieurement de ne pas faire de stock de masques parce qu’il n’y avait pas de risque de cette nature !

On est en plein dans un système d’auto validation de ses propres erreurs et qui finit dans le déni pur et simple !

Or, les faits nous démontrent que nous avons affaire à un nouveau virus pathogène pour lequel il n’y a à l’heure actuelle aucun traitement et qui entraine, pour une minorité de cas, une forme fulminante extrêmement grave et mortelle dans des proportions très élevées (entre 30% et 50% des patients en réanimation).

Cela signifie aussi que, sauf à trouver rapidement un vaccin, toute la population mondiale devra, à un moment ou à un autre, être en contact avec ce virus avec évidemment des morts à la clé !

Cela signifie enfin que le confinement, qui est une mesure du 18°s, et qui est la mesure prise par défaut, dans le cadre d’une urgence tardive et précipitée, par une administration complètement dépassée (je rappelle que la veille il fallait aller voter), ne fonctionne pas sur la durée car il suffira toujours de quelques personnes contaminées pour que l’épidémie reparte de plus belle !

La seule alternative est celle utilisée par les pays libres d’Asie (Taiwan, Corée du sud, Hong Kong) : les masques et les tests de manière systématique.

Seulement, il faut savoir que, pour un pays pour la France, il faut 500 millions de masques par semaine (un masque par jour et par personne) !

Quant aux tests, ils sont toujours effectués localement, à petite échelle avec de nombreuses contraintes administratives de validation et de contrôle … autrement dit ils ne sont pas opérationnels !

Le pire est que l’Etat fonctionnaire essaye, comme prévu, de se faire passer pour le sauveur et le protecteur de la population.

J’ai entendu E Macron, dans sa dernière intervention du 13 avril, glorifier l’action de la fonction publique, à travers celle, méritoire, du personnel hospitalier, pour en masquer les insuffisances et les carences.

Cela m’a fait immédiatement penser à juin 1940, un peu comme si l’on glorifiait le haut Etat-major et le gouvernement au moment de la débâcle face à l’attaque allemande. Certes 100.000 soldats français se sont sacrifiés pendant ces trois semaines mais le haut Etat-major, totalement irresponsable et incompétent, a été lamentable et a poussé sa lâcheté jusqu’à signer, à Rethondes, un honteux armistice, à des conditions dégradantes !

Et, pour continuer dans les références historiques, on nous refait enfin le coup des taxis de la Marne, opération médiatique trahissant la panique de l’Etat-major et qui n’a eu aucune influence sur la bataille de la Marne (septembre 1914). Par contre, cette opération a couté au contribuable 70.000 Francs/or ; c’est à dire une véritable fortune.

Las, que reste-t-il, au-delà des péroraisons d’un président qui s’écoute parler, qui fait des promesses, et de l’ aveu sous-jacent qu’il ne sait pas où il va, faute d’avoir pris les mesures qui s’imposaient en janvier dernier … et qui continue de nous promettre des masques et des tests qui n’arrivent pas !

Nous avons un gouvernement et un Etat fonctionnaire qui se réfugient dans la communication, plus ou moins mensongère (à une époque on appelait ça de la propagande), pour masquer la vérité en espérant que la population, reconnaissante, sera finalement atteinte, de manière persistante, du syndrome de Stockholm !

L’audace et la morgue de la haute fonction publique continuent tranquillement à faire leurs ravages : 15.000 morts à ce jour et combien au 11 mai avec comme issue prévisible une poursuite du confinement parce que l’épidémie est encore là !

L’histoire jugera, mais évidemment ce sera trop tard pour ceux qui sont morts à la suite des fautes de notre administration si bienveillante et au titre des morts il faudra aussi ajouter tous les commerçants et petits entrepreneurs qui auront été ruinés … pour la bonne cause !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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La grande lessive de l’économie et des français (2/2)

Nous avons vu dans un précédent article que les moyens du gouvernement pour combattre la crise qui s’annonce sont :

 –       La réduction des dépenses publiques,

       L’emprunt

       L’émission monétaire,

       La fiscalité,

 Après avoir examiné les deux premiers, nous nous pencherons aujourd’hui sur les deux derniers.

 III-l’émission monétaire

Nous avons  que les Etats surendettés du sud de l’Europe avaient des marges budgétaires limitées.

Dès lors, faute de pouvoir augmenter l’endettement, la promesse du gouvernement de faire « tout ce qu’il faudra pour sauver les entreprises » signifie seulement qu’il compte utiliser une technique bien connue : la monétisation de la dette.

Technique traditionnelle de financement des Etats par temps de crise, notamment de guerre, elle semble être, pour l’instant, à la fois l’arme absolue mais aussi la seule arme à la disposition des pays surendettés de la zone € (France, Italie, Espagne).

Sans la monétisation de la dette, la solvabilité budgétaire des pays du sud de l’Europe ne pourrait probablement pas être maintenue et les déficits impossibles à financer car la plupart des États du sud étaient déjà financièrement exsangues avant la crise. Faute d’une telle monétisation, ces Etats devraient faire face à une augmentation considérable des taux d’intérêts avec à la fin une crise financière susceptible de les mettre en défaut avec d’inévitables effets collatéraux sur les agents économiques (particuliers et entreprises).

 La monétisation de la dette a donc un double but : permettre aux Etats de faire face à leurs dettes et maintenir les taux d’intérêts aussi bas que possible.

 L’émission monétaire, depuis l’adoption de l’€, relève de la seule compétence de la BCE et elle va avoir lieu à (très) grande échelle à travers plusieurs mécanismes dont le MES ; mécanisme de soutien monétaire dont le montant, appelé à évoluer en fonction des besoins, a été fixé à 750Md€.

 Cette émission massive présente deux caractéristiques :

 -elle est extrêmement pratique puisqu’il suffit d’imprimer de la monnaie pour payer ses dettes. Nul besoin de produire des richesses, nul besoin de lever des impôts impopulaires ! C’est presque miraculeux … mais il faut être conscient qu’il s’agit de monnaie fictive ; c’est à dire qu’on achète des dettes avec de la monnaie créée ad hoc !

 -Elle n’est pas contrôlée par l’Etat français, car la BCE n’est pas aux ordres du gouvernement comme pouvait l’être la banque de France avec une question qui n’est pas posée pour l’instant : Combien de temps cette émission monétaire va-t-elle durer ?

 En fait, un évènement fortuit mais pas forcément imprévisible (l’épidémie) va démontrer de manière éclatante que la BCE est désormais le garant de l’Etat français (mais aussi italien et espagnol) qui s’écroulerait sans sa caution.

 Il faut être lucide, sans l’Union Européenne et la BCE, ces pays auraient été amenés à déposer le bilan !

 Mais, cette pratique emporte plusieurs conséquences très importantes :

 -la BCE venant au secours des Etats, on peut escompter que les dettes de ces pays seront de facto neutralisées puisqu’elles resteront en stock dans le BCE indéfiniment. La BCE ne les remettra jamais en circulation et le bilan de la BCE va augmenter du montant des dettes ainsi accumulées.

 -elle fait porter un risque inflationniste important qui pourrait nous porter préjudice, à nous individus, car on ne peut pas balancer quelques milliers de Md € de monnaie imprimée dans les circuits économiques sans qu’il y ait quelque inconvénient à la fin. Depuis l’arrivée de l’€, nous avons pris l’habitude d’avoir une monnaie relativement stable alors que le gouvernement français, tout comme l’italien d’ailleurs, avait la fâcheuse habitude de faire fonctionner la planche à billets pour financer ses dépenses avec pour effet notoire une dévalorisation constante de la monnaie. Il suffit de se rappeler les années 80’ pendant lesquelles l’inflation « tournait » aux alentours de 15% l’an ! Nous pourrions donc faire face à un retour de l’inflation qui lamine des revenus et détruit les patrimoines autres que ceux constitués par des actifs réels de type or ou immobilier (mais encore faut-il avoir les moyens d’en acheter).

 -La grande inconnue est évidemment de mesurer les effets dans le temps d’une telle pratique et de savoir si nous allons vers un rebond inflationniste ou vers une économie à la japonaise avec des déficits énormes, une dette énorme, des émissions monétaires massives, pas d’inflation, mais une dépression persistante en sachant que l’émission monétaire massive créé des bulles sur l’immobilier et les actions jusqu’à la prochaine crise.

 -On peut espérer que les émissions monétaires de la BCE seront suffisantes pour empêcher la hausse des taux surtout pour les pays à risque ; c’est à dire que la force de frappe monétaire de la BCE sera plus forte que la spéculation sur les dettes des pays membre de la zone €.

 Le rôle de la BCE sera donc prépondérant car elle va monétiser la dette des Etats pour leur permettre de faire face à leurs échéances et soutenir leurs économies à l’arrêt mais n’évince pas la question centrale qui est : est-ce que le recul de l’activité peut être corrigé par des politiques budgétaires expansionnistes, avec monétisation, par la BCE, des déficits publics supplémentaires, notamment pour éviter une forte hausse des faillites?

 A court terme, c’est effectivement la seule solution car c’est le seul moyen pour pallier, à terme, le refus prévisible des marchés financiers  de financer la dette française.

 Néanmoins, tous les problèmes ne sont pas résolus, loin de là, car ces solutions temporaires ont des effets définitifs !

 La BCE fait figure de pompier pour éteindre un incendie mais le problème se posera lorsque l’action de la BCE va cesser car qui voudra financer la dette d’Etats surendettés pratiquement insolvables surtout avec des taux d’intérêts à zéro ou presque ?

 En fait, la BCE risque de se retrouver face à un «aléa de moralité» c’est à dire qu’elle risque de se retrouver dans l’impossibilité d’empêcher les Etats de se mettre à dépenser sans jamais réduire les déficits parce que, en fin de course, c’est la BCE qui paie ?

 En fait, tant que la BCE financera, elle masquera la réalité et la profondeur du problème de l’insolvabilité des Etats surendettés, mais la mission de la BCE n’est pas d’assurer de manière permanente, par le biais de l’impression monétaire, les fins de mois des Etats dépensiers qui ne veulent faire aucune réforme !

 Et sur ce plan, la question à ce jour sans réponse mais on peut déjà affirmer que les pays de l’Europe du nord refuseront cette éventualité et ce refus pourrait signifier l’explosion de la zone € !

 La banque Natixis, pour sa part, ne voit qu’une seule solution de sortie : l’émission d’€bonds (ou coronabonds) c’est à dire des emprunts portés par l’Union Européenne elle-même qui est actuellement fermement rejetée par les pays de l’Europe du nord !

 IV- la fiscalité

C’est le « bras de levier » favori de l’administration mais c’est une arme à manier avec précaution et l’expérience des gilets jaunes a montré qu’il y avait des limites à la progression de la fiscalité.

 Les prévisions de la loi de finances étaient, pour un PIB (2019) de 2.416 Md€, un budget de recettes de 306 Md€ (soit donc un taux de prélèvement de 12,5%), des dépenses prévues de 399 Md € et un solde déficitaire de 93 Md €.

 Evidemment, toutes les constructions fiscales faites avant mars sont devenues subitement caduques car on anticipe une contraction du PIB d’au moins 10% rien que sur 2020 ; avec probablement des effets collatéraux sur 2021. C’est à dire que le PIB va se contracter de 241 Md € et passer de 2.416 à 2.175 Md€ !

 Du fait de la contraction de l’activité économique, les rentrées fiscales vont donc inévitablement chuter. En maintenant le même ratio de prélèvement de 12,5% sur 2.176 Md€, on  aboutit à une collecte fiscale de 272 Md € c’est à dire une réduction de 34 Md€ de la recette fiscale ; sauf effet de rattrapage, très improbable, en deuxième semestre 2020.

