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LES HAUTS FONCTIONNAIRES DE BERCY NOUS VOLENT NOS IMPÔTS.

VOUS TROUVEREZ CI DESSOUS UN NOUVEL ARTICLE SUR LE VOL MANIFESTE DE NOS HAUTS FONCTIONNAIRES DE BERCY.
Il s’agit là d’une pétition pour que ces hauts voleurs de la République cessent enfin leurs magouilles avec notre argent.
Je vous conseille de la signer et de la faire partager.
Pour la fin de notre république bananière, la France, dans le top 10 de la corruption.
La France grâce à sa corruption généralisée de ses élites obtient la 26 emme place.
Peu encore mieux faire...

Saviez-vous qu’au ministère des Finances, à Bercy, les hauts fonctionnaires que l’on surnomme les gardiens du coffre-fort français fixent eux-mêmes leur rémunération ?

Résultat : des salaires et des primes mirobolants, sans contrôle et non imposables !

C’est la situation surréaliste que j’ai découvert dans un article de Jean Nouailhac publié dans Le Point du 2 janvier 2018 (1). Il y raconte comment depuis plus de 20 ans, le ministère qui a pour mission d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, s’octroie illégalement des avantages démesurés en toute impunité.

En 2010 et 2011, la Cour des comptes avait déjà publié deux rapports révélant la « corruption passive» des hauts fonctionnaires de Bercy. Le ministère des Finances y était même présenté comme « le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques ». 70 % des primes que s’attribuaient les dignitaires n’avaient « aucune base légale » et ce pourcentage pouvait monter jusqu’à 100 % dans le service des impôts. Sans compter que la plus grande part de ces primes ne figurait pas dans les déclarations d’impôts.

Un comble pour ces adeptes du matraquage fiscal qui sont à l’évidence beaucoup plus « conciliants » entre eux qu’avec le reste des Français.

Car le pire, c’est que depuis rien n’a changé !

Dans son dernier rapport de décembre 2017, la Cour des comptes épingle à nouveau Bercy. Après avoir épluché les salaires de plus de 750 hauts fonctionnaires du ministère entre 2013 et 2015, les magistrats dénoncent la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières », « de dispositifs de rémunération sans base juridique » et « d’indemnités sans fondement légal ».

Alors n’ayons pas peur des mots, il s’agit bien là de pratiques totalement illégales.

Et tout cela se trame au cœur même du ministère, au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). C’est du vol organisé !

Surtout que ce service, surnommé à juste titre « la pieuvre », représente tout de même 115 000 des 145 000 agents du ministère. C’est lui qui gère l’ensemble des 4 200 perceptions du pays. Et c’est aussi le plus opaque.

Et vous allez vite comprendre ce que ces hauts fonctionnaires préfèrent nous cacher…

Dernièrement, les enquêtes ont révélé qu’au cœur de ces plus hautes sphères de l’Etat, existe une « liste des 150 », jusqu’alors tenue secrète…

Il s’agit des 150 fonctionnaires du ministère de l’Economie les mieux payés, et dont les salaires dépassent l’entendement : en tête de cette fameuse « liste des 150 », on trouve le directeur des finances publiques d’Ile-de-France avec 255 579 euros net par an et l’ancien secrétaire général du ministre des Finances avec 188 479 euros net par an…(2) 

Oui, vous avez bien lu… Et il y en a 150 !

150 fonctionnaires, payés par l’argent de vos impôts, et dont les salaires pouvant atteindre jusqu’à 21 000 euros net mensuels, étaient encore confidentiels il y a quelques semaines…

… Et pour cause : aucune grille de la fonction publique ne permet d’atteindre ces niveaux de salaires !

Mais on ferme les yeux, et on les laisse faire. Alors « la pieuvre » s’en donne à cœur joie et la situation continue de s’aggraver.

Preuve en est : les salaires des conseillers du gouvernement Philippe ont flambé avec « une augmentation de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016. »

On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime. Quand ils s’en mettaient plein les poches !

Le plus fou dans tout ça c’est qu’en comparaison, avec 10 000 euros brut par mois, les ministres gagnent moins qu’eux. Avec un salaire de 15 000 euros brut mensuel, même le Premier ministre et le président de la République sont moins bien payés.

C’est un véritable pillage des deniers publics !

Si ils arrivent à de tels montants de salaire, c’est en partie grâce aux fameuses indemnités « sans fondement légal », la « part non imposable de leur rémunération »… et encore, je ne vous parle pas des nombreux avantages en nature pour lesquels personne ne semble avoir d’information précise.

Et ça se passe à tous les niveaux. Même lorsque ces hauts fonctionnaires ne sont plus en poste et préfèrent aller jouer leur carte en politique dans les cabinets ministériels, ils continuent à abuser des fameuses indemnités de sujétions particulières (ISP). Elles « leur permettent parfois de doubler leur rémunération ».

Ces ISP ont « augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois ».

En plus, je ne vous parle ici que de la partie visible de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que nous sommes loin de tout savoir.

Comme il est dit dans l’article, voilà comment les finances de la France sont contrôlées par « des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même ». 

On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire.

En laissant faire, les politiciens français encouragent ce monstre administratif à s’arroger illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité. C’est un racket indigne, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal.

Parce qu’on ne peut pas dire qu’avec une dette nationale de 2 218 milliards d’euros – qui continue de s’alourdir – ces « hauts fonctionnaires de classe exceptionnelle » brillent réellement par leur capacité à gérer correctement les finances publiques.

Ce qui me scandalise le plus, c’est que ces abus indécents, connus de tous, soient tolérés depuis tant d’années. La Cour des comptes les dénonce mais quelles sanctions sont encourues par les contrevenants ? Aucune ! Qui les contrôle ? Personne !

Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croit tout permis. Ils se pensent au-dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire. Pendant ce temps ils profitent impunément de l’argent extorqué au contribuable, dont les impôts ne cessent d’augmenter.

Très franchement, je pense qu’un bon coup de balai s’impose à Bercy !

Alors, si vous pensez comme moi, signez la pétition adressée au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et au ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Il faut mettre un terme à ces pratiques illégales et exiger un contrôle efficace pour limiter les salaires et primes des hauts fonctionnaires de Bercy.

N’hésitez pas également à partager et à diffuser ces informations autour de vous. Nous devons alerter un maximum de personnes sur les manigances de ces hauts fonctionnaires.

La pétition:
https://www.citizaction.fr/petition/pour-un-controle-des-hauts-salaires-de-bercy/

et aussi: https://www.temoignagefiscal.com/un-bercypapers/

Bercy, l’Empire du mal et la citadelle de tous les abus !

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LA LOCOMOTIVE,LA PLUS GRANDE DISCOTHÈQUE DE PARIS ou la fin des années rock (extrait 1 du livre)

1er Extrait (page 5 à 8) de mon livre:

Fred et Kelly avait l’habitude de bosser ensemble. Ils se respectaient et s’aimaient bien. Ils étaient toujours contents de se retrouver. Il n’y avait aucune concurrence malsaine entre eux, style guerre des prix. Tout le monde à cette époque bossait plus ou moins au black.
En 1981, nous décidons de nous associer et nous fondons Rosebud Sécurité.
Etant féru d’Histoire, et pour nous démarquer des autres boites de sécu, je décidais de créer un écusson, style blason, avec une devise.
Cet écusson serait cousu sur les blazers et les blousons.
J’avais pondu une formule super choc : « ne jamais reculer ».  Je voulais la faire traduire en latin pour donner un petit côté sympa et légèrement classieux. Mon latin laissant à désirer, j’allais trouver le curé de  l’église de la Madeleine, où dans ma prime jeunesse j’avais été enfant de chœur.  Aucun curé ou abbé ne m’avait jamais tripoté.
« Nunquam movere » me dit-il en souriant.
Bruno Ripeaux , un de nos chefs d’équipe, beau gosse, connaissant un graphiste, se chargea du blason suivant mes directives: Un aigle en armure mais souriant et avec  l’œil narquois. Bref la force tranquille…
Notre petite société en quelques années devint une des plus importantes  de Paris dans notre spécialité : les concerts, les manifestations privées et publiques.
Venant de l’extérieur, j’avais un regard neuf sur le « monde de la sécurité ».
Avant de monter notre société, j’avais joué au simili gros bras pendant plusieurs mois, chez Fred et Kelly,  à tous les postes. J’en avais donc analysé les défauts et trouvé leurs solutions.
Dans cette époque-là, les années 70/80, nous étions en plein dans le rock n’roll. La mentalité et le look des videurs étaient à l’aspect négligé (voire franchement crasseux) big dur des rues avec des bombers, de préférence noirs. Des bourrins poilus et grossiers en majorité.
Quand vous alliez à un concert, bien souvent, vous étiez obligés de passer devant plusieurs costauds, style bikers, chevelus, souvent ventrus, genre buveurs de bière et balafrés. Si vous étiez accompagné d’une fille sexy, bonjour les belles vannes bien grasses, style Kronenbourg !  Certaines équipes, pour arrondir leurs payes, pratiquaient le « petit train ». Cela veut dire qu’ils avaient leur caisse d’entrées perso. Une de ces équipes leader avait  même été carrément surnommée le TGV, c’est tout dire.
J’avais donc décidé de changer carrément cette image de « marque » désastreuse. Nous, nous proposions des jeunes, au look « étudiant », sachant parler  ou discuter avant de se battre.
La bagarre, pour nous, était l’ultime recours (ce qui n’était pas le cas pour nos concurrents). En plus nous leur demandions d’être soit de vrais balaises (non bedonnants) soit de pratiquer un sport de combat à un bon niveau, sans être pour autant des nains. La taille et la carrure ont toujours eu une grande importance, elle évitait bien souvent des affrontements.
Nous avions aussi remarqué que pour aller sur le lieu d’une bagarre pendant un concert, les agents de sécu, que leurs bombers ne différenciaient guère du public, devaient  parfois se battre avec celui-ci avant d’atteindre les belligérants pour les séparer. Ce qui les retardait. Sans parler des coups donnés et reçus sur le parcours. C’était totalement aberrant. Personne apparemment ne s’en préoccupait. Il est vrai que nos bikers aimaient bien la castagne.
A cette époque-là, les gens n’avaient pas encore pris l’habitude de déposer plainte contre le moindre courant d’air.
Nous, nous sentions que les temps étaient en train de changer et que c’était vraiment contre-productif que de rester dans ce moule.
Nous avons donc décidé d’habiller nos sécurités d’un gilet sans manche, dit de chasse, rouge en cuir de chez Chevignon.
La marque Chevignon qui démarrait se montra enchantée de l’idée. Il nous les fit à un prix raisonnable et fabriqua même une poche intérieure spéciale  « nunchaku ».
Ce gilet de chasse remplissait toutes les futures conditions d’un vrai succès, pratique et marketing.
Pratique car rouge flamboyant, donc visuel. Le public savait qui portait cette tenue et s’écartait sur son passage. Il réalisait aussi le miracle de la multiplication des pains : c’est le principe de l’uniforme. 25 hommes en gilet rouge en paraissaient 50. Et l’aspect faisait hyper propre, cela nous démarquait vraiment de la concurrence.
Tout le monde était heureux. Nos petits gars, de porter du Chevignon (marque à la mode à cette époque). Chevignon, cela lui faisait de la pub pendant les concerts, il visait cette clientèle-là, et les producteurs d’avoir une sécu enfin au look cool et clean.
A ce moment-là notre clientèle était assez restreinte et le Palace était un des seuls à organiser des gros concerts chez lui ou à l’extérieur avec nous.
Le Zénith et le POPB (Bercy) n’existaient pas encore.
Le petit train était interdit chez nous. Nous étions et sommes toujours restés très vigilants à ce sujet. Cela s’est vite su, qu’en plus d’être efficaces et polis nous étions honnêtes.
Je me souviens d’un concert de Grace Jones au Palace. Il était super blindé. Plus une place à vendre. Nous avons refusé je ne sais combien de billets de 500frcs pour fermer les yeux.
A cette époque cela faisait des sous !
Cette nouvelle image de la sécurité, complètement différente, nous gagna les tout nouveaux producteurs. Rien que des petits. Des qui démarraient et qui étaient vierge de toute équipe. C’étaient les futurs grands de demain. Les gros producteurs qui étaient place avaient leur sécurité propre et ne voulaient ou ne pouvaient en changer.
C’étaient des producteurs qui travaillaient à « l’ancienne » et dont les   chefs de sécu savaient dans quels placards il y avait les cadavres.
Difficile dans ces conditions de changer de sécu, donc de méthodes.
Comme un chien ressemble à son maître, le chef de sécu ressemble à son producteur et les agents de sécu à leur chef. Cette logique s’adresse aussi bien aux discothèques que pour toute manifestation événementielle. C’était aussi simple que ça. Tout se tenait.
En même temps que nous naissait une nouvelle race d’organisateurs de concerts et d’événements. Ceux-ci cherchaient dans leur sécurité de la fiabilité, de l’honnêteté, un bon look et surtout ne voulait pas de « va-t’en guerre » adeptes de la bagarre gratuite. Nous étions les seuls à cette époque à remplir ces conditions au niveau des concerts.
Notre société, que nous avions nommé ROSEBUD SECURITE, démarra lentement et grossit au même rythme que grossissaient nos clients.
En quelques années nous nous étions hissés sur le podium des plus importantes  sécu de Paris pour les concerts et les événements.
Nos producteurs étaient, eux aussi, montés sur le podium et recevaient les plus gros groupes : Cure, Dire Straits, Simple Minds, Diana Ross, Peter Gabriel, Tina Turner etc…La liste est trop longue et il me faudrait plusieurs pages si je voulais tous les citer.

A suivre..

La locomotive… la fin des années rock. Le livre d’Emmanuel Bolling

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Politique fiction : la France sur la voie du Venezuela ? par Philippe Charlez et Mayela Rivero

Horizon 2030, la France est devenue socialiste. La catastrophe avait pourtant commencé bien avant…
Face à la colère de la rue sévèrement réprimée samedi dernier, le Président s’est finalement adressé hier soir à la Nation depuis le palais présidentiel sur la RTE3la seule chaîne encore autorisée par le pouvoir. En présence de ses ministres, il s’est exprimé sur le blackout électrique qui plonge le Pays dans le noir depuis le 7 mars.

Parmi les quelques journalistes officiels accrédités, on pouvait reconnaître au premier rang de l’assemblée la Première ministre, la ministre du Contrôle de l’audiovisuel et de la propagande, le ministre de l’Intérieur,  le ministre de la Culture, le ministre des Entreprises Nationales ainsi que son épouse la ministre de la Justice. Tous les accès avaient été bloqués par la Police politique sous l’œil noir de son chef toujours aussi impeccablement coiffé de sa brosse rousse légendaire.

La moitié du pays étant toujours sans électricité, seule l’autre moitié a pu écouter le Président. Cela fait maintenant 4 semaines que les trains ne circulent plus, que les hôpitaux fonctionnent au ralenti, que la plupart des villes ne sont plus éclairées et que les quelques privilégiés possédant encore une voiture ne peuvent plus la recharger. En effet suite à la promulgation de la loi sur la transition écologique de 2025, seuls les véhicules officiels ont encore le droit de se déplacer avec un véhicule à essence.

L’ÉTAT D’URGENCE PERMANENT

Le Président a d’abord condamné les violences de ces derniers jours en rappelant que depuis l’instauration de l’état d’urgence permanent voici deux ans, les manifestations de rue étaient totalement interdites. Si elles se poursuivent, les forces de l’ordre et l’armée y répondront sans aucune complaisance. Ensuite durant plus de deux heures, il a expliqué les raisons du blackoutélectrique. Il résulte d’un « complot des capitalistes européens qui sous influence de l’impérialisme américain  refusent de fournir au peuple l’électricité dont il a besoin pour son bien-être ». Des explications relayées d’une seule voix par l’ensemble des membres du gouvernement.

Rappelons en effet que, suite à la profonde dégradation du parc nucléaire dont les trois quart des réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt pour des raisons de sûreté, le pays est obligé d’importer 75 % de son électricité de l’Union. Mais, en manque total de devises il n’a plus payé ses importations d’électricité depuis plus de deux ans, ce qui explique la riposte de ses voisins.

Mais comment ce pays en est-il arrivé là ? Lui qui était encore il y a 10 ans la sixième puissance mondiale est aujourd’hui devenu la plus pauvre nation européenne. En dix ans son PIB a été divisé par quatre, huit citoyens sur dix sont au chômage et l’espérance de vie est passée de 80 à 63 ans. Les touristes ont fui le territoire. Sur la côte les villas abandonnées des riches étrangers ont été préemptées par les membres du gouvernement et leurs proches. Cela fait maintenant cinq ans que le festival du film international a été supprimé. L’été dernier, le dernier palace a fermé ses portes faute de clients.

C’est à l’automne 2018 sous le mandat du Président précédent que ce drame débuta avec le fameux mouvement des Casaques rouges. Un mouvement violent, déstructuré et revanchard animé par la jalousie et la haine de la réussite et des élites. Au nom d’une nouvelle « lutte des classes » les Casaques rouges réclamaient pouvoir d’achat, justice sociale, justice fiscale et reconnaissance au sein d’une démocratie représentative.

La multiplication des violences a finalement abouti à ce fameux samedi noir d’octobre 2019 quand les Casaques rouges ont essayé d’envahir le palais présidentiel. Acculée, l’armée a alors ouvert le feu, faisant 50 morts parmi les manifestants. Le Président qui avait pourtant tout fait pour apaiser la situation en lançant notamment une Grande consultation populaire n’avait plus d’autre choix que de démissionner sous la pression de l’opinion publique, des médias et des partis de l’opposition.

Les élections présidentielles qui suivirent qualifièrent au second tour les deux candidats extrêmes dont les programmes étaient finalement très voisins. La victoire de justesse du candidat d’extrême gauche à l’élection présidentielle fût largement confirmée aux élections législatives où son parti remporta plus de 65 % des sièges.

SIXIÈME RÉPUBLIQUE

Un vent d’euphorie s’est alors levé sur le pays. Grâce à la Sixième République et à sa constituante, l’État allait enfin pouvoir apporter au pays la justice sociale qu’il attendait pour «reprendre aux riches et aux multinationales tout ce qu’ils avaient spolié dans le passé ».

La nouvelle constitution octroya au peuple un semblant de démocratie participative. Ainsi, au début de son premier mandat Le Libérateur passait chaque dimanche plusieurs heures à la télévision pour animer son émission préférée « Allô Président ». Qui ne se souvient pas de l’appel de madame Dupont expliquant que « ses lunettes ne lui avaient pas encore été remboursées par la sécurité sociale » et de l’image du Président se retournant furieux vers son ministre de la Santé pour lui intimer l’ordre de créditer madame Dupont avant… mardi. Du grand art populiste qui, à l’époque, soulevait la passion des foules.

Comme il l’avait promis lors de sa campagne électorale, le Président imposa des mesures économiques et sociales radicales. Pour compenser le doublement du SMIC, le retour de la retraite à 60 ans, la santé gratuite pour tout le monde et l’embauche d’un million de fonctionnaires, il rétablit immédiatement l’impôt sur la fortune en le portant à 3 % par an. Jugeant le taux confiscatoire, de nombreuses personnes fortunées s’exilèrent au cours des deux années qui suivirent.

Contre les recommandations de l’Union, il nationalisa sans aucune compensation la plupart des grandes entreprises privées ceci afin de « mettre la main sur leurs énormes bénéfices et éviter que les dividendes engraissent les actionnaires ». Il décida aussi d’y uniformiser la grille des salaires. Fortement pénalisés, la plupart des cadres supérieurs se sont alors mis en grève, paralysant instantanément l’économie du pays. En tant que nouvel employeur national, le gouvernement réagit immédiatement en licenciant sans délai « cette élite égoïste indifférente au malheur du peuple ».

