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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

La crise du Covid peut-elle permettre de réformer la France ?

C’est la question que se pose la banque Natixis dans un de ses derniers flashes économiques.

La crise du Covid a mis au grand jour les problèmes structurels qui affectent la France et dont les lecteurs de Témoignage Fiscal sont déjà largement informés puisque nous ne cessons de les dénoncer.

Pour mémoire, ces problèmes sont les suivants :

-Une faible attractivité du pays pour les entreprises du fait d’un cout du travail et d’une pression fiscale élevés qui conduisent les entreprises à délocaliser pour redresser leur rentabilité,

-Une inefficacité globale de l’Etat administratif malgré un niveau très élevé de dépenses publiques (record d’Europe); ce que l’on a clairement vu avec les hôpitaux,

-De faibles compétences de la population active ; ce qui contribue à la faible attractivité du pays et limite l’adaptabilité des candidats à l’emploi,

-Une inefficacité globale du système éducatif,

-Une faible efficacité du système de formation professionnelle alors qu’il va falloir requalifier les salariés ayant perdu leur emploi dans les secteurs en difficulté,

-Une trop grande centralisation des décisions économiques, sociales et sanitaires, avec une faiblesse du dialogue social, (comme par hasard, ce sont les pays qui ont le système de santé le plus centralisé qui ont eu le grand nombre de morts).

-Un abus constat de la règlementation,

-Un faible nombre des secteurs d’activités performants, ce qui est révélé par le fait que des secteurs performants d’avant crise (aéronautique, luxe, pharmacie, agroalimentaire, tourisme) sont fortement impactés par la crise.

Et elle ajoute : « nous voyons quatre raisons pour lesquelles la situation économique et sociale devrait être difficile à l’avenir ».

-Les entreprises étant, pour beaucoup, en difficulté, il faut s’attendre à une stagnation des salaires et une augmentation des délocalisations ; ce qui n’empêchera pas la recherche accrue de situations de monopole permettant d’améliorer les marges,

-Certains secteurs d’activité étant durablement en crise, il faudrait qu’il y ait réallocation des emplois vers les secteurs en croissance ; mais cela est très difficile du fait de la faible adaptabilité de la population ; laquelle apparait en outre assez peu mobile. Il va donc y avoir une forte hausse du chômage structurel,

-Les bulles sur les prix des actifs que va faire apparaître la poursuite de l’expansion monétaire vont conduire à une forte hausse des inégalités patrimoniales et probablement à une contestation sociale du fait d’une paupérisation des jeunes qui ne pourront ni accéder à un emploi ni à un logement,

-Le freinage de la croissance potentielle après la crise va conduire à la faible progression du revenu global d’où la multiplication des conflits pour le partage du revenu entre pays (concurrence fiscale et protectionnisme) et entre les salariés et les entreprises.

Et enfin, Natixis enfonce le clou en rappelant que la situation structurelle de trois grands pays de la zone € ne s’est pas améliorée. Il s’agit de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

Or, selon l’Allemagne, qui apparaît être, avec les pays du nord, la garant de la stabilité économique européenne, la coopération de politique économique (budget commun, politique industrielle) dans la zone € n’est possible que si les autres pays de la zone € font des réformes et améliorent leur situation structurelle.

Cela sous-entend que l’Allemagne refuse de soutenir des pays qui ne font pas d’efforts structurels.

En fait, la situation structurelle de ces trois grands pays de la zone € ne s’est pas améliorée depuis la création de l’€ ; elle s’est même très largement dégradé.

On y observe en effet :

-La faible efficacité du système éducatif d’où un chômage structurel élevé,

-L’absence de gains de productivité,

-La faible productivité de l’Etat,

-L’absence de réforme des retraites (spécialement en France),

-La faible modernisation des entreprises et par voie de conséquence une désindustrialisation,

Que doit-on penser de ce constat ?

Le gouvernement français a-t-il tiré des conclusions de ce qui précède et dont il a parfaitement connaissance ?

A-t-il fait des tentatives de réformes pour essayer d’améliorer les problèmes qu’il a lui-même constatés en début d’année ?

Manifestement non.

On a même l’impression que le gouvernement fait tout pour aggraver la situation pour ensuite apparaître comme le sauveur ; ce qui relève de la manipulation pure et simple mais aussi de la naïveté car il m’étonnerait fort que les français soient dupes de la manœuvre ; à tel point que commence à circuler dans l’opinion l’idée que le gouvernement fait exprès de bloquer le pays pour pouvoir augmenter son pouvoir de contrôle sur la population par le biais d’une augmentation des contraintes et des atteintes à la liberté !

Cela revient à se poser la question : Est-ce qu’augmenter les contraintes et diminuer les libertés va nous permettre de sortir de cette crise ?

Manifestement non.

La réponse est inappropriée et l’humanité est faite d’épidémies. Il y en a eu et il y a en aura d’autres !

Cela veut dire qu’on ne peut pas bloquer tout un pays parce qu’on pense qu’il va y avoir 3.000 ou même 10.000 morts. A ce compte-là on ne fera plus jamais rien et il faudra interdire l’automobile (4.000 morts par an, quoique en ce qui la concerne c’est en cours), l’alcool, la cigarette, toutes les activités dangereuses ; y compris les bains de soleil l’été !

Pire, il n’a même pas tiré les conclusions de la saturation des urgences puisqu’il a continué à fermer des lits d’hôpitaux ; créant de ce fait une tension dans le milieu hospitalier qui justifie aujourd’hui un nouveau confinement.

Il faut aussi être conscient que les PME et les ETI ne pourront pas supporter indéfiniment ces contraintes imposées par une administration qui continue à vivre confortablement sur le dos des autres !

Par ailleurs, les créations d’emplois vues du gouvernement sont totalement illusoires et ne tiennent pas compte d’une réalité économique sociale et sanitaire pour le moins défavorable.

Le gouvernement a beau nous parler finance verte ou d’investissements verts, on sait qu’ils ne sont pas rentables sauf s’ils sont massivement subventionnée par les impôts !

En outre, faute de réduction des couts de fonctionnement de l’Etat et d’assouplissement des règles sociales, il n’y aura pas de retour des industries en France ; il n’y aura pas de relocalisations !

Bien au contraire, l’augmentation des contraintes et les blocages de l’économie mis par le gouvernement qui continue de s’acharner vont augmenter les départs d’entreprises et valider les choix de celles qui sont déjà parties.

Autrement dit, le chômage structurel va continuer à augmenter, les comptes publics vont continuer à se dégrader et la situation globale ne fera qu’empirer.

Car pour créer des emplois il faut de la croissance, du capital et de la confiance.

Or, E Macron, dans le cadre d’un véritable fait du prince, a décidé tout seul d’un nouveau confinement sans en mesurer les conséquences car il ne propose que blocage économique, dette et peur de l’avenir.

En 2020, la dette va faire un bon spectaculaire de 100 à 120% du PIB et il faut être lucide, elle ne diminuera jamais !

Or, on sait que la création de monnaie n’est pas la création de richesses et que plus la dette est élevée plus la croissance est faible et plus l’économie va mal.

La distribution constante d’argent public par le biais de la planche à billets à seule fin de calmer la populace est une politique à courte vue qui ne peut mener qu’à la catastrophe.

Or, l’Etat ne survit désormais plus que grâce à l’émission monétaire !

On peut donc clairement parler, à propos de la France, d’Etat zombie. Au moindre accident ce sera la catastrophe.

La seule issue, à terme, sera de lessiver les dettes c’est à dire soit faire défaut et c’est vous qui paierez soit de changer de monnaie pour se débarrasser de l’ancienne pour encore effacer les dettes et c’est encore vous qui paierez !

Soyez en sûrs, l’explosion de la dette, du chômage, de la pauvreté (sauf pour les fonctionnaires qui sont l’électorat du président) constitue une bombe à retardement qui ne manquera pas d’exploser !

Un tel niveau d’incompétence à ce niveau de responsabilité est tout simplement criminel.

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Prévéza

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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Attention, l’Etat n’est pas un partenaire fiable

Il ne faut jamais perdre de vue que l’Etat, en fait son administration car la plus évidente manifestation de l’Etat est son administration, ne joue pas d’après des règles communes mais seulement avec les siennes qu’il impose aux autres en raison du principe de l’Etat souverain !

Il faut donc être conscient qu’il peut être délicat, voire dangereux d’entrer en relations contractuelles avec l’Etat car on ne traite jamais avec lui sur un plan d’égalité ; compte non tenu du fait, qu’en vertu du principe selon lequel ce sont toujours les autres qui ont tort, il a souvent la tentation de vouloir changer les règles du jeu et ce sera toujours à votre détriment !

Cela veut dire aussi que si les règles fixées initialement ne lui conviennent plus ou que, simplement, l’opinion a varié sur certaines questions, il peut décider d’en changer !

Cela peut être le cas lorsque vous concluez un marché (fournitures, travaux) où même lorsque vous vous associez avec lui (dans le cas d’opérations d’investissement).

I-Vous passez un marché avec l’Etat

Quand vous contractez avec l’Etat, vous passez par l’intermédiaire d’un de ses représentants c’est à dire un fonctionnaire qui n’est pas personnellement concerné et qui peut donc dire une chose et son contraire sans jamais avoir à craindre quoique ce soit !

On se situe clairement dans un cadre bureaucratique de dilution des responsabilités.

Par ailleurs, il faut savoir que lorsque vous contractez avec l’Etat, vous pouvez avoir affaire en fait à une multitude d’administrations, d’agences et d’officines aux compétences pas toujours bien définies et, pire, qui peuvent agir sans coordination entre elles.

Vous vous exposez donc à plusieurs interlocuteurs ayant plusieurs avis à propos d’une même question car chaque administration est jalouse de ses prérogatives ; ce qui peut être source de conflit !

Or, en cas de conflit, il faut savoir que le juge compétent pour traiter des litiges avec l’administration est le juge administratif dont il faut connaître la partialité, parfois éhontée. Cela signifie qu’en cas de conflit, non seulement vous aurez des problèmes mais que leur résolution a de grandes chances de se faire à votre détriment ; sauf à engager un long bras de fer judiciaire contre un Etat qui a tous les moyens de résister et de vous faire craquer sur le long terme puisque, pour lui, par définition ces procès ne lui coutent rien !

L’Etat est aussi un mauvais payeur qui use et abuse des délais de paiement sans aucun scrupule ni discernement en vertu d’un processus bureaucratique extrêmement pesant mais aussi d’une idéologie marxisante détestable : celui qui demande de l’argent à l’Etat est nécessairement un profiteur.

Essayez de demander le remboursement d’un redressement fiscal injustifié et vous toucherez du doigt toute l’acuité de la question !

Cette situation est aggravée par le fait qu’il y a une dilution des responsabilités dans la mesure où celui qui ordonne le paiement n’est jamais celui qui paie en raison d’une dissociation des compétences destinée à éviter les détournements de fonds et la corruption. Il en résulte un long processus administratif de transfert des données d’une administration à l’autre avec évidemment une lenteur toute bureaucratique !

II- Vous vous associez avec l’Etat

Lorsque vous faites un placement à la faveur d’une disposition fiscale favorable (ce qu’il ne faut, en fait, jamais faire car la carotte fiscale est souvent un leurre), vous passez un contrat avec l’Etat sans vous en rendre compte car vous vous engagez à respecter certaines prescriptions fixées par lui.

Or, il peut arriver que, subitement, lorsque l’administration estime que cela lui coute trop cher, elle révoque l’avantage fiscal… rendant le placement inintéressant voire catastrophique.

L’administration prétendra à « un manque à gagner fiscal » qualifié abusivement de perte par des fonctionnaires qui se prennent pour des gestionnaires alors qu’ils ne sont que des comptables et qui confondent diminution de recettes et pertes.

En fait, il faut être conscient que lorsque l’’Etat prétend à une perte, c’est juste un abus de langage car la perte ne correspond à aucune dépense effective puisque l’Etat se contente de prélever des impôts et parfois moins que ce qu’il avait prévu.

Le cas de figure le plus connu portait sur les investissements défiscalisés dans les DOM TOM ou encore certains investissements dans le locatif à caractère social.

Concernant les premiers, ces avantages ont bien existé, essentiellement au début, mais ils n’ont pas duré car les services de Bercy se sont aperçus que cela avait provoqué un effet d’aubaine inévitable lorsque vous consentez des avantages fiscaux (j’avais entendu dire que Maurice Séguéla, le publicitaire bien connu, avait acheté un (gros) bateau aux Antilles et qu’il l’avait appelé Mercibéré – sous-entendu Merci Bérégovoy alors premier ministre de Mitterrand).

Le but originel de ce type de placement était de faire prendre en charge par le privé (par le contribuable) des investissements que ne voulait pas faire l’Etat dans ces régions et, bien évidemment, le rendement du placement se situait essentiellement au niveau de l’avantage fiscal accordé.

Seulement, rapidement, et encore si l’avantage n’avait pas déjà été confisqué par le promoteur, vous aviez droit en général à un contrôle fiscal de l’opération qui aboutissait invariablement à une remise en cause du montage, à la suppression de l’avantage fiscal escompté et à des pénalités en prime. L’investissement fructueux devenait une perte sans pouvoir en sortir car évidemment le placement devenait invendable !

Enfin, quand vous vous associez avec l’Etat, notamment dans le cadre de privatisations, (par exemple : la française des jeux dernière privatisation en date), il faut savoir que l’Etat garde in fine le contrôle de la gestion de la société ; avec tout ce que cela sous-entend au niveau à la fois des décisions de gestion mais aussi de la politique de dividendes. L’Etat garde le contrôle et fixe les règles du jeu et vous n’êtes qu’un associé « pour rire » !

Le problème est que la gestion de l’Etat n’est jamais purement économique, elle est aussi politique ; ce qui fait que l’administration obéit à des contraintes politiques, hiérarchiques, techniques voire autres ; quelques fois inattendues.

En outre, les dirigeants des entreprises contrôlées par l’Etat sont la plupart du temps des énarques qui n’ont … aucune compétence en la matière. La connaissance de la doctrine et de la jurisprudence administrative n’a évidemment rien à voir avec la gestion d’une entreprise en secteur concurrentiel.

On ne compte d’ailleurs plus les entreprises publiques qui ont accumulé des dettes énormes à la suite de la mauvaise gestion de leurs dirigeants fonctionnaires. Ceux qui ont investi au capital d’EDF en gardent un souvenir cuisant !

Le pire est que vous pouvez contracter indirectement avec l’Etat sans en avoir conscience ; notamment lorsque faites un placement de type assurance vie (surtout en €) car alors le montant de votre placement est intégralement investi en OAT du Trésor. Vous achetez de la dette d’Etat !

Or, on sait qu’actuellement l’assurance vie est sur la sellette pour quatre raisons :

– Bercy a voulu à plusieurs reprises en modifier les règles pour en augmenter la fiscalité (même de façon rétroactive ce qui est anti constitutionnel mais à Bercy on ne s’arrête pas à des considérations de cette nature).

-aujourd’hui, avec les taux à zéro, ce type de placement n’a absolument plus aucun intérêt compte tenu des frais d’entrée qui rendent le rendement du placement négatif.

– il ne faut jamais oublier qu’un Etat aux abois est capable de faire n’importe quoi et que la loi Sapin II a été conçue spécialement pour ça ! Pour rappel, cette loi permet aux compagnies d’assurance de ne pas rembourser les sommes versées au titre des contrats d’assurance vie lorsque les conditions l’imposent …notamment en cas de demandes de rachat trop nombreuses.

-enfin, il faut être conscient que l’argent de l’assurance vie n’existe plus ; il a disparu dans le trou noir de la dette ! Il ui faudra donc lever de nouveaux impots pour vous rembourser ou pire emprunter c’est à dire, en gros, se livrer à la cavalerie !

Cela veut dire que lorsque les émissions monétaires de la BCE prendront fin, et elles vont prendre fin, l’Etat français va se retrouver devant un monceau de dettes impossible à gérer, et les 1.700 Md€ de l’assurance vie en font partie. Cela l’amènera inéluctablement à exercer, d’une manière ou d’une autre, une spoliation ; que ce soit par le biais d’une fiscalité alourdie ou d’un non remboursement des dettes et dans ce cas les assurances vie seront en première ligne !

Enfin, il y a quelque chose d’ironique à constater que la garantie de l’Etat sur vos placements tels que le livret A (qui ne rapporte presque plus rien) est en fait la garantie du remboursement de vos placements par vos propres impôts puisque, par définition l’Etat ne vit que de vos impôts !

Conclusion :

En fait, à bien y regarder, on peut difficilement associer Etat et gestion tant le résultat de sa « gestion » est souvent catastrophique. Les seuls mots qui s’associent le mieux à l’Etat sont dépenses incontrôlées et gaspillage.

Il y a aussi un complexe administratif qui obéit à ses propres règles et à sa hiérarchie ; avec un effet pervers qui fait que ce que décide le politique n’est pas forcément suivi d’effet …

L’Etat n’a pas d’argent et il a d’autant moins d’argent qu’il n’a que des dettes et que celles-ci sont en augmentation constante ; ce qui n’a rien de rassurant !

La parole de l’Etat n’a en fait aucune valeur et d’ailleurs l’instabilité juridique et légale, notamment fiscale, est une constante française !

L’Etat n’est pas un partenaire fiable et il ne faut jamais s’associer avec lui sous peine d’avoir de grosses désillusions ; à moins que, comme certains capitaines d’industrie, vous ayez vos entrées dans les ministères et les moyens de faire respecter les engagements souscrits !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Preveza

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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De Gaulle, visionnaire ou apprenti sorcier ?

La société française va mal, les français supportent de plus en plus mal l’intrusion omniprésente de l’administration ; la contestation monte, le gouvernement et le président sont au sommet de leur impopularité et on peut légitimement se demander ce qu’il va se passer dans les prochains mois …

J’ai lu ici et plusieurs articles à propos de la contestation du système politique français et de la duperie des futures élections présidentielles.

On y accuse les élites d’avoir perverti le système, on nous parle de déni de démocratie, d’effondrement et de risque révolutionnaire et on y stigmatise le président de la république.

Il est vrai que nous attachons une (trop) grande importance au premier personnage de l’Etat et cultivons, souvent à l’instigation des politiques eux-mêmes qui aiment bien se donner ce genre depuis la libération, la culture du chef sauveur de la nation alors qu’il s’agit d’une pratique relevant du mythe pour ne pas dire de l’imposture !

Cela explique néanmoins des attentes excessives de la part de la population quant au rôle que celui-ci doit jouer dans le cadre des institutions … et il n’est pas vain d’affirmer que notre conception monarchique du pouvoir nuit à la fonction présidentielle et à un exercice sain du pouvoir car il ne faut pas oublier la maxime de Lord Acton « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument ».

On sait aussi que cette vision repose sur le concept de l’Etat fort derrière lequel se cantonnent tous les politiciens ; lequel est surtout celui d’une administration toute puissante qui … ne remplit toutefois pas ses missions régaliennes et qui masque son incapacité générale à régler les problèmes par une communication omniprésente, souvent erratique pour ne pas dire incohérente, et par une abondance de règlements et directives.

Le constat a aussi été fait qu’une oligarchie s’est emparée du pouvoir et en a profité pour distribuer abusivement des prébendes, avec les impôts communs, à seule fin de se créer une clientèle au nombre de laquelle on peut citer les fonctionnaires, les assistés sociaux, la presse ultra subventionnée.

Concernant plus particulièrement cette dernière, il s’avère que, désormais, comme les politiciens, les journalistes et organes de presse (exception « culturelle » unique en Europe) sont payés par les impôts c’est à dire par l’argent public par le biais de subventions massives ; avec pour résultat d’organiser une confusion malsaine et préjudiciable à toute liberté d’expression dont seuls ceux qui ont la maitrise de cet argent (Macron et son gouvernement), sans en être les propriétaires, en tirent bénéfice !

Certes on ne peut pas parler de dictature mais il faut être conscient que le contrôle total de tous les rouages du pays aboutit néanmoins à une neutralisation de toute opposition puisque nous avons un président élu avec 25% des électeurs qui gouverne avec au maximum 29% d’opinions favorables selon des sondages qui disent tous la même chose. E Macron est désormais le candidat avéré des fonctionnaires et il lui suffit de les rassembler pour avoir les 23% des voix lui permettant d’arriver au second tour et de l’emporter face à l’opposant institutionnel rejeté par les ¾ des français : Marine Le Pen !

Il faut être lucide, nous sommes face à un simulacre de démocratie (intermittente de surcroit puisqu’exercée seulement tous les 5 ans) et le choix se donc résumera à un non choix !

Depuis vingt ans, on nous promet des réformes qui … n’arrivent jamais hormis de nouvelles contraintes et de nouveaux impôts ; avec pour résultat un pays qui s’enfonce de plus en plus dans le marasme, les difficultés et la dette !

Et désormais, il faut gérer cette situation mais personne ne sait comment s’en sortir alors que l’élite persiste à vivre dans l’illusion du statu quo !

Fatalement, les français ne votent plus, ou en tout cas de moins en moins, parce qu’ils  n’y croient plus. En fait, plus personne n’y croit hormis le petit cercle des politiciens professionnels et des hauts fonctionnaires.

Alors, faillite de la république, problème de société, défaillance constitutionnelle, ou est-ce autre chose ?

I-Une cause duale :

L’élection d’un chef de l’Etat arbitre, souverain et visionnaire, au-dessus de la mêlée politique, constitue une véritable imposture. Il n’échappe plus à personne que les élections présidentielles donnent lieu à des manipulations grossières alors que, en raison même de leur nature, tout s’y joue pour les 5 prochaines années.

On l’a vu en 2012 avec l’élection de F Hollande. Vous vous rappelez, ce président normal qui avait avoué n’avoir jamais travaillé de sa vie, qui a été élu notamment grâce à la complaisance revancharde de journalistes (75% d’entre eux quand même) qui ont martelé pendant toute la campagne « Sarkozy-Fouquet’s-bling-bling-président des riches-cadeau fiscal aux riches » mais qui avait du mal à s’exprimer en français ; dont on a dit que sa meilleure place était à la tête d’une sous-préfecture (Tulle), qui a violement augmenté la pression fiscale tout en creusant les déficits, qui n’a jamais pu inverser la courbe du chômage, qui méprisait les sans-dents tout en détestant les riches (à partir de 4.000 € par mois de revenus pendant que lui en percevait sans complexe plus de 20.000 !), dont la plus grande réforme a été le mariage homosexuel, qui s’est fait surprendre à visiter la nuit sa nouvelle maitresse au guidon d’un scooter, et qui, en fin de compte, n’a pas osé se représenter.

Et lors des dernières présidentielles de 2017, nous avons vu que les élites avaient décidé que F Fillon n’était pas le bon candidat. Clairement déboulonné alors qu’il partait favori, nous avons eu droit à l’élection d’un jeune parvenu arrogant et narcissique dont le programme flou se révèle être finalement une suite de décisions opportunistes dans le cadre d’une gestion « à vue » du pays ; laquelle va se terminer par une formidable explosion de la dette publique avant celle … des impôts !

Néanmoins, invoquer le passage du septennat au quinquennat en faisant référence au gaullisme historique, ce qui laisserait à penser que nous assistons à une perversion du gaullisme, pour justifier la situation actuelle ne m’apparaît pas être une explication suffisante.

Selon moi, la cause est double et tient essentiellement à la personne du général De Gaulle figure emblématique de la France depuis … 1940 !

-première erreur : la constitution de 1958

Malgré tout ce qu’on a pu écrire, la constitution du 04 octobre 1958 contenait dès l’origine la cause des problèmes actuels ; à savoir un système présidentiel autoritaire organisant un déséquilibre manifeste des pouvoirs et reléguant le parlement à un rôle secondaire alors que les députés et sénateurs sont les représentants des électeurs chargés de défendre leurs intérêts !

Et cette situation a été aggravée avec  le référendum du 28 octobre 1962 à l’occasion duquel le général De Gaulle a demandé aux français que le président de la république soit élu au suffrage universel.

Il s’est alors créé une confusion institutionnelle puisque le président devenait le représentant des français aux lieux et place du parlement. En votant « oui », les français y ont vu un progrès de la démocratie sans percevoir que, dans ce système, le président de la république n’était nullement leur représentant et qu’il n’est même pas responsable politiquement alors qu’il cumule des pouvoirs très importants, tout à fait anormaux … et pour tout dire uniques dans une démocratie.

Dans un tel système, nous nous situons plus près de la dictature que de la démocratie et d’ailleurs les démocraties nordiques et britanniques ne fonctionnent pas du tout comme la nôtre.

La conséquence est que, dans les textes, il est vrai que l’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement mais que cela n’est arrivé qu’une seule fois (le 5 octobre 1962 à la suite du vote d’une motion de censure) et qu’au surplus, dans les faits, cela ne change rien puisque le premier ministre n’est qu’un exécutant de la politique du président ; lequel est irresponsable politiquement et peut continuer, tout à sa guise, à faire ce qu’il lui plait en nommant un autre premier ministre !

Les thuriféraires de ce régime ne manqueront pas de nous rappeler que le général De Gaulle avait un sens personnel de la légitimité et que, lorsqu’il a vu, en 1969 à propos du référendum sur le sénat, qu’il n’entrainait plus les français, il a préféré démissionner. Seulement, cette pratique gaullienne, par ailleurs non écrite, ne sera suivie par aucun de ses successeurs trop accrochés à leur pouvoir et à leurs prébendes.

Certes aussi, De Gaulle avait sa vision de l’exercice du pouvoir et s’attachait essentiellement à de grandes idées directrices que le premier ministre était chargé de mettre en œuvre. Cela veut dire qu’il ne s’occupait pas des détails de la gestion courante quotidienne.

Le problème est que cette pratique a dévié, pour ne pas dire été pervertie, à partir du mandat de V Giscard, premier haut fonctionnaire à accéder à la magistrature suprême,  qui s’est mis à gérer le pays au jour le jour aux lieux et place du premier ministre ; à tel point que Chirac, énarque lui aussi, premier ministre de 1974 à 1976, en est venu, devant le constat de son impuissance, à démissionner de ses fonctions et à agir ensuite en sous-main pour déboulonner le président lors des élections suivantes (1981 et l’élection de Mitterrand).

La réalité est que De Gaulle a voulu une constitution à sa main, et qu’il a alors commis un péché d’orgueil. Il ne voulait pas avoir à dépendre ni rendre de comptes vis-à-vis de parlementaires et politiciens qu’il méprisait au plus haut point !

Seulement, on ne fait pas une constitution pour soi ni pour satisfaire son égo et ça été là sa grande erreur dont il  nous faut aujourd’hui supporter les conséquences.

Autrement dit, le général De Gaulle, si encensé aujourd’hui, aux idées duquel tous les politiciens français essaient, à un moment ou à un autre, de se raccrocher faute d’en avoir eux-mêmes par référence à un personnage devenu mythique dans l’inconscient français a lui-même semé le virus qui a progressivement contaminé tout le système démocratique.

-Deuxième erreur : l’ENA

Comme, à l’initiative du même homme, a été créée l’ENA et que ses membres ont fini par prendre le contrôle du pays, nous nous retrouvons dans un système pervers et irréformable parce que non démocratique malgré des apparences trompeuses.

Désormais, il n’y a plus d’alternance, l’administration a pris le pouvoir ; les présidents changent mais les pratiques et les hommes de l’ombre restent les mêmes et ceux-ci organisent le fonctionnement du pays à leur profit en s’octroyant de nombreuses et juteuses sinécures bien souvent ignorées du public.

Clairement, les exécutants (fonctionnaires) ont pris les manettes de décision et n’entendent pas les lâcher tout en ayant organisé un système qui arrose trop de bénéficiaires pour être remis en cause !

II-Peut-on changer les choses ?

Au niveau constitutionnel

Les grandes modifications constitutionnelles intervenues dans le passé l’ont toujours été à la suite de périodes troublées.

La troisième république avait été mise en place dans l’urgence à la suite du désastre de Sedan et de l’écroulement du second empire, lors de la guerre de 1870 contre la Prusse.

La constitution de 1946 (IVème république) avait été adoptée pour effacer la honte de 1940 et faire oublier le vote des pleins pouvoirs à Pétain par 80% des députés et sénateurs.

La constitution de 1958 a été adoptée à la suite des manigances du général De Gaulle dont le but était de faire chuter le régime en place en pleine crise algérienne.

Mais faut-il pour autant souhaiter une révolution ? Il ne faut quand même pas oublier que toutes les révolutions ont terminé par des dictatures (France 1789, Russie 1917, Chine 1949, Cuba 1955).

Sans en arriver à de telles extrémités, il est possible de changer de constitution ou de la modifier que ce soit par le biais d’un référendum ou par le biais d’une réunion du congrès à Versailles (députés et sénateurs).

Dès lors :

-Soit on considère la Vème république comme un accident de l’histoire et on en revient à un véritable régime parlementaire avec un parlement doté de réels pouvoirs tout en replaçant le président de la république dans un cadre honorifique (c’est le cas en Allemagne ou en Italie) et en instituant le premier ministre seul responsable politiquement devant le parlement et seul réel dirigeant du pays !

Nous passerons alors à une VIème république sans revenir aux travers de IVème république et à l’instabilité gouvernementale si l’on garde le système du suffrage uninominal majoritaire à deux tours pour l’élection des députés. Sous la IVème république, le facteur d’instabilité était le mode électoral à la proportionnelle qui empêchait qu’une majorité puisse se dégager.

-Soit on décide de s’inspirer du régime américain et de supprimer le premier ministre pour mettre en place un régime présidentiel mais avec de véritables contre-pouvoirs et notamment une responsabilité politique devant le parlement.

Au niveau administratif

Il faut être conscient que changer de constitution ne suffira pas. Il faut aussi changer le cœur du système ; c’est à dire le mode de gestion et de recrutement et faire en sorte qu’il n’y ait plus une majorité de députés qui soient des fonctionnaires ni que la réalité du pouvoir soit entre les mains d’exécutants inamovibles !

La déclaration des droits de l’homme de 1789, qui a valeur constitutionnelle, prévoit expressément que les fonctionnaires doivent rendre des comptes de leur action publique. Ce n’est absolument plus le cas aujourd’hui. Certes les fonctionnaires rendent des comptes mais à leur seule hiérarchie et jamais au citoyen ; sauf si l’on veut bien considérer les rapports de la cour des comptes comme une telle manifestation alors que ceux-ci n’ont aucune suite faute d’un pouvoir de sanction.

Rendre des comptes sans être responsable ni encourir de sanction, ce n’est pas rendre des comptes !

Il faut donc aussi supprimer l’emprise intolérable de la haute fonction publique et la ramener à ce qu’elle était à l’origine : des hommes d’exécution et non des décideurs politiques.

De ce fait, il faut leur interdire de faire des allers et retours entre leur statut et les mandats ainsi que le cumul de fonctions administratives (qui sont d’exécution) et celles électives (qui sont de décision). On ne peut pas oublier l’exemple fâcheux de cumulards compulsifs tels que JP Delevoye (17 fonctions et mandats) !

Il faut aussi stopper le développement de l’Etat et son interventionnisme et remettre en cause le financement public de la vie politique qui fait que ce sont actuellement les impôts qui financent les campagnes électorales et les partis politiques avec toute une série de dérives et d’abus. Le but initial déclaré était d’éviter les magouilles du type Urba mais a abouti, en fait, à la mainmise de l’administration sur toute la vie politique avec les conséquences rapportées plus haut !

Seulement, il faut être conscient que les élites ne voudront jamais revenir sur leurs avantages et que, finalement, cet immobilisme pourrait bien pousser à l’extrémisme et à la révolution ; ce qu’a d’ailleurs parfaitement compris le pouvoir en organisant une distribution massive d’argent à la suite du Covid pour « calmer la foule ». Nos élites ont parfaitement compris comme l’a écrit Louis Ferdinand Céline que : « le peuple n’a pas d’idéal, il n’a que des besoins » !

Néanmoins, il ne faut jamais croire que tout peut toujours rester figé et qu’on peut sans cesse faire usage d’expédients …

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Preveza

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Malus auto à 50 000 € en 2022 ?

Ainsi que nous l’avions subodoré, il y a quelques mois, le malus applicable aux automobiles va encore évoluer … en pire ; ce qui ne devrait pas vous surprendre !

Il s’applique depuis le mois de février 2020 à tous les véhicules émettant plus de 138 grammes de CO2 au km et peut atteindre 20 000 € ; ce dernier montant constituant déjà un impôt considérable et pour le moins dissuasif.

En 2021, le seuil de déclenchement du malus sera abaissé à 131 g/km avec un malus maximum porté à 40 000 €, et en 2022 à 123 g/km avec une taxe maximale de 50 000 €.

Le gouvernement met donc la pression en augmentant les contraintes sur un marché sensible et devenu fragile alors qu’il est un grand pourvoyeur d’emplois.

