Aujourd’hui c’était la 17ème

On se rappelle que le Ministre Le Maire et son DG ont déposé une plainte contre moi pour apologie de meurtre.

Ceci à la suite du suicide de M. Théron, brocanteur à Bullecourt, qui poursuivi par le fisc a, avant son suicide, assassiné l’inspecteur qui le poursuivait, ce qui est objectivement inacceptable. Il y a d’autres moyens de se battre contre une éventuelle injustice fiscale que le meurtre.

J’avais, comme toute la presse nationale, évoqué cette affaire sur ce blog, mais je suis le seul à demander que nous soyons informés de la situation fiscale exacte de M. Théron pour pouvoir évaluer le niveau de violence fiscale impliquée dans ce drame, pour éviter sa reproduction.

Je me demandais si M. Théron pouvait s’être senti en état de légitime défense, ce qui dans mon esprit ne justifiait pas le meurtre perpétré, mais permettait peut-être de comprendre son coup de folie.

La violence fiscale que nous constatons sur ce blog nous laisse supposer que ses conséquences ne peuvent être que dramatiques, sans préjuger de leur déroulé dans la forme et dans le temps. Elle a eu la tête de Charles I en Angleterre au 17ème siècle, de Louis XVI au 18ème siècle en France, elle a généré l’indépendance des USA, etc…

Mais, tout le monde en France aujourd’hui nie cette violence fiscale.

C’est dans ces conditions que j’ai découvert ce jour le nouveau Tribunal Judiciaire de Paris. J’ai trouvé ce bâtiment séduisant, épuré et fonctionnel.

Le justiciable s’y sent plus humain, plus proche en humanité des magistrats. Ce qui pour moi est un plus évident : moins de pompe, plus d’écoute. L‘architecture n’est pas étrangère à cette impression, félicitations aux architectes.

Le rappel des articles de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur tous les murs est peut-être une facétie de la part des architectes, mais c’est rassurant pour ceux qui y croient.

L’audience

A cette audience l’avocat habituel de Bercy représentait soudain L’Agent Judiciaire de l’Etat, dont on se demande ce qu’il venait faire là ?

En réalité, il était l’avocat déguisé de Bercy surveillant le parquet. Il s’est contenté de répéter en boucle que je considère l’impôt comme un vol et que je légitime le meurtre de l’agent fiscal.

Cette méthode Coué intensive n’étant basée sur aucune déclaration de ma part, mais uniquement sur les déductions fumeuses du dit avocat. Sans intérêt.

J’ai dû préciser que toute dépossession par la force est un acte de guerre, comme l’a déclaré M. Le Maire face à la Russie. Que l’impôt n’est pas une dépossession par la force tant qu’il est consenti par le vote, mais que tout dépassement illégitime de son assise, y compris lors d’un contrôle fiscal, est un acte grave, très grave, et … très courant.

Puis vint le tour du Parquet, représentée par une toute jeune procureure. Aux ordres de Bercy, ayant mené une enquête strictement à charge, m’ayant mis déjà une journée en prison, elle ne m’a pas paru très à l’aise.

Quant à la violence fiscale, elle en pense ce qu’aurait pensé ma mère si on lui avait appris que nombre de curés étaient pédophiles ou très actifs hétéro ou homo sexuellement…elle ne l’aurait tout simplement pas cru. La violence ecclésiastique était une notion impossible pour elle, et pourtant…

Notre jeune procureure n’a aucune idée de la violence fiscale, elle s’est crue obligée à la fin de son réquisitoire de dire la vérité. M. Dumas ne doit pas aller en prison pour les faits reprochés, mais il doit savoir que la prochaine fois il ira. Donc on le condamne pour qu’il ne puisse plus écrire librement, qu’il soit à notre merci.

C’est bien. Bercy sera content. C’est ce qu’ils cherchent : que personne ne parle de la violence fiscale. A mon avis c’est une mauvais idée, ça leur pétera au nez plus fort, tout simplement.

Restent les trois magistrats

Personne ne peut nier qu’ils étaient à l’écoute, attentifs et normalement curieux.

Mais, comment en une heure expliquer que la dette de la France est de 3000 Md€ au bilan de 3500 Md€ hors bilan, de 2500 Md€ chez les particuliers, en tout environ 9000 Md€ ?

Disons 130 000 € par personne, enfants et clochards compris.

Comment expliquer que la France ne vit encore que grâce à la terreur fiscale, liée à la violence fiscale, qui lui permet d’emprunter toujours plus, que tout cela va mal finir, surtout pour les plus modestes ?

Comment expliquer la responsabilité de Bercy dans ce drame collectif, comment convaincre alors que l’on est accusé de fraude fiscale, d’apologie de meurtre, de diffamation envers les tortionnaires ?

Comment expliquer que les entrepreneurs, dépossédés de leurs gains par le fisc, sont obliger d’emprunter pour investir, fragilisant ainsi à l’extrême leurs entreprises.

Comment expliquer les drames sociaux de la violence fiscale, du harcèlement fiscal ?

Ce n’est pas encore l’heure. Aujourd’hui la violence apparait en beaucoup d’endroits où elle était ignorée, mais pas encore dans sa version fiscale, qui est pourtant la pire et la plus répandue.

Comment expliquer que ce sont ces raisons qui poussent Bercy à vouloir à tout prix faire fermer ce blog et que la méthode employée à l’occasion du drame de Bullecourt est la plus sordide ?

Je me demande jusqu’où ira Bercy pour me faire taire ? Alors que, quoiqu’il en soit, les forfaitures économiques de cette administration lui retomberont sur le nez, avec ou sans Dumas.

Le délibéré est pour le 28 Mars.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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