 La chute de la consommation pour mars est déjà fixée à 50%, les ventes de voitures neuves ont chuté de 73% et les recettes de TVA (qui seront comptabilisées en avril) auront donc chuté dans les mêmes proportions !

 Entre les dépenses fiscales supplémentaires (indemnisation du chômage partiel – 20 Md€), les pertes de recettes liées à la diminution de la consommation (TVA -20Md€), les pertes des entreprises (IS en chute libre -20 Md€),  la mise en jeu de la garantie de l’Etat (5% de 300 Md€ = 15 Md€), les entreprises qui mettront définitivement la clé sous la porte principalement dans les secteurs du tourisme et de la restauration, le cout de nationalisations et les soutiens à des entreprises en grandes difficultés (rien que pour Air France on parle de 5 Md €), l’élévation exponentielle du chômage et des indemnisations, le bilan risque d’être apocalyptique !

 Vous pouvez escompter une aggravation du déficit budgétaire de 100 Md € qui va bondir de 93 à 200 Md € ; et la dette va bondir de 2.380 à 2.580 soit au bas mot 120% du PIB ! Pour l’Italie la dette devrait passer de 134 à 160% du PIB !

 Le plafond des 3% va littéralement exploser à plus de 9% !

 Néanmoins, il faut prendre conscience que la diminution concernera quasi exclusivement le secteur privé qui est le seul producteur de richesses car l’administration, dont l’activité est aussi prise en compte dans le calcul du PIB, mais qui ne risque aucune disparition pour cause de faillite, conservera finalement une activité quasi constante.

Cela veut dire que l’essentiel de la diminution du PIB de 241 Md € sera exclusivement supportée par les seules entreprises du secteur privé !

 Autrement dit, cela va être une catastrophe fiscale avec des recettes en chute libre. On pourrait même assister à une véritable disette fiscale car le PIB perdu ne sera pas récupéré avant probablement plusieurs années !

 On entendra beaucoup d’appels à la solidarité nationale mais ceux-ci ont peu de chances d’être entendus et la solution la plus simple sera d’augmenter les impôts pour remonter le niveau de la collecte car, inévitablement, et malgré les promesses faites, le gouvernement n’aura pas d’autre choix, lorsque le soutien monétaire de la BCE cessera, que d’augmenter la fiscalité pour la porter à des montants jamais vus.

1 point de TVA c’est 10 Md € de recettes (Le total des recettes de TVA s’élève à 130 Md €). En la portant à 25%, le gouvernement peut escompter 50 Md € de recettes en plus mais cette projection ne tient pas compte d’une chute consécutive de la consommation. En effet, si c’est relativement invisible, ce n’est pas indolore car, à terme, c’est une augmentation générale des prix de 5% des produits hors alimentation.

 Un doublement de l’impôt sur le revenu pourrait rapporter 73 Md € mais il aura un effet dépressif sur les ménages. Si cette mesure est adoptée, vous toucherez alors du doigt les vraies raisons pour lesquelles le prélèvement à la source a été mis en place !

Le rétablissement de l’ISF pourrait rapporter 5 Md € et une hausse de 1 point de CSG rapporterait 15Md€.

 L’heure des comptes n’a pas encore sonné mais il est à craindre que l’on en sorte lessivés car l’issue inévitable est la fuite en avant consistant à se lancer dans des confiscations massives en usant de prétextes divers (état de guerre, nécessité, crise, solidarité) habillés de motivations juridiques (nationalisations, emprunts forcés, impôt de crise).

 Selon toutes les probabilités, cela va (très) mal se passer et validera toutes les prédictions pessimistes que nous avions pu faire ! (ici) et (là).

Il existe une ultime solution et elle redoutée par tous : C’est la prédation directe que nous évoquerons dans un prochain article.

 Bien cordialement à tous !

Vous pouvez me joindre à l’adresse électronique suivante : ophilosmou@hotmail.fr

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La grande lessive de l’économie et des français (1/2)

Nous avons vu dans un précédent article que la crise qui s’annonce risque d’être extrêmement difficile à surmonter et les dépenses gigantesques liées au blocage de l’économie amènent fatalement à se poser la question suivante : l’argent et le crédit sont-ils une ressource illimitée ?

Les moyens d’actions du gouvernement pour essayer d’y faire face sont :

  • La réduction des dépenses publiques,
  • L’emprunt
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,

Nous examinerons aujourd’hui les deux premiers.

I – La réduction des dépenses publiques,

Ces dépenses portent à la fois sur les frais de fonctionnement de l’Etat et sur les dépenses sociales.

Bien qu’une partie de la population semble avoir découvert, depuis le confinement, le bonheur d’être payée à ne rien faire, on sait que cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée parce que les salaires, qui continuent à être payés, le sont par le biais de la dépense budgétaire dans le cadre du système de l’indemnisation du chômage partiel ; et que la dépense budgétaire n’est pas indéfiniment extensible !

En l’état actuel des choses, et compte tenu de la pratique antérieure du gouvernement, la réduction des dépenses publiques semble pour l’instant exclue notamment parce qu’il faudrait s’attaquer au dur de la dépense publique, le périmètre de la fonction publique, dont sont issus la plupart des membres du gouvernement !

Par ailleurs, la réduction des dépenses sociales n’est pas non plus envisageable car elle serait perçue comme une provocation par leurs bénéficiaires qui sont en général la frange la plus pauvre de la population !

Cette option, alors que, paradoxalement pour un pays surendetté comme la France, elle devrait être une priorité, ne pourra donc être que l’ultime recours ; après l’épuisement de toutes les autres options … notamment afin de préserver une base électorale déjà très fragile.

II- l’emprunt

La capacité d’un Etat à maintenir un endettement important, voire très important, est directement liée à sa crédibilité à pouvoir rembourser ses créanciers ; c’est une question de confiance.

L’emprunt n’est donc possible que si la solvabilité budgétaire du pays est assurée et celle-ci ne peut être assurée qu’à deux conditions qui sont intimement liées :

-les investisseurs doivent estimer que la France sera toujours en mesure de rembourser ses dettes. Or, on sait qu’il y a une limite à l’extension indéfinie des déficits publics car, au-delà d’un certain seuil, le poids de la dette devient rédhibitoire. La méfiance fait qu’il y a alors une réticence des investisseurs à investir dans ce type de placement (de dette étatique) ; et il faut bien dire qu’avec une dette, au 31 décembre 2019, de 2.380 Md€ soit 98% du PIB, la France ne s’est pas placée dans la meilleure des positions pour affronter une crise !

-la dette doit rester « sous contrôle » ; ce qui présuppose que les taux d’intérêt doivent rester faibles à nuls. En effet, si les taux se mettaient à augmenter, nous nous situerions alors dans un cas de figure « à la grecque » ; avec une dette qui progresserait trop vite, de manière totalement incontrôlée, pour pouvoir être remboursée et ce cas de figure serait le préalable proche à un défaut pur et simple du pays sur sa dette.

Cela permet de rappeler que la persistance de dettes très importantes est toujours un problème pour le débiteur car elle le met à la merci de ses créanciers et il faut ici, encore une fois, fustiger l’imprévoyance des autorités françaises qui ont clairement refusé d’améliorer la situation budgétaire et financière du pays.

En effet, un pays surendetté a nécessairement beaucoup moins de moyens de réaction face à une crise de grande ampleur. Mais il est vrai que nos élites, très auto centrées et narcissiques, ont toujours considéré détenir la vérité et maitriser la situation ; situation qui leur échappe désormais totalement et qu’elles ne compensent que par une augmentation significative des contrôles et de la répression.

Il y a bien entendu quelques effets pervers :

La présence d’une dette très importante et en expansion constante constitue un frein à l’activité économique car, même avec des taux très bas, elle pèse sur le budget et entraine fatalement des prélèvements fiscaux qui ne font que s’alourdir.

Au début on emprunte pour des investissements, ensuite on emprunte pour payer des frais généraux, ensuite on emprunte pour rembourser les emprunts antérieurs puis à la fin on emprunte pour payer les intérêts des emprunts antérieurs. Le mécanisme de la dette et du surendettement est implacable !

Evidemment, plus la fiscalité est lourde et plus la croissance économique est faible …

Enfin, la persistance des taux à zéro va finir par laminer les revenus du patrimoine et par couler aussi toutes les activités bancaires et d’assurance-vie dont la profession est de gagner de l’argent sur des différences de taux !

Ce sont évidemment toutes ces considérations qui ont amené E Macron à se faire récemment l’ardent défenseur des « coronabonds » qui seraient des €obligations souscrites par l’Union Européenne, elle-même, et non pays par pays comme c’est le cas actuellement.

La dette serait alors à la charge de l’Union Européenne et tous les problèmes évoqués ci-dessus se trouveraient « par magie » neutralisés !

Cette possibilité n’existe pas actuellement dans les traités européens et il faudrait donc opérer une modification à cet égard.

Il est certain qu’un emprunt par l’Union Européenne directement, comme le font les USA, permettrait d’assurer la solvabilité budgétaire des pays membres mais elle présente un grave inconvénient : elle organiserait à terme un transfert des excédents des pays vertueux pour combler les déficits de pays dépensiers car à la fin ce seraient nécessairement les premiers qui paieraient à la place des seconds qui ne le pourraient pas ou trouveraient tout un tas de « bonne raisons » pour ne pas le faire !

Et de cela, les pays de l’Europe du nord, Allemagne et Pays-Bas en tête, ne veulent pas car ils n’ont pas envie d’être coresponsables des dettes des pays les plus endettés qui ne veulent faire aucun effort et de voir ainsi leur épargne disparaître dans les tonneaux des Danaïdes français et italien !

C’est à ce niveau-là que l’on touche du doigt les effets délétères des refus français et italien de remettre de l’ordre dans leurs finances publiques : les Etats vertueux du nord de l’Europe n’ont pas confiance et cela démontre une fois de plus que l’Union Européenne ne peut pas exister sans une coordination des politiques budgétaires et fiscales des pays membres.

Cette coordination aurait pour effet principal d’obliger des Etats comme la France et l’Italie à se soumettre à cette discipline budgétaire ; ce qui apparaît pour le moment totalement impossible, les dirigeants de ces pays trouvant toujours un argument pour justifier que ce « n’est pas le moment » !

Cela signifie tout simplement, qu’à terme, l’Etat français risque de se retrouver devant une impossibilité de financer par l’emprunt ses dépenses liées aux conséquences de la crise sanitaire.

Ne lui resteront alors que deux moyens d’action : La monétisation de la dette et la fiscalité.

Nous les examinerons dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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La grande crise qui s’annonce

Les dégâts causés par la pandémie de coronavirus dans une Europe confinée n’ont pas fini de se faire sentir, mais ils risquent d’être catastrophiques surtout qu’on ne peut absolument pas compter, en dépit des déclarations qui nous sont faites sur la franchise et la sincérité des gens qui dirigent le pays.

On anticipe d’ores et déjà une contraction de 10% de l’économie européenne et la question que tout le monde se pose est évidemment : comment va-t-on en sortir et qui va payer la note ?

Nos ministres préférés de Bercy n’en ont pas moins tenu des propos rassurants :

G Darmanin : « La sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité »

Bruno Le Maire : « L’Etat apportera “les moyens financiers nécessaires aussi longtemps que la crise durera pour éviter un naufrage de l’économie » et que « l’Etat abonderait le fond de garantie de 300 Md€ aussi souvent que nécessaire » !

