Tous les articles par Henri Dumas

A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Espoir et bonne année (vidéo)

Bonjour,

Bien à vous. E. Bolling et H. Dumas

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Mélenchon, leader d’une France Insincère ?

Mélenchon admire M. Eric Drouet, qu’il compare à son homonyme de la révolution, lequel se prénommait Jean Baptiste. Ce dernier fut d’abord l’opportuniste délateur grassement payé de Louis XVI à Varennes, puis un Montagnard extrémiste. Donc un délateur partisan moral de la terreur, de la partie sombre de la révolution, de son échec pratique et humain absolu.

Je serais M. Eric Drouet, que je ne connais pas, cette comparaison ne me flatterait pas.

De la révolution je préfère personnellement honorer ses penseurs, les Voltaire, Condorcet et autres, qui réfléchirent à l’organisation d’un monde de liberté individuelle, de respect de la propriété, de limite des pouvoirs des hommes de l’Etat, de justice équitable, qui générèrent la constitution américaine, qui succombèrent en grand nombre en France sous la pression d’une partie — discutable — du peuple de la rue — avide et inculte représentée par les Montagnards — qui n’a pas hésité à les tuer en nombre par décapitation lors de la terreur, reculant d’un siècle les bienfaits de leur pensée.

Le Montagnard insincère Mélenchon, dont je reconnais la vivacité d’esprit et l’opportunisme ravageur, n’est pas ma tasse de thé.

Les Gilets Jaunes sont-ils porteurs de la terreur, comme semble le souhaiter Mélenchon ? Comme font mine de le redouter les néfastes “élus-administrations” associés taxateurs au pouvoir, plus communément appelés “Bercy”.

J’espère que non. A vrai dire je n’en sais rien.

J’ai mon gilet jaune sur mon tableau de bord par sympathie. Je ne me suis jamais arrêté à un rond-point pour discuter. J’aurais dû ? Sans doute.

Le hasard a pourtant fait que les premiers samedis de contestation j’ai traversé chaque fois la France pour les besoins de mon travail. Je n’ai pas échappé aux blocages et déviations diverses. Je n’ai vu que bonhomie et détermination pacifique. J’ai pu me tromper, m’abuser. J’espère que non.

Aujourd’hui, en ce début d’année, j’ai un peu plus de temps, je pourrais me rendre sur un rond-point et tenter de mieux comprendre. Je ne le ferai pas, j’ai peur d’être déçu.

Pour moi les Gilets Jaunes sont l’expression d’une gigantesque souffrance fiscale que je connais bien et partage, mais ils sont aussi un immense espoir. Je tiens à ce qu’ils restent cela dans ma tête.

Je veux croire qu’ils sont tous membres de la France qui produit. Salariés du privé, professions libérales, artisans, je les imagine comme moi au bout du rouleau, ne pouvant plus payer charges et impôts, ne pouvant plus tirer la charrette France trop pleine de poids morts économiques, fonctionnaires ou inactifs indifférents à leur épuisement.

Je les sais tous taxés à 90% de leur apport à la richesse du pays, y compris pour les plus modestes par le jeu de la TVA et des charges sociales dont ils ne profitent pas, au profit d’une masse grossissant sans cesse qui n’apporte rien à cette richesse et ne fait qu’en profiter à leur place.

Je les imagine acculés par Bercy, poursuivis par leurs créanciers qui agissent sans vergogne pour le compte des passifs.

Je les sens terriblement déçus de s’être engagés, d’avoir pris des risques et de se voir dépossédés, humiliés par les profiteurs de tout poil, les planqués du système.

Je pardonne leur violence, comment rester calme face à tant d’injustices à une telle inversion des valeurs, de la réalité.

Si l’on en croit M. Mélenchon la situation ne serait pas conforme à ma vision.

Les Gilets Jaunes seraient pour lui juste des partisans de plus d’Etat, de plus d’impôts, de plus d’avantages, de plus de sécurité, de moins d’économie, de décapitation du capital mérite et de sa redistribution par cooptation, en réalité au choix des fascistes ou des communistes si l’on veut se référer à des termes anciens pour les qualifier.

J’espère que ce n’est pas moi mais bien Mélenchon qui est dans l’erreur, faute de quoi nos malheurs ne vont pas vers un mieux mais vers un bien pire. Les guillotines ne sont alors pas loin. Pauvre France.

Son peuple pourrait-il, après 1789, être une nouvelle fois abusé. Aujourd’hui par de “Mélenchoniques” intrigants, qui lui feraient miroiter que le risque, l’engagement personnel, la propriété privée, la liberté individuelle, la responsabilité, le mérite, la récompense ou la sanction, la vie en quelque sorte, pourraient se résumer en la soumission de chacun à un Etat qui, comme par hasard, serait organisé par et au profit de Mélenchon et de ses amis en lieu et place de Bercy et des siens.

Soyons sûr qu’alors la France perdrait une nouvelle fois un siècle. Elle repasserait par la terreur qui n’est que la guerre civile, puis par la dictature, pour revenir peut-être à une démocratie moderne cent ans après les autres démocraties mondiales.

C’est Bercy qu’il faut détruire et non le mur de Berlin qu’il faut reconstruire, M. Mélenchon, ne trompez pas les Gilets Jaunes ils ne le méritent pas.

H. Dumas

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Complots, croyances et flicage

Lorsque Louis XVI tente des alliances avec l’aristocratie européenne pour maintenir la royauté, il ne complote pas. Il croit en la royauté, en cela il ne fait qu’adhérer à un régime millénaire qui lui parait évident, il se rapproche naturellement de ceux qui croient aussi à ce système. Il ne comprend pas les motifs de ceux qui souhaitent le modifier. Il ne perçoit pas les souffrances que ce régime génère.

Il y laissera la vie, accusé de complot. Sa mort est sans doute abusive. Celle du système social qu’il représentait parfaitement naturelle, il ne pouvait que disparaître. Mais pas plus ici que plus tard ailleurs il n’est question de complot.

En ce qui me concerne, je pense que le complot, réunion de personnes structurées dans le seul but d’accéder à un pouvoir ou de le préserver, n’existe pas, jamais.

Je ne suis pas le seul à croire cela. Le pouvoir étant la résultante de conditions si multiples, impliquant ceux qui le veulent et ceux qui le subissent, que nul ne peut maîtriser dans une action comploteuse tous les paramètres du pouvoir, même par la force.

En revanche, les regroupements d’intérêts matériels ou moraux, programmés ou non, amenant à des groupes d’action visibles ou occultes, connectés ou non entre eux, sont la règle, la contrepartie de la nécessité pour l’homme de l’action de meute sans laquelle il est dépourvu face à son environnement.

Cette façon de voir les choses concernant la vie en société m’a amené à adhérer – je m’en suis déjà ouvert – aux théories de Yuval Noah Harary développées dans son ouvrage “Sapiens”.

A savoir, la croyance est le ciment qui permet aux hommes de se regrouper en masse malgré leur peu d’uniformité, leurs individualités si différentes. La croyance est la base de toute société. Ce ne sont donc ni la force ni le complot qui nous unissent, ce ne peut être que la croyance.

C’est là que tout se complique, car si la croyance est notre ciment, elle peut aussi être notre tombeau intellectuel, moral et pratique.

Deux exemples.

Les religions. Elles sont une de ces croyances intellectuelles fédératrices permettant le regroupement. La plupart sont exclusives, ne se partagent pas. Ainsi la France est en échec face à la religion musulmane. Était-il raisonnable d’imaginer à la fois le développement d’un culte aussi exclusif et son intégration ? Bien sur que non. Sauf à proposer une croyance à valorisation supérieure, nous y reviendrons.

L’égalitarisme. Il s’agit ici d’une croyance matérielle dont l’inaccessibilité est évidente. Il suffit d’en regarder objectivement le déroulement dans le temps. Comment expliquer à un jeune enfant scolarisé qu’il faut qu’il travaille pendant qu’une bonne moitié de sa classe non seulement ne fout rien, mais le nargue. Puis que, s’il travaille bien, plus tard il gagnera de l’argent qu’on lui prendra pour donner à ses condisciples actuels qui ne foutront toujours rien tout en continuant à le narguer. Difficile…

Le ciment sociétal “croyance” a tendance naturellement avec le temps à la fissure, voire à l’effondrement.

C’est à ce moment qu’il se défend en criant au complot.

Et là c’est grave, très grave. C’est cette réaction qui a entraîné la terreur et son cortège d’horreurs lors de la révolution, dont le symbole historique est Fouché, ses délations et ses fichages. C’est la même réaction qui a généré le stalinisme, la Stasi, toutes ses joyeusetés de l’égalitarisme communiste.

Le principe est toujours le même, d’abord un cri : “Mort aux comploteurs qui mettent en danger notre belle société”.  Alors qu’en règle générale c’est seulement la croyance de base initiale qui bat de l’aile, qui ne remplit plus son office de ciment social.

Lorsqu’une société arrive à ce point de sa décomposition, la fin n’est pas loin.

Les symptômes finals sont : l’affirmation d’un dogme, l’introduction de la délation massive pour motif de déviance, le fichage généralisé des individus, les sanctions aveugles contre les contestataires, le repli.

C’est exactement à ce point qu’en est la France. Voir Bercy.

Ses trois croyances basiques sont en échec, sa chrétienté, sa laïcité, son égalitarisme, d’autres tentent de prendre la place sans succès, l’écologie, la religion musulmane, le consumérisme.

En réalité il s’agit d’une situation de grand danger, propice à l’effondrement par manque de croyance fédératrice raisonnablement acceptable.

Et pourtant, il est une croyance supérieure qui permettrait à la France de terrasser ses démons actuels, de permettre à toutes les croyances de se maintenir dans le cadre de l’épanouissement de cette croyance supérieure.

Je veux parler de la croyance en soi que chaque homme peut développer sans nuire aux croyances collectives.

C’est ce ciment qui, jusqu’à aujourd’hui, a permis aux Etats-Unis d’Amérique d’absorber les différentes croyances en plaçant au-dessus de tout l’individu, la croyance en sa plénitude, sa force, son destin. Ce ciment social s’appelle le libéralisme.

La sortie pour la France sera libérale ou ne sera pas.

Bonne année. Bien à vous. H. Dumas

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Ces évidences qui n’en sont pas.

L’organisation de la France est obsolète. Ce pays jadis grande puissance glisse doucement vers un statut plus modeste. Faut-il s’y faire ou peut-on influer sur l’avenir qui se dessine ?

Dans une compétition mondiale se reprendre en main ne suffit pas, les autres compétiteurs ont leur mot à dire.

