Tous les articles par Dominique Philos

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Loi « alimentation » : la collecte des impôts continue !

Vous en avez forcément entendu parler ; la loi « alimentation » entre en application aujourd’hui et elle a pour but de permettre l’amélioration des revenus de nos agriculteurs en contraignant les professionnels de la grande distribution à appliquer une marge obligatoire de 10% sur les produits revendus ; ce qui interdit de facto à ces derniers la vente à prix coûtant.

Des milliers d’articles vont donc augmenter jusqu’à 10% (hors taxes) et ce sera pour le plus grand bien du consommateur qui gagne 1.200 € par mois ; lequel va voir, encore une fois, son pouvoir d’achat entamé !

J’ai entendu sur France Info, hier soir, dans l’émission bien mal nommée « les informés », des ignorants affirmer en vrac que Michel-Edouard Leclerc est un bandit, un menteur et un profiteur et que cette loi allait effectivement apporter des bienfaits appréciables à nos agriculteurs en si grande difficulté. Ils ont même poussé le raisonnement jusqu’à rappeler que 3 agriculteurs se suicidaient par jour (en fait c’est un tous les trois jours) mais sans indiquer toutefois les causes de ces suicides (isolement social, dettes sociales et fiscales, dettes au Crédit Agricole, dettes au fournisseur dans le cadre de marchés intégrés où l’agriculteur n’est qu’un prestataire de service à qui on fournit les animaux en bas age, à charge pour lui de les engraisser avec des aliments fournis par l’industriel qui les reprend à l’age adulte en vue de leur abattage).

J’avais l’impression d’entendre une émission de propagande en faveur du gouvernement …

Or, on peut douter sérieusement que les agriculteurs voient jamais le bénéfice de l’augmentation des prix de détail des produits concernés notamment parce que, comme le rappelait Michel Edouard Leclerc, beaucoup des produits visés sont des produits d’appels qui ne sont nullement fabriqués par les agriculteurs français (Pastis, Nutella, Coca cola, chocolats, …) et que les bénéfices de cette marge obligatoire vont se perdre dans les méandres des circuits de distribution.

Par ailleurs,  il faut rappeler que la situation des agriculteurs n’est pas uniforme car certains s’en tirent très bien (céréaliers de la Beauce et de la Brie) même s’ils vivent essentiellement de subventions de la PAC (politique agricole commune dont la France est le premier bénéficiaire) et d’autres (producteurs de lait et éleveurs) beaucoup moins bien.

On sait que les agriculteurs ont souvent des revenus très faibles mais on oublie aussi de prendre en compte le fait qu’ils ont, bien souvent, une économie opaque faite de vente aux particuliers, en dehors des circuits de distribution, d’animaux (poulets, lapins, moutons) et de légumes.

En outre, la situation des agriculteurs a beaucoup évolué ces dernières années ; notamment en raison des modifications survenues au niveau du marché mondial alors que la France est un gros exportateur de produits agricoles :

– Le marché du cochon s’est effondré en raison de l’embargo décidé à l’encontre de la Russie (suite à l’invasion de la Crimée) ; laquelle a décidé, en retour, des mesures de rétorsion sur les importations européennes,

– Le marché du poulet s’est effondré parce que le débouché des pays du moyen orient a été perdu au profit des producteurs sud américains moins chers !

Enfin, il faut quand même rappeler que l’agriculture française fait l’objet d’un dirigisme administratif et économique, digne de l’URSS, évidemment complètement néfaste mais totalement passé sous silence par le gouvernement et ces journalistes qui parlent sans savoir !

On peut ainsi s’étonner qu’il y ait 16.000 fonctionnaires au ministère de l’agriculture (regroupés dans une trentaine d’administrations différentes) contre 900 en Allemagne (cherchez l’erreur) ; c’est à dire un fonctionnaire pour 20 exploitations !?!

Et ces fonctionnaires contrôlent, réglementent et subventionnent toutes les activités associées à l’agriculture ; que ce soit la vente de terres, le droit de cultiver, la manière de produire, la quantité et la qualité des productions. Le foncier agricole est aussi entièrement sous la domination des SAFER ; ce qui fait que toute personne qui s’installe, agrandit, amenuise une exploitation ou réunit des exploitations est soumise à autorisation d’exploiter. Vous pouvez consulter (ici) l’article très complet de l’IREF sur le sujet.

En fait, le marché agricole est complètement faussé par une hyper réglementation et par des subventions qui font du paysan un chasseur de primes avant d’être un agriculteur !

Le résultat de cette dérive est que la France, premier exportateur mondial il y a 15 ans, est aujourd’hui devenu le sixième derrière les USA, Pays Bas, le Brésil, la Chine et l’Allemagne et il est douteux que cela soit à cause des centres Leclerc !

Par ailleurs, d’une manière générale, on n’a jamais vu des dispositions législatives ou réglementaires contraignantes améliorer un marché car il y a toujours des effets non prévus, indésirables ou pervers, avec des contournements et des abus. On peut d’ailleurs légitimement se poser la question de savoir s’il y a un seul secteur où l’intervention étatique dans les mécanismes de régulation économique a eu, une seule fois, un effet bénéfique pour le consommateur.

Par contre, il est évident que l’Etat français, virtuellement en faillite et à la recherche de ressources fiscales nouvelles, va récupérer des taxes sur les marges augmentées de force par le biais de la TVA aux taux de 5.5, 10 voire même 20% (ce dernier taux s’appliquant sur bon nombre de produits : ce sera le cas pour les alcools, produits de confiserie et tous les produits à base de sucre, margarines et graisses végétales).

Un jour on augmente le prix du carburant pour sauver la planète, le lendemain on augmente le prix du panier de la ménagère pour sauver les agriculteurs !?!

Ce type de raisonnement relève au minimum de l’ineptie et au maximum de la manipulation la plus malhonnête !

Conclusion qui s’impose : des incompétents, pour qui le budget alimentation ne représente presque rien dans le budget familial (le budget alimentation n’est proportionnellement pas le même quand on gagne 1.200 € et quand on gagne 6.000 €, et plus, par mois ce qui explique d’ailleurs le succès des magasins dit discounts de type Lidl) ont décidé, de manière purement idéologique et sans aucune preuve de l’efficacité d’une telle mesure, d’augmenter les prix de produits au détriment de la population la plus pauvre.

En l’espèce, il faut être conscient que la grande distribution sert ici d’exutoire à l’incapacité des politiciens et de l’administration à résoudre le problème de l’agriculture et des agriculteurs ; et nul doute que, comme il en a l’habitude, le ministre de l’économie, devant la grogne qui va immanquablement monter, convoquera prochainement les représentants de la grande distribution pour les sermonner afin qu’ils réduisent leurs marges en vue de restaurer le pouvoir d’achat des français entamé par une fiscalité excessive !

Cette vision technocratique, typiquement française, de l’économie, à travers le prisme d’un monde hyper régulé, présenté comme idéal bien qu’il soit complètement utopique, est bien la cause de tous nos maux !

Evidemment, le gouvernement, qui apparemment ne tire aucune conclusion des derniers évènements, pourra ensuite difficilement s’étonner de se trouver face à la révolte d’une partie de la population ; que ce soit sur les ronds points en gilets jaunes ou autrement !

Bien cordialement à tous !

 

 

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EDF – ses pratiques tarifaires opaques et prédatrices

Comme la plupart des français, je suis abonné à EDF pour la fourniture d’électricité.

Etant absent la moitié de l’année, ayant très peu de matériels électriques, toutes mes ampoules étant à basse consommation et mon chauffage étant classé dans la catégorie des renouvelables, ma consommation d’électricité annuelle est extrêmement réduite.

Or, après avoir reçu ma facture du 15 janvier 2019, j’ai constaté que le montant à payer avait fortement augmenté ; ce qui m’a amené à me poser quelques questions et à évoquer avec vous quelques points pour le moins étonnants quant aux pratiques d’EDF.

Les observations qui vont suivre concernent tout un chacun. Il vous appartient donc de les confronter à votre situation personnelle.

Le tarif qui m’est applicable est un tarif réglementé dit « tarif bleu » 3 Kva (kilovoltampère). Cela signifie qu’il est fixé par l’Etat.

– les factures sont assez complexes et apparaissent finalement difficiles à décrypter par le français moyen surtout qu’elles mentionnent des taux de TVA différents en fonction des rubriques (les abonnements sont à 5.5% et la consommation est à 20%), avec des avances de facturation sur l’abonnement qui sont déduites ensuite (c’est pour se faire de la trésorerie).

– ces factures font apparaître toute une série de taxes dont on ne sait pas trop à quoi elles correspondent (contribution tarifaire d’acheminement CTA, Contribution au Service Public de l’Electricité CSPE, taxe sur la consommation finale d’électricité TCFE).

Premier constat : il existe une disproportion flagrante entre le montant de la consommation et le montant des taxes et abonnement.

– 13€ pour la consommation,

– 61€ pour les taxes et abonnements.

Ce qui m’a conduit à consulter mes factures précédentes et à constater que le prix mensuel de l’abonnement avait subi une augmentation exponentielle en passant de 3.55 € HT par mois au 31 juillet 2017 à 6.22 € HT au 1er août 2018.

En pourcentage, et vous m’excuserez du peu, l’augmentation est tout de même de 75% ! Elle a pour l’instant échappé à la vigilance des gilets jaunes car il est entendu que cette augmentation est subie par tous, dans les proportions de la puissance du compteur installé au domicile de chacun.

J’ai approfondi l’examen pour constater que nulle part n’apparaissait une explication quant à cette augmentation (que finalement le consommateur est sans doute censé ne pas voir) et quant aux causes de cette augmentation.

Augmenter l’abonnement de 75% n’est pourtant pas anodin mais EDF n’a donc absolument rien à dire à ce sujet !?!

Avantage ou inconvénient de disposer d’Internet, nous sommes régulièrement assaillis par des messages de nature publicitaire plus ou moins orientés et EDF fait partie de ces grandes entreprises qui ne peuvent pas s’empêcher de communiquer mais … seulement sur certains aspects soigneusement sélectionnés de leur politique commerciale et tarifaire.

J’ai donc reçu un message « vantant » le montant réduit du coût quotidien de l’électricité basé sur … la seule consommation ; ce qui ne prouve évidemment absolument rien et m’a amené à expédier en retour une réclamation au service approprié.

Ma réclamation a été rapidement prise en compte puisque j’ai fait l’objet d’un appel à partir du n°0970833333 et une charmante dame a essayé de m’expliquer ce que je devais comprendre ; à savoir que :

– EDF n’est pas responsable de la pratique tarifaire puisque, s’agissant d’un tarif réglementé, il est fixé par l’Etat !

– les modifications tarifaires sont bien indiquées en page 3 de la facture.

Je me suis permis de pousser un peu plus la conversation. Il en ressort :

– que mon interlocutrice travaille pour une plate forme d’appels. Elle n’appartient absolument pas à EDF et n’en connaît pas plus que n’importe lequel d’entre nous ! Elle n’est donc absolument pas compétente pour réponse à des questions techniques ; elle est juste là pour donner une apparence de prise en considération des revendications ou sollicitations de la clientèle dans le cadre de ce qu’on peut appeler « le désamorçage des crises » ! C’est juste une technique de communication !

– qu’elle avait sollicité au préalable sa chef de service afin d’obtenir les explications nécessaires c’est à dire essentiellement les « éléments de langage » à me communiquer et notamment qu’évidemment tout le monde subissait la même augmentation et qu’EDF n’y était pour rien.

– Pour ce qui concerne les causes de l’augmentation de l’abonnement, elle n’a pas été en mesure de me les communiquer.

Je n’ai évidemment pas manqué de lui faire observer l’opacité de la facture et le silence flagrant quant à l’augmentation de l’abonnement et ses causes.

Il m’a été aussi nécessaire de rétablir la vérité à propos du tarif car, s’il est bien fixé par l’Etat, c’est seulement à la demande d’EDF car c’est bien entendu EDF qui sollicite les services de l’Etat pour obtenir une modification tarifaire.

Prétendre qu’EDF n’y est pour rien constitue donc un véritable travestissement de la vérité aux termes duquel EDF se donne le beau rôle de l’innocent qui n’a rien demandé et n’est donc responsable de rien !

L’entretien s’est terminé cordialement et j’ai reçu sur ma boite mail le message suivant qui n’a pas manqué de me surprendre :

« Suite à notre dernier échange et à la réponse apportée, je clôture votre réclamation. Merci pour votre confiance. »

Conclusion qui s’impose : la non réponse à une question posée est considérée par EDF comme une réponse satisfaisante !?!

J’hésite entre la désinvolture et la provocation !

En ce qui concerne la page 3 de la facture, elle fait apparaître un certain nombre de rubriques et pour plus de renseignements le client est invité à consulter les sites :

– particulier.edf.fr/taxes.

– particulier.edf.fr/facture.

– particulier.edf.fr/prix.

J’ai donc poussé la curiosité jusqu’à leur consultation ce qui m’a permis de constater que le seul qui soit digne d’intérêt est le troisième mais, pas de chance, il ne fournit même pas le tarif annuel pour ma puissance de compteur et ne comporte aucune explication quant à l’augmentation tarifaire de l’abonnement. Nous sommes donc clairement dans la rétention d’informations et chacun évidemment en tirera les conclusions qu’il voudra …

Je vais donc apporter ma contribution au rétablissement de la vérité …

La vérité est que la consommation globale d’électricité française diminue et qu’EDF se trouve de surcroît contrainte, par l’administration et le gouvernement, d’engager des actions non rentables, notamment dans les énergies renouvelables (achat de courant éolien et photovoltaïque à perte), pour des raisons essentiellement politiques.

Par ailleurs, EDF s’est lancée, à l’international, dans des opérations industrielles de (très) grande envergure en prenant des risques considérables, notamment en Amérique (avec quelques gamelles mémorables) (ici). La dernière opération en date est le contrat dit « Hinkley Point » pour la fourniture de deux énormes réacteurs nucléaires EPR au Royaume Uni à des conditions contractuelles pour le moins hasardeuses et notamment un investissement entièrement pris en charge par EDF de 23,2 milliards € ! (ici).

Quand on sait qu’EDF est une société déjà surendettée (avec 34 mds € de dettes), il est permis de se poser quelques questions quant au bien fondé de prendre de tels engagements alors que certains parlent même de quasi faillite !?! (ici)

Il faut aussi compenser l’opération désastreuse de l’EPR de Flamanville avec des coûts qui ont littéralement explosé (multiplication par trois du coût initial à plus de 10 milliards € si … tout va bien) du fait d’une absence totale de maîtrise technologique (nombreux défauts gravissimes dont certains touchant à la cuve du réacteur) et contractuelle de l’opération industrielle qui a connu des dérives de coûts pour le moins étonnantes ! (ici)

Il faut enfin digérer l’absorption imposée par l’Etat de la fraction « centrales » d’AREVA, le grand spécialiste de l’énergie nucléaire, après sa faillite spectaculaire en raison de ses aventures technologiques (EPR en Finlande) (ici) et minières ratées sous la direction de la flamboyante Anne Lauvergeon, ancienne sherpa de Mitterrand recasée dans l’industrie nucléaire sans pour autant disposer des compétences nécessaires. (ici)

On ne sera donc pas surpris d’apprendre que le consommateur français est, indirectement et à son insu, le garant et le banquier de toutes ces opérations extrêmement coûteuses et à la rentabilité plus qu’incertaine car la seule solution trouvée jusqu’ici par EDF, pour sauvegarder l’entreprise et reconstituer la trésorerie perdue ou manquante, a été de mettre à contribution le consommateur français et d’augmenter les tarifs pour compenser les pertes.

EDF jongle avec les milliards, joue au casino et c’est le consommateur français qui paie !

Ce n’est évidemment pas une méthode de gestion mais une méthode de prédation sur une clientèle que l’on doit bien considérer comme captive. D’ailleurs, la Poste, autre « fleuron » de l’Etat, fait exactement la même chose en augmentant sans cesse le prix du timbre pour compenser la diminution du trafic courrier (du fait d’Internet) ; ce qui n’est qu’une fuite en avant puisque plus le prix du timbre augmente et plus le nombre d’utilisateurs diminue !

Constat qui s’impose : EDF a de gros progrès à faire pour améliorer son service commercial et pour améliorer la clarté de ses tarifs. Il est par ailleurs présomptueux de sa part d’imaginer que le client ne voit rien !

En ce qui concerne le prix de l’électricité, il est probable qu’il faudra s’attendre, entre le développement des énergies renouvelables inefficaces et les pertes enregistrées sur les différentes opérations industrielles en cours, à une augmentation considérable des tarifs pour les prochaines années ; alors même que nous avons évité, pour l’instant du fait de la reculade temporaire du gouvernement, l’impact violent de la taxe carbone au titre de la transition énergétique.

Il y a manifestement encore de quoi énerver les gilets jaunes !

Bien cordialement à tous !

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Gilets Jaunes quelle issue ?

L’intermède des fêtes pouvait permettre au gouvernement d’espérer que le mouvement allait s’éteindre. Les manifs des 12 et 19 janvier ont montré le contraire ; même si le pouvoir sous estime fortement le nombre des manifestants pour en réduire la portée médiatique.

Néanmoins, on ne sait plus trop où on en est ; si ce n’est qu’on sait désormais que personne ne veut céder ni les gilets jaunes qui augmentent et diversifient leurs revendications ni le gouvernement qui se retranche derrière des postures martiales.

Le mouvement, qui est parti d’un raz le bol fiscal, évolue désormais vers des aspirations constitutionnelles qui sont inacceptables pour l’Exécutif puisque ce serait nécessairement une remise en cause de son pouvoir.

Face à ce mouvement d’un nouveau genre, le gouvernement cherche une issue qui, si elle ne lui laisse pas totalement la main, lui soit néanmoins favorable !

Le constat

Ce mouvement anti-système semble être surtout l’agglomération d’opinions disparates, voire même contradictoires, mêlant  un conflit de classes, une révolte fiscale, l’opposition de la province contre l’élite parisienne, les bobos et les technocrates. Ce mouvement s’accompagne aussi d’une vague de défiance généralisée extrêmement grave vis-à-vis du personnel politique qui apparaît comme complètement décrédibilisé.

Cette France de la province, qui sent depuis plusieurs années sa situation se dégrader, perçoit, même de manière instinctive, qu’elle est sur la voie de l’appauvrissement (lequel constitue une angoisse fort légitime au demeurant). Elle a le sentiment qu’on ne l’écoute plus, de ne plus y arriver, tout étant obligée de payer des impôts toujours plus lourds pour des services (publics) qui n’existent plus. Elle semble aspirer à une restauration de la souveraineté du peuple ; ce qui est surtout une façon de contester le pouvoir parisien.

Les gilets jaunes parlent aussi d’injustice fiscale, ce qui est une notion éminemment subjective surtout lorsqu’ils réclament que les impôts soient payés par les autres. La responsabilité des politiques est ici totale puisqu’on y reconnaît les totems idéologiques du pouvoir entre la fraude fiscale à 100 Milliards €, l’imposition des riches via l’ISF, la taxation des GAFA et les « honteux profits » du CAC 40 !

Ils souhaitent voir instaurés de nouveaux mécanismes de démocratie directe et notamment le RIC (référendum d’initiative citoyenne) qui peut jouer sur plusieurs niveaux : législatif (adoption ou abrogation de lois), constitutionnel (modification de la constitution), électoral (destitution d’un élu et ici c’est clairement le président de la république qui est visé).

Les causes

Le mouvement est parti d’une augmentation inconsidérée de la fiscalité des carburants effectuée dans le cadre d’une démarche démontrant que, comme d’habitude, en France, on prend le problème à l’envers.

A partir d’un volume de dépenses estimé, le pouvoir adapte la fiscalité dans le cadre d’une vision purement technocratique sans tenir compte des réalités de terrain, des conditions de vie des personnes concernées (assujettis) et sans rechercher ni l’efficience ni l’impact des nouvelles taxes et impôts !

Or, le Point a révélé que ce mécontentement populaire n’est pas du tout une découverte pour le pouvoir ; en particulier parce qu’une correspondance abondante a été reçue par l’Élysée et qu’elle traduisait un haut niveau de détresse, de désarroi et de colère parmi la population. (ici). Certains maires avaient aussi averti Matignon que la forte hausse des taxes constituait une injustice vis-à-vis des populations rurales mais le pouvoir y est resté sourd en pensant sans doute que la population concernée était suffisamment soumise pour l’accepter.

Le refus du pouvoir de l’entendre n’est donc pas dû à un manque de communication mais bien à une volonté délibérée de ne pas en tenir compte et sa responsabilité apparaît totale. Il peut bien ensuite accuser les gilets jaunes d’user de violence mais il oublie la violence administrative et fiscale exercée par l’Etat sur cette partie de la population ; ce qui permet d‘en tirer deux leçons :

– il est improductif, voire dangereux, de pousser une population ou une partie de celle-ci à bout car la réaction ne peut être que violente,

– la violence a servi la cause des Gilets Jaunes car c’est seulement en raison des débordements constatés qu’E Macron, jusque là inflexible, a annoncé un certain nombre de mesures. S’ils étaient restés pacifiquement sur leurs ronds-points de province, les Gilets Jaunes n’auraient rien obtenu !

On se trouve donc dans le cadre d’un rapport de force et dans l’affrontement de deux mondes avec d’un côté l’exécutif qui se prétend légitime parce qu’il résulte des élections et de l’autre un groupe qui s’est lancé dans la contestation de la légitimité du pouvoir et qui se prétend tout aussi légitime parce qu’il est le peuple (ou du moins une fraction de celui-ci) !

Et, dans cet affrontement, la violence est instrumentalisée car, après la bataille dans les rues, les deux camps se livrent une guerre de l’image via les médias traditionnels pour le pouvoir et via les réseaux sociaux pour les gilets jaunes !

En France, à la grande différence d’un pays comme la Suisse, nous n’avons aucune culture du consensus et de la discussion. Aucune décision importante ou avancée ne peut être obtenue en dehors du conflit, de la grève (la France est le pays des grèves) et éventuellement de la violence.

Néanmoins, le gouvernement a pris peur et semble désemparé devant un mouvement qui n’obéit pas aux règles habituelles ; ce qui permet de rappeler que les politiciens français sont pour la plupart issus de l’administration et de milieux favorisés et qu’ils n’ont ni les codes ni les ancrages sur le terrain pour réagir face à ce type de mouvement qui vient de la base et n’est filtré par aucun pouvoir intermédiaire (syndicats).

On se trouve désormais dans le schéma de l’opposition des bobos parisiens (en ce compris la presse qui s’acharne sur les gilets jaunes) et de la population de là bas, du désert ; au fin fond de la brousse !

Les conséquences

Le pouvoir cherche une issue en suivant deux axes :

– la mise en place d’une « grande consultation nationale » dont tout laisse à penser qu’il s’agit avant tout d’une manipulation pour enfumer la population en lui faisant croire qu’elle a décidé ce qu’a finalement décidé le pouvoir. Par ailleurs, la rédaction de cahiers de doléances « fleure bon l’ancien régime », celui de 1788 et des Etats généraux, qui devaient déjà statuer sur la fiscalité. On peut difficilement croire qu’il s’agit là d’un progrès !

Pis, ce grand débat a connu un « malheureux accident médiatique » lorsque l’on a su que Chantal Jouanno allait percevoir 14.700 € par mois pour diriger la commission nationale du débat public ; ce qui ne peut être pris que comme une provocation pour des gens qui gagnent 1.300 € par mois et ont des fins de mois difficiles. Celà montre clairement, qu’à un certain niveau de pouvoir, on s’autorise tout ou à peu près sans aucun complexe et qu’il existe bien une fracture entre ce milieu parisien bobo et cette France d’en bas ; celle des sans dents !

– l’utilisation de la force et de la violence pour venir à bout de la fraction la plus dure au moyen de l’utilisation abusive des tirs tendus de flash balls (LBD) avec de nombreux cas de blessures extrêmement graves (plusieurs dizaines de blessés éborgnés ou dans le coma). (ici). Evidemment, la police justifie les violences en se présentant comme systématiquement agressée et en état de défense urgente au mépris des images qui circulent !

Quelle issue ?

Au-delà du semblant de sincérité manifesté officiellement, lequel est avant tout un artifice médiatique destiné à cacher des calculs politiques, E Macron se lance en campagne électorale dans le but évident de reconquérir l’opinion en imaginant pouvoir reprendre la main ; tout en s’arrogeant le droit d’écarter les propositions qui ne lui conviendraient pas.

Sa lettre aux français est tout à fait explicite puisque les thèmes sont d’ores et déjà choisis (fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’État et des services publics, transition écologique, démocratie et citoyenneté) avec un discours promouvant une vision exclusivement positive de l’impôt (qui permet et non qui opprime) et dans lequel on nous vante nos services publics oubliant de signaler leur coût exorbitant !

Ce grand débat a commencé avec des réunions Potemkine (ici) avec des maires triés sur le volet (par les préfets) et sans gilets jaunes (soigneusement tenus à distance) au cours desquels Macron peut faire le show (retransmis par les télés pour saluer la performance) ; ce qui ne donne finalement que l’image du monarque s’adressant à son peuple !

Soyons lucides, la manœuvre n’a pas d’autre but que de marginaliser les gilets jaunes et de les contourner tout en entortillant l’opinion pour qu’il n’en sorte rien ; en tout cas rien de gênant pour le pouvoir. Il s’agit clairement d’une action de neutralisation avec pour but essentiellement de maintenir le système en place au profit de ses bénéficiaires. Evidemment, cela ne résoudra aucun des problèmes de la France et cela ne fera qu’aggraver la crise de défiance ; mais l’essentiel n’est-il pas de gagner du temps, conformément à une doctrine en vigueur dans le milieu politique selon laquelle il faut d’abord gérer le court terme ?

Les conclusions de ce grand débat ne vont évidemment pas permettre de poser les bonnes questions à savoir la réduction du train de vie de l’Etat, l’efficience des dépenses publiques et leur réduction. Il est probable qu’il n’en résultera, au mieux, qu’un ensemble contradictoire, voire incohérent, de réponses qui seront inexploitables mais qui permettront à l’Exécutif d’en retirer exclusivement ce qui l’intéresse.

La tromperie qui circule sur les médias officiels est que la démarche du pouvoir est faite pour permettre de continuer les réformes. Le problème est qu’il n’y a eu, jusqu’ici, … aucune réforme. La « méthode Macron », basée sur du verbiage et de la comm’, est confrontée au réel c’est à dire au manque total de résultats hormis l’augmentation de la pression fiscale, de la dette et du chômage ; avec à la fin la paupérisation de la population.

