Il ne suffit pas de regarder CNews !
Le parallélisme est troublant. L’Etat prélève les deux tiers de ce que produit le pays. Les deux tiers de la population sont pauvres. Quel rapport ? diront certains. Eh bien si, il y a un rapport étroit entre ces deux constats. C’est parce que les prélèvements de l’Etat sont aussi élevés que les Français n’ont plus de quoi vivre. Du même coup s’effondre le mythe qui voudrait que l’Etat fonctionne pour le bien des citoyens. En fait il ne fonctionne que pour lui-même. En vertu d’un principe universel qui pousse toute organisation vivante vers le gigantisme.
Par chance, la course au gigantisme est le plus souvent interrompue par l’adversité. Celle-ci peut se manifester sous la forme d’une catastrophe naturelle, comme la chute de cette météorite qui a mis fin au règne des dinosaures. Ou bien d’une révolution politique, qui abat une pesante et omniprésente dictature, comme celle du communisme européen. Ou bien encore d’une épidémie, comme la Grande peste qui a réduit pour des siècles la population mondiale. Mais faut-il parler de chance quand la fin du gigantisme a tout d’une catastrophe ?
En fait la course au gigantisme est une calamité que seul peut interrompre sans provoquer de catastrophe le progrès humain. Et il n’y a guère que deux siècles que notre action peut réussir dans ce genre d’épreuve. Encore faut-il préciser qu’une guerre nucléaire pourrait être aussi le résultat du progrès technologique humain. Si bien que c’est dans la maîtrise du comportement des hommes que réside le meilleur espoir de la planète.
L’homme est devenu capable de dévier, par le tir de fusées, la trajectoire d’un astéroïde, de créer des médicaments contre toute épidémie, de construire des habitations résistant aux tremblements de terre et de lever des armées contre les dictatures violant les droits humains. Mais la seule chose qu’il ne sache pas faire, c’est empêcher la croissance de l’Etat. En fait, cela, il sait très bien le faire, mais force est de constater qu’il ne le fait pas et que les Etats obèses se multiplient. S’agit-il d’une malédiction, ou plus simplement d’un intérêt collectif mal compris ?
J’opte pour la dernière hypothèse. Partout dans le monde, des hommes et des femmes se présentent à leurs semblables comme des êtres capables de faire leur bien et, à cet effet, les soumettent à une véritable tyrannie sociale, administrative et fiscale. La multiplication des catégories bénéficiaires fait qu’aucune coalition démocratique ne peut se créer contre cette dérive. Et que cette dernière se poursuit inexorablement. Jusqu’au moment où l’appauvrissement général et le désordre finissent par provoquer une révolution. Mais le plus souvent celle-ci n’aboutit qu’à un changement de pouvoir qui poursuit la même politique tant celle-ci a de partisans intéressés.
Si bien que finalement la meilleure protection contre le gigantisme de l’Etat est la doctrine libérale, qui veut une gouvernance réduite au strict nécessaire de façon à permettre aux qualités individuelles de s’épanouir et de créer de la richesse pour tout le monde. Mais cette doctrine a le plus grand mal à s’imposer dans les Etats qui ont toujours été absolutistes et dont la France est le meilleur exemple. Nous vivons en ce moment dans notre pays l’aboutissement catastrophique de l’étatisme le plus fanatique. Tout le monde est persuadé que cela va mal finir, mais personne n’est capable de mobiliser les énergies pour provoquer un sursaut salvateur. Que vogue donc la galère, et que la providence veille sur nous !
Si l’on avait écouté Clemenceau et non Jules Ferry, on ne se serait pas lancé dans l’aventure coloniale et l’immigration n’aurait pas déferlé sur la France, augmentant encore les problèmes. Le système social français est pratiquement la seule cause de l’immigration. Nous avons la possibilité de le réformer en mettant en œuvre les dispositions européennes, qui permettront une réforme en douceur de l’Etat providence. Les politiciens français s’y opposent de toute leur force, sachant que la disparition de ce monstre signifiera la leur. Et ils ont trouvé des soutiens en la personne de tous les bénéficiaires de prestations sociales, affolés à l’idée d’en être privés.
La réforme finira pourtant par se faire, car elle est inscrite dans les dispositions d’ordre public qui résultent des traités et figurent dans les lois nationales. Et la cour de cassation a tranché en faveur de leur application. Nous sommes donc à la veille de la plus grande réforme que la France ait connue depuis la Libération. Elle n’a que trop tardé. Notre pays est au bord du gouffre et la multiplication du banditisme « insoumis » en est la preuve flagrante. La France raisonnable est indignée de ces pratiques mais elle n’est pour l’instant capable que de regarder CNews en guise d’action. Il va falloir songer à faire mieux si l’on veut s’en sortir !
Claude Reichman
Répons e au DT Jean doremieu.
La création de richesse à deux composantes : le travail certes mais préalablement l’investissement c’est à dire l’épargne ( pas celle organisée par l’administration)
Je n’ai jamais admis qu’au niveau fiscal il faille tout d’abord taxer les revenus du travail aux taux les plus faibles et ensuite ceux de l’épargne aux taux les plus élevés c’est-à – dire l’investissement qui produit du chômage.
Dans le système actuel il devrait y avoir deux barèmes parallèles avant d’arriver à une flat taxe universelle et basse en incorporant vos sujétions (vous auriez dû ajouter la masse des fonctionnaires qui est quand même monstrueuse…
Bon WE
Excellent.
La doctrine libérale a une faiblesse de taille qui est l’individualisme qui prône effort personnel et responsabilité.
Quelle révolution fiscale ? Elle doit être gigantesque. Bien loin des jeux actuels.
Quelle révolution fiscale ? Celle qui distinguera, parmi tous les revenus, les seuls revenus gagnés par les travailleurs. Ce sont ces derniers qui sont à l’origine de la production la seule richesse dans tous les domaines. Au lieu de les décourager par des barèmes d’imposition de plus en plus démoralisants, ce sera le contraire:. Ils seront encouragés d’en faire plus de produire plus de vendre plus ! L’ETAT y gagnera par la TVA ! Car ce sont eux qui font la vraie richesse du pays. Au lieu d’être imposés, ils pourraient être progressivement en cinq ans dispensés de l’IRPP, acquérir le droit personnel quoique obligatoire de s’assurer pour leur santé, pour leur retraite (en partie par capitalisation), bref pour tout ce qui fait l’objet des actuelles assurances que la Sécu organise à l’aide de assurances privées tout en mettant au passage dans ses poches ici 30 %, là 70 %. L’économie sera considérable. Quant aux employés de l’AM ils trouveront à se réemployer.
Mais alors qui va payer à l’ETAT euros pour euros ce que les travailleurs ne vont plus lui donner ? Ceux qui perçoivent des revenus non gagnés et qu’il faudrait taxer depuis longtemps . Les rentes foncières y compris celles du DOMAINE (40 % des richesses) dont les terres et forêts sont trop mal exploitées voire couteuses (les ex employés du fisc s’y retrouveront) , les salaires excessifs de la fonction publique des Hauts Fonctionnaires, les gains non gagnés obtenus par les banquiers. La réforme du crédit devrait distinguer les banques de dépôts auxquels on ne touche pas, les banques de prêts qui choisissent des entrepreneurs qui ont fait leurs preuves, les banques de Trade qui ne gagnent que ce que les autres perdent. Au lieu de cela on les encourage avec l’aide des tribunaux administratifs
Bref reprendre les bonnes idées de 1789 : dépouiller le noblesse et le clergé actuels.
Taxer taxer toujours taxer cela s’appelle du socialisme.