Face à cette problématique il est plusieurs discours qui permettent d’éviter l’obstacle. Par exemple se doter d’une croyance qui indiffère les autres et accuser cette indifférence de trahison pour se donner le beau rôle et dissimuler son échec. Ou encore ramener l’organisation collective à un moyen exclusif de satisfactions personnelles, ce qui faute d’un résultat impossible génère un bazar qui noie les problèmes.

En fait les limites d’une réorganisation sont culturelles. Chacun vit les règles qu’il accepte ou qu’il souhaiterait en fonction de ses pulsions personnelles intégralement dictées par ce qu’il est ou pense être.

Il apparaît clairement que modifier les règles d’un groupe social est mission impossible sans rupture, que la rupture est un choc culturel si intense qu’elle débouche invariablement sur la violence.

Nous en sommes là.

Quand soudain : les Gilets Jaunes — aujourd’hui en voie de disparition, hélas –.

En lisant à droite ou à gauche – c’est le cas de le dire – les réflexions que cette explosion suscite je reste dubitatif. Disons qu’il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, rien de plus normal. Ce qui l’est moins c’est que les deux dissertent des propositions de changement portées par les Gilets Jaunes.

Je trouve cela complètement absurde.

De la France malade les Gilets Jaunes ne sont pas le médicament, ils ne sont que l’apparition du symptôme, rien de plus. C’est d’ailleurs en cela qu’ils sont remarquables.

Peut-être aurait-on pu établir un vaccin à partir de leur souche initiale, mais il aurait fallu des responsables politiques très réactifs et initiés, nous n’en avons pas. Aujourd’hui le symptôme est devenu une maladie envahissante qui ne peut plus être isolée pour établir un vaccin, face à elle la chimio sera éprouvante et le résultat incertain.

Dans tous les cas, les Gilets Jaunes ne peuvent d’aucune façon être porteurs de solutions, accordons-leur le mérite d’avoir mis en relief la maladie, c’est déjà énorme. Ce fut pour certains un sacrifice lourd et cela va le rester, ils sont fichés.

Que pouvons nous attendre de nos structures politiques et des français qui pourrait être porteur d’un changement structurel sociétal pouvant redonner à la France un rang mondial satisfaisant ? Rien.

Notre régime politique, très particulier, n’est ni démocratique ni à but collectif. Il s’agit d’une organisation gérée par un parti unique le P.I.L.B.S.

Ce parti unique se dissimule sous différentes appellations qui ne sont que les marques communicantes de la même lessive.

“Par Ici La Bonne Soupe” est le parti universel et unique de tous responsables politiques, des adhérents à leurs partis, des votants non encartés, de la grande majorité des français.

Je suis désolé d’être obligé de dire clairement et simplement : l’organisation structurelle d’une société ne peut pas être basée sur une telle philosophie, tout au plus peut-elle pour certains être une ligne de vie personnelle, rien de plus.

L’organisation politique d’un pays n’a pas à “prendre en charge” qui que ce soit ou quoique ce soit dépendant de la sphère personnelle. Ce principe n’exclut pas la compassion et la charité, mais ce ne sont pas des émotions organisationnelles acceptables. Surtout lorsqu’elles se développent au détriment des besoins réels du groupe.

Ce glissement du service du groupe vers le service d’intérêts particuliers est la maladie de notre pays. C’est cette particularité qui remplace l’injustice de la vie par l’injustice des hommes, tellement plus terrible.

C’est ainsi qu’au lieu de décider objectivement et d’assumer les besoins du groupe, le parti unique se transforme en récolteur des doléances personnelles, qu’il se propose de régler à la place de chacun. Nous ne vivons plus sur un lopin de terre partie de l’univers, mais dans un halo de mensonge qui trouble notre vue au point que nous passons à côté de notre vie de microbes de l’univers et que nous nous entre-tuons pour rien.

Revenir à une organisation structurelle garantissant notre liberté, notre propriété, nous laissant libres et responsables par rapport à notre vie ne me parait pas possible, hélas.

Et pourtant il n’est pas d’autre solution.

Bien à vous.

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Patrick Smets – 9ème Weekend de la Liberté à Dax (vidéo)

Patrick Smets est un authentique libertarien,  il se définit même comme Anarcho-Capitaliste.

La surprise passée son discours est attachant, très humain, et si libre…

Décidément les Weekends de la Liberté à Dax, organisés tous les ans fin Septembre par notre ami Patrick de Casanove, Président du Cercle Frédéric Bastiat, sont une manifestation incontournable pour l’esprit et la chaleur humaine.

Bien à vous. H. Dumas

 

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Trump, les ronds-points, la France

Je ne connais pas M. Trump, évidemment. J’ignore si l’Amérique est le gendarme du monde ou son fossoyeur. Mes compétences ne me permettent de juger ni Trump, ni sa politique, ni les américains, ni leur place dans le monde.

En revanche je constate que les américains ont inventé internet et les outils qui vont avec, que sur ce point ils ont encore une avance certaine sur le reste du monde qui pourtant ne se prive pas de tenter de les copier.

Je constate aussi qu’en ce qui concerne la communication générale — donc aussi la communication politique — la révolution d’internet est considérable.

Par l’invention de l’imprimerie, l’information s’est diffusée. Mais encore fallait-il aller vers elle.

Aujourd’hui l’information se faufile, même vers ceux qui ne le souhaitent pas. Personnellement j’ai supprimé la télévision chez moi il y a trente ans. Je ne suis pas capable aujourd’hui de supprimer internet de ma vie, tant les réseaux sont entremêlés. Je ne peux pas me passer de mon téléphone et de mon courrier électronique, donc je suis sous la contrainte de tout ce qui est véhiculé par eux.

Alors que j’avais, sans dégâts collatéraux, jeté ma télévision en 1988, je ne peux pas aujourd’hui jeter mon téléphone.

Me voilà donc informé de tout, à toute heure, en live.

Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais d’une révolution telle que personne n’en a jamais connue.

C’est-à-dire que les réseaux traditionnels de l’information sont court-circuités, la déflagration est dévastatrice. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Deux comparses sont pris de court

Ces dernières décennies nous avons assisté à un mariage incestueux, qui nous a coûté fort cher moralement et matériellement, celui des élus et de l’administration.

Les premiers sont censés nous représenter et les seconds nous servir.

Pour des motifs confus et cumulés, auxquels la cupidité n’est pas étrangère, élus et administration ont poussé le secret d’Etat et la propagande à leur plus haut niveau. Ainsi, organisant notre vie dans le secret de leurs cabinets, ils nous servaient sur tous les sujets de notre vie collective un package à gober d’un seul coup, sans possibilité de le détailler.

Oui, mais voilà, un olibrius – parait-il – a conquis le pouvoir aux Etats-Unis, sans passer par l’alliance sacré politico-administrative. En s’adressant directement, à travers son téléphone, à M. Toutlemonde.

Et une fois élu, il continue. Son téléphone d’abord — donc tout le monde — son administration après.

Il est haï du système. Cela ne veut pas dire qu’il ait raison, mais cela veut dire que le système n’était pas – comme il se croyait – seul au monde.

Une autre solution existe donc, hors celle de l’alliance incestueuse élus-administration.

C’est ce que découvre la France avec les Gilets Jaunes.

Ils sont le court-circuit qui a fait sauter la juteuse combine de l’association contre nature de nos élus avec notre administration.

Qu’importe qui ils sont, ce qu’ils ont à dire, ce qu’ils deviendront. Leur mission est accomplie. Le pouvoir ne sera plus jamais ce qu’il était devenu.

L’administration, nos fonctionnaires, ne sont plus les maîtres qu’ils ont cru être dans le secret des ministères, ils redeviennent ce qu’ils auraient toujours dû être, ce pourquoi nous les payons, les employés de nos besoins collectifs que nous souhaitons discrets, à leur place, loyaux et serviables.

Que les élus qui souhaitent demain nos suffrages préparent leurs téléphones et apprennent à communiquer directement avec nous tous. C’est leur avenir.

Que nos administratifs oublient le pouvoir politique, ils s’y sont brulés les ailes, y ont laissé pour longtemps leur réputation d’intégrité et de service. Leur intérêt et le nôtre sont qu’ils reprennent leur place de serviteur de l’Etat – de nous –, qu’ils n’auraient jamais dû quitter.

Que tout cela ait été mis sur la table principalement sur des ronds-points est hautement symbolique.

La France depuis toujours est un vaste rond-point traversé sans cesse par ses voisins vacants à leurs occupations. Au centre de l’Europe de l’Ouest, sa vie est faite de passages pacifiques ou guerriers constants.

Ainsi, participer la première en Europe, à cette révolution politique qui nous arrive des Etats-Unis, de façon populaire et sur des ronds-points est un symbole fort pour la France

Merci aux Gilets Jaunes, y compris à ceux qui n’ont peut-être pas compris l’incroyable force de leur démarche. Merci à eux pour leur engagement et leur courage. Honte à ceux qui tentent de les humilier, de les rabaisser.

Bien à vous.  H. Dumas

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Le charançon rouge de Bercy

Le charançon rouge de bercy est une variété mutante du charançon rouge des palmiers, mais infiniment plus dangereuse.

Pendant que le second se contente de boulotter les palmiers au soleil de la Côte d’Azur, le premier fait des dégâts terribles sur tout le territoire.

Le charançon rouge de Bercy dérobe l’argent dans la poche des français pour le jeter par la fenêtre. Là, une sous-variété de ce parasite, le “lèche-cul du charançon rouge de Bercy”, le ramasse.

Le nid principal du charançon rouge de bercy est évidemment à Bercy. De là il a essaimé dans tout le pays, il y est très actif.

On pense qu’il est arrivé initialement à Bercy accidentellement dans les bagages de Karl Marx de passage.

Il n’aurait pas fait souche immédiatement. Ce serait les produits d’une incubation étendue en Russie, à l’époque dite des “jardiniers fous” (Lénine et Staline), qui seraient venus jusqu’à Bercy stabiliser et renforcer la souche locale à l’occasion des grands déplacements de la deuxième guerre mondiale.

Les experts pensent qu’il n’est plus possible d’enrayer la progression du charançon rouge de bercy, qu’il va jeter par les fenêtres la totalité de l’argent des français.

La récente augmentation du smic semble leur donner raison.

La population concernée est anesthésiée par le charançon rouge de bercy. Celui-ci arrive à lui dérober 90% de son salaire et obtient son consentement en lui rendant cent balles.

En effet, après lui avoir pris la TVA payée par l’employeur sur les salaires parce qu’ils sont exclus de cette taxe donc n’entraînent aucune récupération, il lui fait payer une nouvelle fois la TVA sur son caddie au supermarché, le bilan est : 40% du smic jeté par la fenêtre.

Ensuite, au motif de la soigner gratuitement et de filer de l’argent de poche aux fainéants, il lui pique 50% de son salaire, pendant que les outils de soins sont défaillants, contrairement aux fainéants qui eux sont en pleine expansion sous la rubrique des lèche-cul du charançon rouge de bercy.

