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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Des réformes comme s’il en pleuvait !

Selon un sondage récent, une majorité de français est persuadée que le gouvernement fait beaucoup de réformes.

Si c’est une manière de qualifier l’agitation gouvernementale relayée par des médias au bord de la servilité alors oui on peut parler de réformes.

Mais, s’il s’agit de déterminer l’impact réel de ces réformes alors … le constat est beaucoup plus mitigé !

De quoi on parle-t-on exactement ?

I – La seule réforme à ce jour effectuée est celle du droit du travail. Que contiennent les ordonnances dites travail ? Je vous ai mis un petit résumé en fin d’article.

Certains y voient un véritable bouleversement du droit du travail. Pour ma part, je n’y vois aucune réforme de fond, il n’y a que des changements de réglementation ; hormis peut-être la motivation de la rupture du contrat de travail qui si elle n’est pas correctement rédigée n’entraînera plus systématiquement rupture sans cause réelle et sérieuse et la « barèmisation »  des dommages et intérêts que le juge prud’homal devra appliquer en cas de licenciement injustifié.

Le code du travail n’a pas maigri (toujours 3.500 pages), les procédures d’embauche et de licenciement n’ont pas été simplifiées, rien donc qui puisse améliorer le fonctionnement des entreprises. Les lourdeurs administratives et les contraintes demeurent. Pour mémoire : En Allemagne, un employeur jusqu’à 10 salariés, peut embaucher et licencier librement ! On en est encore très …très loin !

Forcément, … il n’en résultera rien de concret et le chômage continuera d’atteindre des sommets hormis quelques petites variations en fonction de l’amélioration de la conjoncture générale.

II – Concernant l’assurance chômage, Madame la ministre Pénicaud vient de déclarer que la réforme allait ouvrir de nouveaux droits pour le chômage financés par la CSG et que les nouveaux droits seraient mobilisables par un démissionnaire souhaitant créer son entreprise (tous les 5 ans) ; ce qui ne manque pas d’étonner !

Les allocations chômage sont une assurance faite pour maintenir des revenus le temps de trouver un autre emploi. Or, à écouter la ministre, l’assurance chômage deviendrait le moyen de financer la création d’entreprises avec l’utilisation de fonds issus de la CSG !

Cela confirme en tout cas que cette fameuse CSG, qui a été créée pour renflouer la Sécurité Sociale, sert maintenant à tout. Mais les spécialistes du droit savaient que, contrairement à la phraséologie complexe de l’administration, la CSG n’a jamais a été une cotisation sociale, c’est juste un impôt sur le revenu qui ne dit pas son nom !

La ministre menace aussi d’instaurer un bonus/malus pour les entreprises qui « abuseraient » des contrats courts qui sont la forme la plus utilisée d’embauche. Ce faisant elle ne tire aucune conclusion de la réalité de la situation. Si les entreprises recourent aux contrats courts c’est parce qu’elles ne peuvent pas recourir aux CDI.

Et, pour montrer qu’elle ne plaisante pas, elle annonce un triplement des équipes de contrôle de Pôle emploi qui vont passer de 200 à 600 agents histoire de traquer les fraudeurs.

On n’échappe donc pas à la sempiternelle vision du fonctionnaire qui fixe des règles, des normes et des sanctions !

Evidemment, il apparaît nettement que Macron se trouve pris au piège de ses promesses de campagne qui étaient à la fois irréalistes et infinançables (on parlait d’un coût de 50 mds €) car le projet définitif est très éloigné de son assurance chômage universelle.

III – On nous annonce aussi la réforme de l’entreprise avec le PACTE ; un « concept » fumeux et inutile évoqué dans mon article (ici) et qui n’aidera en rien les entreprises.

IV – La répression des violences faites aux femmes. Intéressant mais c’est juste du sociétal !

V – Le gros dossier de la SNCF que Macron se trouve, bien malgré lui, dans l’obligation de gérer car la situation ne lui est pas imputable.

La vérité de la « réforme » c’est que l’ouverture à la concurrence est prévue pour le 1er janvier 2019 et que c’est une obligation communautaire qui s’impose à nous. Si nous ne la faisons pas, nous encourons des sanctions financières de la part de l’UE. Nous n’avons donc pas le choix !

Pourquoi le recours aux ordonnances ? Macron et Philippe ont vu que la technique Hollande de la « concertation molle » a donné des résultats désastreux. Ils ne veulent pas que les syndicats usent de leur pouvoir de nuisance pour provoquer, dans le cadre de longs débats parlementaires, un pourrissement de la situation. Il faut aussi donner l’image de la réforme, rapide et énergique même si en fin de compte … il n’y aura aucune réforme !

Car, ce sera une réforme a minima. La SNCF va quitter son statut d’EPIC (voir ici) pour devenir une société anonyme (SA) …ce qui ne changera rien aux causes de la situation et le personnel en place ne subira aucune atteinte à son statut. Seuls les nouveaux embauchés n’auront pas le statut qui devrait disparaître par extinction en … 2060.

Le statut restera maintenu et, avec lui, tous les avantages sociaux des cheminots financés par l’impôt. Il n’y aura aucune réduction d’effectifs ni privatisation (d’ailleurs qui voudrait d’une entreprise structurellement non rentable avec des employés élevés dans la culture d’un système inefficace, irréformable et hors de prix) ; alors qu’on sait que les sureffectifs sont évalués à 40.000 personnes (sur 140.000) pour être en rapport avec la Deutsche Bahn.

La seule réforme d’importance sera la reprise de la dette de 50 mds par l’Etat pour que la nouvelle structure ne se retrouve pas immédiatement en cessation des paiements et ne soit contrainte de déposer le bilan. (En effet, son statut actuel d’EPIC lui permet actuellement d’occulter ce point puisqu’elle n’a pas d’autonomie juridique vis-à-vis de l’Etat alors qu’une SA ne peut pas avoir des capitaux propres négatifs de 50 mds €).

Le bon vieux modèle du service public à la française, avec ses pertes structurelles permanentes, sera donc maintenu, sous une forme juridique différente qui n’aura aucun impact sur le fonctionnement de l’entreprise et vous n’avez donc pas fini de payer des billets pour des trains que vous ne prendrez pas !

La réformette sera engagée parce que l’Etat français a, comme d’habitude, attendu l’ultime moment. Désormais au pied du mur, il va maquiller la situation pour amadouer Bruxelles tout en n’excitant pas trop les syndicats du rail !

VI – Une prochaine réforme sera celle de la formation professionnelle qui va être « reprise en main » par les services de l’Etat et, en 2019, on passera aux retraites, à la justice et au nombre des élus au Parlement sans savoir pour l’instant de quoi il retournera.

Mon sentiment est que tout cela ne mérite pas autant d’agitation et relève essentiellement de l’effet d’annonce.

Par contre, on peut lister d’autres réformes déjà faites et moins médiatisées :

– Le premier coup de matraque fiscal a été bien asséné car vous avez sans aucun doute remarqué que la CSG augmente sans arrêt et, à chaque point de hausse c’est plus de 20 mds € dans les caisses de l’Etat. Clairement, la CSG devient la pompe à fric du pouvoir et il faut vous attendre à d’autres augmentations dans les prochaines années !

– Le deuxième coup de matraque a lui aussi été délivré : la fiscalité automobile (carburants, malus/malus et taxe carbone) ainsi que celle sur les produits pétroliers (fuel domestique et gaz) s’est bien alourdie sans contrepartie ! (voir ici).

– le 80 km/h sur route sera appliqué à compter du 1er juillet sans concertation ; avec la justification d’une étude dont les résultats ont été tenus secrets parce qu’ils n’étaient pas probants ! Ce qu’on ne dit pas c’est que les députés peuvent présenter un projet de loi en vue de contraindre au maintien du 90 km/h (puisque la décision a été prise par décret) mais je ne pense pas qu’ils aient le courage de le faire ! A quand le 70 pour sauver encore plus de vies ?

– Le prélèvement à la source, qui va entrer en application le 1er janvier 2019, promet d’être une usine à gaz incompréhensible et ingérable et quelques bons moments d’énervement !

Mais, rassurez-vous, si vous avez besoin d’aide vous pourrez toujours appeler les services des impôts à un numéro spécial « surtaxé » !?! Il n’y a pas de petits profits : le service public va vous faire payer l’explication des règles complexes qu’il a mis en place !

En outre, sont carrément occultées :

– Les déclarations de campagne de Macron concernant la réduction des fonctionnaires n’ont pas été suivies d’effet. Il n’y a pas de hasard : ce serait un casus belli et il n’a aucun intérêt à se mettre en conflit avec le système qui l’a créé !

– Une vraie réforme aurait été de réduire les dépenses publiques … pas de chance elles augmentent en 2018 et la dette publique continue de progresser,

– la réduction de la taxe d’habitation ne sera que de 30% pour 2018 et encore sous condition de ressources (enfin plutôt de non ressources) … ce qui ne manquera pas d’occasionner quelques déconvenues !

Macron a beau expliquer qu’il demande aux français de payer d’abord pour ensuite bénéficier d’économies, on comprend clairement qu’en fait il manque d’arguments pour justifier qu’il fait l’inverse de ce qu’il avait annoncé lors de sa campagne électorale !

La seule conclusion que j’en tire est que, propagande aidant, la forme est plus importante que le fond ; mais il est vrai qu’après l’immobilisme de Hollande, on peut affirmer, sans rire, qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois !

Une réforme plus insidieuse et non médiatisée est que Macron et Bercy ont surtout prévu de supprimer le paritarisme (pour la gestion de l’assurance-chômage, la sécurité sociale et la formation professionnelle) pour le remplacer par la gestion par … les services de l’Etat.

C’est donc essentiellement le retour vers une forme d’autoritarisme administratif bien dans la tradition de l’administration pour faire … la même chose !

Or, pour quelqu’un d’objectif et de censé, il est notoire que la gestion par les services publics c’est le gaspillage, la non gestion, le financement à fonds perdus par l’impôt de structures non performantes et inefficaces ; bref, le tonneau des danaïdes.

La seule force de l’administration c’est son pouvoir de coercition mais ce n’est ni sa compétence ni son efficacité !

Finalement, à bien y regarder, l’essentiel des réformes ne sont que des coups de com’ orchestrés par des communicants ; avec la complicité d’une presse au minimum complaisante ! Il s’agit essentiellement d’aménagements du système pour qu’il puisse se maintenir en l’état !

 De vraies réformes seraient celles que j’ai listées dans mon article (ici) et () notamment pour revenir seulement dans la moyenne européenne en ce qui concerne la dépense publique, la pression fiscale et sociale, la dette, le chômage …

Seulement, il ne faut pas se tromper. Macron n’est pas un libéral mais juste le représentant d’une élite parisienne autocentrée, principalement située à Bercy, qui a décidé de reprendre en main le pays et qui se considère comme seule apte à tout décider et à tout contrôler.

Néanmoins, l’utilisation permanente de la com’ pour faire passer le message d’un président « qui fait le job », finit par trouver ses limites et j’ai l’impression qu’il va avoir du mal à convaincre sur la durée. L’effondrement d’Emmanuel Macron dans les sondages traduit bien l’érosion de la confiance qui avait été placée en lui par les français. Macron perd en crédibilité devant le scepticisme de ces mêmes français qui semblent douter de l’efficacité tant vantée du gouvernement.

Il n’y aura pas de miracle Macron ; les vrais problèmes resteront toujours non résolus ! France is back … oui à ses vieux démons.

Ça devient une habitude.

Bien cordialement à tous !

 

 

 

 

 

 

 

Résumé des ordonnances travail :

– Le délai de recours aux prud’hommes est raccourci à 12 mois quel que soit le motif du licenciement.

– La hausse des indemnités légales de licenciement, qui passent de 20% à 25% du salaire mensuel par année d’ancienneté.

– Un plafonnement bas pour pouvoir négocier dans l’entreprise sans syndicat : moins de 50 salariés

– L’augmentation du seuil pour valider des accords d’entreprise par les syndicats. Il passe à 50% des voix aux élections professionnelles contre 30% antérieurement

– Un « comité social et économique » est créé en  fusionnant les instances représentatives

– Un « compte professionnel de prévention » est validé pour la pénibilité au travail. (Ancien compte pénibilité moins 6 critères)

– L’appréciation d’un licenciement économique se fera dorénavant uniquement dans le contexte français et non plus international

– De nouveaux accords de compétitivité seront possibles pour que l’entreprise s’adapte rapidement au marché

– La création d’une rupture conventionnelle collective

– Les entreprises pourront parfois s’affranchir du cadre défini par la branche professionnelle dont elles dépendent (Primes, agenda social)

– Les négociations au niveau des branches resteront toutefois prépondérantes dans plusieurs domaines tels que les rémunérations et l’égalité hommes/femmes. Il est  ajouté aux branches des domaines de renouvellement et durée des CDD et CDI de chantier.

– Une lettre mal rédigée ne pourra plus conduire à un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le juge statuera sur la réalité et le sérieux du motif de licenciement invoqué dans les deux courriers étant entendu que la seule imprécision des motifs n’emportera plus automatiquement un licenciement injustifié mais seulement irrégulier donnant lieu à une indemnité d’un mois de salaire maximum, pour autant évidemment que des faits justifient le licenciement.
– La création d’un barème de dommages et intérêts que le juge prud’homal devra appliquer en cas de licenciement injustifié.

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Macron, un président hors normes ?

Emmanuel Macron a réussi une véritable performance en atteignant, à 40 ans et au premier essai, la magistrature suprême.

Inconnu ou presque des français, cet inspecteur des finances a conquis le pouvoir au nez à la barbe de toute la classe politique et la conquête du pouvoir est un art (si l’on peut dire) difficile semé d’embûches !

La question qui se pose est évidemment, au-delà de ce que tout un chacun a pu voir : comment a-t-il fait ?

Certains éléments sont relativement faciles à voir :

– Il a une intelligence largement supérieure à la moyenne ; et surtout à la moyenne des politiciens …

– ce n’était pas un homme d’appareil comme Chirac, Sarkozy ou Hollande, et sa jeunesse, son image de J F Kennedy, a joué face aux vieux routiers usés de la politique,

– son discours était différent et il a fait preuve d’une forme de volontarisme qui tranchait face aux discours idéologiques datés de la classe politique. Il proposait quelque chose de nouveau, de plus pragmatique ; beaucoup plus d’ailleurs dans la forme que sur le fond.

D’autres sont moins évidents ou plus subtiles :

– Il a correctement analysé la situation politique française et a compris qu’il pouvait exploiter la déliquescence des partis politiques traditionnels. Il a compris que le socialisme marxiste du PS était fini et qu’il allait entraîner dans sa chute ses représentants, que Hollande avait fait la preuve de sa totale incompétence et inaptitude à la fonction et qu’il fallait dépasser les clivages gauche/droite pour d’abord rassembler d’abord les politiciens en escomptant que les électeurs allaient suivre !

– Il a compris que Fillon était son principal concurrent et que si Fillon dégageait il était sûr de gagner car, au dernier moment, les français auraient peur de voter pour le national socialisme ou pour le parti communiste version Castro ou Maduro.

Et surtout :

– Il a su utiliser des réseaux car, là est la clé. C’est un homme de réseaux qui a pris contact avec les politiciens professionnels de droite et de gauche pour sonder leur aptitude à … changer d’avis. Il ne faut surtout pas croire que les frontières sont opaques – le monde la politique est celui du spectacle et du faux-semblant pour ne pas dire du faux jeton, de l’opportunisme et de la trahison.

Il s’est appuyé sur 4 axes :

I- Les intellectuels et bobos parisiens de gauche ( Laurent Bigorgne de l’Institut Montaigne, Thierry Pech de Terra Nova proche du PS, Jacques Attali, Erick Orsenna écrivain, Philippe Aghion professeur au Collège de France) ainsi que les réseaux du CAC 40 et des grandes entreprises françaises (Vincent Bolloré – Videndi, Patrick Drahi – SFR et BFMTV, Bernard Arnault – LVMH, Claude Bébéar et Henri de Castries – deux anciens Pdg d’Axa, Marc Simoncini – Meetic, Xavier Niel – Free, Pierre Gattaz président du Medef, Alexandre Bompard – Fnac-Darty), ce qui lui a permis de collecter des fonds pour financer sa campagne et de bénéficier d’appuis dans le microcosme des grandes entreprises du CAC 40 et des médias presque tous détenus par … ces mêmes patrons du CAC 40.

Clairement, le patronat du CAC 40 a voté Macron tandis que Fillon s’appuyait essentiellement sur l’appareil de son parti et ses militants !

De là à penser que les réseaux du grand patronat, souvent issu de l’ENA, ont propulsé Macron pour défendre leur vision de la politique française il n’y a qu’un pas ! D’ailleurs les sociétés du CAC s’accommodent très bien des relations avec l’administration dans le cadre d’un capitalisme de connivence fait de marchés et de contrats “arrangés”.

II- La presse, qui vote à gauche mais qui a senti que, ce coup ci, pour le PS c’était cuit, a préféré opter pour un ancien ministre de Hollande (les journalistes avaient voté à 75% pour Hollande en 2012) et n’a pas eu de mal à se convaincre qu’il fallait tout faire pour éliminer Fillon.

Les médias ont eux aussi clairement voté Macron !

II- des réseaux patronaux, journalistiques et politiques qui se sont chargés de trouver les points faibles de ses adversaires et Fillon avait des points faibles dont certains étaient connus du microcosme (Penelope gate) tout comme Marine Le Pen ! La presse s’est chargée du reste car le feuilletonnage qui s’en est suivi n’a rien dû au hasard !

La personnalité moins ouverte et moins malléable de Fillon n’avait pas recueilli l’adoubement parisien … il devait donc être éliminé. Et lors du débat du deuxième tour, face à Marine Le Pen, l’évidence est apparue qu’elle n’avait pas le niveau ….

A partir de là, l’affaire était pliée !

IV- Il a su utiliser un système de communication très élaboré qui devait convaincre les français et leur faire croire qu’il n’était ni de droite ni de gauche, mais rassembleur des deux tendances, ce qui permettait finalement aux français de ne pas choisir …

Il apparaît clairement aujourd’hui que Macron était le candidat de l’establishment et les politiciens ont suivi ; tant du côté socialiste car ils ont vu que le PS allait s’écrouler (et il s’est écroulé) que du côté Fillon dont les casseroles avaient complètement coulé la crédibilité !

En fait, Macron et ses mentors savaient que quantité de politiciens sans conviction étaient prêts à quitter le navire pour conserver leurs prébendes. Il a donc essentiellement su profiter d’une situation en pleine déliquescence et a exploité l’opportunisme de politiciens sans convictions rapidement convaincus par les réseaux et … il a effectivement embarqué avec lui les rats qui ont quitté le navire dans une manœuvre de sauve-qui-peut général !

Ces « petits mouvements » de politiciens cherchant à se replacer dans le jeu politique ont d’ailleurs grandement déstabilisé les partis traditionnels et ont permis à Macron de bénéficier d’une absence d’opposition ni à droite ni à gauche ; ce qui tend à légitimer rétrospectivement sa position initiale et son action.

Finalement, Macron est un homme de réseaux, un opportuniste qui fait partie d’une caste et il n’est que l’émanation de cette caste et de ces réseaux qui l’ont propulsé car, quelles que soient ses qualités, il ne s’est pas fait tout seul !

La haute administration, les médias et les milieux patronaux du CAC 40 avaient clairement choisi leur candidat bien qu’affirmer que les français se sont faits bernés par le système sera considéré sans doute comme abusif.

Et pourtant je pense qu’on n’est pas loin de vérité.

Nous aborderons les réformes de Macron dans un prochain article.

Bien cordialement à tous.

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Votre choix : Dévaluation ou spoliation ?

Le problème de la dette publique va devenir incontournable d’ici quelques années.

Pour l’instant, nous vivons une époque atypique bénie pour les Etats – l’anesthésie financière grâce au QE de la BCE ; c’est à dire l’émission de monnaie gratuite qui permet de financer les Etats impécunieux dont la France et l’Italie.

Pour être plus précis, le fait de pouvoir emprunter à des taux très bas, voire nuls, permet aux Etats de contenir le service de la dette ; c’est à dire que le montant des intérêts à payer sur les sommes empruntées n’augmente pas malgré l’augmentation de la dette !

Un vrai miracle !

La dette de la France est à 100% du PIB et elle continue à monter. La dette de l’Italie est à 130% du PIB et pèse déjà lourdement sur son économie qui n’arrive pas sortir du marasme.

Si les taux d’intérêts sur les marchés remontent, il n’est pas besoin d’être bien malin pour comprendre que le montant des intérêts va se mettre aussi à monter et que le « service de la dette » va devenir problématique ; au point même de devenir insupportable. Voir mes calculs (ici) avec des taux à 4%.

Si j’associe l’Italie et la France c’est que ces deux pays présentent des structures économiques très similaires et, en particulier, ont eu une croissance économique basée entre 1945 et 2002 (date d’arrivée de l’€) sur la dette, l’inflation et les dévaluations.

C’est à dire que ces deux pays ont toujours dépensé plus qu’ils ne gagnaient, qu’ils accumulaient une dette qui devenait insoluble et qu’à un moment entrait en jeu le mécanisme de l’inflation voire de la forte inflation.

Ce mécanisme permettait ces états de lessiver la dette et de récupérer des parts de compétitivité vis-à-vis des autres pays au prix d’une dépréciation quasi permanente de la monnaie. Vous pouvez consulter les courbes du FF face à la DM et au CHF depuis 1960 (ici).

Il faut savoir qu’à cette époque la dette était essentiellement nationale c’est à dire souscrite par les français pour l’Etat français et par les italiens pour l’Etat italien ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. La dette française est détenue à 70% par des porteurs étrangers.

Il y a ensuite deux règles économiques incontournables :

– Un pays avec une mauvaise économie a une mauvaise monnaie et ne peut donc pas emprunter au-delà d’un certain montant car les taux d’intérêts demandés se mettent à monter jusqu’à devenir prohibitifs. En effet, les prêteurs savent qu’au-delà d’un certain niveau de dette, l’accident financier sera certain et ils perdront leurs créances.

– un pays avec une mauvaise monnaie doit avoir des réserves de change pour lui permettre de payer ses importations car sa monnaie n’est pas acceptée par les autres (monnaies fortes : US$, GB£, DM, Yen) et ces réserves de change ne peuvent être constituées que par le biais des exportations payées en monnaie forte ou par le biais des emprunts faits à l’étranger dans ces mêmes monnaies.

La France et l’Italie avaient une économie en croissance mais fragile. Faute de pouvoir trouver les crédits nécessaires, ils finançaient donc les besoins de l’Etat par l’émission monétaire. Ils imprimaient des FF ou des Lires.

Seulement, il ne faut pas confondre monnaie et richesse car, l’émission monétaire, sans création de richesse correspondante, mène directement à l’inflation c’est à dire que les prix se mettent à augmenter – il faut toujours plus d’argent pour acheter les mêmes biens – car la monnaie n’est qu’un moyen d’échange permettant l’acquisition de biens et de services.

Dans les années 1980, au moment des « expériences socialistes », nous avons eu jusqu’à 14% d’inflation par an contrebalancés par une indexation des salaires sur les prix c’est à dire que les salaires suivaient !

On se trouvait alors dans une spirale inflationniste dont il est très difficile de sortir. Plus les prix montaient, plus les salaires montaient ; compte non tenu du fait que l’inflation excessive entraîne une dévalorisation de la monnaie et que tous les biens importés deviennent plus chers !

Or, cette progression des prix et des salaires finit par provoquer une véritable distorsion entre la valeur relative (parité) de la monnaie nationale et les autres monnaies ; essentiellement au niveau des coûts de production.

Ex : si 1 FF = 1 DM la parité n’est respectée que si les coûts de production sont aussi de 1 pour 1.

Si les coûts français passent à 1.2 nos productions deviennent alors 20% plus cher que ceux des allemands et ils deviennent, à qualité équivalente, invendables ! (Accepteriez-vous d’acheter 120 € quelque chose que vous pouvez avoir pour 100 ?).

Nous avons alors perdu 20% de compétitivité. Nos produits sont, à parité égale avec la DM, 20% trop chers !

La solution est évidemment, de dévaluer la valeur relative de la monnaie de 20% pour ramener les coûts de production à parité avec l’Allemagne. Ce qu’on appelle procéder à une dévaluation compétitive.

Seulement, ces manipulations monétaires ont des effets pervers.

– l’inflation permet de lessiver la dette c’est à dire que si la dette est de 1.200 mds FF, après dévaluation elle ne sera plus que de 1.000 mds. L’inflation de 20% aura permis vis-à-vis des porteurs nationaux de liquider 20% de la dette. Pour les porteurs étrangers, c’est en général différent car les emprunts souscrits par les pays à monnaie faible sont libellés en monnaie forte et il faudra donc plus de FF pour rembourser les emprunts souscrits en US$ ou DM.

– la dévaluation n’a pas que des effets bénéfiques. Certes on regagne en compétitivité mais tous les produits importés deviennent plus chers ! (Pétrole, minerais, biens de consommation …) et si le pays importe plus qu’il n’exporte c’est la catastrophe car la dette augmente quand même et… plus la monnaie se dévalue plus la dette augmente !

On a compris que nécessairement, une politique inflationniste de l’Etat, aboutirait aussi à liquider l’épargne des français qui diminue de 20% alors que votre banque vous propose une rémunération de 5 ou 8%.

L’avantage essentiel de la dévaluation et de la dévalorisation de la monnaie est qu’elle est plus douce ; à condition d’être modérée et contenue !

La République de Weimar (Allemagne d’après la guerre de 1914-1918) s’est clairement lancée dans l’hyper inflation pour solder à bon compte les énormes dettes qui avaient été mises à sa charge par le traité de Versailles de 1919 (sur l’insistance des français – l’Allemagne paiera !). La RM (Reichsmark) a alors perdu de sa valeur dans des proportions telles qu’il ne valait même plus le coût (et non le coup) d’imprimer de nouveaux billets. On tamponnait une survaleur sur les billets en circulation ! Les prix changeaient d’heure à heure et si vous alliez au restaurant la note augmentait entre le moment où vous aviez commandé et le moment où vous quittiez l’établissement.

La RM ne valait plus rien, la classe moyenne s’est retrouvée complètement ruinée, l’économie s’est effondrée, l’Allemagne ne pouvait plus rien acheter à l’étranger (elle n’avait quasiment pas de stock d’or et pas de devises), la famine et le chômage ont pris des proportions effrayantes et Adolf Hitler a pris le pouvoir avec les conséquences que l’on sait !

Vous avez compris que ce n’était pas la valeur des choses qui augmentait, c’était la monnaie qui se dépréciait sans cesse ; à grande vitesse !

Seulement, aujourd’hui, avec l’€, ce schéma n’est plus possible car les états ne peuvent plus manipuler la monnaie et ne peuvent plus dévaluer. L’€ est émis par la BCE et est sous l’autorité de la BCE à la demande de … l’Allemagne qui a gardé un souvenir cuisant de l’épisode d’hyperinflation de l’année 1922 : une véritable malédiction !

Les Etats se sont donc trouvés pris au piège de la dette avec l’€ ; sauf à changer de modèle de gestion étatique ! Les allemands l’ont bien compris ainsi que la plupart des pays de l’UE …mais pas les français qui continuent à croire qu’ils vont finir par retrouver des marges de croissance qui leur permettront de rembourser la dette ou tout au moins de la contenir !

En fait, avec l’€ il y a eu une transgression : On a changé de paradigme car on pouvait avoir une économie « moyenne », continuer à emprunter de manière infinie sur les marchés et les taux ne montaient pas ! Le robinet était ouvert et les politiciens, pris dans le vertige de promesses électorales irresponsables, se sont mis à dépenser sans compter !

Seulement, l’expansion infinie de la dette est une illusion et la seule issue trouvée à ce jour est une pression fiscale en expansion permanente jusqu’au moment où ce mécanisme se bloquera car on peut être certain qu’il se bloquera.

La grande question à 2.230 mds € est QUAND ?

Aujourd’hui personne ne peut donner de réponse car nous sommes entrés en terra incognita ; dans un domaine complètement nouveau qui n’a jamais eu lieu par le passé : Les taux d’intérêts à zéro voire même négatifs et l’argent qui vaut moins demain qu’aujourd’hui (du fait de l’inflation latente d’environ 2%) !

En fait c’est une équation à plusieurs inconnues.

– que sera l’économie mondiale dans les prochaines années ? (Croissance ou dépression)

– que feront les taux d’intérêts ? (Stables – monter – descendre en dessous de zéro)

– la structure européenne durera-t-elle ; même en cas de difficultés ?

