Grace notamment à « Contribuables associés », en dix jours, j’ai assisté à deux conférences sur la Suisse. Ces conférences avaient pour thème la démocratie directe: l’intervention du peuple dans la sphère politique par l’intermédiaire du référendum rendu par la Constitution Suisse facilement accessible, son influence sur le contrôle de la dépense publique, donc sur l’impôt. Lors de la deuxième conférence, organisée par le professeur Nemo à l’ESCP à Paris dans le cadre de son séminaire traitant de la philosophie de l’impôt, que je ne saurais trop vous conseiller de suivre, la présentation du système Suisse par le professeur Olivier MEUWLY a été pour moi un choc.
Une première évidence s’est imposée à mes yeux. La démocratie directe Suisse, imposant un référendum pour toute décision importante de l’Etat ou lorsque les Suisses le souhaitent pour contrer une décision de l’Etat, provoque une discussion politique constante en Suisse. Cette discussion ralentit certes le rythme des décisions, mais elle motive le peuple suisse vers la résolution de ses problèmes dont il est le décideur, évitant ainsi le fameux recours bidon à l’homme providentiel constamment recherché par les Français. Mais surtout,cette discussion constante mène à la transparence. Elle tend à éradiquer le mensonge, ce mensonge qui est la plaie de notre démocratie, actuellement son unique moteur et qui l’entraine à la mort. Alors oui, je dis vive la démocratie directe et son avantage décisif l’éradication du mensonge. Adhérez en foule à l’association présidée par M. Yvan BLOT, « Agir pour la démocratie directe », que vous trouverez facilement sur internet. D’autant qu’aujourd’hui, avec internet, l’Etat est parfaitement capable, sans frais importants, de consulter régulièrement les français par référendum, au lieu de dépenser des sommes folles en sondages visant au même résultat mais de façon secrète et malsaine au seul bénéfice des élus en place.
Une deuxième évidence m’est apparue. Le professeur MEUWLY a commencé son exposé en disant ceci: « L’impôt dépend de la mentalité du pays », que j’ai traduit par « On n’a que l’impôt que l’on mérite ». En effet, nos politiques constamment sollicités pour accorder et payer tel ou tel avantage, on nécessairement un important besoin d’argent pour satisfaire ces avantages et espérer ainsi récupérer les voix de ceux qu’ils ont avantagés. La façon la plus simple pour eux de se procurer de l’argent est de lever l’impôt. De fait, ils doivent principalement leur carrière à l’impôt. Mais cette situation découle directement de la demande des français. Il n’y a donc pas d’autre solution que de changer les mentalités.
Nous n’avons que deux possibilités:
Continuer en l’état et disparaître dans un fracas inconnu mais probablement terrible ou remettre complètement en question notre mentalité. La démocratie directe me paraît effectivement une solution à essayer, susceptible de changer notre manière de vivre la politique, donc notre société.
Ce qui me désespère, c’est que ce blog, qui a un « blogrank » moyen de 50 est donc assez suivi. Or, il ne reçoit que de très rares commentaires ou encouragements, même si ceux qui sont exprimés sont de qualité. Il est possible que vous pensiez la situation totalement désespérée au point de ne rien dire ou que vous craigniez des représailles fiscales en vous exprimant. Vous avez raison et tort. Effectivement le fisc lit ce blog, effectivement le fisc est totalitaire, dangereux et sans aucun scrupule, au dessus des lois, mais il est au bout du bout. Ce n’est pas le moment d’avoir peur. Tous prennent conscience qu’il faut prendre une autre voie. Que de façon directe par l’impôt ou de façon indirecte par les conséquences de l’impôt et des charges sur les salaires qui sont devenues ridicules et tuent les salaires, la société actuelle va à sa perte, qu’il faut changer ou mourir. Alors, faite entendre votre voix, ici ou sur mon adresse personnelle si vous préférez sete@groupe-henri-dumas.com , mais agissez, votre avenir et celui de vos enfants ou de vos petits enfants est en jeu. Je ne publierai vos commentaires que si vous m’y autorisez. Cordialement. Henri Dumas