LA PREMIÈRE VAGUE D’ÉMIGRATION

Ces décisions eurent pour effet de faire fuir les investisseurs mais aussi et surtout les cerveaux. On les retrouve aujourd’hui dans les grandes multinationales des pays limitrophes où ils ont refait leur vie. La plupart ont d’ailleurs pris la nationalité de leur nouveau pays d’accueil pour éviter la double imposition qu’avait imposée le pouvoir en place. C’est ce que l’on a nommé la « première vague d’émigration ». En moins de trois ans, le pays s’était vidé de ses investisseurs et de ses élites, deux ingrédients indispensables à la croissance économique. Aussi, les recettes attendues des deux mesures phares (ISF confiscatoire et nationalisations) ne furent jamais au rendez-vous.

Pour redistribuer aux Casaques rouges, il ne restait plus que la spirale de l’emprunt dont les taux sont restés très bas  jusqu’à la crise de 2026. Malgré les mises en garde de l’Union, le pays a ainsi porté son déficit à plus de 7 % par an alors que sa croissance, la plus faible de l’Union, ne dépassait pas 1 %. Début 2026 sa dette avait atteint 150 % de son PIB. C’est pourtant cette politique économique qui permit au Président de se faire réélire haut la main en 2025 avec un surprenant 60 %… au premier tour. Il faut dire que durant le premier mandat, l’opposition profondément désunie s’était révélée incapable de proposer un réel projet alternatif. Mais la nouvelle constitution fût aussi rédigée en faveur du parti au pouvoir avec notamment un redécoupage favorable des circonscriptions.

Partie d’outre-atlantique et de Chine, la crise de 2026 emmena la planète dans une nouvelle spirale financière qui fit bondir les taux d’intérêt. En quelques mois la dette du pays doubla pour atteindre 300 % du PIB. Le PREXIT était devenu inévitable. Refusant tout plan d’austérité et menaçant de ne plus rembourser ses créditeurs, le Président fût alors obligé de sortir sans délai et sans négociation de l’Union et de sa monnaie unique. Selon lui, le retour à la monnaie nationale devait être l’antidote à la mondialisation et faire recouvrer aux citoyens une prospérité que les « fascistes capitalistes et mondialistes » lui refusaient.

CATASTROPHE ÉCONOMIQUE

Les conséquences économiques furent catastrophiques. Dans les mois qui suivirent, le pays entra en récession continue (il ne l’a plus quittée depuis). Inflation à trois points, baisse dramatique de la productivité et des salaires, incalculable nombre de faillites, déliquescence des services publics et retard récurrent de la paye des fonctionnaires conduisirent à un accroissement de la corruption mais aussi à des mouvements sociaux violents que le pouvoir réprima durement.

Des mouvements sociaux « fomentés de l’étranger par les pays capitalistes hébergeant les dissidents et les traîtres » selon le Président. Un Président aux abois, qui s’est alors durci pour se maintenir au pouvoir : suppression du conseil constitutionnel, état d’urgence permanent, arrestation d’opposants politiques et de journalistes, fermeture de la plupart des organismes de presse, des chaînes de télévision et des radios privées, interdiction de la plupart des partis politiques. Pour des « raisons de sécurité nationale » la constitution a été modifiée en 2027 autorisant le Président à se représenter cette année pour un troisième mandat.

Et pendant ce temps on assiste à une seconde vague d’émigration. Ce ne sont plus comme en 2022 les investisseurs ou les cadres supérieurs des grandes compagnies nationalisées qui quittent le pays mais des citoyens affamés et malades en quête d’un avenir meilleur. Comme toutes les frontières terrestres ont été fermées leur seul choix est de traverser la méditerranée pour rejoindre les côtes africaines totalement submergées par ce flux migratoire inattendu.

Du Venezuela où il est actuellement en exil, l’ancien Président soutenu par de nombreux pays démocratiques appelle les citoyens à résister. Mais difficile de résister quand on gagne moins de dix euros par mois, que tous les magasins sont vides, qu’on vit la moitié du temps sans électricité et que l’on doit s’approvisionner en eau à plusieurs kilomètres car le réseau de distribution n’est plus entretenu.

Cet appel a été relayé par Stéphane A., ancien leader charismatique des Casaques rouges lui aussi en exil et que nous avons pu rencontrer en caméra cachée. Lui qui croyait tant à la lutte des classes, à l’écologie, au partage de la richesse et à la solidarité reconnait aujourd’hui son errance. Il nous confie cette phrase étonnante « finalement je me rends compte que la richesse ne se partage pas, à terme seule la pauvreté se partage ».

 

  1. Philippe Charlez est expert en questions énergétiques à l’Institut Sapiens. ↩
  2. Mayela Rivero est membre de la communauté Vénézuélienne de France. ↩
  3. Radio Télévision d’État. ↩

sur le web:  https://www.contrepoints.org/2019/03/27/340130-politique-fiction-la-france-sur-la-voie-du-venezuela

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LA « DÉMOCRATIE » FAÇON MACRON et Cie REJETÉE PAR UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS.

Nous savions tous que le Président Macron était ce qu’on appelle un « mal élu ».
Au 1er tour de l’élection présidentielle, il n’avait fait que 20% et des poussières, son score réel.
Au 2eme tour, contre le FN un âne aurait gagné.
Notre énarque a donc, dans un fauteuil remporté le siège de Président.
Issu de l’ENA (surnommé par les connaisseurs ayant de l’humour l’Ecole des Ânes), il est dans la droite lignée de ses prédécesseurs (depuis Giscard) tous énarques.
C’est dire que nous nous enfonçons depuis ce jour dans une économie « égalitaire », sauf pour notre élite administrative ( https://www.temoignagefiscal.com/un-bercypapers/ ) et notre oligarchie à la tête de marchés de connivence.
Bref nous sommes quasiment dans un régime communiste qui ne dit pas son nom mais dont tous les symptômes sont présents.
La France vous le savez est recordman mondial des impôts et taxes. (https://www.temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/)
Les français sont devenus les esclaves d’une administration toute puissante et tentaculaire, sauf ceux qui ont eu la chance de s’expatrier, avec à leur tête des énarques. Ceux-ci sont partout et tiennent tous les leviers de commandes.
Symptôme évident d’un régime communiste.
Bercy dirige la France d’une main de fer grâce aux nouvelles technologies au service de sa dictature.( https://www.temoignagefiscal.com/ce-que-le-fisc-sait-de-vous/ )
Bercy pour avaliser ses abus a gangrené les tribunaux administratifs.
Facile, ils sont dirigés par des énarques et comme on ne tire pas sur son propre camp…
Grâce à sa propagande « d’infaillibilité » de ses agents assermentés et  à la terreur sous-jacente qu’elle répand, elle influence de plus en plus les tribunaux civils.

Nous entrons donc de plein pied dans la réalité de Georges Orwell et de la dictature de nos élites.

Manque de bol, alors que tout allait bien pour nos énarques, qui nous tondaient sans discontinuer, à vif, sans aucune rébellion à part de vagues murmures inaudibles de leur bulle, une bête augmentation va mettre le feu aux poudres.

Le mouvement des Gilets Jaunes avaient commencé.
19 semaines que cela dure avec une répression de plus en plus violente qui s’apparente à la défense d’un régime dictatoriale avec arrestation massives et emploie d’armes causant d’énormes blessures à vie. Les chars de la gendarmerie sont même entrés dans Paris.
Nous n’avions pas vu cela depuis le putsch des généraux sous De Gaulle. Même en 68, avec des manifestations encore plus violentes que maintenant (il n’y a qu’à voir les photos qui traînent sur FB) aucun gouvernement n’avait osé.

Celui-ci ose tout. Il est prêt à tout pour garder le pouvoir et le gâteau qui va avec.
Prêt à la guerre civile, il va jusqu’à employer l’armée en espérant un dérapage qui la déclenche.
Le gouvernement, aidé par des médias à sa botte, déclare dans son enfumage perpétuel, toujours représenter la majorité du peuple et qu’il ne cédera jamais, les GJ n’étant qu’une poignée de factieux et de terroristes.
Et pour preuve il nous sort ses chiffres repris en cœur par tous ses médias.  ( https://www.temoignagefiscal.com/la-cretinisation-agressive-et-exponentiel-de-certains-journalistes/ )
Nous savons tous que ce gouvernement avec son ministre de l’intérieur manipule ces chiffres pour nous désinformer, sa spécialité.

Manque de bol pour lui, il y a face book et ses véritables vidéos qui contredisent leurs mini-chiffres et rétablissent la vérité. Et comme Face Book est très regardé, l’enfumage réussit de moins en moins.
Et l’escalade de la violence de la répression ne peut plus être cachée.
Pour l’ex pays des droits de l’homme cela fait désordre mais notre gouvernement « représentant » la majorité dite silencieuse s’en moque devant à tout prix défendre son gâteau  le peuple.

Manque de bol encore un sondage calamiteux pour eux vient de tomber ayant pour thème le « Grand débat » ci-dessous: ( https://www.nouvelobs.com/politique/20190320.OBS2087/grand-debat-86-des-francais-pour-un-changement-de-politique-economique-et-sociale.amp?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR3wKduzb8NZ7C)

Grand débat : 86% des Français pour un changement de politique économique et sociale

Une majorité (62%) se dit aussi favorable à l’inscription dans la Constitution d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Près de 9 Français sur 10 (86%)
pensent qu’il faudra “réorienter la politique économique et sociale actuelle” à l’issue du grand débat, selon un sondage Viavoice publié ce mercredi 20 mars.

Une forte majorité se prononce également pour la rénovation des “institutions et de la démocratie” (78%) et 64% jugent souhaitable d’organiser un référendum “sur une ou plusieurs propositions issues de ce débat”, contre 23% d’un avis contraire.

Une majorité (62%) se dit aussi favorable à l’inscription dans la Constitution d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) “permettant de convoquer un référendum si une pétition recueille un nombre suffisant de signatures”, contre 24% d’une opinion inverse, selon cette enquête pour la Fondation Jean-Jaurès et “la Revue civique”.

Mais les Français souhaitent qu’un éventuel RIC, l’une des revendications prioritaires des “gilets jaunes”, soit étroitement encadré et en particulier qu’il ne remette pas en cause “la Constitution ou les libertés fondamentales” (77%).

Pour 43% des personnes interrogées, “la démocratie française fonctionne bien”, soit 9 points de plus qu’en septembre dernier, mais 54% pensent le contraire.

Soutien aux “gilets jaunes”

Quatre mois après le début du mouvement, une majorité de Français (57%) continue par ailleurs de se dire “gilets jaunes” (10%) ou de les soutenir (47%).

Ils sont en revanche partagés sur l’impact du mouvement sur la démocratie. Pour 20% cet impact a été “plutôt positif”, pour 24% “plutôt négatif” et pour 45% “à la fois positif et négatif”.

Le grand débat pour sortir de la crise est “une bonne chose” pour 58% des personnes interrogées, contre 23% d’un avis contraire. Mais ils sont aussi nombreux (71%) à penser que le débat “est surtout un moyen de communication pour le président de la République et le gouvernement” et à juger qu’il était “nécessaire compte tenu des conflits sociaux récents”.

Seuls 20% pensent que le mouvement des “gilets jaunes” doit devenir “un mouvement politique”, contre 63% pour lesquels il doit rester “un mouvement social” et ne pas se présenter aux élections.

Etude réalisée en ligne du 6 au 7 mars auprès de 1.020 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

Et :

“Gilets jaunes” : les violences de “l’acte 18” discréditent Castaner, selon un sondage

Plus des deux tiers des Français (68%) désavouent la réaction de l’exécutif, qui a voulu afficher sa “fermeté” en limogeant le préfet de police de Paris, son directeur de cabinet et le directeur de la sécurité publique (DSP) dans la ville. Pour eux, “c’est une mauvaise décision, car c’est le ministre de l’Intérieur et pas le préfet de police ou le DSP qui est le principal responsable de cet échec”.

76% des personnes n’ont “pas confiance” en Castaner pour restaurer l’ordre. De même, 76% des personnes interrogées n’ont “pas confiance” en Christophe Castaner pour “restaurer l’ordre public et éviter pareils débordements à l’avenir”. La volonté affichée par l’exécutif de reprendre en main le maintien de l’ordre ne profite pas non plus au Premier ministre ni au Président de la République : 67% des sondés ne font “pas confiance” à Edouard Philippe sur cette question, et 70% doutent également d’Emmanuel Macron.

Sur le web:  https://www.europe1.fr/politique/gilets-jaunes-les-violences-de-lacte-18-discreditent-castaner-selon-un-sondage-3878297

E.Bolling

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Compétitivité fiscale : la France est dernière, à la 35e place ! par Nicolas Lecaussin

Tax Foundation est un think tank basé à Washington, fondé en 1937. Ses experts publient régulièrement des articles et des rapports consacrés à la fiscalité et à l’impact des taux d’imposition sur l’économie. Une de leurs publications est un Index annuel de la compétitivité fiscale dans 35 pays membres de l’OCDE qui compare l’IR, l’IS, la TVA, l’impôt foncier… et aussi l’instabilité fiscale dans ces pays.

En tête du classement, parmi les pays les plus compétitifs fiscalement, on trouve l’Estonie et la Lettonie. L’Estonie a eu, jusqu’en 2018, une flat tax à 20 % sur tous les revenus qui a contribué à sa forte croissance économique. Malheureusement, elle a changé cette flat tax pour un impôt progressif mais garde un IS à 20 %, en dessous de la moyenne des membres de l’OCDE qui est de 24 %. Parmi les mieux classés, on trouve, bien entendu, le Luxembourg et la Suisse mais aussi la Suède avec un taux de l’IS à 21.4 %, l’un des plus compétitifs.

Index de la compétitivité fiscale (2018)

Index de la compétitivité fiscale (2018)

L’Index classe la France à la dernière place et cela pour la cinquième année consécutive ! Son taux de l’IS dont la baisse est repoussée, la progressivité de l’IR, l’impôt foncier, l’impôt sur les transactions financières et sur les successions, font de notre pays un véritable enfer fiscal. Quand on pense que certains demandent encore plus d’Etat et plus d’impôts !

 

sur le web:  https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/article/Competitivite-fiscale-la-France-est-derniere-a-la-35e-place

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CE QUE LE FISC SAIT DE VOUS

Salaires, pensions, comptes… Certaines de vos données sont transmises
automatiquement aux services fiscaux, qui disposent d’outils parfois
étonnants pour débusquer les fraudes. Aujourd’hui, on peut ainsi être trahi
par Facebook ou sa box internet quand on a menti au fisc sur son train de vie

De quoi le fisc est-il au courant ? De tout, ou presque. Revenus, charges, train de vie, patrimoine immobilier, comptes bancaires, assurances vie… Même vos photos et vos données publiques sur votre compte Facebook, LinkedIn ou Instagram, viendront bientôt enrichir un vaste entrepôt de données sur votre situation fiscale. Les inspecteurs des impôts n’ont plus besoin de se déplacer ou de vous réclamer des informations. Depuis leur bureau, sans que vous sachiez être l’objet d’un contrôle, ils sont en mesure de détecter les erreurs ou omissions dans vos déclarations, mais aussi une déduction de frais anormalement élevés ou la possession de comptes à l’étranger non déclarés… Et ce qu’ils ne savent pas ou ce qu’ils souhaitent vérifier, ils peuvent l’obtenir en interrogeant directement votre banque, l’artisan qui a rénové le logement que vous donnez en location, ou même l’agent immobilier à qui vous avez confié sa gestion. Encore faut-il qu’un contrôleur s’intéresse à votre cas. Avec la baisse continue des effectifs de la direction générale des finances publiques (DGFIP), le fisc concentre ses actions sur les plus gros poissons (gros revenus et ou gros patrimoine), sur les entreprises (fraude au remboursement de TVA ou de crédit recherche) et sur l’évasion fiscale. Les simples salariés et retraités, résidents français, n’ont, de toute façon, jamais vraiment eu les moyens de frauder. Avec l’appui de l’intelligence artificielle, Bercy espère bien rendre plus efficace le contrôle fiscal en détectant des fraudes qui passaient jusqu’alors inaperçues et identifier plus vite les nouveaux montages à cibler. Faut-il craindre la création d’un Big Brother fiscal ? Qui sont vraiment ses cibles ? Notre enquête. ❁

BERCY MISE SUR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR MIEUX VOUS SURVEILLER

E n 2019, l’administration fiscale exploitera les données des réseaux sociaux pour lutter contre l’évasion fiscale, a annoncé Gérald Darmanin en novembre dernier dans l’émission Capital, sur M6. Si la modernisation du fisc avait échappé aux Français, personne ne l’ignore plus après les propos du ministre en charge de l’Action et des Comptes publics. Quelles données précisément seront collectées ? Comment seront-elles traitées ? Cela reste flou, mais Bercy devra fournir des détails à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avant de pouvoir faire aboutir son projet. « Si le traitement a une finalité de prévention et de détection des infractions pénales, et ce même à titre expérimental, il doit être autorisé par arrêté pris après avis de la Cnil comme le prévoient les articles 70-3 et 26-I de la loi du 6 janvier 1978 modifiée », a confirmé la commission. Début février, elle n’avait toujours pas été saisie. Il faudra donc attendre la publication au Journal officiel de son avis pour en savoir plus. L’UTILISATION DES DONNÉES Les agents des impôts exploitaient déjà les nombreuses traces laissées par les contribuables sur internet comme source d’information. La nouveauté, c’est le traitement automatisé de cette masse de données. « La déclaration de Gérald Darmanin vise, sans doute, à marquer les esprits. Un avertissement pour dire qu’on ne peut plus rien cacher au fisc. Mais ces données aspirées sur les réseaux sociaux ne seront pas faciles à traiter », souligne Me Maud Bondiguel, avocate fiscaliste.

Que fera l’administration fiscale de photos de maison ou de voiture de rêve postées sur Facebook ou Instagram ? Elles l’alerteront sur la discordance entre les revenus déclarés et le train de vie des contribuables ou révéleront des gains dissimulés. « La démarche semble renvoyer à la taxation forfaitaire à partir des signes extérieurs de richesse, prévue à l’article 168 du code général des impôts », analyse Me Jérôme Barré, avocat fiscaliste du cabinet Franklin. La base d’imposition pourra être évaluée d’après le barème forfaitaire fixé à cet article : cinq fois la valeur locative cadastrale de la villa les pieds dans l’eau, le prix du coupé sport neuf…Mais, rappelle l’avocat, « ces photos ne sont pas des preuves. Les contribuables peuvent avoir emprunté ces biens, s’inventer une vie ou avoir été piégés. Le fisc devra réunir d’autres éléments ». La meilleure parade pour éviter une telle intrusion dans votre vie privée reste de paramétrer vos comptes pour limiter la consultation de vos photos et discussions personnelles à vos proches. L’administration devra obtenir l’autorisation d’un juge pour y avoir accès. Même s’il y a fort à parier que les activités dissimulées, comme le trafic de cigarettes qui prospère sur les réseaux sociaux, intéresseront davantage le fisc et les douanes que vos photos de vacances.