– l’€ résistera-t-il aux chocs futurs qui ne manqueront pas d’arriver ?

– quelle sera la politique budgétaire du gouvernement ? (Dépense ou économie)

Si l’€ se maintient, l’avenir sera inéluctablement une spoliation patrimoniale c’est à dire que l’Etat décidera, afin d’effacer tout ou partie de ses dettes, d’organiser une ponction sur les comptes bancaires, livrets et assurances vies.

Si l’€ disparaît, nous retournerons à notre monnaie nationale et inéluctablement à nos « vieux démons ». (17 dévaluations du FF entre 1928 et 1983). Il s’en suivra une période plus ou moins longue de forte inflation (10 à 15% l’an) voire même d’hyper inflation (plus de 20% l’an) afin de ramener la dette à des niveaux « acceptables ».

– Dans un cas, votre pouvoir d’achat reste stable puisque l’€ vous permet toujours d’acheter les mêmes choses avec la même quantité d’argent mais l’Etat, à bout de ressources, vous pique vos économies et ne croyez pas, parce que vous n’avez rien sur votre compte bancaire, que l’Etat ne vous prendra rien. La confiscation peut prendre des formes très diverses.

– Dans l’autre cas, l’Etat ne vous prend rien mais il organise un mécanisme d’hyperinflation et de dévalorisation de la monnaie qui permettra de liquider la dette mais qui vous fera perdre en pouvoir d’achat. Tous les produits importés, c’est à dire à peu près tout ce que nous achetons, puisque 75% des produits manufacturés sont importés, deviendront plus chers ! Il vous faudra plus de FF pour acheter les mêmes choses. Et si les salaires ne suivent pas c’est l’appauvrissement assuré et si les salaires suivent c’est l’hyperinflation !

Chaque français devrait connaître ces notions (on fustige souvent l’inculture économique des français). C’est votre avenir et votre liberté qui sont en jeu.

Quel est votre choix ou plutôt quelle solution préférez vous ? N’hésitez pas à faire part de votre avis.

Bien cordialement à tous !

 

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Une impasse budgétaire et fiscale

Nous avons tous constaté, lors des deux derniers quinquennats, une forte augmentation de la fiscalité. Leur examen démontre une véritable addiction à l’impôt :

– Sarkozy : hausse des impôts + 76,2 mds €

– Hollande : hausse des impôts + 79,7 mds €

et lorsque l’on sait que le PIB a augmenté de 127,4 mds € sous Sarkozy et de 108 mds € sous Hollande, on s’aperçoit que le prélèvement fiscal s’est élevé à 59,8% de la richesse créée sous le premier et à 73,8% de la richesse créée sous Hollande ; une forme de record dans la confiscation fiscale !

en outre, ce ne sont pas moins de 76 mesures fiscales nouvelles qui ont été prises sous Sarkozy auxquelles se sont ajoutées 105 mesures sous Hollande et donc un total effrayant de 181 nouvelles dispositions fiscales représentant une charge fiscale de 156 mds € !

La confiscation fiscale est donc clairement associée à l’instabilité fiscale et le modèle français reste toujours le même : on ne fait pas d’économies, on se contente de tabasser dans le cadre de la spirale récurrente de la dépense, de la dette et de l’impôt.

Macron poursuit bien entendu dans la même voie par le biais de la CSG (qui représente 20 mds €).

Or, chose curieuse, plus les impôts sont élevés … plus les dettes sont élevées ; ce qui démontre qu’il y a bien un problème français de (mauvaise) gestion des deniers publics !

En effet, bien que l’Etat n’ait jamais autant levé d’impôts, les déficits continuent à s’accumuler (+80 mds € prévus pour 2018) ; ce qui tend à démontrer que l’évitement ou la fraude fiscale ne sont pas si importants qu’on veut bien nous le dire et que le problème ne se situe pas à ce niveau

Selon la conception keynésienne de l’économie, au rapport dépense publique/croissance, nous devrions d’ailleurs être les meilleurs, très loin devant les autres membres de l’UE. Or c’est exactement l’inverse : nous sommes les plus mauvais ; ce qui tend à prouver empiriquement d’une part que l’excès d’impôt est nuisible et d’autre part que le modèle français est dispendieux et inefficace !

En fait, en dépit de la reprise, la France reste en effet engluée dans ses difficultés et le chômage reste endémique. Seuls Chypre, l’Italie, l’Espagne et la Grèce devraient faire moins bien et on a bien du mal à échapper à la procédure pour déficit excessif.

Or, le gouvernement refuse d’adopter des mesures qui pourraient nous sortir de ce piège et, ce faisant, refuse de sortir du modèle français qui ne fonctionne pas. Il refuse de diminuer la dépense publique et se contente de gérer la pénurie en essayant de trouver des marges de manœuvre en prenant un peu plus à l’un pour satisfaire l’autre (ex la CSG prélevée sur les retraités pour en reverser une partie aux actifs sous forme de remise sur les cotisations).

Il ne faut pas se leurrer : le gouvernement se contente de boucher les trous les plus urgents et de colmater les brèches et les mesures de Macron n’ont finalement eu aucun impact car la baisse des cotisations est invisible alors que la hausse de la CSG a bien été ressentie par l’immense majorité de la population qui n’a pu que constater la diminution de son revenu net.

Or, en se cantonnant dans une attitude qui confine au déni, le gouvernement essaie de trouver toujours plus de recettes fiscales ; persuadé qu’on peut les trouver dans la sempiternelle traque de la fraude fiscale. Il va donc mettre en place une véritable police fiscale rattachée à Bercy et « travaillant » en liaison avec le nouveau Parquet financier.

Tracfin est dépassé ou a sans doute été estimé insuffisamment efficace !

Seulement, ce n’est rien d’autre qu’une lutte contre des moulins car, ce faisant, c’est oublier que le recouvrement de l’impôt atteint en France un rendement tout à fait exceptionnel et que, de ce fait, les marges de progression sont très faibles. L’oppression et la traque fiscales constituent un exercice qui trouve vite ses limites car l’effet Laffer (voir ici) entre rapidement en jeu et, si les taux d’intérêts remontent, le pouvoir se retrouvera alors face à une véritable impasse budgétaire et fiscale !

Mais il est vrai que dans certains milieux (à Bercy notamment) on reste persuadé que la fraude fiscale s’élève toujours à 80 mds € … juste le montant du déficit !

Poussant cette « logique » au bout de son raisonnement, on va donc continuer à augmenter les pouvoirs de répression d’une administration tentaculaire et néfaste en espérant gagner encore un peu de marge ; alors que l’augmentation de la traque n’aura finalement pour effet que d’amplifier la fuite des français persécutés par les services fiscaux. C’est à dire exactement l’inverse de ce qui a été proclamé par Macron !

Il y a des réflexes qui ont la vie dure et qui démontrent sans ambiguïté que la réalité du pouvoir est exercée à Bercy ; le premier repaire de fraudeurs fiscaux de France (ici) et que l’idéologie dominante y est que si le matraquage fiscal n’a pas donné tous les résultats escomptés, c’est parce qu’on n’avait pas suffisamment pris de mesures coercitives !

Pour le surplus, le premier ministre a annoncé qu’il allait amplifier le mécanisme dit « Montebourg » ayant pour but de bloquer les prises de contrôle des entreprises françaises par des groupes étrangers présentés comme des prédateurs (fonds de pensions – hedges funds – fonds spéculatifs – chinois etc.).

Car, l’Etat et son administration veillent au grain et il faut être sérieux : la libre concurrence n’est acceptable que lorsqu’elle a lieu entre pays ayant les mêmes contraintes administratives, sociales et fiscales que la France. Sinon, c’est une odieuse concurrence déloyale qu’il faut contrer par une fermeture des frontières !

Ce faisant, c’est oublier que ce genre de disposition est illégal au regard des dispositions de l’UE mais … ce n’est pas un problème pour les autorités françaises bien promptes à compenser les insuffisances du modèle français par un protectionnisme « adapté » !

Cela ressemble néanmoins à la création d’une hypothèque légale sur les entreprises qui se retrouvent, en fin de compte, sous le contrôle indirect de l’Etat !

Par contre, on « aidera » les entreprises françaises par le biais d’un fonds d’investissement à partir de la BPI (banque publique d’investissements) ; c’est à dire que l’Etat va utiliser le levier fiscal (vos impôts) pour prendre des participations dans des sociétés françaises avec pour effet le plus significatif une forme de nationalisation rampante de l’économie !

On bloque d’un côté et on grignote de l’autre ;  ça sent le bon vieux capitalisme d’Etat version 2.0 et franchement, en matière d’efficacité économique, on a vu mieux !

Les vieux réflexes protectionnistes sont donc de retour et cela démontre, autant que faire se peut, que les déclarations vaguement libérales de Macron n’étaient que de la poudre aux yeux, voire une simple posture électoraliste !

Or, le gouvernement va devoir gérer quatre dossiers minés ; ce qui va nous permettre de juger de son efficacité.

1- La SNCF

Issue du regroupement des compagnies privées et d’une nationalisation en 1938, sa forme juridique est ambiguë et archaïque. Ce n’est pas une société, c’est un « établissement Public Industriel et Commercial » EPIC (notion de droit administratif bien connue des étudiants en droit) directement sous la tutelle de l’Etat. Elle est l’archétype du mode de (mauvaise) gestion « à la française » avec des pertes annuelles abyssales de 10 à 12 mds € masquées par des subventions d’exploitation perpétuelles ; c’est à dire par l’impôt !

Elle est en fait en faillite virtuelle depuis déjà un certain temps, avec un endettement cumulé de 50 mds € alors que le marché ferroviaire doit s’ouvrir à la concurrence en 2019. C’est à dire que, sous couvert de réformisme macronien, on va s’attaquer au problème, le dos au mur, en ayant en fait, comme d’habitude, attendu le moment ultime pour essayer de trouver une solution !

La SNCF est devenue ce monstre administratif ingérable dont on connaît les travers (personnel pléthorique bénéficiant d’un statut spécial avec une retraite ultra favorable déficitaire mais financée par le régime général du privé, un service à la clientèle confinant à l’indigence, une organisation totalement inefficace).

Mais là n’est pas le pire ; elle s’est lancée dans la politique du tout TGV avec des investissements hors de portée de ses moyens.

Or, le tout TGV est un modèle économique non rentable poussé par des politiciens irresponsables et démagogues en mal de popularité. En France, il y a 2 lignes rentables : Paris Strasbourg et Paris Lyon ; ce qui veut dire que tout le reste est un océan de pertes car toutes les études de marché et de faisabilité ont été sciemment bidonnées pour justifier leur réalisation !

C’est une situation qui relève du scandale politique mais en France, comme d’habitude, personne n’est responsable et la gabegie publique est comblée par l’impôt en faisant passer la dette sur le dos de l’aménagement du territoire ou du service public.

La SNCF, obéissant en permanence à des directives politiciennes, s’est dès lors trouvée engagée dans des frais dont elle n’avait pas les moyens (construction de voies spécifiques dites LGV), et est en outre confrontée à une usure rapide du matériel roulant, des rails, des caténaires (qui ne supportent pas le gel) car qui dit grande vitesse dit … usure à grande vitesse et il ne faut jamais oublier que le train reste, à la base, une technologie du 19° s !

On comprend dès lors mieux pourquoi les petites lignes sont délaissées … la SNCF est exsangue !

Mais, ce n’est pas grave, le contribuable paiera et l’on parle ouvertement de faire reprendre la dette par l’Etat ; laquelle nous avait déjà posé quelques problèmes en 1999 lors de la qualification pour l’€. Il avait alors fallu utiliser un subterfuge comptable et juridique pour externaliser cette dette qui nous faisait franchir les seuils d’endettement public maximum admissibles.

L’avenir passe par un démantèlement pur et simple mais cette solution ne sera évidemment pas retenue par un gouvernement qui va naviguer à vue de compromis en ambiguïtés !

2- Les 35 heures

Les conséquences néfastes sur les entreprises ont été désastreuses et leur coût astronomique de 12 mds € par an, soit pour la période 2003-2013 un coût cumulé de 118 mds € a été assumé par le budget de l’Etat soit donc par vos impôts ; ce qui tend à démontrer que les gouvernements usent souvent de l’astuce fiscale ayant pour but de faire financer par le contribuable lui-même les avantages qu’il reçoit ou qu’il croit recevoir !

Ce n’était qu’un marché de dupes qui n’a eu pour effet immédiat que de fragiliser les entreprises françaises qui perdaient en compétitivité ; mais il est vrai que c’était bien le dernier souci des dirigeants de l’époque (Jospin, Aubry et Strauss-Kahn) et aucun des gouvernements successifs n’a fait quoique ce soit pour les supprimer !?!

Sarkozy a même poussé le raisonnement au bout de sa « logique » en subventionnant les heures supplémentaires tout en finançant les 35 heures ! On ne peut pas faire pire en matière de gabegie des deniers publics : subventionner une chose néfaste et son contraire !

Jusqu’ici aucun gouvernement n’a « osé » s’attaquer à cette question et il est bien peu probable, malgré les déclarations volontaristes de Macron, que le gouvernement le fasse !

3- La retraite

La démographie est une science exacte ; ce qui fait que, en 1981, par simple examen de la pyramide des ages, on connaissait parfaitement les dégâts qui allaient résulter de l’adoption de la retraite à 60 ans !

Mais la popularité des décideurs de l’époque et la démagogie la plus irresponsable justifiaient, sans aucun doute, la mise en faillite ultérieure du pays !

Le financement a été grandement obtenu par une atteinte aux caisses de retraites complémentaires qui, pour récupérer un peu de trésorerie, se sont lancées dans la cavalerie et l’escroquerie en proposant aux salariés de racheter des points de retraite alors qu’elles savaient qu’elles ne pourraient honorer ces engagements !

Aujourd’hui les caisses sont vides et on fusionne l’AGIRC et l’ARRCO pour cacher la misère de régimes déficitaires en tablant sur l’effet de masse ; l’avenir passant par une augmentation des cotisations et une dévalorisation du point de retraite et des pensions versées !

Plusieurs réformes ont été adoptées, sans jamais vraiment régler le problème et on reste suspendu aux déclarations du gouvernement quant à savoir ce qu’il compte faire en 2019 !

4- La gestion calamiteuse de la dépense publique :

Ici, la responsabilité des politiciens et des élus est totale car ils ont délibérément refusé de voir qu’avec une monnaie forte comme l’€, dont surtout l’émission est contrôlée par la BCE indépendamment des états, on devait changer de méthodes de gouvernance et qu’on ne pouvait plus compenser la mauvaise gestion de l’Etat par des dévaluations régulières permettant d’annuler des dettes excessives.

La solution a été toute trouvée : Comme on l’a vu, aucun problème financier ne saurait rester sans solution grâce à une bonne augmentation des impôts et pour le surplus à des emprunts massifs sur les marchés !

On en voit aujourd’hui le résultat : la France détient non seulement le record de la fiscalité et des prélèvements en Europe mais aussi le record de la dette publique !

En raison d’une dette très excessive de 2.230 mds €, nous sommes désormais contraints d’emprunter 200 mds € par an avec une maturité moyenne de 7 ans ; ce qui veut dire que la dette se renouvelle tous les 7 ans.

Pour l’instant, nous bénéficions des accommodements de la BCE qui prête à 0% mais si les taux d’intérêts remontent à 4% l’an, les projections budgétaires à niveau constant de dépenses apparaissent affolantes !

Il en résultera une charge supplémentaire de 8 mds de plus d’intérêts (I) par an (200×4%) et au bout de 7 ans en application de la formule (Ix1)+(Ix2)+(Ix3)+(Ix4)+(Ix5)+(Ix6)+(Ix7) = 28×8 = 224 mds + 80 mdsx7 (déficit annuel) = 784 mds € de dette supplémentaire cumulée !?!

Pendant cette même période, en admettant une croissance annuelle de 1.5% l’an très peu probable compte tenu de la ponction fiscale supplémentaire pesant lourdement sur l’économie, le PIB passerait de 2.300 à 2.552 mds € tandis que la dette passerait de 2.230 à 3.014 mds € !

De quoi pulvériser toute prévision budgétaire car on aura alors atteint le bout de cet exercice dangereux qui consiste à tirer en permanence un chèque blanc sur l’avenir et il deviendra impossible d’emprunter de telles sommes sur les marchés parce que l’Etat ne pourra plus lever l’impôt correspondant.

Certains parlent d’ailleurs ouvertement d’une dette à 106% du PIB à l’échéance de 5 ans avec des taux à zéro. A 4% on arriverait sans faiblir à 118 % (3.014/2.552) et plus probablement à plus de 120% !

Il est important de savoir que nous avons un exemple de cette situation juste de l’autre coté de la frontière. L’Italie, malgré de sévères mesures d’économies, n’arrive pas à réduire sa dette qui culmine à 130% du PIB et sa croissance est actuellement pratiquement nulle ; de quoi méditer sur le sort qui nous attend ! Il ne faut jamais oublier que les italiens ont, comme les français, construit leur croissance sur la dette et les dévaluations (il n’est qu’à se rappeler la valeur de la Lire au moment de l’adoption de l’€).

La Commission européenne vient d’ailleurs de publier une étude (voir ici) dont il ressort sans ambiguïté que la France n’a plus aucune marge de manoeuvre budgétaire pour faire face à un nouveau choc macroéconomique négatif !

Qui paiera la note ?

L’Allemagne qui est déjà créancière des autres pays membres de l’UE à hauteur de 800 mds d’€ probablement irrécouvrables pour une bonne part ?

La BCE dans le cadre d’une opération de QE ultra accommodante confinant à la complicité … juste pour nous ?

L’irresponsabilité érigée en méthode de gouvernement est une vieille pratique française ; elle a malheureusement la vie dure et ce n’est pas Macron et son équipe d’illusionnistes de la réforme qui vont changer quoique ce soit !

En l’absence d’une politique sérieuse de réduction des dépenses publiques, que nous reste-t-il désormais à part l’euthanasie de l’épargnant et du retraité ? L’hyper inflation qui lessivera les économies de tout le monde après une sortie de l’€ … la prière peut-être ?

Bien cordialement à tous !

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L’imposture du Macronisme triomphant

Si l’on en croit les déclarations de la presse, faites dans un accès de sincérité et de franchise propagande servile et forcenée, Macron ferait tellement de réformes qu’il serait en mesure de  réaliser le programme de son quinquennat en seulement deux ans ….

Il va modifier le bac, bien qu’il faudrait plutôt réformer le système pachydermique de l’Education Nationale qu’un simple diplôme, et il veut remettre en place un service national universel de 3 à 6 mois au coût délirant (5 mds €) pour une utilité hypothétique (ou peut-être pour masquer temporairement le chômage des jeunes), mais il faut avoir subi 30 années d’immobilisme pour voir des réformes dans ce qui n’est que de la gesticulation médiatique !

On nous répète en boucle : « Il fait ce qu’il dit … » mais il est vrai qu’après les errements immobiles de la période Hollande, la moindre agitation peut ressembler à de l’action ; Macron bénéficiant en outre de l’avantage de n’avoir aucune opposition ni à gauche ni à droite !

Tout cela ne constitue en fait qu’un enfumage dont le but est de rassurer une population qui semble de plus en plus sceptique devant l’augmentation sensible de la pression fiscale (voir ici sondage) !

L’activisme médiatisé de Macron masque l’essentiel ; à savoir qu’aucune réelle réforme n’a été entreprise : tous les fondamentaux sont mauvais.

  • Une dette colossale de 100% du PIB (2230 mds €) qui continue à augmenter (la France est quasiment la seule dans ce cas dans l’UE, et on a bien du mal à repasser sous les 3% de déficit). On doit emprunter 195 mds € en 2018.
  • Un déficit budgétaire pour 2018 de 80 mds € (25% du budget),
  • Un déficit du commerce extérieur de 62 mds € en 2017,
  • Un chômage à 9% de la population, même s’il semble un peu baisser,
  • Une croissance très faible à 1.8% très en dessous la moyenne européenne,
  • Des régimes de retraite au bord de la déroute,
  • Une dépense publique s’élevant à 57% du PIB (la plus élevée d’Europe),
  • Des prélèvements obligatoires à 46,6 % du PIB (les plus élevés d’Europe),
  • Une fiscalité qui est la plus lourde d’Europe,
  • Le plus grand nombre de fonctionnaires (5.6 millions) en Europe,
  • Des entreprises publiques très fortement endettées voire au bord de la faillite,
  • Des dépenses sociales excessives représentent 32 % du PIB (contre 20 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) ; encore une fois le record en Europe !

Et sur TOUS ces points, Macron est totalement silencieux alors que toutes les études récentes publiées montrent que la France se trouve dans les profondeurs du classement pour la liberté économique et pour la fiscalité (ici et )et encore ici et .

En fait, Macron est dans un quintuple calcul qui peut paraître hasardeux mais qui, pour l’instant, s’avère payant !

– les taux d’intérêts ne vont pas monter et la BCE va continuer sa politique d’argent gratuit,

– la croissance mondiale va tirer la croissance française,

– la signature de la France, basée sur sa capacité à lever l’impôt, reste bonne,

– Merkel va être obligée de négocier une modification de la structure de l’UE au … bénéfice de la France.

– il joue enfin sur la séduction (mais cela ne dure qu’un temps) et sur le « to big to fail » (trop gros pour faire faillite) ; lequel n’est rien d’autre qu’un chantage à la faillite vis-à-vis des autres membres de l’UE !

Pour le reste, on ne touche à rien : Aucune modification du périmètre de l’Etat ; nous garderons notre administration pesante, pléthorique et coûteuse ! La seule vraie réforme a été l’instauration du PFU à 30% qui est tout sauf une flat tax !

Néanmoins, la situation est extrêmement grave même si, officiellement, on nous tient un discours lénifiant et rassurant à base de glorification du chef. La France est l’homme malade de l’Europe (avec l’Italie d’ailleurs) et les constats faits dans mon dernier article (ici) amènent à se poser la question de ce qu’il faudrait faire pour corriger les dérives constatées ?

Les risques

Pour l’instant, nous profitons d’une embellie de l’économie mondiale qui connaît une croissance de 3.5% et de taux d’intérêts encore très faibles grâce aux accommodements de la BCE. Rien qui soit attribuable à Macron !

Or, dans une économie mondialisée, nous sommes à la merci d’évènements internationaux fortuits qui sont par définition ni prévisibles ni contrôlables : un krach sur les marchés ou un évènement dont on ne mesure pas immédiatement la portée peut provoquer un retournement général de l’économie mondiale avec remontée des prix du pétrole, des matières premières et des taux d’intérêts !

Il faut savoir que, d’ores et déjà, les taux sont en train de remonter sérieusement aux USA (ils sont à 2.91% – cours du 15 février pour l’emprunt à 10 ans) et la politique budgétaire US apparaît être insoutenable à terme avec déficit prévu de 5% du PIB et une accélération de l’inflation. Les taux pourraient y atteindre rapidement 4% ; ce qui ne sera pas sans incidence en Europe car la BCE sera obligée de suivre et amènerait, à terme, à une explosion de la dette française.

Or, il faut être conscient que dans un système hyper fiscalisé comme le nôtre, les marges de manœuvres diminuent avec le taux des prélèvements et que, conformément à l’effet Laffer (ici), au-delà d’un certain seuil de prélèvement, le rendement fiscal diminue et la collecte baisse ; ce qui explique d’ailleurs les manœuvres fiscales de ces dernières années visant à traquer le dernier € taxable (voir ici) !

Une telle occurrence provoquerait un emballement de la dette devant lequel les dirigeants n’auraient pas d’autre solution que de gérer l’urgence et de procéder à une spoliation ciblée ou généralisée de la population en fonction de la gravité de la situation ; ce qui ne serait qu’une manière de reprendre d’un seul coup ce qui a été distribué à crédit … étant entendu qu’aucun dirigeant ne souhaite passer à la postérité pour être celui qui « a mis la France en faillite » !

Vous pouvez consulter les différentes « solutions » utilisables par le pouvoir et que j’ai largement développées (ici et ).

Cependant, il faut être bien conscient qu’une telle issue ne saurait être que temporaire car, tant que les fondamentaux de l’économie n’auront pas été corrigés, elle ne saurait être que transitoire et inéluctablement appelée à se répéter à une échéance plus ou moins lointaine !

Pour résumer : la France vit à crédit, au dessus de ses moyens, sa dette est en l’état non remboursable, tous ses comptes sont dans le rouge ; son économie n’est pas compétitive et son mode de gestion étatisée est inefficace voire néfaste et nous n’avons aucune marge de manoeuvre !

Une fois que l’on a fait ces constats, on voit qu’il faut concentrer les réformes sur la dette, la fiscalité, la compétitivité.

Les réformes

Les solutions pour sortir de l’ornière sont simples à énoncer mais très compliquées à mettre en œuvre ; raisons qui ont poussé les dirigeants à ne pas y recourir : Elles sont électoralement et politiquement inacceptables (clientélisme oblige).

Pour réduire les déficits, il faut réduire les dépenses ; ce qui permettra ensuite d’alléger les prélèvements. Les objectifs à atteindre seraient de ramener la dépense publique de 57% à 40 % du PIB, les prélèvements obligatoires de 46,6 % à 30% du PIB et les dépenses sociales de 32 % à 20 % du PIB c’est à dire simplement revenir dans la moyenne européenne. La réduction de la dette sera par contre beaucoup plus difficile à réaliser !

Réduire la dépense publique de 100 mds €/an afin d’obtenir un excédent primaire qui permettrait de faire face aux dépenses courantes, aux investissements mais aussi au remboursement de la dette.

Evidemment, une telle option aurait un effet désastreux sur une partie de la population car 100 mds d’€ en moins dans le circuit économique, c’est 100 mds d’€ en moins à dépenser pour leurs bénéficiaires. Or, en réduisant les dépenses de 100 mds, nous n’aurions, au mieux, que 20 mds € d’excédent, avec une hypothèse de taux d’intérêts contenus, et il nous faudrait 110 ans pour amortir la dette ; ce qui en soi constitue un véritable pari sur l’avenir … pour une durée aussi longue !

Alléger et simplifier la fiscalité qui doit être rendue à la fois stable, lisible et transparente par suppression de nombreuses taxes (il y en a 300 !) ; c’est à dire exactement l’inverse de ce qu’elle est actuellement. Il n’y a rien de plus néfaste qu’une fiscalité fluctuante et confuse.

Il faut savoir que les entreprises françaises, les vrais créateurs d’emplois productifs, ont la charge fiscale la plus lourde d’Europe et que cela a forcément des conséquences sur les marges, les bénéfices, les emplois et les investissements. Une réduction de l’impôt sur les sociétés de 35-45% actuel à 25% s’impose tout comme la suppression du maquis des aides diverses (CICE, etc.) et des subventions (35 mds €/an).

Evidemment, il faudra expliquer à la population que « finalement » il est mieux qu’une entreprise fasse des bénéfices que des pertes et abandonner l’idéologie d’une économie fondée sur la redistribution sociale clientéliste de l’Etat providence afin de revenir à une économie basée sur le travail.

En ce qui concerne la fiscalité des particuliers, il faudrait abandonner le système clientéliste qui permet à 57% des contribuables de ne pas payer d’impôt sur le revenu ; celui-ci étant concentré à 70% sur les 10% les plus rémunérés. La solution passe probablement par une flat tax à 12 ou 15% sur tous les revenus ; y compris ceux du capital et une suppression des niches fiscales.

Réduire le nombre de fonctionnaires.

Aucune diminution des dépenses n’est possible sans diminution du nombre des fonctionnaires puisqu’ils sont un poids net pour l’économie et escompter des départs volontaires comme semble le souhaiter le gouvernement relève du vœu pieux (sans compter son coût). Il faudrait arriver à terme, à une division par deux du nombre des fonctionnaires pour retrouver la moyenne européenne.

Les mesures d’économies passeraient par une réduction de la masse salariale des fonctionnaires, par des licenciements et par une réduction des salaires et des retraites, dans la mesure où ils représentent une charge de 170 mds €/an ! (salaires 95 mds –  retraites 75 mds) sur un budget 2018 de 386 mds € dont 82 de déficit. Il faut stopper la dérive de la masse salariale publique du seul fait de la variation de l’indice et de la progression des carrières à l’ancienneté.

Il faudrait aussi supprimer le statut de la fonction publique pour permettre à l’Etat de gérer ses effectifs, ce qu’il ne peut absolument pas faire actuellement. Les fonctionnaires deviendraient des employés de droit commun, assujettis aux mêmes règles que les salariés du privé en matière de cotisations, de retraite, d’assurances sociales, de chômage, de jour de carence etc. Il faudrait aussi supprimer l’ENA et tous les avantages indus accordés à cette catégorie de salariés (ici) qui ont réussi à constituer un Etat dans l’Etat dérogeant à toutes les règles de droit commun et n’obéissant à personne.

