Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Le libéralisme est la seule option possible en matière économique.
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En cette période de contestation sociale, il est intéressant de recadrer le débat dans un contexte plus général.
Deux positions s’opposent :
– ceux qui disent que E. Macron ne doit pas céder, comme Margaret Thatcher qui n’a pas cédé devant les mineurs … Sauf que le RU, en 1979, était en faillite et que le 1er ministre britannique a véritablement réformé le pays et libéralisé une économie complètement soviétisée et à deux doigts de passer sous la tutelle du FMI ; ce que n’a pas du tout l’intention de faire E. Macron qui est un ultra-étatiste, un haut fonctionnaire, un contrôleur, un adepte de l’économie dirigée et planifiée. Meilleure preuve ? L’économie britannique est repassée devant l’économie française et sans allègement de la charge étatique ni réforme de l’Etat, il n’y aura pas de modernisation du pays, aucun rebond économique, pas de croissance autre que celle des impôts et un lent mouvement de paupérisation de la population !
– ceux qui disent que les gilets jaunes ont raison et que Macron doit dégager (le fameux dégagisme) ; sauf que, si l’on écoute les revendications des gilets jaunes, on s’aperçoit qu’ils ne veulent pas moins d’Etat et plus de libéralisation. Ils veulent juste plus de dépenses et moins d’impôts pour eux-mêmes mais … plus d’impôts pour les voisins ou les entreprises ou les riches (rétablissement de l’ISF) ou les fraudeurs fiscaux (le fameux mythe à 50, 60 ou 80 milliards d’€ qui résoudrait tous nos problèmes d’un coup) ou encore les GAFA, ou encore les américains en général. Autrement dit, les gilets jaunes veulent juste que le système actuel continue comme avant mais, et vous apprécierez la nuance, que leurs impôts soient payés par les autres !
En attendant, si E. Macron recule …il est mort politiquement, il ne pourra plus rien imposer puisqu’à la moindre velléité de changement (je n’ose pas parler de réforme eu égard à son passif), la foule va se mobiliser et s’il ne recule pas, la contestation et la casse vont continuer et … il est mort politiquement.
En plus, des informations douteuses indiquant qu’il aurait donné l’ordre de tirer dans la foule (si nécessaire) commencent à circuler !
Autrement dit, dans tous les cas de figure, c’est foutu pour lui !
Reste à savoir s’il saura tirer les conclusions qui s’imposent et si … ce n’est pas déjà foutu pour nous ?
On nage en pleine confusion et, au train où vont les choses, nous allons nous payer une magnifique récession et continuer à dégringoler …
Je connais quand même deux petits malins qui doivent être bien contents d’avoir quitté le navire Macron : N. Hulot et G. Collomb … Ont-ils senti, de l’intérieur, que le macronisme était à bout de souffle et qu’il allait s’écrouler ?
Bien cordialement à tous
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En dépit des calculs du pouvoir, le mouvement des gilets jaunes continue et le gouvernement ne sait plus comment faire pour juguler ce qui devient une véritable révolte.
La situation est évidemment complètement déséquilibrée puisque les gilets jaunes ne sont pas organisés, n’ont pas de représentants, n’ont pas de médias à leur disposition autre que les images diffusées par le biais des réseaux sociaux et font face à un Etat qui utilise tous les moyens pour les contenir (police, gendarmerie, gardes mobiles) et les discréditer (médias) …
Le paradoxe est que le mouvement reste extrêmement populaire (82% d’opinions favorables) tandis que le pouvoir, malgré tous ses moyens, reste complètement isolé et est de plus en plus impopulaire.
On sait qu’on ne peut sortir de l’ambiguïté qu’à son détriment et les évènements récents dissipent effectivement l’ambiguïté ayant entouré l’élection d’E. Macron ; élection à l’occasion de laquelle il a fait croire aux électeurs de droite qu’il était de droite et aux électeurs de gauche qu’il était de gauche. Il est peu probable qu’il puisse renouveler en 2022 sa supercherie de 2017.
Sa grande erreur a été de ne pas, dès le départ, baisser les dépenses publiques et de ne pas réduire le périmètre de l’Etat ainsi que les prélèvements obligatoires. Il a préféré s’enfermer dans un discours incohérent visant à faire croire qu’il allait satisfaire tout le monde par le biais d’une politique de réformes effrénées alors qu’il ne s’est agi au mieux que de rabotages tous azimuts et du maintien du statu quo !
Il était pourtant bien placé, en tant qu’ancien ministre des finances, pour connaître précisément la situation de la France …
Le véritable vice de la politique d’E. Macron est donc qu’il a beaucoup promis alors que la réalité se résume exclusivement au fait qu’il ne peut pas baisser les impôts s’il ne diminue pas les dépenses publiques ; lesquelles, malgré des affirmations rassurantes, continuent à augmenter !
Les gouvernants ont pris l’habitude de ces tours de passe-passe budgétaires (la Cour des comptes avait fustigé le dernier budget de l’équipe Hollande qualifié d’insincère) destinés à camoufler une réalité qui pourrait nuire à leurs prébendes ! Le gouvernement vise seulement à ne pas dépasser les 3% de déficit pour être « dans les clous » vis-à-vis de Bruxelles !
E. Macron prétendait engager une politique économique permettant de replacer la France dans la compétitivité économique mondiale. On a donc bien vu comment :
– il n’a absolument pas réformé la SNCF, ce monstre administratif ingérable et inefficace,
– il n’a pas réformé le marché du travail ; toujours aussi rigide !
– il n’a absolument pas réduit le nombre des fonctionnaires dont on sait pourtant qu’ils représentent une charge excessive pour le reste de la population ….il s’y était pourtant engagé à hauteur de 120.000 ! (On en est péniblement à 6.000 sur deux ans).
– il n’a absolument rien fait pour permettre aux entreprises d’exercer librement leur activité ; bien au contraire la fameuse loi PACTE, qui doit « révolutionner » le monde de l’entreprise, n’est qu’un ramassis de dispositions coercitives, incohérentes et anti économiques !
– il n’a rien fait concernant l’éducation nationale alors que le niveau d’instruction des enfants ne cesse de reculer ….
Seulement, brandir le spectre de la fin du monde n’a pas l’air suffisant, désormais, pour obtenir la soumission des français à la spoliation fiscale !
Il faut dire que le moral des français est en chute libre, ce qui peut justifier un certain énervement, et le début de l’année 2019 risque d’être particulièrement difficile avec des nouveautés extrêmement désagréables, à savoir :
– et ce, sans compter l’évolution des prix de l’électricité et du gaz (+ 16,4 % sur l’année 2018).
Par ailleurs, on nous explique qu’il faut sortir de l’économie carbonée mais … juste pour les voitures alors qu’on sait que l’essentiel de la pollution provient du chauffage.
La stigmatisation du diesel, et de la voiture en général, apparaît donc tout à fait excessive et il n’y a aucune raison, autre qu’idéologique, pour provoquer l’obsolescence forcée de voitures en parfait état de fonctionnement ; et c’est la même chose lorsqu’il s’agit de stopper des centrales nucléaires en parfait état fournissant un courant stable et bon marché pour les remplacer par des ENR aléatoires dont il faudra payer le prix (investissement) et l’électricité (3 fois plus chère).
Il faut aussi rappeler qu’à l’échelle de la planète, eu égard à une population de 65 millions sur 7 milliards de personnes, l’influence française sur le climat s’élève à moins de 1% ; c’est à dire à … rien ou presque.
Tout cela est tout simplement écologiquement incohérent et ne justifie en aucun cas de jeter par les fenêtres des dizaines de milliards € pour, prétendument, sauver la planète ; tout comme il est ridicule de culpabiliser la population et de lui demander de respecter des règles inutilement contraignantes alors que la France, du fait de ses centrales nucléaires, est l’un des pays les vertueux écologiquement. (ici)
C’est juste la destruction inutile d’un capital accumulé ; autrement dit un gaspillage. Mais il ne faut pas oublier non plus que l’Etat touche sa dîme sur chaque voiture neuve vendue …
Le pot au roses quant à cette « politique écologique » a été dévoilé dans l’émission de la chaîne Public Sénat « on va plus loin » diffusée jeudi 29 novembre à 18 h 30. (ici) Lorsque vous la visionner, vous verrez qu’à 22 ‘ 50 il est dit que « Ces baisses de prélèvements seront partiellement contrebalancées par la poursuite de la montée en puissance de la fiscalité sur le tabac et de la fiscalité écologique. »
Il apparaît donc évident que les buts de la fiscalité énergétique ne sont pas ceux affirmés par le gouvernement et qu’elle a bien pour objectif de récupérer la réduction de la taxe d’habitation promise un peu légèrement aux élections pour appâter l’électeur, la bascule des cotisations sociales/CSG et la transformation du CICE en allègement de charges ; et que les sommes seront affectées au budget général ! Comme le rappelle le rapporteur de la commission des Finances du Sénat : «cette fiscalité dite écologique a essentiellement un objectif de rendement ».
Il faut tout de même savoir que ces taxes, actuellement de 5 milliards par an, vont passer à 7 puis à 8 milliards par an et que, d’ici 2022, c’est 17Md€ de fiscalité en plus que les ménages vont devoir supporter ; ce que l’on peut à juste titre appeler un Everest fiscal !
Evidemment, on ne peut voir aucun bénéfice à propos d’une réforme visant à assassiner fiscalement le français moyen avec des taxes appliquées sur des dépenses contraintes ; même si on promet ensuite un « chèque énergie » pour faire passer la pilule (dont on sait qu’il s’agit seulement de rendre aux Français une fraction infime de ce qu’on vient de leur voler).
E. Macron ne veut pas avoir l’air de reculer ou de se renier ; il s’entête alors que gouverner c’est non seulement prévoir mais aussi comprendre, réfléchir et s’adapter !
Visiblement, il ne comprend pas et, sous l’influence de ses mauvais conseillers, sa seule réponse a été de créer un haut comité pour l’écologie ; autrement dit un nouveau machin inutile, inefficace et coûteux ! Par ailleurs, le coté arrogant, méprisant, manichéen et narcissique du discours d’E Macron n’a échappé à personne : « moi ou le chaos, moi ou l’extrême droite et les populistes, moi ou la fin du monde » !
Pour le reste, j’ai vu un président de la République claquemuré dans son palais protégé par des forces de l’ordre en grand nombre et j’ai entendu les hésitations verbales d’un premier ministre visiblement pas convaincu alors qu’il devait, sur ordre, rencontrer les gilets jaunes auxquels il n’avait manifestement absolument rien à dire !
E. Macron donne le spectacle typique du haut fonctionnaire qui, du haut de sa tour d’ivoire, regarde d’un air à la fois distant et méprisant ce petit peuple, qui n’est rien, et qui est censé lui obéir !
Seulement, la seule vérité est que la situation de la France est de plus en plus fragile et que le pouvoir a de plus en plus de mal à dissimuler la situation ; ce qui le conduit à appliquer une fiscalité de moins en moins indolore !
Le pouvoir est en fait pris au piège de 40 ans de dépenses inconsidérées et de gonflement de l’Etat administratif. On semble désormais être arrivé au bout de ce chemin et on sait, qu’un jour, il faudra crever la baudruche administrative !
Les français ont enfin compris l’hypocrisie du système et que la transition écologique était essentiellement une supercherie et, avant tout, une transition fiscale de leurs revenus et de leur patrimoine de leurs poches vers les poches de l’Etat sous couvert d’arguments écologiques plus ou moins faux à propos d’un futur plus ou moins hypothétique !
Il était temps qu’ils se rendent compte de la tromperie des élites ; même s’il apparaît peu probable que les insurgés fiscaux, qui se sont appelés eux-mêmes gilets jaunes, puissent obtenir quelque gain que ce soit.
E. Macron semble pour l’instant refuser de reculer et certains lui « proposent » de dissoudre l’Assemblée Nationale ; ce qu’il ne fera évidemment pas pour la très simple raison qu’il serait désavoué par les électeurs et que ses députés « en marche » perdraient leurs sièges pour la grande partie d’entre eux !
On touche d’ailleurs là au vice fondamental de la Vème république : Un président inamovible et irresponsable qui peut se maintenir dans sa fonction malgré le désaveu populaire (ici).
Reste à savoir si le pouvoir arrivera à prendre la mesure de l’exaspération des français et, s’il recule, quelles solutions il va trouver ; c’est-à-dire, en fin de compte, sur qui il va tenter de transférer le montant des impôts qu’une partie des français refuse désormais de payer ?
Bien cordialement à tous !
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Macron et son gouvernement ont été les premiers surpris de la réaction d’une partie de la population face à la taxation dite écologique qui l’accable pour sauver une planète qui n’a rien demandé …
Nos hauts fonctionnaires pensaient pourtant bien qu’après 30 ans de matraquage idéologique, les français avaient assimilé les menaces pour le climat dont on nous abreuve à longueur de journée … sans aucune preuve scientifique !
En fait, la fiscalité sur le carburant ressemble étrangement à la gabelle, cet impôt sur le sel qui existait au moyen âge (ici) alors qu’à l’époque, le sel était le seul moyen de conserver les aliments !
Son utilisation obligatoire rendait sa taxation à la fois facile et fructueuse.
Le carbone est nouveau sel de l’Etat et l’utilisation obligatoire de la voiture rend sa taxation facile et fructueuse alors qu’il ne s’agit à proprement parler que d’un impôt sur du vent basé sur des règles arbitraires qui ont été fixées par des « normateurs » coupés des réalités économiques et sociales …et évidemment dont l’usage d’une voiture n’est pas la priorité !
Dans son allocution du 27 novembre, E. Macron a déclaré avoir “entendu les français”, qu’il va organiser une concertation mais … qu’il ne changera pas de cap. Il faut donc comprendre que les français pourront toujours causer et revendiquer, cela ne changera rien !
Pire, E. Macron a déclaré qu’il allait faire fermer au moins 6 centrales nucléaires qui fonctionnent parfaitement pour les remplacer par des ENR intermittentes qui ne fonctionnent pas !
Clairement, on est dans l’obstination idéologique du petit fonctionnaire, du petit chef, qui a décidé et qui ne veut pas avoir l’air de se déjuger ni reconnaître ses tords !
C’est évidemment une erreur grave qui ne va faire qu’exacerber la colère des gilets jaunes et il est craindre que l’épreuve de force ne se poursuive.
Malheureusement, les gilets jaunes ne sont pas conscients du fait que le pire est encore à venir et que cela ne porte pas sur le prix du carburant.
Certes, il va y avoir une nouvelle augmentation idéologique et exclusivement fiscale du prix du gazole de 7 cts/litre mais de nouvelles règles normatives vont entrer en application au 1er janvier 2019 !
A compter du 1er janvier prochain, le contrôle technique auto va mesurer l’opacité des fumées émises et les surprises risquent d’être à la fois nombreuses et extrêmement désagréables.
Il faut savoir que, si le nouveau contrôle technique entré en vigueur le 20 mai dernier résulte de dispositions émanant de Bruxelles, il n’en n’est pas de même en ce qui concerne ces nouvelles règles applicables en janvier prochain. Elles résultent de l’article 65 de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (sic), et bien faire chauffer son diesel avant l’examen du contrôle technique ne suffira plus.
Clairement, il a été décidé de faire la chasse au diesel et de le liquider coûte que coûte !
De quoi s’agit-il ?
Il a été décidé que les véhicules, essence et diesel, ne devaient pas émettre plus d’une certaine quantité de fumées et de particules fixée arbitrairement.
Les conséquences sont simples :
– si le véhicule est relativement récent (postérieur à 2005) il sera soumis à une contre-visite qui pourra s’avérer extrêmement coûteuse du fait de l’obligation de remplacer les 4 injecteurs (800 €), la vanne EGR (système de recirculation des gaz d’échappement à froid – 600 €), voire le turbocompresseur (900 €) ! Et encore ces prix concernent une voiture française. Pour les marques allemandes …ce sera plus cher !
– si le véhicule est plus ancien (antérieur à 2004), il ne pourra pas satisfaire aux normes et devra donc être obligatoirement retiré de la circulation et on prévoit déjà que 15% des véhicules contrôlés seront recalés !
Sont évidemment visés les véhicules les plus anciens et notamment ceux qui ne sont pas équipés d’une injection électronique, d’un turbo, ni d’une prise ODB (dite diagnostic).
Et ces règles sont prévues pour être encore durcies en 2022 !
Quand je dis qu’il a été décidé de liquider coûte que coûte le véhicule à moteur diesel, il est évident que le coût résultant de ces nouvelles dispositions sera entièrement supporté par le propriétaire qui va devoir purement et simplement jeter sa voiture et en racheter une autre.
Il faut donc comprendre que, dans un pays comptant 62% de véhicules à moteur diesel en raison des incitations étatiques antérieures basées à la fois sur le prix du carburant mais aussi sur un malus plus favorable, ce sont plusieurs centaines de milliers de voitures en parfait état de fonctionnement qui vont être détruites du fait d’une obsolescence idéologiquement décidée en haut lieu et que le pouvoir compte fermement sur la soumission de la population concernée pour accepter ces règles discriminatoires !
Cela posera nécessairement le problème du financement de l’acquisition d’un nouveau véhicule ; surtout quand la personne concernée gagne le SMIC et que sa marge de manœuvre financière est égale à zéro ; aide étatique comprise !
Je n’ose imaginer la tête de la personne qui possède un véhicule diesel de 2001, comptabilisant 200.000 km, fonctionnant parfaitement et avec lequel il va tous les jours au travail et à qui on va expliquer que demain il ne pourra plus l’utiliser et qu’il va devoir consacrer immédiatement au minimum 10.000 € en vue d’acheter une nouvelle voiture (d’occasion) … juste pour pouvoir continuer à aller travailler !
Je pense que le sentiment qui va s’exprimer ne sera rien d’autre que de la fureur !
En dehors de l’assujettissement du carburant à des taxes prohibitives, il est clair que la possession d’un véhicule, essence ou diesel, va nous entraîner dans des dépenses complètement insensées !
Définitivement, cette loi sur la transition énergétique est une véritable folie décidée par des inconscients !
Bien cordialement à tous.
Partager la publication "Gilets jaunes, le pire est encore à venir !"
Oui, ces gens là sont dangereux car ils mettent la France en état d’insurrection avec le blocage des routes, des dépôts pétroliers ….
Bien évidemment, je parle ici des vrais responsables de cette situation ; c’est à dire E. Macron, ses ministres et ses hauts fonctionnaires de Bercy !
De quoi s’agit-il exactement ?
Nous avons affaire à une jacquerie fiscale comme la France en a connu à plusieurs reprises dans son histoire ; ce qui prouve que le problème des impôts et de leur poids excessif est une question récurrente dans ce pays !
Les gilets jaunes n’ont pas nécessairement les connaissances pour raisonner à propos de la fiscalité d’un pays et son système de redistribution à la fois complexe et dispendieux …. On ne peut néanmoins pas leur retirer qu’ils ont compris que la fiscalité avait atteint un seuil intolérable et, qu’entre le climat et leur porte monnaie, ils ont choisi leur porte monnaie !
Le problème est que la voiture est lourdement taxée (ici) alors que la plupart des français n’ont pas le choix : ils doivent l’utiliser pour aller travailler, faire leurs courses dans des hypermarchés situés en périphérie, amener et aller chercher leurs enfants à l’école ; ce qui suppose un usage quotidien voire multi quotidien de la voiture !
Tout le monde n’a pas la chance d’habiter à coté d’une gare, d’une bouche de métro ou d’un arrêt de bus offrant une liaison directe … ou même de pouvoir aller à son travail à pied !
C’est donc la révolte d’une population qui ne voit que ses difficultés de fin de mois ; ce qui n’a rien de déshonorant. C’est juste du pragmatisme pour des gens qui gagnent souvent moins de 1.500 € par mois et qui joignent difficilement les deux bouts ; le véhicule à moteur diesel, surtout dans les modèles les plus anciens, tendant d’ailleurs à devenir un marqueur de pauvreté.
Le tabassage en règle de l’automobiliste ne peut pas constituer une fin en soi.
La liste des vexations commence à être longue entre les limitations à 80 kmh, le malus écologique sauf pour des voitures électriques hors de prix, les taxes sur les automobiles polluantes, le renforcement du contrôle technique en mai 2018 puis encore en janvier 2019, l’interdiction d’entrée dans certaines villes (vignette crit’air), l’augmentation conséquente du prix du carburant, le développement insensé et unique en Europe des radars routiers !
Clairement, avec l’accumulation des contraintes, l’utilisateur a le sentiment d’être piègé, de devenir une cible, un pigeon. La voiture est devenue un gisement fiscal inépuisable … sans autre solution que payer et toujours payer plus !
Là où le procédé est malhonnête, c’est que l’Etat a fortement incité, pendant des dizaines d’années, les français à acheter des voitures à moteur diesel et qu’aujourd’hui il a opéré un revirement complet et veut, pour des motifs auxquels le français moyen ne croit pas, forcer ces mêmes français à jeter leur voiture même si elle fonctionne parfaitement.
On parle d’obsolescence programmée en fustigeant le comportement des entreprises privées mais ici l’Etat organise ce phénomène d’obsolescence de manière massive car pourquoi jeter du matériel qui fonctionne parfaitement ; c’est un non sens économique pour un bénéfice écologique plus qu’hypothétique !
Les personnes concernées n’ont évidemment pas tardé à comprendre, même si c’est de manière intuitive, que les vraies raisons sont essentiellement fiscales … la transition énergétique, dont on ne sait où elle va nous mener, étant, pour l’essentiel, complètement inutile si ce n’est illusoire !
On s’agite beaucoup dans les hautes sphères à propos du réchauffement climatique. Que le climat change, cela est certain, mais il a toujours varié au cours des âges. Le problème c’est qu’il n’y a aucune preuve de l’influence anthropique sur cette variation du climat et que tout ce qui nous est affirmé relève de la prophétie c’est à dire … de la religion.
En attendant, le gouvernement reste intransigeant. Il ne changera rien et ne veut rien entendre parce qu’il estime qu’ils sont ceux qui savent et que le peuple n’a qu’à obéir car il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Alors, il menace puis minimise le phénomène avant de le dénigrer (ces beaufs qui roulent en diesel !) en se moquant de ce français moyen qui veut continuer à s’intoxiquer au diesel alors qu’on lui explique que c’est pour son bien que l’on veut l’empêcher de rouler avec sa voiture tandis que commencent à tourner en boucle dans les médias des images des violences intervenues sur certains points de blocage !
A la fin, tout en utilisant la solution de la prime fiscale qui doit permettre, dans le cadre d’un processus complètement aberrent, de financer des impôts par d’autres impôts, le gouvernement compte sur l’essoufflement de ce mouvement spontané et non structuré, sans interlocuteur institutionnel … ce qui n’est pas forcément un bon calcul car la Fédération des transporteurs routiers vient d’appeler ses membres à se joindre au mouvement !
Explications :
En fait, le gouvernement se trouve acculé à la plus stricte défensive pour deux raisons principales :
– s’il recule, ce sera la porte ouverte à toutes les revendications catégorielles et il ne pourra plus jamais faire passer quelque décision que ce soit,
– la raison essentielle de ces taxes n’a rien d’écologique ; elle est purement budgétaire et la meilleure preuve vient d’en être donnée. Le gouvernement, contrairement aux engagements pris, continue à « gratter » sur le budget de l’armée en lui laissant la charge de 400 millions € au titre des opérations extérieures, il veut aussi transférer 600 millions € du ministère de l’écologie vers le budget général et il vient aussi de faire voter en douce une augmentation de 40% des taxes sur les mutuelles de santé !
Les finances publiques sont extrêmement tendues ; ce qui aboutit à la question suivante : Comment faire rentrer le budget dans les clous afin de ne pas dépasser les fameux 3% de déficit alors qu’il faut déjà assumer la boulette électorale de la suppression de la taxe d’habitation ?
Faute d’une volonté de diminuer les dépenses publiques, en cas de suppression de quelque impôt que ce soit, il faut donc le remplacer par un autre dans le cadre d’un jeu à somme nulle qui consiste à faire payer quelqu’un d’autre !
Lorsque certains gilets jaunes demandent qu’on remette en place l’ISF plutôt que taxer le carburant, ils font évidemment le même raisonnement en sens inverse en demandant que l’impôt sur le carburant soit payé par d’autres !
Ce faisant, ils partent du principe qu’il est beaucoup plus commode que ce soient les autres qui paient les impôts !
Cette vision, qui n’est qu’une utopie, trouve sa source dans les politiques de redistribution des gouvernements français depuis 40 ans ! L’argent gratuit des autres reste encore une croyance profondément ancrée dans l’esprit de beaucoup alors que 57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu !
Le fond du problème est que la magie de l’Etat providence et de la redistribution a désormais atteint ses limites : l’Etat (en la personne de nos dirigeants et hauts fonctionnaires) a distribué l’argent qu’il n’avait pas et a creusé une dette gigantesque. Il est désormais en faillite alors que se profile l’augmentation prochaine des taux qui font faire exploser les budgets avec une dette qui va devenir complètement hors de contrôle. (ici) et (là) et encore (là).
Ne restera alors plus que la spoliation pure et simple comme y songe actuellement le gouvernement italien (avec un emprunt forcé) alors que celui-ci est actuellement confronté à une situation catastrophique puisqu’il n’arrive même plus à placer sa dette (son dernier emprunt vient de faire un flop retentissant) ; ce qui va inévitablement provoquer une crise de confiance et une fuite des capitaux.
Les conséquences :
On connaît les travers de nos hauts fonctionnaires : à chaque nouveau problème un nouvel impôt. Seulement cette méthode a ses limites entre le risque d’une résistance fiscale et les promesses électorales d’E. Macron de ne pas créer de nouvel impôt !
Ne reste dès lors plus que l’augmentation des taxes sur les produits et services dont le français de base ne peut pas se passer (voiture, électricité, chauffage, complémentaires santé, …) … E. Macron et ses collaborateurs ont donc choisi de taxer ces postes parce que ce sont des dépenses contraintes (ici) et (là) permettant des recettes fiscales assurées en obligeant même les plus pauvres à payer des impôts !
L’autre voie serait l’augmentation de la TVA à 22 voire à 24% comme en Grèce ; augmentation à laquelle nous n’échapperons pas à terme compte tenu de l’évolution de la situation !
Jamais la France n’a autant dépensé, jamais les français n’ont autant payé d’impôts et jamais la dette publique n’a été aussi importante mais il n’est pas sûr qu’on puisse encore extraire beaucoup de jus du citron fiscal !
Or, cette expansion d’une fiscalité excessive pose deux problèmes insolubles :
– nul ne sait quand l’effet Laffer (ici) sera atteint car un impôt, même assis sur la consommation, reste un impôt qui ampute les revenus de tous les ménages qui le paient. Or, à poursuivre dans cette voie, on risque de provoquer une récession du fait d’un ralentissement brutal de la consommation avec des effets catastrophiques qui ne seront pas seulement la diminution des rentrées fiscales sur la consommation (TVA notamment) mais aussi des faillites d’entreprises qui provoqueront une augmentation du chômage ; laquelle a son tour entraînera une diminution des rentrées fiscales. Bref l’engrenage infernal ! C’est ce qui est arrivé à la Grèce avec un recul du PIB de 25% … ce qui n’est pas rien !
– l’UE va probablement entrer en récession au 3ème trimestre de l’année 2019 et cela va forcément avoir des répercussions catastrophiques sur notre niveau d’activité, déjà bien anémique, et sur notre niveau d’endettement alors que la BCE doit restreindre sa politique d’argent gratuit avec pour corollaire une hausse des taux d’intérêts … et, pour ce qui nous concerne, une nouvelle hausse des impôts pour faire face à la charge de la dette (qui culmine à 2.250 milliards € et 100% du PIB) avec l’éventualité d’en arriver à l’effet Laffer évoqué au dessus. Bref, là encore, l’engrenage infernal !
Le gouvernement sait, sans l’avouer, qu’il est sur le fil du rasoir et tous les éléments sont réunis pour provoquer, à brève échéance, une magnifique catastrophe même si nos technocrates ont mis en place un certain nombre de mesures destinées à limiter au maximum toute tentative d’évitement de l’impôt (prélèvement à la source de l’IRPP et de la CSG.)
Je le confirme : Ces gens là sont dangereux car 40 ans de persistance dans une politique de dépenses publiques irresponsable alliée au mensonge à propos d’un Etat nounou, protecteur et distributeur d’argent gratuit font que désormais les marges de manœuvre sont complètement nulles.
Les vraies difficultés sont devant nous et l’extorsion fiscale a encore de beaux jours devant elle !
Bien cordialement à tous !
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Nous savons que la sincérité n’est pas le fort des politiciens mais il se trouve que, ces derniers temps, le gouvernement met, si l’on peut dire, les bouchées doubles puisque j’ai relevé pas moins de 10 mensonges qui tournent en boucle dans les médias subventionnés servilement au service du pouvoir.
Heureusement que le gouvernement a fait voter une loi sur les fake news … mais il est vrai que cette loi est surtout destinée à empêcher la circulation de fausses informations qui ne seraient pas de son fait !
Ces mensonges portent sur ce que l’on appelle la fiscalité comportementale c’est à dire la mise en place d’impôts sous le fallacieux prétexte d’orienter le comportement des français avec des effets collatéraux non négligeables et le meilleur exemple qui nous soit donné en ce moment est la fiscalité écologique.
1er mensonge :
Le pouvoir, par un retournement spectaculaire et après avoir incité les français pendant des dizaines d’années à acheter des voitures à moteur diesel, a brutalement décidé que le diesel était l’horreur absolue.
La vérité est que cette affirmation est faite au mépris d’une réalité technologique établissant que les moteurs diesel à la norme Euro6 ne polluent désormais pas plus que les véhicules à essence sans plomb (au prix il est vrai d’une complexification technologique pouvant faire douter de la fiabilité de ce type de motorisation).
On incite donc les consommateurs à s’orienter vers des véhicules soit électriques soit à essence au nom d’une désormais trop fameuse transition énergétique.
Le problème est que personne ne sait où nous mènera cette politique car on nous parle de transition sans nous dire vers quoi ? Il semblerait que, pour beaucoup de français aux revenus modestes, ce soit purement et simplement vers un monde sans voiture du tout … faute d’avoir les moyens de suivre financièrement la surenchère fiscale engagée de manière idéologique par le gouvernement.
2ème mensonge :
On nous annonce que le monde court à sa perte avec une augmentation de la température terrestre qui va entraîner des catastrophes climatiques ; notamment en affirmant comme certitudes de simples hypothèses qui ne sont absolument pas vérifiées scientifiquement !
Ce faisant, on s’en prend à la voiture qui est le bien matériel le plus répandu au sein de la population française en oubliant un peu commodément que la voiture n’est pas le seul pollueur. Il faudrait aussi savoir ce que l’on entend par pollution alors que le malus dit écologique est calculé sur les seules émissions de CO2.
Or, le carbone est indispensable à la vie terre car les plantes convertissent le CO2 en matière organique grâce à la photosynthèse et au pliocène (-2.5 à -5 mds d’années) le taux de CO2 dans l’atmosphère terrestre était bien plus élevé qu’aujourd’hui … ce qui n’a pas porté préjudice de quelque manière que ce soit à la terre !
Nous ne sauverons pas la planète car il s’agit là d’une affirmation bien présomptueuse quant à la capacité de l’homme d’interférer sur le climat à l’échelle d’une planète et il ne fait aucun doute que la terre survivra à l’homme !
La vérité est que le réchauffement climatique et l’influence anthropique ne sont que des élucubrations destinées à culpabiliser la population et la rendre malléable et réceptive aux injonctions, notamment fiscales, du gouvernement !
3ème mensonge :
Le gouvernement ne cesse de nous asséner qu’il faut changer de comportement et freiner la consommation d’énergies fossiles pour sauver la planète (encore).
Eric Verhaeghe, sur son site (ici), a fait l’effort de rechercher dans la comptabilité publique les données concernant la consommation de carburant et, stupeur, elle baisse depuis plusieurs années au rebours de la version officielle car les français roulent moins et parce que les voitures, bien que leur nombre soit en augmentation, consomment de moins en moins.