En conclusion :

Le régime de la Vème république avait, dès l’origine, des tendances autoritaires ; lesquelles ont été aggravées par des modifications constitutionnelles qui ont donné un rôle absolu à l’exécutif et retiré tout pouvoir au Parlement ; lequel se trouve totalement évincé des débats en cours, alors qu’il est le représentant du « peuple souverain ».

L’absence de contre pouvoirs, qui n’est rien moins qu’une faillite de la démocratie, a entraîné une dérive de la pratique gouvernementale vers un système complètement fermé, endomorphe, coupé de la population et qui décide seul avec désormais une oligarchie administrative qui fonctionne sans contrôle avec le risque avéré d’une dérive du pouvoir vers plus d’autoritarisme !

On s’oriente clairement vers un système de « démocratie dirigée » à la russe, selon un concept développé par Vladimir Poutine (ici).

Les partis politiques traditionnels ont été balayés sur la promesse d’E Macron de faire de la politique autrement. Un an et demi après, il apparaît que la nouvelle politique ressemble furieusement à l’ancienne … en pire et les français s’en sont rendus compte ! La demande d’instauration du RIC est clairement une réaction à cette dégradation démocratique !

E Macron, candidat de la nomenklatura et des élites, avec son ascension météorique sans véritable programme, a été flatté dans son ego narcissique d’enfant roi tout puissant ; ce point est clairement perçu dans son style personnel à la fois moqueur, méprisant, hautain, totalement dénué d’empathie, sans capacité d’écoute et finalement … improductif.

Ce faisant, il a complètement oublié qu’il ne représente qu’une minorité d’électeurs (23%) et qu’il doit faire face à un rejet épidermique de la part d’une majorité de la population et se trouve face à un mouvement contestataire qui dure et qu’il n’arrive ni à contrôler ni à juguler. L’image de « président des riches » lui colle à la peau ; bien qu’il soit surtout le représentant d’une élite parisienne qui s’estime incontournable et seule apte à diriger le pays et à recevoir les gros salaires qui vont avec leurs fonctions !

Alors qu’il se percevait comme le leader de l’Europe, E Macron est désormais englué dans une situation dont il s’arrive plus à se sortir et les réformes (chômage et retraites) qu’il prétendait entreprendre n’ont désormais aucune chance d’aboutir. D’ailleurs, histoire d’enfoncer le clou dans le cercueil, aux yeux des allemands, E Macron n’apparaît « plus comme un partenaire pour sauver l’Europe et la zone euro mais comme un facteur de risque » !

La « révolution Macron », avant de s’écrouler tout à fait, va s’enfoncer dans les sables mouvants de la politique à la Chirac ; avec un président qui ne va plus faire que gérer le court terme et qui va éviter de prendre des décisions qui fâchent pour ne pas se retrouver en difficulté.

Reste à savoir si la population (gilets jaunes en tête) va s’en contenter ?

Bien cordialement à tous !

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La vérité sur le réchauffement climatique (vidéo)

On nous répète en boucle que nous sommes confrontés à un changement climatique, qu’il va falloir faire de gros efforts pour sauver la planète et que c’est pour cela que le pouvoir, depuis Sarkozy, a mis en route toute une série de dispositions législatives et réglementaires afin d’assurer une transition écologique qui nous fera échapper aux mortifères énergies fossiles.

Je vous avais déjà fait part de mon scepticisme dans trois articles :

– l’écologie est un caprice d’enfants gâtés (ici)

– de la transition écologique à la transition fiscale (ici)

– l’arnaque écologique du prix des carburants (ici)

et rappelé, en ces diverses occasions, que l’écologie est avant tout un prétexte à générer des recettes fiscales pour un Etat aux abois.

Le mouvement des gilets jaunes est d’ailleurs né d’un raz le bol fiscal à propos du prix des carburants qui allaient littéralement s’envoler et pénaliser de ce fait tous les habitants à revenus modestes et spécialement ceux habitant à la campagne ou dans la périphérie des villes et qui sont obligées d’utiliser la voiture.

Comme l’a fait remarquer un internaute : « avec la loi sur la transition énergétique, le porte monnaie fond beaucoup plus vite que la banquise » !

Je vous invite donc à visionner cette intéressante vidéo de 44 minutes dans laquelle Etienne Vernaz, un scientifique éminent, ancien directeur de recherche au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) revient sur les données scientifiques disponibles, le rôle du CO2 dans le réchauffement climatique, la véritable nature du GIEC et rappelle certaines vérités tout en tordant le cou à certains mensonges ; notamment en ce qui concerne la présentation des données, leur interprétation et leur diffusion.

Le changement climatique info ou intox ? (ici)

C’est simple, c’est clair et vous pourrez mesurer l’ampleur du mensonge qui nous est fait alors que vient de s’engager le « grand débat national » destiné à recueillir l’opinion et les propositions des français dans un cadre entièrement contrôlé par l’Exécutif.

Bien cordialement à tous !

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J’ai testé pour vous la modulation du prélèvement à la source (épilogue)

Il est toujours intéressant de communiquer le résultat de ses expériences avec l’administration.

En l’occurrence, je reviens sur mon « expérience » à propos du prélèvement à la source (PALS) qui est entré en application le 02 janvier dernier.

A la suite de mon article (ici), à l’occasion duquel je vous ai exposé les difficultés rencontrées pour obtenir une réduction du taux de PALS, j’ai pu enfin me connecter (la nuit à 2 heures du matin !?!) à mon « espace personnel » sur le portail Internet impôts.gouv.fr.

J’ai formulé, dans la rubrique « contacts » ma réclamation dans les termes de mon article.

Cela m’a permis de recevoir, 3 jours plus tard, une réponse de la DGFIP me demandant de lui fournir :

– mes éléments de revenus et charges pour 2018,

– mes éléments de revenus et charges pour 2019.

Les éléments communiqués doivent opérer une ventilation entre les différentes catégories de revenus (salaires, pensions, revenus du patrimoine) et les différentes charges déductibles.

Après une semaine d’attente, je viens de recevoir la réponse de la DGFIP.

Ma demande était parfaitement justifiée et le taux du prélèvement (PALS) a bien été modifié dans le sens de ma demande ; à savoir 0.

Cette histoire me permet donc de tirer une quintuple conclusion à propos du PALS :

– la modulation tant vantée par nos ministres est peut-être possible mais en ce qui me concerne elle n’a pas fonctionné pour des raisons qui ne m’ont pas été communiquées (mauvais paramétrage informatique, blocage intentionnel des demandes ?). L’effet immédiat de ce genre de situation est qu’il permet à l’administration de refouler a priori une quantité notable de réclamations …

– la réduction du prélèvement reste encore possible par les voies traditionnelles qui étaient déjà celles utilisées avant la mise en place du PALS ; ce qui démontre à tout le moins un manque flagrant d’efficacité du nouveau système !

– le PALS n’a absolument pas été mis en place dans l’intérêt du contribuable qui se trouve à batailler, sans interlocuteur, avec un système informatique dont on peut lui faire dire ce que l’on veut (on sait que c’est juste une question de paramétrage),

– il ne faut pas hésiter à insister auprès de l’administration, lorsque vous êtes sûr de votre bon droit, et, en l’occurrence, la DGFIP n’a pas pu opposer un quelconque argument à ma démarche. Les commentaires agressifs ou injurieux reçus à la suite de mon article et qui émanaient sans nul doute de fonctionnaires des impôts mécontents des termes de mon exposé reçoivent donc un démenti flagrant !

– en fait de simplification, le PALS apparaît être une abominable usine à gaz dont l’usage est malheureusement limité à ceux qui d’une part maîtrisent suffisamment la fiscalité pour pouvoir argumenter utilement (et clairement) auprès de la DGFIP et d’autre part utilisent avec suffisamment d’aisance le système informatique mis en place par l’administration.

N’hésitez donc pas à utiliser la même voie pour formuler vos réclamations ; la DGFIP est tenue de vous répondre et de faire droit à votre demande si celle-ci est justifiée.

Pour finir, quatre précisions importantes si vous vous trouvez dans la même situation et que vous souhaitez effectuer la même démarche :

– si vous ne l’avez pas déjà fait, il vous faut impérativement ouvrir un compte personnel sur le portail de la DGFIP car il n’est désormais plus possible d’échapper à ce système de relation avec l’administration. Il faut préciser qu’après un petit temps d’adaptation, on y arrive très bien et que cela fonctionne même plutôt bien ; en tout cas bien mieux que le système SIV pour les cartes grises de véhicules. Evidemment, ceux qui n’ont pas Internet ainsi que ceux qui n’ont pas d’ordinateur sont pénalisés ….

– préparez bien votre dossier avec un décompte précis de vos revenus et charges des années 2018 et 2019 avant de vous connecter. L’idéal est de les exposer clairement au préalable (avec des colonnes) dans un fichier de type Word (Microsoft) ou ODS (OpenOffice) afin de vous permettre d’en faire ensuite un copier/coller sur la partie de la page destinée à l’exposé de votre demande. Vous devez communiquer les éléments sans effectuer ni déduction ni abattement ; exactement de la même façon que si vous remplissiez votre déclaration de revenus ! Pour ma part, j’utilise aussi un tableur qui permet de connaître immédiatement mon taux d’imposition, le montant de l’impôt ainsi que celui des cotisations dites sociales (CSG et autres) ; je sais donc immédiatement à quoi m’en tenir.

– vous devez engager votre demande rapidement car il y a un délai minimum théorique de 3 mois avant la mise en application de la modification sollicitée (enfin quand elle n’est pas refoulée) et les restitutions de trop prélevé ne seront examinées qu’en 2020 ! Plus vous attendez, plus le montant prélevé à tord va augmenter et … plus vous ferez crédit à l’Etat des impôts que vous ne devez pas !

– la complexité des situations personnelles, qui sont toutes différentes, ne plaide malheureusement pas pour une simplification administrative. (ici) et les difficultés rencontrées pour se connecter sur mon « espace personnel » démontrent évidemment que le portail Internet de la DGFIP était littéralement pris d’assaut par des contribuables en difficulté, en demande d’explications ou de réclamation à la suite d’une erreur.

Dernier point : ne vous amusez pas à écrire n’importe quoi pour obtenir une réduction du PALS (du style tout à zéro). Vous encourrez des sanctions administratives. (Pénalités).

N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience et des difficultés rencontrées.

Bien cordialement à tous !

 

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Le gouvernement … ment encore !

Cela va devenir une rubrique habituelle mais ce n’est pas de notre faute ; le gouvernement ment et il ne peut pas s’en empêcher car influencer l’opinion et éventuellement la manipuler est une constante du pouvoir …

Et nous, nous nous sentons obligés d’en parler !

1er mensonge : A tout seigneur tout honneur, le président de la république qui, lors de ses vœux du 31 décembre, nous a péremptoirement déclaré : « le capitalisme ultralibéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin ».

Le problème est que sa déclaration réduit le capitalisme à une vision doublement négative : le court terme et l’avidité alors que nos sociétés occidentales sont toutes basées sur le capitalisme qui, seul, a permis de créer les richesses qui sont la base de notre développement économique depuis le 18°s.

Par ailleurs, aucun système collectiviste, socialiste ou autre, n’a jamais réussi. Ils n’ont conduit qu’à la ruine et à la misère des populations qui les ont subis.

Quant à l’épithète « ultralibéral », il ne correspond à rien : on est libéral ou on l’est pas et lui visiblement ne l’est pas malgré les affirmations de certains de ses détracteurs !

Préjuger de la « fin du capitalisme » est enfin une affirmation pour le moins audacieuse puisqu’il n’y a pas de modèle économique de remplacement ; sauf à penser que E Macron pense que le système si peu efficient du capitalisme d’Etat à la française pourrait être de nature à être ce modèle de substitution…

Quel est finalement le but de cette déclaration : conviction ou manipulation ?

Il est probable que cette affirmation est surtout destinée aux populations de gauche qu’il faut amadouer en vue de leur récupération pour les prochaines élections … ce qui n’exclut pas, par ailleurs, qu’il dévoile ainsi sa véritable pensée de socialiste pur jus !

Enfin, on peut fustiger le capitalisme mais il faut quand même ne pas perdre de vue que ce sont l’étatisme français et l’Etat providence qui sont essentiellement la cause de tous nos maux voir (ici) et (là).

2ème mensonge : les gilets jaunes, qui refusent de rentrer chez eux, sont tous des fascistes ou des membres de mouvements d’extrême droite ; car c’est bien connu seuls les gens d’extrême droite troublent l’ordre public républicain !?!

Ce discours a, bien entendu, été relayé abondamment par la presse subventionnée dont l’opinion politique se situe clairement à gauche puisque … la morale est forcément de gauche.

Pas de chance, il s’avère que les casseurs arrêtés étaient en majorité d’extrême gauche ou non affiliés (black blocks ou gilets jaunes entraînés par les circonstances).

La distorsion entre le discours officiel et la réalité ne semble toutefois pas troubler le pouvoir et ses affidés ; surtout lorsque l’on sait que le but de ces déclarations est avant tout de discréditer un mouvement exclusivement populaire (du moins à l’origine) et spontané ; le président ayant lui-même “enfoncé le clou” en insistant, lors de ses « vœux », sur le retour nécessaire à l’ordre républicain.

3ème mensonge : les gilets jaunes ont agressé la police – ce sont des voyous et le président l’a dit lui-même en parlant de « foule haineuse ».

On tombe là dans le manichéisme le plus primaire, style URSS des années 70 ; ce qui ne constitue évidemment pas un progrès.

Le problème c’est que j’ai vu la police charger, après un gazage massif, un rassemblement pacifique de retraités et de personnes âgées en gilets jaunes … Faudra-t-il sortir à l’avenir avec un déambulateur pour éviter le matraquage policier ?

La vérité est que le pouvoir a eu très, très peur et qu’il a envoyé au casse pipe des forces de l’ordre conditionnées et embrigadées pour faire le sale boulot pendant que, selon le Canard Enchaîné, E Macron se terrait à l’Élysée ; protégé par 600 policiers et gendarmes et un hélicoptère prêt à décoller … pour le cas où !

On a appris aussi que la police avait tiré au flash-ball à très faible distance (4 m) sur plusieurs jeunes filles et que le cas est avéré pour 3 autres adolescents dont un à Toulouse qui a perdu un oeil.

J’aimerais bien connaître la nature des agressions intolérables commises par ces jeunes filles pour justifier de telles violences policières !

La seule vérité est que le pouvoir tremble de peur devant une « populace en colère » et incontrôlable qui n’obéit pas aux codes habituels et qu’il est prêt à justifier tous les abus commis en son nom, de l’ordre public, de la République … alors qu’il est seulement inadmissible d’utiliser de telles méthodes sur des enfants et qu’il n’y aura jamais aucun argument qui puisse les justifier.

Il faut quand même rappeler que le nombre des blessés dépasse les 1.000 et que certains véhicules de police (non équipés de la vignette Crit’air) disposaient de réservoirs contenant des produits chimiques incapacitants toxiques (il s’agirait de poudre) … pour le cas où (sic).

En outre :

– La police se met désormais à confisquer les masques de plongée et les lunettes de natation car, fait nouveau, ce serait des armes par destination … bien qu’on n’ait jamais vu quelqu’un être tué à coup de masque de plongée. On a compris qu’il s’agit en fait de rendre les manifestants totalement vulnérables aux gaz lacrymogènes pour les empêcher de résister aux attaques de la police. Bientôt, chercher à se protéger des attaques de la police deviendra un délit … comme dans toutes les bonnes dictatures !

– La justice, en toute indépendance, a décidé aussi de matraquer à sa façon les manifestants politiquement incorrects qui ne détiennent pas les codes des corps intermédiaires (syndicats patentés subventionnés qui ne représentent personne). C’est le cas notamment de 3 personnes qui ont, le 21 décembre, pendu et décapité un pantin à l’effigie d’ E Macron car ces faits constitueraient « une incitation au meurtre ». Un jeune est aussi poursuivi pour avoir parlé de guillotine à un élu !?! Enfin, la police a arrêté M Drouet, meneur des gilets jaunes, parce qu’il a été pris sur le fait en train de commettre un acte extrêmement dangereux : il déposait des bougies en commémoration des gilets jaunes morts (12) mais ne l’avait pas déclaré en préfecture !

Enfin, des ordres ont été donnés pour évacuer, manu militari, les ronds points encore occupés.

Le pouvoir peut dormir tranquille, la police et la justice font le boulot … même si on se situe clairement dans la répression de la liberté politique, en parfaite violation avec les dispositions de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ; laquelle a valeur constitutionnelle.

Toutefois, il faut être conscient que ces poursuites sont essentiellement destinées à intimider, voire à effrayer, les manifestants et la population en général … surtout si celle-ci avait dans l’idée de se joindre au mouvement !

Pour le pouvoir, il faut casser le mouvement à tout prix mais il n’est toutefois pas sûr que cela soit efficace à en juger par ce qui s’est passé le 05 janvier !

 4ème mensonge : la rémunération des livrets A a été bloquée à 0.75% l’an jusqu’en 2020 pour, officiellement, faciliter le financement du logement social via la Caisse des Dépôts et Consignations.

On sait que le livret A est le placement préféré des classes populaires et qu’il est présenté comme sûr ; sauf qu’il est loin de l’excellence !

Auparavant, le taux de rémunération de l’épargne était indexé sur l’inflation ; ce qui en faisait un placement permettant au moins de sauvegarder son épargne ; même s’il était loin d’être performant.

Son autre avantage est qu’il échappe aux « cotisations sociales » (CSG et autres au taux actuel de 17.2%) ; ce qui est loin d’être anodin.

Mais c’était sans doute trop … c’est pourquoi le gouvernement a modifié, en 2016, les règles de calcul des intérêts pour les plafonner à 0.75% l’an.

Lorsque l’inflation était très faible (moins de 1% l’an) ; le problème de la rémunération était relativement anodin mais il se trouve qu’en 2018, l’inflation s’est élevée (officiellement) à 1.8%.

De ce fait, ce placement de père de famille fait désormais perdre de l’argent (en toute sécurité) à chacun de ses détenteurs puisque le taux de rémunération est largement inférieur à l’inflation.

Par contre, le gain pour l’Etat a été évalué à 3.5 milliards € ; économisés sur le dos du petit épargnant !

Il faut y voir, en fait, une manière de subventionner les dépenses de l’Etat ou si vous préférez un impôt qui ne dit pas son nom !

Il n’y a pas de petites économies mais rassurez-vous l’inflation devrait à nouveau diminuer vers les 1% l’an en 2019 du fait du ralentissement économique et du tassement du prix du pétrole. Cela devrait réduire les pertes des détenteurs de Livrets A.

5ème mensonge : Le pouvoir se plaint de la destruction des radars et surtout prétend que leur réparation va lui coûter très cher. Il affirme aussi que, du fait de la destruction de ces appareils, les conducteurs vont se défouler et se remettre à conduire n’importe comment avec à la clé une augmentation vertigineuse des accidents !

À l’occasion des fêtes, j’ai parcouru 800 km ; ce qui m’a permis de constater qu’effectivement 80% des radars automatiques avaient été neutralisés mais que tous avaient été bâchés ou tagués à la peinture jaune. Je n’en n’ai pas vu un seul brûlé ou détruit ; ce qui ne veut bien entendu pas dire qu’il n’y n’a pas eu …

Par ailleurs, durant ces trajets, je n’ai pas vu une seule infraction ni une seule fois un conducteur incivique … ce qui tend à démontrer que les radars n’ont pas tout à fait la fonction ni l’utilité qu’on prétend qu’ils ont !

Le pouvoir peut pleurer sur les frais de réparation mais ils seront en fait à peu près nuls (il suffit de retirer la bâche) ; compte non tenu du fait qu’il « oublie » de vous dire ce que les radars lui rapportent : 1.2 milliards €/an !

En fait, on sait que les radars ont été implantés en masse essentiellement pour piéger l’automobiliste et rapporter des impôts sous couvert de répression pénale forfaitaire ( !?!) et que la réduction à 80 km/h n’a pas eu d’autre but que de renforcer les possibilités de répression sous couvert d’un argument sécuritaire non prouvé.

Enfin, à bien y regarder, ces radars sont essentiellement des instruments d’oppression dont le but évident est de sanctionner. On passe très vite de conducteur discipliné à délinquant routier (il suffit de 4 km/h car la marge d’erreur admise est 2.5%) et cela les français ont fini par le comprendre !

La suite au prochain mensonge gouvernemental … Ce qui devrait être relativement rapide.

Bien cordialement à tous !

 

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J’ai testé pour vous la modulation du prélèvement à la source

Le prélèvement à la source (PALS) vient d’entrer en application à la suite d’une longue période d’explications, relevant surtout de la propagande, au cours de laquelle on nous a expliqué que ce serait facile, bien mieux qu’avant et que vous pourriez de toutes les façons adapter le montant du PALS en fonction de votre situation.

Aussitôt dit, aussitôt fait, j’ai testé le PALS et les possibilités de modulation du taux de prélèvement puisque … c’est si facile !

Autant vous prévenir de suite, cela ne marche pas !

Démonstration :

Confronté à une diminution très importante de mes revenus qui me rend désormais non assujetti à l’IRPP (impôt sur le revenu) aussi bien pour 2018 que pour 2019, je viens donc de me connecter sur l’espace impôts.gouv.fr afin de modifier le taux du prélèvement à la source.

Le but de l’opération était de ramener à zéro le taux du PALS fixé initialement à 2% dans mon avis d’imposition reçu en septembre 2018.

J’ai donc rempli le formulaire apparu à l’écran en vue de demander l’application d’un taux de prélèvement à la source de 0 (zéro) ; ce qui m’a permis de lire la réponse suivante :

La modulation à la baisse du prélèvement est possible lorsque le montant du prélèvement au titre de la situation et des revenus de l’année en cours est inférieur de plus de 10 % et 200 euros au montant du prélèvement supporté en l’absence de cette modulation.

Compte tenu des éléments déclarés, vous ne remplissez pas ces conditions. Vous ne pouvez donc pas modifier votre prélèvement à la source.

 Le montant de mon impôt passant de 370 € à 0, le montant du prélèvement est bien supérieur à 200 € et à 10% puisqu’il est de 100%.

La réponse qui m’a été faite est visiblement inappropriée puisque je rentre bien dans le critère de réduction du PALS.

Or, contrairement à ce qui nous a été affirmé depuis des mois, il n’est pas possible de le moduler !

Doit-on en conclure que la DGFIP (Bercy) a ajouté des paramétrages non prévus ou non stipulés à seule fin de faire obstacle à toute réduction du prélèvement ? il est permis de le penser …

Bien décidé à en avoir le coeur net, je me connecte immédiatement sur mon « espace personnel particulier » afin d’opérer une réclamation.

Malheureusement, et ce n’est vraiment pas de chance, il est impossible de se connecter ; le service concerné (qui n’est pas le même que celui dédié au PALS), est « momentanément » indisponible !

Mais voilà au moins un moyen simple de couper court à toute réclamation !

Conclusion :

Comme je l’avais prévu (ici), le PALS ne marche pas; en tout cas il ne fonctionne pas dans les conditions qui nous ont été indiquées. Ce sont surtout des complications inutiles et, alors qu’auparavant il était possible de moduler le montant des prélèvements fiscaux pour l’adapter aux revenus réels, aujourd’hui ce n’est plus possible.

Malgré des revenus très faibles, je me trouve donc contraint de faire l’avance à l’Etat d’impôts que je ne dois pas ! Mais, je peux espérer un remboursement sous 18 mois …

Le contribuable ne peut pas être tenu pour responsable des insuffisances de l’administration … mais c’est pourtant bien lui qui en fait les frais !

Il est évident qu’il n’y a aucune simplification, bien au contraire, et les buts poursuivis ne sont évidemment pas ceux qui ont été affichés !

Conclusion qui s’impose : le gouvernement ment et avec lui le sémillant ministre du budget, le désormais fameux Darmanin, dont l’arrogance le dispute à l’incompétence la plus absolue, qui pense que le français disposant d’un revenu de 900 € par mois peut se permettre d’aller au restaurant et se payer des additions de 200 € ; sans les vins (ce détail ajouté par ses soins est évidemment d’importance).

Le jour où le gouvernement et ses hauts fonctionnaires cesseront de prendre les français pour des imbéciles, ils auront fait un grand progrès ; mais je ne pense pas que cela soit pour un avenir proche compte tenu de la situation générale absolument catastrophique des finances publiques.

N’hésitez pas à nous faire part, dans la rubrique VOS TEMOIGNAGES, de vos expériences personnelles ; je sens qu’on va bien s’amuser …

Bien cordialement à tous !

 

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Cette dette qui va nous exploser à la figure suite (les méfaits de la fiscalamité)

Les gouvernements français ont toujours préféré dépenser plus ; plutôt que de réformer le pays et réduire les dépenses lorsque les conditions économiques le permettaient.

C’est dans cette ligne qu’E Macron et F Hollande ont donc délibérément opté pour l’augmentation du matraquage fiscal en escomptant que le surplus de croissance économique allait absorber le surplus de fiscalité … sans succès.

Cela prouve que l’augmentation perpétuelle des impôts ne sert à rien si l’Etat ne réduit pas ses dépenses et que le poids de la fiscalité, au-delà d’un certain niveau, constitue pour l’économie et les agents économiques un handicap qui finit par devenir insurmontable. On peut légitimement parler de fiscalamité.

De plus, le mouvement des gilets jaunes a établi une novation qui relève toutefois de l’évidence : il n’est pas possible d’aller au-delà d’un certain seuil de confiscation fiscale surtout quand il n’y a pas de croissance (ce seuil étant toutefois subjectif et difficile à déterminer).

Le projet de budget initial pour 2019 prévoyait des recettes de 291 milliards € avec un déficit de -98 milliards € c’est à dire un déficit supérieur à 33%. Il contenait en outre une présentation pour le moins hypocrite du budget en affirmant que « le déficit budgétaire supportera l’essentiel de la baisse des prélèvements obligatoires réalisée au profit des ménages et des entreprises et s’établira à 98,7 Md€. L’Etat assumant la plus grande partie de l’impact des baisses de prélèvements obligatoires ». 

Quand on sait que l’Etat n’est qu’une fiction recouvrant l’ensemble des contribuables et que les déficits d’aujourd’hui sont en fait les impôts de demain, on comprend qu’il n’y a, dans les faits, aucune diminution de la fiscalité mais juste un … report de la fiscalité dans le temps !

Or, avec la crise des gilets jaunes, qui n’a pas du tout été anticipée, le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation de freiner sa prédation et de distribuer un peu de pouvoir d’achat afin de calmer une population excédée par un niveau de fiscalité excessif et de creuser, un peu plus, un déficit qui atteint déjà un niveau alarmant.

