L’État contre la société

La réforme des retraites a fait couler tant d’encre et de salive… Pourtant, il y a beaucoup d’encre ou de salive que je continue de ne pas comprendre.

Par exemple.

Par exemple, certains semblent s’étonner : au petit jeu de cette « réforme », il y aurait quelques (petits) gagnants, et énormément de (gros) perdants. Ces gens-là ne savent-ils réellement pas que telle était la genèse même du projet ? Bruxelles l’avait dit : le coût global des retraites était trop élevé dans notre pays ! Vraie ou fausse, une affirmation répétée à chaque occasion par tous nos jeunes coqs oligarques, et cela depuis des mois, sinon des années. La réforme, c’est pourtant aussi cela : une réduction à prévoir toujours plus importante du « budget » global « retraites ».

Par exemple, certains font semblant de s’étonner ou s’étonnent réellement : nombre de régimes « spéciaux », que la réforme devait faire disparaître, se trouvent finalement confortés. Pourtant, comment s’étonner ? Où a-t-on vu un état combattre ses soutiens ?

Par exemple, toute une basse-cour s’indigne que cela finisse par un « 49–3 ». Pourtant, comme je m’en suis expliqué dans un précédent article, un « patron » (chef d’entreprise, chef militaire, commandant de bateau…) a certes le souci que ses décisions soient comprises et emportent l’adhésion ; ce qui le différencie fondamentalement d’un administrateur. Un administrateur administre, prend des directives auxquelles les administrés n’ont d’autre choix que de se soumettre. Chacun sait bien que nous ne sommes plus dirigés, mais administrés, et l’utilisation du « 49–3 » est un acte naturel d’administration. Que pouvait-on attendre d’autre ?

Par exemple, certains s’étonnent de tout le battage produit autour de ce fameux coronavirus. Un virus qui pour le moment n’a pourtant tué que les personnes… déjà malades d’une autre maladie. « Une maladie qui tue modérément, 2 % des malades. Sauf chez les vieux, entre 10 et 15 %. » (Henri Dumas : Macron et le coronavirus). Pourtant un enfant comprend que lorsqu’on fait trembler les foules et qu’on leur suggère qu’on pourrait les protéger, on se trouve dispensé de parler des sujets sérieux (invasion migratoire, fiscalité confiscatoire…).

Une société administrée est par nature une société soumise au despotisme administratif. Un despotisme sans mesure, sans limites, et sans états d’âme. Lors des dernières élections présidentielles, les Français ont voté pour l’Homme de Bercy. De quoi font-ils semblant de s’étonner aujourd’hui ?

Dernières élections : Dieu veuille que cette formule ne soit pas prémonitoire !

Et pour finir : certains s’étonnent ou font semblant de s’étonner que la « réforme » pille sans vergogne toutes les « caisses » excédentaires. Pourtant, qui ne sait pas que depuis toujours Bercy lorgne sur ces caisses ? Confisquer, depuis les biens des Juifs pendant l’occupation, jusqu’aux caisses de retraites aujourd’hui, en passant par tant et tant de contribuables ruinés… confisquer encore et toujours… Qui peut prétendre être surpris ?

Un article passionnant, à lire absolument, pour enrichir la réflexion : Les origines du despotisme fiscal français.

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4 réflexions sur « L’État contre la société »

  1. Le 49-3= Mais l’opposition qui n’existe pas a déposé 4O.OOO amendements pour se faire entendre, dont des répétitions, démonstration que la démocratie ne fonctionne pas. Cela arrange tout le monde politique, la seule opposition en France est le bavardage. La France est une démocratie de très basse intensité.
    Il faut lire ce livre, après lecture je me demande encore pourquoi je reste dans ce pays : Enquête sur Livre de Vincent Jauvert journaliste « Les voraces » de la République – C à Vous – 16/01/2020 cliquez pour écouter la suite : https://www.youtube.com/watch?v=cO4KBsQl_2Y&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0tz05IXwIfVGojetRxhp-TfiUHI4oH_ofGS7npXxL91-eBxVpe8J9Nl5U

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