Il convient néanmoins d’être extrêmement circonspect face à ces déclarations dont il faut être conscient qu’elles sont faites avant tout dans un double but :

  • Faire croire que les politiciens ont une action positive sur l’économie du pays alors qu’au mieux ils n’ont qu’une action nulle ou pire néfaste,
  • Rassurer (pour ne pas dire endormir) la population avec le message sous-jacent : faites-nous confiance !

L’exemple récent des masques, qui ne servaient à rien (mais que fort heureusement on n’avait pas), mais qui vont bientôt devenir obligatoires a toutefois semé le doute au sein de la population …

L’aide de 1.500€ pour les entreprises est apparue aussi largement virtuelle puisqu’il faut remplir tout un tas de conditions ; Bruno Le Maire s’étant par ailleurs aperçu que le taux de chute d’activité initialement exigé de 70% était tellement élevé que … personne ne pouvait y prétendre !

Bercy tient les cordons de la bourse et ne les ouvre pas facilement … mais il est vrai que ce n’est pas vraiment facile quand on est à la tête d’un pays perclus de dettes et en état de faillite !

En 2008, lors de la crise des subprimes, il fallait sauver les banques. Aujourd’hui il faut sauver toute l’économie ; c’est dire si l’on change d’échelle !

On sait déjà qu’au-delà de la crise sanitaire, il va y avoir, à la suite du blocage de l’activité des entreprises, une splendide récession, causée à la fois par un déficit de production mais aussi par un déficit de consommation.

La population enfermée et confinée ne peut ni produire ni consommer !

Et plus le blocage va durer, plus les dégâts seront graves, voire irréversibles ; étant entendu que le redémarrage va, de toutes façons, être très difficile du fait de la désorganisation des chaines de productions et des ruptures logistiques (il faut un mois pour que des pièces chargées à Shanghai arrivent en Europe).

Il faudra s’attendre à des cascades de faillites d’entreprises (surtout parmi les PME) et à une très forte hausse du chômage et, in fine, une chute des recettes fiscales alors que le gouvernement a ouvert, en grand, les vannes du déficit budgétaire.

Mais, ce que ne disent pas nos ministres, c’est que leurs annonces rassurantes trahissent l’idée d’une crise de courte de durée un à deux mois maximum ; ce qui est avant tout un pari sur l’avenir alors que d’évidence on n’en prend pas le chemin !

L’action principale du gouvernement va donc être de faire face aux conséquences fiscales et financières de la crise sanitaire de telle manière qu’elles soient supportables par la population qui, sinon, risquerait de se révolter.

Car les élites pourraient bien avoir à subir la colère d’une population à qui on a expliqué que l’Etat était là, qu’il coutait cher mais qu’il était efficace, et qu’il la protégeait … pour finalement arriver au constat que ce n’est pas le cas : il coute cher et est inefficace !

La population commence aussi à comprendre que le mensonge a été érigé en système de gouvernement pour masquer une incompétence crasse ; ce qui, au demeurant, ne devrait surprendre personne !

L’Etat fonctionnaire est très fort pour pondre des directives administratives ; seulement on ne fait pas fonctionner un pays avec des directives administratives et on en a la preuve flagrante avec les révélations récentes démontrant que cet Etat fonctionnaire, qui prévoit tout et s’occupe de tout, n’avait finalement rien prévu malgré les menaces qui s’accumulaient !

Si les mesures décidées s’avèrent trop dures, il ne fait aucun doute qu’il y aura un rejet violent de la part de la population qui pourrait se jeter dans les bras de ces populistes (de droite ou de gauche) prêts à promettre le bonheur éternel, sans effort, notamment par le biais d’une sortie de la zone € voire même de l’Union Européenne !

Et les élections de 2022 seraient perdues pour la macronie !

Car, les périodes troublées sont toujours propices à l’émergence de systèmes autoritaires voire totalitaires qui s’avèrent, à terme, être la plupart du temps de véritables désastres pour l’économie et pour les libertés individuelles !

Bien évidemment, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire le savent et le but de leurs calculs les plus « désintéressés » seront d’éviter cette issue !

Alors, doit-on craindre un effondrement économique et un écroulement de l’Etat ou tout au contraire un renforcement de l’emprise de l’Etat ?

En tout état de cause, on est encore bien loin de pouvoir faire les comptes des dégâts occasionnés aux niveaux tant sanitaire qu’économique !

Un jour aussi se posera la question qui fâche et totalement incorrecte : est-ce que le prix économique valait le prix des morts évitées ?

Car aussi horrible que cette affirmation puisse paraître, ce sont nos sociétés suscitant des sentiments narcissiques chez leurs membres qui font que, désormais, on a peur de la mort et que celle-ci devient inacceptable ; alors que celle-ci faisait partie intégrante de la vie jusqu’au début du 20° siècle.

L’espérance de vie était faible (40 ans), la mortalité infantile élevée (il n’était pas rare d’avoir un enfant sur deux mort en bas âge), les épidémies dévastatrices ; ce qui n’a pas empêché le genre humain de progresser.

Aujourd’hui, le niveau de « pertes acceptables » se rapproche de zéro, y compris dans les opérations militaires (enfin surtout en ce qui concerne nos propres soldats, pour les soldats ennemis c’est plus douteux) alors que jusqu’en 1914 on acceptait de perdre 28.000 hommes dans la même journée.

Pendant la première guerre mondiale, un haut niveau de pertes lors d’une offensive n’était nullement considéré par les généraux comme un drame mais comme une preuve de vaillance lors de l’offensive alors que les pertes françaises, en temps ordinaire, offensive ou pas, étaient de 1.000 morts par jour.

Il faut voir et revoir le prestigieux film de Stanley Kubrick « les sentiers de la gloire » avec Kirk Douglas (film interdit de diffusion en France pendant trente ans pour cause de divulgation d’une vérité inacceptable pour le pouvoir) pour mesurer l’état d’esprit de l’époque !

Et ce ratio de pertes est monté pour l’armée allemande en Russie, entre 1941 à 1944, à 3.300 par jour et probablement le double pour les troupes russes !

Il faut être conscient que 100 ou 200 millions de morts dus à l’épidémie n’auraient aucune influence sur la population mondiale en dehors du deuil des familles et de la désorganisation éventuelle de l’économie … désorganisation par ailleurs déjà bien engagée !

En tout état de cause, les axes d’action du gouvernement pour essayer de sortir de la crise seront nécessairement les suivants :

  • La réduction drastique des dépenses publiques,
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,
  • L’emprunt,

Nous les examinerons dans un prochain article et nous verrons qu’aucun axe n’a réellement de chance de succès ; ce qui est rien moins que rassurant.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

 

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A bas les dividendes, à mort les capitalistes !

Face à la dégradation évidente de l’activité économique ainsi que de la situation budgétaire et fiscale du pays, certains ont d’ores et déjà trouvé la solution : interdire les distributions de dividendes mais aussi mettre en place un super impôt sur les sociétés de 75%.

Il s’agit d’un nouvel avatar de la vieille antienne anti-capitaliste : le grand capital apatride, mondialisé, spéculateur doit payer parce qu’il fait des profits (sous-entendu indécents) sur le dos du peuple avec son mode d’action préféré : la confiscation !

Quelques avocats ont donc décidé d’engager une action judiciaire en vue de contraindre le gouvernement à empêcher la distribution de dividendes.

Ils écrivent sans sourciller : « Dans la demande que nous formulons nous sommes allés jusqu’au bout de la logique en invoquant la solidarité nationale !

 Il est demandé au gouvernement d’interdire par la loi, de manière égalitaire et impérative, à toutes les sociétés du CAC 40 et aux sociétés qui réalisent plus de 150 millions d‘euros de CA de distribuer des dividendes cette année.

 Dans le même, il est demandé la création d’une contribution exceptionnelle de solidarité à hauteur de 75 % des dividendes (soit environ 38 milliards d’euros) qui permettront de financer le fonds de solidarité des TPE/PME, l’hôpital public et un plan de relance écologique qu’il faudra imaginer pour l’après confinement. »

Vous noterez, au titre des justifications, qu’il s’agit d’aider l’hôpital public dont le problème essentiel n’est actuellement pas un manque de moyens mais essentiellement qu’il s’agit d’un système à la soviétique avec une surabondance de personnel administratif qui paralyse totalement son fonctionnement tout en coutant une véritable fortune !

L’écologie est aussi utilisée comme justificatif parce que ça plait aux élites bobos de se donner bonne conscience … de gaspiller l’argent public dans des projets … ineptes pour sauver la planète !

Bien évidemment, ici prévaut une idéologie anticapitaliste masquée sous le vocable enchanteur et hypocrite de la solidarité ; surtout celle appliquée par les tenants du camp du bien à l’égard des autres !

Car, dans ce type d’opération, il est très important que le vol ou la prédation soit commis et justifié au nom d’un principe idéologique ou moralisateur.

Alors, pas d’hésitation ; la main de l’Etat ne doit pas trembler … surtout que nous savons qu’après 70 ans de propagande systématique, au sein de chaque français sommeille un communiste qui s’ignore, un ennemi du grand capital !

Mais attention, le communiste français, membre du camp du bien, n’est évidemment que pour la spoliation des autres car il doit quand même pouvoir continuer à changer de voiture tous les 3 ans, partir en vacances à la plage l’été, ainsi qu’aux sports d’hiver !

Il convient, à ce stade, de faire un petit retour en arrière pour situer le contexte.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, énarque, inspectrice des finances, avait expliqué le 10 mars dernier qu’il fallait investir en bourse parce que la période était favorable !

On mesure tout l’intérêt de ce conseil avisé effectué à une époque où tout le monde savait que les marchés financiers étaient en pleine bulle, avec des prix d’actions complètement décorrélés de la réalité économique ; et alors qu’un sérieux ralentissement s’était déjà manifesté dès décembre 2019 et que les cours boursiers avait déjà sérieusement commencé à chuter du fait des craintes liées à l’épidémie.

Autrement dit, elle se situait déjà, avec cette affirmation, à contre-courant de la réalité économique !

Consultez ce lien, vous le verrez, c’est consternant !

Depuis, on sait que la crise épidémique a provoqué un effondrement de 30% en moyenne des bourses mondiales ; ce qui permet d’apprécier encore plus toute l’opportunité de ce conseil d’une personne qui est rattachée au ministre de l’économie ; présumée donc avoir un minimum de compétence !

Et son ministre de tutelle, le désormais fameux Bruno Le Maire, le ministre de l’économie qui ne connait rien à l’économie, est venu expliquer qu’il serait indécent que les grandes entreprises du CAC 40 se mettent à distribuer des dividendes !

J’hésite entre propagande inutile et incompétence …

On se propose donc de spolier doublement les épargnants que l’on a incités à investir en bourse : après avoir perdu 30% de leur investissement avec le krach boursier, on veut leur supprimer les dividendes !

Je précise que cela concerne à la fois les détenteurs en direct mais aussi les titulaires de contrats d’assurance vie libellés en unités de comptes en mettant au passage en difficulté les compagnies d’assurances qui ont des actions dans leurs portefeuilles.

Il faut dire que la haute fonction publique n’aime pas le CAC 40, ni les entreprises privées … sauf quand elle y pantoufle (ce qu’a d’ailleurs su faire Mme Pannier-Runacher).

D’ailleurs, depuis une bonne trentaine années, l’Etat fonctionnaire a tout fait, absolument tout, pour dissuader les français d’investir dans les actions de sociétés cotées dans le but principal de canaliser leur épargne vers la dette de l’Etat ; cette dette qui est énorme et en expansion constante depuis 45 ans. Car, il était hors de question que les entreprises privées lui fassent de la concurrence sur ce plan !

Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Les grandes sociétés sont de plus en plus nombreuses à renoncer à verser un dividende ; bien que, pour certaines, il est évident qu’il s’agit avant tout de conserver de la trésorerie pour mieux affronter la crise économique à venir.

Ici, une petite distinction doit néanmoins être opérée :

Si l’entreprise est à capitaux publics, on peut comprendre qu’obéissant à son actionnaire unique ou majoritaire (l’Etat), l’entreprise renonce à une telle distribution,

Si l’entreprise doit recevoir des subsides de l’Etat, il est pareillement tout à fait normal qu’elle ne distribue pas de dividendes, car ce serait profiter de l’argent public, des impôts de tout le monde, pour avantager ses actionnaires. Ce serait ni plus ni moins qu’un détournement de fonds publics !

Par contre, si l’entreprise ne reçoit aucun soutien, ni aucune subvention et, de surcroit, n’a pas de liens avec l’Etat, il n’y a aucune raison pour qu’elle défère à ce type d’argument qui sent bon la démagogie communiste !

Or, la requête que vous pourrez consulter sur le lien indiqué concerne aussi les entreprises de la troisième catégorie …

Sans doute, demain, engagera-t-on une action, au nom de cette même solidarité, en vue d’interdire aux propriétaires bailleurs de percevoir des loyers sur leurs locataires, puis aux détenteurs de livrets A, LEP, ainsi qu’aux détenteurs de contrats d’assurances vie, de percevoir un intérêt !

La liste est longue …. et peut s’allonger sans cesse car le principe même de la spoliation est qu’il y a toujours quelqu’un à spolier …

Le problème est que l’économie fonctionne selon des règles simples : des personnes s’associent pour créer une entreprise, prêtent de l’argent et en contrepartie attendent une rémunération de leur investissement !

Sinon, à quoi cela servirait-il d’investir ?

Or, sans capital investi, pas d’entreprises, pas d’emplois !

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que la solution alternative, le communisme, c’est à dire l’économie fondée uniquement sur le travail et non sur le capital a prouvé qu’il ne fonctionnait pas et qu’il ne pouvait pas fonctionner ; sauf à mettre en esclavage toute une partie de la population afin de disposer d’une  main d’œuvre abondante et gratuite !

L’effondrement de l’URSS est là pour en attester et la conversion de la Chine au capitalisme le plus débridé, sous surveillance stricte d’un parti totalitaire, qui n’a de communiste que le nom, en est l’ultime confirmation !

Mais en France, persiste toujours ce vieux réflexe de la confiscation des riches … et vous verrez que, dans les prochains mois, ce type d’appel aura tendance à se multiplier !

Nous avons donc affaire à une action clairement anti capitaliste, mais aussi anti économique, non dénuée d’une évidente démagogie afin d’obtenir l’adhésion des foules ; foules qui seront d’autant plus en accord avec cette action qu’elles auront été persuadées au préalable qu’elles sont les victimes du grand capital apatride mondialisé.

En gros, il s’agit purement et simple d’exciter la population dans le cadre d’une vaste manipulation !

En conclusion, on peut en tirer trois types de morales :

Il ne faut jamais croire les prophètes de la distribution de l’argent gratuit des autres …

Il ne faut jamais faire confiance à l’Etat ou aux hommes (et femmes) de l’Etat,

Il ne faut jamais acheter d’actions de sociétés dans lesquelles l’Etat est lui-même actionnaire !

Précision : je n’ai ni actions, ni contrat d’assurance vie.

Bien cordialement à tous !

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Gouverner c’est mentir …

Vous connaissez l’adage : Gouverner c’est prévoir

Sauf en France où, visiblement, gouverner c’est mentir …

J’avais déjà eu l’occasion, dans deux articles, (ici) et (là) d’évoquer les mensonges du pouvoir mais, avec la crise sanitaire actuelle, cette pratique prend désormais des proportions hallucinantes et, pour tout dire, tout à faire inquiétantes !

A tout seigneur, tout honneur, le premier des français, le président de la république qui se permet d’affirmer à la télévision : “l’Etat paiera de manière illimitée” alors que l’Etat n’a pas d’argent, il n’a que des recettes fiscales qui correspondent aux impôts qui vous sont extorqués !

G Darmanin, notre sémillant ministre du budget, qui a affirmé que nous pouvions dépenser parce que nous avons des finances saines ; en omettant de dire une vérité qui risque de nous voler en pleine de figure dans les prochains mois : la France est un pays surendetté avec des finances publiques en très mauvais état du fait d’un laxisme budgétaire, dont les élites ont été au demeurant les premières à profiter, qui perdure depuis 45 ans !

Macron et les autorités médicales ont affirmé aux français, les yeux dans les yeux, que les masques ne servaient à rien pour dissimuler le fait qu’on n’en avait pas !

De la même façon, les tests ne servaient à rien sauf pour les hauts fonctionnaires et politiciens fonctionnaires qui se testent d’abondance.

Avec la chloroquine, on fait passer le professeur Raoult pour un hurluberlu, hérétique et incompétent, pour masquer qu’il ne fait pas partie du sérail parisien des mandarins auto intronisés maitres du savoir médical universel !

Histoire de bien lui montrer qui commande, le gouvernement s’empresse d’interdire l’usage de la chloroquine, par décret, alors qu’il s’agit d’un antipaludéen d’usage ancien, constant et bon marché ….avant de revenir sur cette décision en autorisant la chloroquine mais seulement en phase aigüe de la maladie …en pleine contradiction avec le protocole du docteur Raoult qui préconise son emploi seulement au stade primitif de la maladie !

Comprenne qui pourra !

On fait des annonces spectaculaires de commandes d’un Milliard de masques qui n’arrivent pas pour des raisons déjà évoquées !

L’Etat fonctionnaire, pour soulager les hôpitaux surchargés d’Alsace et du Grand Est, affrète à grands frais des trains spéciaux et des hélicoptères pour transférer les malades vers l’ouest alors que les cliniques locales, qui disposent d’infrastructures libres, ne sont pas sollicitées !

L’Etat fonctionnaire dissimule sciemment et systématiquement une situation catastrophique d’absence totale de prévision et de mauvaise gestion d’une administration perdue dans ses règles strictes et ses procédures à la fois complexes et inutiles!

Le premier ministre vient à la télévision (Tf1 le 02 avril) pour répandre une bonne parole rassurante avec un « journaliste » interviewer, si ce n’est complice du moins suffisamment conciliant pour ne poser ni les questions qui fâchent ni même les questions qui gênent !

Bruno Le Maire, l’inénarrable ministre de l’économie qui ne connait strictement rien à l’économie, vient nous expliquer benoitement qu’il n’y aura aucun problème d’approvisionnement alors que les seules décisions qu’il a prises en matière de contrôle des prix ont provoqué la disparition pure et simple des flacons de gel hydro-alcoolique et des quelques masques en circulation ; compte non tenu du fait qu’il ne peut nullement prétendre qu’il n’y aura pas, du fait du blocage de l’économie qui va faire des ravages parmi les entreprises, de ruptures dans les chaines logistiques !

Et, le pire, c’est qu’il le sait !

Le plus incroyable, c’est que l’Etat fonctionnaire semble croire à ses propres mensonges et semble ignorer que l’information circule aussi désormais par les réseaux sociaux ; ce qui signifie que les dissimulations et blocages administratifs seront, un jour ou l’autre, mis à jour augmentant le ressentiment d’une population, connectée sur internet toute la journée à défaut de pouvoir travailler, qui aura le sentiment d’avoir été trompée !

L’effet pervers du mensonge érigé en système de gouvernement c’est qu’il ne fait qu’augmenter la suspicion de la population qui tend alors à accréditer les thèses complotistes les plus folles !

Vous connaissez l’adage : on peut mentir une fois à une personne, on peut mentir plusieurs fois à une personne mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde !

La question qui va se poser indubitablement dans les prochains mois, sera : Comment l’Etat fonctionnaire va-t-il pouvoir redresser une situation qui relève du scandale d’Etat à grande échelle ?

Cette crise sanitaire constitue un véritable révélateur de l’incapacité de réaction et même d’action d’une administration hypertrophiée, perdue dans ses procédures administratives mais, ce n’est que la suite de l’immense mensonge tendant à persuader la population que l’Etat fonctionnaire est là pour la protéger alors que son but principal est de la contrôler !

Les français doivent être conscients que ce sont eux, et eux seuls, qui paieront le prix de toutes ces inconséquences !

Je suis désolé d’avoir à vous le rappeler Messieurs et Mesdames les politiciens et/ou fonctionnaires : Gouverner ce n’est pas mentir, c’est prévoir et seulement prévoir !

Bien cordialement à tous !

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Chloroquine ou pas

Je rebondis sur l’article de Henri Dumas pour donner quelques informations complémentaires.

La chloroquine :

Ce médicament est un antipaludéen d’usage ancien et très bon marché.

Le traitement ne coute pas cher mais évidemment il ne faut pas en abuser et surtout ne pas faire comme cet homme qui a pris un produit pour nettoyer les aquariums au motif qu’il était indiqué qu’il y avait de la chloroquine à l’intérieur !?!

Les pontes de Paris n’autorisent l’usage de la chloroquine que dans des conditions très restrictives et surtout ont décidé, décret à l’appui, de ne l’administrer qu’aux malades déjà gravement atteints !

Le problème est que le docteur Raoult a défini, dans son protocole, qu’il fallait administrer ce médicament aux malades en début de maladie et non lorsque la maladie a atteint une phase aigüe car alors il devient inefficace !

Les médecins de Paris voudraient démontrer que la chloroquine n’est pas efficace qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Les masques :

On sait désormais que l’administration a fait l’impasse sur les masques FFP2.

Pour rattraper le coup, le gouvernement a commandé un milliard de masques à la Chine.

Certains ont commencé à arriver (par pont aérien) mais il semblerait qu’il y ait des problèmes de conformité pour un certain nombre qui sont donc rejetés.

Par ailleurs, une quantité non négligeable de ces masques a du mal à arriver jusqu’ici pour une raison tout à fait surprenante.

Les américains auraient mis leurs dollars sur la table pour acheter 3 ou 4 fois plus chers les masques en cours d’acheminement …

Du coup, les chinois détournent les cargaisons en cours d’acheminement et les masques commandés n’arrivent pas en France !

Autrement dit, que ce soit la chloroquine administrée selon un mauvais protocole ou les masques commandés qui disparaissent aux USA, nous ne sommes pas sortis de la pénurie !

Nous mesurons tous les jours l’efficacité redoutable de l’administration française …

Bien cordialement à tous !

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Le camp du bien a choisi !

Le camp du bien a choisi : Il faut sauver les français à tout prix ; ce qui valide, autant que faire se peut, l’option du gouvernement de confiner la population en oubliant un peu commodément qu’il s’agit surtout d’une « stratégie » par défaut ; c’est à dire qu’elle est avant tout le résultat de l’imprévoyance du pouvoir et surtout de l’administration en charge de cette tâche face à l’épidémie.

Rappelons-nous les déclarations de Mme Buzyn, alors ministre de la santé : il n’y a aucun risque que l’épidémie arrive en France.

On nous a assurés en plus, par la voix d’experts, que les masques ne servaient à rien ; ce qui permettait, on l’a su plus tard, de justifier surtout a contrario le fait que l’on n’en avait pas et que par conséquent on ne pouvait pas en distribuer … même au personnel soignant !

C’est dire si nous étions prêts et si tout était bien sous contrôle

Plus de 3.500 morts plus tard, les français peuvent apprécier tout le bien fondé de la stratégie du gouvernement !