La vérité est que l’augmentation de la fiscalité est avant tout destinée à sauver des finances publiques en piteux état et que l’Etat compense la baisse de rentrées fiscales sur les carburants par une augmentation de la fiscalité qui leur est appliquée.
L’argument de l’incitation est un pur mensonge et stigmatiser exclusivement les voitures relève donc de la manipulation pure et simple. La transition énergétique n’est qu’un prétexte fallacieux : les vraies raisons sont les nécessités budgétaires !
4ème mensonge :
On vous explique que le moteur diesel est très dangereux pour la santé car il émet des particules fines et des oxydes d’azote et qu’il faut donc s’orienter vers des voitures à essence ou électriques qui seraient « écologiquement responsables ».
Le problème est que toutes les voitures polluent, quel que soit leur mode de propulsion, notamment par le biais de l’abrasion des routes, des pneus, des plaquettes de frein … sans compter leur recyclage en fin de vie et ici nous touchons du doigt la question du recyclage à terme de millions de batteries au lithium. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il s’agit d’un métal extrêmement toxique utilisé dans l’énergie nucléaire (on transmute de lithium en tritium dans le cadre de la fusion et on l’utilise dans la bombe H).
Certes les voitures polluent mais ce faisant le gouvernement oublie de parler du chauffage domestique, de l’industrie (sidérurgique ou chimique), des avions, des cargos et paquebots de croisière, des centrales thermiques, de l’agriculture (engrais et pesticides).
Enfin, il faudrait s’entendre à propos de ce qu’on appelle pollution surtout lorsque l’on parle d’émission de gaz carbonique (CO2) qui n’est pas un polluant ; bien qu’il soit un gaz à effet de serre tout en rappelant que la vapeur d’eau est encore plus à effet de serre !
5ème mensonge :
On vous propose d’acheter, moyennant une prime, une voiture électrique qui coûte au minimum 50% plus cher à l’achat qu’une voiture thermique pour faire, au mieux, moitié moins de km.
Le problème c’est qu’on ne vous dit pas tout …
Si vous désirez une voiture électrique vous pouvez vous orienter vers la Renault zoé vendue 23.600 € sans batterie avec un contrat de location de 69 € par mois ou 32.500 € avec la batterie en pleine propriété ; ce qui nous met la batterie à 9.000 € soit 6.000 litres de carburant à 1.50 €/litre ou encore 100.000 km à raison de 6 litres au 100 km. Or, on a oublié de vous dire que la batterie, certes, coûte moins cher à recharger mais qu’elle a une durée de vie limitée à 500 cycles (charge/décharge) ; ce qui limite sa durée de vie à 2 ans d’utilisation. Il n’est pas sûr que le consommateur, en dépit de la prime, puisse s’y retrouver financièrement.
Par ailleurs, si vous vous orientez vers une voiture à essence vous allez découvrir que vous consommerez environ 50% de plus qu’avec un diesel ; ce qui fait que l’Etat va évidemment encaisser 50% de taxes en plus. L’incitation fiscale vers l’essence est en fait très intéressée puisqu’elle rapporte plus de taxes ; compte non tenu du fait que l’Etat encaisse aussi la TVA à 20% sur chaque véhicule neuf vendu du fait des contraintes imposées aux consommateurs.
6ème mensonge :
Le gouvernement n’hésite à affirmer que si le prix du carburant ne diminue pas malgré la baisse du prix du baril de pétrole brut c’est que les pétroliers et les distributeurs (et surtout la grande distribution) s’en mettent plein les poches sur le dos des pauvres français ! Il n’hésite pas d’ailleurs à déclarer régulièrement qu’il va convoquer les professionnels pour leur taper sur les doigts !
La vérité est que le prix du carburant est composé de 70% de taxes et que le prix réel du produit ne représente que moins d’un tiers (28,3%) soit 0.50 € sur un total de 1.50 €. Cela signifie que toute variation du prix du brut doit être divisée par 3 pour connaître son incidence réelle sur le prix du litre du carburant à la pompe !
Dans ces conditions, dans la mesure où la variation du prix du pétrole ne peut s’impacter que sur un tiers du prix final, elle reste forcément très faible puisque les 1 € de taxes ne diminuent évidemment jamais ! Cela explique évidemment pourquoi la baisse du prix final est toujours très faible !
7ème mensonge :
Benjamin Griveaux vient d’affirmer que l’argent prélevé au titre des taxes allait bien à la transition écologique.
On sait malheureusement que c’est faux puisque l’argent de la transition écologique va au budget général de l’Etat dans un rapport de l’ordre de 80% !
8ème mensonge :
Pour justifier sa politique fiscale désavouée par les français, Madame Emmanuelle Stoléru épouse Wargon et ci-devant secrétaire d’état à l’écologie n’a pas hésité à se mettre en scène pour affirmer que le diesel tue 38.000 personnes par an.
Le problème est qu’il s’agit là d’une affirmation au doigt mouillé ne reposant sur rien d’autre que des évaluations fantaisistes !
Le diesel est sûrement toxique mais probablement pas plus que les autres carburants et surtout pas plus que le kérosène ou le fuel lourd des bateaux de commerce (lequel est un déchet pétrolier visqueux qui doit être réchauffé à 135° avant d’être injecté dans les moteurs des cargos) qui eux ne sont pas taxés et à propos desquels Madame Wargon n’a visiblement rien à dire !
9ème mensonge :
Selon la version officielle : « Quiconque a envie d’acheter une voiture à 5.000 € n’aura que 1000 € à sortir de sa poche après que la subvention eut été doublée en passant de 2.000 à 4.000 € ! ».
Le premier problème est qu’une voiture décente et récente (pour être vraiment moins polluante), pour une famille ordinaire de 4 personnes, ne coûte pas 5.000 € !
Par ailleurs, à propos de cette prime à la casse ou à la reconversion, même poussée à 4.000 €, il faut savoir que l’Etat met des mois à la payer et qu’il compte en fait sur les constructeurs pour en faire l’avance (au motif que l’incitation leur bénéficie puisqu’ils vendent des voitures en plus); ce qu’ils ont fait jusqu’ici tout en ayant déclaré qu’ils allaient cesser cet accommodement un peu trop facile pour l’Etat.
Non seulement l’Etat ment et manipule mais il est aussi un mauvais payeur !
10ème mensonge :
La fiscalité comportementale prouve surtout la rapacité d’un Etat prêt à taxer tout ce qu’il peut taxer : cigarettes, alcools, sodas sous des prétextes de santé publique alors qu’il sait que ces produits sont consommés dans le cadre d’une addiction ou d’habitudes alimentaires et que leur consommation ne diminuera pas malgré l’augmentation du prix.
C’est donc tout bénéfice pour l’Etat qui, au passage, se donne bonne conscience et couvre sa prédation sous les habits de la morale et du souci de la santé publique !
Evidemment, c’est la même chose pour les voitures à moteur diesel car les hauts fonctionnaires de Bercy savent qu’ils ont affaire à un marché captif de 15 à 20 millions de véhicules qui vont rouler encore au moins 10 à 15 ans. Là encore l’augmentation des recettes est assurée compte tenu du fait que la voiture constitue pour 80% de la population un usage nécessaire (c’est une dépense contrainte).
En conclusion :
Les français n’accordent désormais plus aucun crédit à E. Macron et son gouvernement car, ce qu’ils voient, c’est que les impôts augmentent sans arrêt, leurs revenus stagnent, leurs dépenses contraintes augmentent et … tous les ans c’est toujours pire avec le sentiment qu’on va dans le mur à terme (ce qui est d’ailleurs une réalité) !
Ces français moyens, dont les budgets se tendent de plus en plus, ont aussi le sentiment que la hausse du coût d’usage de la voiture constitue quelque chose d’insignifiant pour des élites grassement payées qui ne subissent pas les mêmes contraintes notamment parce qu’elles profitent de nombreux avantages (voitures de fonction, allocations diverses) !
Le gouvernement fait donc face à un raz le bol général vis-à-vis de la pression fiscale et comportementale entre le prix du carburant, les limitations de vitesse à 80 km/h, le malus écologique renforcé (au-delà de 117 g/km), le nouveau durcissement du contrôle technique dont les véhicules diesel vont encore faire les frais à partir de janvier 2019 (avec contrôle de l’opacité des fumées et une facture finale qui pourra être salée puisque portant sur les injecteurs, le turbo, la vanne EGR). Selon Autoplus, 15 millions de voitures sont concernées.
Macron, lors de son entretien télévisé sur le porte avion Charles de Gaulle, a fait un mea culpa purement médiatique en affirmant «Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants» et à propos de la fameuse transition énergétique « C’est un vaste programme, mais il requiert la mobilisation de toute la nation. J’aurai besoin de vous. » tout en agitant le spectre du désordre avec le message subliminal qu’il ne faut surtout pas manifester le 17 novembre contre le gouvernement et sa politique courageuse !
Ce faisant, E Macron n’a pas compris qu’il se heurtait aux français de base, apolitiques, hors des partis et des syndicats ; tout comme il n’a pas compris que la résistance à la prédation d’un Etat insatiable fait partie des droits du citoyen car il ne faut évidemment pas compter sur les politiciens, syndicalistes et autres pour remettre en cause un système dont ils sont les premiers bénéficiaires !
Devant la menace de troubles incontrôlables, le gouvernement essaie de rétro pédaler sans donner toutefois l’impression de capituler (fort de l’exemple catastrophique du précédant Hollande) en annonçant des « mesures d’accompagnement » qui ne seront pas autre chose qu’une abominable usine à gaz.
Ce faisant, E Macron ne fait pas autre chose qu’adopter la stratégie de l’évitement pour essayer de désamorcer l’affrontement frontal qui risque de cristalliser les oppositions en utilisant la stratégie de la carotte et du bâton (E. Philippe et Chr. Castaner menacent – les blocages ne seront pas tolérés) et Macron essaie de trouver un argumentaire plus consensuel.
Les membres du gouvernement se partagent désormais les rôles ! Nous avions le bon flic et le méchant … désormais nous avons le bon président et les méchants ministres !
C’est sûr, nous avons fait un grand progrès dans la communication politique. Malheureusement le mensonge est devenu le mode ordinaire de gestion du pays.
Bien cordialement à tous !
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Nous savons, selon l’aphorisme désormais célèbre de W. Churchill, que la démocratie est « la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps ».
Cela signifie qu’il n’y a pas de système parfait et que toute personne disposant de l’autorité ou même d’une parcelle d’autorité tend à en abuser, consciemment ou inconsciemment, provoquant de ce fait une dérive du pouvoir à son profit vers des pratiques autoritaires, voire autocratiques.
Faute de pouvoir organiser un système de démocratie directe dans un pays de 65 millions d’habitants, si vous voulez éviter les abus résultant d’une dérive du pouvoir, il est nécessaire de mettre en place des institutions limitant les pouvoirs des dirigeants en place en organisant des contrôles réciproques.
Cela nous conduit à nous poser la question suivante : le système constitutionnel français présente-t-il les garanties suffisantes à cet égard ?
Puisque nous sommes dans un cadre de démocratie représentative, le pouvoir délégué devrait être exercé par nos élus.
La constitution de 1958, qui régit nos institutions, a subi plusieurs modifications depuis son adoption en 1958 ; les plus importantes étant l’élection du président de la République au suffrage universel et la réduction du mandat présidentiel à 5 ans.
– concernant la première, que les français de l’époque ont pris à l’époque pour une avancée démocratique, sa véritable justification est que le général de Gaulle ne voulait pas être responsable politiquement devant des élus du Parlement qu’il méprisait et qu’il a donc trouvé la solution de la responsabilité devant le peuple. Comme le peuple ce n’est personne en particulier et sûrement pas un pouvoir constitutionnel, le problème d’un quelconque contrôle était réglé !
– concernant la deuxième, elle entraîne la nécessaire concordance de couleur politique entre le président et l’Assemblée Nationale avec le but avoué d’empêcher tout « risque » de cohabitation et « d’incapacité » du président. Car, selon la conception de nos élites, le pouvoir ne se partage pas !
Par ailleurs :
– Le premier ministre n’est qu’un ministre comme les autres, un exécutant et finalement un fusible sans réel pouvoir ; même ses ministres sont choisis par le président.
– Le Parlement, dont on a pu affirmer qu’il était devenu la meilleure marionnette de l’administration, n’est qu’une assemblée godillot qui vote des textes rédigés dans les ministères par les hauts fonctionnaires qui sont de facto les véritables détenteurs du pouvoir. De ce fait, il n’exerce jamais une mission de contrôle de l’exécutif et encore moins, sauf situation exceptionnelle du type Hollande, un contre pouvoir et surtout n’impose jamais quoique ce soit au président ! Seul le sénat peut représenter une certaine forme d’opposition au pouvoir absolu du président avec cette réserve qu’en cas de désaccord entre l’assemblée et le Sénat, l’assemblée a toujours voix prépondérante.
L’administration, qui n’est dotée d’aucun pouvoir constitutionnel, fait en principe l’objet d’un triple contrôle hiérarchique par le ministre de tutelle (contrôle totalement illusoire), par la Cour des comptes qui rend tous les ans un rapport quelques fois très critique (Malheureusement, ces rapports n’ont que peu d’effets puisque la Cour n’a aucun pouvoir de sanction) et par le biais de la sanction par le juge administratif qui reste, bien souvent, plus qu’hypothétique …
La réalité du pouvoir est donc exercée par un président qui a tous les pouvoirs, ne rend aucun compte et n’est jamais responsable et … par ses hauts fonctionnaires ; cette caste oligarchique qui a organisé, à son profit, un système dans lequel elle s’arroge, en toute opacité, tous les droits et tous les avantages … sans quelque contrôle démocratique que ce soit (ici) et (là) !
Quant au judiciaire, selon la constitution, il n’est pas un pouvoir, c’est une autorité sous la domination du président de la République qui en est le « garant » ainsi que s’est plu à le rappeler E. Macron et en principe il n’est pas dans ses attributions de juger des actes de l’administration.
On a bien affaire, en France, à un simulacre de démocratie avec un système constitutionnel complètement déséquilibré ; le Parlement n’étant qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif, et de ses hauts fonctionnaires. On peut qualifier ce système de démocratie dirigée.
Fatalement, avec un tel schéma, on ne peut qu’assister à une dérive du pouvoir car il est illusoire de croire que le détenteur du pouvoir peut s’autoréguler. Bien au contraire, il va se parer des oripeaux de la contrainte légale et sa tendance naturelle sera à l’augmentation perpétuelle de son pouvoir et des contraintes afin de justifier, quoiqu’il arrive, ses agissements !
On peut résumer cette situation par la formule, devenue fameuse, de Lord Acton, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument » et l’élection du président de la république au suffrage universel contenait tous les germes de la dérive autocratique du pouvoir !
Cela permet d’en tirer trois conclusions :
– L’autoritarisme et la dictature sont les conclusions logiques d’un pouvoir exercé sans contrôle et sans contre pouvoirs puisque tout pouvoir dominant tend à l’hégémonie dans une dérive qui est inhérente au système ;
– Les élites au pouvoir ne veulent surtout pas d’un contrôle de leurs actions car ce serait empiéter sur leurs prérogatives ; ce qui permet d’affirmer qu’ils n’acceptent le jeu de la démocratie que dans la mesure où il ne porte pas ombrage à leurs avantages et prérogatives !
– cette élite technocratique veut juste une société soumise à sa volonté avec des « citoyens » réduits au rang d’administrés acceptant sans discuter ses décisions et c’est bien ce à quoi nous assistons avec le spectacle d’un pouvoir de plus en plus autoritaire qui impose ses décisions sans concertation à l’ensemble de la population et malgré l’opposition de celle-ci. Dans ce système, il y a les gens qui respectent le pouvoir (qui acceptent donc l’autorité sans discuter) et les autres que E. Macron présente comme la pire menace … ce qui n’est rien moins qu’un mode de gestion de l’information visant à diaboliser et à ostraciser ceux qui n’acceptent pas le système qu’il représente.
L’exemple emblématique de cette dérive est la propagande culpabilisatrice en matière d’écologie dont l’effet immédiat est un développement complètement délirant de la fiscalité conjugué à la multiplication des radars au-delà de toute utilité et à l’abaissement sans concertation des vitesses maximum autorisées ; ce qui laisse à la population le sentiment d’un système organisé de répression qui finit par provoquer un rejet pur et simple.
Evidemment, l’effet d’une telle situation est que la population en vient très rapidement à constater que le pouvoir est devenu sourd et qu’elle n’a plus, de ce fait, d’autre moyen d’expression que la rue.
Après la contestation des bonnets rouges à propos de l’éco taxe et ses portiques, nous voyons les ambulanciers bloquer les routes, en attendant les professionnels du BTP en raison de la fin de l’exonération fiscale du gazole non routier et le blocage des routes par les gilets jaunes pour le 17 novembre prochain en raison de la hausse inconsidérée du prix des carburants ; hausse provoquée essentiellement par une hausse de la fiscalité au nom d’une transition énergétique totalement hypothétique (ici).
Les français semblent enfin avoir compris que ce n’est pas en payant sans cesse plus cher leur carburant et l’usage de leur voiture qu’ils « sauveront la planète » !
Seulement, il faut être conscient que la cause de cette contestation n’est pas seulement la hausse du prix du carburant ; c’est un révélateur d’un raz le bol à propos de la pression administrative et fiscale et d’un système qui devient de plus en plus répressif.
Cela signifie que l’augmentation des contraintes a des limites qui semblent désormais être atteintes ; ce dont le gouvernement ne semble d’ailleurs pas être conscient car ses explications sont atterrantes !
– E Macron a déclaré qu’il voulait une fiscalité moderne et qu’il préférait taxer le carburant que le travail sans se rendre compte que la plupart des gens utilisent leur voiture pour aller travailler. La vraie réforme serait de réduire le poids du mammouth étatique et ses dépenses mais cela n’est même pas envisagé …
– La secrétaire d’état à l’écologie (Emmanuelle Wargon) a affirmé qu’il fallait taxer le gazole parce qu’il « provoque 38.000 morts par an » ; ce qui n’est rien moins qu’un mensonge éhonté puisqu’il n’est pas possible d’établir une relation de cause à effet entre l’un et l’autre – (il n’existe aucun certificat médical stipulant que le diesel est la cause du décès).
– Pour ne pas avoir à reculer à propos de ce qui n’est qu’un racket fiscal sous prétexte d’écologie et “sauver” des finances publiques au bord de la rupture, le gouvernement met en avant son courage et que toute opposition n’est que démagogie et populisme. En fait, il essaie de vaincre la résistance des français à l’oppression étatique en stigmatisant une opposition populaire qui n’est que l’aboutissement du rejet par les classes moyennes d’une pratique autoritaire du pouvoir.
Le pouvoir est donc dans l’auto validation de ses propres arguments et, à bout d’argument, il propose l’ultime solution d’une prime…histoire de calmer la population.
La population commence par exprimer son rejet en votant tous les 5 ans un coup à droite un coup à gauche dans l’espoir d’un réel changement … qui ne vient pas et, fatiguée d’attendre, ne se sentant ni représentée ni défendue, en arrive à des excès car, finalement, elle s’aperçoit que le gouvernement ne réagit que lorsqu’il sent que la contestation va prendre des formes trop radicales risquant de remettre en cause le système mis en place en sa faveur.
On peut donc affirmer que, quelle que soit la forme du régime politique, lorsque le pouvoir est exercé sans contrôle ni contre pouvoirs, le résultat est toujours le même : Une fraction de la population, désignée ou auto désignée « élite », qui n’est rien d’autre qu’une aristocratie technocratique, confisque ce pouvoir à son profit et commet pour survivre des exactions sur le reste de la population.
C’est à dire qu’elle vit sur le dos du reste de la population et se livre, dans un but d’avantages personnels, au pillage fiscal sous couvert de dispositions justifiant ses exactions ; ce qui ne peut conduire, à terme, qu’à la révolte de ceux qui s’en sentent exclus et à ces dérives dites populistes qui ne sont pas autre chose qu’une crise de confiance !
Il faut donc être conscient que le système institutionnel français est vicié et perverti à la base et que, sans réforme constitutionnelle dans le sens d’un meilleur contrôle à la fois de l’exécutif et de son administration et faute de fixer des barrières et des limites, cette tendance ne fera que continuer jusqu’à ce que la révolte explose car, aujourd’hui, rien n’est de nature à faire dévier l’aristocratie technocratique de sa conception mussolinienne de l’Etat (Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat) dont il ne faut pas oublier qu’elle en est la première bénéficiaire.
Autrement dit, les impôts vont continuer à augmenter et l’économie à stagner. Le retour au plein emploi n’est pas pour demain, les français vont continuer à s’appauvrir. La révolte est au bout du chemin !
Bien cordialement à tous !
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Il y a 48 heures, le camarade Mélenchon a fait l’objet d’une perquisition à son domicile et visiblement il n’a pas apprécié cette procédure judiciaire déclenchée en raison de suspicions de financement frauduleux de sa campagne électorale pour les présidentielles de 2017.
Tout le monde est au courant : le lider maximo Mélenchon, l’admirateur de dictateurs aussi méprisables que Castro (Cuba) et de Chavez (Venezuela), le promoteur de la VIème république, le populiste, le défenseur des classes populaires, le pourfendeur des riches et des banques s’en est pris aux forces de l’ordre qui lui demandaient de se pousser pour permettre aux enquêteurs de remplir leur mission en s’écriant : « me touche pas, ma personne est sacrée » !
Il est vrai qu’en tant qu’élu de l’assemblée nationale à Marseille, M Mélenchon bénéficie d’une immunité parlementaire qui toutefois ne couvre que l’exercice de son mandat de député. Il reste donc assujetti à des poursuites éventuelles pour tous les faits relevant de la justice pénale sans rapport avec son mandat.
Toutefois, cela n’a rien à voir avec une quelconque sacralisation de sa personne … mais il est vrai que, lorsqu’on est un admirateur de régimes ayant pratiqué de manière indécente le culte de la personnalité, on a peut être une difficulté à échapper à un mode de vision charismatique du pouvoir ; à moins que M Melenchon se prenne pour le nouveau messie !
Pour ramener les choses à leur juste proportion, il faut surtout savoir qu’il s’est livré à une véritable agression vis-à-vis des forces de l’ordre en essayant de se faire passer pour une victime de la police, de l’Etat et in fine de Macron dans le cadre d’une opération qu’il estime illégale (M Mélenchon s’estime certainement au dessus des lois) et comme une atteinte intolérable à sa personne !
Les faits en question seraient des surfacturations de la part de prestataires de services créés ad hoc afin de « gonfler » les dépenses de campagne et obtenir ainsi des remboursements plus élevés que les dépenses réelles et obtenir facilement un financement indirect de fonctionnement du parti de M Mélenchon par l’Etat (par vos impôts) !
Seulement, en droit français, ce genre d’agissement relève d’une qualification pénale bien précise : cela s’appelle une escroquerie et évidemment, comme on dit à Marseille, cela marque mal !
Et il ne semble pas que le financement illégal d’une campagne électorale notamment par le biais de fausses déclarations de dépenses de campagne (remboursées par l’Etat je vous le rappelle) fasse partie des agissements dont un député, quel qu’il soit, puisse arguer pour prétendre à une immunité parlementaire ; surtout que le camarade Mélenchon n’a été élu député qu’après publication des résultats de l’élection présidentielle …
Nous avions Jupiter en la personne de notre président de la république … et maintenant nous avons le leader de la France insoumise qui se prend désormais pour Dieu !
J’ai toujours pensé que M Mélenchon était un personnage fort peu sympathique, n’hésitant pas à manier l’insulte lorsque, à bout d’arguments, il essaie de déstabiliser son contradicteur, mais il se confirme qu’il est en plus doté d’un ego complètement délirant !
Essayer de politiser une perquisition est à mon avis un exercice pour le moins périlleux mais il ne faut pas oublier que M Mélenchon essaie surtout d’exploiter à son profit une procédure judiciaire qui pourrait bien connaître des suites assez négatives pour lui et son image.
Son ego délirant le place en tant que principal opposant à E. Macron et il a même cru qu’il allait être élu en mai 2017 mais il serait temps que les français qui votent pour M Mélenchon se rendent compte que cet individu n’est qu’un triste sire, un manipulateur et un véritable profiteur de la crédulité populaire !
Il faut ramener les choses à leur juste proportion.
M Mélenchon n’a jamais travaillé de sa vie (sauf un ou deux ans il y a bien longtemps), il a toujours bénéficié de revenus plus que confortables en qualité d’élu que ce soit comme député français, sénateur ou comme député européen et il oublie de dire à ses admirateurs qu’il possède un patrimoine plus que conséquent, bien au-delà du million d’€, issu directement de ces revenus de mandats.
Son confortable patrimoine est donc issu directement de ses différents mandats et des indemnités perçues à cette occasion ; indemnités payées par vos impôts !
M Mélenchon aime à se faire passer pour un défenseur de la classe ouvrière (lui qui n’a jamais travaillé en usine) et des classes populaires et il utilise volontiers un discours et des slogans simplistes tels que les pratiquaient les communistes staliniens et … les nazis …
Or, rien n’est plus faux, M Mélenchon exploite à son profit la crédulité de la classe populaire en lui faisant miroiter des « lendemains qui chantent » ou la « grande révolution » ; c’est à dire essentiellement le jour où les pauvres deviendront riches parce qu’on aura confisqué l’argent des riches … en oubliant bien commodément d’indiquer à ses aficionados qu’il fait partie lui-même de ces fameux riches et qu’il n’a nullement l’intention de partager quoique ce soit avec eux !
Accessoirement, M Mélenchon s’est permis, de manière scandaleuse, de se moquer d’une élue parce qu’elle avait l’accent du midi.
Il se trouve que j’ai moi-même l’accent de Marseille. Je sais que cela faire rire ou sourire certaines catégories de personnes mais à tout prendre je préfère mon accent que la façon gouailleuse et vulgaire de parler de M Mélenchon. Je me permettrai quand même de faire observer que ce genre de moquerie relève surtout de la cour de récréation niveau Cm1… ce qui en dit long sur l’envergure d’un personnage minable dépourvu de toute forme de courtoisie et de délicatesse !
M Mélenchon n’est pas Dieu, c’est juste un individu abject, méprisable, un triste sire, un profiteur et un imposteur ; mais jamais au grand jamais un défenseur des pauvres ; et, ne lui en déplaise, il n’est pas Dieu !
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce).
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Dans un précédent article du 30 mai dernier, j’avais évoqué la situation italienne (ici).
Les choses évoluent et pas dans le bon sens … ce qui n’est pas vraiment une surprise.
En fait, les dirigeants populistes italiens, pris au piège de leurs promesses électorales, se sont lancés dans une fuite en avant aux effets prévisibles mais surtout dévastateurs !
Un petit rappel de la situation italienne s’impose.
– l’Italie est la troisième économie de l’UE derrière l’Allemagne et la France,
– sa situation économique est relativement mauvaise puisqu’elle n’arrive pas à se sortir d’un marasme économique qui remonte à 2008, avec une perte constante de compétitivité par rapport à ses concurrents européens (essentiellement du nord).
– on sait que les banques italiennes sont en très mauvaise santé ; percluses de dettes irrécouvrables et avec des bilans gavés de dette publique.
– la dette de l’Italie est colossale et culmine à 133% de son PIB (2.300 Md €). C’est la deuxième en proportion derrière celle de la Grèce !
– il existe une assez forte disparité entre le nord très industrialisé et riche et le sud plutôt agricole et pauvre,
Lors des dernières élections, les italiens, lassés d’une situation dont ils ne voyaient pas l’issue et n’ayant pas particulièrement apprécié les réformes de Matteo Renzi à propos du marché du travail, ont donc voté pour les partis extrémistes de droite (Ligue du Nord) et de gauche (5 stelle dans le mezzogiorno) qui ont accédé au pouvoir dans le cadre d’une improbable coalition de gouvernement.
Le mot d’ordre de cette nouvelle coalition est : stop à l’austérité, stop à l’Europe et à sa dictature, stop aux migrants ; un programme qui ressemble à certains égards à ceux de la droite nationaliste (RN de M Le Pen) ou de la gauche extrémiste (Front de gauche de Mélenchon).
De fait, le gouvernement a prévu de se lancer dans une politique de dépenses absolument délirante de l’ordre de 400 Md € entièrement financée par l’emprunt … alors que l’Italie est déjà au bord de la rupture.
Evidemment, un tel programme économique n’est absolument pas crédible et les conséquences s’en font déjà sentir de manière très explicite :
– la bourse de Milan est en train de s’écrouler,
– les valeurs bancaires italiennes suivent le même chemin,
– les taux d’intérêts demandés à l’Etat italien sont en forte augmentation et viennent de dépasser 3.6% par an (ils sont de 0,4% pour l’Allemagne et de l’ordre de 0.8% pour la France).
Là où la situation devient extrêmement dangereuse, c’est que, contrairement à la Grèce, l’Italie présente un risque systémique de nature à provoquer l’écroulement de tout le système européen et d’entraîner avec elle, par effet de contagion, l’ensemble de la zone €.
On ne peut pour l’instant pas prévoir dans le détail ce qui va se passer mais une chose est cependant certaine : les italiens n’ont pas fini de payer les conséquences des promesses électorales des gens qu’ils ont placés au pouvoir.
Le problème de l’Italie est qu’elle avait un modèle économique fondé sur l’endettement et la manipulation de la monnaie, très similaire d’ailleurs au modèle français avant l’intégration à la zone €.
En gros, on finançait par l’emprunt et l’émission monétaire (la fameuse planche à billets) avec l’effet induit de provoquer une forte inflation et une dévalorisation constante de la monnaie qui permettait d’amortir la perte de compétitivité résultant de la dérive des prix et des coûts. La dérive des coûts était donc compensée par une inflation structurelle élevée suivie d’une dévaluation de la monnaie et, d’ailleurs, la lire italienne n’avait qu’une très faible valeur comparée au Franc suisse et à la deutsche Mark.
Ce schéma avait néanmoins un mérite : il n’était pas possible d’aller au-delà d’une certain point si l’on voulait ne pas déstabiliser l’économie du pays avec la très dangereuse hyperinflation compte non tenu du fait que les achats à l’étranger et les importations ne pouvaient se payer qu’à partir de réserves de change constituées au préalable (monnaies acceptées internationalement telles que le dollar, la livre, le franc suisse ou le DM).
La « logique » de l’endettement avait donc ses limites !
Avec l’intégration à la zone € ces limites ont été totalement pulvérisées car l’Italie, comme la France d’ailleurs, ont pu emprunter quasiment massivement à des taux d’intérêt ultra compétitifs proches de ceux accordés à l’Allemagne afin de maintenir leur modèle social ; le Quantitative Easing de la BCE avec ses émissions monétaires massives à taux zéro depuis 2012 ayant contribué à la poursuite de cet endettement puisque l’argent ne coûtait plus rien !
Autrement dit, on vivait confortablement de l’argent gratuit fourni par les autres !
Or, avec l’€, il n’y a plus de correction possible par le biais de la monnaie par le biais des dévaluations relativement indolores sur le moment même si leur accumulation finit par avoir un effet significatif sur le niveau de vie. La seule correction possible est la dévaluation dite interne c’est à dire par la diminution des salaires, des coûts et des dépenses publiques … ce qui n’est évidemment pas acceptable pour une population habituée depuis trop longtemps aux effets pervers de l’Etat providence !
Autrement dit, l’Italie ne peut plus utiliser ses recettes d’avant l’€ pour restaurer sa compétitivité.
Ce qui s’est passé, c’est que les responsables italiens n’ont pas pris la mesure de la nouvelle monnaie et de sa stabilité et les coûts italiens ont continué à augmenter plus vite qu’ils ne l’ont fait en Allemagne et les pays du nord et personne ne s’est occupé de cette dérive des coûts et des prix. En fait, l’Italie, comme la France, n’a pas fait les efforts de restructuration qu’il aurait fallu accomplir ; à la fois par lâcheté politique et en raison d’une tendance inéluctable à la facilité et aujourd’hui la seule solution est de s’en prendre à l’Europe et à Bruxelles !