Seulement, on peut imaginer la fureur des intéressés confrontés à des licenciements, à une diminution de leurs salaires et de leurs retraites et faire passer des millions de fonctionnaires du secteur non productif au secteur productif représente aussi un challenge loin d’être gagné car il ne s’agit pas seulement de l’enjeu de la formation mais aussi et surtout de la création d’emplois par les entreprises. Ni la réindustrialisation ni la création d’emplois ne se décrètent !

Repousser l’age de la retraite à 65 ans pour tous (sauf certaines catégories spécifiques tels que policiers, pompiers, militaires) et modifier le système de cotisations par répartition (qui n’est qu’une chaîne de Ponzi appelée à s’écrouler du fait de la diminution constante du nombre de cotisants par rapport au nombre de retraités) pour passer à la retraite par capitalisation et autoriser la création de fonds de pensions qui pourront investir sur le long terme dans le capital des entreprises françaises.

La retraite par répartition est une extorsion légalisée puisque pour payer une retraite il faut prendre cet argent à plusieurs actifs et elle n’est tenable qu’en cas de retraites courtes, de forte croissance, de plein emploi et de fécondité supérieure à 3 enfants par femme.

Or, cela ne sera pas sans poser un grave problème car comment payer les pensions des retraités et expliquer aux actifs qu’ils ont cotisé pour rien puisqu’il n’y a rien dans les caisses et que désormais ils devront adhérer à un système de capitalisation ! Une période transitoire de trente ans sera nécessaire pour permettre lentement le passage d’un régime à l’autre.

Simplifier le droit du travail en annulant purement et simplement le code du travail pour 90% de son contenu (supprimer les 35 h, la représentation du personnel, le smic, instaurer la liberté d’embauche et de licenciement afin d’éviter l’exclusion de toute une partie de la population, supprimer les régimes et statuts spéciaux ainsi que le droit de grève pour tout ce qui a trait au fonctionnement de la collectivité (transports, police, justice)).

En Suisse, le code du travail comprend 80 pages (le français 3.500) et le chômage y est de 3.5%  …ce n’est donc pas la longueur du code qui assure un emploi !

Réduire le montant des allocations chômage (plafonnées à 2.500 €) ainsi que la durée d’allocation, car les assurances sociales ne doivent pas devenir une rente sociale ! Ce qui est grave, ce n’est pas de perdre son emploi c’est ne pas pouvoir en retrouver un !

Privatiser l’ensemble des sociétés publiques ; étant entendu que pour certaines ce sera probablement plus l’élimination d’un coût plutôt qu’un bénéfice sur la vente. La Sncf est l’archétype de ces entreprises publiques qui fonctionnent à coût caché et dont les insuffisances sont masquées par l’impôt.

ouvrir le marché de la sécurité sociale des compagnies d’assurance dans le cadre d’un marché concurrentiel qui amènera nécessairement à une diminution des cotisations ; les cotisations actuelles (part salariale) étant réintégrées dans le salaire net.

Le seul problème, non résolu, est qu’il s’en suivrait à terme une faillite de la sécu étatique non concurrentielle du fait d’un prix de revient trop élevé et d’une fuite des cotisants !

Se poserait aussi le problème de la partie de la population la plus pauvre qui ne pourrait pas s’affilier à des caisses privées parce que bénéficiant actuellement d’une sécu … gratuite !

S’attaquer aux surcoûts de fonctionnement du millefeuille administratif et notamment regrouper les communes, supprimer les départements ou les régions, réduire le nombre d’élus des deux tiers, supprimer le sénat et remettre en ordre leur système opaque de rémunération et de retraite, supprimer les administrations qui doublonnent et les ministères qui ne servent à rien (ministère de la culture). La tâche est immense !

Modifier la constitution pour supprimer le premier ministre et rendre le président de la République responsable devant les élus de la « nation » ; ce qui n’est absolument pas le cas actuellement. Evidemment c’est revenir à un régime parlementaire, qui est la norme européenne, mais ce serait surtout supprimer un système anachronique où le président français n’est finalement qu’un monarque élu ! Ce serait redonner un sens à la représentation nationale, au contrôle de l’exécutif qui est actuellement tout puissant et fonctionne sans contrôle !

– Redonner de la liberté aux agents économiques et supprimer toutes les lois qui bloquent le fonctionnement normal de l’économie, telle la loi alur (sur les immeubles d’habitation), supprimer de la Constitution cet imbécile principe de précaution au nom duquel on ne peut plus rien faire, supprimer la conception punitive de l’écologie et stopper immédiatement l’implantation des éoliennes qui ne sont profitables qu’à leurs propriétaires du fait des subventions reçues, ré autoriser l’exploitation pétrolière, la prospection du gaz de schiste …

La liste est malheureusement très longue et ne sont même pas évoqués les agriculteurs, l’hôpital, l’éducation nationale, la suppression des subventions à la presse (1,2 md €) ainsi que celles faites à des syndicats qui ne représentent qu’eux-mêmes.

La réorganisation de l’économie prendrait du temps tout en étant conscient que beaucoup de ces mesures auront dans un premier temps un effet récessif puisque la diminution des allocations, de la masse salariale publique auraient pour effet immédiat une réduction de la consommation.

Enfin, je ne vois pas un politicien être élu avec un tel programme dans un pays où la victimisation est la norme de comportement et où les efforts doivent être systématiquement accomplis par les autres ! Le modèle réformateur et libéral n’est pas populaire dans un pays où, il faut le rappeler, 46% des électeurs ont voté Le Pen ou Mélenchon aux dernières élections présidentielles et on peut être certain que les fonctionnaires et assimilés feront tout pour bloquer toute réforme (ils invoqueront la casse des services publics !

Mais, plus on attend … plus ce sera dur !

Bien cordialement à tous !

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L’économie à la française : Un modèle à la dérive !

Nous sommes désormais bien loin de la situation qui prévalait pendant la période des trente glorieuses, entre 1950 et 1974, avec le plein emploi et une croissance annuelle de plus de 5% l’an. Tous les comptes publics sont désormais dans le rouge, les impôts augmentent sans arrêt, ils sont les plus élevés d’Europe, et pourtant les déficits continuent à progresser, ils sont aussi les plus élevés d’Europe !

Aujourd’hui, la croissance demeure très faible, le chômage reste bloqué à un niveau anormalement élevé (environ 10%), la dépense publique atteint 57 % du PIB, les prélèvements obligatoires à 47,6 % du PIB sont les plus élevés d’Europe, le déficit du commerce extérieur bat tous les records, la dette publique rapportée au PIB est passée de 20% en 1974 à 100%, nous empilons les déficits budgétaires (le dernier excédent budgétaire remonte à 1974 et pour 2018 il est prévu un déficit de 80 mds €), alors que les dépenses sociales représentent 32 % du PIB (contre 20 % en moyenne dans les pays de l’OCDE).

L’investissement public est passé en 25 ans de 4,5 % de PIB à 2,6 % de PIB et les dépenses publiques, hors investissement public, de 35,8 % de PIB à 39 % du PIB. On assiste donc clairement à une dérive des finances publiques qui se limitent à gérer le cours terme !

La France compte aujourd’hui 125.000 entreprises exportatrices quand l’Italie en compte 250.000 et l’Allemagne 400.000 ; ce qui explique un déficit du commerce extérieur de 62,8 mds € en 2017 (sources Douanes ici).

Parallèlement, en vingt ans, le nombre de professionnels indépendants (commerçants et professions libérales) est passé de 4.5 à 2.5 millions ce qui tend à démontrer que ce modèle économique a été, d’une manière ou d’une autre, dissuadé par les autorités publiques alors que, pendant ce temps, les fonctionnaires sont passés de 2 millions à 5.6 millions !

Nous sommes dans les profondeurs du classement à la fois pour la liberté économique et pour la compétitivité fiscale (voir ici pour les références aux indices).

Pas de quoi se vanter !

Comment se fait-il donc que le modèle économique à la française des années 1950-1974 avec le plan et une économie administrée « à la française » fonctionnait et ne fonctionne plus aujourd’hui ?

L’explication tient en une simple phrase : Un coût réel de fonctionnement de l’économie masqué et noyé dans l’impôt !

Trois raisons principales expliquent cette dégradation :

– La croissance, liée à la reconstruction après la guerre, était telle que, même avec un mauvais modèle économique nous avons enregistré une croissance importante ; alors même qu’il a fallu faire face aux guerres d’Indochine et d’Algérie,

– le modèle français a abouti à la mise en place de grands groupes publics monopolistiques à capitaux d’état c’est à dire financés entièrement par l’impôt (EDF, Sncf, Cogéma-Aréva, Air France, Total, Elf, …) ; modèle qui masquait ses insuffisances ou ses coûts parce que l’économie fonctionnait alors plutôt en circuit fermé avec des marchés domestiques plus ou moins captifs. Tous les produits bruns (télés, frigos, machines à laver, etc.) étaient disponibles en tant que produits fabriqués en France ; la notion de prix de revient était alors relative et la concurrence presque inexistante ! Les canards boiteux survivaient parce qu’ils pouvaient augmenter les prix sans perdre des clients … qui n’avaient pas vraiment d’autre choix !

– Parallèlement, l’Etat a développé son emprise sur la société pour devenir « l’Etat providence » dont le coût reste acceptable en période de forte croissance et de chômage faible mais devient prohibitif lorsque la croissance ralentit ou devient très faible ; alors que la caractéristique de l’Etat providence est que ses coûts augmentent mécaniquement ; avec un effet induit plus ou moins volontaire : l’administration a pris une ampleur considérable et d’ailleurs inédite en Europe de l’ouest.

Néanmoins, notre évolution a été moins favorable que des pays comme la Suisse ou l’Allemagne car, à l’avènement du Nouveau Franc en 1960 (issu d’une dévaluation), le NF était à parité avec le Franc Suisse, pour terminer à une valeur supérieure à 4 en 2000 et que la DM, à sa création en 1949, valait 0.49 FF pour terminer à 3.40 NF ; ce qui traduit indubitablement un manque de compétitivité compensé par l’érosion permanente de la monnaie !

Un dessin valant mieux qu’un long discours, je vous ai ajouté la courbe de variation du NF par rapport à la DM et ensuite au CHF. Vous pourrez apprécier le plongeon du NF qui se passe de commentaire !

 

Fatalement, le niveau de vie des suisses et des allemands a progressé davantage que celui des Français et, en fait, notre système économique dirigiste était moins efficace mais cela ne se voyait pas (ou pas trop) !

Aujourd’hui, ce système ne tient plus la concurrence (en fait il ne l’a jamais tenue) car le monde a changé, d’abord avec l’ouverture des frontières dans le cadre de l’Europe, ensuite avec la mondialisation de l’économie dans le cadre d’un processus irréversible.

La mondialisation n’a pas d’idéologie, elle est la conséquence de l’émergence d’un modèle économique nouveau lié aux transports mais aussi au numérique et à des activités purement incorporelles telles que les GAFA (Google, Facefook, Amazon, …)… et d’ailleurs il est intéressant de savoir qu’aucun grand groupe industriel n’est apparu en France depuis 1973 à comparer aux Google, Amazon, Pay Pal, Facebook, Tesla et autres … sans évoquer la ribambelle de sociétés chinoises (Huaewai, Lenovo, Ali baba et autres) qui ont toutes moins de vingt ans !

Les sociétés du CAC 40 français sont de vieilles entreprises qui prospèrent ou survivent dans un système clientéliste sclérosé dominé par l’administration qui apparaît comme un interlocuteur et un donneur d’ordres indispensable voire incontournable !

Car, l’emprise de l’administration a créé une situation anormale de clientélisme des grandes entreprises françaises vis-à-vis de l’administration donneuse d’ordre et payeur (politique des grands travaux TGV, autoroutes …) ; l’effet pervers a été un capitalisme de connivence, avec des marchés « arrangés » aggravé souvent par le fait que les grandes entreprises françaises sont souvent dirigées par des fonctionnaires issus de l’ENA !

Le monde change et il faut s’adapter or le modèle français, à la fois rigide et dispendieux, basé sur une administration pesante, ne s’adapte pas car il n’est absolument pas réactif et ne comprend pas le mécanisme de marché puisque, par définition, l’administration n’y est pas soumise !

L’emprise de l’administration a un effet pervers bien connu : l’administration ne raisonne pas en termes économiques et ne se pose pas la question du prix de revient ni de l’adéquation des dépenses par rapport à l’utilité (rapport coût/utilité). Elle obéit en outre à des considérations politiques quand ce n’est pas aux délires narcissiques de politiciens souhaitant valoriser leur ego !

La différence entre une entreprise et l’administration se joue sur 2 niveaux :

– l’entreprise et ses actionnaires paient et risquent pour réussir. Le fonctionnaire ne prend aucun risque et au mieux il dépense l’argent des autres,

– l’entreprise se trouve dans une situation de concurrence permettant aux consommateurs et aux clients, de comparer les offres de plusieurs producteurs, locaux ou éloignés et de choisir. De ce fait, l’entreprise est obligée d’être réactive aux mouvements du marché car c’est la condition de sa survie notamment en recherchant la satisfaction de la clientèle tant au niveau de la qualité qu’au niveau de l’utilité. Le fonctionnaire ne réagit pas au marché, il agit seulement dans un cadre hiérarchique qui considère l’individu comme un administré et non comme un client et il ne rend compte de son action que dans ce cadre hiérarchique.

La gestion de l’économie par l’Etat n’est en fait pas efficiente et la liste des entreprises publiques en mauvais état est sans fin (Sncf, Areva, Edf, Air France, la télé publique ; les dettes s’accumulent par centaines de mds €).

En plus, il s’avère que le pays a été (très) mal géré depuis l’arrivée de l’€ en 2002 car, au lieu de profiter de la monnaie unique pour réformer, nous avons utilisé la caution implicite de l’Allemagne pour vivre au dessus de nos moyens en empruntant massivement sur les marchés à des taux très bas ; avec pour corollaire une expansion de la dette publique qui n’aurait pas été possible avec le Franc car, au-delà d’un certain seuil d’endettement, les taux d’intérêts demandés seraient devenus prohibitifs (ce qui est arrivé à la Grèce) !

Les français croient naïvement qu’ils sont protégés par l’Etat alors qu’en fait ils sont soumis à un état qui les maintient artificiellement en captivité ; mais il est vrai que la population la plus faible économiquement, effrayée par les changements économiques, demande plus d’état alors que ce n’est pas la solution !

Nous sommes en fait en lente régression économique ; c’est à dire que l’on dégringole lentement dans le classement mondial ; avec pour conséquence une lente paupérisation de la population ; anesthésiée temporairement par le maquis des aides sociales !

Il est alors facile pour une administration omniprésente de nous abreuver de solidarité et d’égalitarisme alors que la société française est en fait extrêmement inégalitaire, totalement sclérosée par des privilèges indus accordés aux uns au détriment des autres, ce que l’on retrouve dans l’hyper codification du droit du travail, le poids excessif de la fiscalité ou encore l’immensité de dépenses sociales infinançables et justifiant un recours permanent à l’emprunt !

Les caractéristiques de notre modèle économique sont : l’addiction au protectionnisme, à la dépense publique aux impôts, le planisme, la gabegie, l’irresponsabilité … le tableau n’est vraiment pas flatteur !

On peut bien nous abreuver avec des aphorismes ridicules comme :

  • faire payer plus l’impôt et moins le contribuable,
  • non pas dépenser moins mais dépenser mieux,
  • non pas réduire les dépenses publiques mais maîtriser les dépenses publiques (sic Philippe premier ministre)

ils ne sont que l’auto justification des dérives d’une administration globalement incompétente et inefficace.

Notre modèle économique, complètement figé et obsolète, avec un tissu économique et social subordonné aux objectifs d’un État et d’une administration à la fois tentaculaire et despotique n’est ni efficient ni compétitif !

L’administration ne créé ni richesses ni emplois, elle ne créé que des règles de plus en plus complexes qu’elle seule peut interpréter et qui justifient sa propre existence en la rendant incontournable. Elle est irréformable par elle-même !

La glorification du chef est une pratique très française qui permet de masquer nos graves insuffisances et Macron est l’archétype du type qui fait croire qu’il fait quelque chose alors qu’il ne fait strictement rien !

Μακρον το μεγαλο (lire Macron to megalo – Macron le grand ou Macron le mégalo … beaucoup de mots français comportant une racine grecque on aboutit à des ambiguïtés de traduction surprenantes – j’ai utilisé le K au lieu du C car ce dernier n’existe pas en grec ou plutôt si dans certaines formes anciennes mais c’est alors un S !) président d’un pays où le taux de chômage est au moins deux fois plus élevé que dans les autres grands pays riches et démocratiques et où la fiscalité est l’une des plus élevées du monde, n’a pas pu résister à la tentation narcissique de donner, au reste du monde, au Forum de Davos, des leçons d’économie dirigée à la française !

C’est dire l’autisme de nos hauts fonctionnaires, pétris de leurs certitudes jacobines et dirigistes, enfermés dans un modèle où ils se perçoivent comme le centre de tout. Macron fait partie de ces idéologues de la fonction publique, persuadés qu’une société peut entièrement reposer sur des obligations réglementaires et des interdits !

A des étatistes de droite succèdent des étatistes de gauche et la meilleure image que l’on puisse donner de la situation est celle d’une France qui manœuvre comme le Titanic … incapable de tourner et de prendre le virage d’un monde en pleine mutation !

On sait comment le Titanic a fini et ce n’est pas l’intégration au PIB du commerce illégal de la drogue qui va nous sauver !

Ce qui précède est la chronique d’un désastre annoncé !

Bien cordialement à tous !

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La révolution de l’entreprise avec le PACTE

Connaissez-vous la loi ou le projet « PACTE » ?

C’est l’acronyme pour le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE).

 Il/elle va révolutionner (sic) le monde de l’entreprise et faire entrer ce dernier dans le troisième millénaire car il/elle a pour ambition de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois !

Rien de moins !

En France, on aime les acronymes qui claquent et qui sont chargés de signifiants ; c’est plus vendeur et plus fédérateur et la population (et l’électeur) aime !

Là où on devient un peu plus sceptique, c’est lorsqu’on s’aperçoit que ce projet provient des services de Bercy !?!

Oui, vous avez bien lu, Bercy, l’Empire du mal, le repaire de fraudeurs fiscaux (voir ici), dont la vocation première est de massacrer (le mot n’est pas trop faible) les entreprises en leur faisant cracher tous les impôts possibles et imaginables va révolutionner le monde de l’entreprise !

On croit rêver, on est en pleine science fiction !

Ce qu’il y a d’extraordinaire, en France, c’est que ce sont des fonctionnaires, qui ne connaissent absolument rien au monde de l’entreprise, qui vont expliquer comment l’entreprise privée doit fonctionner !

Ce projet, qui devrait compléter les ordonnances, a donc pour but de trouver un dispositif qui « décoince le développement des entreprises » (sic) afin de faire grossir et protéger le tissu industriel et participer à la « réduction de la fracture sociale » (resic).

Et, effectivement, on n’a pas peur des vieux poncifs et de recycler de vieilles idées qui n’ont abouti à rien de concret !

Passé le moment de stupeur, examinons ce projet qui s’articulerait selon 4 axes :

Réforme des seuils sociaux

 Cela aboutirait à modifier les seuils de 10 et 50 salariés qui entrainent l’obligation de mettre en place des institutions de représentation du personnel et donc à faire ce qui n’a pas été fait avec les ordonnances qui ont à peine écorné le droit du travail..

Cette idée peut être considérée comme intéressante dans la mesure où, effectivement, ces seuils constituent souvent des blocages au développement des entreprises du fait de contraintes trop importantes. Reste à connaître les nouveaux seuils qui seraient mis en place.

Renforcement de l’intéressement des salariés afin de créer des socles d’actionnaires proches de l’entreprise.

L’objectif serait de permettre aux salariés d’atteindre 30 % du capital des entreprises.

Reste à savoir comment cet objectif pourra être atteint car il y a 2 possibilités : soit par la souscription au capital et là je suis sûr de l’échec car le salarié préfèrera toujours percevoir son salaire qu’investir dans une entreprise, soit par la remise d’actions gratuites aux employés.

Parallèlement à l’intéressement, le Pacte proposerait de renforcer la participation des salariés à la gouvernance des entreprises, c’est à dire au conseil d’administration. Il s’agit, ni plus ni moins, qu’un retour à la vieille idée de la co-gestion aux relents socialistes.

Par ailleurs, l’intéressement au capital existe depuis longtemps en droit français ; les anglo-saxons l’appelle stock-options !

Il y aura lieu de modifier sérieusement la législation en vigueur qui a littéralement massacré fiscalement cette possibilité tout en n’oubliant pas que l’entreprise n’est pas un haut lieu de la démocratie populaire et que cette mesure pourrait aussi entraîner un risque de dilution du capital.

Orientation de l’épargne vers les entreprises.

 On peut penser qu’il pourrait s’agir de constituer des fonds de pension ou d’investissements à la française qui sont actuellement … interdits ; notamment parce qu’ils pourraient porter atteinte aux organismes de sécurité sociale et à la retraite par répartition.

Cette idée se heurte aussi aux besoins énormes de financement de la dette étatique française qui canalise toute l’épargne à son profit (notamment par le biais de l’assurance vie) ; autrement dit elle n’est pas prêt de voir le jour !

Modification et élargissement de l’objet social de l’entreprise

Il s’agirait de transformer le but de l’entreprise, qui est un lieu de travail en vue de la création de richesse, pour en faire autre chose … un lieu de vie avec la poursuite d’objectifs sociaux et environnementaux !

L’entreprise deviendrait alors une garderie, un club de gym, un club de mécanique, un centre socio-éducatif, un mutant économico-socialo-environnemental à vocation politico-culturelle avec intervention obligatoire de syndicats totalement apolitiques mais … dûment subventionnés motivés !

Et, évidemment, la réalisation de ces objectifs, pour l’instant non définis, serait obligatoire !

A dire franchement : on tombe dans le n’importe quoi ; sans compter que ce n’est pas la modification de l’objet social qui va améliorer la rentabilité des entreprises, c’est l’amélioration des marges par diminution des contraintes et de la fiscalité et, visiblement on n’en prend pas le chemin !

Conclusion :

 Comme d’habitude, on cherche encore, en haut lieu, le gadget idéologique miraculeux, le mistigri qui va nous sortir de l’ornière dans laquelle nous nous trouvons et qui se trouve en relation directe avec ce que je vous avais exposé dans mon article « pourquoi le chômage ne diminue-t-il pas » (voir ici) !

Le massacre fiscal et les contraintes réglementaires ont littéralement laminé le milieu économique et il n’y a plus d’entreprises pour embaucher les millions de chômeurs dont on ne sait que faire et qui coûtent cher à la collectivité !

Les nouvelles entreprises n’ont bien souvent pas de salarié ; ce qui n’est évidemment pas de nature à résoudre le problème du chômage en n’oubliant pas qu’un échec sur ce plan aura forcément un impact très négatif sur le résultat des prochaines élections (voir Hollande et son renversement de l’inversion de la courbe du chômage) !

Encore une fois, au lieu de laisser aux entreprises la liberté de se développer, on va leur mettre des contraintes supplémentaires qui n’auront que des effets négatifs car ce ne sont pas des lois gadgets qui sortiront le pays du déclin !

Il est vrai que, de ce point de vue (de la liberté économique), nous sommes très … mal placés dans le classement mondial et que ça finit par se savoir !

La France est classée en ce qui concerne la liberté économique :

– 52e mondiale à l’Economic Freedom of the World publié par l’institut Frazer (ici)

– 71e à l’Index of Economic Freedom par la Heritage Foundation,  (ici),

– 33e au 2017 human freedom index publié par le Cato Institute, (ici)

et sa position se dégrade régulièrement.

En outre, depuis 2014, la France est le pays de l’OCDE qui a le système fiscal le moins compétitif, selon la Tax Foundation ; institut de recherche spécialisé dans la fiscalité et qui réalise un classement relatif à la compétitivité fiscale des 35 pays membres de l’OCDE (organisation de coopération et de développement économique). (ici)

Dans ce classement, entrent en compte les impôts pesant sur les sociétés et les ménages ainsi que ceux sur la consommation et le capital et le traitement des profits réalisés à l’étranger.

35ème sur 35, de manière constante depuis 4 ans, on ne peut pas faire pire !

– et enfin, le cabinet PWC (PriceWaterhouseCoopers) en association avec la World bank Group a établi un rapport (ici) p 75 au terme duquel les entreprises françaises sont les plus imposées d’Europe avec 62.2% de prélèvements sociaux et fiscaux sur le chiffre d’affaires. Sans surprise la France est à la 32e et dernière place !

Nous avons, paraît-il, la meilleure administration du monde ; seulement, on ne peut pas avoir raison contre le monde entier ; surtout lorsque celui-ci nous dit l’inverse !

A ce stade, on peut véritablement parler d’autisme de l’administration et tout cela est consternant de médiocrité !

Très accessoirement, le journal LE PARISIEN (ici) a révélé que Le Maire et Philippe, respectivement ministre des finances et premier ministre, aux revenus et patrimoines plus que conséquents, n’avaient ni PEA ni portefeuille d’actions.

Ils sont donc effectivement les mieux placés pour nous parler d’investissement dans les entreprises !

Encore une fois, on a recours au vieil adage « faites ce que je dis – pas ce que je fais » en espérant que personne ne s’en aperçoive !

La révolution, la vraie, dans les mentalités de l’administration, n’est malheureusement pas pour demain !

La prospérité passe par la liberté économique. Il n’y a pas d’autre solution !

Qu’on se le dise !

Bien cordialement à tous !

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Le jackpot des crypto monnaies (suite)

Il y a quelques semaines j’avais passé, à la demande de lecteurs, un article sur les Crypto monnaies et plus spécialement le Bitcoin. (ici)

J’avais attiré l’attention des personnes intéressées sur les dangers de ces « valeurs » très volatiles, basées sur du rien !

Je viens de lire, qu’après avoir touché un plus haut à 20.000 $ et être sérieusement redescendu à 14.000 $ à la date de mon article, le Bitcoin était retombé à 6.330 $ ce mardi 06 février.

Nous sommes donc en pleine phase de dégonflement de la bulle spéculative qui s’était formée de manière tout à fait irrationnelle !

Vous pouvez relire la fin de mon article dans lequel je vous indiquais clairement que la valeur réelle du Bitcoin était plus proche de 0 que de 20.000 $ et notamment :

« Par ailleurs, la pérennité du système n’est pas assurée et si le bitcoin s’écroule, ce sera la panique. Plus personne n’en voudra, il n’y aura aucun moyen d’arrêter sa chute et il reviendra alors à son point de départ soit environ à valeur … zéro ou à peu près ! »

Les faits semblent me donner raison.

En plus, les bourses d’actions à New York et en Asie viennent de connaître une sérieuse correction (en raison de la hausse des taux d’intérêts aux USA, la Fed ralentissant son émission monétaire) ; ce qui ne va pas arranger les affaires des crypto monnaies par développement des mouvements de panique à caractère moutonnier ; surtout lorsqu’on sait que ce qu’on possède est quelque chose d’incorporel à la valeur purement spéculative !

Bien cordialement à tous !

 

 

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Pourquoi le chômage ne diminue-t-il pas ?

On n’arrête pas de nous répéter que la croissance est en forte hausse, que la confiance est de retour, que Macron réforme partout et pourtant le chômage ne diminue pas !

Il y a là un mystère, on ne comprend pas ou alors … on ne nous dit pas la vérité en nous donnant notamment des réponses du style « inemployabilité des demandeurs d’emplois » ; c’est à dire que nous aurions désormais 5 à 6 millions de personnes inemployables, totalement inaptes au travail.

A force de raconter n’importe quoi, on finit par tomber dans le ridicule et les chaînes de télé et la presse subventionnée n’ont effectivement … pas peur de sombrer dans le ridicule.

Certes, il y a une certaine quantité d’entreprises qui ont du mal à trouver des employés (qu’on peut évaluer à 200.000) mais c’est là une règle universelle valable partout et il n’y a pas qu’en France que le problème se pose et certes il y a aussi des gens qui sont devenus (ou qui ont toujours été) inaptes à un emploi (mettons un gros million) ; mais cela n’explique pas le fait que le curseur du chômage reste tout en haut !

On estime que le plein emploi a lieu quand le taux de chômage est en dessous de 5%.

Nous en sommes à environ 10% officiels avant … manipulation  pondération des statistiques !

Alors ?

Connaissez-vous la parabole de la morue ?