La force du charançon rouge de bercy est son puissant anesthésique.

On l’appelle l’étatisme, il fonctionne de la même façon qu’anciennement le papisme.

À la base une abstraction, le pape pour le papisme et l’Etat pour l’étatisme, que la majorité prend pour une réalité.

A l’époque ou la France croyait à l’abstraction papale, en son nom le pillage était si généralisé que l’église qui l’organisait était la première puissance économique du pays. Les papistes étaient si puissants qu’ils pouvaient condamner à mort toute personne réfutant cette croyance, tels les protestants qui ont dû fuir. Notons au passage qu’à l’issue de leur fuite ils ont conquis le monde, pendant que les papistes sont allés de Charybde en Scylla.

Aujourd’hui ceux qui nous soumettent à l’étatisme mettent le pays en coupes réglées. Ils sont si puissants qu’ils peuvent condamner à la disparition toute personne n’acceptant pas leur croyance. Eux-mêmes et leurs lèche-cul amassent des fortunes sur le dos des croyants.

Les libéraux, c’est ainsi que l’on appelle ceux qui réfutent le dogme, sont obligés de subir ou de partir.

Tout comme le cancer, le charançon rouge de Bercy ne meurt qu’à l’occasion de la mort de son hôte, ici les croyants de l’étatisme.

Les spécialistes confirment que l’on ne peut rien pour eux, l’anesthésique du charançon rouge de bercy est trop puissant pour qu’ils puissent s’en dégager.

Il suffit de voir comment l’étatisme s’est emparé de la jacquerie des Gilets Jaunes, eux qui au départ souhaitaient liberté et responsabilité et qui aujourd’hui demandent tout à l’Etat. Ne cherchez pas la cause de ce revirement spectaculaire, c’est le charançon rouge de bercy.

Tant que le nid existera à Bercy, l’animal fera ce qu’il sait faire : jeter l’argent des français par la fenêtre.

Bien à vous. H. Dumas

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Hier La France de Vichy, aujourd’hui La France de Bercy

Lorsque j’ai commencé mon blog, il y a neuf ans, le déclic avait été ma lecture du livre d’Etty Hillesum, “Une vie bouleversée”, qui m’avait alors profondément touché.

Cette femme, ordinaire de sensibilité, de spontanéité, d’ouverture d’esprit et d’amour raconte sa vie et ses doutes pendant que la folie Nazie, s’emparant de son environnement, vise sa mort et celle des siens en mettant en avant des motifs qui emportent à l’époque une adhésion majoritaire.

Contre toute raison cette folie la tuera. Jusqu’à la fin, elle ne comprend pas, elle ne s’enfuit pas. Peut-on comprendre quand la société devient folle ? Elle n’arrive pas à imaginer la solution finale et à conceptualiser la haine globale, portées par le nazisme, qui se sont emparées des autres.

Aujourd’hui encore on cherche à nous faire croire que le nazisme n’était qu’une minorité, si infime que, finalement, il ne s’agissait que d’un seul fou. Alors que la vérité est que tous, majoritairement, voulaient la mort des juifs, étaient en réalité nazis.

Tout particulièrement les magistrats qui appliquèrent sans état d’âme les lois de Vichy.

Aujourd’hui la haine mortelle est portée par Bercy.

Alors que notre constitution affirme la réalité de la propriété, qu’il n’est pas douteux qu’elle est une composante indissociable de notre personnalité, de notre “être”, la majorité accepte l’idée formulée par Bercy qu’elle ne nous appartient pas.

Bercy affirme que la propriété doit être redistribuée par lui, que ceux qui sont attachés à la leur sont des fraudeurs.

Bercy pille et vole au nom de la majorité séduite par l’égalitarisme, nouvelle folie collective. Ce faisant, Bercy piétine ceux qui sont morts pour justement défendre la propriété, pour refuser les pillages de la France par ses ennemis extérieurs, depuis des millénaires. A quoi cela a-t-il servi si c’est pour que, finalement, le pillage s’épanouisse à l’intérieur du pays ?

Égaux à eux-mêmes les magistrats appliquent sans état d’âme les lois de Bercy.

Mais cette folie fiscale totalitaire a un coût matériel et moral, sournois car peu visible, mais terriblement destructeur. Il taraude la société qui souffre sans pouvoir déterminer son mal, puisqu’elle en est porteuse et que c’est elle-même qui se transmet le virus.

Si la maladie est difficile à diagnostiquer, il reste la souffrance qui est là, bien visible, violente : celle qu’ont exprimée les Gilets Jaunes.

Quand tomberont Bercy et les Bercyniens ?

Difficile à dire, mais ils tomberont. Ils auront leur Nuremberg.

Macron pourrait être leur Brutus, fils de l’élite de Bercy, en a-t-il compris le délire ? Et, si c’est le cas, peut-il le dire et les français l’entendre ?

A vrai dire je ne le sais pas et je m’en fous un peu. Pour moi ce sera trop tard, Bercy est en train de m’exécuter.

Peut-être mes écrits réunis, plus tard, après guérison du pays, pourront-ils aider à comprendre ce qui s’est passé. Tant mieux si c’est le cas et si les responsables de Bercy sont un jour jugés et la citadelle rasée.

C’est tout ce que je souhaite à mon pays à la veille d’être achevé, cramé, par ses magistrats volontairement et prétentieusement obtus.

Ces magistrats qui ne connaissent que la loi, n’importe quelle loi, ces magistrats que la vérité indiffère.

Bien à vous. H. Dumas

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Adieu les Bobos, bonjour les Bolis.

Il y a cinquante ans soudain explosait Mai 68. Ce mouvement naturel avait commencé aux Etats-Unis. Il s’agissait de rompre avec les conventions qui étouffaient l’évolution sociétale. Notamment les différentes censures en place pour défendre un ordre moral qui devenait un handicap certain à l’épanouissement individuel.

En ce qui me concerne, ma perception du début de 68 serait mes années potaches de la fin des années cinquante, James Dean et “La fureur de vivre” aux USA, en France “Les Tricheurs”, dans mon lycée une joyeuse pagaille.

Quand la révolte étudiante éclate en Mai 1968, nul doute qu’elle a majoritairement et moralement la côte dans la population. Il en restera symboliquement “CRS SS”, le cri de ralliement du soixante-huitard. Elle a débuté dans les lycées fin 50, début 60.

Cette révolte en 1968 sera phagocytée par les syndicats et la gauche agissante, qui tenteront de la récupérer sans vergogne. Les “Étatistes-cocos” qui ont remplacé les “Papistes-cathos”, croiront n’en faire qu’une bouchée. Ils se tromperont lourdement, c’est elle qui les dévorera. Mitterrand leur héraut s’avérera les pire des affairistes, traître à l’Étatisme-coco, son fossoyeur.

Un mot sur ces deux caricatures d’emmerdeurs. Ils sont cet “œil qui est dans la tombe” et veut absolument culpabiliser toutes les aventures humaines. Ce sont eux qui rêvent de susurrer à l’oreille de l’athlète dans les starting-blocks au 100 mètres des Jeux Olympiques “pense à ton ami adipeux et obèse qui n’a pas ta chance”, sans égard pour l’investissement humain du compétiteur, sa concentration pour gagner, et les négligences de l’ami.

Les Gilets Jaunes auront été tout simplement porteurs de liberté, comme en 68. Mais pas de liberté intellectuelle, de liberté économique, c’est toute la différence. Le vent de cette liberté a été très fort pendant un mois.

Chacun l’a perçu à sa façon dans des détails de sa vie courante. Pour moi ce fut : plus de radar ni de flic derrière chaque buisson sur la route, plus d’écolo à nous seriner notre mort certaine par étouffement si nous ne retournons pas au 19ème siècle.

Je ne doute pas que cette aventure a commencé dans les lycées il y a probablement une dizaine d’années. On ne peut pas enseigner à des ados la politique et l’économie d’une façon aussi biaisée, aussi sectaire, que cela est fait par l’Education Nationale, sans avoir des retours de bâton graves.

L’Étatisme triomphant voit aujourd’hui ses limites dans les faits et dans les esprits.

L’apparent échec des Gilets Jaunes, comme à l’époque celui des soixante-huitards, va lui aussi transformer la société en profondeur. Rien ne sera plus comme avant.

Les bourgeois-bohèmes vont faire place aux bourgeois-libéraux, ce sera la suite logique du soulèvement des Gilets Jaunes, n’en déplaise aux syndicats Etatises qui auront essayé vainement de récupérer un soulèvement naturel, eux qui ne sont qu’artifices et combines.

Le bourgeois est la composante essentielle des sociétés démocratiques. Il en est la charnière indispensable, interface entre le peuple ordinaire et l’élite, il est tour à tour l’élément stabilisateur ou révolutionnaire de nos sociétés.

C’est lui qui a approuvé, sans se mouiller, la révolte des Gilets Jaunes et a permis son épanouissement, c’est lui qui va demain l’intégrer à la société.

Donc, merci aux Gilets Jaunes, ils nous apportent le libéralisme, dont nous profiterons pleinement dans vingt ans. Enfin pas moi, vous si vous avez vingt ans aujourd’hui.

Adieu donc les Bobos, Bonjour les Bolis.

Bien à vous. H. Dumas

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Davantage d’Etat ou moins d’Etat

C’est le non-dit des événements. L’évitement qui crée la confusion ou la confusion qui crée l’évitement, difficile à démêler.

Il faut très vite mettre le sujet sur la table, le comprendre, l’assumer, sans quoi demain la discussion ne sera plus possible, ce sera la guerre civile.

Avez-vous vu cette vidéo d’hier 15 Décembre 2018, la vidéo de la honte ? Nous sommes sur les Champs Elysées, une partie de la vidéo montre l’avenue depuis un étage élevé. Un énorme camion, équipé de jets puissants, avance lentement entouré de CRS, nettoyant une zone préalablement gazée, tel ces camions “ramasse-merdes” que nous voyons tous les jours dans nos rues. Ils sont pareillement équipés d’un Karcher que manie un assistant pour pousser les merdes dans le caniveau et dégager les trottoirs.

Sauf que, hier la merde que l’on poussait dans le caniveau était des hommes et des femmes de tous âges, juste pas d’accord avec les hommes de l’Etat.

C’est de là que doit partir notre réflexion.

Rappelons que l’Etat est une abstraction, composée de personnes à qui l’on confie la force en prenant par ailleurs l’engagement de leur en donner l’exclusivité, renonçant du même coup à l’utiliser nous-même directement.

Cette force ces personnes peuvent l’utiliser brutalement comme hier sur les Champs Elysée mais convenons que c’est rare, le plus souvent elles l’expriment journellement par des contraintes plus ou moins directement imposées qui nous pourrissent la vie.

