Bonjour,
Cordialement. H. Dumas
3 997 vuesEst-ce présomptueux d’essayer d’y voir clair dans ce débat qui paraît réglé ?
Doit-on, dès que l’on se déclare libéral, affronter au moins une moue dubitative accompagné de la précision “vous voulez dire néolibéral ?”, au pire une bordée d’injures accompagnées de la précision ainsi modifiée “saloperie de néolibéral”.
Je crois devoir préciser que les lignes qui vont suivre sont simplement ma façon personnelle de ressentir ce débat, évidemment en aucune sorte une quelconque prétention à le solutionner.
Pour moi qu’est un libéral ?
C’est quelqu’un qui pense qu’une société doit permettre à toutes les pensées de vivre en commun, qui n’en privilégie ni n’en méconnait aucune.
Une société libérale est une société sans prosélytisme, où toutes les aspirations et les activités sont respectées.
Chacun selon ses dons ou ses tendances peut y être sportif, musicien, penseur, chercheur, scientifique, dominant ou dominé, acteur économique ou non, responsable ou irresponsable face aux décisions personnelles ou collectives. La liste est illimitée de ce que chacun peut être, accepté par les autres sous la seule réserve de ne pas leur nuire.
Il va de soi que la société libérale a pour base l’homme, son individualité physique et intellectuelle, son corps et son âme, par voie de conséquence ses biens.
Où est la difficulté ?
De ce que j’ai pu constater au cours de ma vie — que je constate encore, voire de plus en plus — le problème tient au fait que chacun pense que sa passion ou ses pensées doivent impérativement être partagées par tous, doivent devenir le socle de l’organisation sociale.
Par exemple, l’animateur de football pense que tous les problèmes de la jeunesse trouveraient une solution si tous les jeunes se passionnaient pour le football.
Il en est de même pour les amateurs de tennis, mais aussi plus largement pour les religieux, les érudits, les politiques, les musiciens, les artistes, les affairistes, les militaires, les scientifiques, etc…
Tous tentent de se saisir d’une parcelle de pouvoir dans le but de voir leur passion devenir le pilier de l’organisation sociale dont ils rêvent. Soit l’exact inverse d’une société libérale.
Evidemment ils n’aboutissent jamais, et heureusement.
Que serait une société animée d’une seule passion, elle serait évidemment séduisante pour ceux qui en sont amateurs, mais pour les autres… qu’elle corvée.
L’ambiguïté de l’économie
Il est une passion — ou activité – : l’économie, que le plus grand nombre croit universellement répandue, accessible à tous.
Alors qu’ici, comme en toute autre passion, certains sont doués d’autres non, certains aiment l’économie, d’autres la détestent ou sont indifférents. Comme toute activité humaine, elle peut-être imaginée de multiples façons.
Ceux qui la pratiquent par conviction, don et passion, en comprennent immédiatement la meilleure pratique. Les autres non.
Une ambiguïté étrange a tendance à vouloir faire de l’économie le socle politique de nos sociétés, ce qui est ridicule.
Ce faisant, chacun y va de sa façon d’imaginer l’économie en référence sociétale. Ceci est aussi ridicule que si soudain la référence sociétale était la compétence en football ou en musique. Ou encore — ce qui est malheureusement souvent le cas — en compétence livresque, religieuse, scientifique, etc…
Toutes ces utopies d’organisations uniculturelles sont antilibérales, elles sont aussi un non sens politique voué à l’échec. Tout le monde le comprend.
Les dérapages induits
Il ne viendrait à l’idée de personne de choisir comme programme politique et comme organisation sociale le football ou le belcanto. Alors que le plus grand nombre imagine sincèrement que l’économie doit être le socle de l’organisation sociale.
Ceci est absurde. Cette déviance fait de ceux qui ne sont pas doués pour l’économie des parias et tend à rendre responsables de cette situation ceux qui sont doués pour elle.
Aucune activité humaine ne peut fonctionner dans ces conditions, pas plus l’économie que le tennis, la natation, la littérature, la justice, la science, etc…
Ceux qui savent, qui sont doués, ne peuvent jamais combler les carences de ceux qui ne savent pas, qui ne sont pas doués, sauf à ne pas servir leur passion et à la voir alors dépérir, péricliter.
Etat des lieux
L’économie peut prendre toutes sortes de formes mais l’expérience a démontré que c’est la forme capitalistique qui est la plus performante. Basée sur la propriété privée et le capital elle donne d’excellents résultats, économique il s’entend. Le fait absurde de vouloir faire de l’économie l’étalon sociétal l’entrave inéluctablement.
Ceux qui n’ont pas physiologiquement accès à l’économie – ou difficilement – vivent un malaise du type de celui que subissent, au lycée en salle de gymnastique, ceux qui sont dans l’impossibilité physique de monter à la corde. Il faut souvent toute une vie pour comprendre que ne pas pouvoir monter à la corde n’a en réalité aucune importance, qu’il ne s’agit que d’un jugement populiste très ordinaire. La chose est la même pour toutes les autres activités humaines, économie comprise.
L’omnivalence actuelle de l’économie dans le cadre de l’organisation politique est aussi ridicule que le serait celle de la compétence à monter à la corde si elle était prise comme référence sociétale.
Les conséquences dommageables.
Ceux qui ne sont pas doués pour l’économie subissent une telle dévalorisation sociale à cause de ce référencement sociétal de cette activité qu’ils en éprouvent une frustration qui leur interdit d’apprécier les qualités de ceux qui sont doués – alors qu’ils savent apprécier les qualités d’autres champions par exemple sportifs, culturels, intellectuels, etc… —, cela va même jusqu’à générer en eux une haine destructrice pour l’économie.
C’est ainsi que s’est répandue une haine pour le capital, alors qu’il est la base indispensable à toute économie. C’est un comble.
Cela génère donc une haine pour les performances de leurs champions en même temps qu’une exigence du partage de leurs performances, qui évidemment affaiblissent les champions de l’économie.
Haine et exigence du partage sont entretenues par l’idée saugrenue, largement répandue, que celui que l’économie ne passionne pas, ou qui la comprend mal ou peu, serait un être faible ne méritant pas de respect politique et social. Tout cela est objectivement stupide.
Libéralisme et capitalisme
En réalité, ce sont deux pensées qui n’ont aucun point commun.
La premiere est politique dans le sens du vivre ensemble, la seconde est spécifique à une performance reconnue dans l’activité bien précise qu’est l’économie.
Conclusion
Pour clore ma vision de ce débat je voudrais dire ceci :
J’ai vécu 1968 comme un moment de pur libéralisme.
De Gaulle, dans son obsession de la grandeur de la France, avait organisé une politique de propagande intellectuelle et de prédominance de l’économie qui étouffait toutes les autres aspirations sociales.
Mitterrand s’est posé en libéral faisant éclater cette organisation sectaire.
Ses thuriféraires, au pouvoir, ont généré une nouvelle organisation tout aussi sectaire. Bureaucratique, en lutte ouverte et stupide contre l’économie, installant en dictateurs la culture et la pensée unique.
Ils souhaitent la pérennité de leur système, qui n’a aucune chance. Ils cultivent vainement à cet effet la haine de l’économie, qu’ils croient être leur ennemie. Alors que, pas plus que la musique, la littérature ou le sport, l’économie ne peut être l’ennemie de personne.
Ils seront emportés par une vague libérale, qui se cherche actuellement. Cela explique leur réaction épidermique face au mot “libéral” qu’ils requafient en “néolibéral”.
La France est politiquement libérale depuis 1789, depuis que les français ont payé le prix pour vivre cette organisation sociétale respectueuse de toutes les formes de vie, de toutes les aspirations, de toutes les passions, qu’ils ont largement contribué à répandre dans le monde.
Bien cordialement. H. Dumas
1 831 vuesDans son ouvrage ” La cause du peuple” — dont nous reparlerons – Patrick Buisson cite Saint Thomas d’Aquin : “Au bien d’un seul, on ne doit pas sacrifier celui de la communauté : le bien commun est toujours plus divin que celui de l’individu”.
Tout est dit dans cette phrase mortelle. La dictature c’est cela : la négation de l’individu, son anéantissement, au motif sulfureux d’un intérêt collectif indéfini — ou plutôt indéfiniment modifié au fil du temps — ici divin.
Une seule constante : ceux qui sont au pouvoir réclament systématiquement des pouvoirs complémentaires – plus ou moins de type dictatoriaux — qui n’ont pour but exclusif que de les servir, de leur faciliter l’exercice du pouvoir.
Notons au passage l’absurdité de la phrase de Saint Thomas d’Aquin dans la bouche d’un fidèle de Jésus, lequel a donné sa vie pour que l’homme soit respecté en tant qu’individu… et fils de Dieu, excusez du peu. Dieu — qui fait ce qu’il veut — s’est fait homme, pas communauté.
