Tous les articles par Henri Dumas

A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Guido Hülsmann – 9ème weekend de de la liberté à Dax

Guido Hülsmann, conférencier au 9ème weekend de la liberté à Dax,organisé par le Cercle Frédéric Bastiat, explique de façon très accessible l’impact de notre culture sur notre réflexion politique.

cet entretient tombe fort à propos pour mieux comprendre la cacophonie des événements actuels.

Bien à vous. H. Dumas

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Quand la justice est une arme par destination

1723 arrestations, dont 1220 gardes à vue. En réalité il faut lire 1220 otages réels et 503 intimidations en cours. L’ensemble maintenant sous la pression de la justice.

Les hommes de l’Etat se déclarent satisfaits et affirment qu’il est temps de reconstruire le lien social. Il faut lire qu’ils sont heureux d’avoir en mains une monnaie humaine d’échange à la merci de leur justice pour pouvoir contraindre les Gilets Jaunes à rentrer dans l’ordre qu’ils imposent par la force.

Ils se déclarent satisfaits de leurs forces de l’ordre, police et justice réunies.

Il y a juste un problème, c’est qu’il semble bien que, même si elle n’est pas d’accord sur les solutions, une majorité de français parait ne plus vouloir de l’ordre que les hommes de l’Etat tentent de maintenir par la force.

Dans ces conditions il ne faut pas se tromper.

Les forces de l’ordre sont les vraies forces du désordre. Ce ne sont pas les manifestants les initiateurs du désordre malgré les apparences puisque, dans une société qui se dit démocratique, les forces de l’ordre imposent un ordre dont une majorité ne veut plus.

Il y a là une inversion des valeurs républicaines, que nous vendent les hommes de l’Etat, habituelle mais toujours intellectuellement choquante.

Personnellement, si j’avais été un responsable des Gilets Jaunes, je n’aurais pas maintenu le mot d’ordre de manifester ce Samedi 8 Décembre.

Les atouts des Gilets Jaunes sont une adhésion majoritaire des français à leur contestation et une réactivité extrême dans l’action, pendant que les hommes de l’Etat sont minoritaires et doivent compter avec une énorme inertie dans leurs actes et leurs réflexions.

La mobilisation totale des forces de l’Etat ce Samedi était une victoire suffisante pour les Gilets Jaunes en coût et en énergie à la charge des hommes de l’Etat. En refusant le combat et en le reportant d’une semaine les Gilets Jaunes affaiblissaient terriblement le dispositif répressif qui aurait eu du mal à se reconstruire la semaine suivante, ils évitaient l’érosion de la majorité populaire due à une violence inévitable, ils ne perdaient pas leurs combattants pris aujourd’hui en otage.

Je l’ai dit sur un de leurs sites, mais j’ai été censuré par les modérateurs. Qu’importe.

La radicalisation ne peut que s’installer à la suite de cette bataille perdue comme cela était prévisible. C’est dommage.

La justice, cette arme par destination entre les mains des hommes de l’Etat, va une nouvelle fois faire la preuve qu’elle est tout sauf la justice.

Ce n’est pas une surprise pour nous, les contrôlés fiscaux. Dommage pour les Gilets Jaunes.

J’avais beaucoup de sympathie pour ces insoumis.

Malheureusement, leur inexpérience et leur manque de penseurs vont leur être fatals. Ils sont déjà en voie de disparition par lassitude des français et par récupération venant des hommes de l’Etat, de la majorité ou de l’opposition.

Il faut dire qu’ils ont mené leur combat instinctivement, sans en comprendre vraiment la portée. Ils n’ont pas pris conscience qu’ils se battaient tout simplement contre l’oppression, pour la liberté individuelle. Ils ont cru qu’ils agissaient contre une mauvaise organisation accidentelle, ponctuelle, réformable en l’état.

Ils vont droit vers leur Saint Barthelemy, car ils se battent pour la liberté, pour la responsabilité, contre le dogme collectif, comme les protestants en leur temps, qui ont fini par conquérir le monde.

Les Gilets Jaunes se battent contre deux mille ans de soumission culturelle. Le catholicisme hier, la religion musulmane aujourd’hui sont les outils de la soumission utilisés par les hommes de l’Etat. Ce sont ces religions qui prêchent la soumission à une élite qui représenterait Dieu sur terre et à laquelle il faudrait obéir aveuglement, soumettre sa liberté et sa personnalité.

Déjà les révolutionnaires de 1789 se sont fracassés sur cette soumission culturelle. Ils ont guillotiné Louis XVI, mais c’est l’église qui a eu raison d’eux.

Nous partons droit vers l’erreur de scénario. Peut-il en être autrement ?

Sans doute que non tant la pression culturelle est forte. Finalement la Justice, arme par destination, va encore broyer du français. N’est-ce pas son pain quotidien ?

Bien à vous. H. Dumas

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Macron est un con

Certes Macron est un con, mais pas plus que vous et moi, nous sommes tous le con d’un autre. C’est toute la difficulté de vivre en société.

Tout particulièrement dans cette société où notre dépendance aux autres est extrême. Nous vivons par rapport aux autres et non pour nous-même. Nous cherchons le jugement des autres dans le même temps que nous nous permettons de les juger, alors que nous pensons équitable de tout nous pardonner personnellement, jusqu’à nos pires tendances, nos pires erreurs et leurs conséquences. Nous callons notre vie sur l’apparence.

Il faudrait ne jamais avoir eu seize ans pour ne pas comprendre combien Macron a dû être fier par rapport aux autres collégiens de séduire sa prof de français mignonne. Pour finir, en quelque sorte, par partager sa vie avec sa mère, situation probablement très inconfortable pour lui, dans son for intérieur, qu’il est obligé d’assumer face au monde entier. Quelle connerie.

Cette dépendance aux autres paralyse nos personnalité, nous rend esclave de notre image, a tel point que tout n’est plus qu’image, le pouvoir l’amplifiant, s’adaptant du fait démocratique aux défauts ambiants, cherchant même à les stimuler pour en profiter comme levier électif.

Les Gilets Jaunes ont raison à un point qu’ils ne peuvent même pas imaginer.

Aucun d’eux n’est allé voir en haut du système, ils ne savent pas qu’il n’y a rien. Que simplement un peu de vernis fait toute la différence. Qu’en haut ce sont les mêmes hommes, la même médiocrité qu’en bas, mais aussi les mêmes génies, la même toute simple humanité dont nous sommes tous.

Et, le pire, contrairement à ce qu’ils croient, les mêmes souffrances.

Ils ont donc raison, ils le sentent. Ils ont raison de vouloir tout casser, mais ils ont peu de chance d’y arriver car iIs doutent.

Chacun d’eux a sa façon d’exprimer sa souffrance et d’imaginer une solution superficielle en fonction de son vécu, cela crée une cacophonie d’expression et de projets qui renvoie une image trouble, une impression réelle de désordre intellectuel, d’absence de but.

Alors qu’ils ont un but, le seul but essentiel qui est de casser le joug qui les fait souffrir, de casser cette société d’image où le pire se fait passer pour le meilleur.

Mais ils ne savent pas l’exprimer. Il leur suffirait de dire qu’ils souhaitent que chacun puisse être ce qu’il est, que les abus de droit dont ils sont victimes, leur mise en esclavage au profit d’une poignée de despotes, sont inacceptables.

Ils pourraient reprendre les mots de Mirabeau du fond de sa prison :

“Que nous soyons dépouillés par un brigand ou par un publicain (*Bercy), garrottés par un ennemi ou par un ministre, nous n’en serons pas plus libres ; et, dans ce dernier cas, l’offense est plus grave, l’infortune est plus complète, puisque notre confiance est trahie, puisque nous payons notre oppresseur, puisque c’est de nous qu’il tient ses forces, puisque tout acte de défense naturelle nous est alors interdit comme un crime.”

Les Gilets Jaunes pourraient rejoindre les lumières, il leur suffirait de puiser en eux la force, de comprendre que leur simplicité est la vraie vie, qu’ils ne se trompent pas, que la violence est inéluctable pour secouer la prison qui les tue à petit feu.

Mais pour cela il faudrait qu’ils soient indifférents à l’image, qu’ils en comprennent les falsifications, est-ce possible ? Peut-être pas.

Déjà ils tentent de se dédouaner d’être des casseurs, que pourraient-ils être d’autre ? Comment vivre demain sans d’abord tout casser aujourd’hui ?

S’ils veulent un témoin du fait que la raison et la discussion ne mènent à rien dans notre société percluse de privilégiés autistes, je peux témoigner qu’après avoir vainement démontrer, pendant vingt ans, que je ne suis pas un fraudeur fiscal j’en reste imperturbablement accusé. Je suis des centaines de milliers. Nous ne sommes pas la bonne image, mais nous sommes une des vraies souffrances.

Les Gilets Jaunes ont raison.

Tous ceux qui font le coup de poing et ceux qui ne le font pas, tous ceux qui veulent mettre à la poubelle cette société de mensonge, y compris les futurs menteurs, ont raison.

Puissent-ils renverser le couvercle Samedi. Quelle que soit la soupe qu’ils feront ensuite dans la marmite, elle ne peut pas être pire que celle d’aujourd’hui.

Courage à eux.

Bien à vous. H. Dumas

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Bientôt le père Noël

Lorsque, vers six ou sept ans, j’ai compris que le père Noël n’existait pas : j’ai pleuré, j’étais inconsolable. Je n’ai pas le souvenir que ce fût la crainte de ne plus avoir de cadeau qui me mit dans cet état. Ni une vexation d’avoir été trompé.

Je crois que c’est l’injustice de l’information qui m’abattit. Le Père Noël me paraissait juste. La venue de ce vieillard chez tous les enfants avec sa hotte de cadeau me rassurait. Je trouvais la chose convenable, donc fatalement vraie.

Je ne dis pas qu’il s’agissait là d’une conscience politique prodige, non tout simplement un ordonnancement plus facile à croire que la vérité, plus séduisant, plus vrai.

Puis, j’ai oublié ce choc et, comble du mauvais gout ou de l’inconséquence, j’ai fait croire au père Noël mes enfants, puis eux mes petits-enfants.

Ont-ils eu la même souffrance en apprenant qu’il n’est pas ? Je ne sais pas, je ne leur ai jamais demandé.

Mais je me rappelle la surprise et l’immense joie dans leurs yeux, le frisson de bonheur leur traversant le corps, le matin quand ils découvraient les cadeaux apportés par le dit père Noël. Où peut-on trouver une aussi grande trace de bonheur visible ?

Les cadeaux, sans le père Noël, s’est fade, il faut bien l’avouer. Il manque le mystère.

Et bien sachez que c’est le même besoin de croyance qui anime la politique.

Les élus, à l’occasion de leurs promesses délirantes, quelle que soient leurs irréalités, voient passer dans les yeux de leurs électeurs la même joie, la même brillance que dans ceux des enfants le matin de Noël.

Ils ont le même bonheur que tous les parents de France avec le père Noël à ravir de mensonges leurs militants.

C’est magique de folie. A la fois si simple et si compliqué.