LE CONTRÔLE ASSISTÉ PAR ORDINATEUR

Les données aspirées sur internet rejoindront un vaste entrepôt d’informations dont le traitement a été confié à une cellule dotée d’une vingtaine d’experts. Ces mathématiciens, statisticiens et spécialistes de l’intelligence artificielle, aidés de chercheurs du CNRS et de prestataires privés, participent au projet de « ciblage de la fraude et de valorisation des requêtes (CFVR) ». Le CFVR est bien plus ambitieux que les outils informatiques déjà capables d’alerter sur les incohérences ou les variations suspectes repérées dans les déclarations. Il vise à identifier les indices de fraudes et à noter les dossiers selon le risque qu’ils présentent en s’appuyant sur la technologie du datamining (fouille de données chiffrées) et du textmining (fouille des actes enregistrés par les services fiscaux). Bercy mise aussi sur l’intelligence artificielle pour détecter plus vite les nouveaux montages frauduleux en apprenant des contrôles passés. Cet outil de lutte contre la fraude, d’abord testé sur les entreprises en 2014, a été appliqué à leurs dirigeants et pérennisé en 2016. Depuis 2017, l’expérience a été étendue aux particuliers, pour 2 ans (arrêté du 28.8.17, JO du 24.11). Les résultats de ce test devraient être présentés à la Cnil courant 2019. On sait déjà qu’en 2018, plus de 24 000 dossiers (entreprises et particuliers confondus) ont été envoyés par le CFVR aux services de contrôle. Mais, à en croire les syndicats des agents des impôts, les résultats ne sont pas probants (du moins, pour le moment). « Nous n’y sommes pas hostiles par principe, mais nous déplorons que sa finalité soit davantage de réduire le nombre de fonctionnaires que de lutter contre la fraude. Les agents ont de moins en moins de latitude pour lancer des contrôles à leur initiative. Ils ont l’obligation de traiter les listes transmises par le CFVR et s’épuisent à vérifier une masse de dossiers qui peut ne révéler aucune anomalie », rapporte Anne Guyot-Welke, porte-parole du syndicat Solidaires Finances. Elle pointe, par ailleurs, des difficultés techniques qui pourraient fausser les résultats. « Les données collectées à partir des déclarations dématérialisées des contribuables et des actes notariés comportent des erreurs et les bases ne sont pas forcément à jour. Il subsiste aussi des risques d’homonymie, des dates de naissance inexactes… indiquées parfois sciemment à l’ouverture, par exemple, de comptes bancaires, qui perturbent le croisement des données. »

UN ALGORITHME OPAQUE

N’espérez pas que le fisc vous communique les paramètres de l’algorithme qui conduit à vous contrôler. « Cette information n’est obligatoire que si la décision est entièrement automatisée », précise Lorena Gonzalez, de la Cnil. Un manque de transparence que déplore Me Pierre Farge. Cet avocat fiscaliste a tenté, pour un de ses clients contrôlés tous les ans depuis 5 ans, d’obtenir auprès de la DGFIP sa grille d’analyse pour connaître ses critères de sélection. Sans succès. « Nous avons fait appel de ce refus auprès de la Cada, la Commission d’accès aux documents administratifs. Mais elle nous a opposé le fait que la communication de ce document porterait atteinte à la recherche d’infractions fiscales. Comble de l’absurdité, elle a précisé qu’il ne serait communicable que 25 ans après la date de la pièce la plus récente figurant dans ce dossier ! Autant dire jamais du vivant du contribuable » s’insurge t-il. Le secret du contrôle fiscal est, ainsi, bien protégé.
Pas sûr que, dans ces conditions, les libertés publiques, elles, soient préservées.

 

sur le web:  http://pierrefarge.com/wp-content/uploads/2019/02/ilovepdf_merged-4.pdf

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Grand débat ou grand déballage fiscal ? Par Pierre Farge

L’administration dispense des règles de transparence au contribuable qu’elle ne s’applique pas elle-même!
À l’heure de la fin du Grand débat incité par un mouvement populaire sans précédent, et un million de contributions plus tard en près de deux mois sur la plateforme en ligne prévue à cet effet, la fiscalité arrive en tête des préoccupations, avant l’écologie et la démocratie.
Toutes sortes de revendications sont soulevées par les Français, relatives à la baisse d’impôts. Pierre Farge, avocat fiscaliste, apporte un témoignage de terrain sur cette nécessité de redonner sens à une certaine justice sociale et fiscale, obligeant par exemple à sortir de l’opacité par laquelle l’administration s’autorise à diligenter ses contrôles fiscaux.

La politique fiscale est peut-être le dernier outil que contrôle vraiment l’État.

Dans la mesure où l’outil monétaire est aux mains de la BCE, et que le chômage, autant que la dépense publique, sont de plus en plus incontrôlés, il n’est pas insolent de penser à cette voie pour répondre au drame social qui sévit depuis 18 semaines en France ; et donc de s’intéresser de plus près au comportement de l’administration elle-même à l’égard de l’impôt, et notamment sa façon de diligenter ses contrôles fiscaux.

UNE FISCALITÉ SANS FOI NI LOI

Depuis un arrêté du 28 août 2017, l’administration fiscale dispose d’un traitement automatisé de lutte contre la fraude dénommé CFVR. Ce traitement permet à l’État de croiser diverses bases de données et modéliser les comportements frauduleux pour mener des actions de prévention, de recherche, de constatation ou de poursuite d’infractions fiscales.

L’algorithme utilisé dans le cadre de ce traitement est basé sur des techniques de data mining. Autrement dit,

  • un ensemble d’outils informatiques opaques permettant pour la première fois la programmation des contrôles fiscaux, l’exploration et l’analyse de différentes données en même temps,
  • et centralisé sur une seule et unique base informatique pour un ciblage des entreprises laissant présumer un risque d’erreur ou de fraude.

Un état de fait permettant donc d’augmenter de façon exponentielle la productivité de l’administration en matière de contrôle, aux dépens potentiel de tous les contribuables.

Dans quelle mesure le droit des contribuables peut-il être respecté par un algorithme tenu secret ? Facilite-t-il la relation de confiance entre l’administration fiscale et les contribuables d’un système plus juste à l’origine d’un Grand débat national sans précédent ?

UNE POSITION DE L’ADMINISTRATION DISCRÉTIONNAIRE ET ABSURDE

C’est pour répondre à ces questions que nous avons demandé à l’administration fiscale la communication de la grille d’analyse permettant de connaître les critères de sélection des contribuables contrôlés, et donc une certaine transparence sur les algorithmes utilisés sur des millions de contribuables.

Celle-ci n’a pas donné une suite favorable, prétextant une jurisprudence antédiluvienne rendue par le Conseil d’État le 12 décembre 1990, indiquant que l’administration ne doit pas communiquer les « documents révélant les critères » qu’elle retient pour « sélectionner le dossier d’un contribuable » afin de le contrôler. Pareille communication porterait, soi-disant, atteinte à la recherche des infractions fiscales au nom du Code des relations entre le public et l’administration (article L. 311-5).

Las mais non moins déterminé, nous avons donc fait appel en saisissant la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Confirmant le refus, cette initiative a pourtant eu le mérite, dans son avis, de témoigner d’une argumentation édifiante de l’administration :

la communication de ces documents porterait atteinte à la recherche, par les services compétents, des infractions fiscales, et par conséquent ne serait pas communicable avant l’expiration d’un délai de vingt-cinq ans à compter de leur élaboration ou (tenez vous bien) de la date du document le plus récent figurant dans le même dossier.

Autrement dit, au prétexte d’ajouter au fil des ans un document au dossier du contribuable en question, ce délai pour réclamer un document serait quasiment imprescriptible !

METTRE FIN À L’OPACITÉ

Cet état de fait permet donc de conclure qu’autrefois toute circulaire interprétative était publique, à savoir dans un souci de transparence et de respect du contradictoire accessible dans le bulletin officiel. Mais qu’aujourd’hui, à l’heure de la digitalisation des outils de contrôle, les circulaires, et les interprétations de circulaire sont remplacés par des algorithmes, et une interprétation de ces algorithmes curieusement non communiquée au justiciable.

L’administration doit s’imposer la même transparence que celle attendue des contribuables à l’occasion de leurs déclarations fiscales.

Par ces logiciels occultes, l’administration remplace ainsi petit à petit toutes les interprétations connues et exploitables de la loi, privant insidieusement le contribuable, et ses avocats, d’informations utiles à la défense de ses droits.

Sous couvert de progrès informatique et de digitalisation des procédures, l’arbitraire n’a alors plus de limite.

Dans cette mort des libertés publiques, l’algorithme autorise potentiellement l’administration à tout justifier à titre expérimental sous couvert de logiciels de chiffres qui n’agissent donc plus du tout par hasard.

DES RECOMMANDATIONS DE LA CNIL NON SUIVIES D’EFFET

Dans ces conditions, il faut d’urgence se conformer à l’avis de la CNIL, alors favorable, à la condition que ce système informatique reste

un outil d’aide et d’orientation des travaux des agents et non pas un outil de profilage destiné à identifier directement des fraudeurs potentiels.

Et de préciser que :

si la lutte contre la fraude fiscale est un objectif à valeur constitutionnelle, la commission estime toutefois, au regard du nombre de personnes concernées et des techniques mises en œuvre, que des garanties appropriées doivent être prévues. À ce titre, le caractère expérimental de cette extension constitue une première garantie, dans la mesure où cela permettra au ministère de déterminer l’opportunité d’un tel dispositif ou les éventuelles améliorations à y apporter. La commission rappelle néanmoins qu’un rapport circonstancié devra être établi et lui être communiqué1.

Force est de constater que ce rapport attendu pour le début de l’année 2019 n’est toujours pas arrivé.

L’administration dispense donc des règles de transparence au contribuable qu’elle ne s’applique pas elle-même.

  1. Délibération n°2017-226 du 20 juillet 2017 portant avis sur un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2014 portant création par la direction générale des finances publiques d’un traitement automatisé de lutte contre la fraude dénommé « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes ».

sur le web:  https://www.contrepoints.org/2019/03/14/339264-grand-debat-ou-grand-deballage-fiscal

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Taxes ici, taxes là, Bruno Le Maire n’arrête plus par h16

Avec ce mois de mars, l’Apocalypse du Brexit approche à grands pas : les politiciens, gonflés de leur propre importance, agitent leurs petits bras pour bien faire comprendre qu’en l’absence de tout compromis viable entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne, l’Univers tel qu’on le connaît pourrait sombrer tout d’un coup avec les chiens couchant avec les chats, l’arrivée inopinée de Belzébuth et, peut-être aussi des tracas administratifs aux frontières.

Dès lors, la situation est tendue.

Du côté britannique, il s’agit surtout de la crédibilité du gouvernement en place qui doit tout faire pour que l’ensemble de l’opération de découplement avec le reste de l’Union Européenne ne se passe pas trop mal, et ce afin d’éviter des effets de bords négatifs sur l’économie.

Bien évidemment, du côté européen, la situation est à peu près à l’opposée puisque le but quasi-officiel des politiciens en charge du dossier est de rendre cette séparation aussi douloureuse et pénible que possible pour le Royaume-Uni. Pour le moment, ils sont surtout parvenus à rendre la situation complexe et difficile pour l’Union Européenne en premier lieu, l’économie britannique ne s’effondrant pas instantanément comme le prévoyaient beaucoup de catastrophistes avec insistance.

Reste qu’avec la sortie des Britanniques de l’Union, certains impacts économiques ne pourront être ignorés, à commencer par les tarifs douaniers. La Grande-Bretagne pioche en effet 53% de ses produits d’importation dans les pays européens, et le Brexit signifie potentiellement une augmentation très sensible des tarifs douaniers de ces produits.

Le gouvernement de Thérésa May, devant cette perspective qui renchérirait notoirement les imports britanniques et affaiblirait le pouvoir d’achat de ses citoyens, planche donc déjà sur quelques propositions pour atténuer le problème… En proposant de supprimer 80% à 90% des droits de douanes correspondants, et ce de façon unilatérale (i.e. sans attendre de réciprocité des pays exportateurs).

Certes, cette proposition fort intéressante a, globalement, peu de chance d’être mise en place ou en tout cas pas tout à fait dans ces termes. D’une part, la Grande-Bretagne de moins en moins libérale n’en prend pas trop le chemin. D’autre part, les politiciens de l’Union Européenne nous ont habitués à des négociations de dernières minutes, des bricolages plus ou moins baroques et des trouvailles législatives certes foireuses mais qui camouflent un temps les soucis du moment. Cette occurrence-ci n’est pas différente, et il y a fort à parier qu’au soir du 28 mars 2019, on nous dégotte un truc ou un bidule plus ou moins bancal mais suffisant pour arrondir les angles de la période de transition qui suivra.

En fait, peu importe et nous verrons bien.

Cependant, on ne pourra que se réjouir si la proposition du gouvernement May de drastiquement baisser les taxes est effectivement adoptée : ce serait une excellente initiative pour le commerce britannique et la période d’observation d’un an qui l’accompagne serait une occasion parfaite pour constater, une fois encore, tout le bénéfice qu’on peut tirer de ce genre de mesures anti-protectionnistes.

En tout cas, l’expérience inverse, qui consiste donc à taxer absolument tout ce qui gigote encore, sera furieusement réalisée par la France en parallèle ce qui permettra, en avril 2020, de faire une intéressante comparaison entre les deux pays si les tendances, fermes, se confirment.

En effet, alors que le gouvernement britannique envisage donc sérieusement de baisser ses taxes, le gouvernement français continue de distribuer de la taxe comme d’autres les cacahuètes à l’apéritif.

Bruno Le Maire, ce ministricule débordant de sa propre intelligence, est malheureusement en charge de ce qui reste des finances du pays (les économies y étant totalement évaporées) et, bien que prétendûment conscient que son problème réside dans sa fiscalité délirante, accroît sa charge fiscale avec cette décontraction que seuls les cuistres et les parfaits imbéciles déploient quand ils empilent les conneries comme des nouilles sur ces colliers qu’on fait faire aux enfants en bas âge.

Au moment même où May envisage un anti-protectionnisme radical, Le Maire, lui, lance unilatéralement sa taxation des géants de l’internet, probablement pour aller dans le sens réellement souhaité par le premier ministre, Ed l’épicier, qui annonce crânement qu’il faut baisser les impôts en France et entreprend donc de laisser son gouvernement faire exactement le contraire.

Même si les apparences imposent un diagnostic clinique assez sombre, ni Ed ni Bruno ne sont réellement schizophrènes. Ils ne sont pas pathologiquement fous mais bien plus sûrement orchido-déprimés, ce syndrome bien français d’une absence totale de gonades dès qu’il s’agit de prendre des décisions fermes et courageuses comme – au hasard – diminuer enfin les dépenses de l’État.

Compte tenu que cette taxe pourrait rapporter 500 millions d’euros(selon les calculs de Bercy, jamais mis en défaut), vu l’état lamentable des finances publiques et l’absence concrète de toute coupe claire pourtant nécessaire, on comprend que notre ministre incohérent s’accroche à cette taxe avec cette ferveur qu’on ne retrouve guère que chez certains parasites pubiens, quand bien même cette taxation des GAFA tabassera finalement certaines entreprises franco-françaises qui n’avaient absolument pas besoin de ça pour éprouver des difficultés sur un marché mondial plutôt âpre.

Et cette petite taxounette de rien du tout ne vient bien sûr qu’après l’augmentation régulière des taxes et accises sur les carburants, les ajustements sur les taxes sur les bureaux et les parkings, sur les abris de jardin (oui, même sur les abris de jardin !). Elle vient alors qu’on discute d’un retour d’une vignette (= taxe) sur les poids lourds, et que les taxes sur la gestion des déchets commence à faire grogner de plus en plus. Elle vient alors qu’on va remettre sur le tapis la taxe sur l’héritage, dont on peine à imaginer que cela débouchera sur un allègement…

Bref, la taxe GAFA intervient dans un paysage fiscal déjà largement encombré et une pluie d’impôts et de vexations fiscales ininterrompue.

Cependant, rappelons que Bruno n’aurait pas ces tendances schizoïdes, ces discours incohérents et cette compulsion taxatoire maladive s’il n’avait pas derrière lui tout un peuple excité à l’idée de pomper l’argent des autres, résolu à piller le travail et les richesses de ceux qui en créent. Il suffit de lire certaines tribunes, les nombreux articles évaluant les bienfaits de cette taxe (et de tant d’autres) pour comprendre que Bruno n’est pas le fond du problème.

En fait, Bruno Le Maire n’est que le comédon de convoitise, ce bouton purulent de jalousie d’une infection plus profonde de tout le corps social.

Sur le Web:  https://h16free.com/2019/03/11/63126-taxes-ici-taxes-la-bruno-le-maire-narrete-plus

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Fraude fiscale, il n’y a pas de trésor caché par Dominique Seux

Des organismes peu sérieux ont imposé l’idée que l’Etat laisse échapper plus ou moins volontairement des dizaines de milliards d’euros d’impôts qui lui sont soustraits par la fraude et l’optimisation. Hélas, ce n’est pas la solution miracle pour redresser les comptes publics et financer de nouvelles dépenses.

C’est une des fake news, ou des fausses informations si l’on préfère, les plus répandues depuis des années dans le débat public et plus récemment sur les ronds-points. Si le gouvernement – l’actuel ou un autre, peu importe – s’attaquait véritablement à la fraude et à l’évasion fiscale, les difficultés budgétaires de la France seraient partiellement ou totalement réglées d’un coup et il y aurait des cagnottes pour financer de nouvelles dépenses. Cette idée rassurante est une des figures obligées des projets électoraux des populistes et une partie de l’opinion en est désormais persuadée, sous l’influence de militants associatifs plus ou moins sérieux. Un chiffre tourne même en boucle : il serait possible de récupérer 80 à 100 milliards d’euros par an, selon SUD Solidaires.

2 à 80 milliards !

La vérité est hélas qu’il n’y a pas de trésor caché sous le tapis. Les comportements répréhensibles et condamnables existent, mais il est difficile, par définition, d’en évaluer l’importance. Un rapport parlementaire publié il y a un an a d’ailleurs mis en évidence la taille de la fourchette des différentes estimations faites par la Cour des comptes et pléthores d’organismes divers. Elle va de… 2 milliards à, donc, 80 milliards. Difficile de savoir. Qui plus est, pourquoi les services fiscaux feraient-ils exprès de laisser courir les fraudeurs si c’était si facile de les attraper ? On a beau chercher, on ne voit pas. Enfin, avancer des chiffres spectaculaires est un moyen, pour les syndicats de Bercy, de réclamer plus de moyens.

Des progrès à faire… mais déjà réels

Cela ne veut pas dire que l’Etat ne peut pas faire plus et mieux. Le combat contre la fraude et l’abus de droit doit être mené sans relâche, qu’il s’agisse des personnes, des petites sociétés ou des multinationales. Des progrès sont possibles et sont déjà à mettre à l’actif des responsables politiques ces dernières années. Les quinquennats Sarkozy et Hollande ont vu la mise en place des échanges automatiques d’informations avec des paradis fiscaux comme la Suisse et des milliards d’euros sont rentrés dans les caisses. Depuis un an, Bruno Le Maire, aux Finances, se bat pour contraindre les géants du numérique à verser leur obole. C’est juste.

Complotisme

Mais si l’amélioration des contrôles fiscaux reste nécessaire, il est trompeur de faire croire que la fraude est généralisée dans notre pays, que par exemple les « riches » échappent systématiquement à leur dû de solidarité tandis que seuls les « pauvres » sont accablés de prélèvements. Dresser les Français les uns contre les autres est complotiste et dangereux. Ni les moins ni les plus aisés, pour la majorité d’entre eux, n’ont d’argent caché, pas plus que les étrangers. Bref, ne comptez pas sur une solution miracle pour rétablir nos finances publiques, qui affichent un déficit supérieur à 60 milliards. Et, cette fois, ce chiffre est exact.

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Les enragés de l’impôt par Simone Wapler.

En France, le pays au 360 impôts et champion mondial de la fiscalité, les élus cherchent encore à  à aggraver les choses.

À l’image de Jacqueline Gourault, favorable à la création d’un impôt universel sur le revenu, ministres et parlementaires sèment le trouble en multipliant les propositions sur la fiscalité.

Ce gouvernement, comme tous les précédents, rassemble des enragés pris d’une frénésie taxatrice. Il oublie aussi que les Gilets jaunes des débuts ont envahi les ronds-points parce qu’ils avaient eux aussi la rage de l’impôt.

Comment en sommes nous arrivés là ? Par idéologie. L’impôt, en France est devenu idéologique.

Nous sommes champions du monde de la pression fiscale, nous sommes champions de la dépense publique. Faut-il rappeler que dépenses publiques et pression fiscale sont liées ?

Notre taux de chômage est l’un des plus élevé de l’OCDE, notre croissance est atone. Le niveau de notre Éducation nationale ne cesse de baisser et est inférieur à celui de nombreux autres pays. La mobilité sociale est faible. Faut-il rappeler que niveau d’éducation et mobilité sociale sont liés ?

Voici quelques images pour étayer ce constat.

Poids de la dépense publique rapportée à la taille de l’économie dans les pays de l’OCDE

Source OCDE

Remarquez à quel niveau se situe la Suisse, pays le plus prospère d’Europe qui ne me semble pas dénué de routes, de chemins de fer, où les cadavres de gens mal soignés n’encombrent pas les rues et les chemins, où les vieillards ne meurent pas de faim et les mendiants ne pullulent pas.