Le gouvernement s’est trouvé le dos au mur et contraint de céder, dans une improvisation totale, face à des revendications se levant les unes après les autres ; tout le monde espérant bien recevoir sa part dans la distribution gratuite de l’argent qu’on n’a pas !

Ce déficit, à hauteur de la panique qui a saisi le gouvernement devant la contestation populaire, constitue la manifestation la plus évidente d’un phénomène malheureusement constant : l’Etat dépense trop et sa marge de manœuvre se réduit sans cesse pour devenir pratiquement nulle ; sauf à creuser un peu plus les déficits !

Seulement, cette pratique, qui tient essentiellement du pompier pyromane, ne peut durer indéfiniment car, un jour, nous serons coincés entre trop de dettes, plus de crédit et des rentrées fiscales « qui ne suivent plus » ; en gros dans la situation grecque !

Pour seulement stopper les déficits accumulés, il faudrait amputer le pouvoir d’achat des français, en moyenne, de 967 € par an par français et, pour rembourser en suivant une pente descendante sur une durée identique de 40 ans, à nouveau de 967 € par an.

Alors que le déficit de 2019, initialement annoncé à 2.6% va exploser à 3,7% du PIB et -107 milliards € (représentant pas moins de 1.646 € par français), c’est au contraire pas moins de 1.935 € par an, en moyenne et en € constants, qu’il faudrait ponctionner sur chaque français (bébés compris) par le biais d’une diminution des salaires, des pensions et « aides sociales » pour revenir au niveau zéro de la dette ; ce qui représente, pour une famille de 4 personnes, rien moins que 7.740 € par an !

C’est tout simplement à la fois inconcevable et irréalisable ; et encore, ce calcul est-il fait en escomptant un maintien des taux d’intérêts à des niveaux actuels (0.8% l’an). S’il y a des tensions sur les taux, la dette augmentera avec la perspective du pire : que le service de la dette soit supérieur au taux de croissance ; ce qui nous amènerait dans une trappe à dette provoquant une accélération de la dette malgré l’adoption de mesures d’austérité.

Evidemment, aucun de nos politiciens/hauts fonctionnaires, si prompts à trouver des solutions à quelque problème que ce soit, n’est prêt à proférer une telle « grossièreté » et les français refuseraient tout simplement d’entendre une telle déclaration en criant au vol et à la trahison !

On comprend dès lors que le gouvernement recule face à cette échéance en poursuivant pour l’instant « l’oeuvre engagée » en espérant que ça tienne le plus longtemps possible tout en escomptant que les taux d’intérêts restent faibles … ce qui est un pari pour le moins hasardeux sur l’avenir.

Le pouvoir a opté pour la solution de facilité : rouler la dette, colmater les brèches les plus criantes, endormir la population tout en poursuivant, consciemment et en toute connaissance de cause, une trajectoire qui ne peut que conduire à la catastrophe !

Car il est désormais exclu de pouvoir en sortir indemnes !

Il faut être lucide ; il est impossible, avec une fiscalité aussi pesante et un Etat incapable de se réformer, dans un environnement concurrentiel, de retrouver de manière durable une croissance supérieure à 3% l’an de nature à dégager les marges budgétaires permettant de rembourser les dettes accumulées.

Le défaut (suspension voire annulation pure et simple des dettes) sera repoussé, autant que possible, car il aurait des effets catastrophiques dont le moindre serait la fermeture du marché du crédit pour 30 ans et la ruine de la population ; mais il ne peut pas être exclu en cas de crise grave.

La dévaluation (ou le lessivage de la dette par l’inflation) n’est pas possible avec l’€ (puisqu’on ne peut pas dévaluer).

On pourrait opter pour la solution des souverainistes (sortir de l’€ et faire tourner la planche à billets en FF pour payer la dette en FF) mais elle posera de très graves problèmes aux conséquences difficilement appréciables car cette monnaie nationale subirait une très forte dépréciation (-40% dans les six premiers mois) et elle ne serait pas acceptée par nos créanciers ; ce qui reviendrait à un défaut. Celà nous ferait tomber dans le mécanisme fatal de l’hyperinflation qui ruinerait tout le monde, et d’abord les français eux-mêmes.

Cela signifie clairement que l’on ne peut sortir de l’€ que si l’on n’a pas de dettes en €.

La dernière option est la dévaluation interne dont le but est d’obtenir une réduction importante des coûts de production et une amélioration de la compétitivité avec, en théorie, une augmentation des exportations et des rentrées fiscales de nature à dégager des marges permettant de commencer à rembourser … à condition de ne pas augmenter les dépenses.

E Macron avait commencé à engager ce processus, qui peut prendre des aspects extrêmement sournois, par le biais de la taxe carbone, en ciblant les français de la périphérie … qui ne l’ont pas accepté !

La conclusion qui s’impose est qu’il n’y a désormais plus de solution.

L’adoption de l’€ prévoyait le respect de disciplines budgétaires que l’Italie et la France refusent de respecter … mais l’Allemagne ne voit pas pourquoi elle paierait pour des pays qui refusent de respecter les règles qu’elle-même s’oblige à respecter !

C’est donc une grossière erreur que d’écrire que l’Allemagne ne conçoit l’€ et les institutions européennes que comme « un outil d’expression de sa puissance et de sa domination en Europe » et que ce serait pour cette raison qu’elle refuse que la France puisse accumuler, année après année, des déficits effrénés !

Il faut aussi rappeler que la BCE a fait de l’émission monétaire massive (QE) pendant 10 ans pour stabiliser les budgets des états membres ; ce qui creusé le passif de la banque à 4.670 milliards soit 42% du PIB de l’UE.

Ce qu’on ne dit jamais, c’est que tous les membres de la zone € sont solidairement responsables du passif de la BCE et, en cas d’effondrement de la zone €, que chaque membre devrait contribuer indéfiniment aux pertes à proportion de sa participation au capital. (Voir tableau en fin d’article). Pour la France sa part de responsabilité s’élève donc à 662 milliards € (en plus des 2.322 milliards de déficit accumulés).

Car, finalement, creuser des déficits pose inévitablement le problème de leur remboursement alors que personne n’a envie de payer les dettes des autres et que des signaux alarmants apparaissent :

– La BCE vient d’annoncer la fin du financement accommodant, et bien qu’il soit permis de penser qu’elle va faire en sortie de limiter la progression des taux pour éviter des effets catastrophiques sur la solvabilité des Etats sur endettés et des intermédiaires financiers qui les ont financés, il ne faut surtout pas croire qu’elle va se mettre à financer, à fonds perdus, les dettes italiennes et françaises à hauteur de 200 milliards € par an et par pays !

– Les investisseurs étrangers sont actuellement vendeurs de la dette française et une augmentation du déficit budgétaire va inéluctablement provoquer une tension sur les taux qui vont monter entraînant une hausse du déficit et de la dette.

Avec une croissance économique qui sera, au mieux, de 1.2% en 2019, nous sommes en pleine dérive budgétaire. Nous avons dépassé le seuil de la gestion de la dette pour tomber dans le surendettement pur et simple et l’image qui vient à l’idée est celle d’un train, en haut de la montagne, dont les freins ont lâché !

Paralysé par la contestation populaire, le gouvernement ne fera désormais plus rien jusqu’aux élections de 2022 alors que le surendettement des Etats a failli emporter l’UE en 2012 et que l’on sait que c’est une bombe à retardement aux conséquences dévastatrices. (C’est pour cela que la Commission Européenne exige des pays membres de l’UE qu’ils présentent des budgets se rapprochant du déficit zéro).

Distribuer l’argent qu’on n’a pas nous rapproche seulement d’un précipice qui apparaît désormais comme inéluctable et ce n’est sûrement pas ce qu’ont voulu les français !

Quoiqu’il en soit,  il faut être persuadé qu’on arrive au bout du cycle dispendieux de l’Etat providence et qu’il y aura des révisions déchirantes chez les retraités et les bénéficiaires en tous genres de l’argent public! Le réveil risque d’être brutal et on peut affirmer, sans risque, que la France aura sauté bien avant qu’on ait sauvé la planète grâce à la taxe carbone.

On a habitué les français au mythe de l’argent gratuit mais, à la fin, comme viennent de s’en rendre compte les gilets jaunes, ne restent plus que les impôts.

Il est plus que probable que nous aurons à l’avenir quelques révoltes !

Bien cordialement et meilleurs vœux à tous !

 

Répartition du capital de la BCE

 

Actionnaire

Part du capital (%) Part dans l’eurozone (%)
Banque nationale de Belgique 2,48 3,53
Banque fédérale d’Allemagne 17,99 25,57
Banque centrale et autorité des services financiers d’Irlande 1,16 1,65
Banque de Grèce 2,03 2,89
Banque d’Espagne 8,84 12,57
Banque de France 14,18 20,16
Banque d’Italie 12,31 17,50
Banque centrale de Chypre 0,15 0,21
Banque centrale du Luxembourg 0,20 0,28
Banque centrale de Malte 0,06 0,09
Banque des Pays-Bas 4,00 5,69
Banque nationale d’Autriche 1,96 2,79
Banque du Portugal 1,74 2,47
Banque de Slovénie 0,34 0,48
Banque nationale de Slovaquie 0,77 1,09
Banque de Finlande 1,26 1,79
Banque d’Estonie 0,19 0,27
Banque de Lituanie 0,41 0,58
Banque de Lettonie 0,28 0,40
Sous-total groupe des BCN appartenant à la zone euro 70,35 100
Banque nationale de Bulgarie 0,86
Banque nationale tchèque 1,61
Banque nationale du Danemark 1,49
Banque nationale de Hongrie 1,38
Banque nationale de Pologne 5,12
Banque nationale de Roumanie 2,60
Banque de Suède 2,27
Banque d’Angleterre 13,67
Sous-total groupe des BCN n’appartenant pas à la zone euro 29,61
Total 100

Source Wikpedia

 

 

 

 

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Cette dette qui va nous exploser à la figure

A la suite de la décision du gouvernement de « desserrer les cordons de la bourse » en réponse au mouvement des gilets jaunes, il apparaît intéressant de se pencher sur une question qui va finir se poser de manière lancinante et inéluctable : la dette de l’Etat qui n’est rien d’autre que la dette collective de tous les français.

En 1978 la dette publique était de 74 milliards €. En novembre 2018, elle s’est établie à 2.322 milliards € et représente 99.3% du PIB. Cela signifie qu’en 40 ans, l’Etat a dépensé, en € courants, 2.248 milliards € de plus que ses recettes fiscales et revenus annexes ; ce qui représente une moyenne de 56,2 milliards € par an.

Année Proportion du PIB Valeur (en milliards d’euros courants)
Dette publique Solde public Dette publique Solde public
1978 21,2 % −1,8 % −74,0 −6,3
1979 21,1 % −0,5 % −84,4 −1,8
1980 20,8 % −0,4 % −94,1 −1,9
1981 22,0 % −2,4 % −112,4 −12,3
1982 25,4 % −2,8 % −148,6 −16,6
1983 26,7 % −2,5 % −173,6 −16,5
1984 29,1 % −2,7 % −205,7 −19,3
1985 30,7 % −3,0 % −232,6 −22,5
1986 31,3 % −3,2 % −255,0 −26,0
1987 33,7 % −2,0 % −288,3 −17,2
1988 33,6 % −2,6 % −311,2 −23,7
1989 34,4 % −1,8 % −343,4 −17,8
1990 35,6 % −2,4 % −374,9 −25,6
1991 36,5 % −2,9 % −398,2 −31,3
1992 40,2 % −4,6 % −454,9 −52,0
1993 46,6 % −6,4 % −531,7 −72,6
1994 49,9 % −5,4 % −588,6 −64,0
1995 56,1 % −5,1 % −683,5 −62,2
1996 60,0 % −3,9 % −751,3 −48,9
1997 61,4 % −3,7 % −794,1 −47,2
1998 61,4 % −2,4 % −829,4 −32,2
1999 60,5 % −1,6 % −847,6 −22,5
2000 58,9 % −1,3 % −870,6 −19,5
2001 58,9 % −1,4 % −897,4 −22,1
2002 60,3 % −3,2 % −956,8 −50,2
2003 64,4 % −4,0 % −1 050,4 −65,5
2004 65,9 % −3,6 % −1 123,6 −61,2
2005 67,4 % −3,4 % −1 189,9 −59,3
2006 64,6 % −2,4 % −1 194,1 −45,2
2007 64,5 % −2,6 % −1 252,9 −51,2
2008 68,8 % −3,3 % −1 370,3 −65,0
2009 83,0 % −7,2 % −1 607,9 −138,9
2010 85,3 % −6,9 % −1 701,1 −137,4
2011 87,8 % −5,2 % −1 807,9 −106,1
2012 90,6 % −5,0 % −1 892,5 −104,0
2013 93,4 % −4,1 % −1 977,7 −86,5
2014 94,9 % −3,9 % −2 039,9 −83,9
2015 95,6 % −3,6 % −2 101,3 −79,7
2016 96,6 % −3,4 % −2 152,5 −75,9
2017 96,8 % −2,6 % −2 218,4 −59,5
2018 (PLF 2019) 99,3 % ? –2 322,0  -107
2019 (PLF 2019) 98,6 % −2,8 % ? ?

Source Wikipedia

Si l’on divise le montant total de la dette par le nombre de français (60 millions) nous aboutissons à un solde de -38.700 € par français (bébés compris) ; laquelle somme représente le montant du niveau de vie qui a été distribué aux français, en 40 ans … sans qu’il y ait création de richesse correspondante.

Pour dire les choses autrement, l’Etat a dopé, par l’emprunt, le niveau de vie de chaque français en moyenne de 967 € par an au moyen d’allocations sociales, de services gratuits, de retraites, de salaires … la liste est très longue.

On peut dire enfin, ce qui ne manquera pas d’en faire hurler certains, que les français se sont collectivement enrichis sur le dos de l’Etat à hauteur de 2.322 milliards € !

Il s’agit évidemment d’une moyenne ; certains n’ont rien reçu ou presque et d’autres beaucoup.

Certains vous expliqueront, pour la justifier, que la « dette est bonne » ce qui est une affirmation tronquée. La dette peut être bonne s’il s’agit d’investissements durables, que le capital emprunté est remboursé et si le taux de croissance du PIB est supérieur à celle de la charge de la dette car alors la croissance permet de dégager les ressources nécessaires pour rembourser les sommes empruntées.

Or, l’examen du tableau fait apparaître que la dette enfle sans fin et progresse beaucoup plus vite que le PIB. L’Etat emprunte donc toujours plus d’abord pour rembourser les anciens emprunts venus à échéance mais aussi pour payer une partie de ses frais de fonctionnement et cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée surtout qu’au-delà de 100% du PIB, une dette est considérée comme dangereuse pour l’économie du pays.

Que recouvre le PIB (produit intérieur brut).

Le PIB est censé retracer l’activité économique et incorpore, de manière arbitraire, le PIB marchand et le PIB non marchand ; alors qu’ils n’ont pas la même nature. Le PIB marchand est celui dégagé par l’activité économique – c’est la production de biens et services qui correspond à une création de richesse. Le PIB non marchand est celui des administrations publiques qui ne produisent … rien !

Le PIB apparaît donc complètement artificiel car, à bien y regarder, l’activité des administrations ne constitue pas un poste de recettes mais une charge !

Il est dès lors facile de comprendre que seule l’activité économique, correspondant au PIB marchand, est de nature à dégager les ressources qui permettront de rembourser les dettes contractées.

Or, le PIB marchand ne cesse de décliner. En 1974, il représentait 70 % du PIB total, en 2007 il ne représentait plus que 50% et, en 2012, il est tombé à 43 % du PIB total (avec 57% de dépense publique) ; ce qui explique par ailleurs que 75% des produits manufacturés vendus en France soient importés !

Il y a un moment où il faut tirer les conséquences de la situation : La soutenabilité de la dette repose sur la seule économie marchande et sur la valeur ajoutée qu’elle dégage ; laquelle est, pour l’essentiel, le fait des entreprises puisque nous payons nos importations grâce aux marchandises et aux services que nous vendons et que l’énorme déficit du commerce extérieur (62 Milliards € en 2017) correspond globalement à l’endettement contracté annuellement ; c’est à dire à la richesse que nous empruntons pour financer notre train de vie.

Conclusion qui s’impose : plus notre création de richesse diminue et plus nous devons emprunter si nous voulons conserver notre train de vie ; ce qui n’est pas possible !

Comment en est-on arrivé là ?

On peut fustiger l’Europe, l’€, les fraudeurs, les paradis fiscaux, les GAFA ; la vérité est toute simple et abrupte : cette dette accumulée tient au fait que nous vivons depuis 40 ans au dessus de nos moyens et les autres n’y sont absolument pour rien !

En effet, les politiciens, par clientélisme, ont distribué de l’argent que l’Etat n’avait pas à l’occasion « d’aventures économiques » très coûteuses, telles que :

– la relance de 1981 qui a failli nous mettre en faillite et nous placer sous la tutelle du FMI,

– le recrutement abusif de fonctionnaires utilisé comme variable d’ajustement du chômage. On estime que, rapporté à la population, il y a un million de fonctionnaires en trop qui représente, sur 60 ans, une charge budgétaire de 3.600 milliards € en comptabilisant à la fois la carrière professionnelle et la retraite. voir (ici) !

– la retraire à 60 ans, alors que la démographie montrait de manière certaine que c’était une fausse solution qui menait à la faillite de nos régimes de retraite,

– les 35 heures qui ont désorganisé le marché du travail,

– le traitement social du chômage et les mises en préretraite à 56 ans pour faire baisser artificiellement un taux chômage à propos duquel Mitterrand a déclaré « on a tout essayé »,

Cette pratique n’est pas propre à la France mais elle a été rarement faite sur une aussi grande échelle qu’en France ; avec des effets collatéraux particulièrement néfastes (coût élevé du travail, défaillances d’entreprises, délocalisations, chômage élevé, taux d’emploi faible, durée du travail faible, administration pléthorique, coûts sociaux élevés) engendrant des prélèvements obligatoires et des transferts sociaux très élevés qu’il faut financer.

Pour seulement stopper les déficits, il faudrait donc amputer le pouvoir d’achat des français, en moyenne, de 967 € par an par français et, pour rembourser en suivant une pente descendante sur une durée identique de 40 ans, à nouveau de 967 € par an.

C’est donc pas moins de 1.935 € par an, en moyenne et en € constants, qu’il faudrait ponctionner sur chaque français (bébés compris) par le biais d’une diminution des salaires, des pensions et « aides sociales ». Cela représente, pour une famille de 4 personnes, rien moins que 7.740 € par an !

Les conséquences en découlant sont à la fois effrayantes et redoutables ; ce qui nous amènera, dans un prochain article, à rechercher des solutions à cette situation tout en situant à sa vraie place le faux débat de la répudiation d’une dette qui serait illégitime …

Bien cordialement à tous !

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Gilets jaunes, la fin ou seulement fin du premier acte ?

Le pouvoir est satisfait, le mouvement des gilets jaunes est en train de s’essouffler ; il devrait péricliter prochainement et tout devrait finalement rentrer dans l’ordre !

E Macron et son gouvernement sont absolument persuadés que ce sont les mesures, annoncées le 10 décembre, qui ont permis de dynamiter le mouvement de contestation populaire.

Ce faisant, c’est possible, mais il y a été aussi bien aidé, de manière fortuite, par l’attentat de Strasbourg qui a légitimement choqué la population et l’a involontairement détournée de ses idées revendicatrices !

Le pouvoir, évidemment jamais au bout d’une idée et de l’exploitation cynique d’une situation aussi dramatique soit-elle, y a vu l’occasion de faire un coup de comm’ destiné à améliorer son image au sein du public en partant du principe selon lequel “ce qui est bon pour nous sera forcément mauvais pour les gilets jaunes” … même si pour l’instant cela ne semble pas être franchement le cas puisque E Macron vient d’atteindre un nouveau plus bas dans les sondages.

Le problème de fond de l’affaire des gilets jaunes est que ce mouvement pratiquement spontané, sans coordination et sans leader, n’avait pas de revendications structurées hormis la question initiale du prix du carburant. Il se développe ou s’affaiblit au gré des circonstances ou de facteurs eux-mêmes sans contrôle.

E Macron, dont il n’est pas exagéré de dire qu’il a découvert l’existence de cette France profonde plus ou moins rurale qui utilise sa voiture pour aller travailler tout en ayant des revenus extrêmement modestes (cette France « qui fume des clopes et roule au diesel »), a essayé de désamorcer cette crise, après avoir résisté pendant 15 jours d‘abord en utilisant le dénigrement et la force, en distribuant 10 à 15 milliards d’argent que … nous n’avons pas !

Cette distribution aura donc lieu en creusant un peu plus un déficit qui n’avait pas besoin de ça puisque nous nous approchons des 100% de dette par rapport au PIB avec 2.300 milliards €.

Il s’agit évidemment d’une technique traditionnelle en matière de politique française que de calmer la population en lui faisant quelques cadeaux avec … son propre argent !

Le problème est qu’il s’agit là d’une politique à court terme ayant pour but officiellement de rétablir la paix républicaine et officieusement de sauver le système mis en place par l’élite et mis en danger par un mouvement complètement incontrôlable n’émanant ni de partis ni de syndicats.

Evidemment, les problèmes de fond ne sont nullement réglés à savoir :

– des dépenses de l’Etat beaucoup trop élevées,

– une dette abyssale,

– une fiscalité la plus élevée des pays de l’UE !

Ces mesures ne peuvent donc être que transitoires et temporaires car l’Etat va continuer sa course folle entre dette et pression fiscale ; jusqu’à la prochaine révolte.

Car soyez assurés que, même si le mouvement des gilets jaunes disparaît, de nouveaux mouvements de même nature feront leur apparition car ils sont la conséquence d’un système complètement dévoyé au sein duquel certains (les bobos parisiens bénéficiant de tous les avantages subventionnés par les impôts des autres) vivent très bien et d’autres (la France profonde périphérique) vivent de plus en plus mal tout en bénéficiant de moins en moins d’avantages …

Il s’agit évidemment d’une situation explosive !

Or, la situation de cette population de la France profonde ne peut que se dégrader car la situation du pays se dégrade elle-même sans cesse malgré les camouflages rassurants d’une élite au pouvoir qui cherche d’abord à préserver ses acquis et ses avantages ; même si cela se fait au détriment d’une France périphérique censée, dans l’ordre des choses conçu par l’élite, comme devant obéir et être soumise.

La fiscalité énergétique en est d’ailleurs le meilleur exemple puisqu’à force de matraquage écolo-idéogique la population était censée accepter une fiscalité confiscatoire destinée à sauver la planète, rien de moins !

Seulement, cette « urgence climatique » est quand même apparue pour ce qu’elle était réellement : Un prétexte à une spoliation fiscale destinée à sauver un système étatique à bout de souffle et au bord de l’implosion alors que cette urgence climatique n’est qu’un caprice de pays développés.

Il n’est pas inutile de rappeler que, pour les trois quarts de la planète, cette urgence climatique n’a aucune raison d’être face à la nécessité de gagner sa vie !

C’est d’ailleurs à partir d’un raisonnement de même nature que les gilets jaunes, du moins au début, ont délibérément procédé à un arbitrage entre leur train de vie (aussi faible soit-il) et la sauvegarde d’une planète qui n’a rien demandé !

Ces crises réapparaîtront et seront de plus en plus graves au fur et à mesure que la situation du pays se dégradera car elle va se dégrader comme elle le fait d’ailleurs avec constance depuis au moins 25 ans.

En effet, seul un inconscient ou un fou peut penser, qu’avec tous les comptes dans le rouge et surtout sans l’engagement d’aucune mesure d’aucune sorte pour rétablir la situation, les choses pourront s’arranger puisque qu’aucune réforme de l’Etat, ni dans son organisation ni dans ses missions ni dans son fonctionnement, n’est envisagée !

Le pouvoir, depuis mai 2009, a bénéficié d’une période particulièrement faste : celle de l’argent gratuit distribué par la BCE (2.600 milliards € de création monétaire). (ici)

La France en a reçu sa part mais elle n’en n’a rien fait car l’élite de nos hauts fonctionnaires a délibérément refusé de toucher à notre modèle étatique dispendieux ; notamment parce qu’ils en sont les premiers bénéficiaires !

Alors, pour l’instant, on continue à distribuer mais arrivera un jour où cette pratique devra se modifier c’est à dire que les distributions se réduiront ; certes pas d’un seul coup mais progressivement et de manière ciblée en essayant de gratter l’argent là où le pouvoir est susceptible de faire face à un minimum de contestation (le « coup » de l’augmentation de la CSG sur les retraités ressort très clairement de cette technique).

En effet, cette politique de l’argent gratuit inépuisable (qui nous ramène d’ailleurs à nos anciennes pratiques d’émission monétaire et d’épisodes de forte inflation) va prendre fin un jour ou l’autre et probablement de manière très progressive ; la BCE ayant annoncé la fin des opérations d’émission monétaire pour le début de l’année prochaine (ici) et ce même si les taux d’intérêts (taux de base de la BCE) seront encore très faibles.

Les facilités financières deviendront alors plus rares et de sérieuses tensions se feront alors jour dans la mesure où l’Etat devra faire face à des dépenses excessives qu’il ne pourra plus financer par la dette !

Le meilleur exemple de cette situation, qui apparaît inéluctable, est l’Italie qui vient de rencontrer de sérieux échecs à lever des fonds ; même auprès de sa propre population ! (ici)

Ne resteront alors que deux solutions :

– faire des économies c’est à dire essentiellement diminuer les distributions sociales ; étant entendu que l’élite prendra d’abord des mesures impactant les français de la France périphérique par application du vieux principe : « plutôt eux que nous ! »

– augmenter les impôts avec évidemment la question de l’acceptation de l’augmentation de la pression fiscale par une population qui a l’habitude de subir mais qui vient de comprendre qu’elle est la véritable détentrice du pouvoir !

Autrement dit, les marges de manœuvres vont se réduire jusqu’à devenir inexistantes ; c’est à dire qu’à ce moment là nous n’aurons plus le choix !

Soyez néanmoins assurés que le pouvoir et l’élite, entre eux et vous, ont clairement choisi de vous sacrifier parce que vous êtes remplaçables alors que eux se perçoivent comme absolument indispensables !

Ils feront donc tout, absolument tout, pour vous sacrifier à leur place !

Reste à savoir si les français l’accepteront …

Bien cordialement à tous !

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Dépenser plus pour gagner plus ?