Les Gilets Jaunes n’échappent pas au phénomène et déjà racontent n’importe quoi.

Un exemple intéressant.

Ils parlent évidemment, comme tout le monde avant eux, de distribuer l’argent qui ne leur appartient pas. Ils visent tout particulièrement ce que l’on appelle les GAFA.

Les Gilets Jaunes ont-ils conscience que sans au moins trois de ces GAFA ils n’existeraient pas ?

Ils sont le fruit de Facebook, Google et Apple. Lesquels, s’ils n’avaient pu garder leur bénéfice en capital pour leur croissance, s’il avait été distribué, n’auraient pas pu atteindre le niveau de performances qui permet aux Gilets Jaunes de s’exprimer librement et immédiatement, en temps réel. Nous serions restés au Minitel.

Evidemment, l’Etat français se précipite pour taxer les GAFA qui, sachant ce que représente la France mondialement, ne seront sans doute pas plus fâchés que ça de la quitter en cas de taxation lourde.

Mais alors, plus de GAFA, plus de communication instantanée, plus de Gilets Jaunes, c’est pourtant simple.

Même le plus simple des Gilets Jaunes comprend cela.

Et cependant, il propose de taxer les GAFA. Uniquement pour voir passer la joie du père Noël dans les yeux de ceux qui écoutent.

Et oui, le père Noël est une ordure.

Bien à vous. H. Dumas

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Souffrance et empathie

Il y a deux sortes de souffrance : la souffrance naturelle et la souffrance artificielle.

La souffrance naturelle nous touche tous un jour ou l’autre, ne serait-ce que lors de la vieillesse ou de la mort. Elle est particulièrement insoutenable lorsqu’elle tombe par hasard sur des proies sans défense telle que l’enfant atteint de leucémie ou l’adulte accidenté brusquement.

La souffrance naturelle génère, naturellement, l’empathie. Qui peut rester insensible à l’enfant en détresse, à l’homme fauché en pleine force ou au vieillard grabataire ? Même dans le cas où celui qui est touché à une part de responsabilité, comme le fumeur et son cancer, l’empathie bien que diminuée existe toujours.

La souffrance artificielle, par exemple la torture, la déportation, le vol notamment fiscal, n’est pas une composante naturelle de la vie. Elle découle d’un choix fait par certains qui, à l’aide de la force, imposent cette souffrance aux autres, accompagnée de raisons vraies ou fausses qui la justifieraient.

La particularité de cette souffrance est qu’elle ne génère pas d’empathie. Celui qui la provoque se prétend dans son droit, il peut même y trouver du plaisir. Celui qui la subit ne trouve aucun secours chez les autres dont la seule réaction est de tenter de la fuir.

La misère

C’est une souffrance, elle peut être naturelle ou artificielle.

Naturelle, elle n’est jamais méritée, même si elle découle d’erreurs ou d’attitudes l’ayant provoquée. Elle a naturellement un point d’équilibre autour de l’empathie. Elle ne peut pas être éradiquée, elle s’impose, c’est pourquoi l’empathie l’accompagne naturellement.

Artificielle, elle est créée de toute pièce, celui qui la subit est déclaré coupable par celui qui l’impose, dans cet esprit il la mérite. Donc, effectivement, pas d’empathie.

On voit bien la différence entre ces deux misères. Ce n’est pas l’injustice, les deux sont injustes. C’est uniquement l’empathie qui les différencie, et c’est énorme.

L’origine de la misère

La misère est une souffrance liée à l’absence des biens minimums nécessaires à une vie décente.

Y sont projetés ceux qui ne sont pas capables, pour diverses raisons, d’acquérir ces biens minimums, que ce soit de leur fait ou à causes de circonstances extérieures indépendantes de leur volonté.

Y sont aussi projetés ceux à qui ont été retirés, par la force ou la ruse, leurs biens matériels, au point de les priver du minimum vital.

De l’intervention autour de la misère

La misère naturelle crée, nous l’avons vu, une forte empathie. En son nom, des mesures de compensation vers les miséreux vont paraître naturelles. L’Etat, cet hologramme, va se parer, à travers les hommes de l’Etat, de la vertu empathique, sans limite. Il va même faire de l’empathie une machine à déposséder ceux qui ne sont pas dans la misère, au point, à travers le fisc, de les y projeter. Il ira jusqu’à vivre au crochet de l’empathie.

Les victimes dépossédées vont se trouver dans une misère artificielle dont toute empathie sera absente. Ils ne pourront compter sur personne pour les comprendre ou les aider. Au contraire ils seront confrontés à la division binaire de ceux qui vont jouir de les voir ruinés et de ceux qui vont fuir pour ne pas se faire tondre à leur tour.

Le piège de la misère artificielle refermé ils étouffent. Ils agonisent, ils meurent.

Les survivants n’ont plus rien à perdre, ils se révoltent, sans limite.

Ce sont les Gilets Jaunes.

Bien à vous. H. Dumas

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La faillite de l’Etat-patron

Nous assistons en direct à la faillite de l’Etat-patron.

Cet Etat- patron sans vergogne dont les salariés et les affidés ne respectent pas leurs clients, qu’ils emprisonnent à coup de monopole, qu’ils narguent du haut de leur pouvoir en leur faisant croire que c’est pour leur bien.

La faillite de l’Etat-patron français est mondiale. Elle l’entraîne évidemment, mais elle entraîne aussi celles et ceux qui sont avec lui de connivence pensant faire leur beurre sous couvert des pouvoirs exorbitants de cet Etat-patron.

L’affaire Ghosn est symbolique à ce sujet. Renault, filiale assumée de l’Etat patron français, prend en otage à son profit ses partenaires japonais.

Quoi de plus normal pour l’Etat-patron de prendre en otage partenaires et clients par la force ? Oui, mais voilà, ce ne sont pas les règles naturelles de l’économie. Les japonais se rebiffent, ils collent le représentant de l’Etat-patron, grassement rémunéré pour ses excès de pouvoir, en tôle. Ils ne vont pas le lâcher.

Tous ces petits bonhommes fonctionnaires qui se vautrent cyniquement dans le confort de l’Etat-patron, à tous les niveaux, ne peuvent que faire faillite, car l’économie ce n’est pas l’emploi de la force, c’est celui de la séduction, de la compétence et de la concurrence.

Nos fonctionnaires, habitués à nous considérer comme des chiens, à se la péter dans un confort et des garanties que nous sommes obligés de leur payer contraints par l’impôt levé par la force, sont tout étonnés que, malgré la casse qui touche directement les classes laborieuses, la révolution en action continue à séduire la majorité.

Ils vont probablement devoir s’y faire.

Car, quand bien même la population harassée se laisserait acheter par une poignée de cacahuètes et libérerait la rue, ce qui est loin d’être évident, les choses ne seront plus jamais comme avant et ne permettront plus de dissimuler la faillite de l’Etat-patron.

Tous les petits chefs étatistes sont discrédités pour longtemps.

Les révolutionnaires sont-ils en mesure de faire cette analyse ? Vers où penche leur souhait d’avenir ?

Veulent-ils juste profiter à leur tour des avantages de ceux qu’ils dénoncent ?

C’est ce que croit Mélenchon, Le Pen et bien d’autres. On vire les hommes de l’Etat actuels et leurs serviteurs et on recommence en pire avec de nouvelles têtes. En clair, on s’enfonce dans le collectivisme, le règne de l’arbitraire, le dos tourné aux règles de l’économie et de la liberté à la poursuite d’une utopique égalité. On renonce à l’effort, à la responsabilité, à l’humanisme, on se jette tête première dans le dogme, la croyance.

Veulent-ils au contraire être libres ?

C’est ce que je crois. Prendraient-ils de tels risques si ce n’est pour être libres ?

Mai 1968 n’a pu être que parce que le motif en était la quête de la liberté intellectuelle, sa tentative de récupération par les syndicats a lamentablement échoué à l’époque.

Novembre 2018 n’a de raison d’être que pour la quête de la liberté économique, il est peu probable que ceux qui sont opposés à cette liberté puissent récupérer le mouvement.

Si, au bout du bordel ambiant, se trouve la liberté économique, cela vaut la peine.

La problématique est que, pour l’instant, personne ne se lève pour symboliser cette liberté. Mais, d’un autre côté, peut-on se lever politiquement et donc contraindre au nom de la liberté ?

C’est tout le problème de la liberté.

Bien à vous. H. DUMAS

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Une prime aux CRS !!!

N’est-ce pas une drôle d’idée cette prime aux CRS?

D’un coté une population qui n’en peut plus et qui se soulève pour quelques Euros d’augmentation du mazout, qui croule sous la fiscalité qu’elle juge inique, qui en a marre des normes et aspire à la liberté

De l’autre les CRS qui touchent une prime pour la faire taire.

Il le voit comment le face à face de Samedi prochain Macron ?

Je me demande qui le conseille ainsi. Je serais lui je virerais ce conseiller. Évidemment si c’est une idée de lui … nous sommes mal partis.

Il ne manquerait plus que les Gilets Jaunes proposent des primes aux casseurs. Où allons nous !!!

L’argent, toujours l’argent, moi qui croyais que le CRS était un patriote gardien de l’ordre, je tombe de haut.

La prime sera-t-elle calculée à la grenade lacrymogène ? Au coup de matraque ? Où à la capture de l’animal manifestant ?

Tout cela ne me parait ni sérieux ni susceptible d’améliorer la situation.

Bien à vous

 

 

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Qui sont les casseurs ?

Il faut objectivement l’admettre notre pays est largement cassé.

A tel point que la vie y est devenue difficile, un peu comme sous l’occupation. Ceux qui ne sont pas des “collabos” en bavent. Je ne parle même pas des résistants, juste des gens ordinaires non “collabos”, qui ne sont pas dans la connivence,

Je peux vous en parler savamment car ce qui me distingue, depuis mon plus jeune âge, c’est d’être ordinaire, mais à un point que vous ne pouvez pas imaginer.

Si ordinaire que j’accumule toutes les souffrances disponibles pour les gens ordinaires, plein fer.

Il n’est pas une nouvelle contrainte dont je ne subisse pas immédiatement la pression, que ce soit professionnellement ou dans ma vie de tous les jours.

Je suis un délinquant de la norme, un éternel châtié pour son bien.

D’une nature joyeuse étant enfant, je suis arrivé à l’école au moment de la crise de prétention de l’éducation nationale s’érigeant à mon époque potache en futur ordonnateur exclusif de l’ordre social. J’allais au lycée pour rire, ils m’y recevaient pour me contraindre. Premier accroc.

Pareillement avec la route. J’avais le déplacement routier heureux, juste au moment où tout ne fut que drame. J’ai dû me ficeler dans ma voiture, me botter et me casquer sur ma moto. Après avoir appris à déjouer les pièges routiers naturels, j’ai dû composer avec les pièges artificiels bien plus terribles, dos d’âne, rétrécissements volontaires, priorités inversées, îlots surprise non éclairés, vitesses limitées, radars, jeune au volant, etc… pas facile.