La force est comme la croyance qui dans le cadre étatique s’appelle la religion et hors de ce cadre une secte, sans que l’on puisse raisonnablement voir une différence entre les deux. La force hors l’Etat s’appelle la pègre. La confusion n’est pas loin.

Un constat

La plupart des Gilets Jaunes interviewés dernièrement réclament des avantages dont la mise en œuvre nécessiterait des fonctionnaires supplémentaires, donc plus d’Etat. La presse filtrant je ne sais pas réellement ce qu’il en est aujourd’hui sur le terrain, mais initialement les Gilets Jaunes demandaient une baisse du fuel pour leurs véhicules, donc moins de ressources pour l’Etat impliquant moins d’Etat. C’est, il me semble, ce qui leur avait donné une majorité dans le pays. En tout cas c’est ce qui me les avait rendus sympathiques et fait de moi un adhérent à leur cause.

Une philosophie

Il ne faut pas perdre de vue que chaque demande de prestation, de régulation, d’intervention, suppose une augmentation des effectifs des fonctionnaires, donc plus d’Etat. L’Etat ce sont eux, simplement eux, les fonctionnaires détenteurs de la force qui va ensuite s’imposer à nous sous la forme d’obligations de toutes sortes. Cela peut aller de la contrainte de la paperasse, jusqu’à la dépossession de nos libertés intellectuelles et matérielles. Nous devons obéir au fonctionnaire représentant l’Etat en tout, sous peine de sanctions que la force que nous lui avons confiée lui permet de nous imposer, et il ne s’en prive pas.

Dans un Etat interventionniste, où la force prime sur le consentement, nous sommes face à ces types de situations : plus d’égalité se traduit par plus de fonctionnaires fiscaux, plus de sécurité par plus de flics, plus de diplômés par plus d’enseignants, une meilleure santé ou vieillesse par plus de soignants, etc….

La multiplication des fonctionnaires officiants compose l’Etat, rien de plus. A partir d’un certain nombre ils possèdent le pouvoir démocratique absolu. Nous en sommes presque là.

Le postulat évident est que l’Etat interventionniste et la liberté individuelle sont incompatible. Le résultat que nous constatons des prestations de l’Etat interventionniste vaut-il de perdre sa liberté ?

En ce qui me concerne je pense que non. En ce qui concerne les Gilets Jaunes, je ne sais plus que penser.

Le bilan

Le mouvement des Gilets Jaunes aura fait la preuve qu’exister en dehors de l’Etat est possible, en tout cas comme force d’opposition brute à la force de l’Etat. En quelque sorte que l’exclusivité de la force de l’Etat peut être discutée.

C’est un grand pas en avant, c’est renouer avec la confiance en soi.

Mais reste la question lancinante : pourquoi faire ?

Si c’est pour retrouver plus d’Etat, quelle que soit la raison invoquée, c’est de l’énergie dépensée pour rien. Le résultat sera mécaniquement le même. Je dirais, pour simplifier, que la pensée qui souhaite l’Etat soit de gauche ou de droite ne change rien au résultat de la construction et de la vie de l’Etat, qui ne peut exister qu’au détriment des libertés individuelles.

La vraie question est donc : davantage ou moins d’Etat ? C’est elle le clivage. C’est lui que la démocratie doit trancher au préalable, tout découle de lui..

C’est ce questionnement que doivent porter les Gilets Jaunes, rien d’autre. Or, apparemment, cela n’en prend pas le chemin.

Les raisons sont multiples et culturelles.

Tout dans notre pays, dès le plus jeune âge, est fait pour que nous n’ayons pas confiance d’abord dans les autres puis forcément en nous. Ce qui sous-tend la nécessité d’un arbitre puissant, impartial et protecteur, qui serait l’Etat.

Malheureusement il s’agit d’une colossale escroquerie.

L’Etat n’existant pas, ce lavage de cerveau nous jette vers les tentacules vénéneuses des fonctionnaires qui le constituent. Ils rognent nos libertés à leurs seuls avantages. Nous en sommes là et nous discutons de toute autre chose, c’est grave.

Bien à vous.  H. Dumas

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Les robocops sont fatigués ? Moi aussi.

Et pourtant, ils sont au chaud dans leurs casernes puis dans leurs camionnettes, bien protégés par leurs panoplies, nourris comme des coqs en pâte. Ils se défoulent en tapant comme des fous, en arrêtant massivement, en hurlant violemment, le tout sans limite et dans une totale impunité. Jeunes et vieux, pas de distinguo pour eux, c’est la même bidoche sous la matraque qu’ils gazent et aspergent avec la joie intérieure de la satisfaction béate. Ils sont la loi.

En face les Gilets Jaunes. Ils se gèlent sur les ronds-points, allument des feux de palettes pour se réchauffer, grignotent des casse-croûtes. Ils cassent tout une fois par semaine. C’est parce qu’ils cassent qu’ils existent, c’est parce qu’ils cassent qu’ils vont disparaître. Ils resteront le souvenir d’un groupe de clodos allumés, alors qu’ils sont la vie.

Le combat est inégal. Les français vont-ils longtemps encore soutenir les révoltés ?

C’est la question que tout le monde se pose, ce n’est pas la bonne question.

Les Gilets Jaunes étouffent. Nous étouffons tous. J’étouffe depuis vingt ans.

La bureaucratie de notre Etat bienveillant nous ment du soir au matin, sans qu’elle ait à en répondre. Elle est un édredon géant, attirant, paraissant protecteur, qui amortit toutes nos passions et étouffe notre vie, jusqu’à nous tuer pour de vrai.

Cette bureaucratie est d’une bêtise hors du commun, insondable, sans antidote. Soutenue par une justice autoproclamée à l’électroencéphalogramme plat, dont la tâche unique est de culpabiliser les acteurs de la vie au profit des figurants bureaucratiques de la mort.

Le drame est que cette bureaucratie n’a pas de chef, ne roule pour personne. Elle est là, elle s’impose à ses servants et aux autres, pour rien, par rien. Elle est juste là, comme le brouillard elle absorbe tout sans être pour autant. Elle transforme notre société en une armée d’ombres silencieuses, aveugles, errant sans but et sans fin.

Prenons un exemple

Elle affirme, droit dans ses bottes, qu’elle nous procure gratuitement la meilleure couverture sociale du monde. Comment peut-elle mentir à ce point et convaincre 90% de la population ?

Car enfin, le cumul de ce que nous versons, patronnât et salariés, pour cette couverture sociale gratuite est l’équivalant du budget global de l’Etat, soit la plus grosse facture mondiale pour ce type d’assurance, environ trois fois son prix de marché. Pour une prestation dont tout le monde s’accorde à dire qu’assez souvent il vaudrait mieux pouvoir s’en passer.

Pourquoi personne ne se révolte ? Parce que la bureaucratie qui gère ce monstre est parfaite d’irresponsabilité et de cynisme. Le malade ou l’indigent meurent parce que c’est leur destin de malade et d’indigent. Ils n’avaient qu’à pas être malades ou indigents. Ils sont probablement responsables, si ce ne sont eux, ce sont évidemment les gènes transmis par leurs familles. Ce n’est pas le système de couverture sociale qui a failli, puisqu’en son sein personne ne décide rien, personne n’est responsable de rien.

Nous sommes victimes de l’irresponsabilité de notre bureaucratie, mais bien plus.

Car, pour que l’asphyxie soit totale, l’irresponsabilité des fonctionnaires n’est pas suffisante, il faut en plus que nous soyons coupables.

Donc, tout responsable dans notre pays est par définition un intriguant ambitieux et indélicat. Qu’il soit politique, entrepreneur ou salarié zélé, s’il est actif, s’il essaie d’agir, il gigote et accélère sa future mort par étouffement.

Un exemple personnel.

Il y a vingt ans une salope du nom de Jourdes, inspectrice des impôts en la ville de Sète, réputée dans sa boutique, dont la méchanceté fait l’admiration de ses pairs, me colle un redressement fiscal à l’aide d’un énorme mensonge. Mensonge que le premier couillon venu peut comprendre tellement il est énorme.

Vingt ans plus tard, ce même mensonge ne gêne ni la Jourdes ni sa communauté fiscale irresponsable. Le 15 Janvier qui vient, La Cour d’Appel de Montpellier va avoir à rejuger de ce mensonge que La Cour de Cassation a dû casser car tous les juges l’avaient couvert.

En tordant du nez, les magistrats de la Cour d’Appel vont peut-être me donner raison du bout des lèvres, mais ce n’est pas sûr et cela les rendra malade. Ils le prendront de très haut, me faisant bien comprendre que je ne suis qu’un fraudeur fiscal malin qui a réussi à emberlificoter tout le monde, mais que je paierai un jour tout cela.

Quant à imaginer de me dédommager de ces vingt ans irrémédiablement perdus, de juger aussi des autres redressements, aussi irréalistes que celui-ci, que la Jourdes a su me coller sur le dos en appelant à l’aide sa confrérie, il ne faut pas y compter.

La Jourdes et sa bande de branquignoles m’ont effectivement étouffé, ruiné, sans retour à bonne fortune possible. Et la foule applaudit….

Conclusion

La bureaucratie de notre Etat bienveillant est inaccessible, comme l’était celle de la RDA. Les Gilets Jaunes n’ont aucune chance de déchirer l’édredon. Peut-être vont-ils réussir à se noyer en son sein, à être absorbés et acceptés par elle, ce qui est sans doute l’ultime objectif de certains d’entre eux, peut-être même de leur plus grand nombre.

Les Gilets Jaunes vont disparaître par étouffement ou noyade, il ne peut pas en être autrement. Notre bureaucratie ne peut mourir que de sa propre embolie, à l’exclusion de toute révolte extérieure à elle, comme en RDA.

Bien à vous. H. Dumas

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Macron : manipulateur ou manipulé ?

La période à l’air vraiment pré-révolutionnaire.

L’aristocratie serait les possédants, ou les décideurs des outils de production et de distribution, et les très hauts fonctionnaires.

L’église chargée de la croyance au service de cette aristocratie serait évidemment les fonctionnaires et les élus. Aussi la presse subventionnée, mais pèse-t-elle ?

Les fermiers généraux pourvoyeurs financiers de tout ce petit monde seraient Bercy qui sert l’église et les aristocrates, en n’oubliant pas de se servir au passage.

Ensuite nous avons la bourgeoisie que nous appelons les classes moyennes. Puis la population, la plus grande majorité, c’est-à-dire ceux qui ne sont rattachés à aucune de classifications précédentes, que l’on nomme le peuple.

Le schéma est assez classique, il a traversé l’histoire. Il est le notre depuis fort longtemps. Il marche, “cahin caha”, avec plus ou moins de bonheur, son ciment étant les rivalités entre ces groupes qui s’équilibrent et se neutralisent.

