FOUS !

Le Moyen- Orient en crise met la guerre à nos portes.

Il ne s’agit plus seulement d’assurer la sécurité d’Israël. Mais d’empêcher que les excès d’un gouvernement borné entraînent la région dans une escalade capable de l’embraser bien au-delà de ses limites géographiques.

Il suffit d’un rien pour mettre le feu aux poudres.

Ce rien a pris le visage d’un Premier ministre converti par les plus virulents de ses partenaires-complices à une répression sans concession qui mène le pays à une guerre sans fin, de plus en plus violente et de plus en plus large.

La démocratie, combinée au régime des partis, ne fait pas bien les choses. Et surtout pas l’intérêt de la nation. L’élection de Netanyahou, compromis pour des raisons de basse politique et d’intérêt personnel avec les partis d’extrême-droite, religieux et populistes, en est la meilleure illustration.

Là-bas, ça sent la guerre à tous les croisements de rues. On vit dans la terreur. Seuls les boutefeus jouissent d’une situation qui comble leurs desseins morbides.

On fait appel – populisme aidant – au désir de vengeance du peuple, et pour tout justifier, à la loi du talion, afin que s’enclenche – les tirs des uns justifiant ceux des autres – un processus d’aller-retour de missiles et de bombardements qui frappent aveuglément les plus démunis et les plus pacifistes.

Certes là-bas, c’est là-bas. Mais ce n’est pas si loin que ça.

Cette folie devrait être une leçon pour tous ceux qui chez nous prétendent qu’il n’ y a qu’à « liquider » tous ces gens-là qui viennent perturber notre bien-être et qu’il suffit – dixit Yves Thréard du Figaro – d’en avoir la volonté, pour régler le problème de l’immigration. Mais non. Ils ne voient rien. Aveugles à ce qui se passe à nos portes, ils persistent. Et enjoignent de sortir l’épée. Il n’ y aurait de vraie victoire – en paroles – que par écrasement de l’autre.

Pour eux, entendre, c’est être lâche et écouter, c’est abdiquer.

Seule la guerre chez eux, avec son cortège de peurs, de drames et de morts pourrait les convaincre du contraire.

C’est malheureusement ce qui se prépare en ce moment dans le pays qui a vu naître le monothéisme et où, pour deux des trois grandes religions, seul doit triompher l’esprit de vengeance.

Mais la vengeance n’a pourtant jamais rien réglé. Elle a au contraire fondé les plus grands conflits, sans jamais en résoudre aucun. L’épuisement seul conclut la guerre.

Le décompte des morts témoigne peut-être de la victoire mais ce sont les morts qui la signent.

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