Le président a parlé et, comme prévu (ici), n’a annoncé que quelques mesures destinées, par le biais d’un arrosage ciblé d’argent public, à réduire l’effet désastreux d’une fiscalité devenue excessive. Ce faisant, il a paré au plus pressé !

Il en découle deux observations :

– On ne sait pas pour l’instant qui va être le dindon de la farce de cette partie de bonneteau fiscal ; c’est à dire qui va payer cette dépense fiscale évaluée à 12 milliards € puisque l’Etat n’a que des dettes et n’a pas d’autre argent que celui qu’il vole par le biais des impôts ou qu’il emprunte sur les marchés ?

Cela veut dire qu’il n’y a que deux options : soit l’Etat va emprunter sur les marchés et creuser le déficit soit il va (probablement) augmenter les impôts pour certaines catégories de contribuables.

– Comme prévu, l’option de la réduction de la pression fiscale du fait d’une réduction de la dépense publique permettant de redonner du pouvoir d’achat par le biais de la diminution des impôts a été délibérément mise de côté.

Or, on sait que la solution à l’hyper fiscalité française est la diminution des dépenses publiques et notamment des frais de fonctionnement de l’Etat.

Néanmoins, les français, pour leur immense majorité, vivent toujours dans le mythe de l’Etat tout puissant, qui a de l’argent, (j’ai entendu : “du fric il y en a !”) et de la distribution de l’argent gratuit (tout le monde se souvient de la déclaration de F Hollande « ça ne coûte rien puisque c’est l’Etat qui paie ») alors que l’on sait depuis F Bastiat (1801-1850) que « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».

Comme certaines enseignes de supermarchés qui essaient de faire croire dans leurs publicités que « plus on dépense plus on fait d’économies », l’opinion publique pense donc, alors que l’argent gratuit n’existe pas, que plus on dépense d’argent public … plus on va soi-même « gagner » d’argent ; preuve évidente que le socialisme a complètement intoxiqué la société française au sein de laquelle l’Etat conserve, quoiqu’il arrive, son rôle central de collecteur puis de redistributeur d’argent !

Manifestement, les gilets jaunes et autres, dont on peut aisément comprendre qu’il leur soit difficile de vivre avec 1.200 €/mois, estiment que le moyen le plus simple de résoudre leur problème de pouvoir d’achat est de se lancer dans la spirale inflationniste de la progression des salaires alors que le mauvais état de l’économie ne permet pas de gains de productivité, que la croissance est extrêmement faible et que l’inflation reste contenue à des niveaux très bas.

Ces mêmes français ne veulent en fait absolument pas d’une diminution du rôle de l’Etat (qui se mêle de tout et souvent en faisant n’importe quoi avec un coût induit désastreux) mais seulement d’une « réorientation de la politique fiscale » à leur profit ; notamment en s’en prenant aux « riches » qui bénéficieraient d’avantages indus et de cadeaux indécents, obtenus « sur le dos du peuple ».

Ce faisant, c’est le vieux couplet sur les inégalités qui ressort et ils expriment donc un sentiment d’injustice qu’ils souhaitent voir compensé par la spoliation d’autres contribuables en espérant qu’ils en retireront eux-mêmes un bénéfice indirect.

Seulement, l’égalitarisme est une illusion et une hérésie et s’attaquer aux riches (comprendre les gens qui en ont plus que soi) est une mauvaise idée surtout que dans cette catégorie figurent les petits patrons et les petits commerçants dont les revenus sont bien souvent très inférieurs à ceux payés, par nos impôts, aux fonctionnaires des catégories A et supérieures. Il existe à Bercy, à l’assemblée nationale et au sénat notamment, des fonctionnaires qui gagnent discrètement entre 10.000 et 20.000 € par mois, primes en sus ! Voir (ici) et (là).

Or, cette vérité là est complètement occultée alors que les petits patrons et petits commerçants ont été laissés pour compte dans l’affaire mais devront subir, lorsqu’ils sont employeurs, une nouvelle pression à la baisse sur leurs marges.

E Macron a pour l’instant résisté à la tentation de rétablir l’ISF ; mais il faut quand même rappeler que supprimer un impôt n’est pas un cadeau mais seulement une diminution du vol étatique ; puisque l’impôt n’est qu’un vol légalisé !

Par ailleurs, un pays ne s’est jamais appauvri d’avoir « trop de riches » mais il s’est bien appauvri de voir ses riches partir à l’étranger pour échapper à la spoliation fiscale ; et c’est cet exode fiscal de Macron a tenté d’enrayer, sans succès pour l’instant !

Par ailleurs, l’effort de solidarité tant demandé par les gilets jaunes et auquel les riches échapperaient (comme si ceux-ci ne payaient aucun impôt) passe complètement à coté de cette question fondamentale : quel effort de solidarité l’Etat fait-il lui-même ?

En effet, le débat apparaît complètement faussé puisque, en l’occurrence,  l’Etat se place au dessus de la mêlée, en censeur moralisateur, redistributeur de richesse mais continue en fait à dépenser à tort et à travers, dans une gabegie insensée, l’argent des français.

L’Etat apparaît donc être la première cause des difficultés des français !

Or, E Macron n’a, à aucun moment de son intervention, exprimé l’intention de résoudre les problèmes structurels du pays liés au coût de fonctionnement de l’Etat ; ce que l’on peut résumer par l’aphorisme suivant : L’austérité pour les français moyens certainement, pour l’Etat sûrement pas !

Il apparaît donc évident que le but poursuivi par E Macron est seulement de gagner du temps en faisant ce que les politiciens font de « mieux » (de pire en fait) : dépenser l’argent qu’on n’a pas pour (r)acheter la paix sociale en désamorçant la grogne populaire tout en menaçant avec insistance les « fauteurs de troubles » !

La vieille recette de la carotte et du bâton !

Il n’a pas non plus évoqué le sort de la fiscalité écologique dont on sait pourtant qu’il s’agit essentiellement d’une transition fiscale (ici). Mais, comme il a clairement annoncé que la « lutte contre le réchauffement climatique » devait continuer, il faut donc en conclure qu’elle sera remise en œuvre dès que les esprits se seront calmés. L’augmentation fiscale du prix de l’énergie continuera donc !

Néanmoins, les réactions entendues font plutôt apparaître une insatisfaction quant au montant des distributions, jugées insuffisantes, alors que les partis extrémistes (LFI et autres) et certains syndicats institutionnels tentent de récupérer le train de la contestation populaire et n’hésitent pas à remettre de l’huile sur le feu !

Il n’est donc pas sûr que ces distributions d’argent gratuit soient de nature à faire cesser la révolte.

Seulement, c’est ignorer le principe fondamental rappelé par Margaret Thatcher selon lequel « le socialisme s’arrête avec la fin de l’argent des autres ! ».

Il n’est pas non plus inutile de préciser que cette politique de distribution de pouvoir d’achat (comprendre d’argent gratuit des autres), laquelle va probablement nous entraîner dans un déficit abyssal au-delà des 3% du PIB, est aussi celle voulue par le gouvernement italien et qu’elle a été rejetée par Bruxelles en raison des risques financiers qu’elle fait courir aux autres membres de la zone € !

Nous poursuivons donc notre course dans le cercle mortifère des déficits, de la dette et des impôts dont l’issue ne peut qu’être fatale alors que la réduction des dépenses publiques est la seule solution permettant de réduire les prélèvements fiscaux.

Or, sur ce dernier plan, il faut bien reconnaître que l’action d’E Macron, depuis son élection, est absolument inexistante !

Reste à savoir si cette « politique » sera viable au regard des besoins de financement de l’Etat (plus de 200 milliards € par an) et si les marchés ne vont pas nous faire payer notre laxisme budgétaire ; ce qui ne pourrait qu’aggraver la situation en provoquant une envolée de la dette, du chômage et un effondrement de la faible croissance qui nous reste.

Grâce à E Macron qui devait faire de la politique « autrement », la France est devenue un risque systémique au sein de l’UE ; au même titre que l’Italie.

Nous nous rapprochons malheureusement du précipice et venons de faire un grand pas en avant !

Bien cordialement à tous !

 

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Comment E. Macron a-t-il pu se tromper à ce point ?

Le président va parler aux français et tenter de rattraper une situation qui lui a complètement échappé.

Au début de la contestation, E. Macron avait bien proposé que l’on ouvre des discussions avec la ferme intention d’enterrer le problème dans des considérations fumeuses et au besoin en récupérant le mouvement. Seulement, l’ampleur et la profondeur du mouvement ont été complètement sous-estimées et cette manoeuvre n’a pas marché car les gilets jaunes n’ont pas été dupes !

La question qu’on peut donc légitimement se poser est celle-ci : comment E. Macron et son gouvernement ont-ils pu se tromper au point d’amener toute une partie de la population à descendre dans la rue ?

La raison principale tient essentiellement au constat suivant : La compétitivité économique de la France est en perte constante de vitesse et nous ne cessons de dégringoler dans les classements mondiaux. Cela tient au fait que les prix de revient des entreprises françaises (en ce compris les salaires) sont trop élevés pour la gamme de produits fabriqués (moyenne gamme) ; ce qui fait qu’elles ont beaucoup de mal à être compétitives et que le tissus industriel ne cesse de se déliter depuis 30 ans et qu’il est aujourd’hui l’un des plus faibles de l’UE (avec la Grèce).

E Macron, qui n’ignore bien évidemment rien de la situation réelle du pays, a donc décidé d’engager des réformes pour redonner de la compétitivité aux entreprises françaises et, ce faisant, a reconnu leur rôle fondamental dans l’économie.

Il a donc décidé, dans le cadre d’une logique complètement technocratique non dénuée de cynisme, sans toutefois l’annoncer clairement, de procéder à un ajustement structurel, ayant pour but transférer un certain nombre de charges des entreprises vers les ménages.

Pourquoi un ajustement structurel ?

Quand la France avait sa propre monnaie, elle pouvait se permettre d’adopter une « politique monétaire » laxiste ; expression destinée en fait à masquer la réalité de ce qu’on est obligé d’appeler des manipulations monétaires et spécialement des dévaluations qui permettaient de récupérer, par le biais de la diminution de la valeur de la monnaie et d’un appauvrissement sournois des français, les marges de compétitivité perdues du fait de la dérive des dépenses publiques et des coûts. Le gouvernement pouvait décider d’augmenter le SMIC de 5% et ensuite de dévaluer de 10% le mois suivant !

Avec l’€, toute dévaluation est devenue impossible et il ne reste donc que la seule issue de la réduction des coûts ; ce que l’on appelle restaurer la compétitivité/coût.

Autrement dit, il a décidé d’engager des réformes pour alléger la fiscalité des entreprises … en alourdissant la fiscalité des ménages.

– du coté des entreprises :

Il a décidé de pérenniser le CICE sous forme de réduction de charges (Le montant n’est d’ailleurs pas innocent puisqu’il s’élève à 20 milliards €) et d’organiser un transfert de certaines charges sociales vers la CSG qui n’est rien d’autre qu’un impôt sur le revenu bis.

Il a fait voter aussi une loi modifiant, à la marge, le droit du travail … sans que ces modifications aient une incidence sérieuse sur le fonctionnement des entreprises.

– du côté des ménages :

On sait qu’il a supprimé l’ISF (transformé en un impôt sur la propriété immobilière) afin de rassurer les classes les plus aisées qui se sont souvent expatriées pour échapper à une fiscalité excessive. Il espère donc clairement leur retour en France dans le but du rapatriement de plusieurs milliards € qui seraient réinvestis dans l’économie française.

Mais cet allègement ne concerne en fin de compte qu’un nombre limité de personnes et leur retour apparaît par ailleurs plus qu’hypothétique eu égard à l’instabilité fiscale chronique et au fait que la fiscalité sur le capital demeure encore extrêmement lourde (l’une des plus élevées d’Europe).

La principale mesure à destination des ménages a donc été, après la réduction des APL, d’alourdir la CSG, avec au passage la décision de sacrifier les retraités. Mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ; n’est-ce pas ?

L’autre mesure a été d’alourdir fortement la fiscalité écologique en utilisant de manière plus qu’insistante l’argument d’une « urgence climatique » qui justifierait de lever de nouveaux impôts ; pour la bonne cause, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de sauver la planète !

On peut se poser légitimement la question de savoir pourquoi le levier fiscal a été actionné dans le sens de l’écologie.

Nul doute que cette idée est partie d’un double constat qui ouvrait deux options :

Encore alourdir la fiscalité alors que l’impôt direct est très mal accepté par la population (53% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu). L’idéal était de mettre en place une taxe sur la consommation et surtout sur la consommation de produits dont on ne peut pas se passer. La facilité étant le propre de l’homme (y compris politique), il est devenu évident que l’énergie (carburant, fuel de chauffage, gaz, électricité) était l’archétype du produit indispensable facile à taxer puisqu’utilisé par tous et qu’on ne peut absolument pas s’en passer ; il n’y avait qu’à utiliser le subterfuge écologique avec lequel on a conditionné la population depuis 30 ans et dont on pensait, en haut lieu, qu’il était bien accepté par la population. Le rendement fiscal est colossal puisque évalué à 65 milliards € par an et, vu sous cet angle, le sacrifice de la partie de la population la plus pauvre n’a pas pesé lourd dans la balance !

Réduire la pression fiscale et les dépenses publiques d’un même montant. Cette option a été délibérément écartée d’abord parce que ce n’est pas dans les habitudes d’une haute fonction publique qui a toujours été habituée à résoudre tout nouveau problème par la création d’un nouvel impôt mais aussi parce qu’elle aurait été très mal acceptée par les fonctionnaires eux-mêmes (on risquait de se heurter à des mouvements sociaux organisés par les syndicats institutionnels) alors que l’Etat est devenu l’otage de ses fonctionnaires mais aussi par l’ensemble de la population dans l’hypothèse d’une réduction des aides sociales qui sont souvent financées par l’impôt.

Cette orientation de la politique fiscale présentait évidemment des incohérences qui n’ont toutefois pas arrêté le gouvernement.

L’argument écologique est un non sens absolu puisqu’on demande notamment à la population la plus pauvre d’adopter un comportement vertueux dont elle n’a pas les moyens ; alors que ceux qui ont les revenus les plus élevés ont les moyens de ne pas avoir ce comportement vertueux !?! (Quand on gagne 15.000 € par mois ce n’est pas un problème d’avoir une voiture qui consomme 9 litres d’un carburant à 1.60€/litre alors que cela devient insupportable pour un employé payé au SMIC et qui doit utiliser sa voiture tous les jours pour aller travailler).

La possibilité d’acheter une voiture électrique fiscalement subventionnée n’est ouverte qu’à des populations aisées eux égard à leur prix d’achat (Tesla model S à 53.000 € ou Audi e-tron à 83.000 €). Les français les plus pauvres n’ont donc pas de solution de rechange !

La future interdiction du diesel (futur contrôle technique des fumées d’échappement à compter du 1er janvier 2019) va entraîner une augmentation de la consommation de produits pétroliers puisque les voitures à moteur essence consomment structurellement plus que les voitures à moteur diesel (jusqu’à 50%) ; ce qui est anti écologique. Toutefois, cela permettait de « relancer » la collecte des taxes sur le carburant puisque plus les voitures brûlent d’essence plus l’Etat collecte d’impôts.

Accessoirement, cette mesure avantageait outrageusement les urbains, qui sont par ailleurs la fraction de la population la plus aisée, alors qu’ils bénéficient aussi de transports en communs dont l’usage est par ailleurs subventionné à hauteur de 50 à 75%.

Le gros défaut de cette « politique » est que le secteur public est resté totalement en dehors du champ de toute réforme car, sur ce point, il faut bien reconnaître que l’action d’E. Macron se résume à … rien. David Cameron, lorsqu’il était premier ministre du RU, a supprimé 900.000 postes de fonctionnaires en 3 ans. En Grèce, les salaires des fonctionnaires ont été divisés par 2 et un grand nombre d’entre-eux a été purement et simplement licencié !

Le fond du problème est, qu’en France, la haute fonction publique, principale bénéficiaire de cette situation n’a jamais voulu qu’on s’attaque au montant des dépenses publiques et au coût de fonctionnement dispendieux de l’Etat, en dérive constante.

Vous l’avez compris : Cette solution a été retenue parce qu’elle permettait de faire payer le plus grand nombre, sans issue de secours, en comptant sur la soumission de la population et sans que la fonction publique se trouve au milieu de réformes douloureuses qui auraient probablement provoqué le blocage de l’Etat par ses fonctionnaires. Autrement dit, c’est par pure lâcheté que les vraies réformes ont été repoussées.

Alors, certes, on ne connaît pas encore la nature des déclarations qu’E. Macron va faire ce soir alors qu’aucune de ses promesses électorales n’a été remplie et que la situation du français moyen, celui qui représente la majorité de la population et qui vote, s’est dégradée ; mais les pistes sont les suivantes :

Au niveau politique :

– sa démission est une hypothèse extrêmement peu probable, ce serait un aveu d’échec,

– la dissolution de l’assemblée est tout aussi improbable car il est pratiquement certain que ses députés LREM ne seraient pas réélus et qu’il se trouverait en situation de cohabitation impuissante jusqu’à la fin de son mandat ; ce qui ne serait qu’une variante de la première hypothèse,

– Il est par contre probable qu’il annonce un changement de politique et de premier ministre. C’est un grand classique sous la Vème république pour faire croire qu’on va faire autre chose … en continuant à faire la même chose ; le changement d’homme étant juste un marqueur pour frapper l’opinion. Cette hypothèse est sans risque pour lui surtout qu’il va essayer de faire porter le chapeau des échecs à son premier ministre (il est fait pour ça) ; la difficulté étant toutefois de trouver l’homme adéquat, c’est à dire susceptible de tenir ses troupes mais sans trop de personnalité pour ne pas s’opposer au président,

Au niveau économique et fiscal :

Il est très peu probable qu’il se lance dans de vraies réformes en ce qui concerne les coûts de fonctionnement de l’Etat par peur de mouvements sociaux ; d’autant plus que ce n’est pas ce que demandent les gilets jaunes.

Il va falloir qu’E. Macron se lance dans une partie de bonneteau fiscal de haute voltige pour faire avaler la pilule surtout que les revendications des gilets jaunes sont financières (le fric, il y en a, il n’y a qu’à le prendre là où il est) (sic) alors que les français attendent beaucoup (trop) de l’Etat et, forcément, sont déçus. Car l’Etat, malgré les promesses, ne peut pas tout, mais il est vrai que, comme l’Etat se mêle de tout, il est considéré comme responsable de tout !

Il se contentera donc de promettre de distribuer de l’argent qu’on n’a pas et de creuser un peu plus le déficit ; au risque d’entrer en conflit avec Bruxelles tout en fragilisant encore plus la situation du pays.

On a d’ailleurs une petite idée des mesures qu’il va proposer/décider :

L’augmentation du SMIC semble pour l’instant exclue, eu égard à ses effets collatéraux sur l’emploi, mais cette question pourrait être contournée par le biais de la distribution d’aides diverses à hauteur de 15 milliards €.

Il aurait aussi l’intention de demander aux entreprises de financer une prime mobilité afin d’atténuer l’augmentation du prix de l’énergie car, bien qu’annulée pour l’instant, il est évident que cette taxe carbone fera sa réapparition ultérieurement. Cette prime serait donc payée par les entreprises et ne coûterait rien à l’Etat ; mais c’est une habitude de celui-ci que de faire payer par les autres sa démagogie clientéliste. On en a un bon exemple avec le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source.

On pense enfin qu’il va récupérer des marges de manœuvre budgétaires en rognant très sérieusement sur le CICE ; c’est à dire qu’il va supprimer une bonne partie des réductions de charges des entreprises.

Il va aussi reporter la réduction de l’impôt sur les sociétés (actuellement le plus élevé d’Europe).

C’est-à-dire qu’en fin de compte, il va faire exactement … l’inverse de ce qu’il faudrait faire ; mais la politique a ses raisons que la bonne gestion d’un pays ignore …

Reste, pour E Macron,  à “espérer” que cela calmera la contestation; mais cela on ne peut pas en être sûr !

E Macron devait faire de la politique autrement ; à aucun moment, cela n’est arrivé. On continue donc à faire de la politique « comme toujours » !

La réalité est malheureusement que nous avons su pousser si loin le bouchon de la dette et de la spoliation fiscale qu’un retour en arrière apparaît désormais pratiquement impossible alors que nous avons atteint pratiquement le maximum de la dette acceptable et que les français ont atteint le maximum de la spoliation fiscale acceptable.

Tous les pays de l’UE, à l’exception de la France et de l’Italie, ont engagé des réformes structurelles afin d’alléger le poids de l’Etat et nous allons en payer le prix. Car, un ajustement structurel est obligatoire et inévitable, tout comme une réforme de l’Etat et de ses coûts mais E. Macron n’aura évidemment pas le courage de le dire et encore moins de le faire.

Ne restera à la fin que la solution de faire défaut sur la dette et de quitter l’UE et la zone € afin de retrouver des marges de compétitivité par le biais d’une dévaluation de la monnaie … au prix d’une diminution du niveau de vie des français de 50% !

Car, toute chose à un prix !

Bien cordialement à tous !

 

 

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Gilets jaunes : la victoire ?

On peut marquer la journée du 05 décembre 2018 d’une pierre blanche car c’est une des rares fois où le pouvoir technocratique recule devant la revendication et la contestation populaires !

On peut imaginer aisément que les gilets jaunes prennent cette reculade pour une grande victoire !

L’Élysée a décidé : la taxe carbone sur le carburant, le redoutable contrôle technique du mois prochain et l’augmentation du prix de l’électricité sont soit annulés soit gelés !

Autrement dit, l’urgence climatique tant annoncée par le pouvoir et les médias à sa disposition (radios et télés publiques) apparaît n’être plus aussi urgente (ici) !

Ce revirement pose néanmoins plusieurs questions :

– l’attitude du président :

On sait que c’est le refus obstiné du président de revenir sur une fiscalité à la fois abusive et confiscatoire qui a entraîné une radicalisation du mouvement ; lequel devient désormais incontrôlable. On a fait sortir le mauvais génie de la bouteille alors que la révolte est comme la pâte dentifrice : Il est plus facile de la faire sortir du tube que de l’y faire retourner !

L’explication ne peut venir que d’une sous estimation, de la part de E. Macron et de son gouvernement, de la réaction populaire. L’élite, dans un processus d’auto confirmation de ses propres certitudes, s’est imaginée que les « gens de rien » allaient rentrer chez eux et retourner travailler car ils n’ont pas le choix (tout comme les grévistes mineurs de charbon décrits par E. Zola dans le trop fameux Germinal).

Seulement, ce n’est pas ce qui s’est passé !

Par ailleurs, E. Macron, avec ses remarques, trop souvent méprisantes et blessantes, a agacé fortement la population qui s’est sentie inutilement humiliée. L’empathie et la compréhension ne coûtent rien mais cela, E. Macron ne semble pas l’avoir compris !

– un problème démocratique :

Cela fait longtemps que je fustige la parodie de démocratie de la Vème république et une nouvelle preuve vient d’en être donnée. Le premier ministre a passé sa journée du 05 décembre devant l’Assemblée Nationale en vue d’obtenir un vote (certes assuré) quant à un moratoire de la taxation du carburant.

Or, en fin de journée, après l’acquisition du vote des représentants de la nation, l’Élysée, par un simple communiqué, a annoncé que l’augmentation prévue était purement et simplement annulée et non pas reportée comme venait de le voter l’assemblée nationale et que la suppression de l’ISF était maintenue.

Il apparaît donc clairement que l’Assemblée Nationale ne sert à rien, pas plus que le premier ministre puisque tout ce qu’ils ont dit et fait, ce 05 décembre, a été barré d’un trait de plume par les services du président.

Autrement dit, le monarque capricieux, enfermé dans son palais, protégé par des milliers de policiers et vexé de la résistance populaire à ses décisions, a décidé, tout seul dans son coin ; sans en référer ni informer personne !

Le procédé apparaît tout à fait inadmissible mais, pour ceux qui trouveraient cela normal, il serait temps d’en finir avec ces hypocrisies constitutionnelles visant à faire croire que la France est une démocratie. voir (ici)

– Une autre forme de l’effet Laffer.

 L’effet Laffer (ici) est cette théorie empirique qui explique qu’au-delà d’un certain seuil d’imposition, le rendement de l’impôt stagne et tend même à diminuer. Il ne s’agit rien moins que d’une allergie à la pression fiscale qui se traduit soit par un découragement (l’agent économique ne cherche pas à gagner plus pour voir le surplus de revenu complètement confisqué par les impôts) soit par une stratégie d’évitement de l’impôt (fraudes en tous genres) soit enfin par l’expatriation pure et simple des victimes de l’oppression fiscale avec évidemment, pour corollaire, une diminution des recettes fiscales !

Les évènements récents sont manifestement une forme de l’effet Laffer en ce sens que le pouvoir, du fait de l’augmentation permanente de la pression fiscale, a fini par excéder la population la plus modeste et que cette dernière a fini par se révolter.

– quelles solutions ?

L’utilisation abusive du levier fiscal pour résoudre tous les problèmes est une arme à double tranchant qui peut s’avérer risquée. La preuve vient d’en être donnée !

Le gouvernement, bien mal conseillé par les technocrates de Bercy, a pris le problème à l’envers ; mais c’est une habitude de notre haute administration. Au lieu de diminuer les dépenses, ils ont délibérément choisi d’augmenter les impôts ; au besoin en utilisant des subterfuges climatiques … (ici) !

Reste à savoir comment le gouvernement va résoudre le problème du budget 2019 car aucun des problèmes atteignant la France n’est pour l’heure résolu ; bien au contraire, puisque la loi de finances pour 2019 est à refaire et que le trou budgétaire se chiffre pour l’instant au minimum à 4 milliards €.

Et il ne faut pas exclure une augmentation des revendications ; les gilets jaunes pouvant escompter tirer parti de la situation pour obtenir d’autres avantages qui ne sont absolument pas financés !

Le pouvoir a été surpris par la violence de la réaction populaire et il va avoir beaucoup de mal à reprendre la main et engager des réformes vers ce qu’il a obstinément refusé de faire : La réforme du secteur public et ses dépenses insensées !

Le problème est que le pouvoir va se heurter à une résistance différente mais qui ne sera pas moins efficace ; à preuve les premières déclarations des élus du sénat, par la voix de G. Larcher, son président.

Celui-ci, pour ne pas avoir à réformer l’institution qu’il préside et subir de coupe budgétaire, vient d’ores et déjà d’affirmer que la facture du sénat ne représente presque rien : Pas plus de 5€ par français (bébés compris).