Les Gilets Jaunes ont soudainement regroupé le peuple et la bourgeoisie, le peuple et les classes moyennes. C’est l’événement qui panique le pouvoir, son église et ses collecteurs d’impôt.

Il est vrai que cette association est parfaitement capable de tout foutre en l’air, sur le papier. Dans la réalité, elle n’y est jamais arrivée, ou de façon éphémère.

L’association est largement majoritaire en nombre, pas en façon de penser.

Les classes moyennes ambitionnent objectivement de devenir des aristocrates, le peuple non ou uniquement en rêve, c’est une énorme différence. Les aristocrates n’ont de respect ni pour les classe moyennes ni pour le peuple. Le peuple ne se prend pas au sérieux, il veut juste ne pas être malheureux, qu’on lui foute la paix, et pouvoir rêver, mais il ne faut pas exciter sa jalousie.

A l’intérieur de ce schéma, dans toutes les catégories, il y des malins et des confiants. Les malins manipulent, les confiants sont manipulés.

Le fait de manipuler n’est pas critiquable en soi, tout dépend de la finalité poursuivie. On peut manipuler quelqu’un ou un peuple pour son bien, mais aussi hélas pour abuser de lui. Dans le premier cas cela peut être bénéfique à défaut d’être agréable, dans le deuxième cas c’est uniquement désagréable et dangereux.

Et Macron dans tout ça ?

Il a voulu se faire passer pour un manipulateur de génie, aux grandes ambitions pour la France, type De Gaulle. Le voila soudain à poil, il n’était donc pas ce qu’il prétendait.

Un manipulateur à sa place aurait commencé par se mettre dans la poche les classes moyennes et le peuple.

C’était facile, il suffisait de taper un peu sur son église en baissant le nombre des officiants et en diminuant leur train de vie, leurs privilèges. Moins d’élus et de fonctionnaires, la même retraite pour eux que pour les autres. Macron ne risquait rien, ils ne sont pas majoritaires, même s’ils peuvent, gonflés comme des grenouilles, essayer de faire peur.

Il fallait ensuite ramener à la raison ses fermiers généraux, Bercy, en exigeant un peu de mesure et un encadrement juridique réel en lieu et place de la zone de non droit fiscal actuelle.

Au lieu de cela on constate que sa stratégie était dictée par l’aristocratie et l’église, puisque aujourd’hui, mort de trouille, il convoque les deux pour s’assurer de leur fidélité. Ne doutons pas qu’ils vont le rassurer, mais doutons qu’ils soient sincères. Pourquoi donneraient-ils leur confiance totale à un être aussi fragile ? Ce n’est pas le genre de la maison.

Nous avons la preuve que Macron n’est pas un manipulateur, mais un manipulé. Ce n’est pas pour me rassurer personnellement.

Que va-t-il se passer ? L’association peuple- classes moyennes va-t-elle aller jusqu’au bout ? Ce n’est pas Macron qui à la taille d’empêcher quoique ce soit.

Le danger pour ce regroupement historique c’est Robespierre, je veux dire Mélenchon.

C’est lui qui, flattant les jalousies latentes, haït les classes moyennes parce qu’il désire être seul à accéder à l’aristocratie, qu’il imagine structurellement totalement différente de l’actuelle, politique pas économique.

Il est capable de casser la fragile association qui s’est créée entre deux catégories qui ne s’aiment pas parce que trop proches l’une de l’autre. Cette proximité ne laisse la place à aucun rêve, alors que pour s’aimer il faut d’abord rêver, c’est une condition essentielle.

Les Gilets Jaunes, cette association contre nature, sont historiquement à deux doigts de l’accès à la vraie révolution. Mais pourquoi faire ? Là est le problème.

Est-il besoin d’une révolution ou juste d’un coup de balais. Dans le deuxième cas, ils sont à très peu de gagner. Mais, la poussière reviendra après ce magistral coup de balais, s’il réussit.

Dans le premier cas c’est l’aventure et probablement la violence. Seul Macron par la dissolution de l’assemblée pouvait replacer l’explosion sur le terrain politique, mais ceux qui le manipulent n’y ont pas intérêt. Des urnes sortirait un mouvement qui leur serait sans doute fatal.

Bien à vous.   H. Dumas

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TRAHISON ET VIOLENCE

Un peu de recul permet d’y voir plus clair dans cette grande aventure, momentanément avortée, des Gilets Jaunes.

D’abord la cause réelle

Il n’est pas douteux que les Gilets Jaunes ont eu une réaction épidermique à une soumission trop longtemps subie.

Les hommes de l’Etat, aujourd’hui comme hier et comme demain, tiennent leur pouvoir de l’avantage qu’ils prétendent offrir en contrepartie de notre soumission.

C’est ainsi que les esclavagistes procédaient de façon primaire : “ta vie, contre ta soumission”. Rien de plus simple.

Nous avons connu : “Le paradis après la mort, contre ta soumission”.

Le paradigme actuel des technocrates au pouvoir est : “l’égalité pour tous et le confort matériel, contre ta soumission”.

C’est ainsi que, pour notre bonheur, les hommes de l’Etat nous soumettent partout, jusque dans nos actions les plus intimes. Sur la route, dans notre portemonnaie, dans nos activités personnelles, dans notre pensée, dans notre respiration, nos gaz d’échappement et j’en passe. Parallèlement, le bonheur promis n’est pas au rendez-vous. Ça coince.

La goutte d’eau, qui a fait déborder la frustration, c’est une nouvelle augmentation du carburant des véhicules aujourd’hui abhorrés, qu’il avait fallu précédemment adorer sur ordre des hommes de l’Etat.

C’est l’étincelle qui a mis le feu au sentiment diffus de ne pas être libre sans pour autant pouvoir profiter de la compensation promise.

Tout comme les maîtres n’ont pas été foutus de garantir la vie à leurs esclaves, nos hommes de l’Etat sont incapables de nous rendre égaux et heureux. Les promesses irréalisables ne se réalisent pas, tout simplement.

L’antidote à la soumission s’appelle la liberté.

La contrainte de la liberté est qu’elle ne peut être qu’individuelle. Ses inconvénients sont qu’elle a tendance à empiéter sur celle des autres, que de ce fait elle isole et oblige à assumer seul ses conséquences, à être responsable de ses actes. Une attitude qui ne peut concerner qu’une minorité.

Donc, ce refus d’accepter l’augmentation du fuel sous-tendait une révolte libérale, un retour à la prééminence de la liberté individuelle face à l’échec des hommes de l’Etat à remplir les promesses qui justifiaient notre soumission.

Des milliers de libéraux, notamment les professions libérales en lutte avec les Hommes de l’Etat à travers les URSSAF et autres usines à gaz, mais aussi les artisans, les salariés du privé, enfin pratiquement tous ceux qui ne sont pas fonctionnaires, se sont sentis solidaires du mouvement.

Puis, d’un seul coup, les soumis ont envahi l’espace des Gilets Jaunes dans le seul but de monnayer plus cher leur soumission. Ils ont gagné, les libéraux ont perdu. Qui veut de la liberté ?

Les hommes de l’Etat, à travers leur représentant aux dents blanches, ont fait mine de se soumettre à leur tour et ont lâché quelques breloques et verroteries aux gentils soumis. Tout va rentrer dans l’ordre de la soumission contemporaine.

Sauf que…. les hommes de l’Etat sont en faillite et ne vont pas pouvoir le dissimuler très longtemps. On verra.

La violence

Que dire de la violence si ce n’est ce qu’en a dit Clausewitz : “La guerre n’est que le prolongement de la politique en échec”, donc de la discussion en échec.

Il n’y a pas de bonne et de mauvaise violence. Il n’y a que celui qui gagne et celui qui perd à la suite d’une violence toujours inutile, dont on aurait pu se passer.

La violence des mercenaires royaux était égale à celle des dépenaillés de la Grande Armée pillards et meurtriers eux aussi. Les premiers ont d’abord perdu malgré leurs impeccables uniformes, puis ensuite gagné, puis définitivement perdu.

Les CRS ne valent pas plus que les casseurs qui se sont déchainés sous couvert de Gilets Jaunes, les deux n’étaient que l’expression d’une discussion impossible.

Aujourd’hui on peut dire que les premiers ont gagné, ils peuvent aussi bien perdre demain.

Le vainqueur définitif sera auréolé, splendide soldat si ce sont les premiers, héroïques résistants si ce sont les seconds. Ainsi va la violence, qui accompagne toujours la soumission.

Conclusion

Les soumis ont gagné momentanément, les libéraux ont encore une fois perdu. Mais les faits sont têtus et les soumis ne sont pas faits pour gagner. Attendons la suite.

Bien à vous. H. Dumas

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Pourquoi, à 20h15, je ne suis pas surpris par Macron ?

Parce qu’il n’a pas bougé d’un iota.

Il a jeté trois francs six sous à la populace, c’est à dire à nous, feint la contrition, puis il est sans doute parti se marrer et se congratuler en coulisse en buvant avec ses amis un ou deux, ou plusieurs — il a un chauffeur –, verres de champagne

Il va s’appuyer sur les maires, sa clique, les principaux responsables de l’engloutissement de nos économies, les principaux responsables de nos privations de liberté, les principaux responsables de la prévarication, de la combine, de la connivence, des vols par PLU interposés, des commissions aux constructeurs d’éolienne, du délire des impôts fonciers, de la prime aux fainéants embauchés par milliers, de la démagogie de proximité, etc…

La seule chose dont il n’a pas parlé c’est de sa faillite, de la faillite de l’Etat, que nous constatons tous, qui nous ruine, que nous ne pourrons jamais payer.

Il n’a rien arrêté et il n’arrêtera rien de la gabegie de l’Etat.

Pas de réponse politique à la crise, pas de retour aux urnes. Pas de réponse économique à la crise, pas de remise en question de l’Etat providence que nous ne pouvons plus nous payer, au contraire un renforcement de l’ogre fiscal. Pas de critique de Bercy notre tueur. Pas un mot sur la zone de non-droit fiscal. Pas un mot pour les classes moyennes qui portent le pays à bout de bras. Pas un mot sur le risque, sur le mérite, en revanche toujours plus pour les assistés, pour l’égalitarisme.

Donc pas de surprise.

C’est bien une attitude mafieuse : Je n’avoue rien mais je menace.

Parce que les otages qu’il s’est fait préventivement, il l’a dit, ils vont morfler, que les autres se calment sinon ce sera pareil pour eux. Compris ?

Minable, pas à la hauteur du problème.

Il est conscient que la faillite est en route depuis quarante ans, que donc le système est défaillant, il propose juste de le renforcer, alors qu’il faut le changer, c’est évident.

Il faut une nouvelle constitution, il faut réconcilier l’économie et la politique, pour cela il faut changer la république, aller vers la sixième république.

