Le pouvoir tient les Français pour l’ennemi !

Le pouvoir tient les Français pour l’ennemi !

La France, c’est bien connu, n’autorise pas les statistiques ethniques. Ce qui n’a pas empêché l’Insee de publier un rapport indiquant que le nombre total d’immigrants et de descendants d’immigrants en France se monte à 19 millions. C’est-à-dire à près de 30 % de la population. La plupart de ces personnes sont de sensibilité musulmane. Ce que ne nous dit pas l’Insee, c’est combien d’entre elles sont bien intégrées à la société française. A voir la situation de nos banlieues, on peut supposer qu’un fort contingent d’immigrants et de descendants d’immigrants ne se sentent pas français. Ces chiffres n’apprendront rien à nos gouvernants. Ils sont parfaitement au courant.

Ils sont même au courant depuis longtemps des risques qu’une immigration importante fait peser sur une société. Qu’on me permette un témoignage personnel. Ayant créé un syndicat médical libéral pour lutter contre la dérive socialiste des dirigeants de notre profession, nous fûmes reçus au ministère par le directeur de cabinet. Celui-ci, un énarque fort aimable nous expliqua qu’il nous fallait atteindre 10 % de l’effectif professionnel pour compter et qu’à 20 % nous serions incontournables, car on ne pourrait pas faire sans nous. Cet énarque eut une belle carrière, puisqu’il devint ministre des affaires étrangères. Ce qu’il nous avait dit, tous ses collègues et tous les ministres de la République le savaient.

Ces chiffres n’étaient pas propres à la population médicale, mais à toute population. Il s’agit en effet des règles bien connues de la constitution et de l’influence des foules. S’agissant d’une foule allogène, on ne peut la laisser croître sans prévoir les effets produits sur la population originelle. Les responsables politiques français ont donc laissé se développer la population musulmane immigrée en France en sachant pertinemment que cela produirait de graves effets dans le pays. Nous y sommes.

Si la grande majorité de la foule musulmane avait pu être intégrée, puis assimilée, il n’y aurait pas eu de crise grave. Mais pour cela il aurait fallu qu’on ne cassât pas de façon irresponsable tous les mécanismes d’intégration, en premier lieu l’école, le service militaire et le travail. Or l’école fut abandonnée aux syndicats enseignants et à leur corporatisme aveugle, le service militaire fut supprimé, et le travail détruit par le monopole de la sécurité sociale qui renchérissait tout les coûts de l’entreprise. Bref le modèle social français fit son œuvre !

Nous en sommes au point où de grandes décisions vont devoir être prises. La première est évidemment le rétablissement de l’ordre dans les banlieues et même maintenant dans les villes, où les troubles s’étendent. Cela ne suffira pas. Il faut d’urgence rétablir la compétitivité de notre économie, qui aujourd’hui ne crée que de faux emplois, pour la plupart subventionnés. Et ce n’est pas un service civil bidon qui remplacera un vrai service militaire où l’on apprend la discipline et à aimer son pays. Ce programme doit être celui de tout homme politique se présentant aux suffrages des Français. Sa réalisation n’est pas au dessus des forces de notre pays. Il n’y faut que de l’intelligence et de la détermination.

L’actuel président de la République se révèle chaque jour un peu plus incapable de conduire le pays. Le plus utile, serait qu’il démissionne et qu’une nouvelle élection ait lieu. Elle serait l’occasion d’un vrai débat et d’un profond renouvellement de la classe politique. La première condition à ce grand sursaut consiste dans le renouvellement de l’offre médiatique. Nous avons bien assez de chaînes de radio et de télévision pour que soient honnêtement offerts aux Français les données de la grande réforme qui s’impose. La raison peut l’emporter. Ayons confiance en nous !

La France est un pays corseté de règlements et d’injonctions contradictoires. La plus grave erreur de ceux qui l’ont gouverné depuis la naissance de la Ve République est d’avoir laissé l’administration s’emparer de toutes les commandes. Une administration ne sait pas réformer. Elle ne sait que s’obstiner. Voyez où nous en sommes : on nous conseille la meilleure façon de consommer et de réparer nos chaussettes tandis qu’on nous entraîne dans le puits sans fond de la décarbonatation. Au fou ! Et pas un humoriste pour le crier. Ils sont plus mauvais les uns que les autres. Que voulez-vous, ils sont nés dans un pays sur-administré et ne savent se moquer que des hommes libres.

Il a fallu envoyer le GIGN pour arrêter les voyous qui ont assassiné le jeune Thomas. Certains crient qu’il faut envoyer l’armée. C’est fait. Et après ? Faudra-t-il envoyer les blindés Centaure contre les délinquants des banlieues ou les retourner contre ceux qui réclament le rétablissement de l’ordre ? Le jeune Thomas a eu droit à un beau service religieux, mais pas à la présence d’un représentant de l’Etat. C’est bien que le pouvoir tient les Français pour l’ennemi. Un tel retournement de situation est le prélude d’une crise plus que grave. Mortelle. Ressaisissons-nous avant qu’il soit trop tard !

Claude Reichman

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