Archives de catégorie : Zap du Net

Une selection d’articles choisis sur le net par E. Bolling

URSSAF : tout n’est pas réglé. Par Gérard Maudrux.

NON, FILOCHE N’EST PAS MORT!

Les restaurateurs ne seront plus pénalisés par l’Urssaf s’ils mangent dans leur propre établissement. Malheureusement, ce cas n’est pas isolé : la chasse aux restaurateurs sera remplacée par la chasse aux sandwichs invendus et bien d’autres encore.

Les restaurateurs gérants peuvent maintenant se nourrir en toute tranquillité : des consignes ont été données à tous les services afin qu’ils ne soient plus pourchassés pour avoir pris leur repas sur leur lieu de travail. Notre restaurateur qui a fait récemment la Une n’était pas le seul, tous étaient en cours de contentieux ou allaient l’être.

LES RESTAURATEURS NE SONT PAS LES SEULS

Les restaurateurs ne seront donc plus pénalisés par l’Urssaf s’ils mangent dans leur propre établissement. Malheureusement ce cas n’est pas isolé, car les principes qui conduisent à cette situation demeurent, et surtout la manière.

D’autres professions sont tout aussi harcelées dans un pays où le mot Égalité est sur le fronton de toutes les mairies.

Prenons l’exemple des petites boulangeries qui vendent des sandwichs à emporter.

En fin de journée, il reste des invendus ne pouvant être remis en vente le lendemain. Pour éviter le gaspillage et une scandaleuse mise à la poubelle, les employés peuvent en disposer.

Las, l’Urssaf veille au grain : il s’agit d’un avantage en nature à déclarer. La chasse aux sandwichs invendus va remplacer la chasse aux restaurateurs, elle a d’ailleurs déjà commencé et va pouvoir se développer.

Si vous êtes embauché pour cueillir des cerises, des pommes ou des abricots, attention si vous en mangez au passage.

L’Urssaf un jour dépêchera ses contrôleurs, car ce geste relève strictement du même principe.

En attendant les fonds de cuve des laitiers, des viticulteurs et les croûtes du fromager ?

L’URSSAF N’AIME PAS LA FAMILLE

Il y a aussi la famille, que l’Urssaf n’aime pas beaucoup, les forains en savent quelque chose.

Si le patron du stand ou du manège s’absente pour satisfaire un besoin naturel et que l’enfant ou l’épouse prend sa place, il ne faut pas qu’un contrôleur passe par là, ils sont très vigilants sur le sujet : c’est du travail au noir.

Et pourtant, depuis des millénaires, chez les commerçants surtout, les artisans, les professions libérales, les conjoints aident, parfois beaucoup, de la tenue de l’officine au standard, en passant par la comptabilité.

Non, en France, il n’est plus naturel de s’entraider entre conjoints ; maintenant ils ne sont plus des époux, mais un patron et un salarié non déclaré.

Certes, il existe depuis peu le statut de conjoint collaborateur, mais il n’a jamais été prévu que ce soit une obligation légale ; pour l’Urssaf, oui.

Pire, l’Urssaf discrimine selon que vous soyez affilié à la MSA, en tant que travailleur indépendant ou au régime général. Chez mes voisins viticulteurs, père et oncle travaillent chaque jour et toute la journée, alors qu’ils sont retraités depuis des années, et ils le feront sans doute tant qu’ils le pourront.

L’Urssaf ne viendra jamais leur reprocher de prendre la place d’un autre travailleur, qu’il s’agit de travail au noir. La raison est bien simple, c’est accepté officiellement par la MSA.

L’agriculteur peut faire travailler son conjoint huit heures par jour sans le rémunérer, mais le forain n’a pas le droit de le faire une heure par jour. La discrimination est légalisée.

Les forains ne sont pas les seuls concernés :

— un restaurateur de la Côte d’Or vient de se faire redresser de 40 435 euros : sa femme l’aide ponctuellement au service en cas de coup de feu ou d’absences. En tant qu’agriculteur, il pourrait l’employer en permanence.

— dans le Doubs, c’est un père retraité venu aider son fils sur un chantier : 7750 euros de redressement pour une journée.

— à Pau, cet été, ce sont 54 202 euros de redressement finalement annulés par le tribunal : le patron d’un camping avait fait travailler son petit-fils pendant les vacances.

— les saisonniers de stations de ski ont très rarement quelques heures pour skier, mais si un forfait leur est offert par l’employeur, gare à l’Urssaf.

RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE

Et pourtant, sur le plan économique, l’attitude de l’Urssaf à l’égard de la famille ne rapporte rien.

Fiscalement la famille est un tout, l’impôt est payé sur l’ensemble des revenus du couple. Lorsque le conjoint d’un indépendant apporte son aide, son activité augmente de fait l’activité globale, et donc les recettes.

Le professionnel est taxé et imposé sur son travail, celui du conjoint l’est donc indirectement, puisqu’il apporte une valeur ajoutée qui sera taxée ; et si ce n’est pas le cas, alors ce n’est pas du travail, et il n’y a pas de raison de taxer !

Si le conjoint est déclaré, salaire et taxes viendront en déduction du chiffre du premier, qui sera moins taxé et imposé. In fine, cela revient à peu près au même, cette activité de bénévole est toujours taxée.

Comme le disait Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Alors à quoi bon embêter les Français pour rien ? Ce genre d’attitude n’existe qu’en France.

Je ne suis pas opposé à l’Urssaf ni au principe du contrôle. Il est nécessaire et indispensable, car nous payons ce que gagnent les fraudeurs. Le problème est la discrimination et surtout le manque total de discernement dans ce qui relève du travail non déclaré, du service rendu, de la solidarité familiale.

Les règles doivent être les mêmes pour tous, et il faut cesser de persécuter les petits, les familles, ceux qui rendent service quelques heures, sur la base de planchers d’activité en dessous desquels l’Urssaf ne doit pas intervenir.

SUR LE WEB:  https://www.contrepoints.org/2019/11/27/358576-urssaf-tout-nest-pas-regle

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MSA, RSI, URSSAF, FISC: MEME CONNERIE BUREAUCRATIQUE MORTELLE!

VU SUR FB retransmis par:  Laurence Lemaire Deroi

« Mais au nom du Ciel, que peut rapporter à notre pays, aux partis politiques, aux citoyens, à la concorde civile, ce déchaînement de bêtise envers d’honnêtes travailleurs, qui sont le sel de notre patrie ? »

L’image contient peut-être : plante, boisson et plein air

Jacques Clouteau

Un exemple de plus qui illustre à la fois la connerie humaine dans toute sa splendeur bureaucratique, la lâcheté des hommes politiques, la veulerie de certains magistrats et la suffisance des para-administrations qui prétendent régenter nos vies.

Oyez bien braves gens, et faites circuler sans retenue. Ça se passe en république populaire de France…

Voici l’histoire de Claude, vigneron lorrain. L’an dernier 2018 un incendie a ravagé ses bâtiments, détruisant de nombreuses bouteilles. Imaginez ce que représente un tel désastre dans un métier ou le chiffre d’affaires se réalise avec un décalage de plusieurs années.

Cette année 2019, ses collègues et voisins, dans un élan de solidarité fraternelle, sont venus l’aider à faire les vendanges. Bel exemple d’entraide dans un monde qui en manque souvent.

A l’issue de la vendange, comme il est de tradition depuis des dizaines de siècles, Claude offre à ses collègues un repas casse-croûte. Jusque là vous suivez…

Et ne voilà-t-il pas que la MSA, la Mutualité Sociale Agricole, qui assassine des dizaines d’agriculteurs chaque année par l’énormité de ce qu’elle appelle des cotisations sociales, s’avise de ce scandale. Un vigneron offre un repas à ses collègues sans payer de cotisations sociales… beh oui, vous saviez pas bonnes gens, il faut payer une cotisation de retraite sur le pâté et une cotisation de maladie sur le jambon qu’on offre à ses voisins, en république populaire de France.

Alors la MSA, créée en 1945 pour assurer la « sécurité » aux paysans, même en cas d’absence de revenu ou de coup dur de la vie, la MSA calcule le pourcentage réglementaire dû à la solidarité nationale : 6.000 €. 6.000 € pour avoir offert à manger à ses potes qui viennent te donner un coup de main. 6.000 € pour, tenez-vous bien, travail dissimulé et paiement en nature.

De la part de l’abruti qui a effectué le contrôle, on ne peut pas attendre de décision intelligente. Quelle ambition dans la vie, devenir inspecteur de la MSA et terroriser les travailleurs de la terre … Mais la décision de cet abruti va être approuvée et contresignée par son chef (dont le salaire de 10.000 € par mois est payé par les cotisations des paysans).

Et si notre ami agriculteur va contester la décision devant le pôle social du tribunal de grande instance (le nouveau nom des sinistres tribunaux des affaires de sécurité sociale), des juges payés avec nos impôts vont enfoncer le pauvre gars… et des huissiers vont le harceler pour qu’il paye, avec de l’argent qu’il n’a pas !

Ce pays est-il devenu fou ? N’y a-t-il pas quelque part un homme de cœur, un homme courageux, un homme de bon sens, qui va mettre en route la machine à donner des baffes ? N’y a-t-il pas quelque part un homme politique, qui, ayant été élu, possède le pouvoir, pour arrêter la main de ces criminels haineux ? Combien d’années va-t-on encore tolérer que de minables pauvres types aillent pourrir la vie des autres ?

Voici une quinzaine d’années, un agriculteur bordelais, persécuté par cette même MSA depuis des jours, avait fini par prendre le fusil et envoyer ad patres ses deux bourreaux. Jusqu’à quel point peut-on pousser un homme pour qu’il sorte une arme et tue ? Jusqu’à quel point peut-on pousser un homme pour qu’il mette fin à ses jours, comme le fait aujourd’hui un agriculteur tous les deux jours ? Imagine-t-on la haine accumulée depuis tant d’années que la MSA pille les forces vives de l’agriculture française ?

Mais au nom du Ciel, que peut rapporter à notre pays, aux partis politiques, aux citoyens, à la concorde civile, ce déchaînement de bêtise envers d’honnêtes travailleurs, qui sont le sel de notre patrie ?

Honneur et courage à Claude, viticulteur lorrain

La France toujours plus de parasites dans ces administrations…

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L’abus de droit fiscal, un nouveau coup porté aux contribuables par Par Arlette Darmon et Frederic Douet

LE CERCLE – L’opacité savamment entretenue de cette procédure est une pièce de plus à verser au long dossier de l’insécurité fiscale vécue par les particuliers et les entreprises.

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A compter de 2021 pour des actes passés à partir de 2020,  l’article L. 64-A du Livre des procédures fiscales permettra aux services fiscaux de mettre en oeuvre la procédure d’abus de droit pour fraude à la loi lorsqu’ils estimeront que ces actes étaient motivés par un objectif « principalement fiscal ». Le 3 juillet dernier, l’administration fiscale a modifié le Bulletin officiel des Finances publiques-Impôts en faisant savoir que, selon elle, cette procédure concerne tous les impôts, à l’exception de l’impôt sur les sociétés (BOI-IS-BASE-70-20190703, § 90). Une telle exclusion ne manque pas de surprendre dans la mesure où elle ne résulte ni de l’article L. 64-A du Livre des procédures fiscales ni des travaux parlementaires. Deux séries d’enseignements peuvent en être tirés.

D’une part, il faut en déduire que l’administration fiscale entend limiter le champ d’application de l’abus de droit à but principalement fiscal essentiellement à l’impôt sur le revenu, à l’impôt sur la fortune immobilière et aux droits de mutation, notamment aux droits de donation et de succession. Cela revient à cibler cette forme d’abus de droit sur les particuliers.

D’autre part, est-ce à dire que les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés n’ont rien à craindre ? Non, car dans le même temps le législateur a institué  l’article 205 A du Code général des impôts qui prévoit que, « pour l’établissement de l’impôt sur les sociétés, il n’est pas tenu compte d’un montage ou d’une série de montages qui, ayant été mis en place pour obtenir, à titre d’objectif principal ou au titre d’un des objectifs principaux, un avantage fiscal allant à l’encontre de l’objet ou de la finalité du droit fiscal applicable, ne sont pas authentiques compte tenu de l’ensemble des faits et circonstances pertinents », posant ainsi la question de son articulation avec l’article L. 64-A du Livre des procédures fiscales.

Tout cela donne la désagréable impression que les textes fiscaux sont comme le langage des fleurs, il serait possible de leur faire dire une chose et son contraire

Ce dernier prévoit une garantie en faveur des contribuables, en l’occurrence la possibilité de saisir le comité de l’abus de droit fiscal. Cette garantie n’existe pas dans le cadre de l’article 205 A du Code général des impôts. Au final, l’interprétation du 3 juillet permet aux services fiscaux de reprocher aux redevables de l’impôt sur les sociétés d’avoir poursuivi un but principalement fiscal tout en leur permettant de s’affranchir des garanties procédurales qui entourent l’abus de droit fiscal. Si tel était le cas, la privation de cette garantie poserait la question de la constitutionnalité de l’article 205 A du Code général des impôts, tout comme celle de l’article L. 64-A du Livre des procédures fiscales qui reste entière.

Tout cela donne la désagréable impression que les textes fiscaux sont comme le langage des fleurs, il serait possible de leur faire dire une chose et son contraire. L’Etat a beaucoup à y perdre. La recherche d’un objectif principalement fiscal est avant tout rendue possible par la piètre qualité de nombreux articles du Code général des impôts. Cette insécurité fiscale ne fait que saper chaque jour davantage le consentement à l’impôt qui est l’un des principes sur lequel repose notre pacte social.

SUR LE WEB:  https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/labus-de-droit-fiscal-un-nouveau-coup-porte-aux-contribuables-1132804

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URSSAF : la folle administration française Par Gérard Maudrux.

L’histoire invraisemblable de ce restaurateur taxé de 14 000 euros qui a fait le tour du net n’est malheureusement pas la seule, c’est une constante de notre administration qui fait des lois en complète ignorance de la vie des entreprises et des réalités économiques, et qui les applique de manière absurde, pour ne pas dire bête et méchante. Histoire invraisemblable mais vraie, cette énantiosémie montre bien l’absurdité de la chose et de notre administration.

L’URSSAF N’EST PAS VOTRE AMIE

Des milliers, des dizaines de milliers de citoyens, de travailleurs indépendants, sont traités et agressés de la même manière dans notre pays. Certains sont ruinés, obligés de cesser leur activité uniquement en raison de la bêtise de notre administration, dans l’indifférence totale de nos élus.