Etienne de La Boétie, en 1576, dans “Discours de la servitude volontaire” se posait déjà la question énigmatique : pourquoi la population obéit-elle à d’infimes minorités qui la mettent systématiquement en esclavage ? Pourquoi les individus ne sont-ils pas animés du désir d’être, par eux-mêmes, libres et indépendants ?
D’abord un constat
La dictature peut s’installer partout, elle n’est pas la résultante d’une tendance génétique. Ce sont les mêmes allemands qui ont adhéré à la terrible dictature Nazi qui sont aujourd’hui très en avant dans le libéralisme qui doit être apprécié comme l’exact inverse de la dictature. La même remarque s’applique à certains pays d’Amérique Latine, à l’Espagne, etc…
Daech n’est pas une plaie génétique du Moyen Orient mais une folie réglementaire une loi meurtrière.
Il faut en conclure que la dictature est un problème structurel, la résultante des règles que se donne ou qu’accepte de gré ou de force une population.
La dictature est fille de la loi. Nos magistrats en sont-ils conscients ?
La parade
Bien avant nous, et bien avant le siècle des lumières, les hommes avaient compris que pour faire obstacle à la dictature il faut que les pouvoirs s’opposent, se neutralisent, alors qu’ils ont naturellement tendance à s’additionner.
Il est un moment très précis de la vie sociale où l’on peut déterminer si une société est dictatoriale ou libérale. Si elle étouffe l’individu au profit du pouvoir, quelle que soit l’excuse, ou si, au contraire, elle protège l’individu des excès potentiels du pouvoir.
Ce moment sociétal
Pour le saisir il faut d’abord se mettre d’accord sur un point : la nécessité d’un minimum d’ordre social, donc de police, d’organisation, d’impôt, etc…
Certains contestent ce besoin minimum, ce n’est pas mon cas.
Si nous sommes d’accord sur ce point nous acceptons donc l’idée que soit confiée à quelques-uns la mission de vérifier que chacun observe les règles minimales que le groupe s’est donné.
Ceux-là, pour remplir leur mission, vont avoir à surveiller et à enquêter, autant d’actions contraires aux libertés individuelles.
C’est ici que se mettent en œuvre les forces qui étonnaient Etienne de La Boétie, les relais qui permettent au dictateur de s’imposer alors qu’il n’est qu’une extrême minorité par rapport à la masse qu’il contraint.
C’est parce que celui qui le détient délègue son pouvoir et que ceux qui bénéficient de cette délégation en usent — pour son compte mais aussi pour le leur par la même occasion — que la chaîne de l’oppression peut se former et dominer les masses.
Sauf si au moment d’exercer la totalité de ce pouvoir, avant de prononcer toute sanction, les exécutants du donneur d’ordre doivent passer par le filtre d’une tierce personne indépendante, chargée de vérifier les accusations et de protéger l’humanité, l’individualité, de la personne mise en cause.
Voilà donc le moment sociétal essentiel, qui va neutraliser toute dictature : l’obligation d’un jugement, libre et public, entre l’accusation de déviance aux lois et la sanction éventuellement prévue dans ce cas.
Evidemment, ce jugement devra être prononcé par des juges indépendants, libres de tout dogme, acquis à l’idée de la sacralisation de l’individu. Il est aisé de comprendre que toute justice inféodée à la dictature ou porteuse elle-même d’une idée dictatoriale serait inopérante.
Le principe de toute dictature est de décider que, pour des motifs abstraits en constante mutation, le groupe – structure elle aussi abstraite — pourrait imposer sa loi à l’homme, le priver de sa personnalité, de ses biens et de sa pensée. La légitimité évoquée dans ce but est systématiquement l’intérêt collectif, la protection du groupe.
Alors qu’en réalité tout cela n’est évidemment mis en place qu’au seul bénéfice du pouvoir et de ses affidés, donc, in fine, au détriment du groupe lui-même, ce qui explique les terribles échecs des dictatures.
La dictature policière
C’est la plus visible. La police rêve dans nos sociétés de s’affranchir des juges dont elle fustige le laxisme. En réalité, la police voudrait à la fois mener l’enquête et prononcer la sanction. A ce jour, nous ne sommes pas dans une dictature policière, les policiers rongent leur frein. Les juges agissent librement en leur âme et conscience. Demain peut-être….
La dictature fiscale
C’est la moins visible, parce qu’elle est réelle, elle existe en France. Son existence, paradoxalement, nous la cache.
La France est une dictature fiscale, structurellement : le contrôleur fiscal cumule les pouvoirs d’enquête et les pouvoirs de sanction. Le rêve de ses collègues policiers.
Le juge fiscal n’intervient qu’après la sanction, pour ceux qui ont le courage et l’énergie de le saisir, et il n’est pas libre car dépendant de l’Etat.
Qui plus est, le juge est contraint par la pensée unique qui dit ceci : “Inutile d’essayer de comprendre, ceux qui sont condamnés sont des fraudeurs, leur élimination est essentielle à la pérennité de notre société.”
Ainsi nous retrouvons la propagande classique des dictatures, celle qui laissait penser aux Russes que le KGB protégeait le pays, que ses excès étaient un moindre mal.
La propagande de Bercy consiste à dire aux français que la mort économique semée par les contrôles fiscaux leur est à chacun bénéfique, que sans cette oppression le pays serait dans l’ornière et les français ruinés.
C’est-à-dire, comme pour le KGB, l’exact contraire de la réalité.
Notons que cette propagande n’est pas à l’origine de la dictature fiscale, elle n’est que son excuse après-coup. L’origine de la dictature fiscale est la loi. La loi fiscale qui met entre les mêmes mains l’enquête et la sanction.
Ce seul point, qui pour les non-initiés peut paraître un détail, est à l’origine de tous les malheurs actuels de notre pays.
Si la justice fiscale était libre, indépendante, publique, positionnée entre l’enquête et la sanction, Bercy et les politiques seraient cantonnés. Surveillés de fait par la justice ils seraient obligés de mesurer leurs actions, dans la répression bien sûr, mais aussi par conséquence et plus globalement dans la gestion des fonds publics.
Cela est la vérité et cela explique pourquoi toute voix qui s’élève contre la dictature de Bercy est lourdement châtiée, immédiatement détruite.
Je peux en témoigner.
Bien cordialement. H. Dumas
2 242 vuesDu jour où le petit de l’homme arrive sur la terre, il entre en compétition pour rester sur cette terre le plus longtemps possible.
Oui, mais en compétition avec quoi, avec qui ?
Evidemment avec le néant, la mort, donc avec rien ou avec tout selon le regard qu’il va poser sur l’idée qu’il se fait de la vie.
Mais il n’est pas le seul. Aujourd’hui il est sept milliards, demain quatorze, puis vingt, puis…. en ne comptant que lui et ses semblables. Mais il y a aussi les animaux complices ou ennemis, les microbes, les bactéries, etc…
La compétition est totale, universelle.
Elle nous habite consciemment ou inconsciemment à chaque instant de notre vie, comme elle habite tous les autres êtres vivants.
Il n’est qu’à regarder avec attention son jardin ou le jardin public pour voir comment la compétition s’empare des plantes, pour mesurer combien leur coûte d’efforts la place qu’elles cherchent à se faire vers le soleil, leur astre de vie.
A cette universalité de compétition, les structures sociales n’échappent évidemment pas.
C’est de cela que je souhaite parler dans ce billet. Tout particulièrement avec ceux qui prônent la négation de la compétition, ceux qui prétendent qu’elle est nocive à l’humanité, que d’elle vient tous nos maux.
Je veux parler des collectivistes, égalitaristes, qui se font appeler écologistes, socialistes, communistes etc… Mais aussi des réactionnaires qui réfutent aux autres le droit à la compétition au motif quelle déstabiliserait leurs acquis, qui se font appeler républicains, droite ou extrême droite, centristes etc…
L’escroquerie
On nous vend l’idée d’un monde où la compétition serait déplacée. Enfin, pas partout dans nos sociétés . Elle aurait droit de cité à l’occasion des études supérieures, du sport, de la culture, de l’érudition, du statut social, de la science, de la philosophie, en fait pratiquement toujours sauf en deux endroits bien précis : l’économie et la circulation routière.
Là nous devrions rentrer dans le rang, accepter un ordre dit raisonnable, une place immuable, définitive. Toute tentative de bousculer cet ordre étant retenue comme une marque de folie, de manque de respect pour les autres, de danger, devant de ce fait être lourdement sanctionnée par la loi, mais aussi par l’opprobre publique, l’exclusion sociale.
Evidemment, le refus de la compétition entraîne le statu quo hiérarchique. Ceux qui sont en haut y restent, ceux qui sont en bas aussi. C’est là que réside l’escroquerie.