Oh bien sûr, la taxe maximum ne s’appliquera pas à toutes les voitures mais néanmoins il va devenir très pénalisant de vouloir rouler dans une berline 5 places notamment si on a une famille de 4 personnes. Il faut aussi être conscient que sauf à vouloir rouler dans de toutes petites voitures à vocation essentiellement urbaine, qui seules échapperont au malus, il vous faudra en passer par des véhicules équipés de technologies couteuses (batteries d’appoint, moteur électriques) destinées à masquer, dans le cadre d’un système d’homologation s’imposant à des constructeurs qui n’ont pas d’autre choix, la réalité d’une consommation de carburant artificiellement minorée qu’on ne retrouve absolument pas dans le cadre d’un usage quotidien.

On arrivera quand même à la situation pour le moins singulière où le montant de la taxe pourra être supérieur au prix catalogue du véhicule ; ce qui relève de l’absurdité la plus complète. Il ne faut quand même pas oublier que la taxe carbone est avant tout une taxe et une taxe sur … du CO2 c’est à dire sur du vent compte non tenu du fait que le CO2 n’est pas un polluant même si c’est un gaz à effet de serre !

Première question : Est-ce que payer 50.000 € de taxe sur du vent va sauver la planète ?

Non, bien entendu, ce n’est qu’un prétexte à un prélèvement fiscal dont le montant totalement excessif semble avoir échappé à nos dirigeants fonctionnaires …

En fait, vous achetez seulement un droit d’émettre du carbone … et à ce jeu-là bientôt seuls les plus aisés pourront se le permettre !

Clairement, tout ça sent l’arnaque…

On peut en outre se demander pourquoi ce type de taxation devrait se limiter aux voitures ; lesquelles semblent concentrer actuellement l’acharnement du pouvoir ?

Pourquoi ne pas taxer de la même façon tout ce qui pollue et notamment :

Les smart phones à raison de 5.000 € par appareil compte tenu des dégâts liés à leur batterie non recyclable. Même chose pour les ordinateurs et autres tablettes devenus indispensables,

Les voitures électriques pour les mêmes causes : 50.000 €

Les billets d’avion : à raison d’une taxe de 10.000 € par billet

Même chose pour les télés, les écrans de tous poils, les appareils ménagers (lave-linge, frigo, micro-ondes) ; de toute façon ils sont fabriqués à l’étranger (Chine),

Taxons, taxons, puisque c’est pour sauver la planète !

Evidemment, à ce jeu-là, on va tuer l’économie mais la planète ne le mérite-t-elle pas puisque c’est le prétexte officiel à ce délire fiscal ?

Car, les constructeurs auto fermeront leurs usines, ils iront à l’étranger, il y aura un million de chômeurs en plus en France mais la planète ira beaucoup mieux, vous verrez, puisqu’on vous le dit … et ce même si la population française ne représente que 1% de la population mondiale et que l’effet global sera au mieux insignifiant pour ne pas dire carrément totalement inexistant !

Et tout cela dans le but officiel de financer, à coup de milliards €, des véhicules électriques prétendument écologiques, incapables de remplir la mission de base d’un véhicule auto, dont la part de marché ne dépasse pas, malgré tout, les 6% alors que l’on sait qu’elles polluent autant que les autres !

Nous avons donc affaire à un parti pris idéologique qui ne repose sur aucun fondement technologique ni même écologique !

Mais, malgré tout, Bruno Le Maire, le haut fonctionnaire inutile institué, par la volonté du prince, ministre de l’économie, affiche une grande satisfaction face à un bilan aussi déplorable !

Toutefois, tout le monde sait que Bruno Le Maire ne connait rien à l’économie …

Il est vrai que cet aspect des choses apparaît secondaire face à l’envolée du chômage du fait de la gestion cataclysmique de l’épidémie de Covid par le gouvernement et son administration !

En outre, au-delà du fait qu’il s’agisse d’une ineptie administrative, pourquoi taxer seulement les voitures et pas le reste ?

Deuxième question : quel est la nature de l’impôt et quel est le but poursuivi ?

Ici, c’est évident, nous nous situons à l’antithèse de ce que devrait être un impôt ; lequel devrait être neutre dans le fonctionnement de l’économie.

On est aussi complètement en dehors de la fonction essentielle de l’impôt qui est de contribuer aux dépenses de l’Etat puisque les sommes collectées sont destinées à subventionner des voitures électriques qui autrement seraient invendables !

Nous sommes essentiellement en présence d’un impôt comportemental destiné à orienter le consommateur en l’empêchant d’acheter la voiture de son choix car tout le monde ne peut pas se permettre de balancer jusqu’à 50.000 € de taxes, en sus de la TVA, pour faire l’acquisition d’une voiture ; laquelle constitue non seulement instrument de liberté mais bien souvent un outil indispensable pour simplement aller travailler.

A titre de mesure complémentaire, et dans le même ordre d’idée, on pourrait aussi fixer le prix du carburant à 50€ le litre quoique, dans ce cas, les rues seraient à nouveau envahies de gilets jaunes !

C’est aussi l’émanation, de la part de nos dirigeants fonctionnaires, d’une évidente conception socialiste du monde qui foule aux pieds la liberté individuelle avec l’ambition de vouloir modeler la société à coup de contraintes ; laquelle démasque un peu plus l’image pseudo libérale et totalement fabriquée du candidat Macron en vue des élections présidentielles de 2017.

Troisième question : Y a-t-il une autre explication ?

Au-delà des clichés, oui, il y a une réalité et elle est toute simple :

Le décideur, le conseiller des ministères, le haut fonctionnaire, tous ces gens qui prennent ces décisions aberrantes et totalement anti économiques, habitent à Paris intra-muros et, comme 70% des parisiens, y compris leurs soutiens bobos les plus fidèles, ils n’ont pas de voiture !

Quand ils ont besoin d’un véhicule, ils prennent la voiture de fonction, un taxi ou au pire ils en louent une pour quelques jours ; mais en général ils prennent l’avion !

Donc, pour eux, taxer à mort la voiture n’est pas un problème, ils ne sont pas concernés !

Bien différente est la situation du banlieusard qui doit travailler à Paris ou encore de l’habitant de la France profonde, au fin fond de sa campagne, qui habite à 35 km de la ville la plus proche (moi par exemple) et à 12 km du super marché et qui a donc impérativement besoin d’une voiture !

Et ce sont les mêmes personnes, toutes pétries de leur écologie de façade, qui prônent la subvention du vélo électrique dont tout le monde sait qu’il n’est utilisable qu’en zone faiblement urbanisée, sur des distances faibles et par beau temps ; et que, dans la majorité des cas, il va terminer rapidement sa carrière à la cave (ce qui est malgré tout déjà mieux que les trottinettes électriques à la durée de vie moyenne d’un mois et qu’on retrouve abandonnées un peu partout et surtout dans les rivières et canaux avec la pollution que l’on peut imaginer).

Essayez de faire un trajet banlieue-Paris de 40 km en vélo électrique au mois de janvier à 8 h00 le matin et vous m’en direz des nouvelles si … vous arrivez à en revenir vivant !

Tout cela relève de l’ineptie la plus ridicule et, ce qui est intolérable, c’est que nous devons le supporter sans mot dire !

Nous avons en fait affaire à une conception élitiste et parfaitement abusive de la fiscalité car, comme le décideur bobo qui habite Paris prend l’avion pour ses vacances, qu’il a besoin d’électroménager pour équiper son domicile et de smart phones pour communiquer, on ne taxera ni les billets d’avion ni l’électroménager ni les smart phones !

Dans le deux poids deux mesures on ne pouvait évidemment pas faire pire !

On se trouve en fait en face d’une collusion opportuniste entre deux types de personnes.

-Les idéologues anti-voiture, gauchistes ou même terroristes regroupés sous la bannière écolo qui veulent son élimination pure et simple par le biais de mesures radicales et autoritaires,

-Les élites qui veulent bien laisser jouer les premiers avec leurs obsessions ; du moment qu’on les laisse faire tout ce qu’elles veulent et qu’on ne les prive pas de leurs jouets, hobbies et autres !

Et parfois, il y a une confusion entre les deux car il arrive que ce soient les mêmes !

Il en ressort deux conclusions :

-Tant qu’on laissera la main à des idéologues capables de prêcher de telles inepties, on ne s’en sortira pas ; car la seule vérité c’est que toute activité humaine est polluante et ce depuis que l’homme est apparu sur la terre … tout comme le sont tous les animaux.

Mais, on peut aussi abattre tous les animaux et passer au régime vegan … ce que d’ailleurs prônent certains d’entre-eux !

-Il existe une élite qui a pris le pouvoir et l’exerce essentiellement à son profit au motif qu’elle serait seule apte à comprendre les problèmes complexes de nos sociétés tout en  s’estimant au-dessus des lois et d’autant plus au-dessus que c’est elle qui les fait et qu’elle échappe de ce fait aux contraintes qu’elle impose à la population ordinaire.

Est-ce une raison suffisante pour supprimer toute liberté et réserver certains objets facilitant la vie à une élite disposant de moyens hors de portée de la population ordinaire ?

Tout cela témoigne du mépris le plus absolu pour une population laborieuse qui doit sans cesse supporter les décisions abusives d’une caste auto centrée devenue à la fois irresponsable et incontrôlable !

Soyons assurés qu’à force de restreindre sans cesse les libertés et de pousser les gens dans leurs ultimes retranchements, on finira fatalement avec une nouvelle révolte.

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Pylos

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Pourvou que ça doure !

C’est ce que disait Letizia Buonaparte lors du couronnement de son cher fils Napoléon ; bien consciente que celui-ci poussait les choses vraiment très loin dans un pays qui venait, après une sanglante révolution, d’assassiner toute l’ancienne classe dirigeante.

Et c’est bien ce que se disent E Macron et les membres de son gouvernement !

Pour l’instant l’argent coule à flot, les digues budgétaires ont sauté, la règle des 3% maximum de déficit budgétaire rapporté au PIB a été jetée aux oubliettes puisque tous les pays se sont plus ou moins endettés pour faire face aux conséquences de  l’épidémie de Covid.

Ce dont il faut être conscient c’est que le gouvernement,  en faisant sauter toutes les limites, agit consciemment, de manière délibérée.

Cela veut dire qu’il sait ce qu’il fait, quand il le fait, en partant du principe que ce qui est pris n’est plus à prendre.

Mais, bien entendu, il ne connait pas la fin de l’histoire car il ne sait pas comment cela va finir.

Rien qu’au premier semestre 2020, plus de 700.000 emplois ont été détruits et face au spectre du chômage de masse, avec un retour à une croissance plus hypothétique, les questions d’inflation, d’hyper inflation, d’annulation de la dette, apparaissent totalement secondaires. L’heure n’est pas à mégoter sur des conséquences que, de toute façon, le gouvernement  n’aura pas à assumer …

Evidemment, la démarche est cynique mais c’est celle en vigueur dans le milieu politique français depuis 1974.

L’épidémie de Covid représente en fait une véritable aubaine pour le gouvernement car il peut dépenser sans compter en avantageant qui il veut, et surtout ses clients, et il peut adopter une politique de contrôle social, avec toutes ses interdictions, afin de contenir, autant que faire se peut, une contestation qui reste bien présente dans une part importante de la population.

Il se place d’ailleurs dans la posture du sauveur du pays grâce à son plan de relance de 100 Md€ et à la prétention de pouvoir créer 240.000 emplois …

En fait, au-delà de la lâcheté classique des hommes politiques dont la seule ambition narcissique se résume à leur propre carrière personnelle, il s’avère que l’administration, dont le gouvernement n’est que l’émanation, est désormais en roue libre et que personne ne la contrôle plus.

Elle règlemente à tout va et dans tous les sens !

De plus, cette administration a tellement peur d’être prise en défaut de décision qu’elle cherche instinctivement à se protéger et empile les mesures autoritaires et contradictoires sans aucune cohérence.

Pour l’instant la solvabilité budgétaire de la France (comme celle de l’Italie) est assurée par la BCE mais il faut se rappeler que la zone € est une zone commune et que tout le monde doit respecter les mêmes règles.

Or, cela fait déjà un certain temps que la France s’est affranchie des règles européennes et qu’elle trainait les pieds devant les réformes à faire, notamment en matière de gestion publique.

L’épidémie a permis à E Macron de forcer la main de Bruxelles pour occulter les dérives françaises.

Seulement, cette épidémie ne va durer éternellement et il va bien falloir un jour revenir à la normalité ; notamment pour que la dette française n’aboutisse à une situation « à la grecque » qui compromettrait non seulement la zone € mais aussi l’Union Européenne !

On sait que certains pays vont s’en sortir plus vite et mieux que d’autres et à ce moment-là, se posera inéluctablement la question de la poursuite de cette pratique monétaire (monétisation de la dette) non prévue par les statuts de la BCE !

Et dans ce cas de figure, il n’est pas sûr que les mauvais élèves puissent encore forcer la main des autres …

En outre, il faut être conscient que la confiance est une nécessité de fonctionnement ; confiance en l’Etat et ses dirigeants, confiance en la monnaie, en la situation générale de l’économie …

Et tout indique qu’on n’en prend pas le chemin car la crainte de l’avenir entraine déjà un mécanisme de fuite devant la monnaie qui provoque des bulles de prix sur certains actifs (actions, immobiliers, or, crypto-monnaies) sans que l’on puisse être sûr que cette stratégie sera payante à terme.

Comme en 2010, les banques et les compagnies d’assurance concentrent les risques en achetant massivement les dettes souveraines de leurs pays respectifs mais, gavées de cette dette publique irrécouvrable, cela ne peut aboutir à terme qu’à leur faillite et à leur future nationalisation.

Cela pose la question du bien-fondé des investissements des particuliers dans des produits dont l’Etat est le principal emprunteur, surtout lorsque cet Etat est insolvable et incapable de rembourser ses dettes.

L’argent de l’assurance vie (1.700 Md€ tout de même) investie en dette d’Etat n’existe plus, il a disparu dans le tonneau des danaïdes de la dette publique. Ne reste plus que la Loi Sapin II qui permettra de bloquer les rachats d’investisseurs trop crédules et imprudents pour éviter à la fois la débâcle et la révélation d’une situation totalement obérée depuis déjà un certain temps.

Il n’est même pas sûr que l’immobilier puisse être une planche de salut car il est une cible trop facile pour un Etat aux abois ; sans compter que le refuge dans l’immobilier va faire monter les prix au-delà de toute raison avec pour conséquence d’empêcher les jeunes d’accéder à la propriété ou même seulement au logement.

Il faut comprendre qu’il suffit d’une étincelle pour déclencher un climat anxiogène qui pourrait se transformer en début de panique bancaire puis en tsunami financier qui ressemblerait à une débâcle ; et quand on voit les dégâts occasionnés par une simple épidémie … on peut imaginer le pire.

Les dangers d’une dette excessive ne vont pas manquer de se révéler car on a fini par en arriver au stade de non-retour. Il n’y aura jamais de croissance pour éponger un tel monceau de dettes !

La dette publique, lorsqu’elle atteint un niveau excessif, devient une bombe à retardement dont la mèche est déjà allumée et c’est le gouvernement qui l’a allumée … et évidemment, l’important c’est que l’explosion finale intervienne le plus tard possible !

Car, tout cela ne peut finir que par une crise de la dette publique lorsque les investisseurs ne voudront plus des emprunts français.

Il faut être conscient que les mesures de protection de l’épargne sont quasi inexistantes et personne ne peut prétendre savoir ce qu’il va se passer au-delà de 2022 !

Par contre, ce que l’on sait, c’est qu’il faut éviter d’avoir de l‘épargne bloquée à long terme (dans des contrats d’assurance vie ou des obligations d’Etat type OAT via des produits de placement bancaires dit dérivés ou OPCVM) car il sera impossible de récupérer son argent !

Il convient donc de se montrer très méfiant vis-à-vis des propositions de placement qui peuvent être faites car les banques et compagnies d’assurance ne vont pas hésiter à refourguer, histoire de s’alléger, leurs mauvaises créances sur l’Etat …

En fait, tout ce qui tourne autour de la dette étatique a vocation à ne pas être remboursé car il faut être conscient que l’Etat, mauvais débiteur, n’hésitera pas à fausser les règles du jeu à son profit lorsque le besoin s’en fera sentir.

Et il faudrait être vraiment très naïf pour croire le contraire !

E Macron cherche actuellement à endormir les français en leur cachant une sombre réalité à seule fin d’être réélu, mais, comme on dit en mathématiques : l’éventualité d’une crise sur la dette française après 2022 est non nulle.

Il faut être certain qu’un jour la question de la capacité de la France à rembourser ses dettes se posera et plus les dettes seront importantes … plus le problème sera aigu et plus les conséquences en seront graves !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Sifnos

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Quel impôt et pourquoi faire ?

Oscar Wilde, qui avait le sens de la formule, déclarait : En ce monde il y a deux choses inévitables la mort et les impôts !

Et encore ne connaissait-il pas la situation française d’aujourd’hui !

Alors, certes, l’impôt constitue clairement une extorsion de fonds légalisée (l’impôt est voté par le parlement constitué par les représentants des citoyens électeurs ou non) mais un Etat ne peut pas fonctionner sans impôt et la déclaration des droits de l’homme de 1789, texte fondateur de notre république et de l’Etat de droit, prévoit explicitement la contribution de chacun au fonctionnement de l’Etat.

L’impôt apparaît donc comme un mal nécessaire mais encore faut-il définir le rôle de l’impôt et pour cela répondre à une question : qu’est-ce qu’on attend de l’impôt ?

On peut y répondre de deux façons car il y a deux grandes conceptions de l’impôt :

– l’impôt selon la déclaration des droits de l’homme de 1789.
C’est un impôt technique limité aux missions régaliennes c’est à dire destiné à financer l’armée, la justice et la police pour assurer la sécurité des citoyens ainsi que le financement d’investissements sur le long terme (routes, bâtiments publics…) mais aussi des guerres. Il est en général d’un montant relativement faible.

Il s’agit d’une conception plutôt libérale du fonctionnement étatique énoncée à une époque où le collectivisme marxisant n’était pas encore apparu et c’est aussi la conception anglo-saxonne puisqu’au Royaume Uni le taux des prélèvements obligatoire est très sensiblement inférieur à la moyenne européenne.

Est-il utile de rappeler que cette conception est très minoritaire en France et il suffit pour cela de se rappeler que 52% des électeurs à la présidentielle de 2017 ont voté pour un candidat collectiviste de gauche ou de droite !

– l’impôt dans la France d’après 1945.
C’est un impôt politique, comportemental, égalitariste, qui prétend remodeler la société mais très inégalement réparti puisque, clientélisme politique oblige, la fiscalité française est lourde, instable et mal répartie (57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu tandis que les 10% les plus aisés en paient 70%).

Il est situé au niveau maximum de la pression fiscale, et, de fait la France applique les impôts et les prélèvements obligatoires les plus lourds du monde occidental et de l’Union Européenne.

Cette conception fait largement la place à une conception collectiviste de la société au sein de laquelle l’Etat administratif est au centre du pouvoir, de la société et de l’économie ; ce qui est une hérésie puisque le fonctionnaire, qui vit par définition dans un monde protégé, ne connait rien aux mécanismes économiques !

Cette fiscalité française a beaucoup évolué et a connu, depuis 50 ans, une très forte dérive liée, elle-même, à une forte dérive des couts de fonctionnement de l’Etat ; laquelle n’est malheureusement pas due au hasard … dans la mesure où, bien sûr, elle permet de verser de nombreuses aides sociales mais aussi d’entretenir une armée de fonctionnaires.

Car nous avons en France un secteur public anormalement développé par rapport à la moyenne européenne et bien évidemment cela a un cout direct et indirect.

Le cout direct est facile à déterminer : c’est le montant de l’impôt collecté tous les ans tel qu’il apparaît dans la loi de finances. Le cout de la masse salariale et des retraites versées du secteur public y est indiqué ; réserve étant faite toutefois que le montant à provisionner des retraites futures à verser pour ce secteur public est soigneusement occulté alors qu’il représente des milliers de milliards €.

Le cout indirect, c’est l’impact de ces prélèvements sur le reste de l’économie et cet aspect de la fiscalité est là aussi soigneusement tenu secret pour la plus grande part de la population. Il faut être conscient que l’impôt est un prélèvement sur la richesse produite et que ce prélèvement, par définition, n’alimente pas la consommation des ménages et prive les entreprises des ressources nécessaires non seulement pour leurs investissements mais aussi pour l’embauche de salariés !

L’explication tient à un problème structurel pratiquement incontournable et peu susceptible d’être modifié à l’avenir : une partie importante de la population vit de l’impôt payé par les autres. Il s’agit notamment des fonctionnaires et des employés des entreprises publiques (type SNCF ou RATP) dont la survie dépend de subventions massives. Et ces personnes, sans en être toujours conscientes, sont en fait à la charge de la collectivité privée qui se réduit à 43% du PIB ; ce qui représente évidemment un effort totalement disproportionné par rapport à la part de cette dernière dans l’économie.

On comprend alors pourquoi l’impôt sur les sociétés est le plus lourd d’Union Européenne, de même que les impôts sur la production ; et après on s’étonne du manque de compétitivité des entreprises françaises et de la désindustrialisation du pays depuis 40 ans !

On comprend aussi pourquoi les impôts sur le patrimoine et sur les successions sont aussi les plus lourds d’Europe !

Car, lorsqu’un pays a atteint 57% de dépenses publiques rapportées à son PIB (en passe d’atteindre 70% pour 2020), qu’il a le plus haut taux de dépenses publiques en termes de PIB de tous les pays de l’OCDE, le plus haut taux de transferts sociaux du monde, les plus hauts prélèvements obligatoires, le plus haut taux de fonctionnaires par habitant, il faut inévitablement en payer le prix !

En outre, cette prédominance du secteur public dans tous les secteurs a d’autres conséquences moins visibles … mais tout aussi néfastes !

-le fait que l’administration se retrouve dans tous les rouages du pays, à tous les niveaux, aboutit de facto à une prise de contrôle du pays par celle-ci c’est à dire que le pouvoir, souvent issu des rangs mêmes de l’administration, ne fera jamais rien qui puisse remettre en cause la situation des fonctionnaires et cela explique, pour une bonne part, l’absence totale de réformes malgré une dégradation constante de la situation.

Ainsi, il faut être conscient que la réforme des retraites avec son maintien ridicule de la répartition (dont tout le monde sait qu’à moyen terme elle va dans le mur), est liée à la volonté de maintenir les avantages des fonctionnaires dont les retraites sont payées par les cotisations des autres dans un pays où les élus et dirigeants sont des fonctionnaires et sont élus par leur catégorie socio-professionnelle.

-l’action de l’administration étant essentiellement motivée par des considérations d’ordre hiérarchique et, au niveau de la haute administration de politique politicienne, elle n’agit jamais en tenant compte des considérations économiques ; ce qui explique les nombreux fiascos qui émaillent l’action publique. Ainsi, le secret du TGV est qu’il n’est pas rentable (sauf sur la ligne Paris-Lyon) notamment parce que toutes les études de marché ont été bidonnées. Cela explique que la SNCF soit structurellement déficitaire puisqu’elle a opté pour le tout TGV (notamment parce que tous les élus voulaient leur ligne et leur gare dédiée, clientélisme politique oblige). S’il fallait payer le billet de TGV à son juste prix il faudrait … en doubler le prix avec à la clé une fuite de la clientèle au profit de l’avion.

On peut citer aussi le mécanisme des subventions pour nombre de secteurs économiques considérés comme « stratégiques » par le pouvoir à commencer par la presse dont tout le monde a pu constater la servilité …

-la caractéristique française est qu’il n’y a jamais de frein à la dépense publique ; laquelle a cru dans des proportions inouïes ces 40 dernières années avec, comme corollaire, une augmentation de la fiscalité parce que l’Etat administratif, en l’absence de toute régulation, veut sans cesse étendre ses domaines d’intervention et que, dans la logique de l’administration, toute mission supplémentaire ouvre nécessaire « droit » à impôt supplémentaire …

Et cette augmentation de la pression fiscale ne finit par s’arrêter que lorsqu’il y a une résistance de la population telle que celle des gilets jaunes (historiques c’est à dire ceux du début).

Les français sont en général mécontent du montant des impôts qu’ils paient mais ils devraient commencer par se poser la question de ce qu’ils attendent de l’impôt afin de pouvoir ensuite en discuter la nature et le montant ; surtout que, malgré des recettes fiscales supérieures à 1.000 Md € par an, en augmentation constante, les fameux services publics sont en dégradation constante (sécurité, éducation) quand ils ne sont pas carrément supprimés !

Mais on connait le subterfuge utilisé par l’Etat fonctionnaire pour masquer ces insuffisances et ces ratés et calmer la population : distribuer des aides et des subventions qui masquent temporairement le problème … sans le résoudre ! On gère à court terme en déplaçant le problème dans le temps et surtout après les élections comme sont en train de faire E Macron et son gouvernement !

Ainsi, les aides sociales (bien souvent financées par l’emprunt) servent à masquer la diminution constante des 30 dernières années du PIB par habitant comparativement à des pays comme l’Allemagne, les Pays Bas ou la Suisse !

De même, le récent plan de soutien ou de relance de 100 Md € ressort du même objectif mais n’a de sens, en ce qui concerne l’emploi, que pour les entreprises qui retrouveront rapidement leur chiffre d’affaires d’avant la crise ; mais qui peut le savoir à ce jour ?

-Un véritable dévoiement de l’impôt
Cette conception française aboutit en fait à un véritable dévoiement de l’impôt dont le but devient obscur et comme il n’y en n’a jamais assez, l’Etat administratif entretient une armée de fonctionnaires à Bercy dont le seul but est de traquer le dernier € disponible ; aidé en cela par une législation complexe et une justice administrative dont le niveau de complicité avec l’Etat administratif a depuis longtemps dépassé le stade de l’indécence !

Le problème de cette conception collectiviste de l’impôt est qu’à la fin plus personne ne comprend pourquoi il paie et à quoi sert ce qu’il paie et le risque est alors celui d’un refus de l’impôt dont les gouvernements ont bien pris conscience ; ce qui les amène à parer tout nouveau prélèvement des vertus de la solidarité ou encore en utilisant la grosse ficèle de la culpabilisation de l’individu pour sauver une planète en grand danger (impôts climatiques).

Cela explique que le rendement de l’impôt soit exceptionnellement élevé mais aussi que les performances économiques globales soient si mauvaises !

E Macron dont le but essentiel dans la vie est de se faire réélire en 2022 a décidé d’améliorer la stratégie de l’Etat fonctionnaire et de « lever le pied » (temporairement) sur la pression fiscale en annonçant que l’endettement faramineux accumulé ces derniers mois (la dette publique a bondi de 100% à 114% du PIB à 2.638 Md € fin juin ; dans l’attente d’un chiffre définitif pour la fin de l’année qui devrait dépasser 117,5%) ne sera pas remboursé par l’impôt ; ouvrant la voie à un endettement public sans limite dans le but essentiel de faire croire à la population que le gouvernement contrôle la situation et que tout va bien !

Seulement, on n’est pas obligé de croire pareil mensonge et il faut être conscient que cette situation ne pourra évidemment connaitre qu’un dénouement catastrophique en 2023 ou plus tard lorsque les vannes du crédit se seront fermées.

Fidèle à la pratique administrative française, E Macron ne fait que déplacer grossièrement dans le temps la question de la pression fiscale qui sera « nécessaire » pour faire face aux dettes accumulées.

On peut donc légitimement considérer que cette conception si française de l’impôt constitue non seulement un dévoiement mais une véritable violation des textes fondateurs de notre république avec un constat sous-jacent qui n’est jamais évoqué : une incapacité à résoudre les problèmes et à faire des réformes.

Il faut enfin être conscient que si nous n’étions pas dans l’€, la France, avec son niveau de dépenses et de dettes, aurait déjà fait défaut sur sa dette ; avec toutes les conséquences que cela comporte en ce qui concerne la chute du niveau de vie et la ruine des épargnants !

Les politiques passent et les fonctionnaires restent et le pays continue à s’enfoncer dans ses problèmes …

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Leros

Licence de publication : la reproduction du présent article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’un rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Les pauvres ne peuvent pas s’en sortir avec le capitalisme !

Sacrée information et percutante s’il en est !

Et pour la justifier, la personne qui me l’a proférée a ajouté : « La preuve : ils mangent de la merde qu’ils achètent à Lidl » (sic) !

Là où ça devient intéressant c’est lorsque l’on sait qu’elle émane d’une personne réputée instruite et intelligente puisqu’il s’agit d’un professeur d’université (mathématiques et physique) …

Quel crédit peut-on accorder à une telle déclaration qui contient évidemment plusieurs sous-entendus qu’il convient de mettre en évidence ?

  • Les pauvres sont pauvres à cause du capitalisme,
  • Non seulement, ils n’ont pas les moyens d’acheter des produits de qualité mais leur pauvreté est exploitée par une enseigne de la grande distribution, symbole s’il en est d’un capitalisme sauvage, apatride …
  • Lidl ne vend que de la merde ce qui est bien la preuve que le capitalisme est nocif !

Examinons ces “vérités” calmement …

Le communisme des pays de l’est a-t-il enrichi les pauvres ?

A part un nombre effrayant de morts (200 millions) liés à la répression politique pour cause de « crime contre le peuple », un examen honnête de la situation oblige à reconnaître que le communisme ou le socialisme (on peut l’appeler comme on veut) n’a fait que maintenir en prison ses ressortissants tout en les privant des biens de consommation essentiels qui n’étaient réservés qu’à une élite favorisée (apparatchiks). En RDA, symbole flamboyant du socialisme triomphant, il fallait s’inscrire sur une liste d’attente et patienter plus de 15 ans pour pouvoir espérer faire l’acquisition d’une Trabant aux qualités routières plus qu’incertaines …

La Chine, à la fin des années 70, a renoncé au communisme au niveau économique, grâce à Deng Xiao Ping, lorsque ce dernier a pris conscience que le développement économique de la Chine ne pouvait passer que par l’initiative individuelle et la liberté au niveau économique ; même si le régime demeure encore une dictature communiste.

Il n’est pas contestable qu’il en est résulté un développement extraordinaire du pays qui, en 50 ans, est parti du néant pour presque ravir la première place mondiale aux USA !

En outre, la réalité du monde depuis ces 30 dernières années s’établit nettement en contradiction avec cette affirmation car, ce que l’on constate, c’est une amélioration considérable de la situation de la population mondiale puisqu’on est passé de 2.5 Milliards de pauvres à moins d’un milliard !

C’est certes encore trop de pauvres mais cette tendance à l’amélioration n’est due qu’au capitalisme et au développement des échanges et à la liberté économique mais en aucun cas au communisme !

Concernant plus particulièrement l’enseigne visée :

Visiblement, il n’est pas venu à l’idée de cet enseignant que Lidl a conquis un créneau commercial auprès d’une partie de la population en proposant, la plupart du temps, des produits de qualité à moindre prix et je ne cache pas d’y faire moi-même mes courses.

Par ailleurs, s’il y a effectivement des produits « de merde » qui sont vendus par cette enseigne (sans doute faisait-il référence aux hamburgers et autres sodas), il est bon de rappeler que ces mêmes produits sont aussi vendus dans les autres enseignes, sans aucun scrupule ; ce que l’on ne peut l’ignorer … sauf à faire exclusivement ses courses dans les magasins bio présumés ne vendre que des produits de qualité ou dans des épiceries haut de gamme !

En outre, cette affirmation est sujette à caution dans la mesure où il paraît évident que cette personne n’a jamais mis les pieds dans un magasin Lidl et parle sans savoir !

Car, en fait, non, Lidl n’exploite pas la pauvreté, l’enseigne s’est placée seulement sur un créneau commercial parce que tout le monde n’a pas les moyens d’acheter ses courses chez l’épicier de luxe ou dans des magasins bio et que finalement cela rend service à beaucoup de monde et qu’à la fin on n’est pas obligé d’acheter ces fameux produits de merde !

Quel constat en tirer ?

Certes le capitalisme n’est pas parfait et ne saurait être exempt de critiques mais, lorsqu’il est associé à la liberté économique, il est sans aucun doute un facteur d’amélioration de la condition matérielle des populations sur toute la planète !

Evidemment, parler de capitalisme c’est surtout évoquer la liberté individuelle et cela ne recouvre en aucun cas le capitalisme d’Etat ou l’Etat stratège ; c’est à dire celui qui brule en pure perte des milliards dans des projets industriels qui échouent systématiquement ou encore qui essaie de maintenir en vie, à coup de subventions massives payées par vos impôts, des entreprises zombies telles que la SNCF !

Car, il ne faut en aucun cas se référer à la France pour apprécier l’impact du libéralisme et du capitalisme puisque l’on sait que le pays consacre 57% du PIB à sa dépense publique ; ce chiffre étant en passe d’être porté aux environs de 70% « grâce » à l’interventionnisme étatique forcené pour « faire face » au Covid 19 !

Sans aucun doute, avons-nous affaire, avec cet enseignant, au bobo gaucho classique qui sévit désormais à tous les niveaux de la société et dans tous les médias jusques et dans les cercles du pouvoir ; qui vit confortablement, sans souci du lendemain et des fins de mois, tout en se donnant une bonne conscience sociale en se prétendant de gauche mais avec un portefeuille bien garni !

