Lettre ouverte aux braves gens

Plus j’avance dans ma lutte instinctive face au fisc, plus j’apprends. Plus j’apprends, plus je découvre combien cette lutte est impossible. Plus je prends conscience de cela, plus je suis heureux d’avoir engagé ce combat innocemment, à une époque où je le croyais possible, où je croyais qu’il suffisait d’être sincère et responsable pour être respecté.

L’impôt, esclavagisme moderne.

Dans son ouvrage, “La dernière fugitive”, Tracy Chevalier retrace, avec beaucoup de délicatesse, la réalité de l’esclavagisme aux États Unis avant son abolition

À cette époque, seul le Sud pratiquait l’esclavage, dans le nord et tout particulièrement chez le voisin Canada, les noirs étaient libres.

Mais, les grands propriétaires du Sud avaient su convaincre les responsables du Nord que sans les esclaves la production du coton serait si coûteuse que les habitants du Nord n’auraient plus les moyens de l’acheter. C’est ainsi que, bien que non esclavagistes, les habitants du Nord étaient passibles de lourdes condamnations s’ils portaient assistance aux esclaves évadés en partance pour le Canada.

C’est exactement le raisonnement tenu par Bercy.

“Sans l’impôt la vie serait injuste, plus chère, donc invivable”, c’est la propagande des fous de l’impôt. “L’impôt est bon pour les faibles et juste pour les forts”.

L’absurdité de ces affirmations, contredites par l’observation, est invisible, tout comme l’absurdité des  rituels religieux n’apparait pas à ceux qui croient (excision, voile, kamikazes, etc…)

L’impôt est une croyance, c’est là que réside la difficulté. Comment lutter rationnellement contre une croyance irrationnelle ?

Dans la réalité, tout prouve que la vie est plus douce et plus évoluée dans les zones à faible imposition (Monaco, Jersey, Suisse, encore un peu Etats-Unis) que dans les zones à imposition maximale (zones collectivistes). Ce constat n’ébranle pas les convictions des partisans de l’impôt.

Ces convictions sont liées au fait qu’ils sont convaincus de l’existence d’une sorte d’être supérieur, qui s’imposerait à tous par sa bonté, sa lucidité, son désintéressement, son immortalité, qu’ils appellent l’Etat.

Dans leur esprit, l’Etat a remplacé Dieu. Il est cette béquille qui les aide à traverser leur vie d’homme, dont le déroulement et le terme les paniquent, qu’ils ne veulent surtout pas regarder en face tant elle leur paraît vide de sens.

Hier Dieu, aujourd’hui l’Etat, donnent un sens à leur vie. Et pourtant, c’est une folie de remettre ainsi sa vie, même si elle est effectivement insignifiante, entre les mains d’une abstraction.

Car, si Dieu ou l’Etat n’existent pas, il ne manque pas d’aigrefins pour prétendre les représenter, d’usurpateurs pour s’emparer de la croyance et en tirer des avantages personnels.

L’Homme ramené au rang de serviteur de l’Etat, est une construction sociale dont Mussolini a été le chantre, qui porte pour nom LE FASCISME.

C’est là, et uniquement là que la légitimité de l’impôt prend sa source. L’impôt, vol collectif, rançon levée en bande organisée, repose exclusivement sur la faiblesse psychologique de la majorité des hommes, attisée par la cupidité et la soif de pouvoir des cyniques qui abusent de cette faiblesse. Rien de bien nouveau.

Ce qui est nouveau, c’est la dimension prise par ce dysfonctionnement humain classique, du fait des moyens matériels dont dispose aujourd’hui l’humanité.

Ainsi, les esclavagistes fiscaux prétendent poursuivre leurs esclaves non plus à la limite de leurs frontières, mais sur toute la surface du globe. Le fascisme fiscal est aujourd’hui la bête immonde que l’homme doit affronter.

La lutte sera rude. Il y a deux hypothèses de solution finale, de sortie de cette folie.

Les consciences s’éveillent :

Chacun prend conscience de l’inanité de ces croyances et ramène l’idée d’Etat à ce qu’elle est. C’est-à-dire une association ponctuelle d’individus visant à solutionner collectivement un problème qui ne peut pas être géré individuellement. Pour tout le reste, l’individu reprend pouvoir et responsabilité, il s’assume.

Il s’agirait d’un changement considérable des mentalités, mais, au bout, les libertés individuelles réapparaitraient accompagnées du goût de vivre, de la sensation d’être. Chacun signerait sa vie, son passage sur cette terre, sa réalité d’homme et non son appartenance anonyme à un phantasme de groupe inexistant.

C’est le sens de notre lutte à “Témoignagefiscal”, elle vaut la contrainte pour nous d’être momentanément isolés. Enfin… c’est ce que nous espérons.

Les consciences ne s’éveillent pas :

Les hommes acceptent leur statut d’esclaves. Ils espèrent la mansuétude de leurs esclavagistes, un sort pour eux moins oppressant que celui du voisin.

Hélas, les esclavagistes n’ont aucune raison de modifier leur train de vie, d’épargner la peine et la sueur de leurs esclaves. Cela ira donc jusqu’à la mort économique des dits esclaves, qui la favoriseront eux-mêmes pour échapper à l’impôt.

Enfin, lors de la ruine générale, lors de la disparition totale de la responsabilité, du mérite, des réalités de la vie, le système implosera. Ceux qui ont profité du système actuel seront bien dépourvus lorsque, sur ses ruines, naitra le règne des maffias pures et dures, qui survivent à tout et prennent le pouvoir à la faveur des grands effondrements, la plupart du temps les armes à la main.

Ainsi s’achève ma lettre aux braves gens qui font la sieste, que le murmure lointain de mes écrits insupporte, ou qui l’ignorent superbement.

Bien cordialement aux autres, aux mini-minorités. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Lettre ouverte aux braves gens »

  1. « Samuel vit avec déplaisir qu’ils disaient : Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel.
    L’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple (braves gens) dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, C’EST MOI QU’ILS REJETTENT, afin que je ne règne plus sur eux.
    Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à ce jour ; ils m’ont abandonné, pour servir d’autres dieux.

    Écoute donc leur voix ; mais donne-leur des avertissements, et fais-leur connaître le droit du roi qui régnera sur eux.
    Samuel rapporta toutes les paroles de l’Éternel au peuple qui lui demandait un roi.
    Il dit : Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu’ils courent devant son char ; il s’en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l’attirail de ses chars.

    Il prendra vos filles, pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères.
    Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers, et la donnera à ses serviteurs.
    Il prendra la dîme du produit de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs.
    Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs bœufs et vos ânes, et s’en servira pour ses travaux.
    Il prendra la dîme de vos troupeaux, et VOUS-MÊMES SEREZ SES ESCLAVES.
    Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l’Éternel ne vous exaucera point. » 1 Samuel 8:6

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