14 000 euros pour ce chef étoilé, 13 000 euros pour cette pizzeria. La « mamie bistrot » près d’Arras, aux 700 euros de bénéfices annuels, redressée pour travail au noir car son mari de 70 ans lui donnait de temps en temps un petit coup de main. Relaxée par le tribunal, le procureur a fait appel. Solidarité entre administrations ? Et Emmaüs à Cambrai, qui donnait un très modeste pécule à ses bénévoles, redressé par l’URSSAF de 82 000 euros.

Rappelez-vous aussi du directeur de Planète Lyon, petit organe de presse lyonnais trimestriel soutenant l’Olympique Lyonnais, qui pour se lancer, a fait distribuer des flyers par des cousins et amis lycéens : redressé de 21 000 euros par l’URSSAF pour travail dissimulé non déclaré. Il s’est battu, a perdu, son entreprise a été liquidée. Rappelez-vous aussi de cet artisan fabricant de jouets en bois à Gigean : il a été contraint de faire passer les tests de sécurité imposés à tous les jouets en vente, tests qui coûtent des milliers d’euros et détruisent les jouets testés. Or il s’agissait de pièces uniques…

Après une carrière bien remplie sans incident, il n’a pas eu d’autre choix que de cesser son activité artisanale et artistique pour plaire à l’administration. Pas l’URSSAF cette fois, mais un autre secteur de notre belle bureaucratie, dont les responsables sont issus d’une grande école nationale d’administration. Comble de l’absurdité dans l’application des lois : les services responsables lui ont suggéré de tricher en vendant ses jouets en tant que pièces de collection !

Au nom des mêmes textes, des mêmes principes, le boulanger qui mange sa baguette au lieu de l’acheter chez le concurrent, le chauffeur de taxi rentrant à son domicile avec son véhicule professionnel, le marchand de journaux qui lit ses revues sans les payer, le cultivateur qui consomme ses propres salades, le viticulteur qui boit son vin, le médecin qui ne paye pas sa consultation ou à qui son conjoint rend quelques services, ont des avantages en nature pouvant être taxés !

L’URSSAF EST VOTRE AMIE

Je suis allé aux sources auprès d’un contrôleur URSSAF pour comprendre ce qui l’autorise à agir ainsi et si ses procédés sont légaux.

Les employés de ce restaurateur prennent leurs repas sur place : six euros d’avantage en nature sont déclarés et ajoutés sur la feuille de paie. L’URSSAF débarque et constate que le patron est lui aussi bien obligé de manger sur place, étant donné son métier. Elle décide donc de calculer le coût de ce repas, de l’aligner sur le coût moyen de ceux qui sont servis au restaurant, de considérer qu’il s’agit d’un avantage en nature, et qui plus est dissimulé car non déclaré, et donc d’appliquer une amende.

Pourquoi l’URSSAF n’a pas retenu le chiffre de six euros retenu pour les salariés, d’autant plus que tous mangent ensemble la même chose, à savoir ce qui ne peut être servi aux clients ? Tout simplement parce que les textes s’appliquent aux salariés, le patron n’est pas mentionné dans le texte, sauf s’il est salarié de son entreprise. J’apprends au passage que ce cas n’est pas isolé, et la pratique habituelle, le tarif de notre affaire n’est pas le plus élevé pour un patron de restaurant.

Ma source me confie que ce patron doit aller au tribunal et qu’il gagnera, mais qu’il est de pratique courante, voire constante, d’attaquer les petits en étant juridiquement border line ; la plupart se laisse faire ou n’a pas les moyens de prendre un avocat pour s’opposer à l’URSSAF, ce qui n’est pas le cas des plus gros qu’on laissera tranquilles dans le même cas.

C’est l’attitude de l’URSSAF qui explique que 90 % des contrôles dans une petite entreprise sont positifs, pas le comportement des contrôlés. L’URSSAF est plus prudente pour les grosses entreprises sur les motifs de redressements, pour des raisons d’ordre éventuellement politique et provenant d’en haut ; comme par exemple la construction de la Défense par Bouygues, les contrôleurs URSSAF ayant reçu l’ordre de ne pas effectuer de contrôle….

J’ai demandé si le président de la République était contrôlé et déclarait le coût de ses repas, sa brigade étant digne de celle de Louis XIV. Réponse : « s’il a des invités, pas de problème. » Je relance : « et s’il n’en a pas ? » Seconde réponse : « on ne contrôle pas les ministères et la Cour des comptes. »

Passons aussi sur le mode de calcul du montant de ces redressements, qui devrait relever d’un tribunal indépendant, non intéressé par le résultat. Certains calculs sont en effet arbitrairement délirants, comme pour notre restaurateur qui ne devrait pas payer plus que le prix de la marchandise, si tant est qu’il doit payer pour cette  prestation. Pour notre revue lyonnaise, 100 euros de gratification pour le tractage ont été requalifiés en six mois de CDD. Même principe pour Emmaüs.

UNE COMPRÉHENSION DE FAÇADE

Devant la flambée médiatique du dernier « dérapage », Gérald Darmanin le ministre de l’Action et des Comptes publics dont dépend l’URSSAF a réagi et demandé que ce cas soit traité avec davantage de discernement.

Cela fait pourtant des années que lui et ses prédécesseurs font la sourde oreille devant des demandes répétées de parlementaires qui soulèvent le problème à la demande de professionnels agressés par l’URSSAF (JO du 23/10/2007, du 28/06/2016, du 08/12/2016).

Dernièrement, le sénateur Daniel Gremillet avait attiré l’attention du ministre du Travail Muriel Pénicaud, sur le montant de l’avantage en nature nourriture retenu pour les dirigeants dans le secteur de la restauration. La réponse a été un simple rappel des textes (JO 7/02/2019).

Si internet a davantage de pouvoirs que nos élus, ils pourraient peut-être être supprimés et remplacés par internet ? Absurde, mais n’est-ce pas ce que font nos ministres ? Quant à notre Président, il ne dit pas qu’il faut réformer l’URSSAF, mais qu’il « allait nous faire aimer l’Urssaf, qui est notre amie ». Traduction : vous n’avez rien compris, c’est l’URSSAF qui a raison et qui fait bien son travail, avec de bonnes lois.

ÉTAT OU MAFIA ?

Tout ceci me rappelle un édito vieux de bientôt 10 ans, qui m’avait attiré les foudres du directeur de la Sécurité sociale, et dans lequel je rapportais une discussion entendue entre deux chefs d’entreprises.

Le premier reprochait au second d’être allé s’installer en Lettonie ou Estonie, je ne sais plus, où il devait payer la mafia pour travailler. Réponse du second :

« Effectivement je dois payer la mafia pour pouvoir travailler, mais je vais t’expliquer comment cela fonctionne en pratique. Tous les mois ils viennent me voir pour me demander si tout va bien, pour savoir s’ils peuvent faire quelque chose pour moi, pour me faciliter la tâche, pour m’aider à augmenter ma production. À l’inverse, vous en France, au lieu de la mafia, vous avez un État, qui vous prend deux à trois fois plus, et qui en échange fait tout ce qu’il peut pour vous empêcher de travailler. »

SUR LE WEB:  https://www.contrepoints.org/2019/11/19/358040-urssaf-la-folle-administration-francaise

Cela peut s’appliquer à Bercy ou au RSI. Ces administrations qui poussent les entrepreneurs à mettre la clé sous la porte, à force d’abus.

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Impôts, taxes, malus et ponctions : une année 2020 pétulante

Chers lecteurs, chers amis, chers critiques, chers trolls, chers et chères contribuables, je découvre enfin une excellente nouvelle dans le paysage fiscal français : Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a bien compris que le bombardement paperassier des entreprises par les administrations pléthoriques de l’État finissait par leur être quelque peu pénible et du haut de sa munificence, il a donc entrepris de remédier à ce petit encombrement de tatillonneries.

Contrôlée sept fois en deux ans par l’URSSAF, l’Environnement, les Transports, l’inspection et la santé du travail et bien sûr le fisc, telle entreprise ou tel commerçant n’en peut plus et finissent par se plaindre auprès des autorités qui, jusqu’à présent, n’en avaient cure. Heureusement, Gérald enfile sa cape de super-héros politique et parvient, grâce à une nouvelle loi « pour un État au service d’une société de confiance » (Essoc) à enfin réduire la charge administrative de ces contrôles incessants.

Rassurez-vous cependant : par « réduire », on n’entend pas du tout rentrer dans le domaine du raisonnable où l’entreprise subirait un contrôle annuel de l’une ou l’autre entité bureaucratique dont la France s’enorgueillit des services remarquables et des résultats admirables, non. Ici, il s’agit simplement de s’assurer que, sur un an, l’entreprise ne se fait pas tabasser plus de neuf mois, ce qui lui laisse alors trois mois de cocagne où l’opulence et la joie de vivre s’y disputeront des bénéfices forcément dodus qui bénéficieront en premier lieu à l’État, via le fisc.GIF

Bref, on l’a compris : l’ambiance va se détendre en France, et on va bien rigoler les prochains mois, c’est Gérald qui vous le dit.

Ce qui n’empêchera pas le même Gérald de tressauter d’allégresse en annonçant à tous que l’espionnage permanent et de plus en plus pervasif de ses services permet d’aller encore plus profond dans les poches des contribuables. Joie, bonheur et brigandage légal : grâce à un efficace data-mining et un habile croisement de données qui aurait fait frémir la CNIL si tout le monde ne s’en foutait pas éperdument, le fisc est parvenu cette année à récupérer 6 milliards d’euros qui viendront s’ajouter à un budget qu’on sait déjà taillé au cordeau.

Rien que savoir ces sommes d’ores et déjà mobilisées pour éduquer si finement nos enfants, réparer si minutieusement nos routes, payer si justement nos médecins dans nos hôpitaux si bien gérés, cela me fait chaud au cœur. Quel bonheur de comprendre que, derrière ces croisements de données, cet espionnage dont tout indique qu’il va continuer à s’étendre encore, se cache une volonté farouche d’aller aspirer la richesse partout où elle se trouve pour que la puissance publique puisse enfin la rediriger là où elle est importante, c’est-à-dire dans les productions télévisuelles et radiophoniques à la botte de Delphine Ernotte, dans les petits fours et autres fêtes grandioses de l’Élysée et de la myriades d’administrations jamais en reste pour un petit drink entre copains (et coquins) ou en distribution de prébendes et autres politiques sociales consternantes dont le résultat est forcément génial et jamais réellement évalué…

Mais ne soyons donc pas mauvaise-langue ! Si le petit Gérald fait ainsi de tels efforts pour aller aspirer partout l’argent où il peut en trouver, c’est que l’État a de gros besoins, toujours inassouvis et que chaque économie, chaque rabotage est un renoncement, une déchirure, une souffrance difficile à supporter, à tel point que le bilan budgétaire est maigre : l’année 2020 devrait une nouvelle fois se traduire par un petit déficit (oh, zut, comme c’est ballot) de 93 milliards d’euros.

Quant aux suppressions de poste dans la fonction publique, qui participerait normalement des efforts budgétaires consentis afin de réduire la masse salariale d’un État morbidement obèse, elle s’établira vaillamment à … 47 postes (oui oui, 47, pas 47 000).

Encore une fois, ne perdez pas de vue que ces efforts sont consentis pour que la République puisse survivre dans cette période d’austérité grandissante et alors que la rigueur budgétaire atteint des sommets jamais gravis jusqu’à présent. Il sera probablement difficile, dans ce contexte, de continuer à alimenter les petits Think-Tanks et autres minions à la solde des ministères, même si on devrait trouver une trentaine de millions d’euros quand même, ne nous leurrons pas.

Il faut le comprendre : la situation est tendue, le budget l’est aussi, les économies sont difficiles à faire, Gérald et Bruno, les Laurel & Hardy de nos finances publiques, n’ont donc pas fini de recourir à toutes les ficelles pour continuer leur petit jeu d’équilibristes rigolos en comptabilité publique.

Parallèlement et de façon plus sérieuse, pendant que ces deux clowns sinistres et coûteux persisteront à alimenter la chronique de leurs fastes et de leurs saillies imbéciles, le pays va donc très concrètement continuer de s’endetter comme jamais et ce avec d’autant plus d’aisance que le chef de l’État lui-même a jeté aux orties toute velléité de respecter, même vaguement, les traités européens, au motif que limiter le déficit à 3% du PIB serait un débat d’un autre siècle.

Et parce que ces histoires d’endettement, c’est bien mignon, mais ça ne suffira même pas à boucler le budget pourtant catastrophiquement déséquilibré, on y ajoutera bien sûr une nouvelle bordée d’augmentation de taxes, d’impôts, de ponctions et d’accises rigolotes, qui vont pleuvoir sur le contribuables dans les prochains mois avec un rythme joyeux.

Le prix des péages routiers sera ainsi augmenté de 1% à 1,5% ce qui ravira encore le petit peuple méprisable qui utilise encore sa voiture pour se déplacer. Qu’on le taxe encore ! Après tout, il pollue l’atmosphère des Seigneurs !

Le prix des billets d’avion va encore augmenter, l’écotaxe rejoignant la Taxe Chirac déjà présente en France (et en France seulement), ce qui se traduira par un accroissement de 1,5€ à 18€. Rappelons que ce mode de déplacement n’est pas fait pour les pauvres et les classes moyennes. Les classes supérieures en ont assez de voyager serrés comme des sardines à cause de la plèbe, qui, ne l’oublions pas, pollue leur atmosphère !

Concernant le prix de l’essence, rassurez-vous, le gouvernement est formel : il n’augmentera pas plus que d’habitude avec la hausse des cours du pétrole (réelle ou fantasmée, peu importe, c’est toujours une hausse). Cependant, il ne faudrait pas voir ceci comme un blanc-seing à venir polluer l’atmosphère de ceux qui décident et qui taxent : il a donc été logiquement décidé une solide hausse des malus écologiques sur les voitures pour 2020, la pollution étant un sujet particulièrement sensible auprès de nos élites qui n’entendent pas respirer les odeurs de sueur et de charbon brûlé des plèbes grouillantes sans y trouver compensation, zut à la fin.

Enfin, pour faire bonne mesure et comme il va être temps de solder 75 ans de gestion publique progressivement de plus en plus calamiteuse de la production électrique en France, le gouvernement va devoir scinder les activités de distribution et de production électrique d’EDF. Les négociations de marchand de tapis entre nos batteries d’énarques et la Commission européennes ont finalement abouti à un accord qui verra essentiellement bondir les prix de l’électricité en France dès 2020.

Entre l’écologie qui justifiera amplement l’augmentation des taxes ici et là, et l’ultra-libéralisme de la turbo-concurrence imposée par Bruxelles qui disculpera complètement (et commodément) les erreurs industrielles, commerciales et financières en chapelets des dirigeants de nos fleurons industriels, on peut garantir que l’hiver 2020 ne sera certainement ni plus chaud, ni moins cher que les précédents.