Idem pour ma vie professionnelle. J’avais aussi le travail heureux. Amoureux de l’intégrité, de la parole donnée, du service rendu, du gain pris sur le gain apporté, de la joie d’entreprendre, de la satisfaction d’être jugé sur les résultats, mais aussi de jouir librement du fruit de mon travail.

Tout cela n’a pas duré. Très vite il fallut prendre une mine sinistre au travail, la joie ne devant s’exprimer que pendant les loisirs, à la durée forcement beaucoup moins longue. L’intégrité a laissé sa place au réalisme, quant à la parole donnée elle s’est transformée en contrats dont la valeur s’estime au kilomètre dactylographié et à la possibilité de les contourner. Le gain n’ayant plus de rapport avec la prestation mais avec l’accointance. Quant au résultat, la bonne combine est devenue d’être loin quand il se fera jour.

Pour changer les mentalités, la loi s’est centuplée, multipliée à l’infini, les contrôles aussi.

Mon naturel a été pris de court. Je suis devenu la bête noire des gardiens de la nouvelle loi, de la sinistrose.

Les agents gardiens de la route, les inspecteurs de l’URSSAF, du Fisc, les agents des services municipaux, pour tous ces zélés serviteurs de la nouvelle norme de vie, je suis devenu une cible. Ils avaient décidé de faire de moi, à leur service, le robot du 21ème siècle.

Alors, ils ont employé toute la panoplie des outils à leur disposition pour me casser.

Ils n’ont pas encore tout à fait réussi, mais ils sont près de leur but, quelques mois peut-être …

Sauf que… ils ont oublié à quel point je suis ordinaire, donc reproductible à millions.

Mon problème, si multiple pour cause de clonage, les a amenés à casser en rafale.

Ils m’ont cassé, mais avec moi ils ont cassé tout ceux à qui je ressemble tant. Ils ont finalement tout cassé.

Ce sont eux les casseurs, les vrais casseurs. Pas les Gilets Jaunes. Ils ont des chefs casseurs ces casseurs, ce sont les hommes de l’Etat.

Ils essaient de nous faire porter le chapeau, mais nous sommes trop nombreux et ils n’ont pas assez de chapeaux.

Ça craint pour eux, notamment pour le chef casseur.

Bien à vous. H. Dumas

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Mon cadeau aux Gilets Jaunes

J’ai beaucoup de mal à comprendre l’air hébété de Macron, Castaner et Cie, des hommes politiques et de la presse en général, des flics en particulier.

Les souhaits disparates des GJ et leur violence ne sont pourtant pas difficiles à analyser.

La population en a marre du fossé aujourd’hui infranchissable qui s’est creusé entre les promesses politiques et la réalité économique, des conséquences que cela a directement sur la vie de tous les jours.

Tout le reste n’est que spéculation ou arrières pensées malsaines de politicards en mal d’élections.

La solution passe donc par une mise à plat des rapports entre ces deux activités sociétales : la politique et l’économie.

Il suffit de prendre deux décisions extrêmement simples pour que tout cela soit définitivement solutionné.

          -1- Pas d’élection sans bilan chiffré.

Tout candidat à une élection devra présenter un bilan comptable de son projet. Son coût et les moyens imaginés pour le payer.

En cas d’élection puis de manquement comptable à son projet, surveillé par un organisme neutre, l’élu sera destitué.

Ainsi nul besoin d’une démocratie directe totalement impossible à mettre en œuvre et générant inévitablement une escalade dans la démagogie, mais une assise solide incluse dans le rythme actuel des élections parfaitement convenable.

Plus de dérapage économique, avec nos sous, de la part des hommes de l’Etat

          -2- Plus de terreur fiscale

La terreur fiscale a remplacé les lettres de cachet de l’ancien régime, c’est inadmissible.

Cette terreur est rendue nécessaire par la folie dépensière des hommes de l’Etat. La condition précédente devrait la limiter.

Mais, pour plus de sureté, il suffit de mettre en œuvre la même solution que celle adoptée par les révolutionnaires de 1789.

Pas de poursuite fiscale sans au préalable un jugement en audience publique par des juges libres et impartiaux. Tout contribuable sera considéré comme innocent tant qu’il n’aura pas été condamné par un tribunal.

CONCLUSION

Juste deux décisions qui donneraient satisfaction à toutes les revendications dans le temps, puisque celles-ci ont toutes un tronc commun : la dérive économique de ceux qui se font indûment appeler l’Etat.

Evidemment ces deux solutions ont plusieurs inconvénients :

  • Elles ne satisfont pas les rancœurs de caste
  • Elles limitent les verbiages porteurs de récompenses électives
  • Elles interdisent les promesses de lendemain qui chantent
  • Elles mettent chacun face à ses responsabilités
  • Elles paraissent trop simples

Elles n’ont aucune chance d’être entendues.

Bien à vous. H. Dumas

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La taxe, la taxe, la taxe….

Edouard “le mal rasé” l’a dit sans ambages. Oui, au premier Janvier 2019, la taxe sur le mazout sera maintenue.

Parfait. Quel courage dirons certains, quelle folie dirons les autres.

Rien de tout cela.

Edouard fait face à une spectaculaire prise de conscience de “sa population”, qui soudain perçoit que lui et les siens ne sont rien d’autre que des usurpateurs, qu’ils ne sont pas la France.

Que la France ce sont eux, les individus qui se gèlent sur des barrages où Edouard et les siens les ont poussés parce qu’ils ont fait faillite avec l’argent qu’ils leur ont pris en leur faisant croire que c’était pour leur bien alors que, pour compenser, ils les rançonnent.

Edouard est comme ceux qui en 1914 ont déclaré la guerre. Ils n’étaient pas la France, ce n’est pas la France qui a fait cette guerre, ce sont ceux qui sont partis crever dans des tranchées à rats, des hommes, des individus.

Nous ne sommes plus en 1914. Les français ont pris conscience de leur individualité, de leurs droits d’hommes libres, ils sont sur les barricades, ils ne veulent plus de l’esclavage.

Problème pour Edouard et les siens. Ces révoltés sont des non-violents, à l’humour dévastateur. Ils ruinent les autoroutes, détruisent les radars, s’efforcent d’emmerder Edouard sans emmerder leur prochain.

Alors Edouard les provoque. En “sautant comme un cabri sur sa chaise et en criant” la taxe, la taxe, Edouard agite la muleta.

A l’heure où les premiers ministres se prennent tous pour Churchill, Edouard “le mal rasé” ceint son habit de lumière et provoque la bête : les Gilets Jaunes.

Il espère qu’ils vont réagir suffisamment violemment pour lui donner l’excuse nécessaire à leur mise à mort.

Un petit tour dans l’arène politique pour les Gilets Jaunes et puis salut et bonsoir, la place doit rester aux professionnels de l’illusion, tout le monde trouvera cela normal.

Un exemple de l’illusion

Une ville du Nord, dont je n’ai pas noté le nom, vient de décider que le transport urbain sera gratuit. Oui, gratuit, vous avez bien lu.

Je vous explique ce qu’est la gratuité pour ces gens-là. Un réseau de transport urbain pour une population de 150.000 habitants coûte environ 40 millions d’Euros. Il se vend pour mettons 6 millions d’Euros de tickets, soit 6 millions de voyages annuels à 1€ le ticket. Donc 16.000 voyages par jour à deux voyages par personne c’est donc 8.000 clients par jour. Mettons entre 5 et 10 % de la population. La gratuité se résume en un chèque de 5.000 Euros par an à ces 8.000 personnes, payé par les 150.000 personnes qui se démerdent pour se transporter elles-mêmes. Et ne me dites pas que tout le monde pourrait profiter des transports en commun, ils sont déjà largement saturés aux heures de pointe, pendant qu’aux autres heures personne n’a besoin de se transporter.

Ne parlons pas des voitures électriques. Si tout le monde en avait les bouchons seraient terribles, puisque Edouard et les siens n’investissent plus dans les infrastructures parce qu’ils utilisent le pognon commun à l’achat de voix à travers le soi-disant social, l’égalitarisme, maintenant l’écologie.

C’est tout cela l’illusion.

Les Gilets Jaunes vont-ils tomber dans le piège de la provocation ? Vont-ils foncer sur la muleta d’Edouard ?

Pas si sûr. Nous verrons. Et si, enhardis, sûrs de leur bon droit, ils se mettaient à ne plus payer l’impôt auquel ils ne consentent pas.  Sans mot d’ordre, librement, chacun dans leur coin.

Attention Edouard aux pièges à tiroir, tu risques de finir par te les coincer.

Bien à vous.

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Leçons de Politique et d’Economie grandeur nature

Les Gilets Jaunes pourront, dans tous les cas, revendiquer une victoire : avoir fait découvrir à de nombreux français la politique et l’économie, dont jusqu’à présent ils se foutaient comme d’une guigne.

J’ai traversé aujourd’hui la France de la Méditerranée à l’Atlantique. Je n’ai rencontré que des Gilets Jaunes détendus, confiants, non politisés au sens étriqué, encarté, du mot. Un bonheur, que l’on aimerait voir durer, mais c’est peu probable tant leurs ennemis sont vicieux et malsains.

Les plus curieux de ces Gilets Jaunes, notamment leurs “responsables désignés”, ont probablement vu la vérité derrière les apparences.

Ils auront découvert :

          – 1- l’Etat n’existe pas

Personne pour répondre à leur souci. Ils ont été reçus par le ministre de référence, j’imagine leur surprise d’avoir vu évidemment un être ordinaire, n’ayant rien à dire, rien à proposer.

Eux-mêmes étant devenus, accidentellement, des candidats potentiels pouvant prétendre à prendre en main l’Etat. J’imagine leur vertige s’ils sont sincères.

Ils ont touché du doigt l’incohérence de ces lois dont ont leur dit qu’elles émanent de l’Etat. Alors qu’il n’y a pas d’Etat, simplement des intrigants qui se disent représentants de l’Etat, mais qui ne représentent qu’eux-mêmes.

Sur la route un journaliste, d’une radio indéterminée mais pro-Etat évidemment, indiquait dans le poste que le Procureur de la République de Grenoble a fait savoir qu’il donnait mandat à sa flicaille d’arrêter les Gilets Jaunes dont les barrages entraveraient la circulation, au motif que la loi interdit toute entrave à la circulation. Ce petit bonhomme manque totalement de cohérence.

Cependant il a raison, toute entrave à la circulation est interdite, est un délit.

Mais que ne va-t-il arrêter les hommes de l’Etat qui ont levé sur le mazout un impôt si énorme qu’il entrave la circulation de ceux qui ne peuvent pas le payer. Ils sont des centaines de milliers entravés. Un beau délit.

Mais pas que…. L’impôt doit être consenti, c’est la constitution qui le dit. Habituellement, le consentement découle du fait que l’impôt est voté par des parlementaires supposés représenter les français, et personne ne dit rien.