Ce n’est pas à nous de faire le taf, c’est à lui de nous faire des propositions.

Il nous prend pour des billes, s’il ne le fait pas exprès c’est grave, s’il le fait exprès c’est encore plus grave.

Je crains la facture. Je vais me coucher, face à tant de nullité mon désespoir est grand.

Bien à vous. H. Dumas

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Annonce du Président de la République à 20H ce Lundi 10/12/2018

Le Président de La République, s’il a une carrure d’homme d’Etat, ne peut annoncer qu’une seule chose :

LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Toute autre annonce ne peut que déclencher une guerre civile larvée, qui se transformera en un temps indéterminé, peut-être bref, en une vraie guerre civile.

L’heure est donc très grave.

Il est face à un problème politique qui demande une réponse politique, et non une combinaison passéiste mise en œuvre avec des interlocuteurs qui ne représentent rien ou pas grand-chose.

Par la dissolution il perd le pouvoir, mais il reste le garant de la République, ce n’est pas rien.

Quelle que soient l’issue du scrutin, un an plus tard il peut de nouveau dissoudre l’assemblée, si des extrêmes y ont pris le pouvoir.

Si par malheur il annonce autre chose, il fera la démonstration qu’il est pire que toutes les critiques ou caricatures disent de lui.

Attendons ce soir. Bien à vous. H. Dumas

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Voler pour donner n’est pas voler

“Voler pour donner n’est pas voler” est, en quelque sorte, le 11ème commandement sur lequel repose l’égalitarisme, c’est-à-dire la société française.

La mise en œuvre de ce commandement en a généré récemment un nouveau, le 12ème : “Dans la semaine tu travailleras comme un âne, pour des clopinettes qu’on te volera, le Samedi tu casseras tout”.

Ainsi vont les croyances et leurs commandements, de mal en pis.

Tout cela débouche sur des perspectives confondantes, que personne ne peut croire, que tout le monde colporte.

Par exemple : “L’Etat, qui je le rappelle n’existe pas, devrait augmenter tous les revenus, alors qu’il n’a que la maîtrise de ceux des fonctionnaires, toutes les retraites, alors que les caisses de retraite monopolistiques sont autonomes, mais il devrait aussi baisser les taxes sur le fuel et, plus globalement, tous les impôts.”

N’est-ce pas un peu incohérent ?

Mais non, cela ne concerne que les gens normaux que nous sommes censés être, donc c’est normal. Il reste les riches qui vont payer l’addition, donc pas de problème.

Vu sous cet angle, effectivement, c’est différent.

Notre commandement devient : “voler les riches pour donner aux pauvres n’est pas voler”. Ça a plus de gueule. C’est Robin des Bois.

Plus sérieusement, à terme, c’est l’éradication des riches. Un pays sans riche est un pays pauvre. La plupart du temps ce type de pays a concomitamment une diaspora riche ailleurs. C’est-à-dire que les individus capables d’être riches partent s’enrichir ailleurs.

Est-ce bien le but poursuivit par les Gilets Jaunes ? Que leurs enfants entreprenants partent entreprendre ailleurs, les laissant dans leur misère égalitariste ?

Je n’en suis pas si sûr. Je pense plutôt qu’il s’agit d’un foutage de gueule, colporté par une minorité simplette, mais pas que… aussi par une caste au pouvoir championne de la désinformation visant à protéger ses privilèges, son pouvoir.

L’objectif étant de discréditer les Gilets Jaunes en flattant le plus grand nombre de français possible qui remarque évidemment l’incohérence de ces contradictions, se croit soudain très intelligent de cette découverte, au-dessus du panier, ramenant du même coup dans leur esprit les pauvres Gilets Jaunes au rang de la débilité politique.

Pour le reste, n’entrons pas une nouvelle fois dans la nécessité de capitaliser, personne n’y adhère, alors que c’est le moteur de tous les progrès. Y compris naturellement celui de l’économie qui, rappelons-le, est globalement utile à tous, surtout aux pauvres qui vivent mieux dans une nation riche que dans une nation misérable. Mais bon… passons.

Revenons à l’essentiel.

Comment les Gilets Jaunes du départ, qui se sont révoltés pour secouer le joug de leur esclavage fiscal, vont-ils pouvoir reprendre le pouvoir de leur propre révolte ?

Rappelons que la taxation du mazout pour les voitures Diésel est la goutte d’eau qui a fait déborder le ras-le-bol fiscal, dont le maximum était depuis longtemps dépassé.

La furie fiscale de Bercy — dont Macron est un éminent initié — a non seulement ruiné les forces économiques de ce pays, mais a généré la connivence et son cortège de malversations, de faveurs et, cerise sur le gâteau, in fine une zone de non droit fiscal dans laquelle chacun peut se perdre et être détruit à tout instant.

Souhaitons que les Gilets Jaunes reprennent leurs esprits, cessent de batifoler en compagnie de revendicateurs déviants, faisant illusion par le nombre mais dangereux par leur manque de fiabilité et par leur discours inaudible.

Espérons que les Gilets Jaunes se concentrent sur la ruine et la destruction définitive de Bercy et de sa pensée malsaine.

Que la jalousie, moteur de Bercy, soit abolie, que nous payions tous l’impôt par rapport à nos moyens et uniquement pour les besoins régaliens de l’Etat.

Que nous vivions tous en bonne intelligence, occupés à faire bien ce que nous aimons, y compris les hommes d’affaires et leur capital qu’ils investissent naturellement pour le bonheur de tous, si on ne leur pique pas avant.

Bien à vous. H. Dumas

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Guido Hülsmann – 9ème weekend de de la liberté à Dax

Guido Hülsmann, conférencier au 9ème weekend de la liberté à Dax,organisé par le Cercle Frédéric Bastiat, explique de façon très accessible l’impact de notre culture sur notre réflexion politique.

cet entretient tombe fort à propos pour mieux comprendre la cacophonie des événements actuels.

Bien à vous. H. Dumas

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Quand la justice est une arme par destination

1723 arrestations, dont 1220 gardes à vue. En réalité il faut lire 1220 otages réels et 503 intimidations en cours. L’ensemble maintenant sous la pression de la justice.

Les hommes de l’Etat se déclarent satisfaits et affirment qu’il est temps de reconstruire le lien social. Il faut lire qu’ils sont heureux d’avoir en mains une monnaie humaine d’échange à la merci de leur justice pour pouvoir contraindre les Gilets Jaunes à rentrer dans l’ordre qu’ils imposent par la force.

Ils se déclarent satisfaits de leurs forces de l’ordre, police et justice réunies.

Il y a juste un problème, c’est qu’il semble bien que, même si elle n’est pas d’accord sur les solutions, une majorité de français parait ne plus vouloir de l’ordre que les hommes de l’Etat tentent de maintenir par la force.

Dans ces conditions il ne faut pas se tromper.

Les forces de l’ordre sont les vraies forces du désordre. Ce ne sont pas les manifestants les initiateurs du désordre malgré les apparences puisque, dans une société qui se dit démocratique, les forces de l’ordre imposent un ordre dont une majorité ne veut plus.

Il y a là une inversion des valeurs républicaines, que nous vendent les hommes de l’Etat, habituelle mais toujours intellectuellement choquante.

Personnellement, si j’avais été un responsable des Gilets Jaunes, je n’aurais pas maintenu le mot d’ordre de manifester ce Samedi 8 Décembre.

Les atouts des Gilets Jaunes sont une adhésion majoritaire des français à leur contestation et une réactivité extrême dans l’action, pendant que les hommes de l’Etat sont minoritaires et doivent compter avec une énorme inertie dans leurs actes et leurs réflexions.

La mobilisation totale des forces de l’Etat ce Samedi était une victoire suffisante pour les Gilets Jaunes en coût et en énergie à la charge des hommes de l’Etat. En refusant le combat et en le reportant d’une semaine les Gilets Jaunes affaiblissaient terriblement le dispositif répressif qui aurait eu du mal à se reconstruire la semaine suivante, ils évitaient l’érosion de la majorité populaire due à une violence inévitable, ils ne perdaient pas leurs combattants pris aujourd’hui en otage.

Je l’ai dit sur un de leurs sites, mais j’ai été censuré par les modérateurs. Qu’importe.

La radicalisation ne peut que s’installer à la suite de cette bataille perdue comme cela était prévisible. C’est dommage.

La justice, cette arme par destination entre les mains des hommes de l’Etat, va une nouvelle fois faire la preuve qu’elle est tout sauf la justice.

Ce n’est pas une surprise pour nous, les contrôlés fiscaux. Dommage pour les Gilets Jaunes.

J’avais beaucoup de sympathie pour ces insoumis.

Malheureusement, leur inexpérience et leur manque de penseurs vont leur être fatals. Ils sont déjà en voie de disparition par lassitude des français et par récupération venant des hommes de l’Etat, de la majorité ou de l’opposition.

Il faut dire qu’ils ont mené leur combat instinctivement, sans en comprendre vraiment la portée. Ils n’ont pas pris conscience qu’ils se battaient tout simplement contre l’oppression, pour la liberté individuelle. Ils ont cru qu’ils agissaient contre une mauvaise organisation accidentelle, ponctuelle, réformable en l’état.

Ils vont droit vers leur Saint Barthelemy, car ils se battent pour la liberté, pour la responsabilité, contre le dogme collectif, comme les protestants en leur temps, qui ont fini par conquérir le monde.

Les Gilets Jaunes se battent contre deux mille ans de soumission culturelle. Le catholicisme hier, la religion musulmane aujourd’hui sont les outils de la soumission utilisés par les hommes de l’Etat. Ce sont ces religions qui prêchent la soumission à une élite qui représenterait Dieu sur terre et à laquelle il faudrait obéir aveuglement, soumettre sa liberté et sa personnalité.

Déjà les révolutionnaires de 1789 se sont fracassés sur cette soumission culturelle. Ils ont guillotiné Louis XVI, mais c’est l’église qui a eu raison d’eux.

Nous partons droit vers l’erreur de scénario. Peut-il en être autrement ?

Sans doute que non tant la pression culturelle est forte. Finalement la Justice, arme par destination, va encore broyer du français. N’est-ce pas son pain quotidien ?

Bien à vous. H. Dumas

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Macron est un con

Certes Macron est un con, mais pas plus que vous et moi, nous sommes tous le con d’un autre. C’est toute la difficulté de vivre en société.

Tout particulièrement dans cette société où notre dépendance aux autres est extrême. Nous vivons par rapport aux autres et non pour nous-même. Nous cherchons le jugement des autres dans le même temps que nous nous permettons de les juger, alors que nous pensons équitable de tout nous pardonner personnellement, jusqu’à nos pires tendances, nos pires erreurs et leurs conséquences. Nous callons notre vie sur l’apparence.