L’année prochaine s’annonce déjà pétulante. Les taxes, les malus, les ponctions et les tabassages fiscaux sont déjà dans les tuyaux et la mine réjouie de ces bouffons ministériels nous donne un excellent aperçu de ce qui attend le contribuable français.

Forcément, ça va bien se passer.

 

SUR LE WEB:  http://h16free.com/2019/11/18/64697-impots-taxes-malus-et-ponctions-une-annee-2020-petulante

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« Depuis 24 heures, la France est en cessation virtuelle de paiement » par Nicolas Beytout

Depuis le 12 novembre, la France n’a théoriquement plus d’argent dans ses caisses, selon l’Institut Molinari. Le plus inquiétant, c’est sans doute que l’écart a continué de se creuser avec les autres pays européens, et que les Français continuent à demander toujours plus, prévient notre éditorialiste Nicolas Beytout.Depuis le 12 novembre, la France n’a théoriquement plus d’argent dans ses caisses, selon l’Institut Molinari. Le plus inquiétant, c’est sans doute que l’écart a continué de se creuser avec les autres pays européens, et que les Français continuent à demander toujours plus, prévient notre éditorialiste Nicolas Beytout.

Depuis le 12 novembre, la France n’a théoriquement plus d’argent dans ses caisses, selon l’Institut Molinari. Le plus inquiétant, c’est sans doute que l’écart a continué de se creuser avec les autres pays européens, et que les Français continuent à demander toujours plus, prévient notre éditorialiste Nicolas Beytout.

>>> Nous sommes aujourd’hui le 13 Novembre, et depuis 24 heures, l’Etat n’a plus d’argent. Plus d’argent pour payer les fonctionnaires, plus d’argent pour entretenir les routes, pour construire des hôpitaux ou améliorer des services publics. Plus d’argent pour augmenter les infirmières, pour mieux payer les profs, pour embaucher des policiers ou envoyer des militaires en opération extérieure.

Alors bien sûr, c’est une image, l’Etat peut toujours emprunter. Mais c’est aussi une réalité. C’est ce que démontre une étude, fantastique de clarté, qui a été réalisée par des chercheurs réunis au sein de l’Institut Molinari, un think tank français qui travaille sur le poids de l’Etat. Vous connaissez, évidemment, la fameuse règle des 3% de déficit, ce qu’on appelle généralement les 3% de Maastricht.  C’est la règle qu’Emmanuel Macron vient justement de contester dans une interview au magazine anglo-saxon The Economist.

Précisément. Le chef de l’Etat affirme que le débat autour de cette règle des 3% est « d’un autre siècle ». Alors, j’ai regardé les chiffres. Et il se trouve que la France sera cette année le seul pays à dépasser les 3% de déficit public. Autrement dit, nous sommes dans la situation du mauvais élève qui explique que le barème de notation de sa copie est totalement dépassé.

Dans la même situation que… la Roumanie

Et pour mieux comprendre concrètement ce que cette posture de la France a d’incongru, voici une comparaison très instructive. Si on regarde les finances de l’Etat, de toutes les administrations centrales (on met de côté la Sécu et les collectivités locales), il n’y avait plus d’argent le 12 novembre et probablement même avant. Nous sommes dans la même situation que… la Roumanie, elle aussi en cessation virtuelle de paiement à cette date.

Et les autres pays européens, ils font mieux, beaucoup mieux. Même l’Italie, mauvais élève bien connu, ne sera à court de finances publiques que dans 3 semaines. En moyenne, les Etats européens tiennent jusqu’au 16 Décembre. Ce qui veut dire que l’impasse budgétaire de ces pays est minime. Et comme vous pouvez l’imaginer, plusieurs pays excédentaires ont assez de ressources pour boucler largement l’année. Ils sont onze dans ce cas. Dont l’Allemagne, bien sûr, qui tient jusqu’au 18 janvier. Mais aussi la Suède, avec son modèle social vertueux, très social-démocrate, qui a elle aussi des réserves jusqu’à mi-janvier.

C’est peut-être ça, le plus préoccupant : tous les pays ou presque ont amélioré leur situation depuis la crise économique. Ils ont creusé l’écart avec la France, ils ont réduit leurs dépenses, pas nous. Chaque fois qu’un Français demande plus à l’Etat, il devrait avoir ce chiffre en tête (49 jours à court d’argent), et se demander s’il accepterait, lui, de s’endetter encore plus.

 

SUR LE WEB:  https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/%c3%a9dito-depuis-24-heures-la-france-est-en-cessation-virtuelle-de-paiement/ar-BBWGEJt?ocid=sf

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En 2018, la France reste le pays à la fiscalité la plus élevée dans l’Union européenne

NOUS SOMMES TOUJOURS MEDAILLE D’OR DE LA SPOLIATION FISCALE.
VIVE LA FRANCE…

La France a été à nouveau en 2018 le pays à la fiscalité la plus élevée dans l’Union européenne, devant la Belgique et le Danemark, selon un communiqué publié ce mercredi par l’Office européen de statistiques Eurostat.

Le ratio recettes fiscales/PIB, c’est-à-dire la somme des impôts et des cotisations sociales nettes en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB), s’élève à 48,4 % en France, contre 47,2 % en Belgique et 45,9 % au Danemark. La France occupe cette première place depuis 2015, selon les chiffres disponibles. De l’autre côté de l’échelle, l’Irlande (23,0 %), la Roumanie (27,1 %) et la Bulgarie (29,9 %) ont enregistré l’an dernier les ratios les plus faibles. Ce ratio atteint 41,7 % du PIB pour la zone euro et 40,3 % pour l’UE dans son ensemble. Il s’élève à 41,5 % en Allemagne.

Danemark, champion des impôts

« Si l’on examine les principales catégories fiscales, une nette diversité existe entre les Etats membres de l’UE », souligne Eurostat dans son communiqué. La part des impôts sur la production et les importations est la plus élevée en Suède (22,4 %) et la plus faible en Irlande (8,0 %).

Les impôts sur le revenu et le patrimoine sont les plus lourds au Danemark (28,9 %), suivi de la Suède (18,6 %), contre 4,9 % en Roumanie. Enfin, c’est en France que les cotisations sociales sont les plus élevées (18,0 %), devant l’Allemagne (17,1 %), contre 0,9 % au Danemark, où les prestations sociales sont financées par l’impôt.

sur le web:  https://www.20minutes.fr/economie/2640355-20191030-2018-france-reste-pays-fiscalite-plus-elevee-union-europeenne

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Obligation de domiciliation des dirigeants en France : la démagogie au sommet par Jean-Philippe Delsol.

Ce projet de loi, aussi démagogique qu’inutile, nous prouve à quel point nos dirigeants méconnaissent le véritable rôle de l’impôt, ainsi que le fonctionnement et les besoins des entreprises françaises.
L’article 3 du projet de loi de finances pour 2020 prévoit que :

« Les dirigeants des entreprises dont le siège est situé en France et qui y réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard d’euros sont considérés comme exerçant en France leur activité professionnelle à titre principal … »

Le chiffre d’affaires consolidé serait pris en compte et les dirigeants concernés s’entendraient :

« du président du conseil d’administration, du directeur général, des directeurs généraux délégués, du président du conseil de surveillance, du président et des membres du directoire, des gérants et des autres dirigeants ayant des fonctions analogues ».

Une telle disposition transcrit les propos de Bruno Le Maire tenus le 27 janvier dernier :

« La justice c’est de s’assurer que tous les chefs des grandes entreprises françaises paient bien leurs impôts en France. Quand on est PDG d’une entreprise dont le siège social est en France, on paie ses impôts en France ».

Ils n’en sont pas moins d’une ineptie totale à bien des égards.

UNE MESURE PEU APPLICABLE

Cette loi serait peu applicable car elle apparaît contraire à la liberté de circulation garantie au sein de l’Union européenne, et par ailleurs nombre des conventions fiscales de non-double imposition signées avec 129 pays tiers lui feraient obstacle.

Au surplus la France dispose déjà de nombreuses lois et réglementations lui permettant de pénaliser ceux qui s’installeraient dans des pays à fiscalité privilégiée.

Il ne resterait guère de dirigeants concernés, même en abaissant le seuil d’application à 250 millions d’euros comme les députés l’ont voté ces derniers jours avec l’aval du rapporteur Joël Giraud.

D’autant que la loi actuellement en vigueur est déjà précise et restrictive.

En effet, ces nouvelles dispositions complèteraient l’article 4B du Code général des impôts qui prévoit déjà que :

« Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en France (…) les personnes qui ont en France leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ; celles qui exercent en France une activité professionnelle, salariée ou non, à moins qu’elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ; celles qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques… »

Ainsi, outre la très grande majorité des dirigeants de sociétés françaises qui habitent principalement en France, ceux qui exercent leurs activités principalement en France ou qui y ont le centre de leurs intérêts économiques sont déjà imposables en France.

CERTAINES ENTREPRISES SERAIENT POUSSÉES À SE DÉLOCALISER

Cette mesure est en outre scandaleuse en ce qu’elle est prévue pour s’appliquer « à compter de l’imposition des revenus de l’année 2019 », c’est-à-dire avec ce qu’on appelle en droit fiscal la petite rétro-activité qui en l’espèce prendrait sans doute au dépourvu certains dirigeants susceptibles de se retrouver taxés en France sur leurs revenus 2019 sans en avoir été prévenus.

Si elle est votée, la loi nouvelle ajoutera à la défiance des milieux économiques à l’égard de la France. Il sera plus difficile de faire venir des étrangers de qualité pour occuper des postes de responsabilité dans les instances dirigeantes des grandes entreprises françaises à vocation internationale.

C’est une méconnaissance du fonctionnement et des besoins de ces grandes entreprises françaises qui font parfois l’essentiel de leur chiffre d’affaires hors de France et qui ont intérêt à inclure dans leurs directoires ou leur direction générale de grands professionnels étrangers et résidant hors de France, indépendamment de toute recherche d’optimisation fiscale.

La loi incitera peut-être certaines entreprises à délocaliser leur siège, du moins progressivement, car ce n’est pas facile, ou à transporter les fonctions de direction en dehors de France dans une filiale ou une holding dédiée à cet effet.

UN IMPÔT DE PLUS, ENTRE DÉMAGOGIE ET INUTILITÉ

Dans tous les cas, c’est de la substance économique en moins pour la France et encore un impôt qui coûtera plus qu’il ne rapportera, comme déjà l’ISF, comme encore l’IFI qui entrave l’investissement immobilier.

Un impôt démagogique et inutile de plus comme déjà la taxe sur les yachts initiée par le même Joël Giraud qui devait permettre à l’État de récupérer 10 à 20 millions d’euros au moins par an et qui début septembre 2019 n’avait rapporté que 288 000 euros pour un coût de mise en œuvre sans doute supérieur, sans compter les pertes liées à l’expatriation probable de certains propriétaires de yachts.

Ce sera encore un impôt fait pour punir comme celui que monsieur Le Maire s’emploie avec hargne à faire voter contre les GAFA plutôt que de se consacrer à favoriser la naissance de nouveaux GAFA en France.

Quand comprendront-ils que le rôle de l’impôt n’est pas de satisfaire aux lubies du législateur, ni à châtier ceux dont le comportement économique ne lui plairait pas, mais de réunir de la manière la moins coûteuse, la plus neutre et la plus efficace possible les moyens strictement nécessaires à l’exercice par l’autorité de ses devoirs régaliens sans attenter ni à la morale ni aux droits des citoyens et autres agents économiques ?

SUR LE WEB:  https://www.contrepoints.org/2019/10/31/356880-obligation-de-domiciliation-des-dirigeants-en-france-la-demagogie-au-sommet 

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L’URSSAF N’EST PAS UN AMI MAIS UN CANCER! Par Nicolas Perrin.

L’été indien a amené certains politiciens à se conduire avec les citoyens d’une façon beaucoup plus légère qu’à l’accoutumée, voire à se faire passer pour des copains. Dans cette discipline, la palme revient sans doute au président de la République, pour des propos que je n’ai pas encore eu l’occasion d’aborder.

Alors qu’il s’adressait le 9 octobre à un parterre de 1500 entrepreneurs à la Station F, Emmanuel Macron aura tout de même eu besoin de prendre sa respiration avant d’oser déclarer une telle énormité :

Replaçons ce propos dans son contexte. C’est en fait le début de la réponse qu’a faite le président à un entrepreneur qui lui expliquait que son « ennemi, c’est l’URSSAF ». Emmanuel Macron considérant que « c’est [son] travail de changer cette perception », voici ce qu’il a répondu dans le détail :

« Votre amie, c’est l’URSSAF parce que c’est ce qui fait qu’en France, contrairement aux États-Unis, à l’Inde ou à beaucoup d’autres pays qui peuvent être fascinants de prime abord quand on parle de levées de fonds ou autres, le jour où vous êtes malade, le jour où vous êtes au chômage, le jour où vous êtes vieux, c’est grâce à l’URSSAF qu’on peut vous payer et que vous payez parfois zéro dans beaucoup de situations ».

IL NE S’AGIRAIT QUE D’UN PROBLÈME DE « PERCEPTION » ?

Quand on se penche sur les commentaires des chefs d’entreprise sur les réseaux sociaux, on n’en trouve guère qui viennent soutenir la thèse présidentielle. Mais regardons ce qu’il en est dans les faits.

Rappelons tout d’abord que l’URSSAF, ou plutôt les URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales), sont des organismes privés chargés d’une mission de service public, laquelle consiste à collecter l’ensemble des cotisations et contributions sociales (salariales et patronales) au sein des entreprises.

Ces prélèvements ont vocation à alimenter le régime général de la Sécurité sociale, ainsi qu’un certain nombre d’autres organismes ou institutions (assurance chômage, FSV, CMU…).

EMMANUEL MACRON EN MODE « C’EST GRATUIT, C’EST L’ÉTAT QUI PAYE »

Tout d’abord, lorsqu’il déclare à son audience que « c’est grâce à l’URSSAF qu’on peut [le] payer », le Président voudrait nous faire accroire qu’une manne tombée du ciel élyséen viendrait au secours des chefs d’entreprise lorsque ces derniers se trouvent confrontés à un accident de la vie.

Présenter les choses ainsi me semble une démarche aussi fallacieuse que de dire, à l’instar de Pierre Moscovici, que les régions françaises devraient rendre grâce à l’UE pour les fonds qu’elle leur verse régulièrement.

Ce n’est évidemment pas la valeur ajoutée créée par les inspecteurs de l’URSSAF dans le cadre de leur activité quotidienne qui permet de financer les prestations évoquées par le Président, mais bien sûr les cotisations versées par les « assurés » (le terme me semble mériter des guillemets, pour des raisons que nous aborderons plus loin), comme dans tout système assurantiel.