Vu sous cet angle, on doit évidemment comprendre que le sénat ne coûte vraiment pas cher et que, s’il y a des économies à faire, ce n’est vraiment pas de ce côté-là qu’il faut chercher !

La même question se pose évidemment à propos de l’Assemblée Nationale et des salaires mirobolants qui sont pratiqués au sein de ces institutions (ici) et (là) et encore (là) qui ne sont pas vraiment habituées à se serrer la ceinture !

On voit déjà l’orientation des futures réactions des personnes concernées. Ce sont toujours les mêmes : Le petit peuple des classes « inférieures » estime qu’il faut taxer les autres et les nantis de la caste « supérieure » estiment que, s’il faut faire des économies, c’est exclusivement en s’en prenant aux autres car, eux, ne coûtent vraiment pas cher !

Tout le monde se renvoyant la balle, il est évident que l’on n’aboutira à aucune économie. Cela est franchement honteux ; surtout qu’en ce qui concerne les députés et sénateurs, il s’agit « d’argent gratuit des autres » c’est à dire d’impôts collectés ; souvent durement !

Restera à leur faire accepter de gérer la pénurie ; ce qui risque d’être nouveau mais ce n’est pas gagné !

– quid de l’avenir ?

Le sentiment général est qu’il règne au plus haut niveau de l’Etat un niveau de confusion qui laisse une mauvaise impression ; laquelle sera très difficile à dissiper.

Le mouvement de contestation semble par ailleurs ne pas vouloir s’arrêter ; ce qui signifie que le pouvoir se trouve en position défensive et qu’il risque de devoir reculer sans cesse alors qu’entrent dans la danse les lycéens, les agriculteurs, les chauffeurs de poids lourds et même les syndicats institutionnels ; compte non tenu du fait que certains politiciens opportunistes (Mélenchon en particulier) sont prêts à promettre, à tous la lune, d’un monde tellement meilleur en s’imaginant tirer les marrons du feu de la situation.

Il est urgent que tout cela s’arrête car c’est en fait très mauvais pour l’image et l’économie du pays. Ce qu’il y a au bout de cette révolte c’est ni plus ni moins que la survie de l’Europe et de l’€ !

Il ne faut pas se leurrer ; la situation est extrêmement grave car elle établit une novation dans la situation financière de la France.

En effet, pour l’instant, les dépenses prévues de l’année 2019 ne sont pas financées ; ce qui signifie un accroissement significatif du déficit au-delà des 3% du PIB.

Sans solution, et pour l’instant on ne voit pas comment le pouvoir compte s’y prendre, cela entraînera au minimum des sanctions de la part de Bruxelles et au pire de graves problèmes de cohésion notamment parce que l’Italie se trouve, ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, (ici) et (là) dans la même situation et que la France et l’Italie sont les deuxième et troisième économies de l’UE et qu’il n’y a aucune raison pour qu’on applique à l’Italie des sanctions qu’on n’appliquerait pas à la France !

Mais là n’est pas le plus grave …

On sait que la crédibilité de la France tient à sa capacité à lever et percevoir l’impôt ; c’est à dire à obtenir les moyens de rembourser les dettes contractées !

Jusque là les français râlaient mais ils acceptaient de payer !

Or, les évènements récents viennent d’établir, sans aucune ambiguïté, que ce schéma n’a plus cours et que la limite de la confiscation fiscale vient d’être atteinte.

Nul doute que l’on assistera dans les prochaines semaines à une remontée sensible des taux d’intérêts demandés pour placer de la dette française ; ce qui ne fera que renchérir celle-ci et aggraver la situation du pays !

Il est donc urgent que le président vienne à la télévision faire amende honorable, et abandonne son attitude à la fois hautaine et méprisante, afin d’expliquer la réalité de la situation et ce qu’il compte faire.

Bien cordialement à tous !

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Que doit faire le président ?

En cette période de contestation sociale, il est intéressant de recadrer le débat dans un contexte plus général.

Deux positions s’opposent :

– ceux qui disent que E. Macron ne doit pas céder, comme Margaret Thatcher qui n’a pas cédé devant les mineurs … Sauf que le RU, en 1979, était en faillite et que le 1er ministre britannique a véritablement réformé le pays et libéralisé une économie complètement soviétisée et à deux doigts de passer sous la tutelle du FMI ; ce que n’a pas du tout l’intention de faire E. Macron qui est un ultra-étatiste, un haut fonctionnaire, un contrôleur, un adepte de l’économie dirigée et planifiée. Meilleure preuve ? L’économie britannique est repassée devant l’économie française et sans allègement de la charge étatique ni réforme de l’Etat, il n’y aura pas de modernisation du pays, aucun rebond économique, pas de croissance autre que celle des impôts et un lent mouvement de paupérisation de la population !

– ceux qui disent que les gilets jaunes ont raison et que Macron doit dégager (le fameux dégagisme) ; sauf que, si l’on écoute les revendications des gilets jaunes, on s’aperçoit qu’ils ne veulent pas moins d’Etat et plus de libéralisation. Ils veulent juste plus de dépenses et moins d’impôts pour eux-mêmes mais … plus d’impôts pour les voisins ou les entreprises ou les riches (rétablissement de l’ISF) ou les fraudeurs fiscaux (le fameux mythe à 50, 60 ou 80 milliards d’€ qui résoudrait tous nos problèmes d’un coup) ou encore les GAFA, ou encore les américains en général. Autrement dit, les gilets jaunes veulent juste que le système actuel continue comme avant mais, et vous apprécierez la nuance, que leurs impôts soient payés par les autres !

En attendant, si E. Macron recule …il est mort politiquement, il ne pourra plus rien imposer puisqu’à la moindre velléité de changement (je n’ose pas parler de réforme eu égard à son passif), la foule va se mobiliser et s’il ne recule pas, la contestation et la casse vont continuer et … il est mort politiquement.

En plus, des informations douteuses indiquant qu’il aurait donné l’ordre de tirer dans la foule (si nécessaire) commencent à circuler !

Autrement dit, dans tous les cas de figure, c’est foutu pour lui !

Reste à savoir s’il saura tirer les conclusions qui s’imposent et si … ce n’est pas déjà foutu pour nous ?

On nage en pleine confusion et, au train où vont les choses, nous allons nous payer une magnifique récession et continuer à dégringoler …

Je connais quand même deux petits malins qui doivent être bien contents d’avoir quitté le navire Macron : N. Hulot et G. Collomb … Ont-ils senti, de l’intérieur, que le macronisme était à bout de souffle et qu’il allait s’écrouler ?

Bien cordialement à tous

 

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De la transition écologique à la transition fiscale

En dépit des calculs du pouvoir, le mouvement des gilets jaunes continue et le gouvernement ne sait plus comment faire pour juguler ce qui devient une véritable révolte.

La situation est évidemment complètement déséquilibrée puisque les gilets jaunes ne sont pas organisés, n’ont pas de représentants, n’ont pas de médias à leur disposition autre que les images diffusées par le biais des réseaux sociaux et font face à un Etat qui utilise tous les moyens pour les contenir (police, gendarmerie, gardes mobiles) et les discréditer (médias) …

Le paradoxe est que le mouvement reste extrêmement populaire (82% d’opinions favorables) tandis que le pouvoir, malgré tous ses moyens, reste complètement isolé et est de plus en plus impopulaire.

On sait qu’on ne peut sortir de l’ambiguïté qu’à son détriment et les évènements récents dissipent effectivement l’ambiguïté ayant entouré l’élection d’E. Macron ; élection à l’occasion de laquelle il a fait croire aux électeurs de droite qu’il était de droite et aux électeurs de gauche qu’il était de gauche. Il est peu probable qu’il puisse renouveler en 2022 sa supercherie de 2017.

Sa grande erreur a été de ne pas, dès le départ, baisser les dépenses publiques et de ne pas réduire le périmètre de l’Etat ainsi que les prélèvements obligatoires. Il a préféré s’enfermer dans un discours incohérent visant à faire croire qu’il allait satisfaire tout le monde par le biais d’une politique de réformes effrénées alors qu’il ne s’est agi au mieux que de rabotages tous azimuts et du maintien du statu quo !

Il était pourtant bien placé, en tant qu’ancien ministre des finances, pour connaître précisément la situation de la France …

Le véritable vice de la politique d’E. Macron est donc qu’il a beaucoup promis alors que la réalité se résume exclusivement au fait qu’il ne peut pas baisser les impôts s’il ne diminue pas les dépenses publiques ; lesquelles, malgré des affirmations rassurantes, continuent à augmenter !

Les gouvernants ont pris l’habitude de ces tours de passe-passe budgétaires (la Cour des comptes avait fustigé le dernier budget de l’équipe Hollande qualifié d’insincère) destinés à camoufler une réalité qui pourrait nuire à leurs prébendes ! Le gouvernement vise seulement à ne pas dépasser les 3% de déficit pour être « dans les clous » vis-à-vis de Bruxelles !

E. Macron prétendait engager une politique économique permettant de replacer la France dans la compétitivité économique mondiale. On a donc bien vu comment :

– il n’a absolument pas réformé la SNCF, ce monstre administratif ingérable et inefficace,

– il n’a pas réformé le marché du travail ; toujours aussi rigide !

– il n’a absolument pas réduit le nombre des fonctionnaires dont on sait pourtant qu’ils représentent une charge excessive pour le reste de la population ….il s’y était pourtant engagé à hauteur de 120.000 ! (On en est péniblement à 6.000 sur deux ans).

– il n’a absolument rien fait pour permettre aux entreprises d’exercer librement leur activité ; bien au contraire la fameuse loi PACTE, qui doit « révolutionner » le monde de l’entreprise, n’est qu’un ramassis de dispositions coercitives, incohérentes et anti économiques !

– il n’a rien fait concernant l’éducation nationale alors que le niveau d’instruction des enfants ne cesse de reculer ….

Seulement, brandir le spectre de la fin du monde n’a pas l’air suffisant, désormais, pour obtenir la soumission des français à la spoliation fiscale !

Il faut dire que le moral des français est en chute libre, ce qui peut justifier un certain énervement, et le début de l’année 2019 risque d’être particulièrement difficile avec des nouveautés extrêmement désagréables, à savoir :

– le prélèvement à la source, (ici)

– la forte augmentation du prix du carburant, (ici)

– le durcissement du contrôle technique. (ici)

– et ce, sans compter l’évolution des prix de l’électricité et du gaz (+ 16,4 % sur l’année 2018).

Par ailleurs, on nous explique qu’il faut sortir de l’économie carbonée mais … juste pour les voitures alors qu’on sait que l’essentiel de la pollution provient du chauffage.

La stigmatisation du diesel, et de la voiture en général, apparaît donc tout à fait excessive et il n’y a aucune raison, autre qu’idéologique, pour provoquer l’obsolescence forcée de voitures en parfait état de fonctionnement ; et c’est la même chose lorsqu’il s’agit de stopper des centrales nucléaires en parfait état fournissant un courant stable et bon marché pour les remplacer par des ENR aléatoires dont il faudra payer le prix (investissement) et l’électricité (3 fois plus chère).

Il faut aussi rappeler qu’à l’échelle de la planète, eu égard à une population de 65 millions sur 7 milliards de personnes, l’influence française sur le climat s’élève à moins de 1% ; c’est à dire à … rien ou presque.

Tout cela est tout simplement écologiquement incohérent et ne justifie en aucun cas de jeter par les fenêtres des dizaines de milliards € pour, prétendument, sauver la planète ; tout comme il est ridicule de culpabiliser la population et de lui demander de respecter des règles inutilement contraignantes alors que la France, du fait de ses centrales nucléaires, est l’un des pays les vertueux écologiquement. (ici)

C’est juste la destruction inutile d’un capital accumulé ; autrement dit un gaspillage. Mais il ne faut pas oublier non plus que l’Etat touche sa dîme sur chaque voiture neuve vendue …

Le pot au roses quant à cette « politique écologique » a été dévoilé dans l’émission de la chaîne Public Sénat « on va plus loin » diffusée jeudi 29 novembre à 18 h 30. (ici) Lorsque vous la visionner, vous verrez qu’à 22 ‘ 50 il est dit que « Ces baisses de prélèvements seront partiellement contrebalancées par la poursuite de la montée en puissance de la fiscalité sur le tabac et de la fiscalité écologique. »

Il apparaît donc évident que les buts de la fiscalité énergétique ne sont pas ceux affirmés par le gouvernement et qu’elle a bien pour objectif de récupérer la réduction de la taxe d’habitation promise un peu légèrement aux élections pour appâter l’électeur, la bascule des cotisations sociales/CSG et la transformation du CICE en allègement de charges ; et que les sommes seront affectées au budget général ! Comme le rappelle le rapporteur de la commission des Finances du Sénat : «cette fiscalité dite écologique a essentiellement un objectif de rendement ».

Il faut tout de même savoir que ces taxes, actuellement de 5 milliards par an, vont passer à 7 puis à 8 milliards par an et que, d’ici 2022, c’est 17Md€ de fiscalité en plus que les ménages vont devoir supporter ; ce que l’on peut à juste titre appeler un Everest fiscal !

Evidemment, on ne peut voir aucun bénéfice à propos d’une réforme visant à assassiner fiscalement le français moyen avec des taxes appliquées sur des dépenses contraintes ; même si on promet ensuite un « chèque énergie » pour faire passer la pilule (dont on sait qu’il s’agit seulement de rendre aux Français une fraction infime de ce qu’on vient de leur voler).

E. Macron ne veut pas avoir l’air de reculer ou de se renier ; il s’entête alors que gouverner c’est non seulement prévoir mais aussi comprendre, réfléchir et s’adapter !

Visiblement, il ne comprend pas et, sous l’influence de ses mauvais conseillers, sa seule réponse a été de créer un haut comité pour l’écologie ; autrement dit un nouveau machin inutile, inefficace et coûteux ! Par ailleurs, le coté arrogant, méprisant, manichéen et narcissique du discours d’E Macron n’a échappé à personne : « moi ou le chaos, moi ou l’extrême droite et les populistes, moi ou la fin du monde » !

Pour le reste, j’ai vu un président de la République claquemuré dans son palais protégé par des forces de l’ordre en grand nombre et j’ai entendu les hésitations verbales d’un premier ministre visiblement pas convaincu alors qu’il devait, sur ordre, rencontrer les gilets jaunes auxquels il n’avait manifestement absolument rien à dire !

E. Macron donne le spectacle typique du haut fonctionnaire qui, du haut de sa tour d’ivoire, regarde d’un air à la fois distant et méprisant ce petit peuple, qui n’est rien, et qui est censé lui obéir !

Seulement, la seule vérité est que la situation de la France est de plus en plus fragile et que le pouvoir a de plus en plus de mal à dissimuler la situation ; ce qui le conduit à appliquer une fiscalité de moins en moins indolore !

Le pouvoir est en fait pris au piège de 40 ans de dépenses inconsidérées et de gonflement de l’Etat administratif. On semble désormais être arrivé au bout de ce chemin et on sait, qu’un jour, il faudra crever la baudruche administrative !

Les français ont enfin compris l’hypocrisie du système et que la transition écologique était essentiellement une supercherie et, avant tout, une transition fiscale de leurs revenus et de leur patrimoine de leurs poches vers les poches de l’Etat sous couvert d’arguments écologiques plus ou moins faux à propos d’un futur plus ou moins hypothétique !

Il était temps qu’ils se rendent compte de la tromperie des élites ; même s’il apparaît peu probable que les insurgés fiscaux, qui se sont appelés eux-mêmes gilets jaunes, puissent obtenir quelque gain que ce soit.

E. Macron semble pour l’instant refuser de reculer et certains lui « proposent » de dissoudre l’Assemblée Nationale ; ce qu’il ne fera évidemment pas pour la très simple raison qu’il serait désavoué par les électeurs et que ses députés « en marche » perdraient leurs sièges pour la grande partie d’entre eux !

On touche d’ailleurs là au vice fondamental de la Vème république : Un président inamovible et irresponsable qui peut se maintenir dans sa fonction malgré le désaveu populaire (ici).

Reste à savoir si le pouvoir arrivera à prendre la mesure de l’exaspération des français et, s’il recule, quelles solutions il va trouver ; c’est-à-dire, en fin de compte, sur qui il va tenter de transférer le montant des impôts qu’une partie des français refuse désormais de payer ?

Bien cordialement à tous !

 

 

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Gilets jaunes, le pire est encore à venir !

Macron et son gouvernement ont été les premiers surpris de la réaction d’une partie de la population face à la taxation dite écologique qui l’accable pour sauver une planète qui n’a rien demandé …

Nos hauts fonctionnaires pensaient pourtant bien qu’après 30 ans de matraquage idéologique, les français avaient assimilé les menaces pour le climat dont on nous abreuve à longueur de journée … sans aucune preuve scientifique !

En fait, la fiscalité sur le carburant ressemble étrangement à la gabelle, cet impôt sur le sel qui existait au moyen âge (ici) alors qu’à l’époque, le sel était le seul moyen de conserver les aliments !

Son utilisation obligatoire rendait sa taxation à la fois facile et fructueuse.

Le carbone est nouveau sel de l’Etat et l’utilisation obligatoire de la voiture rend sa taxation facile et fructueuse alors qu’il ne s’agit à proprement parler que d’un impôt sur du vent basé sur des règles arbitraires qui ont été fixées par des « normateurs » coupés des réalités économiques et sociales …et évidemment dont l’usage d’une voiture n’est pas la priorité !

Dans son allocution du 27 novembre, E. Macron a déclaré avoir “entendu les français”, qu’il va organiser une concertation mais … qu’il ne changera pas de cap. Il faut donc comprendre que les français pourront toujours causer et revendiquer, cela ne changera rien !

Pire, E. Macron a déclaré qu’il allait faire fermer au moins 6 centrales nucléaires qui fonctionnent parfaitement pour les remplacer par des ENR intermittentes qui ne fonctionnent pas !

Clairement, on est dans l’obstination idéologique du petit fonctionnaire, du petit chef, qui a décidé et qui ne veut pas avoir l’air de se déjuger ni reconnaître ses tords !

C’est évidemment une erreur grave qui ne va faire qu’exacerber la colère des gilets jaunes et il est craindre que l’épreuve de force ne se poursuive.

Malheureusement, les gilets jaunes ne sont pas conscients du fait que le pire est encore à venir et que cela ne porte pas sur le prix du carburant.

Certes, il va y avoir une nouvelle augmentation idéologique et exclusivement fiscale du prix du gazole de 7 cts/litre mais de nouvelles règles normatives vont entrer en application au 1er janvier 2019 !

A compter du 1er janvier prochain, le contrôle technique auto va mesurer l’opacité des fumées émises et les surprises risquent d’être à la fois nombreuses et extrêmement désagréables.

Il faut savoir que, si le nouveau contrôle technique entré en vigueur le 20 mai dernier résulte de dispositions émanant de Bruxelles, il n’en n’est pas de même en ce qui concerne ces nouvelles règles applicables en janvier prochain. Elles résultent de l’article 65 de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (sic), et bien faire chauffer son diesel avant l’examen du contrôle technique ne suffira plus.

Clairement, il a été décidé de faire la chasse au diesel et de le liquider coûte que coûte !

De quoi s’agit-il ?

Il a été décidé que les véhicules, essence et diesel, ne devaient pas émettre plus d’une certaine quantité de fumées et de particules fixée arbitrairement.

Les conséquences sont simples :

– si le véhicule est relativement récent (postérieur à 2005) il sera soumis à une contre-visite qui pourra s’avérer extrêmement coûteuse du fait de l’obligation de remplacer les 4 injecteurs (800 €), la vanne EGR (système de recirculation des gaz d’échappement à froid – 600 €), voire le turbocompresseur (900 €) ! Et encore ces prix concernent une voiture française. Pour les marques allemandes …ce sera plus cher !

– si le véhicule est plus ancien (antérieur à 2004), il ne pourra pas satisfaire aux normes et devra donc être obligatoirement retiré de la circulation et on prévoit déjà que 15% des véhicules contrôlés seront recalés !

Sont évidemment visés les véhicules les plus anciens et notamment ceux qui ne sont pas équipés d’une injection électronique, d’un turbo, ni d’une prise ODB (dite diagnostic).

Et ces règles sont prévues pour être encore durcies en 2022 !

Quand je dis qu’il a été décidé de liquider coûte que coûte le véhicule à moteur diesel, il est évident que le coût résultant de ces nouvelles dispositions sera entièrement supporté par le propriétaire qui va devoir purement et simplement jeter sa voiture et en racheter une autre.

Il faut donc comprendre que, dans un pays comptant 62% de véhicules à moteur diesel en raison des incitations étatiques antérieures basées à la fois sur le prix du carburant mais aussi sur un malus plus favorable, ce sont plusieurs centaines de milliers de voitures en parfait état de fonctionnement qui vont être détruites du fait d’une obsolescence idéologiquement décidée en haut lieu et que le pouvoir compte fermement sur la soumission de la population concernée pour accepter ces règles discriminatoires !

Cela posera nécessairement le problème du financement de l’acquisition d’un nouveau véhicule ; surtout quand la personne concernée gagne le SMIC et que sa marge de manœuvre financière est égale à zéro ; aide étatique comprise !

Je n’ose imaginer la tête de la personne qui possède un véhicule diesel de 2001, comptabilisant 200.000 km, fonctionnant parfaitement et avec lequel il va tous les jours au travail et à qui on va expliquer que demain il ne pourra plus l’utiliser et qu’il va devoir consacrer immédiatement au minimum 10.000 € en vue d’acheter une nouvelle voiture (d’occasion) … juste pour pouvoir continuer à aller travailler !

Je pense que le sentiment qui va s’exprimer ne sera rien d’autre que de la fureur !

En dehors de l’assujettissement du carburant à des taxes prohibitives, il est clair que la possession d’un véhicule, essence ou diesel, va nous entraîner dans des dépenses complètement insensées !

Définitivement, cette loi sur la transition énergétique est une véritable folie décidée par des inconscients !

Bien cordialement à tous.

 

 

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Gilets jaunes : Ces gens là sont dangereux !

Oui, ces gens là sont dangereux car ils mettent la France en état d’insurrection avec le blocage des routes, des dépôts pétroliers ….

Bien évidemment, je parle ici des vrais responsables de cette situation ; c’est à dire E. Macron, ses ministres et ses hauts fonctionnaires de Bercy !

De quoi s’agit-il exactement ?

Nous avons affaire à une jacquerie fiscale comme la France en a connu à plusieurs reprises dans son histoire ; ce qui prouve que le problème des impôts et de leur poids excessif est une question récurrente dans ce pays !

Les gilets jaunes n’ont pas nécessairement les connaissances pour raisonner à propos de la fiscalité d’un pays et son système de redistribution à la fois complexe et dispendieux …. On ne peut néanmoins pas leur retirer qu’ils ont compris que la fiscalité avait atteint un seuil intolérable et, qu’entre le climat et leur porte monnaie, ils ont choisi leur porte monnaie !

Le problème est que la voiture est lourdement taxée (ici) alors que la plupart des français n’ont pas le choix : ils doivent l’utiliser pour aller travailler, faire leurs courses dans des hypermarchés situés en périphérie, amener et aller chercher leurs enfants à l’école ; ce qui suppose un usage quotidien voire multi quotidien de la voiture !

Tout le monde n’a pas la chance d’habiter à coté d’une gare, d’une bouche de métro ou d’un arrêt de bus offrant une liaison directe … ou même de pouvoir aller à son travail à pied !

C’est donc la révolte d’une population qui ne voit que ses difficultés de fin de mois ; ce qui n’a rien de déshonorant. C’est juste du pragmatisme pour des gens qui gagnent souvent moins de 1.500 € par mois et qui joignent difficilement les deux bouts ; le véhicule à moteur diesel, surtout dans les modèles les plus anciens, tendant d’ailleurs à devenir un marqueur de pauvreté.

Le tabassage en règle de l’automobiliste ne peut pas constituer une fin en soi.

La liste des vexations commence à être longue entre les limitations à 80 kmh, le malus écologique sauf pour des voitures électriques hors de prix, les taxes sur les automobiles polluantes, le renforcement du contrôle technique en mai 2018 puis encore en janvier 2019, l’interdiction d’entrée dans certaines villes (vignette crit’air), l’augmentation conséquente du prix du carburant, le développement insensé et unique en Europe des radars routiers !

Clairement, avec l’accumulation des contraintes, l’utilisateur a le sentiment d’être piègé, de devenir une cible, un pigeon. La voiture est devenue un gisement fiscal inépuisable … sans autre solution que payer et toujours payer plus !

Là où le procédé est malhonnête, c’est que l’Etat a fortement incité, pendant des dizaines d’années, les français à acheter des voitures à moteur diesel et qu’aujourd’hui il a opéré un revirement complet et veut, pour des motifs auxquels le français moyen ne croit pas, forcer ces mêmes français à jeter leur voiture même si elle fonctionne parfaitement.

On parle d’obsolescence programmée en fustigeant le comportement des entreprises privées mais ici l’Etat organise ce phénomène d’obsolescence de manière massive car pourquoi jeter du matériel qui fonctionne parfaitement ; c’est un non sens économique pour un bénéfice écologique plus qu’hypothétique !

Les personnes concernées n’ont évidemment pas tardé à comprendre, même si c’est de manière intuitive, que les vraies raisons sont essentiellement fiscales … la transition énergétique, dont on ne sait où elle va nous mener, étant, pour l’essentiel, complètement inutile si ce n’est illusoire !

On s’agite beaucoup dans les hautes sphères à propos du réchauffement climatique.  Que le climat change, cela est certain, mais il a toujours varié au cours des âges. Le problème c’est qu’il n’y a aucune preuve de l’influence anthropique sur cette variation du climat et que tout ce qui nous est affirmé relève de la prophétie c’est à dire … de la religion.

En attendant, le gouvernement reste intransigeant. Il ne changera rien et ne veut rien entendre parce qu’il estime qu’ils sont ceux qui savent et que le peuple n’a qu’à obéir car il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Alors, il menace puis minimise le phénomène avant de le dénigrer (ces beaufs qui roulent en diesel !) en se moquant de ce français moyen qui veut continuer à s’intoxiquer au diesel alors qu’on lui explique que c’est pour son bien que l’on veut l’empêcher de rouler avec sa voiture tandis que commencent à tourner en boucle dans les médias des images des violences intervenues sur certains points de blocage !

A la fin, tout en utilisant la solution de la prime fiscale qui doit permettre, dans le cadre d’un processus complètement aberrent, de financer des impôts par d’autres impôts, le gouvernement compte sur l’essoufflement de ce mouvement spontané et non structuré, sans interlocuteur institutionnel … ce qui n’est pas forcément un bon calcul car la Fédération des transporteurs routiers vient d’appeler ses membres à se joindre au mouvement !