L’Allemagne a choisi les masques et le test généralisé, nous avons choisi le confinement généralisé parce que, malgré les assurances répétées, à satiété, par la presse subventionnée, nous n’avons ni les uns ni les autres !

Le problème est l’issue c’est à dire quand on va en sortir car il va bien falloir en sortir un jour ; et le dilemme qui va se poser impérativement sera bientôt de sauver les français ou de sauver le pays qui va s’effondrer économiquement.

Ce camp du bien, c’est celui qui parle de Trump ou Bolsonaro (président du Brésil) comme d’affreux calculateurs qui refusent le confinement pour ne pas couler l’économie. Ils sont présentés comme des cyniques égocentriques ne visant que leur réélection en remettant les gens au travail quel qu’en soit le prix (sous-entendu le nombre de morts) !

Je vous livre un extrait tiré d’un article écrit par Gérard Grunberg du site Telos (mot grec qui signifie la sortie ou l’issue).

Trump et Bolsonaro craignent avant tout que le confinement, provoquant l’arrêt de l’économie durant une longue période, menace leur réélection alors qu’ils ont tout misé sur la croissance et, surtout, sur la hausse des cours de bourse. La procrastination est la pire des politiques et le coût élevé des mesures radicales nécessaires pour endiguer l’épidémie en vaut la chandelle. C’est en ralentissant la diffusion du virus que les chances de sauver l’économie sont les plus grandes.

Le problème, c’est qu’en matière de procrastination (qui est, je le rappelle, l’attitude visant à repousser toujours au lendemain des décisions importantes), celle-ci a été surtout le fait du gouvernement français qui n’a fait que biaiser, mentir et tergiverser depuis janvier ainsi que l’a révélé Mme Buzyn dans sa déclaration conscientisée ….valant aveu et coup de pied de l’âne à E Macron et E Philippe !

De plus, et sans vouloir prendre position quant à la personnalité des deux chefs d’Etat visés, le camp du bien, socialiste ou au minimum de gauche, n’a qu’une connaissance diffuse et au mieux livresque du monde de l’entreprise perçue comme un monde impitoyable peuplé de vampires.

Et, notamment, ce camp du bien ne semble pas avoir conscience du fait que la stratégie du confinement n’est pas viable au-delà de 6 semaines à deux mois car elle provoquerait des dégâts économiques et financiers irréversibles !

En effet, par un effet domino, les entreprises les plus fragiles vont défaillir les premières entrainant les autres dans leur chute et de reprise économique il n’y en aura pas !

En outre, pour beaucoup de salariés au chômage partiel, les pertes de salaires limitées le premier mois (15 jours non travaillés) vont être bien pires pour avril qui sera chômé en totalité à n’en pas douter.

Les bobos du camp du bien semblent ignorer que beaucoup de ménages n’ont pas d’épargne devant eux  …

On ne peut donc pas bloquer tout un pays pendant une durée indéterminée … et le gouvernement le sait …

Autrement dit, le réel finit toujours par s’imposer !

De plus, nous avons pu nous apercevoir que les médecins du collège d’experts au chevet du gouvernement et d’E Macron ne sont pas des devins et … loin s’en faut s’il faut s’en référer aux prévisions, systématiquement erronées, qui ont été faites non seulement concernant le COVID-19 mais aussi le SRAS et le H1N1.

A vrai dire, on a même l’impression qu’ils assènent des vérités incontestables de spécialistes “sachants” qui s’avèrent finalement fausses avec des messages contradictoires dont la chloroquine (déclarée inutile, dangereuse mais finalement utilisée) est à cet égard symptomatique.

En fait, le gouvernement cherche actuellement à gagner du temps et navigue en plein brouillard avec le risque d’une reprise de l’épidémie quand il aura décrété que tout le monde pourra sortir librement !

L’épidémie risque en effet de reprendre de plus belle surtout que le prochain réservoir de l’épidémie pourrait bien être l’Afrique dont les pays, par manque de moyens, n’assurent ni confinement ni fourniture de masques avec des conséquences forcément redoutables à moyen terme ; surtout dans les grandes métropoles !

Il n’y a que deux issues réalistes :
– Soit vacciner tout le monde mais, à ce jour, personne ne sait dans combien de temps cela sera possible (on parle d’un an !).
– Soit, faute de vaccin, faire des tests sérologiques à l’échelle de toute la population pour savoir qui est immunisé ou non ; confiner ceux qui sont malades et « libérer » ceux qui sont immunisés et ne risquent donc pas de contaminer le reste de la population.

Et dans l’attente de ces solutions, faire porter par l’ensemble de la population des masques et des gants dont on nous avait pourtant bien expliqué qu’ils ne servaient à rien !

La deuxième voie est visiblement celle utilisée par l’Allemagne … nous, nous mobilisons les bonnes âmes pour fabriquer des masques et des respirateurs !

Il semblerait bien que, comme d’habitude, nous ayions encore une guerre de retard !

Gouverner, c’est prévoir mais on se demande bien ce qu’a prévu le gouvernement français ?

Bien cordialement à tous !

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Histoire d’en rire !

Je livre à votre réflexion cette petite fable du vieux temps de la monarchie qui m’a été adressée par un ami.

Toute ressemblance avec des évènements réels n’est évidemment pas fortuite !

Bonne lecture

Histoire de Raoul de Massalia, l’hérétique.

Or doncques, il advint que le royaume du jeune et sémillant monarque Manu-Henri III et de la reine-mère Catherine de Macaron fut frappé par la peste venue des Indes et du Royaume de Siam. Les sujets de Sa Majesté n’en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.

Le couvre-feu fut bientôt déclaré sans que cela ralentît la diffusion du fléau : en effet, dans les faubourgs des grandes cités du royaume, les jeunes revêtus de houseaux Nike et portant un chaperon en guise de couvre-chef continuaient à circuler en toute impunité pour se livrer à leurs activités favorites — pillages, commerce de poudre du Levant, incendie de carrosses et lapidation de la maréchaussée — sous l’œil paternel et bienveillant des magistrats.

Comme le royaume manquait de gantelets et de heaumes pour se protéger des miasmes mortels, le nombre des victimes s’accroissait chaque jour, surtout parmi les vieillards déjà affaiblis par le jeûne consécutif à la baisse des retraites décidée par Sa Majesté, dans sa grande sagesse.

Devant l’urgence de la situation, le royaume réagit comme il l’avait toujours fait : on convoqua les États Généraux des carabins chargés de nommer commissions et sous-commissions afin d’aboutir à la constitution d’un collège d’experts qui rendrait un rapport préliminaire d’ici 2 à 3 ans.

C’est alors qu’un vieil alchimiste provençal surnommé Raoul de Massalia prétendit pouvoir soigner les pestiférés avec un vieux remède, la quinina, autrefois utilisé par les chevaliers francs lors des croisades afin de se prémunir des redoutables fièvres orientales. On fabriquait ledit remède pour à peine quelques sous et le comte de Nice ainsi que son épouse la comtesse avaient même été guéris en quelques jours de l’affliction qui menaçait leurs vies. Certains serfs, qui faisaient la queue devant le dispensaire du vieil alchimiste, parlaient de miracle, tandis qu’à la cour royale on se gaussait de celui qu’on surnommait déjà le vieux fol : personne ne croyait qu’un remède aussi peu cher et aussi peuchère viendrait à bout du fléau.

Bientôt Raoul fut conchié par les médecins parisiens de la Cour Royale : on lui reprocha d’abord d’être un vilain, un bouseux de basse extraction qu’on ne voyait jamais à la capitale, qui ne mettait même pas de perruque poudrée et déambulait tête nue et les cheveux au vent, ce qui n’augurait à l’évidence rien de bon sur ses compétences médicales.

On lui reprocha aussi d’être un partisan du roi Charles Premier le Grand — dernier souverain de Gaule et vainqueur des chevaliers teutoniques — unanimement jalousé par ses successeurs infoutus de remporter une seule victoire, même contre un loup solitaire aliéné. Les dévots lui reprochèrent enfin de s’être opposé au voilement des femmes sarrasines à l’université, ce qui constituait assurément un blasphème.

A la tête de la cabale, il y avait un trio de la plus haute noblesse : d’abord la duchesse de La Combe, abbesse de l’hôtel-Dieu St- Antoine et de TF1 ; puis l’ancien membre du Conseil Royal, la baronne Agnès Business ; et enfin l’époux de cette dernière, Le baron Yves le Vil, ayant exercé la charge de Grand Apothicaire Royal.

Alors que la peste avait déjà fait des dizaines de milliers de victimes, un cacochyme chenu souffrant de plusieurs tumeurs vint à défunter : il s’était administré 45 gélules 8 fois par jour pendant une semaine du prétendu remède de Raoul de Massalia. On oublia aussitôt tous les autres morts et on ne parla plus que de celui-là dans les gazettes royales qui firent passer l’épidémie au second plan. Les innombrables vilains scrofuleux ou atteints d’écrouelles que Raoul avait sauvés l’accusèrent de sorcellerie. Le parti monarchique, LAREM (la Royauté En Manu), exigea un procès . Menacé d’excommunication et du bûcher, l’alchimiste se rétracta et abjura devant le tribunal de l’inquisition. Certains témoignent qu’en quittant la salle d’audience, toujours aussi hirsute, il marmonna « et pourtant elle soigne !  ».

Heureusement, tout est bien qui finit toujours bien dans le royaume de France.
La reine-mère Catherine de Macaron, ayant contracté la peste en assistant à une représentation au théâtre royal, fut sauvée par la grâce de Dieu et une fiole de quinina que le chevalier Alexandre Filsdedieu avait conservé par devers lui. Ainsi, le bellâtre musculeux tombé en disgrâce redevint connétable du royaume et premier mignon du roi. Il put organiser de grands concerts au Palais Royal pour le plus grand plaisir de Sa Majesté qui aimait entendre troubadours et ménestrels travestis chanter du rap, entre deux parties de bilboquet.

Après un an et demi d’épidémie et autant de morts que pendant la grande peste noire de 1348, la duchesse de la Combe, la baronne Agnès Business et le baron Yves le Vil inventèrent enfin un remède efficace contre la peste. La preuve que ce remède était efficace, il coûtait plusieurs écus d’or. Mais même les plus pauvres s’endettèrent tant la peur de la maladie les taraudait et tant ils avaient vu mourir les leurs, ce qui fit la fortune des laboratoires d’apothicaires, généreux mécènes des nobles la Combe, Business et le Vil.

Quant au bon roi Manu-Henri III, il se montra magnanime et généreux : comme le nombre des retraités avait considérablement diminué, un édit royal annula la réforme des retraites pour les quelques vieillards qui avaient survécu à la peste et à la libération de milliers de gibiers de potence des geôles du royaume par la chancelière de Belle-ou-Bête. En même temps, le roi rétablit la gabelle car il fallait bien renflouer les caisses du royaume et surtout payer les pensions des privilégiés.

Personne ne sut ce qu’était devenu Raoul de Massalia. A la Cour, dame et chevaliers affirment en frissonnant que Satan en personne est venu le prendre pour l’emmener à la Géhenne, et l’on dissimule dans des reliquaires les dernières fioles de quinina au cas où la peste reviendrait. D’autres disent qu’il s’est exilé dans l’Empire Songhaï où il est considéré comme un grand marabout-guérisseur capable de ressusciter les maures atteints de fièvre hémorragique. Alors qu’il est oublié dans le royaume de France, on trouve une statue de Raoul devant le palais de Mac Donald Premier, roi-consul des Amériques, mais il s’agit probablement d’une énième provocation du souverain d’Outre-Atlantique .

 

 

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L’Europe dans les turbulences de l’épidémie

Le dicton énonce : C’est dans les difficultés que l’on reconnait ses amis !