CHÔMAGE, ARRÊT MALADIE, RETRAITE : COMMENT LES CHEFS D’ENTREPRISE SONT-ILS TRAITÉS ?

Pour ce qui est du chômage, Olivier Maurice rappelle une chose importante sur Contrepoints :

« En France, un dirigeant d’entreprise n’est jamais payé quand il se retrouve au chômage, et ce même s’il a un contrat de travail salarié et qu’il paie des cotisations. Pour la simple raison que pour percevoir le chômage il faut être subordonné juridiquement à l’employeur. »

Contrairement à ce qu’avance le Président, en cas de chômage, les chefs d’entreprises ne peuvent donc pas compter sur l’URSSAF et doivent se débrouiller seuls.

Pour ce qui est des indemnités en cas d’arrêt maladie, les travailleurs non-salariés sont à peine moins à la ramasse que vis-à-vis du chômage, puisque comme l’expliquait Laurent C. (qui était en pointe du Mouvement des libérés), voici quelle était la situation en 2015, laquelle n’a guère changé depuis lors :

« – le délai de carence est de 0 jour pour un fonctionnaire, 3 jours pour un salarié (hors convention collective plus avantageuse), 7 jours pour un commerçant, artisan et indépendant, 90 jours pour une profession libérale de santé. Les professions libérales hors santé (courtiers, architectes, huissiers, consultants, …) ont une infinité de jours de carence : en cas de maladie, hors affection de longue durée, ils ne sont jamais pris en charge et devront néanmoins s’acquitter de leurs cotisations pendant leur arrêt maladie alors qu’ils ne touchent ni revenus ni indemnités…

– le montant de l’indemnité en cas d’arrêt de travail, qui, pour ceux qui peuvent en bénéficier comme les artisans, est égal à la moitié de la moyenne des revenus des trois dernières années, plafonnée à 51 euros par jour. Pour comparaison, cette indemnité journalière est calculée sur la moyenne des trois derniers mois pour les salariés et se monte à 90 % du salaire brut les 30 premiers jours, et 66 % ensuite (hors convention plus avantageuse qui va jusqu’à maintenir la totalité du salaire).

Rappelons enfin que le non-salarié, en arrêt de travail, doit continuer de cotiser alors qu’il n’a au maximum que 51 euros par jour, ou pire, strictement aucune indemnité journalière s’il est libéral ou indépendant. Peut-être pouvons-nous y voir la raison pour laquelle les non-salariés ne prennent quasiment jamais d’arrêt maladie, là où les salariés malades ont un arrêt moyen de 35 jours par an et les fonctionnaires 40 jours… »

Rien à ajouter, si ce n’est que « le jour où vous êtes malade » et que vous êtes chef d’entreprise, eh bien, vous auriez mieux fait d’être fonctionnaire ou salarié.

Enfin, pour ce qui est de la retraite des travailleurs non-salariés, le taux de remplacement est bien moindre que celui des fonctionnaires et des salariés, en particulier pour les hauts revenus. L’assureur Humanis indique en effet qu’« une étude IFOP de 2012 révèle que le taux de remplacement s’élève à 60 % pour un cadre, alors que la retraite d’un TNS (Travailleur Non Salarié) ne représente que 41 % de son salaire brut en activité. » Bref, autant dire que ce ne sont pas les inspecteurs de l’URSSAF qui vont payer pour les vieux jours des chefs d’entreprise.

Faute de bénéficier d’un traitement égal à celui de leurs concitoyens, les chefs d’entreprise profitent-ils d’une attitude « amicale » des URSSAF à leur égard ? Pas vraiment.

11 % DES ENTREPRISES SONT CONTRÔLÉES CHAQUE ANNÉE PAR LES URSSAF

Il est de notoriété commune que les contrôles menés par les URSSAF se déroulent rarement dans un climat très fraternel. La fiscaliste Virginie Pradel préfère parler à ce titre de « contrôle-inquisition ». En réalité, l’administration fiscale elle-même jouit d’une meilleure réputation que les inspecteurs URSSAF, au sens où elle fait preuve de plus de compréhension en cas de difficultés…

Selon le Cercle Lafay, un think tank qui œuvre en vue d’améliorer les relations entre les URSSAF et les entreprises, il y a eu 214 000 enquêtes et vérifications URSSAF en 2017 (soit grosso modo trois fois plus qu’il n’y a eu de contrôles fiscaux menés par l’administration), c’est-à-dire que 11 % des entreprises ont été contrôlées.

EN L’ÉTAT ACTUEL DU DROIT, 90 % DES DIRIGEANTS D’ENTREPRISE DE PLUS DE 250 SALARIÉS SONT DES « FRAUDEURS »

Le Cercle Lafay avance un chiffre qui en dit long sur la démarche des URSSAF :

« 90 % des [entreprises de plus de 250 salariés] vérifiées se font redresser. Ce qui reviendrait à dire que neuf dirigeants sur 10 sont des fraudeurs (car c’est ainsi que les URSSAF qualifient les ‘fautifs’).

L’arme préférée des URSSAF pour faire du chiffre est le ‘travail dissimulé’. […] Que les juges annulent ces redressements n’empêche pas les agents des URSSAF de poursuivre des procédures qui les ridiculisent et ne contribuent pas à la faire passer pour des ‘amis’ des entreprises. »

L’URSSAF ET L’ARME FATALE DU « TRAVAIL DISSIMULÉ »

Nathalie MP a rappelé quelques épisodes tristement célèbres :

« Un retraité de 70 ans aide occasionnellement sa femme à servir des verres dans son petit café, des clients rapportent leur verre au bar, une retraitée donne bénévolement un coup de main à son fils pâtissier, une communauté Emmaüs verse 10 euros par jour à ses compagnons – le grotesque n’a jamais de prise sur l’URSSAF qui redresse au kilomètre, y compris lorsque les poursuites pénales sont abandonnées. »

Comme vous avez sans doute déjà entendu parler de ces cas extravagants, je ne les développerai pas plus avant. Je vais plutôt revenir brièvement sur une affaire qui n’a été popularisée que très récemment grâce à Éric Verhaeghe. Depuis 2011, une URSSAF a fait subir une véritable descente aux enfers au patron du petit magazine indépendant Planète Lyon, et ce pour une erreur de… 100 euros.

Le fondateur de Planète Lyon avait demandé en 2011 à cinq de ses proches de l’aider à distribuer des flyers pendant deux heures. Pour les dédommager, l’entrepreneur a remis 20 euros à chacun d’entre eux. Après que notre équipée eut été contrôlée in situ par des inspecteurs, l’URSSAF a voulu re-qualifier le coup de main donné en « travail dissimulé », d’où cinq re-qualifications en CDD de six mois. Au bout du compte, l’URSSAF réclame à l’entreprise la somme de 21 344 euros au titre de cotisations sociales. Un chiffre complètement déconnecté des 50 000 euros de chiffre d’affaires annuel enregistrés par le journal.

Voilà sept ans que cet entrepreneur est empêtré dans cette situation cauchemardesque. Aucun compromis n’ayant pu être trouvé avec l’URSSAF, le fondateur de Planète Lyon a été condamné en première instance puis en appel au TASS (Tribunal des affaires de sécurité sociale) à s’acquitter de sa dette sociale. Dans l’incapacité de le faire, il a été placé en liquidation judiciaire.

Les témoignages de ce genre évoquant des pratiques « léonines et kafkaïennes » et autres « cauchemars administrativo-judiciaires » qui amènent nombre d’entreprises au bord de la liquidation judiciaire pour des broutilles de ce genre sont légion. À leur lecture, on a du mal à s’étonner que de nombreux patrons estiment que l’URSSAF est leur amie de la même façon que le « cancer » pourrait l’être, n’en déplaise au Président.

Dans l’escroquerie étatique pour notre bien, vous pouvez faire le rapprochement entre nos deux grands amis: l’URSSAF et Bercy.
Un calcul souvent irrealiste, des moyens de coercitions sur mesures et des tribunaux à leur dévotion.
Bonne chance.

SUR LE WEB:  .https://www.contrepoints.org/2019/10/27/330549-lurssaf-nest-pas-un-ami-mais-un-cancer

Lire aussi du même auteur: https://temoignagefiscal.com/lurssaf-cet-ami-que-lon-fuit-par-nicolas-perrin/ 

 

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LA DISPARITION DU CASH, C’EST A TERME LA DISPARITION DE LA LIBERTE.

Vers la disparition de l’argent-monnaie ? »

Il est maintenant établi que certains pays nordiques prévoient de supprimer l’argent-monnaie, le cash autrement dit, au profit du seul virtuel ! Tous les paiements DEVRONT se faire par carte ou par application sur votre téléphone portable.
Je vous engage à bien lire ce qui suit, à y réfléchir et si vous voyez clairement la menace que cela représente pour votre liberté, à le transmettre au maximum de monde pour qu’au moins les gens comprennent ce qu’une suppression du cash aura comme conséquences désastreuses.
Ceci dit, arrivera-t-on à l’empêcher ? La question reste posée …

L’Etat s’est déjà retourné contre son peuple en lui prenant son argent en 2008 pour le donner aux banques qui auraient du être mises en faillite . Il s’apprête à recommencer … et toujours “pour le bien des gens” évidemment.

Réflexion soumise à votre sagacité.

Insidieusement, de nombreuses mesures législatives ou réglementaires tendent à exclure les espèces (le cash / l’argent liquide) de nos vies, à le rendre hors-la-loi.
De telles dispositions ont récemment été prises : renforcement des restrictions sur les paiements en espèces, limitation des retraits et dépôts d’espèces, contraintes sur les systèmes de paiements acceptés
par les commerçants, mesures tendant à rendre obligatoires les paiements par cartes de débit ou de crédit, etc.

L’instauration d’une société sans espèces consacrerait la disparition d’un droit fondamental : celui de la propriété de ce qui a été légitimement acquis et que la monnaie sous forme d’espèces matérialise.

Article 17 de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

En effet :
L’instauration d’une société sans espèces nous soumet au monopole du lobby bancaire. Lorsque nous déposons de l’argent dans une banque, il ne nous appartient plus : nous devenons créanciers de notre banque qui nous doit notre argent. En cas de crise financière et bancaire, la seule défense que nous ayons en tant que citoyen ordinaire consiste à retirer notre argent. Dans une société sans espèces, cela deviendra impossible.

L’instauration d’une société sans espèces institue un droit de regard de l’État sur tous les achats et ventes que nous effectuons (heures et lieux compris), ce que les dispositions permettent.

L’instauration d’une société sans espèces rend possible la mise au ban de la société d’un individu de façon instantanée. Sans aucune procédure légale, avec seulement l’intervention d’un « fonctionnaire habilité » ou même par une erreur technique, nos comptes peuvent être bloqués et nous ne pouvons plus effectuer aucun achat d’aucune autre façon.

L’instauration d’une société sans espèces rend les déposants prisonniers de leur banque, sachant que les nouvelles dispositions européennes prévoient que nous autres déposants serons désormais sollicités en cas de faillite de notre banque (bail-in).

L’instauration d’une société sans espèces rend possible une taxation arbitraire de nos dépôts bancaires liquides en cas de nouvelle crise, comme l’a vivement recommandé madame Lagarde, présidente du Fonds monétaire international.

L’instauration d’une société sans espèces rend possible l’application de taux négatifs comme cela est déjà en vigueur dans certains pays. Ce n’est qu’un impôt de plus prélevé sur nos comptes bancaires ; un impôt levé arbitrairement — sans avoir été débattu ni voté — pour subventionner les banques toujours « trop grosses pour faire faillite».

La société sans espèces rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété.

Emmanuel MALMENDIER
Licence en droit U.Lg.
Master en fiscalité U.Lg. – Hec
Comptable – Fiscaliste agréé

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L’URSSAF, CET AMI QUE L’ON FUIT. Par Nicolas Perrin.

Le président de la République considère que l’URSSAF est l’« ami » des chefs d’entreprise, et toute opinion contraire résulte selon lui d’un problème de « perception ».

Cet article de novembre 2018 est, malheusement, toujours d’actualité.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, remplacer URSSAF par BERCY, cet autre ami des chefs d’entreprises, qui vous veut aussi le plus grand bien.
La conclusion n’a pas changé: Faire sa valise.
C’est un remake du choix entre le cerceuil ou de valise…

Le président de la République considère que l’URSSAF est l’« ami » des chefs d’entreprise, et toute opinion contraire résulte selon lui d’un problème de « perception ».

Poursuivons notre analyse commencée la semaine dernière.

À ce stade, peut-être avez-vous envie de me rétorquer : « Certes, comme souvent des dérives existent, mais en voulant assurer un niveau de couverture sociale minimum à l’ensemble de la population, l’État a une intention louable ».

Le cas échéant, je vous répondrais deux choses.

Je vous rappellerais tout d’abord que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Lorsqu’il s’agit de la gouvernance d’un pays, on en revient toujours à cette question centrale : « le politique doit-il vouloir votre bien ? »

De nombreuses personnes pensent que oui, d’autres estiment au contraire que, comme l’expliquait Frédéric Bastiat,

« l’État doit assurer avec détermination ses fonctions fondamentales. Sa vocation première est de faire en sorte  que chacun […] travaille en liberté le jour et dorme en paix la nuit, c’est-à-dire qu’il assure le maintien de l’ordre et la distribution de la justice.  »

Au fur et à mesure que l’État s’éloigne de cette mission centrale, il est de moins en moins à même de remplir ses fonctions primaires et ses citoyens subissent de plus en plus les dérives propres à tout système communiste.

Rappelons-nous ce que disait Milton Friedman :

« La pire des erreurs est de juger une politique par ses intentions et non par ses résultats ».

La législation en vigueur en France est loin d’aboutir au système social universel et solidaire que l’on ne cesse de nous vanter ; ce serait même plutôt le contraire.

J’invite les lecteurs qui en douteraient à se reporter au blog de Laurent C., qui a décrit les scandaleuses injustices du système social français en long, en large et en travers.

Voici comment il résumait la situation :

« Lorsque quelque chose présente un avantage certain, [d’autres pays] finissent par l’adopter, le copier et même l’améliorer. Notre Sécurité sociale coûte très cher à la collectivité et c’est pourquoi les autres pays ont décidé de ne pas s’en doter. »

CONTRÔLES-INQUISITION DES URSSAF : DE REGRETTABLES DÉRIVES OU UN PROBLÈME DE FOND ?

Ce qui m’amène à ma deuxième remarque. Les dérives des URSSAF évoquées plus haut en sont-elles vraiment ? Certes, le processus de contrôle URSSAF devrait être réformé, comme le préconise le Cercle Lafay, mais cela n’est pas le fond du problème.

