L’opinion publique

Voilà un sujet sensible, objet de milliers d’études, qu’il convient donc d’aborder avec humilité.

L’opinion publique : chacun à la sienne. Voilà bien l’oxymore dans lequel on se trouve pris dès que l’on évoque ce sujet.

Donc, je pose immédiatement mon analyse personnelle : l’opinion publique est une émotion, pérenne ou éphémère, vraie ou fausse, résultante émotionnelle d’un groupe à tous les stimuli qu’il reçoit, matériels ou immatériels, que nul ne peut diriger, qu’il est inutile de juger, voire de connaître, qui impacte consciemment ou inconsciemment l’action des individus composant le groupe.  Que l’on ne peut contraindre que par la force, ce qui ne l’empêche pas d’exister seulement de s’exprimer. Elle emporte tout, jusqu’à manipuler ceux qui se croient ses manipulateurs.

A partir de cette analyse je pense que vous comprenez mes réserves face à l’opinion publique, mais pour que votre information soit complète quant à ma position il faut que je rajoute qu’elle est pour moi le plus captivant des spectacles.

Bien plus puissante que la nature si convenue, que les philosophies si trompeuses, que la science si laborieuse, que les croyances si décevantes, plus dangereuse que la mort elle-même : elle me fascine.

Il m’est arrivé dans le cours de ma vie d’être dans son sens, ou de lui être au contraire farouchement opposé. Evidemment ces positionnements impactent fortement le cours de la vie, vous vous en doutez.

L’opinion publique n’est pas fatalement majoritaire, en réalité elle ne l’est jamais avant de l’être. Encore une formule étrange, une fausse Lapalissade, car elle peut ne jamais le devenir alors qu’elle l’est, majoritaire.

Drôle de truc insaisissable l’opinion publique. Bien des malins s’y sont cassés les dents. Même l’histoire est hésitante à son sujet.

Alors aujourd’hui.

Figurez-vous que le spectacle s’intensifie, c’est magique et prometteur.

L’opinion publique doute de ce qu’elle croyait vrai hier. L’action débute, fort, pas qu’un peu, pas sur des sujets marginaux : sur la santé et sur le fric.

Elle avait pris pour argent comptant la propagande des fonctionnaires prétendant l’aimer, la cajoler, et l’assurant de leur fiabilité. Cette propagande était basée sur deux pivots : la santé et l’égalitarisme.

Confiante, l’opinion publique s’est laissé enfermer matériellement et moralement pendant deux mois de pandémie.

Au terme de ces deux mois elle prend conscience de plusieurs choses :

          – L’enfermement n’était peut-être pas la meilleure solution, un original à Marseille a eu d’excellents résultats autrement.

          – L’hôpital n’est structurellement pas fiable, au-delà du sacrifice de ses acteurs, car son organisation qui nie la responsabilité ne sanctionne pas l’incompétence et la désorganisation. D’où le fiasco.

          –  L’économie du partage est illusoire, le pillage qu’elle entraîne affaiblit les acteurs économiques de base — qui ne peuvent pas vivre deux mois sans travailler tant leur trésorerie est taxée — au profit des gros poissons de la connivence.

          –  Les fonctionnaires sont en grande partie inutiles, on peut parfaitement vivre deux mois sans la majorité d’eux.

Pour l’instant cette prise de conscience n’a aucune traduction dans l’expression de l’opinion publique.

Cependant

Je constate que ce blog — qui, contre sa volonté, ne fut au départ qu’une litanie d’exemples personnels non structurés, trahissant une immense douleur et un désespoir à sa mesure — se transforme en tribune d’opinion publique.

Je suis aux anges.

Les derniers billets et commentaires prouvent une compréhension globale, largement partagée, qui analyse causes et conséquences, où l’on entrevoit ce que serait la sagesse : la suppression du statut d’irresponsabilité et de sécurité aveugle sur le dos des autres du statut des fonctionnaires.

Un retour à la liberté, au mérite, à la fin du monopole de l’éducation Nationale comme seul outil d’organisation sociale.

Si ainsi ce blog prend un virage dans son expression, je suis convaincu que cela est lié à l’impact de l’opinion publique en mutation, qui touche préférentiellement ceux qui sont les plus exposés, mais qui touchera tout le monde demain.

Alors je rêve

Va-t-on revenir à la liberté individuelle accompagnée du respect de la liberté des autres ? Va-t-on jeter aux orties le fatras de textes et de lois qui nous étouffent ?

Va-t-on éradiquer l’injustice fiscale, la servitude fiscale, la terreur fiscale ?

Va-t-on voir fleurir des tribunaux équitables pour juger les pillards fiscaux qui nous ont torturés ?

L’opinion publique, si elle n’est pas emprisonnée, forcée, violentée, soumise artificiellement, c’est-à-dire si les fusils des hommes de l’Etat sont laissés dans leurs râteliers, est parfaitement capable de répondre favorablement aux questions ci-dessus.

Dans ce cas je me porterai volontaire comme magistrat, non pour me venger aveuglément, mais pour sanctionner durement ceux qui ont été consciemment actifs dans la ruine actuelle de notre pays et des hommes qui le composent.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

5 réflexions sur « L’opinion publique »

  1. Sur la justice je vous invite à lire ces 2 posts=
    1 « La justice en FRANCE pour votre curiosité un peu d’histoire mais pas seulement » cliquez pour lire la suite : https://developpement-mental-semantique.com/rappel-historique-de-la-justice-en-france/
    2 “La France a une administration judiciaire à la dérive pourquoi ?” cliquez pour lire la suite :
    https://developpement-mental-semantique.com/la-france-a-une-administration-judiciaire-a-la-derive/

    1. Bonjour
      Il existe encore en France beaucoup de juges élus.
      Ils ont en plus la particularité d’être bénévoles. Et en plus d’être bénévoles ils doivent même assurer eux mêmes leurs frais professionnels et leurs frais de formation !
      Donc ne se présentent donc aux élections que des oisifs à l’abri du besoin (retraités) ou des cadres proche de la retraite issus de grosses sociétés (banque, assurance, grande distribution, …).
      Ces élections sont tellement peu connues que les inscrits sur les listes électorales ne sont que quelques dizaines. Ainsi on peut se faire élire avec 10 ou 20 voix seulement.
      Ce sont les juges des tribunaux de Commerce.

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