L’affaire de Mazan

Il fallait bien qu’on finisse par en parler….

Il parait que 83% des Français sont au courant, c’est bien plus qu’en ce qui concerne la terreur fiscale…

La sexualité c’est comme le fric, la sienne n’a pas de limite volumétrique, voire morale, mais celle des autres peut, ou doit…, se limiter au SMIC (sexualité minimum imposable au concubin).

Il y a une similitude flagrante entre le fait divers de Mazan et le fait divers de Bullecourt.

Les deux sont catastrophiques, irrespectueux de la vie, de la propriété physique et matérielle des victimes, abominablement douloureux, destructeurs, inacceptables.

La foule se dresse face à ces drames, la pierre à la main. Jetons-là d’abord, nous réfléchirons plus tard, pense-t-elle.

C’est là il me semble que, pour ces deux affaires, il manque un élément clef : la connaissance de l’origine.

Vous savez cette origine matricielle, mère de tout, sans laquelle le mystère s’installe et nous oblige à l’accepter. Au niveau de notre vie d’homme nous sommes bien obligés d’accepter le mystère puisque nous sommes incapables de percer l’histoire de notre origine. Mais en ce qui concerne nos actes, nos petites décisions d’hommes, nous sommes parfaitement capables d’en définir les origines.

Je dirais que la seule façon de nous améliorer, si tant est que cela soit possible, est justement de connaître l’origine de nos actes, de nos situations, pour comprendre et maitriser éventuellement les résultats qui en découlent.

Hélas, notre justice, si imbue d’elle-même, se contente de lancer les pierres que la foule tient dans ses mains. Elle n’effectue pas son travail de recherche, de compréhension et d’explication de l’origine. Ainsi rien ne change. La justice entérine pour le compte de la société une crise de dérégulation qui justifie le châtiment du désigné coupable. Rien sur le fond, fiscal d’un côté, sexuel de l’autre. Pourtant des sujets où une meilleure compréhension ne serait pas un luxe.

Très clairement.

Ici, à Mazan, nous ne savons toujours pas si les produits imposés à Mme Pélicot endorment ou anesthésient. Nous ne savons même pas si les spécialistes le savent.

Et pourtant la différence est de taille. Endormi le cerveau reste sensible aux bruits et aux stimuli, anesthésié il est déconnecté de tout.

Cela ne change pas grand-chose aux faits et aux dangers auxquels cette dame a été exposée, mais cela change tout dans le cadre de la réflexion autour du sujet et de sa présentation publique, aussi des sanctions à venir évidemment liées à l’exposition publique de l’affaire.

Le poids des responsabilités, la présentation judiciaire, ne peuvent pas être appréhendés correctement sans connaître l’origine des événements.

Or, ni à Bullecourt, ni à Mazan, nous ne connaitrons l’origine qui a précédé ces actes révoltants. Nous sommes donc dans l’impossibilité de construire sur ces échecs pour éviter leur reproduction. Comment les juges peuvent-ils faire face à un tel déshonneur professionnel ?

Pour le reste, le sordide de ces évènements est objectivement banal face au sordide universel dont nous sommes abreuvés chaque heure qui passe…

Existe-t-il dans l’univers un lieu plus pur, plus simple, plus paisible, que notre Terre ? Qui ne serait pas le fameux paradis évoqué par les charlatans.

Où on pourrait aller sans casser sa pipe au préalable, évidemment.

Dormons tranquille, Elon cherche….

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « L’affaire de Mazan »

  1. Excellent ! et la suite ce sont les narcoleptiques issus des travaux du professeur H. Laborit qui aujourd’hui permettent le réveil des patients avec des taux qui atteignent 10 000/1 (le chloroforme lui c’était jusqu’à 10%, une horreur !)
    rem. toujours pas de statue pour le professeur ?

  2. Les spécialistes connaissent. Un hypnotique, comme le GHB, peut être utilisé comme anesthésique avec un analgésique. Une importante raison s’imposait pour le choisir au lieu d’autres : pas d’intubation, pas de ventilation, pas besoin de bloc. C’est l’hypnotique idéal des champs de bataille. Mais il faut y ajouter un antalgique puissant sinon le patient se réveille.

    En 1964, interne de CHU, j’ai utilisé le GHB, comme anesthésique, plus de 125 fois uniquement dans les césariennes. Pourquoi ? Pas d’apnée comme les barbituriques et autres. Aucun nouveau-né venu au monde ne souffrait d’insuffisance respiratoire. APGAR 10.

    La raison de l’abandon progressif du GHB c’est que les personnes alcoolisées résistaient aux effets dans 10 % des cas. L’alcool est un antidote qui détruit l’effet hypnotique.

    D’ailleurs H Laborit avait démontré les effets antagonistes du GHB sur les drogues comme la nicotine, l’alcool, la cocaïne, la morphine.

    Il est par ailleurs utile dans la narcolepsie réintroduisant du someil paradoxal. Et il a encore bien d’autres usages pour les intellectuels !

    Contre l’alcoolisme, le GHB est vendu en Italie. Contre la narcolepsie il est encore en usage au Canada. Il est facile à fabriquer. Il disparait en CO2 H2O de sorte que les médecins légistes ne peuvent démontrer sa présence sauf le GHB artisanal.

    On ne peut pas obtenir un consentement sexuel ou autre avec du GHB, ni avec aucune des benzodiazépines. Toute personne soumis à ces deux sortes de médicaments se réveillerait avant l’acte faute d’admnistration analgésique. Un geste, aussi peu douloureux soit-il, provoque le réveil et le refus du consentement.

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