Elle a deux conséquences
– Elle créé un ordre artificiel, donc inefficace.
Cet ordre social artificiel se cache la plupart du temps derrière l’idée égalitaire. Mais en fait il est particulièrement inégalitaire puisqu’il tend, en maîtrisant la compétition universelle, à lui substituer des arrangements ou connivences particuliers porteurs d’injustices plus grandes et plus intolérables que celles de la compétition naturelle.
– Elle génère des frustrations considérables.
La hiérarchie sociale issue de l’ordre artificiel est insupportable à ceux à qui l’on refuse en son nom le droit aux résultats de ce qu’ils pensent être leur compétence naturelle. Qu’ils aient tort ou qu’ils aient raison, la force de leur frustration est explosive et explose naturellement. Ce peut être sous la forme d’un abandon d’eux-mêmes chronique et nuisible au groupe ou sous la forme d’une révolte souterraine dont la violence future sera proportionnelle à son temps de dissimulation.
Attention
A ce point du raisonnement il est bon de préciser que compétition ne rime pas avec absence de règle et tricherie. Il n’est pas question dans la compétition sociétale d’introduire par exemple le dopage ou la violence, tels que les pratiquent les socialistes, les réactionnaires de gauche et de droite.
Subventions et statuts protégés ne sont que des formes de dopage, lois et règlements attentatoires aux libertés ne sont que violence.
La compétition doit être libre et prendre en compte le plus possible les tendances naturelles de l’homme à la raison.
Le libéralisme économique
Nous y venons inévitablement.
Il prône la liberté individuelle, donc le droit à la compétition et le respect de son résultat par le droit à la possession.
Il prône aussi la libre concurrence, le respect du consommateur donc de l’autre, la liberté d’entreprendre.
Le libéralisme établit une compétition raisonnée, générant une organisation sociale basée sur la responsabilité et le résultat objectif des engagements de chacun.
Il n’est pas vecteur d’égalité, mais il est porteur de justice et il n’interdit pas la compassion et l’aide aux moins favorisés.
Il a le mérite d’accepter la compétition, de l’imaginer de façon humaniste et donc de repousser l’idée suicidaire de son refus.
Mais pour cela il faut passer au dessus du réflexe basique de la haine du capital, qui n’est pour les haineux que le reflet de la haine qu’en réalité ils se portent à eux-mêmes, à leur médiocrité.
Bien cordialement. H. Dumas
1 933 vuesComme les commerçants souhaitent un état marchand, les fonctionnaires un état bureaucratique, les militaires un état militariste, les imams, les curés, les rabbins un état religieux et Bercy une dictature fiscale, les flics veulent un état policier.
C’est-à-dire un état dans lequel la police enquête puis donne elle-même — ou obtient à tout coup — la sanction qu’elle imagine due par le prévenu à la suite de son arrestation. Un état dans lequel la police n’a pas ou peu de compte à rendre.
Il n’est pas de jour où les flics ne se plaignent pas de l’attitude des magistrats qui ne sanctionneraient pas suffisamment les prévenus qu’ils leur présentent.
Evidemment, dans le genre répressif les flics ne sont pas gâtés par rapport à leurs collègues de Bercy qui eux enquêtent et sanctionnent librement, à leur guise, couverts par une justice administrative qui n’est qu’une parodie de justice.
Tout cela n’est rien que de parfaitement logique.
Où les choses se corsent c’est lorsque la population elle-même réclame cet état policier. Ce rend-elle bien compte des conséquences de ce qu’elle réclame, la population ?
Le peuple souverain est parfois curieux dans ses pulsions, pas vraiment lucide. Enfin, je dis parfois, ne devrais-je pas dire systématiquement ?
En effet, il y a beaucoup plus de risques à donner de larges pouvoirs à une police qui se prétend au-dessus de tout soupçon qu’à affronter une délinquance qui se sait désapprouvée par l’institution bien sûr mais aussi et surtout par la population.
Pour y voir plus clair, je vous propose une hypothèse.
Tout a commencé dans un carrefour de banlieue que je ne connais pas. Il s’agirait, parait-il, d’un lieu ouvertement connu pour trafic de drogue à grande échelle.
A qui peut-on faire croire qu’un trafic de drogue à grande échelle peut exister sans l’accord de ceux qui ont en charge de l’éradiquer ?
Donc, tacitement ou ouvertement, flics et politiques ont laissé prospérer ce trafic. On peut supposer que soudain, pour une raison qu’on ignore, ils ont décidé de l’interrompre. Sans aller jusqu’à imaginer une dérive de ripoux, on peut comprendre que des trafiquants, qui se prennent pour des commerçants ordinaires, qui en singent les méthodes, ont été suffisamment pris à contrepied pour ordonner des représailles. D’où : violence urbaine dira la presse.
Tous les intervenants — sauf nous le fameux peuple que l’on appelle soudain à la rescousse – sont probablement parfaitement au courant des tenants et des aboutissants de cette affaire.
Mon hypothèse vaut ce qu’elle vaut. Mais, comme toujours : cherchez le bénéficiaire il est souvent le coupable.
Qui a intérêt à fliquer encore plus la population, cette population qui en a marre, qui les critique ouvertement ? Qui, si ce ne sont nos élites “Enarquoises” ou “Enarquaises”, enfin qui sortent de l’ENA ?
Un peu plus tard, nos braves flics, manipulés, font comme tous les soirs le tour des bars et des boites de nuit. Ils ne peuvent décemment pas refuser les pots que leur offrent indics et tenanciers, il faut un minimum de savoir vivre ici comme partout, pas de vexations inutiles. Ils finissent l’esprit un peu en jachère. C’est ainsi qu’en fin de nuit, ils se retrouvent par hasard sur les Champs Elysées, et là, potaches au possible, ils expriment un peu bruyamment leur malaise, leur difficile situation entre le possible et l’impossible, la liberté et l’autorité, l’ordre et la fantaisie. D’où : coup d’Etat policier dira la presse.
Nous en sommes là. Syndicats et politiques, probablement liés dans la combine, ont le plus grand mal à donner un sens au monôme.
La populace rêve de confier de pouvoir à la force, elle rêve que d’autres à sa place violentent ceux qu’elle n’aime pas.
L’icone de la populace se sent pousser des ailes.
Promesse est faite de punir à mort tous les voisins que chacun de tous déteste, à cause de son voile, de ses papillotes, de son salaire, de sa planque professionnelle, de sa bagnole, de sa femme, de son mec, de sa santé, de sa beauté, de sa fortune, de ses allocations, etc… les motifs sont si nombreux.
N’est-ce pas le travail de la police de rabaisser le caquet de tous ces prétentieux qui pensent autrement ?
Car, ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas, pour personne, d’augmenter la rigueur et la discipline des enquêtes, d’affiner les culpabilités, de comprendre les désordres, de favoriser le vivre ensemble, non, il s’agit de taper plus librement, plus largement, de mettre au pas.
Pauvre de nous, l’avenir s’assombrit de jour en jour. Pourrait-il en être autrement avec tant de corruption et de connivence, avec le vice de la communication pour tenir lieu de constitution nationale ?
Bien cordialement. H. Dumas
1 981 vuesCe Jeudi 20 Octobre 2016 à 13H30 je suis déféré, par citation directe de Louis Martino, au Tribunal Correctionnel de Paris devant le pôle 2 de la chambre 7, au Palais de Justice sur l’île de la cité.
L’audience dans l’absolu est publique. Dans la réalité, pour des raisons sociologiques diffuses, le Tribunal de Paris est un camp retranché très difficile d’accès pour la population. Une seule porte relativement étroite dessert à la fois une foule de touristes qui vont visiter la Sainte Chapelle et tous ceux qui souhaitent assister à une audience. Tout ce petit monde est fouillé méthodiquement, il s’en suit une file d’attente constante de plusieurs dizaines de mètres qui met à mal le libre accès du public aux audiences.
Sur ce point on ne peut pas dire que la justice soit sereine. Que craint-elle, et pourquoi ? N’est-elle pas aimée, respectée et appréciée de tous ?
En tout cas elle l’est de moi. Même si elle ne me donne jamais satisfaction en me condamnant systématiquement, je continue à avoir confiance en elle. Le contraire amènerait à des conclusions que je préfère ne pas imaginer.
Il est possible que vous ne soyez pas en situation d’affronter le parcours du combattant nécessaire à l’accès aux audiences.
C’est pourquoi, dans le cadre de ce droit d’accès, voici quatre liens qui vont vous permettre de suivre quand même les débats. En les consultant vous pourrez prendre connaissance des conclusions de Louis Martino et des miennes qui seront présentées à l’audience publique. Les quatre liens : Citation directe – Conclusions Martino – Premières conclusions Dumas – Deuxième conclusions Dumas.