Explications :

En fait, le gouvernement se trouve acculé à la plus stricte défensive pour deux raisons principales :

– s’il recule, ce sera la porte ouverte à toutes les revendications catégorielles et il ne pourra plus jamais faire passer quelque décision que ce soit,

– la raison essentielle de ces taxes n’a rien d’écologique ; elle est purement budgétaire et la meilleure preuve vient d’en être donnée. Le gouvernement, contrairement aux engagements pris, continue à « gratter » sur le budget de l’armée en lui laissant la charge de 400 millions € au titre des opérations extérieures, il veut aussi transférer 600 millions € du ministère de l’écologie vers le budget général et il vient aussi de faire voter en douce une augmentation de 40% des taxes sur les mutuelles de santé !

Les finances publiques sont extrêmement tendues ; ce qui aboutit à la question suivante : Comment faire rentrer le budget dans les clous afin de ne pas dépasser les fameux 3% de déficit alors qu’il faut déjà assumer la boulette électorale de la suppression de la taxe d’habitation ?

Faute d’une volonté de diminuer les dépenses publiques, en cas de suppression de quelque impôt que ce soit, il faut donc le remplacer par un autre dans le cadre d’un jeu à somme nulle qui consiste à faire payer quelqu’un d’autre !

Lorsque certains gilets jaunes demandent qu’on remette en place l’ISF plutôt que taxer le carburant, ils font évidemment le même raisonnement en sens inverse en demandant que l’impôt sur le carburant soit payé par d’autres !

Ce faisant, ils partent du principe qu’il est beaucoup plus commode que ce soient les autres qui paient les impôts !

Cette vision, qui n’est qu’une utopie, trouve sa source dans les politiques de redistribution des gouvernements français depuis 40 ans ! L’argent gratuit des autres reste encore une croyance profondément ancrée dans l’esprit de beaucoup alors que 57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu !

Le fond du problème est que la magie de l’Etat providence et de la redistribution a désormais atteint ses limites : l’Etat (en la personne de nos dirigeants et hauts fonctionnaires) a distribué l’argent qu’il n’avait pas et a creusé une dette gigantesque. Il est désormais en faillite alors que se profile l’augmentation prochaine des taux qui font faire exploser les budgets avec une dette qui va devenir complètement hors de contrôle. (ici) et (là) et encore ().

Ne restera alors plus que la spoliation pure et simple comme y songe actuellement le gouvernement italien (avec un emprunt forcé) alors que celui-ci est actuellement confronté à une situation catastrophique puisqu’il n’arrive même plus à placer sa dette (son dernier emprunt vient de faire un flop retentissant) ; ce qui va inévitablement provoquer une crise de confiance et une fuite des capitaux.

Les conséquences :

On connaît les travers de nos hauts fonctionnaires : à chaque nouveau problème un nouvel impôt. Seulement cette méthode a ses limites entre le risque d’une résistance fiscale et les promesses électorales d’E. Macron de ne pas créer de nouvel impôt !

Ne reste dès lors plus que l’augmentation des taxes sur les produits et services dont le français de base ne peut pas se passer (voiture, électricité, chauffage, complémentaires santé, …) … E. Macron et ses collaborateurs ont donc choisi de taxer ces postes parce que ce sont des dépenses contraintes (ici) et (là) permettant des recettes fiscales assurées en obligeant même les plus pauvres à payer des impôts !

L’autre voie serait l’augmentation de la TVA à 22 voire à 24% comme en Grèce ; augmentation à laquelle nous n’échapperons pas à terme compte tenu de l’évolution de la situation !

Jamais la France n’a autant dépensé, jamais les français n’ont autant payé d’impôts et jamais la dette publique n’a été aussi importante mais il n’est pas sûr qu’on puisse encore extraire beaucoup de jus du citron fiscal !

Or, cette expansion d’une fiscalité excessive pose deux problèmes insolubles :

– nul ne sait quand l’effet Laffer (ici) sera atteint car un impôt, même assis sur la consommation, reste un impôt qui ampute les revenus de tous les ménages qui le paient. Or, à poursuivre dans cette voie, on risque de provoquer une récession du fait d’un ralentissement brutal de la consommation avec des effets catastrophiques qui ne seront pas seulement la diminution des rentrées fiscales sur la consommation (TVA notamment) mais aussi des faillites d’entreprises qui provoqueront une augmentation du chômage ; laquelle a son tour entraînera une diminution des rentrées fiscales. Bref l’engrenage infernal ! C’est ce qui est arrivé à la Grèce avec un recul du PIB de 25% … ce qui n’est pas rien !

– l’UE va probablement entrer en récession au 3ème trimestre de l’année 2019 et cela va forcément avoir des répercussions catastrophiques sur notre niveau d’activité, déjà bien anémique, et sur notre niveau d’endettement alors que la BCE doit restreindre sa politique d’argent gratuit avec pour corollaire une hausse des taux d’intérêts … et, pour ce qui nous concerne, une nouvelle hausse des impôts pour faire face à la charge de la dette (qui culmine à 2.250 milliards € et 100% du PIB) avec l’éventualité d’en arriver à l’effet Laffer évoqué au dessus. Bref, là encore, l’engrenage infernal !

Le gouvernement sait, sans l’avouer, qu’il est sur le fil du rasoir et tous les éléments sont réunis pour provoquer, à brève échéance, une magnifique catastrophe même si nos technocrates ont mis en place un certain nombre de mesures destinées à limiter au maximum toute tentative d’évitement de l’impôt (prélèvement à la source de l’IRPP et de la CSG.)

Je le confirme : Ces gens là sont dangereux car 40 ans de persistance dans une politique de dépenses publiques irresponsable alliée au mensonge à propos d’un Etat nounou, protecteur et distributeur d’argent gratuit font que désormais les marges de manœuvre sont complètement nulles.

Les vraies difficultés sont devant nous et l’extorsion fiscale a encore de beaux jours devant elle !

Bien cordialement à tous !

 

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Le gouvernement …. ment !

Nous savons que la sincérité n’est pas le fort des politiciens mais il se trouve que, ces derniers temps, le gouvernement met, si l’on peut dire, les bouchées doubles puisque j’ai relevé pas moins de 10 mensonges qui tournent en boucle dans les médias subventionnés servilement au service du pouvoir.

Heureusement que le gouvernement a fait voter une loi sur les fake news … mais il est vrai que cette loi est surtout destinée à empêcher la circulation de fausses informations qui ne seraient pas de son fait !

Ces mensonges portent sur ce que l’on appelle la fiscalité comportementale c’est à dire la mise en place d’impôts sous le fallacieux prétexte d’orienter le comportement des français avec des effets collatéraux non négligeables et le meilleur exemple qui nous soit donné en ce moment est la fiscalité écologique.

1er mensonge :

Le pouvoir, par un retournement spectaculaire et après avoir incité les français pendant des dizaines d’années à acheter des voitures à moteur diesel, a brutalement décidé que le diesel était l’horreur absolue.

La vérité est que cette affirmation est faite au mépris d’une réalité technologique établissant que les moteurs diesel à la norme Euro6 ne polluent désormais pas plus que les véhicules à essence sans plomb (au prix il est vrai d’une complexification technologique pouvant faire douter de la fiabilité de ce type de motorisation).

On incite donc les consommateurs à s’orienter vers des véhicules soit électriques soit à essence au nom d’une désormais trop fameuse transition énergétique.

Le problème est que personne ne sait où nous mènera cette politique car on nous parle de transition sans nous dire vers quoi ? Il semblerait que, pour beaucoup de français aux revenus modestes, ce soit purement et simplement vers un monde sans voiture du tout … faute d’avoir les moyens de suivre financièrement la surenchère fiscale engagée de manière idéologique par le gouvernement.

2ème mensonge :

On nous annonce que le monde court à sa perte avec une augmentation de la température terrestre qui va entraîner des catastrophes climatiques ; notamment en affirmant comme certitudes de simples hypothèses qui ne sont absolument pas vérifiées scientifiquement !

Ce faisant, on s’en prend à la voiture qui est le bien matériel le plus répandu au sein de la population française en oubliant un peu commodément que la voiture n’est pas le seul pollueur. Il faudrait aussi savoir ce que l’on entend par pollution alors que le malus dit écologique est calculé sur les seules émissions de CO2.

Or, le carbone est indispensable à la vie terre car les plantes convertissent le CO2 en matière organique grâce à la photosynthèse et au pliocène (-2.5 à -5 mds d’années) le taux de CO2 dans l’atmosphère terrestre était bien plus élevé qu’aujourd’hui … ce qui n’a pas porté préjudice de quelque manière que ce soit à la terre !

Nous ne sauverons pas la planète car il s’agit là d’une affirmation bien présomptueuse quant à la capacité de l’homme d’interférer sur le climat à l’échelle d’une planète et il ne fait aucun doute que la terre survivra à l’homme !

La vérité est que le réchauffement climatique et l’influence anthropique ne sont que des élucubrations destinées à culpabiliser la population et la rendre malléable et réceptive aux injonctions, notamment fiscales, du gouvernement !

3ème mensonge :

Le gouvernement ne cesse de nous asséner qu’il faut changer de comportement et freiner la consommation d’énergies fossiles pour sauver la planète (encore).

Eric Verhaeghe, sur son site (ici), a fait l’effort de rechercher dans la comptabilité publique les données concernant la consommation de carburant et, stupeur, elle baisse depuis plusieurs années au rebours de la version officielle car les français roulent moins et parce que les voitures, bien que leur nombre soit en augmentation, consomment de moins en moins.

La vérité est que l’augmentation de la fiscalité est avant tout destinée à sauver des finances publiques en piteux état et que l’Etat compense la baisse de rentrées fiscales sur les carburants par une augmentation de la fiscalité qui leur est appliquée.

L’argument de l’incitation est un pur mensonge et stigmatiser exclusivement les voitures relève donc de la manipulation pure et simple. La transition énergétique n’est qu’un prétexte fallacieux : les vraies raisons sont les nécessités budgétaires !

4ème mensonge :

On vous explique que le moteur diesel est très dangereux pour la santé car il émet des particules fines et des oxydes d’azote et qu’il faut donc s’orienter vers des voitures à essence ou électriques qui seraient « écologiquement responsables ».

Le problème est que toutes les voitures polluent, quel que soit leur mode de propulsion, notamment par le biais de l’abrasion des routes, des pneus, des plaquettes de frein … sans compter leur recyclage en fin de vie et ici nous touchons du doigt la question du recyclage à terme de millions de batteries au lithium. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il s’agit d’un métal extrêmement toxique utilisé dans l’énergie nucléaire (on transmute de lithium en tritium dans le cadre de la fusion et on l’utilise dans la bombe H).

Certes les voitures polluent mais ce faisant le gouvernement oublie de parler du chauffage domestique, de l’industrie (sidérurgique ou chimique), des avions, des cargos et paquebots de croisière, des centrales thermiques, de l’agriculture (engrais et pesticides).

Enfin, il faudrait s’entendre à propos de ce qu’on appelle pollution surtout lorsque l’on parle d’émission de gaz carbonique (CO2) qui n’est pas un polluant ; bien qu’il soit un gaz à effet de serre tout en rappelant que la vapeur d’eau est encore plus à effet de serre !

5ème mensonge :

On vous propose d’acheter, moyennant une prime, une voiture électrique qui coûte au minimum 50% plus cher à l’achat qu’une voiture thermique pour faire, au mieux, moitié moins de km.

Le problème c’est qu’on ne vous dit pas tout …

Si vous désirez une voiture électrique vous pouvez vous orienter vers la Renault zoé vendue 23.600 € sans batterie avec un contrat de location de 69 € par mois ou 32.500 € avec la batterie en pleine propriété ; ce qui nous met la batterie à 9.000 € soit 6.000 litres de carburant à 1.50 €/litre ou encore 100.000 km à raison de 6 litres au 100 km. Or, on a oublié de vous dire que la batterie, certes, coûte moins cher à recharger mais qu’elle a une durée de vie limitée à 500 cycles (charge/décharge) ; ce qui limite sa durée de vie à 2 ans d’utilisation. Il n’est pas sûr que le consommateur, en dépit de la prime, puisse s’y retrouver financièrement.

Par ailleurs, si vous vous orientez vers une voiture à essence vous allez découvrir que vous consommerez environ 50% de plus qu’avec un diesel ; ce qui fait que l’Etat va évidemment encaisser 50% de taxes en plus. L’incitation fiscale vers l’essence est en fait très intéressée puisqu’elle rapporte plus de taxes ; compte non tenu du fait que l’Etat encaisse aussi la TVA à 20% sur chaque véhicule neuf vendu du fait des contraintes imposées aux consommateurs.

6ème mensonge :

Le gouvernement n’hésite à affirmer que si le prix du carburant ne diminue pas malgré la baisse du prix du baril de pétrole brut c’est que les pétroliers et les distributeurs (et surtout la grande distribution) s’en mettent plein les poches sur le dos des pauvres français ! Il n’hésite pas d’ailleurs à déclarer régulièrement qu’il va convoquer les professionnels pour leur taper sur les doigts !

La vérité est que le prix du carburant est composé de 70% de taxes et que le prix réel du produit ne représente que moins d’un tiers (28,3%) soit 0.50 € sur un total de 1.50 €. Cela signifie que toute variation du prix du brut doit être divisée par 3 pour connaître son incidence réelle sur le prix du litre du carburant à la pompe !

Dans ces conditions, dans la mesure où la variation du prix du pétrole ne peut s’impacter que sur un tiers du prix final, elle reste forcément très faible puisque les 1 € de taxes ne diminuent évidemment jamais ! Cela explique évidemment pourquoi la baisse du prix final est toujours très faible !

7ème mensonge :

Benjamin Griveaux vient d’affirmer que l’argent prélevé au titre des taxes allait bien à la transition écologique.

On sait malheureusement que c’est faux puisque l’argent de la transition écologique va au budget général de l’Etat dans un rapport de l’ordre de 80% !

8ème mensonge :

Pour justifier sa politique fiscale désavouée par les français, Madame Emmanuelle Stoléru épouse Wargon et ci-devant secrétaire d’état à l’écologie n’a pas hésité à se mettre en scène pour affirmer que le diesel tue 38.000 personnes par an.

Le problème est qu’il s’agit là d’une affirmation au doigt mouillé ne reposant sur rien d’autre que des évaluations fantaisistes !

Le diesel est sûrement toxique mais probablement pas plus que les autres carburants et surtout pas plus que le kérosène ou le fuel lourd des bateaux de commerce (lequel est un déchet pétrolier visqueux qui doit être réchauffé à 135° avant d’être injecté dans les moteurs des cargos) qui eux ne sont pas taxés et à propos desquels Madame Wargon n’a visiblement rien à dire !

9ème mensonge :

Selon la version officielle : « Quiconque a envie d’acheter une voiture à 5.000 € n’aura que 1000 € à sortir de sa poche après que la subvention eut été doublée en passant de 2.000 à 4.000 € ! ».

Le premier problème est qu’une voiture décente et récente (pour être vraiment moins polluante), pour une famille ordinaire de 4 personnes, ne coûte pas 5.000 € !

Par ailleurs, à propos de cette prime à la casse ou à la reconversion, même poussée à 4.000 €, il faut savoir que l’Etat met des mois à la payer et qu’il compte en fait sur les constructeurs pour en faire l’avance (au motif que l’incitation leur bénéficie puisqu’ils vendent des voitures en plus); ce qu’ils ont fait jusqu’ici tout en ayant déclaré qu’ils allaient cesser cet accommodement un peu trop facile pour l’Etat.

Non seulement l’Etat ment et manipule mais il est aussi un mauvais payeur !

10ème mensonge :

La fiscalité comportementale prouve surtout la rapacité d’un Etat prêt à taxer tout ce qu’il peut taxer : cigarettes, alcools, sodas sous des prétextes de santé publique alors qu’il sait que ces produits sont consommés dans le cadre d’une addiction ou d’habitudes alimentaires et que leur consommation ne diminuera pas malgré l’augmentation du prix.

C’est donc tout bénéfice pour l’Etat qui, au passage, se donne bonne conscience et couvre sa prédation sous les habits de la morale et du souci de la santé publique !

Evidemment, c’est la même chose pour les voitures à moteur diesel car les hauts fonctionnaires de Bercy savent qu’ils ont affaire à un marché captif de 15 à 20 millions de véhicules qui vont rouler encore au moins 10 à 15 ans. Là encore l’augmentation des recettes est assurée compte tenu du fait que la voiture constitue pour 80% de la population un usage nécessaire (c’est une dépense contrainte).

En conclusion :

Les français n’accordent désormais plus aucun crédit à E. Macron et son gouvernement car, ce qu’ils voient, c’est que les impôts augmentent sans arrêt, leurs revenus stagnent, leurs dépenses contraintes augmentent et … tous les ans c’est toujours pire avec le sentiment qu’on va dans le mur à terme (ce qui est d’ailleurs une réalité) !

Ces français moyens, dont les budgets se tendent de plus en plus, ont aussi le sentiment que la hausse du coût d’usage de la voiture constitue quelque chose d’insignifiant pour des élites grassement payées qui ne subissent pas les mêmes contraintes notamment parce qu’elles profitent de nombreux avantages (voitures de fonction, allocations diverses) !

Le gouvernement fait donc face à un raz le bol général vis-à-vis de la pression fiscale et comportementale entre le prix du carburant, les limitations de vitesse à 80 km/h, le malus écologique renforcé (au-delà de 117 g/km), le nouveau durcissement du contrôle technique dont les véhicules diesel vont encore faire les frais à partir de janvier 2019 (avec contrôle de l’opacité des fumées et une facture finale qui pourra être salée puisque portant sur les injecteurs, le turbo, la vanne EGR). Selon Autoplus, 15 millions de voitures sont concernées.

Macron, lors de son entretien télévisé sur le porte avion Charles de Gaulle, a fait un mea culpa purement médiatique en affirmant «Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants» et à propos de la fameuse transition énergétique « C’est un vaste programme, mais il requiert la mobilisation de toute la nation. J’aurai besoin de vous. » tout en agitant le spectre du désordre avec le message subliminal qu’il ne faut surtout pas manifester le 17 novembre contre le gouvernement et sa politique courageuse !

Ce faisant, E Macron n’a pas compris qu’il se heurtait aux français de base, apolitiques, hors des partis et des syndicats ; tout comme il n’a pas compris que la résistance à la prédation d’un Etat insatiable fait partie des droits du citoyen car il ne faut évidemment pas compter sur  les politiciens, syndicalistes et autres pour remettre en cause un système dont ils sont les premiers bénéficiaires !

Devant la menace de troubles incontrôlables, le gouvernement essaie de rétro pédaler sans donner toutefois l’impression de capituler (fort de l’exemple catastrophique du précédant Hollande) en annonçant des « mesures d’accompagnement » qui ne seront pas autre chose qu’une abominable usine à gaz.

Ce faisant, E Macron ne fait pas autre chose qu’adopter la stratégie de l’évitement pour essayer de désamorcer l’affrontement frontal qui risque de cristalliser les oppositions en utilisant la stratégie de la carotte et du bâton (E. Philippe et Chr. Castaner menacent – les blocages ne seront pas tolérés) et Macron essaie de trouver un argumentaire plus consensuel.

Les membres du gouvernement se partagent désormais les rôles ! Nous avions le bon flic et le méchant … désormais nous avons le bon président et les méchants ministres !

C’est sûr, nous avons fait un grand progrès dans la communication politique. Malheureusement le mensonge est devenu le mode ordinaire de gestion du pays.

Bien cordialement à tous !

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La démocratie dirigée à la française

Nous savons, selon l’aphorisme désormais célèbre de W. Churchill, que la démocratie est « la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps ».

Cela signifie qu’il n’y a pas de système parfait et que toute personne disposant de l’autorité ou même d’une parcelle d’autorité tend à en abuser, consciemment ou inconsciemment, provoquant de ce fait une dérive du pouvoir à son profit vers des pratiques autoritaires, voire autocratiques.

Faute de pouvoir organiser un système de démocratie directe dans un pays de 65 millions d’habitants, si vous voulez éviter les abus résultant d’une dérive du pouvoir, il est nécessaire de mettre en place des institutions limitant les pouvoirs des dirigeants en place en organisant des contrôles réciproques.

Cela nous conduit à nous poser la question suivante : le système constitutionnel français présente-t-il les garanties suffisantes à cet égard ?

Puisque nous sommes dans un cadre de démocratie représentative, le pouvoir délégué devrait être exercé par nos élus.

La constitution de 1958, qui régit nos institutions, a subi plusieurs modifications depuis son adoption en 1958 ; les plus importantes étant l’élection du président de la République au suffrage universel et la réduction du mandat présidentiel à 5 ans.

– concernant la première, que les français de l’époque ont pris à l’époque pour une avancée démocratique, sa véritable justification est que le général de Gaulle ne voulait pas être responsable politiquement devant des élus du Parlement qu’il méprisait et qu’il a donc trouvé la solution de la responsabilité devant le peuple. Comme le peuple ce n’est personne en particulier et sûrement pas un pouvoir constitutionnel, le problème d’un quelconque contrôle était réglé !

– concernant la deuxième, elle entraîne la nécessaire concordance de couleur politique entre le président et l’Assemblée Nationale avec le but avoué d’empêcher tout « risque » de cohabitation et « d’incapacité » du président. Car, selon la conception de nos élites, le pouvoir ne se partage pas !

Par ailleurs :

– Le premier ministre n’est qu’un ministre comme les autres, un exécutant et finalement un fusible sans réel pouvoir ; même ses ministres sont choisis par le président.

– Le Parlement, dont on a pu affirmer qu’il était devenu la meilleure marionnette de l’administration, n’est qu’une assemblée godillot qui vote des textes rédigés dans les ministères par les hauts fonctionnaires qui sont de facto les véritables détenteurs du pouvoir. De ce fait, il n’exerce jamais une mission de contrôle de l’exécutif et encore moins, sauf situation exceptionnelle du type Hollande, un contre pouvoir et surtout n’impose jamais quoique ce soit au président ! Seul le sénat peut représenter une certaine forme d’opposition au pouvoir absolu du président avec cette réserve qu’en cas de désaccord entre l’assemblée et le Sénat, l’assemblée a toujours voix prépondérante.

L’administration, qui n’est dotée d’aucun pouvoir constitutionnel, fait en principe l’objet d’un triple contrôle hiérarchique par le ministre de tutelle (contrôle totalement illusoire), par la Cour des comptes qui rend tous les ans un rapport quelques fois très critique (Malheureusement, ces rapports n’ont que peu d’effets puisque la Cour n’a aucun pouvoir de sanction) et par le biais de la sanction par le juge administratif qui reste, bien souvent, plus qu’hypothétique …

La réalité du pouvoir est donc exercée par un président qui a tous les pouvoirs, ne rend aucun compte et n’est jamais responsable et … par ses hauts fonctionnaires ;  cette caste oligarchique qui a organisé, à son profit, un système dans lequel elle s’arroge, en toute opacité, tous les droits et tous les avantages … sans quelque contrôle démocratique que ce soit (ici) et (là) !

Quant au judiciaire, selon la constitution, il n’est pas un pouvoir, c’est une autorité sous la domination du président de la République qui en est le « garant » ainsi que s’est plu à le rappeler E. Macron et en principe il n’est pas dans ses attributions de juger des actes de l’administration.

On a bien affaire, en France, à un simulacre de démocratie avec un système constitutionnel complètement déséquilibré ; le Parlement n’étant qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif, et de ses hauts fonctionnaires. On peut qualifier ce système de démocratie dirigée.

Fatalement, avec un tel schéma, on ne peut qu’assister à une dérive du pouvoir car il est illusoire de croire que le détenteur du pouvoir peut s’autoréguler. Bien au contraire, il va se parer des oripeaux de la contrainte légale et sa tendance naturelle sera à l’augmentation perpétuelle de son pouvoir et des contraintes afin de justifier, quoiqu’il arrive, ses agissements !

On peut résumer cette situation par la formule, devenue fameuse, de Lord Acton, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument » et l’élection du président de la république au suffrage universel contenait tous les germes de la dérive autocratique du pouvoir !

Cela permet d’en tirer trois conclusions :

– L’autoritarisme et la dictature sont les conclusions logiques d’un pouvoir exercé sans contrôle et sans contre pouvoirs puisque tout pouvoir dominant tend à l’hégémonie dans une dérive qui est inhérente au système ;

– Les élites au pouvoir ne veulent surtout pas d’un contrôle de leurs actions car ce serait empiéter sur leurs prérogatives ; ce qui permet d’affirmer qu’ils n’acceptent le jeu de la démocratie que dans la mesure où il ne porte pas ombrage à leurs avantages et prérogatives !

– cette élite technocratique veut juste une société soumise à sa volonté avec des « citoyens » réduits au rang d’administrés acceptant sans discuter ses décisions et c’est bien ce à quoi nous assistons avec le spectacle d’un pouvoir de plus en plus autoritaire qui impose ses décisions sans concertation à l’ensemble de la population et malgré l’opposition de celle-ci. Dans ce système, il y a les gens qui respectent le pouvoir (qui acceptent donc l’autorité sans discuter) et les autres que E. Macron présente comme la pire menace … ce qui n’est rien moins qu’un mode de gestion de l’information visant à diaboliser et à ostraciser ceux qui n’acceptent pas le système qu’il représente.

L’exemple emblématique de cette dérive est la propagande culpabilisatrice en matière d’écologie dont l’effet immédiat est un développement complètement délirant de la fiscalité conjugué à la multiplication des radars au-delà de toute utilité et à l’abaissement sans concertation des vitesses maximum autorisées ; ce qui laisse à la population le sentiment d’un système organisé de répression qui finit par provoquer un rejet pur et simple.

Evidemment, l’effet d’une telle situation est que la population en vient très rapidement à constater que le pouvoir est devenu sourd et qu’elle n’a plus, de ce fait, d’autre moyen d’expression que la rue.

Après la contestation des bonnets rouges à propos de l’éco taxe et ses portiques, nous voyons les ambulanciers bloquer les routes, en attendant les professionnels du BTP en raison de la fin de l’exonération fiscale du gazole non routier et le blocage des routes par les gilets jaunes pour le 17 novembre prochain en raison de la hausse inconsidérée du prix des carburants ; hausse provoquée essentiellement par une hausse de la fiscalité au nom d’une transition énergétique totalement hypothétique (ici).

Les français semblent enfin avoir compris que ce n’est pas en payant sans cesse plus cher leur carburant et l’usage de leur voiture qu’ils « sauveront la planète » !

