Le boucher des libertés

Quelle soit désirée ou rejetée la mondialisation est effective.

Les jeunes générations pensent et agissent mondialement, même ceux qui croient s’y opposer. S’opposer suppose d’admettre l’existence de ce que l’on conteste.

C’est dans ce cadre que le monde — ou du moins ceux qui prétendent le représenter — est parti en guerre contre la grippe. Cette maladie hivernale qui saute tous les six mois d’un côté à l’autre de l’équateur.

Bien d’autres maladies circulent dont nous sommes les cibles, il faut bien que les microbes vivent… mais c’est la grippe aujourd’hui qui occupe le terrain.

Peut-être connaîtrons-nous un jour les raisons de cet avatar, peut-être pas.

Les hypothèses possibles sont nombreuses, pas question de s’y égarer.

Cependant, deux ou trois vérités sont incontestables. Les pays riches sont en pointe face à l’ennemi, les moyens mis en œuvre sont colossaux au point de fragiliser les combattants les plus puissants et probablement de jeter les plus faibles dans la misère pour un bon moment.

Pour l’instant les virus paraissent plus malins que nous.

Cette passion soudaine pour la grippe intervient au moment où justement les plus puissants trouvent leur statut mondial épuisant. Épuisant à maintenir, à assumer, à éviter de remettre en jeu.

Je ne saurais expliquer exactement les passerelles psychologiques entre l’avènement de la mondialisation, le profit que les plus forts en tire, l’angoisse qu’ils ont de se faire piquer la place, l’envie de débauche que cette place provoque en eux, et la diabolisation de la grippe.

Mais, bref, toujours est-il que, majoritairement, les peuples les plus puissants ce sont enfermés volontairement à double tour au motif de la grippe, chacun dans leur espace privilégié, en ignorant le reste du monde, tout particulièrement les plus faibles qui ont d’autres chats à fouetter que la grippe.

Il y a plus de 18 mois que tout cela a commencé et tout laisse supposer que la continuité est d’ores et déjà assurée, probablement pour des années.

Nous allons vivre masqués, surveillés, dénoncés, incités voire obligés, isolés, finalement prisonniers… de la grippe.

Soyons optimistes, imaginons qu’un jour la grippe redevienne ce qu’elle a toujours été, une maladie hivernale violente qui va jusqu’à tuer les plus faibles, qui se disperse en fonction du hasard des rencontres. Imaginons que nous l’acceptions, comme c’est le cas depuis toujours, ou même mieux que nous la terrassions.

Alors se posera la question : où sont passées nos libertés ? Ou, plus exactement, ceux qui étaient libres avant la phobie grippale se poseront cette question.

Première surprise, ils s’apercevront qu’ils sont une infime minorité, que la grande majorité n’a pas pu perdre une liberté qu’elle n’a jamais eue, jamais voulue. Donc pas de questionnement pour les ignorants de la liberté, pour les adeptes de la soumission, pour la majorité.

Deuxième surprise, les soumis n’ont pas la même vie dans une société sous liberté et dans une société sous contrainte. S’ils ne sont pas capables de se battre pour la liberté, ils sont parfaitement capables de se plaindre de son absence.

Là sont le paradoxe, la complexité, la politique.

Donc l’après-grippe fera face à la perte des libertés occasionnée au motif de la « lutte » contre la grippe.

Sans anticiper sur ce qui se passera, en reconquête ou non des libertés, une chose est sûre l’histoire analysera l’événement … un jour ou l’autre.

Qui sera pour l’histoire « l’homme de la grippe », donc le responsable devant elle de tout le bordel que nous vivons, du résultat pragmatique qui en découlera : éradication ou échec et conséquences attribuées à l’événement.

Ce sera Macron.

Voilà un jeune homme qui va sans doute porter un chapeau largement plus grand que son tour de tête, et pas que celui-là …

Ce garçon va effectivement occuper une importante place dans l’histoire de France, non pour ce qu’il aura fait — il n’a pas fait grand-chose — mais parce que c’est lui qui est là.

Voilà un jeune homme de bonne famille, sage et travailleur, qu’une bifurcation culottée – ou déculottée – a d’abord prédisposé au théâtre, puis aux affaires et enfin à la politique, probablement par inconscience et vanité.

Le hasard fait qu’il se trouve juste là au moment d’un gigantesque changement dont personne, et surtout pas lui, ne peut imaginer la tournure et les conséquences.

Tout est mêlé, mondialisation, mal-être sociétal, âpreté générale, jouissances culpabilisatrices, frustrations, explosion des repères, novation des croyances, peurs vitales irraisonnées, faillite, et… grippe…

Il ne peut rien contre ce déluge biblique, mais il est là, juste pour l’histoire.

Quel étrange destin !!! Quel sacrifice accidentel, non désiré…

Ne nous acharnons pas sur ce garçon, épargnons-lui immédiatement ce que l’avenir lui prépare de terrible, c’est charité humaine…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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