Cette disparition inexplicable des emplois me rappelle l’histoire de la pèche à la morue sur les grands bancs au large de Terre-neuve (dite Grande Pèche) et qui s’est pratiquée pendant des dizaines d’années avec des moyens artisanaux (à la ligne avec des doris – petites barques de pèche voir ici) puis à partir du 20° siècle avec des moyens industriels.

Cela a été une véritable eldorado (en passant sous silence les conditions de vie très dures et les innombrables disparitions en mer) jusqu’au moment où les prises se sont mises à diminuer tant en taille qu’en volume.

La seule technique mise en place pour faire face à la raréfaction, en fait à l’épuisement, de la ressource, a été de mobiliser des moyens encore plus importants de pèche … ce qui n’a fait qu’accélérer le phénomène jusqu’à l’effondrement final dans les années 70.

Les autorités canadiennes ont alors ordonné un moratoire en espérant que cela allait s’arranger puis une interdiction pure et simple !

Et vous savez quoi ? Les morues ne sont jamais revenues, l’espèce avait été liquidée par la sur pèche et les pécheurs n’ont rien voulu entendre malgré les avertissements, les morues allaient revenir. On suppose qu’aujourd’hui une autre espèce occupe désormais l’espace laissé vacant par les morues qui n’arrivent plus à se reproduire !

Eh bien, Hollande croyait aux cycles et pensait que la croissance allait revenir et absorber l’augmentation de la fiscalité !

Et si vous remplacez les morues par les entreprises, vous avez l’explication du phénomène ; et cela n’a rien à voir avec le « réchauffement climatique » !

Car, à force de matraquer sans discernement tout ce qui pouvait cracher des impôts et des cotisations, on a fini par tuer l’écosystème !

Seulement, à la différence des impôts, l’emploi n’est pas quelque chose qui se décrète dans les ministères, lors de réunions des technocrates et des petits marquis de la République en complet veston à la mise impeccable.

Et ce n’est pas non plus en invitant quelques grands patrons à déguster, à nos frais, des petits fours au château de Versailles que cela va s’arranger !

La disparition a commencé par les emplois non qualifiés parce qu’ils étaient trop chers par rapport aux emplois de même nature existant dans les pays à bas coûts et le phénomène s’est poursuivi en progressant dans la hiérarchie des emplois plus qualifiés ; alors que, dans le même temps, on expliquait aux gens qu’ils avaient des droits acquis … qu’ils perdaient avec la perte de leur emploi !

Les entreprises parties ou disparues, ceux qui ont perdu leur emploi … n’arrivent pas à en retrouver car la plupart des nouvelles entreprises qui se créent … ne créent pas d’emplois ; alors que ce sont bien les nouvelles entreprises qui créent des emplois –  pas les anciennes (il n’est qu’à voir l’hémorragie dans l’industrie automobile).

Le drame de la France ; c’est que les décideurs ne sont pas les agents économiques mais des fonctionnaires qui obéissent à une logique purement administrative ; laquelle s’est avérée, au fil du temps, totalement antiéconomique et mortifère !

On en voit aujourd’hui le résultat avec non seulement un chômage de masse incompressible mais aussi une balance du commerce extérieur lourdement déficitaire (-65 mds € en 2017) pendant que les allemands enregistrent un excédent de 250 mds € (soit un différentiel de 315 mds € ou encore 26 mds € par mois) !

Ce dernier point trahit évidemment un problème de compétitivité coût et hors coût en rapport direct avec la fiscalité excessive pratiquée en France car nous ne sommes pas compétitifs dans la gamme de produits fabriqués et le haut de gamme nous est, sauf quelques secteurs très précis dont le luxe, inaccessible !

Et les dirigeants du pays, conscients du phénomène, n’ont pas trouvé d’autre solution qu’utiliser l’embauche massive de fonctionnaires comme variable d’ajustement du chômage ; ce qui explique que nous ayions le record européen (si ce n’est mondial) de fonctionnaires par habitant !

La fiscalité est une arme efficace  dangereuse qui doit être maniée avec beaucoup de précaution ; ce qui n’a manifestement pas été le cas car on s’aperçoit rapidement qu’on ne peut pas taxer ceux qui n’ont pas les moyens de payer, ni ceux qui peuvent fuir la fiscalité excessive !

Ne reste donc que l’assiette fiscale captive, c’est à dire celle qui n’est pas susceptible de se délocaliser et de bénéficier d’une concurrence fiscale entre Etats. Et cette catégorie de contribuables, à force de subir l’impôt, finit aussi par s’appauvrir (c’est le cas avec la CSG en augmentation de 26% depuis le 1er janvier 2018) ; ce qui amène à une nouvelle augmentation de la fiscalité pour faire face aux dépenses !

Car, finalement, on ne matraque que ceux qui ne peuvent pas s’y opposer du fait du caractère non délocalisable de leurs revenus ou de leur patrimoine (foncier, immobilier, entreprises) et Macron et ses fonctionnaires ont clairement choisi de tabasser les captifs fiscaux, particuliers et entreprises, parce qu’ils ne peuvent pas le faire pour les autres et qu’ils sont dans l’incapacité idéologique de réduire la fiscalité et les dépenses de l’Etat.

Pour le surplus, on préfère masquer tout ça et glorifier Macron le Conquérant, son action quasi magique, ses réformes, son « aura » dans le cadre d’une vaste action de propagande qui finira, à un moment ou à un autre, par trouver ses limites et montrer toute son inanité pour ne pas dire sa médiocrité !

En fait, ce qui se joue, c’est l’histoire de la lutte entre les entreprises (et des emplois) contre des états (et des impôts) qui n’ont qu’un seul sens d’évolution vers toujours plus de dépenses, toujours plus de dettes, toujours plus de réglementations et toujours plus d’impôts !

La vérité du chômage de masse tient en deux explications logiques mais inavouables !

  • notre croissance est faible et elle est inférieure à celle de nos voisins, et elle est beaucoup trop faible pour permettre la création d’emplois !
  • la fiscalité est trop lourde, compte non tenu de l’instabilité des règles françaises aux effets dévastateurs, car on ne peut pas appliquer impunément un impôt sur les bénéfices de 45% en France quand la moyenne européenne est de 25% !

Le monde a changé et les marchés se sont ouverts ; la mondialisation est un phénomène irréversible et avec elle les effets de la délocalisation des entreprises qui recherchent les marchés et les bénéfices. Ne nous trompons pas, tous les grands groupes utilisent ces techniques ; c’est une question de survie pas un choix idéologique ou sémantique !

Il n’y a que nos fonctionnaires et nos dirigeants fonctionnaires qui n’en voient pas les effets car ils n’en subissent pas les conséquences ; protégés qu’ils sont dans un système totalement hors marché financé par l’impôt !

Seulement, à force de ratisser et de matraquer à tout va, les entreprises sont parties ou ont disparu et il n’y a plus d’emplois et la ré industrialisation ne se décrète pas !

Mais cela, le pouvoir ne peut pas le dire et il préfère diffuser auprès de la presse servile des « éléments de langage » plus authentiques, révélateurs, politiquement sincères corrects !

C’est terrible à dire mais nous sommes entrés dans une phase de déclin économique et quelle est la réponse des dirigeants au problème posé ?

Aucune modification de la fiscalité des entreprises, aucune modification du droit du travail qui bloque tant le marché de l’emploi, aucune réduction du nombre de fonctionnaires (le plan de départs volontaires est un rideau de fumée et un simple effet d’annonce car aucun fonctionnaire ne voudra quitter son emploi, et son salaire garanti, et ses avantages différés comme la retraite et les congés !), aucune réduction du périmètre de l’Etat, aucune réduction des dépenses !

Autrement dit, une forme d’immobilisme et de tétanisation devant des mutations mondiales que la caste au pouvoir est incapable d’assumer !

Et, finalement, les chômeurs sont abandonnés à leur triste sort ; ils sont déclarés inemployables et passés par pertes et profits ; même si, en 2016, on en a « collé » 500.000 en stages à un coût faramineux … mais c’était seulement pour améliorer temporairement la courbe du chômage et assurer la réélection du « encore candidat » Hollande qui a fini par jeter l’éponge ! Contre le chômage on a tout essayé ainsi qu’il a été définitivement déclaré par Mitterrand, himself !

A ce jour, la seule réponse du pouvoir se limite à l’augmentation de la pression fiscale et l’intensification des contrôles (voir ici ) pour faire encore rentrer plus les impôts alors que ce sont eux qui sont en train de nous achever !

Finalement, la seule chose qui prospère en France, ce sont les impôts !

Dans un prochain article nous examinerons « le modèle économique à la française ».

Bien cordialement à tous !

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Les rapaces de la politique.

Après les hauts fonctionnaires de Bercy et leurs « petites » fraudes fiscales (ici), retour aux politiciens « pur jus » !

Je reviens sur mon article intitulé « le politicien professionnel n’est pas un gentil » (ici) dans lequel je vous avais dépeint un milieu de politiciens assez peu ragoûtant, pour vous communiquer quelques informations complémentaires qui concernent justement M Thierry Solère dont j’avais brièvement, à cette occasion, évoqué les démêlés politiques, fiscaux et judiciaires.

Je rappelle que Solère fait l’objet d’une enquête pour fraude fiscale et avait sollicité à ce sujet le garde des Sceaux de Hollande, son « ami » Jean-Jacques Urvoas, qui lui avait transmis une copie de son dossier confidentiel conservé à la Direction des affaires criminelles.

Vous allez voir que la réalité dépasse la fiction et il fallait, pour cela, lire un article paru dans LE POINT du 1er février dernier, sous la plume de Jean Nouailhac, pour s’en convaincre.

L’auteur commence son article en expliquant que M Solère « qui s’est fait remarquer par ses zigzags controversés, mène une double vie très rémunératrice, non sans risque de conflits d’intérêts. » car, Thierry Solère, en plus de ses activités politiques, est rémunéré pour des activités de conseil et de lobbying par plusieurs sociétés à propos desquelles on peut légitimement se poser quelques questions.

D’ailleurs, les qualificatifs dont il a été affublé ces derniers temps lui ont conféré une réputation dont il va avoir du mal à se défaire !

Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée a dit de lui « Il ne gagne pas à être connu » en raison de son « opportunisme gigantesque » et de sa « capacité à la dissimulation et à la manipulation ».

Sous le titre « L’homme qui marche… pour lui », Le Parisien.fr a fait témoigner « un haut gradé de LR » déclarant juste après l’élection de Macron : « C’est quand même le type qui, au lendemain du premier tour, topait avec François Baroin pour être le porte-parole de la campagne des Républicains aux législatives… tout en négociant en coulisse un ralliement à Macron. »

Surnommé « le chihuahua » par Isabelle Balkany, tellement elle le trouvait servile et intéressé auprès de Jean Sarkozy, le fils du président de l’époque, on a affaire, avec Thierry Solère, à un politicien très spécial : doté d’un culot monstre, d’une morale politique à géométrie variable, d’un arrivisme forcené et d’un besoin d’argent qui semble irrépressible (sic) !?!

Et en creusant un peu, on découvre qu’en marge de son activité politique (député), il exerce des activités de lobbyiste dans le secteur privé ; lesquelles font monter très haut le compteur de ses revenus, tout en occasionnant des conflits d’intérêts potentiels.

Entre 2003 et 2012, il a travaillé comme lobbyiste pour la société Aliapur, chargée par un consortium de fabricants de pneus animé par le groupe Michelin-Kleber de gérer le marché français des pneus usagés. En y ajoutant une « collaboration » avec le cabinet Deloitte (comptables), il a déclaré à la Haute Autorité pour la transparence une rémunération « de l’ordre de 250 000 euros par an » pendant ces dix années (on appréciera l’approximation), ce qui fait tout de même au minimum un total de 2,5 millions d’euros de revenus venant s’ajouter à ceux qu’il tire de la politique.

A partir de 2014, il a déclaré à la Haute Autorité un nouveau job de « conseiller en stratégie » de la société Chimirec pour un salaire mensuel de 12 000 euros (144.000 €/an).

Chimirec est spécialisée dans la récupération et le traitement des déchets industriels.

Or, à cette époque, il était aussi membre de la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale et il avait cosigné, selon Le Monde.fr, « un amendement visant à exonérer de taxes les véhicules de collecte de déchets industriels et d’huiles usagées, collecte qui est exactement l’activité du groupe Chimirec », ce qui ne manque pas de poser la question d’un possible conflit d’intérêts.

Et le dossier de Thierry Solère continue de s’alourdir à la suite d’une nouvelle enquête du Monde ; laquelle permet d’apprendre que celui qui avait donné au 20 heures de France 2 des leçons de morale à François Fillon, dont il était le porte-parole au moment de la présidentielle, lui assenant ainsi en direct un coup de poignard dans le dos, usait des mêmes procédés que Fillon avec son épouse Penelope et rémunérait sa propre épouse, Karine Theet-Solère, comme attachée parlementaire au salaire de 3 650 euros, ainsi qu’Isabelle Fabiew, la femme d’Éric Fabiew, le directeur général d’Aliapur, celui-là même qui lui avait fourni un somptueux salaire pendant dix ans (250.000 €/an) !

Le comble, c’est qu’Aliapur, en sens inverse, a été également l’employeur de Mme Solère pendant plusieurs années, en tant que « chargée de communication » : une sorte d’échangisme professionnel particulièrement lucratif ; étant entendu que la réalité de ces emplois croisés si bien rémunérés reste encore à démontrer !

Nouailhac termine en écrivant : « Thierry Solère se fait oublier pour le moment en attendant une suite judiciaire… qui ne viendra peut-être jamais » tout en poursuivant toujours son activité de « conseiller en stratégie » dans la récupération des déchets industriels.

Dans mon article, j’avais écrit : « Opportunisme, clientélisme, ambition démesurée, veulerie et vacuité sont les traits de comportement habituels du politicien professionnel… En fait, le politicien professionnel est le plus souvent un individu ordinaire, sans talent, sans compétence, vénal et sans scrupule qui exploite la naïveté de ses électeurs et n’hésitera pas à mentir pour justifier ses propres actions !

Eh bien, M Solère représente, à lui seul, un condensé de tous les travers que j’avais stigmatisés et qu’on pourrait résumer par ce sobriquet peu flatteur : les rapaces de la politique !

Avec des activités de « conseil » qui sont en fait au minimum des activités de lobbying quand ce ne sont pas des activités d’intermédiation en tous genres (pratiquées aussi par F Fillon au travers sa société 2F conseil fermée depuis quelques mois), de public relations, de consultant en courtisanerie dans le but essentiel de recevoir de grasses commissions, il est une caricature de tout ce qu’il y a de pire en politique !

Et, cela ne va pas vous rassurer, il n’est pas le seul à se conduire ainsi ; à mélanger les genres, les fonctions et les honneurs à des fins de pouvoir, d’argent dans ce petit milieu si parisien et si fermé de l’entre soi où tout le monde se connaît … ce qui permet quand même de se poser la question du bien fondé et de la justification d’un mandat électoral au milieu de ces conflits d’intérêts et de cette âpreté (infâme) au gain !

Autrement dit, avec toutes ces fonctions, on peut légitimement se demander s’il a encore le temps de s’occuper des problèmes de ses électeurs alors que ses fonctions de questeur à l’Assemblée Nationale lui assuraient en principe un doublement de ses indemnités (11.200 €/mois – voir ici) ?

Et le pire, savez-vous, c’est que tout cela se passe au vu et au su de tous les autres ; en toute impunité !

La politique française ressemble, malgré toutes les lois de moralisation de la vie publique votées à seule fin d’endormir l’électeur, à une foire d’empoigne empreinte d’une immoralité à la fois criante et inadmissible dans laquelle la mission élective sert en fait de tremplin à d’autres activités plus juteuses et dont l’électeur n’a pas besoin d’avoir connaissance !

On comprend évidemment mieux toutes les réticences mises par tous ces honorables politiciens à révéler leur patrimoine et leurs revenus !

Il y a quelque chose de pourri au pays de droits de l’homme et je pense que vous comprenez pourquoi j’ai refusé de voter pendant 30 ans (de 1988 à 2017) !

N’hésitez à partager cet article car de telles actions et un tel mode de pensée méritent toute la publicité justifiée par leur gravité ; étant entendu qu’en outre il est peu probable qu’on en entende parler dans les médias subventionnés !

Bien cordialement à tous !

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Vivent les paradis fiscaux

Oui, je sais, proférer une telle affirmation constitue une intolérable provocation pour tous les moralisateurs et bien-pensants qui vous expliquent que les paradis fiscaux sont le mal absolu, des repères de fraudeurs, de trafiquants de drogue et de tous les salopards qui veulent échapper à la spoliation étatique l’impôt librement consenti, redistributif et solidaire.

D’ailleurs, ces paradis contribueraient à l’augmentation des inégalités dans le monde !

Or, nous nous heurtons à un problème sémantique liminaire car il n’existe pas de critère unique et objectif permettant d’identifier un pays comme étant un paradis fiscal ; ce qui tend déjà à démontrer que l’on y met ce qu’on veut et surtout ceux qu’on a envie d’y voir figurer !

Par ailleurs, dans une instruction du ministère des Finances du 18 mai 1973, le paradis fiscal y est défini comme un pays « qui applique un régime fiscal dérogatoire tel qu’il conduit à un niveau d’imposition anormalement bas », sans qu’il soit précisé ce qu’est un niveau d’imposition anormalement bas et le code général des impôts parle de « pays à régime fiscal privilégié » ; paradis fiscal n’apparaissant pas dans l’index alphabétique.

Ne nous trompons pas, les arguments qui vous sont servis ne sont que l’arbre qui cache la forêt de la rapacité fiscale des états car les paradis fiscaux sont l’avers d’un même monde ; ce qui veut dire que s’il y a des paradis fiscaux c’est parce qu’il y a des enfers fiscaux !

Et, nous savons bien ce qu’est un enfer fiscal : c’est un endroit ou un pays où la fiscalité et les prélèvements obligatoires consomment l’essentiel de la richesse produite ; et la France est bien un enfer fiscal avec l’une imposition parmi les plus élevées du monde puisque, lorsque deux € de richesse sont produits, un € est prélevé par l’Etat (57%) !

Pour commencer, il faut savoir qu’en France, il existe une double dissymétrie méconnue de traitement en la matière ; et sur laquelle il est important de s’attarder :

A – l’Elite administrative

Une certaine élite, qui généralement vit des deniers publics c’est à dire des impôts, considère que les paradis fiscaux ne sont absolument pas admissibles … pour les autres tout en demeurant tout à fait légitimes lorsque elle-même en bénéficie !

Il s’agit en particulier des députés et sénateurs qui bénéficient de petits avantages fiscaux et sociaux dérogatoires du droit commun, qu’ils se sont octroyés eux-mêmes (on n’est jamais si bien servi que par soi-même) (voir ici) ainsi que plusieurs centaines de hauts fonctionnaires du ministère des Finances de Bercy, l’Empire du Mal, qui se sont octroyés des rémunérations, hors statut et hors cadre légal, non seulement exonérées de charges sociales mais d’impôts ; ce qui ressemble bien à une fraude fiscale. (Voir ici).

C’est-à-dire que nous avons, au cœur même du pouvoir républicain, certaines catégories de privilégiés qui estiment que leurs rémunérations, pourtant déjà très confortables, ne leur suffisent pas et pensent « avoir le droit » de bénéficier d’avantages complémentaires ne reposant sur aucune justification.

Autrement dit, pour ces élites, dont les confortables rémunérations sont payées par nos impôts, les paradis fiscaux sont condamnables mais seulement lorsque ce sont les autres qui en bénéficient ou si vous préférez, les règles de droit commun ne s’appliquent qu’aux citoyens ordinaires ; l’élite ayant « droit » à certains accommodements !

Les journalistes, eux aussi volontiers moralisateurs, bénéficient aussi d’un joli petit abattement de 7.600 € sur leurs revenus avant impôt ; ce qui n’est pas autre chose qu’un avantage dérogatoire ne reposant sur … aucune justification si ce n’est celle de la complaisance du pouvoir vis-à-vis d’une corporation qu’il faut ménager et qui, en retour, sait ménager le pouvoir !

B- l’Etat

Il existe aussi une différence de traitement entre l’Etat et le citoyen car on s’aperçoit que l’Etat a le droit d’avoir des secrets (dits secrets d’Etat) dont nous ne pouvons pas avoir connaissance, alors que le citoyen lambda ne peut avoir aucun secret pour l’Etat.

Certes on me rétorquera que l’Etat a le monopole de la violence, mais, à bien y regarder, il n’y a aucune justification légitime à cette situation car il n’y a aucune raison que l’Etat puisse avoir connaissance de l’intégralité des éléments de notre vie qui reste notre vie et d’ailleurs cette obligation ne figure ni dans la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 ni dans la Constitution de 1958 !

Autrement dit, cette intrusion fiscale dans notre vie est totalement illégitime !

Il n’est pas inutile de rappeler, et cela risque d’en surprendre plus d’un, qu’en Suisse le secret bancaire est une réalité car un résident suisse peut avoir un compte bancaire auquel l’administration fiscale suisse n’a pas accès ; ce qui est proprement inimaginable en France où les banques communiquent au Trésor Public absolument tout ce dont elles ont connaissance vous concernant.

Evidemment, cette surveillance généralisée de la population reflète une différence fondamentale de mentalité !

Or, du moment que vous payez vos impôts, il n’y a aucune raison que l’Etat et ses services fiscaux en sachent plus car on se trouve alors en présence d’une inquisition fiscale ! Tout cela n’est évidemment pas anodin et, à propos de la France, on peut légitimement affirmer que les citoyens vivent en liberté surveillée avec Tracfin, la police fiscale, en embuscade !

On s’aperçoit donc, qu’en la matière, la morale est finalement très stricte  élastique voire carrément dévoyée car, afficher des principes vertueux c’est bien mais se les appliquer c’est mieux !

Evidemment, ceux qui n’ont pas d’argent, pas d’économies, pas de patrimoine et qui vivent aux frais de la collectivité ainsi que ceux qui sont assurés de toujours disposer d’un revenu plus que confortable accompagné d’une garantie de l’emploi leur permettant de tout dépenser, trouvent tout à fait normal que l’on fasse la chasse à ces ignobles fraudeurs ; ce qui permet de s’apercevoir que le système est conçu pour que la prime soit toujours pour celui qui dépense tout … à condition d’avoir des revenus assurés.

Le sujet est enfin « politiquement sensible » et défendre les paradis fiscaux passe très mal dans une partie importante de la population pour deux raisons essentielles :

  • beaucoup croient que l’argent qui est placé dans les paradis fiscaux va leur manquer … comme si c’était le leur !
  • les états ont pénalisé la fraude fiscale et jouent sur les mots en procédant, intentionnellement, à une confusion entre optimisation (légale) et fraude fiscale !

alors que, d’une manière plus générale, on devrait d’abord se poser la question de la justification de l’impôt tant au niveau de son principe qu’au niveau de son montant.

Le problème de la fiscalité et les (mauvaises) solutions de l’Etat

La progression incessante de la fiscalité et la rapacité insatiable d’états surendettés inquiètent à juste titre alors que, comme je l’ai déjà écrit : l’homme ne vient pas sur terre pour payer des impôts !

La collecte de l’impôt a toujours été une question sensible et pendant longtemps la France a utilisé la manipulation monétaire (inflation/dévaluation) pour lessiver sa dette !

Seulement, avec l’€, cela n’est plus possible puisqu’on ne peut ni augmenter les taux d’intérêts ni dévaluer ; l’essentiel des pouvoirs monétaires appartenant désormais à la BCE.

Cela explique qu’aujourd’hui, les états surendettés pensent n’avoir pas d’autre choix, pour faire face à une dette en expansion constante résultant d’une politique irresponsable de dépense publique, que d’augmenter sans cesse les impôts et sont, de ce fait, hantés par le risque de la rupture fiscale ; c’est à dire le risque, qu’à un moment ou à un autre, apparaisse une résistance voire à une révolte fiscale qui provoquerait l’effondrement du système !

Cette question reste sous-jacente à tout système fiscal car il pose, à chacun d’entre-nous, la question suivante : quelle est ma tolérance à l’impôt ou plus exactement quel est le niveau d’imposition que je suis prêt à accepter ?

Cela a amené les services de Bercy à agir sur un triple niveau :

– d’une part mettre en place un système très élaboré de canalisation des flux financiers et de surveillance des individus et des entreprises de telle manière que l’impôt soit aussi peu visible que possible et rentre, quoiqu’il arrive, grâce à un système fiscal où tout est prélevé la source ; le contribuable n’a plus le choix : c’est un autre qui paie pour lui ; ce qui signifie clairement que nous sommes bien en présence d’une extorsion fiscale et non d’un impôt librement consenti.

– d’autre part à éliminer la concurrence fiscale estimée comme intolérable ; laquelle passe par l’éradication des paradis fiscaux, ce qui permettra enfin de taxer tranquillement,

– et enfin d’assurer, notamment grâce à la suppression du cash (billets de banque), la « traçabilité » des transactions de telle manière qu’aucune transaction n’échappe à l’impôt, car l’Etat touche 20% (par le biais de la TVA) à chaque fois !

Évidemment, les services de Bercy ne maîtrisent pas tout et surtout ce qui ne ressort pas de la souveraineté française.

Or, la liberté de circulation des biens (et des capitaux) et des personnes du fait des traités européens constitue une grande contrariété pour les services fiscaux français car le pouvoir de « l’Empire du mal » de Bercy s’arrête à la frontière et les autres états membres de l’UE ne semblent pas franchement disposées à appliquer les règles françaises … malgré les déclarations de Macron le Conquérant qui s’est intronisé, avec la collaboration de la presse subventionnée, chef de l’Europe !

Ce point est apparu clairement à propos de l’impôt sur les sociétés qui est de 12.5% en Irlande et de 45% en France. Ce différentiel d’imposition ayant nécessairement une incidence quant à l’implantation des entreprises, une entreprise qui souhaite s’installer en Europe ne manquera pas d’examiner ce point avec l’issue qu’on peut imaginer !

L’attitude française, sur cette question, s’est limitée à faire pression sur l’Irlande, par le biais de la Commission Européenne, pour qu’elle augmente son taux d’imposition ; si possible au taux français ! Seulement, l’Irlande, état souverain, n’est pas un citoyen français que l’on peut intimider ou sur lequel on peut faire pression. Elle a refusé !

L’obsession fiscale de l’Etat

Force est donc de constater que l’existence des paradis fiscaux et le risque d’expatriation fiscale ne sont même pas de nature à modérer l’Etat dans sa frénésie taxatrice car, la seule réflexion dont l’administration fiscale semble être capable n’est pas de se poser la question de savoir si les impôts ne sont pas trop lourds mais comment faire pour en faire rentrer toujours plus !

Ce faisant l’Etat n’agit pas autrement qu’un vampire fiscal incapable de réfréner !

Or, il est pourtant logique que plus la pression fiscale est élevée et plus les contribuables réagissent en adoptant des comportements optimisants qui peuvent aller jusqu’à l’expatriation !

Il ne faut pas se tromper : la mise à l’index des paradis fiscaux n’a pour but principal que d’empêcher les individus et les entreprises de faire disparaître des sommes taxables au profit de l’Etat !

L’Etat français, qui ne fait pour l’instant que pousser sa dette, considère comme paradis fiscaux tous les pays qui pratiquent une imposition moins élevée ; ce qui nous donne à peu près … tout le reste de la planète et démontre à la fois le côté relatif de cette définition et toute l’inanité d’un tel raisonnement !

La solution, parfois évoquée mais jamais appliquée, passe évidemment d’abord par une réduction du taux d’imposition global ; laquelle rendrait ipso facto les paradis fiscaux inutiles !

Malheureusement, cette solution n’est pas envisagée car cela signifierait d’une part une réduction des dépenses de l’Etat et d’autre part une réduction du nombre de ses fonctionnaires et, in fine, une réduction de son périmètre d’intervention ; alors que la France vit au dessus de ses moyens et emprunte massivement sur les marchés ; ce qui est à tout le moins le signe d’une mal gouvernance !

N’oublions jamais que la crédibilité de l’Etat français, vis-à-vis de ses prêteurs étrangers, est liée à sa capacité à tondre le contribuable et à rembourser ses dettes ; tout défaut entraînant immédiatement un assèchement radical du crédit et l’effondrement du système !

Nous assistons, en fait, à une lutte entre d’une part des états surendettés, mal gérés et impécunieux et d’autre part des individus et des entreprises qui essaient d’échapper à une spoliation qui n’est, à bien y regarder, ni moralement justifiable ni fiscalement fondée !