Taux de chômage des pays de l’OCDE

Pour ceux qui pensent que davantage d’État, c’est malgré tout la solution au chômage, voici une autre perspective qui vous montre que plus la dépense publique augmente, plus le chômage augmente.

Mobilité sociale

Comme vous le constatez, la France est aussi un cancre en matière de mobilité sociale. Ce n’est pas un manque de moyen. Nous avons, proportionnellement au nombre d’élèves, davantage d’enseignants, de personnel administratif et d’encadrement que l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

Y aurait-il une relation de cause à effet entre pression fiscale et ces lamentables résultats ?

Oui ! C’est ce que démontre une étude de l’OCDE qui n’est pas un organisme sur lequel souffle le vent d’un  néo-turbo-méga-libéralisme échevelé. Au-delà d’un certain seuil de dépenses publiques, tout devient superfétatoire, inutile, stérile…

Cette étude n’est pas une théorie reposant sur une idée fumeuse d’économiste payé par les contribuables et par conséquent favorable à toujours plus d’interventionnisme. C’est une étude empirique. Elle compare ce qui existe. Des faits1.

Les gouvernements des pays membres de l’OCDE dépensent en moyenne 40 % de leur PIB pour fournir des biens et services publics et effectuer des transferts sociaux.
[…]
L’ampleur du secteur public a suscité beaucoup de recherches portant sur la relation entre la taille du gouvernement et la croissance économique.
[…]
Ce papier est une enquête empirique sur les effets de la taille et de la composition des dépenses publiques sur la croissance de long terme.
[…]
Les principales conclusions de cette analyse sont que […]  les plus gros États sont associés aux plus faibles croissances de long terme. Les plus gros États ralentissent également les rattrapages de productivité.

Pensez-vous que l’examen rationnel de tout cela calmerait nos enragés de l’impôt ? Pas du tout ! Parce que l’impôt en France ne se jauge pas à son efficacité ni à son utilité. Il est d’abord et avant tout idéologique et clientéliste :

Ce sont désormais les deux seules finalités de l’impôt en France. Nos enragés de l’impôt de droite comme de gauche font assaut d’ingéniosité pour prendre le pouvoir en s’appuyant sur une majorité d’assistés qu’ils abreuvent de subventions comme de prestations sociales.

La révolte fiscale qu’était initialement celle des Gilets jaunes a prestement été récupérée. Ce mouvement qui désormais occupe les pavés chaque samedi signe l’échec complet de notre État-providence et de notre démocratie. Ils semblent eux aussi être devenus des enragés de l’impôt pour les autres.

Comme système de gouvernement, la démocratie se bafoue elle-même à chaque instant. Toute manifestation dans les rues qui entrave la circulation, tout blocage des routes, toute grève de fonctionnaires qui empêchent ma libre circulation sont foncièrement antidémocratiques, non seulement parce qu’ils attentent au droit du citoyen mais parce qu’ils autorisent des minorités à brimer la majorité. Il paraîtrait évident que, dans une démocratie digne de ce nom, chacun ait les moyens de s’exprimer sans léser son voisin.
— Vladimir Volkoff, Pourquoi je suis moyennement démocrate, 2002

Les enragés de l’impôt passent leur temps à réfléchir à la meilleure façon d’opprimer une minorité pour distribuer leurs larcins à une majorité qui les soutiendra. C’est le syndrome Robin des Bois — qui n’oubliait pas de se payer au passage et vivait de sa redistribution.

Les enragés de l’impôt feraient mieux de réfléchir à comment baisser le poids du curseur de 57 % à 40 % afin de rejoindre les pays les plus prospères.

Quant à leurs électeurs, les enragés de l’interventionnisme étatique, ils devraient avoir honte en relisant la définition de Bastiat :

L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.

Le Figaro du mardi 26 février 2019 :
et aussi:  https://www.temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/
sur le web: https://www.contrepoints.org/2019/03/01/338331-les-enrages-de-limpot?fbclid=IwAR1mxY08k60kVLqSHtHBsKezHGGKRhyP91BEFFaN7SMlfbjwDvPgxNXCFws
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LE CRASH INÉVITABLE DE LA FRANCE.

Qui dans le monde envie encore le « modèle » français ?
Nous sommes devenu un pays à la ramasse, pire qu’un pays émergent.
A part pour les touristes, au niveau économique, nous sommes même devenus un pays repoussoir.
A tous les niveaux, dans tous les secteurs nous dégringolons sans fin.
Les seuls records mondiaux que nous avons sont des records négatifs:
1) record mondial des taxes et prélèvements fiscaux. (https://www.temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/)
2) record mondial proportionnel, qui découle du N°1, des exilés millionnaires vers d’autres cieux. ( https://www.temoignagefiscal.com/la-france-championne-du-monde-pour-lexportation-de-ses-millionnaires/
3) record des réglementations tous azimuts et perpétuel. Rien n’y échappe.
4) record de l’épaisseur de notre code du travail. Engager quelqu’un peut-être un suicide économique pour une petite PME.
5) record de l’épaisseur et de l’incompréhensibilité du code des impôts et sa dictature sur toute notre vie. Tout le monde peut se faire spolier à vif grâce aux lettres de cachet de Bercy.
6) record du nombre des fonctionnaires.( https://www.bfmtv.com/economie/en-2017-le-nombre-de-fonctionnaires-a-encore-augmente-en-france-1587384.html) Seul les pays communistes purs et durs nous dépassent.

7) record d’une oligarchie (ENA) digne des pays communistes qui règne sur la France depuis des décennies (ou ex).s
https://www.temoignagefiscal.com/wp-admin/post.php?post=5647&action=edit

Nous sommes passés de la 3eme puissance économique à, officiellement, la 7eme. Et ce n’est pas fini. La France ne compte plus dans le monde. Même la Hollande ne se préoccupe plus de notre avis pour prendre une participation dans Air France-KLM.
C’est un signe flagrant que notre pays ne compte plus puisque notre puissance économique est nulle.
Notre pays tient aussi une « digne » place dans les pays corrompus (https://www.sudouest.fr/2018/02/22/classement-de-la-corruption-dans-le-monde-la-france-stagne-au-23e-rang-4222490-4803.php) ce qui est inhérent avec l’oligarchie qui nous dirige et qui donc crée une économie de connivence.
Pour défendre notre « démocratie » nous employons des armes dignes d’une dictature. Nous sommes les seuls à les employer en Europe contre les avis de l’ONU et Droits de l’Homme.
Nos forces de l’ordre sont d’une violence inouïe (voir de vraies vidéos en direct ou autre sur FB).
Nous nous rapprochons petit à petit dans la méthode de défense du pouvoir d’un Maduro ou d’un Bouteflika que nous avons l’outrecuidance de critiquer.

Nous nous enfonçons chaque jour un peu plus dans un trou sans fond.
Ce trou sans fond est à l’identique du tonneau des Danaïdes où disparait, pas pour tout le monde (https://www.temoignagefiscal.com/un-bercypapers/), nos impôts et taxes.
Je ne parle pas de la dette qui va bientôt exploser.

Merci qui ?

E.Bolling

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Très cher exil fiscal par Etienne Lefebvre

Les départs cumulés de foyers aisés sous le quinquennat précédent ont sérieusement rogné les recettes budgétaires. A méditer pour l’issue du grand débat.

Le rapport sur l’exil fiscal réalisé par Bercy que nous publions ce mercredi ne donne aucune indication sur l’effet des mesures Macron (réforme de l’ISF, flat tax) qui viennent à peine d’entrer en vigueur. Les chiffres consolidés par l’administration portent sur l’année 2016, et permettent plutôt d’affiner le bilan du quinquennat précédent.

Pour autant, les leçons à en tirer sont précieuses alors que les propositions se multiplient pour taxer davantage les plus aisés, au nom de l’équité fiscale. La première leçon est justement qu’avant de rayer d’un trait de plume une réforme, comme la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) , il faudrait un minimum de recul pour en observer d’abord les impacts.

Près de 20.000 départs en cinq ans

La deuxième leçon est que l’on peut en revanche analyser les effets des hausses d’impôts votées à la fin du quinquennat Sarkozy et au début du quinquennat Hollande, pour mesurer les risques d’une politique poussant trop loin la progressivité et la concentration de l’impôt. Entre 2012 et 2016, près de 20.000 foyers déclarant plus de 100.000 euros de revenus sont partis à l’étranger, le rythme annuel ayant été trois fois plus important qu’avant le choc fiscal. L’accélération des départs a été encore plus prononcée pour ceux déclarant plus de 300.000 euros de revenu fiscal.

Si l’exode n’est pas massif, et qu’il faudrait mesurer les mouvements dans l’autre sens, le flux de départs a été important, et l’impact budgétaire non négligeable : ce sont des centaines de millions d’euros de recettes fiscales annuelles qui se sont évaporées, sans parler des créations de valeur réalisées sous d’autres cieux. Le constat est sensiblement le même pour l’ISF : 200 millions d’euros de recettes annuelles perdues sur dix ans, des investissements effectués ailleurs, des pertes de contrôles d’entreprises familiales, etc.

Ces données confirment que la taxation accrue des plus aisés, si elle est au coeur du débat politique, ne peut en aucun cas résoudre les problèmes budgétaires de la France. Sauf à augmenter la pression fiscale des classes moyennes supérieures, qui ont déjà payé le plus lourd tribut ces dix dernières années…

Sur le WEB  https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600641013572-tres-cher-exil-fiscal-2242242.php#xtor=EPR-3038-%5Bnl_ideesdebats%5D-20190206-%5BProv_paywall%5D-1990358

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L’ENA OU LA FABRIQUE DE MÉTASTASES DE LA FRANCE.

” Spoil System » : éjecter l’ENA du pouvoir”
par Hervé Azoula

Organiser un grand débat pour réformer la France ne sert strictement à rien, l’ENA est devenue le premier problème auquel il faut s’attaquer pour casser la dynamique négative. Tant que l’on n’a pas compris que le poisson pourrit par la tête et que c’est par la tête qu’il faut le régénérer, on passe à côté de la solution.
C’est la paire de lunettes que l’on porte sur le nez que l’on voit généralement le moins bien, l’escalier qu’il faut commencer à balayer par le haut et non par le bas.
Avant toute action, il faut donc réformer cette pieuvre qui gouverne la France. Ce n’est que du bon sens.

Si on veut redynamiser la France, il faut oublier la devise de l’ENA : « attendre ». Pourquoi ne pas utiliser les bonnes pratiques qui fonctionnent bien aux Etats Unis ? Ce système, nommé « Spoil System » en anglais traduit par « système de dépouilles » en français, dit qu’à chaque majorité présidentielle, ce sont environ 4.000 à 5.000 têtes qui peuvent tomber à chaque changement de Président. Ce système permet de renouveler les politiques et surtout de mettre à la disposition du parti dominant toute la puissance publique nécessaire pour effectuer les changements. C’est un mixage du monde privé vers le public, qui favorise les personnes reconnues pour leurs compétences plutôt que par leurs écoles. Il existe aux Etats Unis des garde-fous pour que l’intérêt privé ne puisse pas prendre le contrôle de l’Etat. Par exemple, le Congrès dispose d’un arbitrage sur un tiers des membres nommés par le Président.

Notre système élitiste a fabriqué et raffiné de décennie en décennie des générations entières de non communicants et d’incompétents pour diriger la France. Cela est non seulement dépassé, mais de plus devient extrêmement dangereux. Une source unique de pouvoir est porteuse de danger et il semble évident que les talents venus d’horizons professionnels et culturels différents répondent mieux à la complexité du monde d’aujourd’hui. Il faudrait en France un véritable « Spoil System » et non pas un système à la française où l’on change uniquement 180 à 300 hauts fonctionnaires à chaque élection présidentielle. L’absence de changement de cette « élite » depuis plusieurs décennies a contribué à mettre la France en bas de tous les classements, sauf dans le domaine des impôts où elle est de très loin en tête !
L’ENA n’est ni de droite ni de gauche, elle se situe là où se trouve son intérêt afin de placer les nouvelles promotions et les amis et surtout pour garder le pouvoir stratégique. Les énarques et les grands Corps de l’Etat sont partout et sont nommés par les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique. Les politiques passent, les énarques restent et ce sont eux qui dirigent la France ! On les trouve dans les cabinets ministériels, les principales directions du ministère de l’Economie et des Finances, les administrations, les ambassades, les entreprises publiques et privées industrielles, les grands organismes financiers publics comme la Caisse des Dépôts et Consignations et également dans les grandes banques comme la BNP ou le Crédit Lyonnais.
On nous serine constamment que les énarques ne représentent en moyenne que 36% des effectifs de la haute administration. Ce chiffre n’est pas représentatif de la réalité. On nous donne des moyennes, alors qu’il faudrait prendre l’écart type des vrais décideurs. En effet, il existe trois couches étanches de fonctionnaires issus de l’ENA et tout sépare les énarques supérieurs des énarques ordinaires. C’est la noblesse d’Etat ! Ils ont passé le même concours, fait les mêmes études, mais les carrières seront totalement différentes à la sortie. Les premiers classés à l’ENA entreront dans les Grands Corps : Conseil d’Etat, Inspection des Finances et Cour des Comptes. Ce sont les Corps les plus prestigieux et on se bouscule pour y entrer compte tenu des avantages exceptionnels procurés par ce titre. Les énarques et les grands corps de Bercy, de Matignon, de l’Elysée ou des cabinets ministériels, ont bien plus de poids dans la décision finale que ceux qui sont dans des ministères moins décideurs, d’où l’importance d’utiliser l’écart type au lieu de la moyenne. La première couche représente à elle seule la quasi-totalité du pouvoir. Cette « élite » qui décide et dirige sans partage la France, finit par se prendre pour la France. C’est le jockey qui se prend pour le cheval !
Tout cela est révélateur de la crise et de l’urgence de la réforme de cette caste franco-française : sourde, figée, aveugle, fourbe, incompétente, qui nous enfonce chaque jour un peu plus et qui confond l’intérêt général avec son intérêt en général.
Bien avant l’élection d’Emmanuel Macron, j’ai écrit une tribune spécifiant que le Président de la République ne devait plus être un énarque. En effet, comment un Président issu de l’ENA pourrait-il scier la branche sur laquelle il est assis en décidant de mettre en place un système qui l’obligerait à se séparer de plusieurs milliers de hauts fonctionnaires de l’ENA ? C’était malgré tout une promesse de campagne et c’est la raison pour laquelle on a mis en place un « Spoil System » à la française dans lequel on a remplacé moins de deux cents haut fonctionnaires pas tous venus de l’ENA d’ailleurs ! Pour éviter que la situation reste encore figée pendant des décennies, c’est au citoyen de prendre son destin en main en imposant par le vote sur le législatif l’unique solution pour changer la France : le « Spoil System » à l’américaine.
C’est une condition indispensable et non pas une option.

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LA CRÉTINISATION AGRESSIVE et EXPONENTIEL DE CERTAINS JOURNALISTES.

J’ai beaucoup de mal à comprendre la politisation à outrance, gouvernementale bien sûr, de quasiment tous les animateurs.
Ces animateurs des chaînes d’info continuent à  se prendre pour des journalistes.
Ces animateurs qui se croient intelligents, et c’est ça le problème, matraquent ouvertement et sans finesse tout ce qui a trait de près ou de loin aux gilets jaunes.
Leurs violence, qu’ils ne peuvent comprendre, est dénoncé par ces stars en carton pâte, dans les termes les plus méprisants et insultants dignes des télés dictatoriales genre russes ou chinoises.
Le pire est qu’ils se prennent pour des intellectuels et ne sont que des mauvais bonimenteurs.
Pauvres journalistes et toute cette flopée d’experts auto-proclamés en tous genres qui vont même, d’un fait anodin essayer de créer un incident qu’ils pourront monter en épingle au détriment, bien sûr, des GJ.
Et en parler en boucle pendant des jours pour que cela rentre bien dans nos petits cerveaux obtus.

Moi qui ne suis pas un fan de Face Book, depuis la révolte des gueux jaunes (dont je fais partie de cœur) et devant les faux Albert Londres de pacotilles qui nous servent toujours la même soupe gouvernemental insipide et indigeste, j’ai voulu connaître la vérité sur ces gens là et essayer de comprendre ce qu’il voulait et qui ils étaient.

Je me suis connecté sur FB et J’ai pu constater en direct les énormes et répétitives violences policières passées sous silence par les médias et j’ai aussi constaté de visu que la démocratie dont se gargarisent nos « élites » à longueurs de plateaux télé prenait un très mauvais virage.
Merci à tous ces internautes, Gilets Jaunes ou citoyen lambda de nous tenir informer en faisant le boulot que nos journalistes encartés ne font plus.
A chaque séquence nouvelle je me croyais à chaque fois un peu plus en dictature.
Moi, j’ai vécu l’époque de Pinochet et d’autres aussi sympathiques.
Je crois revivre cette époque avec des forces de « l’ordre » qui s’apparente plus au NKVD ou aux escadrons de la mort bénéficiant d’une impunité totale.

Cette répression indigne de notre pays, qui emploie des armes faîtes pour handicaper à vie les manifestants appelle de leur part une violence accrue.
C’est l’escalade voulu par un pouvoir mal élu dont le seul but est de garder ce pouvoir. Cette escalade est soutenue par quasiment tous les médias et journalistes dont le travail n’est plus de se montrer objectif mais de nous désinformer en jetant de l’huile sur le feu.
Dans le sens voulu.

Je ne reconnais plus mon pays.
J’avais déjà du mal, mais là nous sommes vraiment au fond du trou.
Je me souviens malheureusement aussi que nous avons eu un vrai président appelé De Gaulle.
Lui, plutôt que de se battre contre ses compatriotes, il a préféré partir.
S’accrocher au pouvoir à tout prix eut été indigne pour lui et de l’idée qu’il avait de la France.
Cette conception d’un autre temps n’est vraiment plus d’actualité…

E.Bolling

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Aujourd’hui c’est ma première fois

Une lettre intéressante de Nicolas. Je vous la livre sans commentaire. Vous vous ferez vous même le votre.
Premier contrat que je refuse pour raisons fiscales.

Comme je suis un méchant capitaliste informaticien indépendant qui fait bien son travail, j’ai franchi tête la première et sans me méfier la limite de la tranche d’IR à 30%, pour plonger avec surprise dans celle à 41%.
Je suis officiellement riche! 

Du coup, quand ce nouveau client m’a contacté pour un petit contrat de quelques dizaines d’heures, je me suis pour la première fois posé la question: Mais est-ce que ça en vaut la peine?
Je travaille déjà à temps plein pour un autre client, 40h par semaines. Le choix se pose donc entre travailler en plus le samedi pour un revenu supplémentaire, ou laisser couler et passer ce temps avec mes filles ou à entretenir mon jardin.

Sur 50€/h que m’aurait donné ce nouveau client en échange de mon service, j’aurais payé environ 15€ de cotisations sociales, et surtout 15€ de plus au titre de l’IR. Pour un revenu final de 20€ de l’heure supp. Même pas 50%. En échange de 50% de mon temps libre.
J’ai donc décliné.

Mon cher compatriote, je sais ce que tu te dis: «Ben mon sal…, non seulement tu es riche, mais en plus tu refuses des heures à 20€, t’est gonflé! C’est pas grave, ce ne sera pas perdu pour tout le monde…»
Sauf qu’en fait, si. Vu l’état du marché du dev en France en ce moment, il est plus que probable que ce contrat ne trouve pas preneur et finisse offshore. Du coup, sur les 1000€ qu’il coûte, tu comptais récupérer 600€ pour financer ta sécu, ta CAF, ton transport, etc.
Résultat, tu en auras 0. Et moi j’aurai mes samedis.

Allez, je te laisse, je vais profiter du soleil pour m’occuper de mon jardin.

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A BERCY, ON DOIT FUMER LA MOQUETTE ET MÊME AUTRE CHOSE!

Bercy ne sait plus où donner de l’impôt ou de la taxe.
Les Français champions du monde de la pression fiscale (impôts et taxes) et par conséquence champions du monde des exportations de riches, 2 médailles d’or que comme d’habitude le monde entier nous envie mais que personne ne veut chez soi.
Ces deux superbes médailles qui ont pour origine une dépense étatique démentielle que pas un politique ne songe à réduire, entraîne inexorablement la France vers le trou noir (voir définition du trou noir)
Le tonneau des Danaïde de la dépense publique, dont le principe est de ne jamais se remplir malgré la masse colossale de prélèvements des contribuables est devenu un container XXL.