Mais aujourd’hui, les choses sont claires, une majorité n’est pas consentante à cet impôt sur le mazout. Alors…. N’est-ce pas un autre délit d’imposer par la force un impôt non consenti ? Mais si, mais si…

Voilà de l’ouvrage pour le zélé Procureur de la République de Grenoble, a moins qu’il n’ait une lecture à plusieurs vitesses de la loi.

          -2- L’économie s’impose à tous

Nos hommes de l’Etat, consanguins, tous nés de la même école, sont si surs d’eux qu’ils se croient capables de maîtriser l’économie à eux tout seuls.

Mais l’économie est un enchevêtrement d’intérêts personnels si dense que seule la liberté permet l’équilibre des multitudes d’intervenants, et encore pas toujours.

Un peu par démagogie, un peu par intérêt électoraliste, beaucoup par vanité, nos hommes de l’Etat prétendent, depuis 70 ans, non seulement planifier l’économie mais en gérer directement des pans entiers.

Hélas, ils sont de piètres décideurs et leur laxisme, qui s’exprime à fond que ce soit dans la gestion des comptes ou dans la gestion des hommes, fait qu’ils perdent de l’argent partout où ils interviennent.

L’impôt paie la casse.

Mais voilà, la casse a depuis longtemps dépassé la capacité d’un impôt raisonnable. C’est la faillite. Ce n’est pas l’Etat, qui n’existe pas, qui est en faillite ce sont eux.

Mais, comme ils prétendent nous représenter, ce sont nous qui sommes en faillite pour les créanciers.

La prise de conscience de cette situation nous la devons aux Gilets Jaunes pour ceux qui ne s’en doutaient pas, qui croyaient que c’était l’Etat qui assumerait la faillite, qui croyaient que l’Etat existait.

Alors, félicitations aux Gilets Jaunes d’avoir déniaisé une large proportion de français.

Mais attention, qu’ils sachent que ceux qui, comme eux, disent la vérité ont une facture à payer. Les autres, ceux qui ne veulent pas la voir, présentent toujours la facture, une facture malhonnête, d’escrocs.

Ils ne vont pas tarder à subir la suite. La vie va devenir dure pour les Gilets Jaunes qui ont compris, qui ont vu les combines du spectacle, les tours des magiciens de la politique, de la communication tueuse.

Souhaitons-leur du courage, ils vont en avoir besoin dans la solitude qui les attend.

Bien à vous. H. Dumas

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62 ans plus tard

Il existe des similitudes entre l’insurrection de Budapest le 23 Octobre 1956 et la révolte des Gilets Jaunes.

La Hongrie, était alors confrontée à la faillite d’une politique entièrement étatisée, planifiée, appelée le communisme et imposée au pays par l’URSS. L’implantation du communisme n’était pas un souhait de la population hongroise, mais la simple raison que l’armée russe était arrivée la première et occupait ce pays ayant fait partie de l’axe pendant la guerre.

L’insurrection dura 17 jours, après avoir largement gagné les révoltés furent décimés par l’armée soviétique qui reprit en main le pays le 10 Novembre 1956.

La cause de la révolte était la ruine économique de la Hongrie par le communisme, la misère subie de ce fait par la population. Mais aussi la perte des libertés, la destruction des classes moyennes éduquées et libérales. Le communisme en Hongrie avait éradiqué les classes moyennes ne laissant que les apparatchiks et la population esclave. Cela dans ce pays anciennement démocratique, où les classes moyennes avaient existé.

Lancée par les étudiants, faisant suite à une légère libération politique du bloc de l’Est timidement mise en place après la mort de Staline, l’insurrection hongroise a cru avoir l’aval de sa population et du monde.

Les insurgés initiaux étaient des étudiants et des intellectuels, rapidement suivis par une partie de la population qui aspirait à la liberté. Ils chantaient alors un hymne populaire : “Nous jurons, nous jurons que nous ne serons plus esclaves plus longtemps”.

Aucune organisation, intérieure ou extérieure, n’appuyait les insurgés.

Rapidement ils occupèrent le pays, retournant armée et police, mais ils ne purent déboucher sur un gouvernement crédible, peut-être par manque de temps.

Probablement aussi à cause de la croyance communiste ancrée de force dans la tête des gens depuis dix ans en Hongrie, depuis un siècle dans le monde occidental, accompagnée de la culpabilisation pour les hongrois d’avoir été du côté sombre de la guerre perdue.

La victoire de l’insurrection n’a débouché sur rien, l’indignation n’est pas suffisante face aux croyances.

Certes la similitude avec notre situation actuelle n’est pas totale, ce n’est pas la règle de l’histoire en général.

Mais, il faut souligner deux choses essentielles.

La riposte de l’URSS fut suivie du plus vil de tous les mensonges, de la plus basse de toute les propagandes, ignorant superbement plusieurs centaines de milliers de morts et de déplacés.

Le résumé par l’URSS de cette reprise en main, se passe de commentaire :

-1- Le 23 octobre, les « honnêtes » socialistes hongrois manifestèrent contre les erreurs commises par les administrations Rákosi et Gerő .

-2- Des hooligans fascistes, hitlériens, réactionnaires et contre-révolutionnaires financés par les impérialistes de l’ouest profitèrent du mécontentement pour organiser une contre-révolution.

-3- L’honnête peuple hongrois mené par Nagy appela les forces soviétiques (pacte de Varsovie) stationnées en Hongrie à aider au retour de l’ordre.

-4- Le gouvernement Nagy fut inefficace et fut infiltré par les éléments contre-révolutionnaires comme le prouve la dénonciation par Nagy du pacte de Varsovie.

-5- Les patriotes hongrois menés par János Kádár quittèrent le gouvernement Nagy et formèrent un gouvernement d’honnêtes Hongrois révolutionnaires paysans et ouvriers ; ce véritable gouvernement populaire demanda l’aide du commandement soviétique pour réprimer la contre-révolution.

-6- Les patriotes hongrois, soutenus par les Soviétiques, écrasèrent la contre-révolution.”

On retrouve les accents d’appel à “La honte” de Macron…. Non ?

Plus terrible encore, en Hongrie l’épuration qui suivit fût totale, emprisonnements, condamnations, exécutions, déportation, etc… fuite pour les plus chanceux.

Je crains pour nos gilets jaunes, qui déjà se rendent en entrant en discussion avec leurs ennemis aguerris, une fin du même tonneau.

Un renforcement du fisc et de l’URSSAF en guise de liberté, des contrôles encore plus ravageurs et iniques faisant mine de satisfaire la partie des Gilets Jaunes qui ne réclame pas la liberté mais simplement un Etat à leur service au lieu de celui des autres…

Une dérive économique résiliente liée à l’étatisme et aux pertes de liberté. Un grand gâchis quoi.

C’est cela que je crains, qui m’inquiète et me désole intensément.

J’ai peur d’avoir à vivre un grand regret et de ne pas connaître la liberté que fatalement la population française retrouvera un jour.

La Hongrie a recouvré la liberté démocratique en 1989, 33 ans plus tard, et sans le faire vraiment exprès. Sans noble révolte ou insurrection….

Aujourd’hui ses dirigeants sont parait-il des fascistes élus, où ça va se nicher…

Bien à vous. H. Dumas

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Demain : inquisition et épuration

Les gilets jaunes ont perdu. Bien que minoritaires ils portaient la souffrance et l’espoir de tout un pays. Ce n’était pas suffisant.

La souffrance et l’espoir sont le lot de toutes les populations sous le joug d’un despote, elles n’ont jamais permis seules de s’en affranchir.

L’échec tient à l’inculture politique et économique des gilets jaunes qui les a amenés inexorablement, d’abord à tirer dans tous les sens ne touchant le but qu’une fois sur mille, puis à des alliances circonstancielles inconvenantes faites d’ambitions encore plus despotiques que celles contre lesquelles ils luttaient sincèrement.

Le despote qui les tue, qui nous tue tous.

Disons pour simplifier qu’il s’agit de Bercy. De l’impôt, que ce soit sous la forme de sa nomination ou sous sa forme dissimulée que l’on appelle charges sociales.

L’impôt est un despote pour deux raisons, deux déviances entraînant des échecs économiques largement repérés, connus de nous tous, du monde entier.

Premièrement, l’impôt en France a une fonction de moteur électoral se traduisant par une redistribution sous forme d’avantages personnels ou collectifs prétendument indispensables et justes, en réalité simple achat de voix. Délit pénal accepté par la majorité qui est persuadée d’en profiter.

Deuxièmement l’impôt a aussi une fonction entrepreneuriale qu’il ne devrait pas avoir.

Basiquement l’économie répond à un processus très simple. D’abord un besoin générant une clientèle, puis des opérateurs sachant satisfaire ce besoin parmi lesquels la clientèle sera amenée à choisir les meilleurs. Ceux-ci devront gérer leur activité de telle sorte qu’elle leur apporte un gain tout en ayant un prix compatible avec les possibilités de la clientèle.

Les bases sont claires, liberté et responsabilité des choix pour les clients et les opérateurs. Alternance naturelle de réussites et d’échecs.

L’impôt entrepreneur sous couvert de l’Etat ne peut que paralyser l’économie puisqu’il va introduire par la force de la loi le monopole, qui va générer la dérive des prix, prendre le client en otage et éradiquer les responsabilités. Cela crée de fausses entreprises, immédiatement en faillite, ne devant leur survie qu’à l’impôt sollicité sans limite.

Échec et mat

L’impôt ainsi détourné de son but original devient un poids insupportable, il n’a plus de limite connue et maîtrisable. Il génère une souffrance économique et sociale qui l’entraîne à se maintenir exclusivement par la force, à l’exclusion de tout consentement.

C’est ici que le collecteur devient despote.

Les conditions de l’installation du despotisme sont connues. Il faut et il suffit de réunir en une même main les trois pouvoirs suivants : le législatif, l’exécutif et judiciaire.

Bercy a entre ses mains ces trois pouvoirs. Aucune loi au parlement ne peut se faire sans Bercy. L’exécutif est à ses ordres, Macron est un pur produit de Bercy. Le judiciaire est inexistant, juste capable d’un mur des cons tant sa liberté de jugement n’est plus qu’un lointain souvenir. Bercy est un despote.

Bercy répand la terreur. Notamment à travers le contrôle fiscal qui n’a rien à envier aux exactions du KGB à sa meilleure époque.

C’est cela que les gilets jaunes auraient dû cibler. C’est cette culture politique et économique qui leur a manqué.

La suite à venir

Les gilets jaunes ont tellement raison que les hommes de l’Etat ont eu très peur que le pays s’embrase. Ce n’est pas le cas.

Dans un premier temps, passé la peur, les hommes de l’Etat vont se draper dans leur dignité et punir lourdement quelques gilets jaunes pris au hasard pour l’exemple.

Puis immédiatement après ils vont assurer pour demain, mettre des garde-fous pour conforter leur pouvoir.

Toute révolte avortée conforte le pouvoir du despote, c’est aussi une règle connue et immuable.

Le despote assoit toujours son pouvoir sur une croyance, les croyants sont son armée.

Nous percevons aujourd’hui que la croyance moteur de Bercy est l’écologie climatique. Mais elle peine à convaincre. Elle est excessive et cela se voit.