Vous pouvez constater que, sous couvert de diffamation d’un de ses agents, en réalité Bercy tente de faire disparaître de ce blog un article de fond essentiel qui évoque les lettres de cachet que Bercy édite journellement par milliers.
Cependant, Bercy et Martino sont démasqués.
-1°- Grâce à Francis Le Poizat nous savons exactement comment fonctionnent les contrôles fiscaux. Donc nous pouvons comprendre l’abus de la venue chez moi d’une brigade d’élite qui n’avait rien à y faire, le redressement falsifié qui a suivi et la servilité de la justice administrative qui l’a entériné.
-2°- Nous avons la confirmation de ces forfaitures à travers l’analyse honnête et objective — en même temps si inhabituelle qu’il faut ici la saluer — de M. Le Rapporteur Public de La Cour Administrative d’Appel de Marseille.
-3°- Et enfin nous pouvons admirer la trajectoire stratosphérique de la carrière de Louis Martino aujourd’hui en charge du contrôle du patrimoine de nos élus. Vaste sujet ….
Ces trois points ne peuvent pas évidemment échapper à la justice.
Va-t-elle continuer, face à ces preuves, à couvrir les exactions de Bercy et nous censurer ?
Au contraire, prenant conscience de la manipulation dont elle est journellement l’objet de la part de Bercy, va-t-elle, comme je le lui demande, condamner lourdement Martino, le complice avéré de la manipulation ?
Je publierai l’arrêt qui va être pris, alors vous saurez.
Cordialement. H. Dumas
2 122 vuesLa liberté tue prétendent ceux qui établissent leur pouvoir sur l’asservissement des autres.
Ainsi, il y a quelques jours à la radio, interrogé au sujet d’une dépénalisation des drogues douces dont le marché parallèle alimente la délinquance dure qui empoisonne la vie des quartiers qui vivent de cette économie souterraine, Arnaud Montebourg n’a pas hésité à argumenter à partir de la limitation de vitesse routière.
Après avoir avancé l’argument de la santé publique en évoquant la dangerosité de ces drogues, sans envisager évidemment la responsabilisation personnelle de chaque intervenant — vendeurs et acquéreurs – dans un marché libre, il a uniquement prôné l’interdit de ce marché.
Il a passé sous silence les conséquences de cet interdit et les violences qu’il entraîne. Pour parfaire sa démonstration bidon il a sorti la tarte à la crème de la vitesse qui tue sur la route, si on la laisse libre.
Pour lui, la limitation — et la répression qui l’accompagne — de la vitesse sur la route sauve des vies, la liberté sur la route tue, la contrainte totale est salutaire.
Sous-entendu : globalement la liberté est mortifère, seule l’assujettissement sauve les hommes, ici ou ailleurs, en fait partout et toujours.
Vive la fonction publique dont nous sommes les assujettis à vie, en quelque sorte les heureux simples d’esprit protégés par elle de nos sottises personnelles. Vive les contraintes et interdits de toute sorte que pondent nos technocrates à longueur de journée pour le plus grand bonheur de la bande d’incapables que nous serions sans eux.
Cela mérite réflexion.
D’abord, penchons nous sur la fumeuse limitation de vitesse routière.
N’en déplaise à M. Montebourg, ce n’est pas la vitesse qui tue sur la route mais l’égalitarisme — chose dont il se prétend globalement l’un des champions —
C’est à dire cette idée saugrenue que tout le monde présenterait les mêmes aptitudes à la conduite et serait apte à rouler à toutes les vitesses possibles, à l’aide de tous les engins possibles.
Alors qu’il faut des années pour former un pilote de circuit, tout un chacun pourrait, grâce au miracle de l’égalitarisme, s’installer au volant d’un véhicule et par ce seul fait devenir un pilote efficient.
Rien n’est moins vrai.
C’est ainsi que l’aviation, qui ne saurait pardonner l’incompétence, délivre des brevets différenciés en fonction des capacités des pilotes potentiels. N’ayant pas envie de recevoir régulièrement de aéronefs sur la tète, la population adhère à cette différenciation et n’est pas non plus égalitariste en ce qui concerne le pilotage des avions qu’elle emprunte.
Si nous avions des permis de conduire différenciés, reconnaissables par exemple à la couleur des véhicules, la vie sur la route serait si modifiée que notre perception des déplacements — et de ce fait une partie essentielle de notre vie — serait sans commune mesure avec ce qu’elle est aujourd’hui.
Ceux qui ne ressentent pas cela sont gravement atteints par le démon social de l’égalitarisme. Il n’est pas sûr qu’ils soient majoritaires mais il est sûr qu’ils détiennent le pouvoir, qu’ils infantilisent la population en flattant la médiocrité.
Arnaud — nous sommes si égaux que je peux le désigner par son prénom — passe sous silence les contraintes que son égalitarisme routier fait porter sur les individus et sur la société . Il n’a jamais approché le désarroi de ceux qui se croyant égaux sont tombés dans les pièges que les siens tendent aux automobilistes. Il passe sous silence le coût global exorbitant de l’égalitarisme routier, en terme de répression et d’entrave à la liberté de déplacement induite.
Évidemment, il ne se pose pas la question globale de la catastrophe égalitariste pour les sociétés. Il reste aveugle face à ses conséquences régulièrement visibles ici, mais aussi ailleurs : URSS, Cuba, Venezuela, etc…
Il est de fait aveuglé, comme tous ses condisciples, par le pouvoir que lui procure l’égalitarisme en le mettant à l’abri de toute comparaison désavantageuse.
Le trafic de drogue et toutes les corruptions sociétales imaginables prospèrent sur le terreau de l’égalitarisme et de ses conséquences immédiates : l’inutilité de la compétence et évidemment l’irresponsabilité qui en découle. La pensée égalitariste actuelle n’est pas prête à nous débarrasser de toutes ces tares, tant la liberté individuelle est incongrue de nos jours.
Bien cordialement. H. Dumas
2 014 vuesAvant de développer le sujet il est bon de rappeler trois évidences :
1° Elu est devenu un métier, certes prenant et difficile, mais aujourd’hui lucratif et presque stable du fait de l’organisation des partis politiques.
2° Urbanisme et immobilier sont les actes sociaux les plus visibles, les plus marquants, éventuellement les plus valorisants.
3° Tout salaire, bénéfice ou honoraire ne peuvent être prélevés que sur un acte d’enrichissement, qu’il soit immédiat ou à terme. Tout le monde comprend que s’ils sont prélevés sur une perte ils l’amplifient inexorablement.
Ceci posé, voici l’enchainement de la mort programmée et pratiquement achevée de l’immobilier.
Le neuf
Tout élu souhaite conserver ses indemnités qui, pour la plupart, sont leur seul moyen de vivre confortablement au delà du plaisir et des prébendes que procure le pouvoir.
Pour atteindre ce but ils doivent, en plus de serrer plusieurs centaines de mains inconnues par jour, démontrer à leurs électeurs combien ils sont des décideurs qualifiés et avisés.
L’urbanisme et l’immobilier leur apportent la visibilité à ce sujet. C’est pourquoi ils en maîtrisent la chaine, dès le foncier par les plans d’urbanisme, jusqu’aux réalisations ultimes par leurs propres outils – Sociétés d’HLM ou d’Economie Mixte – ou par la connivence des acteurs privés soucieux d’obtenir les autorisations de construire que ces mêmes élus sont seuls habilités à délivrer.
Il n’est pas d’élu qui n’ait dans son bureau, ou à proximité immédiate, la vue aérienne ou le plan de l’espace qu’il administre, qui est pour lui sa propriété intellectuelle, son terrain de jeu.
En fonction de ces paramètres de base, chacun comprend que l’élu n’autorisera rien sur son territoire sans avoir la conviction que les modifications visibles qu’apporteront ses autorisations lui seront comptabilisées favorablement par les électeurs.
Ici prend place la pensée unique de l’électorat qui, par exemple, fait dire aux électeurs qu’ils sont opposés aux hypermarchés où ils se rendent trois fois par semaine, mais que par contre ils sont favorables aux espaces naturels où ils ne vont jamais ou très rarement. Là nous sommes au cœur de l’apparence et de l’hypocrisie qui rendent la démocratie si fragile.
Quoiqu’il en soit, tenu par l’émotion — même perverse – de ses électeurs, l’élu va la privilégier. Ainsi, tout acte, ou non acte, d’urbanisme ou de construction sera d’abord et avant tout un acte de séduction électorale.
Il est peu probable, même si cela arrive épisodiquement, que cet acte de séduction électorale puisse aussi être économiquement viable. En effet, d’instinct sensible aux plus-values, la population considère comme un sport national de s’y opposer. Elle condamnera systématiquement — comme elle condamne l’hypermarché — l’acte constructif qu’elle soupçonne d’être bénéficiaire.