Le choix de la liberté

La liberté de l’individu, que dis-je, le devoir de l’individu, est de ne pas se laisser spolier ni voler par des états impécunieux sous des prétextes fumeux de morale ou de solidarité !

Bien évidemment, on sait que, bien souvent, le passage par des paradis fiscaux entraîne des montages complexes et souvent opaques parce qu’il s’agit bien entendu d’échapper aux services fiscaux alors que ceux-ci déploient souvent des moyens considérables de traque fiscale.

Bien entendu, il ne s’agit ici nullement de défendre les trafiquants de drogue et autres délinquants mais quelle est la règle qui permet de prendre tout son patrimoine à une certaine catégorie de personnes sous prétexte de « justice sociale/fiscale » alors que l’expression « justice fiscale » est juste un oxymore destiné à justifier une extorsion de fonds !

La perversion du sens des mots ne sert donc, en l’espèce, que de justification à la spoliation car un état n’a aucun droit moral de prendre votre patrimoine car la spoliation n’est jamais légitime et, ainsi que j’ai eu l’occasion de l’écrire aux services fiscaux, la spoliation fiscale est un exercice qui trouve très rapidement ses limites !

Il faut être enfin conscient que l’astuce perverse visant à placer le sujet fiscal sur le plan moral ne s’applique en aucun cas à l’Etat, qui n’est qu’un monstre froid, sans aucune morale et pouvant commettre les pires actions ; ce qui permet finalement de s’apercevoir que la justification des paradis fiscaux augmente avec l’augmentation du risque de confiscation arbitraire !

Les paradis fiscaux sont l’ultime rempart à la rapacité insatiable des états ; car, diriger un état ne devrait pas se résumer à seulement dépenser sans compter l’argent des autres jusqu’au moment où il faudra constater la faillite de l’Etat ni, en ce qui concerne les hauts fonctionnaires de Bercy, à faire la morale aux autres tout en fraudant soi-même !

Bien cordialement à tous.

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Le gouvernement veut réorienter l’épargne des français …

Macron et son gouvernement ont fait savoir qu’ils voulaient réorienter l’épargne des français.

Vaste programme …

Les motivations affichées sont que les français, quand ils épargnent, c’est d’abord pour acheter leur habitation (maison ou appartement) et pas pour investir dans l’économie.

Curieusement, l’analyse du patrimoine des ministres de Hollande avait révélé que la plupart d’entre-eux n’avaient aucun investissement dans l’économie … juste dans l’immobilier  (Sapin en particulier est un gros propriétaire terrien) !

La logique idéologique a donc fait volte face !

On va donc probablement pénaliser, pour la bonne cause, une nouvelle fois l’immobilier pour « forcer » les gens à investir dans les entreprises.

La piste serait de réduire les abattements fiscaux par années de détention des résidences secondaires et autres immeubles de rapport (mis en location) ; avant sans doute de s’en prendre ultérieurement et progressivement à la résidence principale !

Car, pour le gouvernement, investir dans l’immobilier n’est pas investir dans l’économie ; ce qui ne manquera sûrement pas de surprendre les entreprises du bâtiment (plusieurs centaines de milliers d’employés) qui sauront qu’ils ne sont pas dans l’économie du pays !

On reste confondu devant une telle logique !?!

Et qu’apprend-on ? Le conseil des prélèvements obligatoires (CPO) vient de rendre un rapport préconisant de réformer la fiscalité « trop avantageuse » de l’assurance vie !

Pas de doute, un bon gros coup de massue fiscale est en préparation pour réorienter l’épargne des français !

Vous allez apprécier …

Effectivement, outre l’immobilier (car on est mieux chez soi que chez les autres ; sauf dans le cas où la location n’est vraiment pas chère comme c’est le cas pour un certain nombre de privilégiés bénéficiant d’appartements à Paris à des prix d’ami), le placement « préféré » des français est l’assurance vie et comme par hasard c’est à ces deux formes de placement qu’on va s’attaquer !!!!

Il y a des hasards renversants …

Toutefois, ces petites spéculations vont se heurter à quelques difficultés ; en particulier à propos de l’assurance vie dont il faut rappeler qu’elle est investie pour l’essentiel dans la dette française ; c’est à dire que les compagnies d’assurances investissent votre argent (sans vraiment avoir le choix – c’est le pendant de la faveur fiscale) en achetant des emprunts d’état (OAT) à taux à presque 0.

Alors, j’aimerai comprendre car tout argent investi dans les entreprises n’ira plus dans les caisses de l’Etat dans le cadre de ses emprunts alors qu’il a toutes les peines du monde à resserrer (un tant soit peu) le cordon des dépenses et se trouve depuis quelques semaines face à des revendications salariales de la part de fonctionnaires (personnel pénitentiaire) avec le risque explosif que toute augmentation concédée de ce côté ait pour effet de créer une revendication similaire de toutes les autres catégories de fonctionnaires !

Pour faire court : le gouvernement est pris au piège des dépenses budgétaires et de la revendication salariale de ses employés !

Par ailleurs, n’oublions pas que les gouvernements précédents ont TOUT FAIT, pour décourager les français d’investir dans l’économie ; notamment en usant d’une fiscalité punitive qui en a découragé plus d’un !

Et maintenant, on vous explique l’inverse !?!

Et ce n’est pas fini !

Le CPO préconise aussi de s’attaquer à l’épargne réglementée, c’est à dire aux fameux livrets défiscalisés (A, PEL, LLD, …) et de réduire les plafonds pour forcer l’épargne à aller ailleurs !

Eh oui, l’argent qui dort n’est pas bon pour l’économie !

Et pour bien vous motiver, le CPO préconise d’ajuster un coup de matraque fiscale sur les successions pourtant déjà lourdement imposées ; notamment en réduisant l’avantage fiscal de l’assurance vie dans le cadre successoral.

Alors vous pouvez toujours investir dans les entreprises (reste à déterminer lesquelles ?) en ne perdant pas de vue que le placement dans les actions de sociétés peut être très risqué (risques de perte en capital) sans compter que le cours des actions est actuellement au plus haut, et complètement déconnecté des bénéfices réalisés du fait des faveurs financières consenties par les banques centrales (BCE ou Fed) dans le cadre de leurs QE (quantitative easing) et qu’un krach des bourses d’actions est attendu dans les prochains mois !

Je pense que vous avez compris le but de ces mesures : ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire à plusieurs reprises, le pactole de l’immobilier et de l’assurance vie sont trop tentants pour un état désargenté pour qu’il ne s’y intéresse pas !

Et, c’est moins fumeux que le loyer implicite sur votre propre maison !

L’argent doit circuler pour terminer … dans les poches de l’Etat via les taxes car je ne vois, dans ces projets, aucun allègement de la fiscalité !

Ils sont vraiment très forts et je pense que vous en frémissez déjà de joie !

En tout état de cause, on remarquera qu’à nouveau l’instabilité fiscale, si caractéristique du complexe administratif français, va faire son œuvre destructrice et je ne pensais pas, en écrivant dans mon dernier article (ici) que « votre patrimoine domicilié en France est en danger » allait trouver sa confirmation aussi rapidement !

Par ailleurs, on s’aperçoit, une fois de plus, que Bercy et l’Empire du mal ont toujours cette vision pénalisatrice de l’épargne et n’envisagent à aucun moment de réduire la fiscalité sur les entreprises.

Nous attendons avec impatience la décision de Macron le Conquérant !

Bien cordialement à tous !

 

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Faire sauter le verrou de la prison étatique et fiscale !

Inutile d’aller chercher des paradis fiscaux à des milliers de km, nous en avons un en plein centre de Paris, dans les locaux même du ministère de l’économie et des finances de Bercy : « l’Empire du mal » qui échappe à tout contrôle (ici).

Parfaitement informé de la situation, M Bruno Le Maire, à la tête de ce ministère, préfère quant à lui taper  communiquer sur les défaillances d’un groupe industriel privé (Lactalis) et personne ou presque n’en n’a parlé ; la couverture dans la presse a été nulle, totalement nulle : les Bercy Papers n’ont pas eu de suite … c’est l’omerta du système !

Seulement, cela, ce n’est pas la démocratie !

C’est juste un système de fonctionnement oligarchique du pouvoir aux mains d’une caste qui vit très confortablement, à vos frais, dans l’entre soi, se reconnaît seulement entre ses membres, se fixe ses propres règles dérogatoires et ne rend aucun compte ni ne subit les aléas des élections car, quelque soit leur résultat (présidentielles ou législatives), ils sont toujours là et continuent à profiter du système mis en place en leur faveur !

Evidemment, le citoyen, dans ce contexte, n’est qu’un instrument au service ou à la disposition de l’administration dans le cadre d’une organisation pyramidale autoritaire.

Non seulement la Vème République a organisé un déséquilibre manifeste entre un exécutif tout puissant et un Parlement réduit, sauf au niveau du nombre de ses membres, à un rôle de presque figuration mais le travail législatif des députés est devenu insignifiant et LREM n’est plus que Le Rassemblement des Eunuques Muets.

 Les lois sont préparées à Bercy, puis fignolées dans les cabinets ministériels par des personnes inconnues des français, qui n’ont jamais été élues et ne rendent compte de leur mission à personne et qui n’ont, de ce fait, aucune légitimité !

Et savez-vous que, l’été dernier, lorsque la loi de moralisation de la vie publique a été « discutée », l’opposition a demandé que les hauts fonctionnaires soient aussi concernés par cette loi. L’Assemblée Nationale, dominée par LREM, a rejeté cette proposition.

Sans commentaire !

Comme le dit si bien Eric Verhaeghe sur le site « décider & entreprendre » (ici) : le législateur est devenu la meilleure marionnette de l’administration !

Et les médias, à la fois complices et complaisants, reprenant les bulletins des services de presse de l’Elysée et de Matignon, sont en train d’enfumer la population en essayant de lui faire croire que Macron allait « sauver » Mme Merkel, qu’il avait repris en main l’Europe et en était devenu le chef implicite … les allemands n’ayant plus qu’à obéir !?!

Et on n’en finit pas de vous annoncer :

– que ça va mieux au niveau économique et que c’est grâce à Macron qui réforme à tout va alors qu’il … ne réforme rien,

– qu’il va en Chine et y vend 184 Airbus ; cette affirmation n’étant rien moins qu’une  farce médiatique (Ce sont des contrats complexes négociés sur des années par des spécialistes de l’ingénierie financière et Macron, tout frais qu’il est, n’y est absolument pour rien) !

– qu’il invite 140 chefs d’entreprises étrangères au château de Versailles dans une opération « choose France » pour les inciter à investir en France … comme si la démarche d’une implantation passait par un entretien avec un président. Il s’agit là d’une vision complètement délirante du monde économique car les chefs d’entreprises n’obéissent pas à ce genre de motivations pour investir et surtout pas au fait qu’ils ont été invités à déguster des petits fours dans le palais du Roi Soleil ! Ce qui entre en ligne de compte c’est la fiscalité, la réglementation sociale, la complexité des règles administratives et les moyens de communication et pour les trois premières nous sommes très mal placés et pas du tout concurrentiels.

– qu’il remet ça avec « France is back » dans une opération de com’ non dénuée de narcissisme, devant l’aréopage des participants de Davos avec pour “solution à la mondialisation” toujours plus de réglementations !

Car, Macron est sur tous les fronts et la grandeur de la France, si chère au cœur des français, est de retour !

Loin de céder à la Macronmania, il faut être conscient que nous avons affaire à une vaste opération de propagande dans laquelle Macron et ses acolytes sont les grands prêtres d’une messe médiatique à laquelle s’ajoute un culte évident de la personnalité (Macron le conquérant !) ayant pour but, avec le soutien d’une presse subventionnée, aux ordres et ayant idéologiquement pris parti dès avant les élections de persuader la population de leur action !

Il s’agit avant tout d’un mode de gouvernance par slogans afin de rassurer la population, qui doit croire que tout va bien, afin qu’elle se tienne tranquille bien aidé en cela par le fait que les français sont, en général, persuadés que l’administration est bienveillante et les protège ; ce que l’on peut traduire par la notion bien française de culture de l’Etat et qui au niveau de l’administration se traduit par le culte de l’Etat.

Or, Macron  n’a rien fait, strictement rien, il continue juste, en bon fonctionnaire à empiler les réglementations, sans remettre en cause le modèle étatiste français et si cela va un peu mieux c’est seulement parce que nous profitons faiblement de la croissance enregistrée aux USA et en Europe !

La réalité est que les français sont dans une véritable  prison fiscale avec un système pervers et sournois complètement verrouillé avec :

– des impôts invisibles tels la CSG et l’IRPP à la source, la TVA payée par un tiers ; le calcul étant que le débiteur de l’impôt n’est pas celui qui le paie ! La CSG est l’archétype de l’impôt invisible car personne ou presque ne connaît avec précision le montant de la CSG qu’il paie !!!!

– des taxes à la consommation sur les biens et services dont on ne peut pas se passer telles les taxes cachées dans les cotisations des mutuelles obligatoires d’assurance malade, l’alourdissement de la fiscalité sur le fuel, les carburants, le gaz, la discrète CSPE sur les factures d’électricité pour subventionner les énergies dites renouvelables car, sauf à ne pas avoir de voiture, ne pas avoir d’électricité et ne pas se chauffer on ne peut pas y échapper !

– la Loi Sapin II qui permet de bloquer vos avoirs bancaires et vos contrats d’assurance vie.

On s’aperçoit que tout le système est calculé pour que vous n’ayiez pas d’autre choix que celui de vous soumettre et de payer et surtout de ne pas pratiquer l’évitement ou la résistance fiscale.

Tout cela n’est pas fait par hasard ! Simplement on ne vous en donne pas les véritables raisons !

L’administration a mis en place un système complexe et clientéliste par le biais de prélèvements sociaux et fiscaux et de redistribution ; lequel vise deux buts :

  • d’une part assurer le contrôle de la population,
  • d’autre part assurer des flux financiers constants pour permettre à ce système de continuer à fonctionner,

car l’Empire du mal, et 5.6 millions de fonctionnaires représentant une charge de 286 mds € (13% du PIB), ne peut laisser aucune place à l’improvisation et, faute de vouloir réformer le système, il faut bien trouver un moyen de le faire durer, coûte que coûte !

Car, et c’est là le vice du système, avec des dépenses publiques et une dette en augmentation constante, il n’y a qu’une seule issue : une fiscalité en augmentation constante ; simplement l’astuce, pour éviter de la rendre insupportable, est de la rendre aussi peu visible que possible !

En effet, malgré ce qui a été annoncé, aucune réforme structurelle, aucune révision du périmètre de l’Etat, aucune réduction des dépenses, aucune réduction des effectifs de la fonction publique ne sont prévus ; et les prélèvements fiscaux qu’on vous avait promis de baisser continuent de monter … (c’est l’inversion hollandienne !).

Le déficit prévisionnel (sauf dérapage … probable) pour 2018 sera de 80 mds € et il est probable que nous allons continuer « sur ce rythme » et que nous accumulerons, sur les 5 ans du mandat de Macron, une dette supplémentaire de 400 mds € pour atteindre 2.600 mds de dettes et 120% du PIB.

Et si les taux remontent à simplement 4 ou 5% nous aurons alors une explosion de la dette et, Macron, désigné « homme de l’année » en 2017, pourrait bien devenir « l’homme du siècle » pour le record de la dette et de la spoliation !

La crise de 2008 était une crise du surendettement, les politiciens se sont contentés d’augmenter le ratissage fiscal et pour le supplément d’emprunter sur les marchés !

La France est le seul pays de l’UE à n’avoir entrepris aucune réforme structurelle et forcément, à un moment ou un autre, il faudra bien en payer les conséquences !

Le compteur de la dette tourne et il tourne de plus en plus vite (pendant que la dette allemande diminue). Cela veut dire que votre épargne et votre patrimoine localisés en France sont en danger car, évidemment, en cette occurrence, on oublie de vous dire que vous êtes associés à cette dette. La France est comme une banque dans laquelle vous détenez un compte débiteur arrêté, pour l’instant, à -33.500 € (2.200 mds/65 millions) !

Il faudra alors, pour utiliser le langage technocratique de l’Empire du mal, mobiliser l’épargne des français ; c’est à dire vous prendre vos économies ; à seule fin de sauver le système créé par cette nomenklatura et dont elle profite largement !

L’Etat et son administration, cette oligarchie technocratique, ne sont pas là pour vous protéger, ils sont là pour vous contrôler, ainsi que votre patrimoine. Au nom de la lutte contre le terrorisme, toute la population a été fichée à des fins essentiellement fiscales et désormais, sous des prétextes prétendument honorables, le pouvoir veut aussi contrôler le dernier média libre (Internet) afin de vous protéger de la désinformation (Fake news) car le pouvoir n’admet pas de concurrence : lui seul sait ce qui est bon pour le peuple et a le droit de lui mentir !

Vous êtes juste en état de servitude inconsciente, en liberté surveillée avec un système fondé sur le principe de « l’autorité de l’Etat » qui permet, au moyen d’un raisonnement biaisé, de faire n’importe quoi !

Nous dérivons de l’Etat de droit vers un système hégémonique qui veut se perpétuer et qui est persuadé que plus il produit de réglementations meilleur est le monde !

Hollande avait promis une simplification des relations avec l’administration. Effectivement il y a simplification : ils décident et vous obéissez ; on ne peut pas faire plus simple !

Le dernier avatar est ce 80 km/h sur route décidé sans aucune justification et malgré l’opposition de la population et si le pouvoir a, in fine, reculé sur l’aéroport de NDDL c’est parce qu’il a peur d’une opposition frontale et violente (voir les bonnets rouges) et a fait le calcul qu’il n’y avait que des coups à prendre dans cette affaire ! Le fond du dossier n’est pas en cause …

Si nous voulons garder un espace de liberté, il faudra donc liquider cette hégémonie technocratique ; en sachant qu’on ne peut pas attendre de Macron, un fonctionnaire tenant de l’étatisme dirigiste, qu’il s’attaque au système qui l’a créé !

Il est nécessaire de repenser le rôle de l’Etat et de son administration de telle manière qu’il soit ramené à ce qu’il doit être et non pas à ce qu’il est actuellement : un monstre qui contrôle tout et tout le monde et toujours d’avantage !

La seule vérité intangible est que seule la liberté individuelle assure la promotion sociale car l’Etat peut tout mais il peut aussi et surtout faire n’importe quoi ! Si vous vous trompez c’est vous qui paierez pour vos erreurs mais si l’Etat se trompe c’est vous qui paierez pour ses erreurs et il n’y a jamais de responsable !

Il faut sortir de cette culture de l’Etat tout puissant, de l’hyper réglementation, du culte de la dépense publique et des impôts, et de cette ENA qui créé cette « élite » de technocrates se prenant pour les maîtres du monde et enfin de ces politiciens, tous pétris des mêmes principes puisque en général eux-mêmes issus de cette ENA, et dont la différence se situe simplement dans le degré d’autorité qu’ils veulent nous appliquer …

Il faut aussi rééquilibrer d’urgence les pouvoirs constitutionnels ; notamment en supprimant le poste de premier ministre et en rendant le président politiquement responsable devant l’assemblée.

Si nous persistons dans la voie actuelle, nous deviendrons les esclaves d’une oligarchie technocratique, d’une nomenklatura qui aura définitivement pris le pouvoir et confisqué la démocratie ; ce sera alors la mise en coupe réglée d’un pays entier au profit d’une caste !

Vous ne pourrez pas dire après qu’on ne vous a pas avertis !

Bien cordialement à tous !

 

Vous pouvez lire sur le sujet : Les Intouchables d’État – Bienvenue en Macronie », par Vincent Jauvert, Robert Laffont, 264 p., 19 euros.

 

 

 

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Quand France info se lance dans les Fake News et le complotisme

Nous savons que le pouvoir, par la voix de notre président, veut empêcher les Fake news qui inondent Internet et pervertissent la population.

Il apparaît dès lors un peu surprenant alors que France info, la radio d’état, puisse se lancer dans la fausse information !

De quoi s’agit-il ?

Le 20 janvier dernier, France Info, radio publique, nous a raconté, entre deux grèves d’une certaine catégorie du personnel, une belle histoire qui fait la part belle au complotisme, à la désinformation et à l’anti-américanisme.

Il est vrai que les Etats Unis sont l’antre du capitalisme sauvage ultra néo-libéral et de l’exploitation des pauvres travailleurs tandis que la France est le paradis du socialisme  savoir vivre ensemble solidaire et qu’à France info on a clairement choisi son camp.

La radio revient donc sur l’affaire Alstom ou plus exactement sur les conditions de la cession, en 2015, de la branche turbines pour nous expliquer que c’est à la suite des pressions de la justice US sur Alstom, prise dans une sale affaire de corruption, que sa branche turbines a été rachetée par l’américain General Electric au nez et à la barbe de l’Etat français ! (ici) pour consulter sur Internet la version écrite de cette chronique intitulée « guerre économique – comment la justice américaine cible les entreprises étrangères ».

J’ai alors clairement entendu dans la version audio diffusée par France info, comme des millions d’auditeurs pas forcément au fait des opérations industrielles et financières rapportées, qu’il y aurait eu, en l’espèce, une forme de collusion entre la justice américaine et les grands groupes industriels américains pour mettre les entreprises françaises ou européennes en difficulté afin de permettre ensuite leur rachat par ces mêmes entreprises américaines et contrôler ainsi le marché mondial !

Et France info de conclure : après Alstom, à qui le tour ? Airbus, Areva, Lafarge en s’appuyant, pour justifier leur raisonnement, sur la condamnation de la BNP à une amende de 9 mds US$ en 2014.

En tout état de cause, le rachat des deux premières par les américains est strictement impossible puisqu’elles sont à capitaux publics (français et allemands pour Airbus – exclusivement publics français pour Areva ex COGEMA). Je ne me prononcerai pas non plus sur d’éventuels faits délictueux qui pourraient les concerner et qui ne sont en aucun cas rapportés !

Quant à Lafarge, elle est déjà poursuivie par les autorités françaises pour avoir entretenu des relations commerciales avec l’Etat Islamique (Daesh). Il ne faudra donc pas s’étonner si la justice américaine s’en mèle !

Par ailleurs, n’en déplaise à M Lellouche, ex-député, ses déclarations rapportées n’ont aucune valeur au regard des dossiers accumulés par la justice américaine et elles relèvent juste d’une vision purement politique du dossier.

Il convient dès lors  de revenir aux faits et de se poser les bonnes questions.

– l’affaire de la BNP a établi, sans contestation possible, et la BNP  a plaidé coupable devant le juge américain, qu’elle s’était livrée, en pleine connaissance de cause, à des opérations commerciales (achat de pétrole notamment), en US$, avec Cuba, l’Iran, le Soudan, la Libye alors que ces pays étaient sous embargo ! Si la BNP avait estimé qu’elle n’avait commis aucune infraction, elle n’aurait pas plaidé coupable et la justice aurait tranché dans le cadre d’un long procès.

– Les faits de corruption concernant Alstom sont-ils avérés ? Oui, ils ne sont absolument pas contestés et ont entraîné des poursuites judiciaires dans une bonne quinzaine de pays !?!

– Les dirigeants d’Alstom ont-ils été prévenus par la justice américaine avant l’enclenchement des poursuites ? Oui

– les transactions litigieuses ayant eu lieu en US$, la justice américaine s’estime compétente parce que tout US$ utilisé à quelque endroit que ce soit sur la planète est nécessairement compensé aux USA,

– Y-a-t-il eu condamnation d’Alstom ? Oui Alstom a plaidé coupable et a été condamnée à payer 772 millions de US$ !

Peut-on pour autant établir ou même seulement conclure à l’existence d’une collusion entre la justice et les entreprises américaines ? Clairement non !

Par ailleurs, il faut préciser que la justice américaine poursuit aussi les entreprises américaines pour des faits de corruption et que les condamnations sont tout aussi lourdes (voir l’affaire Enron).

Par contre, France info ne semble pas tirer les conclusions d’une affaire scandaleuse ; à savoir l’utilisation généralisée de la corruption et des pots de vins par un groupe industriel français et du fait que ce genre de pratique est condamnable devant tous les tribunaux de la planète !

Autrement dit, le coupable d’agissements délictueux (il n’y a même pas de présomption d’innocence ou même simplement de doute puisqu’il y a eu condamnation) devient, par la magie du verbe et une inversion audacieuse de la morale selon France info, la victime de la justice américaine !

Et évidemment, le même raisonnement se trouve appliqué à la BNP !

Par ailleurs, France info n’a utilisé, en l’espèce, aucune précaution oratoire pour dire qu’en l’espèce elle rapportait éventuellement la thèse d’un tiers. On doit donc considérer que la version exposée est bien la position de France info sur la question !

Il faut enfin rappeler qu’à l’époque le gouvernement français, par la voix d’Arnaud Montebourg, avait fait part de sa préférence pour une solution européenne et le rachat par l’allemand Siemens notamment pour des raisons liées à des implications dans l’industrie nucléaire.

Cela ne s’est pas fait car se posait surtout en l’espèce le problème du maintien de l’emploi garanti par GE mais pas par Siemens (qui avait aussi fait une offre moins intéressante).

Le gouvernement se trouvant à l’époque, à la suite des déclarations imprudentes de Hollande, empêtré dans le problème insoluble (pour lui) de l’inversion de la courbe du chômage, la solution GE a fini par être préférée et la transaction a eu lieu au prix de 17 mds US$ ; ce qui est loin d’être un cadeau et cette offre a été acceptée par 99% des actionnaires ! (source Wikipédia ici).

Et en fin de compte, le gouvernement français (qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice américaine et n’a jamais fait état de pressions de la part de cette dernière) a autorisé le rachat par GE.

Et vous savez qui a signé l’accord ? M Macron lui-même en tant que ministre des finances le 26 novembre 2014 !

Seulement, de tout cela France info ne parle pas.

La radio publique préfère dériver dans ce qu’on est bien obligé d’appeler la Fake new et le complotisme le plus délirant en oubliant que les condamnations prononcées l’ont été dans le cadre d’affaires où la responsabilité pénale des entreprises condamnées a été clairement établie.

J’ose imaginer que la direction de France info va se faire taper sur les doigts par Macron, le ministre de l’information  le CSA (conseil supérieur de l’audio-visuel), pour des agissements déontologiquement douteux relevant explicitement du comportement stigmatisé par le président de la République mais … j’en doute !

Cela confirmera, en tout cas, le fait qu’on se doutait que la démarche visant à empêcher les Fake news serait abordée de manière « sélective » et ne concernerait pas tout le monde de la même manière ; le pouvoir et ses affidés se conservant, quoiqu’il arrive, la possibilité d’utiliser cette technique de manipulation de l’opinion et de la population ! (voir ici et ).

Pour compléter l’information : A la suite d’une décision prise en septembre 2017, la branche transport ferroviaire devrait fusionner avec celle de l’allemand Siemens ce qui fait qu’Alstom aura été en fin de compte complètement démantelée.

Les USA ne sont pas la France et il faudra bien un jour que les politiciens français et la presse si complaisante à leur égard s’habituent à l’idée que des comportements limites et pourtant acceptés en France (mensonges, corruption, népotisme …) puissent être lourdement sanctionnés.

Bien cordialement à tous.

 

 

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Le politicien professionnel ne vous aime pas, il n’est ni altruiste ni gentil !

Les quelques réflexions qui suivent m’ont été inspirées par l’attitude de Thierry Solère, député Les Républicains, par ailleurs visé par une enquête fiscale, qui a changé « d‘écurie » pour passer à LREM et qui s’est accroché à ses fonctions de questeur pour des raisons financières (doublement de l’indemnité de base de 5.600 € par mois) mais aussi de pouvoir ; et qui a dû s’incliner … de très mauvaise grâce tout en risquant finalement d’être exclu de LREM pour des petits arrangements entre amis avec Urvoas, ancien ministre socialiste de la justice !

Le politicien professionnel fait de la politique son activité exclusive mais reste marginal par rapport au nombre total d’élus, qui sont majoritairement des non professionnels. Or, il peut apparaître singulier de vouloir faire carrière dans un secteur qui relève en principe du seul mandat électif périodique ; lequel rend nécessairement aléatoire, en fonction du résultat des élections, toute projection de carrière !

On connaît pourtant des politiciens professionnels qui ont fait quarante ans ou plus d’activité exclusivement politique ; ce qui justifie que l’on s’intéresse un peu à eux !

Nul besoin de diplôme pour se lancer en politique ; il suffit d’avoir de l’audace, de l’ambition, pas trop de scrupules, une élocution aisée, une aptitude à mentir et à dissimuler !

Le politicien professionnel cultive l’amitié politique et les réseaux essentiellement à des fins de Cursus Honorum (*) et de pouvoir. Son ambition est d’arriver aux fonctions les plus prestigieuses et il va tout faire, une fois arrivé à la position convoitée, pour s’y maintenir.