Les italiens doivent se dire qu’ils n’ont pas beaucoup d’amis eu égard au réflexe unanime de repli sur soi qui a été manifesté par les autres pays dès que l’épidémie a pris des proportions incontrôlables.

Néanmoins, il faut souligner que la politique sanitaire relève des seuls Etats et que si l’épidémie a pris de telle proportions, c’est que, malheureusement, les autorités italiennes, comme les françaises, ont sous-estimé l’ampleur du danger et de ce fait n’ont pas pris les mesures de protection de la population !

Cela rappelle aussi, une fois de plus, que les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts (Charles De Gaulle) !

A ce jour, personne ne peut prédire ce qui va se passer une fois l’épidémie terminée mais ce dont il faut être conscient c’est que nous ne sommes qu’au début de plusieurs crises : une crise sanitaire en cours, une crise économique qui commence à arriver et enfin une crise financière à venir aux effets dévastateurs.

La totale donc !

Les dirigeants des pays fragiles, dont la France, s’inquiètent d’ores et déjà des conséquences et savent que, conformément à l’adage, le pire n’est pas toujours sûr !

Car, après la crise sanitaire et après avoir compté les morts, l’Etat fonctionnaire va non seulement devoir se justifier de son incurie à anticiper l’épidémie mais il devra aussi se confronter aux conséquences économiques ; et, les dégâts vont être forcément considérables ; malgré toutes les promesses qui ont été faites !

En ce qui nous concerne, il va falloir financer un déficit budgétaire que l’on peut déjà estimer à plus de 300 Md€ dans le contexte d’une grosse récession qui entrainera une forte diminution des rentrées fiscales.

Et attention, pas d’ambiguïté, il ne s’agit même pas là d’une relance économique, il s’agit d’assurer tout simplement les fins de mois ordinaires !

Et, je ne parle même pas des nombreuses entreprises privées qui vont se retrouver en grave difficulté et qu’il faudra sans doute soutenir ; d’une façon ou d’une autre !

Le blocage de l’économie européenne va avoir des conséquences dramatiques avec une explosion des dettes aussi bien publiques que privées car, il faut être lucide, les entreprises vont en ressortir exsangues et l’activité d’une entreprise n’a rien à voir avec la collecte des impôts !

Toute la question est en fait, pour l’Etat fonctionnaire, de garder le contrôle de la situation qui pourrait bien déraper de deux façons :

  • Une contestation populaire liée à l’épidémie et à sa gestion désastreuse par les autorités,
  • Une explosion de la dette qui deviendrait incontrôlable et infinançable,

Cela explique l’insistance d’E Macron, au niveau européen, à vouloir obtenir une solidarité budgétaire. 

Car il est déjà dans le coup d’après.

Son idée est de mettre en place une mutualisation des dettes car il sait que la France va probablement au-devant de très graves difficultés budgétaires et quoi de mieux pour les résoudre que d’espérer l’argent des autres !

Pour faire un parallèle utile, on peut juste constater que les élites françaises qui ont réussi à imposer une fiscalité complètement délirante à leur propre population sous prétexte de solidarité, essaient d’utiliser le même argument avec les pays vertueux de l’Union Européenne !

De là est venue cette idée des dirigeants français, italiens, espagnols, Grecs, Irlandais, Belges, Luxembourgeois, Slovènes et Portugais de mettre en place des « corona bonds » ; c’est à dire des emprunts qui seraient souscrits, non pas individuellement par les Etats mais au niveau de la structure européenne elle-même.

Ce serait peut-être une bonne idée dans le cadre d’une Europe intégrée … mais l’Europe intégrée et fédéraliste n’existe pas et n’existera sans doute jamais !

Cela signifie que les pays demandeurs font juste partie d’une coalition opportuniste et cela explique aussi que l’Allemagne, les Pays Bas et l’Autriche, qui ont des comptes publics en excédent, ne veulent pas de ces solutions bancales, dictées par l’urgence dans lesquelles elles seraient les dindons de la farce !

Pour situer l’intérêt de l’Italie, il faut préciser qu’elle a vu dernièrement son taux d’emprunt à 10 ans remonter jusqu’à presque 3% ; ce qui signifie que les prêteurs demandent une prime à l’Italie parce qu’ils estiment qu’elle présente un risque d’insolvabilité. Il faut dire, que sa dette est, avec 136%, la deuxième en proportion du PIB derrière celle de la Grèce qui, elle, n’a pas pu faire face à ses engagements.

On comprend donc que les pays vertueux ne veulent pas que leurs excédents budgétaires, obtenus du fait d’une grande discipline budgétaire, partent, sans contrepartie, dans les déficits insondables des mauvais élèves ; France et Italie en tête !

Pour dire les choses plus crûment : ils n’ont pas envie de boucher les tonneaux des Danaïdes français et italiens qui, par nature, sont sans fond !

Rappelons quand même que la France n’a pas eu un seul budget en excédent depuis 1974 et que, depuis 2010, l’Allemagne est passée de 80 à 60% d’endettement public tandis que nous progressions, sans désemparer, vers les 100%.

Ce serait pour eux mettre le doigt, et même la main toute entière, dans un mécanisme qui deviendrait incontrôlable dans la mesure où, pour ne pas perdre ce qui a déjà été mis au pot, l’Allemagne, notamment, se trouverait obligée de continuer à « envoyer la monnaie » !

Il faut quand même préciser que l’Allemagne a déjà 900 Md€ de créances sur les autres pays de l’Union Européenne et qu’il est peu probable qu’elle puisse jamais les récupérer un jour !

Le ton a d’ailleurs été donné lors de la dernière visioconférence entre les différents chefs d’Etat des 27 : ça c’est mal passé !

Et, évidemment, certains en profitent pour fustiger l’Union Européenne et l’accabler de tous les maux !

Mais je suis sûr que si l’on demandait aux français s’ils seraient d’accord pour que nous envoyions à l’Italie 200 Md€ payés par nos impôts (en hausse) pour boucher des trous budgétaires italiens parce que ceux-ci ne veulent faire aucun effort et préfèrent vivre aux crochets des autres, une immense majorité de français diraient : « non qu’ils se démerdent, ils n’ont qu’à faire les efforts qu’il faut ! »

Le problème est que l’Union Européenne a fixé, à l’initiative de la France d’ailleurs en vue d’arrimer l’Allemagne à l’€, des règles budgétaires mais que ni elle ni l’Italie ne les respectent …

Donner des leçons à la terre entière oui, c’est sûr nous savons faire !

Les respecter … c’est visiblement plus difficile !

Il n’est en effet pas très crédible d’invoquer alternativement la souveraineté française puis la solidarité européenne juste quand ça nous arrange car l’opportunisme poussé à ce niveau n’est évidemment que du cynisme !

Fatalement, on ne peut que déplorer que l’on se trouve face à une défaillance de l’Union Européenne et constater que la solidarité n’existe que lorsque ceux qui en appellent à elle, en ont besoin !

Alors, on va faire dans le bricolage d’urgence … c’est à dire que c’est la BCE, une fois de plus, qui va distribuer de l’argent qu’on ne peut pas emprunter. Evidemment, il s’agira d’une émission monétaire porteuse en soi du germe inflationniste dans le cadre du MES (mécanisme européen de stabilité) ; mécanisme à l’occasion duquel la BCE peut poser des conditions strictes en échange de ses prêts, comme par exemple des réformes impopulaires ou des coupes claires dans les budgets.

C’est-à-dire que, de facto, la solidarité budgétaire sera créée par la BCE qui va mettre en marche les imprimantes pour créer de la monnaie destinée à financer les dettes des Etats impécunieux !

Mais, il n’est pas sûr que cela soit suffisant ….

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Sale temps pour l’assurance.

En matière financière, le pire n’est pas toujours sûr et l’enchainement des évènements n’annonce rien de bon !

Je reviens sur les suites à donner à mon article du 19 mars dernier.

La tradition comportementale des compagnies d’assurances est d’échapper, autant que faire se peut, au paiement des indemnisations stipulées dans les contrats souscrits par les particuliers ou les entreprises.

D’ores et déjà, en ce qui concerne l’assurance voyage, elles font effectivement tout leur possible pour échapper à tout remboursement des séjours et voyages annulés du fait du confinement pour des motifs divers ; et notamment au motif que l’épidémie ne constitue pas un évènement inattendu puisqu’il a été annoncé par l’OMS (le 11 mars) ou encore parce que le risque d’épidémie n’est pas couvert.

Néanmoins, les compagnies d’assurances sont actuellement confrontées à une situation périlleuse qui pourrait prendre les allures d’une véritable débâcle dans les prochains mois ; et quand on sait que l’assurance-vie, avec un encours de placements de 1.700 Md€, est le placement favori des français, il y a tout lieu d’être inquiet !

Cette situation concerne à la fois les particuliers et les entreprises.

Les particuliers :

Cela concerne essentiellement l’assurance-vie, dont il existe deux types de contrats : Les contrats en € et les contrats en unités de comptes.

Les premiers sont constitués de placements en €, comme un livret A, et portent intérêts selon un taux de revalorisation communiqué chaque année par la compagnie d’assurance.

Les fonds en unités de comptes sont constitués d’actions de sociétés cotées, de fonds de placement … à la discrétion de la compagnie d’assurances qui souvent ne communique pas trop sur ce point ; ce qui fait que le client ne connait pas vraiment la nature des placements faits pour son compte.

Les contrats en € ne rapportent désormais pratiquement plus rien parce qu’ils sont investis, pour l’essentiel, en obligations d’Etat (OAT) dont les taux sont à peu près nuls. Les espérances de revalorisation des contrats sont donc non seulement très faibles mais dans un avenir proche pratiquement réduites à néant puisque la BCE a prévu une émission monétaire massive pour permettre aux Etats membres de financer l’économie qui se trouve actuellement bloquée.

J’avais évoqué la question du maintien de tels contrats alors qu’il existe des risques d’immobilisation forcée de l’épargne … en cas de difficultés conformément aux dispositions de la Loi Sapin II sur lesquelles je reviendrai prochainement.

Les compagnies d’assurances ont d’ailleurs reçu des injonctions de la part des autorités de l’Etat de stopper la conclusion de nouveaux contrats en € parce que, à terme, tout le monde sait qu’elles seront incapables de verser des intérêts sur ces contrats ; surtout lorsque les taux d’intérêts entrent en territoire négatif !

En effet, les compagnies d’assurances s’exposent à terme, surtout si l’inflation refait surface, alors que les contrats n’offrent aucune rémunération, à une demande massive de rachats (demandes de remboursement) auxquels elles ne pourraient absolument pas faire face (puisque l’argent est entre les mains de l’Etat – les OAT).

Les compagnies d’assurances ont donc reçu instruction de placer l’argent de leurs clients dans des produits « plus dynamiques » ; c’est à dire essentiellement dans des actions de sociétés cotées en bourse ; ce qu’on appelle les unités de comptes.

Par plus dynamiques, il faut comprendre plus risqués et parfois … beaucoup plus risqués et les risques sont assumés par le souscripteur, seul !

Du fait des évènements récents, les bourses mondiales ont littéralement plongé avec des chutes de l’ordre de 30 à 50% sur certaines valeurs cotées et il est peu probable que les pertes seront jamais récupérées.

On comprend aisément que les compagnies d’assurance vont avoir du mal à expliquer à leurs clients qu’ils ont fait un bon placement et qu’elles ont bien géré l’argent de leurs clients !

