Faire face

On parle beaucoup de la république de Weimar, antichambre de l’incroyable catastrophe que fût la dernière guerre mondiale.

L’idée qu’un petit trou du cul déclarerait tout seul une guerre mondiale étant absurde, il faut bien que pour des raisons rationnelles la situation soit arrivée à un point tel qu’effectivement un petit trou du cul… etc…

Sur le moment ces situations ne sont pas accessibles à l’analyse commune, sans quoi elles ne pourraient pas exister. La compréhension est occultée par les intérêts, les passions, les croyances, qui font écran. Ce n’est plus le cas après la catastrophe, quand l’histoire entreprend à son tour l’analyse des faits.

De ce que j’en sais, effectivement la situation de la république de Weimar était assez semblable à celle d’aujourd’hui.

Une dérive économique qui touche le plus grand nombre, lequel ne s’en sent pas responsable

Pour Weimar ce sont les conditions de l’armistice signée par l’Allemagne, que l’économie du pays ne peut pas assumer.

En ce qui nous concerne c’est la gabegie d’une structure irresponsable, composée de forces en partie inutiles et lourdes à financer, qui fait vivre la majorité du pays et donc ne peut être ni éradiquée ni limitée.

Une élite libérale au pouvoir, qui accepte de discuter de toute position, de toute opinion, jusqu’à un point de nécrose décisionnelle qui laisse le champ libre à la dérive économique et à la violence fiscale qui en découle.  

Pour Weimar c’est l’illusion de la relance par la dépense publique qui aboutira à l’effondrement de la monnaie. Nous n’en sommes pas là mais le drame se dessine.

L’impossible maitrise de la dépense publique par des libéraux dont c’est pourtant la religion, crée la confusion en même temps qu’elle paupérise les classes incultes économiquement mais confiantes dans le pouvoir ; pour qui le pouvoir est la seule solution, qui ne sont pas autonomes, à qui d’ailleurs on ne le demande pas au contraire.

Pour ces classes, majoritaires, l’élite libérale est illégitime, seul un pouvoir fort, qui ne discute pas, qui n’hésite pas, qui taille dans le vif, est acceptable. Pure folie…

Ainsi Weimar assiste au discrédit de la démocratie et à l’aspiration à deux régimes violents, le communisme et le nazisme. Les extrêmes qui se rejoignent, parti communiste et parti nazi, pour que finalement l’un tue l’autre pour contrefaçon.

L’arrivée de la violence à Weimar est symbolisée, selon les historiens, par l’assassinat de Rathenau, libéral pacifiste.

La violence est-elle là aujourd’hui sous une autre forme, le Bataclan, Charlie Hebdo ? Nous ne le savons pas, le recul nous manque.

Il faudra dix ans de statu quo, de non-décisions, pour qu’après l’assassinat de Rathenau la violence ait accès au pouvoir, en la forme du trou du cul fauteur de guerre Hitler. Qui agit en réalité sous couvert des allemands.

Il nous reste effectivement un peu de chemin à faire avant de basculer dans la guerre. Avant qu’un de nos trous du cul enflamme le monde avec notre assentiment.

Sauf si sur notre terreau préparé, la guerre arrive d’ailleurs… Si je ne me trompe pas, nombre de français voient Poutine comme l’homme dont ils rêvent pour prendre en main le destin du pays.

Faut-il s’inquiéter ? Probablement. Faut-il espérer une solution ? Sans doute que non.

Alors que faire ? Rien.

L’opinion publique est la seule patronne de notre collectivité, elle peut penser juste ou complètement délirer, chacun de nous n’a aucune prise sur elle quel que soit son niveau décisionnel.

Observons les ravages de l’orage, espérons être encore là au retour du printemps.

Pour cela une seule solution : faire face.

Ne pas avoir peur d’affirmer que la discussion, même si elle peut être stérile ou discrète, reste la seule solution. Soyons convaincus que la démocratie est la seule voie, parce qu’elle fait appel à l’intelligence et non à la force.

Même si nous ne comprenons pas pourquoi sur le moment, défendons la démocratie, de l’intérieur évidemment et de l’extérieur s’il le faut.

Les tricheurs ne me font pas peur, pourquoi feraient-ils peur, que sont-ils face au temps… rien. Ils ne justifient pas le recours à l’autocratie, aux trous du cul capables de déclencher la guerre pour notre compte.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

Une réflexion sur « Faire face »

  1. « La Guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent, mais ne se massacrent pas ».

    A méditer sur le droit international = Vous ne pouvez pas vider le droit international de son sens et prétendre ensuite qu’une invasion est « illégale ». Tant que nous vivrons dans un contexte de Far West créé par un empire meurtrier à l’échelle planétaire et qui en tire profit, les affirmations sur la légalité des invasions étrangères ne sont que des sons creux. Le droit international est un concept vide de sens lorsqu’il ne s’applique qu’aux ennemis des ÉtatsRAPPEL =De Alexandre Del Valle – Enseignant – Chercheur-associé au CPFA – Bruxelles – et Directeur de Recherche au Centre Français de recherche sur le Renseignement (CF2R)
    Le plan américain depuis 2003 consiste à appuyer les forces anti-russes et à l’encercler. L’ouverture de l’OTAN vers l’#Ukraine a pour but de pousser #Moscou à l’erreur pour déclencher des sanctions et mettre le gaz russe hors-jeu en Europe. Les USA sanctionnaient les entreprises qui participaient à la construction du Gazoduc NorsdStream2 @SudRadio cliquez pour écouter= https://www.youtube.com/watch?v=0AnooyPA7Yw
    Unis.

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