Seulement, il faut être conscient que la cause de cette contestation n’est pas seulement la hausse du prix du carburant ; c’est un révélateur d’un raz le bol à propos de la pression administrative et fiscale et d’un système qui devient de plus en plus répressif.

Cela  signifie que l’augmentation des contraintes a des limites qui semblent désormais être atteintes ; ce dont le gouvernement ne semble d’ailleurs pas être conscient car ses explications sont atterrantes !

– E Macron a déclaré qu’il voulait une fiscalité moderne et qu’il préférait taxer le carburant que le travail sans se rendre compte que la plupart des gens utilisent leur voiture pour aller travailler. La vraie réforme serait de réduire le poids du mammouth étatique et ses dépenses mais cela n’est même pas envisagé …

– La secrétaire d’état à l’écologie (Emmanuelle Wargon) a affirmé qu’il fallait taxer le gazole parce qu’il « provoque 38.000 morts par an » ; ce qui n’est rien moins qu’un mensonge éhonté puisqu’il n’est pas possible d’établir une relation de cause à effet entre l’un et l’autre – (il n’existe aucun certificat médical stipulant que le diesel est la cause du décès).

– Pour ne pas avoir à reculer à propos de ce qui n’est qu’un racket fiscal sous prétexte d’écologie et “sauver” des finances publiques au bord de la rupture, le gouvernement met en avant son courage et que toute opposition n’est que démagogie et populisme. En fait, il essaie de vaincre la résistance des français à l’oppression étatique en stigmatisant une opposition populaire qui n’est que l’aboutissement du rejet par les classes moyennes d’une pratique autoritaire du pouvoir.

Le pouvoir est donc dans l’auto validation de ses propres arguments et, à bout d’argument, il propose l’ultime solution d’une prime…histoire de calmer la population.

La population commence par exprimer son rejet en votant tous les 5 ans un coup à droite un coup à gauche dans l’espoir d’un réel changement … qui ne vient pas et, fatiguée d’attendre, ne se sentant ni représentée ni défendue, en arrive à des excès car, finalement, elle s’aperçoit que le gouvernement ne réagit que lorsqu’il sent que la contestation va prendre des formes trop radicales risquant de remettre en cause le système mis en place en sa faveur.

On peut donc affirmer que, quelle que soit la forme du régime politique, lorsque le pouvoir est exercé sans contrôle ni contre pouvoirs, le résultat est toujours le même : Une fraction de la population, désignée ou auto désignée « élite », qui n’est rien d’autre qu’une aristocratie technocratique, confisque ce pouvoir à son profit et commet pour survivre des exactions sur le reste de la population.

C’est à dire qu’elle vit sur le dos du reste de la population et se livre, dans un but d’avantages personnels, au pillage fiscal sous couvert de dispositions justifiant ses exactions ; ce qui ne peut conduire, à terme, qu’à la révolte de ceux qui s’en sentent exclus et à ces dérives dites populistes qui ne sont pas autre chose qu’une crise de confiance !

Il faut donc être conscient que le système institutionnel français est vicié et perverti à la base et que, sans réforme constitutionnelle dans le sens d’un meilleur contrôle à la fois de l’exécutif et de son administration et faute de fixer des barrières et des limites, cette tendance ne fera que continuer jusqu’à ce que la révolte explose car, aujourd’hui, rien n’est de nature à faire dévier l’aristocratie technocratique de sa conception mussolinienne de l’Etat (Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat) dont il ne faut pas oublier qu’elle en est la première bénéficiaire.

Autrement dit, les impôts vont continuer à augmenter et l’économie à stagner. Le retour au plein emploi n’est pas pour demain, les français vont continuer à s’appauvrir. La révolte est au bout du chemin !

Bien cordialement à tous !

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Et voilà que Mélenchon se prend pour Dieu !

Il y a 48 heures, le camarade Mélenchon a fait l’objet d’une perquisition à son domicile et visiblement il n’a pas apprécié cette procédure judiciaire déclenchée en raison de suspicions de financement frauduleux de sa campagne électorale pour les présidentielles de 2017.

Tout le monde est au courant : le lider maximo Mélenchon, l’admirateur de dictateurs aussi méprisables que Castro (Cuba) et de Chavez (Venezuela), le promoteur de la VIème république, le populiste, le défenseur des classes populaires, le pourfendeur des  riches et des banques s’en est pris aux forces de l’ordre qui lui demandaient de se pousser pour permettre aux enquêteurs de remplir leur mission en s’écriant : « me touche pas, ma personne est sacrée » !

Il est vrai qu’en tant qu’élu de l’assemblée nationale à Marseille, M Mélenchon bénéficie d’une immunité parlementaire qui toutefois ne couvre que l’exercice de son mandat de député. Il reste donc assujetti à des poursuites éventuelles pour tous les faits relevant de la justice pénale sans rapport avec son mandat.

Toutefois, cela n’a rien à voir avec une quelconque sacralisation de sa personne … mais il est vrai que, lorsqu’on est un admirateur de régimes ayant pratiqué de manière indécente le culte de la personnalité, on a peut être une difficulté à échapper à un mode de vision charismatique du pouvoir ; à moins que M Melenchon se prenne pour le nouveau messie !

Pour ramener les choses à leur juste proportion, il faut surtout savoir qu’il s’est livré à une véritable agression vis-à-vis des forces de l’ordre en essayant de se faire passer pour une victime de la police, de l’Etat et in fine de Macron dans le cadre d’une opération qu’il estime illégale (M Mélenchon s’estime certainement au dessus des lois) et comme une atteinte intolérable à sa personne !

Les faits en question seraient des surfacturations de la part de prestataires de services créés ad hoc afin de « gonfler » les dépenses de campagne et obtenir ainsi des remboursements plus élevés que les dépenses réelles et obtenir facilement un financement indirect de fonctionnement du parti de M Mélenchon par l’Etat (par vos impôts) !

Seulement, en droit français, ce genre d’agissement relève d’une qualification pénale bien précise : cela s’appelle une escroquerie et évidemment, comme on dit à Marseille, cela marque mal !

Et il ne semble pas que le financement illégal d’une campagne électorale notamment par le biais de fausses déclarations de dépenses de campagne (remboursées par l’Etat je vous le rappelle) fasse partie des agissements dont un député, quel qu’il soit, puisse arguer pour prétendre à une immunité parlementaire ; surtout que le camarade Mélenchon n’a été élu député qu’après publication des résultats de l’élection présidentielle …

Nous avions Jupiter en la personne de notre président de la république … et maintenant nous avons le leader de la France insoumise qui se prend désormais pour Dieu !

J’ai toujours pensé que M Mélenchon était un personnage fort peu sympathique, n’hésitant pas à manier l’insulte lorsque, à bout d’arguments, il essaie de déstabiliser son contradicteur, mais il se confirme qu’il est en plus doté d’un ego complètement délirant !

Essayer de politiser une perquisition est à mon avis un exercice pour le moins périlleux mais il ne faut pas oublier que M Mélenchon essaie surtout d’exploiter à son profit une procédure judiciaire qui pourrait bien connaître des suites assez négatives pour lui et son image.

Son ego délirant le place en tant que principal opposant à E. Macron et il a même cru qu’il allait être élu en mai 2017 mais il serait temps que les français qui votent pour M Mélenchon se rendent compte que cet individu n’est qu’un triste sire, un manipulateur et un véritable profiteur de la crédulité populaire !

Il faut ramener les choses à leur juste proportion.

M Mélenchon n’a jamais travaillé de sa vie (sauf un ou deux ans il y a bien longtemps), il a toujours bénéficié de revenus plus que confortables en qualité d’élu que ce soit comme député français, sénateur ou comme député européen et il oublie de dire à ses admirateurs qu’il possède un patrimoine plus que conséquent, bien au-delà du million d’€, issu directement de ces revenus de mandats.

Son confortable patrimoine est donc issu directement de ses différents mandats et des indemnités perçues à cette occasion ; indemnités payées par vos impôts !

M Mélenchon aime à se faire passer pour un défenseur de la classe ouvrière (lui qui n’a jamais travaillé en usine) et des classes populaires et il utilise volontiers un discours et des slogans simplistes tels que les pratiquaient les communistes staliniens et … les nazis …

Or, rien n’est plus faux, M Mélenchon exploite à son profit la crédulité de la classe populaire en lui faisant miroiter des « lendemains qui chantent » ou la « grande révolution » ; c’est à dire essentiellement le jour où les pauvres deviendront riches parce qu’on aura confisqué l’argent des riches … en oubliant bien commodément d’indiquer à ses aficionados qu’il fait partie lui-même de ces fameux riches et qu’il n’a nullement l’intention de partager quoique ce soit avec eux !

Accessoirement, M Mélenchon s’est permis, de manière scandaleuse, de se moquer d’une élue parce qu’elle avait l’accent du midi.

Il se trouve que j’ai moi-même l’accent de Marseille. Je sais que cela faire rire ou sourire certaines catégories de personnes mais à tout prendre je préfère mon accent que la façon gouailleuse et vulgaire de parler de M Mélenchon. Je me permettrai quand même de faire observer que ce genre de moquerie relève surtout de la cour de récréation niveau Cm1… ce qui en dit long sur l’envergure d’un personnage minable dépourvu de toute forme de courtoisie et de délicatesse !

M Mélenchon n’est pas Dieu, c’est juste un individu abject, méprisable, un triste sire, un profiteur et un imposteur ; mais jamais au grand jamais un défenseur des pauvres ; et, ne lui en déplaise, il n’est pas Dieu !

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce).

 

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L’Italie joue avec le feu et elle risque de nous brûler avec elle

Dans un précédent article du 30 mai dernier, j’avais évoqué la situation italienne (ici).

Les choses évoluent et pas dans le bon sens … ce qui n’est pas vraiment une surprise.

En fait, les dirigeants populistes italiens, pris au piège de leurs promesses électorales, se sont lancés dans une fuite en avant aux effets prévisibles mais surtout dévastateurs !

Un petit rappel de la situation italienne s’impose.

– l’Italie est la troisième économie de l’UE derrière l’Allemagne et la France,

– sa situation économique est relativement mauvaise puisqu’elle n’arrive pas à se sortir d’un marasme économique qui remonte à 2008, avec une perte constante de compétitivité par rapport à ses concurrents européens (essentiellement du nord).

– on sait que les banques italiennes sont en très mauvaise santé ; percluses de dettes irrécouvrables et avec des bilans gavés de dette publique.

– la dette de l’Italie est colossale et culmine à 133% de son PIB (2.300 Md €). C’est la deuxième en proportion derrière celle de la Grèce !

– il existe une assez forte disparité entre le nord très industrialisé et riche et le sud plutôt agricole et pauvre,

Lors des dernières élections, les italiens, lassés d’une situation dont ils ne voyaient pas l’issue et n’ayant pas particulièrement apprécié les réformes de Matteo Renzi à propos du marché du travail, ont donc voté pour les partis extrémistes de droite (Ligue du Nord) et de gauche (5 stelle dans le mezzogiorno) qui ont accédé au pouvoir dans le cadre d’une improbable coalition de gouvernement.

Le mot d’ordre de cette nouvelle coalition est : stop à l’austérité, stop à l’Europe et à sa dictature, stop aux migrants ; un programme qui ressemble à certains égards à ceux de la droite nationaliste (RN de M Le Pen) ou de la gauche extrémiste (Front de gauche de Mélenchon).

De fait, le gouvernement a prévu de se lancer dans une politique de dépenses absolument délirante de l’ordre de 400 Md € entièrement financée par l’emprunt … alors que l’Italie est déjà au bord de la rupture.

Evidemment, un tel programme économique n’est absolument pas crédible et les conséquences s’en font déjà sentir de manière très explicite :

– la bourse de Milan est en train de s’écrouler,

– les valeurs bancaires italiennes suivent le même chemin,

– les taux d’intérêts demandés à l’Etat italien sont en forte augmentation et viennent de dépasser 3.6% par an (ils sont de 0,4% pour l’Allemagne et de l’ordre de 0.8% pour la France).

Là où la situation devient extrêmement dangereuse, c’est que, contrairement à la Grèce, l’Italie présente un risque systémique de nature à provoquer l’écroulement de tout le système européen et d’entraîner avec elle, par effet de contagion, l’ensemble de la zone €.

On ne peut pour l’instant pas prévoir dans le détail ce qui va se passer mais une chose est cependant certaine : les italiens n’ont pas fini de payer les conséquences des promesses électorales des gens qu’ils ont placés au pouvoir.

Le problème de l’Italie est qu’elle avait un modèle économique fondé sur l’endettement et la manipulation de la monnaie, très similaire d’ailleurs au modèle français avant l’intégration à la zone €.

En gros, on finançait par l’emprunt et l’émission monétaire (la fameuse planche à billets) avec l’effet induit de provoquer une forte inflation et une dévalorisation constante de la monnaie qui permettait d’amortir la perte de compétitivité résultant de la dérive des prix et des coûts. La dérive des coûts était donc compensée par une inflation structurelle élevée suivie d’une dévaluation de la monnaie et, d’ailleurs, la lire italienne n’avait qu’une très faible valeur comparée au Franc suisse et à la deutsche Mark.

Ce schéma avait néanmoins un mérite : il n’était pas possible d’aller au-delà d’une certain point si l’on voulait ne pas déstabiliser l’économie du pays avec la très dangereuse hyperinflation compte non tenu du fait que les achats à l’étranger et les importations ne pouvaient se payer qu’à partir de réserves de change constituées au préalable (monnaies acceptées internationalement telles que le dollar, la livre, le franc suisse ou le DM).

La « logique » de l’endettement avait donc ses limites !

Avec l’intégration à la zone € ces limites ont été totalement pulvérisées car l’Italie, comme la France d’ailleurs, ont pu emprunter quasiment massivement à des taux d’intérêt ultra compétitifs proches de ceux accordés à l’Allemagne afin de maintenir leur modèle social ; le Quantitative Easing de la BCE avec ses émissions monétaires massives à taux zéro depuis 2012 ayant contribué à la poursuite de cet endettement puisque l’argent ne coûtait plus rien !

Autrement dit, on vivait confortablement de l’argent gratuit fourni par les autres !

Or, avec l’€, il n’y a plus de correction possible par le biais de la monnaie par le biais des dévaluations relativement indolores sur le moment même si leur accumulation finit par avoir un effet significatif sur le niveau de vie. La seule correction possible est la dévaluation dite interne c’est à dire par la diminution des salaires, des coûts et des dépenses publiques … ce qui n’est évidemment pas acceptable pour une population habituée depuis trop longtemps aux effets pervers de l’Etat providence !

Autrement dit, l’Italie ne peut plus utiliser ses recettes d’avant l’€ pour restaurer sa compétitivité.

Ce qui s’est passé, c’est que les responsables italiens n’ont pas pris la mesure de la nouvelle monnaie et de sa stabilité et les coûts italiens ont continué à augmenter plus vite qu’ils ne l’ont fait en Allemagne et les pays du nord et personne ne s’est occupé de cette dérive des coûts et des prix. En fait, l’Italie, comme la France, n’a pas fait les efforts de restructuration qu’il aurait fallu accomplir ; à la fois par lâcheté politique et en raison d’une tendance inéluctable à la facilité et aujourd’hui la seule solution est de s’en prendre à l’Europe et à Bruxelles !

L’Italie fait désormais face à un endettement massif qui aujourd’hui obère complètement sa situation économique ; à tel point qu’elle risque d’acculer, à terme, le pays au défaut de paiement !

Et quelle est la solution proposée par les partis nouvellement au pouvoir ?

Augmenter encore l’endettement pour distribuer essentiellement des aides sociales alors que l’Italie est très proche de ce qu’on appelle la trappe à dette, c’est-à-dire que la dette augmente plus vite que la croissance économique.

Autrement dit, on propose de soigner le mal par le mal dans le cadre d’une irresponsabilité politique absolument inadmissible mais dont une grande partie de la population ne semble pas avoir conscience !

En fait, on propose à la population, qui ne dira pas le contraire, de continuer à vivre au dessus de ses moyens en dépensant l’argent gratuit des autres …

Il faut dire que le gouvernement masque le problème en promettant une croissance économique forte qui compensera l’endettement supplémentaire (on n’est même plus dans le conditionnel) … ce qui est une vue pour le moins optimiste des choses car avec des taux d’intérêts à 3.6% il faudrait une croissance à plus de 4% l’an rien que pour compenser leur effet sur l’économie ; ce qui est absolument impossible puisque la croissance italienne est à peu près égale à zéro depuis 2008 !

En plus, cette politique arrive au plus mauvais moment lorsque les bulles sur les marchés actions et obligataires commencent à se dégonfler ; ce qui d’ailleurs n’est pas une surprise et était attendu depuis déjà plusieurs années.

Dans ce contexte, les taux vont remonter du fait du resserrement de la politique monétaire et il faut savoir qu’aux USA le taux des obligations à 10 ans est déjà à 3.26% ; ce qui va déséquilibrer les marchés monétaires jusqu’à ce que la BCE, la Bank Of Japan et Bank Of China augmentent leurs taux de base à leur tour ; ce qui va se traduire par une pression à la hausse pour les taux italiens !

Enfin, l’Italie risque de voir son projet de budget rejeté par Bruxelles ; ce qui serait une première (même la France en procédure pour déficit excessif depuis 2009 y a échappé).

Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, a affirmé que « Pour se sauver eux-mêmes et aussi l’Union monétaire, il est nécessaire que les Italiens assainissent de façon décisive leurs finances publiques.  car la dette publique massive est une véritable bombe à retardement alors que le marché italien des obligations d’État est l’un des plus importants au monde.

Or, on n’en prend visiblement pas le chemin puisque la nouvelle coalition au pouvoir a décidé d’ignorer les rappels à l’ordre de Bruxelles.

Conclusion : l’Italie inquiète les milieux financiers et joue avec le feu!

Or, il n’y a que deux solutions :

– soit l’Italie fait les efforts nécessaires de restructuration et de réduction de ses coûts (dépense publique, salaires et production) y compris au moyen d’une prédation directe sur les comptes bancaires, à la grande colère de la population car sortir du surendettement est un exercice très difficile et de longue haleine !

– soit elle fait défaut sur sa dette, sort de l’€, dévalue massivement sa nouvelle monnaie pour retrouver des marges de compétitivité et une capacité d’exportation, mais là, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, c’est un saut dans le vide sans parachute avec une hausse massive des impôts, un rétablissement du contrôle des changes, une chute spectaculaire du niveau de vie ! Alexis Tsipras, en Grèce, avait en 2015 été tenté par une telle voie, mais il a été vite conscient qu’il allait ruiner son pays et lui faire faire, et pour de longues années, un bon de 50 ans en arrière !

Eu égard à l’importance de la dette et à l’importance de l’économie italienne dans le système européen, nous risquons donc d’être confrontés à un véritable tsunami qui risque de tout balayer sur son passage car la question qui se posera à la fin sera : Qui paiera pour les italiens ?

Le problème c’est qu’elle risque de nous emporter avec elle compte non tenu du fait que la situation de la France n’est pas vraiment meilleure avec une dette de 100% du PIB (à 2.265 Md€) en expansion constante, une fiscalité écrasante et, faute de réelles réformes, des marges de manœuvre à peu près nulles en cas de difficultés !

Il est important de s’en rendre compte …

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce).

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Le pouvoir se lance dans le négationnisme fiscal et social !

Je vous rappelle que le négationnisme est un délit qui consiste à nier l’existence des camps de concentration nazis, des chambres à gaz et des crimes de masse commis à l’encontre des populations de confession juive pendant la deuxième guerre mondiale.

Autrement dit, c’est affirmer publiquement un mensonge !

Or, deux informations parues ce jour apparaissent, à tout le moins, stupéfiantes (cliquer sur les liens pour accéder aux articles) :

– CONTREPOINTS :https://www.contrepoints.org/2018/10/10/327305-les-patrons-ne-sont-pas-les-amis-de-lurssaf

– LE POINT :https://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-les-entreprises-victimes-de-la-com-fiscale-du-gouvernement-11-10-2018-2262055_2428.php

– CONTREPOINTS nous informe qu’E. Macron, président de la république, a cru bon d’affirmer devant un parterre de jeunes créateurs d’entreprises que l’URSSAF était l’amie des entrepreneurs. Pour qui n’a jamais travaillé dans le privé, proférer une telle affirmation apparaît pour le moins osé car il fut une époque où l’URSSAF était le premier fossoyeur d’entreprises ; URSSAF qu’on pourrait même qualifier de tueur en série tellement sont nombreuses ses victimes. D’ailleurs, aucun chef d’entreprise n’a pu (moi y compris), à un moment ou à un autre, ne pas avoir de démêlés avec cet organisme qui constitue le cauchemar de l’entrepreneur !

– LE POINT nous apprend par ailleurs que les services de Bercy (ministère des finances) ont cru nécessaire d’en rajouter un couche en affirmant, sans rire, que les entreprises avaient bénéficié de 50 Md € de réductions de charges fiscales depuis 2014 … en oubliant de dire évidemment que, pendant ce temps, de nombreuses taxes et impôts étaient augmentés et que, tous comptes faits, la pression fiscale avait finalement augmenté !

Il convient donc de rappeler la vérité !

Affirmer que l’URSSAF est l’amie de l’entrepreneur est au minimum la preuve d’une méconnaissance totale de la réalité des entreprises de la part du président de la république, ce qui est grave, et au maximum un mensonge conscient éhonté ; ce qui est alors carrément scandaleux !

Une telle affirmation n’est ni plus ni moins que du révisionnisme de même nature que celle prétendant que les camps de concentration nazis étaient des camps de vacances et que les gardes SS étaient les amis des juifs.

Non, n’en déplaise à M E. Macron, l’URSSAF n’est pas l’amie des entrepreneurs ; elle est l’un de leur pire ennemi !

Affirmer, par ailleurs, que les entreprises ont « bénéficié » de réductions d’impôts pour 50 Md € constitue un mensonge de même nature dont le seul but est évidemment de faire croire que le gouvernement agit en faveur des entreprises et que si elles n’embauchent pas et que si l’économie ne va pas mieux, c’est entièrement de leur faute alors qu’il faut le rappeler le taux de l’impôt sur les sociétés français est le plus élevé d’Europe (33.33% contre une moyenne de 24%) et les cotisations sociales sont les plus élevées du monde !

La vérité est que les entreprises françaises sont les plus imposées d’Europe et que le pouvoir ne fait rien pour que celà change !

Alors que le parlement vient de voter une loi anti Fake news, il apparaît pour le moins inquiétant de constater que le pouvoir puisse se lancer dans des affirmations qui relèvent du mensonge éhonté et de la manipulation la plus vile.

On connaît la manie des fonctionnaires de tirer le parapluie pour se couvrir de leurs propres échecs quand ce n’est pas de leur incompétence ; mais que le pouvoir, devant toute l’étendue de ses échecs présents et à venir à propos dequels je n’ai pas manqué de tirer la sonnette d’alarme, en soit réduit à de tels mensonges et de telles manipulations apparaît à la fois scandaleux et méprisable et ne laisse augurer rien de bon pour la suite …

Bien cordialement à tous

Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce)

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Le jour où j’ai compris … (histoire vécue)

Je fais partie de ces français qui ont été élevés dans l’idéal de la Révolution de 1789, de la France pays des droits de l’homme, phare de la civilisation pour les autres nations, Etat de droit, modèle universel pour les autres pays.

Et pourtant, un jour, sans l’avoir cherché en aucune manière et sans même avoir commis aucune fraude, j’ai eu des problèmes avec les services fiscaux !

J’ai découvert, à ma grande stupeur, en 2013, qu’au nom du financement d’une dette publique en expansion constante, on me faisait payer d’avance, par prélèvement direct (le prélèvement à la source n’existait pas encore), les impôts sur le revenu de 2012 mais aussi ceux de 2013 et ceux de 2014 auxquels il fallait ajouter la CSG, et qu’en 2014 j’en étais arrivé à payer les impôts des années 2015 et 2016.

Autrement dit, l’essentiel de mes revenus était confisqué par l’Etat au titre d’impôts provisionnels et, fin 2014, j’avais accumulé un incroyable crédit d’impôt par rapport ce que je devais réellement !

Passé le moment de la stupeur et de l’incompréhension, j’ai essayé d’obtenir des explications de la part de l’administration fiscale.

J’ai écrit au centre des impôts dont je dépends. Je n’ai pas eu de réponse …

J’ai alors écrit à Bercy (ministère des finances service de la fiscalité personnelle). Je n’ai pas eu de réponse non plus …

J’ai essayé d’obtenir un rendez-vous pour qu‘on m’explique ce que je ne comprenais pas !

Personne ne m’a jamais répondu …. Je n’ai jamais pu obtenir de rendez-vous …

Il apparaissait dès lors évident que je me heurtais à un mur du silence, à une espèce de conspiration de services administratifs qui n’avaient pas envie de se justifier et que ce n’était pas par hasard qu’il n’y avait aucun interlocuteur.

Je n’ai pas eu d’autre choix, sauf à accepter servilement ces agissements, que de me lancer dans un recours contentieux devant le Tribunal administratif pour découvrir en fait que la spoliation dont je faisais l’objet avait été institutionnalisée et organisée.

En effet, j’ai été obligé de constater ….

Que l’administration était capable de mentir, d’interpréter et au besoin de modifier les textes à son avantage ; en gros de dire et faire à peu près n’importe quoi pour justifier ses agissements !

Que le tribunal administratif ne tenait aucun compte de mes arguments, et qu’il était lui-même capable d’ajouter des stipulations aux textes de loi à seule fin de justifier la position de l’administration fiscale,

Que, dans ce même tribunal, on était capable de m’expliquer :

– d’une part que ces prélèvements étaient normaux (quoique complètements excessifs) puisqu’ils étaient fixés par la loi,

– et d’autre part que ces impôts payés d’avance et représentant donc plusieurs fois le montant de l’impôt normalement exigible, étaient (sic) des « sommes dont j’avais bénéficié » et avaient donc la nature de revenus imposables !

On m’a donc expliqué que je pouvais travailler pendant 6 mois sans percevoir de salaire, parce que celui-ci était prélevé par l’Etat au titre d’impôts que je ne devais pas, et qu’ensuite les salaires non perçus étaient pourtant bien des revenus imposables sur lesquels je devais payer de nouveaux impôts l’année suivante (en raison du décalage d’un an entre l’année de perception des revenus et leur imposition) !

J’ai alors pris conscience qu’en poussant ce raisonnement jusqu’à son extrême, on pouvait vous prendre la totalité de votre revenu sur une année civile et vous expliquer ensuite que, malgré l’absence totale de revenus, les revenus non perçus puisque empochés par l’Etat étaient pourtant bien des revenus imposables !

