Il y a huit milliards de centres du monde sur cette terre. Chacun vit un temps personnel dans un espace personnel, puis disparaît. Sans compter ceux de nos amis mammifères comme nous, avec qui nous partageons nombrils et planète.
Nous sommes le plus gros contingent de nombrils, bien que peu de chose par rapport au total auquel il faudrait objectivement ajouter tous les nombrils virtuels de ceux qui n’en ont pas.
Tous ces centres du monde, égaux à ce titre, ont-ils réellement les moyens de penser à autre chose qu’à eux s’ils veulent rester vivants ?
Que pensent-ils des autres, de tous les autres ?
Que pensent-ils de la croissance et de la décroissance ? De l’infiniment grand et de l’infiniment petit ?
On entrevoit la simplicité et la complexité croisées du problème.
Les pensées d’un nombril, le nôtre par exemple, sont relativement simples, assez peu soucieuses de celles des nombrils voisins. Ce qui, ramené aux Xn nombre de nombrils, génère une complexité effrayante.
Un nombril chef, assisté d’une foultitude de nombrils sous-chefs, peuvent-ils réguler cette complexité ? Aligner et normaliser les nombrils ?
En ce qui me concerne la réponse est non.
Alors que faire ?
Je préconise simplement de laisser chaque nombril vivre sa vie, de la respecter pour ce qu’elle est : la vie naturellement complexe et difficile d’un nombril du monde.
Aujourd’hui, je vais profiter de la canicule pour faire bronzer le mien.
Bien à vous. H. Dumas.
Merci pour cet humour nécessaire. Par exemple La Canicule de 1911 a duré 70 jours et les français ont fait comme vous = http://injustice.blog.free.fr/public/Canicule_de_1911_duree_70_jours.jpg