De leur propre aveu, les URSSAF et les TASS n’ont fait qu’appliquer le droit. La racine du mal n’est donc pas à chercher dans le comportement des individus qui composent ces organismes, mais dans la législation, c’est-à-dire in fine au niveau des causes juridiques (réglementaires, sociales et fiscales) qui font qu’il est impossible pour certaines entreprises de rémunérer officiellement de la main d’œuvre.

C’est donc le modèle social français dans son ensemble qui doit être remis en cause. L’enjeu est de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, soit en uniformisant le droit de la protection sociale pour supprimer tout privilège en restant dans un système étatique, soit en rendant à chacun sa liberté en ouvrant le monopole étatique à la concurrence.

LES PROPOS D’EMMANUEL MACRON MONTRENT SON IGNORANCE DU MONDE DE L’ENTREPRISE

Emmanuel Macron n’a jamais créé ni dirigé d’entreprise. Il est issu du traditionnel parcours ENA, Inspection des Finances, banque d’affaires. Il n’est donc pas étonnant que le président tienne des propos typiques d’un haut fonctionnaire qui n’a jamais été confronté aux préoccupations quotidiennes d’un patron de PME.

Plutôt que de faire comme à son habitude dans la semi-provocation, Emmanuel Macron ferait sans doute mieux de se demander pourquoi tant de jeunes s’expatrient, et de regarder comment les choses se passent dans les pays qui se sont fait une spécialité d’importer de la main d’œuvre qualifiée, plutôt que « d’exporter des Bac +7 et d’importer des Bac -7 », comme le résume Charles Gave à propos de la France.

DANS QUELS PAYS L’HERBE EST-ELLE PLUS VERTE QU’EN FRANCE POUR TRAVAILLER ?

Le graphique ci-dessous fait apparaître l’augmentation de plus en plus rapide du nombre de Français qui ont choisi de s’établir en dehors des frontières nationales – sans commune mesure avec l’augmentation de la population française –, en particulier depuis le début des années 2000 et à nouveau depuis 2015.

 « Au 31 décembre 2017, 1 821 519 de nos compatriotes étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, soit une hausse de 2,21 % par rapport à l’année précédente », explique le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans son rapport 2018 sur « la situation des Français établis hors de France ».

Et encore ne s’agit-il que des individus inscrits sur ces listes. L’étude annuelle Expat Insider estimait début 2018 qu’au total, entre 2 et 2,5 millions de Français travaillent hors de nos frontières.

Vous noterez que la courbe rouge est beaucoup plus pentue que la courbe bleue, ce qui signifie que c’est de plus en plus en dehors des frontières de l’UE que les Français s’expatrient !

Sur le graphique suivant, on constate que l’Amérique du Nord a le vent en poupe, suivie par l’Europe hors UE et l’Asie-Océanie.

Voici le détail des 25 premières destinations depuis 2005 :

Apparemment, les Français aiment beaucoup les États-Unis, en dépit du fait qu’ils ne peuvent plus y compter sur l’aide des inspecteurs de l’URSSAF pour « les payer » en cas d’accident de la vie. Pour plus de détails au sujet du système social américain, je vous renvoie à cet article dans lequel Olivier Maurice s’est attaqué à quelques idées reçues.

Si ces illustrations ne sont pas assez éloquentes pour le président, je l’invite à regarder cette vidéo de Charles Gave.

Cet entrepreneur y explique pourquoi tant de Français « enterrent leur talent », et comment il a vu le nombre de Français à Hong-Kong exploser depuis qu’il s’y est installé en 2001 — avec aujourd’hui plus de 30 000 Français qui « se dépatouillent tout seuls », c’est-à-dire qui ont curieusement fait le choix de mettre toutes les chances de leur côté pour créer de la richesse, quitte à devoir se passer de « leur ami » français pour ce qui est de leur protection sociale.

Un ami  qui vous donne envie de vous éloigner de lui est-il vraiment un ami ?

 

 

L’URSSAF, cet « ami » que l’on fuit

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L’« impôt-vaseline » ou comment créer un nouvel impôt en douceur. Par Yves Buchsenschutz,

Depuis quelques temps, la forteresse de Bercy a développé de nouvelles techniques sophistiquées pour créer des impôts nouveaux en douceur. Le processus est en général le suivant : annonce à grand renfort de trompettes administratives et gouvernementales de suppression ou de baisse d’impôts ou de raisons de les augmenter : par exemple la suppression de la taxe d’habitation, ou l’enrichissement indu des retraités, ou les allocations chômages exorbitantes du système français d’indemnisation… Voyons voir de plus près comment cela se termine ?

Exemple N°1 : La suppression de la taxe d’habitation

Motif : la taxe d’habitation serait injustement calculée car les rôles n’ont pas été revus depuis des années ? On se demande encore ce qui empêchait de les actualiser ?

Elle concerne 24,2 millions de foyers. Parmi ceux-ci, 17,9 millions étaient exonérés d’1/3 de cette taxe sur leur résidence principale dès 2018, et seront exonérés de 2/3 en 2019, puis totalement en 2020 parce que considérés comme économiquement faibles (Il n’y a pourtant que 14% de pauvres officiellement recensés en France actuellement). Après jugement des plus hautes instances de la nation, les 6,8 millions de foyers restants seront eux, exonérés en 2023 ! Cela représente 3 à 6 ans de décalage pour ces derniers, qui pendant ce temps-là continueront à payer la taxe d’habitation plus les impôts compensatoires nécessaires à cette disparition de recette pour les collectivités locales, laquelle sera remplacée par une dotation prélevée sur le budget général de l’Etat.
Résultat des courses : Les « laissés pour compte » du système vont payer globalement 2 fois la taxe d’habitation pendant les années de mise en place (une fois en réel + une fois en compensation) et en fin de compte, plus personne ne se sentira concerné par les dépenses locales de sa commune : nous allons voir fleurir les salles des fêtes et les médiathèques. Tout ceci, sans évoquer les résidences secondaires qui, elles, ne sont pas concernées par le projet global. L’« étranger » paiera, tout en étant déjà susceptible de majorations ad nutum ou presque depuis quelques années !

Exemple N°2 : L’augmentation de la CSG pour les retraités

L’affaire commence quand notre président découvre que les retraités sont plutôt mieux lotis que les travailleurs, en particulier en matière de « fortune ». Personne ne semble se rappeler que la vie est en général un travail d’accumulation : le phénomène d’épargne n’est pas nouveau et plus ou moins tout le monde a tenté au moins d’acquérir son logement. Décision : les retraités sont trop bien traités, il faut augmenter leur CSG ! Celle-ci est donc majorée de 1,7%, passant de 6,6 à 8,3%. Ceci est la présentation de Bercy : elle est en fait majorée de 1,7%/6,6% = 25% ! Les retraités, innocents, ont désespérément cherché l’augmentation de 1,7% qui est l’augmentation du taux, mais celle de leur prélèvement est bien de 25%. L’affaire se tasse mais pas complètement : il y a toujours les fins de mois difficiles ! On va donc dégrever : nous avons maintenant 4 taux de CSG (généralisée sic !) : 0%, 3,8%, 6,6% et 8,3% taux normal. D’après une prévision en son temps de la CFDT, seuls 30% des retraités paieront en définitive le taux plein. Les 70 autres % respirent, en attendant les remboursements du trop prélevés en début 2019 dans le cadre de la retenue à la source. Que peuvent dire ou faire ces 30% restants ? revenir vers le Conseil d’Etat ou le Conseil Constitutionnel ? pour le moins hasardeux.

Exemple N°3 : La nouvelle Assurance-chômage des cadres

Jusqu’à 2018, l’ensemble des salariés (et des entreprises) cotisaient à l’assurance chômage : 2,40% à la charge du salarié et 4, puis 4,05% à la charge de l’employeur. La cotisation, comme l’indemnisation des cadres était plafonnée sur une référence, à savoir 4 fois le plafond de la Sécurité sociale. Sans rentrer dans le détail des carences, en règle générale, tous les chômeurs ayant droit étaient indemnisés jusqu’à 2 ans, régime français très favorable, il est vrai, en comparaison avec les régimes de la plupart des autres pays. Il s’agissait bien quelque part d’une démarche assurantielle à cotisation partagée entre le salarié et l’employeur. En 2018, dans la cadre d’une refonte plus globale des cotisations sociales, le financement par le salarié a été supprimé et remplacé par un prélèvement CSG, la cotisation employeur restant inchangée. A cette époque circule un chiffre comme quoi les cadres, soit environ 17% de la population active, financent en fait 42% de l’Assurance chômage, alors que leur taux de chômage est en général plus bas que la moyenne. Ils payent donc d’ores et déjà trop !
La réforme arrive et annonce entre autres que le taux d’indemnisation des cadres sera demain plafonné à moins de 4.500 € au lieu de 7.000 € et baissera de 30% au bout de 6 mois ! C’est en fait le gros morceau de l’économie. La durée d’indemnisation restera de 2 ans. On ne sait pas encore à quel tarif, sauf un minima de baisse aux environs de 2.000 €. On peut comprendre tous ces efforts dans le but d’améliorer la gestion du chômage mais il n’empêche que de glissement en glissement, un cadre, pour une cotisation à peu près stable (passée d’Assurance chômage à CSG) voit la prestation correspondante diminuer d’environ 30%. Qu’on le veuille ou non, on vient de mettre en place un nouvel impôt par captation de prestation due par les pouvoirs publics. Comme dans les cas précédents, il est quasiment impossible de bloquer ce genre de dérive. Ceci étant d’autant plus incompréhensible que le régime des intermittents du spectacle (1 milliard de déficit tout de même à lui tout seul, épongé chaque année par les retraites classiques du privé) n’est même pas évoqué et que celui du public est à peine évoqué.

Cerise sur le gâteau : la retenue à la source

Comme tout un chacun, vous êtes désormais prélevé sur la base du taux décidé par l’administration. A titre d’exemple, j’ai été prélevé en janvier de près de 3 fois ma mensualité habituelle, remboursé d’une somme quasi identique en fin janvier, puis ensuite ponctionné au taux prévu au fil des mois. En parallèle, j’ai rempli ma déclaration 2018 (la fameuse année blanche) ce qui a déclenché la promesse d’un complément de remboursement mais pas un calcul de montant d’impôt que je n’ai toujours pas retrouvé à date ! Cherchez l’erreur !
Pour ma part, je pense que l’impôt-vaseline, sans saveur sinon indolore, est enfin inventé. Et nous plaignons ces pauvres Chinois, victimes d’un état tentaculaire.

SUR LE WEB:  https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Edito/article/L-impot-vaseline

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Témoignage : moi, petit patron, méprisé des bien-pensants et exploité par l’État . Par Jean Kircher.


Un article que nous a fait parvenir Laurent:

Quand la réglementation étouffe l’entrepreneuriat : le coup de gueule de Jean Kircher, PDG de Pain et Tradition.

Après les agriculteurs, les agents de la poste, les enseignants ou les policiers aurons-nous une chance d’être perçus comme maltraités, méprisés et mal dans notre peau ?

Personne ne se suicide donc on n’en parle pas.

Cela n’intéresse pas les journalistes en mal de spectacle et soucieux de plaire à la bien-pensance parisienne.

Non, se montrer compatissant pour ces « salauds de patrons » qui roulent en grosse voiture et exploitent les pauvres travailleurs serait de mauvais goût.

Et pourtant nous sommes les héros des temps modernes, car être petit patron aujourd’hui est un vrai sacerdoce. Coincé entre les normes techniques, certifications et procédures d’une part, les normes administratives de notre État bienveillant et la galère des personnels introuvables ou de la gestion médicale avec maladies à répétition d’une partie des employés frustrés et mal dans leur peau, rien ne nous est épargné.

Je suis l’un de ces patrons et je gère trois TPE : une au Luxembourg avec 80 salariés et deux en France avec respectivement 12 et 50 salariés. J’ai donc l’occasion de comparer les systèmes.

LA DIFFÉRENCE ENTRE LA FRANCE ET LE LUXEMBOURG

Au Luxembourg on laisse à peu près vivre les entreprises et l’État n’est pas aussi hyper-interventionniste qu’en France bien que cela se dégrade également.

Mon salarié luxembourgeois me coûte 10 000 euros de moins que le français et pourtant il gagne 30 % de plus en net. Il travaille 39 heures par semaine contre 35 en France (quelle magnifique avancée sociale).

Plus bizarre : le coût énergétique (électricité et gaz) coûte au Luxembourg un tiers de moins qu’en France malgré notre puissance nucléaire soi-disant la moins chère du monde.

Récemment une descente coordonnée entre les services sociaux luxembourgeois et français concernant un soupçon de détachement de travailleurs nous a fait vivre la réalité suivante : deux inspecteurs au Luxembourg, huit inspecteurs en France, dont trois pour surveiller les abords de l’entreprise !

Venant du Luxembourg, nous avons délocalisé en créant notre entreprise française : entre 2008 et 2019 nous avons subi tous les contrôles : Urssaf trois fois, Inspection du travail deux fois, TVA trois fois, Douanes (nous exportons 80 % de notre CA, donc les douanes doivent contrôler). Nous sommes littéralement terrorisés et vivons dans la peur d’une descente de la Gestapo française…

En parallèle nous sommes certifiés IFS et BRC ce qui nous impose là aussi des audits, des contrôles et la surenchère d’année en année afin de satisfaire aux pires exigences de nos gentils consommateurs menacés ou d’activistes écologiques…

LES FRANÇAIS, D’UNE FRAGILITÉ EXTRÊME

Sur un autre plan, nous employons et formons en interne 70 % de nos salariés car les Français ne veulent pas travailler dans nos métiers traditionnels. Ils sont de plus d’une fragilité extrême. Les médecins partagés entre menace et clientélisme prescrivent à tour de bras : 90 % des visites médicales débouchent sur une ordonnance. Aux Pays Bas, il s’agit de 43 %.

Le mal-être de toute la planète est largement commenté par nos médias mais personne ne parle de nous et de nos contraintes quotidiennes. Il est acquis que l’on nous accuse de tous les maux et que l’on nous fasse payer toutes les largesses accordées par les politiques toujours motivés à dépenser l’argent qu’ils n’ont pas gagné.

Nous sommes les seuls producteurs de richesse matérielle et nous sommes cernés par toutes sortes de contrôleurs, auditeurs, formateurs, conseillers, experts qui veulent nous dire et montrer comment faire. Ces parasites ne produisent rien et ne survivent qu’en vivant sur le dos de ceux qui produisent c’est-à-dire nous.