Voilà donc notre acte constructif ou d’urbanisme privé de bénéfice, condamné à travailler à perte par ceux qui sont les seuls habilités à l’autoriser.
Amen. La messe est dite. Nous arrivons au troisième théorème : tout salaire, bénéfice ou honoraire prélevés sur une perte l’amplifient inéluctablement.
Les pertes sur l’immobilier neuf, à la charge des acquéreurs ou des opérateurs sont aujourd’hui colossales. Lorsqu’elles vont surgir les dégâts seront considérables.
L’ancien
Ici, le problème est identique mais beaucoup plus simple.
Par sa seule présence, évidemment impossible à dissimuler, le foncier ou le bâti immobilier sont synonymes de richesse. En ces temps d’égalitarisme, toute décision politique qui porte atteinte à l’économie de cette pseudo-richesse est acclamée par les électeurs. Sauf évidemment les propriétaires, mais avant de les soumettre à des pertes volontaires — la plupart du temps par l’impôt ou le blocage des loyers — les élus s’assurent de leur minorité politique.
Conséquences globales
Jusqu’à ce jour, l’accumulation des pertes sur l’immobilier neuf ou ancien ont eu tendance à se reporter en fin de chaine, c’est-à-dire sur l’acquéreur. Créant par la même un surcoût injustifié, antiéconomique : une bulle.
Mais, aujourd’hui, ces surcoûts ne sont plus supportables, même avec la défiscalisation ou les prêts à 1% d’intérêts. La raréfaction de l’offre raisonnable est la règle. Urbanisme, construction et immobilier ancien sont durablement sinistrés, et seront même complètement morts sous peu. Les nouvelles générations n’ont plus accès à l’immobilier.
Encore un dégât du néo-libéralisme vont stupidement et malhonnêtement dire ceux-là même qui génèrent factuellement cette situation. Comme la majorité leur emboitera le pas, ce n’est pas demain que les choses vont s’arranger, que l’acte constructif et l’immobilier vont se libéraliser. Or, ces activités ont besoin de libéralisme, exclusivement de libéralisme.
Bien cordialement. H. Dumas
PS : Plus largement, avant d’accepter de percevoir quelque émolument ou rétribution que ce soit, chaque français devrait se poser la question suivante : cette somme est-elle ma part en retour sur ma participation à un acte économiquement bénéficiaire pour la France ?
3 524 vuesC’est objectivement une question lancinante.
J’y pense souvent, notamment quand je n’arrive pas à trouver la trésorerie nécessaire pour payer les impôts ou charges diverses qui me tombent sur le paletot comme la mitraille à Gravelotte.
J’y pensais hier sur la route entre La Rochelle et Paris.
Une nouvelle ligne de TGV longe maintenant cette route, qu’elle coupe en plusieurs endroits. Elle n’est pas encore en service. Elle doit mettre Bordeaux à deux heures de Paris.
Passant sous un ouvrage d’art qui porte cette ligne de TGV, j’ai été interpellé par la qualité apparente de cet ouvrage. Par une impression de solidité, de rigueur, de grandeur, accompagnée d’une émotion esthétique en partie liée aux qualités précitées.
Et là je me suis dit : “n’est ce pas cela la solidarité ?”
C’est-à-dire la réalisation d’un ouvrage nécessaire à la collectivité, pour lequel les hommes se regroupent solidairement car seuls ils ne pourraient pas le réaliser.
N’est-ce pas ce type de solidarité qui justifie la communauté, qui lui permet de progresser, de s’enthousiasmer, d’être plus forte, plus riche, plus utile à tous ? Alors que, dans le même temps, ceux qui participent à cet acte solidaire conservent leur indépendance d’homme, leur liberté, tout en participant à ces ouvrages dont le but est un usage commun.
Bref, l’aménagement du territoire et ses ouvrages collectifs me paraissent être des actes solidaires.
Au même moment — parce que le bon côté de la limitation de vitesse est que l’on s’emmerde sur la route et que l’on a donc le temps de se poser toutes sortes de questions – je me disais : “Mais il y une éternité que je ne vois plus de grands travaux collectifs sur nos routes”.
Je ne vois à l’occasion de mes multiples trajets que dos-d’âne, rétrécissements, interdits de toute sorte, stops contre-nature, radars, flics embusqués, etc…
Plus aucun de ces grands travaux facilitant les déplacements que seule la solidarité permet de réaliser, alors que dans ma jeunesse ils pullulaient.
Il me semble que payer des impôts pour ces grands travaux me serait relativement supportable.
Ce n’est pas le cas pour la solidarité à laquelle on me convie de force
En fait, on m’assure qu’être solidaire serait prendre dans ma poche ce que j’ai gagné pour le donner à d’autres qui ne gagnent rien. Ceci sans qu’à aucun moment il ne me soit démontré que ceux qui vont bénéficier du fruit de mon travail aient eux-mêmes une raison valable de ne rien avoir autre que celle de n’avoir rien foutu.
La solidarité donc se résumerait à une charité obligatoire qui n’apporterait rien à la collectivité dont je fais partie mais uniquement aux individus percevant personnellement mon argent.
Cette solidarité est un peu l’idée que j’ai du pillage pour le compte d’autrui.
Il me parait, qu’ainsi vu, solidarité et pillage seraient donc synonymes.
Une nouveauté dont il est urgent que l’Académie Française s’empare. Enfin, je dis cela mais je ne dis rien.
J’imagine que financer des grands travaux est probablement moins efficace en retour de voix que distribuer des billets tout neufs à ceux qui n’en ont pas.
Est-ce pour cela que nous ne voyons plus, ou très peu, de grands travaux solidaires?
Je vous laisse le soin d’en juger.
Bien cordialement. H. Dumas
1 865 vuesLa chose qui m’amuse le plus, ce sont ces déclarations enflammées qui vantent l’infaillibilité du peuple.
Tous se réclament de la volonté populaire lorsqu’ils souhaitent accéder au pouvoir, tout en n’hésitant pas à mentir au dit peuple dans le but d’influencer cette fameuse infaillibilité.
C’est dire qu’ils n’y croient pas beaucoup tous ces candidats au pouvoir plus pervers les uns que les autres. Sur ce point, ils ont bien raison. Le peuple se trompe, pas qu’un peu et si souvent que cela en est démoralisant.
L’admirable qui confine au miracle est que le peuple arrive toujours à faire porter sa faute sur un pauvre type qui passait par là. Le peuple s’en tire vierge de toute responsabilité. Prêt à remettre immédiatement le couvert pour une connerie plus énorme que la précédente.
Si vous avez lu “Mein Kampf”, vous avez pu constater la débilité profonde du personnage Hitler. Un tel individu ne peut être l’initiateur d’aucune idée, même pas du nazisme. Ce sont donc les allemands, le peuple allemand, qui a inventé le nazisme et qui en a fait, pour l’histoire, porter le chapeau à Hitler. Ce dernier ne fut pas le porte drapeau du nazisme, il n’en fut que le porte chapeau. Un chapeau bien trop volumineux pour ce petit bonhomme. Il est logiquement parti très vite en sucette, avec tous les dégâts que nous connaissons.
Si vous avez lu “Le Capital”, vous avez aussi pu constater que Marx n’était pas une flèche. Ces explications laborieuses n’expliquent rien du tout. Ses analyses sont puériles et ses propositions inexistantes. Ce n’est pas Marx qui a inventé le marxisme. Ce sont les peuples qui se sont entichés d’une haine stupide pour la richesse et le capital, qui ont appelé cette haine le marxisme, pour finir dans la misère et le meurtre. Le chapeau du marxisme est lui aussi beaucoup trop grand pour le petit esprit laborieux et vindicatif qu’était Marx.
Les peuples se trompent beaucoup et souvent. Malheureusement ces erreurs n’ont pas d’autre limite que l’anéantissement tant le peuple a confiance en lui, ne doute pas, et trouve toujours des ambitieux pour lui faire croire qu’il a raison.
Aujourd’hui le peule de France se trompe lourdement. Il se trompe tout particulièrement sur deux points :
– 1 – La haine du capital
Il ne peut pas y avoir d’économie sans capital. Ce ne sont ni le crédit ni la consommation qui peuvent remplacer le capital comme outil de base de l’économie. Lui seul permet l’adaptabilité, la réponse rapide aux évolutions qu’exige toute entreprise économique.
Aujourd’hui la haine et la chasse fiscale au capital commencent à faire leurs effets, tout le monde casque. Si les salaires patinent, si le chômage augmente, c’est l’appauvrissement du capital qui en est la cause. Libérons le capital, il se transformera immédiatement pour partie en salaires et en entreprises, c’est son destin naturel. Il n’existe pas de capital dormant. Par contre, il existe un capital inquiet, ou même terrorisé, qui se replie sur lui-même ou s’évade à titre conservatoire.