L’Italie fait désormais face à un endettement massif qui aujourd’hui obère complètement sa situation économique ; à tel point qu’elle risque d’acculer, à terme, le pays au défaut de paiement !
Et quelle est la solution proposée par les partis nouvellement au pouvoir ?
Augmenter encore l’endettement pour distribuer essentiellement des aides sociales alors que l’Italie est très proche de ce qu’on appelle la trappe à dette, c’est-à-dire que la dette augmente plus vite que la croissance économique.
Autrement dit, on propose de soigner le mal par le mal dans le cadre d’une irresponsabilité politique absolument inadmissible mais dont une grande partie de la population ne semble pas avoir conscience !
En fait, on propose à la population, qui ne dira pas le contraire, de continuer à vivre au dessus de ses moyens en dépensant l’argent gratuit des autres …
Il faut dire que le gouvernement masque le problème en promettant une croissance économique forte qui compensera l’endettement supplémentaire (on n’est même plus dans le conditionnel) … ce qui est une vue pour le moins optimiste des choses car avec des taux d’intérêts à 3.6% il faudrait une croissance à plus de 4% l’an rien que pour compenser leur effet sur l’économie ; ce qui est absolument impossible puisque la croissance italienne est à peu près égale à zéro depuis 2008 !
En plus, cette politique arrive au plus mauvais moment lorsque les bulles sur les marchés actions et obligataires commencent à se dégonfler ; ce qui d’ailleurs n’est pas une surprise et était attendu depuis déjà plusieurs années.
Dans ce contexte, les taux vont remonter du fait du resserrement de la politique monétaire et il faut savoir qu’aux USA le taux des obligations à 10 ans est déjà à 3.26% ; ce qui va déséquilibrer les marchés monétaires jusqu’à ce que la BCE, la Bank Of Japan et Bank Of China augmentent leurs taux de base à leur tour ; ce qui va se traduire par une pression à la hausse pour les taux italiens !
Enfin, l’Italie risque de voir son projet de budget rejeté par Bruxelles ; ce qui serait une première (même la France en procédure pour déficit excessif depuis 2009 y a échappé).
Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, a affirmé que « Pour se sauver eux-mêmes et aussi l’Union monétaire, il est nécessaire que les Italiens assainissent de façon décisive leurs finances publiques. “ car la dette publique massive est une véritable bombe à retardement alors que le marché italien des obligations d’État est l’un des plus importants au monde.
Or, on n’en prend visiblement pas le chemin puisque la nouvelle coalition au pouvoir a décidé d’ignorer les rappels à l’ordre de Bruxelles.
Conclusion : l’Italie inquiète les milieux financiers et joue avec le feu!
Or, il n’y a que deux solutions :
– soit l’Italie fait les efforts nécessaires de restructuration et de réduction de ses coûts (dépense publique, salaires et production) y compris au moyen d’une prédation directe sur les comptes bancaires, à la grande colère de la population car sortir du surendettement est un exercice très difficile et de longue haleine !
– soit elle fait défaut sur sa dette, sort de l’€, dévalue massivement sa nouvelle monnaie pour retrouver des marges de compétitivité et une capacité d’exportation, mais là, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, c’est un saut dans le vide sans parachute avec une hausse massive des impôts, un rétablissement du contrôle des changes, une chute spectaculaire du niveau de vie ! Alexis Tsipras, en Grèce, avait en 2015 été tenté par une telle voie, mais il a été vite conscient qu’il allait ruiner son pays et lui faire faire, et pour de longues années, un bon de 50 ans en arrière !
Eu égard à l’importance de la dette et à l’importance de l’économie italienne dans le système européen, nous risquons donc d’être confrontés à un véritable tsunami qui risque de tout balayer sur son passage car la question qui se posera à la fin sera : Qui paiera pour les italiens ?
Le problème c’est qu’elle risque de nous emporter avec elle compte non tenu du fait que la situation de la France n’est pas vraiment meilleure avec une dette de 100% du PIB (à 2.265 Md€) en expansion constante, une fiscalité écrasante et, faute de réelles réformes, des marges de manœuvre à peu près nulles en cas de difficultés !
Il est important de s’en rendre compte …
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce).
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Je vous rappelle que le négationnisme est un délit qui consiste à nier l’existence des camps de concentration nazis, des chambres à gaz et des crimes de masse commis à l’encontre des populations de confession juive pendant la deuxième guerre mondiale.
Autrement dit, c’est affirmer publiquement un mensonge !
Or, deux informations parues ce jour apparaissent, à tout le moins, stupéfiantes (cliquer sur les liens pour accéder aux articles) :
– CONTREPOINTS nous informe qu’E. Macron, président de la république, a cru bon d’affirmer devant un parterre de jeunes créateurs d’entreprises que l’URSSAF était l’amie des entrepreneurs. Pour qui n’a jamais travaillé dans le privé, proférer une telle affirmation apparaît pour le moins osé car il fut une époque où l’URSSAF était le premier fossoyeur d’entreprises ; URSSAF qu’on pourrait même qualifier de tueur en série tellement sont nombreuses ses victimes. D’ailleurs, aucun chef d’entreprise n’a pu (moi y compris), à un moment ou à un autre, ne pas avoir de démêlés avec cet organisme qui constitue le cauchemar de l’entrepreneur !
– LE POINT nous apprend par ailleurs que les services de Bercy (ministère des finances) ont cru nécessaire d’en rajouter un couche en affirmant, sans rire, que les entreprises avaient bénéficié de 50 Md € de réductions de charges fiscales depuis 2014 … en oubliant de dire évidemment que, pendant ce temps, de nombreuses taxes et impôts étaient augmentés et que, tous comptes faits, la pression fiscale avait finalement augmenté !
Il convient donc de rappeler la vérité !
Affirmer que l’URSSAF est l’amie de l’entrepreneur est au minimum la preuve d’une méconnaissance totale de la réalité des entreprises de la part du président de la république, ce qui est grave, et au maximum un mensonge conscient éhonté ; ce qui est alors carrément scandaleux !
Une telle affirmation n’est ni plus ni moins que du révisionnisme de même nature que celle prétendant que les camps de concentration nazis étaient des camps de vacances et que les gardes SS étaient les amis des juifs.
Non, n’en déplaise à M E. Macron, l’URSSAF n’est pas l’amie des entrepreneurs ; elle est l’un de leur pire ennemi !
Affirmer, par ailleurs, que les entreprises ont « bénéficié » de réductions d’impôts pour 50 Md € constitue un mensonge de même nature dont le seul but est évidemment de faire croire que le gouvernement agit en faveur des entreprises et que si elles n’embauchent pas et que si l’économie ne va pas mieux, c’est entièrement de leur faute alors qu’il faut le rappeler le taux de l’impôt sur les sociétés français est le plus élevé d’Europe (33.33% contre une moyenne de 24%) et les cotisations sociales sont les plus élevées du monde !
La vérité est que les entreprises françaises sont les plus imposées d’Europe et que le pouvoir ne fait rien pour que celà change !
Alors que le parlement vient de voter une loi anti Fake news, il apparaît pour le moins inquiétant de constater que le pouvoir puisse se lancer dans des affirmations qui relèvent du mensonge éhonté et de la manipulation la plus vile.
On connaît la manie des fonctionnaires de tirer le parapluie pour se couvrir de leurs propres échecs quand ce n’est pas de leur incompétence ; mais que le pouvoir, devant toute l’étendue de ses échecs présents et à venir à propos dequels je n’ai pas manqué de tirer la sonnette d’alarme, en soit réduit à de tels mensonges et de telles manipulations apparaît à la fois scandaleux et méprisable et ne laisse augurer rien de bon pour la suite …
Bien cordialement à tous
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce)
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Je fais partie de ces français qui ont été élevés dans l’idéal de la Révolution de 1789, de la France pays des droits de l’homme, phare de la civilisation pour les autres nations, Etat de droit, modèle universel pour les autres pays.
Et pourtant, un jour, sans l’avoir cherché en aucune manière et sans même avoir commis aucune fraude, j’ai eu des problèmes avec les services fiscaux !
J’ai découvert, à ma grande stupeur, en 2013, qu’au nom du financement d’une dette publique en expansion constante, on me faisait payer d’avance, par prélèvement direct (le prélèvement à la source n’existait pas encore), les impôts sur le revenu de 2012 mais aussi ceux de 2013 et ceux de 2014 auxquels il fallait ajouter la CSG, et qu’en 2014 j’en étais arrivé à payer les impôts des années 2015 et 2016.
Autrement dit, l’essentiel de mes revenus était confisqué par l’Etat au titre d’impôts provisionnels et, fin 2014, j’avais accumulé un incroyable crédit d’impôt par rapport ce que je devais réellement !
Passé le moment de la stupeur et de l’incompréhension, j’ai essayé d’obtenir des explications de la part de l’administration fiscale.
J’ai écrit au centre des impôts dont je dépends. Je n’ai pas eu de réponse …
J’ai alors écrit à Bercy (ministère des finances service de la fiscalité personnelle). Je n’ai pas eu de réponse non plus …
J’ai essayé d’obtenir un rendez-vous pour qu‘on m’explique ce que je ne comprenais pas !
Personne ne m’a jamais répondu …. Je n’ai jamais pu obtenir de rendez-vous …
Il apparaissait dès lors évident que je me heurtais à un mur du silence, à une espèce de conspiration de services administratifs qui n’avaient pas envie de se justifier et que ce n’était pas par hasard qu’il n’y avait aucun interlocuteur.
Je n’ai pas eu d’autre choix, sauf à accepter servilement ces agissements, que de me lancer dans un recours contentieux devant le Tribunal administratif pour découvrir en fait que la spoliation dont je faisais l’objet avait été institutionnalisée et organisée.
En effet, j’ai été obligé de constater ….
Que l’administration était capable de mentir, d’interpréter et au besoin de modifier les textes à son avantage ; en gros de dire et faire à peu près n’importe quoi pour justifier ses agissements !
Que le tribunal administratif ne tenait aucun compte de mes arguments, et qu’il était lui-même capable d’ajouter des stipulations aux textes de loi à seule fin de justifier la position de l’administration fiscale,
Que, dans ce même tribunal, on était capable de m’expliquer :
– d’une part que ces prélèvements étaient normaux (quoique complètements excessifs) puisqu’ils étaient fixés par la loi,
– et d’autre part que ces impôts payés d’avance et représentant donc plusieurs fois le montant de l’impôt normalement exigible, étaient (sic) des « sommes dont j’avais bénéficié » et avaient donc la nature de revenus imposables !
On m’a donc expliqué que je pouvais travailler pendant 6 mois sans percevoir de salaire, parce que celui-ci était prélevé par l’Etat au titre d’impôts que je ne devais pas, et qu’ensuite les salaires non perçus étaient pourtant bien des revenus imposables sur lesquels je devais payer de nouveaux impôts l’année suivante (en raison du décalage d’un an entre l’année de perception des revenus et leur imposition) !
J’ai alors pris conscience qu’en poussant ce raisonnement jusqu’à son extrême, on pouvait vous prendre la totalité de votre revenu sur une année civile et vous expliquer ensuite que, malgré l’absence totale de revenus, les revenus non perçus puisque empochés par l’Etat étaient pourtant bien des revenus imposables !
Et là j’ai compris …
Qu’on était capable de m’expliquer les yeux dans les yeux que j’étais imposable sur des revenus que je n’avais pas perçus puisqu’ils avaient été confisqués par le fisc,
Que le tribunal administratif est « aux ordres » et que son but n’est pas de protéger le contribuable face aux abus de l’administration ni d’assurer une justice équitable mais seulement d’assurer la pleine puissance de l’Etat qui doit toujours avoir gain de cause parce que … l’impôt doit rentrer coûte que coûte et qu’on ne peut pas se permettre de tenir compte des états d’âme des contribuables,
Qu’on était dans un système où il n’y a qu’une seule issue en matière d’impôts : l’augmentation perpétuelle d’où un acharnement démentiel à extorquer celui-ci de toutes les façons possibles et imaginables !
Qu’on se moquait ouvertement du contribuable en défendant des thèses absurdes avec des règles faussées !
Que l’Etat était un véritable magicien puisqu’il était tout à fait normal en France de payer des impôts sur des impôts puisque les impôts deviennent, par la magie de la loi, des revenus !
Que l’impôt n’était plus une contribution aux frais de fonctionnement de l’Etat selon la conception des révolutionnaires de 1789 mais un moyen d’action pour organiser, dans un but clientéliste, une spoliation légalisée, et que, de ce fait, la lutte contre l’impôt est devenue une lutte politique ;
Que l’impôt n’était devenu, pour un Etat sans scrupules ni morale, qu’une extorsion de fonds exercée au nom de la collectivité et que l’impôt, étant extorqué, il ne pouvait être ni consenti ni même légitime,
Que l’impôt n’est donc désormais qu’un vol légalisé mais un vol quand même et que celui-ci avait lieu avec la bénédiction d’une justice administrative totalement consciente et complice,
Que j’étais confronté à une forme de banditisme d’Etat et que l’ENA était l’école de ce banditisme d’Etat ; évidemment plus stylée que celle des cités,
Que les règles du jeu étaient faussées puisque les règles n’étaient pas les mêmes pour l’Etat et pour le contribuable du fait des dispositions du Code Général des Impôts et du Livre des Procédures Fiscales,
Que la France n’était pas le pays des droits de l’homme mais le pays des droits exclusifs de l’Etat et que celui-ci ne se gênait pas pour en user et en abuser !
Que l’Etat, par le biais de ses services, agissait comme un véritable vampire fiscal, un insatiable prédateur,
Que la loi organisait la spoliation et que, au mépris de ce qui est écrit dans l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme, la propriété privée n’est plus ni inviolable ni sacrée et qu’elle est devenue saisissable à tout instant !
J’ai alors compris qu’en France, si on voulait ne pas avoir de problème, il fallait ne rien avoir … et j’ai aussi compris pourquoi les riches et les moins riches disparaissaient !
Que nous n’étions pas en démocratie mais dans un système où le citoyen, temporairement électeur, est prié de donner son aval à un système administratif omnipotent et incontrôlable, qui décide votre vie et peut, si l’envie lui en prend, vous rendre la vie infernale, vous ruiner, vous spolier, vous détruire … le tout sans l’ombre d’une hésitation ni d’un scrupule !
Que les gens qui agissent pour le compte de l’administration fiscale sont complètement convaincus d’agir dans l’intérêt de l’Etat et de la collectivité tout en étant totalement irresponsables ; ce qui fait qu’ils peuvent, en toute impunité, faire absolument n’importe quoi sans encourir le moindre reproche ni la moindre sanction …
Qu’à la fin c’est toujours l’Etat qui gagne et que le citoyen ne compte pas,
Que le vol avait été érigé, au plus haut niveau de l’Etat, en système institutionnel et qu’il n’y avait absolument aucun moyen de s’y opposer puisque même la résistance au pillage est interdite et est déclarée illégale !
Que l’Etat peut, à tout moment, tout vous prendre au nom d’un prétendu intérêt public aussi hypothétique que mensonger et que nous ne sommes désormais plus que les usufruitiers de notre propre patrimoine qui peut être à tout moment confisqué par l’Etat,
Que l’on nous mentait, que l’on nous prenait pour des imbéciles, des veaux, du bétail et que nous n’avions qu’à obéir,
Que « l’Etat loin d’être un protecteur n’est qu’un prédateur qui détourne son droit d’utiliser le monopole de la violence et de la force publique contre des victimes désarmées pour extorquer le bien d’autrui ; ce qui relève évidemment d’une activité criminelle ! » (La Grève Aynd Rand)
Qu’il n’y avait pas de discussion et encore moins de négociation possible car il existe une règle non écrite selon laquelle « l’administration a toujours raison et l’administré toujours tort » !
Qu’il fallait donc, à seule fin d’éviter la spoliation, s’organiser pour que l’Etat n’ait plus, autant que possible, accès à mon patrimoine car « ne tentez pas de faire fortune au milieu des pillards en embuscade, demeurez en bas de leur échelle, ne gagnez que le strict nécessaire, ne produisez pas un penny de trop pour alimenter leurs gouvernements » (La Grève Ayn Rand),
Que la France n’était pas le pays des droits de l’homme, n’était pas un Etat de droit mais bien le modèle de ce qu’il ne faut pas faire !
Qu’il fallait être d’une grande naïveté de croire à la parole de l’Etat, qui n’en n’a aucune, mais que ce n’était pas parce que le gouvernement a décrété que le pillage était légal pour qu’il soit légitime,
Qu’après m’être réinscrit sur les listes électorales en 2016 pour pouvoir voter en 2017, après 30 ans « d’abstinence », j’ai décidé de cesser de cautionner un tel système et de cesser de voter … définitivement !
J’ai lu un article tout à fait remarquable sur la revue CONTREPOINTS dans lequel a été recensée la liberté économique des pays depuis 1950 (ici)
Les deux pays que l’on retrouve de manière constante en haut du classement sont la Suisse et Hong Kong et, sans surprise vous y apprendrez que la France n’y figure …jamais ! Autrement dit, la liberté économique ce n’est pas pour nous !
On pense en général que le système étatique français remonte à 1945 et au conseil national de la résistance. Il remonte en fait à Louis XIV qui avait compris, à la suite des évènements de la fronde, lesquels avaient failli lui coûter son trône, que s’il voulait contrôler la noblesse (qui seule comptait à l’époque) il fallait la ruiner (en frais de cour et d’apparat) pour la rendre dépendante des subsides de l’Etat.
Nous vivons exactement la même situation puisque le gouvernement s’évertue à augmenter sans cesse la pression fiscale tout en faisant dépendre la population d’aides sociales aussi nombreuses que coûteuses !
Par ailleurs, on nous dit que nous serions en période de disette budgétaire avec des déficits constants et une dette colossale de 2.250 Md€. Mais il n’y a là rien de nouveau ; c’était déjà le cas sous Louis XIV ! L’Etat était en faillite et vivait d’expédients malgré une augmentation permanente de la pression fiscale ! Toutefois, le « roi soleil » avait fini par faire fondre sa vaisselle en argent pour essayer de payer ses dettes ce que ne fera évidemment pas notre président !
Et ce parallèle se poursuit lorsqu’on s’aperçoit que l’absolutisme royal a été remplacé par l’absolutisme de l‘Etat puisque nous avons toujours notre monarque et notre noblesse d’Etat (nos chers hauts fonctionnaires) !
Et il continue lorsque l’on se rappelle que le pouvoir royal avait imposé sa conception de l’économie dirigée avec des manufactures d’Etat, ce que l’on a appelé le colbertisme, et qu’on le retrouve avec ses nombreuses participations au capital d’entreprises ou d’établissements publics ; ce que l’on appelle aujourd’hui, de manière à la fois fort pompeuse et trompeuse, l’Etat stratège !
En fait, on s’aperçoit qu’hormis quelques très rares intermèdes (en 1790 lorsque la France s’était dotée d’une constitution anti-absolutiste, avait abandonnée l’économie dirigée et avait rétabli des impôts équitables ainsi que la garantie des libertés individuelles) et sous Napoléon III (dans la phase dite libérale au cours de laquelle la France a connu formidable développement économique au niveau de l’industrie et des chemins de fer) nous avons toujours connu un régime qui fait la part belle à la domination étatique et son corollaire l’administration !
Or, l’hyper concentration du pouvoir sans contre pouvoir est la porte ouverte à toutes les dérives et il suffit de voir l’affaire Bénalla pour s’en convaincre. Elle n’a pu connaître les développements qu’on lui connaît que grâce au fait du prince et à l’esprit de courtisanerie qui règne dans les cercles du pouvoir ; le sieur Benalla gravitant dans le premier cercle du pouvoir s’étant perçu comme tout puissant et sûr de son impunité !
Or, curieusement, malgré un Exécutif abusivement dominateur du fait des règles fixées par la Vème république, sans opposition politique ou syndicale, et disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, le petit génie de la politique au parcours météorique est rentré dans le rang et les réformes ne se limitent plus qu’à des gesticulations médiatiques et un alourdissement de la fiscalité !
Par une espèce de fatalisme à la fois invincible et inéluctable, le président de la république est devenu conforme à ses prédécesseurs … complètement dominé par son administration et, d’année en année, de mandat présidentiel en mandat présidentiel, le système continue dans les mêmes dérives et cela fait 50 ans que cela dure !
C’est la preuve qu’il y a, malgré les annonces audacieuses de Macron alors candidat, un blocage du complexe étatique qui s’oppose clairement à toute réforme !
Faute de pouvoir faire quelque réforme que ce soit, ne reste donc qu’une seule issue qui est d’ailleurs toujours la même : le tabassage fiscal et là on peut dire que nous allons être gâtés !
Après l’augmentation de la CSG, de la fiscalité sur l’énergie (essence, gazole, fuel, gaz et électricité) au nom d’une écologie exclusivement punitive, après la suppression de l’indexation des pensions de retraites sur l’inflation alors que celle-ci accélère (ce qui revient à taxer le retraité du montant de l’inflation et sur 10 ans de cette mesure « temporaire » la perte en pouvoir d’achat va être plus que conséquente) ; Jupiter, droit dans ses bottes, maintient fermement le prélèvement à la source dont on est certain qu’il va avoir des effets collatéraux catastrophiques sans aucun bénéfice évident pour l’Etat du fait d’un taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu de 98% !
Et, nous croulons sous les « nouveautés fiscales » avec :
– la redevance télé qui devrait s’appliquer à tous les foyers … même ceux qui n’ont pas la télé ! Pourtant Macron déclarait, en décembre 2017 : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance » mais on ne réformera pas le panier percé de l’audiovisuel public ; on tabassera une nouvelle fois le contribuable !
– la loi PACTE aux effets inconnus sur les entreprises qu’on nous a concoctée en vue de développer les entreprises car en France c’est par une loi que l’on créé des emplois !?!
C’est juste complètement aberrant et ne règle aucun des problèmes rencontrés par les entreprises : la gestion libre de leurs effectifs en fonction de l’évolution du marché !
Le drame français du chômage vient de ce que ce pays, dirigé par des fonctionnaires, n’a absolument pas tiré les conséquences de ce schéma économique ; ce qui explique les 10% de chômeurs pendant que les autres sont à 3 ! Pour ces hauts fonctionnaires, le chômage de masse et de longue durée est juste un ensemble de statistiques que l’on évoque au cours des réunions de cabinet. Rien de plus !
Or, ce n’est pas en empilant des lois, qui fatalement comprennent avant tout des contraintes de toute nature, que l’on créé des emplois ! Il faut se rappeler que les emplois sont créés par les entreprises et que le moteur de l’économie est la LIBERTE et que sans liberté il n’y a pas d’emplois !
Aujourd’hui, les contraintes administratives sont telles qu’un entrepreneur français, avant de prendre un contrat, regardera d’abord s’il peut le faire sans embaucher et s’il doit embaucher s’il va dépasser les seuils critiques qui vont alourdir ses contraintes professionnelles.
De fait, le premier interlocuteur de l’entrepreneur n’est pas le client, c’est l’administration qui l’attend au coin du bois pour le sanctionner à la moindre dérive ou erreur. Fatalement, il en vient à ne plus raisonner normalement en étant heureux d’avoir un supplément de travail mais en se désolant de ne pouvoir le prendre parce que les contraintes qui vont en résulter seront trop lourdes à supporter !
Nous constatons donc une véritable perversion de la pensée qui résulte d’une pression constante de l’administration ; laquelle fausse le comportement !
– Et les députés sont actuellement en session pour s’attaquer, encore une fois, à la fraude fiscale le « serpent de mer de la dette française » dont on nous dit qu’elle serait, au doigt mouillé faute d’une quelconque technique fiable d’évaluation, de 80 Md€ ou bien de 100 Md€ … malgré tous les logiciels de traque, les organismes dédiés et des procédures comme on n’en jamais vu dans aucun autre pays du monde !
Nous aurons donc droit à une énième loi de lutte contre la fraude fiscale cause de tous nos maux car la fraude fiscale est « un coup de poignard au pacte républicain » (on n’est pas loin de la trahison si chère aux pays marxistes) ! Alors qu’il s’agit avant tout d’un fantasme de fonctionnaire des impôts en mal de recettes pour combler des déficits insondables !
Comme l’écrit si bien NathalieMP sur son blog (ici) « Dans un complet renversement de valeur, celui qui produit (l’entrepreneur) devient le voleur tandis que celui qui ponctionne (l’Etat) sans jamais rien produire se transforme opportunément et sans aucun fondement moral en victime de la prédation du premier. »
– On chuchote dans les ministères qu’on pourrait aussi alourdir l’impôt sur les successions mais E. Macron a affirmé qu’il fallait « arrêter d’emmerder les retraités » ! M. Castaner, délégué général de La République en marche, avait pourtant déclaré vouloir « une réflexion sans tabou » sur la fiscalité des successions afin de lutter contre la « progression des inégalités de naissance » ; propos qui ne repose sur aucun élément précis autre qu’une idéologie égalitariste selon laquelle nous devrions tous naître et mourir avec un patrimoine identique ; étant entendu que le but non avoué est en fait d’alourdir l’impôt !
N’oublions pas quand même que l’Etat, même sans réforme, s’impose en tant qu’héritier et que, dans certaines successions, il en est même le principal (la ligne collatérale est taxée à 60%) alors que dans la plupart des cas les patrimoines transmis ont déjà largement subi l’impôt puisque issus des revenus du travail !
– la nouvelle Exit tax qui va remplacer celle supprimée mais qui sera destinée désormais, aux dire d’E Macron lui-même, à sanctionner l’optimisation fiscale parce que, voyez-vous en France, il est défendu de protéger son patrimoine de la rapacité de l’Etat,
– et on peut ajouter la taxe sur les GAFA. puisque E. Macron a proposé de taxer les entreprises du digital, en affirmant que « si la France veut devenir une startup-nation, elle ne sera pas pour autant un paradis fiscal pour ceux qui s’y installent ».
Il est sûr que la France ne sera pas un paradis fiscal ; c’est juste un enfer fiscal et ce n’est pas près de changer !
On peut reprocher aux GAFA de faire imposer leurs bénéfices dans des pays à faible fiscalité mais, franchement il faudrait être un parfait crétin (et je pèse mes mots), pour vouloir faire imposer ses bénéfices dans les pays les plus taxés comme la France !
Macron se déclare « business friendly » mais finalement on s’aperçoit très vite qu’il s’agit essentiellement d’une posture ! Il est dans le schéma traditionnel du haut fonctionnaire autocentré pour qui les entreprises représentent essentiellement des entités taxables et qui n’imagine pas que le monde puisse fonctionner selon un mode différent de celui qu’il a décidé !
Seulement, avec la globalisation de l’économie et avec les règles européennes qui s’imposent à la France, l’époque où l’administration pouvait impunément imposer ses contraintes aux entreprises est révolue … elles vont sous d’autres cieux plus cléments fiscalement ; elles délocalisent … au détriment des emplois et des impôts qui ne rentrent plus !
On a d’ailleurs bien compris que cette tentative était avant tout un moyen facile pour l’Etat français de récupérer des impôts afin de boucher un trou budgétaire permanent !
On assiste donc à une véritable hystérie fiscale qui donne l’impression que le gouvernement a décidé de tenter de voir jusqu’où il pourra pousser le bouchon fiscal trop loin sans se rendre compte que cette spirale infernale de l’impôt fait que la France désormais décroche des autres pays de l’UE avec une moindre croissance dont nous allons forcément payer le prix !
Alors, certes on nous promet la suppression de la Taxe d’habitation aux effets inconnus mais avec l’effet évident de soumettre les budgets des communes au contrôle de Bercy et alors qu’on est certains que cet impôt sera remplacé par un autre !
Et Macron nous annonce en plus un plan pauvreté de 8 Md€ sur 4 ans ; ce qui n’engage à rien d’ailleurs puisque les mesures prévues pourront être amendées voire carrément rapportées (supprimées) ! C’est par ailleurs la poursuite de la politique d’assistanat qui nous coûte si cher sans aucun résultat probant hormis son coté clientéliste ….
L’Etat cherche de l’argent et il fait feu de tous bois, il ratisse, manipule, fait des tours de passe-passe pour transférer aux uns les « cadeaux » faits aux autres ; surtout que la prévision initiale de 2% de croissance s’avère d’ores et déjà caduque et qu’on va très probablement s’acheminer vers un 1.5% qui pourrait bien se réduire à 1.3 … avec pour conséquence inéluctable une forte aggravation des déficits !
On ne sera pas surpris d’apprendre que la France est marquée du fer rouge de l’enfer fiscal qu’il faut absolument éviter (entrepreneurs, riches et aisés). Comment s’étonner, dans ces conditions, de l’augmentation des départs à l’étranger des contribuables ayant des revenus supérieurs à 100 000 € !
Seulement, le niveau de l’impôt finit toujours par affecter l’économie ; qu’il s’agisse de l’impôt des particuliers (en provoquant une diminution de la consommation) ou de celui des entreprises (en provoquant une diminution des investissements et des embauches).
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la croissance française soit si faible. Le système politico social français n’est fait ni pour créer, ni pour innover, ni pour produire de la richesse ; Il est conçu pour confisquer l’argent des individus et des entreprises et le redistribuer à qui bon lui semble !
De roi en roi et de république en république, nous subissons toujours les mêmes travers de comportement et le contribuable reste le banquier du pouvoir et des personnages qui y gravitent !
Tout ça s’arrêtera le jour où le contribuable français, après avoir fait ses comptes, en aura assez de payer ou, à défaut, sera complètement ruiné !
Mes amis étrangers m’ont expliqué que le trait le plus marquant des français est leur pessimisme ….Franchement, quand on examine de près la situation de la France avec ses cohortes de chômeurs, ses impôts et son avenir plus que problématique, il y a de quoi !
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce)
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Ce livre, parfait exemple de dystopie (*), est peu connu en France alors qu’il est le roman le plus publié aux USA. Question de culture sans doute …
Il est considéré, outre atlantique, comme le livre ayant eu le plus d’influence sur les gens du monde des affaires. Il est aussi considéré comme étant le livre ayant eu le plus d’influence sur le mode de pensée des américains après … la Bible !
Ce livre a été publié pour la première fois en 1957 et, officiellement, n’a été publié et traduit en français qu’en 2011.
Il faut dire que le sujet traité est explosif … surtout en France où l’on perçoit le monde américain comme l’antre du capitalisme ultra néo libéral sauvage !
Certes, c’est un roman et, comme tel, il raconte une histoire (qui se passe aux USA à une époque indéterminée) et on y suit les aventures de Dagny Taggart (principal personnage du livre et dirigeante d’une compagnie de chemins de fer), de Hank Rearden (magnat de l’industrie sidérurgique), de Francisco d’Anconia (magnat de l’extraction de cuivre) et de John Galt (génial inventeur).
Le livre commence par cette question « qui est John Galt », question récurrente tout au long du livre et qui devient une expression populaire signifiant une manifestation d’impuissance avant de découvrir, dans la deuxième moitié du roman, que le personnage existe bel et bien.
Mais ce livre contient aussi l’expression des opinions politiques de l’auteur. Elle y affirme la moralité du système capitaliste, le nécessaire égoïsme en matière économique (car « on ne travaille pas pour les autres ») et décrit longuement, par opposition, les dérives d’un système économique complètement dominé par la bureaucratie et le collectivisme … ce qui évidemment ne manquera pas de vous rappeler certains pays.
Tous les travers, toutes les dérives, tous les abus d’une économie administrée et dominée par des politiciens corrompus et des fonctionnaires, incompétents mais tous puissants, y sont décrits : la complaisance servile de la presse avec le pouvoir avant sa prise de contrôle par ce même pouvoir, le détournement de la morale, la manipulation de la population, l’hypocrisie des dirigeants, la lâcheté et les compromissions de certains milieux patronaux, la détestation du profit et de l’argent par une classe politique néanmoins avide … le tout avec la description d’un système économique qui finit par se dégrader puisque personne n’est responsable et ne veut être responsable.
