INFOGRAPHIE – La dernière édition du classement annuel de la Banque mondiale souligne la perte de vitesse de la France et de plusieurs autres économies développées, face aux pays en voie de développement.
Série noire pour le gouvernement: alors que le rebond de la croissance s’avère moins fort que prévu et qu’un mouvement de grogne sociale se met en place contre la hausse du coût des carburants, l’édition 2018 du rapport «Doing Business» de la Banque Mondiale montre que les réformes mises en place depuis le début du quinquennat pour stimuler l’activité économique n’ont pas encore porté leurs fruits. 31ème sur les 190 nations étudiées l’année dernière, la France continue sa lente chute dans le classement, et perd cette année une place, se retrouvant derrière d’autres économies pourtant bien moins puissantes comme la Macédoine, la Corée du Sud, l’Azerbaïdjan, la Russie ou le Rwanda.
Pour établir son classement, l’institution internationale prend notamment en compte la rapidité avec laquelle un individu peut lancer une entreprise, obtenir un permis de construire ou de l’électricité, ou encore la manière dont le pays gère les taxes et le commerce extérieur. Le classement s’appuie également sur des aspects juridiques comme la résolution des problèmes d’insolvabilité d’une entreprise ou la manière dont un individu peut faire appel à la justice pour résoudre un conflit contractuel.
Des économies en développement de plus en plus dynamiques
Après deux places perdues l’an dernier, l’Hexagone continue de chuter cette année, alors même que son «indice» – autrement dit, sa note globale – a augmenté, passant de 76,13 à 77,29. Une progression de 0,99 point qui fait d’ailleurs partie des plus solides réalisées par des nations développées cette année: à titre de comparaison, le Danemark, (3e. du classement), n’a augmenté que de 0,59 point, le Royaume-Uni, (9e.) de 0,33 point et l’Espagne (30e.) de 0,07. Les États-Unis (8e.) ont même perdu 0,01 point.
Cette hausse de la performance française reste toutefois bien trop lente par rapport à d’autres nations: l’Azerbaïdjan a ainsi augmenté son score de 7,10 points, le Rwanda de 4,15 points et la Malaisie de 2,57 points. Leur dynamisme laisse prévoir une poursuite de la chute de l’Hexagone et d’autres nations développées face aux progrès remarquables des pays en voie de développement. Au total, la Banque mondiale estime que 314 réformes majeures ont été appliquées par les économies entre juin 2017 et mai 2018, dont un tiers en Afrique subsaharienne et 21 dans les BRIC – Brésil, Russie, Inde et Chine. Cette dernière, qui a gagné plus de 8 points et 32 places, et l’Inde (+ 23 places) font figure d’exemple, avec «13 réformes» à elles deux. Parmi les pays les plus performants, l’organisme note le Brésil (+16 places), le Rwanda (+12 places), ou encore le Kazakhstan (+23 places). À l’inverse, plusieurs géants économiques chutent, à l’instar de la France, les États-Unis, le Canada, le Japon ou l’Allemagne.
La lourdeur administrative française pénalisée
La France dispose pourtant d’atouts certains relevés par le rapport: le pays est par exemple 14e. dans la fourniture d’électricité, 12e. dans la mise en œuvre des contrats et il reste 1er pour les facilités administratives liées au commerce international, au même titre que ses partenaires européens comme la Pologne, le Portugal ou les Pays-Bas. Pour autant, ses fragilités structurelles, couplées aux lourdeurs du système continuent de le pénaliser. Ainsi, l’Hexagone demeure 30e. pour la facilité de création d’entreprise, 96e. dans le transfert de propriété, 99e. pour l’obtention de prêts et 55e. pour la question des taxes et impôts. Il faut, en moyenne, 3,5 jours et entreprendre 5 démarches à un français pour lancer une entreprise, là où un Néo-Zélandais peut le faire en une demi-journée. De même, les coûts pour construire un entrepôt sont deux fois plus élevés en France que dans la moyenne des économies développées de l’OCDE. Enregistrer une propriété prend 42 jours et demande 8 autorisations à un Français, alors qu’un Néo-Zélandais, là encore, peut faire la même chose deux fois plus rapidement et avec deux fois moins de paperasse. Enfin, si quelques domaines ont été améliorés cette année – par exemple, l’enregistrement d’une propriété a été accéléré de 22 jours -, l’économie française reste alourdie par la machine administrative, qui a ainsi besoin de deux ans pour résoudre une faillite d’entreprise.
Face à la lenteur française, les nations en tête du classement, dont la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Danemark partagent des attributs communs comme un système judiciaire efficace, des facilités pour lancer une entreprise, un accès aisé au crédit et des délais globalement courts pour toute procédure administrative… des qualités qui permettent, selon l’institution, de créer des sociétés, des emplois et de «mettre fin à l’extrême pauvreté» dans le monde. La Banque mondiale salue tout de même les transformations apportées l’année dernière à l’économie française, en matière de fourniture d’électricité, de simplification du code du travail et de baisse des impôts sur les sociétés ainsi que des cotisations payées par les employeurs.
Bonjour encore une victime du système Laura noto maman d une petite fille qui a tenu un café hôtel restaurant pendant 11 ans à Anglure 51 35 ans et Qui est partie brusquement. Voyez de quoi je parle Rsi liquidation vente de soppn bien etc trop de souffrances de déboires elle n a pas supporte ignoble ce sont des criminels qui restent impunis à Quand les règlements de compte et l Autre qui fait son burnout et bien qu il le fasse avec tous les suicides et le sang que tous les politiques ont sur les mains j espère que je vivrai assez longtemps pour assister
A un tribunal de la justice rendue réellement par le peuple de france ils ne méritent pas autre chose. Je ne connaissais pas Laura mais ne demande jamais pour qui sonne le glas c est toujours un peu pour toi. Une pensée pour Laura 35 ans Qui rejoindra sa dernière demeure demain 3 novembre à Anglure.
Merci pour cette indignation face à une violence légalisée par le système! Il faut continuer à parler de « tribunal démocratique » et le constituer; c’est une des clés pour rendre prudents les protégés du système qui imaginent qu’aucune loi ne les condamnera alors qu’ils tombent déjà sous le coup de la loi et que la moindre de leurs paroles est écrite, filmée, référencée.