Notre pays, tout comme l’Allemagne, possède de très grandes entreprises qui se portent bien et savent parfaitement jouer avec les règles imposées. Par contre, l’hystérie administrative, l’oligarchie syndicale et le manque de courage politique réussissent à brider les PME et TPE qui subissent et peinent à grandir voire à survivre. Le monstre administratif étatique traite toutes les entreprises de façon égalitaire. Et là, nous ne sommes pas de taille…

Des exemples comme celui-ci se comptent par milliers en France…

Sur le Web: https://www.contrepoints.org/2019/10/11/355498-temoignage-moi-petit-patron-meprise-des-bien-pensants-et-exploite-par-letat 

 

 

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Dettes et déficits : faire payer les autres Par Patrick de Casanove.

Pour nos enfants endettés de demain et surtout pour le plus grand profit des politiciens d’aujourd’hui, oublions déficits et dettes, sauvons la planète en 2050 !

Le dernier budget équilibré date de 1974.

Tous les politiciens au pouvoir depuis ont systématiquement, avec application, ténacité et persévérance, creusé le déficit public.

Aucun n’a pu, ou voulu, contenir les dépenses publiques et encore moins les réduire.

Le fait que le politicien se veuille de gauche ou de droite ne change rien.
Le fait qu’il soit sympathique ou pas, qu’il tapote le cul des vaches ou pas ne change rien non plus.

QUI EST RESPONSABLE DU DÉFICIT PUBLIC ?

Les politiciens ont toujours trouvé des responsables extérieurs à cette situation.

Ils se sont toujours présentés comme protecteurs du peuple français face aux dangers d’un monde brutal et sans pitié.

Or, la dette française et les déficits ne sont pas de la responsabilité des GAFA, ni du capitalisme international, ni de la mondialisation TAFTA, CETA ou autres, ni de la finance internationale…
La dette et les déficits publics ne sont pas imposés par des forces malveillantes extérieures.

La responsabilité en incombe à l’incurie des politiciens qui se sont succédé à la tête du pays depuis des décennies.

LA SPOLIATION LÉGALE À L’ORIGINE DES MAUX ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

Les hommes de l’État se sont embourbés depuis des dizaines d’années dans une politique de spoliation légale qu’ils ont voulue. Elle a été initiée à la Libération, maintenue et régulièrement aggravée depuis.

Cette politique délibérée, aussi injuste que délétère, est à l’origine des difficultés économiques et sociales du pays.

Tout à sa préoccupation de conserver le pouvoir et pour ne pas réveiller les payeurs actuels qui votent et pourraient l’éjecter, l’oligarchie les a endormis par des promesses, des bobards et des distributions d’avantages aux uns aux dépens des autres et vice-versa.

« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »
L’État (1848).

UNE DETTE NATIONALE POUR LES GÉNÉRATIONS À VENIR

Simultanément elle a reporté sur les générations futures la facture de sa politique.

La conséquence est que ce sont nos enfants et petits-enfants qui paieront les dettes parce que les hommes de l’État n’ont pas eu le courage d’assumer leurs actes.

Ils ont augmenté les domaines d’intervention de l’État et augmenté les dépenses publiques.

Certes ils ont augmenté massivement les prélèvements obligatoires au point de les rendre insupportables mais toujours supportés ! Mais ils ne les ont pas augmentés autant qu’ils auraient dû pour équilibrer leurs dépenses inconsidérées.

Ils ont choisi d’endetter la France.

Si, aujourd’hui, 7 octobre, un gouvernement voulait solder, ne serait-ce que la dette publique officielle, et demandait à chaque Français, quel que soit son âge, de rembourser 38369 euros, il aurait toutes les chances de mal finir ; d’où une politique de fuite dans les déficits publics et la dette.

Cette fuite est aujourd’hui accélérée et encouragée par la politique des taux d’intérêts négatifs.

Il est à noter que, dans ce dossier, épargner des souffrances à nos enfants et petits- enfants n’entre pas en ligne de compte puisque c’est volontairement que ce fardeau a été posé sur leurs épaules.

LE MERVEILLEUX MODÈLE SOCIAL FRANÇAIS

Les générations futures ne votent pas aujourd’hui, il n’est pas possible d’acheter leurs voix. Il n’est pas non plus possible pour elles de sanctionner le gouvernement.

Mais les hommes de l’État peuvent acheter les voix de leurs parents. Ils occultent le remboursement des dettes et ils leur vendent le fameux modèle social français.

Ils le présentent comme une solidarité intergénérationnelle, incluant la garantie de bénéficier d’une protection sociale, ce qui n’est qu’un hold-up transgénérationnel.

En vérité cette spoliation légale transgénérationnelle est l’assurance que nos descendants pourront continuer à voler légalement leurs enfants et petits-enfants.
En espérant ainsi obtenir, peut-être, une retraite de misère, et peut-être, être soignés en cas de maladie grave.

LA POLITIQUE DE LA PEUR POUR DÉTOURNER L’ATTENTION

Bien sûr les Français risquent de se réveiller un jour ou l’autre.

Il faut donc détourner leur attention et les convaincre de faire confiance à des politiciens qui se sont toujours trompés et qui ont conduit la France dans l’impasse.

Les politiciens leur proposent donc un projet extraordinaire et transcendant au bénéfice de ces fameuses générations futures : cette cause parfaite est de combattre le changement climatique anthropique apocalyptique, pour leur laisser une planète concentrationnaire mais, c’est promis, viable et propre.

La vérité importe peu. Ce qui importe c’est de faire peur.

Pour cela il ne faut trouver au changement climatique que des effets négatifs, voire catastrophiques.

Il faut surtout culpabiliser les payeurs-votants d’aujourd’hui, en leur faisant croire que les dits effets négatifs sont engendrés par leur égoïsme, mais seront supportés par leurs enfants en 2050.

Un bon conditionnement pour enfoncer le clou et voilà des centaines de milliers de jeunes dans les rues pour incarner leur souffrance, et « concrétiser l’urgence climatique ».

2050 c’est loin ! Les politiciens actuels ne seront plus au pouvoir. Ils ne supporteront pas les conséquences de leurs décisions.
Trop près aurait été vérifiable.

L’avantage pour eux est que la futurologie algorithmique est invérifiable et présentée comme de la science.

En réalité nous sommes dans une terreur millénariste, dans l’irrationnel et l’émotionnel. Nous sommes en pleine pensée magique.

Bref, pour nos enfants demain et pour le plus grand profit des politiciens d’aujourd’hui, oublions déficits et dettes, sauvons la planète en 2050 !

Aliénons notre liberté de choisir notre vie.
Confions notre destin aux hommes de l’État qui se sont toujours fourvoyés.
Abandonnons tout jugement et tout bon sens.
Laissons-les dépenser des sommes folles, prises dans nos poches, pour prévenir d’un danger hypothétique.

Cela s’appelle le mal investissement, un gaspillage gigantesque qui accroît les problèmes économiques et sociaux. Nous sommes dans un cercle vicieux.

Les difficultés économiques, la souffrance morale, la perte de repères culturels, la dislocation sociale, le terrorisme islamique sont des faits bien réels en France aujourd’hui.
Les régler, assainir la situation, repartir sur des bases solides aurait été plus judicieux.

Ce n’est pas la voie qui a été choisie.

Les déficits et la dette ont encore de beaux jours devant eux.
Gageons que l’effondrement qu’ils entraîneront est bien plus certain que la catastrophe climatique.

SUR LE WEB:  https://www.contrepoints.org/2019/10/10/355420-dettes-et-deficits-faire-payer-les-autres

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Darmanin s’attaque à la forteresse de Bercy. Par Marc Vignaud


Action/verite. Gerald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, dans son bureau, a Bercy, le 1 er octobre.
Action/vérité. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, dans son bureau, à Bercy, le 1 er octobre.
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Indice de compétitivité fiscale internationale 2019 : la France est dernière ! par L’IREF

L’IREF s’associe avec la Tax Foundation pour publier cet Indice de compétitivité fiscale 2019. La Tax Foundation est l’un des principaux organismes indépendants à but non lucratif et à vocation d’étude et analyse économiques et fiscales aux Etats-Unis. Depuis 1937, la Tax Foundation publie des analyses sur la politique fiscale au niveau fédéral ou dans le monde, avec des comparaisons statistiques très pointues. Depuis plus de 80 ans, cet organisme a acquis une notoriété internationale et un grand savoir-faire dans le domaine de la fiscalité. Ses experts sont présents dans plus de 30 pays dont ils réalisent régulièrement des radiographies fiscales.

L’Indice de compétitivité fiscale 2019 que nous publions en France, en partenariat avec lui, confirme les constats de l’IREF. Pour mesurer la neutralité et la compétitivité du régime fiscal d’un pays, l’Indice sélectionne plus de 40 variables de politique fiscale dans 36 pays membres de l’OCDE. Ces variables prennent en compte non seulement le niveau des impôts, mais aussi leur structure. L’Indice étudie l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu des particuliers, les taxes à la consommation, les impôts fonciers et le traitement des bénéfices réalisés à l’étranger. Il donne une vue d’ensemble de la façon dont les codes fiscaux des pays développés se comparent, explique comment certains se démarquent les uns des autres et fournit des informations pertinentes sur les politiques fiscales respectives des pays concernés.

Confirmation : la France est bien la patrie des impôts et des taxes, elle en est même la championne ! C’est le pire pays sur le plan de la compétitivité fiscale (36e sur 36). Celui qui peut revendiquer les impôts (IS et IR) parmi les plus élevés (35e sur 36) et les plus belles taxes foncières (36e). C’est aussi le pays qui a élaboré la fiscalité la plus complexe et la plus changeante. Un vrai paradis fiscal …

Contrairement à ce soutient notre gouvernement, les taxes et les impôts ne cessent d’augmenter, pénalisant individus et entreprises. La baisse annoncée de l’IS (impôt sur les sociétés) est toujours repoussée. L’impôt à la source mis en place ne fera que peser encore plus sur les contribuables – même si on veut leur faire croire le contraire. Beaucoup de pays ont accompli avec succès des réformes fiscales d’envergure. Les Français, eux, croulent encore et toujours sous les impôts.

Cet Indice montre clairement que, fiscalement, la France est le pays à fuir. Avec la mondialisation, il devient de plus en plus facile de le faire, pour les entreprises comme pour les particuliers. Faut-il rappeler par exemple que, malgré le Brexit, le taux de l’IS au Royaume Uni est de 19 %, l’un des plus bas, et que le pays sera toujours très intéressant pour les entreprises ?

La France n’a pas d’autre choix que de réformer sa fiscalité, la baisser pour être compétitive mais aussi cesser d’en changer sans arrêt les règles. Les entrepreneurs et les particuliers ne reprendront confiance qu’à ces conditions. Fidèle à ses principes, l’IREF se déclare en faveur de la concurrence fiscale ainsi que pour l’instauration d’une flat tax et un IS compétitifs.

et: https://temoignagefiscal.com/au-championnat-du-monde-des-prelevements-la-france-a-enfin-la-medaille-dor/

 

SUR LE WEB:
https://fr.irefeurope.org/Publications/Etudes-et-Monographies/article/Indice-de-competitivite-fiscale-internationale-2019?fbclid=IwAR3N1mgv72EoMcAK98lZZ8jden69wGxe1vF2hmN6AyrWL9-HnO0KpGxiChA

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Impôts : les petites astuces du gouvernement pour augmenter les recettes. par François Lenglet

ÉDITO – Le prélèvement à la source permet de compenser largement la légère baisse des impôts annoncée par Emmanuel Macron.

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu se révèle être une formidable machine à cash pour l’État. Il s’agit d’un véritable jackpot, qui sert à masquer en partie la modestie, pour utiliser un mot charitable, des efforts du gouvernement en matière de gestion. Première aubaine, Bercy encaisse cette année non seulement les impôts de 2019, avec le prélèvement en temps réel, mais une partie de ceux de 2018, en même temps.

En effet, la fameuse année blanche n’est pas si blanche que cela, elle est plutôt blanc cassé, pour ne pas dire carrément grise. En effet, les revenus habituels perçus en 2018 ont bien été exonérés d’impôts, les salaires par exemple, mais les revenus dits exceptionnels ont été taxés, les primes de départ à la retraite, les indemnités diverses.

Ça a concerné près de trois millions de contribuables, qui ont payé 5 milliards et demis d’impôts. Cinq milliards et demis de bonus pour l’État, qui se sont ajoutés aux recettes habituelles.

Les revenus 2020 taxés au barème de 2019

Évidemment cela ne se reproduira plus. C’est le cadeau des contribuables pour l’année de transition. Les revenus exceptionnels de cette année, 2019, seront en effet taxés à la source, comme les autres. Mais il n’y a pas que cela. Le prélèvement à la source permet un taux de recouvrement encore meilleur que celui qui prévalait auparavant, qui était déjà l’un des meilleurs du monde,  à 98,50%. En limitant ainsi les fraudes ou les oublis, l’État a récupéré encore un petit milliard, et là de façon probablement durable.

Et c’est sans compter une autre astuce, qui touche au barème. En principe, le barème, c’est-à-dire la définition des seuils de revenus pour appliquer les tranches d’imposition, est réévalué chaque année à la hausse, pour tenir compte de la hausse des prix. Et bien pas cette année : les revenus de septembre 2019 à septembre 2020 seront taxés au barème de l’année dernière. C’est l’équivalent du gel du barème, qui avait été mis en place par Nicolas Sarkozy et conservé par François Hollande, et qui revient de facto à une hausse d’impôt de 1 ou deux milliards.Cela représente en tout une petite dizaine de milliards.

1,2 milliard d’économies sur les aides sociales en 2020

Et ce n’est pas fini. Grâce au prélèvement à la source, l’administration fiscale connaît vos revenus en temps réel. Du coup, les aides au logement par exemple, qui naguère étaient calculées pour un ménage  à partir de ses revenus de deux ans auparavant, le seront avec des données bien plus fraîches. C’est-à-dire avec des revenus majorés au moins de l’inflation sur deux ans, en gros 4% de plus. Du coup, bon nombre de ménages seront au-dessus des seuils, et vont donc voir leurs aides réduites. C’est ce que Bercy appelle la contemporanéité. En français, le fait de se baser sur des données de revenus de l’année en cours, et non plus de l’année n-2.

Économie attendue en 2020 : 1,2 milliard d’euros. Et notre ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, envisage d’adapter toutes nos aides sociales dépendantes du revenu à ce nouveau système. Il est vrai que ça doit être tentant, compte tenu de l’argent que ça fait rentrer dans les caisses.

Contrairement à ce que nous serine le gouvernement, les recettes de l’impôt sur le revenu seront bien supérieures en 2020 à celles de 2019, grâce à ces petites astuces, qui font plus que compenser la petite baisse annoncée.