On y voit les entreprises faire faillite les unes derrière les autres notamment parce qu’on leur impose des prix administrés (les prix de toutes choses sont décidés dans les ministères) et des quotas de production provoquant des pénuries de pétrole, de charbon, de chauffage, d’alimentation et à la fin des émeutes ; le tout ressemblant étrangement au Venezuela chaviste de Nicola Maduro.
Ayn Rand décrit un monde où l’entrepreneur n’est pas vu comme un créateur de richesses mais comme un profiteur, un exploiteur …où les marchés ne sont pas remportés par la qualité des produits mais par la corruption et le capitalisme de connivence.
Au fur et à mesure de l’emprise de l’administration, on voit l’économie qui se délite avec d’un côté l’inflation et la paupérisation de la population et de l’autre l’accusation proférée par les dirigeants politiques selon laquelle ce sont les riches qui sont responsables de la situation … étant entendu que ceux qui s’opposent au système sont des traîtres et des ennemis du peuple !
D’ailleurs, dans le monde décrit par l’auteur, il n’y a quasiment plus que des Etats populaires dans lesquels le profit est immoral et antisocial, les entreprises sont nationalisées ou sous contrôle direct de l’administration, où les licenciements sont interdits, où la concurrence et la croissance sont interdites en vertu de la loi sur « l’égalité des chances » ….avec un contrôle administratif des ressources qui se termine par la pénurie et, inévitablement, le développement d’une économie parallèle et où l’administration, afin de résoudre des difficultés insurmontables, promulgue textes sur textes ; les uns pour régler un problème et les autres pour essayer de corriger les distorsions constatées dans l’application du texte précédent !
On assiste aux conférences d’idéologues incompétents à la pensée confuse, qu’Ayn Rand appelle « les pillards », qui se réunissent pour ne rien dire ni ne rien faire de concret et se prennent néanmoins pour des capitaines d’industrie tout en fuyant ensuite leurs responsabilités devant les échecs de leurs tentatives pour établir leur vision du monde du bonheur parfait.
Il faut lire les 8 points du Décret 10-289 qui sont un parfait exemple de la dérive des Etats collectivistes ; laquelle se termine inéluctablement par un Etat policier et totalitaire !
On retrouve dans ce livre toutes les vieilles lunes des marxistes collectivistes prétendant agir dans l’intérêt du peuple … pour le plus grand malheur de celui-ci puisqu’il faut quand même rappeler qu’aucun système collectiviste n’a jamais réussi dans le monde (sauf à massacrer sa propre population) !
Pour vous donner une idée de la lucidité de l’auteur, je vous livre un extrait de la déclaration pour le moins cynique tenue par un membre de cette administration :
« Il n’y a pas d’autre façon de vivre sur terre. Les hommes ne sont ouverts ni à la raison ni à la vérité. On ne peut les atteindre avec des arguments rationnels. L’esprit n’a aucune emprise sur eux. Si nous voulons accomplir quoi que ce soit, nous devons les tromper pour qu’ils nous laissent l’accomplir ou les forcer. Ils ne comprennent rien d’autre. Nous ne pouvons espérer leur soutien pour aucun effort de l’intellect, pour aucun but spirituel. Ils ne sont rien d’autre que de méchants animaux. Ils sont avides, négligents avec eux-mêmes, nuisibles chasseurs de dollars … »
Évidemment, en France, pays largement étatisé, complètement dominé par sa caste de fonctionnaires, où le capitalisme est d’Etat ou de connivence, une vision aussi critique de ce qui ressemble fortement à notre organisation politico-économique apparaît complètement déplacée pour ne pas dire peu acceptable !
Le titre, en anglais, est « Atlas Shrugged » ce que l’on peut traduire par « le haussement d’épaule d’Atlas » ; titre obscur dont la signification n’apparaît qu’au milieu de l’ouvrage. La version française officielle utilise « la grève » et il existe une version non officielle qui utilise le titre « la révolte d’Atlas» ; cette dernière n’étant pas plus explicite.
Il faut, encore une fois, saluer le talent de personnes comme George Orwell (avec son désormais fameux 1984 – le terme « novlangue » étant désormais passé dans le langage courant) et Ayn Rand (américaine d’origine russe morte en 1982) et reconnaître qu’elles ont eu un véritable don de clairvoyance leur permettant de prévoir et de décrire, plus de 50 ans à l’avance, les dérives antidémocratiques et populistes de nos sociétés.
Tous nos politiciens et hauts fonctionnaires devraient avoir lu ce livre … mais je ne suis pas sûr qu’ils soient en mesure d’accepter la critique de leur monde, de leurs travers de comportement et de l’univers dans lequel ils évoluent !
Je ferai un seul reproche à ce livre, il est long … très long : 1.600 pages.
J’ai trouvé un site où l’on peut télécharger gratuitement la version officielle en français qui date de 2011(édition les belles lettres). Lien : ici
Il existait une deuxième non officielle proposée en format pdf par les « Editions du travailleur » (rien à voir avec Arlette Laguiller). Cette dernière version, réalisée en 2009 par Monique di Pieirro, est très imparfaite car elle comporte de nombreuses fautes d’orthographe et l’utilisation d’anglicismes non maîtrisés tels que des mots d’origine française mais dont le sens, en anglais, est différent du sens français ! Cette version semble avoir disparu des index de recherche sur Internet.
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα ! (Philos – de la Grèce)
(*) Dystopie : récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur (définition Wikipedia).
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On connaît la personnalité fantasque d’Elon Musk, le milliardaire d’origine sud africaine qui dirige Tesla (mais qu’il n’a pas créée) et que l’on présente volontiers comme un génie …
Tesla, je vous le rappelle, est une entreprise californienne, créée en 2003, qui fabrique des voitures de luxe exclusivement électriques (Model S et X).
Le premier modèle (un roadster) est sorti en 2008 et l’ambition d’E Musk est aujourd’hui de se lancer dans la production de masse grâce au nouveau Model 3 dont 500.000 exemplaires ont déjà été pré vendus à 35.000 $ (avec versement d’acomptes) à la date de juillet 2017.
Il faut être conscient de la difficulté d’un tel projet, surtout en partant de zéro, mais là où on ne peut manquer d’être étonné, c’est lorsque l’on regarde la valorisation du titre Tesla à la bourse du Nasdaq.
La valorisation globale de Tesla se situe aux alentours de 60 Md US$ alors que l’entreprise n’a jamais fait de bénéfices, n’a jamais produit de véhicules en grande série et bute actuellement sur des problèmes d’organisation (lignes de montage et production de batteries) qui ne lui permettent pas d’atteindre le seuil annoncé de 5.000 voitures de Model 3 par semaine ; Model 3 qui devrait, selon Musk, lui assurer la rentabilité.
Certes, Tesla fabrique un nouveau produit mais si on y regarde bien ce ne sont que des voitures, rien que des voitures et l’entreprise brûle du cash à grande vitesse sans sembler pouvoir atteindre ses objectifs.
En plus, E Musk s’est livré à plusieurs opérations de rachat d’entreprises dans des conditions inconnues dont la plus importante a été la société de fabrication de panneaux solaires Solar city (pour 2.6 Md US$), sans que l’on en saisisse bien l’intérêt … hormis le fait que sa famille était impliquée dans celle-ci et qu’elle était au bord de la faillite ! De là à conclure qu’il a utilisé l’argent de Tesla pour sauver Solar City, il n’y a qu’un pas que nous franchirons allègrement.
En fait, Musk, qui reste un communiquant (on se rappelle qu’en 2014 il avait fait une déclaration fracassante en annonçant qu’il ouvrait au public tous les brevets détenus par Tesla) a découvert que, dans l’industrie, les investissements sont très lourds et que le retour sur investissements est souvent très long.
On ne s’improvise pas constructeur automobile !
Evidemment, certaines critiques se font jour et elles énervent E Musk qui a déclaré dernièrement qu’il avait l’intention de sortir de la cote et donc de rembourser tous les porteurs d’actions Tesla … avant de changer d’avis !
Le fond du problème est, en tant qu’entreprise cotée, Tesla est tenue de fournir des comptes et ceux-ci … ne sont pas bons !
Visiblement, E Musk perd ses nerfs tout en prenant conscience que le succès de son pari initial n’est pas assuré et que ni les fonds investis ni même la multiplication des chaînes de montage, n’ont permis de parvenir à la production annoncée … alors qu’il apparaît évident qu’il fait des efforts désespérés pour atteindre enfin les quotas de production initialement annoncés ; lesquels risquent de n’être pas suffisants pour sauver l’entreprise.
Ce qui interpelle, dans cette histoire, est la valorisation boursière de Tesla et là, il faut bien avouer qu’on se situe dans le domaine de l’irrationnel ; car valoriser 60 Md US$ une firme qui n’a jamais produit de voitures en grande série ni fait de bénéfices relève pour le moins du pari pour ne pas dire de l’aventure !
Il faut quand même se rendre compte que la valorisation boursière de Tesla dépasse celle de BMW, de Ford ou de General Motors (GM) ; lesquels ont quand même prouvé autre chose qu’envoyer un cabriolet dans l’espace !
En 2016, la bourse valorisait chaque TESLA vendue à 361 905 $, contre 27 910 $ pour chaque Mercedes, 18 800 $ pour chaque BMW, qui sont, comme Tesla, des constructeurs situés sur le haut de gamme et entre 5 000 $ et 10 000 $ pour les constructeurs généralistes comme GM, Ford ou VW…
En fait, E Musk s’est éloigné du « business model » d’origine qui était la production, en toute petite série, de voitures de luxe (en 2008 et 2009 la production ne dépassait pas 1.000 voitures par an) en essayant de profiter de l’image écologique de la voiture toute électrique tout en prétendant vouloir révolutionner le marché !
Il ne faut pas non plus oublier que le business model de Tesla est absolument classique : produire des voitures à la chaîne même si certains modèle haut de gamme (Model S à 100.000 US$) ont des performances tout à fait stupéfiantes … toutefois réservées à une élite argentée !
Mais, passer de la petite série semi artisanale à la production de masse représente un défi à la fois technologique et financier très difficile !
Certes on pourra toujours m’objecter que ce sont les débuts d’une nouvelle entreprise et qu’il est normal qu’il y ait des problèmes au début ; mais cela prouve en tout cas qu’on ne se lance pas dans l’industrie automobile comme cela et que les investissements y sont lourds, très lourds et la rentabilité faible pour ne pas dire incertaine. Les faillites n’y sont pas rares (Rover, Saab, GM, Chrysler) et l’avenir semble plutôt à la concentration des marques au sein de groupes intégrés qu’à l’éclosion de nouvelles !
Il faut aussi savoir que les constructeurs « classiques » s’en tirent en pratiquant des économies d’échelles sur leurs productions en utilisant les mêmes moteurs, les mêmes boites de vitesses, les mêmes plateformes pour plusieurs modèles des différentes marques appartenant au groupe … et que cela porte sur des millions de véhicules !
Certes aussi, on investit dans une entreprise en escomptant qu’elle fera des bénéfices mais le problème, ici, c’est que Tesla est récente, n’a jamais vraiment produit en masse des voitures et que le retour sur investissement apparaît plus que problématique car cela suppose que Tesla soit capable d’atteindre des quantités produites qui ne sont même pas envisagées par Musk lui-même.
On évalue le seuil de rentabilité de Tesla à 500.000 voitures par an alors que Musk s’en tient à 250.000 soit 50 semaines par an x 5.000 model 3.
Pour mémoire, il faut rappeler qu’en 2016 la firme n’a livré que 76.000 voitures et pas plus de 100.000 en 2017.
En mai 2018, Tesla a annoncé des pertes d’un montant de 710 millions de dollars pour le premier trimestre 2018 et, le 12 juin 2018, E Musk a annoncé le licenciement de 4 000 personnes, soit 9 % du personnel.
On ne voit donc pas comment Tesla pourrait multiplier par 5 sa production sous 2 ou 3 ans alors qu’en continuant à brûler du cash, elle a accumulé 4.3 Md US$ de dettes et qu’il va falloir retourner devant les marchés pour à nouveau obtenir des levées de fonds …dont on ne peut pas être sûr qu’elles seront couvertes !
Il y a une limite à l’endettement qui ne peut pas être infini !
Or, à la bourse, tout est une question de confiance et de crédibilité et si la confiance disparaît Tesla s’écroule et Tesla n’est ni Apple ni Google !
En outre, fatalement, les autres constructeurs, dont les reins financiers et l’expérience industrielle sont autrement plus solides, réagissent pour fournir des produits concurrents situés exactement sur le même créneau. C’est le cas en particulier de Mercedes (Groupe Daimler-Benz) sans compter des concurrents chinois aux moyens pour l’instant mal définis. Tesla, au mieux, devra donc partager le marché avec des concurrents ; ce qui diminue forcément ses chances de croissance.
Par ailleurs, il y a plusieurs autres problèmes qui entrent en considération.
Il s’agit notamment :
– de l’avenir de la voiture électrique lui-même, en tant que concept prétendument écologique alors que l’électricité qui alimente les batteries peut provenir de centrales thermiques fonctionnant au charbon au fuel ou au gaz,
– de sa dépendance actuelle à des batteries dont la pérennité n’est absolument pas assurée (au bout de 500 cycles de charge/décharge la batterie a perdu 30% de sa capacité) ;
– du problème de la composition de ces mêmes batteries en métaux rares très coûteux à extraire (lithium) et de leur recyclage éventuellement problématique et, là encore, pas du tout écologique.
Une partie de l’explication de cette valorisation extravagante et irrationnelle tient au fait qu’il y a actuellement beaucoup de liquidités en circulation du fait des QE (accommodements quantitatifs) de la Fed (banque centrale US) de la BOJ (Bank of Japan), de la BCE (banque de l’UE) et que leurs détenteurs ne savent pas ou placer ces liquidités eu égard aux faibles rendements des obligations !
Ces détenteurs de capitaux prennent donc des risques mais il faut pouvoir assumer ses pertes alors que nous savons qu’un certain nombre de bulles financières atteignent les actions, les obligations (émises à des taux d’intérêts négatifs !?!), l’immobilier, les crypto valeurs …
Le jour où ces bulles vont se dégonfler, Tesla pourrait bien être en première ligne des titres douteux survalorisés dont il faut se débarrasser ; surtout s’il y a une remontée des taux d’intérêts car l’investisseur recherche toujours le rendement maximum du capital et, en matière de rendement, Tesla n’est pas vraiment bien placé !
Par ailleurs, la déconfiture de Tesla pourrait bien être aussi le déclencheur d’une purge boursière comme on en connaît régulièrement et qui commencerait avec les valeurs technologiques (comme cela été le cas en 2000 ‘avec les valeurs de l’Internet qui avaient atteint, sans même avoir réalisé le moindre chiffre d’affaires, des valorisations complètement extravagantes avant un plongeon aussi spectaculaire que brutal) !
Si le décrochage boursier se produit, rien ne pourra enrayer la chute ; plus personne ne voudra des actions Tesla qui ne vaudront alors absolument plus rien … sauf à trouver une solution de repli telle qu’un prêt de l’Etat américain ou le rachat par un autre grand groupe industriel ou financier aux épaules moins fragiles ; l’un n’empêchant pas l’autre !
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce).
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La France est un pays riche, un pays développé, avec des infrastructures de premier plan et pourtant le sentiment général est que ça ne fonctionne pas.
Ce sentiment est justifié notamment par le fait que, d’année en année les budgets déficitaires s’accumulent et rien ne change ; tous les comptes de l’Etat sont toujours dans le rouge et le projet de budget pour 2019 en est l’éclatant exemple : encore des déficits et aucune mesure de redressement.
On sait par ailleurs que les « bons résultats » de 2017 n’ont été dus qu’à l’augmentation de la pression fiscale qui a confisqué l’essentiel de la croissance inespérée survenue en Europe dont nous avons bénéficié mais sans qu’aucune mesure de réduction des dépenses ait été prise ; ce qui fait que dès retournement de la tendance, les déficits vont fatalement continuer à s’aggraver !
Il ne faut pas se leurrer : Nous décrochons lentement mais nous décrochons quand même vis-à-vis de l’Allemagne, notre partenaire de référence !
Désormais le PIB de l’Allemagne est de 1.000 Md€ supérieur à celui de la France mais il faut dire que l’écart de croissance entre les deux pays a atteint 28 points depuis 2006 !
Pendant que nous enregistrons des déficits de 3% du PIB par an l’Allemagne enregistre des excédents de 3% ; pendant que l’Allemagne a un taux de chômage de 3.5% nous « caracolons » à presque 10% : franchement pas de quoi se vanter !
Il ne faut pas de faire d’illusions : nous glissons aussi lentement vers le bas dans tous les classements internationaux et la population française se paupérise !
On ne va pas vous expliquer que tout ça est normal parce que ça ne l’est pas !
Il faut alors bien rechercher des causes à cet état de fait et elles sont très faciles à trouver : le poids de l’administration qui a pris le pouvoir et exerce le contrôle de la société !
Peut-on, en regardant sur les trente dernières années, faire une estimation de l’efficacité de cette administration ?
En ce qui concerne les impôts : pas de problème ; l’efficacité est maximum ! Le ministère des Finances (Bercy) et la DGFIP (direction générale des finances publiques) ont constitué un véritable Etat dans l’Etat avec des effectifs pléthoriques et des moyens colossaux pour faire rentrer l’impôt !
En ce qui concerne le reste : c’est un désastre avec un empilement de normes, de règles et de directives sans bénéfice pour l’activité économique, ni pour l’emploi, ni même pour l’éducation !
Mais j’ai oublié de vous dire : le fonctionnaire ne dépend pas de l’activité économique, il dépend de son chef de service et il est payé par les impôts et, en France, les impôts, c’est ce qui fonctionne le mieux !
Le constat est que le pays paie désormais les conséquences de sa sur administration et qu’il n’y a aucune issue apparente à ce glissement !
Quelques mesures seraient pourtant aisément applicables ; mais encore faudrait-il vouloir les appliquer :
– suppression du statut de la fonction publique,
– blocage des rémunérations des fonctionnaires,
– interdiction à un fonctionnaire de se présenter à une élection en vue de briguer un mandat électif sauf à avoir démissionné au préalable de la fonction publique,
– interdiction du pantouflage (c’est à dire le fait pour un haut fonctionnaire de quitter son corps d’origine pour aller travailler dans le privé tout en conservant les avantages de son statut de fonctionnaire, notamment au niveau de la carrière et de l’ancienneté).
– suppression de l’ENA, cette fameuse école qui nous fabrique des technocrates complètement déconnectés de la réalité,
– suppression de 50.000 postes par an.
Or, quand on voit les projets du gouvernement en la matière, on mesure la profondeur du fossé qui le sépare de la réalité !
Mais il faut dire que Macron et Philippe ne sont pas dans la réalité, ils sont dans le calcul politique et cherchent plutôt à ménager des fonctionnaires qui seraient prêts à en découdre et à bloquer le fonctionnement de l’Etat !
Ils ont déjà eu à subir l’acharnement des cheminots à vouloir faire échouer la non réforme de la SNCF !
Macron avait annoncé 50.000 suppressions de postes en 5 ans, on en est à 1.600 en 2018 (dont on ne peut même être assurés qu’ils sont effectifs) et 4.500 en 2019. Par conséquent, pour atteindre le chiffre initial annoncé, pour les 3 années qui restent à courir de son mandat, il faudrait en supprimer 43.900 soit 14.633 par an !
Quand on mesure qu’il y a 6 millions de fonctionnaires (administration centrale, collectivités locales, fonction publique hospitalière), on s’aperçoit de l’indigence des mesures décidées alors que c’est 50.000 postes par an qu’il faudrait supprimer !
On doit donc constater que le gouvernement se trouve dans une impossibilité absolue de réduire le nombre des fonctionnaires et, par voie de conséquence, la charge budgétaire intolérable et épuisante pour le reste du pays !
De lâchetés en petits calculs politiciens, les fonctionnaires du gouvernement continuent à faire les mêmes calculs et les mêmes erreurs ; étant entendu qu’à la sortie ce seront les français qui paieront pour ces calculs et ces erreurs !
Evidemment, le revers de la médaille est que, pour nourrir cette administration, il faut des impôts, encore des impôts, toujours plus d’impôts et des cotisations ; ce qui explique pourquoi nous détenons désormais le record du monde peu enviable des prélèvements obligatoires !
Tout le monde sait que nous sommes allés trop loin dans les prélèvements sociaux et fiscaux et qu’il faut absolument réduire les prélèvements obligatoires !
Seulement, E Macron prend la presse à témoin de ce qu’il ne peut pas le faire parce que … les gaulois seraient réfractaires au changement ; ce qui est quand même pour le moins audacieux quand on sait que le premier facteur de résistance au changement est l’administration … administration dont il est lui-même issu !
Au contraire, et le projet de budget pour 2019 est là pour en attester, on continue dans la progression de la dépense publique en tabassant un coup les entreprises et un autre coup les retraités (après la CSG, c’est la désindexation des pensions), en alourdissant la fiscalité sur l’énergie (électricité et carburants) et enfin en matraquant l’immobilier !
Ainsi donc, pas de diminution de la dépense étatique par contre le pouvoir n’hésite pas à serrer la ceinture des classes moyennes !
Et quand enfin, on nous présente une réduction de la dépense on s’aperçoit très vite qu’en fait il s’agit seulement d’une réduction dans l’augmentation ; ce qui est évidemment présenter la vérité de manière tendancieuse, insincère voire carrément mensongère !
Il faut être lucide : Aucune réforme sérieuse n’a été entreprise par E Macron depuis sa prise de fonctions et les entreprises, seules créatrices d’emplois, sont toujours matraquées !
E Macron et son premier ministre ne font que de la comm’ tout en étant sur le chemin de l’impuissance hollandienne !
Mais, on ne peut pas attendre de deux hauts fonctionnaires (le président et le premier ministre) qu’ils engagent des réformes sérieuses à propos du poids de l’Etat et d’une administration dont ils sont issus et dont ils sont les otages puisque ce serait retirer du pouvoir à cette administration et à ces fonctionnaires ; fonctionnaires qui cumulent tous les postes, au mépris bien souvent d’éventuels conflits d’intérêts !
Pendant longtemps, on nous a vanté les mérites de notre administration si performante !
La vérité est qu’elle n’est qu’un boulet aux pieds des autres qui doivent en financer le fonctionnement tout en en subissant les contraintes et les désagréments !
Tout le monde sait, sauf en France, que l’administration ne connaît rien à l’économie, au fonctionnement des entreprises et qu’elle est incapable de réforme ou d’amélioration de ses performances.
Tout le monde sait, sauf en France, que plus les prélèvements obligatoires sont élevés et plus la croissance est faible puisque les ressources du pays sont captées par une administration qui … n’en fait rien de productif !
Signe qui ne trompe pas : tous les plans visant à améliorer l’efficacité de l’administration ont échoué …
Conclusion qui s’impose : la réduction des déficits publics passe obligatoirement par la réduction drastique du nombre de fonctionnaires mais, tant que nous continuerons à élire des fonctionnaires à des postes de responsables politiques, nous continuerons à glisser sur cette pente dont on ne peut que deviner où elle va nous emmener !
Bien cordialement à tous !
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)
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En préambule, il faut savoir que l’€ n’est pas la première monnaie commune qui ait été mise en place en Europe. Dès 1865, à l’initiative de Napoléon III, une union monétaire latine avait été créée entre la France, la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce, fondée sur une parité identique en or et argent des monnaies nationales qui pouvaient, puisqu’elles avaient la même contre-valeur métallique, circuler librement entre les pays membres.
Cette expérience n’a pas résisté à la première guerre mondiale.
A l’origine, la Communauté Européenne a été mise en place (en 1957, à six pays) en abordant la question de la coopération entre Etats par le biais économique et notamment la suppression des droits de douane sur le charbon et l’acier ; ce qui a amené inévitablement à se poser la question suivante : comment organiser les relations économiques et monétaires d’un groupe de pays dont les échanges mutuels sont intenses ?
Ce faisant, les États membres de la CEE ont clairement obéi à une démarche libérale en instaurant une liberté de circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux ; ce qui les a amenés aussi à constater rapidement que la stabilisation des relations monétaires intra européennes était nécessaire pour que le système fonctionne.
Le cadre monétaire à la fin de la deuxième guerre mondiale :
La coopération monétaire ne figurait que de manière relativement accessoire dans le Traité de Rome alors que la monnaie représentait l’une des questions de fond de l’établissement du marché commun ; notamment parce que les échanges commerciaux ont lieu sur la base d’échanges monétaires et que les fluctuations monétaires peuvent créer d’importantes distorsions commerciales entre les États membres.
Alors que jusqu’en 1971, les relations monétaires internationales étaient relativement stables, malgré quelques réajustements périodiques, la question monétaire est devenue incontournable lorsque le président Nixon a mis fin aux accords de Bretton Woods (1944) ; lesquels avaient établi un système de changes fixes basé sur l’US$, une parité fixe de 35 US$ pour une once d’or et la convertibilité de l’US$ en or.
La décision des USA était motivée par le fait qu’ils se sont mis à émettre de plus en plus de monnaie ; provoquant de ce fait une distorsion entre le stock d’or américain et le montant de dollars en circulation (l’US$ chutait pendant que l’or montait). Or, certains pays (dont l’Allemagne) se sont mis à demander la conversion en or de leurs avoirs en dollars résultant de leurs excédents commerciaux. L’effet prévisible en résultant était la disparition complète du stock d’or américain et à terme l’obligation pour les USA d’en acheter, à n’importe quel prix, pour pouvoir continuer à assumer la convertibilité à 35US$ l’once.
Nous sommes alors passés à un système (toujours en vigueur à ce jour) de taux de change flottants entre toutes les monnaies c’est à dire que les monnaies fluctuent entre elles.
L’émergence d’une monnaie européenne :
La fin du système à taux fixes a provoqué des fluctuations monétaires très perturbatrices notamment parce que, pour faire des paiements internationaux, y compris au sein de l’Europe, les entreprises devaient au préalable constituer des réserves de change dans une monnaie acceptée internationalement ; DM, GB£ mais le plus souvent US$ ce qui rendait ces pays dépendants de l’US$.
Les responsables européens ont donc raisonné en terme de marché en observant qu’avec un marché européen unifié de plusieurs centaines de millions d’habitants les possibilités de développement étaient beaucoup plus vastes qu’avec un marché éclaté entre une dizaine de pays avec leurs règles propres.
Ils ont aussi constaté que les États membres de la CEE étaient vulnérables aux chocs internationaux et à la politique économique des États-Unis en l’absence de bloc monétaire européen.
La conclusion qui s’est imposée a été qu’il fallait surtout ne plus dépendre de l’US$ (et les évènements récents le confirment rétrospectivement eu égard à la nouvelle politique économique agressive du président Trump) ; et même si certains de nos échanges sont encore libellés en US$ (pour les achats de pétrole notamment).
Les européens ont dès lors commencé par essayer de construire un système dénommé « Serpent Monétaire Européen », au sein duquel chaque pays conservait sa propre monnaie, ayant pour but de contrôler et limiter les variations de change entre les différentes monnaies européennes.
Ce système ayant échoué, nous sommes passés en 1979 au système monétaire européen (SME) avec l’ECU (european currency unit) qui était un panier des monnaies européennes et fixait des taux de change fixes entre les monnaies européennes avec des marges (limitées) de variation les unes par rapport aux autres. Le principe était de faire acheter par les banques centrales de la monnaie attaquée pour en stabiliser le cours.
Il n’est pas inutile de préciser qu’à chaque fois, le système était basé sur la monnaie allemande (deutsche Mark) qui servait de pivot et qu’il a été impossible, notamment en raison de la spéculation, de maintenir les marges de variation initialement prévues du fait de trop grande distorsions liées à l’instabilité monétaire et à la forte inflation des années 70. En gros, les monnaies faibles dévissaient face au DM qui s’appréciait sans cesse.
On peut rappeler à ce propos que la France a connu des dévaluations successives en octobre 1981, juin 1982, mars 1983 (la banque de France ayant épuisé ses réserves de change en quelques semaines) avant le tournant de l’austérité puis la politique du franc fort initiée par P. Bérégovoy alors qu’une grande partie de la gauche militait pour la sortie du SME, l’instauration de barrières douanières contraignantes, et la relance de l’économie par une injection massive de monnaie ; quitte à ce que le franc subisse une dévaluation massive.
Le Système monétaire européen a pris fin à l’été 1993 après avoir été victime d’attaques spéculatives rendant impossible le respect des marges de fluctuation fixées à l’origine. (Elles ont été élargies de 2,25 à 15 %).
Il est donc apparu qu’il était nécessaire d’adopter un système permettant la stabilisation des monnaies ; notamment pour empêcher la spéculation jouant sur les différences de taux de change (on dit que George Soros a gagné 1 Md US$ en spéculant sur la GB£ en 1992).
La naissance de l’€ :
La mise en place de l’€ en tant que monnaie a pris 10 ans puisqu’elle a été initiée en 1992 pour être utilisée par les marchés financiers dès 1999 et pour aboutir en 2002 dans le portefeuille des ménages en tant que monnaie fiduciaire.
Cela a été l’occasion de tirer les conséquences des systèmes précédents et notamment de constater que la raison des échecs était l’absence de coordination des politiques économiques alors que certains pays (France, Italie notamment) adoptaient des politiques monétaires laxistes fondées sur la dette et les dévaluations.
Après avoir hésité quant à la création d’une monnaie seulement commune qui n’aurait eu cours que dans le cadre des échanges internationaux (les monnaies nationales demeurant en circulation à l’intérieur des frontières), les Etats membres ont opté pour une monnaie unique afin d’améliorer l’intégration économique des pays membres. Clairement, l’€ a été mis en place pour les entreprises, essentiellement pour faciliter le commerce au sein de la zone économique européenne en facilitant la circulation des capitaux au sein de la zone économique européenne.
L’adoption de l’€ a aussi été un moyen d’améliorer l’intégration européenne et d’affirmer l’UE sur la scène internationale bien qu’elle n’ait ni président, ni armée, ni diplomatie commune …
Un certain nombre de critères de convergence ont été exigés pour chaque pays souhaitant intégrer l’union monétaire :
– un taux d’inflation qui ne doit pas excéder de plus de 1,5 % celui des trois pays membres ayant les plus faibles taux d’inflation ;
– un déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB ;
– un endettement public inférieur à 60 % du PIB ;
– des taux d’intérêts réels à long terme qui ne doivent pas excéder de 2 % celui des trois pays membres ayant les plus faibles ;
– pas de dévaluation monétaire dans les deux années précédant l’intégration à l’union monétaire.
L’Allemagne a en outre imposé sa vue orthodoxe de la monnaie avec une banque centrale (BCE) indépendante du pouvoir politique (comme la Bundesbank). Clairement, avec l’Allemagne, on ne manipule pas la monnaie à des fins politiques.
Quel constat à propos des pratiques monétaires depuis 1999 ?
Il est vite apparu que les pays membres n’avaient pas la même vision de la zone € et notamment que la coordination prônée par la France et sa vision du partage des risques au sein d’une entité politique est en complet désaccord avec la vision allemande qui est celle de ne pas partager le risque puisque, si chacun se comporte « comme il faut », aucun pays n’expose un autre à un risque particulier.
Seulement, l’utilisation d’une monnaie forte comme l’€ et comme l’ont voulu les allemands, oblige à respecter certaines règles d’orthodoxie budgétaire … qui ne sont pas dans les habitudes françaises (ni italiennes et encore moins grecques) ; surtout que la compétitivité perdue par le laxisme économique et budgétaire ne peut se retrouver que par des dévaluations internes afin de réduire les coûts de production (la dévaluation monétaire ne constituant en l’occurrence qu’une annulation des dérapages et de la mauvaise gestion étatique !).