Les remèdes pour stopper cette hémorragie est connu de tous depuis des lustres :
Sabrer sérieusement dans la masse des improductifs qui vivent du travail des autres, c’est-à-dire les fonctionnaires. Garder uniquement ceux qui servent à quelque chose (autre qu’à nous emmerder), soit environ 30%, Ils sont 5,66 millions. Le pire chiffre de l’OCDE. Encore une médaille d’or. Et ce chiffre au lieu de décroitre augmente tous les ans. (https://www.bfmtv.com/economie/en-2017-le-nombre-de-fonctionnaires-a-encore-augmente-en-france-1587384.html) Pour environ 17 millions d’actifs dans le privé. Faîtes vous-même le ratio. Sabrer aussi à la hache dans leur super retraite.
Faire exploser les avantages immérités par rapport aux gens du privé des entreprises genre SNCF, EDF etc qui se gave aussi un max sur notre dos (EDF doit supprimer l'”avantage énergie” qu’il offre à ses employés et ex-salariés (gratuité de l’abonnement, la fourniture de l’électricité pour environ 4% du tarif de base et exonération des taxes). Un bénéfice “sans équivalent” qui se chiffre en milliards d’euros et contribue à plomber les finances du groupe français, estime la Cour.)

Traduire en justice tous ces hauts fonctionnaires qui se sucrent sans rien demander à personne et qui s’auto augmentent et s’auto exonèrent fiscalement. Surtout ceux de Bercy dont l’honnêteté devrait être exemplaire et qui devraient être des modèles de vertu.  https://www.facebook.com/france2/videos/424718621601599/UzpfSTEwMDAwMDk2MTE3NzMyNzoyNDcxOTEyODE5NTE3NDAw/ et  https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/

Virer tous ces énarques incapables qui coulent nos entreprises les une après les autres, en n’oubliant pas de se remplir les poches au passage,  par leur folie des grandeurs et les rendre responsables de leur gestion.

Dégraisser les multiples avantages des députés et sénateurs. Toujours à nos frais.

Les finances de la France sont une gabegie sans nom et l’enfumage de Bercy, depuis les GJ et avec FB perd tous les jours de sa crédibilité.
D’après les derniers sondages, les français n’ont plus aucune confiance en leurs élus, jusqu’au Président de la République, et en leur médias et leurs « journalistes ».
Nous allons donc, tout le monde le sait, dans le mur. Je pense que nous y sommes déjà.

Bercy qui nous spolie tout azimutes, et qui n’est pas à un abus près,  a trouvé par l’entremise de ses deux comiques, Lemaire et Darmanin, qui comme Castaner ne sont pas à un mort près, plusieurs solutions suivant leurs esprits formatés qui se résument dans le désormais célèbre principe de Bercy : Augmentons les impôts.
Un vrai délire de fumeur de pétard. Je vous laisse lire l’article du Point qui vaut son pesant de cacahuètes:

La folle séquence fiscale du gouvernement

Baisse du plafond des niches fiscales, TVA à 0 %, rétablissement de l’ISF, imposition des plus-values sur la résidence principale : l’imagination est à son comble.

Par Laurence Allard

Publié le 11/02/2019 à 10:00 | Le Point.fr

Le ministère de l’économie et des finances bouillonne d’idées fiscales…

À chaque jour sa réforme. Depuis une semaine, le gouvernement multiplie les annonces pour les récuser ensuite. Ce fut, dimanche, la remise en cause des niches fiscales par Gérald Darmanin. Le ministre de l’Action et des Comptes publics préconisait de réduire le plafond des niches fiscales et de soumettre certaines d’entre elles à condition de ressources. Avant de faire marche arrière s’agissant des emplois à domicile sur ordre de l’Élysée . L’avantage fiscal profite en effet aux plus démunis sous forme de crédit d’impôt et donc d’un versement sur leur compte. La mesure a été créée pour lutter contre le travail au noir. Elle génère de surcroît des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu supplémentaires. Soumettre en second lieu les niches à des conditions de ressources, c’est oublier que, pour en profiter, il faut investir et donc disposer pour ce faire d’un certain patrimoine. C’est, enfin, de ne pas anticiper les demandes d’aides ou de subventions qui seraient immédiatement faites si les niches n’existaient plus : pour construire des logements, réhabiliter des quartiers anciens, financer l’économie productive, le cinéma… Volte-face en fin de semaine : l’Élysée annonce que les emplois à domicile ne seraient pas concernés bien que Gérald Darmanin ait tenté de justifier mercredi sa proposition : « Si l’on récupérait un milliard d’euros, on pourrait baisser de 180 euros l’impôt sur le revenu de ceux qui gagnent jusqu’à 1 800 euros par mois. »

Dimanche, c’est aussi la proposition reprise par Édouard Philipped’instaurer une TVA à taux zéro sur certains produits de première nécessité. Le Premier ministre a toutefois reconnu qu’il lui faudrait pour cela avoir l’accord de Bruxelles. Ce qui est loin d’être gagné ! Qui garantit que le consommateur en profitera bien et que le producteur ne se l’appropriera pas en partie comme ce fut le cas lorsque le gouvernement abaissa la TVA sur la restauration.

On est loin de la société libérale vantée par le président de la République

Mercredi, ce fut la suggestion faite par vingt-deux députés de La République en marche, emmenés par Aude Bono, de réintroduire l’impôt sur la fortune (ISF) et d’en exonérer les contribuables qui investiraient au capital de PME. Mais ces nouveaux députés se souviennent-ils que c’est Emmanuel Macron qui a supprimé l’ISF et, avec lui, le mécanisme qui permettait aux contribuables qui y étaient assujettis, de payer moins d’impôt s’ils investissaient au capital d’entreprises innovantes ? Mais là où le gouvernement de Nicolas Sarkozy usait d’incitation, Aude Bono veut se servir d’une menace en obligeant les contribuables à le faire. On est loin de la société libérale vantée par le président de la République et plus très loin d’une économie dirigiste, pour ne pas dire socialiste.

Jeudi, c’est au tour d’Emmanuel Macron d’envisager de supprimer, au-delà d’un certain montant, l’exonération sur les plus-values réalisées sur la vente d’une résidence principale. C’est, là encore, nier les réalités économiques en frappant les Français habitant notamment dans des zones tendues comme Paris. Non seulement ces derniers payent déjà très cher pour se loger, mais grâce à l’imagination débordante de nos gouvernants, ils seraient davantage taxés quand ils revendent pour s’agrandir ou vivre mieux.

Sans parler des propositions qui circulent périodiquement visant à augmenter les droits de succession dans un pays où ils sont déjà parmi les plus élevés comparés à nos voisins européens

« Le gouvernement se livre à une surenchère d’idées pour augmenter les impôts », estime Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap, un think tank libéral. Et cette dernière de rappeler que, ces dix dernières années, les prélèvements obligatoires ont explosé avec plus de 335 milliards d’impôts et de cotisations supplémentaires.

Que dire après ça ?
Nous coulons comme le Titanic mais sans l’orchestre !

E.Bolling

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La France, ce pays désemparé dirigé par des clowns par Nathalie MP

C’est triste à dire, mais si je veux trouver une nouvelle preuve toute fraîche du pipeau permanent que nous joue le gouvernement, il me suffit de me rendre sur le compte Twitter du ministre de l’économie Bruno Le Maire. Inutile de faire défiler les tweets très longtemps, ce que je cherche s’affiche généralement dans la première dizaine.

Cette semaine n’a pas fait exception, car que vois-je en date de mercredi dernier ? Une vidéo de notre ami Bruno à l’Assemblée nationale (tweet ci-dessous, 33″) en train d’affirmer avec beaucoup d’emphase et les gestes décidés qui vont avec qu’en matière de fiscalité il n’y a qu’une chose à faire :

« C’est de baisser les impôts des Français, les baisser, les baisser et les baisser ! » 

Vidéo intégrée

Bruno Le Maire

@BrunoLeMaire

Il y a une seule direction à retenir en matière de fiscalité : baisser les impôts des Français !

427 personnes parlent à ce sujet

Ah ah ! Baisser les impôts ! J’approuve ! Au niveau olympique où nous en sommes, c’est un minimum, mais encore faudrait-il songer à baisser les dépenses. Eh bien, là encore, Bruno est d’accord et nous le fait savoir par tweet interposé :

« Pour que les impôts baissent durablement, il faut que la dépense publique baisse durablement. »

Bruno Le Maire

@BrunoLeMaire

Deux idées simples pour la fiscalité de notre pays. La première, c’est que les impôts doivent baisser. La deuxième : pour que les impôts baissent durablement, il faut que la dépense publique baisse durablement

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Il faut dire que chez lui, ce discours orthodoxe sur les comptes publics est une habitude qu’il nous sert avec aplomb et fierté aussi souvent qu’il le peut depuis qu’il est en poste à Bercy.

Résultat concret, depuis que le gouvernement a pris conscience via la révolte des Gilets jaunes que la fiscalité sur les carburants et la fiscalité en général devenaient intolérablement trop élevées et le pouvoir d’achat intolérablement trop bas pour une vaste majorité de Français ni riches ni pauvres, il n’a de cesse avec ses collègues ministres et les députés de la majorité de trouver comment il pourrait augmenter les recettes fiscales. Logique !

C’est ainsi que depuis quelques semaines, nous avons droit à d’intenses cogitations gouvernementales et apparentées sur :

· le retour de l’ISF,
· l’augmentation des droits de succession,
· la taxe d’habitation pour les 20 % les plus riches (à partir de 2 500 € mensuels),
· l’introduction d’une tranche supérieure dans le barème de l’impôt sur le revenu,
· la taxation de la plus-value lors de la cession de la résidence principale,
· la suppression de certaines niches fiscales,
· l’obligation pour les patrons d’entreprises dont le siège social est en France d’être personnellement domiciliés fiscalement en France,
· et la marotte de Bruno Le Maire : la taxation française des GAFA.

.
J’espère que je n’oublie rien ; l’imagination fiscale de nos idéologues technocrates est si fertile ! Mais à part ça, il faut « baisser les impôts, les baisser, les baisser et les baisser ». Il est vrai qu’Emmanuel Macron se montre réticent sur certains de ces points, ISF et niches fiscales notamment, mais comme par ailleurs il estime que le débat est ouvert… Le pire n’est pas totalement incertain.

Des hausses d’impôts, donc.

Reformulons : Un alourdissement du poids mortel qui pèse sur l’économie française et qui l’empêche depuis de nombreuses années de donner sa pleine puissance en matière de compétitivité, croissance, emplois et salaires. Et qui pourrait presque expliquer à lui tout seul le mécontentement social qui gronde, même si cet élément explicatif n’a pas encore fait son chemin dans les consciences françaises.

Pas du tout ! rétorque immédiatement Bruno Le Maire, vous n’avez rien compris, il s’agit de « justice fiscale » et justement, les Français sont en grande demande de justice fiscale.

Par souci de justice intellectuelle, peut-être conviendrait-il aussi d’ajouter que le gouvernement est surtout en grand besoin de combler quelques fossés budgétaires. Les premiers aperçus des comptes de l’Etat(*) en 2018 indiquent que le déficit serait de 76,1 milliards d’euros contre 67,8 en 2017 tandis que le ralentissement de la croissance qui se profile pour 2019 risque de plomber un peu plus des comptes déjà fortement malmenés par les mesures d’urgence prises pour calmer la colère des Gilets jaunes.

Dans ces conditions, difficile de voir dans les discours musclés de Bruno Le Clown Le Maire, sur la rigueur budgétaire qu’il compte mettre en oeuvre, autre chose qu’un sinistre blabla sans queue ni tête, un faire-semblant de savoir-faire et d’efficacité qui ne seront jamais obtenus tant que la lourdeur de notre Etat-providence n’aura pas été clairement identifiée comme la cause de nos déficiences criantes en matière d’emploi et de pouvoir d’achat.

Quant aux Français, dont la charge fiscale toutes catégories confondues est la plus élevée du monde relativement à la production annuelle, nul doute qu’ils apprécieraient certainement de voir l’étau se desserrer. Tout se passe comme si on l’avait oublié, mais c’est l’augmentation des taxes sur les carburants qui concerne potentiellement tout le monde qui a fait déborder le vase, pas la suppression de l’ISF.

Il est vrai que depuis, rapport Oxfam sur les inégalités et discours sur l’importance du symbole en politique aidant, la petite musique de la restauration de l’ISF comme marqueur indispensable de la justice fiscale de ce pays a porté. Les Français soutiennent cette mesure à 77 %, en accord avec presque tout l’échiquier politique (vidéo 01′ 54″) :

Entre des Français travaillés au corps depuis des décennies – à l’école, à l’université, dans la presse et dans pratiquement tous les partis politiques – pour adhérer sans faiblir à notre modèle social hyper redistributif censé nous protéger tout en gommant les inégalités, et un gouvernement obligé d’en passer par les exigences de l’Union européenne en matière de comptes publics, il ne reste guère que la solution de taxer plus, avec « plus » signifiant « les riches », histoire de faire basculer dans la case « justice sociale » les hausses d’impôts rendues indispensables par la fuite en avant des dépenses publiques.

Cependant, à lire deux sondages parus récemment, il me semble qu’aujourd’hui, les Français sont plus en proie à un désarroi ravageur que véritablement sûrs d’eux quant à la politique économique qu’il faudrait mener.

Le premier, réalisé par l’institut Elabe pour Les Echos les 5 et 6 février 2019, montre que si le couple exécutif n’est pas au mieux de sa forme – euphémisme, on parle de 27 et 26 % de cote de confiance pour Macron et Philippe respectivement – c’est l’ensemble de la classe politique qui atteint un plus bas (20 %) depuis un an (schéma ci-contre).

Le second sondage, réalisé par Odoxa les 6 et 7 février 2019 pour Le Figaro, concerne le référendum qu’Emmanuel Macron envisage d’organiser pour clore le Grand débat. Première remarque, les Français y sont majoritairement favorables, quoique sans enthousiasme exagéré (55 %) mais seules 27 % des personnes interrogées déclarent qu’elles participeront au débat et seules 32 % d’entre elles pensent qu’il débouchera sur des mesures utiles pour le pays.

A la forte défiance vis-à-vis de tous les politiciens s’ajoute comme une sorte de résignation pessimiste et sans espoir. Comme une façon de dire : on a déjà tout vu, on a déjà vécu mille réformes en tout genre, les 35 heures qui devaient donner du travail à tout le monde, les emplois aidés, le service civique, le tiers payant, la politique de la ville, la démocratie participative… et pourtant rien n’y fait.

Encore plus parlant à mon sens, la mesure qui se détache pour figurer dans la question du référendum porte sur le pouvoir d’achat (71 %). Le sondeur précise entre parenthèses : salaire minimum, pension de retraite. On peut donc supposer que les personnes interrogées espèrent que le SMIC et les pensions pourraient être augmentés par référendum conformément au formatage économique des esprits évoqué plus haut. Pure pensée magique : le pouvoir d’achat ne se décrète pas, il se crée par le travail ; et le travail se crée par les investissements et les innovations des entrepreneurs.

Mais les autres questions suggérées (mesures fiscales dont rétablissement de l’ISF, mesures à propos de l’immigration, mesures institutionnelles et mesures sur l’environnement) sont reléguées tellement loin derrière le pouvoir d’achat, que j’ai la nette impression d’être surtout face à un cri du coeur : nous voulons vivre mieux !

Nous voulons vivre mieux, mais nous ne savons plus comment faire et nous ne faisons plus confiance à personne. On nous vante notre modèle social depuis 40 ans et pourtant nos fins de mois sont difficiles, trop de nos enfants passent directement de l’école au chômage, trop d’entre nous sont sans travail, trop vivent chichement de minima sociaux dont ils n’arrivent plus à se passer.

La France m’apparaît plus que jamais comme un pays déprimé et sans repères, accroché sans satisfaction à la béquille débilitante de son modèle social, et pourtant incapable de s’en séparer.

A sa décharge, elle est gouvernée depuis des décennies par des imbéciles prétentieux, aussi accrochés à leurs postes qu’incapables de courage et de vérité.

Et c’est ainsi que la distribution de l’argent des autres et la démagogie délétère de la « justice sociale » continuent de plus belle, précipitant inéluctablement déclassement et chômage de masse.

La France, ce pays désemparé dirigé par des clowns.

sur le web:  https://leblogdenathaliemp.com/2019/02/09/la-france-ce-pays-desempare-dirige-par-des-clowns/

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LES GARDIENS DU TEMPLE NOUS VOLENT! LE PLUS GRAND SCANDALE DE LA RÉPUBLIQUE.

https://www.facebook.com/france2/videos/424718621601599/?t=129

Nous, nous avions dénoncé ce pillage des hauts fonctionnaires de Bercy il y a un plus d’un an!   Nous étions bien seuls.   https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/  et  https://www.temoignagefiscal.com/un-bercypapers/

le Point en avait parlé
Nous devions être en avance.
La France va-t-elle enfin se réveiller?
Rien n’est moins sûr.

Cordialement.
E.Bolling

PS: N’oublions pas les abus fiscaux perpétrés par ces gens là.

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CES 500 HAUTS FONCTIONNAIRES QUI SE SUCRENT UN MAX.

On comprend très bien pourquoi la haute fonction publique est arc-boutée contre toute politique de maîtrise et de réduction de la dépense publique.

Par Thierry Benne.
Un article de l’Iref-Europe

Même en restant au cœur de la fonction publique, l’opinion publique n’a aucune idée de l’importance des primes accordées aux fonctionnaires qui peuvent parfois dépasser 140 % de leur traitement indiciaire (au total = 100 + 140 ; donc pas moins de 240 % du traitement indiciaire correspondant !), ce qui bien évidemment relègue la grille des rémunérations de la fonction publique et même les échelles-lettres dans la catégorie des accessoires.

D’ailleurs ces primes qui ne cessent d’augmenter d’année en année s’avèrent le moyen le plus commode pour contourner le blocage du point d’indice qu’on impose à la masse des fonctionnaires ne percevant pas ou presque pas de primes. Quant aux emplois supérieurs, ils peuvent atteindre, primes comprises, des sommets de rémunération tels que :

  • à Bercy 150 hauts fonctionnaires gagnent bien davantage que leurs ministres-
  • Vincent Jauvert (auteur de Les intouchables d’État dont nous avons largement rendu compte en ces colonnes) recense toutes administrations et tous corps confondus pas moins de 500 hauts fonctionnaires qui gagnent davantage que le président de la République lui-même.

Or ces agents et quelques autres, qui figurent souvent sur des listes furtives (les ministres eux-mêmes ont le plus grand mal à les obtenir de leurs propres services), comptent parmi les plus prompts à vouloir encadrer étroitement les rémunérations des plus brillants de leurs homologues privés. Ces derniers encourent pourtant constamment le risque de la révocation en répondant chaque année de leur gestion devant des actionnaires ; de plus, leurs rémunérations présentent pour le contribuable l’immense avantage de ne pas peser sur les prélèvements publics.

L’HEURE EST AUX PROPOSITIONS

Nos lecteurs savent que si il reconnaît volontiers le bien-fondé de certaines de leurs revendications notamment contre le matraquage fiscal en vigueur depuis plusieurs années, l’IREF est très loin d’épouser l’ensemble des doléances des Gilets jaunes.

Mais puisque l’heure est aux propositions, que le sujet de l’organisation et le fonctionnement du secteur public est au cœur des débats et qu’il fait partie des thèmes présentement encore « autorisés », notre Institut est fier d’apporter aux débats sa contribution sous forme de six articles issus à la fois du bon sens, de la logique, du dévouement et du désintéressement qu’on peut légitimement attendre de quelqu’un qui par goût, par conviction et par dévouement au bien commun, a choisi l’exercice de fonctions publiques :

Article 1

Aucun fonctionnaire, ni autre salarié d’un ministère ou d’une instance rattachée à ce ministère ne peut prétendre à une rémunération effective supérieure à celle du ministre ayant directement ou indirectement autorité sur lui.

