Retour d’Arras

Une semaine passée à Arras pour un méditerranéen, qui ne connaît le Nord de la France que pour avoir été quelques fois à Amiens et une seule fois à Lille précédemment, est un choc culturel, très positif.

D’abord la puissance du terroir. Des champs à perte de vue, maîtrisés, à la production puissante se traduisant par une impression de force et de rigueur. Une herbe foisonnante, d’un vert profond et ordonné. Des villages propres mais austères.

Puis des villes impressionnantes, à l’architecture lourde dont il émane une richesse plutôt passée mais significative.

L’ensemble sous un ciel gris et une atmosphère pluvieuse évoquant la durée salutaire et non la violence éphémère et destructrice des pluies de ma Méditerranée.

Et puis les gens : ouverts à la conversation, accueillants à l’extrême, fiables, respectueux, avec les yeux qui brillent quand on leur dit « Méditerranée ». Un bonheur.

Et enfin la cuisine, si particulière, spécifique mais rationnelle, puisant dans les ressources locales, riche et goûteuse. Mille variétés de pommes de terre et mille frites si identiques et si différentes à l’arrivée.

Mais l’omniprésence de la guerre de 14-18, particulièrement inquiétante aujourd’hui alors que la même fait rage en Ukraine.

Venu en voiture — mille kilomètres — le choc culturel s’est imposé au détour des routes rectilignes et plates dès l’arrivée, puis ce fut les deux places d’Arras, un symbole.

Vous le savez, je n’allais pas à Arras pour faire du tourisme. J’y allais pour les audiences de consignation des deux citations que vous connaissez. La première, la deuxième.

Rien à dire à ce sujet. Le TJ a été neutre et professionnel, ce qui pour moi est inhabituel tant j’ai vécu des consignations pré-punitives…

J’allais aussi près d’Arras, à Bullecourt, pour enquêter sur le suicide de Sandy Theron, brocanteur meurtrier d’un agent du fisc. Dont on ne connaît rien contrairement à d’autres meurtriers type Nordahl Lelandais ou Michel Fournier dont la vie et les motivations s’étalent sur Wikipédia.

Hélas toutes les personnes proches de ce drame m’ont dit avoir été « briefées » par la gendarmerie et « interdits » de l’évoquer…

Je n’ai pu placer que quelques jalons en espérant des résultats à mon prochain voyage sur place fin Juin.

La censure d’Etat s’impose sur ce drame, nous finirons bien par la contourner et par connaître la vérité.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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