UNE ERREUR FISCALE ? PUISQUE L’ON VOUS DIT QUE CELA N’EXISTE PAS !!!
En France, Bercy préfère l’ « erreur » fiscale plutôt que de reconnaître qu’il s’est trompé.
Peu lui importe de ruiner des entreprises ou des familles, jamais il ne reconnaîtra avoir commis un abus.
Ce mot n’existe pas dans le langage bercynien.
Un après midi, j’ai regardé à la télé l’émission de Pierre Bellemare « Enquêtes impossibles ».
Dans celle-ci, il était question d’une mère condamnée à tort pour le meurtre de son fils de 10 ans.
Je vous rassure, grâce à une contre-enquête, son procès a été révisé, sa condamnation annulée et elle s’en est sortie. Happy end à l’américaine !
Aux USA, entre 1973 et 1995 (il n’y a d’enquête plus récente), 5760 condamnations à mort ont été prononcées. 68% ont été annulées.
7 erreurs judiciaires sur 10.
7 personnes sur 10 ont été condamnées à tort.
Une des causes principales est que la police, pour diverses raisons, persuadée de tenir le coupable n’avait mené qu’une enquête à charge. Pour boucler son dossier, elle occultait sciemment les preuves contraires et parfois en fabriquait elle-même.
En France, entre 1945 et aujourd’hui : 9 erreurs judiciaires reconnues.
Aux USA, en 22 ans, environ 4000 erreurs judiciaires (sur 5760). Et je ne vous parle que des condamnations à mort…
En France, en 68 ans : 9.
Population des USA en 2013 : 315 millions. Population de la France en 2013 : 65 millions.
Soit un rapport de 1 à 5.
Lorsque je compare rapidement ces chiffres, je me dis que nous avons, soit une super police (que doivent nous envier les USA !) soit une magistrature qui semblerait avoir des « scrupules » à déjuger ses pairs. Chacun aura son opinion.
Un rapport existe-t-il entre l’erreur judiciaire et l’erreur fiscale ?
Ne pas reconnaître que l’on s’est trompé semble une spécialité bien française et doit sans doute faire partie de cette exception culturelle dont nous sommes si fiers.
Cette exception culturelle spécifique doit être une survivance de l’ancien régime et doit être inscrite dans les gênes de nos dirigeants, qui ne sont préoccupés que des avantages qu’ils peuvent tirer de leurs positions.
Ces uniques buts de nos « élites » commencent, malgré l’enfumage et les mensonges quotidiens, à être démasquer par le bon peuple. D’où ce rejet quasi unanime des politiciens et des hauts fonctionnaires.
Bercy est devenu, petit à petit, au fil des années, le symbole de l’arbitraire et de la magouille .
Que vous soyez puissants (avec donc des copains bien placés) ou misérables…
Chaque jour qui passe conforte un peu plus ce dicton.
Le fisc n’hésite pas, si un français « moyen » se rebelle contre un redressement (abusif ou non), à l’écraser, à le broyer moralement et à le ruiner.
En 18 ans de procédure, donc de protestations contre un abus fiscal et malgré une relaxe du tribunal correctionnel, Bercy n’a jamais voulu réétudier mon dossier.
J’ai eu de multiples interlocuteurs (si on peut appeler ces gens-là des interlocuteurs). Tous se confondent dans ma mémoire tellement leur attitude et leur non réponse furent identiques.
Bercy est le royaume des clones.
Chacun m’a reçu poliment.
Chacun m’a écouté d’une oreille distraite avec un petit sourire condescendant.
Aucun n’a répondu à mes questions.
Aucun n’a même voulu discuter de mon dossier.
Alors, le ré ouvrir !
Tous les 5 ans environ, un petit clone remplaçait son homologue dans le centre des impôts qui « gérait » mon dossier. Ce nouveau petit clone, voulait prouver à ses chefs qu’il était meilleur que son prédécesseur et, rebelote, j’étais convoqué à nouveau.
Dans la curée de mon entreprise c’était à celui qui serait le plus zélé à en arracher un morceau.
Bien sûr à force d’être dépecée, celle-ci, qui au départ était florissante, est morte.
Son décès programmé, au départ, par je ne sais plus quel clone concussionnaire, fut lente mais inexorable. Son agonie s’achèvera un beau matin de novembre, en 2009.
Comme dans la chèvre de Monsieur Seguin, le loup était vraiment trop fort…
Pour Bercy, officiellement l’abus fiscal n’existe pas, il n’y a que des fraudeurs !
Personne n’est autorisé à mettre cette vérité en doute.
Les médias confortablement installés dans leurs avantages fiscaux ne sont pas intéressés par des gens que le fisc assassine discrètement et grâce à eux, loin des regards.
La citadelle se moque des jugements civils s’ils lui sont défavorables.
Elle n’en tient pas compte et vous emmène devant SON tribunal, le fameux tribunal administratif.
C’est son joker final. C’est lui qui habille de légalité une procédure d’exception.
Le tribunal administratif, pour les accusés fiscaux, c’est le Canada Dry de la justice
La France est donc non seulement la championne toute catégorie de la non erreur judiciaire, mais elle doit l’être aussi, grâce aux tribunaux administratifs, de la non erreur fiscal.
Tout va très bien madame la Marquise…
Pour mémoire
Sondage ipsos du 21 janvier 2014 :
43% des français ne font plus confiance à la justice avec un grand J.
72% des français ne font pas confiance à l’Assemblée Nationale.
73% des français ne font pas confiance au Sénat.
65% des français pensent que leurs hommes politiques sont corrompus.
84%des français pensent qu’ils agissent principalement pour leur compte.
73% des français considèrent que les journalistes sont coupés des réalités, qu’ils ne sont pas indépendants et ont « tendances » à céder aux pressions du pouvoir.
Dernier sondage Le Point du 17 février 2014 :
75% des français trouve que la justice fonctionne mal. La chute est vertigineuse…
C’est un record. Jamais un tel niveau de défiance n’avait été atteint depuis 1962 (date des 1ers sondages sur ce thème).
Emmanuel Bolling
RAPPEL : MOBILISONS NOUS. SIGNEZ LA PETITION. (colonne à droite)
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