Un pays sur deux roues avant tonneau. Vite : Bonne année, après… qui sait ?

C’est un peu l’image qui me vient à l’idée quand je regarde notre groupe réuni parait-il par des frontières, par le droit du sol, qui se fait appeler France.

Ces images, qui foisonnent sur le net, où camions et voitures se mettent d’abord en travers puis sur deux roues et engagent alors une trajectoire imprévue et imprévisible qui finit la plupart du temps par un tonneau spectaculaire, quand ce n’est pas pire.

Ce pays est fait d’une multitude de tonneaux, de crashs :

A tout seigneur tout honneur, la santé.

Il fut un temps où la médicine ne se prenait pas plus au sérieux que ça. Chacun connaissait son médecin généraliste, en cas de petit pépin il passait à la maison. Il voyait tout le monde, restait un moment, ne perdait pas le contact avec sa patientèle. C’était souvent un ami.

Aujourd’hui nous ne connaissons que les salles d’attente de nos médecins référents, qui sont débordés, que l’on voit quelques minutes après une longue attente inversement proportionnelle. Dès que l’on est malade : direction l’hôpital. Où évidemment on gêne, il y a toujours plus malade que soi, ou paraissant…

Le portillon des urgences passé, c’est la grande solitude. Plus personne n’a le droit de vous voir, jusqu’à plus tard… très tard.

Outils et compétences sont au top, un peu trop pour ce qui vous arrive en général, mais souvent pas assez quand c’est sévère.

On en sort en se disant qu’on n’y retournera plus, on y retourne au moindre pet de travers…

Les médecins ne sont pas les plus lourds à l’hôpital, d’abord ils ne sont pas très nombreux, on n’en voit pas souvent, c’est le reste qui est lourd : L’ambiance « CGT j’en peux plus » à tous les étages.

Alors COVID là-dessus… bonsoir.

Les banquiers

Pour les comprendre il faut d’abord avoir assimilé qu’une fois chez eux votre argent leur appartient. Alors vous comprenez pourquoi si vous voulez le récupérer, ils ne sont pas d’accord, iIs pinaillent.

En fait leur « challenge » c’est de vous coller un crédit, une assurance, un compte épargne, comme pour le flic la prune. Ils vous choppent au moment où vous y attendez le moins, car ils ont un avantage sur vous, ils savent exactement combien vous gagnez d’argent et combien il y a sur votre compte. Ils ont le temps pour ça, pas vous.

Quant à une aide pour votre avenir, un avis éclairé sur votre destin économique, donc bancaire, ne comptez pas sur eux. Ce ne sont plus des banquiers, ce sont des guichetiers.

Malheureusement : interdiction de s’en passer, pourtant ce serait si bien…. En plus, ils sont en prise directe avec le fisc à qui ils parlent de vous régulièrement.

– Les notaires

Là, c’est le pompon. D’ami et confident de la famille, de ses petits secrets, ils sont devenus de dangereux bureaucrates. Plus bureaucrates que les fonctionnaires que, petit à petit, ils remplacent. Ils s’agitent énormément pour vous faire croire que la succession de tante Adèle est le problème administratif le plus aigu qui soit.

Ils n’ont de cesse de vous intoxiquer de leur compétence, eux seuls peuvent définir les conditions de l’achat de la maison de Marcel, que ce dernier voudrait bien vous vendre en dix minutes, parce qu’il se barre ailleurs et qu’il a besoin de son fric, que vous la connaissez pour y avoir tapé la belotte pendant des années, mais ce n’est pas possible.

Le notaire est là pour dire à la mairie qu’elle pourrait acheter la maison de Marcel à votre place et attendre sa réponse, pour fouiner sous les planchers à la recherche d’insectes dont certains sont interdits de séjour, pour vous soupçonner de vouloir payer avec de l’argent que vous auriez gagné en trafiquant avec la Birmanie, pour peaufiner un dossier complet de la maison que vous achetez, qu’il va immédiatement transmettre à son supérieur : le directeur des impôts de votre patelin. Il est aussi là pour vous lire cent pages de conneries insipides, qu’il ne comprend pas lui-même.

En clair : ce n’est plus votre pote. C’est un collabo, un agent du fisc, payé par vous, mais contre vous…

– Les avocats

Alors là, si vous en connaissez un qui n’a pas le melon, téléphonez-moi vite.

Et pourtant, il n’y a pas de quoi. Ils passent leur temps à se faire humilier par des magistrats qui sont complètement hors-sol, qui les terrorisent « vachardement ».

Les salles d’audience sont en réalité de gigantesques « lèches-culodromes ».

Mais, les avocats ont l’exclusivité de plaidoirie, vous ne pouvez pas aller dire à la justice vos espoirs, vos problèmes, lui transmettre vos soucis, les injustices que vous subissez, vous êtes obligez de passer par l’avocat qui lui va au tribunal, payé par vous, pour régler ses propres problèmes – et ils sont nombreux — avant les vôtres.

Alors, si votre cause ne plait pas à la magistrature, oubliez. Vous ne trouverez pas d’avocat, il s’exposerait, c’est pas le genre de la maison.

On pourrait parler des architectes qui aussi se la pètent, qui aussi ont un monopole.

Evidemment des guichetiers de nos mairies, enfin ce qu’il en reste, c’est-à-dire presque rien par temps de COVID, des éboueurs, des chauffeurs de bus, de tous ces privilégiés qui savent que, quoiqu’ils vous fassent, ils auront toujours raison.

Je n’ose pas rajouter les flics, je n’ai pas assez de place.

Donc, cette nouvelle année s’annonce pire que les autres, croyez que j’en suis désolé… Je n’ose pas faire de vœux, ils seraient ridicules tant ce que je souhaite est simple : le droit de vivre libre, de faire ce que je veux, qu’on m’oublie, qu’on ne me fasse pas porter le poids de la misère du monde, du prix du pétrole et du caviar, que le fisc me lâche la grappe, presque rien quoi…

Mais je sais que c’est impossible.

Il me reste Amazon et ses livraisons express, Google et ses recherches à la vitesse de la lumière – dont j’ai appris que c’est la vitesse indépassable… qu’il me tarde de dépasser… Et puis Facebook où chaque jour que le Bon Dieu donne une pute se propose de devenir mon amie, et Youtube qui m’entube, et ma rate qui se dilate… Tout va très bien Madame la marquise…

Ah j’oubliais, ma prédiction pour 2022 :

Je ne sais pas ni pourquoi ni comment, mais je crois que Macron ne va pas pouvoir se présenter aux présidentielles….

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

5 réflexions sur « Un pays sur deux roues avant tonneau. Vite : Bonne année, après… qui sait ? »

  1. En lisant ce superbe article prémonitoire de vœux, je me suis dit que j’avais oublié de vous présenter les miens.
    J’en profite donc pour vous les envoyer.
    E.Bolling

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