Il est en effet facile de s’affirmer « être de gauche » quand on est payé par les impôts des autres et qu’on cumule 4 mois de congés dans l’année tout en étant payé 5.000 € par mois pour 20 h de cours par semaine (au grand maximum) et qu’on habite dans les beaux quartiers !

Cette opinion se confirme lorsque l’on sait, puisque j’ai eu l’occasion de leur rendre visite, que cette personne et son épouse vivent dans un appartement récent ultra moderne d’une valeur estimée à 400.000 € (en région Bretagne) !

Inutile de vous préciser que cette personne est aussi écolo et anti voiture tout en prenant néanmoins l’avion pour rejoindre son bateau en Grèce … sans y voir d’ailleurs aucune contradiction !

C’est bien connu, les règles moralisatrices et autres que ces bobos écolos imposent aux autres ne s’appliquent pas à eux-mêmes ; résultat d’une démarche égocentrique et narcissique s’il en est !

Bien différente est la situation de la population dont je rappelle que la moyenne des salaires est de 1.700 € par mois et qui doit bien souvent gérer un budget serré dès le 15 du mois !

Accessoirement, compte tenu du système social en vigueur en France, il convient de rappeler que le taux de pauvreté y est beaucoup plus faible que dans les autres pays de l’OCDE ; mais bien entendu cette personne nous expliquera que tout cela c’est grâce à l’Etat alors que c’est seulement grâce à la prédation fiscale exercée par les fonctionnaires de l’Etat et au recours forcené à l’emprunt que ce système ne peut perdurer tout en occultant une réalité bien dérangeante : masquer la chute constante du PIB français par individu depuis les années 90 comparativement à des pays comme l’Allemagne ou la Suisse,

Nous avons donc affaire, au-delà d’un évident mépris de classe, à des propos moralisateurs de la part d’une personne qui n’a visiblement jamais mis les pieds dans un magasin Lidl et qui part de présupposés idéologiques négatifs tenant à la fois au capitalisme et à la nature de l’enseigne … tout en faisant partie, sans aucun complexe, d’une élite protégée ; comme dans les pays de l’Europe de l’est (apparatchiks).

En fin de compte, cette affirmation, bien qu’émanant d’un professeur d’université qui ne connait absolument rien à l’économie et qui vit dans un milieu ultra protégé de l’éducation nationale, est parfaitement stupide !

Justifier les méfaits réels ou supposés du capitalisme par le biais de la déformation des faits et de la réalité tout en occultant soigneusement la réalité de sa situation personnelle relève au minimum de la mauvaise foi, de la manipulation, de l’hypocrisie ou, pire, de l’aveuglement !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Lipsi

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Et si on parlait héritage ?

L’héritage est un mode relativement important de transmission et de constitution des patrimoines au fil des générations.

Et pourtant, nous répugnions bien souvent à évoquer cette question ; notamment parce qu’elle tourne autour de la mort et que celle-ci est plus ou moins consciemment évincée de nos sociétés.

Or, il faut savoir que c’est une matière technique et complexe, essentiellement dominée par les notaires ; même si bien souvent l’intervention du notaire n’est pas obligatoire (notamment lorsqu’il n’y a pas d’immeuble dans le patrimoine du décédé).

Mais savez-vous que les règles sont très différentes d’un pays européen à l’autre ?

Une petite comparaison entre deux systèmes, l’un sévèrement encadré (système français) et l’autre beaucoup plus libéral (système anglais), va vous permettre d’apprécier la situation des héritiers en fonction du système selon lequel on se situe.

EN FRANCE

Les règles sont issues de la révolution française et sont basées essentiellement sur la réserve héréditaire.

Avant 1789, primait le droit d’ainesse ; c’est à dire que le premier né des enfants males héritait de tout le patrimoine du De Cujus (décédé) ; cette rège ayant été adoptée de manière pragmatique au cours du moyen âge pour éviter le morcellement des propriétés foncières. En effet, jusqu’à la révolution industrielle, l’essentiel des revenus étaient de nature foncière et était basé sur l’exploitation agricole par le biais de serfs puis de métayers. L’application du droit d’ainesse empêchait donc une division ou un démembrement des propriétés foncières qui aurait entrainé la chute de la rente foncière et la disparition des domaines seigneuriaux.

Par réaction, les révolutionnaires ont institué un système très égalitaire, mais aussi très contraignant et dirigiste, qui obéit à un ordre successoral prédéfini et non modifiable :

1º les enfants et leurs descendants ;

2º les père et mère ; les frères et sœurs et leurs descendants ;

3º les ascendants autres que les père et mère;

4º les collatéraux autres que les frères et sœurs et leurs descendants.

Il faut néanmoins distinguer selon que le « De Cujus » est mort « ab intestat » (c’est à dire sans avoir fait de testament) ou non.

I-La dévolution légale – en l’absence de testament (ab intestat)

En l’absence de conjoint :

  1. Les enfants succèdent par parts égales.
  2. Les père et mère reçoivent un quart chacun (le prédécès de l’un n’accroît pas la part de l’autre), le reliquat se répartit par parts égales entre les frères et sœurs. S’il ne reste que des frères et sœurs, ceux-ci succèdent par parts égales. S’il ne reste que les parents, ceux-ci reçoivent chacun la moitié de la succession.
  3. Les ascendants autres que père et mère succèdent par parts égales.
  4. Les collatéraux autres que les frères et sœurs et les descendants de ces derniers succèdent par parts égales.

Lorsque la succession est vacante ou en déshérence, elle est transmise à l’État (Trésor Public).

La règle de la représentation s’applique c’est à dire que les enfants d’un enfant prédécédé viennent à la succession de leurs grands-parents dans les mêmes droits que si leur père ou mère était encore en vie.

En présence d’un conjoint survivant

En concours avec les enfants :

Si les enfants sont communs avec le défunt, le conjoint survivant dispose d’une option :

– soit un quart en pleine propriété,

– soit l’usufruit universel

Si les enfants ne sont pas communs, le conjoint est dépourvu d’option : il a droit

à un quart en pleine propriété. Le reliquat revient aux enfants par parts égales.

En concours avec les parents :

Les parents ont droit chacun à un quart en pleine propriété. Le prédécès de l’un n’accroît pas la part de l’autre. Le reliquat revient au conjoint survivant.

Dans les autres cas :

En l’absence d’enfants et de parents, le conjoint survivant recueille la totalité de la succession.

Le constat :

Finalement, on s’aperçoit que, et cette règle semble être grandement ignorée (alors qu’on est toujours à un moment ou à un autre intéressé par cette question), dans la plupart des cas, l’époux (se) du conjoint décédé, sauf cas rarissime d’absence d’enfants et de parents, n’hérite pas de son conjoint prédécédé.

Dans la plupart des cas, dans le cadre d’un mariage opéré sans contrat, c’est à dire sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts (réduite aux acquisitions faites pendant le mariage), le conjoint survivant récupère la moitié du patrimoine commun (qui est à lui) et seulement une part en usufruit sur la part de son conjoint.

La seule possibilité, pour corriger plus ou moins ces règles rigides, est d’agir, en amont, par le biais du régime matrimonial qui, il faut le savoir, permet une grande liberté d’action des futurs époux. Ainsi la communauté universelle permet ainsi d’avantager l’époux survivant sans formalité ni frais et de le protéger des revendications des enfants ; notamment d’une demande de partage.

La conséquence évidente de ces situations est, qu’en présence de droits réduits du conjoint et de la nécessité de respecter les droits égaux des enfants, on se trouve souvent en présence d’une indivision (les enfants ont la nue-propriété tandis que le conjoint survivant a l’usufruit) avec à la clé des conflits potentiels qui trouvent souvent leur solution dans le cadre d’une action judiciaire (le plus souvent à la requête des enfants qui « veulent leur part ») visant à en provoquer la dissolution sur la base des articles 815 et s du Code Civil selon lesquels « nul n’est tenu de rester dans l’indivision ».

On pourrait penser que la rédaction d’un testament permettrait de corriger ces dispositions strictes. Ce n’est malheureusement pas le cas.

II-La dévolution testamentaire :

Elle est basée sur deux notions de base et incontournables :

La quotité disponible est la part du patrimoine dont il est possible de disposer librement par libéralité à cause de mort.

La réserve héréditaire est la part du patrimoine que le défunt réservée à certains héritiers à condition qu’ils acceptent la succession.

La règle de base est donc que vous ne pouvez pas disposer librement de votre patrimoine au moment (ou après) de votre décès car vous ne pouvez pas choisir librement les personnes que vous voulez avantager et surtout que vous ne pouvez pas déshériter vos enfants. En effet, en cas de non-respect de la réserve héréditaire, la règle incontournable est que les libéralités (dons et legs) excessives sont réduites, en commençant par les legs, puis les donations, de la plus récente à la plus ancienne.

Le legs est une libéralité faite entre un mort et une personne vivante.

Une donation est une libéralité faite entre deux personnes vivantes.

En outre, la réserve héréditaire varie en fonction du nombre d’enfants.

En présence d’un seul enfant

– La réserve de l’enfant est de la moitié de la succession.

– Le reliquat constitue la quotité disponible, et représente la moitié de la succession.

En présence de deux enfants

– La réserve est des deux tiers de la succession c’est à dire que la réserve individuelle de chaque enfant est d’un tiers de la succession.

– La quotité disponible est d’un tiers de la succession.

 En présence de trois enfants ou plus

– La réserve est des trois quarts de la succession.

– La quotité disponible se réduit à un quart de la succession.

La situation du conjoint survivant :

Le conjoint successible est exclusivement le conjoint non divorcé. C’est à dire que si le décès a lieu pendant une action en divorce, le divorce ne doit pas être devenu définitif ; ce qui est le cas notamment si le conjoint décède pendant la procédure d’appel (avant l’arrêt de la cour d’appel).

En l’absence d’enfants, le conjoint survivant est réservataire d’un quart de la succession. Le reliquat, soit les trois quarts de la succession, constitue la quotité disponible libre d’usage par le testateur.

Au niveau fiscal, les successions sont exonérées à hauteur de 100.000 € par part en ligne directe mais il faut savoir que l’imposition des successions est l’une des plus lourdes d’Europe. En outre, les droits sont progressifs et augmentent non seulement avec la valeur du patrimoine du De Cujus mais aussi lorsque la succession s’éloigne de la ligne directe (parents à enfants). Dans le cas d’une succession par voie collatérale (de frère à sœur ou oncle à nièce), les droits fiscaux représentent 60% du montant de la succession.

Autant dire que, dans le cadre d’une ligne collatérale, le premier héritier de la succession est l’Etat ou plus exactement le fisc !

EN ANGLETERRE

Attention les règles exposées sont celles en vigueur en Angleterre. Elles peuvent être différentes dans les autres pays membres du Royaume Uni (Pays de Galles, Ecosse, Irlande du nord).

I-La dévolution légale (en l’absence de testament).

Pour hériter, il faut être majeur ou marié. Les héritiers mineurs n’ont que des droits conditionnels appelés à se consolider.

L’ordre successoral est le suivant :

En l’absence de conjoint survivant :

1º les descendants sans distinction des modes de filiation;

2º les père et mère;

3º les frères et sœurs germains et leurs descendants ;

4º les frères et sœurs consanguins ou utérins et leurs descendants ;

5º les grands-parents ;

6º les oncles et tantes germains et leurs descendants ;

7º les oncles et tantes consanguins ou utérins et leurs descendants.

Quand la succession est vacante ou en déshérence, elle est remise à l’État.

Comme en France, chacune de ces catégories constitue un ordre d’héritiers qui exclut les suivants. Au sein d’un même ordre, la répartition se fait systématiquement par égale portion et par tête.

Néanmoins, au sein du 5e ordre (grands-parents), la répartition se divise par branche lorsqu’il existe au moins un représentant de chaque branche.

– La branche paternelle et la branche maternelle recueillent chacune une moitié de la succession.

– Si les deux représentants de l’une des branches sont prédécédés, l’intégralité de la succession est dévolue à l’autre branche.

En présence d’un conjoint survivant :

Le Civil Partner, équivalent du partenaire pacsé, a la qualité d’héritier au même titre que le conjoint survivant.

Le conjoint ou partenaire survivant est le premier héritier, même en présence d’enfants ou de descendants. Il entre en concurrence avec les héritiers jusqu’au 3e ordre.

Au-delà, il récupère la totalité de la succession. Les biens communs des époux sont hors succession et reviennent intégralement au survivant.

Droits du conjoint ou du partenaire survivant en concours avec des descendants :

– biens meubles et objets personnels du défunt, à l’exclusion des biens professionnels, des liquidités et des valeurs boursières ;

– les premières 125.000 £ de la succession, auxquelles s’ajoutent des intérêts produits entre la date du décès et celle du versement ;

– usufruit de la moitié restante de la succession.

Droits des descendants

Partage à part égale du patrimoine restant.

Droits du conjoint ou du partenaire survivant en concours avec des frères et sœurs :

– biens meubles et objets personnels du défunt, à l’exclusion des biens professionnels, des liquidités et des valeurs boursières ;

– les premières 200.000 £ de la succession, auxquelles s’ajoutent des intérêts produits entre la date du décès et celle du versement ;

– pleine propriété de la moitié restante de la succession.

 Droits des frères et sœurs

Partage à part égale du patrimoine restant.

Dans les autres cas :

Au-delà du 3e ordre, le conjoint survivant recueille la totalité de la succession.

Si le logement était la propriété du défunt, le conjoint survivant peut le racheter dans un délai de 12 mois. Son prix s’impute alors sur les 125.000 £ (+ 75.000 £, selon les cas) du conjoint survivant et, le cas échéant, sur l’usufruit complémentaire qui peut être converti en capital à cette fin.

Le constat :

On s’aperçoit donc, qu’à la grande différence du droit français, les droits du conjoint survivant priment tous les autres héritiers ou successibles.

II-La dévolution testamentaire (en présence d’un testament) :

Il n’existe aucune réserve héréditaire et c’est le principe de la volonté individuelle qui prévaut. Le testateur peut avantager qui il veut, dans les proportions qu’il souhaite.

Seule demeure une action ouverte à certains proches en état de dépendance financière qui peuvent demander au tribunal une part de la succession correspondant à une provision financière nécessaire au maintien de leur train de vie.

 On voit donc qu’ici, la règle est la liberté. Le testateur a le droit de rédiger son testament et de favoriser qui bon lui semble dans les proportions qu’il souhaite, sans aucune limitation.

Il n’y a pas de réserve héréditaire, il peut transmettre son patrimoine à une fondation, un trust, son époux (se), un tiers (ami, maitresse, parent éloigné) !

En conclusion :

Nous voyons que nous sommes en présence de deux conceptions totalement opposées en matière de transmission du patrimoine pour cause de mort.

L’une continentale, et plus spécifiquement française, qui contraint le testateur à respecter des règles auxquelles il ne peut pratiquement pas déroger dans le but essentiel de protéger les intérêts des enfants et l’autre, anglo-saxonne, selon laquelle le testateur est libre de transmettre son patrimoine à qui il veut et qui, en outre, permet une plus grande protection des droits du conjoint survivant.

La France justifie donc pleinement, conformément à une habitude ancienne et désormais bien ancrée, son côté dirigiste.

Peut-on néanmoins affirmer que l’une des deux solutions est meilleure que l’autre ?

Non évidemment, et chaque solution aura ses partisans.

Les uns affirmeront que la protection des intérêts de la famille et des enfants (droit français) doit passer par la loi pour éviter que ces derniers ne soient spoliés comme cela peut être le cas en Angleterre par une jeune épouse d’un second mariage tandis que les autres affirmeront qu’il s’agit d’une atteinte intolérable à la liberté de disposer de ses biens personnels … même si c’est à cause de mort !

Mais, rassurez-vous, nous n’avons pas le monopole de la complexité et du dirigisme car des règles complexes existent aussi en Espagne et en Allemagne.

Je n’ai pas évoqué l’assurance-vie dont le statut, typiquement français, est spécifique et se trouve hors succession.

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Patmos

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Ce nouveau monde qui s’annonce …

Pour l’instant, la France est en vacances mais le pouvoir redoute un déferlement de mécontentement à la rentrée lorsque l’immensité du désastre va se révéler au grand jour ; avec la disparition de beaucoup d’entreprises malgré les promesses du gouvernement et les garanties de l’Etat à travers le PGE (prêt garanti par l’Etat qui n’est pas si facile à obtenir d’ailleurs) avec un cortège de plans sociaux et de licenciements que le système du chômage partiel ne pourra pas endiguer très longtemps !

Car, on ne peut pas bloquer toute l’économie d’un pays pendant des mois … sans qu’il y ait quelques dégâts collatéraux plus ou moins contrôlables à la clé !

Or, il ne faut jamais oublier que le pouvoir, quel qu’il soit, est toujours dans le calcul et dans la préméditation et il redoute que la population, mécontente, en arrive à des extrémités à côté desquels les manifestations des gilets jaunes pourraient n’être qu’un simple amusement !

Et quoi de mieux pour éviter la révolte que de contraindre cette population, par la peur et les menaces, à rester chez elle et à éviter les contacts tandis qu’on nous parle sans arrêt de deuxième vague ; à tel point que beaucoup sont d’ores et déjà persuadés qu’il s’agit essentiellement de l’utilisation par l’Etat fonctionnaire de l’épidémie à des fins de contrôle de la population.

Le monde semble évoluer vers une société 3.0 dans laquelle il n’y a plus de contacts personnels, plus de réunions, plus de fêtes, où la méfiance généralisée, de tout et de tout le monde, et la peur deviennent la règle de conduite.

Au Japon, pays où il y a l’un des plus forts taux de suicides au monde, une partie de la population vit d’ores et déjà cloitrée chez elle coupée du monde. L’isolement et la peur ont fini par y créer des inadaptés sociaux, agoraphobes qui se réfugient dans un monde artificiel avec des dégâts irrémédiables !

Est-ce vraiment cela que nous voulons ?

Il faut dire que l’administration s’en donne à cœur joie, avec des règlementations tous azimuts dans tous les domaines, des règles absurdes mais obligatoires et des amendes ; tout en agitant sans cesse le risque de la deuxième vague à travers l’utilisation médiatique des « nouveaux cas » en faisant d’ailleurs un peu facilement un amalgame ou une confusion entre cas et décès.

L’hypothèse selon laquelle l’épidémie poursuivrait en fait son expansion mondiale et que l’administration n’y peut rien ou presque ne semble pas envisagée …

En fait, le fonctionnaire confond édiction de normes et efficacité et, dans ce cadre d’action, il va édicter un trop plein de normes par peur de ne pas avoir été efficace ; la sur-normalisation étant assimilée dans son esprit à l’efficacité avec un effet obtenu finalement exactement l’inverse de celui recherché car soit la population accepte cette tutelle lénifiante et déresponsabilisante et devient une masse apathique qui attend tout de l’Etat soit la population en vient à contester plus ou moins violemment ces règles.

Le port du masque, dont il a été dit au départ par les autorités qu’il était totalement inutile et devenu par la magie de la communication politique absolument obligatoire en est l’emblème le plus évident !

Et, comme le fonctionnaire agit toujours dans le même cadre de pensée, il fait la même chose en matière économique ; Bruno Le Maire, devenu le ministre de la relance, qui multiplie les annonces spectaculaires en est devenu l’exemple essentiel jusqu’à la caricature !

Seulement, en y regardant de plus près on s’aperçoit que cette « stratégie » présente un certain nombre d’insuffisances :

– asséner des milliards € de subventions dans tous les sens sans but réel autre que de faire croire à une action décisive de l’Etat fonctionnaire n’aura pas d’autre effet que d’épuiser les ressources du pays sans effet notable sur l’économie,

– habituer les agents économiques à l’argent gratuit constitue un engrenage dont il est difficile, pour ne pas dire impossible, ensuite de sortir, il n’est qu’à observer ce qui se passe en matière d’aides sociales …

– prêter en masse de l’argent à des entreprises aboutit essentiellement à créer … des dettes car, à la différence des Etats, les entreprises devront rembourser ces prêts tandis que l’émission monétaire de la BCE est immobilisée dans les comptes de cette dernière et ses créances à l’encontre des Etat gelées. Clairement, les emprunts souscrits ne sont pas du chiffre d’affaires ou du bénéfice ; ce sont des dettes !

-distribuer en abondance de l’argent qu’on n’a pas, aboutit essentiellement à fausser le marché et à maintenir ou même développer des entreprises zombies c’est à dire des entreprises qui ne survivent que grâce à l’argent gratuit et à la connivence avec les services de l’Etat ; mais vous me direz il faut bien quand même en sauver quelques-unes pour sauver l’emploi !

-l’Etat fonctionnaire ne remet à aucun moment en question la structure administrative et fiscale si pesante qui a fait tant de mal même s’il annonce un légère diminution des impôts sur la production (taxes diverses sur le Chiffre d’affaires qui ne sont pas en corrélation avec le bénéfice) ; bien au contraire, il augmente les contraintes !

D’une manière plus générale, ce nouveau monde 3.0 constitue une évolution inquiétante des précédentes expériences qui ont mené aux taux bas négatifs complètement manipulés, à une épargne massacrée et pouvant être saisie à tout instant pour renflouer des finances publiques qui n’ont de finances que le nom, à une théorie monétaire moderne qui prétend que la dette n’est plus un problème, à des banques centrales qui fixent, au-delà de toute logique économique, les prix des actions et obligations.

Et nous voici désormais avec l’immixtion de l’Etat fonctionnaire dans le dernier carré de l’économie réelle dans le cadre de la nationalisation des échanges commerciaux dans le but de maintenir l’illusion d’une économie de marché …

Car, selon la nouvelle doctrine, l’Etat peut tout faire, aucun secteur n’est plus hors d’atteinte de son contrôle qui va aussi de pair avec un développement … des atteintes aux libertés publiques.

Certains parlent de néo-libéralisme, je serais plutôt enclin à parler de nouvel étatisme (on parle de rétablir l’ancien commissariat au plan qui n’a jamais servi à rien puisque toutes ses prévisions s’étant avérées erronées sauf à permettre, déjà, l’immixtion de fonctionnaires dans l’économie de marché) ou de néo soviétisme car de libéralisme dans toutes mesures, il n’y en a absolument aucun !

Seulement, pensez-vous sérieusement que l’administration soit la mieux placée pour diriger un pays notamment du point de vue de l’économie ; cette administration dont les membres n’ont pas travaillé pendant les 3 mois de confinement sans subir aucune perte de salaire ; qui vivent dans un monde artificiel fait du financement de leurs revenus par les impôts des autres, qui ne prennent jamais de risque (surtout pas),

Si le néo libéralisme c’est le contrôle total de la société et de l’économie par l’Etat administratif alors il s’agit essentiellement d’une perversion linguistique et mentale destinée à tromper la population sur la réalité d’un phénomène qui prend une ampleur inquiétante et pas qu’en France !

Il faut donc rappeler quelques vérités désagréables :

-Bercy (ministère des finances) est la citadelle opaque de collecte de l’impôt ; il n’est aucunement le centre économique du pays comme tend à vouloir le faire croire l’Etat fonctionnaire. C’est un centre d’oppression et de non droit qui abuse de pouvoirs exorbitants à l’encontre du contribuable pour obtenir la collecte d’un impôt nullement consenti ; ce n’est en aucun cas facteur de liberté et de développement !

-Le fonctionnaire, quel que soit son niveau hiérarchique, ne produit rien de tangible, il n’a aucune connaissance des circuits économiques ; au mieux il raisonne en termes macro-économiques et ne sait rien de ce qui se passe au niveau des entreprises ; il est donc le plus mal placé pour parler d’économie,

-La vision du monde du fonctionnaire, c’est normes en tous genres, interdictions, relance, pression fiscale et, accessoirement, une vision marxiste. Le marché, le client, les investissements, la rentabilité, le capital productif, il ne connait pas !

-le développement fantastique des dettes par le biais de l’émission monétaire amène même la banque Natixis à se poser la question du sort de la monnaie car tout le monde sait que trop de monnaie finit par tuer la monnaie et que restera-t-il après une fois qu’on aura anéanti la monnaie et l’économie du pays ?

Nous sombrons insidieusement dans la dictature administrative comme au « bon vieux temps » de l’Union Soviétique dont on sait qu’elle a mal fini ; mais on y va quand même parce que c’est la solution de facilité et parce que l’homme est ainsi fait qu’il pense qu’il pourra toujours échapper à son destin même s’il continue à reproduire les mêmes erreurs … surtout s’il pense que, de toute façon, ce seront les autres qui en paieront les conséquences !

Ce nouveau monde qui se profile est complètement délirant et déconnecté des réalités !

Ne nous leurrons pas nous allons à la catastrophe car bien peu semblent conscients que cet état de grâce monétaire et budgétaire va fatalement avoir une fin, peut-être plus proche qu’on ne le croit, et que ce jour-là, ça risque d’être la « gueule de bois » et l’incompréhension généralisée avant la révolte !

Car la question qui n’est pas évoquée est combien de temps cela va pouvoir durer cette mauvaise farce sans que cela ne se termine par une déflagration générale ?

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) – Leros

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Don Quichotte avait raison

Tout le monde connait cette image du livre de Cervantès : Don Quichotte chargeant les moulins à vent qu’il prend pour des ennemis !

Nous avons, nous aussi, nos moulins à vent, ce sont les éoliennes, et ce sont nos ennemis ou plutôt leurs promoteurs sont nos ennemis ; quoique insidieux et discrets !

Ces engins, dont la taille ne cesse de croitre, occupent de plus en plus le paysage et, à vrai dire, il est désormais difficile de regarder l’horizon sans en apercevoir au moins une car, depuis une quinzaine d’années, des milliers de ces appareils ont été installés au nom des économies d’énergie et des énergies vertes ou renouvelables.

Le cout en est évidemment colossal (on parle de 120 Md€) et il serait peut-être temps de se poser la question du rapport sur investissement, c’est à dire d’en dresser un bilan, comme le ferait tout industriel ; ce qui nous amène à nous poser un certain nombre de questions.

Les éoliennes sont-elles efficaces ?

Ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer, une énergie, quelle qu’elle soit, pour qu’elle soit intéressante d’un point de vue à la fois économique et technologique, doit impérativement répondre à trois critères : abondante, stable et bon marché.

Or, les éoliennes ne satisfont à aucun des trois critères exigés.

Elles produisent une électricité intermittente et aléatoire car leur fonctionnement dépend du vent. Il en faut mais ni trop ni trop peu !

Leur production fluctue en permanence ce qui est d’ailleurs très mauvais pour le réseau qui doit impérativement être stable pour pouvoir distribuer l’électricité (240v alternatif en 50hz) sans risque de ruptures dans le réseau.

Elles ne présentent aucune souplesse d’utilisation (s’il n’y a pas de vent elles ne fonctionnent pas) ; et finalement leur rendement réel (facteur de charge) est très faible (18 à 20% du temps c’est à dire qu’elles ne produisent rien au moins pendant 80% du temps). Elles ne sont en fait pas pilotables contrairement au gaz ou au nucléaire (dont le facteur de charge est de 85%).

Et pourtant nous continuons, au mépris de toute logique, à en installer … Un ménage continuerait-il à acheter des équipements qui ne fonctionnent pas ?

J’ai eu une éolienne sur mon bateau et le constat a été : bruyante, inefficace et inutile et, secret bien gardé par les concurrents, savez-vous que les voiliers du Vendée-globe, summum de la course au large, de la voile et de l’énergie verte, emportent en fait au moins 1.000 litres de fuel pour faire tourner un générateur H24 (75joursx0.6l/h = 1.000 litres) en vue d’alimenter les pilotes électriques, les ordinateurs et la centrale de navigation parce que des éoliennes seraient incapables de fournir l’énergie nécessaire. Les exigences de la voile et du sport obéissent à des contraintes car il faut de l’énergie pour faire fonctionner des machines complexes.

Est-ce rentable ?

-En ce qui concerne le consommateur final :

Absolument pas car le prix de l’électricité éolienne est beaucoup plus cher que toutes les autres sources d’énergie hormis le solaire photovoltaïque.

Le prix de l’électricité nucléaire est de l’ordre de 40 à 60 € le Mw/h (mégawattheure) tandis que pour l’éolien terrestre il est d’environ 100€ et pour l’éolien marin, délire suprême, de 200 à 250 €.

Par ailleurs, il a fallu adapter les réseaux pour gérer l’instabilité et doubler les installations éoliennes par des centrales thermiques de soutien (on parle de “back-up”)  pour le cas, finalement assez fréquent, où il n’y a pas assez de vent (80% du temps en fait) ; ce qui aboutit à doubler l’investissement, et la dépense, pour obtenir la même chose. Et nous ne parlerons même pas des centrales fermées pour favoriser les énergies dites renouvelables !

L’électricité éolienne est essentiellement chère, instable et aléatoire et c’est seulement le détournement d’une idée (électricité verte sous-entendu naturelle parce qu’émanant du vent) qui tend à faire croire le contraire !

Enfin, ces éoliennes ne sont même pas fabriquées en France ; il faut donc les acheter à l’étranger. Il n’y a donc aucun emploi créé contrairement aux affirmations qui ont été faites et répétées (n’est-ce pas Mme Royal ?).

En fait, l’énergie éolienne n’est ni gratuite ni renouvelable ni éternelle et le vent ne peut être considéré comme une source d’énergie qu’à condition d’en accepter les (fortes) contraintes qui sont … soigneusement occultées par les décideurs politiques et les promoteurs de ces énergies « vertes » !

La conclusion qui s’impose est que le vent est gratuit, et il y en aura toujours, mais pas les matériels qui permettent de l’exploiter, lesquels sont loin d’être aussi performants qu’on veut bien le prétendre ; même si, comme pour les batteries des voitures électriques, on nous promet toujours le progrès fulgurant et imminent (ici c’est le stockage d’électricité) qui va tout débloquer mais … qui ne vient jamais !

-En ce qui concerne les industriels :

La réponse est oui c’est rentable car le prix de l’électricité est fixé par accord entre les exploitants et les autorités de l’Etat et il est très largement subventionné ; c’est à dire qu’il n’est pas du tout en rapport avec les prix du marché alors que son rachat, par EDF, est en outre obligatoire.

Seulement, si on avait laissé faire le marché et la libre concurrence, jamais aucune éolienne n’aurait été installée ; ce qui amène fatalement à la question : qui paie pour cette fantaisie ruineuse ?

Qui paie ?

Le consommateur, forcément, à travers un système de taxes dissimulées dans les factures d’électricité dont les montants ne cessent d’enfler et notamment, dans la CSPE (contribution au service public d’électricité) de votre facture d’électricité pour un total évalué de 6 Md€ mais aussi dans la CTA (contribution tarifaire d’acheminement) ; le total représentant désormais 40% de la facture d’électricité des ménages.

Et il y a une corrélation directe entre le développement des énergies dites renouvelables et le prix de l’électricité payé par les ménages puisque celui-ci a augmenté de façon directement proportionnelle aux capacités installées d’énergies dites renouvelables.

En fait, il s’agit essentiellement d’un transfert opéré discrètement, quoique de moins en moins eu égard aux sommes en jeu, de votre poche dans celle d’industriels adeptes du capital de connivence ; car ces marchés sont évidemment totalement sous le contrôle de l’administration (il faut une autorisation administrative pour implanter un engin de 185 m de hauteur).

En gros, les lubies de quelques-uns ont été payées par les impôts de tous !

Ecologique ?

Les arguments officiellement invoqués pour justifier leur installation sont de réduire les émissions de CO2  et d’accroître l’indépendance énergétique (essentiellement vis-à-vis du gaz).

Or, les émissions de CO2 de la production électrique ont davantage diminué grâce au remplacement progressif de centrales à charbon par des centrales à gaz que grâce aux énergies dites renouvelables.

Dès lors, la politique actuelle de développement des énergies dites renouvelables motivée par des raisons climatiques, comme le prétendent les milieux politiques et les médias, est un argument trompeur puisqu’elle ne réduit pas de façon significative les émissions de CO2.

En outre, paradoxe s’il en est, en France, où les émissions de CO2 sont déjà de loin les plus faibles de tous les pays industrialisés, elle ne fera que les augmenter. Elle rendra la France de plus en plus dépendante du charbon et du gaz importés tout en faisant aussi augmenter le prix de l’électricité pour les ménages.

Car la France a un taux d’émission de CO2 très faible du fait d’une production assurée aux trois quarts par le nucléaire. Cette politique énergétique, essentiellement anti-nucléaire, anéantira donc l’avantage que possède la France en matière d’électricité (gestion et prix).

Ces éoliennes ne sont même pas écologiques puisque l’installation dure 20 ans (contre au moins 60 pour une centrale nucléaire) avec des milliers de tonnes de béton (pour le socle) indestructibles (il n’est qu’à voir les bunkers de la Wehrmacht sur la cote française, 75 ans après la guerre ils sont toujours là) et des pales en carbone ou polyester ne sont pas recyclables.