Ce ne sont pas les charges, même mal gérées, qui entravent les salaires. Laissez ce qu’ils gagnent aux entrepreneurs, ils paieront charges et salaires et embaucheront.
C’est l’Etat dispendieux qui ruine la France, or c’est le peuple qui veut cet Etat dispendieux.
– 2 – La bureaucratie et les fonctionnaires.
Le véritable pouvoir est entre leurs mains. Aujourd’hui les bureaucrates ont une immunité totale. Agents du fisc, policiers, magistrats, ou plus simplement chauffeurs de bus, pompiers, agents territoriaux et tous les autres sont intouchables. Leurs faits et gestes sont par essence irréprochables. Ils sont inamovibles, irresponsables, sans imagination, inutiles.
Ils inventent des projets sans intérêts pour valider leur existence, le vélib’, les éoliennes, les radars routiers, les imprimés à remplir, les déclarations à leur faire, les examens qui servent à rien, les boulots qui eux aussi ne servent à rien, les statistiques, la gratuité généralisé, les promesses de luxe et de confort pour tous, la santé, la retraite, la vieillesse et la mort soi-disant toujours repoussées mais là quand même, les vacances, les vacances et les vacances et encore les vacances.
Tout cela justifiant leur espionnage de nos vies, de nos intimités, leur racket, leur pillage pour le bien commun, leurs protocoles débiles qui éradiquent toute initiative.
Ils sont la plaie biblique de notre époque. Mais le peuple les veut, il en redemande, il n’a confiance qu’en eux. A chaque pet de travers, il exige un bureaucrate de plus.
Donc, sur ces deux points, le peuple de France se trompe lourdement.
Connaissez-vous quelqu’un qui le lui dit ? Et si quelqu’un le lui disait, croyez-vous qu’il l’écouterait ?
Non, le peuple ira jusqu’au bout de la destruction du capital et de l’excroissance bureaucratique, puis il mourra dans d’atroces souffrances. Puis il renaitra. Puis il recommencera à se tromper.
Le peuple est ainsi. Hélas, ceux qui voudraient le priver du pouvoir pour s’en occuper à sa place sont pires. Il n’y a donc pas d’issue, la chance seule décide, le jour de votre naissance, que vous vivrez en compagnie d’un peuple raisonnable ou d’un peuple en plein délire. Vous n’avez pas la main sur ce coup.
Bien cordialement. H. Dumas
2 009 vuesNotre ami Philos nous adresse ce billet un peu long mais plein de sagesse et de perspicacité, c’est avec plaisir que nous le publions :
“Après nous être demandés avant les vacances si un € valait bien un € en cas de dissolution de la zone €, voici encore quelques réflexions sur la monnaie et plus spécialement sur les billets de banque …
Nous allons donc essayer de faire le tour de la question afin de voir quelles sont les motivations qui peuvent justifier une suppression des billets de banque et quelle serait l’incidence de cette suppression dans la vie courante ?
Nous avons tous remarqué que les banques et l’administration étatique font des efforts considérables pour nous dissuader d’utiliser d’autres moyens de paiement que la fameuse carte bancaire (bleue ou pas) présentée comme l’outil idéal de paiement ; même pour de petites sommes (Mais surtout pas le chèque dont le traitement est jugé trop coûteux par les banques !).
Nous nous rappelons tous l’expérience de Monéo … qui n’a pas abouti …. Et maintenant nous avons droit aux cartes permettant le paiement sans contact et je suis sûr d’ailleurs que nombre d’entre-vous utilisent de manière quasi systématique leur carte bleue pour le moindre de leurs achats sans y voir autre chose qu’une simple commodité !
Dans certains pays (Japon) il est même possible de payer avec son smart phone et Visa (l’organisation qui gère la carte bleue) vient de mettre sur le marché une bague permettant le paiement sans contact.
La monnaie électronique semble donc avoir le vent en poupe … alors pourquoi s’embarrasser avec des billets de banque !
Par ailleurs, on nous dit que l’utilisation des billets de banque (principalement de 500 € pour l’instant) est essentiellement le fait des fraudeurs, des trafiquants ou pire des terroristes et qu’au nom de la sécurité que l’Etat doit assurer à chacun d’entre-nous il faut supprimer ces billets maudits …. Tout en oubliant au passage que seuls les billets de banque et les pièces émises sous contrôle de la BCE ont cours légal ; tous les autres procédés de paiement n’étant que des moyens de paiement !
Comme 98 % de la population ne fraude pas ou ne trafique pas et souhaite bénéficier de la sécurité publique ; soit personne ne se sent concerné soit tout un chacun donne son assentiment au moins tacite à de telles mesures !
C’est ainsi, qu’à la suite des attentats de janvier 2015, les règlements en espèces ont été ramenés de 3.000 à 1.000 € ce qui, on en conviendra, est une mesure tout à fait efficace pour dissuader les trafiquants de drogue et autres marchands d’armes de continuer leur petit business !
Il y a donc lieu de se demander si les arguments et justifications avancées sont bien réelles ou si elles ne relèvent pas plutôt d’une certaine idéologie voir d’un enfumage ?
Examinons ensemble les avantages du sans cash :
– la carte bancaire évite de se promener avec des quantités importantes d’espèces et limitent donc les risques de perte et de vol,
– la carte bancaire est un moyen sûr et garanti,
– les frais sont peu élevés ou même gratuits pour l’utilisateur.
– Elle permet des règlements internationaux et c’est vrai qu’on peut faire le tour du monde avec seulement son passeport et sa carte bancaire.
La vérité oblige à dire, qu’en fait, les banques détestent l’utilisation des billets de banque, quels qu’ils soient, car cela les oblige à utiliser des distributeurs bancaires, à les entretenir, à faire appel à des sociétés spécialisées pour remplir ces appareils, et à conserver du personnel pour effectuer la comptabilité et trier les billets ; tous services qui pourraient être économisés avec la suppression des billets de banque ; cette vieille relique !
De plus, le mythe de la gratuité ne résiste pas à l’examen des faits car si les commissions sont bien mises à la charge exclusive des commerçants (location d’un TPE – terminal de lecture sur lequel vous tapez votre code, commissions de transactions, frais de transmissions) il est évident que ces frais sont répercutés sur le prix final de ce qui vous est vendu et donc, finalement, c’est quand même vous qui les payez à un moment ou un autre !
Par ailleurs, sauf quelques banques en ligne, chacun paie pour disposer d’une carte bancaire et cela peut aller jusqu’à plusieurs centaines d’€ par an pour certaines cartes dites privilégiées » (gold, platinum …) ; sans compter les frais de tenue de compte dont on se demande bien à quoi ils correspondent …
Examinons maintenant les inconvénients de la carte bancaire ; inconvénients que tout le monde connaît plus ou moins :
– toutes vos opérations deviennent traçables c’est à dire que tout ce que vous achetez avec la CB apparaît sur un listing informatique, or il peut y avoir des achats que vous ne souhaitez pas faire apparaître … (sans qu’il s’agisse d’armes ou de drogue) ;
– il existe, quoiqu’en disent les banques, des risques de fraudes non négligeables mais évidemment tant qu’on n’a pas rencontré le problème, on accepte d’autant plus facilement le discours officiel. Pourtant, un banquier m’a dit un jour : « la carte bancaire : c’est une bombe dans votre poche »
– certaines personnes ont quelques difficultés à appréhender le montant réel de leurs dépenses avec une CB et ne savent pas se contrôler (tout le monde donnait l’expression « faire chauffer la carte bleue ») alors qu’avec le cash « quand y’en a plus, y’en a plus ! »
– les opérations de paiement sans contact présentées comme sécurisées ne le sont pas vraiment puisque j’ai demandé à titre personnel à ce que ma carte bleue soit désactivée sur ce point ; ce qui a été fait. Et, bizarrement, ma banque (Caisse d’Epargne) s’est mise à distribuer peu de temps après des coques blindées destinées à empêcher la captation frauduleuse, au moyen d’un simple smart phone, de votre code d’émission …. qui était sécurisé … mais pas tant que ça !
Mais, il y a d’autres inconvénients qu’on ne vous dit pas !
– Régulièrement on découvre des fraudes massives liées à la collecte de données confidentielles des cartes bancaires (mais pas toujours …) mais là-dessus les banques, pour des raisons de crédibilité faciles à imaginer, restent évidemment très discrètes !
– si le cash est supprimé, vous n’avez plus aucun autre moyen pour vos économies que de faire aveuglément confiance aux banques qui, entre nous et spécialement en France, ne sont que la courroie de transmission plus ou moins contrainte du fisc ! La France n’est pas la Suisse et le secret bancaire n’y existe pas !