SUR LE WEB:  https://www.rtl.fr/actu/politique/impots-les-petites-astuces-du-gouvernement-pour-augmenter-les-recettes-7798383477?fbclid=IwAR29YB4rFnSQ1lW6HMA0Qqe42HSrxrTk0B-HpV5qawnN2DRoC4ofUx8EJFo

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Reconnaissance faciale : la France à l’école de la Chine ? Par Yannick Chatelain.

Réjouissons-nous, la France « est sur le point de devenir le premier pays européen à utiliser la technologie de reconnaissance faciale pour donner aux citoyens une identité numérique sécurisée, qu’ils le veuillent ou non. ».

N’est-ce pas formidablement important qu’il soit surveillé au tableau par trois caméras high-tech ! Les professeurs sont de qualité, certes, mais ils ne peuvent pas avoir les yeux partout, et certainement pas dans le dos. Qui vous dit que mon fils n’a pas de petits moments d’inattention qui pourraient malencontreusement passer entre les mailles de la surveillance de ce malheureux inconscient ?

Heureusement que ces caméras fournissent toutes les informations nécessaires à un logiciel couplé à de l’IA.  Allez savoir si mon fils n’est pas «  neutre, heureux, triste, déçu, en colère, effrayé et surpris ? ». Mes inquiétudes sont de l’histoire ancienne grâce à ce système de reconnaissance faciale en mesure d’identifier de nombreuses attitudes : le professeur peut ainsi disposer d’une aide précieuse, puis prendre les mesures nécessaires si mon petit dernier baille aux corneilles ! En effet, le système lui envoie régulièrement des notifications. C’est important qu’il puisse rapidement partir à la chasse aux corneilles !

Quel heureux parent d’élève je fais, n’est-ce pas ? Quelle bonne idée j’ai eu d’avoir mis mon fils à l’école secondaire n°11 de Hangzhou, en Chine, où a été mis en place ce système de reconnaissance faciale qui inspecte les visages toutes les trente secondes ! Oui, parce que ce que je viens de vous énoncer ne relève pas de la fiction. Par ailleurs, la Chine est le premier pays à avoir mis en place depuis le 1er mai 2018, « la surveillance de masse » pour « attribuer des points, des crédits de bonne conduite » à l’ensemble de ses citoyens.

LA FRANCE À L’ÉCOLE DE LA CHINE ?

Voilà dans l’exemple précédent jusqu’où l’on peut aller – pour le bien de la population, cela va de soi – et qu’elle ait des comportements conformes aux attentes du pouvoir : les Chinois ayant une mauvaise « note sociale » se verront interdire l’achat de billets de train ou d’avion pour une période pouvant aller jusqu’à un an ». Oui voilà jusqu’où l’on peut aller, lorsque l’on ouvre la boîte de Pandore de surveillance généralisée comportementale (usage du net), à laquelle on ajoute la reconnaissance faciale.  De façon « analogue », en France, le gouvernement travaille sur une application qui permettra aux utilisateurs de s’identifier avec l’aide de la reconnaissance faciale.

La France se mettrait elle à l’école de la Chine ? Depuis plusieurs mois, le gouvernement vante les mérites d’Alicem, « la première solution d’identité numérique régalienne sécurisée ». Une application qui permet l’« authentification en ligne certifiée sur mobile ». L’agence Bloomberg a ainsi révélé que l’État envisage le déploiement de celle-ci auprès des utilisateurs d’Android en novembre. Réjouissons-nous, la France « est sur le point de devenir le premier pays européen à utiliser la technologie de reconnaissance faciale pour donner aux citoyens une identité numérique sécurisée, qu’ils le veuillent ou non. » Comme le souligne Martin Drago, un avocat membre de la quadrature du net :  « Le gouvernement veut inciter les gens à utiliser Alicem et la reconnaissance faciale. »

MÉPRIS DES LIBERTÉS PUBLIQUES

Oh, bien sûr c’est à titre « expérimental » et sur la base du « volontariat ». Les utilisateurs qui voudront créer leur compte et utiliser ce merveilleux service devront accepter de voir leur identité vérifiée avec la reconnaissance faciale. Il ne fait aucun doute que certains vont collaborer avec grand enthousiasme. Les mêmes qui n’ont « rien à cacher » et qui se moquent d’être surveillés à leur insu au mépris des atteintes portées aux libertés publiques. Les mêmes qui n’ayant « rien à dire » se moquent éperdument des atteintes à la liberté d’expression.

Nul doute qu’en la matière il y aura toujours des candidats-collaborateurs parfaitement ignorants de la pente dangereuse sur laquelle ils engagent notre démocratie, sans aucune connaissance des tenants et aboutissants d’une telle démarche… aussi « volontaire » soit-elle.

Puis, petit pas à petits pas – sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure* (*prétérition) – le temps passera. Le volontariat se révèlera si prometteur qu’il n’y aura plus qu’à attendre qu’il soit imposé à tous et toutes comme la solution miracle. Nous pourrons alors remercier tous ces apprentis sorciers – les initiateurs et les citoyens-collaborateurs – pour leur bien aimable soutien à ces merveilleux projets liberticides au service d’une surveillance de masse de la population de plus en plus agressive.

Si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait notre ami Rabelais, poursuivons sur ce chemin… nous avançons vers la banqueroute !

P-S. : nous sommes ici dans la même logique qui anime d’autres « collaborateurs » volontaire, qui œuvrent, eux, à leur façon, à la mise en place d’une société sous surveillance généralisée, et qui, à des fins mercantiles, apportent leur pierre à cet édifice peu glorieux en vendant leurs données personnelles sur des plateformes dédiées.

SUR LE WEB https://www.contrepoints.org/2019/10/05/355015-reconnaissance-faciale-la-france-a-lecole-de-la-chine

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La France perd 7 places au classement HSBC des pays où il fait bon s’installer

Chaque année la banque HSBC publie un rapport sur les pays où il fait bon vivre et s’expatrier. Certes les aspects fiscaux sont l’un des sujets mais pas du tout le seul !!

La qualité de vie tient une place centrale dans ce classement, et si sans surprise on retrouve la Suisse en première place, Singapour ou le Canada, il y a deux surprises dans ce classement édition 2019.

La première c’est la dégringolade de la France qui passe de la 10ème place à la 17ème.

La seconde, c’est la remontée exceptionnelle de l’Espagne qui passe de la 13ème place… à la 4ème place !

Cette situation illustre à merveille la grande perte d’attractivité de la France, pays qui s’enfonce dans une médiocrité qui se ressent à tous les niveaux, et où en particulier sa capitale, Paris, est en train de vivre un véritable naufrage en termes de qualité de vie.

Ce classement HSBC est à relier directement à l’édito du jour intitulé « Paris ? Une vie de merde ».

classement HSBC des meilleurs pays

Classement HSBC des meilleurs pays.

Evidemment, l’étude HBSC n’engage que HSBC et ses critères sont personnels à HSBC. Il y a des centaines de façons de faire un classement entre les pays.

Si cela ne tenait qu’à moi, je mettrai par exemple en bonne place un pays comme le Portugal qui ne figure même pas dans ce classement.

Charles SANNAT

Source Etude HSBC complète ici

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La France est l’enfer fiscal du monde développé, selon la Tax Foundation

La grogne fiscale qui motive la défiance grandissante de millions de citoyens français vis-à-vis de la classe politique est parfaitement fondée, surtout du point de vue statistique.

En effet, la France se classe à nouveau en 2018 au plus mauvais rang soit 35ème sur les 35 économies développées membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) selon la Tax Foundation. « Certains pays ne suivent pas la tendance mondiale, » au premier rang desquels la France prévient cette fondation.

« Au cours des dernières décennies, la France a introduit un certain nombre de réformes qui ont considérablement augmenté les taux d’imposition marginaux sur le travail, l’épargne et l’investissement. Par exemple, la France a récemment institué une surtaxe sur le revenu des sociétés, qui s’ajoute à d’autres taxes, telles que la taxe sur les transactions financières, la taxe sur la fortune nette et la taxe sur les successions, » lit-on dans un rapport.

Pire, « suite à la réforme fiscale aux États-Unis, la France a maintenant les impôts sur les revenus des sociétés les plus élevés – un taux combiné d’environ 34%. Bien que le taux statutaire prévu par le gouvernement devrait être abaissé au cours des prochaines années, de nombreux autres changements sont nécessaires pour que la France dispose d’un code des impôts compétitif, » assène la Tax Foundation, à mille lieues de la réputation « libérale » du gouvernement d’Emmanuel Macron.

Avec un taux de chômage qui est globalement le double de celui de la moyenne des pays de l’OCDE et une croissance économique parmi les plus faibles, la France reste donc le véritable mouton noir parmi les pays développés en dépit d’une fiscalité qui est pourtant un record mondial.

sur le web:  https://lepolitique.fr/2018/10/25/la-france-est-lenfer-fiscal-du-monde-developpe-selon-la-tax-foundation/?fbclid=IwAR07FtL6dT3aG2DFkesoB5n3r_WpBKB1Gh0qOJ4zAq-sua4sLwQQBLkHX3g

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Transition énergétique allemande: le fantasme fait place à la gueule de bois

En Allemagne mais aussi partout ailleurs, l’enthousiasme écolo béat des dix années passées cède la place à un examen plus rationnel du rapport coût-avantage de chaque énergie et du bien-fondé de la « transition ». Celui-ci est bien plus douteux qu’on pensait…

Une éolienne en Allemagne.

Une éolienne en Allemagne.

« Travail bâclé in Germany ». Voilà à peu près ce que signifie le titre de couverture du tout dernier numéro du Spiegel, le plus puissant hebdomadaire allemand. En arrière-plan, on voit une forêt d’éoliennes cassées et de pylônes électriques déconnectés. Une image évidemment exagérée, mais qui en dit long sur la conscience qu’a aujourd’hui l’opinion allemande de l’échec de l’ »Energiewende », ce basculement énergétique décidé par notre voisin au début du millénaire et radicalement accéléré en 2011 après l’accident de Fukushima, qui avait amené la chancelière allemande, Angela Merkel, à décider la sortie de son pays du nucléaire. Dès 2018, l’Allemagne avait dû admettre que ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre ne seraient pas tenus dans les délais annoncés –elle avait même ouvert de nouvelles mines de charbon… Aujourd’hui, les experts sont en mesure de dresser un bilan des huit premières années de la transition accélérée voulue par Berlin, et il est à peu près désastreux. « Tout le projet est en train de dérailler », écrit le Spiegel.

Exagéré? L’Allemagne a investi depuis 2010 plus de 30 milliards par an dans le basculement et l’on prévoit une facture globale de plus de 500 milliards à l’horizon 2025 –pour partie constituée de subventions et crédits publics, pour le reste financé par les ménages et les entreprises sous forme de hausse de prix. Une étude chiffre même à plus de 3.000 milliards d’euros (oui, 3.000 milliards!) les investissements requis d’ici à 2050, si l’Allemagne persiste dans son intention d’accroissement de la part du solaire et de l’éolien dans son mix énergétique. Des sommes faramineuses. Or, le résultat est spécialement déprimant: malgré les centaines de milliards déjà mis sur la table, les émissions de gaz à effet de serre de l’Allemagne sont au même niveau… qu’en 2009. L’Allemagne s’est certes hérissée d’éoliennes et elle accueille des milliers de km2 de panneaux solaires. Mais beaucoup ne sont pas reliés au système de distribution, ou pas convenablement, faute que le réseau ait suivi. En outre, là où elles sont connectées, ces installations ne couvrent les besoins que de manière intermittente (pas de solaire la nuit, pas de vent quand il ne souffle pas…) ce qui requiert, en complément et faute que le stockage soit rentable ou même possible, des capacités complémentaires souvent fossiles (affreux charbon et horrible lignite en tête). Une bérézina.

sur le web :  https://www.challenges.fr/energie-et-environnement/allemagne-la-gueule-de-bois-de-la-transition-energetique_655346?fbclid=IwAR03EDgGnrHmRG30cT7InhM5vhrJzbZoJpQf3Iwse3jx-D_XsnZHGcn8K-o

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1984 EST EN MARCHE…

Big Brother, terme inventé par George Orwell dans 1984 est déja bien implanté en Chine.
Il est encore bébé chez nous et s’appelle Big Bercy, il est déjà hyper redoutable mais lui aussi grandira…
Merci petit Jésus!

Sur You tube. Assez complet…

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COUP DE GUEULE : EN FRANCE ON ACHEVE BIEN LES PAYSANS!

Trouvé sur Face Book.
Un scandale bien français crée par nos nombreuses et diverses administations parasites.

Mathieu Mauriès, 28 mai 2019

Dimanche 26 mai 2019 dans l’émission SEPT A HUIT de TF1 passe un reportage intitulé « Agriculteurs, des cagnottes pour éviter la faillite » dans lequel 5 minutes sont consacrées à mon cas personnel. Mon cas personnel c’est le harcèlement que me fait subir la MSA (la sécurité sociale des agriculteurs) depuis deux ans avec 14 passages au tribunal et une menace de liquidation judiciaire au prétexte que je devrais pour 27 000 € de cotisations pour trois années pendant lesquelles je n’ai eu aucun revenu agricole en raison d’épidémies ayant dévasté mon cheptel. Trois années pendant lesquelles j’étais par ailleurs assuré dans une mutuelle européenne comme l’autorise l’Europe. Après deux ans de lutte judiciaire cette dette qui n’est ni plus ni moins que du vol, de l’extorsion de fond selon la réglementation européenne, a été ramenée à 15 000 €. Mais comment payer des sommes pareilles quand on n’a pas de revenu ?
Ce très court reportage contient dans son commentaire quelques erreurs me concernant (alors non je n’ai pas fait abattre par deux fois mon troupeau). Mais surtout il n’a pas rapporté les origines du désespoir des agriculteurs français que j’ai pourtant largement abordées avec le journaliste au cours de la journée de tournage.
Aussi afin de partager avec vous ce que je pense de cette situation tellement injuste pour un très grand nombre d’agriculteurs, voici un texte que je viens d’écrire sur ce sujet afin de mettre les points sur les i.

Alors que le suicide dévaste nos campagnes, tout le monde le déplore mais personne ne cherche à en résoudre les causes. Elles sont multiples et je vais vous donner aujourd’hui mon point de vue sur ce sujet très douloureux pour moi et pour tant d’autres.

Trois causes principales sont responsables de cette situation intolérable qui conduit aujourd’hui la justice de ce pays à nous traiter comme des criminels alors que nous sommes des Faiseurs de Vie et que nous nourrissons toute la population et entretenons le jardin France : la rémunération de notre travail ou plutôt l’absence de rémunération, la Politique Agricole Commune et la MSA (Mutualité Sociale Agricole).