Il suffit de regarder autour de soi pour apercevoir une éolienne dont plus personne n’ignore qu’elle ne fait pas d’électricité, qu’elle détruit et pollue durablement le paysage, qu’elle augmente exponentiellement la facture d’électricité de tout un chacun, qu’elle génère pots de vin et indélicatesses légales et financières. Que dire des voitures électriques, de l’agriculture biologique, machines à surenchérir les déplacements et la nourriture jusqu’à les rendre inaccessibles aux plus humbles.

Partout l’écologie climatique politique échoue.

Bercy qui s’appuie sur cette croyance pour taxer encore et encore, se trouve en situation de devoir l’imposer de force, donc de créer un tribunal d’inquisition pour condamner les hérétiques.

Macron annonce un “Haut conseil pour le climat”.

Traduisez une usine à gaz qui déterminera ce qu’il faut penser. Tous ceux qui ne penseront pas comme ce haut conseil l’aura décrété, seront des hérétiques.

Pas question alors de manifester ses idées, de saper les bases de l’excuse écologique climatique avancée pour lever des impôts encore plus destructeurs, encore plus mortels.

Que du bonheur pour le despote Bercy. En matière de climat celui qui possède la force impose ses vues. Que dire face au climat qui depuis des millénaires surprend toujours un peu plus. Même à quinze jours les climatologues sont incapables de prévoir quoique ce soit.

Le climat est la bonne croyance, aussi évanescente que Dieu, aussi présente dans les esprits et absente dans les faits. Le despote Bercy a encore de beaux jours devant lui.

Dommage pour les gilets jaunes, je les aimais bien. Ils n’étaient pas ce que les hommes de l’Etat et leurs communicants en ont fait en une semaine.

Bien à vous.

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Macron n’aboie plus, il dresse l’oreille et remue la queue mais il garde l’os.

Fait-il semblant ou y croit-il ?

Nous évoquons régulièrement ensemble ce qui aujourd’hui parait une certitude scientifique démontrée, que ce soit dans le passé par Mirabeau ou de nos jours par Yuval Noah Harary, et sans doute bien d’autres que je ne connais pas : “La croyance est le premier et essentiel acte de soumission, qui va permettre au despote de concrétiser son pouvoir à travers ses prédicateurs et ses soldats”.

Seul l’homme qui ne croit pas est libre.

Jusqu’à présent la croyance idéale, qui a traversé les siècles, est assez simple : dans l’au-delà un personnage nous surveille, ses représentants sur terre guident nos pas et, si nous obéissons, nous serons particulièrement heureux de mourir, sachant qu’après cette étape ingrate le bonheur nous attend.  Comme il faut bien passer le temps sur terre, la femme sera soumise. Globalement cela les arrange majoritairement, la soumission évitant de se coltiner la responsabilité de la vie. Les mecs sont ravis, c’est un problème en moins. Cette croyance est totalement dépassée, sauf chez nombre de musulmans chez qui elle a cours… et pas que, peut-être…

Les autres croyances, celles qui nous intéressent directement, sont plus difficiles à manier. Elles se veulent scientifiques, cartésiennes, mais aussi compassionnelles, une contradiction difficile à gérer.

Leur problème principal est que, contrairement à la première, elles peuvent être quantifiées. Enfin, elles prétendent pouvoir être quantifiées. Parce que, quand on rentre dans les calculs…. bonsoir. Les croyants et les non croyants de ces balivernes se jettent des chiffres à la figure, sans succès.

Mais, avec le temps plus besoin de chiffres, les résultats sont visibles sans calculette. Ainsi le communisme a-t-il fait la démonstration de son échec. Voilà une croyance qui n’a plus beaucoup d’adeptes. Reste cependant la concupiscence qui était son moteur, donc des résurgences pointent le nez ici ou là.

Nous arrivons à la nouvelle lubie : l’écologie. Dans la tête tout le monde y croit. Il faut dire que la combine est cimentée, qui voudrait mourir étouffé de chaleur ? C’est une rumeur torride.

Dans les faits c’est un peu moins le cas. La presse a beau s’ébaudir sur les épiceries collectives, la majorité fait ses courses au supermarché, un peu culpabilisée, mais sans plus.

Macron, despote plutôt sympathique, pas plus despote que les autres mais autant, a pris le pari de s’appuyer sur l’écologie pour établir son pouvoir, en réalité son pillage. Entendons-nous bien, le pouvoir n’a qu’une seule finalité : le pillage. Et cela depuis la nuit des temps. Tout le reste n’est que pipo.

Bercy, sa machine à piller, tourne à plein régime.

Soudain, ne pouvant plus payer la France se révolte, enfile les gilets jaunes, fort à propos obligatoires dans toutes les voitures donc sous la main.

Que fait Macron ? Il fait ce qu’il sait faire, il attise la croyance sur laquelle il s’appuie.

En aparté. Avez-vous remarqué la grandiloquence avec laquelle il a fêté la 14-18. C’est un signe. En effet si une épopée a été ridicule et dramatique c’est bien celle-là. N’oublions pas qu’à la suite d’une crise d’ego quelques personnages, se prenant au sérieux et se croyant au pouvoir grâce Dieu, ont décidé de se foutre sur la gueule par peuples interposés. Les quelques clairvoyants qui ont tout compris et pas voulu y aller ont été fusillés. OUI, FUSILLES.

Du bout des lèvres, un siècle plus tard, les descendants de ces despotes, conviennent que ce n’était peut-être pas très courtois…. Mais surtout, ils habillent l’escroquerie mortelle du vernis du courage, de la gloire, de la patrie, etc….

Où est la vraie vie, la liberté, l’amour du prochain, la famille, les amis, la curiosité des âmes et des cœurs, dans tout ce merdier.

Revenons à Macron.

Il va tenter Mardi de dresser les français contre les français. Débusqué dans son pillage, il ne peut plus aussi facilement qu’avant fusiller ceux qui ne veulent pas se soumettre au pillage de Bercy ou de l’URSSAF, bonnet blanc et blanc bonnet.

Il va sonner le rappel de ses troupes écologistes : “Regardez ces salauds de gilets jaunes qui ne veulent pas me donner tous leurs sous, à cause d’eux nous allons mourir étouffés”.

Il n’aura sans doute pas de succès, juste peut-être quelques gilets jaunes de plus écrasés par ses troupes de croyants. C’est dangereux le croyant, ça flingue facilement.

La ficelle est grosse.

Dans un premier temps il investit le terrain en plaidant pour des ateliers de réflexion dans lesquels il introduira ses affidés. Il espère noyauter la révolte.

Il remue la queue mais garde l’os.

Ne voit-il pas que plus personne ne peut payer ses impôts et ses charges. Que ce n’est pas d’éoliennes dont nous avons besoin, mais de liberté, de droit de propriété. Nous ne voulons plus de propagande, plus de leçon de morale au service de ses pickpockets.

Il n’est qu’une question : est-il lucide ou y croit-il lui-même ?

S’il est lucide tout n’est pas perdu. S’il est croyant, malheur à nous. Gilets jaunes protégez-vous, ne vous jetez pas dans les bras de pire. Gardez la tête haute, oui le pillage par Bercy est inacceptable, ne finissez pas en l’empirant.

Bien à vous. H. Dumas

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La violence est du côté de l’Etat

Ce matin je suis allé voir les gilets jaunes et je leur ai dit : “Faites vite une banderole et écrivez “La violence est du côté de l’Etat” sans quoi vous allez vous faire baiser”. Mon intervention n’a pas eu l’air de les passionner. Je n’ai pas insisté.

J’ai pensé à Mirabeau qui en 1778, enfermé par une lettre de cachet sollicitée par son père, analyse la violence de ce moyen de justice.

Il décortique le despotisme royal, considère que ce dernier ne peut s’exercer que par l’entremise de la croyance en Dieu dévoyée par l’église. Il oppose à ce pouvoir aveugle les droits naturels de l’homme à être libre et propriétaire de sa personne et de ses biens.

Il conclut cependant que le despote tenant évidemment son pouvoir initial du peuple, celui-ci lui fera fatalement payer ses injustices. Nous sommes plus de dix ans avant la révolution.

Mais il constate que globalement personne ne se révolte contre les lettres de cachet, qui sont pour lui le comble du despotisme, car ceux qui sont enfermés disparaissent de la société et sont oubliés par elle.

Le livre de Mirabeau est très instructif et si actuel.

Certes les lettres de cachet n’existent plus physiquement, mais elles ont été remplacées par les violences fiscales. Les fonctionnaires de Bercy, de l’URSSAF, peuvent éditer des lettres de cachet qui privent instantanément un citoyen de tous ses biens, donc de sa liberté.

Tout comme en 1778, ceux qui sont transformés en zombies par ces lettres de cachet fiscales disparaissent de la société et personne ne se soucie d’eux. Nous sommes bien placés ici pour le savoir.

Dans son ensemble la population trouve cela normal et même en redemande, jusqu’au jour où eux-mêmes ou l’un des leurs sont atteints.

L’originalité, pour l’époque, de l’ouvrage de Mirabeau est d’avoir compris que l’ordre établi par le despote n’est pas direct, naturel, qu’il passe d’abord par une croyance qui s’impose et annihile la capacité de réflexion des populations. Le despote s’impose au nom de cette croyance. A l’époque de Mirabeau cette croyance était organisée autour de l’idée de Dieu. Un Dieu à l’image un peu primaire que la science d’alors a terriblement bousculé, au point de libérer les pensées et entraîner la chute du despote.

Les choses n’ont guère changé, le despote qui nous enferme, qui nous détruit à loisir sur une simple dénonciation d’humeur, s’appuie aussi sur une croyance.

Jusque il y a peu, il s’agissait de l’égalitarisme.

Puis, enquête après enquête, il a bien fallu admettre qu’un siècle d’égalitarisme a débouché sur, parait-il, une société inégale comme il ne s’en n’était jamais vu.

Panique lors de la chute de l’URSS, l’égalitarisme n’étant plus crédible, comment continuer à exploiter les populations, car il n’était pas question pour les despotes de rendre la liberté au peuple. Qu’en ferait-il ?

La liberté, sachez-le, est un mot grossier, assimilable à l’horreur absolue. Heureusement, les hommes de l’Etat sont là pour vous éviter de vous y compromettre.

La nouvelle croyance est donc l’écologie. C’est aujourd’hui l’arme absolue des despotes. Cet ajustement fait, rebelotte, on casse les libertés, pour le bien de tous parait-il.

Revenons à nos gilets jaunes.

Ils sont la révolte. Une révolte vive, juste, mais épidermique, en réalité beaucoup plus profonde qu’elle ne le sait ou ne le croit elle-même.

Si profonde que les croyants sujets des despotes n’hésitent pas à écraser les gilets jaunes.

500 accidents !!! A-t-on déjà vu cela ? A-t-on vu des cheminots écrasés, des vignerons, des agriculteurs, des salariés en mal d’usines qui ferment, écrasés en cadence. Non, jamais.

Mais que font les gilets jaunes pour mériter une telle haine ? Rien.

