Le bonheur. Comment et jusqu’où ?

En proposant ce sujet, j’ouvre un débat qui ne manquera pas de m’attirer les deux remarques suivantes:

– Quelle légitimité avez-vous pour parler du bonheur, dont les plus grands philosophes discutent depuis plusieurs millénaires ?

–  Que vient-il faire dans un blog voué aux problèmes économiques ?

Sur la première question, je n’ai pas de réponse en dehors du fait que je refuse d’être limité dans ma réflexion par les “connaissances acquises”, que je respecte mais dont la masse rend l’inventaire objectivement inaccessible. Et puis, de quoi parlerions-nous si nous ne devions évoquer que des sujets vierges ?

Sur la deuxième question, j’espère que je vous aurai convaincu à la fin de ce billet.

Le bonheur : définition.

Là, vous imaginez aisément la complication s’agissant d’un sujet complètement tabou et, à se titre, réputé comme totalement personnel. Pour contourner la difficulté, je propose de limiter la réflexion exclusivement à la perception physique du bonheur. En gros et à définir pour chacun,  une invasion physique de joie, incontrôlable, intense, qui même quelques fois paralyse par sa violence. L’exemple visible sur autrui serait la dernière balle du tournoi de Rolland Carros où, chaque année, le vainqueur s’effondre de bonheur. Chacun a pu connaître ces moments intenses de perception physique du bonheur.

Je propose de s’aligner sur l’observation d’un autre sujet, anciennement lui aussi complètement tabou, la sexualité. La sexualité ne peut pas se comprendre sans l’acceptation et l’étude de sa finalité, “la jouissance”.

Je propose la même méthode, bien que la finalité du bonheur, son expression physique, n’ai pas, à ma connaissance, de mot pour la désigner. Nous exclurons “jouissance”, je propose“explosion”.

Donc, je propose de poser la réflexion sur le bonheur à partir de son aboutissement physique, que j’appellerai “l’explosion”.

L’apparition de l’explosion.

En ce qui me concerne, je ferais remonter mes toutes premières “explosions” de bonheur aux matins de Noël.  Chez moi, la veille de Noël il y avait la messe, un réveillon, puis nous allions nous coucher, sachant que dans la nuit le père Noël passerait. Le lendemain matin, les jouets présents au pied du sapin déclenchaient inévitablement une “explosion” de bonheur.

Je peux ensuite repérer, tout au long de ma vie, ces “explosions”. Elles ne sont pas si nombreuses, elles tiennent à des sujets fondamentaux ou futiles. Elles ne coïncident pas fatalement avec les moments ou elles étaient attendues.

Quelques fois elles sont issues de ce que j’ai désiré, d’autre fois elles sont arrivées à l’improviste. Je ne vois pas, sur ce dernier point, tant de différence entre les “explosions” de bonheur que j’ai vécues et leur contraire, les explosions de malheur.

En fait, ces “explosions” de bonheur ne sont pas franchement maitrisables, ni dans leur survenance, ni dans leur intensité, et elles touchent tout être humain, quelles que soient ses conditions de vie.

Une chose est sure, elles sont liées à deux paramètres, l’un purement intellectuel, l’autre strictement matériel. C’est l’harmonie de ces deux paramètres, à un instant T, qui crée“l’explosion de bonheur”.

On remarquera, et c’est essentiel, que cette “explosion” peut être individuelle ou collective. Par exemple, la victoire de La France à la coupe du monde de football génère une “explosion de bonheur” collective.

La recherche de “l’explosion”.

“Qu’on le taise ou qu’on le confesse”, comme disait Brassens, une fois que l’homme a connu“l’explosion”, il n’a de cesse de la reproduire.

Bien plus, s’il n’a jamais ou peu connu “l’explosion”, il s’efforcera d’imaginer un accès à cette“explosion” qu’il subodore, jusqu’à devenir un frustré du bonheur.

Car, le bonheur demande, avant tout, une disponibilité pour le recevoir, de la patiente pour qu’il revienne, de la sagesse pour le gérer.

Cet équilibre n’est pas donné à tout le monde. Ceux qui sont “addicts” au jeu, à l’alcool, aux drogues (à la bourse) qui leur ont procuré “l’explosion” initiale en savent quelque chose.

Vous l’avez compris, ce n’est pas avec ce seul billet que j’ai la prétention de faire avec vous le tour des causes et des effets générées par le désir présent en tout homme d’une “explosion de bonheur”. Cette quête est universelle.

J’entrouvre simplement la porte  à une réflexion sur les erreurs, les mauvais départs, les vices, entretenus par des gens peu scrupuleux (nos politiques) qui font que certains poursuivent, avec sincérité peut-être, la quête d’une “explosion de bonheur”, sans avoir la conscience des conséquences funestes potentielles.

Je souhaite, avec ce billet, ouvrir simplement le débat, je serais très honoré si vous acceptiez d’y participer.

Ouverture du débat

Malheureusement le résultat n’est pas exclu même lorsque “l’explosion” de bonheur se cherche à travers une démarche viciée au départ, mais alors les conséquences seront difficiles à assumer.

Aujourd’hui, pour des raisons multiples à découvrir, l’intelligence de notre groupe pense, majoritairement, trouver une “explosion de bonheur” dans l’éradication des riches. Cela transparait nettement dans tous les supports de communication.

Cette quête est économiquement suicidaire.

Elle est à mettre en parallèle avec le même type de déviance qui a fait croire aux Européens, entre 1930 et 1940, que la suppression des Juifs leur assurerait une “explosion de bonheur”.    

Voilà ou je voulais placer la discussion, merci d’y participer.

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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