Certains vendeurs d’électricité prétendent que leur électricité est verte ; c’est à dire issue exclusivement d’énergies dites renouvelables  … il s’agit là d’un pur mensonge dans la mesure où les réseaux électriques sont communs et appartiennent historiquement à EDF qui la seule à les exploiter et … elle ne trie pas les électrons circulant dans ses câbles !

Tant qu’on ne saura pas stocker les énormes quantités d’électricité nécessaires (et on en est très loin) à l’alimentation générale du pays, le développement des énergies dites renouvelables liera donc  l’avenir de la production électrique à la disponibilité future de combustibles fossiles dont les énergies dites renouvelables prétendent nous dispenser.

Comment fonctionne le marché de l’énergie ?

C’est un des grands ratés de Bruxelles !

Là où la dérégulation des télécoms s’est avérée bénéficiaire pour le consommateur, c’est exactement l’inverse qui s’est produit en ce qui concerne le marché de l’énergie ; mais, il faut dire qu’il n’y a eu aucune dérégulation ou libéralisation, bien au contraire !

L’Union Européenne, prise au piège d’un électorat écolo politiquement important dans certains pays, dont l’Allemagne, a voulu se lancer dans les énergies dites vertes ou renouvelables et cette vision a été transposée au niveau français avec la PPE (programmation pluri annuelle de l’énergie).

Seulement, comme ces énergies dites vertes ne sont pas compétitives par rapport au nucléaire et à l’hydraulique (Ce dernier ne représentant qu’une faible part de l’énergie produite et le nucléaire étant honni par les écolos, surtout après l’accident de Fukushima qui n’est d’ailleurs qu’une conséquence du tsunami) il a été décidé de les imposer et de fortement les subventionner avec pour effet de provoquer, pour des raisons essentiellement idéologiques, à la fois une désorganisation du marché de l’énergie et une explosion des couts !

Et on en arrive à de véritables aberrations : le stockage étant impossible, lorsqu’il y a du vent partout en Europe, le marché fait face à des périodes de surproduction et à des prix négatifs de l’électricité surtout lorsqu’il n’y a pas la consommation en face.

Mais alors pourquoi le fait-on ?

Nous savons très bien calculer la quantité d’énergie nécessaire pour faire fonctionner le pays (en globalité). A partir de là, il était facile de diviser la quantité d’énergie nécessaire par la puissance efficace (réelle pas la puissance installée qui n’est que théorique) d’une éolienne pour savoir combien il en fallait et là on se serait aperçu que c’était une idiotie … et le miroir aux alouettes de l’énergie gratuite se brisait !

En fait, c’est surtout le pouvoir qui a décidé de le faire sans, à aucun moment, solliciter l’avis des premiers concernés : les français qui paient leur facture d’énergie.

Par électoralisme, on a pris le problème à l’envers en partant du principe que les éoliennes étaient LA solution et on a manipulé le marché pour les imposer ; à tout prix !

Car le politicien, même fonctionnaire, n’hésitera jamais à dépenser l’argent public (vos impôts en fait) pour favoriser son élection ou sa réélection.

F Hollande a ainsi promis, contre la logique économique, la fermeture d’une centrale nucléaire (Fessenheim) en parfait état de fonctionnement et répondant aux critères de sécurité exigés parce que c’était le deal pour que les écolos, qui sont, par principe et idéologiquement, contre le nucléaire pourtant totalement décarbonné, acceptent de le soutenir en vue des élections de 2012 !

Et comme le parlement, sous la Vème république ne remplit aucune des fonctions ressortant de ses attributions, le tout fonctionne sans aucun contrôle démocratique et sous la direction de la seule administration !

Et le président actuel continue à faire de même !

En conclusion

Le marché des énergies dites renouvelables, et particulièrement des éoliennes, est basé sur une tromperie : on a fait croire à la population, sans l’informer quant au prix, à l’emploi, à la pollution, qu’il était possible de remplacer les centrales électriques traditionnelles (au gaz, charbon ou nucléaires) par des moulins à vent en exploitant l’image des moulins des temps anciens.

On peut clairement parler de manipulation voire de mensonge répété par le pouvoir …

Ceux-ci correspondaient à l’économie du moment à une époque, où il n’y avait rien d’autre, et où l’on consommait très peu d’énergie ; celle-ci étant essentiellement constituée par la force humaine ou animale (chevaux, bœufs). L’intermittence et la faiblesse du rendement n’étaient pas un handicap trop difficile à surmonter …

Or, nos sociétés modernes sont basées sur la consommation d’énergie et particulièrement d’électricité car, hormis les transports (voitures, camions, avions) tout fonctionne à l’électricité !

On a donc investi en masse dans des systèmes énergétiques non rentables et incapables de tenir leurs promesses avec à la clé un monstrueux gaspillage d’argent public qui … n’est pas perdu pour tout le monde car, si on avait laissé faire le marché, jamais les éoliennes n’auraient pu connaitre un tel développement puisque le cout de leur électricité n’est pas compétitif face au nucléaire ou à l’hydraulique et ne le sera jamais !

L’absence de réaction de la population

C’est là quelque chose d’incompréhensible.

Les gilets jaunes, notamment, se sont essentiellement polarisés sur la taxation sur le carburant ou la réduction de la vitesse à 80 km/h sans voir que leur facture d’électricité (poste contraint s’il en est et souvent incompressible) était en train de s’envoler !

Il est vrai que le dogme du réchauffement climatique est désormais bien ancré dans l’esprit de la population après 30 ans de propagande mensongère.

Il faut aussi constater que l’élément principal de l’argumentation politique est désormais la peur et la peur de la fin du monde est habilement exploitée par des moralisateurs doctrinaires dénués de tout scrupule ; la visible exploitation politique de l’épidémie de Covid à des fins de contrôle social de la population par le biais d’une généralisation de la peur et d’une menace d’un reconfinement en étant le dernier symptôme !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce) Schinousa

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Y a-t-il une légitimité à la violence fiscale ?

Il est de notoriété publique qu’il existe, en France, une forte pression fiscale qui se double d’une intransigeance de l’administration telles qu’il s’agit d’un cas à peu près unique dans le monde. En France, on ne plaisante pas avec les impôts !

Et la crainte inspirée par le fisc auprès de la population est tout sauf imaginaire … car le contribuable sait qu’il est a priori considéré comme un suspect et il a tellement peur de l’administration fiscale qu’il rechigne même à s’adresser à elle pour lui demander des renseignements par peur des retombées (contrôles, redressement).

Qui n’a jamais consulté le CGI (code général des impôts) et le LPF (livre des procédures fiscales) ne peut comprendre la complexité incroyable de la fiscalité française et surtout le caractère faussé des rapports existant entre le fisc et le contribuable du fait de dispositions manifestement en faveur du premier.

Lorsque cet aspect répressif est évoqué, les services fiscaux nous parlent aussitôt de la « charte du contribuable » pour expliquer que le contribuable a des droits face au fisc … en oubliant de préciser que celle-ci n’est qu’indicative et n’engage pas l’administration !

Ce constat pose évidemment la question de la légitimité de l’action publique ou plus exactement du comportement de l’administration et des droits dont elle dispose pour obtenir le recouvrement de l’impôt.

L’état des lieux

Pendant longtemps, l’administration s’est appuyée sur la fiction de l’impôt librement consenti et on nous donnait tout un tas de raisons pour justifier cet impôt dont la principale : Il faut financer tous ces services publics si efficaces que tout le monde nous envie …

Seulement, la réalité s’avère un peu moins simple …

En principe, l’impôt est voté par le parlement en application du principe de la démocratie représentative. Dans les faits, et la plupart du temps, le parlement vote des textes dont il n’est nullement l’auteur puisque ceux-ci émanent de Bercy. Autrement dit, les députés (essentiellement) votent les dépenses fiscales qu’on leur demande de voter et décidées par ailleurs et vous ne verrez jamais une loi de finances rejetée par les députés.

Nous nous trouvons en présence d’une véritable fiction, pour ne pas dire d’une faillite, démocratique puisque les représentants du peuple, élus à cette fin, n’exercent en fait aucune de leurs prérogatives et s’en remettent à l’administration qui décide pour eux !

La justification officielle est que la matière est devenue, à l’instigation d’ailleurs de l’administration elle-même, tellement complexe que l’élu est pratiquement incapable d’en exercer le contrôle. Seulement, il y a une réponse simple à cette situation : le député doit refuser de voter des dispositions fiscales tellement complexes qu’il n’arrive pas à en comprendre tous les ressorts !

Mais, visiblement, les députés ne sont pas capables d’une telle démarche …

Au-delà des règles selon lesquelles sont décidées les dispositions fiscales, se pose ensuite le problème de leur application par l’administration. Car :

-l’Etat n’est pas un justiciable ordinaire et il ne peut pas, depuis la révolution, être jugé par le juge de droit commun (juge civil). Il relève d’une juridiction spécialisée (tribunaux administratifs) dont la connivence avec l’administration est bien connue puisque ses membres émanent des mêmes écoles et font partie du même système administratif,

-le fisc bénéficie d’une « puissance exorbitante du droit commun » dans la mesure où il peut rendre exécutoire ses propres décisions sans passer par la validation judiciaire. C’est évidemment la porte ouverte à tous les abus puisqu’il n’y a, dans les faits, aucun contrôle judiciaire a priori du bien-fondé de la demande fiscale ; le fisc devenant juge et partie. Le seul recours du contribuable est alors de saisir la justice administrative, sans que le recours soit d’ailleurs suspensif (il est donc obligé de payer même si la demande du fisc est illégitime) … et cette justice, par réflexe à la fois corporatiste et légitimiste, régularise la plupart du temps les demandes de l’administration !

On se trouve clairement face à un système auquel le contribuable n’est pas en mesure de s’opposer sauf à épuiser tous les recours judiciaires jusqu’à la CEJUE de Luxembourg !

-fatalement, dans les faits, on se situe très rapidement dans le cadre d’un rapport de forces très en défaveur du contribuable, avec une puissance publique qui peut user et abuser de son pouvoir, parce qu’elle est supposée agir dans l’intérêt public, sans que le contribuable puisse faire quoi que ce soit. Surtout que l’administration n’aime pas avoir tort et part donc du principe que le contribuable est un fraudeur qu’il faut pourchasser sans défaillir !

Cette intransigeance de l’administration fiscale est doublée d’une très forte complexité fiscale qui n’est évidemment pas due au hasard et résulte d’au moins 4 facteurs :

-la nécessité constante d’argent fait que l’administration a développé une capacité à créer des taxes sur tout !

-une (trop) forte pression fiscale a souvent pour effet de provoquer une tentative de contournement de l’impôt voire de fraude. L’administration cherche donc à boucher tous les trous de la raquette pour éviter les pertes de recettes,

-l’administration fiscale s’aperçoit souvent qu’une mesure s’avère trop pénalisante et prévoit alors des dérogations qui ne font que compliquer la fiscalité,

-le capitalisme de connivence joue à plein. Puisque tout est sous contrôle de l’administration, les capitalistes privés ne peuvent dès lors que « s’arranger » avec l’administration et celle-ci prévoit donc des dérogations en leur faveur …

Evidemment, cette complexité contribue à rendre plus opaque cette fiscalité ; tous les risques d’erreur et de mauvaise interprétation étant rejetés du côté du … contribuable !

Les causes du phénomène :

La France a une fiscalité non seulement très élevée mais l’administration fiscale exerce une pression très forte sur la société ; ce qui laisse à penser que l’une est la conséquence de l’autre.

On formule toujours un grand nombre de raisons pour justifier la violence fiscale.

Quant à en expliquer les causes, on peut seulement rappeler que la tradition étatiste est très ancienne et qu’elle remonte au colbertisme du 17°s qui voyait l’activité économique totalement sous la tutelle des fonctionnaires (sous forme de corporations) et qui correspondait en fait à une tradition de monarchie absolue, de droit divin, autoritaire et dirigiste ; à la grande différence du RU où la règle de base était la libre entreprise individuelle.

Par ailleurs, en raison de l’importance anormale de la dépense publique, l’Etat fonctionnaire est confronté à un besoin sans cesse croissant d’argent ; lequel provoque une dérive du comportement de l’administration qui doit percevoir toujours plus d’impôts et ce, quoiqu’il arrive ! Il se trouve dans l’état d’un débiteur aux abois qui use de la violence publique pour le percevoir !

Bien évidemment, ce sont là des explications et en aucun cas des justifications.

Dans les faits, on se retranche derrière la loi, c’est à dire derrière une légitimité de forme ou de façade, pour masquer la réalité d’une situation qui n’a fait qu’empirer depuis la fin des années 1970 avec notamment un fort développement de l’administration dans tous les secteurs. Tout le monde connait le montant de la dépense publique rapporté au PIB (56 à 57%) ; c’est à dire que le secteur public est plus important que le secteur privé et les conséquences en sont inéluctables !

L’Etat fonctionnaire entretient une foule de gens qui dépendent de lui, directement ou indirectement, par le biais d’avantages (sociaux notamment mais aussi de services présentés comme « gratuits ») et qui ont donc intérêt (sans toujours en avoir réellement conscience) au maintien du système. C’est le cas du cinéma subventionné, des journalistes subventionnés (qui ont voté à plus de 75% pour F Hollande en 2012), des écrivains qui émargent aux aides de l’Etat, des professeurs (notamment d’économie mais aussi les « philosophes ») qui sont des fonctionnaires (aux USA les profs d’université ne sont pas des fonctionnaires).

Or, quand l’élite intellectuelle d’un pays dépend de l’Etat pour ses revenus et sa position sociale, il est évident qu’il ne peut y avoir remise en cause du modèle « économique » en vigueur. Et, évidemment, quand on vit des impôts payés par les autres, il est plus facile de fustiger les entrepreneurs et les odieux capitalistes !

De fait, le discours étatiste officiel ultra majoritaire est le seul à avoir accès aux médias et la vision libérale est totalement absente !

En fait, cette élite qui se dit de gauche, est effectivement socialiste mais au sens soviétique c’est à dire qu’elle est persuadée des bienfaits de l’omniprésence étatique et de ses capacités tant économiques que sociétales …

Et, pour justifier sa propre existence, cette élite intellectuelle en est même arrivée à donner un concept politique à l’impôt en lui prêtant des vertus égalitaristes et redistributives alors que ce n’est absolument pas le rôle de celui-ci ! L’impôt n’existait, à l’origine, que pour financer les services régaliens de l’Etat (justice, police, armée).

Il en résulte fatalement une dérive du système  et une perversion du langage et de la pensée qui permettent d’affirmer que l’Etat et ses fonctionnaires agissent de manière désintéressée contrairement aux odieux capitalistes qui ne sont motivés que par le profit.

Le discours anticapitaliste (et souvent marxiste) a donc lieu essentiellement par opposition à celui-ci et on en arrive même à des affirmations grotesques selon lesquelles les présidents Hollande et Macron pratiqueraient des politiques ultra-libérales alors que ce ne sont que des fonctionnaires qui n’ont fait qu’accroitre les contraintes administratives sur le pays ; ce qui est, à tout le moins, au minimum l’exact inverse du libéralisme …

L’IREF explique bien cette situation : « Lorsque le pouvoir appartient à une petite minorité, parti ou caste, et veille sur toute la société comme un maître sur ses esclaves, le seul moyen de ceux-ci de sortir du lot est de se faire admettre dans le sérail des apparatchiks ou de les servir, et de vendre aux autres des passe-droits. La corruption devient consubstantielle à la société et notamment au gouvernement dès lors que les récompenses ne sont plus attribuées sur le mérite ou la compétence mais seulement sur le degré de servilité. »

La population doit croire aux bienfaits de l’administration qui est censée la protéger alors que l’entrepreneur exploite et profite !

Seulement, la réalité est que le fonctionnement de l’Etat et de toutes ses administrations pléthoriques est extrêmement couteux et handicapant mais que son cout en est à dessein masqué à la population ; bien que les évènements récents (épidémie de Covid19) aient permis de constater que cette image, à laquelle ont longtemps cru les français, était totalement usurpée. Et il faut être conscient que cette vision faussée s’applique à l’éducation nationale, à l’hôpital, au système de santé et même au système des retraites.

Autrement dit, beaucoup trop de gens profitent du système … pour pouvoir souhaiter autre chose que son maintien pur et simple !

Une violence légitime ?

Y a-t-il une légitimité à la violence fiscale telle qu’elle est pratiquée en France ?

Pour répondre à cette question, il suffit de se poser deux questions :

-Qui produit la richesse, l’administration ou les agents économiques (entreprises et salariés) ?

-un Etat peut-il avoir tous les droits sous prétexte qu’il agit dans l’intérêt général ?

En ce qui concerne la première question, la réponse est évidente, l’administration ne produit aucune richesse, elle se contente de prélever une partie de la richesse produite par les entrepreneurs et leurs salariés afin de financer les frais de fonctionnement de ses services.

En ce qui concerne la deuxième question, évoquer cette possibilité fait immanquablement penser aux démocraties populaires qui avaient créé le délit ou le crime « d’ennemi du peuple » justifiant les plus implacables poursuites au nom de la société ; sans que personne n’y trouve à redire par peur ou par intérêt. Le fraudeur fiscal, ou présumé tel, devient lors un délinquant social que l’on peut exterminer à volonté !

Or, le contribuable, au lieu d’être traité comme un délinquant, devrait au contraire avoir toute la considération de l’administration dans la mesure où ce sont ses impôts qui permettent à cette dernière de fonctionner. C’est d’ailleurs le sens des dispositions de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui parlait de « contribution » c’est à dire de l’acte volontaire de contribuer à la dépense publique.

Seulement, la dérive du système fait que l’administration et ses fonctionnaires ont tendance à penser que les impôts sont un dû et cela nous ramène à plusieurs notions indispensables et qui ne devraient jamais être perdues de vue par les dirigeants de ce pays :

Une bonne fiscalité est une fiscalité simple et limitée c’est à dire d’un faible montant.

-Simple parce qu’elle permet des règles claires qui éviteront les comportements d’éviction, de contournement, d’interprétations, effets d’aubaine ; car plus le texte est compliqué plus les tentatives d’abus sont nombreuses,

-D’un faible montant parce que l’impôt, s’il est inévitable, doit rester d’un montant suffisamment modeste pour ne pas pénaliser les agents économiques !

-Un impôt juste n’est pas un impôt redistributif selon des critères politiques mais celui qui n’est ni abusif ni spoliateur ; tout le contraire de ce qu’il est en France. On sait que ses excès ont fait fuir nombre de contribuables en raison d’une part de son montant excessif et d’autre part d’une instabilité fiscale chronique.

-Il n’y a enfin aucune raison pour que l’administration fiscale ne soit pas un justiciable comme les autres et il n’est pas inutile de rappeler qu’un Etat de droit est celui au sein duquel les droits de chacun sont respectés ; ce qui n’est évidemment pas le cas lorsque le fisc peut abuser, comme bon lui semble, de ses prérogatives exorbitantes pour poursuivre, jusqu’à la ruine, des contribuables qui ont eu le malheur de se trouver sur son chemin !

-Le respect de l’Etat de droit est donc indispensable et il faut rappeler que l’économie privée n’a pu se développer qu’à partir du moment où le pouvoir politique et administratif a respecté le droit de propriété des particuliers, individus ou sociétés ; c’est à dire qu’il s’est instauré un Etat de droit et une sécurité juridique respecté par tous !

Le problème est qu’en France, l’Etat de droit n’est qu’une apparence, une postiche destinée à masquer une réalité beaucoup plus sordide : la tentation de la spoliation et de l’arbitraire est une constante de l’administration fiscale parce que le problème de la (désastreuse) gestion des deniers publics a conduit les dirigeants non pas à adapter la dépense publique à la fiscalité mais bien à adapter la fiscalité à une dépense publique en constante augmentation et désormais hors de contrôle !

En conclusion

Dans certains pays, le contrôleur fiscal est perçu et agit comme un conseiller fiscal c’est à dire que s’il relève un problème, il va avertir le contribuable, et au besoin répondre à sa demande de renseignements, en essayant de trouver une solution dans l’intérêt du contribuable. C’est particulièrement le cas en Suisse !

Cela montre donc qu’il existe une autre voie que celle adoptée par la France où l’intérêt du contribuable est totalement occulté.

La réponse est donc claire : Non, la violence fiscale est parfaitement illégitime et constitue une déviation comportementale d’une administration dotée de pouvoirs excessifs du fait de la pratique ou de la loi. Elle s’avère d’ailleurs en fait totalement contre-productive car beaucoup d’entreprises ne se créent pas parce que les contraintes fiscales et sociales sont trop importantes. Elles préfèrent aller voir ailleurs !

La France est un pays où l’on passe son temps à fustiger les entrepreneurs, le capitalisme et le fraude fiscale sans voir tous les profiteurs d’un système clientéliste qui vit de l’impôt payé par les autres. Car, contrairement aux principes fixés en 1789, le but de l’impôt n’est plus de donner à l’Etat les moyens de faire fonctionner ses services mais d’entretenir une caste qui veut bénéficier d’avantages substantiels sans se donner la peine de les acquérir.

L’enfer fiscal français est une triste réalité !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (de la Grèce). Poros.

 

 

 

 

 

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Bientôt l’effondrement …

La crise épidémique a révélé sans l’ombre d’un doute l’asphyxie administrative dont souffre la France et pas seulement au niveau de l’hôpital.

Certes, le président ne peut pas être responsable de tout mais le cafouillage lamentable observé lors de l’épidémie est encore dans toutes les mémoires et que fait-il de concret pour résoudre cette question ?

Une légitimation de l’action de l’administration et des effets d’annonce de distribution d’argent qu’on n’a pas !

Mais, qu’a-t-il fait réellement depuis 2017 à part pousser les classes populaires laborieuses dans la rue ?

Rien ou si peu … même s’il prétend avoir mené pendant ses premières années de mandat des réformes « tambours battant ».

Des annonces et de l’argent

Lors de son interview du 14 Juillet, E Macron a « dévoilé » son plan de relance « massif » qui devrait être mis en place en septembre. Ce seraient 100 Md€ (sur deux ans) en plus des 450 Md « déjà mis sur la table » (il s’agit en fait de 300 Md€ de garanties bancaires qui n’entrainent aucune sortie d’argent sauf … défaillance du débiteur).

Evidemment, il s’est bien gardé de dire d’où viendrait l’argent. C’est pourtant simple : d’une part de l’emprunt puisque depuis 40 ans les recettes fiscales sont très largement insuffisantes pour assurer les dépenses de l’Etat et que depuis quatre mois les recettes fiscales se sont effondrées … et du plan de relance de 750 milliards d’euros, composé de prêts remboursables (360 Md) et de subventions directes (390 Md) sur lequel les 27 États membres se sont mis d’accord après une véritable négociation de marchands de tapis ; accord dont les termes ne sont d’ailleurs pas encore définitivement fixés (il faut l’aval du parlement européen) !

A cette occasion, E Macron s’est vanté d’avoir défendu « becs et ongles » la position française qu’on peut résumer par  « faire payer les dépenses des français par les autres » dans le cadre d’une mutualisation de la dette !

Ces 390 Md€ de subventions de ce plan de relance européen formeront une dette commune à rembourser par les 27 ; il s’agit donc bien d’un transfert d’argent des économies saines vers les États en faillite.

Là où ça devient moins clair, c’est que sur ces 390 Md€, la France devrait toucher 40 … mais lorsque l’on sait que la France contribue à hauteur de 13% du budget de l’Union, on comprend alors que, pour récolter 40 milliards nets, la France apporte sa signature à un endettement de … 40 milliards environ (soit 13% de 390 Md€) !?!

En fait, pour obtenir 40 Md€ tout de suite Macron engage la France sur des dépenses et contributions futures dont on ne connait ni la nature ni l’importance. Néanmoins, en l’espèce, il change de registre car, après avoir surendetté les français, il a l’intention de surendetter l’Europe pour maintenir coute que coute un système français dont on sait qu’il est inefficace et dispendieux !

Le problème est que dépenser toujours plus en endettant toujours davantage une France en grande difficulté, avec l’espoir de retrouver une croissance suffisante pour gommer une dette publique abyssale sans réduire des dépenses publiques (lesquelles se situent à un niveau anormalement élevé) tout en comptant sur les fourmis du nord pour payer la facture ; tout cela relève du mirage !

Personne ne peut croire qu’on peut s’endetter toujours plus en… comptant sur son/ses voisin(s) pour qu’il(s) paie(nt) l’addition ?

Car, évidemment, cet argent devra être remboursé et la commission européenne va donc devenir collecteur d’impôts ; ce qui en soi n’est pas un problème : reste seulement à savoir qui va être taxé et à combien (au taux irlandais à 12% ou taux français à 57%) ?

E Macron se situe, là encore, dans l’effet d’annonce et l’annonce principale du moment, c’est le miracle de l’argent gratuit ! La dette, la dette magique qui sera payée par les autres !

Car, braves gens, rassurez-vous E Macron l’a dit : “Ce n’est pas le contribuable français” qui remboursera la dette européenne émise en commun pour financer le plan de relance, mais de “grandes entreprises internationales” au moyen de nouvelles taxes ! D’ailleurs, il n’y aura même pas d’augmentation d’impôts !

On ne peut pas être plus vague …

Parmi les nouvelles mesures annoncées par ailleurs, on notera :

-Un projet de budget pour 2021 qui consacre une explosion de la dépense publique à + 7,2 Md€ (tous les budgets des ministères sont en augmentation) tandis qu’aucune réduction des effectifs de fonction publique n’est plus envisagée (en 2017 Macron avait parlé de supprimer 120.000 postes).

-20 Md€ pour des mesures de contrats aidés en vue favoriser l’emploi des jeunes ; ce type de mesure utilisé par Sarkozy et Hollande ayant surtout démontré leur coût exorbitant pour un résultat pratiquement nul,

-L’Etat fonctionnaire, conscient du manque de compétitivité des entreprises, promet de réduire les impôts de production sur les entreprises de 20 Md€. On en attend la concrétisation car ces impôts (qui ne sont pas fonction du bénéfice) pénalisent fortement les entreprises ; mais quid de la réduction des dépenses publiques pour compenser cette recette fiscale en moins ?

– E Macron a aussi proposé d’inscrire « le plus vite possible » dans la Constitution « l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et aussi le respect de la biodiversité » via un référendum ; ce qui aboutira à graver dans le marbre constitutionnel des dispositions qui n’ont rien à y faire !?!

Une réalité moins glorieuse et beaucoup plus inquiétante

Un rapport récent de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale s’est quand même permis de poser des questions sur la soutenabilité de la dette qui explose.

“La crise économique actuelle, induite par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, a conduit à une dégradation des finances publiques sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale”, s’inquiète Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l’Assemblée.

Le choc est estimé à environ 22 points de PIB ; et selon le troisième projet de loi de finances rectificative le ratio de dette française sur le PIB est évalué à 120,9% soit 2.650 Md€.

Le recours de l’État aux émissions de dette sur les marchés financiers devrait s’envoler à 361,2 Md€ au total – contre 230,5 prévus initialement ; soit 130 Md d’émissions supplémentaires.

Seulement, comme l’écrit fort justement l’IREF, « Dès lors qu’elle peut être financée (sans limites) par le déficit et la dette, la dépense publique n’entretient plus avec l’impôt de lien mécanique, ce qui a pour effet pervers d’affranchir les décideurs publics de la contrainte fiscale et finalement de toute responsabilité à l’égard des générations présentes et futures… ».

Vous me direz : « mais les italiens vont être à 166% du PIB, on a donc encore de la marge avant d’en arriver là ? ».

Pas sûr …

La planche à billets fonctionne à plein, le déficit devient abyssal, l’interventionnisme économique de l’Etat est omniprésent ; ce qui n’empêchera pas les défaillances d’entreprises. Ajoutez à cela que l’administration est en roue libre et gère en fonction de critères qui n’ont rien à voir avec la vie réelle et que l’écologisme doctrinaire impose des choix totalement anti économiques et vous avez la recette d’un futur effondrement économique avec une augmentation vertigineuse de la dette publique, des déficits, du chômage et de la pauvreté et enfin la poursuite accélérée de la désindustrialisation !

Car, la triste réalité est que la France est un pays qui se paupérise lentement (le PIB par habitant ne cesse de baisser), qui tire le diable par la queue et qui attend désormais des dons des autres pays (du nord). Le pays est complètement à la dérive, il n’y a plus aucune maitrise de la dépense publique, la dette est devenue complètement incontrôlable.

Les comptes publics vont devenir catastrophiques, enfin … encore plus catastrophiques et repousser sans cesse les limites de la dette n’est pas une politique …

Et le pire, qui n’est pas toujours sur, c’est que nous n’avons encore rien vu car le plus dur est devant nous, car, alors que manifestement tout va déjà très mal. La récession est encore devant nous et on ne sait pas quelle va être sa violence … et cette réalité est totalement occultée par l’Etat fonctionnaire.

Les dettes et les impôts pour les rembourser sont le futur de français inconscients …alors qu’il reste certain qu’un jour il faudra rembourser cette profusion d’argent sorti de nulle part et qui joue pour l’instant le role d’un anesthésique …

Nous allons au-devant d’une véritable déchéance …qui est évidemment soigneusement masquée au bon peuple qui doit toujours croire en ses dirigeants car si le chef est un « bon à rien » à quoi bon avoir un chef !

En fait, E Macron ne cherche pas à sauver le pays il cherche seulement à sauvegarder les apparences en appliquant le vieil adage « le temps c’est de l’argent » ; c’est à dire qu’il essaie de gagner du temps au moins jusqu’en … 2022.

Toutefois, ces apparences ne pourront que s’écraser, à un moment ou un autre, sur le mur des réalités.

L’essentiel, les français le verront dans deux ou trois ans lorsque la situation sera totalement compromise. Aujourd’hui nous dépensons l’argent, non pas de nos enfants, ni même celui de nos petits enfants mais celui de nos arrière-petits-enfants ; c’est à dire que nous décidons aujourd’hui de mettre à leur charge des sommes pour lesquelles ils n’ont rien décidé ; et pour cause ils ne sont pas encore nés !

Le revers de la médaille

Le discours présidentiel dissimule le fait que nous sommes dans le cas typique d’une élite qui a pris le pouvoir et qui veut le conserver quoiqu’il en coute … aux autres !

Il s’agit donc d’une part, de redorer un peu le blason franchement défraîchi du président, alors que s’annonce une rentrée particulièrement calamiteuse, et d’autre part d’’espérer reporter une partie de la pression fiscale française sur les autres pays européens qui, gageons-le, en seront ravis.

Autrement dit, la conquête du pouvoir n’a plus pour but de diriger un pays et de prendre les meilleures décisions mais seulement d’assurer des revenus et des positions avantageuses à une caste ! Tout est donc organisé pour permettre la réélection d’E Macron ; la situation du pays important finalement peu ! E Macron a pour mission de maintenir le statu quo ante ; c’est à dire ne rien changer à ce qui avantage ses commanditaires.

On peut quand même légitimement se demander combien de temps ce petit manège va pouvoir durer étant entendu que le changement de premier ministre (un grand classique de la Vème république) ne changera rien à l’affaire puisque l’on sait que la réalité du pouvoir est à l’Elysée et non à Matignon. D’ailleurs, à bien y regarder, E Philippe n’a même pas démissionné, il a été démis par Macron … ce qui n’est pas tout à fait la même chose !

Le nouveau premier ministre n’est là que pour gérer les affaires courantes et de faire en sorte que Macron soit réélu dans le cadre de la fiction d’un renouveau politique…

A ce stade, il n’est pas inutile de rappeler que, dans la vie, le monde se partage entre les gens qui agissent et les gens qui ont des explications.

E Macron fait indubitablement partie de la deuxième catégorie en affirmant « j’ai commis des erreurs » ce qui n’est même pas une manière de se justifier, mais une technique oratoire de fausse contrition destinée à s’attirer le pardon populaire tout en éludant d’une part les problèmes qui ont mis à mal le pays depuis 2 ans et qui ne sont que de mauvaises décisions de sa part et d’autre part les décisions qu’il faudrait prendre pour redresser un pays qui s’en va à vau l’eau !

Macron a été élu par les français sur une illusion ou pire sur une manipulation dont on perçoit aujourd’hui les limites ;

Seulement, E Macron, après beaucoup d’esbroufe et d’effets oratoires, n’apparaît finalement que pour ce qu’il est : un petit haut fonctionnaire qui est arrivé au pouvoir à la suite d’une cabale et qui est désormais complètement dépassé par les évènements …

Mais il reste le champion de Bercy, de la fonction publique et des « spécialistes » du capitalisme de connivence pour 2022 !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (De la Grèce). Elafonisos.

 

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Heureux qui comme Ulysse …

Une fois n’est pas coutume : pas de considérations fiscales ou économiques, juste une histoire de voyage qui se termine bien malgré une adversité persistante !

Certains d’entre vous savent que je passe l’été en Grèce où j’y ai un vieux bateau (35 ans). Evidemment, avec la crise sanitaire, les voyages sont devenus plus compliqués surtout que les frontières ont été fermées et n’ont rouvert que progressivement.