Dommage, ils réagissent, se révoltent, violentent à leur tour. On peut les comprendre, mais ils ont tort en cette époque où une étude récente vient de démontrer que l’absentéisme salarial est la faute du patronat.

L’inversion des réalités est telle de nos jours que ce sont les gilets jaunes qui se révoltent contre les despotes qui vont passer pour des agitateurs, des provocateurs.

Nous ne sortirons pas du cercle vicieux de la réflexion et de l’action, les deux se suivent ou se précèdent mais ne marchent jamais au même pas.

Bien à vous. H. Dumas

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Le risque

La prise de risque est la base de toute action humaine. Sur ce point la ligne de partage est claire, il y a ceux qui prennent le risque et ceux qui le font prendre aux autres, par la ruse ou par la force. A contrario, l’absence de prise de risque, outre qu’il s’agit d’une vue de l’esprit, d’une abstraction, serait l’inaction totale.

Dans l’absolu, la vie est le risque, la mort l’absence de risque. Donc, tout être vivant, toute société, sont inévitablement en situation de risque.

Cette petite mise au point explique le fameux malaise de notre pays, qui peut se résumer en un affrontement entre ceux qui acceptent, volontairement, ou par la contrainte de la ruse ou de la force, d’affronter le risque et ceux qui ne rêvent que de l’esquiver.

Le risque n’a pas de valorisation sociétale avérée, là est le problème. Ne sachant s’il va être productif ou contre-productif, on évite d’en parler, de le quantifier, de l’estimer, puis d’en contrôler le résultat. Il fait partie de ces choses que l’on tait, comme la fortune ou la sexualité.

Vous imaginez bien que tous ceux qui sont en situation de risque, et qui n’en n’ont pas conscience, font les affaires de ceux qui refusent le risque. Alors pourquoi les éclairer sur leur vraie situation. Au contraire, toute l’astuce va consister à leur faire croire qu’en prenant des risques ils ne font que flatter leur ego, ainsi ils tirent la charrette, comme des bœufs qu’ils sont, au profit de ceux qui ne prennent aucun risque.

Commencez-vous a suivre ce que je voudrais expliquer, qui n’est pas si facile ? Je rame un peu.

J’ai pris des risques toute ma vie, souvent un peu inconsidérés. J’ai toujours été, plus ou moins, le jouet de ceux qui en profitaient. J’en ai conclu que c’est incontournable.

Il y a maintenant plusieurs dizaines d’années que le sport national est de trouver pour chacun une situation avec un risque minimum, presque nul, fonctionnaire pour résumer.

Tout cela n’a un sens que pour autant que d’autres acceptent de prendre les risques sans trop en avoir conscience, donc en y trouvant plus ou moins leur compte, l’intérêt anesthésiant la méfiance, ou la connivence réduisant le différentiel apparent des positions.

Oui mais voilà, le coût social des esquiveurs du risque est devenu insupportable pour les preneurs de risque.

Je ne crois pas que ces derniers en aient eu réellement conscience autrement que par la surprise qui a été la leur de ne pas obtenir le retour qu’ils espéraient de leur prise de risque. Cela du fait du coût, devenu exorbitant, de l’évitement des autres. Il est devenu urgent, voire vital, pour les passifs du risque d’expliquer aux actifs que leur prise de risque ne vaut rien, bien plus qu’elle est un danger, qu’elle est nocive.

Jusque il y a peu, les esquiveurs ont utilisé une énorme ficelle à ce sujet pour duper les risques tout. Ils sont arrivés à les persuader que leur prise de risque ne peut avoir aucun avantage en retour pour eux, car elle-même faisait courir un risque global sur tout le monde, y compris sur ceux qui ne prennent pas de risque par sagesse.

La ficelle est climatique. Depuis des milliards d’année la terre et son climat sont hostiles aux hommes. Il y a peu de chance que cela change. Il est même possible qu’un jour la terre ne soit plus compatible pour les hommes, qu’alors elle anéantira. Elle s’en fout la terre des hommes et autres petits vermisseaux qui rampent sur son sol.

Il est facile de culpabiliser les preneurs de risque en leur imputant les soubresauts à venir de la terre et de son climat, il y en aura inévitablement.

Soudain, les preneurs de risque ne trouvent plus leur compte et râlent. Fort, comme des preneurs de risque. Ils ne croient plus à la fable climatique.

Voilà où nous en sommes.

Cependant, la prise de risque est inévitable, pace que nécessaire à la vie, même si les planqués la déclarent vulgaire pour ne pas avoir à la prendre.

Les planqués du risque, comme les soumis en politique, sont en réalité ceux par qui le malheur arrive. Les preneurs de risque sont effectivement un peu dangereux, comme les chauffeurs et leur nitroglycérine dans le Salaire de la Peur.

Il vaudrait mieux les respecter, accepter qu’ils puissent jouir du fruit des risques qu’ils prennent quand ceux-ci réussissent, plutôt que de les déposséder de ce fruit. C’est maladroit.

Ce qui est amusant c’est de voir l’admiration béate des infirmes du risque envers les preneurs de risque gratuit, du genre saut à l’élastique ou course dans les montagnes, etc… pendant qu’ils stigmatisent les preneurs de risque économique, aux crochets desquels ils vivent sans vergogne.

Quels que soient les excès auxquels nous allons assister, il ne faudra pas oublier que ce seront les intellectuels, esquiveurs de risque, qui porteront la responsabilité du carnage à venir, de la misère qui nous attend.

Ceux qui refusent le risque sont haïssables, encore plus lorsqu’ils ne respectent pas ceux qui en prennent.

Bien à vous. H. Dumas

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Olivier Babeau – 9ème Weekend de de la Liberté à Dax (vidéo)

Olivier Babeau est le Président-Fondateur du think tank : INSTITUT SAPIENS.

Il a une vue incisive de la dette et une passion réfléchie et apaisée pour le libéralisme.

L’écouter est un plaisir

Bien à vous. H. Dumas

 

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MACRON LE PRÉSIDENT DU DÉSORDRE

C’était inévitable.

Le 4 Juin 2017 j’écrivais sur ce blog “De Gaulle, Macron, la guerre civile”.

Nous y sommes aujourd’hui. Le quiproquo entretenu par Macron avec les français pendant la campagne des élections présidentielles, en leur laissant croire qu’il était à l’écoute des problèmes de chacun et capable de les résoudre, ne pouvait que mal finir tant ces problèmes sont inconciliables.

Mais, souhaitant uniquement être élu, il ne pouvait pas afficher une prise de parti franche, il n’aurait pas été élu. Il a préféré laisser croire à chacun qu’une fois élu il agirait pour eux.

C’est ainsi que certains ont cru qu’il pillerait définitivement le capital au profit des abonnés aux mamelles de l’Etat, d’autres au contraire qu’il contrôlerait ces derniers et privilégierait les apporteurs de richesses. Il n’a fait et ne pouvait faire ni l’un ni l’autre.

La tension a augmenté entre ces deux tendances.

C’est le clash.

Les gilets jaunes sont le bras armé de ceux qui ont la certitude que ce sont eux qui travaillent à outrance et prennent les risques pour finalement être tondus au profit d’assistés ou de dilettantes payés à ne pas faire grand-chose, le tout hypocritement déguisé en protection de l’environnement.

Peut-on leur donner tort ?

Peut-on les critiquer de refuser l’impôt dévastateur, qui les ruine, les use et finalement les tue ?

Rappelons-nous 1789, révolution enclenchée pour des motifs fiscaux, amplifiée par un Etat ayant complètement perdu de vue sa mission, sa relativité, se prenant au sérieux, incapable de modérer ses exigences et de comprendre sa dépendance aux hommes qui l’ont généré pour les servir.

A cette époque, le fond de l’affaire était lié à l’église qui permettait la mise en coupe réglée de la population en imposant un dogme de soumission par la religion, la croyance aveugle, de moins en moins crédible au fil du temps.

Le carnage fut général.

En Août 1795, la convention essaie de mettre de l’ordre après six ans de guerre civile et d’assassinats qui ont fait suite aux rêves de liberté des hommes de ce temps-là.

Sa mise en place le 22/08/1795 est précédée d’une Déclaration des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen. On en parle peu, pas assez Jacobin sans doute, mais cette déclaration inclut la devise suivante “liberté, égalité et propriété”.

Il faut noter que ce n’est que le 14 Juillet 1880, après des usages épisodiques précédemment, que la célèbre trilogie “liberté, égalité, fraternité” est adoptée par la république française.

“Fraternité” est un joli mot. Sa dimension d’amour pur, familial, est à relativiser. La plus grande partie des crimes, viols et escroqueries se font en famille, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. La famille c’est très beau comme concept, mais hélas souvent terrible comme réalité.

Le socialisme naît vers 1820, le communisme vers 1840, en 1880 le mot “fraternité” désigne déjà l’égalitarisme porté par ces deux croyances. Il remplace donc le mot pragmatique et rationnel “propriété”, cela change tout. Le concret laisse sa place au profit de l’abstrait.

L’égalitarisme ne va pas cesser depuis lors de tisser sa toile et d’étouffer la “liberté”, tout en inversant irrémédiablement la signification initiale du mot “égalité”.

Nous en sommes là. Les dégâts sont si profonds que notre société n’est plus viable, elle s’écroule donc puisque non réformée et peut-être non réformable.

Le bal funeste est ouvert par les gilets jaunes.

Il n’est pas douteux que c’est la pression fiscale qui les anime, que c’est Bercy le grand fautif. Même si, parmi eux, nombreux sont ceux qui vivent de l’Etat, comme la majorité du pays. Cette situation ne peut que mener à la faillite et il se trouve que symboliquement le prix du fuel est justement la marque de cette faillite.

L’affaire est lancée, elle ne s’arrêtera pas.

Les gilets jaunes ont leurs martyrs, un mort et des centaines de blessés, leurs ennemis se mettent en ordre de marche, le conflit s’installe. Rien ne l’arrêtera. Certains diront que c’est le “printemps de la France”.

Il est peu probable que la violence s’estompe, au contraire.

Pour que la violence s’arrête, il faudrait que les gilets jaunes prennent une posture purement intellectuelle, qu’ils prennent du recul tout en restant incisifs.

Par exemple, qu’ils reprennent l’action que j’avais engagée il y a plusieurs années, mais où je suis resté désespérément seul.

J’allais, tous les deuxième Jeudi du mois à Bercy, et là je ne manifestais pas, je me recueillais sur les lieux de la disparition de mon argent, de mon travail, de ma propriété. Je responsabilisais et culpabilisais Bercy sans violence.

Si, chaque fois, j’avais été plusieurs milliers, alors que j’étais seul, tout aurait changé, car tout peu changer sans violence, mais…. c’est un état d’esprit. Je ne le sens pas ici.

Quoiqu’il en soit, Macron ne peut pas reprendre la main, parce qu’il est en faillite et qu’il le cache, alors qu’il le sait pertinemment.

Tout le monde a hâte d’en découdre, les pilleurs et les pillés étroitement mêlés mais qui vont devoir choisir leur camp.