Le gouvernement et la haute administration française savaient que l’adhésion à l’€ supposait une gestion sérieuse de la dépense publique pour arriver à l’équilibre budgétaire. Mais, bien entendu, nous n’avons pas pu nous empêcher de conserver nos mauvaises habitudes et nous n’avons pas respecté les règles que nous avions fixées et acceptées ; car il faut savoir que l’€ a été imposé par la France à l’Allemagne en échange de l’autorisation de la réunification allemande. Le laxisme monétaire français a la vie dure …
En France, la monnaie doit être au service de la politique du gouvernement c’est à dire qu’elle peut être manipulée à volonté en fonction des besoins ou des orientations de celle-ci !
L’€ un système incomplet ?
Les économistes ont identifié un certain nombre de critères permettant de qualifier une zone monétaire comme étant optimale.
– la mobilité des facteurs de production (capital et travail)
– la symétrie dans les réactions aux chocs externes (périodes de crises).
– le degré d’ouverture économique
– le degré de diversification de la production,
– l’intégration financière et fiscale,
– la convergence des taux d’inflation
Or, la zone € présente un certain nombre de carences qui font qu’elle n’est pas tout à fait une zone monétaire optimale (ZMO). Ce sont :
– la mobilité du travail, qui est très faible comparé à d’autres zones monétaires (notamment les USA),
– l’intégration fiscale,
– et la symétrie dans les réactions aux chocs apparaît être difficile à analyser.
Par ailleurs, les mécanismes de stabilisation ou transferts de ressources des pays les plus riches vers les pays les moins développés ne concernent que des montants tout à fait modestes et ne sont pas nécessairement d’une grande efficacité.
Le constat est donc que la zone € est très ouverte, l’intégration financière est à peu près complète, la mobilité du capital est assurée de même que la convergence des taux d’inflation mais elle reste hétérogène en ce qui concerne l’intégration sociale et fiscale avec d’importantes disparités provoquant une concurrence sociale et fiscale entre les pays membres.
Et, à ce jour, personne n’a pu trouver une issue à cette situation faute d’accord entre les pays membres notamment parce que les pays à fiscalité forte (dont fait évidemment partie la France) veulent un nivellement par le haut (en clair ne veulent pas réduire leurs dépenses) tandis que les pays à fiscalité faible ne veulent pas s’engager dans la voie de l’alourdissement de la charge sociale et fiscale.
Le futur de l’€ :
Bien que nous soyons confrontés au phénomène de globalisation de l’économie qui rend les marchés perméables et fluctuants, il faut rappeler que 80% de nos échanges sont intra communautaires et que la mondialisation, tant décriée, n’interfère que peu dans le mécanisme de ces échanges !
Enfin, même si la zone € n’a pas été conçue pour eux, il faut savoir que les français et tous les habitants des pays à monnaie faible ont bénéficié de la protection de l’€ car cela leur a permis de bénéficier d’une monnaie stable en dépit d’emprunts massifs sur les marchés tout en profitant de taux allemands (bas) mais sans atteinte à la stabilité de la monnaie. Avec le franc nous aurions dû dévaluer plusieurs fois et nous savons qu’une dévaluation est une diminution de la valeur relative de la monnaie qui appauvrit la population.
En fait, le gros problème actuel de l’’€ reste la disparité de compétitivité des pays membres et surtout de l’existence de modèles économiques différents qui vont de l’économie administrée (France) à l’économie libérale (Irlande, Pays-bas, pays baltes).
En effet, l’économie allemande est compétitive avec un € à 1.25 $, la France à 1.10, l’Italie à 1.00 $ et la Grèce à 0.80 $ ; ce qui signifie que plus l’€ est cher et moins le pays est compétitif car plus ses coûts de production sont élevés. Et ce n’est pas par hasard que ces trois derniers pays avaient, avant l’€, des monnaies faibles !
Et le problème est compliqué par le fait que plusieurs pays de la zone € sont dans l’impossibilité, du fait de leurs modèles sociaux, d’ajuster leurs prix salariaux à la baisse (pour compenser le trop haut niveau de l’€) via la diminution de leurs niveaux de salaires et de leur coûts de production.
Cela est particulièrement le cas pour la France qui a des problèmes de coûts indirects insolubles, faute d’une volonté politique, liés notamment à la charge budgétaire écrasante d’une fonction publique surdimensionnée dont les membres ne sont pas dans le système productif. Cela explique notamment que nous détenions désormais le record en Europe des cotisations sociales et des prélèvements fiscaux !
L’autre problème de l’Europe est qu’elle apparaît aujourd’hui fractionnée, divisée et minée par des égoïsmes nationaux et des calculs politiciens.
Certains voudraient d’une Europe sans Europe c’est à dire d’un ensemble de pays indépendants n’obéissant à aucune règle commune, sans monnaie commune, une espèce de zone de libre échange avec concurrence fiscale et sociale entre ses « membres ». On peut certes faire un bon en arrière de cent ans mais les expériences passées du SME ont montré que ce système n’était pas viable et, pour nous français, une sortie de l’€ signifierait des dévaluations en cascades !
La question, à ce jour, n’est donc pas de savoir si la zone € est viable mais surtout de réaliser que c’est l’absence de zone € qui, dans un monde où les capitaux circulent librement, ne serait vraisemblablement pas viable pour les États membres qui la composent.
Enfin, contrairement à ce qu’affirment certains, nous n’avons jamais été aussi riches qu’aujourd’hui et cela, en grande partie, grâce à l’Europe et à l’€ et ce n’est la faute ni de l’un ni de l’autre si nos gouvernements successifs n’ont pas réformé l’État et l’économie comme l’ont fait les autres pays.
Il faut donc voir la construction monétaire de l’Europe comme une réponse régionale au désordre monétaire international, à la liberté de circulation des capitaux au niveau international, afin de préserver une stabilité intra européenne ; toutes les mesures prises entre 2008 et 2015 ayant eu pour but de consolider un système qui a finalement prouvé sa résilience, même si le problème de l’endettement excessif de certains pays n’est à ce jour pas résolu.
Bien cordialement à tous.
Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de Grèce).
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Qui n’a jamais rêvé de vivre dans un monde idéal où il n’y aurait plus besoin de travailler et dans lequel les revenus de chacun seraient assurés et versés par l’Etat ?
Chacun pourrait satisfaire ses envies et s’investir dans les loisirs de son choix et, bien entendu, l’Etat, protecteur de tous les français, serait chargé d’assurer et de contrôler la distribution de ces revenus !
Cette idée a d’ailleurs fait débat lors des dernières élections présidentielles avec Bernard Hamon, candidat du parti socialiste qui a proposé le revenu universel ; accréditant l’idée que nous sommes passés d’une économie basée sur le travail à une économie fondée sur la redistribution sociale.
Il n’y a qu’une question, qui n’est pas de détail, à ce jour non résolue : Comment financer une telle idée dont le coût estimé s’avère astronomique (plusieurs centaines de Md€) ?
Avec le recul de l’Histoire, il faut savoir que l’expérience a déjà été tentée, et avec un certain succès, du temps de la Rome antique, lorsque la plèbe se voyait octroyée par les empereurs (Néron, Commode en particulier) du pain et des jeux !
Au IVe siècle après JC, il y avait 175 jours de jeux dans l’année (donc un jour sur deux !?!) dont 64 jours de courses de chars à raison de 24 courses par jour ; ce qui est proprement colossal !
La plèbe romaine allait s’amuser au Colisée (lequel pouvait contenir jusqu’à 50.000 personnes et était un véritable chef d’œuvre de technologie avec un système complexe d’ascenseurs et des trappes amenant figurants et artistes sur scène), et voir les gladiateurs s’entretuer ou des fauves dévorer les premiers chrétiens tout en étant assurée de disposer de quoi survivre.
On peut donc se demander quel était le secret permettant de financer un tel système à la fois ludique et clientéliste car, bien évidemment, il fallait des ressources énormes pour pouvoir alimenter une population estimée au Ier siècle après JC à plusieurs centaines de milliers de personnes ?
L’explication est très simple et se résume à un seul mot : Pillage !
Car, Rome se livrait au pillage systématique des pays qu’elle avait conquis et qu’elle occupait de la Bretagne (aujourd’hui Grande Bretagne) jusqu’à l’Egypte ; en ce compris tout le monde du bassin méditerranéen.
Conclusion : les habitants des pays conquis par Rome travaillaient pour permettre à la population romaine de s’amuser la moitié de l’année !
Malheureusement, le constat immédiat que l’on en tire est que la France n’a plus de colonies à exploiter ou à piller …
Il ne nous reste donc plus, pour financer un tel projet, que 3 solutions plus « classiques » :
– la spoliation des riches ou présumés tels,
– l’emprunt,
– l’émission monétaire,
– la spoliation des riches :
Afin de la justifier, on ne manquera pas de vous expliquer : comment voulez vous que l’Etat puisse distribuer s’il ne prend pas l’argent à eux qui en ont ; argument fournissant le prétexte au pillage légalisé d’une partie de la population par le biais d’une fiscalité écrasante et confiscatoire !
Évidemment, à l’usage, on s’aperçoit très vite que la richesse des riches n’est pas suffisante pour financer une telle opération ; d’autant plus que les riches ont vite le réflexe de fuir le pays pour éviter la ruine complète car qui accepterait de se faire spolier pour les autres ?
La conséquence inéluctable est que, si les gens aisés s’en vont, ne resteront plus alors que des pauvres et on atteindra alors très vite les limites de la distribution car l’exercice se limitera à prendre ensuite aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que des pauvres et, à la fin, l’expérience se terminera par la spoliation des pauvres !
– l’emprunt :
La règle de base en la matière est que vous ne pouvez emprunter de l’argent que parce que le prêteur est convaincu que vous pourrez le rembourser ; on ne peut donc décemment pas imaginer que l’Etat français va trouver un prêteur kamikaze prêt à tenter l’expérience d’une distribution gratuite d’argent !
Il commencera nécessairement par solliciter, de gré ou de force, ses prêteurs domestiques (banques, compagnies d’assurances, caisses de retraite) avant de solliciter les marchés internationaux ; alors que se posera la question du risque de non remboursement.
Les revenus de l’Etat étant, pour l’essentiel, constitués par les impôts collectés, cela signifie aussi que les sommes empruntées ne pourront être remboursées que par le biais des impôts ; puisque la crédibilité d’un Etat se limite exclusivement à sa capacité à lever et percevoir l’impôt !
Il apparaît donc clairement que les emprunts d’un jour sont les impôts du lendemain ou encore des impôts différés !
Par ailleurs, d’un point de vue pratique, il ne faut pas oublier que la France est déjà un pays fortement endetté (pratiquement 100% de la richesse produite annuellement) et que, de ce fait, ses capacités d’emprunt apparaissent, désormais, relativement limitées.
Cette solution n’est donc clairement pas envisageable car il faudrait alors très vite augmenter les impôts à des montants prohibitifs et spoliateurs pour pouvoir assurer la charge de la dette (capital et intérêts), sauf à faire défaut ; auquel cas la porte de l’emprunt nous serait fermée pour de longues années (à la suite du défaut de 1797 consécutif à l’émission des assignats, la France a mis plus de 50 ans avant de pouvoir revenir sur le marché de la dette) !
– l’émission monétaire :
Dans ce cas de figure, on se limite à faire fonctionner la planche à billets c’est à dire que l’on va émettre de la monnaie à volonté en fonction des besoins.
Le procédé apparaît simple mais cette option se heurte en fait à un écueil : si l’argent devient abondant et ne correspond à aucune création de richesse, il perd de sa valeur. S’engage alors un processus bien connu d’inflation puis d’hyperinflation ; c’est à dire que les prix des biens de consommation augmentent et se mettent à augmenter de plus en plus vite, et qu’il faut toujours plus d’argent pour acquérir les mêmes biens !
Toutefois, contrairement à l’apparence des choses, ce ne sont pas les biens qui augmentent de valeur, c’est la monnaie qui perd de sa valeur et de plus en plus vite car le phénomène tend à s’accélérer ; les consommateurs se débarrassant au plus vite d’une monnaie qui perd constamment de sa valeur !
Ce principe a été clairement expliqué par Irvin Fischer (économiste américain 1867-1947) dans sa théorie quantitative de la monnaie et il se double, en outre, d’un autre effet dit « Cantillon » (du nom de Richard Cantillon économiste franco-irlandais 1680-1734) selon lequel l’émission monétaire, en raison de la circulation de la monnaie, profite essentiellement à ses premiers bénéficiaires ; c’est à dire essentiellement à ceux qui en décident l’émission car ils peuvent utiliser l’argent émis pour acheter des biens avant le déclenchement de l’effet inflationniste.
Par ailleurs, l’hyperinflation a des effets extrêmement destructeurs sur l’économie et l’expérience se termine en général par la faillite de l’Etat (voir la France et les assignats dont l’émission massive s’est terminée par l’apurement des deux tiers en 1797).
Cette option n’est donc pas plus envisageable que les deux autres …
En conclusion :
On s’aperçoit en fait très vite qu’il existe des règles économiques dont on ne peut pas s’affranchir et, en particulier, qu’on ne peut distribuer que ce que l’on possède, c’est à dire qu’on ne peut distribuer que les revenus qui permettent de le faire ; cette règle s’appliquant aussi aux Etats.
Ces règles sont résumées par l’aphorisme : « il n’y a pas de repas gratuit » ; c’est à dire que ce que vous recevez gratuitement a nécessairement été pris à quelqu’un d’autre.
Par ailleurs, d’un point de vue économique et logique, cette idée de distribuer un revenu gratuit pose à terme des problèmes insolubles car un pays qui n’a que des assistés (des vacanciers) et qui ne produit rien ne va nulle part avec cette question sous-jacente : combien de temps un tel système peut-il durer car les gens qui travaillent ne verront aucun intérêt à continuer à le faire alors que d’autres gagnent autant qu’eux … sans travailler ?
En fait, on l’a compris, cette idée repose sur une véritable escroquerie visant à faire croire que l’Etat est un créateur de richesses et un dispensateur de bonheur par le biais de l’égalitarisme. Il s’agit avant tout d’une vision étatiste de la société au sein de laquelle l’Etat est au centre de tout.
Or, il ne faut pas perdre de vue que l’Etat est avant tout un prédateur qui, sous couvert de la loi et du monopole de la force publique, prend de force aux uns pour donner aux autres avec des effets collatéraux clientélistes inévitables !
Ce type d’idée ne peut donc recevoir un accueil favorable que parmi les populations déjà assistées alors que l’on connaît les effets pervers des aides sociales et des distributions d’argent gratuit : elles ne sont jamais suffisantes et les bénéficiaires cherchent toujours à en bénéficier d’avantage ; ce qui ne peut qu’amener à un vaste système de fraude qui ne pourra être contre balancé, dans la logique étatique, que par un surcroît de fonctionnaires (qu’il faudra payer) chargés de contrôler les bénéficiaires !
Et, finalement, ce système prétendument idéal se terminera inéluctablement par la mise en place d’un système policier dont la mission sera, à mesure que les difficultés surgiront, d’appliquer des contraintes supplémentaires qui seront mises en place pour forcer le système à tenir dans le temps !
Alors, certes, on peut toujours rêver à une vie de loisirs payée par les autres mais il faut savoir qu’il ne peut s’agir que d’un rêve !
On a compris que ce monde idéal est une utopie, pire une idée complètement farfelue, irréalisable ! Ce n’est même pas une idée généreuse, c’est l’exploitation politicienne démagogique des faiblesses de la nature humaine et l’antichambre de l’enfer économique et fiscal.
Néanmoins, il existe un pays qui a mis en pratique ces principes : le Venezuela ; lequel malgré les plus importes réserves de pétrole au monde se trouve actuellement en faillite et a ruiné entièrement sa population (contrainte désormais à l’exil vers la Colombie voisine) avec une inflation atteignant 1.000.000% par an avec une population pauvre qui dépend désormais entièrement des allocations fournies par l’Etat chaviste.
La Finlande a aussi tenté récemment une expérience de ce type, limitée seulement à quelques milliers de personnes (sans emploi) ; elle a été stoppée au bout de quelques mois en raison de son échec, de son coût de l’absence visible d’un quelconque bénéfice.
En fait, à bien y regarder, il s’agit encore une fois d’une idée politicienne ayant pour but de s’attaquer à un problème insoluble : le chômage de masse incompressible et une nouvelle fois en s’attaquant aux conséquences et non aux causes du problème !
Bien cordialement à tous !
Φιλος - απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)
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Nous sommes retombés, après le cours intermède favorable de 2017, dans la croissance molle et les prévisions optimistes de l’équipe Macron s’avèrent désormais inatteignables. (ici)
La croissance pour 2018 ne sera ni de 2%, ni de 1.8, ni même de 1.7 … elle sera même probablement inférieure à 1.5% et ce phénomène de ralentissement atteint toute la zone € ; ce qui permet de penser que la France ne pourra pas, comme en 2017, compter sur une croissance exogène pour tirer sa propre économie.
Du coup, le chômage va de nouveau augmenter et les comptes publics encore se dégrader.
Autrement dit, malgré ses airs volontaristes, l’optimisme affiché par E. Macron va s’engluer dans les mêmes difficultés que celles rencontrées lors des deux précédents quinquennats ; avec une marge de manoeuvre nulle ou à peu près !
Macron a beau multiplier les réformes afin de créer l’illusion d’un programme, structuré et cohérent et de persuader les esprits d’une transformation du pays, il n’y a en fait aucune véritable réforme, aucun changement important ; en tout cas rien qui puisse mériter cette appellation … E. Macron a par ailleurs touché du doigt, avec la SNCF, la capacité de résistance de certaines catégories socioprofessionnelles et ne sous-estime pas non plus celle qui pourrait émaner d’une administration tentaculaire dont l’Etat ne peut pas se passer.
Les mesures prévues pour entrer en application sont :
– La mise en place d’un bonus/malus pour les entreprises afin de limiter la précarité de l’emploi et l’usage abusif de CDD, sans voir qu’on s’attaque à la conséquence et non à la cause de la précarité à savoir qu’il est très difficile pour une entreprise de se séparer d’un salarié embauché en CDI lorsque les conditions l’exigent,
– La remise en cause des taux réduits de TVA qui « profiteraient de manière indue aux entreprises » alors que l’on sait que c’est le consommateur final, c’est à dire le français moyen, qui paie la TVA,
– La reprise de la dette de la SNCF (35 Md€), sans remettre en cause les avantages acquis ni remettre en question le mode de fonctionnement de cet établissement public qui va donc continuer royalement à accumuler déficits et dettes,
– La mise en place du Prélèvement à la source ; lequel a pour but de rendre l’impôt opaque afin qu’il soit mieux acceptable tout en étant majorable à tout instant, (ici). Il s’agit en réalité d’une « cash machine » puisque toute majoration du taux de prélèvement entraînera immédiatement une augmentation des rentrées fiscales, sans le décalage actuel d’un an.
Ces différentes mesures interviendront après :
– La taxation des signes extérieurs de richesse (yachts et voitures) qui a eu surtout pour effet de provoquer une accélération de la fuite des riches, (ici)
– L’augmentation de la CSG sur tous les revenus y compris les retraites les plus modestes avec des effets collatéraux complètement délirants (là)
– Une forte augmentation de la fiscalité « écologique » sur l’énergie c’est à dire sur l’électricité, le gaz, le fuel domestique et les carburants (ici)
– une suppression de l’ISF qui s’est en fait transformé en un impôt sur la propriété immobilière,
– la mise sous tutelle de l’Etat des organismes paritaires tels que l’assurance maladie, les caisses de retraite et l’assurance chômage.
étant entendu qu’on attend avec impatience les détails de la suppression de la Taxe d’habitation ; laquelle, faute de financement et d’économies, sera nécessairement remplacée par un autre impôt ou donnera lieu à l’alourdissement d’un impôt déjà existant.
Parallèlement, on laisse perdurer un capitalisme d’Etat aux performances absolument lamentables (SNCF, Areva, EDF-RTE, AIR France, NAVAL GROUP qui vient de perdre, via sa filiale NAVA ENERGIES, 250 M€ dans des investissements douteux dans l’hydrolien …) et qui coûtent des fortunes au contribuable alors même qu’elles fonctionnent souvent en situation de monopole !
Et la phase temporaire d’amélioration de la conjoncture n’a même pas été mise à profit pour tenter de limiter l’inflation des dépenses publiques mais il est vrai que le dérapage des dépenses est considéré comme naturel pour un gouvernement dirigé par des étatistes convaincus.
Car, si la croissance a été de 2% en 2017, les recettes fiscales ont explosé de 4 %, soit deux fois plus que la croissance du PIB, et leur poids dans le PIB a augmenté de 0,7 point à 53,9 %.
Cela signifie d’une part que si le déficit public a baissé, c’est surtout parce que la pression fiscale a augmenté plus vite que le PIB alors que d’un autre côté les dépenses publiques ont encore fortement augmenté en 2017 de 2,5 % et d’autre part que si le déficit public de la France est passé sous la barre des 3 % du PIB (à 2,6 %, contre 3,4 % en 2016 et 4,1 % en 2013), la croissance a en fait été confisquée par l’Etat par le biais de l’augmentation de la pression fiscale.
Autrement dit, on continue comme avant avec les mêmes recettes qui n’ont pas marché parce qu’on ne sait pas faire autrement et la caste au pouvoir, cette noblesse d’Etat, (ici) va tirer sur la vieille ficelle du tabassage fiscal et du crédit jusqu’à ce qu’elle casse ; et ce d’autant plus que les vieux artifices spoliateurs, tels qu’inflation et dévaluation, qui permettaient auparavant de combler les dettes, sont devenus soit impossibles à mettre en œuvre soit inopérants.
Il n’y a donc aucune remise en cause, même à terme, du poids de l’Etat, du nombre des fonctionnaires, des rigidités réglementaires et des normes qui asphyxient l’économie … juste des petits aménagements à la marge pour les quelques mesures favorables et un véritable matraquage réglementaire et fiscal pour le reste.
Car on assiste à la sempiternelle croissance des normes et des réglementations ; c’est à dire à l’édiction de nouvelles exigences, de nouveaux contrôles, de nouvelles administrations, de nouvelles charges administratives ou financières pour les entreprises ou les particuliers donc à un accroissement du poids de l’État.
Fatalement, ces excès d’impôts et de normes auront forcément des répercussions sur la croissance future dès 2018 mais, par habitude, par conformisme, par peur de déplaire au souverain, la caste au pouvoir est incapable de se déjuger et l’Etat est finalement incapable de se réformer.
La seule issue trouvée à ce jour n’a donc été que l’augmentation perpétuelle des impôts et de la pression fiscale … exercice qui, évidemment, va trouver à un moment ou à un autre ses limites ! (ici)
En fait, nous sommes coincés dans un cercle vicieux dont nos hauts fonctionnaires n’ont pas encore trouvé la solution : Quand la croissance repart, la pression fiscale augmente, ce qui signifie que les bénéfices de la croissance sont captés par l‘Etat et quand la croissance devient insuffisante, la pression fiscale continue d’augmenter parce qu’il faut continuer à financer des dépenses en augmentation constante ou alors accepter d’aggraver le déficit en empruntant ; ce qui n’est qu’une manière de différer le prélèvement fiscal !
Autrement dit, quand tout va bien on augmente les impôts et quand tout va mal on augmente encore les impôts !
Ce mécanisme s’explique par le fait, qu’en France, a été mis place un système de tiers payant qui évolue en un système de gaspillage et d’abus généralisés car chacun veut y trouver son avantage sans aucune considération pour les coûts engendrés ; ce qui explique que tous les comptes soient dans le rouge.
Entre ceux qui ne comprennent pas le fonctionnement de l’économie et pensent que tout va bien et ceux qui ont compris qu’il était plus facile de vivre au dépend des autres, le développement excessif de l’Etat providence a fait que la France est devenue une espèce de caisse commune dans laquelle tout le monde se sert royalement … jusqu’au jour où il faudra acter de la faillite pure et simple du pays !
Car, il ne faut pas se leurrer : le crédit gratuit du fait des rachats massifs de dette par la BCE cessera un jour et, ce jour là, le coût des intérêts va s’envoler entraînant la dette dans une spirale haussière qui pourrait très rapidement devenir incontrôlable sans compter que nous sommes à la merci de la guerre économique enclenchée par D. Trump, d’un évènement fortuit, d’une crise financière internationale et d’une remontée des taux d’intérêts alors que les comptes du pays vont retourner dans le rouge et tangenter à nouveau avec les 3% de déficit pour 2018.
Et, malheureusement, ce n’est pas en augmentant perpétuellement les contraintes réglementaires et la pression fiscale que les choses s’amélioreront …. On reporte juste l’échéance ultime.
Mais rassurez-vous, sauf incident de parcours imprévu et catastrophique, nous avons encore quelques années devant nous à profiter de ce système … et il nous restera toujours une loi sur les Fake news qui pourrait bien aider le pouvoir à nous faire penser correctement et ces radars qui crépitent le long des routes limitées à 80 km/h pour nous rappeler que nous sommes en liberté surveillée …
Bien cordialement à tous !
Φιλος – Απο την Ελλαδα (Philos de Grèce)
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En 1945, le général de Gaulle voyait dans l’ENA un outil pour sélectionner les meilleurs serviteurs de l’État et reconstruire la fonction publique.
Or, s’il est vrai que les fonctionnaires sont sélectionnés par concours et que leur recrutement relève de la méritocratie républicaine, on sait aussi que, désormais, le recrutement social des hauts fonctionnaires s’est considérablement rétréci et qu’il est devenu très inégalitaire ; à tel point que l’on a pu parler de reconstitution d’une « noblesse d’Etat ».
Les données officielles concernant la fonction publique sont les suivantes :
– il y a 5.6 millions de fonctionnaires soit presque 1 pour 10 habitants et, en proportion, le double de l’Allemagne ; et ce nombre reste actuellement stable même s’il a augmenté entre 2010 et 2016, – L’emploi des fonctionnaires français est garanti à vie alors que dans les autres pays la plupart des employés d’Etat ont un contrat de droit privé. (Allemagne, Suède, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni notamment),
– Le coût des fonctionnaires est colossal. Il représente 13 % du PIB en France contre 7 % en Allemagne – Le salaire des fonctionnaires est, en moyenne, 15 % plus élevé que dans le privé – La retraite des fonctionnaires est calculée selon un mode plus favorable que dans le privé et représente 75 Md € par an, – Les fonctionnaires français n’ont pas de caisse de retraite. Leur pension est donc payée par l’impôt ; et pour 1 € de retraite, les contribuables en payent 9 ! – Il existe 327 corps différents dans l’administration française.
Mais ces généralités masquent la réalité de certaines situations beaucoup … beaucoup plus avantageuses puisque nous avons appris que certains fonctionnaires s’octroient (on n’est jamais si bien servi que par soi-même) discrètement des avantages tout à fait exorbitants ; tels ceux de l’Assemblée Nationale avec une grille de salaires « époustouflante » mais très discrète (même la Cour des Comptes n’y a pas accès) ou encore ceux de Bercy qui se versent des primes sans contrôle ni fondement légal mais sans aucun risque de sanction.
Car, au sein de cette masse de fonctionnaires domine l’élite de la fonction publique ; laquelle, nous le savons, est issue pour l’essentiel de l’ENA, et qui gravite autour du pouvoir et l’organise à son profit. L’ENA, cette école de la haute administration au sein de laquelle des jeunes de 23 ou 24 ans sans aucune expérience professionnelle, tout frais émoulus des jupes de leur mère, se prennent pour les maîtres du pays (voire du monde) !
Et le classement de sortie à l’ENA reproduit dans la fonction publique, jusqu’à la caricature, un véritable système de castes puisque les mieux classés ont droit à tous les titres de gloire … pour la vie !
Et, le meilleur représentant de cette organisation est le président de la République lui-même, issu du corps le plus prestigieux (inspection des finances) ; lequel semble vouloir organiser une forme d’état autoritaire autour de sa personne.
Présenté comme libéral, il est avant tout le représentant d’une élite parisienne autocentrée qui a décidé de reprendre en main le pays et qui se considère comme la source de tout et seule apte à tout décider et à tout contrôler ; et ses dernières déclarations confirment cette vision dirigiste puisque, devant le dernier congrès réuni à Versailles, il a déclaré qu’il voulait un « État providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant » c’est à dire un Etat omniprésent mais libérateur … autre manière de décrire une société civile sous contrôle d’une puissance publique chargée d’un rôle à la fois dirigiste et protecteur.
L’administration constitue naturellement dans notre pays le bras « armé » de la puissance de l’Etat. Clairement, l’État et ses agents restent les acteurs pivots du système français et E. Macron ne peut envisager l’avenir du pays sans son armée de technocrates et de fonctionnaires ; même s’il affecte de comprendre le rôle joué par les entreprises.
Cette prise de contrôle est d’ailleurs « en marche » puisque l’assurance chômage (dont la gestion était paritaire), de même que les caisses de retraites complémentaires, passent sous le contrôle de l’Etat. Comme l’assurance chômage, la retraite sera donc un système unique entièrement géré par l’Etat.
L’Etat a décidé aussi, avec la loi PACTE, de se mêler de la vie des entreprises pour leur expliquer comment il faut s’y prendre ; ce qui constitue une véritable provocation car des fonctionnaires vont expliquer à des entreprises ce dont il n’ont aucune idée et alors qu’il est notoire que l’Etat est un très mauvais gestionnaire.
Du fait de cette évolution, on en arrive à un système où l’Etat contrôle presque tous les rouages du pays que ce soit au plan administratif, social, culturel et économique avec une haute fonction publique qui occupe les postes administratifs importants, les postes ministériels, se fait élire à l’Assemblée Nationale, dirige les entreprises publiques et privées (on ne compte plus ces hauts fonctionnaires qui occupent des postes de direction dans nos plus grandes entreprises) tout en pouvant à tout moment retourner dans son corps d’origine.
La constitution de 1958 a établi une prééminence absolue de l’exécutif sur le législatif parce que le général de Gaulle ne voulait pas rendre de comptes aux élus du peuple. Cette vision s’est désormais étendue à cette haute fonction publique qui ne le veut pas non plus !
Car, ces élites, globalement issues des mêmes écoles et des mêmes milieux sociaux, fonctionnent en circuit fermé et en auto validation de leurs propres certitudes … ce qui permet plus facilement de se conforter dans ses propres certitudes !
Le problème de cette organisation est qu’elle ne subit pas les élections et est incapable de se remettre en cause. De ce fait :
– s’il y a des dettes et déficits, c’est à cause de la fraude fiscale,
– s’il y a des chômeurs, c’est à cause des patrons qui n’embauchent pas,
et la conclusion qui s’impose forcément à eux est que s’il y a des problèmes, c’est forcément de la faute des autres !
Evidemment, il y a de nombreux effets collatéraux ou pervers à cette domination car ces hauts fonctionnaires qui ne connaissent rien au monde de l’entreprise collectionnent pourtant les postes de dirigeants d’entreprises puisque près de deux tiers des énarques du corps de l’Inspection Générale des Finances rejoignent, à un moment ou à un autre, une entreprise privée. Près de la moitié des entreprises du CAC 40 aurait un patron issu des grands corps de l’État.
Il s’établit même une sorte de perversion ; laquelle pousse les entreprises privées à embaucher des fonctionnaires dans un système ou tout est contrôlé par l’administration. Ces fonctionnaires ont les clés de la réussite puisqu’ils ont les relations qu’il faut avoir au sein de l’appareil d’Etat … ils ont le carnet d’adresses !
D’un autre côté, les lois sont préparées dans les cabinets ministériels par des personnes inconnues des français, qui n’ont jamais été élues et ne rendent compte de leur mission à personne et qui n’ont, de ce fait, aucune légitimité.
Ces lois sont ensuite entérinées par un Parlement croupion qui ne représente même plus le peuple et se contente d’obéir à ces « professionnels avertis».
On peut donc affirmer que le régime politique est stable mais que cela cache l’essentiel : la confiscation de la démocratie au profit d’une élite puisque le Parlement ne remplit pas sa mission et ne sert à rien tout en n’ayant aucun pouvoir réel. La réforme constitutionnelle en cours (avec la limitation des débats parlementaires) va d’ailleurs dans ce sens puisqu’elle n’a pas d’autre but que de museler une représentation nationale qui ne représente plus rien ; même si on « amuse le peuple » avec des modifications constitutionnelles, complètement hors de propos, portant sur le changement climatique (alors qu’une constitution est faite pour régler le fonctionnement d’un Etat mais pas la température qu’il va faire) !
