VIDÉO. Le député des Républicains JeanPierre Door est membre de la mission d’information sur le Covid-19. Il s’interroge sur la gestion de notre réserve.
Petit retour en arrière : le 3 mars, le député Les Républicains Jean-Pierre Door interpelle Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé depuis mi-février. La France comptabilise alors 204 cas de Covid-19 dont 4 décès. L’élu du Loiret lui parle de l’« héritage » en matériel médical constitué et légué par les gouvernements précédents : « En 2006, 200 millions de masques FFP2 et 6 000 respirateurs ont été stockés. Je souhaiterais savoir ce qu’ils sont devenus, quel est leur état. […] Une gestion de crise ne s’improvise pas. Le problème, c’est de dire que la gestion n’est pas seulement sanitaire mais aussi politique. »
Le ministre de la Santé va lui répondre, évidemment, mais à côté : il annonce la publication d’un décret permettant la réquisition des stocks de masques sur le territoire… Rebelote le 23 avril, à la suite de la publication de notre enquête, sur l’achat massif de respirateurs, jugés inadaptés par de nombreux professionnels. Membre de la mission d’information sur la gestion du Covid-19, Jean-Pierre Door interroge Jérôme Salomon, le directeur de la Santé. Pas plus d’éléments.
Où est le stock national ?
« Mais où sont passés les masques ? Mais où sont passés les respirateurs du stock national ? insiste-t-il. Je leur demande et ils évoquent les attentats, Ebola, le Chygungunya… Les masques, on les avait, on ne les a plus. Les respirateurs, il y en avait 6 000. Moi, je voudrais savoir où ils sont passés. Cela ne peut pas disparaître comme des masques ? Et en lisant votre article, je comprends qu’il y a cette commande de 8 500 respirateurs qui ne fonctionneraient pas, cela me paraît ahurissant. Est-ce des choses faites à toute vitesse ? Cela demandera des explications. »
Au Palais-Bourbon, la mission d’information chargée d’évaluer « l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de coronavirus-Covid 19 » a été lancée depuis le 1er février. Plusieurs élus de l’opposition demandent déjà la constitution d’une commission d’enquête dans les prochains mois.
Dans notre ripoublique il y a beaucoup d’objets présents virtuellement de valeur certaine à statut incertain qui sont contrôlés par des fonctionnaires éphémères réels qui émargent sans coup férir pour n’être plus traçables l’instant d’après en ayant pris la précaution de verser la dîme convenue aux élus qui l’ont exigé pour leurs œuvres de bienfaisance.