Le groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banques Populaires) serait d’ailleurs au centre d’un problème de ce type car son portefeuille contiendrait des parts de fonds spéculatifs qui ont perdu entre 50 et 70% en un mois. Il s’agit des fonds de H2O Asset Management, société détenue à 49,99 % par Natixis Investment Managers, filiale du groupe BPCE.

Il probable qu’il faille s’attendre à des vagues de procès contre BPCE pour tromperie et absence d’information quant aux risques réels encourus ; sans que l’on puisse en prédire l’issue car, du fait des précédents problèmes mettant en cause les établissements financiers sur ce plan, celles-ci et les compagnies d’assurances ont pris leurs précautions pour faire signer à leurs clients des contrats stipulant que ce type de placement est risqué … même si le client ne l’a pas lu à la signature !

Toutefois, on sait que la cause de ce type de défaillance est liée à des prises de risques excessifs des gestionnaires  et intermédiaires financiers avec des actifs survalorisés ou illiquides et en tout cas invendables dans le cadre d’une stratégie de fuite en avant qui ne pouvait d’ailleurs que mal finir !

Mais, ici, ce sont les clients qui assument les risques et supportent les pertes et cela n’aura pas vraiment d’impact sur les compagnies d’assurance qui risquent néanmoins de faire face à une fuite de clients échaudés.

D’une manière plus générale, se pose la question de la détention d’assurances vie en € basées sur la dette étatique considérée actuellement comme sure et qui repose en fait entièrement sur un scénario : l’Etat fera toujours face à ses engagements !

Ce point ne fait pas consensus mais on sait qu’en Italie, en Espagne et en France, les seules marges de manœuvres, pour maintenir le système, sont exclusivement liées au financement par la BCE dans le cadre d’une monétisation de la dette.

On peut donc légitimement se demander si le financement par la BCE sera suffisant et, en fin de compte, ce qui se passera le jour où ce financement s’arrêtera ?

J’y reviendrai mais le conseil est quand même de ne pas rester trop exposé aux obligations d’Etat.

L’histoire a montré que le risque de défaut n’est jamais nul (France 1797 et 1812, Grèce 6 fois, Argentine tous les deux ans depuis 20 ans, Allemagne en 1923 et 1945), et évidemment c’est toujours à l’occasion de périodes troublées que ces évènements improbables se produisent.

Le pire concerne, pour l’instant, les entreprises.

En effet, les compagnies d’assurance craignent de devoir prendre en charge les pertes d’exploitations dues à l’ordre des autorités publiques de cesser toute activité professionnelle en raison du confinement.

Pour l’instant, les compagnies d’assurance font « de la résistance » mais il n’est pas sûr qu’elles ne soient pas contraintes, en fin de compte, par le pouvoir, d’indemniser les pertes et cela pourrait couter une véritable fortune !

Par ailleurs, à terme, se posera aussi la question de l’assurance-crédit.

Tous les crédits sont couverts par des assurances mais on peut anticiper, sans beaucoup d’incertitude, qu’il va y avoir, malgré les assurances du gouvernement, beaucoup d’entreprises qui ne pourront pas faire face à leurs échéances dans les 6 ou 8 mois qui viennent. (Il y a aussi un risque sur les particuliers, mais il est moins élevé puisque, en général, les salariés continuent à percevoir leur salaire malgré le confinement.)

Et, si les crédits ne sont pas payés, ce sont les assurances qui devront payer ; et les sommes en jeu sont énormes ; et fatalement il se posera alors la question du soutien par les finances de l’Etat des compagnies d’assurances qui pourraient faire faillite avec le but d’éviter un effet domino dévastateur. Car, derrière l’assurance-crédit, il y a le système de la réassurance puisque tous les contrats assurés sont eux-mêmes réassurés dans le cadre d’un système complexe et diffus de mutualisation destiné à minimiser les risques en cas de défaillance.

Ce qui va se jouer dans les prochaines semaines ou mois, c’est ni plus ni moins que la survie de compagnies d’assurances qui pourraient faire défaut !

Et évidemment, le risque est celui de la contagion, justifié ou non, avec un effet sur les contrats d’assurances vie … même si les activités sont juridiquement séparées.

Dans ce cas, pour éviter la panique et un écroulement généralisé, l’Etat fonctionnaire mettra en jeu la désormais fameuse loi Sapin II qui permet de bloquer tous les contrats d’assurance-vie afin d’éviter à la fois une crise de solvabilité des compagnies d’assurances et un effet de contagion complètement incontrôlable !

E Macron nous a assurés que l’Etat paierait mais, la question qui demeure est : aura-t-il vraiment les moyens de payer ?

Bien cordialement à tous !

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C’est la Bérézina !

Notre président, dans son allocution qui annonçait le confinement sans le dire, avait utilisé le langage martial en évoquant, à plusieurs reprises, une situation de guerre.

Evidemment, nous n’avons pas pu nous empêcher de faire des comparaisons faisant référence à l’histoire militaire du pays au fur et à mesure que les nouvelles annonçant la dégradation progressive de la situation arrivaient.

On a parlé de la guerre de 1914 pour évoquer la situation du personnel soignant envoyé au casse-pipe sans aucun matériel de protection,

Certains ont parlé de juin 40 pour évoquer la fuite des parisiens juste avant le confinement (on évoque le nombre de 1.2 million de parisiens et banlieusards),

Les nouvelles arrivent et elles sont de pire en pire ; ce qui au demeurant était parfaitement prévisible puisque l’Etat fonctionnaire et sa haute administration ont toujours considéré, la déclaration de Mme Buzyn en atteste, qu’il n’y avait pas besoin de prendre des mesures de protection puisque l’épidémie ne viendrait pas !

Ce faisant, la haute administration s’est enferrée dans un biais de raisonnement à partir des situations liées au SRAS et à la grippe aviaire H1N1 qui n’ont pas eu d’effet majeur en France.

Gouverner c’est prévoir, et l’élite a juste prévu le maintien de sa communication rassurante et les élections …

Le pays est complètement bloqué et la seule chose qui fonctionne désormais, c’est internet (merci les GAFA) ; et l’information continue de circuler.

Et qu’apprend-on ?

La situation dans l’est de la France est catastrophique,

La situation est en passe d’être totalement hors de contrôle en région parisienne donnant raison à tous ceux qui se sont enfuis sans que l’on sache si ceux qui sont partis n’ont pas emporté avec eux le virus à la campagne avec un risque majeur à la clé !

En effet, tous les cas qui apparaissent désormais ne peuvent avoir fait l’objet d’une contamination qu’avant le confinement, c’est à dire il y a plus de 10 jours !

On apprend que des personnes très jeunes sont désormais les victimes de l’épidémie ; une petite jeune fille de 16 ans est morte après avoir été testée par deux fois négative !

Alors, une nouvelle référence militaire s’impose : la Bérézina cette effrayante défaite, des 26-29 novembre 1812, de l’armée napoléonienne ; point d’orgue de la désastreuse et inutile campagne de Russie qui n’avait eu pour but que de satisfaire le narcissisme délirant de l’empereur qui voulait châtier le tsar pour n‘avoir pas voulu respecter le blocus continental à l’encontre de la Grande Bretagne.

Car, ce qu’on lit est proprement hallucinant !

Comme en Italie, la situation est en train d’échapper à tout contrôle !

On va en arriver, à n’en pas douter, à la médecine de guerre !

Et, pour ceux qui en douteraient, la médecine de guerre est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique !

Le personnel soignant va être contraint trier les malades et de faire des choix !

Les cas les plus graves seront abandonnés à leur triste fin parce qu’on n’a pas les moyens de les soigner !

Notre merveilleux système de santé totalement étatisé avec son abondant personnel administratif, si couteux, s’avère en fin de compte complètement inefficace et ce n’est pas la faute des personnels soignants qui se retrouvent en première ligne et doivent prendre tous les risques !

Il faut être lucide, comme les pontonniers de l’empereur, ils sont le dernier rempart avant l’effondrement !

Le jour où l’épidémie s’arrêtera, je n’ose pas dire vaincue compte tenu de la tournure des évènements, il ne fait pas de doute que beaucoup se poseront des questions …

La colère commence à gronder,

Il se pourrait bien qu’on ait droit à une avalanche de procès visant à obtenir la mise en cause des responsables de cette situation pour mise en danger de la vie d’autrui car la négligence, poussée à point d’incurie, est coupable !

Responsables mais pas coupables … disaient-ils !

Peut-être que si, coupables quand même !

En attendant, nous ne féliciterons jamais assez notre général en chef et son état-major pour sa clairvoyance ; et là, la référence c’est bien le généralissime Gamelin et juin 1940 !

En attendant, et comme je fais partie de ceux qui ont la chance d’habiter au bord de la mer (en Bretagne), j’ai fait hier un tour à pied, Ausweis en poche, pour changer d’air après dix jours de confinement.

On ne voit personne ; mais j’ai vu par contre que la gendarmerie surveillait la zone puisque, comme pendant la période 1941-1944, les plages sont « zone interdite» et toute infraction est dûment sanctionnée !

Le problème, mais notre administration a l’air d’en douter, c’est que le débarquement a déjà eu lieu !

Bien cordialement à tous !

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La tyrannie de la peur

L’administration française est la plus efficace du monde !

La France est le pays qui sait prendre les mesures qu’il faut prendre …

Pendant que l’Allemagne fait 500.000 tests par semaine, la France fait un million de contrôle d’Ausweis, cette fameuse attestation dérogatoire de sortie modifiée déjà deux fois ; ce qui permet au moins de mobiliser les imprimantes, de vendre des cartouches d’encre et des ramettes de papier !

Les errances de l’administration française prennent des proportions absolument délirantes car nous arrivons à distribuer plus d’amendes que de masques !

Désormais, l’avenir du pays passe, semble-t-il, par le carnet à souches du gendarme verbalisateur ; comme si la survie de la société française passait par une amende salvatrice à 135 € portée à 1.500 en cas de récidive !

Le gouvernement prend des mesures de plus en plus contraignantes sans que l’on puisse estimer qu’elles ont un effet bénéfique … mais il est vrai qu’il faut bien récupérer des sous ; surtout que les radars routiers ne crépitent plus … faute de circulation routière !

Le problème est que la peur du gendarme n’a aucun effet sur le coronavirus lui-même …

Gouverner c’est prévoir … mais aussi écouter et faire preuve de pragmatisme !

C’est aussi reconnaître ses erreurs et changer de route lorsque l’on s’aperçoit que les options initiales sont mauvaises !

Tout le monde peut se tromper, une fois, mais pas se tromper tout le temps !

Rappelons-nous cette maxime latine attribuée à Sénèque :

Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Or,

Quand on dit au gouvernement que le confinement ne sert à rien, il n’entend pas !

Quand on lui demande de fournir des masques à la population, il répond que ça ne sert à rien ; avant de reconnaitre, du bout des lèvres, qu’il n’y en a pas mais sans donner plus d’explication !

Quand on lui dit qu’il y a un traitement efficace à base de chloroquine, il répond que son promoteur est un charlatan !

En fait, le gouvernement n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a rien prévu ; il est incapable de projection dans le futur et d’anticipation, il fonctionne en boucle et est seulement aveuglé par ses propres contingences … dont les élections.

L’urgence n’était pas de sauver des vies, l’urgence était que la haute administration française ne perde pas la face !

D’ailleurs, pour le gouvernement, le vrai risque était climatique…

Nous avons donc engagé des dizaines de milliards € pour lutter contre ce réchauffement climatique, futur et non prouvé, et dans une transition énergétique hasardeuse et inefficace.

En gros, le gouvernement a prévu le climat de la Terre pour les siècles à venir mais n’a pas prévu un simple risque épidémique alors qu’il y avait eu des épisodes précédents avec le SRAS, la grippe aviaire H1N1 !