Alors, certes nous sommes en démocratie (à comparer à certaines régimes tels la Corée du Nord) mais en fait cela apparaît être purement formel car la démocratie a été, dans les faits, confisquée par une administration qui décide de tout mais ne subit jamais les élections.
L’administration est devenue toute puissante, inamovible, indéboulonnable et seule décisionnaire ! L’élite a pris le pouvoir, elle décide et le peuple obéit car elle seule sait ce qui est bon pour lui !
En fait, ces hauts fonctionnaires, titulaires de véritables privilèges, sont devenus nos nouveaux seigneurs ; ils ont constitué une véritable organisation, à la fois informelle et discrète (qui n’exclut d’ailleurs pas une certaine forme de parasitisme) qui n’obéit qu’à ses propres règles sans rendre de comptes ni aux contribuables ni aux ministres qui sont au minimum complices (car issus du même corps) ou même parfois ignorent tout de la réalité de la situation.
Nous sommes donc dans le cadre d’un système de fonctionnement oligarchique du pouvoir aux mains d’une caste qui vit très confortablement, à vos frais, dans l’entre soi, se reconnaît seulement entre ses membres, se fixe ses propres règles dérogatoires et ne rend aucun compte ni ne subit aucun aléa car, quels que soient les évènements, ils sont toujours là et continuent à profiter du système mis en place en leur faveur !
Evidemment, le citoyen ordinaire, dans ce contexte, n’est qu’un instrument au service ou à la disposition de l’administration dans le cadre d’une organisation qui se fait de plus en plus autoritaire. On aboutit donc dans les faits à une confiscation de la démocratie et une infantilisation de la population.
L’hyper concentration du pouvoir, la docilité du gouvernement, la soumission du Parlement, la domination de la technocratie : telles sont les tendances actuelles du pays ; il s’agit d’un véritable jacobinisme renforcé !
Evidemment, le corporatisme de la haute fonction publique et des grands corps de l’Etat constitue une véritable trahison démocratique à laquelle pour l’instant il n’y a aucune réponse ; et le pire est que, face à cette organisation, la liberté de l’individu est en fin de compte toute théorique alors que la réduction du poids de l’Etat et des dépenses publiques apparaît encore plus théorique !
Or, si nous voulons garder un espace de liberté, il faudra un jour liquider cette hégémonie technocratique ; en sachant qu’on ne peut pas attendre d’E. Macron, un fonctionnaire tenant de l’étatisme dirigiste, qu’il s’attaque au système qui l’a créé et dont on a remarqué la manie de concentrer sa politique autour de sa petite personne !
Car, ancien élève de l’ENA, inspecteur des finances, conseiller à l’Elysée puis ministre de l’Economie, E. Macron incarne jusqu’à la caricature cette élite administrative de la Ve République.
L’étatisme technicien d’Emmanuel Macron aboutit à une prise de contrôle de la société civile par une puissance publique qui serait chargée d’un rôle protecteur et il a besoin, pour cela, d’une société française passive, consentante, attendant les solutions d’en haut, bonne à appliquer les consignes : En un mot d’une société assujettie …
Nous évoluons donc vers un Etat purement administratif et les français, apparemment anesthésiés par ce système de redistribution et de contrôle, laissent faire entre crédulité et résignation.
Seulement il y a une question que ne se pose pas cette élite qui n’entend absolument pas laisser passer la moindre réforme d’envergure qui aboutirait d’une façon ou d’une autre à remettre en cause ses privilèges : Est-ce que ce modèle correspond à la volonté populaire et est-il de nature à satisfaire les aspirations de cette même population.
Autrement, est-ce que les risques de dérives du système ainsi mis en place seront toujours acceptés par cette même population ?
Car, nous savons que l’administration est responsable de l’immobilisme économique et politique du pays et que ce système oligarchique a surtout fait la preuve de son caractère nuisible puisque la France ne cesse de reculer dans tous les classements mondiaux et sur tous les domaines !
Le risque à terme est celui d’une facture entre le peuple et cette oligarchie, avec, comme en Italie, le développement d’une opposition maximaliste, déterminée et intolérante autour de forces politiques populistes de droite comme de gauche qui prônent le rejet du système dans sa globalité.
Bien cordialement à tous.
Φιλος – Απο την Ελλαδα (Philos – de Grèce)
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Le monde change … les britanniques ont décidé de quitter l’UE, des mouvements anti-européens se manifestent dans les pays dits du groupe de Visegrad (Hongrie, République Tchèque, Pologne) et, dernièrement, en Italie un gouvernement ouvertement europhobe est arrivé au pouvoir.
Ces mouvements sont le fait de formations dites populistes dont le point commun est leur hostilité à l’UE et qui exploitent, à leur profit, le mécontentement populaire. Elles prônent ouvertement un repli à l’intérieur des frontières qu’on pourrait qualifier de national.
Les raisons de ce mécontentement sont à peu près toujours les mêmes. Il s’agit :
– de la mondialisation qui a créé le chômage et qui appauvrit les populations,
– des migrants qui viennent en masse pour profiter des avantages sociaux,
Ce faisant, ces problèmes deviennent des enjeux électoraux et ces partis populistes organisent une instrumentalisation de l’opinion publique en jouant sur la nostalgie tout en proposant une amélioration de la situation matérielle moyennant un retour en arrière avec une référence explicite aux jours heureux (qui appartiennent forcément au passé).
Le discours actuel est celui de la stigmatisation des élites mondialisées qui agiraient « contre le peuple » et même L. Wauquiez, leader des Républicains se replie vers la droite identitaire tandis que son adjoint Guillaume Peltier affirme que : « E. Macron est le représentant de la technocratie parisienne, cosmopolite, individualiste, inculte, consumériste, mondialiste, déracinée, anhistorique ». On croirait entendre JL Mélenchon !
Evidemment, conformément à une logique constante, on recherche des responsables à cette situation et désigner un ennemi est la meilleure façon de souder le peuple derrière soi.
C’est d’ailleurs une constante de l’histoire ; lorsqu’il y a des difficultés, les dirigeants, soucieux surtout d’échapper à la vindicte populaire et souhaitant se conforter intellectuellement quant à leurs propres responsabilités, ont pour habitude de désigner des responsables … l’Europe, les banques, les multinationales, les profiteurs, les riches, les juifs …
Quand tout va bien, personne ne se plaint mais quand c’est plus dur ça râle ; alors que nos démocraties obéissent beaucoup à l’opinion qui va toujours dans le même sens : toujours plus d’avantages et jamais de remise en cause des avantages acquis …
Et pourtant, les sondages montrent que la population admet sans problème que nous dépensons trop dans les aides sociales …bien que, d’un autre côté, elle réclame un renforcement de la politique sociale car il est entendu que, dans ce système où la victimisation est de rigueur, le profiteur est toujours l’autre, le voisin ou le concurrent …
Evidemment, il y a une part de vérité derrière les griefs.
– la mondialisation :
On sait que la zone asiatique (Chine en tête mais hors Japon) a été, depuis 20 ans, la grande bénéficiaire de la globalisation de l’économie mondiale, avec un transfert des emplois vers cette zone ; ce qui a provoqué une stagnation ou une contraction de la production dans les pays d’Europe.
La France est devenue, avec la Grèce, le pays le plus désindustrialisé de tous les pays de l’UE car elle a enregistré un affaiblissement très net de son secteur industriel qui a été divisée par deux depuis une trentaine d’années. Il ne représente plus aujourd’hui que 11 % du PIB, alors que la norme européenne est de 20 %. Plusieurs pays européens sont d’ailleurs au-dessus de ce ratio : l’Allemagne est à 24 %, la Finlande et la Suède à 23 % et la Suisse à 21 %.
Alors, face à la mondialisation et au-delà de l’exploitation des réactions émotionnelles, intuitives et irrationnelles de la population, le retour vers la nation est-il la solution ?
Les partis populistes proposent d’abord de « s’affranchir des contraintes budgétaires » c’est à dire qu’ils ont prévu de dépenser plus alors qu’une telle stratégie, pour des états déjà complètement surendettés, apparaît totalement suicidaire (voir le Venezuela).
Ils proposent ensuite un repli national avec la remise en place de barrières douanières qui seraient destinées à protéger les entreprises nationales et leurs emplois. Trump, aux USA, joue à fond cette carte !
Seulement, ces remèdes apparaissent complètement erronés !
La première erreur est déjà de croire que la mondialisation s’opère contre nous et que nous existons dans un monde figé et immuable ! Le monde est dynamique et change et le retour aux vieilles recettes n’est pas nécessairement la bonne solution.
Il n’y a pas de protectionnisme intelligent et les taxes à l’importation sont avant tout des impôts qui sont nécessairement payés par le consommateur final ; qu’il soit américain ou européen ! La guerre des droits de douane engagée entre l’UE et les USA n’aboutira qu’à une escalade des prix dont le consommateur ressortira perdant !
En fait, le populisme c’est le refus de voir la réalité et la volonté exprimée par le peuple de bénéficier de toujours plus d’avantages sans se poser la question de savoir si cela est possible et qui paiera. On en revient à cette notion de F Bastiat : L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Les privilèges, petits et grands, sont considérés comme des avantages acquis réputés intangibles et inaliénables. On le voit clairement avec les mouvements sociaux à la SNCF dont les employés refusent toute réforme car tous les gouvernements précédents avaient cédé devant le risque d’un blocage du pays ou encore à Air France dont le personnel est persuadé que l’Etat (qui détient 18% du capital) va intervenir une fois de plus pour calmer le jeu et leur concéder tous ce qu’ils exigent.
On a en fait atteint les limites de l’Etat providence qui vise, à travers la redistribution, à réduire les inégalités et assurer la cohésion sociale.
La hausse continue des dépenses publiques a entraîné fatalement une augmentation de la pression fiscale et la dégradation des marges des entreprises qui ont délocalisé (quand elles n’ont pas disparu tout court) vers des pays à faible coût de main d’œuvre bien que certains pays, tel l’Allemagne, aient réussi à échapper à ce schéma grâce à une économie très exportatrice et à une montée en gamme.
En fait, on est arrivé progressivement au bout d’un système : l’Etat providence s’avère trop dispendieux et n’a abouti qu’à des dettes massives dont on ne sait plus aujourd’hui comment se débarrasser. En France, ce sont plus de 740 Md€ qui sont dépensés chaque année au titre de l’aide sociale.
Ce schéma de l’Etat providence en expansion permanente ne pouvait fonctionner que tant qu’il y avait une croissance suffisante de la richesse produite pour amortir le coût des dépenses supplémentaires. Fatalement, à mesure que la croissance a ralenti et que le chômage augmentait, chaque gouvernement a inventé des mesures d’aide en direction de ceux qui pâtissaient de la situation.
Ces mesures, prises en fonction des circonstances par des politiciens en mal d’électeurs, ont été d’autant plus inefficaces qu’elles s’attaquaient aux symptômes, et non pas aux causes : la rigidification de l’économie.
Pour ce qui concerne la France, depuis 30 ans, le taux de chômage (officiel) reste englué aux alentours de 8 à 9%, la croissance est faible ou presque nulle, la dette publique est énorme alors que les impôts et les contraintes administratives sont toujours plus lourds ; faisant fuir les titulaires de hauts revenus et entrepreneurs qui n’investissent plus en France !
En voulant protéger les populations les politiciens n’ont fait qu’accumuler des contraintes et des dettes dont personne ne sait plus comment se sortir !
Le poids de l’État, spécialement en France, qui absorbe plus de la moitié du PIB (57%) est devenu insupportable. Il faudrait réduire les dépenses publiques mais on s’aperçoit vite que c’est presque impossible en raison des résistances opposées par la population bénéficiaire car chacun pressent, au jeu de la redistribution, que s’il perd sa place, il sera déclassé.
Alors, on trouve plus simple d’imputer à la mondialisation l’échec de l’Etat providence en s’imaginant que le retour à la nation est la solution.
On a alors droit aux clichés du plombier polonais ou du travailleur chinois payé un bol de riz alors que la seule véritable injustice est qu’une partie notable de la population se trouve privée d’emploi pendant qu’une autre a renoncé purement et simplement à l’emploi et se cantonne dans l’assistanat ; d’où un coût social colossal entre les cotisations qui ne rentrent plus et les allocations versées.
Le succès du populisme s’explique aussi par le fait que beaucoup de gens ont peur de la liberté ; pour eux c’est la jungle et certains se chargent de le leur rappeler avec l’ultralibéralisme et le détournement du sens des mots alors que nous vivons dans un monde ultra régulé – ultra contrôlé à l’antithèse du libéralisme !
La réaction populiste est une réaction de peur. Le peuple a toujours préféré la servitude à la liberté parce que la liberté fait peur et précarise. C’est l’aventure et les lendemains incertains alors que la population préfère la sécurité dans la servitude à la liberté dans l’incertitude.
Promettre le bonheur en préconisant protectionnisme et prestations sociales généreuses est à la portée de n’importe quel politicien. La peur de l’avenir explique le populisme et renforcer l’État protecteur en restaurant les frontières aboutit à se tourner vers le passé pour mieux fuir l’avenir.
Or, le repli à l’intérieur des frontières est illusoire car le retour à la nation prôné par certains est une erreur historique ; ce n’est qu’un retour en arrière, une régression.
Il faut être conscient que la fermeture des frontières c’est :
– la dislocation de l’UE,
– le retour au FF et à ses dévaluations,
– et des produits importés plus chers et donc la réduction du niveau de vie.
C’est donc un retour assuré vers la pauvreté ; compte non tenu du fait qu’instaurer une autarcie économique entraînerait en quelques décennies le décrochage du pays et la ruine de la population avec, à la fin, la chute du régime sauf à ce qu’il se maintienne au pouvoir par la force (dictature). Voir le Venezuela.
– les migrations et les droits sociaux :
Le point important qui est pourtant passé complètement sous silence est que cette immigration, musulmane pour l’essentiel, s’opère vers les pays chrétiens d’Europe de l’ouest et ne cherche nullement à aller en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte et autres pays arabes.
Le problème de cette immigration massive amène à se poser des questions politiquement incorrectes ; lesquelles sont de deux ordres :
– on sait qu’elle concerne, pour l’essentiel, des populations en demande de bien-être matériel et d’avantages sociaux dont on sait aujourd’hui que nous n’avons plus les moyens de les financer ; sauf à alourdir encore des impôts et des cotisations sociales devenues insupportables. Ce sont donc des migrations économiques.
– on est obligé de prendre acte de l’échec de l’intégration de ces populations qui ne reconnaissent d’autorité qu’à Dieu et refusent de ce fait toute soumission aux règles de la République.
Or, pour l’instant, la responsabilité de l’UE est totale car elle n’a pas su apporter de réponse à ces questions alors que la suppression des frontières intérieures n’entraînait en aucun cas la suppression des frontières extérieures.
De plus, l’angélisme qui a prévalu ces dernières années n’a abouti qu’à laisser déborder la marée humaine ; à la grande inquiétude des populations européennes qui se posent légitimement des questions quant à leur avenir.
Il faut arrêter l’angélisme, les bonnes paroles, la contrition imposée par les moralistes médiatiques. Beaucoup de pays développés tels que l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les USA imposent des règles très strictes (même pour nous) en matière d’immigration ; et ce n’est pas un hasard.
On sait que les migrations sont devenues un business à la fois pour les trafiquants qui abandonnent dans les eaux internationales de pauvres gens qui ont payé très cher leur passage vers un bonheur promis mais aussi pour ces organismes présentés comme caritatifs qui repêchent ces mêmes migrants pour les importer en Europe.
Au-delà de ces clivages se posent donc de réels problèmes dont on ne voit pas le début du commencement d’une solution notamment parce qu’on touche à quelque chose de difficile à contrôler : l’insatisfaction générale des peuples alors que le pouvoir politique a une capacité décroissante à entraver le processus de globalisation qui est irréversible.
Le système devient instable et donc dangereux.
Il va nous falloir nous adapter ; ce qui va nécessairement nous obliger à des révisions déchirantes à propos desquelles les politiciens se gardent malheureusement bien de nous mettre en garde.
Bien cordialement à tous !
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Nous avons tous assisté à la rencontre, à Singapour, entre le dictateur de l’un des pays les plus fermés du monde, et le représentant de la première puissance mondiale.
Au-delà de la mise en scène évidente, on nous présente la signature d’un document comme un accord historique …
Examinons la situation.
D’un côté, nous avons M Kim qui dirige d’une main de fer un tout petit pays de 25 millions d’habitants mis au banc des nations où l’on sait à peine ce qui s’y passe et qui, à force d’efforts engagés déjà du temps de son père (M Kim) et de privations pour son peuple, a réussi le double objectif d’une part d’obtenir l’arme nucléaire et d’autre part des missiles intercontinentaux qui lui permettraient de porter le feu nucléaire sur le territoire des USA.
De ce fait, la Corée du Nord est entrée dans le club très fermé des puissances nucléaires et a provoqué, si ce n’est la sympathie, au moins le respect craintif dû aux méchants !
La démarche de M Kim ne s’est pas faite par hasard et résulte du fait qu’il a tiré les conséquences de ce qui est arrivé à Saddam Hussein et Kadhafi. Il a voulu sécuriser son régime, sa personne et son pouvoir et il sait qu’il n’y a qu’une seule chose qui le lui permette : l’arme nucléaire.
Il faut reconnaître qu’il y est parfaitement arrivé !
De l’autre côté, nous avons un individu que j’ai du mal à qualifier tant il semble incohérent, imprévisible, grossier mais qui dirige la première puissance mondiale. M Trump.
Et M Trump vient d’accorder à la Corée du nord ce qu’il vient de refuser à l’Iran … alors qu’en ce qui concerne ce dernier pays on n’a pas la preuve qu’il soit en mesure de posséder l’arme nucléaire et alors même qu’il était prêt à toutes les concessions et tous les contrôles de sécurité.
Est-ce bien raisonnable ou même simplement cohérent ?
Cet étrange arrangement est en fait une partie d’échecs dans laquelle il y a surtout beaucoup d’arrières pensées.
– M Kim acquiert à l’occasion une stature internationale en se hissant à la hauteur des USA et sécurise son régime … sans rien céder,
– M Trump, qui vient d’infliger un véritable camouflet à ses partenaires du G7, essentiellement européens et canadiens, veut entrer dans l’histoire comme celui qui aura obtenu un accord historique et fait rentrer dans le rang un régime voyou.
Tout cela n’est en fait au mieux que de la gesticulation médiatique et au pire un marché de dupes.
En effet, M Kim ne concède rien et ne concèdera rien … ni maintenant ni demain ni plus tard car les moyens militaires et logistiques dont il dispose sont son assurance sur la vie pour les 50 prochaines années.
M Trump n’a rien obtenu mais il fait comme à son habitude : il fanfaronne et crie victoire après avoir menacé (il appelait M Kim « rocketman »), puis négocié, puis à nouveau vitupéré à l’encontre de M Kim. En fait, ces gesticulations sont essentiellement à usage électoraliste et à destination de son électorat car il y a des élections de mi mandat à la fin de l’année aux USA. Le but est avant tout de faire croire à son électorat qu’il agit et qu’il est efficace.
Or, concernant M Kim, rien ne nous dit qu’il possède réellement les vecteurs stratégiques de nature à lui permettre de frapper en n’importe quel endroit de la planète car une chose est d’avoir une bombe nucléaire et un missile et autre chose est de faire entrer la bombe dans le missile car il faut pouvoir la miniaturiser.
Un missile ne peut emporter qu’une charge de quelques centaines de kilos (300) alors que nous devons nous rappeler que les premières bombes nucléaires américaines lancées sur le Japon en 1945 pesaient plusieurs tonnes ! (Fat man 4.54 tonnes et Little Boy 4.40 Tonnes).
Il n’y a pas de difficulté technique particulière à fabriquer une grosse bombe à partir du moment où vous disposez du combustible enrichi ; par contre il y a une difficulté sérieuse à en obtenir la miniaturisation pour qu’elle puisse ensuite être expédiée par un vecteur autonome de type missile.
M Kim a donc joué aux échecs et il a gagné la première manche car il a gagné une stature mondiale en négociant d’égal à égal avec la première puissance mondiale, tout en laissant Trump fanfaronner et crier victoire, sans que l’on sache exactement ce qu’il a entre les mains ni si ce qu’il a entre les mains est utilisable dans le cadre d’un conflit.
Et on attendra longtemps pour savoir exactement ce qu’il en est … sauf trahison d’un membre de son entourage.
Question subsidiaire : pourquoi donner un tel statut à la Corée du nord et avoir refusé toute négociation avec l’Iran ?
La Corée du nord ne représente rien, elle n’a rien à vendre et n’a pas de ressources cachées dans son sous sol. C’est juste un avatar anachronique de la guerre froide, une espèce de satellite indocile de la Chine ; laquelle préfère l’avoir à sa frontière plutôt que des bataillons US (il y a 28.000 soldats américains en Corée du sud). Elle a une attitude menaçante mais, en fait, elle ne menace personne ; elle veut juste se protéger.
La situation est toute différente pour l’Iran :
– l’Iran est impliqué dans le conflit syrien et fournit des troupes et des armes à plusieurs pays de la région. Il tend donc à étendre son influence dans tout le moyen-orient et représente de ce fait une menace très importante pour Israël et pour l’Arabie saoudite ; notamment parce que ses dirigeants n’ont jamais fait mystère de ce qu’ils voulaient la destruction de l’état hébreu et parce que, chiites, ils détestent tout autant la monarchie sunnite d’Arabie qu’ils voudraient aussi détruire !
– Or, Israël, qui peut compter sur l’aide indéfectible des USA, ne peut pas accepter que l’Iran possède la bombe atomique (bien qu’il la possède lui-même) au nom de la menace sous-jacente représentée par le régime des mollahs ; sans que l’on connaisse d’ailleurs exactement les buts poursuivis par l’Iran qui a toujours prétendu ne vouloir développer sa technologie nucléaire que dans un but exclusivement civil.
On peut évidemment en douter et on ne peut donc que donner raison à Israël car les contrôles effectués par l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) peuvent fort bien ne pas détecter les sites de construction d’une arme nucléaire. Les israéliens ont d’ailleurs une très bonne expérience en la matière puisqu’ils ont eux-mêmes réussi à berner tous les contrôleurs expédiés chez eux pour s’assurer qu’ils ne le faisaient pas et ont donc réussi à fabriquer leur armement nucléaire avec l’aide des français (ici) !
– la volonté des européens de maintenir en vigueur le traité passé avec l’Iran peut d’ailleurs apparaître, dans une certaine mesure, comme relativement angélique pour les raisons exposées ci-dessus car c’est finalement prendre un grand risque que de parier sur la bonne foi et la bonne volonté des dirigeants iraniens de « jouer le jeu » et de faire preuve de transparence alors que les sites utilisés sont secrets, disséminés et enterrés.
Toutefois, dans cette affaire, l’aspect économique est totalement passé sous silence alors qu’il est fondamental.
Les européens avaient un intérêt économique évident à renouer des relations commerciales avec l’Iran pour acheter son gaz, son pétrole et lui vendre des biens de consommation et d’équipement.
Or, M Trump, qui a décidé de rendre l’Amérique « great again », a décidé que cela ne se ferait pas …
On sait qu’il veut utiliser les rapports de force pour imposer sa volonté, n’ayons pas peur des mots, à la planète entière ! Il n’envisage d’ailleurs ses relations avec les autres pays qu’en terme de rapports de force.
Il a donc décidé d’imposer ses vues aux chinois (mais là c’est assez difficile), aux mexicains, aux canadiens et aux européens qu’il considère d’ailleurs avec mépris au mieux comme quantité négligeable et au pire comme des concurrents qu’il faut éliminer par … tous les moyens.
De ce fait, il n’hésite pas à exploiter la loi américaine qui présente une caractéristique unique au monde : son applicabilité en dehors du territoire des USA pour des motifs variables mais dont le principal est celui de l’utilisation du dollar dans les échanges internationaux.
En effet, les USA considèrent que tout dollar utilisé ou dépensé à quelque endroit de la planète sera compensé un jour ou l’autre aux USA ; c’est à dire qu’il reviendra aux USA. C’est ce qu’on appelle l’application extra –territoriale de la loi US ; laquelle stipule que l’utilisation de la monnaie américaine emporte de facto l’obligation implicite de se soumettre à la loi américaine.
Or, l’Iran faisait l’objet de sanctions internationales sur lesquelles le président Obama avait consenti à revenir parce que … lui aussi il voulait laisser sa place dans l’histoire.
Dès lors, Trump n’a pas hésité à s’asseoir sur la signature de son pays (les USA avaient donné leur accord pour la fin des sanctions) au mépris du droit international pour n’appliquer que la loi du plus fort.
Evidemment, en raison du maintien ou plus exactement de la réactivation des sanctions américaines, aucune entreprise au monde ne peut, sans encourir d’énormes sanctions financières ainsi que la fermeture du marché US, se permettre de contrevenir à cet embargo décrété unilatéralement par les USA ; et ce risque n’est pas une vue de l’esprit car l’amende colossale de 11 Md $ appliquée à la BNP est encore dans toutes les mémoires (la BNP était intervenue dans des opérations commerciales avec l’Irak, l’Iran, le Soudan qui étaient sous embargo).
On en connaît le résultat immédiat : le pétrolier Total et le constructeur Peugeot vont cesser toutes activités avec l’Iran.
Trump a éliminé deux concurrents d’un coup sur une simple signature !
Mais ce n’est pas tout.
L’Allemagne, qui est un gros exportateur vers les USA et que Trump voudrait faire plier, se trouve aussi pénalisée, avec Total qui a beaucoup investi sur ce projet (un Milliard €), parce qu’elle comptait mettre en service un gazoduc entre l’Iran et l’Europe de l’ouest (dénommé South Pars) (ici) et (là) qui lui aurait permis d’échapper au monopole du gaz russe (et à un éventuel chantage russe).
En fait, cela entre parfaitement dans le cadre de la stratégie de Trump de casser les reins de ses concurrents et, pour cela, tous les coups sont permis puisque, du fait la décision unilatérale des USA, l’Iran, qui possède l’un des plus gros sites gaziers de la planète, ne peut plus exporter ni son gaz ni son pétrole, et les européens ne peuvent pas diversifier leur approvisionnement ou alors ils ne peuvent le faire qu’avec … les producteurs américains de gaz de schiste !
Accessoirement, Trump escompte que la population iranienne va se lasser de ces sanctions et renverser ce régime des mollahs honni des américains notamment parce qu’ils ont été humiliés en 1979 (M Carter était alors président) lors de la prise d’otages de l’ambassade US de Téhéran.
Vous le voyez donc, les intérêts sont complexes et il faut toujours rechercher les véritables motivations des actions des états.
Trump d’un côté veut se faire passer pour le sauveur de la planète avec ses gesticulations coréennes pendant qu’il use de tous les coups tordus pour éliminer des concurrents réels ou seulement potentiels en brandissant une hypothétique menace nucléaire alors que le but poursuivi est surtout de bloquer les concurrents européens sur le marché mondial du gaz et du pétrole.
On a beau nous parler de transition énergétique, la guerre du pétrole et de l’énergie a encore de beaux jours devant elle …
Nous assistons clairement à un changement à la fois dans les relations entre états et en ce qui concerne les règles du commerce international avec ce résultat pour l’instant peu satisfaisant qu’il n’y a désormais plus aucune règle hormis la volonté de domination absolue des USA par application de la loi du plus fort !
Il ne faut pas se faire d’illusions et nous devons apprendre à ne plus compter sur les américains (du moins pour l’instant). Il nous appartient, européens, de nous organiser aussi bien politiquement, économiquement que militairement pour faire bloc face à cette nouvelle adversité car individuellement nous ne représentons rien et cela Trump le sait.
America is back mais il n’est pas sûr que ce soit une bonne chose que cela se passe dans ces conditions.
Bien cordialement à tous !
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Depuis quelques années, l’UE devient la cible de tous les mécontentements et la liste des reproches en est à la fois longue et inquiétante.
– ce serait une organisation non démocratique aux mains d’une clique de fonctionnaires tous puissants ne rendant de comptes à personne,
– l’organisation bruxelloise serait une organisation technocratique horriblement coûteuse,
– les allemands profiteraient de l’Europe et s’enrichiraient sur le dos des autres pays membres et particulièrement sur ceux du sud,
– l’Europe ne représente rien ni personne, elle n’a pas de président, elle est impuissante, elle n’a pas d’armée, pas de volonté politique et pire, elle agirait même contre les nations membres.
Curieusement, la perception de l’UE apparaît différente d’un pays à l’autre car, les anglais veulent la quitter car elle est trop interventionniste et trop dirigiste tandis que pour les français elle promeut un modèle trop « ultra libéral » !?!
D’autres griefs ne manquent pas de surprendre !
– avec le traité de Maastricht, les institutions européennes auraient pris le pouvoir sur les Etats tout en étant l’instrument des marchés financiers. Les démocraties seraient donc victimes d’un complot fomenté par les forces du marché, les institutions européennes, les partis politiques traditionnels, avec la complicité des médias … le tout avec, à sa tête, E. Macron. On se situe clairement dans un cadre complotiste.
– Certains voudraient d’une Europe de la culture mais ni d’une Europe économique ni d’une Europe politique … tandis que d’autres voudraient seulement une Europe des nations sans l’administration bruxelloise c’est à dire d’une Europe … sans Europe !
Du fait de ces mécontentements, on assiste à un développement des votes protestataires de la part de populations qui estiment, à tort ou à raison, que l’UE n’a pas tenu ses promesses de prospérité, de croissance et de plein emploi telles qu’elles nous avaient été faites en 2000 lors du lancement de la monnaie unique.
La dernière manifestation de cette protestation a eu lieu, on le sait, en Italie.
Doit-on en conclure que l’Europe ne fonctionne pas ou que, au pire, elle ne sert à rien et que, si ça va mal, c’est à cause de cette Europe désenchantée qui serait donc la cause de tous nos maux ?
A – l’UE serait une organisation non démocratique.
La structure institutionnelle de l’UE est en partie supranationale et en partie intergouvernementale. Elle comprend un pouvoir exécutif et un pouvoir législatif.
– le pouvoir exécutif se décompose en deux entités.
Le Conseil européen qui est le sommet des chefs d’État et de gouvernement des États membres. Il donne à l’Union les impulsions nécessaires à son développement et les grandes orientations politiques.
La Commission européenne qui est le moteur de l’Union, avec un rôle co-exécutif avec le Conseil européen. Son président, élu par le Conseil européen pour un mandat de 5 ans et approuvé par un vote du Parlement européen ; nomme 28 commissaires avec lesquels il est responsable devant le Parlement, qui peut les censurer par un vote des deux tiers.
– le pouvoir législatif se décompose aussi en deux entités.
Le Conseil de l’UE qui est la composante législative de l’Union où se réunissent les ministres des États membres, représentant les gouvernements. Il est présidé à tour de rôle par le ministre des affaires étrangères de chaque État membre, pour 6 mois. Le nombre de voix d’un pays est fonction de sa puissance démographique.
Le Parlement européen qui a un rôle co-législatif avec le Conseil de l’UE et vote le budget. Ses membres sont élus pour 5 ans par les citoyens des États membres. Les eurodéputés élisent leur président pour 30 mois, au début et à la moitié de chaque législature.
Il s’agit donc d’une structure très proche d’une organisation étatique telle que nous la connaissons ; même si elle peut paraître complexe. Pour d’avantage de détails voir (ici).
Prétendre dès lors à un défaut de démocratie est donc soit une tentative de manipulation soit la preuve de leur ignorance de la part de ceux qui l’affirment ! On sait aussi que certains politiciens ont tendance à instrumentaliser l’UE à des fins de politique intérieure en profitant de l’ignorance de leurs interlocuteurs…
En ce qui concerne le nombre de fonctionnaires oeuvrant à Bruxelles, il faut rappeler qu’ils ne sont que 22 000 pour 500 millions d’habitants.
