Ce constat en amène un autre, si l’erreur est simple: elle est connue de tous. Si tous la comprennent: ils la vivent donc volontairement. Là, le mystère commence. Essayons d’y voir plus clair.
« Le maître des aveux » de Thierry Cruvellier est édité chez Gallimard. Il s’agit du procès du seul Khmer Rouge inculpé et jugé par un Tribunal International (actuellement en appel de son premier jugement).
Le Cambodge représente un peu moins d’un tiers de la France en surface et en nombre d’habitants. Soit 180.000 Km² pour 15 millions d’habitants. En quatre ans, de 1975 à 1979 (c’était hier), les Khmers rouges réussirent l’exploit d’assassiner entre 20 et 30% de cette population.
Douch, le « héros » du livre de Cruvellier était le responsable d’une prison en pointe dans l’épuration. Il affiche au compteur 12.000 assassinats. Il a laissé, in fine, intactes les archives de sa prison et donc les traces de ses crimes, ce qui lui vaut de comparaître devant la justice internationale. Et là, surprise, tout est d’une telle simplicité qu’il n’arrive même pas à l’expliquer. Magistrats et publics sont donc confrontés non pas à la bêtise, Douch est loin d’être bête, mais à l’incompréhensible de l’extrême simplicité. Ils sont aux prises avec les limites de l’intelligence face à l’ordinaire, si rapidement atteintes contrairement à ce qu’il est de bon ton de faire croire.
Douch n’a qu’un tort, il est consciencieux, zélé. Il prétend avoir cru à la possibilité de fabriquer un homme conformément au dogme communiste. Il se prétend exécuteur et non décideur. Un seul fait est certain, il n’est pas libéral.
Sa méthode est simple, chaque prisonnier ne peut être que coupable puisqu’il est prisonnier. S’il est coupable, il ne peut qu’avoir des complices. S’il a des complices il doit les donner. Donc il va être torturé jusqu’à donner le nom de ses complices. Ces noms, donnés sous la torture, sont uniquement liés à ce qui reste de la mémoire du torturé: voisins, collègues de travail, famille, etc… C’est ainsi que finalement la bête se mordra elle-même, finissant par assassiner ses propres troupes avec ce système débile de simplicité.
Notre système fiscal fonctionne de la même façon. Le dogme et la bêtise sont au sommet. Chacun de nous est présumé coupable, il suffit de le débusquer. Les zélés collaborateurs du fisc dédiés à cette tache remplissent ce rôle. Puisque tout le monde est coupable, ils ne risquent pas de dénoncer un innocent. Ils sont donc infaillibles. Magistrats et supérieurs hiérarchiques se plient de bonne grâce à cette débile simplicité. De ce fait, la ruine est et sera de plus en plus générale. Mais l’erreur est applaudie, car tellement simple.
Pour se remettre en mémoire cette simplicité je me permets de vous conseiller de visionner, tant que c’est encore possible, deux de mes contrôles fiscaux. En effet, il est probable que vous n’en aurez plus la possibilité dès le 30 novembre. Ce jour là, la 17° Chambre du TGI de Paris m’obligera à retirer de mon blog ces deux vidéos.
J’entends déjà que les deux situations ne sont pas comparables, dans l’une il y a mort d’hommes, dans l’autre ce ne sont que tracas matériels. J’ai bien compris. Mais c’est la méthode que j’évoque, sa bêtise, ce à quoi elle s’applique n’est que circonstances: aujourd’hui les biens…demain les vies. Le principe reste identique.
En ce qui concerne ce blog, l’absurdité collective, simple, nue, volontaire, dogmatique, c’est : L’IMPOT PROGRESSIF.
Toute l’idée de simplicité et de bêtise évoquée plus haut est résumée en ce type d’imposition. L’argument, que les tenants de ce système serinent à longueur de commentaires, est que le débiteur de cet impôt progressif ferait bien de se rappeler que c’est grâce à lui qu’il peut bénéficier des routes, des hôpitaux, ses enfants de l’école etc…
En ce qui me concerne, je cherche la réponse à l’idée que certains devraient payer plus cher que d’autres des prestations égales pour tous !!! Mais ce n’est pas tout.
Deux perversions graves apparaissent avec l’impôt progressif:
-1°- Il appauvrit les riches, alors qu’ils sont les moteurs économiques d’une société. Il est clair qu’il ne faut pas leur confier le pouvoir politique, mais il est tout aussi stupide de vouloir les ruiner. L’argent, que pour des raisons inexpliquées ils savent gagner, alimente le circuit économique du groupe. Leur affaiblissement, partout où il a été effectif, a finalement nui à la totalité du groupe lui-même.
-2°- Il déresponsabilise ceux qui ne payent pas l’impôt. 50% des français ne paient pas l’impôt sur le revenu. C’est ce qui explique que les scandales des dépenses publiques ne se traduisent pas par des sanctions électorales. C’est très grave, c’est une mise en échec de l’idée même de la démocratie. Une organisation comme « Contribuables Associés », a beau mettre en ligne des dossiers étayés, complets, pédagogiques, sur la dépense publique, la majorité qui ne paie pas l’impôt s’en fout.
C’est l’impôt progressif qui, comme en Grèce, nous envoie dans le mur. Il n’est pas vertueux, comme la simplicité populaire veut le faire croire, cachant sous cette croyance simple ses tares les plus graves que sont: la jalousie, l’envie, la haine, le désir de tuer. L’impôt progressif aveugle, il permet au plus grand nombre d’être indifférent à la dépense publique. Il va nous tuer.
Cordialement. H. Dumas