Il a donc investi des sommes folles dans des éoliennes qui ne servent à rien mais n’a pas acheté les masques qui sauvent des vies !

Et, aujourd’hui, pour parachever ce fiasco, il met en prison toute la population pour une durée indéterminée pendant que l’on ouvre les prisons pour les libérer des détenus (condamnés) afin d’éviter des révoltes !

Il bloque, pour une durée indéterminée, toute l’économie d’un pays avec des conséquences qui, pour le coup, seront parfaitement prévisibles et surtout catastrophiques !

L’administration et ses élites moulinent à vide !

Tout cela est complètement incohérent et montre que l’hyper centralisation du pouvoir administratif est un échec lamentable !

Il faudra quand même bien un jour que tous ces incapables rendent des comptes … mais aussi que les français prennent acte de la faillite de cette haute administration qui sait tout, décide de tout, se mêle de tout sans autre résultat qu’un désastre qui ne fait que se répéter !

Bien cordialement à tous !

 

 

 

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Démission !

J’ai entendu, ce matin 25 mars, sur les ondes de la radio publique, M Martin Hirsch, directeur des hôpitaux de l’Assistance publique des hôpitaux d’ile de France, appeler à l’aide, les trémolos dans la voix !

Il n’a plus que 3 jours de visibilité devant lui !

L’hôpital manque de moyens !

C’est la catastrophe !

Il appelle donc aux dons des particuliers et des entreprises : en personnels (volontaires), en nature et en argent.

Mille personnes sont en réanimation et tout le système va craquer !

Arrêtons-nous un peu sur la personnalité de M Hirsch.

Ce socialiste, issu de la grande bourgeoisie, inspirateur du RSA qui permet de maintenir dans un assistanat couteux des franges entières de la population, est un haut fonctionnaire (énarque promotion Jean Monnet – maître des requêtes au conseil d’Etat).

Mais, surtout, il est un de principaux responsables de la catastrophe sanitaire qui s’annonce car il fait partie des gens qui ont décidé que les masques ne servaient à rien (heureusement on n’en avait pas), les tests non plus (sauf pour nos élites qui apparemment se sont testés abondamment) !

Il est aussi celui qui a affirmé, ainsi que le renseigne la fiche Wikipédia le concernant, malgré son absence totale de compétence médicale bien qu’il ait un DEA de neurobiologie après 5 années d’études de médecine, que la Chloroquine ne servait à rien !

Autrement dit, il fait partie du système étatique qui a choisi de ne traiter que les personnes présentant une forme grave, lorsque les patients entrent en réanimation ; alors qu’il est trop tard à ce stade, car la maladie est alors grave, voire gravissime, et cela aboutit à sur encombrer les services hospitaliers qui se retrouvent débordés.

En effet, en réanimation, on essaie de sauver le malade, pas d’éradiquer le virus !

C’est à dire que, comme je l’ai déjà écrit, par un retournement extraordinaire, il fait partie de ces responsables de la situation catastrophique actuelle qui tentent de se faire passer pour les sauveurs !

J’appelle cela du cynisme à l’état pur !

D’une manière plus large, on constate avec consternation que c’est tout le système public hospitalier qui est en train de faire la démonstration de son inefficacité !

C’est le début de la panique !

Et c’est seulement maintenant que M Hirsch, dans son grand bureau bien loin des malades, se rend compte qu’il est criminel d’envoyer des personnels sans protection puisque nous comptabilisons, à ce jour, 5 médecins morts … et que 20% du personnel médical serait déjà contaminé !

Un Etat qui consacre 56% du PIB à la dépense publique, qui a les dépenses sociales les plus élevées du monde, se retrouve donc sans moyens et a besoin de dons !

M Hirsch, s’il avait a deux sous de bon sens, d’honnêteté, et d’amour propre, démissionnerait immédiatement pour incompétence caractérisée, pour ne pas dire criminelle !

Bien cordialement à tous !

 

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Quand l’heure des comptes aura sonné

L’homme apprend-il de ses erreurs ?

L’individu sans doute ; cela s’appelle l’expérience surtout qu’en général l’expérience est personnelle et souvent désagréable !

En ce qui concerne des systèmes comme l’administration : Apparemment pas !

Car, visiblement, l’administration n’a fait aucun progrès depuis 1348 ( !?!) et la grande peste noire, avec un ennemi tout aussi invisible que le Covid19, le bacille yersina pestis véhiculé par les rats (qui meurent aussi).

A l’époque, on s’enfermait chez soi, on attendait que ça passe et les survivants ressortaient hébétés et heureux de se voir encore en vie.

Les plus aisés s’enfuyaient des villes surpeuplées et insalubres !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

A Marseille, lors de la peste de 1720, seuls 2 édiles sont morts alors que 100.000 personnes, les plus défavorisées, ont succombé (on a compté jusqu’à 100 morts par jour). Il faut dire que le confinement a été organisé de l’extérieur : les marseillais ne pouvaient plus s’enfuir !

Le but évident était de liquider l’épidémie en … liquidant la population !

Et le pire, c’est que le confinement n’a finalement pas empêché l’épidémie de se répandre dans toute la Provence puisque Arles, Aix, Toulon ont été touchées aussi !

Quelques personnalités, dont l’évêque, Monseigneur de Belsunce (une rue du centre-ville a gardé son nom en mémoire : le cours Belsunce – et c’est aussi un quartier), se sont dévouées au péril de leur vie !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

Peut-être donnera-t-on le nom de rues aux médecins qui sont morts en service (on en est déjà à deux) ?

Pas de masques, pas de tests, pas de lits que reste-t-il ? Le confinement c’est à dire la solution des pays pauvres ou les méthodes du 18° siècle !

Assiste-t-on à une régression de la science ?

Non, évidemment, les moyens existent mais l’administration tout puissante a considéré que le risque épidémique n’en valait pas la dépense !

Car, c’est seulement l’imprévoyance de l’administration qui, en refusant de prendre les précautions nécessaires puis d’entendre les alertes de l’OMS, qui est la seule responsable de la situation actuelle !

Alors, l’Etat fonctionnaire camoufle la pénurie par des arguments médicaux mensongers alors que l’on sait ce qui fonctionne, puisqu’on l’a vu, en Corée et à Taiwan !

Et désormais, on a affaire à un mécanisme d’auto défense d’une caste parisienne qui essaie de se protéger en couvrant ses membres ; quitte à se lancer, à corps perdu, dans le mensonge et le déni !

Le professeur Raoult, parce que marseillais, ne fait pas partie de la coterie parisienne et a été présenté comme un charlatan … avant qu’au niveau européen on finisse enfin par se lancer dans un protocole d’expérimentation de ses préconisations !

On envoie le personnel soignant (médecins, infirmiers, aides soignant) au casse-pipe sans protection, c’est  inutile, pendant que le pouvoir politique s’en tient à son obsession des élections municipales (pour lesquelles il aurait dû y avoir 100% d’abstention) et alors que des inconscients comme Ch Estrosi (maire de Nice qui a été testé positif) visite les Ehpad !

Le constat est simple : la France reste la France avec ses mauvaises habitudes, ses castes, ses privilégiés et ses passe-droits …

On lance les troupes médicales sans protection, à la guerre comme à la guerre, et tant pis pour les pertes !

L’essentiel est que les élites soient bien protégées car ce sont elles, dans une vision purement narcissique, qui sont les seules importantes !

Et, pour abonder dans le sens de notre président, désormais général en chef, qui a décrété la guerre, il faut bien dire que tout cela rappelle étrangement août 1914 ; mois pendant lequel des généraux septuagénaires ou même nonagénaires valétudinaires, retranchés très loin du front, envoyaient des centaines de milliers d’hommes courir sans casques, et avec des pantalons rouges devant les mitrailleuses allemandes dans le cadre d’un système tactique qui remontait à Napoléon 1er ; soit un siècle plus tôt.

On n’a pas hésité, non plus, à mentir à tous ces jeunes hommes en leur expliquant que la guerre serait joyeuse et vite finie tout comme on nous a affirmé que « tout était sous contrôle », qu’on était fin prêts !

On pourrait aussi rappeler la célèbre formule de Paul Reynaud, alors ministre des finances, qui déclara le 10 septembre 1939 : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »

Les français en ont été extrêmement ragaillardis en se jetant dans les bras du maréchal Pétain, après la magistrale défaite de juin 1940 alors que P Reynaud était président du conseil (équivalent de premier ministre mais le président de la république n’avait à l’époque qu’une fonction honorifique) !

La « doctrine » du haut état-major, en 1914, était l’attaque d’infanterie massive en ligne alors que les allemands avaient pu observer lors de la guerre de sécession américaine (1861-1865 – ils y avaient envoyé des observateurs) les dégâts de ce type de tactique du fait de l’emploi des premières mitrailleuses Gatling à canon tournant.

Les allemands avaient pu aussi y observer que deux armées très puissantes et très nombreuses ne pouvaient pas l’emporter l’une sur l’autre et qu’elles finissaient par s’enterrer dans des tranchées à la fois pour figer les positions et pour limiter les pertes.

Les allemands, qui ont été en infériorité numérique pendant toute la guerre, se sont donc enterrés pour faire barrage aux attaques françaises ; sans que le haut commandement français en tire les conséquences ; la politique de l’attaque à outrance ayant prédominé jusqu’à ce que Pétain prenne les choses en main en 1917 et décide d’attendre les américains !

Politique de l’attaque à outrance qui justifiait aussi que les aménagements des tranchées soient sommaires, (on va attaquer, on va avancer), avec des conditions de survie extrêmement précaires, pendant que les allemands installaient, de leur côté, des bunkers avec presque tout le confort !

Le résultat, oublié depuis, est la journée du 22 aout 1914 au cours de laquelle l’armée française a comptabilisé 27.000 morts dans une seule journée ; la journée la plus meurtrière de l’histoire de France !

Evidemment, il a bien fallu à un moment arrêter les frais parce que, à ce rythme-là, il n’y aurait bientôt plus eu de soldats à faire tuer !

Gloire a été rendue aux généraux qui ont su faire preuve d’une telle prolixité dans le gaspillage de toute une génération et au premier d’entre eux puisque Joffre, le responsable, a été encensé à la fin de la guerre !

Quelles responsabilités à la fin de la guerre ?

Aucune, juste des morts et des infirmes par centaines de milliers, des veuves et orphelins par millions, alors que Joffre a recommencé en 1916 avec la bataille de la somme (1er juillet -18 novembre) et un bilan de 300.000 morts rien que du côté britannique et français.

Les seuls qui ont un peu payé sont les généraux Nivelle et Mangin (ils n’ont pas eu droit à une rue dans aucune commune de France) qui avaient monté, avec la complicité du pouvoir politique (Clémenceau), la désastreuse offensive du chemin des dames (16 avril – 24 octobre 1917) ; avec un bilan « honorable » de 200.000 morts rien que du côté français !

Et, vous verrez qu’il en sera de même lorsque toute cette histoire sera finie !

Ne vous attendez pas à des poursuites, à des condamnations ou même simplement à des excuses !

Selon le principe énoncé par Georgina Dufoix, alors ministre de la santé (1984-1986), « responsable mais pas coupable », pour ne pas dire auto amnistié ; il n’y aura que de bruyantes autocongratulations expliquant qu’ils ont sauvé le pays avec leurs mesures énergiques !

Mais, vous saurez néanmoins qui sont les responsables de ce désastre humain aujourd’hui et économique dans les mois qui vont suivre …alors que l’OMS redoute déjà une reprise de l’épidémie à la fin de du confinement !

Bien cordialement à tous !

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