– si votre banque fait faillite, la formule du bail-in a été formalisée dans les textes au début de cette année ; ce qui veut dire qu’elle peut se servir sur vos dépôts pour boucher les trous de sa mauvaise gestion. Vous n’êtes plus propriétaire de votre argent mais juste un créancier de votre banque …. Et il suffit de consulter la loi sur les faillites pour savoir quel est le sort réservé aux créanciers surtout lorsqu’ils ne bénéficient d’aucun privilège (garanties) !
– Bien sûr on vous dira : pas d’inquiétude les dépôts sont garantis jusqu’à 100.000 € ! en oubliant de vous donner un petit détail non négligeable : c’est que le fonds de garantie s’élève à 5 milliards d’€ et que le total des dépôts des français dans les banques s’élève à 10.000 milliards d’€. autrement dit : le fonds de garantie ne garantit rien du tout ou pas grand-chose !
– Evidemment, à partir du moment où toutes vos transactions sont connues, le fisc peut suivre les moindres de vos dépenses, et comme les services de Bercy nous considèrent tous comme des fraudeurs, c’est la porte ouverte à toutes les dérives sans échappatoire possible ; notamment si vous êtes en conflit avec l’administration fiscale pour des raisons tout à fait autres !
– si le cash est supprimé, finis les petits billets glissés aux petits enfants par les grands parents, finis les dons manuels, finis les petits arrangements hors TVA ou hors charges sociales pour des petits travaux, pour la baby Sitter, la tonte de la pelouse, la femme de ménage …
– A l’époque du Franc, les politiques avaient trouvé un moyen simple de lessiver des dettes trop encombrantes : l’inflation et la dévaluation mais aujourd’hui, avec l’€ cela n’est plus possible puisque cette monnaie n’est pas contrôlée par un état. Néanmoins, si le cash est supprimé, rien n’interdit, comme on en prend actuellement le chemin du fait des pratiques récentes des banques centrales, de vous appliquer des taux d’intérêts négatifs sur vos avoirs bancaires ; intérêts négatifs qui ne seront alors qu’une inflation déguisée permettant de lessiver à bon compte et sur votre dos les dettes faramineuses d’un Etat français qui se limite à gérer une dette qui ne fait qu’enfler …. Alors que si vous avez la possibilité de retirer du cash, les banques ne peuvent pas vous appliquer cet intérêt négatif sous peine de voir les dépôts bancaires disparaître (notamment vers les banques ne pratiquant pas le taux d’intérêt négatif ou au moyen de retraits massifs en espèces) et avec le risque de provoquer l’effondrement du système bancaire !
– le but d’une telle pratique des taux négatifs peut d’ailleurs être aussi tout simplement d’orienter votre comportement et de vous contraindre à dépenser vos économies plutôt que de les stocker à ne rien faire sur un compte (car avoir des économies ne sert à rien, c’est bien connu !) ; toute consommation entraînant d’une part une certaine forme d’activité économique mais aussi et surtout la possibilité de vous appliquer une taxe à la consommation (une TVA à 20% par exemple et dans ce cas 100 € dépensés en rapportent 16.67 € à l’Etat !)
– la suppression du cash vous retirera toute liberté de choisir un mode de thésaurisation de votre épargne (si cela vous plait de mettre des billets dans votre matelas parce que n’avez pas confiance dans votre banque ou dans l’Etat pour des raisons qui ne regardent que vous), vous n’avez plus le choix ; vos avoirs sont bloqués en banque à la merci d’un évènement malheureux comme celui qui est arrivé à Chypre !
– Car, si le cash est supprimé, rien n’interdit à un Etat impécunieux de faire une petite razzia appropriée sur les comptes bancaires (le programme informatique existe déjà à Bercy : il n’y a plus qu’à appuyer sur la touche RETURN !) : ce que dans un jargon imagé on appelle la répression financière et certains journalistes « l’extrême ponction » ! surtout que … on n’est jamais à l’abri d’un accident de parcours à la suite d’un évènement international imprévu ou d’une vilaine crise financière internationale mettant brutalement fin au système de l’argent à taux zéro (comme par exemple la sortie de l’Allemagne de la zone Euro car c’est bien le seul pays qui pourrait en sortir sans dommage … ce qui mettrait fin immédiatement à la crédibilité de l’€)! Car alors, il est tout à faire naturel pour la caste qui dirige la France que sa mauvaise gestion des deniers publics ait pour conséquence d’aller piocher dans vos économies !
Evidemment, il y aurait bien quelques petits effets pervers à une telle suppression car il existe toute une petite économie fonctionne à partir du cash (petits travaux …) et qui n’aurait pas lieu s’il fallait y rajouter des charges sociales, dont tout le monde connaît le montant beaucoup trop élevé; sans compter que cet argent qui circule le fait en général assez vite c’est-à-dire qu’il n’est pas conservé par leurs bénéficiaires mais est immédiatement réutilisé pour financer autre chose !
Le problème réel des cette volonté de supprimer les billets de banque est que le fisc y voit surtout, dans sa logique bien à lui, un « manque à gagner » qui n’est rien d’autre qu’un « manque à taxer » et une économie souterraine qu’il voit énorme et susceptible de lui rapporter un maximum de nouvelles recettes fiscales ; sans se rendre compte que du jour où il n’y aura plus de cash, il n’y aura plus cette économie souterraine et que tout le monde y perdra ou alors mutera vers une forme différente (troc) car on ne peut pas lutter contre une adaptation ou un contournement de règles administratives à la fois trop contraignantes et inutiles !
A cela s’ajoute un fantasme récurrent de l’administration fiscale : il y a des milliards planqués dans les lessiveuses, fantasme déjà exprimé en 2002 lors du passage à l’€ et à l’occasion duquel les « autorités » voyaient déjà un déferlement de monnaie à convertir (les gens allaient faire des queues énormes aux guichets avec des valise pleines à craquer de billets) ;
Ce déferlement n’a curieusement pas eu lieu … on se demande encore bien pourquoi !
Il ne faut pas non plus oublier que le montant des billets de banque en circulation est bien moins important que le total des dépôts (entre 5 et 10%) ce qui veut dire que déjà 90% des dépôts sont constitués par de la monnaie scripturale et ne sont déjà plus qu’une ligne informatique dans les réseaux bancaires !
C’est aussi un fantasme du fisc que de vouloir contrôler tout le monde pour être bien certain que personne ne fraude ; d’autant plus que, selon la doxa officielle de Bercy, la fraude fiscale s’élèverait à 80 milliards d’€ par an et que sans fraude le déficit budgétaire se trouverait ipso facto comblé. Formidable raisonnement qui permet d’affirmer, sans sourciller, aux termes d’une affirmation sophistique que c’est à cause des fraudeurs que l’Etat français se trouve en déficit et non à cause de la mauvaise gestion des deniers publics à propos de laquelle personne n’est jamais responsable et aucun politique ne veut rien changer !
M Dumas dans un article du 19 août dernier a rappelé fort justement les pouvoirs de TRACFIN en la matière !
Or, la vérité oblige à dire que l’Etat n’est rien d’autre qu’un prédateur fiscal qui veut en savoir le plus possible sur vous pour pouvoir vous tondre au maximum et la mise en place du prélèvement à la source entre dans cette démarche.
On comprend vite que l’argument prétendument sécuritaire (dont on a pu mesurer toute l’efficacité : environ 250 morts et 800 blessés), des bandits, trafiquants, terroristes et autres utilisateurs du cash n’est que le faux nez des méthodes inquisitoriales du fisc !
D’ailleurs, on retrouve curieusement ce même argument à propos des nouvelles monnaies numériques (Bitcoin et autres) qui sont elles aussi « aux mains des trafiquants » parce qu’elles ont surtout le gros défaut de ne pas être contrôlées et contrôlables par les Etats !
En fait, la suppression des billets de banque n’est rien d’autre qu’un empiètement supplémentaire sur votre liberté, une forme de totalitarisme rampant destiné à accroître le contrôle de l’Etat et de ses fonctionnaires sur les populations alors que chacun devrait pouvoir être libre de pouvoir disposer comme il l’entend de son argent, la plupart du temps fruit de son travail ou résultat d’une vie d’économies !
Avec un système sans cash vous devenez l’usufruitier contraint de votre propre argent dont l’Etat veut même pouvoir en contrôler l’usage !
On retrouve d’ailleurs les mêmes dérives à propos des différents projets de lois et lois votées concernant le secret des communications et la cryptographie avec la volonté d’imposer aux éditeurs de logiciels des « back doors » en français « portes dérobées » permettant aux administrations étatiques, à partir de critères variables et fumeux, de violer impunément le secret des communications !
