Les derniers instants de nos dictateurs !

Les derniers instants de nos dictateurs !

Privée de recettes par l’effondrement de l’économie, la Sécurité sociale française agonise. Chacun sait (ou devrait savoir) qu’elle couvre la maladie, la retraite, la famille et quelques autres menues prestations. Et que si l’on y ajoute le chômage qui ne fait pas à proprement parler de l’administration de la Sécurité sociale, on arrive à 800 milliards d’euros qui sont distribués chaque année aux résidents français.

Toutes ces prestations (à l’exception des allocations familiales) appartiennent à la catégorie des assurances, et d’ailleurs les régimes qui les distribuent portent le nom d’assurance. Alors pourquoi la France a-t-elle exclu les assureurs de la mission d’assurer les Français ?

Pour une simple raison : l’assureur a affaire à un particulier (voire à un groupe librement constitué), tandis que la Sécurité sociale ne connaît que des catégories de population. L’individu est effacé au profit de « la tourbe nombreuse », comme le dit la Bible, parlant de ceux qui ne constituent pas l’élite, à savoir les prêtres. Le marxisme s’en est directement inspiré en créant, partout où il exerce ses ravages, une nomenklatura régnant sur le peuple.

L’histoire de l’humanité n’est finalement que celle de l’asservissement. Il en va de celui-ci comme du cycle glaciaire, qui caractérise l’histoire de la planète et n’est interrompu que par quelques brèves périodes de réchauffement climatique, comme celle que nous vivons actuellement.

Et si l’on veut bien considérer comme valable cette mise en perspective, l’irruption de la sécurité sociale dans notre civilisation, loin d’être une « conquête populaire », n’est qu’une énième manifestation de la volonté de puissance d’une élite autoproclamée, qui s’est attribué des vertus imaginaires (comme la générosité ou le dévouement aux plus pauvres) pour en faire le fondement du régime dictatorial qu’elle a institué et qu’elle dirige avec férocité.

C’est ainsi que 67 millions d’individus sont aujourd’hui des « assurés sociaux » bien avant d’être des Français, et que notre pays se révèle chaque jour un peu moins capable d’être une nation, à la grande désolation des éditorialistes des plateaux télévisés qui défendent comme un seul homme « le régime social que le monde entier nous envie », sans oser avouer qu’il est la source de tous nos maux.

C’est dire que l’effondrement de la Sécurité sociale est un événement historique, comparable, l’aspect militaire en moins, à ce que fut celui du mur de Berlin.

L’élimination de François Fillon de la course présidentielle au début de 2017 peut ainsi s’analyser comme un épisode du combat des dictateurs contre le peuple. Dans son débat contre Juppé à la primaire de la droite, Fillon avait déclaré que « le modèle social français n’existe plus », faisant planer une lourde menace sur la pérennité de la classe dirigeante française. Et même si Fillon n’avait pas tardé à se dédire, ses propos avaient signé sa condamnation à mort. Qui presque aussitôt lui fut signifiée par voie de justice.

Fillon ne faisait pourtant courir aucun risque à la nomenklatura française, car il « rugissait comme un rossignol », eût dit Shakespeare, mais celle-ci souffre d’une fièvre obsidionale depuis que la construction européenne remet en cause le monopole de la sécurité sociale et un rien suffit à l’affoler.

Les épidémies et les guerres sont les principales causes d’effondrement des régimes politiques. Le coronavirus aura eu raison de la dictature française. Qui aujourd’hui ne se survit plus qu’en maintenant des consignes sanitaires incohérentes et abusives, qui permettent aux membres du gouvernement de s’écrier chaque matin «Ô jour béni, qui me trouve encore au ministère ! »

Ne troublons pas davantage leurs derniers instants. Ils se croyaient faits, de toute éternité, pour gouverner la tourbe nombreuse. Et voilà que d’un coup d’un seul leur autorité s’est envolée.

«  Un dictateur n’est qu’une fiction, disait Gustave Le Bon. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. » Amen !

Claude Reichman

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11 réflexions sur « Les derniers instants de nos dictateurs ! »

  1. Bonjour comment se défendre contre l URSSAF qui continue d embêter les ibères de la sécu et du rsi doit on faire une procédure avec avocat en suivant bernard Tapie devant la cour européenne de justiçe? Merci de votre reponse

  2. Bonjour Claude
    Nous apprécions beaucoup votre participation sur ce blog.
    Vous êtes un élément clef de l’émancipation des français.
    L’homme n’a que deux réflexes : l’envie et la peur.
    Qui sont ceux du monde animal.
    Seule l’éducation, donnée ou innée, permet de prendre de la distance par rapport à ces deux réflexes.
    Vous aidez à cette éducation
    Merci. Amicalement.

  3. Cet article rejoint fort opportunément le mien sur la violence fiscale.
    Vous avez raison, la sécu française n’est qu’une vaste tromperie !
    Si l’assuré social est assuré à titre individuel, il est un client et il peut faire des comparaisons utiles. S’il n’est pas satisfait, il peut aller voir la concurrence.
    En France, avec le monopole public, pas de concurrence, tout le monde est mis dans le même schéma, sans comparaison possible.
    C’est évidemment, la porte ouverte à tous les abus, sans aucune maitrise des couts possible !

    1. Et surtout la Sécurité sociale est le plus efficace outil de manipulation du peuple jamais vu en France. La dépendance du citoyen envers la Sécu le transforme en sujet. À qui on peut imposer progresssivement toutes les privations de liberté.

      1. Effectivement, toute la population est conditionnée par la sécu (être assuré social) sans en percevoir les méfaits et notamment des couts masqués gigantesques (y compris la retraite d’ailleurs).
        A tel point que beaucoup de français renoncent à l’expatriation pour ne pas perdre les droits à la sécu !
        Les français sont prisonniers de leur administration …
        Il est d’ailleurs curieux que Bruxelles ait laissé faire cette organisation monopolistique et totalitaire …

        1. La Commission européenne est corrompue par la France, qui a placé ses représentants à tous les postes clés de la direction assurances. Ils empêchent toute action de la Commission contre la France dans ce domaine. Mais nous tentons de faire éclater ce scandale et sommes sur le point d’y parvenir.

      2. Vous oubliez d’évoquer la deuxième obligation qui a été imposée en 2016 aux salariés sans que les syndicats ne s’y opposent, c’est celle de cotiser à une mutuelle qui a été présentée comme un droit à avoir une complémentaire santé. Pourtant, leur taux de reversement est le plus souvent inférieur à 50%. C’est un coût supplémentaire pour accéder aux soins.

  4. Pourquoi à cotisation égale le secteur publique touche de 10 à 20% (parfois30%) de retraite en plus, et ne parlons pas des élus qui touchent . . . sans cotiser grand chose !

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