A partir de ce constat, deux options s’ouvraient à moi :

  • Soit je restais en France et je faisais l’impasse sur 2020 ; sans doute la meilleure solution et celle adoptée par certains de mes amis.
  • Soit j’y allais quand même.

Le problème est que ce bateau est un voilier en acier. Ce matériau, s’il présente des garanties de solidité et de sécurité sans aucune mesure avec les voiliers en polyester, nécessite des travaux d’entretien très suivis. Laisser passer une année, c’est courir le risque d’avoir des conséquences graves et difficiles à réparer.

En effet, l’acier rouille et il n’y a rien de plus agressif que l’eau de mer !

En outre, il y a à bord 8 batteries de 150 Ah à 150 € pièce qu’il faut pouvoir entretenir et deux ans sans entretien signifient la mort probable des batteries !

Je prends donc la décision d’y aller  et vous allez voir comment, en application de la loi de Murphy ou, comme le disait le président Chirac, les emmerdes ça vole en escadrille !

L’Italie annonce qu’elle rouvre ses frontières dès le 03 juin. La Grèce le 15 juin. Je me prépare donc au grand départ …

Par mesure de sécurité, je me renseigne auprès du service du premier ministre qui me fait une réponse d’énarque : 40 lignes pour ne rien dire et ne donner aucune information ! Vous avez pu lire cette réponse en tous points … lamentable d’incompétence et d’inefficacité !

Je me mets en rapport avec la compagnie de ferries MINOAN LINES à Athènes : réponse c’est bon pour le 15 juin.

Accordant confiance à cette information, je pars donc le 12 juin de St Malo pour un ferry au 16 ou le 17 juin.

Précision importante : le ferry doit être pris à Ancona, port italien sur la coté adriatique, pour une arrivée à Igoumenitsa et je redoute toujours ce trajet italien. Vous allez comprendre pourquoi !

Eu égard à la longueur du trajet, je le scinde en 3 parties et m’arrête chez une amie en Charente.

Les informations continuent d’arriver mais elles ne sont pas toutes concordantes.

Pris d’un doute, j’appelle le 15 juin le bureau italien de MINOAN et là grosse déconvenue : les passagers ne peuvent pas entrer en Grèce avant le 1er juillet ; seuls les camionneurs et le trafic marchandises sont autorisés ! Par contre, curieusement, on peut passer par l’Albanie, la Macédoine ou la Bulgarie en voiture … à condition de pouvoir entrer dans ces pays. Seuls les aéroports d’Athènes et Thessalonique sont ouverts.

Je suis donc bloqué pour 15 jours en Charente.

Je prends mon mal en patience et finis par prendre un billet par internet pour le 03 juillet.

Je reçois alors de MINOAN deux sms peu clairs dont il ressort qu’il faut faire des formalités d’entrée (comme avant l’Europe).

Il faut fournir une attestation de non maladie à télécharger et un formulaire « PLF » d’entrée sur le territoire grec par internet sur ce site. Après quelques hésitations, je remplis les formalités et je pars le 1er juillet pour prendre le ferry du 03 juillet à 14 h 30.

Le timing est serré et ne supporte aucune défaillance.

Nuit sauvage en Camargue …

Un petit tour à Marseille pour ma peinture à bateau (antifouling)

Et … je casse la butée d’embrayage de la voiture à Brignoles (c’est un vérin hydraulique qui permet de débrayer) !

Evidemment, il n’est plus possible de prendre le ferry !

Dépannage obligatoire et compliqué (par Europ assistance) qui part du principe que l’automobiliste a toujours internet… ce que je n’ai pas !

En plus, la panne a lieu dans une zone blanche : pas de téléphone !

Heureusement, un voisin charitable s’est arrêté et m’a amené chez lui pour que je puisse faire les formalités de contact d’un dépanneur …

Le dépannage est rapide et bien fait mais le contrat d’assistance est limitatif : je dois payer 43€ non pris en charge par l’assurance (forfait max de 180€).

Le dépanneur étant un garage de marque (à St Maximin), je m’enquiers des délais de réparation : 3 semaines !

Charitable, il m’amène à un petit garage de Brignoles dont le patron efficace et le personnel compétent me permettront de récupérer la voiture au bout de 4 jours (déposée le 02 récupérée le 6).

Le garage m’amène à un hôtel situé à 300 m. J’y resterai 5 jours à 84€ la nuit !

Juste un détail un peu contrariant, la facture de réparation est énorme car il faut, sur ce type de voiture, remplacer aussi le volant moteur bi masse : cout  1.876 €.

Je reprends le 06 juillet un nouveau billet de ferry pour le 08 juillet à 14 h 30. Dans le doute je refais une formalité d’entrée PLF. Les autorités helléniques précisent que le formulaire doit être rempli sur site 48 à 72 h avant le déparquement …3 jours je suis donc dans le délai !

Je repars le 07 sous une chaleur torride mais tout va bien. Après une pause dans la région de Cannes, je fais mon entrée en Italie le soir vers 23 h 00, direction Gènes.

Ça roule correctement (avec une remorque) avec néanmoins de longs passages de travaux obligeant à une circulation alternée à double sens d’un côté ou de l‘autre et de sérieux ralentissements … jusqu’au moment où j’avise des panneaux indiquant chiuso (fermé) de manière répétitive sans trop savoir de quoi il s’agit.

A 90 km de Gènes, j’ai compris ! L’autoroute est fermée, sortie obligatoire à Alassio ; ce qui ne fait pas du tout mon affaire !

Une lente procession de 60 km par le bord de mer s’engage en suivant des poids lourds à 40 km/h ! Impossible d’aller plus vite car, en Italie, hors des autoroutes, les routes sont à proscrire et on traverse de nombreuses agloomérations !

On finit par ressortir sur l’autoroute à 30 km de Gènes mais j’ai quand même remarqué le panneautage très succinct des italiens … Toutefois, en suivant les camions j’avais peu de risque de me tromper !

Ça roule correctement jusqu’à Gènes mais je revois encore ce panneau chiuso 10 km avant Gènes et effectivement, l’autoroute en direction de Milan et Bologne est fermée ! Je ne peux plus aller à Ancona par la route habituelle …

Il est 2 heures du matin et je vais devoir m’engager dans le centre-ville de Gènes (qui est immense).

Le premier constat est que le panneautage est complètement défaillant, je me perds dans la ville (je fais deux fois demi-tour), impossible de trouver la sortie vers Milan !

Je vois un panneau La Spezia (en fait, c’est le seul visible !). Je décide donc d’y aller pour atteindre Firenze (Florence) en escomptant passer par Ferrugia … ce qui m’amène sur une route du bord de mer, urbaine, sinueuse et lente (40 km/h maxi). Le pont de l’autoroute qui s’est écroulé n’est toujours pas reconstruit !

Les heures tournent sans progression notable. Je finis quand même par trouver à 3 h du matin une entrée d’autoroute et … des travaux qui recommencent. La progression est lente mais on avance.

J’arrive à 5 heures du matin à Firenze et là ça tourne au désastre.

Je me perds dans la ville, aucun panneau, je cherche une sortie, je tourne en rond, je repasse plusieurs fois par les mêmes endroits … la conclusion qui s’impose : Firenze est un piège !

Il m’est même arrivé de voir le panneau autostrada, de suivre la route pour arriver à un endroit où il n’y a plus de route ! Complètement délirant !

Les choses se compliquent lorsqu’un petit malin a repéré mon manège et ma plaque française. Il a décidé d’en profiter …

Il me suit, me dépasse avec une Citroën Saxo grise pourrie et s’arrête devant moi dans une rue étroite …

Je ne comprends pas ce qu’il fait et mon cerveau commence à tourner au ralenti car je suis très fatigué !

Je me déboite pour le passer, et à ce moment, j’entends un bruit …

Le type me poursuit, me rattrape et on s’arrête !

Ma voiture est éraflée sur la porte arrière droite.

L’italien me montre son aile avant gauche : enfoncée !

Bien évidemment, ce n’est pas moi qui ai causé ce genre de dégât et j’ai vite compris qu’il y avait y avoir un problème !

En fait, j’ai affaire à un tamponneur c’est à dire à un type qui a provoqué intentionnellement l’accrochage pour me demander de l’argent !

On parle, je lui dis qu’on va faire un constat et évidemment, il commence à renâcler, me dit que c’est compliqué et qu’il va appeler la police …

Je me suis alors trouvé devant le dilemme suivant : si on va voir la police, je perds mon temps et … je rate mon ferry car il est à 14 h 30 et je viens de perdre 2 heures (il était 7 h) à tourner en rond dans Firenze !

Je me laisse embarquer dans une discussion de marchand de tapis …

Le gars me demande, sans rire, 500 € ; c’est plus que la valeur de la voiture !

Je lui dis 100 !

Il s’offusque, on perd du temps …

Je monte à 300€ pour me débarrasser de lui !

Il voit un billet de 50€ et insiste pour avoir 350€ : je lui dis qu’il est un enculé (en italien dans le texte).

Il prend l’argent et se sauve sur les chapeaux de roue comme un voleur !

Comble de malchance, ma voiture ne veut plus redémarrer ; merde ! Ces voitures électroniques ont toujours quelque chose !

En fait c’est la pile de la carte de démarrage qui est trop faible !

Je finis par repartir et je me retrouve à l’entrée de Firenze quand je suis arrivé 2 h plus tôt !

Pas le choix, je capitule et prends l’autoroute vers Bologne alors que cette route me fait repartir en arrière !

Je finis par trouver une sortie qui me permet de prendre une tout petite route de montagne en direction de Faenza. La progression est lente et sinueuse ; on se croirait dans les Cévennes !

Je finis par rejoindre, après un trajet délirant, l’autoroute en direction d’Ancona !

J’y arrive à 12 h soit très exactement 12 h après être parti de Brignoles alors que, normalement, je mets 8 h … juste 2 heures 30 avant le départ du ferry (le “checkin” doit être fait 2 h avant le départ).

Je manque de faire plusieurs malaises sur l’autoroute du fait de l’épuisement … il faut arriver !

Soulagé d’être arrivé, je constate que le grand parking où je me suis fait attaquer la nuit en 2018 (raison pour laquelle je ne dors plus en Italie) est archi bondé et il y a une queue d’enfer devant les guichets !

Masque obligatoire, 2 heures de queue !

Je passe le temps en discutant avec ma voisine, une britannique !

On parle des formalités et je constate qu’elle rencontre les mêmes problèmes que moi : Elle n’a pas reçu l’accusé de réception du PLF avec le « QR code » alors qu’elle a pris, comme moi, son billet lundi ! (nous sommes mercredi). Mais j’ai une arme secrète : le PLF du précédent billet (avec départ le 04).

Au guichet, on me demande le PLF. La dame du guichet voit bien qu’il est pour un voyage antérieur ; elle appelle le chef qui regarde et qui me dit que c’est bon !

Ouf, je sors dans les derniers de la file !

J’avise mon anglaise sur le parking et je lui demande si ça va pour elle !

Non pas du tout, pas de PLF, pas d’embarquement ; elle reste coincée avec sa voiture à Ancona !

Carrément la merde pour elle ! En fait, le délai de 3 jours est trop court !

Je me rends au quai d’embarquement et là double surprise : le ferry est déjà là et on me dit d’embarquer immédiatement (en général c’est au moins 3 heures de queue en plein soleil).

Un grec, chose inhabituelle car en général le personnel de cale est italien alors que le personnel de pont est grec (la compagnie grecque a été rachetée par le groupe Grimaldi), me range ma voiture avec les autres (avec une dextérité peu commune car en marche arrière avec une remorque c’est quasiment impossible !). Une chose m’intrigue : le bateau est presque vide !

Je monte à l’endroit où j’ai réservé ! Personne ! Je m’allonge épuisé, je dors 15 h !

A l’arrivée en Grèce, à Igoumenitsa, contrôle du PLF, ça passe comme une lettre à la poste avec le document du premier voyage !

Ouf !

A l’arrivée au port (c’est un terrain de stockage) bateau en ordre et je trouve sur ma boite email le PLF du voyage : je l’ai reçu le 08 à 23h30 alors que le bateau partait à 14 h30 (15 h30 en fait).

Quelles conclusions tirer de ce voyage ?

Avec mon premier billet, je me serais retrouvé dans la situation de la dame britannique car pas de PLF pas d’embarquement et je n’ai reçu le formulaire d’entrée qu’à l’hotel ! Le délai de 3 jours est donc trop court pour pouvoir avoir le PLF et cela personne ne peut le savoir avant de le découvrir à ses dépens !

Pour le reste, on se trouve typiquement dans le cadre de la loi de Murphy ou, dit autrement, de la loi de l’emmerdement maximum ! Un évènement en entraine un autre et ainsi de suite … et un voyage banal de 8 h par l’autoroute se transforme en épreuve !

S’il n’y avait pas eu de travaux sur l’autoroute, si j’avais pu prendre le chemin normal, rien de tout cela ne me serait arrivé !

Au dela de la perte de temps et de la fatigue supplémentaire (avec risque d’accident), concernant mon tamponneur, j’aurais pu résister mais que serait-il passé ?

Il aurait gémi devant la police (en principe c’est le véhicule qui double qui est responsable et ça je pense qu’il le savait), prétendre que l’avais menacé. Remonter dans ma voiture et partir ? Aurait-il fait appel à ses copains, m’aurait-il tamponné plus violemment avec sa voiture, sans compter qu’il s’agit d’un délit de fuite ?

La solution du paiement n’est pas très glorieuse mais elle me permettait de sortir rapidement d’une situation qui risquait de devenir incontrôlable et qui risquait de manière évidente de me faire rater le ferry !

Plus belle ville d’Italie, je n’ai vu de Firenze que des banlieues minables …

Pourquoi tous ces travaux sur les autoroutes : c’est que l’Italie est un pays à la dérive financièrement et que les autorités ont fait l’impasse pendant des années sur l’entretien jusqu’au moment où un premier pont à Gènes s’est écroulé faisant 40 morts et un second en début d’année entre Gènes et Turin (par chance, c’était en plein confinement et il n’y avait personne).

L’Italie est un pays dangereux pour les touristes (on ne compte plus les attaques de camping-cars), les autorités le savent mais ne font strictement rien en partant du principe cynique que tant que ce sont les étrangers qui paient, il n’y a rien de grave !

Précision : en 2018 je faisais le trajet de jour et me suis arrêté, à 23 h, sur le parking devant les bureaux de la compagnie de ferries. J’ai été attaqué à 3 h du matin alors que je dormais dans la voiture : bris de vitre et vol de toutes mes affaires (plus de papiers, plus de cartes bancaires, plus de clés, le désastre complet). J’ai dû retourner chez moi pour tout refaire.

Par chance j’avais caché de l’argent dans la voiture ce qui m’a permis de rentrer par l’autoroute (hors de prix en Italie) et de payer le carburant sinon je me retrouvais sdf à Ancona !

Depuis, je ne dors plus en Italie et, renseignements pris, beaucoup de personnes ont vécu les mêmes mésaventures !

La vie est un long fleuve tranquille !

Bien cordialement à tous !

 

 

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Un nécessaire retour vers la souveraineté ?

On le sait : l’épidémie est due à la mondialisation, à l’ultra-néolibéralisme.

Alors, vivement une sortie de la France de l’Union Européenne, de cette organisation totalitaire qui nous impose des directives iniques, qui nous prend notre argent pour le donner à des profiteurs !

Vivement la fermeture des frontières pour stopper tous ces étrangers miteux qui viennent nous prendre nos emplois et nos allocations, vivement le retour au Franc et à la souveraineté de la France éternelle !

Vivement la fin du néo libéralisme !

Le retour au tout Etat (stratège) nous permettra de reprendre en main notre avenir dévoyé par les technocrates de Bruxelles. Fini la mondialisation qui nous pénalise, ce sera le retour au plein emploi et aux excédents budgétaires.

On appliquera un maximum de droits de douanes sur toutes ces saloperies chinoises importées à bas coût, on ne sera plus à la remorque de l’Allemagne, on n’aura plus cette satanée monnaie d’occupation, ce faux DM qu’est l’€, qui plombe notre économie !

Nous vivrons exclusivement entre nous et la France redeviendra ce village gaulois qui résiste contre l’envahisseur.

Devenez souverainistes, et vous récupérerez la maîtrise de votre destin ainsi que les richesses volées ou captées par les méchants néo-libéraux.

Voici en peu de mots l’essentiel du discours des souverainistes pour justifier leur rejet de l’Union Européenne et un retour à un monde présenté comme idéal !

Et il faut dire qu’une majorité de la population française semble effectivement convaincue par ces arguments dans la mesure où elle rejette majoritairement le capitalisme et l’ouverture au monde (dite mondialisation) car elle estime que la globalisation va entrainer nécessairement une diminution des salaires par un alignement de ceux-ci sur les pays à bas cout.

Il est vrai aussi qu’avec l’€, on nous avait promis, en 1999, une accélération de la croissance et la prospérité. Malheureusement, la tendance à la croissance n’a fait que baisser alors que les dettes n’ont fait qu’augmenter !

Un vice quelque part ?

D’une manière générale, la croissance mondiale est en berne depuis 2008. En fait on ne s’est jamais remis vraiment de la crise des subprimes ; bien que les banques centrales aient aspergé les Etats et les banques de monnaie … sans effet significatif.

Nous sommes en fait confrontés à un phénomène de ralentissement de l’économie mondiale et de la croissance, et cette situation est la même pour tout le monde même si les USA ont connu, ces dernières années, une croissance un peu plus soutenue, à coup de QE massifs ; c’est à dire d’émission monétaire massive.

En outre, la zone € a dû faire face à la crise de 2010-2012 qui est une conséquence de celle de 2008 dans la mesure où il s’agissait d’une crise de surendettement des Etats de la zone monétaire unique.

Fatalement, dans un contexte économique général mal orienté, il est difficile d’obtenir de bons résultats à titre individuel et la situation a été évidemment aggravée par l’épidémie en cours.

Alors, un retour au souverainisme, au franc et un Frexit seraient-ils de nature à changer la donne alors qu’on parle de relocalisation des productions ; ou bien, est-ce que ce sentiment résulte d’une mauvaise évaluation de la question ?

La situation post Covid est surtout le résultat de la désagréable surprise qu’ont eu les français de découvrir que l’Etat fonctionnaire présenté, de manière constante mais fallacieuse, comme protecteur n’avait absolument rien prévu pour combattre une épidémie de grande ampleur. L’indécision le cédant à la panique, nous nous sommes retrouvés totalement démunis faute de production nationale.

Seulement, les difficultés rencontrées n’ont rien à voir avec la mondialisation ni avec l’Europe mais tout à voir avec l’incurie généralisée de l’Etat fonctionnaire qui a failli à toute stratégie hormis faire l’impasse, pour des raisons budgétaires, sur un risque sanitaire et épidémiologique dont pourtant nous avions eu les prémisses avec le H1N1, le H5N1 et autres épidémies.

Car, il n’est pas mystère que la France, totalement surendettée, en est réduite à faire des coupes sombres dans ses dépenses …

Bien pire, ce sont essentiellement les décisions de l’Etat fonctionnaire (avec ses réquisitions, interdictions, ses normes et directives) qui ont aggravé la situation en bloquant complètement le fonctionnement normal de l’économie. Le confinement décidé par E Macron et son gouvernement, sans avoir explicitement démontré son efficacité, a surtout abouti à la destruction de pans entiers de l’économie du pays !

Ramené à ce constat, il faut admettre que l’épidémie et ses conséquences directes n’ont absolument rien à voir avec le capitalisme ou le (néo) libéralisme !

 Le fantasme de la dictature bruxelloise

Je vous encourage à lire ou à relire cet article du 10 juin 2018 qui expose dans le détail comment fonctionne l’Union Européenne !

Comment peut-on parler de dictature lorsque l’on sait que les directives européennes ne sont pas applicables automatiquement en France ; elles doivent être transposées et validées par le parlement français si leur domaine relève de la loi ou par décret lorsque la matière relève du domaine règlementaire. Sous le contrôle du conseil constitutionnel.

Par conséquent, affirmer que les problèmes que nous rencontrons viennent de Bruxelles aboutit à tirer des conclusions erronées du fait d’une mauvaise appréciation des causes !

Analyser les raisons de la crise

Cette demande d’un retour au souverainisme laisse à penser qu’il y aurait un manque d’Etat. Or s’il y a bien une chose qui est omniprésente en France c’est bien l’Etat fonctionnaire.

Les causes de la crise ne sont pas l’épidémie de Covid, qui n’est qu’un catalyseur, un accélérateur, mais bien dans l’état déplorable des finances et des comptes publics et la responsabilité de cette situation incombe totalement aux gouvernements français qui se sont succédés depuis 40 ans !

La réalité qui s’impose c’est que l’état économique de la France ne résulte absolument pas des agissements de l’Union Européenne et ce point est totalement confirmé par le dernier rapport de la cour des comptes pour la période 2019-2020 dans lequel il est clairement affirmé (en pages 50 à 52) que l’aggravation de l’endettement public, qui concerne essentiellement l’Italie, la France et l’Espagne, est due exclusivement à l’incapacité de l’Etat à stopper la dérive budgétaire.

Or,

-le surendettement du pays, qui va exploser à 120% du PIB, résulte de la seule action de l’Etat fonctionnaire,

-les déficits budgétaires constants de la France depuis 45 ans (1974) n’ont jamais été décidés à Bruxelles mais seulement par la caste de hauts fonctionnaires au pouvoir qui a fermement décidé de vivre grassement de vos impôts !

-nous allons avoir une récession de 12.5% contre une moyenne de 8.7% dans l’Union Européenne mais 12.8% en Italie et Espagne.

-la politique sanitaire relève de la seule compétence de l’Etat fonctionnaire et si elle a failli c’est uniquement du fait de celui-ci,

-avec E Macron, étatiste bon teint, taxé d’européiste dans la mesure où il essaie avant tout de faire financer nos déficits par l’Europe du nord, vous avez déjà tous les effets de l’Etat stratège avec sa caste qui se maintient au pouvoir quoiqu’il arrive. Le nouveau premier ministre n’échappe pas à la règle puisque c’est encore un énarque !

-on nous promet une écologie étatisée et imposée à travers une convention citoyenne pour le climat visiblement complètement cornaquée et manipulée par des agents de l’écologie politique gauchisante (Laurence Tubiana ambassadrice pour les négociations de la Cop21). Le seul résultat sera une débauche de promesses de taxes, de contraintes et d’interdictions tous azimuts qui ne vont nous apporter que des dépenses contraintes, une diminution du niveau de vie … sans aucun bénéfice économique !

-l’autorité de l’Etat existe bien avec les gilets jaunes matraqués, des radars partout, des sanctions omniprésentes (notamment en cas d’infraction au confinement) même s’il est vrai qu’il existe des zones de non droit (certaines cités). Mais ce dernier point n’a rien à voir avec le souverainisme, c’est juste une défaillance de l’Etat fonctionnaire fort avec les faibles et faible avec les forts (sous-entendu qui peuvent riposter de manière violente).

En fait, en France, le souverainisme, même s’il s’appelle étatisme, est omniprésent !

Alors, certes l’Union Européenne n’est pas parfaite, loin s’en faut, mais lui attribuer la responsabilité de nos insuffisances relève donc de l’ignorance ou plus grave de la mauvaise foi !

En outre,

-l’essentiel de nos échanges a lieu avec l’Union Européenne

-la globalisation n’explique qu’une faible partie de la perte des emplois,

-les salaires ont progressé plus vite que la croissance et la productivité,

-la fin du protectionnisme n’a entrainé ni une diminution des salaires ni une diminution de la protection sociale qui reste très élevée,

Par contre, comme pour tous les Etats, il existe bien une dérive administrative bruxelloise dont il faut toutefois relativiser l’importance car, avec 30.000 fonctionnaires pour 450 millions d’habitants nous sommes bien loin des ratios français (6 millions de fonctionnaires pour 67 millions d’habitants ou un salarié sur 5).

Le problème est que le développement de l’administration bruxelloise n’a entrainé aucune diminution de l’administration française ; bien au contraire puisque nous sommes les champions du monde de l’empilement des structures administratives dont beaucoup font double emploi et sont donc parfaitement inutiles alors qu’elles sont extrêmement couteuses !

Pour ma part, je suis prêt à échanger la (lointaine) « dictature bruxelloise » contre l’omniprésente dictature administrative française !

Le retour à la souveraineté nationale : moyen de rétablir la situation très dégradée du pays ?

On pourrait appeler cela le retour à un nationalisme économique qui ne ferait plus appel aux productions du pays le plus performant mais ferait abstraction des effets sur les prix et de la diminution corrélative du niveau de vie en vue de rétablir une production locale.

Seulement, il faut être conscient que ce mécanisme ne serait pas sans inconvénients et qu’il entrainerait une forte augmentation des prix et donc une diminution corrélative du niveau de vie ; ce qui ramène le problème à une question somme toute très simple : Etes-vous prêts à payer une TV-HD 5.000 € au lieu de 600 ou votre voiture 40.000 € au lieu de 20.000, taxe carbone encore en sus ?).

Car la production dans les pays à bas cout est surtout la conséquence du fait que le prix de revient du travail en France est devenu prohibitif (si ce n’est pas le plus élevé d’Europe).

Produire local c’est bien mais encore faut-il accepter d’en payer le prix et que les industriels acceptent de courir le risque d’une telle production et rien n’est moins sûr ; surtout que les déclarations intempestives des hommes de l’Etat n’ont rien pour rassurer …

La question qu’il faut se poser est en fait celle-ci : pourquoi certains pays s’en sortent-ils mieux que d’autres et est-ce que le souverainisme est de nature à remédier aux défauts et insuffisances de la France qui cumule déficits, chômage et dette dans des proportions très supérieures à nos voisins européens, Italie et Espagne mises à part ?

En fait, s’il suffisait de solutions simplistes pour résoudre des problèmes aussi graves, il y a bien évidemment longtemps que nos politiciens, toujours à la recherche de solutions miraculeuses qui ne coutent rien, les auraient mises en application !

Alors, certes l’ambiance est au retour des souverainismes car pour l’instant les gens sont plutôt insatisfaits de l’Europe alors qu’en fait ils font une grave confusion : ils sont d’abord insatisfaits des services procurés par l’Etat (français) et cherchent un responsable.

Effectuer un retour vers le souverainisme, essentiellement assimilé à une fermeture des frontières et à un Frexit, sans remédier aux problèmes de fond qui sont une dépense publique trop élevée et une fiscalité trop lourde qui handicapent le pays n’aboutira à rien de tangible ; hormis, seulement et assurément, à une aggravation dramatique de la situation car il ne faut perdre de vue que la dette française n’est soutenable que parce que nous sommes dans l’€ !

La vérité est que l’Etat fonctionnaire a dépensé sans compter l’argent qu’il n’avait pas et que, faute d’avoir voulu restreindre les dépenses, on en est arrivé à une situation de non-retour avec une dette à un niveau tel qu’un retour à une monnaie nationale entrainerait immédiatement la mise en défaut, c’est à dire la faillite !

Car, le jour où on quitte l’€, il faudra se débrouiller seuls et là c’est une autre paire de manches car, si les marchés financiers sont dans l’incapacité de spéculer contre l’€ du fait de la masse colossale de liquidités nécessaire, ils n’auraient aucun scrupule à spéculer, avec succès, contre le Franc.

Et le débiteur, et l’Etat français n’est plus qu’un débiteur, qui est aux mains de ses créanciers n’a plus aucune souveraineté …

Les français ont pris la mauvaise habitude d’attendre beaucoup (trop) de leurs dirigeants qui ont fait surtout la preuve de leur incompétence globale … et pensez-vous sérieusement qu’en changeant de monnaie, en fermant les frontières et en donnant encore plus de pouvoirs à l’Etat fonctionnaire, les choses pourraient aller mieux ?

Ce serait une grave erreur de croire au « souverainisme » en tant que solution miraculeuse qui permettrait d’éviter toute contrainte économique pesant sur la société française. Mais, évidemment, comme nous nous plaçons sur le plan des convictions, pour ne pas dire de l’idéologie, il est difficile voire impossible de convaincre ceux qui ne veulent pas l’être ; chacun étant fermement persuadé de détenir la vérité alors même que l’on se situe sur le plan des slogans, des incantations, des convictions même si elles sont totalement irrationnelles et infondées !

Nous examinerons dans un prochain article les conditions à remplir pour réaliser un Frexit.

Bien cordialement à tous !

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Le triomphe des pastèques

La récente victoire des écolos, ceux que l’on appelle par dérision les pastèques (vertes à l’extérieur mais rouges à l’intérieur) était attendue ; elle ne constitue donc pas une surprise.

Le vote écolo est la conséquence d’un double phénomène : d’une part une abstention massive dont l’origine trouve sa source dans le rejet des politiciens et l’effondrement des partis traditionnels de gauche comme de droite et d’autre part par les suites de l’épidémie, toujours en cours, qui ont beaucoup démotivé les électeurs après trois mois d’interruption du processus électoral.

Or, on sait que, lorsque l’abstention est forte, seules les listes militantes tirent leur épingle du jeu.

Les écolos doivent-ils pour autant tirer gloire de leur victoire ?

Sans doute pas car leur force n’est finalement que toute relative et tient surtout à la faiblesse de leurs adversaires. Leur faible représentativité nuit donc à leur crédibilité mais nous connaissons bien la propension des politiciens de tous bords à tirer gloire et avantage de toutes les situations ; même des plus douteuses !

Faut-il y voir un choix délibéré des français à cette idéologie ?

Surement pas lorsque l’abstention atteint de tels niveaux. On est plutôt dans une perversion de la démocratie représentative avec le choix d’un groupe ultra minoritaire qui va s’imposer à la majorité silencieuse.

La seule conclusion que l’on peut retirer du scrutin c’est qu’il n’a pas intéressé les électeurs mais ses conséquences vont être au moins triples :

-La prise du pouvoir dans plusieurs grandes villes va permettre aux écolos de donner libre cours à leurs fantasmes les plus délirants ; à commencer par le bannissement des voitures des centres villes. Il suffit de regarder ce qui se passe à Grenoble pour deviner que les bobos gauchos friqués, qui imaginent une nature qui n’existe pas, vont intensifier la lutte : l’écologie punitive au nom de la sauvegarde de la planète va connaître, à n’en pas douter, des jours de gloire. Seulement … on n’a jamais sauvé le monde à coup de taxes et d’interdictions !

-Car, taxes, contraintes et interdictions de tous bords vont fleurir dans un schéma décroissant qui va, contrairement à ce qu’a pu affirmer Yannick Jadot à la télévision, laminer un peu plus l’économie d’un pays qui n’en n’avait vraiment pas besoin et faire exploser le nombre de chômeurs. Jamais un politicien, de quelque bord qu’il soit, n’a créé un seul emploi et jamais un écolo n’a jamais non plus créé un seul emploi même si la nouvelle maire de Strasbourg prétend pouvoir en créer rien moins que 20.000 !

C’est même l’inverse et les appels insistants de M Jadot à la solidarité, c’est à dire en fait à l’impôt massif, festif et redistributif, constituent juste une tromperie. La « croissance verte » est juste un mythe au-delà d’un slogan qui ne recouvre aucune réalité !

-E Macron, confronté à la fois à la débâcle du parti présidentiel, élu nulle part, empêtré dans la dégradation de la situation économique à laquelle il faut ajouter une contestation latente qui ne demande qu’à exploser à nouveau ainsi qu’une affaire Fillon aux développements encore en devenir et qui jette un voile de suspicion sur les conditions de son succès de 2017, va essayer de sauver les meubles. En l’occurrence, il s’agira essentiellement pour lui d’essayer de sauver sa propre situation en vue des élections de 2022. Il va donc, à n’en pas douter utiliser à plein le résultat délirant de la convention citoyenne et en accentuer les mesures écologistes, vertes ou prétendues telles.

E Macron, dont le mouvement LREM est en très nette phase de déclin (les rats quitteraient-ils le navire ?) et qui n’a plus de majorité à l’assemblée nationale, vient d’ailleurs d’annoncer, sans trembler, qu’il avait retenu 146 des 149 propositions ineptes formulées et de promettre 15 Md€ d’investissements, avec de l’argent que nous n’avons pas, sous deux ans !

En gros, on va dépenser des sommes colossales pour des gains marginaux, pour ne pas dire ridicules, tout en compliquant abominablement la vie quotidienne des gens ordinaires !

Evidemment, il ne faudra pas s’étonner de ce qui va arriver : on va taxer frénétiquement tout ce qui bouge au nom d’une préservation de la planète ; on va édicter des normes « vertes » idiotes mais couteuses, on va organiser la décroissance et, à la clé, nous n’aurons droit qu’à une diminution du niveau de vie … et de nos libertés !

