Lettre à l’URSSAF

Vous me demandez de préciser mon revenu 2017.

Je n’en vois pas la nécessité puisque je vous ai dit depuis plusieurs années que je ne voulais plus m’assurer auprès de votre organisme, comme la directive 92-49-CE me le permet, et elle prévaut sur tous les droits nationaux des pays de la Communauté Européenne, et donc encore plus sur un code d’une société privée, même ayant une mission de service public.

La « solidarité nationale » est un bon concept. Elle suppose par définition que tous les citoyens bénéficient des mêmes prestations pour tous les risques assurés. Malheureusement ce n’est pas le cas, et la couverture sera très différente, que l’on soit salarié, indépendant, fonctionnaire, haut-fonctionnaire, employé de la sncf ou de la ratp, député ou sénateur. Les catégories favorisés veulent garder leurs avantages par rapport aux autres.

L’exclusion possible de la directive 92-49-CE supposant que toutes les caisses de sécurité sociale fonctionnent selon « un régime légal », donc unique et défini par une loi, ce qui n’est pas le cas en France, les caisses de S.S. ne peuvent se prévaloir d’aucun monopole. Je souscris ainsi légalement un contrat auprès d’une autre société d’assurance européenne.

La sécurité sociale de France n’a pas voulu évoluer depuis des décennies malgré de considérables changements dans la société. Elle est maintenant complètement inadaptée. La Suède, le Danemark, l’Allemagne ont fait évoluer significativement leurs Sécurités sociales. Pourquoi pas nous ?

Pour exemple, dans mon domaine d’activité, le seul acte de traitement qui ait une base de remboursement a été inventé en 1910, il y a plus d’un siècle, et ne se pratique plus, par obsolescence. Nous sommes le dernier pays de l’OCDE a ne pas avoir de spécialité officielle en parodontologie, alors que 60 % de la population ont des indications de traitement, mais aussi a ne pas avoir d’hygiènistes dentaires, donc une incapacité à appliquer une prévention moderne et efficace, les chirurgiens dentistes n’ayant pas de temps pour la faire.

Le terme le plus approprié pour décrire la médecine en France est le désert. Des millions de citoyens cherchent désespérément un généraliste, un dentiste. Il faut attendre souvent six mois, parfois un an
pour un rendez-vous chez un spécialiste. Même les hôpitaux ont des services désertiques. Les pathologies traités tardivement s’aggravent et nécessitent des traitements plus lourds, plus chers et plus aléatoires. Des milliers de médecins partent tous les ans à la retraite et ne sont pas remplacés. Beaucoup d’autres partent à l’étranger pour retrouver un exercice convenable. L’assurance maladie est proche du néant.

En 2020, la sécurité sociale a franchi un nouveau cap. On ne peut pas séparer les autorités sanitaires départementales des nationales dans le désastre auquel on a assisté. En interdisant le traitement médical proposé par l’infectiologue le plus réputé au monde, qui au printemps faisait 40 fois moins de morts que la prise en charge « ordonnée » par le ministère (0,5% contre 20%) , en empêchant les généralistes et les cliniques de s’occuper des malades du Covid, en conseillant du Rivotril pour achever les malades que les services de réanimation ne pouvait plus prendre en charge, vous êtes devenu « l’insécurité sociale », l’organisation criminelle responsable par incompétence, inertie, irresponsabilité, corruption par des laboratoires, de dizaines de milliers de morts évitables.

Si vous démontrez avec une telle évidence votre intention de tuer vos assurés au lieu de les protéger, vous comprendrez que je préfère m’assurer ailleurs.

Et pour ces prestations lamentables sinon intolérables, vous vous permettez de soumettre les citoyens et l’économie française à un niveau de prélèvements que vous prétendez obligatoires, le plus fort au monde. La conséquence directe est de rendre non-compétitives les entreprises françaises, de générer des nombres record de faillites, de chômeurs, de suicides, de fuites de cerveaux.

Et en plus on apprend par un juge spécialisé que la fraude sociale peut être évaluée à 50 milliards d’euros par an ! Quant à la dette sociale de la France, qui n’est à mettre qu’à la charge de votre incompétence, mais que vous mettez sans scrupules à la charge des prochaines générations, elle devrait largement dépasser les 400 milliards d’Euros en 2021.

En tant que gérant de société, j’ai cent fois par an l’occasion de constater l’inefficacité de vos services, où les dossiers se perdent, où la moindre modification se transforme en parcours du combattant pour être enregistrée, où il est impossible de trouver un responsable de quoi que ce soit, ce qui ne manque pas de nous rappeler la définition de la sécurité sociale comme l’endroit où ceux qui partent en avance croisent ceux qui arrivent en retard.

Donc, considérant ce bilan désastreux, je vous prie de cesser toute tentative de me faire cotiser à votre organisation illégale, car ce serait de l’extorsion de fonds, en bande organisée, s’ajoutant aux crimes de l’année, proches du génocide, et à la corruption de magistrats pour qu’ils n’appliquent pas le droit européen.

Force est de constater que vous êtes devenus une mafia et je n’ai pas l’intention de me faire racketer.
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6 réflexions sur « Lettre à l’URSSAF »

  1. Pourquoi pas nous ?

    Parce que le pouvoir d’un élu ne peut passer que par le clientélisme électoral et la promesse de voler les voisins.

    On peut voir ce clientélisme à l’oeuvre à Paris où la folle de la mairie promet aux jeunes de pouvoir glander aux frais de leurs parents.

    1. Pour le moment (depuis 7 ans), je suis les conseils de Claude Reichman, que je félicite au passage. Le refus de cotiser aboutit systématiquement à une séance au tribunal et à un dialogue de sourd, où l’on cite le droit européen contre le code de sécurité sociale. Les juges ne veulent pas lire dans le texte ni la directive 92-49-CE ni l’arrêt Garcia de 96 de la cour de justice de l’union européenne, sur lequel ils se basent en jurisprudence pour justifier du monopole, alors que la question préjudicielle posée cite « le régime de sécurité sociale » en France, ce qui est le mensonge à l’origine de 26 ans d’abus de droit. Et ils font tout pour empêcher que l’on pose à la CJUE une question qui serait basée sur les « multiples régimes de sécurité sociale de France ».

      République bananière ! et bananes pourries.

  2. Un modèle tout à fait exemplaire qui pourra être copié par chaque citoyen et entrepreneur lucide et ….courageux !
    Mais au fait, combien de signatures pouvez-vous pronostiquer…quand on mesure chaque jour l’importance de la masse moutonnière ?

    1. Cela fait 7 ans que je me pose cette question. J’espère qu’avec les évènements récents les moutons vont montrer leurs « crocs ».

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