Les arguments du politicien professionnel pour être élu

Le discours du politicien tourne toujours autour du même sujet et utilise toujours les mêmes arguments : Votez pour moi, je vais assurer votre bonheur et, évidemment, la population ne demande bien souvent qu’à croire aux belles promesses du politicien qui n’hésitera jamais à caresser l’électeur dans le sens du poil !

La réalité qui se cache derrière ce discours est un peu plus nuancée … réalité qui révèle souvent une distorsion entre l’éthique affichée et des petits accommodements personnels !

Le cadre d’action du politicien professionnel, spécialement en France, est l’Etat car c’est lui qui lui donne sa légitimité et ses moyens d’action tout en exploitant le besoin de protection et d’assistanat d’une partie notable de la population qui ne demande pas mieux que d’être prise en charge par un Etat présenté comme protecteur, de la naissance à la mort, avec un travail, une sécurité sociale, des vacances, des colonies de vacances, une retraite et un logement fournis par ce même Etat !

Seulement, pas besoin de creuser bien longtemps pour s’apercevoir de la vacuité du discours car :

Quand il promet qu’il va verser des aides sociales, il oublie juste de vous dire que ce n’est pas son argent qu’il va distribuer mais celui extorqué à d’autres voire même, comble de l’ironie et du cynisme, à vous-même, mais le tout est de vous convaincre !

Quand il promet des services publics gratuits, l’illusion trompeuse de la gratuité laisse à penser que le politicien œuvre pour le bien public, or si les services publics sont gratuits pour certains c’est qu’ils sont payés par d’autres ; les fonctionnaires ne travaillent pas gratis !

Quand il prévoit de financer des investissements (« ici l’Etat investit pour votre avenir»), il oublie juste de vous dire que ce sont vos impôts qui sont investis et que le politicien sait surtout dépenser avec prodigalité l’argent des autres ! Par ailleurs, les miracles accomplis par les politiciens se résument bien souvent à une illusion provoquée par l’escamotage des coûts réels des dépenses financées par l’impôt.

Quand il promet la création d’emplois, en fait, il ne créé pas d’emplois, au mieux il peut seulement recruter des fonctionnaires qui ne sont pas des emplois productifs mais uniquement des emplois payés par les impôts des autres. Il peut aussi distribuer vos impôts par le biais de subventions pour attirer des entreprises susceptibles de créer ces emplois.

Finalement, la constante est que le politicien professionnel promet beaucoup en dépensant votre argent !

Les  buts réels du politicien professionnel

Contrairement à ce qu’il tente de faire croire, le politicien professionnel ne veut pas votre bonheur, il veut essentiellement le sien et fera toujours passer ses intérêts avant ceux de ses électeurs. Le politicien a, avant tout, pour but le pouvoir et l’argent (et le sexe en prime parfois) mais il préfère faire croire à son engagement altruiste ; c’est à la fois plus glorieux et plus valorisant pour son ego … souvent largement dimensionné. On a quelquefois parlé d’hubris (**) à propos de certains !

En outre, il n’hésitera pas à sacrifier les intérêts de ses électeurs aux siens propres notamment lorsqu’il obéit à des directives d’appareil ; même si celles-ci sont contraires à l’intérêt de ses concitoyens ! Car il est avant tout dans le calcul politicien !

Ayant accès aux fonds publics, il va utiliser, en tant qu’élu, votre argent à son bénéfice personnel d’une part pour s’assurer un train de vie tout à fait confortable (on se souvient de la gauche caviar) et d’autre part pour assurer sa réélection c’est à dire son maintien en place !!

Pour cela, il faut qu’il soit populaire et surtout qu’on le voit et qu’on ne l’oublie pas. Il va donc sur les plateaux télé et participe à tous les évènements médiatiques (y compris à l’enterrement d’un chanteur populaire) pour y être vu ou pour discourir de sujets dont parfois il ignore tout. Il va aussi tenter de contrôler son image et notamment acheter la presse, avec vos impôts, pour qu’elle parle de lui favorablement ; car quoi de mieux qu’une presse subventionnée et complaisante et d’autant plus complaisante qu’elle dépend du politique pour sa survie.

La manipulation de la population

Il n’a échappé à personne que les politiciens professionnels exploitent tous les ressorts psychologiques et quelquefois les plus vils des électeurs pour arriver à leurs fins (cupidité, jalousie, victimisation …). En fait, le politicien professionnel se créé une clientèle c’est à dire qu’il va prêcher dans le sens des idées de la fraction de la population visée afin de recevoir son assentiment ; l’électorat n’étant finalement perçu que comme un marché à conquérir (le marketing politique n’est pas un vain mot).

La désignation de boucs émissaires et de la responsabilité des autres est aussi bien une technique classique pour attirer un électorat que pour détourner l’attention et éluder ses propres responsabilités car, vous l’aurez peut-être remarqué, mais le politicien professionnel n’a jamais tord et ne se trompe jamais ! On l’a compris : la lâcheté ou, à tout au moins, le manque de courage est aussi un de ses traits de comportement.

Il cherchera et trouvera, au moyen d’explications simplistes, des responsables à la situation et à l’insatisfaction de sa clientèle, et, de ce fait, il n’hésitera pas à s’attaquer aux étrangers, à l’Europe, aux riches, aux banques, aux juifs fraudeurs fiscaux qui « ruinent le pays » en n’acceptant pas la spoliation, à des profiteurs hypothétiques étant entendu que les profiteurs sont toujours les autres … tout en exploitant la crédulité, les sentiments xénophobes et la peur de la population

La promesse de faire payer les autres, surtout les autres, ne peut d’ailleurs que recevoir l’assentiment d’une population qui rêve du « grand soir » et qui a tendance à se victimiser !

De ce fait, il n’aura aucun scrupule à manipuler l’opinion et à mentir pour parvenir aux fonctions qu’il convoite et utilisera à cet effet toutes les ressources de la démagogie et du clientélisme (il peut même défendre des idées auxquelles il ne croit pas) ; le cynisme étant d’ailleurs un mode ordinaire de gestion du politicien qui reste, quoiqu’il arrive, un opportuniste !

L’électeur n’apparaît finalement être, dans ce schéma, qu’un instrument, un moyen pour permettre au politicien professionnel d’arriver à ses fins car le tout c’est d’être élu !

Le rêve du politicien est en fait de contrôler la population qui devient soumise et obéit ; ce qui est facile dans les régimes autoritaires de type URSS ou Allemagne nazie mais est évidemment plus compliqué dans les démocraties où il est nécessaire de recueillir l’assentiment, au moins passif, des populations !

Le politicien n’a alors que deux solutions : Acheter les électeurs avec l’argent … des autres en organisant des transferts autoritaires de richesse au profit de sa clientèle ou leur faire peur afin de les rendre plus réceptifs, plus malléables à son discours. L’écologie, je devrais plutôt dire l’hystérie réchauffiste, (on nous parle désormais d’urgence climatique) est l’archétype du sujet qui permet de conditionner la population pour lui faire accepter une vérité officielle et la contraindre à accepter des contraintes et des impôts qu’elle n’accepterait pas autrement !

C’est juste une version actualisée de la carotte et du bâton !

L’envers du décors est que le jour où il faudra solder les dettes de l’Etat et sa dette colossale (pour l’instant arrêtée à 2.200 mds €), ces mêmes politiciens sauront vous expliquer qu’il faut payer mais de responsable … vous n’en trouverez pas ; car, et c’est le défaut de notre démocratie, le politicien peut faire à peu près n’importe quoi sans encourir de sanction (à part électorale), à la grande différence d’un mandataire social (gérant ou PDG de société) qui, s’il gère mal, sera révoqué très rapidement et fera probablement un séjour en prison !

En outre, volontiers moralisateurs (n’est-ce pas M Cahuzac ?), les politiciens professionnels font preuve d’une bonne dose de vénalité et d’absence de scrupules. En témoigne la liste, arrêtée en 2013, de 160 politiciens de tous bords condamnés (ici). Rapporté au nombre total d’élus (5 ou 600.000), ce nombre est certes dérisoire mais si on le rapporte aux 577 députés et 348 sénateurs, la proportion devient alors beaucoup plus significative parce que, on omet en général de vous le dire, les politiciens condamnés sont la plupart du temps des politiciens professionnels !

Le verrouillage du système

Les politiciens ont su organiser le système de telle façon qu’on ne peut plus se passer d’eux et le système électoral fait qu’il suffit de recueillir l’assentiment de la plus forte minorité pour arriver au pouvoir (puisque la démocratie moderne n’est pas le gouvernement par la majorité mais bien celui de la plus forte minorité) bien aidé en cela par un système électoral à deux tours calculé pour éliminer les concurrents, éviter la dilution des votes et canaliser l’électorat !

De plus, il est nécessairement en faveur de l’accroissement du rôle de l’Etat, et si vous y prêtez un peu attention vous verrez que les politiciens professionnels évoquent souvent le rôle, l’importance et les missions de l’Etat pour la raison qu’il va en résulter pour eux une augmentation parallèle de leur pouvoir sur la société ; lequel va leur permettre, en s’ingérant et en légiférant sur tous les aspects de notre vie, de devenir des intermédiaires ou des arbitres indispensables !

En fait, si l’on y regarde bien, l’utilité du politicien est tout à fait marginale et on connaît des cas où des états ont pu fonctionner sans gouvernement et sans dommage pendant de longues périodes (en Belgique notamment pendant 18 mois) !

Opportunisme, clientélisme, ambition démesurée, veulerie et vacuité sont les traits de comportement habituels du politicien professionnel et vous pouvez lire l’article de Nathalie MP sur son blog (ici). Il vous éclairera sur la réalité de la politique française et « l’engagement » de politiciens sans conviction mais opportunistes.

Vous me direz : On ne demande pas aux politiciens d’être gentils mais d’être efficaces et compétents !

Seulement, le problème est qu’ils sont très rarement compétents et donc, a contrario, le plus souvent sont totalement incompétents et s’en remettent aux spécialistes c’est à dire …. à l’administration.

En fait, le politicien professionnel est le plus souvent un individu ordinaire, sans talent, sans compétence, vénal et sans scrupule qui exploite la naïveté de ses électeurs et n’hésitera pas à mentir pour justifier ses propres actions (on se rappelle la déclaration de celui-là selon laquelle « il ne pouvait pas dire la vérité aux français car ils ne comprendraient pas » !).

Finalement, bien qu’omniprésents, il ne faut surtout ne pas se faire d’illusion quant à leurs convictions et leur rôle dans la société. Le politicien professionnel est sans doute un mal nécessaire de la démocratie mais ce n’est ni un gentil ni un altruiste !

Je ne sais pas si cela peut vous rassurer mais c’était déjà le cas sous la République Romaine du temps de Jules César ! Nous n’avons visiblement pas fait beaucoup de progrès depuis !

Bien cordialement à tous !

 

(*) le Cursus Honorum était l’ordre d’accès aux magistratures dans la Rome antique (progression dans les postes de pouvoir).

(**) Mot d’origine grecque pour désigner une perte du sens des réalités, une intolérance à la contradiction, une obsession de sa propre image, une propension aux abus de pouvoir.

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L’arnaque écologique du prix des carburants

Une véritable frénésie fiscale s’est emparée du gouvernement et  nous avons tous subis en ce début d’année, spécialement si vous êtes utilisateur d’un véhicule diesel, une forte augmentation du prix du carburant concomitamment, pour ceux qui sont retraités, à une forte diminution de leurs revenus (CSG en hausse de 26% en passant de 6.6% à 8.3%).

.Au départ, les intentions exprimées étaient d’aboutir à une convergence des prix de l’essence et du diesel par le biais d’une diminution des taxes sur l’essence en contrepartie de l’augmentation de la fiscalité sur le gazole.

Malheureusement, les impératifs budgétaires ont fait que les promesses sont restées lettre morte et, finalement, le prix des deux carburants a augmenté !

Les prétextes invoqués pour justifier cette augmentation sont essentiellement écologiques (loi sur la transition énergétique) et c’est sans mal que l’Etat a pu faire passer ces dispositions, eu égard à l’hystérie actuellement en vigueur à l’encontre du diesel à la suite du scandale des moteurs dits truqués du groupe Volkswagen-Audi (alors que tout le monde savait que les consommations annoncées par tous les constructeurs étaient loin de la réalité).

L’intention est clairement de tuer à terme le moteur diesel et cette attitude tranche avec celle passée car, pendant longtemps, l’Etat a favorisé le diesel parce que c’était une manière d’avantager Peugeot qui fabriquait des voitures à moteur diesel !

La justification écologique :

L’argument écologique est faux car :

– l’essentiel de la pollution est due au chauffage domestique pas aux voitures ! Par ailleurs, on n’évoque ni les avions qui brûlent du kérosène un carburant proche du gazole, ni les poids lourds, ni les cargos et paquebots de croisière qui brûlent des produits pétroliers (fuel lourd) extrêmement polluants relevant de la catégorie des déchets, ni les engins agricoles qui utilisent du fioul domestique; ce qui fait que l’on s’attaque au moindre des responsables et qu’il paie pour les autres !

– les moteurs diesel récents ne polluent pas plus que les voitures à essence ; avec cette réserve toutefois que leur dépollution est devenue très compliquée et rend ces moteurs à la fois très onéreux à fabriquer et relativement fragiles ! Par ailleurs, de par leur technologie ils sont toujours moins consommateurs de carburant qu’un moteur essence et de ce fait moins émetteurs de CO2.

– si l’on veut stopper la pollution automobile, la seule solution est d’empêcher toutes les voitures (y compris électriques) de rouler car toutes polluent !

– l’honnêteté intellectuellement devrait obliger à dire que nous ne sommes pas en présence d’un réchauffement climatique mais de variations climatiques ; ce qui est tout à fait différent. Le climat a toujours varié (en l’an Mil il faisait plus chaud qu’aujourd’hui) mais évidemment le citoyen est moins malléable s’il n’est pas culpabilisé et l’honnêteté en matière politique est un oxymore !

En fait, la vérité est que l’automobile et les carburants ont toujours été la vache à lait de l’Etat et vous allez voir que la voiture subit, sous le prétexte écologique, un véritable matraquage fiscal car dans « taxe écologique » vous ne devez retenir qu’un seul mot : TAXE !

En 2014, la TICPE (taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques anciennement TIPP qui incorpore aussi une taxe carbone) a rapporté 24,4 mds d’€ et 28.8 mds € en 2016 et, bien évidemment, ce sera beaucoup plus en 2018 !

Comment est calculé le prix du carburant :

Dans le prix d’un litre de carburant, vous payez : le carburant lui-même, la marge de raffinage, les frais de transport jusqu’à la pompe, la marge du distributeur, la taxe forfaitaire sur les produits pétroliers (TICPE) et enfin la TVA sur le tout.

Vous remarquerez qu’on applique une taxe sur une taxe puisqu’on applique la TVA sur la TICPE … caractéristique bien française de la fiscalité !

Voici un récapitulatif de l’évolution de la TICPE (origine : Douanes) :

    Corse Ile-de-France Autres régions (1)
2018 Gazole 59,40 62,64 60,75
SP95-E5 et SP98 67,29 70,04 69,02
SP95-E10 66,29 68,04 67,02
         
2017 Gazole 53,07 56,31 54,42
SP95-E5 et SP98 64,07 66,82 65,80
SP95-E10 63,07 64,82 63,80
     
 
Second semestre 2016 Gazole 48,66 51,16 51,16  
SP95-E5 et SP98 61,35 64,85 64,85  
SP95-E10 60,35 62,85 62,85  
           
1er semestre
2016
Gazole 48,66 48,66 51,16  
SP95-E5 et SP98 61,35 62,35 64,85  
SP95-E10 60,35 60,35 62,85  
           
2015 Gazole 45,67 45,67 48,17  
SP95 et SP98 59,64 60,64 63,14  
E10 60,64 60,64 63,14  
           
2014 Gazole 41,69 41,69 44,19  
SP95 et SP98 57,92 58,92 61,42  
E10 58,92 58,92 61,42  
           
2013 Gazole 41,69 41,69 44,19  
SP95 et SP98 57,92 58,92 61,42  
E10 58,92 58,92 61,42  

Les habitants de la région parisienne ont ainsi le plaisir d’apprendre qu’après avoir bénéficié d’un niveau de taxation plus faible, ils paient désormais plus de taxes sur leur carburant que les autres (taxe supplémentaire de la part de la région).

L’exploitation brute de ces données permet de faire les constatations suivantes :

– Au 1er janvier, la TICPE a augmenté sur le gazole de 7.6cts TTC par litre (6.33 cts par litre + la TVA) et sur l’essence de 3.84 cts (3.21 cts + la TVA).

– Pour un litre de gazole à 1.35 € nous avons 0.8325 € de taxes (dont TVA 0.2250 € et TICPE 0.6075 cts) soit 61.67% du prix final, ou, vu autrement, un litre de gazole à la pompe à 0.5175 € subit 120% de taxes.

– Pour un litre d’essence à 1.48 € nous avons 0.9369 € de taxes (dont TVA 0.2467 € et TICPE 0.6902 €) soit 63.30% de taxes, ou, vu autrement, un litre d’essence à 0.5431 € subit lui aussi plus de 116% de taxes.

En fait, le prix d’un litre de carburant est essentiellement composé de taxes et, en mars 2015, le coût du pétrole brut constituait en moyenne 23,7% du prix de l’essence SP95 à la pompe et 27,3% du prix du gazole.

A contrario, 75% du prix d’un litre de carburant … n’est donc pas du carburant !

En mars 2015, les coûts de transport et distribution constituaient environ 7,2% du prix à la pompe de l’essence SP95 et 7,4% de celui du gazole tandis que le coût du raffinage constituait 7,2% du prix à la pompe de l’essence SP95 et 9,1% de celui du gazole

J’ai aussi remarqué que les distributeurs (supermarchés) ont tous, dans le cadre d’un mouvement général curieusement coordonné, augmenté leurs prix du gazole de 10 à 11 cts par litre en passant de 1.25 à 1.35 € voire 1.38 € en invoquant une hausse du prix du brut.

Le litre d’essence sans plomb 95 (SP95) s’affichait à 1,47 euro en moyenne, soit 6,03 centimes de plus que la semaine précédente. Celui du SP95-E10 a pris 6,40 centimes à 1,45 euro et le SP 98 a progressé de 6,29 centimes à 1,54 euro.

De là à penser qu’ils ont décidé de faire passer une augmentation de leurs marges sur le dos de l’augmentation de la fiscalité …il n’y a qu’un pas que j’ai franchi allègement !

Malheureusement, les « réjouissances » ne s’arrêtent pas là car il y a d’autres taxes !

Le bonus/malus :

 Le bonus/malus est devenu, pour la plupart des voitures, un Malus/Malus car dès 120 g/km de Co2 rejeté vous avez droit à un malus systématique qui monte très rapidement à rapidement à 2.000 € pour 148 g/km et qui s’applique sur le « prix » de la carte grise !

Sauf à acheter une voiture urbaine (type C1, Smart) inapte au transport d’une famille avec bagages sur une distance de 500 km, seules les voitures totalement électriques restent subventionnées par le bonus/malus. Or ces voitures sont beaucoup plus chères que les voitures thermiques pour un usage très inférieur (la Renault Zoé donnée pour 400 km n’en parcourt que 230 !).

La « logique » d’un tel système est que le français « moyen » avec des revenus de 1.700 € par mois, et qui a bien du mal à acheter une Dacia Duster 1.2 tce essence à 13.000 €, va subventionner avec son malus écologique (830 €) le bobo du 16° et ses 10.000 € de revenus mensuels pour qu’il puisse s’acheter une Tesla totalement électrique de 90.000 € subventionnée au hauteur de 10.000 €.

La taxe sur les véhicules d’occasion

 Il existe désormais une taxe spéciale qui s’applique sur les véhicules d’occasion mis en service depuis 2004 et ayant une puissance fiscale supérieur à 9 cv… s’il vous prend l’envie d’acheter un véhicule d’occasion avec l’intention d’échapper à la taxe carbone !

Puissance fiscale Tarif
Inférieure ou égale à 9 chevaux-vapeur 0 €
Supérieure à 9 et inférieure ou égale à 11 chevaux-vapeur 100 €
Supérieure à 11 et inférieure ou égale à 14 chevaux-vapeur 300 €
Supérieure à 14 chevaux-vapeur 1 000 €

La taxe sur les véhicules polluants

 Enfin, cerise sur le « gâteau fiscal », il y aussi une taxe annuelle sur les véhicules neufs et d’occasion, très polluants et vise clairement les grosses berlines et voitures de sport !

Année de la 1ère immatriculation CO₂ (en g/km)
2009 250
2010 245
2011 245
2012 ou après 190

Le montant de la taxe est pour l’instant de 160 € et est payable chaque année !

Le nouveau contrôle technique auto

A compter du mois de mai va se mettre en place le « nouveau contrôle technique » automobile ; beaucoup plus sévère, beaucoup plus cher. Il va fatalement entraîner une explosion du taux des contre visites, sans compter que nombre de véhicules anciens ne pourront plus obtenir la petite vignette et seront juste bons pour la casse ; ce qui est une manière déguisée de forcer au renouvellement du parc auto et d’encaisser de nouvelles recettes fiscales sur les ventes de voitures !

Un bon conseil : si vous devez passer un contrôle en juin ou juillet, anticipez au mois d’avril.

Les nouvelles limitations de vitesse

Le prochain passage à 80 km/h sur routes à deux voies va très probablement entraîner une explosion des PV pour excès de vitesse alors que l’expérimentation effectuée pendant deux ans dans le centre de la France n’a eu aucun effet probant puisque l’administration n’a pas communiqué à ce propos (ce qui aurait été nécessairement le cas si les résultats avaient été significatifs). En fait, d’après les riverains et des services de secours, cela provoque plus de bouchons, des trajets plus longs, une explosion des PV mais pas de diminution du nombre des accidents.

Conclusion : aujourd’hui à 90 km/h vous êtes conforme mais dans quelques semaines, à la même vitesse, vous serez un dangereux délinquant routier !

L’explosion du prix des parkings

On ne peut pas terminer cet inventaire sans mentionner l’explosion (par 5) du prix des parkings urbains à la diligence des communes.

Conclusion :

 S’il y a une chose dont on peut être sûr c’est que ces taxes vont continuer à augmenter en s’appuyant sur une escroquerie intellectuelle visant à vous faire croire qu’en payant très cher l’énergie vous allez contribuer à diminuer le RCA (réchauffement climatique) et les fatidiques et mortifères 2°C d’augmentation de la température terrestre dans 30 ans !

De plus, le carburant auto est issu, pour l’essentiel, du pétrole brut payable en US$ ; ce qui fait que la hausse de l’€ nous a protégé, dans une certaine mesure, ces dernières années, des variations du prix du brut.

L’arrivée des pétroles de schiste américains a aussi provoqué un effondrement du prix du pétrole puisque, bien qu’interdits d’exportation, ces pétroles ont provoqué une autosuffisance américaine en la matière et une réduction significative de la demande globale mondiale.

Pour l’instant, le prix du pétrole brut est encore relativement raisonnable à 60US$ le baril (après être descendu jusqu’à 35 US$) mais il remonte et … s’il remonte à 150 US$ le baril nous aurons un gazole à largement plus de 1.80 € le litre.

Ce faisant, vous observerez qu’en Europe, et spécialement en France, nous avons fait le choix de l’énergie chère.

Seulement, ce choix masque en fait une volonté de récupérer un maximum de rentrées fiscales et explique aussi pourquoi, depuis la baisse du prix du pétrole brut, l’essentiel de la baisse a été confisquée par l’Etat par le biais de l’augmentation constante des taxes ; laquelle s’apparente ces derniers temps à un véritable matraquage fiscal auquel, sauf à n’avoir aucun véhicule à moteur thermique, vous ne pourrez pas échapper.

En tout état de cause, un avenir avec un litre de gazole à plus de 1.50 € est proche et, évidemment, lorsqu’on vous explique qu’il n’y a pas d’inflation ni d’augmentation de la fiscalité, vous avez un peu de mal à y croire !

Entre l’euthanasie de l’épargnant à travers l’écrasement des taux d’intérêts vers zéro, la réduction programmée des retraites, l’augmentation du prix du gaz et des taxes sur le fuel de chauffage, les perspectives d’avenir apparaissent fort réjouissantes, n’est-ce pas ?

Bien cordialement à tous !

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Bercy Paper’s (l’Empire du Mal) suite …

J’ai entendu, ce samedi 06 janvier 2018, une chronique « économique » sur France Info la radio d’information permanente faisant partie du conglomérat des chaînes et radios publiques …(ici pour la version écrite de cette chronique).

On y annonçait de nouveau des révélations constituant une suite aux Panama Paper’s.

Le sujet : Il n’y a pas que les grosses sociétés qui fraudent il y a aussi les petits et en l’occurrence les commerçants et artisans !

On nous annonce qu’un cabinet Setti de Guingamp (Côtes d’Armor) créerait  à la chaîne des sociétés (le chroniqueur en annonce 2.000) au Royaume Uni (RU) pour permettre à des commerçants et artisans français d’échapper au RSI français !

En effet, ces commerçants et artisans, du fait de l’immatriculation au RU, échappent au RSI (régime social des indépendants) et au prélèvement de 45% de leurs revenus pour leur couverture sociale. Au RU cela leur coûterait 400 € par mois à condition de se faire soi-même la retraite par capitalisation.

Mais on nous annonce doctement, professeur d’université à l’appui, que c’est une vilaine fraude car les organismes de Sécurité Sociale ne font pas partie du secteur marchand et qu’on ne peut donc pas faire jouer la concurrence. Le commerçant ou l’artisan doit être affilié obligatoirement auprès de l’organisme français prévu à cet effet ; ce qui n’est rien d’autre que la thèse officielle de l’Etat français.

Et de fustiger le manque à gagner pour les caisses de Sécurité sociale et de retraite en question !

Je ne me prononcerai pas quant au fond de l’affaire mais ce que j’en sais c’est que le RSI a une réputation abominable. D’ailleurs Macron, tirant les conséquences de l’échec de cet organisme issu du regroupement des anciennes caisses, a décidé de le supprimer purement et simplement.

Peut-être concrétisera-t-il cette promesse ?

En tout état de cause, il ne s’agit nullement d’une révélation car on connaît surtout l’envers du décor et le combat des « échappés de la sécu » face à l’administration française. Car, en France, on n’a pas le droit de choisir son organisme de Sécurité Sociale ; on doit s’affilier obligatoirement à l’organisme mis en place par l’Etat (RSI) même s’il est cher, incompétent, avec des cotisations complètement farfelues voire complètement délirantes, qu’il n’y a pas d’interlocuteur, des procédures judiciaires interminables et des remboursements aléatoires et une retraite insignifiante.

De cela, les chroniqueurs de France Info n’ont pas parlé !

La chronique s’est terminée en estimant que ces pauvres commerçants et artisans se faisaient abuser par le cabinet Setti qui était en fait le seul bénéficiaire de ce montage ; lui-même domicilié à l’ile de Man catalogué paradis fiscal jusqu’à ce qu’il doive déménager sans laisser d’adresse; ce qui prouve bien la fraude !

Mais, il est sur que les salariés de France Info, radio publique vivant presque exclusivement des subventions issues de nos impôts, grassement payés par nos impôts (redevance TV), travaillant peu, assurés d’une confortable retraite à nos frais, sont tout à fait en mesure de jouer les moralisateurs en fustigeant des commerçants et artisans qui se battent contre un système oppresseur, spoliateur, injuste et incompétent.

En fait, le choix délibéré de France Info a été de prendre le problème sous l’angle de la fraude au lieu de le prendre sous l’angle de l’incurie d’un système administratif auquel les commerçants et artisans essaient d’échapper !

Par contre, je n’ai pas entendu parler des primes illégales versées ni de la fraude fiscale massive pratiquée à des montants extravagants par les hauts fonctionnaires de l’Empire du Mal (Bercy) tels que je les ai relatées dans mon article (ici) et du véritable paradis fiscal qu’ils se sont constitués en toute illégalité au sein même du pouvoir alors qu’ils prétendent appliquer avec dureté la loi fiscale au vulgum pecus.

Bien évidemment, nulle part mention du manque à gagner pour les caisses de SS et les impôts éludés !

Tronquer l’information et surtout parler des autres pour fustiger leur comportement sans rappeler la réalité des faits … ne relève pas de l’information mais de la propagande !

Bravo Mesdames et Messieurs de la radio publique, vous pratiquez vraiment l’information telle que la conçoit et la désire le Pouvoir.