On n’hésitera pas, au nom de l’idéologie, à fermer des centrales nucléaires qui fonctionnent parfaitement pour les remplacer par des énergies vertes couteuses et instables. La voiture va faire l’objet d’un tabassage en règle tel (on parle de porter le malus à 40.000 € voire même à le rendre no limits) qu’il va en rendre l’usage impossible pour une fraction importante de la population rurale qui n’aura d’autre solution que de se révolter une nouvelle fois parce qu’elle n’aura plus rien à perdre !

Le gros problème de l’écologie politique c’est qu’elle émane pour l’essentiel d’une population urbaine qui ignore tout des conditions de vie des populations rurales et qu’elle part d’un présupposé qui n’a jamais été démontré, le réchauffement anthropique, là où il faut voir essentiellement des variations climatiques. Et elle a essaie d’en convaincre absolument la population dans le cadre d’une démarche intransigeante et totalitaire qui n’a rien à envier aux dictatures rouges, noires ou brunes !

Cette écologie, qui rejette le progrès présenté comme potentionnellement nuisible, veut placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques et mettre en place un droit de la nature personnifiée qui va primer les droits de l’individu.

Les arguments des écolos sont connus et relèvent pour l’essentiel de l’ineptie, de l’ignorance, de la propagande voire de la religion et leur application systématique ne peut avoir que des conséquences désastreuses. On ne s’arrêtera donc pas aux échecs évidents de la transition écologique ; au contraire, on va amplifier les erreurs du passé.

Seulement qu’aurions nous fait sans la machine à vapeur, sans le moteur à explosion, sans l’électricité omniprésente ; tous ces progrès technologiques qui nous ont permis d’obtenir une formidable amélioration du niveau de vie par le biais des gains de productivité ?

La France avait déjà très peu de chances de sortir d’une crise inédite et dramatique. Avec la pression exercée sur le pouvoir par les nouveaux élus qui vont prétendre sans vergogne à une légitimité de façade basée sur un électorat représentant tout juste 20% de la population, les chances de redressement sont désormais nulles !

En effet, les objectifs délirants de la répression écologiste sont en parfaite contradiction avec nos besoins car, pour faire fonctionner un pays, nous avons besoin d’énergie ; et sans énergie nous revenons au moyen âge et à la traction animale. Et cette énergie doit être abondante, stable et bon marché ; tout l’inverse de ce que nous propose la doxa écologiste faite de précaution et de rejet d’un progrès technologique présenté comme dangereux !

Ni de droite ni de gauche mais juste opportuniste bon teint, étatiste confirmé pour ne pas dire forcené, de compromis en compromis et de lâcheté en lâcheté, E Macron, en essayant d’exploiter les résultats d’un scrutin défavorable, va finir par se mettre à dos une fraction notable de la population alors que nous allons au-devant d’une récession de 12,5% pour 2020 avec des conséquences dramatiques.

Etait-ce bien le moment de céder aux appels des sirènes vertes ?

Car, la folie, c’est bien de répéter sans arrêt les mêmes erreurs en pensant que le résultat va changer !

Bien cordialement à tous !

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France : la fuite en avant se confirme mais jusqu’où ?

L’aggravation de la situation budgétaire et financière des pays du sud, du fait de la crise consécutive au Covid, contient en germe un risque évident d’augmentation des tensions intra européennes du fait d’une trop grande distorsion entre les pays vertueux du nord et les pays surendettés du sud.

Et ces craintes sont confirmées par les dernières prévisions du FMI ; lesquelles anticipent pour 2020 une récession de -12,5 % pour la France, -12,8 % pour l’Espagne et l’Italie ; et c’est bien pire que prévu !

On sait que certains pays (du nord) vont redresser leur situation en 3 ou 4 ans tandis que d’autres (France et l’Italie) ne se redresseront jamais et s’enfonceront toujours plus dans les déficits structurels et la dette.

Cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée.

Un impossible redressement des pays du sud

La question de la soutenabilité et du financement des dettes hors le financement de la BCE reste posé alors que nul ne sait jusqu’où le déficit budgétaire français va s’enfoncer pour 2020 et 2021 et il suffit de se rappeler le montant des émissions d’OAT (emprunts d’Etat) ces dernières années pour se rendre compte de l’accélération inquiétante de l’endettement.

Exécution 2017 Exécution 2018 Exécution 2019 LFI 2020 LFR(1) 2020 LFR(2) 2020 PLFR (3) 2020

 

185(*) 195 200 205 210 245 260

(LFR = loi de finances rectificative)

(*) en milliards €

Pour l’instant, la BCE monétise la dette (elle achète les émissions obligataires) des pays « dans le besoin » mais on sait que cette stratégie est très fragile car un double obstacle est apparu avec d’une part l’intervention de la Cour constitutionnelle allemande qui vient de poser la question, pour l’instant en suspens, du bien-fondé de cette émission monétaire et du rachat massif des dettes publiques de certains Etats membres, laquelle n’a jamais été prévue par les traités européens, et d’autre part le refus de certains pays du nord de poursuivre dans la voie d’une mutualisation de la dette !

En effet, les pays du nord savent où mène la monétisation systématique des dettes étatiques.

A la fin, et pour seulement éviter un effondrement de tout le système, la BCE va devoir racheter toutes les dettes émises par les pays du sud dans le but de maintenir à tout prix leur solvabilité budgétaire parce qu’ils ne pourront plus emprunter à des taux suffisamment bas pour leur permettre de maintenir cette solvabilité. Et, on sait que ce rachat massif contient, en germe, un risque inflationniste qui obligerait cette même BCE à stopper net sa politique accommodante  provoquant alors l’insolvabilité budgétaire des pays du sud.

Ce n’est qu’une nouvelle version de l’histoire du chien qui court après sa queue !

En effet, et c’est là le vice du système, si l’inflation s’établit à des niveaux élevés, comment la BCE (dont la mission initiale est de contrôler le niveau de l’inflation pour le maintenir à au plus 2% l’an) pourra-t-elle maintenir des taux négatifs en présence d’une trop forte distorsion entre les taux dirigés et le prix du marché, avec pour conséquence que les détenteurs d’obligations vendront tous les titres dont le rendement est inférieur à l’inflation (ce sera un choc obligataire) ; si ce n’est en rachetant tout !

C’est clairement vers une japonisation de l’économie européenne que l’on s’oriente mais il n’est pas sûr du tout que cette vision soit partagée par les pays du nord car la persistance des taux nuls met en péril leurs systèmes de retraites qui sont basés pour une part importante sur la capitalisation (contrairement à la France où c’est la répartition).

Une telle japonisation apparaît en fait totalement exclue et évidemment il va falloir, à un moment ou à un autre, trouver des moyens de financement de substitution.

En fait, au niveau français, la situation serait si catastrophique que, selon E Verhaeghe, Bercy plancherait actuellement sur la mise en place d’un contrôle des capitaux pour empêcher une fuite de ceux-ci ; le pressentiment, chez leurs détenteurs, d’une forte taxation se faisant de plus en plus insistant.

La Grèce l’a fait en 2015, au plus fort de la crise et alors que le gouvernement grec menaçait de sortir de la zone monétaire. Il faut dire que 200 Md€ avaient filé à l’étranger pour éviter la spoliation qui s’annonçait.

Il s’agit évidemment d’une infraction aux règles européennes de liberté de circulation des biens et des personnes, mais on sait désormais que les règles européennes ne sont plus respectées par personne ; ce qui pourrait être le signe d’une prochaine désagrégation !

Cette hypothèse, non dénuée de fondement, rejoindrait mes prévisions d’une confiscation fiscale (ici) et (là) dans la mesure où le plan de financement de 750 Md€ annoncé à grand renfort d’effet médiatique n’a pratiquement aucune chance d’être adopté du fait de la résistance des pays du nord à un financement à fonds perdus des pays du sud.

Et s’il l’est, les sommes allouées à la France seront probablement bien loin de couvrir les besoins de financement et s’il est accordé, il est probable que ce ne serait pas une subvention mais un prêt sous condition d’emploi et sous contrôle de la commission européenne.

Selon Natixis, tout cela ne peut se terminer que par une violente crise financière.

Fuite en avant

Par ailleurs, l’émission monétaire, par milliers de milliards €, n’apparaît être qu’un moyen de gagner du temps. C’est le sauvetage de la dernière chance qui ne résout rien et il ne peut être que temporaire ; ce qui signifie qu’il faudra faire face à un futur et inéluctable ralentissement du financement par la BCE.

Le gouverneur de la banque de France ayant doctement déclaré que la dette accumulée devrait être remboursée et cette affirmation ayant été confirmée par Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, dans une interview accordée au quotidien Le Monde. (“J’entends le débat, en France, sur l’annulation des dettes détenues par la banque centrale, mais ce n’est pas une option pour la BCE“) on sait que cette hypothèse de l’annulation promue par certains, sauf Frexit, est exclue.

Le problème d’une annulation de la dette est qu’elle ne profiterait qu’à certains, et surtout aux moins vertueux, et provoquerait une véritable panique sur les marchés financiers ainsi qu’une forte hausse des taux d’intérêts.

Avec un certain réalisme, sans toutefois n’apporter aucune solution à ces dérives, M Panetta a ajouté que l’émission monétaire massive “n’est pas la façon de créer de la prospérité”, et que c’est “pour cela que les traités interdisent le financement monétaire“.

On ne peut que lui donner raison car émettre en masse de la monnaie (de singe) n’a jamais enrichi personne (sauf temporairement les premiers utilisateurs de cette monnaie dans le cadre de l’effet Cantillon) !

Seulement, il faut être lucide : ni l’Italie ni la France ne peuvent d’ores et déjà plus rembourser quoique ce soit, elles doivent emprunter pour rembourser les emprunts venus à échéance, et la question en suspens est évidemment qui paiera à la sortie pour tous ces excès alors que les appels à la spoliation se multiplient ?

Ce pourrait bien être l’occasion, pour le gouvernement, de faire passer dans les textes les propositions taxatrices délirantes de la convention citoyenne sur le climat ; les membres de celle-ci semblant être totalement inconscients d’une réalité qui va finir par nous exploser à la figure.

Car, au bout du surendettement, les dirigeants français se gardent bien de dire ce qu’ils savent ; à savoir que ce sont des risques élevés d’instabilité sociale, voire la fin de la zone € auxquels il faudra faire face parce que, faute d’une structure fédérale intégrée de nature à imposer une discipline budgétaire, il y aura fatalement un moment où les pays du nord refuseront de payer d’avantage.

Et là, le gouvernement n’a pas de réponse à cette question !

Désagrégation ou consolidation ?

Certains imaginent que nous pourrions alors assister, voire organiser, une sortie de l’Allemagne de la zone €, alors qu’elle en constitue le principal facteur de crédibilité ; non pas parce que la BCE a violé tous les traités mais parce que sa monnaie et son économie seraient trop fortes !?!

Il faut être lucide, un départ de l’Allemagne serait suivi immédiatement, autant par désir de se raccrocher au plus fort que par peur de se faire entrainer dans des dérives monétaires et budgétaires incontrôlables, par celui des autres pays du nord qui n’ont rien à gagner à financer à fonds perdus des pays du sud irréformables et en état de comas financier !

Ne resterait alors plus qu’une « zone € des canards boiteux », sans crédibilité économique, dotée d’une monnaie faible appelée à se dévaluer (ou se dévaloriser) rapidement et fortement, voire constamment, avec, à la clé, une forte inflation et une diminution symétrique générale du niveau de vie ; sans toutefois résoudre aucun problème de fond car émettre en masse une monnaie qui ne vaut rien … ne sert à rien hormis entretenir une caste au pouvoir qui peut utiliser à plein l’effet Cantillon.

D’autres préconisent la sortie de la France de la zone € (Frexit) pour revenir à une monnaie nationale et souveraine qui permettrait de redresser la situation avec, à la clé, les mêmes dérives budgétaires et monétaires et les mêmes effets auxquels il faudrait ajouter la pression des marchés financiers qui spéculeraient contre la nouvelle devise (à ce jour, il est difficile de spéculer contre l’€ compte tenu de l’énormité des sommes  nécessaires ).

On le voit, rien n’est simple et pour l’instant, aucune issue n’est, à l’heure actuelle, prévisible ; ce qui est rien moins que rassurant alors qu’il faut être convaincu qu’aucune ne va sur la voie de la simplicité et d’un redressement miraculeux qui …ne couterait rien à personne !

La conclusion qui s’impose est que, faute d’une discipline budgétaire et fiscale imposée dès le départ de la mise en circulation de l’€, par facilité et lâcheté clientélistes, les politiciens de tous bords ont réussi l’exploit d’amener le pays au bord du précipice et les conséquences en seront infiniment plus graves que le coronavirus !

Il n’est pas sûr que les français s’en rendent compte !

Bien cordialement à tous

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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France : Des risques futurs incontrôlables

Nous avons examiné, dans un précédent article, les moyens utilisés par le gouvernement pour financer l’économie pendant et après le confinement décidé à la suite de l’épidémie de Covid.

Nous poursuivons notre prospective, en examinant les risques liés aux options du gouvernement.

Un pays plombé

La France n’était déjà pas un pays libéral (sur le plan économique) avant l’épidémie avec une dépense publique s’élevant à 57% du PIB. La situation devrait fatalement s’aggraver en passant à 75% en 2020 … et il n’est même pas sûr que ce gonflement excessif du poids de l’Etat dans l’économie ne soit que temporaire

Nous sommes passés, dans les faits, à une économie complètement administrée sous la tutelle pesante d’une administration qui n’obéit pas à des règles économiques mais à des contingences politiques et/ou hiérarchiques !

On peut donc nourrir quelques doutes quant à l’évolution des choses du fait d’un système étatisé lourd, peu réactif et peu compétitif surtout vis-à-vis des autres pays de l’Union Européenne avec lesquels nous avons l’essentiel de nos échanges.

Il faut plutôt s’attendre à une forte dérive économique du fait de la perte de capital productif et humain sous la férule d’une administration omniprésente.

Une croissance impossible

Le président Macron a assuré, lors de sa dernière intervention du 14 juin, qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts et qu’on allait faire face aux dépenses grâce à une réindustrialisation plus verte, plus indépendante et plus solidaire.

Le problème est que cette affirmation, qui tient essentiellement de la récupération politicienne de sujets sociétaux, n’est pas crédible car la situation n’est pas tenable sur la durée. On ne relance pas la croissance par des incantations ou d’un simple claquement de doigts, ni même en arrosant l’économie d’argent fraichement imprimé.

E Macron semble ignorer que la condition essentielle, pour qu’il y ait un fonctionnement correct de l’économie, est qu’il doit y avoir des producteurs de biens ou de services et des consommateurs et surtout qu’il y ait une rencontre entre les uns et les autres et que les consommateurs soient intéressés par les biens et services qui leur sont proposés et soient prêts à les acheter !

Pour qu’il y ait réindustrialisation, il faut donc des conditions économiques favorables pour que des entrepreneurs acceptent d’investir et de prendre des risques en vue de produire en France et d’y gagner de l’argent. On n’investit pas pour en perdre !

Sait-on pourquoi l’industrie du médicament a pratiquement totalement délocalisé ?

Oui, mais il ne faut pas le dire ! c’est uniquement parce que l’Etat fonctionnaire, dans le but de contrôler/comprimer des dépenses de santé structurellement gravement déficitaires, a tellement réduit le prix de vente (règlementé) des médicaments qu’il n’y avait aucun intérêt pour un industriel à produire en France compte tenu des couts de production (salaires, charges et fiscalité).

Dans un cadre défavorable sur lequel il ne pouvait pas agir, l’industriel a donc décidé de transférer son activité là où il peut continuer à travailler et faire des bénéfices … ce qui prouve de manière péremptoire que l’Etat fonctionnaire ne comprend rien à l’économie et à l’industrie !

La délocalisation n’a donc rien à voir avec l’ultralibéralisme capitaliste mais bien tout à voir avec des décisions de l’administration d’Etat qui ont eu pour effet principal de dégrader la compétitivité des entreprises françaises !

Or, les entreprises existantes, malgré les aides ou les prêts, confrontées à la chute de leur activité vont devoir réduire leurs charges et donc l’emploi ; d’autant plus que l’Etat ne pourra pas compenser indéfiniment les pertes.

Et il est tout aussi vain de croire que toutes les petits entrepreneurs qui, emportés par la vague du confinement, auront disparu et tout perdu, vont recréer une entreprise et embaucher du personnel.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on en revient toujours aux handicaps bien connus : un poids excessif de la fiscalité (en rapport avec le poids de l’Etat et un secteur public surdimensionné), une faiblesse du taux d’emploi masquée par une redistribution très élevée destinée à compenser une pénurie chronique d’emplois, une lourdeur des charges sociales, une rigidité du marché du travail et une précocité de l’âge de départ en retraite.

Un lyrisme hors de propos

La réalité va fatalement rattraper les envolées lyriques du président et cette réalité est celle d’une dégradation profonde et durable des finances publiques, d’une économie sur le déclin gravement handicapée, dans un contexte de croissance mondiale faible ou nulle pour les prochaines années ; même si nous assisterons à un phénomène de rattrapage mécanique partiel de la croissance (le confinement aura simplement provoqué un décalage de la consommation de certains biens ou de certains investissements).

Il faut donc sans doute comprendre qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts … jusqu’aux élections de 2022 mais qu’il faut s’attendre à une rafale d’impôts en 2023. La réalité incontournable est que les leviers d’action de l’Etat fonctionnaire sont la réduction des dépenses, la croissance, la dette et l’impôt et que, après avoir refusé la première, sans croissance et après avoir épuisé la dette, il n’y aura plus aucune autre marge de manœuvre hormis les impôts et cette situation est juste la conséquence de 45 ans de laxisme budgétaire et du refus constant des réformes ayant pour but de diminuer la dépense publique et l’endettement.

La situation financière de la France dépend désormais pour une grande part (tout comme l’Italie) du financement apporté par la BCE dans le cadre d’une émission monétaire massive comprimant les taux d’intérêts à zéro car elle est totalement incapable, avec ses seules recettes fiscales, de faire face à ses dépenses et à ses dettes.

Le pays est désormais dans la situation du malade alité à l’hôpital qui attend son traitement en espérant survivre encore un peu.

Le problème de la course à la dette et à l’émission monétaire massive, c’est qu’on ne peut que très difficilement en apprécier les effets et en maitriser les couts à long terme et qu’elle ne peut se terminer que dans le précipice car, en accumulant toujours plus de dettes malgré des recettes fiscales en baisse, il n’y a qu’une issue : le défaut c’est à dire l’incapacité du pays de faire face à ses engagements.

Et le défaut se termine toujours par une annulation des dettes et la ruine de tous les épargnants puisque les principaux créanciers de l’Etat sont les nationaux de cet Etat !

C’est tout simplement à la fois mécanique et inéluctable et l’exemple récent du Liban en est la plus évidente manifestation !

Bien cordialement à tous

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La stratégie de la France : l’argent des autres !

On peut légitimement se demander ce qu’il va se passer avec la crise consécutive aux mesures de blocage de l’économie prises par le gouvernement en vue de stopper la propagation de l’épidémie de Covid.

Si l’on écoute le gouvernement, tout va très bien. Il aide les entreprises pour qu’elles ne fassent pas faillite, il paie les salaires des salariés au chômage en mettant en place un véritable revenu universel.

G Darmanin, ministre du budget, a pu ainsi affirmer (sur France inter) qu’il n’y avait pas de plafond à la dette et que, de toute façon, nous pouvions nous endetter parce que nous avions des comptes publics en bon état !?!

Même le nouveau président de la cour des comptes estime qu’il n’y a aucun problème concernant le montant de la dette publique …

Par contre, si l’on va sur certains sites, notre perte est assurée, l’argent ne vaut plus rien, les banques vont faire faillite, l’Etat va tout nous prendre, il faut se débancariser (solder les comptes bancaires) et acheter de l’or pour faire face à une prochaine hyperinflation qui va détruire notre patrimoine …

Qu’en est-il au-delà des incantations et des menaces vraies ou supposées ?

Les données de la situation

La seule chose dont on soit sûr c’est que la situation est totalement inédite en temps de paix puisque le gouvernement a bloqué toute activité économique pendant plus de deux mois de confinement.

Le point faible de cette stratégie est qu’elle repose entièrement sur la dette et l’émission monétaire. Le gouvernement empile les déficits sans aucun état d’âme :

-on s’attend à une violente récession (supérieure à 11%) et les données publiées indiquent que ce sera la pire récession de l’Union Européenne. Le déficit budgétaire est attendu à 200 Md€ et il faut se rendre compte de l’énormité des chiffres car cela représente un déficit de 66% du budget (le total des recettes du PLF 2020 était prévu à 306 Md€) !

-le déficit de l’assurance chômage est évalué à 25 Md€

-le déficit de la sécu devrait plonger à 51 Md€,

-le chômage a déjà augmenté de 843.000 personnes et on s’attend à une nouvelle forte progression en septembre avec une vague de faillites principalement dans le petit commerce et l’artisanat.

-les caisses de retraite par répartition se retrouvent en difficulté parce que … les cotisations ne rentrent plus. On s’attend à un déficit de 30 Md€ !

Les mesures prises par le gouvernement ont donc un cout énorme et on s’attend à un dérapage de la dette publique au-delà de 120% du PIB. Après seulement 13 jours de confinement, cette dette vient de passer à 101,2% du PIB à la fin du premier trimestre 2020.

Les solutions du gouvernement

Pour l’instant, une bonne partie du financement est obtenue par le biais de l’émission monétaire de la BCE dans le cadre d’un plan européen de 750 Md€. Les vannes de l’impression monétaire sont ouvertes ; le gouvernement utilise le carnet de chèques de la BCE et dépense sans compter de l’argent fraichement imprimé qui ne lui a rien couté !

D’un point de vue pratique, tout va donc très bien mais cette « stratégie » présente quelques difficultés.

-L’Etat dépense beaucoup plus tandis qu’il collecte beaucoup moins d’impôts … alors même que les comptes étaient déjà en mauvais état avant la crise.

Les ressources de l’Etat, qui sont en principe les impôts qu’il collecte, ne le sont plus et  la dette ne serait plus les impôts de demain ! Il faut d’ailleurs être conscient qu’il serait tout bonnement impossible de collecter des impôts pour financer toutes les dépenses actuelles, puisque déjà, en temps normal, la France est incapable de collecter suffisamment de taxes et d’impôts pour couvrir ses dépenses usuelles, et ce alors que le niveau de prélèvements obligatoires est l’un des plus élevés du monde. Pour mémoire le budget est en déficit depuis 1974 et la dette publique a été multipliée par cinq, pour passer de 20% du PIB en 1980 à 100% du PIB en 2019.

Alors que normalement c’est la création de richesses qui conditionne le montant des impôts et la création de monnaie, c’est désormais le crédit et l’émission monétaire tous azimuts …

La France, qui avait déjà battu un record en empruntant 200 milliards € en 2019, devrait pulvériser ce chiffre en le portant à 260 milliards (au lieu des 205 budgétés dans la loi de finances initiale pour 2020).

On en est arrivé à un stade tel que l’Etat ne peut plus rembourser ses dettes avec ses ressources fiscales. Il lui faudra donc nécessairement emprunter pour rembourser !

L’agence France trésor tente d’ailleurs d’attirer l’investisseur en octroyant, pour contrebalancer les taux à zéro, des primes d’émission et des taux d’intérêts indexés sur l’inflation ; mais si celle-ci repart à la hausse, elle aura fatalement un effet mortel sur les finances publiques alors que, selon l’Ifrap, 600 Md € viennent à échéance d’ici 2023 !

-Arroser de milliards une économie complètement à l’arrêt constitue essentiellement une solution de substitution à caractère temporaire qui ne garantit en rien une reprise économique prochaine.

La conjonction d’une reprise d’activité anémique, inférieure au niveau déjà faible d’avant confinement, de pertes de revenus importantes et permanentes, avec une relance budgétaire qui ne suffira pas à stimuler la consommation et les investissements va avoir évidemment les conséquences immédiates : une chute importante des rentrées fiscales.

-La diffusion d’argent gratuit fausse complètement l’économie. Elle provoque l’émergence d’entreprises zombies dans la mesure où l’on sauve toutes les entreprises même celles non rentables, quel qu’en soit le prix.

Or, non seulement le critère de la rentabilité est jeté aux orties mais Bruno Le Maire va même jusqu’à conditionner l’accord de prêts au respect d’exigences environnementales (Air France) ou de fermeture de sites industriel non rentables (Renault Dieppe qui produit 7 voitures par jour avec 350 employés !?!) ou d’emploi (Peugeot et ses ouvriers polonais d’Opel) complètement hors de propos et anti économiques qui vont inéluctablement les mettre en difficulté face à des concurrents, chinois notamment, qui ne leur feront aucun cadeau. Il est illusoire de croire que des entreprises confrontées à des chutes brutales des ventes ne vont pas devoir se restructurer malgré les « aides » promises.

Ce faisant, Bruno Le Maire tente clairement d’orienter la stratégie industrielle ou commerciale de certains grands groupes.

On peut comprendre que l’Etat, dans son rôle régalien, apporte des fonds pour relancer les entreprises, mais il est contreproductif qu’il se mêle de la gestion des entreprises, et de leur stratégie. Toutefois, on sait que Bruno Le Maire fait de la politique ; c’est à dire qu’il a pour mission de raccrocher l’électorat en vue de 2022 ; c’est à dire que ses directives sont données dans le seul but de protéger sa caste et de la maintenir au pouvoir !

Au-delà des mots et des postures

L’arrosage monétaire masque une double réalité : d’une part la prise de contrôle indirecte des entreprises privées par l’administration sous prétexte d’aides et d’autre part le déclin économique constant de la France et l’augmentation correspondante de la dette publique !

En effet, il faut être conscient que, par un phénomène de vases communicants, ce que nous avons perdu au niveau du PIB, c’est dans la dette que nous le retrouvons aujourd’hui. Le PIB perdu a été compensé par un endettement massif qui ne fait que s’accélérer.

La réalité est qu’il n’y a plus aucune discipline budgétaire ; nous sommes en dérive budgétaire totale et en plein aléa de moralité. Le gouvernement dépense et … croise les doigts. Aucune pérennité n’est plus assurée car il ne faut pas oublier que le PIB va reculer de 11% en 2020 et revenir de 2.450 Md€ à 2.180 Md€.

Comment dès lors maintenir des dépenses publiques à un tel niveau ou même au niveau d’avant crise sanitaire ?

Il n’y a, à ce jour, aucune réponse à cette question qui … n’est d’ailleurs pas posée

Il faut dès lors admettre que la France n’a plus aucune option ; elle dépend désormais totalement ou presque de la BCE qui assure sa solvabilité budgétaire (tout comme celle de l’Italie) et si celle-ci stoppe son émission monétaire, le gouvernement français se retrouvera totalement démuni, le pays sera insolvable.

A cela s’ajoute le fait que les banques centrales n’ont jamais pu sortir des financements non conventionnels (QE) pour tenter de booster une croissance potentielle très faible (entre -1 et +1% l’an). Il faut donc envisager sérieusement que la BCE ne puisse jamais stopper sa politique monétaire et ne puisse jamais obtenir non plus la restitution des sommes avancées.

Le bilan de la BCE va enfler dans des proportions gigantesques … au risque de déstabiliser toute la zone européenne.

Néanmoins, il faut être conscient que les dirigeants de l’Etat fonctionnaire s’accommoderont très bien d’une dette à 130% du PIB car ils n’obéissent pas à des règles économiques mais seulement à des contraintes et contingences politiques et … tant qu’on ne les mettra pas face à leurs responsabilités, ils ne bougeront pas !

Leur souci n’est ni de rembourser ni de bien gérer mais … juste de conserver le pouvoir et de durer et pour durer il n’y a désormais plus qu’une seule stratégie : l’argent des autres !

Par ailleurs, il leur faut aussi ménager les populations alors qu’après les gilets jaunes nous avons désormais des revendications identitaires. Les dirigeants de l’Etat fonctionnaire craignent clairement que la situation ne dégénère et échappe à leur contrôle.

On va donc payer pour satisfaire tout le monde !

Les appels à la solidarité européenne d’E Macron vont d’ailleurs en ce sens, de même que les appels à notre proche voisin allemand. Il compte fermement que les excédents allemands financeront les déficits chroniques français avec le calcul cynique qu’au bout d’un certain temps, les sommes seront tellement énormes que l’Allemagne ne pourra plus stopper le mécanisme sans provoquer sa propre perte !

On peut toujours rêver mais cela veut dire que tant que les pays du nord de la zone € laisseront faire, les choses continueront ainsi …

Seulement, les évènements ont prouvé que, quoique l’on fasse, on ne peut pas tout contrôler et que des évènements fortuits et imprévus peuvent bouleverser les meilleures prévisions !

Cela veut dire que, tôt ou tard, il faudra payer la facture ; que ce soit par une augmentation des impôts, une flambée de l’inflation, une forte hausse des taux d’intérêt des crédits ou les trois à la fois.

Prétendre l’inverse c’est soit se leurrer soit vouloir tromper la population car la monétisation finira fatalement par provoquer, à un moment ou à un autre, un phénomène inflationniste du fait d’une trop forte distorsion entre la quantité de monnaie en circulation et ce que l’on peut acheter avec !

Pour l’heure, on ne sait ni ou ni quand cela interviendra mais elle finira par se produire lorsque les agents économiques perdront confiance dans la monnaie.

Bien cordialement à tous !

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Macron, un président hors normes ? (suite mais pas fin)

Les faits et les évènements récents viennent de donner un prolongement utile à un article publié dans ces colonnes le 02 mars 2018 à propos des conditions dans lesquelles E Macron a pu réussir le tour de force d’être élu, à 40 ans, sans jamais avoir eu de mandat, président de la république.

L’ancienne chef du Parquet National Financier, Madame Eliane Houlette, ainsi qu’il est rapporté dans deux articles, ici et , vient de confirmer, dans le cadre d’une audition du 10 juin par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée à « l’indépendance du pouvoir judiciaire » qu’elle avait subi d’insistantes pressions de la part de sa hiérarchie et que les élections présidentielles de 2017 ont été effectivement faussées ; ce dont on se doutait tant les conditions de l’éviction de F Fillon apparaissaient trop coordonnées pour résulter uniquement du hasard ou de circonstances purement objectives !

Je ne prétends pas ici défendre F Fillon, mais il s’avère que la justice a bien été instrumentalisée au profit d’une caste qui avait décidé que le « bon candidat » pour la France était E Macron et mon confrère Régis de Castelnau donne d’utiles précisions circonstanciées à cet égard !

Cela démontre aussi que l’opinion publique est facilement manipulable lorsque l’on dispose de tous les moyens audiovisuels et de la presse pour faire passer un message …

Seulement, lorsqu’une caste au pouvoir s’associe à la presse écrite et audiovisuelle ainsi qu’à un certain nombre d’autres personnages publics, cela ne s’appelle pas de la démocratie ; cela s’appelle un complot !

Rappel de l’article du 02 mars 2018.

Emmanuel Macron a réussi une véritable performance en atteignant, à 40 ans et au premier essai, la magistrature suprême.

Inconnu ou presque des français, cet inspecteur des finances a conquis le pouvoir au nez à la barbe de toute la classe politique et la conquête du pouvoir est un art (si l’on peut dire) difficile semé d’embûches !

La question qui se pose est évidemment, au-delà de ce que tout un chacun a pu voir : comment a-t-il fait ?

Certains éléments sont relativement faciles à voir :

– Il a une intelligence largement supérieure à la moyenne ; et surtout à la moyenne des politiciens …

– ce n’était pas un homme d’appareil comme Chirac, Sarkozy ou Hollande, et sa jeunesse, son image de J F Kennedy, a joué face aux vieux routiers usés de la politique,

– son discours était différent et il a fait preuve d’une forme de volontarisme qui tranchait face aux discours idéologiques datés de la classe politique. Il proposait quelque chose de nouveau, de plus pragmatique ; beaucoup plus d’ailleurs dans la forme que sur le fond.

D’autres sont moins évidents ou plus subtiles :

– Il a correctement analysé la situation politique française et a compris qu’il pouvait exploiter la déliquescence des partis politiques traditionnels. Il a compris que le socialisme marxiste du PS était fini et qu’il allait entraîner dans sa chute ses représentants, que Hollande avait fait la preuve de sa totale incompétence et inaptitude à la fonction et qu’il fallait dépasser les clivages gauche/droite pour d’abord rassembler d’abord les politiciens en escomptant que les électeurs allaient suivre !

– Il a compris que Fillon était son principal concurrent et que si Fillon dégageait il était sûr de gagner car, au dernier moment, les français auraient peur de voter pour le national socialisme ou pour le parti communiste version Castro ou Maduro.

Et surtout :

– Il a su utiliser des réseaux car, là est la clé. C’est un homme de réseaux qui a pris contact avec les politiciens professionnels de droite et de gauche pour sonder leur aptitude à … changer d’avis. Il ne faut surtout pas croire que les frontières sont opaques – le monde la politique est celui du spectacle et du faux-semblant pour ne pas dire du faux jeton, de l’opportunisme et de la trahison.