Ce sera l’horreur, hélas il n’est pas d’autre voie, la démocratie ne permet pas d’autre solution, puisque pour agir il faut être élu et que personne n’a la majorité nécessaire.

Joyeux Noël. Bien à vous. H. Dumas

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Les privilèges des lèche-cul

Mirabeau, dans son étude sur les lettres de cachet (1778), adopte la théorie des privilèges naturels.

Sa position est symbolique de la pensée qui permit la révolution de 1789. Le peuple s’est alors révolté pour le pain et contre l’impôt, il est descendu violemment dans la rue, mais en arrière-plan étaient les intellectuels qui réclamaient la liberté. Sans eux il n’y aurait eu qu’une émeute, avec eux il y eut la révolution.

Les penseurs de l’époque étaient, pour leur majorité, arrivés à la conclusion que les injustices naturelles liées à la liberté, et à son expression pratique la propriété, sont plus supportables et plus constructives que celles qui sont liées au droit de la force, représenté alors par le roi se prétendant l’Etat. Ils étaient libéraux. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en est la preuve absolue.

En préalable, confirmons que l’Etat n’existe pas. Ce n’est que le nom donné à la force captée exclusivement par quelques-uns à leur profit, quelque soit l’excuse avancée.

Aux questionnements sur le sujet j’ai déjà répondu que la problématique n’est pas de savoir s’il faut un peu ou beaucoup d’Etat, pas plus qu’il n’est utile de savoir s’il faut un peu ou beaucoup de père Noël. La réalité est que pas plus que de père Noël il n’est d’Etat.

Avant Mirabeau, en 1576, Etienne de La Boétie s’étonnait de la servitude volontaire des hommes face au pouvoir de la force, à la dictature.

Un sujet très actuel. Pourquoi les hommes sont-ils majoritairement soumis ?

Tout simplement parce que la soumission est plus confortable. Elle vous place du côté du pouvoir. Pour peu que vous ayez des prédispositions à lécher le cul des puissants, une fois soumis vous pouvez grimper dans la hiérarchie de la force et disposer vous-même de cette force. Ceux qui prétendent représenter l’Etat n’existent que par le nombre des soumis s’inclinant devant eux, partageant la force avec eux.

Remarquons que la conclusion qui s’impose est que ce sont les soumis le véritable danger, ce sont eux les bolcheviques, les nazis, les fascistes, etc… Seul, le déposte n’est rien.

A son stade ultime le soumis va devenir délateur, c’est son destin, il ne peut y échapper. Là, attention, le danger se précise, la violence qui tue n’est pas loin.

Voyez les notaires, les banquiers, anciennement vos confidents, qui se sont soumis et qui aujourd’hui ont l’ordre de vous dénoncer. Tout à fait récents et dans la même situation : Airbnb, Le bon coin, etc… demain Facebook, Instagram, etc…

Il est donc plus simple et plus rapide d’être soumis que libre.

Sauf que la soumission n’a pas de limite et se retourne inévitablement un jour contre le soumis, qui trouvera plus soumis que lui pour le dénoncer et prendre sa place.

Il n’est pas douteux que ceux qui se prétendent aujourd’hui l’Etat sont des despotes, attaquent nos libertés fondamentales, n’ont peut-être aucune lucidité de leur condition mais ce n’est pas sûr.

Ils sont prêts à tout, y compris à agiter la folie écologique pour entraver nos libertés qu’ils craignent, qu’ils voient comme un obstacle à leur pouvoir, dont le développement par le net les panique.

S’il fallait une preuve à la folie écologique, il suffirait de se pencher sur le scandale des éoliennes qui ne font pas d’électricité, défigurent le pays, sont exclusivement un outil de propagande et de rémunérations plus que limites.

Tout cela nous mène au diesel, à la manifestation du 17 Novembre.

Comment ces hommes de l’Etat peuvent-ils nous foutre sur le dos les prétendues conséquences maléfiques des moteurs diésel qu’ils nous ont imposés à force de discours et d’avantages fiscaux, alors que nous roulions préalablement tous avec des moteurs à essence ?

S’ils avaient un peu de pudeur, ils nous changeraient gracieusement tous nos moteurs, comme le font les constructeurs lorsqu’ils se trompent.

Au lieu de cela ils nous taxent, bon… en même temps, où trouveraient-ils les fonds pour nous dédommager : dans nos propres poches !!!

A juste titre certains français rechignent et prétendent manifester. Je n’irai pas.

Je n’irai pas car je ne sens pas derrière l’idée de manifester un engagement construit sur la liberté, la revalorisation du mérite, la lutte contre la soumission, contre le scandale des atteintes profondes à notre droit de circuler librement

Je ne vois qu’un discours de soumis, étonnés de devoir l’être un peu plus, souhaitant juste que la soumission soit davantage partagée, en réalité supportée par d’autres qu’eux.

Je ne sens pas, comme pour ceux qui luttent contre la Sécurité Sociale (bonjour Claude), une vraie réflexion sur la liberté d’entreprendre, de casser la soumission, de retrouver la liberté, la concurrence, d’être résistant et courageux.

Je ne vois pas l’intérêt de discourir du coût du mazout face au scandale que constitue la volte-face des tenants du pouvoir et à l’escroquerie de l’écologie politique.

Il manque la dimension à l’intention. Ce n’est qu’une petite émeute conjoncturelle de soumis passifs. Le combat à mener pour retrouver la liberté vaut mieux que ça et supposerait un accompagnement des intellectuels.

Or, force est de constater que la pensée dominante actuelle est à un peu plus de soumission, notamment à travers l’écologie, et à encore moins de liberté. Je ne peux y souscrire.

Bien à vous. H. Dumas

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l’Etat infaillible qui ne cesse de se tromper

Qu’un homme jeune comme Macron, intelligent au-dessus de la moyenne, nous fasse ce cinéma sur grand écran pour le centenaire de la guerre de 14-18, celle que préférait Brassens, est rédhibitoire pour moi.

De cette guerre il n’est aucune gloire à tirer, juste le constat que ceux qui prétendent représenter l’Etat sont capables des pires meurtres, des pires tromperies, que la moindre des choses serait pour leurs successeurs de s’excuser platement, de jurer de ne pas recommencer, et de le prouver par exemple en allant de Paris à Versailles torse nu en se flagellant, tous réunis, les 60 chefs d’Etat qui sont à Paris en ce moment.

Vous l’avez remarqué, ce n’est pas à l’ordre du jour. Dans ces conditions, comment et pourquoi avoir confiance en eux ?

Car, tout à fait entre nous, l’Etat ça n’existe pas, mais alors pas du tout.

L’Etat, ce n’est ni Louis XIV qui pourtant le criait sur tous les toits, ni Staline, ni le peuple qu’il est à la mode aujourd’hui d’appeler à la rescousse, ni De Gaulle qui nommait l’Etat La France pour se démarquer, ni Mao, ni vous, ni moi, encore moins Macron même s’il serre les fesses pour avoir l’air sérieux sur les marches de son château parisien, pas plus Mélenchon quand il déclame qu’il ne faut pas le toucher car il est un représentant de l’Etat.

L’Etat n’existe pas, c’est une abstraction, une supercherie.

Ce qui existe c’est la captation de la force par un groupe d’individu, selon les méthodes les plus brutales ou les plus sophistiquées, qui vont du coup de force fomenté par des voyous à la démocratie qui vise à faire croire aux couillonnés qu’ils ont décidé de leur plein gré de l’être.

Une fois la force en main, chaque mythomane qui se croit ou se prétend représentant de l’Etat n’a de cesse de prendre une part de notre liberté individuelle, la plus grande possible, pour nous dominer et se maintenir aux commandes du fameux Etat inexistant.

Et ça marche. Tout le monde fait mine de croire que l’Etat existe, certains même le croient vraiment. Evidemment pas ceux qui prétendent le représenter, qui savent parfaitement qu’ils ne représentent rien du tout, qu’ils ne sont que les bénéficiaires d’une croyance entretenue avec soin par eux, leurs prédécesseurs et leurs successeurs.

Il y a un inconvénient à représenter l’Etat — qui n’existe pas — c’est de se retrouver responsable de tout ce qui va mal, puisque l’on a au préalable prétendu avoir — en tant qu’Etat — un pouvoir sur le déroulement de la vie du groupe.

C’est là que la démocratie est avantageuse pour les escrocs prétendant représenter l’Etat inexistant.

En effet, le roi, le grand timonier, le petit père du peuple, le guide spirituel, voir le simple dictateur, appelons-le comme vous le voulez, vont museler les mécontents, les éliminer d’une façon ou d’une autre, jusqu’à ne plus avoir qu’une population de contents. Le sang va couler visiblement.

Tandis que le démocrate va vous faire croire que c’est vous l’Etat, qu’il ne fait qu’appliquer vos décisions. La ficelle est grosse, mais comme l’Etat n’existe pas, pourquoi ne serait-il pas vous ? Il en est pour le croire.

Alors, cent ans après la boucherie de 14-18, aucun respect pour l’Etat, juste toutes les larmes de notre corps en souvenir de ce gâchis. Elles ne feront pas revenir les malheureux que les chefs d’Etat ont amené à l’abattoir, mais elles prouveront que l’on souffre de leur douleur, même cent ans plus tard.

Qu’ils sachent, du fond de leurs tombes, que nous ne sommes pas dupes, que nous sommes lucides, que les simagrées des chefs d’Etat — donc chefs de rien — qui s’épanchent hypocritement sur le carnage de leurs prédécesseurs pendant que leurs mains sont souillées de leurs carnages actuels, ne nous impressionnent pas.

Lentement mais surement, sans aucun pouvoir de marche arrière, par leur simple mensonge prolongé d’une existence de l’Etat – irréelle – ils mettent en place les conditions d’aveuglement qui génèrent inévitablement les conflits, les morts stupides et inutiles.

L’Etat et son corollaire encore plus inique le secret d’Etat, qui pas plus que lui n’existe, sont des notions obscurantistes qui génèrent tous les excès par le seul fait de l’entrave aux libertés individuelles.

La révolution de 1789, faite au nom et pour la liberté individuelle, qui visait à détruire le roi, donc l’Etat dont il était le représentant — c’est son originalité mondiale –, n’a eu tout au long de sa courte carrière que des prétendants visant à rétablir un Etat pour en être le représentant. Finalement, à cause de cela vidée de son sens, elle a fini dans les bras d’un empereur d’opérette corse et de sa famille, qui n’ont pas hésité à se servir… au nom de l’Etat.

De tout temps ceux qui se prétendent représentants de l’Etat accumulent les erreurs, notamment la première, l’erreur fondatrice, l’entrave des libertés individuelles au nom de l’Etat hologramme.

Car il est une règle immuable, rien n’est une plus grande erreur que l’entrave aux libertés individuelles, tout particulièrement lorsque cette entrave se recommande perversement de la protection de ces libertés.

La liberté n’a pas besoin de protection, chacun la gère à sa façon, en jouit à sa convenance. Tout le reste n’est que de la littérature.