Vous méritez bien votre réputation et ce n’est pas pour rien qu’on vous surnomme Bolcho Info ; vous n’êtes qu’un organisme de propagande au service (servile) du pouvoir !

Bien cordialement à tous

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Nous glissons lentement vers l’Etat totalitaire !

L’actualité est tellement chargée qu’on a du mal à en suivre le rythme !

Le nouveau sujet du jour : les Fake News (fausses nouvelles) circulant sur Internet !

Macron, lors de ses vœux à la presse, a estimé, à leur propos, que désormais cela suffisait et qu’il fallait légiférer en vue de stopper ce phénomène !

Tout le monde a pu observer que la presse main stream (quotidiens nationaux et régionaux papiers) et la télévision (publique et privée) étaient ultra complaisantes voire carrément laudatives pour Macron et ses collègues !

Le problème est que la presse main stream est incapable de s’adapter à la mutation technologique générée par Internet et est à l’agonie. Elle ne survit que grâce à de grasses subventions (payées par nos impôts) sans lesquelles nombre de journaux auraient purement et simplement disparu (ce qui fait que vous êtes abonnés sans le savoir à des journaux que vous ne lisez pas ou dont vous ne partagez pas les opinions) !

Et, fatalement, on ne mord pas la main qui vous donne à manger !

Seulement, visiblement, la propagande déversée tous les jours à la télévision et par cette presse n’est pas suffisamment efficace car il y a quand même des voix discordantes qui osent affirmer des choses que le pouvoir et la clique ne veulent pas entendre.

Et le vecteur de ces voix discordantes est Internet !

C’est pourquoi, Macron par une espèce de pirouette intellectuelle, a décidé, au nom de la liberté de la presse, de s’en prendre aux Fake news ;  ces nouvelles pas toujours vraies ou ces fausses nouvelles qui circulent sur Internet ; car le nœud du problème est que les politiciens ne contrôlent pas Internet et que ce que s’y dit ne leur est pas toujours favorable !

Macron a donc évoqué la liberté de la presse et la nécessaire protection des citoyens (contre de pareils dangers) pour en arriver au but fixé : contrôler l’information ou les informations qui circulent pour l’instant sans contrôle sur Internet !

Le problème est que lorsque l’Etat se mêle de nous protéger, il en résulte toujours une diminution de nos libertés !

On a beau nous expliquer que c’est pour notre bien mais ce n’est pas vrai !

La vérité, beaucoup plus prosaïque, est qu’ils veulent se protéger EUX … car Internet serait (selon eux) l’endroit où les hommes publics de pouvoir et de presse sont insultés toute la journée ; ce qui est bien entendu intolérable (à leurs yeux) !

Alors, il est vrai qu’ il circule sur Internet tout un tas d’informations, vraies ou fausses ; qu’Internet est le lieu de toutes les croyances, même les plus ineptes, de sites conspirationnistes voire révisionnistes mais, en décidant de légiférer, le pouvoir décide d’opérer en amont un tri entre les informations afin de ne vous laisser accéder qu’à celles agréées par lui ; sans vous laisser le choix de vous faire une opinion !

Internet est en fait une forme de démocratie informelle qui permet de pallier les insuffisances de notre démocratie républicaine entièrement contrôlée par l’Etat !

Au lieu de laisser à la population le choix de la responsabilité et de la liberté des sources d’information, le pouvoir choisit la déresponsabilisation de la population et il suffira alors de régler le tamis du filtre de l’information dite légitime pour adapter et augmenter le tri ; ce dont l’administration et le pouvoir ne se priveront évidemment pas !

On peut même penser que, du jour au lendemain, des sites tels que Témoignage Fiscal, très critiques envers le pouvoir et l’administration, dans lequel les abus et les travers de l’administration sont dénoncés, pourront se retrouver interdits pour des raisons « forcément légitimes » de protection de la population dont l’esprit doit être préservé des « opinions déviantes » !

L’Etat Orwellien (lisez « 1984 » de George Orwell un roman d’anticipation écrit dans les années quarante qui décrit très précisément et de manière stupéfiante le mode de société vers lequel nous nous dirigeons) continue donc sa mise en place !

Après la traque fiscale, le prélèvement à la source, la police fiscale (Tracfin), la culpabilisation écologique, le politiquement correct, le contrôle de la population poursuit sa mise en place via une police de la pensée visant à contrôler l’information (vraie ou fausse) circulant sur Internet !

Car, qui contrôle l’information, contrôle la population !

Evidemment, on y mettra des formes « légales » c’est à dire qu’il y aura bien entendu un juge pour appliquer la Loi et opérer le tri entre les sites autorisés et ceux qu’il faudra interdire ; mais il ne faut pas se faire d’illusions quant à cette garantie qui ne sera que de pure forme !

On se retrouve en fait face à un phénomène typiquement lié au développement de la « sur administration » c’est à dire de la domination hégémonique de l’administration sur tous les aspects de notre vie !

On s’oriente donc progressivement, mais insidieusement, vers un système totalitaire où nous n’aurons même plus le droit d’avoir une opinion différente car l’Etat va contrôler qui a le droit de dire quoi et quand ; c’est à dire que l’on va vous distiller une information soigneusement triée sur le volet et agréée par le pouvoir !

Ou, pour dire les choses différemment, l’Etat veut contrôler les croyances et faire en sorte que la population ne croit qu’à ce que la clique au pouvoir a décidé qu’elle devait croire ; ce qui est évidemment beaucoup plus confortable !

Ce faisant, on se rapproche dangereusement de la notion de délit d’opinion qui n’existe pas dans notre droit !

Il s’agit évidemment d’une atteinte gravissime et sournoise à notre liberté et il est désespérant de constater que nos « prévisions » les plus pessimistes se réalisent.

Il n’y a guère que l’Etat nazi qui ait fait mieux ou … pire dans le contrôle des populations !

Mais puisqu’on nous dit que c’est pour notre bien !

N’hésitez pas à partager cet article !

Bien cordialement à tous !

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Les pieds nickelés (suite)

Je me permets d’apporter quelques précisions complémentaires à l’article d’Henri Dumas paru ce jour.

France stratégie est un machin administratif chargé de proposer des idées …

Bien évidemment, ses membres ne sont que des fonctionnaires ou universitaires qui ne connaissent rien de la vie réelle ; assurés qu’ils sont de percevoir un salaire confortable payé par nos impôts !

La solution proposée ne sera pas nécessairement retenue par le pouvoir … ce n’est qu’une piste de réflexion !

Néanmoins, le sujet abordé reste toujours le même : LA DETTE COLOSSALE de l’Etat et l’impossibilité de la réduire car, pour des raisons clientélistes, idéologiques, structurelles, démagogiques, l’Etat ne peut pas réduire ses dépenses !

Bien évidemment, le constat fait de la cause de la dette de l’Etat est faux mais des fonctionnaires ne peuvent pas considérer qu’un Etat qui les nourrit dépense trop !

Pour faire face à cette dette, il n’y a que 5 solutions qui peuvent être combinées entre elles.

  • Améliorer la collecte des impôts,
  • augmenter les impôts,
  • réduire les dépenses,
  • faire défaut sur la dette partiellement ou en totalité,
  • augmenter le patrimoine gageable de l’emprunteur !

L’amélioration de la collecte est en bonne voie avec les différentes mesures prises ces derniers mois ; le tout ressemblant à s’y méprendre à une véritable opération de traque fiscale ! Voir mon article à ce propos (ici).

L’augmentation des impôts est la solution préconisée par l’Empire du mal (Bercy) mais ceux-ci sont déjà à un montant très supérieur à la moyenne européenne … on ne peut donc pas continuer dans ce sens sans provoquer une fuite fiscale (exil fiscal) à l’effet totalement contre-productif. En effet, à dépenses constantes, s’il y a moins de contribuables, il faut augmenter les impôts de chacun ; ce qui va provoquer … une fuite fiscale ! C’est l’histoire du chien qui court après sa queue !

Faire défaut (partiellement ou en totalité) sur la dette est la solution ultime et elle n’est pas envisageable car d’une part ce serait une trop grande responsabilité devant l’Histoire (notre dernier défaut remonte à 1797 après le fameux épisode des assignats) et d’autre part cela aurait pour conséquence de nous fermer la porte du crédit pour 50 ans ; sans compter que ce serait la faillite de l’Etat providence et l’impossibilité de payer les salaires des fonctionnaires, les retraites, les allocations … la fin de l’Etat clientéliste et la perte de contrôle du pouvoir par la clique qui contrôle actuellement le système !

Reste donc la dernière solution.

On sait que le patrimoine de l’Etat est négatif du fait des dettes accumulées c’est à dire qu’il y a plus dettes que d’actif ! Pour augmenter la capacité d’emprunt de l’Etat, il faut donc augmenter sa solvabilité ; d’où cette idée de France Stratégie. Ce serait une sorte d’hypothèque légale sur notre patrimoine …

L’idée reste en suspens. Elle pourra être utilisée éventuellement sous cette forme ou sous une autre ; étant entendu que l’existence d’une hypothèque légale implicite sur votre patrimoine vous met totalement à la merci d’un Etat aux abois !

Une hypothèque est ce qu’on appelle en droit une « sûreté » dont on peut obtenir l’exécution forcée … c’est à dire qu’on peut saisir et vendre votre maison pour vous contraindre au paiement ! (réalisation de l’hypothèque).

Et les sûretés sont faites pour être utilisées …

Il y a juste un détail qui bloque pour l’instant cette option : En l’état actuel du Droit, elle est inconstitutionnelle car elle porte atteinte au droit de propriété énoncé par la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui a valeur constitutionnelle.

Mais, bien entendu, une modification constitutionnelle est toujours possible … et je ne suis pas sûr qu’on puisse compter sur les députés pour s’y opposer.

La spoliation reste donc à l’étude et détenir un patrimoine en France va devenir un exercice périlleux !

Bien cordialement à tous.

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Bercy, l’Empire du mal et la citadelle de tous les abus !

Nous dénonçons régulièrement, dans ces colonnes, les abus fiscaux de Bercy ; autre nom du ministère des finances.

Jean Nouailhac dans un article du magazine LE POINT de ce 02 janvier 2018, malheureusement réservé aux abonnés, décrit une situation complètement incroyable et totalement hors normes !

Je vous en délivre le texte à votre appréciation !

« Tout commence le 25 août 1995 lorsque le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, met à la porte du ministère des Finances le libéral Alain Madelin et le remplace par le centriste Jean Arthuis. Deux ans plus tard, ce dernier quitte Bercy à son tour, puis écrit un livre de souvenirs, Dans les coulisses de Bercy. Le cinquième pouvoir (Albin Michel 1998), comportant quelques anecdotes savoureuses et grinçantes sur les hauts fonctionnaires des Finances, les vrais patrons de ce colossal coffre-fort « aux allures staliniennes ».

Bernard Zimmern, fondateur et président d’honneur de l’Ifrap, qui a écrit également un essai, Changer Bercy pour changer la France (Tatamis, 2014), y rappelle que Jean Arthuis avait dû attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère – et encore, elle lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable. Zimmern parle du livre d’Arthuis comme d’un « témoignage de première main, à la fois fascinant et terrifiant » sur une « chasse gardée très protégée ».

Vingt ans après son arrivée à Bercy, l’ancien ministre centriste, dans une interview à L’Opinion, parle encore et toujours de ce château fort très secret qui abrite « une vraie légion romaine, à la fois loyale et experte », mais qui « fonctionne en silo » et dont « la culture d’opacité est solidement ancrée ». Et on finit par comprendre que les occupants permanents de Bercy ont des choses importantes à cacher à leurs ministres et à leurs concitoyens.

Dans cette énorme caserne […], la première règle est de ne rien laisser filtrer à l’extérieur », raconte Bernard Zimmern, qui a vécu de près « le coup de tonnerre du 10 janvier 2000 » lorsque la Cour des comptes, dans un rapport spécial sur les rémunérations dans la fonction publique, découvre que « le ministère le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques est le ministère des Finances », dont les dignitaires s’attribuent des primes injustifiées. Plus grave, alors qu’ils sont chargés d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, 70 % de leurs primes « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations d’impôts ».

Un énorme dossier de « corruption passive » selon Zimmern est ainsi révélé par la Cour des comptes grâce à la détermination sans faille de Pierre Joxe, son premier président. Après divers remous médiatiques et quelques décrets légalisant ces « indemnités » litigieuses au lieu de les supprimer, que croyez-vous qu’il arriva ? L’opacité l’emporta. Mais la Cour des comptes veillait : après deux enquêtes successives en 2010 et 2011 qui avaient pointé de nouveau le caractère « irrégulier » de certains avantages salariaux, son énième rapport sur la question vient d’être rendu public juste avant Noël sous la forme d’un référé qui, cette fois, met vraiment les pieds dans le plat.

Pour leur enquête, les juges de la rue Cambon ont décortiqué les salaires et revenus de plus de 750 hauts fonctionnaires de Bercy sur la période 2013-2015, et le bilan de leurs travaux est glacial. Il y est question de la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment de dispositifs de rémunération sans base juridique » et d’indemnités « sans fondement légal », c’est-à-dire illégales en langage ordinaire. Ils ont aussi constaté que 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire. S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets ! Il faut savoir que cette fameuse DGFIP, qualifiée parfois de « pieuvre », est l’entité la plus importante du ministère des Finances tout en étant la plus opaque, avec 115 000 agents sur les 145 000 qu’emploie Bercy. C’est elle qui gère les 4 200 « centres des finances publiques » disséminés à travers le pays.

On avait déjà eu quelques échos sur les abus de la DGFIP dans différents ouvrages dont les informations se recoupaient. Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai L’Horreur politique. L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois ». De leur côté, Thomas Bronnec et Laurent Fargues, les auteurs de Bercy au cœur du pouvoir (Denoël, 2011), avaient pointé « des grilles de rémunération à Bercy plus intéressantes que dans d’autres ministères pour l’encadrement supérieur [avec] une fourchette entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date ».

Rappelons que les ministres émargent à 10 000 euros brut et que le Premier ministre ainsi que le président sont à 15 000. Le cœur de Bercy est contrôlé par des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même – à quoi certains ajoutent parfois des « indemnités sans fondement légal ». Et on ne sait rien, bien entendu, de la part non imposable de leur rémunération globale et de leurs avantages en nature !

Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016.

Autant la machine gouvernementale obéit à des règles strictes, autant un flou artistique règne sur les conseillers ministériels, pour lesquels il n’existe pas de grille des salaires. Du coup, à Bercy, on se retrouve de nouveau en pleine opacité et on s’en donne à cœur joie : ainsi les jeunes hauts fonctionnaires, énarques ou pas, envoyés au charbon dans les cabinets ministériels peuvent-ils y profiter de ces indemnités de sujétions particulières (ISP) réservées aux fonctionnaires, qui leur permettent parfois de doubler leur rémunération. Selon Michel Revol du Point, qui a réussi à obtenir des informations de première main, ces ISP pour les fonctionnaires de Bercy ont augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois, bien plus que celui de leur ministre !

On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire, habités qu’ils sont d’un sentiment d’invulnérabilité, quoi que puisse en dire la Cour des comptes depuis une vingtaine d’années. Ces mêmes hauts fonctionnaires de Bercy, en outre, n’ont rien trouvé de mieux que de se réjouir, et de le faire savoir, des dernières rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés en décembre, supérieures d’un milliard d’euros à leurs prévisions.

Un racket indigne d’une économie ouverte sur le monde, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal. L’image fiscale de la France à l’étranger est, cette fois, atteinte pour longtemps. Comment des investisseurs internationaux pourraient-ils avoir confiance dans nos girouettes de Bercy ? Quant à nos hauts fonctionnaires de la DGFIP, ils seraient bien inspirés d’éviter à l’avenir ces inconvenantes réjouissances sur les « rendements » du matraquage fiscal qu’ils continuent d’imposer à l’économie française, tout en s’attribuant à eux-mêmes des largesses illégales. »

Les adeptes du matraquage fiscal sont donc beaucoup plus laxistes en ce qui concerne leur propre situation ; mais ça on le savait déjà !

Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis, qui se pensent au dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de manière abusive, de l’argent gratuit extorqué au contribuable !

Les politiciens français ont créé, avec Bercy, un monstre administratif aussi nuisible qu’inutile, qui s’arroge illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité !

On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime ; ces collecteurs d’impôts, qui se faisaient affermer (d’où leur nom) le recouvrement de l’impôt. On estimait le montant de l’impôt recouvrable dans une région et ils avançaient au roi, moyennant commission, l’impôt à recouvrer à charge pour eux d’utiliser tous les moyens pour récupérer ensuite, sur la population, les sommes avancées ; ce qui a donné lieu à de nombreux abus (ils s’en mettaient plein les poches) !

La Cour des Comptes a dénoncé ces abus mais quelles sanctions seront encourues par les contrevenants ?

Aucune !

Sarkozy avait dit qu’il allait passer les cités au Kärcher !

Très franchement, je pense qu’un bon coup de Kärcher s’impose à Bercy et la morale de cette histoire est que les bandits ne sont pas toujours où on vous dit qu’ils sont !

N’hésitez pas à partager cette information car il est souhaitable qu’elle puisse atteindre le public afin que celui-ci soit édifié quant à la réalité d’une situation complètement occultée, et pour cause, par les intéressés !

Bien cordialement à tous.

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Le jackpot des crypto monnaies

A la demande d’un lecteur, nous allons nous pencher sur les crypto monnaies.

Il y en a actuellement plus de 1.300 sur le marché, dont bitcoin et Ethereum sont les plus connues ; en sachant que le bitcoin remonte à 2009 et qu’il y a actuellement un fort mouvement d’intérêt en sa faveur.

Bien entendu, je ne vais pas expliquer le fonctionnement du bitcoin basé sur des chaînes informatiques cryptées. Vous pouvez consulter l’article Wikipédia (ici) qui y est consacré.

Le système repose sur une … communauté mais nous n’en connaissons même pas le ou les créateurs qui sont seulement connus sous le pseudo de Satoshi Nakamoto.

La principale caractéristique du bitcoin est d’être totalement dématérialisé et son existence ne résulte que de codes informatiques par le biais de clés de chiffrement. Il ne dépend d’aucun état et n’est soumis à aucun état alors que, selon la conception traditionnelle, la monnaie est l’émanation de la souveraineté d’un état ou d’un groupe d’états.

En théorie, le bitcoin permet d’effectuer des achats mais il faut, pour cela, que des commerces et des entreprises l’acceptent en règlement alors que certains pays en interdisent déjà l’usage.

En fait, à bien y regarder, le bitcoin (et les autres crypto monnaies) n’est pas vraiment une monnaie. Il s’agit plutôt d’un « bien incorporel » valorisé.

Présenté comme un instrument de liberté par ses promoteurs et échappant au contrôle des états le bitcoin a plusieurs avantages :

  • Il contourne le contrôle des changes,
  • Il permet d’éviter le blocage des comptes bancaires (si on utilise les bitcoins mais pas pour leur achat qui se fait nécessairement à partir d’un compte bancaire),
  • Il permet d’échapper aux manipulations monétaires des états,
  • Il permet l’anonymat des transactions,
  • Dans la mesure où il n’y a pas d’organisation centralisée et pas d’interlocuteur en face des états ; ceux-ci ne savent pas qui taxer.

Il permet donc d’échapper à la spoliation étatique et aux dévaluations ; ce qui ne veut pas dire qu’on n’échappera pas à la spoliation privée !

En contrepartie, il présente plusieurs inconvénients :

S’il s’agit d’une monnaie (si tant est qu’on puisse dire que c’en est une), elle est de nature électronique et est dépourvue de cours légal.

Ne dépendant d’aucun état et n’étant appuyé sur rien, le bitcoin ne bénéficie évidemment d’aucune garantie étatique, au contraire des monnaies classiques qui sont en principe gagées sur l’état émetteur ; quoique ce soit de moins en moins le cas.

Pour l’instant nous sommes dans une zone de non-droit puisque ces systèmes échappent à tout contrôle, étatique ou autre. Son acquisition et son utilisation se font donc à vos risques et périls !

Les crypto monnaies ont mauvaise réputation car on prête aux mafias leur utilisation à des fins de blanchissement de l’argent du crime ou de transfert vers des paradis fiscaux mais ce n’est pas propre aux crypto monnaies puisque tout ce qui échappe aux états leur est nécessairement suspect et en relation avec le banditisme, la fraude fiscale voire le terrorisme !

D’une manière générale, ces crypto monnaies sont dans le collimateur des états car il en résulte des flux financiers qui échappent à leur contrôle et à toute taxation. Les chinois ont beaucoup utilisé le bitcoin afin de contourner le contrôle des changes et faire sortir de grandes quantités d’argent sans taxe jusqu’au moment où …  il a été interdit par le pouvoir chinois.

Le système bitcoin est présenté comme impiratable bien que plusieurs plateformes d’échange se soient fait piratées. La sécurité n’est donc pas celle que l’on dit. De plus, aucun système n’est impiratable (voir l’extraordinaire machine Enigma de cryptage des messages militaires allemands craquée par le génial Alan Turing et son équipe de Bletchley park) (ici).

Il est aussi relativement vulnérable et à la merci d’une simple coupure d’électricité ou d’un système de filtrage ayant pour but de ralentir la bande passante afin de bloquer les transactions. En cas de menace pour les états, ceux-ci n’hésiteront évidemment pas à user de telles méthodes.

Les bitcoins sont stockés dans le disque dur de votre ordinateur. En cas de panne ou de crash du disque tout est perdu sans omettre le risque de piratage du mot de passe !

Toutefois, l’essentiel des problèmes est ailleurs et encore à venir car les crypto monnaies constituent un phénomène très récent à propos duquel il n’y a pas de recul, pas de garantie, pas de régulation ; ce qui fait que celle-ci se fera par le biais du marché au travers de krachs sur la valeur.

En dehors des initiés, personne ne comprend vraiment comment le système fonctionne alors qu’il y a des fluctuations très importantes inexpliquées et cette volatilité extrême apparaît peu rassurante.

Le prix d’achat du bitcoin, avant un récent reflux à 14.000 US$, était monté brièvement jusqu’à 20.000 US$ et il peut enregistrer des variations de plus de 10% par jour.

Ce prix est fondé en partie sur la rareté puisque le nombre de bitcoins est limité à 21 millions grâce à un processus technologique fixé dès le départ mais il y a manifestement un mouvement spéculatif qui ne présage rien de bon tout en n’oubliant pas que sa liquidation se fait en US$ ! On peut donc prétendre qu’il est détaché des monnaies traditionnelles mais il ne faut jamais oublier que pour chaque bitcoin acquis à prix d’or, il y a un vendeur qui encaisse un paiement en monnaie traditionnelle sonnante et trébuchante !

En fait, on ne sait pas quel est son juste prix, s’il y en a un ! 100 US$ ou 10.000 US$ … ce qui n’est pas rien ; surtout que vous n’achetez … rien !

Car, là où ça devient encore moins rassurant, c’est qu’il ne faut pas oublier que le bitcoin est parti de rien, qu’il s’agit seulement d’un code informatique et qu’il n’y a aucun bien tangible ni contrepartie (comme pour les actions de sociétés cotées). Il n’y a rien derrière le bitcoin, ni une économie étatique, ni des réserves de banque centrale, ni même une entreprise ayant de la valeur.

Pour faire une comparaison, l’or n’est pas une monnaie mais il correspond à un bien tangible, réel et c’est un métal recherché pour ses qualités physiques (inaltérabilité) ; largement utilisé dans l’industrie.

L’essentiel des Bitcoins est détenu par très peu de personnes ; ce qui veut dire que celles-là et seulement celles-là, en cas de hausse, sont assurées de s’enrichir puisqu’elles ne courent aucun risque à vendre cher quelque chose qu’elles n’ont pas payé !

En fait, cela me rappelle ces listes de noms (chaînes d’argent) qui circulaient au début des années 1980 où vous envoyiez 100 F au premier de la liste pour pouvoir ensuite inscrire votre nom en base de la liste. On n’achetait du « rien » en espérant gagner lorsque votre nom serait à son tour en haut de la liste !

Ce n’était en fait qu’une escroquerie ; surtout qu’un petit calcul m’avait permis de constater que lorsque mon nom serait en haut de la liste la moitié de la population française aurait été touchée !?!

Seuls les premiers de la liste pouvaient donc espérer gagner et ici c’est manifestement le cas !

D’ailleurs, si les crypto monnaies sont en plein développement et qu’il s’en créé tous les jours c’est qu’il y a évidemment un filon : celui de créer du « rien » et de le vendre cher !

De plus, beaucoup de ces crypto monnaies disparaissent très rapidement !

On annonce (au pif) une valorisation entre 100 et 200 mds US$ basée sur du « rien » et ça, ça n’est pas rassurant ; surtout qu’il s’agit d’un marché complètement fermé, limité à quelques milliers ou dizaines de milliers d’entreprises ou commerces sur la planète entière. On est donc clairement en présence, de la part des « amateurs », essentiellement d’une opération d’achat dans l’espoir d’un gain à la revente ; d’où ce mouvement à la hausse avec la certitude, à terme, d’un krach !

Clairement, le bitcoin n’est recherché que parce que son prix monte et tant qu’il y a l’espérance d’un gain car, ceux qui achètent sont tentés non par le bitcoin mais par l’appât d’un gain conséquent, rapide, facile et si possible non imposable ! C’est donc la cupidité qui fait monter le prix !

Jackpot donc certainement ; mais pas pour ceux qui en achètent actuellement … même si certains parlent d’un bitcoin à 100.000 US$ !

Par ailleurs, la pérennité du système n’est pas assurée et si le bitcoin s’écroule, ce sera la panique. Plus personne n’en voudra, il n’y aura aucun moyen d’arrêter sa chute et il reviendra alors à son point de départ soit environ à valeur … zéro ou à peu près !

On a connu, par le passé, de telles bulles spéculatives avec les tulipes au 17°s et le sucre en 1974. Un jour ou l’autre la bulle se dégonfle !

Or, il existe deux règles importantes en matière d’investissement (mais pour moi ce n’est pas un investissement) lesquelles valent double avertissement :

  • il faut faire preuve de bon sens et n’investir que dans quelque chose dont on comprend le fonctionnement ; ce qui n’est pas le cas ici … d’autant plus que l’identité des créateurs est inconnue et qu’il n’y a pas d’interlocuteur !?!
  • il y a une constante en matière de placement : gros gains potentiels, gros risque certain ; ce qui devrait inciter à la prudence.

Accessoirement, le régime fiscal des crypto monnaies est douteux. Considéré comme un bien, le bitcoin est donc en principe assujetti à l’imposition sur les plus values et à la CSG et il ne faut pas compter sur la mansuétude de l’administration fiscale. Tout défaut de déclaration dont elle pourrait avoir connaissance sera sanctionné (avec pénalités à la clé).

J’espère que mes explications vous auront été utiles étant entendu que mon avis n’engage que moi et que je peux me tromper alors que personne aujourd’hui ne sait de quoi l’avenir des crypto monnaies sera fait.

Conclusion : On me rétorquera que je n’ai rien compris … forcément mais je n’achèterai pas de bitcoin !

Maintenant, si vous êtes joueur et que vous aimez vous donner des sensations et que vous avez de l’argent à perdre (de l’argent qui est à vous et dont vous n’avez pas besoin) vous pouvez toujours essayer ; et, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, je n’achèterai pas plus de dette française que ce soit par le biais de fonds de placement ou de contrats d’assurance vie.

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2018 !

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Un système étatique bien verrouillé et presque idéal !

La nouvelle année nous voit nous approcher de la société idéale : Celle qui va enfin permettre à l’Etat d’établir son contrôle et sa domination sur l’ensemble de la société ; en tous ses aspects.

La presse nationale totalement subventionnée est aux ordres ou à peu près !

La sécurité sociale est entièrement sous contrôle de l’Etat.

Macron, notre président, dirige grâce à sa vision jupitérienne du monde (attention il ne s’agit pas de culte de la personnalité) ; les députés sont bien en marche et votent bien gentiment les textes qu’on leur soumet.

Internet est sous surveillance (menace terroriste oblige) !

Tracfin a vu ses missions étendues dans le cadre de lutte contre le terrorisme (encore) et est devenue une véritable police fiscale auprès de laquelle vos banques vous dénoncent au moindre soupçon … comme au bon vieux temps de l’Etat français du maréchal Pétain.

Il faut dire qu’avec la prochaine mise en place du prélèvement à la source et grâce à la loi Sapin II du 09 décembre 2016 nous avons fait de gros progrès !

Cette loi, qui a officialisé l’existence du « lanceur d’alerte » (art 6), légitime la dénonciation comme mode ordinaire de fonctionnement de la société.