Article 2

Aucun fonctionnaire, ni autre salarié d’un organisme public indépendant et non rattaché à un quelconque ministère ne peut prétendre à une rémunération effective supérieure à celle du président de la République.

Article 3

Aucun fonctionnaire, ni autre salarié d’une collectivité publique territoriale ou hospitalière ne peut prétendre à une rémunération effective supérieure au plafond national fixé chaque année par spécialité ou type d’emploi dans la loi de finances.

Article 4

Les primes attachées à un emploi public ne peuvent jamais excéder les deux tiers du traitement indiciaire de référence ou du traitement de base hors prime pour cet emploi.

Article 5

Les rémunérations visées s’entendent toutes primes, indemnités et autres accessoires compris, à l’exclusion des défraiements qui font l’objet de factures ou autres justificatifs produits en bonne et due forme.

Article 6

Chaque année à l’occasion de la présentation du projet de loi de Finances pour l’année suivante, la Cour des comptes établit une liste nominative des 1 000 emplois non électifs les mieux payés de la République classés par ordre décroissant avec l’identification de leurs titulaires, de leurs fonctions et de leur employeur, l’indication des rémunérations en cause, à la fois pour l’année passée et la précédente, et du pourcentage d’évolution résultant. Cette liste annuelle et certifiée par la Cour sera annexée au « Rapport sur l’état de la fonction publique et les rémunérations ».

LES HAUTS FONCTIONNAIRES DEVRONT CONTRIBUER AU REDRESSEMENT

Il est certain que ces propositions feront grincer quelques dents au sein de la haute fonction publique, qui objecte usuellement qu’une rémunération élevée est nécessaire pour garantir la compétence et l’indépendance d’un fonctionnaire qui a le plus souvent pouvoir de décision à des niveaux élevés.

On n’épiloguera pas sur cette approche finalement assez mercantile, mais on sait que l’Histoire abonde d’exemples qui démontrent que les gens les mieux payés ne sont pas forcément les plus intègres, ni les plus occupés, alors que des tas d’incorruptibles privilégient pour la plupart la vertu par rapport au niveau de leurs appointements et parfois même, pour les lanceurs d’alertes, à leur carrière (cf. le prix élevé de la vérité tout particulièrement chez les militaires, tant sous l’actuelle présidence pour le Général d’Armée de Villiers que sous la précédente pour le Général de Corps d’Armée Soubelet).

En sens inverse, on signalera que la réitération des observations de la Cour des comptes quant à des indemnités substantielles illicitement perçues pendant plusieurs années par de très hauts fonctionnaires de Bercy fait douter pour certains hiérarques bien en poste de leur désintéressement, de leur parfaite intégrité, comme de leur dévouement à la chose publique.

On objectera également qu’on trouve dans le privé des gens ayant des rémunérations très inférieures et qui, en ne percevant que leur dû, parviennent à remplir parfaitement des missions comparables en toute compétence, en toute indépendance, avec une parfaite intégrité et en plus à la satisfaction générale.

Mieux encore, il se trouve que ces salariés sont soumis pour la conservation de leur emploi et sur toute leur carrière à un challenge quotidien, auquel échappent la plupart des hauts fonctionnaires bénéficiant des plus hautes rémunérations (cf. par exemple la scandaleuse et récente nomination de l’ancienne directrice de l’INA après sa condamnation pour frais de taxis abusifs, alors qu’elle disposait d’un véhicule de fonction) ou occupant des fonctions éminentes (cf. la récente accession aux fonctions d’Avocat général référendaire à la Cour de cassation du juge personnellement impliqué et blâmé dans l’épouvantable scandale judiciaire d’Outreau !).

En réalité, on comprend très bien pourquoi la haute fonction publique est arc-boutée contre toute politique de maîtrise et de réduction de la dépense publique : elle en vit et elle en vit le plus souvent très bien, la discrétion de chacun assurant la sécurité de tous.

Dès lors, toute recherche d’économie véritable par le pouvoir politique est immédiatement ressentie comme un crime de lèse-majesté par une classe de privilégiés qui, depuis des décennies, tire de la dépense l’essentiel de sa puissance et de ses privilèges. Force est de constater en outre que cette caste a une fâcheuse tendance à considérer l’intérêt de ses propres finances et de ses propres parcours avant celui du bien commun et des finances publiques dont elle a pourtant directement ou indirectement la charge. Raison de plus pour :

  • remettre de l’ordre dans les rémunérations publiques où priment l’incohérence, les passe-droits et les privilèges d’un autre âge (cf. aussi parmi les abus les plus criants que l’IREF a déjà dénoncés, les salaires et indemnités affolants de certains personnels des Assemblées parlementaires) ;
  • réviser de fond en comble une grille et des échelles de salaires qui ne veulent plus dire grand chose ;
  • porter dans la dépense publique le fer là où se trouve le mal.

Plutôt que de passer et repasser systématiquement le rabot de l’injustice sur les endroits de moindre résistance ou supposés tels (les retraités, les familles, les automobilistes par exemple). Surtout quand on découvre un beau jour dans les rues de France, comble de la surprise, que malgré leur grande patience, de nombreux citoyens ne sont pas du tout prêts à accepter indéfiniment n’importe quoi d’une oligarchie vorace, plus attentive à ses avantages qu’aux réalités et aux intérêts du pays.

—Voir aussi:  https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/

et aussi  https://www.temoignagefiscal.com/wp-admin/post.php?post=6955&action=edit

Un article de l’Iref-Europe

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LE RÊVE DE BERCY BIENTÔT RÉALISÉ: VOUS SUIVRE A LA TRACE POUR VOUS TAXER.

Comment la France se dirige vers une société «zéro cash»

Par William Plummer

ENQUÊTE – D’année en année, les règlements en espèces reculent au profit des différents moyens de paiements dématérialisés. En ce sens, un rapport a été remis à l’État en juillet dernier préconisant la suppression progressive de la circulation du liquide en France.

Cela fait bien longtemps que plus aucun euro ne traîne dans les poches de Yoann. Cet étudiant orléanais de 23 ans a troqué, depuis plusieurs années déjà, son porte-monnaie contre divers moyens de paiements dématérialisés. Dans un premier temps, il s’est mis à utiliser exclusivement sa carte bleue. Puis, il y a un peu plus d’un an, Yoann a entendu parler du paiement par mobile. En quelques étapes simples, il a enregistré ses coordonnées bancaires sur son smartphone. Depuis, il effectue tous ses achats (inférieurs à 300 euros) en le posant sur les bornes de paiement des commerces, grâce à une puce présente, de base, dans son iPhone. «Mon téléphone a complètement remplacé ma carte bancaire classique. Je la transporte très rarement avec moi», explique-t-il. Les types d’achats? «Absolument tout. Que ce soit au supermarché, à la boulangerie, dans les bars, à La Poste ou chez l’opticien… En fait, partout où le sans contact est possible.» Et Yoann n’est pas le seul, loin de là, à s’être converti à ces nouvelles formes de transactions.

LIRE AUSSI –Banques et distributeurs alliés dans le paiement mobile

De nombreux Français se tournent aujourd’hui vers des systèmes de paiements dématérialisés. Entre 2012 et 2017, l’usage du sans contact en France a été multiplié par mille, passant de 1,17 million à 1,23 milliard de transactions, d’après le groupement d’intérêt économique des cartes bancaires (CB). Le montant des échanges a lui aussi explosé, passant de 12 millions à 12,4 milliards d’euros. Et cette tendance s’accélère: les transactions ont doublé rien qu’entre 2016 et 2017. «On assiste à un réel effet de transformation des paiements. C’est-à-dire que les achats dans les commerces de proximité qui, hier, étaient faits en cash sont aujourd’hui de plus en plus souvent réalisés en sans contact», constate Loÿs Moulin, directeur du Développement du Groupement des Cartes Bancaires CB.

Nul doute que la dynamique des paiements dématérialisés va s’amplifier. Pour 2018, le réseau CB devrait comptabiliser plus de 2 milliards de transactions sans contact dans l’Hexagone, soit une augmentation de plus de 70% par rapport à 2017. Et le système gagne également du terrain du côté des professionnels de la vente. «Le sans contact devient une norme commune et logique pour tous les terminaux de paiements. La quasi-totalité des TPE que nous distribuons ou remplaçons sont désormais équipés de cette technologie. C’est une demande systématique de nos différents clients», explique Romain Thérond, de la société Synalcom spécialisée dans la vente et maintenance de terminaux de paiement. Et cette transition est rapide. En juin 2017, 38% des commerçants étaient équipés d’une borne permettant l’utilisation du sans contact. Un an après, ils sont déjà 53%.

Le «sans contact» de plus en plus utilisé par les Français
Les Français sont de plus en plus nombreux à effectuer leurs transactions sans contact Entre 2012 et 2017 l’usage du «sans contact» en France a été multiplié par mille, passant de 1,17 million à 1,23 milliard de transaction

Outre les boulangeries, supermarchés et autres commerces de proximité, ces terminaux ont investi des lieux plus atypiques… Depuis deux ans, pour promouvoir les dons à destination du patrimoine, des bornes ont été installées dans des sites historiques. Notamment au Château de Fontainebleau, à Oradour-sur-Glane ou sur les remparts de Carcassonne. Plus récemment, depuis janvier, le diocèse de Paris teste le panier de quête sans contact dans trois paroisses de la capitale. Lors de la messe dominicale, les fidèles n’ont plus qu’à passer leur carte bleue sur un panier connecté, en choisissant au préalable le montant du don sur un écran tactile. «Tous ceux qui s’occupent des paroisses savent que la monnaie se fait aujourd’hui plus rare. Ainsi, avec la disparition programmée des espèces nous avons réfléchi à un système qui colle à l’évolution des usages», raconte Christophe Rousselot, directeur du développement des ressources financières du diocèse. Compte tenu du succès du service, 250 paniers connectés vont être déployés dans une trentaine d’autres paroisses de la capitale.

Un panier connecté déployé dans l'une des églises de la capitale. Photo de Yannick Boschat

«On assiste à la marginalisation des espèces»

Peu à peu, le paiement dématérialisé conquiert tous les pans de la société. Face à ce changement majeur, l’usage du liquide, lui, tend en toute logique à diminuer. Entre 2016 et 2017, les transactions en espèces ont ainsi chuté de 3% et cette dynamique ne devrait pas freiner dans les années à venir. Au contraire. «Il est indéniable que les nouveaux moyens de paiements qui se développent ont une emprise directe sur le futur des échanges en monnaie fiduciaire. Il faut donc s’attendre à une diminution assez nette de l’utilisation du cash. Mais la vraie question est: à quel rythme?», s’interroge Erick Lacourrège, directeur général des services à l’économie de la Banque de France. «Dans tous les pays du monde, peu importe leur stade de développement, on assiste à la marginalisation des espèces. Or, ces dernières ont rythmé nos échanges depuis 28 siècles. Même si ce terme est galvaudé: on est en train de vivre une véritable révolution», explique, quant à lui, Cyril Chiche co-fondateur de Lydia, une application de paiements mobile qui rencontre un vif succès en France.

Paradoxalement, les émissions nettes de billets progressent alors que l’utilisation du liquide est en chute. Autrement dit, les Français restent attachés à la monnaie, mais ce, à des fins de thésaurisation. «Selon les types de populations, garder de la monnaie sous son matelas ou dans la lessiveuse – comme on a coutume de le dire de façon imagée – ce n’est pas une vision de l’esprit, c’est une réalité de comportement», commente Erick Lacourrège.

«Des réflexions sont déjà en cours dans plusieurs pays de l’OCDE sur une possible e-monnaie banque centrale»

Erick Lacourrège, directeur général des services à l’économie de la Banque de France

Lucide à l’égard de ce bouleversement sociétal, l’institution réfléchit dès à présent au futur du cash mais aussi à sa forme. «Des réflexions sont déjà en cours dans plusieurs pays de l’OCDE sur une possible e-monnaie banque centrale, c’est-à-dire l’équivalent des billets garantis par la banque centrale mais en dématérialisés. Toutefois, la Banque de France et l’État français ne peuvent décider seuls dans le sens où nous disposons d’une monnaie commune avec 18 autres pays», dévoile Erick Lacourrège.

15% de personnes fragiles financièrement en France

Si la transition se fait pas à pas, certains souhaiteraient voir disparaître les billets et les pièces bien plus rapidement. Le rapport CAP 2022, publié fin juillet et réalisé par des économistes, des dirigeants et des hauts fonctionnaires, suggère d’aller vers une société «zéro cash». «En supprimant progressivement la circulation d’espèces, on simplifiera les paiements, correspondant aux modes de vie déjà préconisés par les Français, tout en permettant une lutte plus efficace contre la fraude et le grand banditisme», préconise le texte. Le comité semble convaincu qu’une telle réforme pourrait être source d’économies importantes. Que ce soit pour les banques ou pour l’État, le cash a en effet un coût. Et celui-ci n’est pas négligeable. D’après une étude menée par le cabinet McKinsey, en 2009, les établissements bancaires doivent dépenser pas moins de 2,6 milliards d’euros pour gérer et alimenter les distributeurs. En conséquence, le comité d’action publique – mandaté par l’exécutif – conseille de «supprimer les espèces, les chèques et les timbres pour les paiements fiscaux et sociaux d’ici deux ans» et, par ailleurs, «rendre obligatoire l’acceptation des paiements dématérialisés pour tous les achats, sans montant minimum». En somme, fin des modes de paiements archaïques et place au nouveau monde.

«De nombreux signes convergent pour avancer que l’argent liquide est un instrument de plus en plus marginalisé»

Gabriela Guibourg, chef du département d’analyse financière de la Banque de Suède

Si les pouvoirs publics souhaitent s’engager dans ce virage radical, ils pourraient être tentés d’aller voir ce qui se passe chez certains de nos voisins européens. Les pays scandinaves sont particulièrement avancés dans le domaine de la dématérialisation. En Suède, de plus en plus de commerces n’acceptent aujourd’hui plus le liquide. Désormais, que ce soit pour acheter un ticket de métro ou même pour utiliser des toilettes publiques, il n’y a plus d’autre choix que de sortir sa carte bleue ou son téléphone pour régler. Entre 2010 et 2018, la part des achats en espèces dans les commerces est passée de 40% à 13%. Les retraits sur la même période ont diminué de moitié. Et plus du tiers des Suédois estiment ne plus avoir besoin d’espèces. «De nombreux signes convergent pour avancer que l’argent liquide est un instrument de plus en plus marginalisé», analyse auprès du Figaro Gabriela Guibourg, chef du département d’analyse financière de la Banque de Suède. Là-bas, la monnaie fiduciaire en circulation pèse autour de 1% du PIB. Dans les pays de l’Union européenne, ce chiffre oscille entre 8% et 10%.

 

Toutefois, cette progression inéluctable de la dématérialisation n’est pas une aubaine pour tous. «Il existe un groupe – des seniors, des sans-papiers, des handicapés mentaux – qui souffre de la disparition rapide de l’argent. Une solution doit être trouvée pour ces personnes marginalisées par la numérisation de la société», admet l’experte suédoise. Nul doute que la question de l’exclusion se posera aussi en France. D’autant plus que, dans l’Hexagone, 10% à 15% de la population est considérée comme fragile financièrement. «Pour cette catégorie sociale, avoir de la monnaie permet de mieux contrôler son budget, ses dépenses», commente Erick Laccourège. Par ailleurs, la disparition du cash soulève une autre problématique. Celle des libertés. «En payant avec votre carte ou avec votre téléphone, tous les paiements seront tracés. C’est-à-dire que votre banque pourra être au courant de tous vos comportements d’achats» (et le fisc), met en garde Philippe Herlin, économiste spécialiste des moyens de paiement. Un point non négligeable à l’heure où la question de la protection des données personnelles est au cœur des débats.

Sur le Web: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/01/04/20002-20190104ARTFIG00129-comment-la-france-se-dirige-vers-une-societe-zero-cash.php?fbclid=IwAR0RAG_fIFmlQi1v7NfkskebGriVWb9Ra6wpDPXN

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Lettre aux Français : Débattons de tout… mais ne changeons rien ! par Nathalie MP

Et dire que tout a commencé parce qu’un Premier ministre « plus technocrate que moi tu meurs » a décidé soudain avec obstination et sans aucune raison routière valable de faire passer la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires !

Et dire que l’immense impopularité de cette mesure est arrivée à le convaincre qu’il agissait avec un courage politique jamais vu dans ce pays et qu’il était sur la bonne voie de la réforme profonde dont la France avait besoin !

Et dire que ce même Premier ministre s’est arc-bouté férocement sur le maintien de la hausse des taxes sur les carburants, y compris contre l’avis du Président qui avait prévu de revenir dessus dès son discours du 27 novembre 2018 sur la programmation pluriannuelle de l’énergie.

Et dire que ces hausses ont finalement été annulées une dizaine de jours plus tard, non sans nous offrir en prime un joli petit cafouillage entre Matignon et l’Elysée qui semble devenir la marque de ce gouvernement déboussolé !

Et dire que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner concède maintenant que « si le 80 km/h ne sert à rien, nous pourrons revenir au 90 km/h » alors que des tests non concluants avaient déjà eu lieu au préalable !

Et dire que le gouvernement, après quelques petits doutes vite balayés, est en passe de renouveler avec ardeur et satisfaction sa stupide bévue sur la limitation de vitesse avec le prélèvement à la source, mesure prétendument moderne mais parfaitement inutile pour relancer l’économie et complètement aberrante dans le cadre actuel de notre fiscalité archi-complexe !

Et dire que pour Gérald Darmanin, grand promoteur de cette affaire, non seulement tout va très bien, non seulement il n’y a aucun bug à l’horizon, mais le prélèvement à la source est aussi « une avancée sociale très importante » ! Et là, attention, perle digne du Meilleur des Mondes (vidéo ci-dessous, 01′ 26″) :

Le prélèvement à la source est « une faveur positive de l’administration, quelque chose de plus simple, plus clair, plus net, que les Français attendaient depuis longtemps » !

Soyez heureux, chers Français, ou plutôt chers contribuables, l’administration censée être à votre service consent à vous faire quelques petites faveurs ! Comme se servir directement dans vos comptes en banque, histoire d’accélérer le pompage du « pognon », plutôt que commencer par simplifier la fiscalité elle-même et réfléchir à la pertinence de notre modèle social.

Et dire qu’Emmanuel Macron, véritable apprenti sorcier pour nous faire « penser printemps » à partir d’une dose d’été et d’une dose d’hiver, n’hésite pas à souffler le chaud et le froid  sur une opinion publique de plus en plus à cran en fustigeant d’abord (non sans quelques bonnes raisons) le « pognon de dingue » englouti sans grand résultat dans ce fameux modèle social puis, se croyant désopilant de finesse et de drôlerie, en clamant partout que l’Urssaf est notre amie !

Et dire qu’il vient de récidiver à l’occasion de la galette de l’Elysée en louant le « sens de l’effort » des boulangers et en déplorant qu’il ne soit pas plus partagé par les Français, au moment précis où un boulanger est poursuivi pour avoir ouvert sa boulangerie 7 jours sur 7 !

À ce propos, il faut savoir que c’est la fédération de la boulangerie soutenue par ses membres qui attaque l’artisan pour concurrence déloyale en lui opposant un arrêté préfectoral de 1972 qui oblige à fermer une journée par semaine. On voit que rien n’est simple.

Mais le Président, tout à sa volonté de printaniser la France, ne devrait-il pas s’attacher à dépoussiérer les textes en vigueur de tous ces arrêtés fort peu startupeurs au lieu de lancer des réformes soi-disant « courageuses » qui conjuguent spectaculairement impopularité et inutilité au regard de la transformation nécessaire de la France dans le sens d’une amélioration de l’emploi et du pouvoir d’achat ?

Et dire qu’Emmanuel Macron n’avait pas plus tôt proposé un grand débat national pour tenter de répondre à la demande d’écoute et d’expression des Gilets jaunes, qu’on apprenait l’existence d’une Commission nationale du débat public fort discrète (mais qui existe depuis 1995) et qu’on nous informait que sa présidente depuis 2018, Chantal Jouanno, bénéficiait du confortable salaire de 14 700 € bruts mensuels pour un travail somme toute assez plan-plan. Un salaire de ministre, en quelque sorte.