Il s’est appuyé sur 4 axes :

I- Les intellectuels et bobos parisiens de gauche ( Laurent Bigorgne de l’Institut Montaigne, Thierry Pech de Terra Nova proche du PS, Jacques Attali, Erick Orsenna écrivain, Philippe Aghion professeur au Collège de France) ainsi que les réseaux du CAC 40 et des grandes entreprises françaises (Vincent Bolloré – Videndi, Patrick Drahi – SFR et BFMTV, Bernard Arnault – LVMH, Claude Bébéar et Henri de Castries – deux anciens Pdg d’Axa, Marc Simoncini – Meetic, Xavier Niel – Free, Pierre Gattaz président du Medef, Alexandre Bompard – Fnac-Darty), ce qui lui a permis de collecter des fonds pour financer sa campagne et de bénéficier d’appuis dans le microcosme des grandes entreprises du CAC 40 et des médias presque tous détenus par … ces mêmes patrons du CAC 40.

Clairement, le patronat du CAC 40 a voté Macron tandis que Fillon s’appuyait essentiellement sur l’appareil de son parti et ses militants !

De là à penser que les réseaux du grand patronat, souvent issu de l’ENA, ont propulsé Macron pour défendre leur vision de la politique française il n’y a qu’un pas ! D’ailleurs les sociétés du CAC s’accommodent très bien des relations avec l’administration dans le cadre d’un capitalisme de connivence fait de marchés et de contrats “arrangés”.

II- La presse, qui vote à gauche mais qui a senti que, ce coup ci, pour le PS c’était cuit, a préféré opter pour un ancien ministre de Hollande (les journalistes avaient voté à 75% pour Hollande en 2012) et n’a pas eu de mal à se convaincre qu’il fallait tout faire pour éliminer Fillon.

Les médias ont eux aussi clairement voté Macron !

II- des réseaux patronaux, journalistiques et politiques qui se sont chargés de trouver les points faibles de ses adversaires et Fillon avait des points faibles dont certains étaient connus du microcosme (Penelope gate) tout comme Marine Le Pen ! La presse s’est chargée du reste car le feuilletonnage qui s’en est suivi n’a rien dû au hasard !

La personnalité moins ouverte et moins malléable de Fillon n’avait pas recueilli l’adoubement parisien … il devait donc être éliminé. Et lors du débat du deuxième tour, face à Marine Le Pen, l’évidence est apparue qu’elle n’avait pas le niveau ….

A partir de là, l’affaire était pliée !

IV- Il a su utiliser un système de communication très élaboré qui devait convaincre les français et leur faire croire qu’il n’était ni de droite ni de gauche, mais rassembleur des deux tendances, ce qui permettait finalement aux français de ne pas choisir …

Il apparaît clairement aujourd’hui que Macron était le candidat de l’establishment et les politiciens ont suivi ; tant du côté socialiste car ils ont vu que le PS allait s’écrouler (et il s’est écroulé) que du côté Fillon dont les casseroles avaient complètement coulé la crédibilité !

En fait, Macron et ses mentors savaient que quantité de politiciens sans conviction étaient prêts à quitter le navire pour conserver leurs prébendes. Il a donc essentiellement su profiter d’une situation en pleine déliquescence et a exploité l’opportunisme de politiciens sans convictions rapidement convaincus par les réseaux et … il a effectivement embarqué avec lui les rats qui ont quitté le navire dans une manœuvre de sauve-qui-peut général !

Ces « petits mouvements » de politiciens cherchant à se replacer dans le jeu politique ont d’ailleurs grandement déstabilisé les partis traditionnels et ont permis à Macron de bénéficier d’une absence d’opposition ni à droite ni à gauche ; ce qui tend à légitimer rétrospectivement sa position initiale et son action.

Finalement, Macron est un homme de réseaux, un opportuniste qui fait partie d’une caste et il n’est que l’émanation de cette caste et de ces réseaux qui l’ont propulsé car, quelles que soient ses qualités, il ne s’est pas fait tout seul !

La haute administration, les médias et les milieux patronaux du CAC 40 avaient clairement choisi leur candidat bien qu’affirmer que les français se sont faits bernés par le système sera considéré sans doute comme abusif.

Et pourtant je pense qu’on n’est pas loin de vérité.

Bien cordialement à tous.

 

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Pourquoi ça ne fonctionne pas !

Aujourd’hui, pas d’analyse économique, juste des faits et des constats.

Certains d’entre-vous savent que je partage ma vie entre la France et la Grèce.

Normalement, je pars vers la Grèce début mai en passant par la route et l’Italie pour prendre le ferry à Ancona sur la côte adriatique. Mais évidemment avec les restrictions de circulation, j’étais toujours, début juin, dans l’attente d’une ouverture des frontières.

N’ayant aucun renseignement fiable, bien que la presse se soit fait l’écho d’une ouverture de la frontière italienne le 03 juin, je me suis adressé d’une part aux services du premier ministre (à Matignon) sur son site et d’autre à la compagnie de ferries Minoan Lines (c’est une société italienne du groupe Grimaldi mais à l’origine elle est grecque et les bureaux sont au Pirée.)

Vous pourrez, à la lecture des réponses qui m’ont été faites, comprendre pourquoi la France étouffe sous son administration et que rien ne peut fonctionner normalement !

Réponse du cabinet du premier ministre au bout de 3 jours.

Madame, Monsieur,

Vous avez fait part au Premier ministre de vos réflexions concernant l’évolution des possibilités de déplacement dans notre pays, dans le cadre du déconfinement progressif amorcé depuis le 11 mai dernier.

Le Premier ministre a présenté le 28 mai 2020, à l’occasion d’une conférence de presse, les mesures qui s’appliquent aux Français depuis la seconde phase du déconfinement qui a débuté le 2 juin.

Sur l’ensemble du territoire national et depuis cette date, les déplacements ne sont plus limités à une distance de 100 kilomètres du domicile. C’est grâce à l’engagement, à la responsabilité et au civisme de chacun, aussi bien pendant le confinement que dans le déconfinement, que la crise sanitaire marque le pas. Ce sont ces résultats encourageants qui nous permettent d’assouplir les mesures qui avaient été prises jusque-là pour protéger la population. Ainsi, le Chef du Gouvernement l’a affirmé : le déconfinement va nous permettre de vivre une vie presque normale et de souffler après l’épreuve.

Sur la carte actualisée représentant l’activité épidémique, seules l’Île-de-France, Mayotte et la Guyane figurent en orange. L’ensemble des autres départements est placé en zone verte. Dès lors, dans les départements en orange, le déconfinement est plus limité que dans le reste du pays.

Le Premier ministre a toutefois demandé aux Français de rester responsables en limitant leurs déplacements aux plus importants. La limitation des regroupements à dix personnes est maintenue dans les lieux publics. Le port du masque, qui est largement recommandé par les autorités sanitaires, le respect des gestes barrières et le télétravail restent la règle. En effet, si le virus a indéniablement reculé, il est toujours là. C’est pourquoi il est nécessaire de maintenir une vigilance de tous les instants.

Pour ce qui est des trajets internationaux, jusqu’au 15 juin, les restrictions aux frontières sont maintenues. Après cette date, une coordination européenne aura lieu pour travailler à la réouverture des frontières au sein de l’Union européenne. La France y est très favorable. La réciprocité sera d’ici là appliquée pour les pays qui imposent une quarantaine à l’entrée de leur territoire. En dehors de l’UE en revanche, les frontières extérieures restent fermées. Une position européenne commune devrait être adoptée à compter du 15 juin.

Si la bataille sanitaire progresse dans le bon sens, le Premier ministre a appelé chacun à la  mobilisation pour permettre à notre pays de faire face à la crise économique et sociale que doit affronter notre pays. Le Gouvernement est pleinement engagé dans cette bataille.

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à consulter le site du Gouvernement à l’adresse suivante https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus.

Un numéro vert répond en permanence à vos questions, 24h/24 et 7j/7 : 0 800 130 000.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos salutations les meilleures.

Le Cabinet du Premier ministre

Réponse de la compagnie de ferries Minoan  dans la journée.

Following the Government order, kindly be advised that the embarkation from/to Italy is forbidden for passengers and vehicles (except trucks). The prohibition is valid until 15.06.2020 15:00.

Traduction : consécutivement aux instructions du gouvernement, vous êtes avisé que l’embarquement en provenance ou à destination d’Italie est interdit aux passagers et aux véhicules (à l’exception des poids lourds). Cette interdiction est valable jusqu’au 15 juin 2020 à 15h00.

Une conclusion objective s’impose :

Le délai de réponse de l’administration française est beaucoup plus lent mais on peut comprendre qu’ils sont assaillis de questions et qu’ils ont beaucoup de réponses à faire.

La réponse du premier ministre est une réponse d’énarque, elle prend une page … pour ne donner aucune information alors que le cabinet du premier ministre est nécessairement à l’origine des décisions de restrictions de circulation et est aussi en rapport, à ce propos, avec les gouvernements des autres pays de l’Union Européenne !

La réponse de la compagnie privée italo-grecque est courte, rapide et concise et l’information est donnée immédiatement.

Autrement dit, quand vous posez une question à l’administration française, elle ne vous donne pas de réponse claire ; ce qui pose la question même de son utilité car une administration qui n’est pas en mesure de donner des réponses à propos de ses propres décisions et qui n’est pas plus en mesure de connaître les décisions des autres gouvernements de la même organisation … ne sert à rien !

Enfin, quand le fonctionnaire se croit obligé de faire un discours politique typique de notre haute fonction publique, en réponse à une question somme toute tout à fait basique, on comprend évidemment qu’il y a un problème et que ce problème tient, non pas à l’existence de l’administration, mais à son état d’esprit et à sa formation.

Je tenais à livrer à votre réflexion ce constat !

Bien cordialement à tous !

 

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L’€ malédiction de l’Italie ?

J’ai lu (ici) et (là) et encore (là) que l’Italie serait une victime de l’€ car cette monnaie est faite pour les pays du nord mais est inadaptée aux pays du sud ; le message sous-jacent étant évidemment que la France, si proche et si voisine dans ses (mauvaises) méthodes de gestion, serait, elle-aussi une victime de l’Union Européenne et de l’€ !

Victimiser la population c’est à dire lui expliquer qu’elle est la victime des autres est un moyen très largement utilisé par les populistes pour s’attirer les faveurs de la foule tout en lui retirant tout sentiment de responsabilité. C’est même l’inciter à adopter des comportements non coopératifs pour ne pas dire irresponsables !

C’est pourtant ce qui semble être en passe de se produire puisque les italiens seraient « fous de rage d’avoir été abandonnés » par les autres pays de l’Union Européenne au moment de la crise sanitaire. Ils seraient prêts à porter massivement au pouvoir le démagogue Salvini qui aurait pour ambition rien moins que de sortir de l’Union Européenne et de l’€ !

Seulement, il ne faut pas être aveuglé par une haine à la fois anti € et anti européenne … et il faut se méfier des raisonnements simplistes.

Alors, y a-t-il un problème spécifique de l’Italie avec l’€ ?

l’€ : un projet avant tout politique

L’€ est parti d’un projet politique et on ne s’est pas donné, au départ, les moyens des ambitions originelles. On s’est dit qu’on commençait par le créer et qu’on l’adapterait ensuite en fonction des circonstances ; ce qui a plus ou moins eu lieu.

Mais, dès le départ, il est vite apparu qu’il fallait prévoir un cadre plutôt souple pour tenir compte des disparités économiques entre les différents pays alors que l’on sait que l’Italie et la Grèce, n’auraient jamais dû être admises dans cette zone monétaire, en raison de la situation déjà dégradée de leurs finances publiques et de leurs dettes publiques excessives.

Mais on ne pouvait pas faire tel affront à l’Italie, l’un des six pays fondateurs de la CEE en 1957, et la Grèce était, selon les propres mots de F Mitterrand, le pays originel de la civilisation européenne.

Les « contraintes » politiques ont donc, dès le départ, primé sur les exigences financières et techniques … et faussé les règles du jeu !

De son côté, la France, dont la situation n’était pourtant pas aussi dégradée qu’à ce jour, n’a dû sa « qualification » in extremis qu’à des tripotages budgétaires ayant eu pour but d’externaliser la dette, déjà colossale, de la SNCF (à l’époque c’était un établissement public –EPIC- dont les comptes étaient incorporés à la comptabilité publique) !

Pourquoi l’€

Cette idée faisait suite aux précédentes expériences de contrôle des fluctuations monétaires entre les différents pays de la CEE (serpent monétaire européen).

Le but, finalement complexe, était de limiter les effets de change sur les monnaies et d’éviter les spreads de taux d’intérêts (écarts de taux d’intérêts) entre les différents pays européens qui pouvaient conduire à des politiques budgétaires et fiscales contraires et surtout à des politiques monétaires et budgétaires restrictives destinées à permettre l’acquisition des devises étrangères nécessaires au paiement des importations.

On avait en effet remarqué que des taux d’intérêts élevés affaiblissaient l’économie des pays en affaiblissant les entreprises qui ne peuvent plus s’endetter et en faisait reculer la demande privée du fait de la perte de pouvoir d’achat (c’est le cas typique de la France dans les années 80-90).

Le but était aussi de faire disparaître des déficits extérieurs infinançables et de permettre de régler plus facilement les échanges transeuropéens.

Les initiateurs de l’€ pensaient en outre que cette monnaie entrainerait une convergence des économies des pays membres mais … c’est l’inverse qui s’est passé !

Pour dire franchement les choses, cela sentait le bricolage et les garde-fous mis en place (pas de déficit supérieur à 3% du PIB et pas de dette cumulée supérieure à 60% du PIB) ont tous été transgressés à un moment ou à un autre par à peu près tous les Etats ; et cette transgression a été d’autant plus facile qu’il n’y a pas vraiment de sanction puisque même les sanctions applicables ne l’ont jamais été pour ménager les susceptibilités !

Bien pire, plutôt que de mettre au pas les pays du sud, l’Union Européenne est entrée dans un système de financement des dettes publiques par le biais de l’émission monétaire de la BCE ; sans jamais réussir à ce que les pays membres soldent leurs dettes ni, plus inquiétant, jamais arriver à stopper ou seulement réduire les politiques monétaires non conventionnelles (QE).

On ne peut pas non plus oublier qu’il y eu aussi une part de malchance avec la crise des subprimes de 2007-2008 ; laquelle a déstabilisé nombre de pays européens et les a entrainés dans un endettement dramatique à seule fin de sauver leurs banques.

Une forte disparité entre les pays membres

On sait que la zone € se partage désormais entre pays du nord qui n’ont pas de problème avec l’€ et les pays du sud dont on dit que l’€ ne leur est pas adapté.

Comment alors expliquer que certains pays s’en sortent avec l’€ et d’autres pas ?

On pourrait penser que c’est le taux de change fixe instauré avec cette monnaie qui semble poser problème. Toutefois, l’essentiel de l’’explication est plus complexe et est en rapport direct avec la dérive des couts de fonctionnement des Etats eux-mêmes !

En gros, il y a des Etats bien gérés et des Etats mal gérés… mais il faut aussi se méfier des clichés car il faut avoir été en Italie pour savoir qu’il n’y a pas une Italie mais deux : celle du nord qui est très riche, plus industrialisée que la France, et le sud, le Mezzogiorno, nettement plus pauvre et qui a toujours bénéficié de transferts de la part du nord ; un peu comme la métropole française transfère des ressources vers les DOM-TOM !

Comment expliquer la détérioration de la situation de l’Italie ?

En fait, la situation dégradée de l’Italie ne date pas de l’€ ; elle remonte à bien longtemps puisque c’était déjà le problème sous … Mussolini lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1922 !

C’est donc un problème récurrent pour ne pas dire permanent !

L’Italie fonctionnait avec une monnaie faible, la lire, qui a été échangée à raison de 1€ pour 1.936.27 Lires ; c’est dire que cette monnaie ne valait absolument rien (pour mémoire le franc, qui ne valait pas non plus grand-chose, a été échangé à raison de 6.55957 F pour 1 €). Un franc valait 296 lires.

Seulement, le vrai problème de l’Italie, ce n’est pas sa monnaie c’est sa structure étatique et ses pratiques budgétaires !

Si le fonctionnement de la structure étatique revient plus cher, fatalement l’Etat est conduit à taxer d’avantage les entreprises et les ménages ; occasionnant pour les premières une dégradation permanente de compétitivité et, pour les seconds, des pertes de revenus.

Les marges de compétitivité ne peuvent alors être récupérées que par la réduction des couts de production (salaires, matières premières, machines) ou par la réduction de la valeur de la monnaie (dévaluation).

Pour compenser cette dérive, l’Italie n’hésitait donc pas, comme la Chine aujourd’hui, à manipuler sa monnaie en procédant à des dévaluations « sauvages » qui permettaient de récupérer les marges de compétitivité perdues. Tous les gens de mon âge se souviennent des automobiles Fiat vendues il y a 50 ans très en dessous du prix des voitures françaises et Fiat était le premier constructeur automobile européen !

La manipulation de la monnaie permettait donc, en la sous évaluant, de récupérer les marges de compétitivité du fait de la dérive constante des couts ; avec à la clé une course sans fin entre la perte de compétitivité et les hausses de salaires pour rattraper les pertes liées à la diminution de valeur de la monnaie alors que l’Italie n’hésitait pas à recourir à la monétisation de sa dette par le biais de l’usage intensif de la planche à billets pour compenser le manque de ressources fiscales essentiellement.

Seulement, la dévaluation, c’est la sanction d’une mauvaise gestion, c’est la solution de dernière extrémité lorsqu’on ne peut rien faire d’autre. En outre, il faut faire attention à ne pas trop augmenter l’endettement public car, plus l’endettement augmente, plus la croissance diminue puisqu’il faut toujours plus d’impôts pour faire face aux dettes accumulées. L’impôt est toujours un prélèvement contraint sur la richesse produite qui ne s’investit pas dans l’économie !

Un troisième facteur intervient dans l’opération c’est l’inflation qui est une manière relativement invisible d’annuler la dette. Avec dix pour cent d’inflation par an, la population s’adapte et en prend l’habitude, et la dette est liquidée en 12 ans.

Cela signifie que si vous avez à la fois une forte croissance économique et une forte inflation, vous pouvez arriver, plus ou moins, à maitriser les dépenses publiques alors que le poids de la dette se réduit automatiquement par le biais de ces deux facteurs.

Et si, en plus, la monnaie est sous-évaluée, vous masquez temporairement le manque de compétitivité des entreprises en réduisant artificiellement leurs couts de production !

L’explication est donc là : L’Italie ne maintenait sa compétitivité qu’au prix de dévaluations répétées (ou d’une dévalorisation constante de la monnaie) dans le cadre d’un exercice d’équilibrisme permanent avec une équation dans laquelle il faut absolument la conjonction de trois facteurs : la dévalorisation constante de la monnaie, l’inflation et la forte croissance !

L’€ un piège ?

Avec l’€, monnaie forte et stable, les règles ont changé. On ne peut pas dévaluer et, de ce fait, on ne peut plus jouer sur la valeur de la monnaie. Nous sommes entrés aussi dans une période de croissance très faible (au niveau mondial) et, avec l’€, de faible inflation !

Autrement dit, les trois facteurs variables indispensables au fonctionnement atypique italien ont disparu.

Il devient alors évident que si vous continuez à faire « comme avant l’€ », alors que les facteurs qui vous permettaient de compenser la dérive des couts ont disparu, la sortie de route devient inévitable et c’est ce qui s’est produit !

Le paravent monétaire et inflationniste tombe, les entreprises ne peuvent plus récupérer la perte de compétitivité liée à la pression fiscale et salariale par la diminution de la valeur de la monnaie et tout s’écroule !

A la fin, il ne reste que la dette car les gouvernements italiens ont essayé de compenser cette dégradation par des artifices budgétaires et le recours systématique à l’emprunt. Et, sur ce plan, l’Italie a « mis le paquet » puisque sa dette publique était, avant la crise sanitaire, de 2.302 Md €, soit 134% de son PIB (le ratio le plus élevé en Europe derrière la Grèce). Elle est passée de 54% en 1980 à 132% en décembre 2017 et je vous rappelle que, selon les données Target, l’Italie doit 522 Md€ aux autres pays de l’Union Européenne !

Seulement, l’endettement est un cercle vicieux et dangereux. Il agit comme une drogue, dont il est très difficile de sortir puisque la règle du surendetté est :  « tant que je peux emprunter, je continue d’emprunter » ; et il est d’autant plus vicieux qu’une fois qu’on a habitué la population à ce mécanisme, on ne peut plus le lui supprimer !

Mais les italiens en ont bien profité car l’image de l’italien roulant dans sa petite Fiat appartient désormais au passé. Je n’ai jamais vu autant d’Audi, dont on ne peut pas dire qu’il s’agisse de voitures bon marché et populaires, sur les autostrada italiennes !

Le problème est que l’on sait qu’au-delà d’un certain niveau, évalué empiriquement à 100% du PIB, la dette devient ingérable et impossible à réduire ; ce qui est effectivement le cas puisque l’Italie se trouve dans le trou noir de sa dette et qu’elle ne peut plus en sortir.

Et le piège se referme dans un dilemme sans issue car :

a-Dans la zone €, il n’est pas possible d’annuler les dettes parce qu’il s’agit d’une monnaie commune et qu’annuler ses dettes porterait préjudice aux autres membres de la zone monétaire (les données Target).

b-Si l’Italie sort de la zone € dans le but d’annuler ses dettes, ce sera pire car il en résultera une violente récession et une forte dévaluation qui provoquera un appauvrissement énorme de la population (et sa révolte) ! De plus, si elle sort de l’€ pour continuer à faire la même chose, elle sera très rapidement confrontée aux mêmes problèmes, sans le filet de secours européen, car la croissance mondiale n’est plus là et elle n’est pas près de revenir !

Comment, en outre, obtenir des réserves de change (en €, $, £) pour acheter les ressources naturelles et les pièces détachées permettant de faire fonctionner l’économie ?

Le seul résultat prévisible est que l’économie s’écroule et le pays s’effondre ; ce qu’ont parfaitement compris les dirigeants grecs de l’ultra gauche Syriza qui ont brandi la menace d’une sortie de l’€ … sans jamais le faire !

Quelle conclusion en tirer ?

Contrairement donc à ce qui a été affirmé, ce n’est pas l’€ qui est responsable de la situation italienne puisqu’il n’est qu’un des trois facteurs nécessaires au « bon fonctionnement » de l’économie italienne !

L’€ obligeait en fait à changer de paradigme et de méthodes de gestion mais évidemment, compte tenu de la tendance naturelle de l’homme (même politique) à rechercher de manière constante la facilité, il n’en a rien été !

En fait, avec l’€, l’Italie aurait dû faire les réformes pour diminuer le poids de l’Etat ; mais c’est exactement l’inverse qu’elle a fait. Elle a juste profité de l’aubaine des taux bas pour emprunter massivement et distribuer de l’argent à la population ; chose qui lui aurait été impossible avec sa monnaie nationale sans provoquer une violente inflation qui aurait ruiné tout le monde.

Evidemment, le côté cynique de cette option est que les dirigeants ont fait le calcul évident qu’on aviserait bien au moment où la question se poserait …Et comme l’Union Européenne n’a jamais eu les moyens de stopper cette dérive, celle-ci a continué !

Néanmoins, il y a bien un miracle de l’€ et il s’appelle la mutualisation ; c’est à dire que la BCE peut, à ce jour, émettre beaucoup de monnaie pour financer les déficits structurels de certains Etats sans que ceux-ci aient à subir une forte inflation ; ce qui serait absolument impossible avec une monnaie nationale telle que la lire italienne !

Par ce mécanisme, l’Italie profite donc indirectement des excédents budgétaires des autres pays (France exclue puisqu’elle-même n’a que des déficits).

En outre, ce qui concerne le rating des obligations, l’Union Européenne est cotée AAA sur les marchés financiers (la meilleure note) ; ce qui lui permet d’emprunter beaucoup (en fait pratiquement de manière illimitée) et pas cher et de reprêter aux Etats membres alors que l’Italie est très mal cotée à BBB (avec perspective négative) ; c’est à dire à la limite du spéculatif voire junk (pourri-dangereux).

Qui voudrait aujourd’hui des emprunts italiens alors que la BCE vient de racheter la totalité des emprunts émis par l’Italie. Au moment de la crise grecque (2012-2015), les taux longs grecs (à 10 ans) sont montés jusqu’à 40% l’an ; ce qui signifie à court terme la faillite pure et simple car personne ne peut emprunter à des taux pareils ! La dette devient insoutenable !

Néanmoins, au-delà de déclaration intempestives, il semblerait que l’Italie ait clairement choisi de rester dans la zone € et d’en profiter au maximum pour persister dans la voie de l’emprunt massif. Est-il utile de rappeler que l’on attend la dette de l’Italie à 160% en fin 2020 et que, si elle n’était pas dans la zone €, elle aurait défaut depuis longtemps !

Petite précision à l’usage des lecteurs. Vous remplacez l’Italie par la France et vous avez la description d’une situation en presque tous points similaires. La dette française devrait passer de 98,5 à 120 voire 130%.La situation de la France est seulement un peu moins dégradée mais, rassurez-vous, c’est juste une question de temps !

Bien cordialement à tous !

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La zone € au bord du gouffre ?

Pour reprendre le titre de cet article, l’€ n’est pas viable ; ce à quoi j’ajouterai … si on continue comme cela car ce dont on ne parle surtout pas c’est que les dérives budgétaires d’un certain nombre de pays de la zone € inquiètent ; notamment celles de l’Italie et de la France ; 3ème et 2ème économies de l’Union Européenne.

Or, il faut être conscient que cette question des dettes étatiques va, à un moment ou à un autre, provoquer une augmentation des tensions entre les pays bien gérés et les pays dits du « club Med » avec, à terme, un risque majeur : l’éclatement de la zone €.

Et, cet éclatement mettrait chacun dans l’obligation d’avoir à assumer seul les conséquences de sa mauvaise gestion et ses dettes publiques !

La « vision » des pays du sud de l’Europe :

 Elle a lieu selon un double axe.

-leur première vision est une annulation des dettes étatiques ; solution commode et définitive s’il en en est.

Elle est très simple à réaliser techniquement : Pour « remettre les compteurs à zéro », il suffit que la BCE émette 10.000 Md € de monnaie fictive qu’elle reverserait aux Etats nécessiteux afin qu’ils soldent leurs dettes !

Il en résulterait probablement une violente poussée inflationniste ainsi qu’un mouvement de fuite devant la monnaie (les agents économiques se débarrassent de leurs € car ils n’ont pas confiance en une monnaie victime d’une aussi grossière manipulation) alors que le mandat de la BCE est tout justement de contrôler l’inflation dans la zone € et que l’élément le plus important de la monnaie est la confiance.

Cette solution constituerait non seulement une prime illégitime au laisser aller et à la mauvaise gestion, mais ce serait la porte ouverte à tous les excès car pourquoi faire des efforts de gestion puisqu’on peut annuler les dettes régulièrement ?

Les pays du nord de l’Europe, qui maitrisent leur dette, sont évidemment opposés à une telle solution et Mme Lagarde, présidente de la BCE, a rejeté une telle hypothèse.

Les pays surendettés se contentent donc de la monétisation de leur dette par la BCE ; laquelle, par l’impression monétaire, assure pour l’instant le financement de leurs dépenses bien que cette pratique génère des effets négatifs. En effet, par ce biais, ces pays peuvent partiellement externaliser les coûts de leurs déficits au détriment des autres pays de la zone € sous la forme d’un affaiblissement de la valeur de la monnaie. Cela signifie que cette émission monétaire massive porte atteinte au pouvoir d’achat de l’€ et des membres des pays bien gérés ; ce qui nous ramène, encore une fois, au statut de l’€.

-L’autre vision préconisée par les pays surendettés, c’est l’appel à la solidarité, ou si vous préférez “l’appel au secours” c’est à dire au paiement de leurs dettes par les autres par le biais de « coronabonds » ou d’€bonds c’est à dire d’emprunts dont tous les membres de la zone € seraient solidairement responsables.

Faute d’une politique fiscale et budgétaire coordonnée au niveau européen, cette solution est tout aussi irréaliste que la première car ce serait, pour les pays du nord, donner leur caution aux pays du sud pour que ceux-ci puissent continuer à dépenser n’importe comment.

Car on sait où partiraient ces €bonds : dans des dépenses publiques inutiles et clientélistes selon le principe bien connu : “c’est gratuit, il n’y a qu’à se servir” !

Or, particulier ou Etat, on ne se porte jamais impunément caution des dettes des autres car quels seraient, faute d’une Union Européenne intégrée (comme les USA), les recours des pays cautions vis-à-vis des pays emprunteurs si ceux-ci ne respectent pas leurs engagements et ne remboursent pas ?

On se situe donc clairement dans un aléa de moralité et dans le cadre d’une opposition de conception de la monnaie entre l’ordo libéralisme des pays du nord pour lesquels la monnaie, symbole de la richesse d’un pays, est un bien commun qu’on ne peut pas manipuler et la conception « politique » des pays du sud pour lesquels la monnaie n’est que du papier imprimé au service du pouvoir.

Une situation dégradée intenable à terme

E Macron a beau vanter sa vision de l’Europe, il n’en demeure pas moins que celle-ci est essentiellement d’imposer aux autres une conception purement française de l’Europe c’est à dire une Europe du nord qui paie les dettes de la France !

E Macron n’est absolument un représentant de l’ultralibéralisme mondialisé mais un vrai représentant de l’ultra étatisme énarchisé ! Il ne faut donc pas le voir comme un européiste forcené mais comme l’expression d’une haute administration française totalement autocentrée et opportuniste qui cherche à protéger ses petits et grands avantages … aux frais des autres !

En fait, au-delà des mots et des postures, les dirigeants italiens et français savent que cette dérive budgétaire ne pourra pas durer mais, et c’est là le nœud du problème, ils préfèrent évacuer cette question car ils n’ont aucune envie d’annoncer des mesures drastiques qui pourraient révolter les populations à leur encontre.

L’Italie vit à crédit sur le dos des autres. Selon les données Target 2 (qui globalisent les échanges monétaires entre pays de l’Union Européenne), elle doit 512 Md € aux autres pays de la zone € tandis que l’encours de l’Allemagne sur le reste de l’Europe s’élève à 918 Md€.

Qui peut penser sérieusement que l’Italie va rembourser ces 512 Md € alors que d’autres expliquent doctement à l’Allemagne qu’elle doit faire une croix sur ses 918 Md € ?

Les pays surendettés n’ont donc que la ferme intention de tenter de vivre à crédit aux dépens des autres le plus longtemps possible et, si ça ne marche pas, ils utiliseront, en dernier recours, la bonne vieille méthode de la victimisation dont les grecs nous ont donné un excellent exemple en 2015 ; car on sait qu’il est politiquement plus facile de dire, face à une opinion publique trompée pendant des années et chauffée à blanc, que, si ça va mal, c’est de la faute des autres …

Nombre de grecs restent persuadés qu’ils ont été les victimes des allemands et de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne), alors que la crise qu’ils ont dû affronter n’était rien d’autre qu’une crise de surendettement : la Grèce vivait totalement à crédit sur le dos des autres pays de l’Union Européenne !

Les espoirs des pays du sud reposent désormais sur un grand plan de relance européen de 750 Md€ qui n’a aucune chance de voir le jour puisqu’il faudra l’approbation de tous les parlements européens et que certains pays (NL, Autriche et probablement Allemagne) ne l’approuveront pas !

Et, le jour où les pays du nord commenceront à renâcler, les dirigeants des pays du sud prendront leurs opinions publiques à témoin de l’égoïsme des méchants du nord.

Combien de temps ?

Le problème est que ces pays surendettés n’ont plus aucune solution de rechange car si la BCE stoppe la monétisation, ils devront fortement augmenter la fiscalité (avec un risque évident de révolte) ou emprunter sur les marchés avec une explosion des taux d’intérêts et à terme une insolvabilité budgétaire insoluble.

D’ailleurs, on sait que la seule solution de l’Italie est la restructuration de sa dette qui passe par le défaut mais pour cela il lui faut sortir de la zone € au préalable pour éviter d’entrainer les autres pays dans un maelstrom incontrôlable !

Est-il utile de rappeler que la dette de l’Italie était équivalente à 134% du PIB fin 2019 et qu’on l’envisage à 160% en fin 2020. Pour la France, la dette devrait passer de 98,5 à 120 voire 130% et la situation de la France est, en tout point, identique à celle de l’Italie ; elle est seulement un peu moins dégradée !

Cela permet de replacer dans son contexte la question de savoir combien de temps les pays du nord vont accepter de jouer, sans contrepartie, les banquiers des pays du sud ?

Et cette question a été clairement posée par l’arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe qui vient de demander des explications à la BCE quant au bien-fondé, au regard des traités européens, de la politique monétaire expansive pratiquée ces dernières années ; avec le risque explicite qu’on en arrive à une interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement massif de la BCE.