Certes, la concentration d’une telle quantité de fonctionnaires en un seul endroit peut laisser à penser qu’il y en a beaucoup mais cela représente seulement 0,00044 fonctionnaire par européen. On peut donc difficilement en conclure qu’il y a une sur administration européenne ; surtout si l’on prend le cas de la France qui, avec ses 5,4 millions de fonctionnaires pour 65 millions d’habitants, a un ratio s’établissant à 0,083 fonctionnaire par français c’est à dire presque un fonctionnaire pour 12 habitants !
S’il y a une sur administration c’est bien en France que nous la trouvons !
Par ailleurs, les missions de l’UE ont connu un développement considérable en raison des transferts de compétences opérés ces 20 dernières années et du développement des missions de contrôle qu’il a fallu mettre en place depuis l’entrée en vigueur de la monnaie unique et la crise de 2011-2012. C’est surtout en ce sens que l’on peut constater une certaine dérive technocratique de l’institution.
Le dernier point porte sur le montant des rémunérations de ces fonctionnaires. Elles sont certes sensiblement supérieures à la moyenne française mais en fait bien inférieures à celles perçues discrètement par nos hauts fonctionnaires de Bercy (ici) et de l’Assemblée Nationale (ici). Certains prétendent aussi qu’ils ne paieraient pas d’impôts. En fait l’impôt est prélevé à la source et le salaire perçu est donc un net fiscal.
b- Bruxelles serait une organisation horriblement coûteuse.
Le budget de l’Europe représente 1% du PIB de tous les pays membres. Nous sommes donc très loin des ratios d’un pays comme la France où la dépense publique représente 57% du PIB ! Pour mémoire, le budget fédéral américain est d’environ 20%.
Le grief n’est donc pas fondé ; surtout si l’on sait que, par ailleurs, l’UE a fait part de son intention de réduire son budget et notamment celui de la PAC (politique agricole commune) mais que la France, premier bénéficiaire de la PAC avec 8 Md d’€, a refusé … par crainte d’une révolte paysanne !
c- l’UE s’est faite au seul bénéfice de l’Allemagne
L’Allemagne dicterait ses règles … tandis que les allemands reprochent à l’Europe une dérive insidieuse vers une union de transferts financiers !
L’Allemagne, première puissance économique de l’UE, en est la caution implicite. Seulement, s’imaginer qu’elle va jouer le rôle du banquier muet et accepter de payer sans limites les dépenses inconsidérées des autres pays, dont la France et l’Italie, n’est pas une vision réaliste de l’ensemble européen ; surtout lorsque certains de ses membres persistent à accumuler des déficits qui mettent en péril tout le système.
Il faut rappeler que l’Allemagne fait partie des quelques pays de l’UE à enregistrer des excédents budgétaires avec Chypre, Malte et la Suède mais qu’elle a entrepris des réformes à cet effet … ce que n’a pas fait la France.
La France n’a de cesse de morigéner, de donner des leçons, mais il faut rappeler aussi qu’elle est le pays qui a le plus de contentieux pour infractions aux règles communautaires. Respectons déjà les règles et on verra alors si les allemands pourront nous faire confiance.
On connaît la détestable habitude des politiciens français de rejeter leurs fautes sur les autres ; Allemagne et UE en tête mais ni l’UE ni l’Allemagne ne sont responsables de notre situation et de nos déficits chroniques. Pire, nous sommes isolés au sein de l’UE car nous sommes pratiquement les seuls à enregistrer, année après année, des déficits chroniques abyssaux. Si la France détient le record des prélèvements obligatoires parmi les membres de l’OCDE ; cela est dû uniquement aux choix de nos dirigeants épaulés par nos si puissants services fiscaux de Bercy.
Macron plaide auprès des allemands pour un approfondissement de l’UE mais le problème est que les allemands ont l’impression qu’il veut surtout bénéficier du crédit allemand pour ne pas avoir à faire les réformes demandées ; ce que les allemands ont traduit par : « Macron décide et l’Allemagne paiera ! »
d- l’UE est une organisation impuissante
Ce grief apparaît relativement fondé et tient à la fois aux conditions dans lesquelles l’UE a été conçue et à son évolution.
Les origines de l’UE remontent à 1957 et au traité de Rome après que l’Allemagne, la France, le Benelux et l’Italie aient créé en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).
A l’époque, la 2ème guerre mondiale était encore dans toutes les mémoires et il s’agissait d’abord de réconcilier des ennemis malgré les réticences des populations et alors que l’Allemagne était encore sous occupation alliée et soviétique.
Une union politique étant impossible à cette époque, le pragmatisme a prévalu avec la mise en place d’un marché commun, sans droits de douane, avec liberté de circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux. On a estimé qu’il fallait commencer par des liaisons commerciales qui avaient l’avantage d’être neutres politiquement et surtout de faire repartir l’économie (les tickets de rationnement n’ont été supprimés qu’en 1949). On a tout simplement pensé que le développement économique réciproque des pays membres entraînerait un approfondissement et une amélioration des relations ; et c’est bien ce qui s’est passé !
Toutefois, avec l’entrée du RU, de l’Irlande et du Danemark, le 1er janvier 1973, il y a eu un changement notable dans l’évolution de l’UE dans la mesure où l’on sait que les britanniques sont avant tout entrés dans la CEE pour en contrôler l’évolution et faire en sorte qu’elle ne se fasse pas contre eux.
Or, les britanniques n’ont jamais voulu d’une UE intégrée politiquement. Ils ne souhaitaient qu’une zone de libre échange, chaque pays conservant sa monnaie, ses caractéristiques économiques et fiscales.
Ce phénomène s’est amplifié en 1995 avec l’entrée de la Suède qui bénéficie, elle aussi, de dispositions dérogatoires puis avec l’intégration à marche forcée de 11 membres supplémentaires après la chute du rideau de fer ; laquelle a amené l’UE a agglomérer les anciens satellites de Moscou alors que les structures de plusieurs de ces pays ne satisfaisaient absolument pas aux critères de convergence nécessaires à une adhésion à l’UE.
Les motivations étaient évidemment politiques car elles avaient pour but de repousser l’ours russe bien loin vers l’est ; les anciens pays d’Europe de l’est souhaitant se débarrasser du communisme, de l’occupation soviétique et des risques liés à la présence toujours trop proche de la menace russe !
L’intégration de ces nouveaux membres a fait passer trop vite l’UE de 6 pays membres à 28 ; avec les contraintes d’une intégration trop rapide et forcément mal assimilée, voire incomplète.
Clairement, l’UE a grandi trop vite et les institutions n’ont pas suivi surtout que la règle de fonctionnement était l’unanimité. Ce qui était déjà difficile à obtenir à 6 est devenu carrément impossible à 27 ou 28 ; les réformes opérées depuis pour obtenir des décisions à la majorité qualifiée n’ayant été obtenues qu’avec beaucoup de difficultés.
On reproche à l’UE son incapacité générale face à Trump et ses oukases économiques, face à Poutine à propos de l’Ukraine, de la Crimée, à propos des migrants.
Les relations difficiles avec Trump ne constituent pas une particularité européenne car c’est un problème qui concerne le monde entier y compris les russes et les chinois qui se trouvent dans la même situation face à l’hégémonie US au niveau mondial et qui est en relation directe avec l’hégémonie du dollar dans les transactions internationales.
Trump, qui est un partisan des rapports de force et à qui on a certainement dit que l’UE était un ectoplasme politique, a essayé de glisser un coin entre l’Allemagne et le reste de l’UE … sans succès pour l’instant ! Il est donc évident que Trump essaie de jouer sur les divisions européennes pour imposer ses vues alors que le poids économique de l’UE est bien supérieur à celui des USA !
La question des migrants est évidemment délicate alors que la mise en place de « l’espace Schengen » supposait que l’UE allait assurer le contrôle de ses frontières extérieures.
Elle a mis beaucoup de temps à réagir et certains pays ont rétabli le contrôle de leurs frontières afin de limiter les flux de « réfugiés » sur leur sol.
Néanmoins, la question de l’attitude turque devrait pourtant poser question car pour ceux qui connaissent la nature d’une part des relations détestables entre la Grèce et la Turquie et d’autre part de la nature de l’état turc, il ne peut y avoir de doute que ces migrations ont été exploitées et instrumentalisées par ce dernier afin d’exercer une pression à l’encontre de l’UE dont il faut surtout se rendre compte qu’il s’agissait d’un véritable chantage financier.
L’autre problème est qu’on n’arrêtera pas les vagues migratoires qui sont, pour l’essentiel, économiques ; notamment parce qu’on ne peut pas empêcher le désir d’une vie meilleure (en ce compris des aides sociales et un système de santé).
La seule option serait d’une part une lutte coordonnée destinée à démanteler les filières mafieuses qui prolifèrent sur la misère humaine et d’autre part de favoriser le développement économique des pays en voie de développement.
Pour le reste, effectivement l’UE n’a pas d’armée (la brigade franco-allemande a été dissoute) et dépend pour l’essentiel de l’OTAN qui est sous contrôle … des USA qui ne veulent plus payer pour les autres alors que les pays de l’est préfèrent bénéficier (en raison du risque russe) du parapluie américain aux projets d’une armée européenne !
e- le rejet de l’UE par les peuples et le populisme
Les opposants à l’UE ne manqueront pas de rappeler qu’en 2005, les Français se sont prononcés par référendum pour ratifier le traité établissant une Constitution pour l’Europe et qu’ils l’ont rejeté par 54,67% des voix ; et qu’un mois plus tard, les Néerlandais ont rejeté à leur tour ce texte par référendum avec 61,6% de « non ».
Seulement, en ce qui concerne plus particulièrement la France, les enseignements à tirer de ce scrutin sont les suivants :
– bien peu d’électeurs ont lu le texte de ce projet de constitution tant il était à la fois complexe et abscons. Clairement, nous nous trouvions devant les dérives technocratiques d’un système.
– en matière de référendum, on sait qu’il ne faut pas demander à la population de répondre par oui ou par non à une question complexe ; surtout si celle-ci n’est pas comprise.
– il ne faut pas oublier le climat de l’époque et J Chirac, président, était alors au comble de l’impopularité. Les français ont donc voté plus contre Chirac que contre l’UE.
Or, les français restent par ailleurs très attachés à l’€ car ils savent qu’avec le FF nous aurions enchaîné les dévaluations.
La montée du populisme en Hongrie, Pologne et Italie est sans doute plus significative mais, en fait, on s’aperçoit que les critiques émanent surtout d’une part de ceux qui sont opposés à l’UE, quoiqu’il arrive, car ils sont souverainistes et tenants d’une structure centrée sur l’Etat nation et d’autre part de ceux qui espèrent beaucoup de l’UE en raison de la crainte d’un déclassement social et économique.
En conclusion :
L’Europe représente évidemment une histoire et une civilisation communes et il n’est nul besoin d’une Europe de la culture car notre culture est commune en dépit des particularismes régionaux. Celle-ci s’est faite notamment autour de la religion chrétienne.
Certes, l’UE s’est faite à partir de l’économie et du commerce avec l’idée sous-jacente que le développement des liens économiques entraînerait la citoyenneté politique. Mais, il faut aussi être réaliste et conscient qu’on ne supprimera pas 1.000 ans d’histoire d’un trait de plume ni … les réticences des politiciens locaux qui manipulent les populations à leur profit.
Alors, doit-on opter pour une confédération, une fédération ou une simple zone de libre échange comme le voulaient les anglais ; tout en étant conscient que l’UE n’est pas la solution à tous les problèmes surtout quand ces problèmes relèvent de la responsabilité des seuls états ?
La question reste encore posée mais il faut savoir que la structure ne pourra tenir sur la distance et résister aux chocs futurs qu’avec une convergence budgétaire, sociale et fiscale ; car c’est le corollaire obligatoire d’une monnaie unique sur laquelle nous reviendrons.
Il faut donc donner raison à E. Macron lorsqu’il propose d’avancer sur la voie du fédéralisme et de l’intégration avec l’idée de mettre en place les Etats-Unis d’Europe avec un parlement au pouvoir renforcé, un président qui incarnerait l’Union européenne, une politique d’harmonisation fiscale, sociale et administrative, un budget commun (en défense par exemple), une politique budgétaire commune, une mutualisation des dettes.
Seulement, ce projet ne doit pas se faire, comme le souhaite la haute administration française, en imposant les critères français ; ce qui a été clairement exprimé par Mme Merkel lorsqu’elle a affirmé que « Nous avons besoin d’une plus grande convergence économique entre Etats membres au sein de la zone euro » ; tout en précisant que « La solidarité entre partenaires de la zone euro ne doit jamais conduire à une union de l’endettement ».
Cela veut dire que E. Macron peut appeler avec arrogance l’Allemagne à se délivrer de son «fétichisme perpétuel pour les excédents budgétaires et commerciaux» mais il ne peut pas compter sur elle pour boucher les trous budgétaires de la France !
L’Allemagne veut bien d’une union renforcée mais pas d’une union dans laquelle elle serait désignée comme le banquier à fonds perdus de l’Europe ! Il appartient surtout à la France (tout comme à l’Italie) de prendre les mesures pour revenir dans les clous !
Or, E. Macron n’a pas pour l’instant choisi de diminuer la dépense publique et, de ce fait, nous sommes toujours sur la corde raide avec des dettes en progression constante ; c’est à dire tout ce que ne veulent pas les allemands !
On sait qu’il faudrait que l’UE devienne une zone économique monétaire optimale ce qui suppose des règles fiscales et sociales communes pour éviter des distorsions de compétitivité. Seulement, personne n’en veut car chacun espère tirer la couverture à soi … Tous les pays demandent des dérogations : le Danemark et la Suède pour la monnaie, l’Irlande et le Luxembourg pour la fiscalité … chacun ayant évidemment ses bonnes raisons.
Elle est surtout, pour l’instant, l’exutoire bien commode de tous nos échecs, de la colère ou de l’insatisfaction des peuples. L’hypocrisie est aussi de mise surtout lorsque l’on sait que certains pays (Pologne, Hongrie) ont des gouvernements contestataires qui … s’empressent de percevoir les fonds structurels provenant de Bruxelles ! (La Pologne est le pays qui reçoit le plus de l’UE).
Il ne faut oublier non plus que l’essentiel des problèmes rencontrés depuis 2008 sont en liaison directe avec le surendettement des états membres ; lequel est intervenu malgré la volonté des autorités de l’UE et que, devant la catastrophe qui se profilait en 2011-2012, il a fallu mettre en place, dans l’urgence, toute une série de mécanismes pour sauver à la fois l’UE, l’€ et les états membres eux-mêmes.
Le seul reproche que l’on puisse faire à l’UE c’est son manque de réactivité à l’évolution du monde et des contraintes internationales ; celui-ci étant en lien direct avec sa structure inaboutie et non intégrée avec des pays qui jouent clairement une partition personnelle.
Or, ce dont ne se rendent pas forcément compte les populations, c’est que la situation serait probablement bien pire sans l’UE !
Bien cordialement à tous.
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Dans mon dernier article (ici) j’avais évoqué le problème des dettes publiques tout en évoquant la situation italienne ; laquelle comporte des risques économiques et financiers très importants au niveau européen.
La situation politique italienne :
Lors des dernières élections, la population a clairement signifié qu’elle ne voulait plus des politiciens traditionnels et a voté pour les nouveaux faiseurs de promesses simplistes et miraculeuses et pour un programme anti-austérité et anti-migratoire (les italiens ont été submergés par des migrants venus d’Afrique en passant par la Libye).
En fait, c’est toujours la même antienne : le politicien pour être populaire distribue l’argent des impôts puis des emprunts et, le jour où il n’y a plus d’argent, il est renvoyé car le peuple ne comprend pas et surtout ne veut pas comprendre !
Les avantages sociaux sont des droits acquis et il n’est pas question d’y toucher et la conclusion qu’en ont tiré les italiens c’est que c’est la faute de l’Europe et de l’€ !
Les partis extrémistes et populistes (la lega de droite et le mouvement 5 stelle) ont réussi a former une improbable alliance et proposé un président du conseil (1er ministre qui est le chef du gouvernement) en la personne de Giuseppe Conte.
La situation économique s’est alors transformée en crise politique car Sergio Mattarella, le président de la république italienne qui, dans la constitution italienne, est celui qui nomme les ministres, refuse de nommer certains ministres populistes et notamment M Paolo Savola, trop anti-€.
Ce faisant, le président de la république italienne a usé de son droit constitutionnel et fait savoir qu’il refuse clairement une issue du type Italexit !
Conte a jeté l’éponge et Mattarella a nommé Carlo Cottarelli, un ancien du FMI, pour former un gouvernement de techniciens (comprendre fonctionnaires) provisoire sans aucune légitimité … le temps d’organiser de nouvelles élections.
On va donc demander aux italiens de revoter pour voter « correctement » avec le risque évident d’une confirmation du vote populiste et d’un renforcement de la lega.
L’Italie sombre donc dans une crise de légitimité politique car, nécessairement, la première leçon que l’on en tire est que le peuple vote mais qu’on ne tient pas compte de son vote !
Il ne faut pas oublier non plus que le président de la BCE s’appelle Mario Draghi, qu’il est italien, et qu’il a nécessairement appelé Mattarella pour faire le point avec lui et envisager les solutions pour « éviter le pire » !
Le problème est que l’UE est aujourd’hui surtout un ensemble perclus de dettes et que ces dettes rendent la situation fragile et parce que l’Italie n’arrive pas à surmonter la crise de 2008 et que sa compétitivité économique s’érode continuellement avec la cohorte de problèmes que les français connaissent bien puisque ce sont … les mêmes !
La situation économique et financière de l’Italie :
Elle représente un risque systémique évident avec un risque de contagion par effet de domino du fait de l’interpénétration des économies des membres de l’UE ; et plus particulièrement pour la France et l’Allemagne.
En fait, sa situation est très mauvaise et elle ne tient que grâce au soutien de la BCE et ses crédits gratuits.
– L’Italie est la troisième économie de l’UE et la première dette de l’UE. Sa dette publique s’élève à 2.300 Mds€ et représente 132% de son PIB,
– elle a une dette de 250 Md€ vis-à-vis de la BCE (les partis populistes voulaient en obtenir l’annulation pure et simple ce qui revenait à en faire payer la charge par les autres pays membres !)
– les banques françaises sont très exposées en Italie (on parle de 350Md€),
– les banques italiennes sont percluses de dettes irrécouvrables pour au moins 200 Md€ sans compter qu’elles sont gavées de la dette souveraine de l’état italien considérée comme sûre ; le secteur bancaire italien est donc complètement vermoulu et sa restructuration est plus que problématique (en principe il faudrait faire un bail-in (ici) mais ce serait ruiner nombre de petits épargnants ; ce que le gouvernement italien d’avant les élections souhaitait éviter, préférant utiliser la bonne vieille méthode du renflouement par le biais des impôts qui n’est plus autorisée par l’UE !).
– le PIB de l’Italie n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise de 2008,
– la croissance italienne est extrêmement faible et ne permet en aucun cas un remboursement des dettes publiques malgré des comptes publics officiellement en meilleure forme que ceux de la France.
On se trouve donc bien devant une nouvelle crise de la dette, comme pour la Grèce ; avec cette seule différence qu’on change d’échelle et qu’un défaut de l’Italie aurait un effet en cascade qui pourrait très vite devenir totalement incontrôlable et dévastateur.
Les officiels nous rassurent : Les fondamentaux italiens sont solides et son économie va bien !
En fait, tout cela est faux et ne fait (éventuellement) illusion qu’auprès des populations car les spécialistes sont évidemment au courant de la réalité de la situation.
D’ailleurs, les signes avant-coureurs de la crise se profilent avec les taux d’intérêts qui commencent sérieusement à monter (le spread – écart de taux – avec l’Allemagne (la référence) dépasse désormais 300 points de base), la bourse Milan plonge et toutes les bourses européennes chutent.
En fait, dans les milieux économiques et politiques, tout le monde s’inquiète de ce qui va se passer … car les taux montent aussi pour les pays voisins (Espagne, Grèce, Portugal).
Ce n’est pas encore la panique mais on pourrait très vite y arriver bien que la presse mainstream occulte pratiquement complètement la question et fasse plutôt sa « une » sur les derniers attentats de Liège (Belgique).
Les conséquences :
A ce stade, il y a 3 solutions :
– la situation se maintient, la BCE finance, un nouveau scrutin est organisé et les italiens votent « comme il faut ». On en reviendra à la situation habituelle, fragile mais stable d’avant les élections … jusqu’à la prochaine fois !
– les électeurs italiens confirment leur vote et la lega conforte sa situation. Elle forme un gouvernement anti européen mais, comme Alexis Tsipras (gauche radicale) en Grèce, finalement ne fait rien de compromettant ; ce qui permet d’en revenir au premier cas de figure,
– les électeurs italiens confirment leur vote, la lega arrive au pouvoir et provoque le clash !
L’évolution, dans ce dernier cas de figure, est le défaut italien et le déclenchement du processus de contagion à tout le système européen avec des faillites en cascades des banques européennes trop exposées et trop fragiles puis des entreprises avant que ce soit le tour des états eux-mêmes !
D’ores et déjà, il est entendu que les premières victimes de la situation seront les italiens eux-mêmes car si les taux d’intérêts remontent, la charge de la dette va augmenter ; ce qui va entraîner nécessairement une augmentation des prélèvements fiscaux afin d’y faire face !
Mais il faut être conscient que, fatalement, un effet de contagion aurait pour effet immédiat de mettre tous les contribuables européens à contribution pour sauver l’ensemble du système financier européen et éviter un effondrement général de l’économie.
Si les électeurs italiens pensent qu’il pourrait y avoir une éventuelle sortie de l’Italie de l’UE et de la zone € nous assisterons, comme pour la Grèce en 2015 (200 Md€ avaient filé en Allemagne), à une fuite des capitaux imposant de mettre très rapidement en place un mécanisme de contrôle des changes.
Car, le paradoxe est que les gens peuvent affirmer qu’ils sont contre l’€ tout en n’ayant pas confiance dans une future monnaie nationale qui va dévisser face à l’€ et anéantir leurs économies de toute une vie !
Et l’Europe dans ce schéma ?
L’UE et ses membres ne peuvent pas accepter la déstabilisation du système entier (avec la ruine des épargnants français, allemands et autres) dans un système interdépendant et contraint ; ce qu’on savait déjà avec la Grèce !
En fait, nous payons aujourd’hui (et risquons de payer encore plus) les conséquences d’un montage à la fois fragile et incomplet qui a permis, avec une monnaie unique mais sans structure de contrôle et de péréquation, à des pays comme l’Italie, la France, la Grèce, l’Espagne, le Portugal d’emprunter au-delà de toute raison et de créer une situation aujourd’hui pratiquement ingérable !
Suivez avec attention l’évolution des taux d’intérêts !
Si vous entendez que les taux italiens montent très au-delà de 10%, avec un risque de contagion à la périphérie, vous saurez que le krach sera proche et je doute que les moulinets oratoires d’Emmanuel Macron soient alors de quelque effet que ce soit !
On en est là et il n’y a pas de bonne solution mais tout cela on le savait depuis la première crise de 2011-2012 !
Bien cordialement à tous.
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Beaucoup d’états, dont la France, sont en situation de surendettement manifeste ; ce qui n’est pas vraiment un phénomène nouveau car l’endettement des états est une constante depuis que les états existent !
On sait qu’un Etat ne fonctionne qu’à partir des impôts qu’il collecte. Néanmoins, les gouvernants peuvent opter, parallèlement à l’impôt, pour la voie de l’endettement pour des raisons variables (investissements lourds, manque de liquidités si l’impôt rentre mal, clientélisme électoral, guerre …).
Le choix de la dette présente certains avantages :
– il constitue une solution de facilité car c’est la possibilité de dépenser plus sans lever l’impôt correspondant et donc sans prendre le risque de mécontenter l’électeur.
– c’est une solution d’autant plus « avantageuse » que les taux d’intérêt ne sont pas élevés, comme c’est le cas actuellement, mais qui évidemment fait prendre des risques sur le futur si les taux remontent.
– C’est aussi une forme de relance permanente de la consommation en augmentant les distributions d’argent, sans augmenter les impôts, du moins dans l’immédiat, puisqu’on dépense plus qu’on ne gagne. En France, le déficit budgétaire est de 20 à 25% tous les ans depuis 30 ans ce qui explique d’ailleurs que la dette publique soit passée de 20% à presque 100% du PIB.
On peut donc affirmer que la dette est bonne pour l’économie car elle permet de financer certains projets ou investissements ; mais, comme en toute chose, l’excès nuit et il apparaît un peu illusoire, pour ne pas dire présomptueux, de penser que cette dette ne sera jamais remboursée.
Car le recours excessif à l’endettement finit par avoir des effets nocifs ou pervers en regard desquels les avantages apparaissent bien illusoires !
– la dette plait aux dirigeants mais aussi aux populations car c’est un moyen de dépenser plus ; surtout que, dans des pays comme la France, une bonne partie de la population a tendance à confondre aides sociales et revenus sans avoir conscience des problèmes qui, à terme, finiront fatalement par arriver !
– l’utilisation permanente de la dette a un effet de dopage sur la croissance mais que dès qu’on arrête l’injection de liquidités, la croissance s’effondre ; voire même passe en négatif avec l’arrivée de la récession.
– La dette n’est indolore en fait qu’au début ; car c’est en fait un impôt différé et il faut bien assumer ensuite le service de la dette c’est à dire son remboursement et le paiement des intérêts. Or, la charge de la dette s’alourdit nécessairement au fil des ans, au fur et à mesure de l’augmentation de la dette, jusqu’à devenir insoutenable, et l’effet dopage devient de moins en moins évident,
– Dans un pays comme la France où 75% des biens manufacturés sont importés, la distribution d’aides sociales et de revenus supplémentaires provoque mécaniquement une augmentation des importations et creuse le déficit du commerce extérieur qui atteint des sommets,
– Les politiciens ont vite compris qu’ils étaient dans un cercle vicieux dont ils ne pouvaient plus sortir car si on réduit les dépenses, sociales notamment, la population sera mécontente et … ils ne sont pas réélus. C’est l’effet collatéral l’Etat providence !
– lorsque le reflux des allocations, aides sociales et autres commence à se faire sentir parce que l’Etat est allé au bout de sa « logique » dépensière et qu’il faut resserrer les boulons, la population bénéficiaire ne comprend pas, s’insurge, refuse d’en assumer les conséquences et évidemment écoute les solutions miraculeuses de certains politiciens qui y voient une occasion rêvée d’accéder au pouvoir.
– la contestation populaire peut très vite amener au blocage complet de la société civile et à une paralysie de l’Etat,
– le corollaire de la dette excessive est rapidement la progression continue de la fiscalité et de la pression fiscale et in fine la paupérisation progressive de la population.
– l’accumulation d’une dette trop importante finit par limiter les moyens d’actions de l’Etat qui perd toute marge de manœuvre et doit subir la loi de ses créanciers.
On sait que les politiciens ont une faculté toute particulière à dépenser inconsidérément et avec prodigalité l’argent des autres pour se concilier les bonnes grâces des électeurs mais l’électeur ne doit jamais oublier que c’est lui, in fine, qui est engagé par les promesses que le politicien lui fait.
La France est typiquement dans ce schéma mortifère qui ne mène à rien d’autre qu’à une catastrophe prévisible : la faillite ; bien que l’on puisse affirmer que les états ne peuvent pas faire faillite puisque les règles de souveraineté s’opposent à la liquidation du patrimoine d’un état. Un état n’a jamais été mis en liquidation judiciaire.
On appelle cela le défaut, c’est à dire l’impossibilité pour un état de rembourser tout ou partie de ses dettes.
Seulement, ce qu’on oublie souvent de dire c’est que la faillite de l’Etat c’est surtout la ruine de la population qui perd ses économies laminées par l’hyperinflation, le pillage des caisses de retraite ou la faillite des banques. (ici)
C’est à ce moment là qu’interviennent en général les populistes et leurs solutions toutes trouvées voire carrément miraculeuses qui permettraient, à les en croire, d’évacuer commodément et rapidement ce problème de dette dont personne ne veut assumer les conséquences.
Ils n’hésiteront évidemment pas à faire des promesses qu’ils savent ne pas pouvoir tenir et même à affirmer, au-delà de toute crédibilité, que la dette n’est pas un problème. L’utilisation d’arguments simplistes et l’exploitation de l’ignorance et de la crédulité populaire fait partie de leur discours politique.
– Pour les uns, il suffit de changer de monnaie et de revenir à une monnaie nationale ; ce qui permettrait de se lancer dans l’émission monétaire massive et l’hyperinflation qui … ruinerait la population (voir la République de Weimar en 1924, l’Argentine de Mme Kirchner dans les années 1990-2000, le Venezuela de Nicolas Maduro).
– Pour les autres, il suffit de répudier la dette et (sic) de tordre le bras des banques qui « regorgent de l’argent volé au peuple » en oubliant que les premiers spoliés seront les français du peuple eux-mêmes puisqu’ils ont tous un ou plusieurs comptes bancaires !
En résumé : La dette n’est pas un problème ; les riches et les banques paieront !
Seulement, ces affirmations rassurantes relèvent de l’ineptie ou de l’ignorance voire de la manipulation ; car, ce qui est proposé, c’est juste le vol, l’atteinte systématique à la propriété privée, la spoliation étatique et la suppression des règles normales de l’économie.
Le problème revient alors à la crédulité populaire face aux promesses des politiciens alors qu’on ne peut croire ni à la progression permanente de la dette ni, une fois qu’elle est devenue insoutenable, à sa répudiation pure et simple.
En fait, les dettes sont nécessairement et fatalement une bombe à retardement !
Le recours à la dette est une solution de facilité qui se paiera toujours plus tard ; surtout qu’en présence d’une dette massive, l’Etat va toujours essayer d’échapper à l’issue fatale mais inéluctable en utilisant toujours les mêmes recettes.
Nous savons qu’un état aux abois peut faire n’importe quoi (ici) car les gouvernants essaieront toujours de masquer la gravité de la situation et leur incompétence par des mesures souvent dictées par l’idéologie.
Les signes avant coureurs sont toujours les mêmes : progression de la fiscalité, traque fiscale, ostracisation d’une catégorie de la population (juifs, riches, …), nationalisation de l’économie et plus particulièrement des banques et des grosses entreprises (même étrangères), fermeture de la bourse, émission monétaire massive provoquant l’hyperinflation (qui est un impôt déguisé puisque la monnaie perd sans arrêt de sa valeur pour tendre vers 0).
L’Etat de droit finit par disparaître au profit d’une véritable organisation criminelle et un pays peut très vite devenir un immense camp de prisonniers lorsque la monnaie ne devient plus convertible, que sont mis en place un contrôle des changes et une limitation du droit de déplacement des personnes.
En fait, on s’aperçoit rapidement que seules les populations paient toujours les conséquences des expériences de leurs gouvernants.
L’Argentine de Mme Kirchner a fait défaut, après avoir ruiné sa population, en tentant d’obtenir par la force des rabais importants sur sa dette souscrite auprès de prêteurs étrangers en accusant ceux-ci d’être des vautours …
Le Zimbabwe du « docteur » Mugabe s’est lancé dans la spoliation des propriétaires terriens blancs, puis dans l’émission monétaire massive jusqu’à la ruine complète du pays (les retraités ont soldé 35 ans de cotisations avec 2 Coca Cola).
Plus près de nous, la Grèce, qui a dépensé sans compter l’argent qu’elle pouvait emprunter à faible taux sur les marchés du fait de l’€, n’a été sauvée que grâce au soutien des autres membres de l’UE (le total des aides s’élève à 350 md €). (ici)
Et désormais, avec l’Italie, nous avons un exemple édifiant de ce qui attend la France.
Troisième économie de la zone € avec un modèle économique fondé, comme pour la France, sur l’endettement et l’inflation (pour récupérer par le biais de la diminution de la valeur de la monnaie la compétitivité perdue), sa dette s’élève à 130% du PIB et sa situation apparaît extrêmement fragile.