Il faudrait ne jamais avoir eu seize ans pour ne pas comprendre combien Macron a dû être fier par rapport aux autres collégiens de séduire sa prof de français mignonne. Pour finir, en quelque sorte, par partager sa vie avec sa mère, situation probablement très inconfortable pour lui, dans son for intérieur, qu’il est obligé d’assumer face au monde entier. Quelle connerie.

Cette dépendance aux autres paralyse nos personnalité, nous rend esclave de notre image, a tel point que tout n’est plus qu’image, le pouvoir l’amplifiant, s’adaptant du fait démocratique aux défauts ambiants, cherchant même à les stimuler pour en profiter comme levier électif.

Les Gilets Jaunes ont raison à un point qu’ils ne peuvent même pas imaginer.

Aucun d’eux n’est allé voir en haut du système, ils ne savent pas qu’il n’y a rien. Que simplement un peu de vernis fait toute la différence. Qu’en haut ce sont les mêmes hommes, la même médiocrité qu’en bas, mais aussi les mêmes génies, la même toute simple humanité dont nous sommes tous.

Et, le pire, contrairement à ce qu’ils croient, les mêmes souffrances.

Ils ont donc raison, ils le sentent. Ils ont raison de vouloir tout casser, mais ils ont peu de chance d’y arriver car iIs doutent.

Chacun d’eux a sa façon d’exprimer sa souffrance et d’imaginer une solution superficielle en fonction de son vécu, cela crée une cacophonie d’expression et de projets qui renvoie une image trouble, une impression réelle de désordre intellectuel, d’absence de but.

Alors qu’ils ont un but, le seul but essentiel qui est de casser le joug qui les fait souffrir, de casser cette société d’image où le pire se fait passer pour le meilleur.

Mais ils ne savent pas l’exprimer. Il leur suffirait de dire qu’ils souhaitent que chacun puisse être ce qu’il est, que les abus de droit dont ils sont victimes, leur mise en esclavage au profit d’une poignée de despotes, sont inacceptables.

Ils pourraient reprendre les mots de Mirabeau du fond de sa prison :

“Que nous soyons dépouillés par un brigand ou par un publicain (*Bercy), garrottés par un ennemi ou par un ministre, nous n’en serons pas plus libres ; et, dans ce dernier cas, l’offense est plus grave, l’infortune est plus complète, puisque notre confiance est trahie, puisque nous payons notre oppresseur, puisque c’est de nous qu’il tient ses forces, puisque tout acte de défense naturelle nous est alors interdit comme un crime.”

Les Gilets Jaunes pourraient rejoindre les lumières, il leur suffirait de puiser en eux la force, de comprendre que leur simplicité est la vraie vie, qu’ils ne se trompent pas, que la violence est inéluctable pour secouer la prison qui les tue à petit feu.

Mais pour cela il faudrait qu’ils soient indifférents à l’image, qu’ils en comprennent les falsifications, est-ce possible ? Peut-être pas.

Déjà ils tentent de se dédouaner d’être des casseurs, que pourraient-ils être d’autre ? Comment vivre demain sans d’abord tout casser aujourd’hui ?

S’ils veulent un témoin du fait que la raison et la discussion ne mènent à rien dans notre société percluse de privilégiés autistes, je peux témoigner qu’après avoir vainement démontrer, pendant vingt ans, que je ne suis pas un fraudeur fiscal j’en reste imperturbablement accusé. Je suis des centaines de milliers. Nous ne sommes pas la bonne image, mais nous sommes une des vraies souffrances.

Les Gilets Jaunes ont raison.

Tous ceux qui font le coup de poing et ceux qui ne le font pas, tous ceux qui veulent mettre à la poubelle cette société de mensonge, y compris les futurs menteurs, ont raison.

Puissent-ils renverser le couvercle Samedi. Quelle que soit la soupe qu’ils feront ensuite dans la marmite, elle ne peut pas être pire que celle d’aujourd’hui.

Courage à eux.

Bien à vous. H. Dumas

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Bientôt le père Noël

Lorsque, vers six ou sept ans, j’ai compris que le père Noël n’existait pas : j’ai pleuré, j’étais inconsolable. Je n’ai pas le souvenir que ce fût la crainte de ne plus avoir de cadeau qui me mit dans cet état. Ni une vexation d’avoir été trompé.

Je crois que c’est l’injustice de l’information qui m’abattit. Le Père Noël me paraissait juste. La venue de ce vieillard chez tous les enfants avec sa hotte de cadeau me rassurait. Je trouvais la chose convenable, donc fatalement vraie.

Je ne dis pas qu’il s’agissait là d’une conscience politique prodige, non tout simplement un ordonnancement plus facile à croire que la vérité, plus séduisant, plus vrai.

Puis, j’ai oublié ce choc et, comble du mauvais gout ou de l’inconséquence, j’ai fait croire au père Noël mes enfants, puis eux mes petits-enfants.

Ont-ils eu la même souffrance en apprenant qu’il n’est pas ? Je ne sais pas, je ne leur ai jamais demandé.

Mais je me rappelle la surprise et l’immense joie dans leurs yeux, le frisson de bonheur leur traversant le corps, le matin quand ils découvraient les cadeaux apportés par le dit père Noël. Où peut-on trouver une aussi grande trace de bonheur visible ?

Les cadeaux, sans le père Noël, s’est fade, il faut bien l’avouer. Il manque le mystère.

Et bien sachez que c’est le même besoin de croyance qui anime la politique.

Les élus, à l’occasion de leurs promesses délirantes, quelle que soient leurs irréalités, voient passer dans les yeux de leurs électeurs la même joie, la même brillance que dans ceux des enfants le matin de Noël.

Ils ont le même bonheur que tous les parents de France avec le père Noël à ravir de mensonges leurs militants.

C’est magique de folie. A la fois si simple et si compliqué.

Les Gilets Jaunes n’échappent pas au phénomène et déjà racontent n’importe quoi.

Un exemple intéressant.

Ils parlent évidemment, comme tout le monde avant eux, de distribuer l’argent qui ne leur appartient pas. Ils visent tout particulièrement ce que l’on appelle les GAFA.

Les Gilets Jaunes ont-ils conscience que sans au moins trois de ces GAFA ils n’existeraient pas ?

Ils sont le fruit de Facebook, Google et Apple. Lesquels, s’ils n’avaient pu garder leur bénéfice en capital pour leur croissance, s’il avait été distribué, n’auraient pas pu atteindre le niveau de performances qui permet aux Gilets Jaunes de s’exprimer librement et immédiatement, en temps réel. Nous serions restés au Minitel.

Evidemment, l’Etat français se précipite pour taxer les GAFA qui, sachant ce que représente la France mondialement, ne seront sans doute pas plus fâchés que ça de la quitter en cas de taxation lourde.

Mais alors, plus de GAFA, plus de communication instantanée, plus de Gilets Jaunes, c’est pourtant simple.

Même le plus simple des Gilets Jaunes comprend cela.

Et cependant, il propose de taxer les GAFA. Uniquement pour voir passer la joie du père Noël dans les yeux de ceux qui écoutent.

Et oui, le père Noël est une ordure.

Bien à vous. H. Dumas

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Souffrance et empathie

Il y a deux sortes de souffrance : la souffrance naturelle et la souffrance artificielle.

La souffrance naturelle nous touche tous un jour ou l’autre, ne serait-ce que lors de la vieillesse ou de la mort. Elle est particulièrement insoutenable lorsqu’elle tombe par hasard sur des proies sans défense telle que l’enfant atteint de leucémie ou l’adulte accidenté brusquement.

La souffrance naturelle génère, naturellement, l’empathie. Qui peut rester insensible à l’enfant en détresse, à l’homme fauché en pleine force ou au vieillard grabataire ? Même dans le cas où celui qui est touché à une part de responsabilité, comme le fumeur et son cancer, l’empathie bien que diminuée existe toujours.

La souffrance artificielle, par exemple la torture, la déportation, le vol notamment fiscal, n’est pas une composante naturelle de la vie. Elle découle d’un choix fait par certains qui, à l’aide de la force, imposent cette souffrance aux autres, accompagnée de raisons vraies ou fausses qui la justifieraient.

La particularité de cette souffrance est qu’elle ne génère pas d’empathie. Celui qui la provoque se prétend dans son droit, il peut même y trouver du plaisir. Celui qui la subit ne trouve aucun secours chez les autres dont la seule réaction est de tenter de la fuir.

La misère

C’est une souffrance, elle peut être naturelle ou artificielle.

Naturelle, elle n’est jamais méritée, même si elle découle d’erreurs ou d’attitudes l’ayant provoquée. Elle a naturellement un point d’équilibre autour de l’empathie. Elle ne peut pas être éradiquée, elle s’impose, c’est pourquoi l’empathie l’accompagne naturellement.

Artificielle, elle est créée de toute pièce, celui qui la subit est déclaré coupable par celui qui l’impose, dans cet esprit il la mérite. Donc, effectivement, pas d’empathie.

On voit bien la différence entre ces deux misères. Ce n’est pas l’injustice, les deux sont injustes. C’est uniquement l’empathie qui les différencie, et c’est énorme.

L’origine de la misère

La misère est une souffrance liée à l’absence des biens minimums nécessaires à une vie décente.

Y sont projetés ceux qui ne sont pas capables, pour diverses raisons, d’acquérir ces biens minimums, que ce soit de leur fait ou à causes de circonstances extérieures indépendantes de leur volonté.

Y sont aussi projetés ceux à qui ont été retirés, par la force ou la ruse, leurs biens matériels, au point de les priver du minimum vital.

De l’intervention autour de la misère

La misère naturelle crée, nous l’avons vu, une forte empathie. En son nom, des mesures de compensation vers les miséreux vont paraître naturelles. L’Etat, cet hologramme, va se parer, à travers les hommes de l’Etat, de la vertu empathique, sans limite. Il va même faire de l’empathie une machine à déposséder ceux qui ne sont pas dans la misère, au point, à travers le fisc, de les y projeter. Il ira jusqu’à vivre au crochet de l’empathie.

Les victimes dépossédées vont se trouver dans une misère artificielle dont toute empathie sera absente. Ils ne pourront compter sur personne pour les comprendre ou les aider. Au contraire ils seront confrontés à la division binaire de ceux qui vont jouir de les voir ruinés et de ceux qui vont fuir pour ne pas se faire tondre à leur tour.

Le piège de la misère artificielle refermé ils étouffent. Ils agonisent, ils meurent.

Les survivants n’ont plus rien à perdre, ils se révoltent, sans limite.

Ce sont les Gilets Jaunes.

Bien à vous. H. Dumas

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La faillite de l’Etat-patron

Nous assistons en direct à la faillite de l’Etat-patron.