Certains y on vu un retour de la souveraineté, avec, en filigrane, la désintégration de l’Union Européenne, alors qu’en fait cet arrêt traduit une autre réalité : la BCE a violé tous les traités en sortant de son rôle initial qui est seulement de contrôler l’inflation par une politique de taux et en aucun cas de faire “les fins de mois” des Etats surendettés du sud par le biais de l’émission monétaire !

En fait, l’inquiétude sous-jacente qui est exprimée par la cour constitutionnelle est que l’Allemagne soit obligée de payer les dettes des autres car elle n’en a pas les moyens !

La menace est donc claire : alors qu’il apparait évident qu’un pays comme la France dépense sans compter, sans aucun scrupule, l’argent qu’elle n’a pas, dans de multiples plans de relance à l’utilité douteuse, l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité.

Pour l’instant l’affaire se limite à une guerre des communiqués avec un rappel de la cour de justice de l’Union Européenne de Luxembourg (CJUE) qu’effectivement, elle est seule compétente pour les affaires européennes en omettant toutefois de dire qu’elle n’est pas compétente pour juger d’une question strictement allemande qui est : la Bundesbank doit-elle continuer à cautionner l’émission monétaire massive de la BCE qui n’est prévue par aucun traité ?

Et, comme en Allemagne la justice n’est pas aux ordres du pouvoir exécutif,  cela pourrait bien être le « début des ennuis » car que valent l’€ et la BCE, sans la puissance économique de l’Allemagne ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que si l’Allemagne se retire, nous serons très vite confrontés à une dépréciation très importante de l’€ avec un effet direct sur le cout de toutes nos importations provenant hors de la zone € et il se trouve que nous importons à peu près … tout !

La BCE émettra en masse de la monnaie qui ne vaudra rien … avec une envolée évidemment inéluctable de l’inflation qui laminera les patrimoines, les salaires et les retraites alors que nous devrons constituer des réserves de change, en US$ principalement, pour payer nos importations.

Mais, de cela les dirigeants, français notamment, ne veulent pas parler ; leur seul souci actuel étant de faire durer ce moment de grâce monétaire le plus longtemps possible !

Ils font une balance d’évaluation entre le risque immédiat de révolte de la population et le risque éventuel et hypothétique d’un éclatement de la zone € alors qu’il leur faudra bientôt gérer une situation extrêmement délicate au niveau économique avec de nombreuses faillites, une explosion du chômage camouflée pour l’instant par la couteuse indemnisation étatique d’un chômage partiel dont le gouvernement annonce déjà la prochaine modification.

Une solution viable ?

Jusqu’à présent, les pays de l‘Europe du sud ont pu emprunter à bas taux sur les marchés mondiaux ; taux qui leur auraient été inaccessibles avec leurs monnaies nationales. Car, si les financements ont été aussi faciles, c’est exclusivement grâce à leur appartenance à la zone € qui offre une garantie aux créanciers ; et le cœur de cette garantie est l‘Allemagne.

Seulement, l’emprunt systématique n’a pas été utilisé pour moderniser l’économie ou les structures étatiques, il n’a été qu’un moyen de ne pas lever des impôts pour financer des services ou des salaires de fonctionnaires innombrables et pour distribuer des compléments de revenus (aides sociales) permettant de masquer une pauvreté et un manque d’employabilité de la population (par manque de formation ou par manque d’emplois).

Autrement dit, l’emprunt n’a servi qu’à masquer une réalité désagréable et politiquement inavouable !

Faute d’avoir fait les réformes qu’il fallait faire il y a 20 ou 30 ans, l’Italie et la France, se sont lancées dans une « course sans fin à la dette supplémentaire », en creusant un fossé qui n’a fait que s’aggraver avec les pays du nord, et elles n’ont désormais pas de solution de rechange politiquement acceptable par les populations alors que pointe déjà la contestation.

Leurs options sont en fait très opportunistes :

Profiter de l’émission monétaire massive pour augmenter les dépenses et anesthésier les populations ainsi que les risques futurs de révolte (gilets jaunes), continuer l’endettement qui apparait désormais sans limite et sans danger (du moins à court terme), et, en cas de résistance des pays du nord, jouer sur une capacité de nuisance en se livrant au chantage ; comme la Grèce lorsqu’elle avait menacé de faire sauter la zone € !

Mais aucune ne s’inscrit dans la durée … car on sait que la monétisation de la dette par la BCE ne peut pas être une solution permanente !

L’issue de tout cela sera nécessairement soit un renforcement des structures européennes avec une douloureuse mise au pas des pays du sud soit, en cas de refus de ces derniers, un éclatement de l’€ zone avec à terme le retour à une Union Européenne réduite à une simple zone de libre-échange qui se scindera entre d’une part les pays du nord exportateurs avec une monnaie forte et d’autre part des pays du sud importateurs avec une monnaie de singe !

Quelle issue ?

La grande question est finalement : y a-t-il moyen de sortir du cercle vicieux de la dette excessive alors qu’il n’y a aucune raison de nature à justifier une augmentation constante et excessive de l’endettement public ?

La France s’est mise toute seule dans un corner dont elle ne pourrait se sortir que par le biais d’une forte diminution des dépenses publiques et des avantages sociaux distribués généreusement grâce à l’argent de l’emprunt.

Pour ma part, je parie sur l’éclatement à terme de la zone € en partant du principe que la France et l’Italie refuseront de faire les réformes nécessaires et que, devant leur refus obstiné, justifié par des considérations essentiellement électoralistes, les Etats du nord décideront tout simplement de laisse tomber !

Ce sera évidemment la mise à mort de l’€ sans pour autant provoquer nécessairement la destruction de l’espace économique européen ; en espérant quand même qu’on pourra organiser une dissolution coordonnée … ce qui n’est même pas sûr !

Evidemment, une fois l’€ dissous, les Etats surendettés ne pourront plus emprunter gratis qu’auprès de leur propre banque centrale (les fameuses avances de la banque de France) au prix d’une inflation proportionnelle à l’émission monétaire et seront à terme obligés de restructurer des dettes qui seront devenues insoutenables ; restructuration dont les populations paieront alors le prix fort !

On en reviendra à la situation déflationniste qui a prévalu entre 1974 et 1999, avec une forte inflation et une chute de l’activité économique ; déflation qui avait littéralement laminé l’économie française !

Autrement dit, la fin de l’€ signifie que nous allons nous enfoncer dans une dépression chronique qui entrainera un appauvrissement plus ou moins rapide de la population.

Bien cordialement à tous !

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L’Etat abuse de votre naïveté

Nous sommes de grands naïfs car nous avons toujours du mal à imaginer que l’Etat et la collectivité, c’est à dire l’organisation sociale et l’ensemble de la population qui vit avec nous, peut nous vouloir du mal.

D’ailleurs, la doctrine officielle n’est-elle pas celle d’un Etat généreux, protecteur des français avec des services publics que … tout le monde nous envie ?

Cette vision « officielle », répétée inlassablement, nous empêche de voir les choses telles qu’elles sont réellement ; et elles sont nettement moins idylliques …

La réalité, c’est que l’Etat est un monstre froid et n’a pas d’amis ; il n’a que des intérêts et vos intérêts, au regard des siens, ne comptent pas. L’Etat ne vous protège pas, il tient en liberté surveillée une population pour pouvoir mieux la contrôler et l’exploiter notamment en lui faisant payer des impôts qui permettent non seulement de faire face à ses frais de fonctionnement mais aussi à l’entretien d’une caste technocratique à l’utilité plus que discutable …

L’Etat n’a pas d’argent, il n’a que l’argent des futurs impôts qu’ils prélevera !

Des juges du Tribunal Administratif m’ont expliqué un jour, avec un applomb imperturbable, que des impôts payés, par avance, sur des revenus non encore perçus étaient des revenus imposables.

Autrement dit, ces magistrats m’ont doctement expliqué que les impôts qu’on me prélevait à l’avance (deux ans à l’avance) en vertu de l’art 125A du CGI dans sa version de 2013, sur des revenus dont je n’avais jamais vu la couleur, étaient des revenus sur lesquels je devais payer des impôts !

Transformer des impôts en revenus et faire payer des impôts sur des impôts, quoi de plus naturel ?

Fort de ce constat, on en est fatalement réduit à se rendre compte que l’Etat, dans son acharnement à vouloir prélever sa dime à tout prix, en vient à maltraiter l’équité, les mathématiques et la logique pour vous expliquer le plus calmement du monde que :

  • Revenus bruts                       1000
  • Prélèvement fiscal              1000
  • Net payé                                       0
  • Revenu imposable              1000

Cela signifie que si, du fait d’un impôt, qui peut même être calculé sur des revenus complètement fictifs, les services fiscaux vous prennent tous vos revenus, vous restez néanmoins imposable sur ces revenus que vous n’avez pas perçus (puisque ce sont des impôts et que, par définition, des impôts ne sont pas un revenu !).

Et peu importe l’année de prélèvement ou l’année d’imputation, c’est un revenu !

La question de savoir quels seront les moyens de subsistance du contribuable, soumis à une telle spoliation, n’est évidemment pas abordée car ce … n’est pas le problème des services fiscaux (à vrai dire, ils s’en moquent complètement) !

En fait, à bien y regarder, les services fiscaux peuvent utiliser n’importe quel argument pour justifier le prélèvement fiscal ; ce qui constitue, à tout le moins, une véritable perversion de la fiscalité !

J’ai même vu dans un dossier le même impôt être réclamé à deux personnes de la même famille avec deux arguments à l’exact opposé !?!

Vous m’objecterez : Non ce n’est pas possible !?!

Et votre dénégation indignée, devant une telle affirmation, démontre clairement que l’Etat vous trompe quant à la réalité des choses !

Malheureusement si, il existe une règle fiscale générale : l’impôt sur le revenu n’est jamais déductible des revenus auxquels il s’applique ! (article 153 du CGI) ; et ce, quel que soit le montant des revenus et quel que soit le montant de l’impôt …

Et, finalement, au moyen d’un raisonnement faussé qui tient du véritable sophisme, les services fiscaux, qui se retranchent derrière un texte d’application générale à l’interprétation pour le moins extensive, peuvent vous expliquer « les yeux dans les yeux » que les impôts sont des revenus !

Autrement dit, vous pouvez vous retrouver à être imposable sur des revenus que vous n’avez jamais perçus, ou même inexistants, et cela démontre clairement que l’impôt peut être totalement spoliateur mais néanmoins être considéré comme « juste » d’un point de vue légal !

Cela s’est vu à propos de plus-values latentes (donc non réalisées) imposées comme des revenus effectivement perçus ; avec le risque évident que si la plus-value disparaît ultérieurement vous aurez payé des impôts sur des revenus fictifs …

La seule réelle limite est l’appréciation, purement subjective, selon laquelle la fiscalité serait ou non confiscatoire !

Dans certains pays, ce seuil est estimé à 30% mais en France, vous pensez bien que ce seuil est beaucoup, beaucoup plus élevé !

Le conseil constitutionnel, qui n’est pas un organisme judicaire mais exclusivement politique et donc capable de changer d’opinion sur un même sujet en fonction des circonstances, a estimé (à propos de la taxe spéciale sur les revenus supérieurs à 1 million € instituée par F Hollande), qu’au-delà de 75% de prélèvement fiscal, le montant de l’impôt est confiscatoire ; ce qui n’augure en aucune façon des adaptations fiscales à venir … car il existe en France des personnes qui paient des impôts supérieurs au montant de leurs revenus !

A contrario, à 74,9% de prélèvement fiscal, celui-ci est tout à fait normal …

Ces considérations sont évidemment à replacer dans le cadre de l’effondrement économique et fiscal qui se profile pour 2020, 2021 et probablement 2022 ; lequel sera inéluctablement la porte ouverte à bien des abus de la part de l’administration fiscale pour récupérer les impôts nécessaires pour faire face aux dettes colossales de l’Etat. Ces abus ont été abordés (ici), (là) et (encore là).

En effet, les besoins de l’Etat fonctionnaire, du fait du blocage de l’économie et de la violente récession à venir, vont devenir énormes et il se pourrait bien que nos technocrates de Bercy trouvent les moyens de pulvériser notre propre record mondial d’imposition !

En fait, il ne faut jamais faire confiance à l’Etat et ne jamais croire à la parole ou aux promesses des représentants de l’Etat fonctionnaire.

Ce n’est pas pour vous faciliter la vie que le prélèvement à la source a été mis en place, c’est seulement pour vous empêcher de vous opposer au paiement de l’impôt qui est désormais payé par un tiers !

Ce n’est pas pour lutter contre le terrorisme que Bercy veut tout savoir sur vos comptes bancaires, ou connaitre les gens qui ont des coffres dans les banques.

Ce n’est pas pour lutter contre la haine que la loi Avia a été votée, c’est essentiellement pour exercer une censure à l’encontre des propos défavorables au gouvernement !

Combien de français sont-ils conscients que l’argent qu’ils ont versé sur un contrat d’assurance vie en € (il y en a pour 1.500 Md € quand même) a été « investi » dans les OAT de l’Etat français et que cet argent a été entièrement dépensé et qu’il n’existe plus puisque l’Etat a plus de 2.500 Md€ … de dettes ?

Ces contrats d’assurance vie ne peuvent être remboursés que dans le cadre soit d’une levée d’impôt soit d’un emprunt fait pour rembourser ces dettes ; ce qui, en bon français,  s’appelle de la cavalerie !

Il suffirait que 10% des titulaires de ces contrats demandent en même temps leur rachat pour faire sauter les compagnies d’assurance et provoquer une crise obligataire ainsi qu’une crise de solvabilité budgétaire !

Heureusement, l’Etat fonctionnaire veille et déclencherait alors le mécanisme de blocage total de cette épargne en appliquant la loi Sapin II !

Ne perdez jamais de vue que l’Etat est avant tout l’émanation d’une caste de gens qui vit sur le dos des autres et que pour pouvoir en vivre confortablement, il lui faut pouvoir d’une part prélever les revenus nécessaires, coute que coute, et d’autre part contrôler cette même population afin de canaliser son comportement, voire sa colère !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Les hommes de pouvoir et l’effet Cantillon

Richard Cantillon était un économiste franco-irlandais et un homme d’affaires du 18°s qui a compris comment fonctionnait la circulation de l’argent et le mécanisme de l’inflation.

Cela lui a permis de littéralement massacrer le système mis en place par John Law sous la régence (de Louis XV alors mineur) puisqu’il a été l’un des rares financiers à faire un bénéfice alors que le système de billets de banque convertibles en or et gagés sur la compagnie française pour le commerce des Indes orientales a fait une magistrale faillite !

Sa renommée repose une étude intitulée « essai sur la nature du commerce en général » dans laquelle il a su théoriser ce que l’on appelle désormais « l’effet Cantillon » ; effet selon lequel une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée.

En fait, il a mis évidence que la monnaie n’avait pas la même valeur pour tout le monde selon le point selon lequel on se situait par rapport au moment où la monnaie était injectée dans le circuit économique !

Il a en effet découvert que ceux qui bénéficiaient essentiellement de l’émission monétaire étaient avant tout les personnes les plus proches du pouvoir et de la création monétaire elle-même et que, fatalement, ceux qui en étaient les plus éloignés n’en étaient que les plus petits bénéficiaires quand ils n’en sont pas carrément les victimes.

Pour mieux visualiser le phénomène, il faut imaginer un ensemble de cercles concentriques dans lequel, plus on se rapproche du centre, plus on se rapproche du moment de la création monétaire ; les cercles les plus éloignés étant ceux où l’on en est le plus éloigné.

Cela a l’air simple et logique et pourtant ce phénomène est totalement ignoré par la population.

Pour simplifier, quand la monnaie circule et qu’elle s’éloigne du centre, elle perd un peu de sa valeur à chaque transaction …

Si vous bénéficiez de la monnaie à une valeur de 100 alors que l’utilisateur final bénéficie de cette même monnaie à une valeur de 50, cela signifie que l’inflation a doublé les prix mais que le premier utilisateur ne perd pas de pouvoir d’achat tandis que le dernier en perd 50% !

L’explication tient au fait que plus l’argent circule, plus il s’éloigne du pouvoir créateur et plus il perd de sa valeur par le biais de l’inflation qui n’est pas un phénomène d’augmentation des prix mais un phénomène de dévalorisation de la monnaie. Il faut toujours plus d’argent pour acheter la même chose.

Cela signifie que lorsque vous êtes à l’origine de la création de la monnaie, vous en êtes le premier utilisateur et l’entier bénéficiaire pour son montant nominal. Vous pouvez même en être le grand gagnant si l’inflation est d’un montant inférieur mais si vous êtes le dernier utilisateur vous pouvez vous retrouver avec une monnaie dévaluée ne compensant pas la hausse des prix car vos revenus progressent moins vite que l’inflation.

Ce phénomène, en période de forte inflation, permet donc d’expliquer la paupérisation des populations qui ne sont pas dans les premiers cercles du pouvoir.

Cela permet de comprendre que les gens qui dirigent un pays, ainsi que ceux qui sont proches du pouvoir, n’ont jamais peur des mesures qu’ils vont prendre concernant la monnaie ou la fiscalité parce qu’ils savent que, si la monnaie se dévalue de 50%, ils compenseront la perte en résultant en doublant leurs émoluments basés sur la taxation des autres. Ils peuvent donc, quoiqu’il arrive, invariablement conserver leur train de vie d’avant ; compte non tenu des nombreux avantages en nature dont ils peuvent aussi bénéficier.

Bien évidemment, les salariés du privé, les professions libérales et les entrepreneurs n’entrent pas dans ce schéma et subissent une perte de revenus !

Fort de ce constat, et une fois que l’on a assimilé cette situation, on peut facilement déterminer qui sont les profiteurs d’un système et qui en sont les victimes.

Cela permet aussi de comprendre pourquoi, avec néanmoins toujours un certain étonnement, des acteurs de cinéma très bien payés, tel Vincent Lindon ou Juliette Binoche (qu’on aime bien par ailleurs), qui ne connaissent probablement pas « l’effet Cantillon » et n’ont sûrement pas conscience d’en profiter, se font complaisamment les vecteurs d’idées moralisatrices, collectivistes, voire communistes et spoliatrices.

Situés dans les premiers cercles du pouvoir, ils savent qu’ils vont bénéficier des subventions dont le cinéma français est largement abreuvé. A vrai dire, sans ces subventions payées par vos impôts, la production cinématographique française chuterait de 90% !

Si la monnaie perd 50% de sa valeur, les subventions seront doublées et leurs cachets suivront le même schéma puisqu’en France, la culture fait partie des secteurs privilégiés du système technocratique dans le cadre d’un mécanisme de complaisance qu’on est bien obligé d’appeler économie de connivence !

La France « bénéficie » d’un ministère de la culture dont le but principal est évidemment de favoriser les acteurs et gens du spectacle dans le cadre d’une économie totalement subventionnée ! Aux USA il n’y a pas de ministère de ce type ; le milieu du cinéma, notamment, fonctionne donc, assez bien d’ailleurs, selon des principes différents.

Pour mémoire, le budget du ministère de la culture est 3,4 Md€ et celui de la justice est de 8 Md € alors qu’il m’apparaît évident que la justice, qui fait partie des missions régaliennes de l’Etat (et dont on sait que son budget est très largement insuffisant), est nécessairement bien plus importante que la culture ; même si en France on parle d’exception culturelle française avec l’objectif de protéger un système basé sur la rente de situation !

Dans le cadre d’un échange de bons procédés, les gens du spectacle soutiennent le pouvoir en échange de « quelques» avantages matériels et E Macron a fait sien le message selon lequel « la culture serait en état d’urgence » et a ordonné la prolongation des droits des intermittents du spectacle d’une année alors même que leur régime ultra favorable est lourdement déficitaire (un milliard €) puisqu’il leur suffit de justifier de seulement 507 h travaillées pour en bénéficier !

En fait d’urgence, elle ne concerne réellement que le milieu du spectacle qui craint une diminution de ses revenus du fait du ralentissement économique et de la fermerture des salles et annulations des festivals …

Il s’agit donc d’une urgence essentiellement narcissique et totalement égoïste !

Ces gens du spectacle sont donc ce que j’appelle « des communistes en bas de soie » car il est tellement plus facile de promouvoir le collectivisme et la spoliation quand on en est au minimum à l’abri de toute difficulté matérielle ; voire même quand on est le profiteur direct d’un système !

Autrement dit, quand on a des rémunérations à 6, voire à 7 chiffres qui émanent pour l’essentiel de la spoliation fiscale par biais des subventions, il est plus facile de voir les choses avec un certain détachement.

A l’opposé, le petit artisan situé au fin fond de la France profonde (Creuse, Corrèze ou même Lozère) est la principale victime de cet effet Cantillon car il ne percevra l’argent émis qu’en toute fin de circuit économique, lorsque l’argent collecté par une entreprise aura été versé en tant que salaire à ses employés et que ceux-ci, après avoir payé toutes leurs charges fixes, pourront enfin se payer ce que fabrique l’artisan !

Evidemment, au nombre de ces collectivistes bénéficiaires de l’effet Cantillon, on trouve aussi les membres de la haute fonction publique pour une double raison :

-d’une part, la collectivisation et la socialisation du système étatique leur permet de justifier leur propre existence qui, bien souvent, ne correspond à aucune utilité réelle ; notamment économique,

-d’autre part, proches, s’il en est, du pouvoir, ils sont assurés de voir leurs émoluments progresser au rythme de l’inflation ou de la dévalorisation de la monnaie ; ce qui n’est évidemment pas le cas de l’employé du privé dont les revenus sont soumis à des contraintes économiques et notamment aux bénéfices réalisés par son employeur !

L’effet Cantillon est au centre des circuits économiques !

Vous savez maintenant pourquoi.

Bien cordialement à tous !

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E Macron,  Monsieur 130% ?

Ce pourcentage ne fait bien entendu référence ni à sa popularité, ni à son efficacité. Il fait seulement référence au montant prévisible de l’endettement de la France rapporté à son PIB en fin d’année 2020 !

Monsieur Macron aura réussi un véritable exploit : celui de pulvériser tous les records et de propulser l’endettement du pays à des niveaux jamais vus en temps de paix !

Le PIB va s’écrouler de 13% et revenir de 2.400 à 2.100Md€ ; c’est à dire à des chiffres d’il y a 20 ans !

La dette va s’envoler vers 130% du PIB à 2.730 Md€ !

La dépense publique va passer de 57 à 70% voire 75% du PIB,

Pour quel résultat ?

Un effondrement économique majeur dont on aura du mal à se remettre ; si jamais on arrive un jour à s’en remettre !

Malgré les mesures annoncées, la destruction d’entreprises va atteindre des sommets et le chômage va exploser pour atteindre 13 voire même peut-être 15% de la population active (du privé exclusivement ne l’oublions pas) !

FNAC Darty, au bord de la faillite, a besoin de 500 millions €

Europcar, au bord de la faillite, a besoin de 307 millions €

Renault, au bord de la faillite, a besoin de 5 Md €

Air France, au bord de la même faillite, a besoin de 7 Md€ mais son aide est conditionnée à des objectifs écologiques hors de propos, à des fermetures de lignes intérieures dont le but semble être de favoriser le TGV déficitaire à peu près partout !

La SNCF, déjà ultra subventionnée, au bord de la faillite (permanente) a encore besoin de 3 Md€

La litanie des entreprises en difficulté va inexorablement s’allonger compte non tenu des dizaines de milliers de PME anonymes, et des centaines de milliers d’emplois induits, qui vont sombrer dans les prochains mois !

Par contre Corsair, en grande difficulté, ne sera pas aidée par l’Etat car Bruno Le Maire vient de lui imposer des conditions non stipulées pour les autres…

11 millions de salariés sont au chômage partiel mais Amazon, l’une des GAFA, n’a pas le droit au chômage partiel au motif que sa fermeture est due à une décision de justice et n’est pas la conséquence d’une réduction d’activité. Il faudra voir si Renault, qui rencontre la même situation pour son usine de Sandouville, aura droit au même traitement.

Finalement, on s’aperçoit que le clientélisme et l’arbitraire sont les méthodes de gestion courante de la haute fonction publique !

E Macron pourra se vanter d’être le président de tous les superlatifs : Plus forte récession économique de l’Union Européenne, plus forte dette jamais atteinte, plus fort déficit, plus fort chômage, plus forte pression fiscale, plus grand nombre de faillites et probablement aussi plus forte régression des libertés individuelles …

Comment le petit génie de la politique, le promoteur de la start-up nation, celui qui avait promis en 2017, aux électeurs, qu’il allait réformer l’Etat a-t-il pu arriver à un tel résultat ?

La faute à un simple virus ?

Non, évidemment !

Les résultats de 2019 étaient déjà rien moins que bon avec des mouvements sociaux inextinguibles, des comptes publics en dégradation constante … et aucune mesure de nature à assurer l’avenir du pays …

2020 s’annonçait mal avec toujours les mêmes maux et, en sus, un ralentissement sensible de la conjoncture internationale porteuse de problèmes futurs …..

Et finalement, ce sera pire car la France est le pays qui adopte les méthodes les plus autoritaires, les plus strictes de confinement et de blocage de l’économie tout en enregistrant les pires résultats de mortalité au Covid-19 !

E Macron qui n’a pas conquis le pouvoir grâce à ses seuls capacités et talents, apparait désormais être pour ce qu’il est réellement : L’instrument d’un complexe économico-administratif qui avait décidé en 2016 qu’il fallait se débarrasser du socialisme mais que le libéralisme prôné par F Fillon n’était pas non plus acceptable !

Jamais élu auparavant, arrivé en politique par le biais des cabinets ministériels, ce n’est pas un politicien mais juste un haut fonctionnaire qui s’est trouvé au bon endroit au bon moment tout en faisant jouer les réseaux de la haute fonction publique !

Fatalement, totalement formaté à un mode de pensée fermé, dans lequel les relations hiérarchiques et la courtisanerie dominent, il s’est appuyé sur la haute fonction publique et aujourd’hui, au-delà des mots, on perçoit nettement les limites de l’exercice …et du personnage !

La haute fonction publique vit dans un monde parallèle et protégé, entièrement artificiel, déconnecté des réalités économiques. Elle n’obéit qu’à ses propres règles tout en les imposant aux autres ! La haute fonction publique est faite pour gérer le quotidien routinier, à coup de Cerfas, de tampons sur des formulaires établis à des millions d’exemplaires, mais elle a démontré, qu’engoncée dans ses rigidités, elle est totalement incapable de réactivité et d’adaptation !

L’épidémie a agi sur le complexe administratif français comme un coup de pied dans une fourmilière : pris de panique, les hauts fonctionnaires, le président et les ministres les premiers, se sont mis à courir dans tous les sens, sans coordination, en faisant n’importe quoi et finalement on s’aperçoit que cette fonction publique n’a eu de cesse d’ajouter des normes aux normes antérieures.

Seulement, avec des normes et des tampons … on ne produit rien de tangible, aucune richesse, on ne paie pas les frais de fonctionnement d’un pays ni les retraites ; car, l’économie ne fonctionne pas à coup de tampons et ce n’est pas en augmentant le nombre de coups de tampons qu’on améliore les choses !

Financée entièrement par l’impôt prélevé sur la fraction privée de l’activité économique, la haute fonction publique est comme un cancer qui se nourrit de son hôte sans évidemment lui apporter un quelconque avantage …

Pire, ignorante des circuits économiques, incapable de gérer des flux d’approvisionnement, elle a été incapable d’apporter des solutions réelles au problème de la propagation de l’épidémie tout en détruisant le tissu économique du pays.

Et devant le désastre patent, elle n’a eu comme solution que de mentir de manière répétée pour masquer son incapacité manifeste à gérer un évènement nouveau et imprévu !

Et cette dérive est en train de s’amplifier dans la mesure où le premier ministre et plusieurs de ses ministres, et nombre de hauts fonctionnaires, impliqués dans ce fiasco sanitaire sont désormais pris de terreur face au spectre d’une mise en jeu de leur responsabilité pénale (devant la haute cour de justice). Espérant noyer leur responsabilité dans un déluge de normes et de contraintes, ils jouent carrément une partition de sauvetage personnel en imposant des conditions complexes de déconfinement complètement irréalistes que ce soit pour les entreprises ou même pour les maires qui doivent gérer la question de la reprise de l’école.

Car, face au mécontentement de la population et aux prévisibles procédures judiciaires qui ne manqueront pas d’être engagées dans les prochains mois du fait de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, le gouvernement est surtout préoccupé par le vote d’une loi d’auto amnistie anticipée ( !?!) pour des faits non encore qualifiés et n’ayant pas encore fait l’objet de poursuites judiciaires. Cela ressemble bien à une démarche inconstitutionnelle qui voudrait confirmer que le haut fonctionnaire n’est jamais responsable et surtout qu’il ne peut pas être coupable, jamais !!!

Ainsi donc, le gouvernement, qui voulait pouvoir agir à sa guise (et faire n’importe quoi) et qui a voulu et obtenu les pleins pouvoirs avec la loi d’habilitation du 23 mars 2020, ne veut pas en assumer les conséquences ; ce qui confirme bien que, dans la haute fonction publique, il existe un mode de pensée fait de complexe de supériorité, de certitudes, de morgue et d’indifférence narcissique.

Et le pire, c’est qu’E Macron (et sa technostructure administrative), après avoir confessé quelques erreurs lors de sa dernière intervention, n’a aucunement l’intention de faire marche arrière.  La haute fonction publique utilise tous les moyens pour augmenter son contrôle sur la population pour des prétextes tenant à la sécurité, à la lutte contre la fraude fiscale, le terrorisme, pour la santé … et tout dernièrement l’information grâce au site du gouvernement « info-coronavirus » avec ses journaux « homologués » pour délivrer la vraie vérité !

En outre, après avoir infantilisé la population, la haute fonction publique est en train d’instiller une société de la peur et d’organiser un système de pénurie avec des queues pour aller à la déchèterie, au laboratoire médical, au magasin, l’interdiction d’aller se promener seul au milieu des champs ou sur la plage, des pénuries dans les transports en commun …

Bruno Le Maire veut interdire les vols intérieurs quand il y a une alternative TGV (ce qui signifie que même la liberté de circulation, après fin de confinement, sera réduite),

Le ministère de l’écologie a décidé la mise en place d’un plan vélo pour restreindre les déplacements en voiture avec une subvention de 50€ pour faire remettre en état son vélo ! (avec un cout total prévu 20 millions). La haute fonction publique envisage-t-elle sérieusement un retour à la France d’il y a 70 ans en ayant pour but de vous faire faire 40 km en vélo pour aller travailler ?

Toujours capable du pire, la haute fonction publique nous a aussi inventé cette règle farfelue du déconfinement à géométrie variable avec la règle des 100 km avec des disparités et des complexités invraisemblables selon que l’on habite au bord de la mer, à la montagne, au bord d’une frontière fermée ou en plein milieu de la Beauce avec, à n’en pas douter, une pluie d’amendes à la clé !

Et finalement, le confinement,  alors que nous sommes avec l’Espagne, la Belgique et la Roumanie l’un des derniers pays à l’imposer, sera surtout un vecteur d’augmentation du nombre des procédures de divorce  …

Seulement, il faut être conscient que les vexations répétées, l’arrogance et le cynisme ajoutés à l’incompétence constituent un dangereux cocktail et il apparaît douteux que l’avenir soit de pousser les français à bout avec des mesures privatives de liberté après avoir pris des mesures privatives de travail et de revenus pour certains  !

La France triomphante n’existe plus et cet exploit est à mettre, sans aucune contestation possible, au crédit de cette haute fonction publique que personne ne nous envie. Le pays va s’éteindre lentement, en s’épuisant à maintenir coute que coute un modèle de structure étatique à la fois inadapté, obsolète et ruineux !

Les français, vont-ils mieux vivre dans les prochaines années ?

On peut en douter sérieusement ; mais, pour l’instant, ils n’en ont pas conscience dans la mesure où ce sont les grandes vacances (anticipées) alors que vient de surgir l’hypothèque d’un arrêt de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, dont on a du mal à mesurer aujourd’hui la portée, mais qui pourrait bien constituer les prémisses d’une future interdiction faite à la Bundesbank de participer au plan de financement de l’économie de la BCE.

La menace est claire : l’Allemagne pourrait couper le robinet du crédit illimité et mettre les pays surendettés face à leurs propres responsabilités et à leurs dettes ; ce qui, en soi, ne peut pas constituer une surprise puisqu’il était évident, dès le départ, que cette monétisation ne pouvait être qu’une option exceptionnelle et temporaire.

L’assèchement brutal du crédit illimité pourrait clairement remettre en cause la « stratégie » du gouvernement et de l’Etat fonctionnaire.

Commenceront alors les vraies difficultés …et il faut le dire, notre haute fonction publique n’a absolument rien prévu en dehors de l’appel d’E Macron au paiement par les autres des dettes de la France ; ce qui est juste lamentable !

Les difficultés sont bien devant nous et nous allons, à n’en pas douter, vers des années extrêmement difficiles dont nous ne sommes même pas sûrs de pouvoir sortir à l’échéance de dix ans.

Bien cordialement à tous !

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