Elle est d’autant plus fragile qu’elle a une dette de 250 Md€ vis-à-vis de la BCE à la suite du QE et que les banques italiennes auraient, à fin septembre 2017, 200 Md€ de créances douteuses représentant environ de 10% des prêts italiens.
Les banques européennes, et particulièrement françaises, sont aussi très exposées dans ce pays du fait de l’interconnexion des économies (pour les banques françaises on parle de plus de 300 Md€). (ici)
Le pays n’a pas su s’adapter aux contraintes d’une monnaie stable et forte comme l’€, la dette s’est envolée à des montants insoutenables et l’économie est en récession depuis 2008 ; ce qui fait qu’il n’y a désormais plus de marge de manœuvre.
L’Italie, comme beaucoup de pays de la zone €, dont la France, ne tient que grâce au crédit presque gratuit de la BCE et elle représente un risque systémique en cas de défaut.
Les partis traditionnels ont échoué et, désormais, ce sont les extrêmes qui vont gouverner puisque deux partis populistes d’extrême droite et d’extrême gauche (les extrêmes se rencontrent) anti-système, euro sceptiques, anti-euro, anti-immigration essaient de former une coalition de gouvernement tout en prévoyant, dans leur programme de gouvernement, une dynamique budgétaire insoutenable avec une hausse massive des dépenses !?!
Nous assistons donc à un véritable dérapage de la démocratie vers le populisme des deux extrêmes dont on peut légitimement se demander ce qu’il va en résulter alors que la confiance des milieux financiers ne leur est pour l’instant pas accordée puisque les taux d’intérêts demandés à l’Italie sont remontés brutalement.
Nous savions qu’il suffisait d’une bonne crise internationale pour jeter à bas ces constructions artificielles et fragiles basées sur l’accumulation d’une dette massive.
Nous n’en n’aurons peut-être même pas besoin car nous sommes, avec l’Italie, clairement devant une menace d’effet domino aux conséquences incalculables.
Nous vivons aujourd’hui avec la double épée de Damoclès d’un montant astronomique de la dette et le risque de la remontée des taux qui peut faire basculer des emprunteurs solvables dans la catégorie des emprunteurs à risque ; l’Italie pouvant peut-être nous donner l’occasion de voir jusqu’où on peut pousser le déni de réalité et l’aveuglement.
La dette excessive constitue clairement une menace pour la démocratie et les politiciens sont responsables devant leurs peuples pour leur avoir caché les risques qu’ils leur faisaient courir alors qu’il arrive toujours un moment où sonne l’heure des comptes.
Bien cordialement à tous !
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E. Macron prétendait réformer le pays et remettre en marche la France dans la compétition internationale tout en rendant un rôle fort à l’Etat.
Dans un article de juillet 2017 intitulé « l’échec prévisible du macronisme » (ici) je pointais, déjà, les travers et défauts de la pratique du pouvoir par le nouvel élu à la présidence de la République.
Quelle évaluation peut-on faire de la situation un an plus tard à l’épreuve des émeutes du 1er mai ?
Nous examinerons successivement sa pratique du pouvoir, son action et les résultats obtenus et enfin la réaction de la population passée et prévisible au regard des réformes engagées.
A – Concernant sa personne et sa pratique du pouvoir
On perçoit bien désormais que le « macronisme » c’est essentiellement la propension d’Emmanuel Macron de concentrer sa politique exclusivement autour de sa personne avec un contrôle strict de son image et de la presse.
E. Macron focalise l’attention sur sa personne et il est devenu Jupiter, un personnage égocentrique et narcissique dont la pratique du pouvoir se résume à cette affirmation : «c’est comme ça et c’est tout et il n’y a rien à négocier » ou encore « je ne cèderai rien à la confusion des luttes » sic !
On sent aussi l’homme sûr de lui et de sa supériorité intellectuelle, de sa capacité à répliquer mais aussi une forte intolérance à la critique et une certaine agressivité.
On constate donc nettement une dérive autoritaire voire autocratique du pouvoir et le fait qu’il soit seul ou presque (car personne ne connaît ses ministres à part le premier ministre) le rend d’autant plus vulnérable, en cas de mécontentement populaire, qu’il s’expose seul !
B- Concernant son action et les résultats obtenus
Macron a lancé son gouvernement, au pas de charge, dans toute une série de réformes ; néanmoins, quand on examine celles-ci d’un peu plus près on reste extrêmement sceptique car :
– pour la SNCF, il n’y a en fait aucune réforme sérieuse hormis la reprise de la dette de 50 Md € (ici)
– pour le droit du travail : il s’agit juste de petits accommodements à la marge (ici)
– pour l’assurance chômage : il n’y a rien de concluant à part des règles complexes,
– la réforme de la justice : elle semble surtout s’orienter vers une diminution des services et donc vers une difficulté supplémentaire d’accès à la justice.
Par ailleurs :
– la réforme du financement opaque des syndicats est passée aux oubliettes,
– la réforme de la fonction publique et la réduction du nombre de fonctionnaires ne sont plus à l’ordre du jour,
– la réforme de l’Etat : on n’en parle plus …
– quant à la réduction des dépenses et du train de vie de l’Etat : elle n’est plus d’actualité.
Par contre, la promesse de diminution de la fiscalité s’est traduite, pour l’instant, par une augmentation de celle-ci (avec la CSG et la fiscalité « écologique ») !?!
Dès lors, malgré que beaucoup de réformes aient été engagées et qu’elles donnent l’impression de l’action, on peut affirmer que la fébrilité gouvernementale se traduit finalement par beaucoup d’agitation et bien peu de réformes de fond bien qu’elles puissent apparaître à la fois complexes et confuses.
Il s’agit en fait essentiellement d’une forme de méthode coué partant du principe que tout va repartir si on rassure les français et s’ils sont persuadés que ça va mieux (et d’ailleurs on le leur dit) en voyant le gouvernement agir ; avec ce travers bien connu de l’administration française de produire des règles inutilement complexes car, il faut le rappeler, le Parlement n’est pratiquement pas intervenu dans l’élaboration des nouveaux textes !
Outre que ses réformes donnent l’impression d’être surtout à destination de l’UE, Macron semble penser qu’il est possible de sortir de la perte continue de compétitivité de la France par le haut ; c’est à dire par la croissance alors que :
– nous tirons un énorme boulet (une dette énorme égale à de 97% du PIB qui continue à progresser et une structure administrative pesante et irréformable) à propos duquel … rien n’est prévu !
– et que les perspectives de croissance pour 2018 sont recalculées à la baisse (il est peu probable que l’on fasse mieux que 1.5%) ; ce qui ne laissera aucune manœuvre budgétaire comme cela a été le cas en 2017, bien au contraire, et risque même de bloquer l’action gouvernementale.
Or, l’amélioration relative des comptes publics en 2017, avec un déficit ramené à 2.6% du PIB, n’a été due essentiellement qu’à des recettes fiscales inattendues et purement conjoncturelles et une augmentation de la pression fiscale … mais en aucun cas grâce à des mesures d’économies ou à une amélioration structurelle ; ce qui ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre en cas de difficultés.
C’est pourquoi, malgré une légère décrue du chômage, après l’euphorie entretenue par E. Macron et ses illusions de début de mandat, la réalité risque donc de venir se rappeler, tôt ou tard …
Or, une bonne gestion publique, c’est pour l’essentiel des mesures simples et compréhensibles par la population et donc susceptibles d’être acceptées par cette dernière ; c’est à dire tout le contraire de ce que fait E. Macron qui pont des usines à gaz sans effet notoire … ce qui est un comble !
C – Concernant la réaction de la population
D’une manière paradoxale, E. Macron est perçu par les gens de droite comme étant de gauche et comme étant de droite par les gens de gauche ; ce qui est sans doute volontaire de sa part mais risque à terme de brouiller son image et de porter atteinte à sa crédibilité politique.
En fait, il y a une erreur fondamentale à propos d’E. Macron : il est perçu par une part de la population comme le représentant de « l’ultra néolibéralisme », ce qu’il n’est absolument pas, car tout le but de son action est pour l’instant de perpétuer le fameux modèle français en y apportant seulement des réformes à la marge.
Et F. Hollande, le Monsieur petites phrases, déçu et aigri, qui gémit à la trahison qu’il aurait subie de la part de son successeur, déverse son fiel et sa rancœur sur les médias en n’hésitant pas à mettre un peu d’huile sur le feu en balançant, avec beaucoup de componction mais aussi une bonne dose de mauvaise foi : « Macron, il est le président des très riches ! »
Un Sondage récent (ici) montre d’ailleurs que seuls 35% des sondés pensent que ça va mieux.
L’action gouvernementale est donc perçue négativement par 65% de la population !
On sent aussi nettement monter l’exaspération d’une partie de la population qui estime ne pas voir les bénéfices de l’action gouvernementale alors qu’elle est confrontée à l’augmentation de la fiscalité.
C’est un classique en politique, la population s’impatiente devant l’absence de résultats et de bénéfices tangibles, malgré les promesses de campagne !
Au premier plan, on peut citer les retraités, les zadistes, les cheminots, la fonction publique, certains étudiants (qui étudient surtout les moyens de bloquer les études des autres) ; les unes après les autres les catégories socio professionnelles se mettent à revendiquer alors que, clairement le pouvoir a reculé devant les zadistes de NDDL.
Alors qu’on célèbre les 50 ans de mai 1968 comme si c’était un évènement mythique, une seconde Révolution, certains politiciens, tels Mélenchon, se réjouissent de l’évolution de la situation qu’ils vont enfin pouvoir exploiter à leur avantage. Ils jouent sur le mécontentement général, les vieilles utopies françaises et tentent de capitaliser sur l’angoisse engendrée par la mondialisation et les réformes qu’elle réclame, invoquant de trompeuses protections statutaires, de fantasmatiques garanties étatiques et d’illusoires barrières nationales.
Le problème d’E. Macron c’est qu’en France, la population a été intoxiquée par 60 ans de propagande marxiste et la croyance en un Etat omniprésent, protecteur, employeur, distribuant petits avantages et aides sociales ; ce qui rend toute réforme difficile voire impossible.
Le discours « des riches qui volent les pauvres » est d’ailleurs toujours d’actualité alors que beaucoup de français confondent revenu et aide sociale tout en ne percevant le rôle de l’Etat que comme celui de l’Etat providence ; toute suppression d’un avantage social étant perçue comme une spoliation !
La population reste toujours dans le schéma à la fois nocif et trompeur de l’argent public gratuit ; c’est à dire du puits sans fond des impôts des autres !
Or, les motifs de mécontentement à venir sont nombreux et ont trait essentiellement à la fiscalité qui devient toujours plus oppressante car E. Macron, avec un Etat complètement impécunieux et faute d’engager de vraies réformes quant au rôle de l’Etat, n’a pas les moyens budgétaires de ses ambitions et se trouve dans l’obligation de se livrer à des manipulations fiscales dont le succès est forcément très aléatoire.
– la suppression de la Taxe d’habitation pour 80% (mais à 30% seulement en 2018) n’est pas financée ! On risque donc soit d’assister à une reculade gouvernementale qui sera forcément mal interprétée par les français soit par une mesure fiscale de circonstance pour tenir les promesses électorales ; laquelle va s’appliquer au détriment d’une catégorie de la population telle la CSG prise aux retraités pour alléger les cotisation des salariés. On spolie l’un pour avantager l’autre !
– Après la CSG et la fiscalité dite écologique (voir ici), l’immobilier se trouve désormais en ligne de mire depuis la suppression de l’ISF avec une éventuelle indexation de la Taxe foncière sur les revenus, une augmentation de la fiscalité sur les résidences secondaires alors que maintenant on évoque aussi la suppression du quotient familial … en rapport avec le futur prélèvement à la source.
– Car, en 2019, va entrer en vigueur le prélèvement à la source sur les impôts sur le revenu dont il faut redouter des difficultés de mise en place qui vont pas mal énerver les français. La « logique » ultérieure serait de supprimer le quotient familial d’une part parce que cela permettrait une simplification en pratiquant un taux individuel de prélèvement sur les revenus de chaque membre du foyer fiscal sans tenir compte du fameux quotient familial (lequel va provoquer dans certains cas une forte distorsion entre le montant prélevé et le montant réellement dû) et d’autre part parce que cela permettrait aussi une discrète augmentation des impôts (puisque les revenus ne seraient plus lissés au niveau du foyer fiscal et que celui qui gagne le plus paiera beaucoup plus).
– Il y aura aussi la réforme des retraites qui risque de heurter pas mal de monde avec un risque évident de clash !
– Il est prévu aussi de modifier le régime de l’assurance vie, placement préféré des français, et il est peu probable que ce soit dans le sens des intérêts de l’épargnant.
– E. Macron, qui essaie de faire revenir les entreprises seules créatrices d’emplois, a exprimé l’intention de supprimer l’exit taxe qui n’a jamais rapporté grand-chose (68 M €). Seulement, cette suppression risque d’être mal perçue idéologiquement par des français toujours persuadés d’être volés par les riches ou les « hyper riches » alors que moins extorquer d’argent à certains n’est pas leur faire un cadeau mais juste leur faire payer moins d’impôts !
– Et la France s’oppose désormais à l’UE à propos de la réduction de 5% du budget de la PAC (dont la France est la première bénéficiaire pour 8 mds d’€) évidemment par peur d’une fronde paysanne, toujours redoutable pour le pouvoir !
Et n’oublions les autres mesures contraignantes : le 80 km/h sur route et le nouveau contrôle technique auto qui va avoir des effets catastrophiques sur la partie la plus pauvre de la population ; c’est à dire celle qui n’a pas les moyens d’acheter une voiture neuve et qui doit se contenter de véhicules d’occasion qu’ils vont avoir du mal à réparer !
Le problème est donc que les réformes engagées, et pour ce qu’elles sont, ne sont que des réformes aux incidences négatives ou perçues comme telles par les français dont le mécontentement ne va faire que grandir ! Macron est déjà dans le désenchantement en attendant le rejet pur et simple …
En conclusion
La politique du pouvoir est actuellement de la com’, de la com’ et toujours plus de com’ et la seule chance de Macron est actuellement que le front syndical n’existe pas ou est divisé.
Seulement, l’exercice du pouvoir ne peut pas se résumer à seulement cela et on ne peut pas maintenir tout un pays dans l’illusion, tout le temps ; et le croire soi-même est une dangereuse perception du monde qui expose à de violentes déconvenues !
Vous connaissez l’aphorisme : On peut mentir plusieurs fois à une seule personne, on peut mentir une fois à plein de personnes mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde !
Macron a affirmé « France is back » ; oui à ses vieux démons de la grève, de la manif, de l’émeute et il est sûr que, vu de l’extérieur, il y a de quoi se poser quelques questions bien que le phénomène black blocks reste marginal.
Or, il est évident que les plus belles années sont derrière nous et qu’à force d’empiler dettes et déficits, sans effectuer de véritable réforme, il y aura un problème qui ne pourra que mal se terminer ! (ici)
La France est devenue un pays dangereux : mal géré, avec des dettes énormes, une fiscalité en augmentation constante, une absence quasi-totale de marge de manœuvre, une population rétive à tout changement … l’issue ne peut être que fatale au premier accident alors que nombre de spécialistes s’attendent à un prochain krach sur les marchés actions et obligataires et une remontée des taux d’intérêt !
En pareille occurrence, les conséquences risquent d’être redoutables …
L’image qui me vient à propos d’E. Macron est celle de la noyade : le futur noyé agite les bras, crie, gesticule, se débat autant qu’il le peut mais finalement … ne s’en sort pas !
Mais c’est aussi celle qui me vient à propos de la France !
Qui n’a jamais rêvé d’un monde idéal et parfait avec ses grands arbres, ses vertes prairies et ses petits oiseaux … d’un monde sans pesticides, sans pollution dans lequel chacun cultive son petit jardin (bio naturellement) !
Ce monde fantasmé a bel et bien existé jusqu’au 19°s ; seulement il n’avait rien d’idéal avec des journées de labeur de 12 à 15 h pour un salaire tout juste suffisant pour vivre, sans vacances, sans chauffage, avec une espérance de vie qui dépassait difficilement 40 ans !
Et pourtant, les écologistes rêvent de ce monde pur fait de petites fleurs bleues et de coquelicots, sans voitures, sans avions, sans pétrole, sans gaz ni charbon, sans centrales nucléaires ; dans une France rupestre et agricole avec juste des petits moulins à vent produisant une électricité « verte » !
Ils souhaitent en fait le retour à une France agricole qui serait celle des années 50 mais pensez-vous sérieusement que ce passé soit notre avenir ?
Leur argumentation s’articule entre des causes supposées et des remèdes à l’utilité, voire à la justification, plus que contestable de façon à faire cadrer leurs rêves avec une réalité fantasmée.
1 – les causes :
On connaît leur slogan : il faut sauver la planète qui est en danger car, avec notre mode de vie, nous détruisons la planète !
Cet argument fatal a été évidemment aussi récupéré par des politiciens en mal de voix, jusqu’au plus haut niveau (Macron n’a-t-il pas hésité à dire qu’il était déjà trop tard ?) (ici) !
Leur argumentation est bien connue mais elle a varié depuis 30 ans car nous sommes passés d’un hypothétique épuisement des ressources naturelles par la sur exploitation (notamment la fin du pétrole) dans les années 70 au réchauffement funeste de la Terre du fait de l’action de l’homme.
– il y a un réchauffement climatique global dû à l’action de l’homme, et ce réchauffement va provoquer des catastrophes si on ne fait rien,
– la meilleure preuve est qu’il y a un dérèglement climatique avec des tempêtes, la mer qui monte, les îles qui disparaissent …. Et même des tremblements de terre et des tsunamis … si l’on en croit l’ancien président Hollande (ici).
Ils tirent surtout des conclusions hâtives et forcément favorables à leurs idées à partir de phénomènes naturels et, ce faisant, n’hésitent pas à abuser de la crédulité populaire et du fait que l’essentiel de la population vit inconsciemment dans un monde aseptisé bien éloigné de l’état de nature.
Le moindre évènement climatique, non conforme à la statistique ou exceptionnel, est donc dû nécessairement au réchauffement climatique (les inondations, le froid l’hiver, la chaleur l’été) tout comme, au moyen age, la moindre épidémie était, à en croire les représentants de l’église catholique, une sanction divine !
Ils n’hésitent d’ailleurs même pas à se lancer dans la Fake news puisque la branche suisse du WWF a posté une vidéo montrant des manchots sur un ilot de déchets (ici). On nous présente ça comme un poisson d’avril qui aurait échappé à leurs auteurs mais la manipulation demeure …
En fait, il y a toujours eu des tempêtes et des cyclones plus ou moins forts ; cela prouve simplement qu’on ne contrôle pas la nature. Et, s’il y a dérèglement climatique, à quel phénomène doivent être rattachés les inondations de Paris de 1658, de 1910, le petit age de glace aux alentours des années 1700 et l’optimum médiéval autour de l’an Mil ?
On nous présente abusivement les émissions de CO2 comme une pollution (or le Co2 n’est pas un polluant) et un gaz à effet de serre (la vapeur d’eau l’est encore plus !) et on nous prédit, sans rire, la température qui fera dans 30 ans sans le moindre début de commencement d’une preuve scientifique !
Le catastrophisme est de rigueur à propos d’évènements qui traduisent surtout la variabilité du climat et ils n’hésitent pas à jouer sur le registre de la peur pour convaincre ! Ce faisant, ils se placent essentiellement sur le plan de l’irrationnel.
Evidemment, ils sont contre tout … ce qui fait qu’on ne peut plus rien faire au nom du désormais fameux principe de précaution ; alors que si on appliquait réellement tous leurs principes, on aboutirait à une paralysie de la vie économique.
Une fois ce constat fait, lequel relève surtout de l’affirmation pure et simple, ils proposent des remèdes.
2- les remèdes :
Dans le cadre d’une idéologie dogmatique (pléonasme ?) ils expliquent ce qu’il faut faire tout en ne comprenant pas le fonctionnement de l’économie.
Il faut éliminer tout ce qui pollue ou est supposé polluer et la liste en est bien connue : les voitures thermiques, tout ce qui fonctionne au gaz ou au pétrole, les centrales nucléaires ; le tout devant être remplacé par des voitures électriques, une électricité verte produite par des énergies renouvelables (ENR) qui sont essentiellement des éoliennes (terrestres ou marines) et des panneaux solaires.
– les ENR :
Les politiques écologiques sont fondées essentiellement sur l’hypothèse non prouvée scientifiquement que nos émissions de CO2 ont une action mesurable sur la température moyenne annuelle globale et sur le climat de notre planète : il s’agit donc d’une hypothèse purement arbitraire et non prouvée.
La conclusion qui s’impose alors est de supprimer tous les émetteurs de CO2 et d’alimenter en électricité un pays entier avec des ENR. Seulement le constat tiré des faits est carrément désastreux : En décembre 2017, il y avait en France près de 7000 éoliennes pour produire, de manière erratique, environ 5% de notre électricité. Leur rendement est donc très mauvais !
En fait, à bien y regarder, les ENR cumulent tous les handicaps :
– Le facteur de charge d’une éolienne est de 16% ; c’est à dire que pendant 84% du temps elles ne produisent … rien ! Pour un panneau solaire, c’est juste quelques heures par jour à condition qu’il y ait du soleil !
– Les ENR ne satisfont à aucun des standards d’une production rationnelle d’énergie électrique. Elles sont aléatoires, soumises aux caprices des vents et de l’ensoleillement et, de ce fait, sujettes à des variations de puissance brutales qui fragilisent le réseau. Or dans nos sociétés où tout fonctionne à l’électricité, il ne saurait être question d’être dans la même situation que certains pays en voie de développement qui subissent des coupures intempestives de courant !
– Elles sont destructrices d’oiseaux (ce qui n’est finalement pas très écologique) et sources de nuisances pour les riverains (infrasons).
– Le prix du kWh ENR n’est pas compétitif, il n’y a aucune sécurité d’approvisionnement aux heures des pics de consommation hivernale du soir et on ne sait toujours pas stocker l’électricité pour accumuler l’énergie disponible en excès lorsque les ENR fonctionnent dans des conditions optimales. (La solution de remonter de l’eau dans des retenues d’altitude reste marginale eu égard aux besoins réels d’énergie).
– Les ENR n’existent en fait qu’à la faveur de subventions massives qui aboutissent à un racket institutionnalisé des ménages (via la taxe Contribution au Service Public de l’Electricité CSPE).
– On nous parle de volonté politique et de contrainte mais l’écologie est devenue surtout la justification d’une augmentation effrayante de la pression fiscale ! (ici) ; sans résultat probant ! Comment peut-on accepter de dépenser ainsi autant d’argent pour une production électrique erratique proche de zéro ?
– Evidemment, on nous avance, histoire de vaincre nos dernières réticences, que de nombreux emplois seront créés par la transition écologique sans vouloir voir que ces emplois relèvent surtout d’un rêve auto réalisateur et que, quand il y a effectivement quelques emplois créés, ils sont en fait surtout lourdement subventionnés par la fiscalité. En fait d’emplois, les panneaux solaires et les éoliennes sont fabriqués à l’étranger (ici) et (là) ce qui fait que nous subventionnons avec nos impôts les industries de pays étrangers (notamment de Chine).
– Enfin, on sait que, contrairement à ce qui nous est affirmé péremptoirement, le bilan carbone des ENR est mauvais, de manière indirecte, puisque la gestion de leur intermittence nécessite des centrales thermiques en soutien permanent ; ce qui dégage encore plus de CO2.
En fait, l’effet principal des ENR c’est surtout l’augmentation de la facture d’électricité via la CSPE (sur la facture d’électricité) et ensuite la fragilisation du réseau.
On nous présente l’augmentation de la facture d’électricité comme le résultat de la libéralisation du marché de l’électricité alors que cette augmentation est due essentiellement à la progression complètement folle des taxes pour subventionner l’installation puis le fonctionnement des ENR ; compte non tenu du fait qu’on a complètement déstabilisé le marché européen de l’électricité puisqu’à certains moments les cours de l’électricité sont négatifs !?!
Il existe bien, en matière de production électrique, une solution complètement décarbonée : les centrales nucléaires mais, par idéologie (car le nucléaire c’est la bombe et des déchets sales et dangereux pour l’éternité), cette solution est systématiquement évincée alors que le programme électronucléaire français avait tout justement pour but d’affranchir notre pays des tensions naissantes sur le pétrole dont on avait pu constater les méfaits en 1974.
On place étrangement le nucléaire (qui pèse pour 75% dans la production d’électricité française) et les ENR (6% de la production) sur un pied d’égalité alors que le réalisme oblige à dire que le nucléaire est, en l’état actuel de la technologie, le seul moyen d’obtenir le courant stable et abondant dont nous avons besoin.
Mais, la destruction du nucléaire reste l’objectif principal des écologistes … ce que l’on peut traduire par tout sauf le nucléaire !
– les moyens de transport décarbonés :
La population a du mal à être convaincue car on sait que la voiture électrique est confrontée à une double impasse technique d’une part parce qu’elle n’a pas les mêmes performances qu’une voiture à moteur thermique (elle est faite pour des trajets urbains de moins de 200 km) et d’autre part parce que la rareté des bornes de recharge ainsi que le temps de recharge en limitent forcément l’utilisation. (ici)
Il n’y a donc pas d’autre solution, pour l’imposer, que la contrainte qui prend plusieurs formes :
– l’application d’un malus dit « écologique » sur les voitures thermiques (étant entendu qu’on semble de surcroît avoir opté, à terme, pour l’interdiction pure et simple du moteur diesel),
– une augmentation très sensible du prix des carburants
– Les villes se préparent aussi à interdire purement et simplement leur accès à tous les véhicules thermiques (même à essence).
– le subventionnement des véhicules électriques.
On en arrive donc à une écologie punitive ; mais, c’est bien connu, si on vous l’impose, c’est pour votre bien !
En fait, cette tendance correspond à cette partie de la classe politique qui veut modeler la société par l’impôt punitif (tabac, boissons sucrées, produits pétroliers) avec des effets de bord complètement délirants et, notamment, le malus auto qui aboutit au non sens de faire financer par un français aux faibles revenus par le biais du malus appliqué sur sa voiture low cost (Dacia) à 12.000 € une partie de la prime versée à l’acquéreur bobo d’une voiture tout électrique à 100.000 € (Tesla) !
Les industriels sont évidemment conscients de ces dérives et Carlos Tavarès, le Pdg de Peugeot, a même affirmé que « l’emballement pour l’électrique expose à des déconvenues sur le bilan écologique global et à un gouffre économique avec un marché qui n’existe pas et qui mobilise cependant d’énormes investissements pour concevoir les véhicules électriques. »
Car cette poussée électrique voulue par le législateur européen s’accompagne de son corollaire pervers : l’aggravation de normes aux limites du tenable pour les voitures thermiques existantes et, à terme, la destruction pure et simple de l’industrie automobile !
De surcroît, le mythe de la voiture verte s’écroule lorsque l’on apprend qu’il faut beaucoup d’énergie pour extraire de la terre les composants des batteries (lithium) et qu’enfin le recyclage de ces mêmes batteries va poser de gros problèmes technologiques. (ici)
Accessoirement, nous nous lançons dans une technologie sans en avoir les moyens puisque le parc électrique ne permet pas de recharger 10 millions de voitures électriques … à moins de construire d’avantage de centrales au fuel ou au charbon ; ce qui va clairement à l’encontre du but recherché !
On apprend aussi que le transport routier ne peut pas utiliser les batteries pour des raisons de coûts prohibitifs et de temps de recharge exagérément longs !
L’effet principal de la taxe carbone c’est donc surtout l’augmentation de la fiscalité sur le carburant (routier ou chauffage) ; taxe qui n’est rien d’autre qu’une taxe sur … du vent (ici) !
3- conclusions :
La mise en place contrainte des ENR a surtout pour effet de déstabiliser un réseau qui fonctionnait parfaitement et on peut clairement parler, à propos de l’écologie, de gaspillage à la fois d’argent et d’énergie car l’utilité économique des investissements verts apparaît finalement douteuse ; alors que certains « investisseurs » profitent à la fois de grasses subventions pour implanter leurs moulins à vent et de tarifs d’achat de leur production jusqu’à 4 fois le prix du marché !
En outre, un des effets pervers de la politique climatique est de pousser à la délocalisation des industries consommatrices d’énergie donnant une impression trompeuse d’efficacité tout en supprimant nos emplois.
Les services de l’Etat commencent d’ailleurs à renâcler devant de tels excès et seraient en train de chercher une solution pour sortir, sans trop de casse, de ces contrats éoliens marins à propos desquels on est bien obligé de parler de fiasco au coût complètement délirant. (ici)
Seulement, cette démarche n’a rien d’évident tant les services de l’Etat apparaissent incompétents pour négocier des contrats avec le secteur privé. Il suffit de voir les précédents désastreux de l’écotaxe – coût : 1 Md € – et de l’aéroport de NDDL – coût estimé : 1 Md € aussi semble-t-il.
Le constat est que les écologistes manipulent la population à travers l’illusion qu’ils agissent pour le bien de l’humanité avec la caution d’organisations qui vivent essentiellement de l’argent public c’est à dire des impôts des autres et, pour sauver la planète d’un problème imaginaire, on met en place des filières polluantes (batteries, centrales thermiques de soutien) qui vont à l’encontre de ce qu’il faudrait faire !
Les écolos jouent sur le registre de la peur et de l’émotion, ce qui conduit à des décisions affligeantes, comme celle de vouloir réduire « coûte que coûte » le nucléaire en France. Seuls le charbon et le gaz d’importation pourraient le remplacer ; ce qui nous placerait forcément sous la dépendance du gaz russe et de la politique russe.
Le pragmatisme et les principes de réalité, de réduction des coûts, de recherche de la sécurité d’approvisionnement et l’environnement devraient s’imposer et ce n’est visiblement pas le cas !
Au risque de déplaire, il est nécessaire de rappeler que l’avenir est à un monde disposant d’énergie en abondance et à bas coût ; bref, tout le contraire de ce qu’on veut nous imposer car aucune énergie intermittente ne permet de remplacer le moindre réacteur nucléaire, quelle que soit la puissance installée !
La richesse d’un pays provient de son travail et de son activité et elle est en corrélation directe avec l’énergie consommée. Autrement dit, sans énergie il n’y a ni travail ni richesse !
Une transition énergétique fondée sur les ENR est vouée à l’échec et, en fin de compte, on se rend vite compte que les ENR, telles qu’elles sont actuellement mises en place sous la contrainte, ne servent à rien !
Elles coûtent très cher et faussent le marché en bénéficiant de subventions sans lesquelles elles n’auraient aucune raison d’être !
Même la riche Allemagne commence à prendre conscience des coûts délirants de cette politique énergétique tournée vers les ENR (coût estimé 500 Md € !?!) pour un bénéfice beaucoup plus qu’incertain (ici) et compte non tenu du fait qu’elle est aussi le premier émetteur de gaz à effet de serre d’Europe !
La prochaine révolution devait être énergétique mais elle risque d’avoir le même succès que la révolution prônée par les tenants de l’idéologie marxiste car les perspectives d’avenir sont surtout la régression économique, la décroissance et la culpabilisation mortifère !
En fait, l’écologie n’est rien d’autre qu’une religion avec ses prêtres (les témoins de Céhodeux) tout en n’étant finalement qu’un avatar du socialisme triomphant, de l’eugénisme économique de la part de gens qui ne voudraient absolument pas vivre selon les principes qu’ils défendent (sans télé, ni machine à laver, ni micro ondes, ni frigo, ni ordinateur, ni smart phones, ni voiture même électrique) ; voire même qui ne voudraient pas d’une éolienne de 135 m de haut à 500 m de chez eux (le fameux syndrome Nimby (ici) mais … qui veulent absolument l’imposer aux autres !
L’écologie est bien un caprice d’enfant gâté, qui imagine un monde idéal et utopique et qui n’a jamais connu les restrictions et les privations et les difficultés du monde d’avant !
Bien cordialement à tous !
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