Autrement dit, en espérant faire retomber la fièvre des Gilets jaunes et la défiance des nombreux Français qui les soutiennentle gouvernement leur met sous le nez exactement ce contre quoi beaucoup d’entre eux vitupèrent à juste titre depuis le début : notre République est gangrenée de comités « Théodule » en veux-tu en voilà remplis de grasses sinécures en veux-tu en voilà.

Quant aux élus, rien ne les arrête, pas même la situation sociale extrêmement tendue que nous vivons depuis ces derniers mois. Quand ils ne sont pas pris la main dans le sacen train de se servir indûment dans le fromage républicain, ils sont très actifs pour renforcer leurs privilègesconserver leurs niches fiscales ou trouver les astuces juridiques propres à alourdir la pression fiscale déjà exorbitante qui pèse sur « les autres ».

Que de bourdes ! Et que de satisfaction dans la bourde ! Les élites qui nous gouvernent « déconnent » sans interruption et sans remord.

De quoi vous refroidir de participer à ce débat. Du reste, selon un sondage Opinion Way pour Le Point, 52 % des Français ne comptent pas s’y impliquer et 67 % pensent qu’il ne résoudra pas la crise des Gilets jaunes.

En général de tels débats sur l’avenir d’un pays sont tranchés dans une élection qui fixe le programme qui a remporté le plus de suffrages – pour autant qu’il soit appliqué en l’état, naturellement. Mais ici, rien de tel.

On ne peut s’empêcher de se demander comment le gouvernement compte s’y prendre pour « tirer toutes les conclusions » (dixit Macron) de ce qui sera dit dans les cahiers de doléances et au cours des débats. Une variété d’opinions et d’idées va s’exprimer, « nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie » (toujours dixit Macron).

Mais il n’est que de lire le début de sa Lettre aux Français pour comprendre qu’en dépit des multiples questions qu’elle suggère pour animer le débat national, les conclusions seront fermement restreintes à une « certaine idée de la France » qui fait que depuis très longtemps, il est entendu que notre modèle social est intouchable car moralement supérieur à tout ce qui existe par ailleurs :

« La France n’est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte. »

« Chez nous », poursuit-il, la santé, l’éducation, la justice, etc. sont accessibles à tous, la retraite est payée par ceux qui travaillent et les accidents de la vie comme le chômage peuvent être surmontés grâce à la solidarité de tous.

Notons que ce faisant, Emmanuel Macron parle exactement comme les auteurs de la récente note du think tank Terra Nova sur l’héritage. Pour ces derniers, il faut engager une réflexion sur la façon de rendre supportable une fiscalité plus élevée que celle de nos voisins car c’est :

« la contrepartie indispensable du niveau plus élevé de services collectifs et de l’exigence plus forte d’égalité qui caractérisent la société française. » (note, page 12)

.
Parce que chez les autres, chez les Allemands, les Néerlandais ou les Britanniques, les accès à l’éducation, à la justice, à la santé… seraient limités ? Parce que chez eux, le chômage ne pourrait être surmonté ?

A regarder les statistiques sur les dépenses publiques, les impôts et le chômage d’une part et le degré de paix sociale d’autre part, il semblerait pourtant que la révolte des Gilets jaunes, c’est « chez nous » qu’elle a lieu, pas chez les autres ; et il semblerait également que nos voisins aient une nette préférence pour des citoyens protégés par leur travail plutôt que des citoyens au chômage indemnisé.

Il semblerait bien, et c’est assez dérangeant, que sans avoir ce vertueux modèle social que le monde entier nous envie, ces pays réussissent en tous points mieux que nous sans charger leurs citoyens du poids d’une dette accablante dès la naissance et de prélèvements obligatoires les plus élevés du monde développé tout au long de leur vie.

Sur tous ces sujets, l’exemple des Pays-Bas dont je vous ai parlé récemment (mais ce n’est pas le seul) apporte un démenti aussi formel que terrible aux prémisses de la lettre présidentielle.

Il n’empêche. Requinqué à l’idée que le grand débat va permettre de dégager des recettes fiscales nouvelles du côté des riches et des entreprises au nom de la « justice sociale » voulue par les Français, le ministre de l’économie Bruno Le Maire continue à balader son sourire niais de plateau télé en matinale radio en affirmant partout la partialité collectiviste du gouvernement.

Dernière idée en date : après la possible ré-instauration de la taxe d’habitation pour les 20 % de foyers les plus aisés (par exemple, un célibataire gagnant plus de 2500 € par mois, vous parlez d’un « riche » !) et après avoir acté dans la loi Pacte la publication des rémunérations, il souhaite obtenir une stricte limitation des écarts de salaire au sein d’une même entreprise.

Dans ces conditions, il y a fort à parier que le grand débat national débouchera sur une véritable fiesta socialiste. Le gouvernement a d’ailleurs déjà préparé le terrain en ouvrant largement les vannes du déficit et de la dette en abandonnant certains impôts sans réduction concomitante des dépenses publiques.

Cependant, alors que chacun est sollicité pour faire remonter ses doléances et ses idées sur l’avenir du pays, il serait dommage que les libéraux soient absents du débat. C’est pourquoi je vous suggère de ne pas laisser le monopole des propositions aux étatistes en participant massivement au Cahier des Doléances que j’ai ouvert dans ce blog !

 

sur le web:  https://leblogdenathaliemp.com/2019/01/16/lettre-aux-francais-debattons-de-tout-mais-ne-changeons-rien/#more-48560

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Fraude fiscale : qui vole qui, déjà ? Par Nathalie MP.

Rappel d’économie élémentaire : le voleur, c’est l’État. Ceux que l’on qualifie de « fraudeurs » ne sont que des victimes non consentantes.

 

Ce n’est pas tout : ajoutez la fraude sur les cotisations sociales et la menaçante « évaporation » bondit à 200 milliards. Pour les vigilants dénonciateurs, inutile de dire que si ces sommes pouvaient être récupérées, la question du déficit public, récurrente depuis plus de 40 ans, ne se poserait même pas. Il était de 60 milliards d’euros en 2017 ; on voit donc tout ce que les partisans de la dépense publique pourraient faire avec cette manne, à commencer par une politique écologique et une transition énergétique dignes de ce nom, comme le suggère obligeamment le magazine Marianne. Encaisser plus pour dépenser plus, en somme.

UN RAISONNEMENT APPAREMMENT IMPARABLE

Selon ce discours, les politiques (forcément ultra-libérales) qui tentent (vaguement et sans succès, il faut bien le dire) de limiter les dépenses pour rester dans les clous d’un déficit public limité à 3 % du PIB sont un lamentable leurre. Derrière une prétendue orthodoxie budgétaire, elles cachent leur objectif destructeur, celui d’organiser volontairement la casse du service public. Les services fiscaux eux-mêmes n’ont-ils pas été amputés de 3 100 contrôleurs depuis 2010, vouant de fait à l’échec la lutte contre la fraude fiscale ? Or le financement de politiques publiques ambitieuses est à portée de la main. Il suffirait d’un peu de volontarisme politique pour mettre fin à l’indécent laxisme fiscal qui prévaut en France !

Le raisonnement semble imparable. Il a même convaincu le gouvernement dont le plan de lutte contre la fraude fiscale est examiné depuis lundi dernier à l’Assemblée nationale : création d’un observatoire dédié, création d’une police fiscale en plus des services déjà actifs à Bercy – allons-y pour des dépenses supplémentaires, pourquoi se priver, une jolie « cagnotte » est en vue ! Et comme les hautes considérations morales de nos ligues de vertu fiscales ne valent que pour celui qui paie, jamais pour l’État qui ponctionne, on ajoutera un peu de name and shame à la délation rémunérée qui a été mise en place l’an dernier. Comme c’est charmant !

BIEN COMPRENDRE CE QU’EST LA FRAUDE FISCALE

Qu’on me comprenne bien. L’objet de cet article n’est pas de légitimer la fraude fiscale. Il est de réfléchir au sens de l’impôt, dont l’étymologie nous rappelle la nature fondamentalement coercitive, et de mettre au jour le retournement qui s’est produit dans le langage et les esprits à tel point que lorsque l’État consent à prélever un petit peu moins sur un revenu obtenu par d’autres, on parle de « cadeau » fiscal.

Il faut remarquer d’abord que les chiffres de fraude avancés sont des estimations dont la caractéristique recherchée n’est pas l’exactitude comptable mais l’impact médiatique. De plus, une confusion volontaire est entretenue entre la fraude et l’optimisation parfaitement légale, le tout se mélangeant allègrement dans un vaste lexique destiné davantage à souligner la hideur des comportements qu’à les définir avec précision : évasion, paradis fiscaux, services off-shore, comptes numérotés etc. On nous parle donc de 100 ou 200 milliards, c’est rond, frappeur… et gonflé.

Il faut remarquer ensuite que s’il existe un domaine où l’État se montre fort peu laxiste, c’est bien celui des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales). Même sans les montants attribués à la fraude, la France a encore battu son record en 2017 avec un taux de prélèvement sur PIB de 45,4 %. Soyons fiers : suivant les années, nous sommes à la première ou la seconde place mondiale !

CONCLUSION ÉVIDENTE : LES FRANÇAIS FONT PREUVE D’UNE DISCIPLINE FISCALE REMARQUABLE !

En 2017, l’État français est parvenu à soutirer officiellement à ses citoyens, entreprises et particuliers les modiques sommes de 674,4 milliards d’euros en impôts et 388,4 milliards d’euros en cotisations sociales, soit un total de 1 063 milliards d’euros pour un PIB de 2 290 milliards d’euros. Ajoutez à cela les 200 milliards de fraude, ou même seulement 100 milliards pour tenir compte des exagérations idéologiques, et vous arrivez à des taux de prélèvements sur PIB de 55% ou 50% respectivement.

D’où une question assez logique : les sommes soustraites à l’impôt n’auraient-elles pas un petit rapport avec ces niveaux fiscaux assurément confiscatoires ? Et ce d’autant plus que les « services » qu’on attend de l’État en retour ne semblent guère à la hauteur, que ce soit sur le plan du chômage, de la santé, de l’éducation, des transports ferroviaires etc… Même avec des prélèvements plus élevés que partout ailleurs, le gouvernement a dû lancer un « plan pauvreté ».

Et ne parlons pas des gabegies en tout genre, des bourdes à 10 milliards, des dépassements systématiques de grand travaux, des politiques sociales ou culturelles aussi effrénées qu’inutiles et des usines à gaz administratives (même pour faire du vélo, aux dernières nouvelles), sans oublier toutes les indélicatesses financières de certains élus et fonctionnaires.

C’est pourtant un phénomène très connu, et depuis fort longtemps, que « trop d’impôt tue l’impôt » ; et la création de richesse, pourrait-on ajouter. Dans son Traité d’économie politique (TEP, Livre III Chapitre IX – De l’impôt et de ses effets en général), l’économiste Jean-Baptiste Say faisait déjà remarquer en 1803 que :

Lorsqu’il est poussé trop loin, il (l’impôt) produit ce déplorable effet de priver le contribuable de sa richesse sans en enrichir le gouvernement. (TEP, page 320)

Sans enrichir le gouvernement, car plus l’État prélève une portion importante des revenus (ou des patrimoines) des contribuables, moins ceux-ci disposent de capitaux pour investir ou consommer. Il s’ensuit un affaiblissement de l’économie et donc une diminution des revenus imposables :

Il y a donc perte pour le contribuable d’une partie de ses jouissances, perte pour le producteur d’une partie de ses profits, et perte pour le fisc d’une partie de ses recettes.  (Idem)

A contrario, en laissant aux contribuables une part plus importante de leurs revenus pour s’adonner à leurs activités personnelles, une diminution des impôts augmentera les recettes fiscales. Say donne l’exemple de Turgot, apportant au passage un élément de plus en faveur de la réalité empirique de la courbe de Laffer selon laquelle plus la pression fiscale augmente, plus les recettes fiscales diminuent, en raison de l’effet démotivant sur l’offre de travail :

Lorsque Turgot, en 1775, réduisit à moitié les droits d’entrée et de halle sur la marée qui se débitait à Paris, le montant total de ces droits resta le même.  (idem)

Plus près de nous, on peut citer la hausse des recettes fiscales qui résulta de la réduction des taux d’imposition opérée par Margaret Thatcher au Royaume-Uni, ou encore les réformes libérales entreprises en Nouvelle-Zélande dans les années 1980 :

Nous avons réduit de moitié le taux de l’impôt sur le revenu et supprimé un certain nombre de taxes annexes. Paradoxalement, les recettes de l’État ont augmenté de 20 %.

Aussi, avant de se lancer dans une récupération punitive quasiment policière de l’impôt, et plutôt que de payer des contrôleurs en plus, il semblerait beaucoup plus intéressant de repenser sérieusement l’ensemble du système aussi bien en matière de pression fiscale que de complexité administrative.

REDYNAMISER L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Au niveau particulièrement élevé où nous sommes, une baisse des taux d’imposition et la suppression de certaines taxes auront pour effet de pousser des contribuables à augmenter leur offre de travail. Je pense par exemple à des médecins qui ne se cachent pas de limiter volontairement leurs semaines travaillées en raison de la fiscalité élevée affectant leur revenu supplémentaire.

Il en résultera également une re-dynamisation de l’activité économique du fait de l’augmentation des capitaux disponibles, avec tous les bénéfices subséquents sur l’emploi et l’éradication de la pauvreté. Enfin, reviendra dans le jeu une partie des fraudeurs, c’est-à-dire ces personnes – pas forcément riches, d’ailleurs – qui font de leur mieux aujourd’hui pour diminuer leur charge fiscale sans diminuer leur travail (travail au noir, fraude à la TVA, loyers non déclarés etc.) parce qu’elles considèrent que l’impôt a pris des proportions iniques.

Tout ceci suppose évidemment un changement radical de mentalité vis-à-vis de l’impôt. Pensé au départ pour couvrir les frais de fonctionnement d’un État dédié à la protection des personnes et des biens (armée, police, justice), il a été dévolu ensuite à la création d’infrastructures neutres telles que les routes, puis d’infrastructures moins neutres voire relevant de la sphère personnelle (santé, éducation) pour agir finalement sur l’intégralité du corps social par une vaste redistribution des revenus afin de gommer les inégalités et le transformer selon ses fins idéologiques au mépris des libertés individuelles.

LES FINS SOCIALES RECHERCHÉES NE SONT PAS ATTEINTES

Les inégalités ont-elles été gommées en France ? Nullement. Notre taux de chômage élevé et notre enseignement public délabré sont là pour en témoigner. La liberté progresse-t-elle  ? Pas davantage. Il faut des permis pour tout et le reste est interdit.

Le problème, c’est que si les fins sociales recherchées n’ont pas été atteintes, les prélèvements obligatoires n’ont jamais cessé d’augmenter dans le cercle vicieux d’un « toujours plus » qui a fini par entamer sérieusement les raisons des contribuables de consentir joyeusement à l’impôt – et encore, comme on l’a vu, les Français sont pourtant exemplaires pour payer et repayer à mesure que les politiques publiques sont des échecs.

Si l’État peut encaisser des impôts, c’est uniquement parce que des personnes privées ont créé une richesse leur appartenant entièrement au départ. En aucun cas le fait pour l’État de ponctionner une part plus faible de cette richesse ne peut s’assimiler à un cadeau fait à ceux qui la produisent.

Malheureusement pour nous, dans l’esprit de nos collectivistes enragés, tout se passe comme si l’homme venait au monde non pas avec des droits naturels comme la liberté, la propriété et la sécurité, mais avec un devoir naturel qui prime sur tout le reste, celui de tenir tout son revenu et tout son patrimoine à la disposition discrétionnaire d’un État omnipotent, omniscient et omniprésent.

C’est ainsi que dans un complet renversement de valeur, celui qui produit devient le voleur tandis que celui qui ponctionne sans jamais rien produire se transforme opportunément et sans aucun fondement moral en victime de la prédation du premier.

Sur le Web:  https://leblogdenathaliemp.com/2018/09/19/sos-impots-en-danger-des-francais-hostiles-volent-letat/

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Compétitivité fiscale internationale 2018 : la France en queue de classement. Par Daniel Bunn, Kyle Pomerleau et Scott A. Hodge.

Pour la cinquième année consécutive, la France a la fiscalité la moins compétitive de l’OCDE.

La structure de la fiscalité dans un pays est importante pour ses performances économiques. Un Code fiscal bien construit doit être facile à comprendre pour les contribuables, promouvoir le développement économique et apporter les ressources nécessaires au fonctionnement de l’État. Au contraire, un système fiscal kafkaïen et opaque est coûteux pour les contribuables, provoque des distorsions économiques et fragilise l’économie du pays.

Beaucoup de pays ont pris conscience de cela et ont réformé leur fiscalité. Durant les dernières décennies, les taux marginaux d’imposition des entreprises et des particuliers ont décliné significativement à travers l’OCDE. Actuellement, les pays perçoivent la majorité de leurs ressources de deux taxations à assiette large : les charges sociales ainsi que la TVA.

La Nouvelle-Zélande est un bon exemple de pays qui a réformé sa fiscalité. En 2010, le responsable du trésor néo-zélandais expliquait que « la tendance mondiale de baisse des taux d’impôts sur les sociétés et des taux d’impôt sur le revenu rend le système fiscal néo-zélandaise de moins en moins compétitif ». En réponse à cette tendance, la Nouvelle-Zélande a réduit son taux marginal supérieur sur le revenu de 38 à 33 %, devenant plus dépendante à la TVA, et a réduit son taux d’impôt sur les sociétés de 30 à 28 %. La Nouvelle-Zélande a réalisé ces changements dans sa fiscalité en complément d’autres mesures pour améliorer sa compétitivité. Dans ces mesures, nous trouvons la suppression des droits de succession, la fin des taxes sur les plus-values et l’absence de taxes sur les salaires.

Certains pays, malgré tout, n’ont pas suivi cette tendance. Ainsi, la France durant les dernières décennies a introduit nombre de réformes qui ont significativement augmenté le taux marginal d’imposition que ce soit sur le travail, sur l’épargne ou sur l’investissement. Par exemple, elle a récemment institué une surtaxe sur l’IS (impôt sur les sociétés), surtaxe qui rejoint moult autres taxes telles que la taxe sur les transactions financières, l’impôt sur la fortune (la réforme de l’ISF n’a pas encore été pris en compte dans l’indice), et les droits de succession.

À la suite de la réforme du système fiscal américain, la France a maintenant le taux d’imposition sur les sociétés le plus haut – un taux combiné d’environ 34 %. Bien que le gouvernement ait voté une loi prévoyant la baisse du taux d’IS à 28 % en 2020, beaucoup d’autres changements seront nécessaires à la France pour avoir une fiscalité compétitive.

L’INDICE DE COMPÉTITIVITÉ INTERNATIONALE

L’ITCI (International Tax Competitiveness Index) vise à mesurer dans quelle mesure le système fiscal d’un pays respecte deux aspects importants d’une politique fiscale que sont la compétitivité et la neutralité.

Une fiscalité compétitive se traduit par des taux marginaux bas. Dans le monde globalisé d’aujourd’hui, le capital est très mobile. Les investisseurs peuvent déplacer leurs capitaux à travers le monde en un clic afin de trouver les meilleurs rendements possibles. Cela signifie que les investisseurs sont à la recherche de pays avec des taxes peu élevées pour maximiser leur retour sur investissement hors taxe. Si un taux devient trop élevé dans un pays, cela va conduire les investisseurs à désinvestir et à partir dans des pays où la fiscalité est plus clémente, amenant une baisse de la croissance du pays d’origine. De plus, des hauts taux ont un effet désincitatif sur les agents économiques.

Selon l’OCDE, c’est l’impôt sur les sociétés qui est le plus pénalisant pour la croissance économique, s’ensuit l’impôt sur le revenu et la TVA. Enfin, les taxes sur l’immobilier ont l’impact le plus faible sur la croissance.