Et là j’ai compris …

Qu’on était capable de m’expliquer les yeux dans les yeux que j’étais imposable sur des revenus que je n’avais pas perçus puisqu’ils avaient été confisqués par le fisc,

Que le tribunal administratif est « aux ordres » et que son but n’est pas de protéger le contribuable face aux abus de l’administration ni d’assurer une justice équitable mais seulement d’assurer la pleine puissance de l’Etat qui doit toujours avoir gain de cause parce que … l’impôt doit rentrer coûte que coûte et qu’on ne peut pas se permettre de tenir compte des états d’âme des contribuables,

Qu’on était dans un système où il n’y a qu’une seule issue en matière d’impôts : l’augmentation perpétuelle d’où un acharnement démentiel à extorquer celui-ci de toutes les façons possibles et imaginables !

Qu’on se moquait ouvertement du contribuable en défendant des thèses absurdes avec des règles faussées !

Que l’Etat était un véritable magicien puisqu’il était tout à fait normal en France de payer des impôts sur des impôts puisque les impôts deviennent, par la magie de la loi, des revenus !

Que l’impôt n’était plus une contribution aux frais de fonctionnement de l’Etat selon la conception des révolutionnaires de 1789 mais un moyen d’action pour organiser, dans un but clientéliste, une spoliation légalisée, et que, de ce fait, la lutte contre l’impôt est devenue une lutte politique ;

Que l’impôt n’était devenu, pour un Etat sans scrupules ni morale, qu’une extorsion de fonds exercée au nom de la collectivité et que l’impôt, étant extorqué, il ne pouvait être ni consenti ni même légitime,

Que l’impôt n’est donc désormais qu’un vol légalisé mais un vol quand même et que celui-ci avait lieu avec la bénédiction d’une justice administrative totalement consciente et complice,

Que j’étais confronté à une forme de banditisme d’Etat et que l’ENA était l’école de ce banditisme d’Etat ; évidemment plus stylée que celle des cités,

Que les règles du jeu étaient faussées puisque les règles n’étaient pas les mêmes pour l’Etat et pour le contribuable du fait des dispositions du Code Général des Impôts et du Livre des Procédures Fiscales,

Que la France n’était pas le pays des droits de l’homme mais le pays des droits exclusifs de l’Etat et que celui-ci ne se gênait pas pour en user et en abuser !

Que l’Etat, par le biais de ses services, agissait comme un véritable vampire fiscal, un insatiable prédateur,

Que la loi organisait la spoliation et que, au mépris de ce qui est écrit dans l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme, la propriété privée n’est plus ni inviolable ni sacrée et qu’elle est devenue saisissable à tout instant !

J’ai alors  compris qu’en France, si on voulait ne pas avoir de problème, il fallait ne rien avoir … et j’ai aussi compris pourquoi les riches et les moins riches disparaissaient !

Que nous n’étions pas en démocratie mais dans un système où le citoyen, temporairement électeur, est prié de donner son aval à un système administratif omnipotent et incontrôlable, qui décide votre vie et peut, si l’envie lui en prend, vous rendre la vie infernale, vous ruiner, vous spolier, vous détruire … le tout sans l’ombre d’une hésitation ni d’un scrupule !

Que les gens qui agissent pour le compte de l’administration fiscale sont complètement convaincus d’agir dans l’intérêt de l’Etat et de la collectivité tout en étant totalement irresponsables ; ce qui fait qu’ils peuvent, en toute impunité, faire absolument n’importe quoi sans encourir le moindre reproche ni la moindre sanction …

Qu’à la fin c’est toujours l’Etat qui gagne et que le citoyen ne compte pas,

Que le vol avait été érigé, au plus haut niveau de l’Etat, en système institutionnel et qu’il n’y avait absolument aucun moyen de s’y opposer puisque même la résistance au pillage est interdite et est déclarée illégale !

Que l’Etat peut, à tout moment, tout vous prendre au nom d’un prétendu intérêt public aussi hypothétique que mensonger et que nous ne sommes désormais plus que les usufruitiers de notre propre patrimoine qui peut être à tout moment confisqué par l’Etat,

Que l’on nous mentait, que l’on nous prenait pour des imbéciles, des veaux, du bétail et que nous n’avions qu’à obéir,

Que « l’Etat loin d’être un protecteur n’est qu’un prédateur qui détourne son droit d’utiliser le monopole de la violence et de la force publique contre des victimes désarmées pour extorquer le bien d’autrui ; ce qui relève évidemment d’une activité criminelle ! » (La Grève Aynd Rand)

Qu’il n’y avait pas de discussion et encore moins de négociation possible car il existe une règle non écrite selon laquelle « l’administration a toujours raison et l’administré toujours tort » !

Qu’il fallait donc, à seule fin d’éviter la spoliation, s’organiser pour que l’Etat n’ait plus, autant que possible, accès à mon patrimoine car « ne tentez pas de faire fortune au milieu des pillards en embuscade, demeurez en bas de leur échelle, ne gagnez que le strict nécessaire, ne produisez pas un penny de trop pour alimenter leurs gouvernements » (La Grève Ayn Rand),

Que la France n’était pas le pays des droits de l’homme, n’était pas un Etat de droit mais bien le modèle de ce qu’il ne faut pas faire !

Qu’il fallait être d’une grande naïveté de croire à la parole de l’Etat, qui n’en n’a aucune, mais que ce n’était pas parce que le gouvernement a décrété que le pillage était légal pour qu’il soit légitime,

Qu’après m’être réinscrit sur les listes électorales en 2016 pour pouvoir voter en 2017, après 30 ans « d’abstinence », j’ai décidé de cesser de cautionner un tel système et de cesser de voter … définitivement !

J’espère, qu’un jour, vous aussi, vous comprendrez !

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα ! (Philos de la Grèce)

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Les audaces de l’Etat moralisateur

J’ai lu un article tout à fait remarquable sur la revue CONTREPOINTS dans lequel a été recensée la liberté économique des pays depuis 1950 (ici)

Les deux pays que l’on retrouve de manière constante en haut du classement sont la Suisse et Hong Kong et, sans surprise vous y apprendrez que la France n’y figure …jamais ! Autrement dit, la liberté économique ce n’est pas pour nous !

On pense en général que le système étatique français remonte à 1945 et au conseil national de la résistance. Il remonte en fait à Louis XIV qui avait compris, à la suite des évènements de la fronde, lesquels avaient failli lui coûter son trône, que s’il voulait contrôler la noblesse (qui seule comptait à l’époque)  il fallait la ruiner (en frais de cour et d’apparat) pour la rendre dépendante des subsides de l’Etat.

Nous vivons exactement la même situation puisque le gouvernement s’évertue à augmenter sans cesse la pression fiscale tout en faisant dépendre la population d’aides sociales aussi nombreuses que coûteuses !

Par ailleurs, on nous dit que nous serions en période de disette budgétaire avec des déficits constants et une dette colossale de 2.250 Md€. Mais il n’y a là rien de nouveau ; c’était déjà le cas sous Louis XIV ! L’Etat était en faillite et vivait d’expédients malgré une augmentation permanente de la pression fiscale ! Toutefois, le « roi soleil » avait fini par faire fondre sa vaisselle en argent pour essayer de payer ses dettes ce que ne fera évidemment pas notre président !

Et ce parallèle se poursuit lorsqu’on s’aperçoit que l’absolutisme royal a été remplacé par l’absolutisme de l‘Etat puisque nous avons toujours notre monarque et notre noblesse d’Etat (nos chers hauts fonctionnaires) !

Et il continue lorsque l’on se rappelle que le pouvoir royal avait imposé sa conception de l’économie dirigée avec des manufactures d’Etat, ce que l’on a appelé le colbertisme, et qu’on le retrouve avec ses nombreuses participations au capital d’entreprises ou d’établissements publics ; ce que l’on appelle aujourd’hui, de manière à la fois fort pompeuse et trompeuse, l’Etat stratège !

En fait, on s’aperçoit qu’hormis quelques très rares intermèdes (en 1790 lorsque la France s’était dotée d’une constitution anti-absolutiste, avait abandonnée l’économie dirigée et avait rétabli des impôts équitables ainsi que la garantie des libertés individuelles) et sous Napoléon III (dans la phase dite libérale au cours de laquelle la France a connu formidable développement économique au niveau de l’industrie et des chemins de fer) nous avons toujours connu un régime qui fait la part belle à la domination étatique et son corollaire l’administration !

Or, l’hyper concentration du pouvoir sans contre pouvoir est la porte ouverte à toutes les dérives et il suffit de voir l’affaire Bénalla pour s’en convaincre. Elle n’a pu connaître les développements qu’on lui connaît que grâce au fait du prince et à l’esprit de courtisanerie qui règne dans les cercles du pouvoir ; le sieur Benalla gravitant dans le premier cercle du pouvoir s’étant perçu comme tout puissant et sûr de son impunité !

Or, curieusement, malgré un Exécutif abusivement dominateur du fait des règles fixées par la Vème république, sans opposition politique ou syndicale, et disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, le petit génie de la politique au parcours météorique est rentré dans le rang et les réformes ne se limitent plus qu’à des gesticulations médiatiques et un alourdissement de la fiscalité !

Par une espèce de fatalisme à la fois invincible et inéluctable, le président de la république est devenu conforme à ses prédécesseurs … complètement dominé par son administration et, d’année en année, de mandat présidentiel en mandat présidentiel, le système continue dans les mêmes dérives et cela fait 50 ans que cela dure !

C’est la preuve qu’il y a, malgré les annonces audacieuses de Macron alors candidat, un blocage du complexe étatique qui s’oppose clairement à toute réforme !

Faute de pouvoir faire quelque réforme que ce soit, ne reste donc qu’une seule issue qui est d’ailleurs toujours la même : le tabassage fiscal et là on peut dire que nous allons être gâtés !

Après l’augmentation de la CSG, de la fiscalité sur l’énergie (essence, gazole, fuel, gaz et électricité) au nom d’une écologie exclusivement punitive, après la suppression de l’indexation des pensions de retraites sur l’inflation alors que celle-ci accélère (ce qui revient à taxer le retraité du montant de l’inflation et sur 10 ans de cette mesure « temporaire » la perte en pouvoir d’achat va être plus que conséquente) ; Jupiter, droit dans ses bottes, maintient fermement le prélèvement à la source dont on est certain qu’il va avoir des effets collatéraux catastrophiques sans aucun bénéfice évident pour l’Etat du fait d’un taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu de 98% !

Et, nous croulons sous les « nouveautés fiscales » avec :

– la redevance télé qui devrait s’appliquer à tous les foyers … même ceux qui n’ont pas la télé ! Pourtant Macron déclarait, en décembre 2017 : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance » mais on ne réformera pas le panier percé de l’audiovisuel public ; on tabassera une nouvelle fois le contribuable !

– la loi PACTE aux effets inconnus sur les entreprises qu’on nous a concoctée en vue de développer les entreprises car en France c’est par une loi que l’on créé des emplois !?!

C’est juste complètement aberrant et ne règle aucun des problèmes rencontrés par les entreprises : la gestion libre de leurs effectifs en fonction de l’évolution du marché !

Le drame français du chômage vient de ce que ce pays, dirigé par des fonctionnaires, n’a absolument pas tiré les conséquences de ce schéma économique ; ce qui explique les 10% de chômeurs pendant que les autres sont à 3 ! Pour ces hauts fonctionnaires, le chômage de masse et de longue durée est juste un ensemble de statistiques que l’on évoque au cours des réunions de cabinet. Rien de plus !

Or, ce n’est pas en empilant des lois, qui fatalement comprennent avant tout des contraintes de toute nature, que l’on créé des emplois ! Il faut se rappeler que les emplois sont créés par les entreprises et que le moteur de l’économie est la LIBERTE et que sans liberté il n’y a pas d’emplois !

Aujourd’hui, les contraintes administratives sont telles qu’un entrepreneur français, avant de prendre un contrat, regardera d’abord s’il peut le faire sans embaucher et s’il doit embaucher s’il va dépasser les seuils critiques qui vont alourdir ses contraintes professionnelles.

De fait, le premier interlocuteur de l’entrepreneur n’est pas le client, c’est l’administration qui l’attend au coin du bois pour le sanctionner à la moindre dérive ou erreur. Fatalement, il en vient à ne plus raisonner normalement en étant heureux d’avoir un supplément de travail mais en se désolant de ne pouvoir le prendre parce que les contraintes qui vont en résulter seront trop lourdes à supporter !

Nous constatons donc une véritable perversion de la pensée qui résulte d’une pression constante de l’administration ; laquelle fausse le comportement !

– Et les députés sont actuellement en session pour s’attaquer, encore une fois, à la fraude fiscale le « serpent de mer de la dette française » dont on nous dit qu’elle serait, au doigt mouillé faute d’une quelconque technique fiable d’évaluation, de 80 Md€ ou bien de 100 Md€ … malgré tous les logiciels de traque, les organismes dédiés et des procédures comme on n’en jamais vu dans aucun autre pays du monde !

Nous aurons donc droit à une énième loi de lutte contre la fraude fiscale cause de tous nos maux car la fraude fiscale est « un coup de poignard au pacte républicain » (on n’est pas loin de la trahison si chère aux pays marxistes) ! Alors qu’il s’agit avant tout d’un fantasme de fonctionnaire des impôts en mal de recettes pour combler des déficits insondables !

Comme l’écrit si bien NathalieMP sur son blog (ici) « Dans un complet renversement de valeur, celui qui produit (l’entrepreneur) devient le voleur tandis que celui qui ponctionne (l’Etat) sans jamais rien produire se transforme opportunément et sans aucun fondement moral en victime de la prédation du premier. »

– On chuchote dans les ministères qu’on pourrait aussi alourdir l’impôt sur les successions mais E. Macron a affirmé qu’il fallait « arrêter d’emmerder les retraités » ! M. Castaner, délégué général de La République en marche, avait pourtant déclaré vouloir « une réflexion sans tabou » sur la fiscalité des successions afin de lutter contre la « progression des inégalités de naissance » ; propos qui ne repose sur aucun élément précis autre qu’une idéologie égalitariste selon laquelle nous devrions tous naître et mourir avec un patrimoine identique ; étant entendu que le but non avoué est en fait d’alourdir l’impôt !

N’oublions pas quand même que l’Etat, même sans réforme, s’impose en tant qu’héritier et que, dans certaines successions, il en est même le principal (la ligne collatérale est taxée à 60%) alors que dans la plupart des cas les patrimoines transmis ont déjà largement subi l’impôt puisque issus des revenus du travail !

– la nouvelle Exit tax qui va remplacer celle supprimée mais qui sera destinée désormais, aux dire d’E Macron lui-même, à sanctionner l’optimisation fiscale parce que, voyez-vous en France, il est défendu de protéger son patrimoine de la rapacité de l’Etat,

– et on peut ajouter la taxe sur les GAFA. puisque E. Macron a proposé de taxer les entreprises du digital, en affirmant que « si la France veut devenir une startup-nation, elle ne sera pas pour autant un paradis fiscal pour ceux qui s’y installent ».

Il est sûr que la France ne sera pas un paradis fiscal ; c’est juste un enfer fiscal et ce n’est pas près de changer !

On peut reprocher aux GAFA de faire imposer leurs bénéfices dans des pays à faible fiscalité mais, franchement il faudrait être un parfait crétin (et je pèse mes mots), pour vouloir faire imposer ses bénéfices dans les pays les plus taxés comme la France !

Macron se déclare « business friendly » mais finalement on s’aperçoit très vite qu’il s’agit essentiellement d’une posture ! Il est dans le schéma traditionnel du haut fonctionnaire autocentré pour qui les entreprises représentent essentiellement des entités taxables et qui n’imagine pas que le monde puisse fonctionner selon un mode différent de celui qu’il a décidé !

Seulement, avec la globalisation de l’économie et avec les règles européennes qui s’imposent à la France, l’époque où l’administration pouvait impunément imposer ses contraintes aux entreprises est révolue … elles vont sous d’autres cieux plus cléments fiscalement ; elles délocalisent … au détriment des emplois et des impôts qui ne rentrent plus !

On a d’ailleurs bien compris que cette tentative était avant tout un moyen facile pour l’Etat français de récupérer des impôts afin de boucher un trou budgétaire permanent !

On assiste donc à une véritable hystérie fiscale qui donne l’impression que le gouvernement a décidé de tenter de voir jusqu’où il pourra pousser le bouchon fiscal trop loin sans se rendre compte que cette spirale infernale de l’impôt fait que la France désormais décroche des autres pays de l’UE avec une moindre croissance dont nous allons forcément payer le prix !

Alors, certes on nous promet la suppression de la Taxe d’habitation aux effets inconnus mais avec l’effet évident de soumettre les budgets des communes au contrôle de Bercy et alors qu’on est certains que cet impôt sera remplacé par un autre !

Et Macron nous annonce en plus un plan pauvreté de 8 Md€ sur 4 ans ; ce qui n’engage à rien d’ailleurs puisque les mesures prévues pourront être amendées voire carrément rapportées (supprimées) ! C’est par ailleurs la poursuite de la politique d’assistanat qui nous coûte si cher sans aucun résultat probant hormis son coté clientéliste ….

L’Etat cherche de l’argent et il fait feu de tous bois, il ratisse, manipule, fait des tours de passe-passe pour transférer aux uns les « cadeaux » faits aux autres ; surtout que la prévision initiale de 2% de croissance s’avère d’ores et déjà caduque et qu’on va très probablement s’acheminer vers un 1.5% qui pourrait bien se réduire à 1.3 … avec pour conséquence inéluctable une forte aggravation des déficits !

On ne sera pas surpris d’apprendre que la France est marquée du fer rouge de l’enfer fiscal qu’il faut absolument éviter (entrepreneurs, riches et aisés). Comment s’étonner, dans ces conditions, de l’augmentation des départs à l’étranger des contribuables ayant des revenus supérieurs à 100 000 € !

Seulement, le niveau de l’impôt finit toujours par affecter l’économie ; qu’il s’agisse de l’impôt des particuliers (en provoquant une diminution de la consommation) ou de celui des entreprises (en provoquant une diminution des investissements et des embauches).

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la croissance française soit si faible. Le système politico social français n’est fait ni pour créer, ni pour innover, ni pour produire de la richesse ; Il est conçu pour confisquer l’argent des individus et des entreprises et le redistribuer à qui bon lui semble !

De roi en roi et de république en république, nous subissons toujours les mêmes travers de comportement et le contribuable reste le banquier du pouvoir et des personnages qui y gravitent !

Tout ça s’arrêtera le jour où le contribuable français, après avoir fait ses comptes, en aura assez de payer ou, à défaut,  sera complètement ruiné !

Mes amis étrangers m’ont expliqué que le trait le plus marquant des français est leur pessimisme ….Franchement, quand on examine de près la situation de la France avec ses cohortes de chômeurs,  ses impôts et son avenir plus que problématique, il y a de quoi !

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα (Philos de la Grèce)

 

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Un livre à lire absolument : la grève d’Ayn Rand

Ce livre, parfait exemple de dystopie (*), est peu connu en France alors qu’il est le roman le plus publié aux USA. Question de culture sans doute …

Il est considéré, outre atlantique, comme le livre ayant eu le plus d’influence sur les gens du monde des affaires. Il est aussi considéré comme étant le livre ayant eu le plus d’influence sur le mode de pensée des américains après … la Bible !

Ce livre a été publié pour la première fois en 1957 et, officiellement, n’a été publié et traduit en français qu’en 2011.

Il faut dire que le sujet traité est explosif … surtout en France où l’on perçoit le monde américain comme l’antre du capitalisme ultra néo libéral sauvage !

Certes, c’est un roman et, comme tel, il raconte une histoire (qui se passe aux USA à une époque indéterminée) et on y suit les aventures de Dagny Taggart (principal personnage du livre et dirigeante d’une compagnie de chemins de fer), de Hank Rearden (magnat de l’industrie sidérurgique), de Francisco d’Anconia (magnat de l’extraction de cuivre) et de John Galt (génial inventeur).

Le livre commence par cette question « qui est John Galt », question récurrente tout au long du livre et qui devient une expression populaire signifiant une manifestation d’impuissance avant de découvrir, dans la deuxième moitié du roman, que le personnage existe bel et bien.

Mais ce livre contient aussi l’expression des opinions politiques de l’auteur. Elle y affirme la moralité du système capitaliste, le nécessaire égoïsme en matière économique (car « on ne travaille pas pour les autres ») et décrit longuement, par opposition, les dérives d’un système économique complètement dominé par la bureaucratie et le collectivisme … ce qui évidemment ne manquera pas de vous rappeler certains pays.

Tous les travers, toutes les dérives, tous les abus d’une économie administrée et dominée par des politiciens corrompus et des fonctionnaires, incompétents mais tous puissants, y sont décrits : la complaisance servile de la presse avec le pouvoir avant sa prise de contrôle par ce même pouvoir, le détournement de la morale, la manipulation de la population, l’hypocrisie des dirigeants, la lâcheté et les compromissions de certains milieux patronaux, la détestation du profit et de l’argent par une classe politique néanmoins avide … le tout avec la description d’un système économique qui finit par se dégrader puisque personne n’est responsable et ne veut être responsable.

On y voit les entreprises faire faillite les unes derrière les autres notamment parce qu’on leur impose des prix administrés (les prix de toutes choses sont décidés dans les ministères) et des quotas de production provoquant des pénuries de pétrole, de charbon, de chauffage, d’alimentation et à la fin des émeutes ; le tout ressemblant étrangement au Venezuela chaviste de Nicola Maduro.

Ayn Rand décrit un monde où l’entrepreneur n’est pas vu comme un créateur de richesses mais comme un profiteur, un exploiteur …où les marchés ne sont pas remportés par la qualité des produits mais par la corruption et le capitalisme de connivence.

Au fur et à mesure de l’emprise de l’administration, on voit l’économie qui se délite avec d’un côté l’inflation et la paupérisation de la population et de l’autre l’accusation proférée par les dirigeants politiques selon laquelle ce sont les riches qui sont responsables de la situation … étant entendu que ceux qui s’opposent au système sont des traîtres et des ennemis du peuple !

D’ailleurs, dans le monde décrit par l’auteur, il n’y a quasiment plus que des Etats populaires dans lesquels le profit est immoral et antisocial, les entreprises sont nationalisées ou sous contrôle direct de l’administration, où les licenciements sont interdits, où la concurrence et la croissance sont interdites en vertu de la loi sur « l’égalité des chances » ….avec un contrôle administratif des ressources qui se termine par la pénurie et, inévitablement, le développement d’une économie parallèle et où l’administration, afin de résoudre des difficultés insurmontables, promulgue textes sur textes ; les uns pour régler un problème et les autres pour essayer de corriger les distorsions constatées dans l’application du texte précédent !

On assiste aux conférences d’idéologues incompétents à la pensée confuse, qu’Ayn Rand appelle « les pillards », qui se réunissent pour ne rien dire ni ne rien faire de concret et se prennent néanmoins pour des capitaines d’industrie tout en fuyant ensuite leurs responsabilités devant les échecs de leurs tentatives pour établir leur vision du monde du bonheur parfait.

Il faut lire les 8 points du Décret 10-289 qui sont un parfait exemple de la dérive des Etats collectivistes ; laquelle se termine inéluctablement par un Etat policier et totalitaire !

On retrouve dans ce livre toutes les vieilles lunes des marxistes collectivistes prétendant agir dans l’intérêt du peuple … pour le plus grand malheur de celui-ci puisqu’il faut quand même rappeler qu’aucun système collectiviste n’a jamais réussi dans le monde (sauf à massacrer sa propre population) !

Pour vous donner une idée de la lucidité de l’auteur, je vous livre un extrait de la déclaration pour le moins cynique tenue par un membre de cette administration :

« Il n’y a pas d’autre façon de vivre sur terre. Les hommes ne sont ouverts ni à la raison ni à la vérité. On ne peut les atteindre avec des arguments rationnels. L’esprit n’a aucune emprise sur eux. Si nous voulons accomplir quoi que ce soit, nous devons les tromper pour qu’ils nous laissent l’accomplir ou les forcer. Ils ne comprennent rien d’autre. Nous ne pouvons espérer leur soutien pour aucun effort de l’intellect, pour aucun but spirituel. Ils ne sont rien d’autre que de méchants animaux. Ils sont avides, négligents avec eux-mêmes, nuisibles chasseurs de dollars … »

Évidemment, en France, pays largement étatisé, complètement dominé par sa caste de fonctionnaires, où le capitalisme est d’Etat ou de connivence, une vision aussi critique de ce qui ressemble fortement à notre organisation politico-économique apparaît complètement déplacée pour ne pas dire peu acceptable !

Le titre, en anglais, est « Atlas Shrugged » ce que l’on peut traduire par « le haussement d’épaule d’Atlas » ; titre obscur dont la signification n’apparaît qu’au milieu de l’ouvrage. La version française officielle utilise « la grève » et il existe une version non officielle qui utilise le titre « la révolte d’Atlas» ; cette dernière n’étant pas plus explicite.

Il faut, encore une fois, saluer le talent de personnes comme George Orwell (avec son désormais fameux 1984 – le terme « novlangue » étant désormais passé dans le langage courant) et Ayn Rand (américaine d’origine russe morte en 1982) et reconnaître qu’elles ont eu un véritable don de clairvoyance leur permettant de prévoir et de décrire, plus de 50 ans à l’avance, les dérives antidémocratiques et populistes de nos sociétés.

Tous nos politiciens et hauts fonctionnaires devraient avoir lu ce livre … mais je ne suis pas sûr qu’ils soient en mesure d’accepter la critique de leur monde, de leurs travers de comportement et de l’univers dans lequel ils évoluent !

Je ferai un seul reproche à ce livre, il est long … très long : 1.600 pages.

J’ai trouvé un site où l’on peut télécharger gratuitement la version officielle en français qui date de 2011(édition les belles lettres). Lien : ici

Il existait une deuxième non officielle proposée en format pdf par les « Editions du travailleur » (rien à voir avec Arlette Laguiller). Cette dernière version, réalisée en 2009 par Monique di Pieirro, est très imparfaite car elle comporte de nombreuses fautes d’orthographe et l’utilisation d’anglicismes non maîtrisés tels que des mots d’origine française mais dont le sens, en anglais, est différent du sens français ! Cette version semble avoir disparu des index de recherche sur Internet.

Bien cordialement à tous !

Φιλος απο την Ελλαδα ! (Philos – de la Grèce)

(*) Dystopie : récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur (définition Wikipedia).

 

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