Cet Etat- patron sans vergogne dont les salariés et les affidés ne respectent pas leurs clients, qu’ils emprisonnent à coup de monopole, qu’ils narguent du haut de leur pouvoir en leur faisant croire que c’est pour leur bien.

La faillite de l’Etat-patron français est mondiale. Elle l’entraîne évidemment, mais elle entraîne aussi celles et ceux qui sont avec lui de connivence pensant faire leur beurre sous couvert des pouvoirs exorbitants de cet Etat-patron.

L’affaire Ghosn est symbolique à ce sujet. Renault, filiale assumée de l’Etat patron français, prend en otage à son profit ses partenaires japonais.

Quoi de plus normal pour l’Etat-patron de prendre en otage partenaires et clients par la force ? Oui, mais voilà, ce ne sont pas les règles naturelles de l’économie. Les japonais se rebiffent, ils collent le représentant de l’Etat-patron, grassement rémunéré pour ses excès de pouvoir, en tôle. Ils ne vont pas le lâcher.

Tous ces petits bonhommes fonctionnaires qui se vautrent cyniquement dans le confort de l’Etat-patron, à tous les niveaux, ne peuvent que faire faillite, car l’économie ce n’est pas l’emploi de la force, c’est celui de la séduction, de la compétence et de la concurrence.

Nos fonctionnaires, habitués à nous considérer comme des chiens, à se la péter dans un confort et des garanties que nous sommes obligés de leur payer contraints par l’impôt levé par la force, sont tout étonnés que, malgré la casse qui touche directement les classes laborieuses, la révolution en action continue à séduire la majorité.

Ils vont probablement devoir s’y faire.

Car, quand bien même la population harassée se laisserait acheter par une poignée de cacahuètes et libérerait la rue, ce qui est loin d’être évident, les choses ne seront plus jamais comme avant et ne permettront plus de dissimuler la faillite de l’Etat-patron.

Tous les petits chefs étatistes sont discrédités pour longtemps.

Les révolutionnaires sont-ils en mesure de faire cette analyse ? Vers où penche leur souhait d’avenir ?

Veulent-ils juste profiter à leur tour des avantages de ceux qu’ils dénoncent ?

C’est ce que croit Mélenchon, Le Pen et bien d’autres. On vire les hommes de l’Etat actuels et leurs serviteurs et on recommence en pire avec de nouvelles têtes. En clair, on s’enfonce dans le collectivisme, le règne de l’arbitraire, le dos tourné aux règles de l’économie et de la liberté à la poursuite d’une utopique égalité. On renonce à l’effort, à la responsabilité, à l’humanisme, on se jette tête première dans le dogme, la croyance.

Veulent-ils au contraire être libres ?

C’est ce que je crois. Prendraient-ils de tels risques si ce n’est pour être libres ?

Mai 1968 n’a pu être que parce que le motif en était la quête de la liberté intellectuelle, sa tentative de récupération par les syndicats a lamentablement échoué à l’époque.

Novembre 2018 n’a de raison d’être que pour la quête de la liberté économique, il est peu probable que ceux qui sont opposés à cette liberté puissent récupérer le mouvement.

Si, au bout du bordel ambiant, se trouve la liberté économique, cela vaut la peine.

La problématique est que, pour l’instant, personne ne se lève pour symboliser cette liberté. Mais, d’un autre côté, peut-on se lever politiquement et donc contraindre au nom de la liberté ?

C’est tout le problème de la liberté.

Bien à vous. H. DUMAS

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Une prime aux CRS !!!

N’est-ce pas une drôle d’idée cette prime aux CRS?

D’un coté une population qui n’en peut plus et qui se soulève pour quelques Euros d’augmentation du mazout, qui croule sous la fiscalité qu’elle juge inique, qui en a marre des normes et aspire à la liberté

De l’autre les CRS qui touchent une prime pour la faire taire.

Il le voit comment le face à face de Samedi prochain Macron ?

Je me demande qui le conseille ainsi. Je serais lui je virerais ce conseiller. Évidemment si c’est une idée de lui … nous sommes mal partis.

Il ne manquerait plus que les Gilets Jaunes proposent des primes aux casseurs. Où allons nous !!!

L’argent, toujours l’argent, moi qui croyais que le CRS était un patriote gardien de l’ordre, je tombe de haut.

La prime sera-t-elle calculée à la grenade lacrymogène ? Au coup de matraque ? Où à la capture de l’animal manifestant ?

Tout cela ne me parait ni sérieux ni susceptible d’améliorer la situation.

Bien à vous

 

 

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Qui sont les casseurs ?

Il faut objectivement l’admettre notre pays est largement cassé.

A tel point que la vie y est devenue difficile, un peu comme sous l’occupation. Ceux qui ne sont pas des “collabos” en bavent. Je ne parle même pas des résistants, juste des gens ordinaires non “collabos”, qui ne sont pas dans la connivence,

Je peux vous en parler savamment car ce qui me distingue, depuis mon plus jeune âge, c’est d’être ordinaire, mais à un point que vous ne pouvez pas imaginer.

Si ordinaire que j’accumule toutes les souffrances disponibles pour les gens ordinaires, plein fer.

Il n’est pas une nouvelle contrainte dont je ne subisse pas immédiatement la pression, que ce soit professionnellement ou dans ma vie de tous les jours.

Je suis un délinquant de la norme, un éternel châtié pour son bien.

D’une nature joyeuse étant enfant, je suis arrivé à l’école au moment de la crise de prétention de l’éducation nationale s’érigeant à mon époque potache en futur ordonnateur exclusif de l’ordre social. J’allais au lycée pour rire, ils m’y recevaient pour me contraindre. Premier accroc.

Pareillement avec la route. J’avais le déplacement routier heureux, juste au moment où tout ne fut que drame. J’ai dû me ficeler dans ma voiture, me botter et me casquer sur ma moto. Après avoir appris à déjouer les pièges routiers naturels, j’ai dû composer avec les pièges artificiels bien plus terribles, dos d’âne, rétrécissements volontaires, priorités inversées, îlots surprise non éclairés, vitesses limitées, radars, jeune au volant, etc… pas facile.

Idem pour ma vie professionnelle. J’avais aussi le travail heureux. Amoureux de l’intégrité, de la parole donnée, du service rendu, du gain pris sur le gain apporté, de la joie d’entreprendre, de la satisfaction d’être jugé sur les résultats, mais aussi de jouir librement du fruit de mon travail.

Tout cela n’a pas duré. Très vite il fallut prendre une mine sinistre au travail, la joie ne devant s’exprimer que pendant les loisirs, à la durée forcement beaucoup moins longue. L’intégrité a laissé sa place au réalisme, quant à la parole donnée elle s’est transformée en contrats dont la valeur s’estime au kilomètre dactylographié et à la possibilité de les contourner. Le gain n’ayant plus de rapport avec la prestation mais avec l’accointance. Quant au résultat, la bonne combine est devenue d’être loin quand il se fera jour.

Pour changer les mentalités, la loi s’est centuplée, multipliée à l’infini, les contrôles aussi.

Mon naturel a été pris de court. Je suis devenu la bête noire des gardiens de la nouvelle loi, de la sinistrose.

Les agents gardiens de la route, les inspecteurs de l’URSSAF, du Fisc, les agents des services municipaux, pour tous ces zélés serviteurs de la nouvelle norme de vie, je suis devenu une cible. Ils avaient décidé de faire de moi, à leur service, le robot du 21ème siècle.

Alors, ils ont employé toute la panoplie des outils à leur disposition pour me casser.

Ils n’ont pas encore tout à fait réussi, mais ils sont près de leur but, quelques mois peut-être …

Sauf que… ils ont oublié à quel point je suis ordinaire, donc reproductible à millions.

Mon problème, si multiple pour cause de clonage, les a amenés à casser en rafale.

Ils m’ont cassé, mais avec moi ils ont cassé tout ceux à qui je ressemble tant. Ils ont finalement tout cassé.

Ce sont eux les casseurs, les vrais casseurs. Pas les Gilets Jaunes. Ils ont des chefs casseurs ces casseurs, ce sont les hommes de l’Etat.

Ils essaient de nous faire porter le chapeau, mais nous sommes trop nombreux et ils n’ont pas assez de chapeaux.

Ça craint pour eux, notamment pour le chef casseur.

Bien à vous. H. Dumas

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Mon cadeau aux Gilets Jaunes

J’ai beaucoup de mal à comprendre l’air hébété de Macron, Castaner et Cie, des hommes politiques et de la presse en général, des flics en particulier.

Les souhaits disparates des GJ et leur violence ne sont pourtant pas difficiles à analyser.

La population en a marre du fossé aujourd’hui infranchissable qui s’est creusé entre les promesses politiques et la réalité économique, des conséquences que cela a directement sur la vie de tous les jours.

Tout le reste n’est que spéculation ou arrières pensées malsaines de politicards en mal d’élections.

La solution passe donc par une mise à plat des rapports entre ces deux activités sociétales : la politique et l’économie.

Il suffit de prendre deux décisions extrêmement simples pour que tout cela soit définitivement solutionné.

          -1- Pas d’élection sans bilan chiffré.

Tout candidat à une élection devra présenter un bilan comptable de son projet. Son coût et les moyens imaginés pour le payer.

En cas d’élection puis de manquement comptable à son projet, surveillé par un organisme neutre, l’élu sera destitué.

Ainsi nul besoin d’une démocratie directe totalement impossible à mettre en œuvre et générant inévitablement une escalade dans la démagogie, mais une assise solide incluse dans le rythme actuel des élections parfaitement convenable.

Plus de dérapage économique, avec nos sous, de la part des hommes de l’Etat

          -2- Plus de terreur fiscale

La terreur fiscale a remplacé les lettres de cachet de l’ancien régime, c’est inadmissible.

Cette terreur est rendue nécessaire par la folie dépensière des hommes de l’Etat. La condition précédente devrait la limiter.

Mais, pour plus de sureté, il suffit de mettre en œuvre la même solution que celle adoptée par les révolutionnaires de 1789.

Pas de poursuite fiscale sans au préalable un jugement en audience publique par des juges libres et impartiaux. Tout contribuable sera considéré comme innocent tant qu’il n’aura pas été condamné par un tribunal.

CONCLUSION

Juste deux décisions qui donneraient satisfaction à toutes les revendications dans le temps, puisque celles-ci ont toutes un tronc commun : la dérive économique de ceux qui se font indûment appeler l’Etat.

Evidemment ces deux solutions ont plusieurs inconvénients :

  • Elles ne satisfont pas les rancœurs de caste
  • Elles limitent les verbiages porteurs de récompenses électives
  • Elles interdisent les promesses de lendemain qui chantent
  • Elles mettent chacun face à ses responsabilités
  • Elles paraissent trop simples

Elles n’ont aucune chance d’être entendues.

Bien à vous. H. Dumas

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