Une fiscalité neutre est ce qui permet un maximum de revenus avec le minimum de distorsions économiques. Cela signifie qu’elle ne favorise pas la consommation sur l’épargne comme cela peut se produire avec la taxation des investissements et l’impôt sur la fortune. Cela signifie également peu ou pas d’allègements fiscaux ciblés sur des activités spécifiques.

Un système fiscal compétitif et neutre promeut une économie sur le long terme et des investissements, le tout en accordant suffisamment de revenus pour le fonctionnement des institutions.

Il existe beaucoup de facteurs non corrélés aux taxes qui peuvent affecter la performance économique. Malgré tout, les taxes jouent un rôle important dans la santé économique d’un pays.

Pour vérifier si la fiscalité d’un pays est neutre et compétitive, l’ITCI a pris en compte plus de 40 variables. Ces variables mesurent non seulement le niveau des taxes mais aussi comment elles sont structurées. L’indice s’intéresse aux taux d’imposition des sociétés, du revenu des particulier, aux taxes sur la propriété et à la fiscalité des revenus à l’étranger. L’ITCI donne un aperçu complet de la manière dont les codes fiscaux des pays développés diffèrent, il explique pourquoi certains systèmes fiscaux se distinguent en bien comme en mal et donne des indications importantes sur la manière de penser la politique fiscale.

LE CLASSEMENT DE 2018

Pour la cinquième année consécutive, l’Estonie a la meilleure fiscalité au sein de l’OCDE. Son score remarquable est dû à quatre facteurs :

  1. un taux de 20 % sur les bénéfices des entreprises qui s’applique seulement aux bénéfices distribués ;
  2. une flat-tax de 20 % pour l’impôt sur le revenu dont sont exonéré les dividendes ;
  3. la taxe foncière s’applique seulement sur la valeur du terrain plutôt que sur la valeur de la propriété ou du capital ;
  4. les profits réalisés à l’étranger sont exonérés à 100 % pour les entreprises estoniennes imposées en Estonie.

 

Tableau 1 : classement 2018 de la compétitivité fiscale internationale
Cliquez dessus pour l’agrandir

Bien que le système fiscal estonien soit le plus compétitif de l’OCDE, les autres pays en haut de classement ont aussi un très bon score dû à leur excellence dans une ou plusieurs catégories majeures. La Lettonie, qui a récemment adopté le système estonien de taxation des entreprises, a aussi un système relativement efficient de taxation du travail. La Nouvelle-Zélande a une fiscalité sur le revenu relativement basse et peu progressive qui exonère les gains en capital, un système de taxe sur la propriété très bien structurée et un taux de TVA à assiette large. La Suisse a un taux d’IS relativement bas de 21,1 %, une TVA faible et un impôt sur le revenu peu progressif qui exonère les gains en capital. La Suède a un impôt sur les sociétés de 22 %, qui reste inférieur à la moyenne, pas d’impôt sur la fortune, une TVA et un l’impôt sur le revenu bien construit.

Pour la cinquième année consécutive, la France a la fiscalité la moins compétitive de l’OCDE. Elle a l’un des taux les plus élevés d’impôt sur les sociétés (34,4 %), la propriété y est fortement taxée, un impôt sur la fortune annuelle (l’ISF a été remplacé par l’IFI début 2018), des taxes sur les transactions financières, ainsi qu’une taxation de l’immobilier. Elle a aussi un taux élevé et progressif d’impôt sur le revenu qui s’applique aux dividendes et au capital.

En général, les pays en bas de classement se retrouvent avec des taux d’IS supérieur à la moyenne sauf pour la Pologne à 19 %. De plus, ces pays ont une TVA élevée d’au minimum 19 %.

CHANGEMENT NOTABLE DEPUIS L’ANNÉE DERNIÈRE

Belgique

La Belgique est passée de la 25ème à la 19ème place après avoir adopté une réforme importante qui vise à réduire progressivement l’impôt sur le revenu pour les prochaines années (que le lecteur belge se rassure, la réforme est pour le moment au point mort). Pour 2018, le taux cumulé d’impôt sur les sociétés est de 29,58 %, en baisse par rapport à 2017 (33,99 %). Le temps moyen dédié à la fiscalité de la TVA par les entreprises est passé de 100 heures en 2017 à 75 en 2018.

Chili

Le Chili a amendé son impôt sur le revenu et réduit son taux marginal supérieur de 40 à 35 %. Le Chili passe de la 33ème à la 31ème place.

Estonie

L’Estonie a modifié sa TVA et son impôt sur le revenu. Le seuil de déclenchement de la TVA a été augmenté de 8,5 % passante de 28 571 $ à 31 020 $. L’Estonie est toujours première du classement.

Israël

Israël a réduit son taux d’impôt sur les sociétés de 24 à 23 %. Malgré tout, elle perd une place en passant à la 30ème place.

Japon

Bien que le Japon ait réduit les coûts associés à la gestion de son d’impôt sur les sociétés, le pays est passé à la 26ème place. Le recul de 3 places est dû aux autres pays qui ont fait plus d’efforts dans l’amélioration de leur système fiscal. Le temps dédié par les entreprises à leur déclaration de TVA baisse de presque 40 % pour atteindre 38 heures.

Corée

La Corée a augmenté ses taux d’imposition sur les sociétés et sur les dividendes, lui faisant perdre 2 places. L’impôt sur les sociétés est passé de 24,2 % à 27,5 % et le taux appliqué aux dividendes a lui augmenté de 35,4 % à 40,3 %.

Lettonie

La Lettonie a mis en place une réforme de la taxation des entreprises qui se rapproche du système estonien. Dorénavant la Lettonie applique seulement une taxe sur les profits distribués à un taux de 20 %. Elle est déjà dans le top cinq des pays les plus compétitifs et cette réforme lui permet de rester en seconde place derrière l’Estonie.

Luxembourg

Le Luxembourg a remplacé la taxation des brevets précédemment abrogée par une exemption de 80 % sur les revenus des brevets, logiciels et autres droits de propriété intellectuelle. Le Luxembourg a maintenu sa 4ème place dans l’indice.

Mexique

Bien que le temps nécessaire à la gestion de la fiscalité reste relativement haut à 102 heures, le Mexique a réduit le temps consacré à l’IS par les entreprises de 16 %. Malgré tout, le Mexique perd une place à la 28ème position.

Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande passe de la 2ème à la 3ème place. Le temps de déclarations de la TVA est passé de 59 à 47 heures.

Norvège

La Norvège passe de la 17ème à la 15ème place après avoir réalisé une coupe dans son taux d’imposition sur les sociétés de 24 à 23 %.

Pologne

La Pologne a augmenté son taux marginal d’impôt sur le revenu de 38,8 % à 39,9 %. Elle a aussi mis en place un impôt sur les actifs de certaines institutions financières. Elle passe de la 32ème à la 33ème place.

USA

Les USA ont adopté un paquet fiscal qui inclut la réduction du taux d’imposition des sociétés de 35 à 21 %, l’amélioration des mécanismes d’amortissement et la baisse des taux de l’impôts sur le revenu. En résultat, les USA ont amélioré leurs rangs de la 28ème à la 24ème place.

Note : du fait de la limitation de certaines données ou de changements récents de la fiscalité de certains pays, il peut y avoir des données non prises en compte dans la version de cette année. Les scores de l’année dernière publiés dans le présent rapport peuvent également différer par rapport à ce qui avait été précédemment publié dû à des changements méthodologiques ou à des corrections a posteriori sur les données de l’année dernière. Les changements de méthodologie ont été appliqués aux années précédentes pour permettre une comparaison dans le temps.

Tableau 2 : changement depuis l’année dernière

Pays Classement 2016 Score 2016 Classement 2017 Score 2017 Classement 2018 Score 2018 Évolution du classement Évolution du score
Australia 8 74.17 8 75.73 8 72.20 0 -3.53
Austria 13 69.56 11 74.09 10 69.59 1 -4.50
Belgium 24 62.20 25 62.89 19 63.76 6 0.87
Canada 18 66.45 19 67.40 18 64.00 1 -3.40
Chile 31 51.55 33 50.91 31 48.30 2 -2.61
Czech Republic 14 69.45 9 74.37 9 69.65 0 -4.72
Denmark 23 64.50 18 67.78 21 63.72 -3 -4.06
Estonia 1 100.00 1 100.00 1 100.00 0 0.00
Finland 11 71.53 13 70.01 14 67.75 -1 -2.26
France 35 43.19 35 41.22 35 41.42 0 0.20
Germany 15 68.47 16 68.87 16 65.33 0 -3.55
Greece 30 51.82 30 54.63 29 51.94 1 -2.68
Hungary 19 65.51 14 69.90 13 68.36 1 -1.55
Iceland 20 65.36 24 63.23 25 60.24 -1 -2.98
Ireland 21 64.72 22 65.50 20 63.75 2 -1.75
Israel 28 54.51 29 54.83 30 51.68 -1 -3.15
Italy 34 46.44 34 49.56 34 46.86 0 -2.69
Japan 26 59.12 23 64.89 26 59.51 -3 -5.38
Korea 12 70.17 15 69.13 17 64.36 -2 -4.77
Latvia 2 86.56 3 84.72 2 85.97 1 1.24
Luxembourg 5 80.86 4 83.25 4 80.46 0 -2.80
Mexico 27 58.39 27 59.06 28 57.20 -1 -1.85
Netherlands 4 83.80 5 80.31 5 77.53 0 -2.78
New Zealand 3 84.09 2 85.08 3 82.95 -1 -2.13
Norway 17 66.61 17 68.34 15 66.23 2 -2.11
Poland 32 51.32 32 52.13 33 47.70 -1 -4.43
Portugal 33 50.14 31 52.80 32 48.20 -1 -4.60
Slovak Republic 10 71.89 10 74.18 11 69.36 -1 -4.82
Slovenia 16 67.62 20 66.76 22 63.65 -2 -3.12
Spain 25 59.46 26 61.01 27 57.45 -1 -3.56
Sweden 7 79.03 7 79.31 7 75.03 0 -4.28
Switzerland 6 79.06 6 79.53 6 77.05 0 -2.48
Turkey 9 72.43 12 73.05 12 68.78 0 -4.28
United Kingdom 22 64.67 21 66.56 23 63.05 -2 -3.51
United States 29 53.43 28 55.41 24 61.49 4 6.08

Un article de la Tax Foundation
Traduction Contrepoints:  https://www.contrepoints.org/

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La désinformation de DARMANIN sur les dépenses publiques.

Ci dessous une analyse de Bercy contredisant Darmanin !!!
Envoyée  par un de nos lecteurs internautes, merci à lui.
Qui croire?
A vous de faire votre choix de la vérité.
E.Bolling
Bonjour,
Les Français sont victimes d’une vaste de désinformation à propos des dépenses publiques qui a été lancée par Gérald DARMANIN , relayée par les médias et sur laquelle aucun homme politique n’a, à ma connaissance, réagi. Dans un article du Figaro du 16 Janvier 2019, ce dernier nous livre un tableau de la répartition des dépenses publiques pour 1000 euros, émanant du Trésor. Ci – dessous le lien pour lire cet article :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/01/16/20002-20190116ARTFIG00199-quand-le-gouvernement-explique-aux-francais-o-vont-1000-euros-de-depenses-publiques.php
L’information a été relayé par les médias, notamment François LENGLET sur FRANCE 2 et par les journalistes de BFM TV. Leurs principaux commentaires étaient que le plus gros poste de dépenses “les prestations sociales (57.5 % de notre budget) était due à la grande protection sociale dont bénéficiaient les Français et l’administration publique, hors services régaliens de l’Etat, ne représente que 6.6 %. En conclusion, les citoyens veulent une réduction des dépenses publiques mais en réalité, les économies sont difficiles à faire car les Français tiennent à leur protection sociale et à leurs services publics dont le coût est faible. 
La répartition  des dépenses donnée dans ce tableau montre des incohérences évidentes par rapport à celle du budget 2018 (voir le lien ci – dessous :
https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/actualites/2018/direction-budget-a-publie-edition-2018-budget-etat-vote-en-quelques-chiffres#.XEmlyFVKjIU  ) :
–  le cumul des postes “EDUCATION – RECHERCHE”. représente 11.9 % contre 30 % dans le budget (il est connu que ce poste représente 1/3 du budget)
– les postes “défense, sécurité, justice” représente 6 % contre 21.7 % dans le budget
– le poste ‘charge de la dette’ represente 3.4 % contre 6.6 % dans le budget
– le poste “protection sociale”, lequel comprend les retraites pèserait pour 57.5 % contre 16 % pour politiques sociales mais il n’est pas certain que le chiffre officiel reprend le cout des retraites
Le constat est que les trois premiers postes pèsent pour 21.3 % dans la répartition donnée dans l’article alors que, dans les chiffres officiels, leur poids est de 58.3 % soit une minoration de 37 % ce qui a permis la majoration du poste “protection sociale”.
Le total “services régaliens” et “administration publique” représente 12.6 % de la dépense totale alors que la fonction publique a coûté 278 milliars d’euros en 2014 soit 84 % du budget (ce chiffre me paraît effarant mais c’est le chiffre officiel). La présentation faite dans ce tableau minimise grandement ce poste. Les effectifs de la fonction publique sont de 5.5 millions en 2016 soit 1.6 millions de plus qu’en 1980 alors que l’informatique a été introduite, que les services par internet se sont développés, tout étant supprimés dans les territoires ruraux. Ces chiffres ne prennent pas en compte l’externalisation de beaucoup de services autrefois intégrés. Pourtant, force est de constater que l’évaluation du niveau de connaissances de nos élèves, les délais rallongés pour obtenir des documents officiels, le surcoût de l’hospitalisation publique par rapport au privé, …, montrent le manque d’efficacité de notre fonction publique.
Je ne doute pas que cette présentation tronquée va être utilisée dans le grand débat afin de limiter les revendications de diminution des dépenses de l’Etat et des collectivités ainsi que celle d’augmentation du pouvoir d’achat.
Je souhaite vivement que, suite à la lecture de mon analyse, vous ferez votres mes conclusions et publierez un article afin d’éclairer nos compatriotes sur la grande manipulation dont nous sont victimes.
Cordialement,
JMS
<tableau DARMANIN et budget 2018.docx>
L’auteur précise:
Bonjour et merci d’avoir diffusé mon message afin d’informer nos compatriotes
A propos du texte ci – dessus :

  le cumul des postes représente 11.9 % contre 30 % dans le budget (il est connu que ce poste représente 1/3 du budget)

je m’aperçois que j’ai oublié préciser qu’il s’agissait des postes “EDUCATION – RECHERCHE”.
Je souhaite vivement que cette erreur n’aie pas empêché la compréhension de l’information.
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Des services publics que le monde nous envie par H16.

Il faut bien comprendre que si nous payons tous des impôts, si tous nous nous faisons taxer un petit peu partout et tout le temps, si nous avons l’immense joie de voir notre salaire amputé de moitié par les cotisations, nous avons en regard des services publics que le monde entier nous envie.

Bon. Certes, le monde entier ne nous envie pas forcément notre Société nationale de chemin de fer, dans la mesure où ses gloires passées ne se reflètent plus trop dans son infrastructure présente ni dans ses perspectives d’avenir faites d’aérotrains futuristes glissant rapidement d’une dette abyssale à l’autre, au point que la Cour des comptes elle-même s’en émeuve quelque peu.

Il apparaît en effet que l’État (c’est-à-dire le contribuable, hein, ne nous leurrons pas) devra encore une fois être mis à contributions (pluriel de rigueur) pour assurer au train français un quelconque futur.

Mais baste ! Nos impôts valent bien le fait d’avoir de moins en moins de lignes locales, des trains régionaux rarissimes, des voies en décrépitude, des tarifs incompréhensibles, des grèves perlées, des incidents et des accidents réguliers, non ?

De la même façon, qui se plaindra vraiment que nos impôts financent des hôpitaux publics 30 à 40 % plus chers que le privé à prestations équivalentes ? N’est-ce pas là le prix à payer pour avoir… des hôpitaux en faillite, des personnels sur les rotules, des urgences débordées et des infections nosocomiales en constante augmentation ?

Du côté de l’enseignement, qui peut décemment se plaindre de payer moult impôts et taxes pour qu’enfin toutes nos chères têtes blondes acquièrent le savoir indispensable à affronter les enjeux de demain ? N’est-ce pas merveilleux de savoir que les établissements publics reviennent au moins 30 % plus chers que les établissements privés ? Là encore, n’est-ce pas là le prix à payer pour avoir 2,5 millions d’illettrés en France ? Ces impôts ne trouvent-ils pas toute leur justification quand on voit les résultats de plus en plus brillants des études et comparaisons faites avec nos voisins (qui n’ont pas la joie de payer autant pour des résultats meilleurs) ?

Et puis, à bien réfléchir, quelle est réellement l’alternative ?

Le privé peut-il se targuer de vraiment fournir des services utiles, à prix compétitifs et accessibles au plus grand nombre ? Faut-il revenir sur l’abomination que furent la démocratisation de l’aérien (pouah, quelle horreur !) ou de la téléphonie mobile (argh, quel méfait !) ? Est-il nécessaire de s’appesantir sur l’ironie mordante de constater que beaucoup de Gilets jaunes parviennent à rejoindre Paris en utilisant les lignes de car partiellement libéralisées par Macron lui-même ?

L’initiative privée peut-elle réellement concurrencer la saine intervention publique, celle nourrie de nos impôts et qui donne de plus en plus des résultats probants ? Imaginer que le privé ferait mieux en matière de sécurité que le public, ce serait comme laisser certains quartiers émotifs à la merci de la mafia ou des pires gangs qui, seuls, seraient à même de maintenir l’ordre au vu et au su d’une police, certes publique et payée par nos impôts, mais globalement impuissante. Ridicule, évidemment.

D’ailleurs, peut-on réellement imaginer que les individus seraient capables de rivaliser avec nos administrations si belles, si performantes et si coûteuses précieuses, depuis la sécurité jusqu’à — par exemple — la conservation du patrimoine ? Allons ! Ce serait croire que des individus pourraient aller jusqu’à clandestinement entretenir des patrimoines publics sans que les administrations qui en ont la charge ne soient ni au courant, ni capables de prendre la relève ! Impossible. Ou presque.

Non, vraiment, il n’y a aucun doute à avoir (et de toute façon, aucun doute ne sera permis) : certes, la France est maintenant le pays le plus imposé du monde. Certes, le contribuable français se fait courageusement tarauder le fondement à coup de trépan pétrolier pour la bonne cause, et pleure si jamais le forage s’arrête à la perspective que s’étiolent ses services publics que le monde entier lui envie jalousement. Certes, cela mène tout le monde à la ruine, mais entre les flonflons de la fête à l’Élysée et le bruit de plus en plus fort du trépan pétrolier qui fore, fore, fore toujours plus profond, difficile d’émettre un avis différent et de se faire entendre.

Non vraiment, nous avons des services publics à la pointe, et c’est cette qualité, cette probité, ce sont ces résultats qui expliquent, forcément, ce dosage minutieux et précis de notre imposition.

Du reste, ce serait faire un mauvais procès à nos administrations que se concentrer sur leurs petits soucis de gestion. Tout le monde sait que la première d’entre elles, l’administration fiscale, est véritablement à la pointe en matière d’organisation, de précision, de rigueur et d’exactitude. Toute erreur de calcul est évidemment combattue avec la plus grande fermeté… Généralement… Parfois.

Bon. Bref.

Compte tenu de ces éléments, et puisqu’on parle d’impôts, comment ne pas comprendre l’importance du Prélèvement à la Source ? D’autant qu’il se présente sous les meilleurs auspices : peu de bugs (voire pas du tout d’après notre buse sémillant ministre Darmanin) et une méthode générale de ponction extrêmement simple qui tient en quelques phrases condensées faciles à faire comprendre à un contribuable lambda… Tout indique que les premiers mois seront parsemés de succès flamboyants.

Dans ce contexte et puisque tout se passera bien, inutile de dire que la France pourra quitter les heures les plus Jaunes de son Histoire et s’éloigner avec calme et onctuosité de tout blocage qui aurait pu conduire à sa ruine définitive.

sur le web:  https://www.contrepoints.org/2018/12/12/332226-des-services-publics-que-le-monde-nous-envie

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