Si les poilus de 14-18 avaient été libres, d’abord ils n’auraient pas déclaré la guerre, mais, pour le cas où, ils l’auraient vivement arrêtée.

Messieurs les représentants de l’Etat, qui n’existe pas, qui vous sert d’excuse pour nous soumettre, passez votre chemin, un peu de pudeur, de respect pour ceux que vous avez tué et pour ceux que vous êtes en train de tuer en leur volant leur liberté, chaque jour un peu plus.

Bien à vous. H. Dumas

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Peut-on éviter la violence ?

Il est des choses simples.

Notamment la suivante : nul ne peut toucher une rémunération autre qu’un pourcentage de ce qu’il a apporté d’enrichissement à l’acte auquel il participe.

Tout le monde comprend que percevoir une rémunération sur un acte qui appauvrit ne peut qu’augmenter l’appauvrissement.

Et bien figurez-vous que cette évidence n’est plus évidente pour personne.

La majorité des salaires ou honoraires ne correspondent plus à un pourcentage d’un bénéfice, mais à une dépense sèche, chacun y allant de sa justification, le plus souvent en mettant en avant le bien public, l’intérêt collectif.

Ces dépenses, qu’aucun bénéfice direct ne justifient, sont donc des pertes accumulées.

Ces pertes doivent être prises sur un autre bénéfice, auquel elles n’apportent rien.

Tout un tas de philosophies à cent sous tentent de justifier ces pertes, ce peut être donc l’intérêt général, la répartition égalitaire, l’aide sociale, l’investissement public, l’aide keynésienne à la consommation, etc…

Il n’en reste pas moins que le poids de ces dépenses devra être absorbé par un bénéfice quelque part, si l’on veut que les comptes soient équilibrés.

Ce bénéfice non concerné par ces dépenses ne les soustraira pas naturellement, il conviendra de l’y obliger par la force, par l’impôt.

Ceux qui sont à la base du bénéfice taxé indûment, patrons ou employés, vont donc être les payeurs de dépenses qu’ils ne maîtrisent pas, ils vont travailler et prendre de la peine pour payer des factures qui ne les concernent pas.

Si ces dépenses — non rattachées à la finalité d’un bénéfice lié — augmentent inconsidérément, les bénéfices artificiellement amputés de ces dépenses vont disparaître et les entreprises concernées vont être mises en cessation de paiement.

Pour éviter cela l’ordonnateur de ces dépenses sans enrichissement va emprunter afin de ne pas mettre directement en faillite les entreprises taxables.

Ce ne seront donc pas les entreprises qui seront mis en faillite, mais l’emprunteur inconséquent. C’est-à-dire l’Etat qui prend la responsabilité de ces dépenses déconnectées des bénéfices de l’économie.

Ce sont donc les bénéficiaires de ces dépenses sans enrichissement, la majorité de la population, qui sont en faillite à travers l’Etat, cette abstraction qui les représente et les paie sans motif économique.

Nous en sommes là, notre Etat est en faillite, ceux qui vivent de ses largesses sont au pied du mur.

C’est là que les athéniens s’atteignirent.

Première hypothèse :

L’Etat ponctionne à mort le capital et les entreprises pour payer la dette. Faillite générale et colère du peuple précipité dans la misère. Guerre civile.

Deuxième hypothèse :

L’Etat se déclare en faillite sans toucher aux entreprises et au capital. Colère du peuple habitué à être payé sans connexion avec l’économie et les bénéfices de cette économie. Pillage des entreprises et du capital. Guerre civile.

Dans les deux cas : guerre civile.

Je ne vois pas comment et pourquoi nous y échapperions. Les détails du déclenchement et du déroulement de cette guerre civile sont sans intérêt, sauf plus tard pour les cancaniers que sont les historiens.

Bien à vous. H. Dumas

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Corentin de Salle – 9ème weekend de la liberté – Dax (vidéo)

Votre interviewer complètement largué.

Un sujet difficile, j’en reste bouche bée.

Bien à vous. H. Dumas

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Les bons et les méchants

L’imbécillité s’est emparée de notre société. L’observation de ce phénomène laisse sans voix, la sidération s’empare de l’observateur, malheur à celui qui dit cette vérité que tous observent : “la connerie est maître à bord en France”.

Par quel bout commencer pour essayer de mettre un peu de cohérence dans ce constat trivial ?

Commençons par l’organisation générale.

Nous serions une société néolibérale. Qu’est-ce ? Peut-être un mélange, à doses variables, des deux uniques organisations sociales possibles, deux sociétés parfaitement répertoriées :

-D’un côté la société libérale, dont les bases ont été jetées par la révolution de 1789, c’est-à-dire la propriété privée pour pilier, le respect et la liberté de l’individu pour concept, un état sous haute surveillance économique pour les activités régaliennes. En résumé le respect des hommes, des choses et des situations, sans l’obligation d’y adhérer.

-De l’autre côté la dictature, quel qu’en soit l’adjectif, de royale jusqu’à “prolétarienne”, où l’individu est l’obligé du pouvoir, la propriété privée relative ou inexistante, l’Etat personnalisé ou abstrait étant le centre synergique de tout.

“Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat” disait Mussolini. Lénine pensait et agissait de même. Louis XIV aussi. Et bien d’autres…

La dictature, que beaucoup appellent de leurs vœux en la souhaitant éclairée et pour des motifs aussi différents par exemple que l’ordre ou la redistribution, est la société la plus répandue. Cela depuis toujours, tout au long des siècles passés connus.

La société libérale n’est qu’un rêve, très conceptualisé à l’époque des “lumières”, qui n’a jamais vraiment vu le jour. Nul ne sait si, dans la pratique, elle pourrait exister.

En effet, le seul fait de se regrouper génère la naissance d’un dictateur plus ou moins éclairé à qui il faudra se soumettre, que l’on peut appeler chef de clan, d’équipe, de famille, de groupe, d’église, de pays…, qui n’en sera pas moins dictateur. Sans lui pas de groupe, éventuellement des foules mais c’est tout.

A vrai dire, le “néolibéralisme” n’existe pas. Pas plus que n’existe la “néodictature”.

L’immensité et la complexité de nos sociétés modernes leur font inclure des sociétés plus réduites qui sont libérales ou dictatoriales, mais qui ont l’obligation de se supporter.

Il n’est pas de société “néo…machin ou truc”, mais de vastes groupes incluant des sociétés plus petites qui elles sont typées dictature ou libérale. Donc dictature et libéralisme vivent dans un même temps et en un même lieu.

Problème :

Force est de constater que le libéralisme et la dictature ne sont pas solubles, juste difficilement miscibles, que ces deux états sont présents dans toutes nos sociétés occidentales, que la lutte entre la liberté individuelle et la soumission au groupe est éternelle.

Donc, La France n’est pas un pays néolibéral. C’est un pays incluant des pans d’organisation de type libéral et d’autres de type dictatorial.

On y voit plus clair

Ce que j’appelle “la connerie” est en fait le cumul des “situations incohérentes” qui découlent du mélange non soluble de nos deux organisations sociales.

Non seulement nous sommes obligés de subir la dictature ou le libéralisme du voisin mais, pour la plupart d’entre nous, ces deux fonctionnements s’opposent à l’intérieur de notre propre sphère personnelle.

Ainsi nous pouvons, tour à tour, nous retrouver dépendant ou profitant d’une dictature pour partie, mais aspirant ou profitant dans le même temps d’espaces de vie libérale.

Cette ambiguïté condamne celui qui est attaché à un seul système et propulse dans le désarroi et la souffrance celui qui vit dans les deux, son équilibre moral n’étant pas assuré, loin de là.

Petit exemple personnel d’absurdité

Naturellement libéral, j’ai eu une vie sans dépendance à l’Etat. Au terme je pensais finir, avec un petit capital accumulé, toujours indépendant de l’Etat. Un redressement fiscal irréel, au profit du dictateur Etat, dont je ne suis pas encore arrivé à me débarrasser, risque de liquider mon petit capital. Conclusion, je deviendrai dépendant de l’Etat dictateur qui, si je vis longtemps, va s’exposer à des frais importants pour me prendre en charge après m’avoir ruiné. N’est-ce pas con ?

Tout cela au bout de 18 ans de procédures, dont je ne veux même pas calculer le coût pour les deux parties.

Comme vous le savez, en secouant deux produits miscibles on obtient une émulsion.

Du fait des secousses incessantes entre la partie dictatoriale de notre pays et sa partie libérale nous sommes sous le coup de l’émotion – oups : émulsion –, c’est ce qui nous donne à tous l’air con et qui génère une énorme masse de situations absurdes.

La réalité

Il est loin d’être certain que ces deux types de société soient réellement miscibles, il se peut que l’instant présent ne soit dû qu’à un concours de circonstances.

Les caractéristiques des individus composant ces deux formes de société sont si différentes que leur cohabitation sur une longue durée est peu probable.

Par exemple : comment celui qui est libéral serait-il responsable mais aussi soumis, comment celui qui est soumis accepterait-il dans le même temps d’être responsable ? Ces oppositions se retrouvent à chaque instant, en toute chose, rendant la vie de tous ridicule et insupportable.

Et par-dessus tout ça – on vous donne en étrennes – des leaders qui prétendent soumettre l’une ou l’autre de ces sociétés au profit exclusif d’une seule des deux, celle évidemment qui les arrange.

Théorème :

Libéralisme et dictature sont deux organisations sociales non solubles. Elles sont miscibles. Agitées elles entrent en émulsion, perdent leur transparence, deviennent un ensemble apparemment homogène mais en réalité définitivement hétérogène et instable. L’émulsifiant stabilisateur reste à ce jour inconnu.

Au bout de ce billet, je suis accablé…. par cette découverte.

Bien à vous. H. Dumas

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H16 , 9ème weekend de la liberté DAX (vidéo)

J’ai eu le plaisir et le privilège d’interviewer le mystérieux et  brillant H16.

Le mystère reste entier, mais le concept est effectivement brillant.

H16 a raison, si la monnaie échappe aux politiques, le trafic de la monnaie disparaît, l’économie s’impose. Le libéralisme prend toute sa dimension.

Est-ce possible ?

Bien à vous. H. Dumas

 

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Pascal SALIN chez Contrepoints

Pascal SALIN est un penseur libéral admirable.

L’accessibilité de sa pensée, sa limpidité, son évidence, sa simplicité cachent une profonde érudition. Sa gentillesse cache, elle, une immense détermination, totalement désintéressée.

Nous avons eu l’occasion de recevoir ce penseur exceptionnel à Dax, l’an dernier.

C’est avec un interview de Pascal Salin que se termine le cycle fiscal de Contrepoints : https://www.contrepoints.org/2018/10/26/328173-limpot-cest-le-vol-5-le-pessimisme-de-pascal-salin

Contrepoints qui regrette que personne en France ne résiste au fisc, ce qui tendrait à prouver que notre résistance passe hélas inaperçue.

Dommage, les efforts et le prix que nous payons ne sont donc pas visibles, c’est un peu frustrant.

Bien à vous. H. Dumas

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