Les présidents de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et du Conseil national du numérique (CNNum) ont d’ailleurs publié dans le quotidien LE MONDE une tribune selon laquelle « le chiffrement – et les libertés fondamentales dont il permet l’exercice – constitue un rempart contre l’arbitraire des États. Il nous protège aussi contre le contrôle croissant des acteurs économiques sur nos vies ». sic !
Il ne faut pas de faire d’illusion, nous vivons dans une société où le contrôle de l’Etat est de plus en plus pesant et intrusif, la liberté qui nous reste n’est que celle qui nous est autorisée par ce même Etat !
Alors, que nous reste-t-il si on ne veut pas que tous ses avoirs soient seulement sous forme de monnaie scripturale ?
Bien entendu, à notre niveau, nous n’avons aucun moyen d’action sur les agissements de la caste qui dirige le pays … nous ne pouvons que réagir et nous organiser pour prendre des mesures préventives telles que l’achat de biens tangibles (immeubles mais taxés de plus en plus surtout si c’est pour les mettre en location), les matières premières (comme l’or mais très taxé en France, l’argent métal ne vaut plus rien), vous lancer dans l’achat d’actifs financiers (obligations d’Etat à taux 0 donc qui ne rapportent rien, actions ce qui est très risqué à ce jour, assurance-vie – mais les taux sont à la baisse aussi puisque l’assurance vie est investie en obligations d’Etat qui désormais tangentent avec le taux 0 et le projet de loi Sapin 2 en cours d’étude contient des dispositions inquiétantes visant à bloquer les taux et les remboursements, sans oublier que les 1.600 milliards d’E d’encours de l’assurance vie sont à la merci d’une petite prédation fiscale) ou encore dépenser comme acheter une voiture neuve (les grecs l’on fait en masse en 2015 lorsqu’ils ont pensé que leur pays allait sortir de la zone € et qu’ils allaient se retrouver avec une nouvelle drachme ne valant pas plus qu’un billet de Monopoly) ou autres mesures telles que l’ouverture d’un compte à l’étranger (révélé à l’administration fiscale bien entendu) dans un pays qui ne prétend pas abolir le cash ou enfin utiliser les crypto monnaies telles que le Bitcoin mais très spéculatives et à la sécurité pas toujours assurée !
Notre seule « chance » pour l’instant est de faire partie de la zone € au sein de laquelle plusieurs pays sont ouvertement contre la suppression des billets de banque qui sont chez eux beaucoup plus utilisé qu’en France !
De ce fait, le risque immédiat apparaît pour l’instant limité … mais rien n’interdit par contre à un Etat (comme la Grèce par exemple) de faire facturer par les banques une taxe sur l’usage du cash notamment lors du retrait au guichet bancaire !
Nous savons bien, de toutes les façons, que l’imagination de la caste au pouvoir est sans limite sur ce plan-là ….
Bien cordialement à tous !”
Cette lecture vous aura probablement rassuré sur les mauvaises intentions de nos dirigeants, et oui ils ne vont pas tarder à nous entuber sévère.
H. Dumas et E. Bolling
2 483 vuesL’enflammement post-électoral du Gabon, entre autres, nous démontre que la démocratie n’est pas naturelle, qu’elle demande une adhésion à ses règles : honnêteté de l’organisation du scrutin, acceptation du résultat.
Conclusion : la démocratie n’est pas un besoin universel, ce n’est qu’un moyen de satisfaire un besoin universel.
Plus globalement, il y a lieu de différencier les besoins naturels et universels de l’homme des moyens qu’il met en œuvre pour les assouvir.
Ainsi, se regrouper pour affronter les difficultés et palier à ses faiblesses individuelles est un besoin universel pour l’homme. Choisir les motifs de regroupement et les façons de se regrouper font partie des moyens mis en œuvre. Ces moyens demandent un consensus autour des règles du jeu ponctuellement nécessaires lors des regroupements. Sans ce consensus la guerre, en lieu et place du regroupement, n’est pas loin.
Plus largement, on peut résumer l’universalité pour l’homme en un seul mot : vivre.
Vivre, non seulement dans l’instant en tant qu’individu, mais plus globalement dans la continuité du temps en tant qu’humanité.
Ainsi les besoins basiques et universels pour l’humanité se résument à : ne pas mourir et se reproduire.
Chaque homme, dans la mesure de ses possibilités, est porteur d’une fraction de ces besoins basiques.
Où les choses se compliquent c’est qu’autant d’hommes sur terre autant de solutions individuelles imaginées par chacun d’eux pour remplir, ou ne pas remplir, sa part des besoins basiques.
D’où la complexité à regrouper les individualités, pourtant seule solution pour affronter la vie, préserver l’humanité, tant l’homme est fragile et très peu outillé physiquement.
Consciente ou inconsciente, la pensée des hommes tourne gyroscopiquement autour du service basique de la vie, rien de plus malgré les apparences ou les prétentions.
Dans ce cadre, ici sur ce blog, c’est l’économie qui nous intéresse.
Est-elle indispensable ? S’insère-t-elle et comment dans l’universalité de l’humanité ?
Aie!!! Bon, d’accord, le sujet est peut-être réel mais tellement étudié… tout a été dit, alors pourquoi en rajouter
Et bien justement, optons pour la fraîcheur et la sincérité depuis longtemps submergées dans ce débat.
Le principal point d’interrogation, lorsque l’on parle d’économie, est la rencontre systématique et cyclique avec une croyance spécifique, exclusive à cette activité humaine : l’égalitarisme.
L’égalitarisme est l’inverse de l’idée de performance, de la recherche de l’excellence.
Peut-on me citer une seule activité humaine qui pourrait survivre sans la recherche de l’excellence ? Je suis preneur.
Non, évidemment, il n’est nulle activité qui peut prospérer sans la recherche de l’excellence, qu’elle soit sportive, culturelle, scientifique, esthétique, religieuse et dogmatique, etc…
Comment l’économie pourrait-elle échapper à la règle et pourquoi ?
Voilà la question que je me pose, alors que par ailleurs il me parait acquis que justement l’économie est la base nécessaire à toutes les autres composantes de la vie. Sans elle, l’affaiblissement puis la mort ne tardent pas à frapper.
A tort ou à raison, j’en déduis que l’égalitarisme n’est pas un besoin universel, mais un simple moyen.
Force alors est d’admettre, puisque ce moyen nous l’avons vu est erroné, qu’il s’agit donc d’un piège, d’une manipulation.
Qui dit manipulation dit victime et bénéficiaire.
Premier constat, les sociétés à prétention égalitaire, sauf à faire faillite, ne le sont pas. Elles s’affublent de ce qualificatif, mais c’est un leurre. Dans ces sociétés l’économie est captée par une minorité qui se cache. L’inégalité économique y est bien plus forte que dans les sociétés ouvertes, compétitives, mais la preuve ne peut pas en être rapportée, il n’y a pas de statistique concernant ces minorités occultes.
Pas de statistique au Vatican du temps de sa splendeur, pas de statistique au Kremlin. M. Piketty est prié de passer son chemin.
Les bénéficiaires des sociétés égalitaristes sont donc leurs économistes occultes.
Les victimes, paradoxalement, sont ceux qui seraient prétendument les bénéficiaires du système égalitariste, c’est-à-dire ceux que l’on appelle “le peuple”. Tous ceux à qui l’on fait croire, et qui le croient dur comme fer, que la recherche de l’excellence en économie leur nuirait.
Alors que la réalité est l’exact inverse. Le différentiel apparent entre le riche et le pauvre dans un système où l’économie est libre cache la réalité de la pauvreté dans une société où, inversement, l’économie égalitariste se traduit par une paupérisation globale.
Ces deux types de société sont si opposés qu’ils ne peuvent pas vivre ensemble et que donc la comparaison objective entre les deux n’est jamais possible.
C’est ainsi que l’égalitarisme se permet de tricher avec les règles de l’économie en prétendant imposer sa loi, comme ces dictateurs, au Gabon ou ailleurs, qui trichent avec les règles de la démocratie.
Les moyens nécessaires à l’économie sont : la propriété sous toutes ses formes que l’on appelle “le capital” et la liberté d’en user dans l’intérêt de son développement.
Ce sont ces moyens que dénoncent et mettent à mal les égalitaristes.
Or, sans ces deux bases fondamentales, il n’y a pas d’économie possible, comme il n’y a pas de démocratie sans scrutin libre, honnête et accepté.
Il est possible, mais ce n’est pas sûr, que l’on puisse se passer de démocratie, mais il est encore plus difficile de se passer d’une économie forte.
Tout donc doit être mis en œuvre pour éradiquer la croyance égalitariste qui a envahi notre société et tue notre économie.
Cordialement. H. Dumas
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