D’ailleurs, « grâce » à cette même loi (art 139), les contribuables vont gentiment commencer par se dénoncer, avant le 1er avril, auprès des tribunaux de commerce en désignant le bénéficiaire effectif des sociétés qu’ils ont créées; ce qui permettra aux services fiscaux de savoir qui se cache derrière les sociétés écran. Ceux qui ne le feront pas encourront une peine de 6 mois de prison et une amende de 7.500 € dont le montant indique clairement l’intérêt porté par l’administration à cette rubrique.

Vos économies sont bien au chaud dans les banques et compagnies d’assurances qui ont intégralement investi celles-ci dans la dette française. Elles sont aussi sous surveillance puisque la loi Sapin II (art 49) permet, « en cas de menace grave et caractérisée » laissée à l’appréciation de l’Etat, de bloquer tous vos placements et d’empêcher les retraits intempestifs pour éviter la panique bancaire !

Bon, évidemment, cela vous empêchera, en cas de forte remontée des taux d’intérêts, de sortir votre épargne pour souscrire de nouveaux contrats mieux rémunérés ou, si les taux d’intérêts restent à zéro ou deviennent négatifs, pour éviter de perdre en capital quand les frais de gestion seront supérieurs aux intérêts perçus ce qui va pas manquer d’arriver (surtout pour les contrats en €) … mais c’est pour votre bien car l’Etat ne veut que votre bien, tout votre bien !

D’ailleurs, l’administration, grâce à la loi sapin II (encore) veille et assure (sans rire) « la modernisation de la vie économique » (sic) … comme si les entreprises avaient attendu le feu vert de l’Etat pour se moderniser !

Les entreprises sont désormais obligées de télétransmettre toutes leurs données à la DGFIP à l’URSSAF et autres organismes et doivent laisser un libre accès du fisc à leur comptabilité informatique.

Au niveau fiscal, le système est en passe d’être complètement verrouillé avec le prélèvement à la source généralisé. Le contribuable n’aura bientôt plus aucune possibilité d’échapper aux impôts ou d’éviter le prélèvement solidaire, redistributif et toutes autres joyeusetés fiscales !

Les tribunaux administratifs veillent aussi avec beaucoup de constance à ce que les intérêts de l’Etat soient bien respectés face à des contribuables forcément irascibles ou vindicatifs ! Ces derniers sont systématiquement déboutés (il faut d’ailleurs souvent dépasser le stade de la Cour Administrative d’appel pour obtenir gain de cause).

Vos immeubles seront bientôt joliment taxés grâce au nouvel impôt IFI (impôt sur la fortune immobilière); il ne restera plus qu’à adapter le taux et le seuil de déclenchement en cas de besoin … sans compter qu’on peut toujours remettre en route cette fameuse révision foncière reportée sans cesse depuis 30 ans !

Les ressources fiscales sont donc assurées et, pour le complément, l’Etat continue d’emprunter tranquillement sur les marchés (c’est à dire par les banques et compagnies d’assurances qui recueillent vos économies – voir ci-dessus) à des taux très faibles (0.5%) grâce à la politique accommodante de la BCE qui permet de faire durer cet épisode extraordinaire d’argent gratuit !

Bon, il y a bien encore quelques petits détails à régler : il faudrait bien supprimer le cash et les billets de banque pour pouvoir bien vérifier l’utilisation conforme de vos revenus, supprimer le travail au noir (vous savez le voisin qui vient vous tondre la pelouse en échange d’un petit billet) et enfin vous appliquer des taux d’intérêts négatifs sur vos avoirs bancaires (ce qui n’est pas autre chose qu’une inflation à l’envers) histoire de lessiver un peu la dette publique.

Certes, il y a bien quelques petits désagréments ici et là et notamment ces chômeurs dont on ne sait pas quoi faire … mais on va améliorer la question en augmentant les contrôles et les sanctions car, c’est bien connu, le chômage c’est surtout une question de statistiques (qui refusent de s’inverser) et de fraude ; ou encore ces vilains « riches » qui osent s’expatrier pour échapper à la ponction fiscale. Pour ces derniers, nos services de Bercy cherchent encore mais ce problème ne saurait rester sans réponse !

Finalement, nous nous rapprochons du système idéal : Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat. (*)

Tout va très bien, tout est sous contrôle ou presque … puisqu’on vous le dit et toute ressemblance avec un système totalitaire ne serait évidemment que pur hasard ou le fruit d’un odieux amalgame !

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2018 !

 

 

(*) Citation de Benito Mussolini, chef de l’Etat Italien fasciste de 1922 à 1943.

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Les moralisateurs, les bandits … et quelques (mauvaises) nouvelles fiscales pour 2018.

Nous connaissons bien les discours des moralisateurs : « nous sommes le camp du bien et les autres sont le mal ! »

Cette vision manichéiste du monde, aux relents collectivistes, nous est « servie » à longueur de temps lorsqu’on nous explique que seul l’Etat est protecteur des français et que l’administration est au service du public ; contrairement aux entreprises privées qui sont un lieu d’exploitation avec des patrons ou des entrepreneurs qui sont trop payés.

Par ailleurs, on nous avait promis que les impôts allaient bien diminuer en 2018 et qu’on allait faire de violentes économies.

Or, que lit-on dans la presse ?

Que contrairement à ce que prétend le gouvernement, les prélèvements fiscaux continuent d’augmenter puisque, entre l’augmentation de la CSG, de la taxe sur les cigarettes et l’envolée de la taxe carbone sur les carburants et le fuel domestique, les prélèvements vont s’alourdir de 4.5 mds d’€ pour les ménages !

Que par contre, à Bercy « on ne sent pas la crise » puisque la Cour des Comptes vient de relever que les salaires de certains hauts fonctionnaires de Bercy sont trop élevés (il s’agit essentiellement de primes et de bonifications sans fondement légal ni réglementaire), et, mais c’est mal de le dire, nous nous situons en l’espèce largement au dessus de la moyenne de 4.000 € par mois de revenus des entrepreneurs privés,

Que l’administration est incapable de respecter le droit du travail qu’elle impose pourtant avec rigueur aux entreprises privées puisque Business France (un machin administratif censé promouvoir la France à l’étranger) vient de se faire épingler par l’inspection du travail pour 671 ( !?!) infractions au code du travail (principalement pour des dépassements d’heures de travail). Mais il est vrai que l’ancienne dirigeante de Business France était Muriel Pénicaud qui est devenue depuis … ministre du travail ! Tout va bien, la situation est sous contrôle, l’esclavagiste est devenu garde chiourme en chef !

Est-il seulement concevable qu’une entreprise privée puisse se permettre un tel niveau d’infractions ? Évidemment non ; mais il est vrai que l’administration sait prendre des libertés avec le droit du travail puisqu’elle s’est déjà fait épingler à de multiples reprises pour des recours abusifs aux CDD !

Finalement, les impôts vont diminuer mais pour cela il ne faudra pas fumer, ne pas utiliser sa voiture, ne pas se chauffer (au fuel) et les retraités seront les plus impactés par les hausses d’impôts puisqu’ils ne pourront pas les récupérer sur un autre poste (réduction de cotisations sociales) ! Alors, certes, il y aura une réduction de la taxe d’habitation pour certains mais ce sera en toute fin d’année 2018 … quant au retraité qui ne payait déjà pas de taxe d’habitation … tant pis pour lui !

Par ailleurs, le système du Bonus/Malus pour l’achat d’une voiture neuve va être encore durci ; ce qui signifie que, dans la plupart des cas, il se limitera à un Malus/Malus (seules les voitures 100% électriques ne paieront pas). Mais il est vrai que le gouvernement a prévu de doubler le montant de la taxe carbone en 4 ans (elle passera de 44.60 € en 2018 à 86.20 € la tonne en 2022) ; ce qui permettra surtout de « dégager » 3.7 mds € de recettes supplémentaires pour le budget de l’Etat rien qu’en 2018 (et 7.5 mds € en 2022).

Mais c’est pour sauver la planète !

Et encore, on se demande en haut lieu s’il ne faudrait pas rétablir la vignette auto pour payer l’entretien des routes (alors que l’automobile est la vache à lait du budget de l’Etat).

Mais là c’est pour sauver des vies car, contrairement à ce qui nous est affirmé, la vitesse (si on parler de vitesse à propos de 90km/h) n’est pas le seul facteur accidentogène ; l’état des infrastructures y joue un rôle non négligeable et probablement au moins aussi significatif.

Mais il est bien connu qu’il est plus facile de s’en prendre aux usagers des routes qu’aux défaillances de l’Etat !

Finalement, l’imagination de nos fonctionnaires en matière fiscale est toujours aussi « florissante » !

Elle est par contre nettement moins efficace pour ce qui est des économies ; n’est-ce pas M le premier ministre ? Votre changement d’avion pour gagner 2 heures de trajet n’aura finalement coûté que 350.000 € ; ce qui effectivement, par rapport aux 2.200 mds € de dettes accumulées officiellement jusqu’ici, ne représente rien !

Les dépenses augmentent, le déficit budgétaire aussi (85 mds € pour 2018) et la pression fiscale ne diminuera pas, elle change simplement de nature ; elle devient plus discrète, plus insidieuse. Le gouvernement se livre juste à une partie de bonneteau (ce jeu où vous ne pouvez pas gagner).

Autrement dit, le discours réducteur et moralisateur n’est finalement qu’une façade et notre noblesse d’Etat prend ses aises avec la morale, le droit, la vérité, nos revenus. Nous sommes en pleine manipulation, en plein mensonge et l’Etat n’est pas du tout ce qu’il prétend être et n’agit que par tromperie !

D’ailleurs pourquoi se gêner puisque les français l’acceptent !

En fait, la politique du gouvernement est illisible et, contrairement à ce que Macron et Philippe tentent de faire croire, sans aucune cohérence ; elle est juste électoraliste dans la forme mais toujours spoliatrice quant au fond !

On a eu, avec le précédent président, la courbe du chômage qui refusait de s’inverser ; j’ai bien peur, qu’avec celui-ci, ce soit la même chose en matière d’impôts et de prélèvements obligatoires !

Les impôts diminuent mais … vous n’avez pas fini d’en payer plus !

Etonnant non ? Ils sont vraiment très forts !

Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année !

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Déni de réalité et misérabilisme (billet d’humeur)

On entend, ici et là, des politiciens qui se plaignent d’être mal payés, de ne pas y arriver avec 5.000 € par mois.

Le problème est déjà mal posé car la vraie rémunération de base d’un député est de 7.209 € d’argent de poche par mois puisque tous leurs frais sont payés par l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) d’un montant de 5.800 € par mois (consulter (ici) le site officiel de l’Assemblée Nationale). Le total s’élève donc à 13.000 € par mois.

Ils proclament donc, histoire de faire une comparaison qui pourrait leur être favorable, que les élus du Congrès américain sont payés 2 fois plus qu’eux !

Certains ont même affirmé, histoire sans doute de se rassurer quant à leur propos, que de toute façon un doublement de leur rémunération ne coûterait pas bien cher … la France est bonne fille, elle peut bien payer !

Il est sûr qu’avec ce type de raisonnement, on peut se permettre n’importe quoi … ou presque !

Encore une fois, présenter une vérité tronquée et dépenser l’argent des autres ne leur présente aucune difficulté et on se trouve en fait en face d’un phénomène de victimisation de personnes qui d’une part savaient combien elles allaient gagner en tant que député avant de s’engager en politique (ce n’est donc absolument pas une surprise pour eux et si cela ne leur plaisait pas il leur suffisait de ne pas se présenter) et d’autre part qui comparent … ce qui n’est pas comparable !

Compte tenu du fait que ces élus sont exclusivement rémunérés par les impôts des français, il est tout à fait légitime de se poser la question de leur coût qui représente une charge nette pour la collectivité.

Comparons !

Les USA première puissance économique mondiale ont 330 millions d’habitants et un PIB de 18.000 mds de $ !

La France sixième puissance mondiale a 65 millions d’habitants et un PIB de 2.200 mds € (2.500 mds de $)

Les élus US se décomposent en 100 sénateurs et 435 représentants soit au total 535 élus.

Nous avons 577 députés et 348 sénateurs soit 925 élus ; donc en proportion beaucoup plus que les américains ! Un élu pour 70.000 français contre un élu pour 617.000 américains.

En partant du principe qu’à compétitivité équivalente des économies respectives, la charge doit être équivalente, un petit calcul permet de constater que :

– Le rapport PIB/élu est de 2.73 mds € en France par élu et de 33.6 mds € aux USA soit donc un rapport de plus de un à douze !

– Le rapport PIB/nombre d’élus nous est en fait extrêmement défavorable et nos parlementaires nous coûtent proportionnellement douze fois plus cher qu’aux USA !

J’ai une première solution : on divise le nombre de députés et de sénateurs par trois et on double leur salaire ; cela ne nous coûtera pas plus cher et ils seront contents (enfin ceux qui resteront) !

Toutefois, j’ai une autre solution beaucoup plus radicale ; parce que, au rapport coût/efficacité, il faut bien constater que nos élus sont mauvais, et même extrêmement mauvais !

Supprimons carrément le Parlement (le Sénat et l’Assemblée Nationale) ce qui constitue bien évidemment une atteinte à la démocratie, à la République et à tout ce que vous voulez !

Maintenant examinons posément la situation :

  • Le Parlement fait-il son travail législatif ; autrement dit les députés (puisque ce sont eux qui décident en dernier recours) font-ils autre chose qu’entériner purement et simplement les textes préparés à Bercy ou dans les cabinets ministériels c’est à dire par des gens inconnus et non élus qui ne représentent personne ? (les projets de lois se présentent désormais sous forme de lois fourre-tout regroupant des dispositions disparates (consultez le projet de loi n°424 (ici) vous allez comprendre de quoi il s’agit et vous pourrez ensuite essayer de déterminer le « travail » du député !).
  • les députés se sont-ils une seule fois opposés aux déficits budgétaires constants votés depuis 1976 et ont-ils une seule fois rejeté le budget pour cause de dépenses excessives ? (le déficit prévu pour 2018 est de 85 mds €).
  • ont-ils pris une seule fois en considération les intérêts des français, et notamment les atteintes constantes à leur liberté, avant ceux de leur caste ?

La réponse à ces trois questions étant clairement non, la conclusion qui s’impose, sauf information qui me ferait défaut, est qu’ils ne servent à rien !

Nous avons juste droit à un simulacre, à une caricature de démocratie alors que le véritable pouvoir est détenu par l’exécutif et par l’administration (principalement par Bercy) dont nos présidents sont aussi issus puisque ce sont eux-mêmes des fonctionnaires !

N’importe quelle entreprise de droit privé se pose tous les jours la question de la justification des emplois qu’elle rémunère et, du moins dans les PME et ETI, supprimera les emplois qui ne servent à rien (on sait que dans les grands groupes ce n’est pas tout à fait le cas).

Dernier détail : les élus du Congrès US ont une tache autrement plus importante que les élus français mais il est vrai que le fonctionnement n’est pas le même : le Congrès détient un véritable pouvoir (les enquêtes du Sénat sont la terreur des politiciens) et le président des USA n’a aucun pouvoir, et ne peut absolument rien faire, s’il ne recueille pas l’accord du Congrès.

Car, paradoxe s’il en est, le président de la première puissance mondiale a beaucoup moins de pouvoirs que le président français. C’est De Gaulle qui l’a voulu ainsi parce qu’il ne voulait pas devenir l’otage des partis c’est à dire qu’il ne voulait pas que le Parlement puisse, de quelque manière que ce soit, limiter son pouvoir ce qui est, à tout le moins, une manière singulière de concevoir la démocratie !

Il faut dire que les américains se sont toujours méfiés des dictateurs … nous pas puisque la figure de l’homme providentiel, deus ex machina, père de la nation et sauveur du peuple, bénéficie toujours d’une image favorable dans l’inconscient populaire (Napoléon I, Napoléon III, Pétain, De Gaulle) !

Mettons fin à une hypocrisie et cela aura au moins le mérite de rétablir la réalité d’une situation qui ne trompe personne et … enfin … on fera quelques économies. (Pour mémoire le budget de l’Assemblée Nationale  est de 567 millions € et le budget du Sénat de  351 millions € compte non tenu des pensions de retraites versées et payées par vos impôts).

Je ne suis pas sûr qu’on y voie une différence significative de fonctionnement de l’Etat !

Bon, évidemment, la suppression du Parlement devrait faire l’objet d’une réforme constitutionnelle, avec réunion du Congrès, et nécessiterait une majorité des trois quarts des parlementaires ; et là je doute sérieusement que ceux qui se plaignent tant aient le courage de s’autodétruire (on sait déjà que toute tentative de suppression du sénat est bloquée pour cette même raison) !

Il parait que le Parlement a engagé des démarches en vue de faire certaines réformes mais on en a connus qui ont passé leur temps à chercher … sans jamais rien trouver !

La vraie question que devraient se poser ces élus, est en fait : A quoi servons nous réellement et la charge que nous représentons est-elle utile ?

Elle ne sera pas posée !

Bien cordialement à tous !

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Une hypothèse évidemment invraisemblable … quoique !

Imaginez un monde de crédit gratuit et illimité, d’argent qui ne coûte plus rien où l’on peut s’endetter à l’infini  … impossible ?

C’est pourtant le vôtre !

En 2018, la France va enfoncer le mur de la dette et emprunter sur les marchés près de 200 mds € à des taux magiques proches de zéro qui permettent à certains de penser que si l’argent ne coûte plus rien … ça ne coûte rien de s’endetter !

Evidemment, tout le monde trouve cela merveilleux … quoique, finalement, il n’y ait qu’en France qu’on trouve cela merveilleux car la Commission Européenne commence à sérieusement s’inquiéter de la progression ininterrompue de la dette française alors que la France refuse obstinément de prendre les réformes nécessaires à une meilleure gouvernance économique, fiscale et financière et l’Allemagne désapprouve aussi mais d’une part elle a peur de mettre les « pieds dans le plat » car ce serait porter atteinte à la crédibilité de la zone € tout en vexant les partenaires français vis-à-vis desquels ils ont longtemps nourri un sentiment d’infériorité et d’autre part elle est actuellement empêtrée dans des difficultés électorales puisque Mme Merkel peine à constituer une coalition de gouvernement.

Evidemment, Macron et la haute administration française profitent pour l’instant de la situation d’autant plus que celui-ci, histoire de rassurer tout le monde, a fait des déclarations proeuropéennes en appelant à une nouvelle gouvernance de l’Europe !

En fait, ce qu’on ne vous dit pas c’est que Macron et son administration fonctionnent selon un mode de pensée planifiée dans lequel il n’y a pas de place pour l’aléa !

Ils tablent pour cela sur plusieurs idées dont vous pourrez apprécier à la fois la profondeur et le cynisme :

  • la France ne peut pas être traitée n’importe comment ; elle est le pays des droits de l’homme et un des six membres fondateurs de l’Europe !
  • la France représente un risque systémique c’est à dire que si jamais on la met en difficulté, cela fera sauter tout le système sans bénéfice pour personne !
  • il est très bien que l’Allemagne soit empêtrée dans ses difficultés électorales ; cela réduit d’autant le pouvoir de la chancelière et son influence au sein de l’Europe,
  • l’Allemagne a trop à perdre à taper du poing sur la table et à exiger trop fort des réformes que la haute administration française et ses politiciens ne veulent pas faire car l’Allemagne est le créancier de l’Europe et si l’Europe saute, elle perd tout !
  • les déclarations proeuropéennes de Macron ne sont que de pure forme car l’idée est en fait d’imposer aux européens les règles françaises … c’est tellement plus pratique !

Évidemment, les français « ordinaires » n’ont nul besoin d’être tenus informés de ces « détails », l’essentiel étant qu’ils restent persuadés que tout va bien et que l’Etat français est toujours là pour les protéger !

Seulement, l’avenir étant par définition inconnu et dans une certaine mesure imprévisible, ces petits calculs apparaissent pour le moins critiquables et présomptueux !

L’embellie macronnienne du début de mandat ne doit pas faire illusion ; les français restent toujours perçus par les autres européens comme arrogants et les propositions de Macron en matière d’Europe trop franco compatibles.

La parole de la France ne vaut que tant que celle-ci reste crédible vis-à-vis des autres membres de l’UE et donner des leçons de gouvernance tout en ne respectant pas soi-même les règles communes est un exercice qui trouve très rapidement ses limites !

Finalement, les allemands ont traduit les déclarations volontaristes de Macron sur l’Europe avec cet aphorisme ironique : « la France décide et l’Allemagne n’a plus qu’à payer » !

Autant dire que les dirigeants français semblent vivre dans un monde idéal où ils décident et les autres n’ont plus qu’à obéir !

Or, en l’état actuel des choses, l’évolution de l’Europe est seulement orientée dans le sens d’une limitation des risques bancaires et il n’est nullement question d’une mutualisation des dettes comme le souhaitent pourtant les français !

La réalité risque d’être un peu différente voire même franchement plus désagréable !

Il faut, à ce stade, rappeler quelques principes « de base » :

  • aucun état ne peut s’endetter à l’infini !
  • pour l’instant la faculté d’endettement de la France est facilitée par la « stratégie » de la BCE d’émission monétaire destinée à financer les états impécunieux et il apparaît hasardeux d’en conclure que ça durera toujours …
  • le contribuable français est la caution implicite des dettes faites en son nom c’est à dire que la crédibilité de la France repose sur sa capacité à tondre le contribuable !
  • la France viole les traités européens depuis déjà plus de dix ans en ne respectant ni les règles d’endettement (60% du PIB – nous en sommes à presque 100%) ni les règles de déficit annuel (3% du PIB – nous en sommes à 3.5% et encore en trafiquant la comptabilité … comme les grecs !) ; on va donc un jour « se faire taper sur les doigts » !
  • la crédibilité de l’Europe et de la zone € repose entièrement sur l’Allemagne et sa puissance économique fortement exportatrice,
  • nous ne pouvons pas tout contrôler et un évènement fortuit peut toujours provoquer un déséquilibre mondial qui remettra tout en cause !

Il est bien entendu évident que les hauts fonctionnaires français savent tout cela et qu’ils font en sorte d’anticiper les problèmes ; non pas en améliorant la gestion de l’Etat mais en faisant en sorte que le flux d’argent ne soit jamais interrompu !

Car, ce qu’on ne vous dit pas c’est que la trésorerie de l’Etat fonctionne en flux tendu ; et même parfois en flux très tendu et que toute rupture de la « chaîne » pourrait avoir des conséquences catastrophiques !

Le fonctionnement de l’Etat étant basé sur la collecte de l’impôt, tout est donc fait en ce sens avec la mise en place :

  • du prélèvement à la source généralisé (TVA, CSG, IRPP),
  • de procédures fiscales permettant de contraindre les contribuables au paiement de l’impôt, (contrôles croisés, redressements, sanctions),
  • de procédures de traque fiscale pour arriver à mettre la main sur les ressources fiscales cachées (fraude, dissimulation fiscale) de manière à ratisser le plus large possible !

Le but inavoué est clairement d’empêcher le contribuable français de refuser de jouer le jeu, car, si subitement les contribuables français entraient en révolte et refusaient de payer l’impôt, l’Etat, submergé par le nombre, se retrouverait très vite dans l’incapacité de faire face à ses échéances.

Or, nous savons tous que le consentement à l’impôt, si tant est qu’il ait jamais existé, diminue à mesure que la pression fiscale augmente !

Le système a donc été conçu pour organiser le contrôle le plus étroit possible de la population et empêcher tout risque de rébellion en faisant sorte que le contribuable n’ait aucun choix.

C’est ce qu’on appelle en mathématiques « supprimer un aléa » !

Il n’en demeure pas moins que toute cette construction reste à la merci d’un évènement extérieur, fortuit, par nature imprévisible et/ou incontrôlable : Une crise mondiale, une guerre localisée, une tempête financière planétaire …

Imaginez ainsi qu’un jour, dans des circonstances pour l’instant non définies, les allemands, estimant avoir suffisamment expié le nazisme, en aient assez de payer pour les autres et décident de quitter la zone € ?

Que va-t-il se passer ?

Rien vous répondra-t-on, l’€ continuera sans les allemands !

Faux, car si l’Allemagne quitte la zone €, certains pays suivront (Pays Bas, Luxembourg, Autriche, Finlande, Danemark, Suède, Slovaquie, République Tchèque, probablement aussi les pays baltes et la Slovénie).

Et que restera-t-il ? Les pays du Club Med c’est à dire une Italie avec une dette à 130% du PIB, une Grèce à 180 % du PIB, une France à 100%, une Espagne à 100%, une Belgique à 110%, un Portugal à 130% … autrement dit tous ceux qui ne peuvent pas quitter l’€ sans risquer un désastre !

Inutile de se faire des illusions : une zone € nouvelle version, assise sur une montagne de dettes, perdra sa qualité de monnaie forte pour devenir une monnaie faible sujette à la spéculation. Or, aucun état (ni aucun groupe d’états) ne peut s’opposer à une spéculation mondiale contre sa monnaie ni même empêcher une dévalorisation de sa monnaie !

Vous me direz : les dirigeants français seront enfin les plus heureux du monde car l’€ deviendra alors une monnaie faible et compétitive ! Même pas besoin de revenir au Franc !

Sauf que ça ne se passera pas comme cela ; compte non tenu fait que la compétitivité économique ne se mesure pas seulement à la valeur la monnaie mais doit tenir compte de la fiscalité et des prélèvements sociaux (et là nous sommes très mal placés) !

Il en résultera une perte de confiance généralisée alors que l’Etat français vit au dessus de ses moyens et à crédit en dépensant l’argent qu’on lui prête.

Or, en matière de crédit, deux règles s’appliquent ; sans aucune dérogation possible :

  • un débiteur, quel qu’il soit, ne doit jamais se retrouver à la merci de ses créanciers ; ce qui n’est pas le cas avec 70% de notre dette souscrite et détenue par des étrangers !
  • la confiance est essentielle car sans confiance plus de crédit !

Or, quelle crédibilité accorder à un état surendetté et qui ne survit que grâce à l’argent qu’on lui prête ?

La défiance s’installera et les taux d’intérêts vont se mettre à monter et passer très rapidement de 0 à 5 ou 6% l’an, voire plus si ça va plus mal, et en général le phénomène s’auto entretient ; c’est à dire que plus les taux montent, plus les prêteurs prennent peur et plus les taux montent jusqu’au moment où ils deviennent astronomiques et la dette insoutenable !

Autrement dit, la porte du crédit se refermerait très rapidement ! Les grecs ont une bonne expérience de la chose … les taux sont montés à plus de 40% pour des emprunts supérieurs à 2 ans !

La France se retrouverait alors en grave difficulté car notre économie n’est pas compétitive et est très fortement importatrice ; car nous importons bien plus que nous n’exportons !

Or, il existe une règle intangible en économie : un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une monnaie faible, à la valeur incertaine … dont personne ne veut !

Ce pays doit donc nécessairement utiliser, pour payer ses importations, une monnaie étrangère (DM, US$, Yen, GB£) acceptée mondialement et cette faculté dépend donc de la détention de « réserves de change » que nous ne pouvons acquérir qu’avec nos exportations !

On se retrouverait alors dans le cas de figure « d’avant l’€ » dans lequel, faute de pouvoir emprunter, nous devrions avoir des réserves de change pour pouvoir continuer à acheter à l’étranger télévisions, ordinateurs, téléphones, voitures et leurs pièces détachées, machines à laver et tous ces biens manufacturés que nous ne fabriquons plus auxquels il faudra ajouter l’énergie (pétrole et gaz) et les matières premières (métaux, minerais, produits agricoles) dont les coûts exploseraient !

Tout cela aurait un double effet collatéral inévitable :

  • nous aurions une envolée de l’inflation parallèlement à une crise économique probablement violente avec laminage de vos économies, de vos rémunérations, de vos pensions et de vos patrimoines financiers,
  • et nul doute que, dans un club de perdants, tout le monde se déchirerait et que la zone € nouvelle mouture n’y résisterait pas !

Il en résulterait probablement pour nous un retour en arrière de vingt ans !

Bavardages que tout cela, vous répondra notre noblesse d’Etat ; il n’y a aucun risque, l’Europe est stable et la zone € aussi !

On verra …

Evidemment, nos politiciens et ces mêmes hauts fonctionnaires sauront, pour le cas « vraiment improbable » où nous aurions de tels problèmes, trouver les responsables à jeter en pâture à la vindicte populaire : parions sur les allemands, la mondialisation, les banques, la finance internationale, le grand capital, l’ultra néo-libéralisme … c’est à dire les autres !

Le discours habituel, finalement !

Bien cordialement à tous !

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