L’enfer de la notoriété

Les Etats-Unis, nul n’en doute, sont le pays des grandes oreilles. Ils écoutent tout, entendent tout, notent tout.

Aussi, quand un Ministre Américain déclare à Paris qu’il n’y a pas de lien connu entre nos assassins déguisés en intégristes musulmans et les vrais intégristes musulmans, j’ai tendance à le croire. Nous sommes alors, comme déjà évoqué, face à de simples délinquants de droit commun.

Où j’admets que les choses se compliquent, c’est lorsque l’explication de leur passage à l’acte est résumé en un simple accès de bêtise ou de folie. C’est peut-être un peu court.

Je crois que, pour comprendre, nous devons chercher vers cette bizarrerie de la « notoriété d’un jour » qui s’est emparée de notre société.

Les défis « Red bull »  nous apportent régulièrement leurs lots de sportifs de l’extrême fous qui, pour un film, s’engagent dans des exhibitions où ils risquent leur vie, où souvent ils la perdent.

Tant de personnes sont prêtes à tout pour être célèbres un jour quelque soit le prix à payer, qu’il n’est pas stupide de penser que nos délinquants immatures, armés jusqu’aux dents, aient pu imaginer leurs folles opérations uniquement par souci de célébrité, fusse au point d’y laisser la vie et d’y distribuer la mort.

 cela peut être ajouté la recherche, elle aussi dans l’air du temps, de la poussée d’adrénaline. Les hommes du GIGN eux-mêmes en font état.

Ces explications me parlent, elles répondent aux questions que les autres hypothèses laissent en suspend.

Mais alors, que dire de tout le barnum auquel nous avons assisté ?

Il répond à deux problématiques.

La première, purement politique, est bien connue.

Il s’agit du principe du bouc émissaire. Jusqu’alors, c’était le « fraudeur fiscal » qui jouait ce rôle. Mais, ceux qui en faisaient office sont aujourd’hui si mal en point qu’ils ne sont plus crédibles – peut-on rêver qu’on va leur lâcher la grappe ?

Alors, comment cacher la Bérézina socialiste faite de dépenses inconsidérées, d’égalitarisme stérile, de promesses inaccessibles, de lendemains qui chantent, et d’un présent explosif ?

Tout simplement en faisant croire que le danger vient de l’extérieur, alors qu’il est à l’intérieur.

« Daech » devient le bouc émissaire, l’ennemi de la France. Il faut avouer qu’il a de la gueule et que probablement la fonction lui convient.

Ainsi notre système collectiviste dévastateur se refait une virginité. Pendant que les français tremblent en pensant à « Daesh », ils sont moins tatillons sur leurs conditions de vie.

La deuxième est plus simple, plus naturellement socialiste.

C’est le syndrome des Dupondt :  » pourtant nous nous tenions », bien connu des lecteurs de Tintin.

Il se résume à ceci. Lorsqu’une entreprise est en péril :

Le capitaliste libéral analyse la situation, évalue l’outil de production, les stocks, le marché, la trésorerie et les immobilisations, puis prend des décisions et relance l’entreprise si c’est possible ou la liquide s’il n’y a pas d’autre solution.

Les socialistes collectivistes arrêtent le travail, se réunissent sur le parking de l’entreprise, allument un feu de palettes dans un bidon de 200 litres si c’est l’hiver, sortent les parasols si c’est l’été, partagent merguez et pastis avec leurs délégués syndicaux et les élus du coin, en affirmant devant les médias que l’entreprise continuera quoi qu’il arrive. Quelques mois plus tard, ils la ferment, sans exception.

Pour le socialiste l’ambiance collective passe avant tout.

La chaleur dégagée par le groupe leur sert de pensée, de moteur et de combustible. Je comprends et je ne critique pas le côté émotionnel et humain de la chose, mais je suis effrayé par son inefficacité.

J’ai une pensée émue pour Hollande, quand le résultat de tout ça va lui tomber sur le coin du nez ce sera grave.

Souhaitons que « Daesh », ou équivalant, ait d’autres chats à fouetter que de se prendre au jeu, car là le pire nous attendrait.

Souhaitons aussi que les désœuvrés du rêve socialiste, prompts à la délinquance, ne se mettent pas tous à vouloir devenir les noires célébrités d’un jour..

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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