QUAND TU TRAVAILLES 10 HEURES PAR JOUR 7 JOURS SUR 7 POUR RIEN

Au premier chef, notre travail n’est pas rémunéré à sa juste valeur. Comment être rentable lorsque les prix de nos productions sont les mêmes qu’il y a 30 ans alors que les charges n’ont pas cessé d’augmenter ? La plupart d’entre nous vendent à perte. Nous sommes soumis au marché mondial mais avec des règles administratives françaises toujours plus lourdes et contraignantes, que ne connaissent pas nos concurrents.
L’agneau de Nouvelle Zélande se retrouve à 6 € le kilo dans les supermarchés. Si je le vends à 15 € le kilo chez moi, je couvre à peine mes charges. Pour sortir un petit salaire il faudrait que je vende ma viande d’agneau à 30 € le kilo, qui me l’achèterait aujourd’hui ? Personne. Je ne gagne pas d’argent mais les 67 000 € de charges diverses et variées que j’ai payées en 2018, elles, font vivre beaucoup de monde dont un bon paquet d’administratifs ! Ce n’est pas parce que l’on ne gagne pas d’argent que l’on n’est pas très productif et que l’on n’enrichit pas la nation.

AU ROYAUME DES TECHNOCRATES, LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE

Les aides apportées par la Politique Agricole Commune, la fameuse PAC, ne sont pas des cadeaux faits aux agriculteurs. Ces aides visent à compenser les bas prix qui nous sont imposés par le marché et les politiciens. En réalité elles sont maintenant loin de couvrir le différentiel. Qui plus est nous n’avons plus aucune visibilité sur les dites aides. Que va-t-on recevoir ? Quand vont-elles être versées ? On ne sait plus. Pire les services de l’état vont jusqu’à nous demander de les rembourser pour d’obscurs prétextes. Le cas des aides dues aux agriculteurs bio en est un parfait exemple. En 2019 ils attendent toujours le versement des aides de 2016, 2017 et 2018. L’état français n’est pas avare de promesses quand il s’agit de la PAC, pourtant son désengagement fait sombrer bon nombre de fermes et en l’occurrence les plus vertueuses.
Demain il va rester 200 000 agriculteurs en France. 0,3 % de la population pour nourrir 99,7 % des Français. Tous les voyants sont au rouge. Et tout le monde s’en fout.

LES CONTROLES OU LE REGNE DE LA TERREUR

En France un agriculteur peut être contrôlé dans son activité sur 24 domaines différents par 12 entités administratives différentes : DDTM, DDSCPP, ASP, DRAF, MSA, DIRECCTE, ONEMA, ONCFS, DGFIP, AUTORITE COMPETENTE, DGCCRF et les DOUANES. Nous sommes la profession la plus surveillée et la plus contrôlée.

A chacun de ces contrôles sont prévues des sanctions financières, administratives et judiciaires en cas de manquements (Source : Le guide des droits et devoirs en situation de contrôle – Confédération Paysanne). Comment échapper à un tel arsenal répressif ?

Une récente ordonnance du gouvernement Macron augmente la répression et la criminalisation des agriculteurs.
Alors que le climat est particulièrement entre contrôleurs et contrôlés, le gouvernement choisit de jeter de l’huile sur le feu via une ordonnance renforçant de manière démesurée les pouvoirs des agents du ministère de l’Agriculture chargés des différents contrôles dans le secteur agricole.
Ainsi, si auparavant les contrôleurs pouvaient demander la remise d’une copie de tout document professionnel utile à leur mission de contrôle, cette compétence sera désormais étendue aux documents de toute nature, professionnels ou non, quelle que soit la personne les possédant, du moment que ces éléments seront jugés « nécessaires aux contrôles » par le contrôleur. La séparation entre la sphère privée et la sphère professionnelle pourra donc maintenant être complètement ignorée lors des contrôles.
De plus, les prérogatives des contrôleurs sont également fortement renforcées à l’égard des tiers. Alors qu’auparavant il était simplement indiqué dans les textes de loi qu’ils pouvaient « recueillir les observations de toute personne présente », ils seront, grâce à cette ordonnance, en mesure de convoquer et d’auditionner toute personne « susceptible d’apporter des éléments utiles à leurs constatations ».
Ces formulations particulièrement larges laissent ainsi craindre une énième détérioration des relations entre contrôleurs et contrôlés et risquent de rallonger et complexifier les contrôles. On ne peut que profondément déplorer la prise d’une telle ordonnance par le gouvernement qui prouve par ailleurs une nouvelle fois sa méconnaissance du malaise grandissant des agriculteurs se sentant fréquemment traités tels des criminels lors de ces contrôles.

L’ANTI SECURITE SOCIALE DES AGRICULTEURS : LA MSA

Enfin la MSA (Mutualité Sociale Agricole) la sécurité sociale des agriculteurs termine de nous anéantir (Mort Suicide Agonie serait une bien meilleure définition de ce sigle) avec des prélèvements totalement disproportionnés par rapport à nos revenus. La MSA exige des cotisations, de plusieurs milliers d’euro, même lorsque l’agriculteur n’a aucun revenu. Comment les payer quand on n’a pas d’argent pour les raisons précédemment citées ? Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de revenu que nous ne sommes pas très productifs. Et nous le sommes, à travailler 7 jours sur 7 pour les éleveurs en particulier, sans compter nos heures, sans jours de repos, sans week end, sans vacances, sans jours féries et sans revenu. Nous sommes d’utilité publique, nous vous nourrissons trois fois par jour et nous mourrons les uns après les autres.

Lorsqu’un agriculteur ne peut pas payer les cotisations de la MSA s’enclenche alors un processus totalement dénué d’humanité : harcèlement téléphonique, menaces, huissiers, contraintes, mises en demeure, pénalités s’ajoutant aux sommes dues, passages au tribunal, et au final liquidation judiciaire qui anéantira toute la famille et sa ferme. J’en suis ce jour à 14 passages au tribunal grâce à la MSA Alpes Vaucluse (TGI Toulouse, TASS Toulouse, TGI Saint Gaudens). Une source de stress immense qui m’a déjà conduit deux fois aux urgences dans un état suicidaire. Quand je vais chercher mon courrier chaque jour j’ai une boule au ventre. Je suis rongé par l’angoisse permanente de perdre ma ferme pour une somme en définitive dérisoire. Le harcèlement de la MSA ne me laisse aucun répit et cela a des répercussions très négatives sur la qualité même de mon travail et ma santé comme sur le bien être de mes animaux.

QUAND LA MSA SOUS TRAITE LE SUICIDE DES AGRICULTEURS

Alors que le suicide ravage les campagnes, la MSA a mis en place un service d’écoute pour les agriculteurs en situation de détresse extrême. Un numéro vert le 09 50 83 15 18 … Quand tu appelles ce numéro tu tombes sur un standard et ensuite un message d’attente en Français et en Anglais !!!! Oui un message en Anglais, on croît rêver, tu es au bord du suicide et on te balance un message en Anglais. J’ai appelé ce numéro d’urgence pour un ami. Je suis tombé sur un standard après de longues minutes d’attente. Il a fallu que je m’énerve vraiment pour avoir accès à un thérapeute qui m’a expliqué qu’il ne pouvait rien faire pour mon ami car c’est lui-même qui devait les contacter. C’est sûr tu es au bout du rouleau, tu as passé un corde sur la poutre et il faut encore que tu fasses un dernier effort avant de te pendre … mais de qui se moque-t-on ? J’ai insisté lourdement en demandant que la MSA soit prévenue de cette situation dramatique et là, surprise totale, le thérapeute m’explique qu’ils n’ont strictement aucun rapport avec la MSA et qu’ils ne peuvent faire remonter aucune information à la putain de MSA ! De la sous-traitance pure et simple. La MSA n’en a rien à faire des agriculteurs qui se suicident, voilà la réalité. Quant aux statistiques du suicide des agriculteurs, cela fait des années qu’il y a un agriculteur qui se suicide tous les deux jours, des années ? Alors que nos situations n’ont de cesse de se dégrader. Mais curieusement la MSA ne donne aucun chiffre récent … Bien évidemment la situation est bien pire et il ne faut surtout pas le dire.

Dans les situations dramatiques que nous vivons, la MSA nous pousse au suicide sans le moindre scrupule, elle nous broie. Elle m’a broyé et envoyé deux fois aux urgences. La MSA qui affiche comme je viens de le dire des mesures de soutien aux agriculteurs en difficulté est l’exemple même du pompier pyromane. Ces mesures ne sont qu’un sparadrap sur une jambe de bois. Elle n’améliore en aucune façon nos vies. Au mieux nous voyons nous accorder un échéancier pour payer, encore payer, toujours payer en contre partie de services d’une rare médiocrité. Mieux vaut ne pas avoir besoin de changer ses lunettes ou d’aller chez le dentiste. Et ne parlons même pas des retraites misérables de nos anciens contraints de vivre dans des conditions indignes après une vie de labeur à nourrir les Français. Ce qui par contre est loin d’être le cas pour tout le personnel salarié de cette même MSA …

La MSA ne nous laisse même pas de quoi manger. Elle saisit les comptes bancaires nous laissant sans rien. Et si nous demandons le RSA, d’une main elle le donne, de l’autre main elle le reprend sous forme de cotisations obligatoires, dans les 3000 € par an.

Dans un contexte totalement dramatique pour les agriculteurs, la MSA nous achève au nom de la solidarité nationale. Solidarité ? Vous avez dit solidarité ? Où ça ? Quand ? Comment ?

Les cagnottes qui apparaissent dans le monde paysan sont le signe d’une nouvelle solidarité entre Paysans et Citoyens. Je ne remercierai jamais assez Valérie, celle qui a mis en place une cagnotte pour moi. Et que dire de tous les contributeurs, hommes et femmes de tout horizons qui m’ont ému jusqu’aux larmes avec leurs encouragements et leurs dons financiers.

Je suis partagé entre la honte et l’émotion. Que dire de plus ? MERCI à vous tous.

Les agriculteurs ne se suicident pas, ils sont assassinés. Citoyens, nous avons besoin de votre soutien. NE RENTREZ PLUS DANS LES SUPERMARCHES. Achetez local, en direct auprès des producteurs, achetez BIO autant que peu se faire. C’est l’Avenir de vos enfants qui est en jeu.

Mathieu Mauriès, 28 mai 2019

On peut trouver un certain parallèle entre les paysans poussés à la faillite et au suicide et les contribuables décrétés « FRAUDEURS » par un dicktat de Bercy, ruinés eux et leurs familles pour les piller.
Pour le Bien Commun.

 

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La « fabuleuse » retraite d’une Française au Portugal

Entre avantages fiscaux et soleil, la vie est belle pour nos seniors installés chez notre voisin. Témoignage d’une d’entre eux.
De notre envoyée spécial à Lisbonne, 

Publié le 20/05/2019 à 17:00 | Le Point.fr
Christine Joy et son epoux sillonnent durant dix jours un pays qu'ils ne connaissent pas du tout pour chercher un point de chute.Ce sera finalement la banlieue de Lisbonne, a 20 minutes, en train, du centre de la capitale.
Christine Joy et son époux sillonnent durant dix jours un pays qu’ils ne connaissent pas du tout pour chercher un point de chute.Ce sera finalement la banlieue de Lisbonne, à 20 minutes, en train, du centre de la capitale.

© Ferreira Monteiro/4SEE/REA / Ferreira Monteiro/4SEE/REA pour

La « fabuleuse » seconde vie de Christine Joy, sexagénaire d’origine iséroise, a débuté il y a trois ans grâce à un reportage télé. Elle prend alors connaissance d’une « histoire » qui se déroule au Portugal ; dans son petit écran, des retraités français, comme elle, racontent leur installation chez ce voisin européen et exposent leurs motivations. C’est assez simple : c’est pour payer moins d’impôts. À ce moment-là, Christine Joy, ancienne cheffe d’entreprise dans la construction mécanique – jusqu’à 48 salariés sous sa responsabilité –, est elle aussi irritée par les impôts qu’on lui réclame, bien trop, selon elle, par rapport à sa pension de retraite. Alors, elle est tout ouïe devant sa télé. « J’ai découvert en voyant ce reportage que ce pays propose des avantages fiscaux pour les retraités. Cela a fait tilt », nous raconte-t-elle aujourd’hui.
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AVANT QUE BIG BROTHER NE DEVIENNE BIG BERCY…

Un de nos plus fidèle lecteur nous a fait parvenir cet article du Monde sur l’enfance du BIG BROTHER français.
A son adolescence celui-ci il s’est transformé en BIG BERCY, outil parfait d’asservissement du citoyen. Que nous nous connaissons bien.
E.Bolling

Révélations sur le Big Brother français

Enquête. La DGSE collecte et stocke l’ensemble des mails, SMS, relevés d’appels téléphoniques, accès à Facebook, Twitter…, en dehors de tout contrôle.

Par Jacques Follorou et Franck Johannès Publié le 04 juillet 2013 

Comment la Direction générale de la sécurité extérieure espionne.
Comment la Direction générale de la sécurité extérieure espionne.

Si les révélations sur le programme d’espionnage américain Prism ont provoqué un concert d’indignation en Europe, la France, elle, n’a que faiblement protesté. Pour deux excellentes raisons : Paris était déjà au courant. Et fait la même chose.

Le Monde est en mesure de révéler que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux) collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l’étranger : la totalité de nos communications sont espionnées. L’ensemble des mails, des SMS, des relevés d’appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années.

Si cette immense base de données n’était utilisée que par la DGSE qui n’officie que hors des frontières françaises, l’affaire serait déjà illégale. Mais les six autres services de renseignement, dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les douanes ou Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment, y puisent quotidiennement les données qui les intéressent. En toute discrétion, en marge de la légalité et hors de tout contrôle sérieux. Les politiques le savent parfaitement, mais le secret est la règle.

> Lire aussi : « Tous les services de renseignement occidentaux s’espionnent »

  • Un dispositif clandestin

Ce Big Brother français, petit frère des services américains, est clandestin. Pourtant, son existence figure discrètement dans des documents parlementaires. Les huit députés et sénateurs de la délégation parlementaire au renseignement rappellent, dans leur rapport du 30 avril, que « depuis 2008, des progrès ont été réalisés en matière de mutualisation des capacités, notamment en ce qui concerne le renseignement d’origine électromagnétique, opéré par la DGSE au profit de l’ensemble de la communauté du renseignement ».

Les parlementaires proposent même d’aller plus loin, de « renforcer les capacités exploitées par la DGSE » et de « consolider l’accès des autres services aux capacités mutualisées de la DGSE ».

  • La cible : les « métadonnées »

Les services de renseignement cherchent non pas le contenu des messages, mais leur contenant. Il est plus intéressant de savoir qui parle et à qui que d’enregistrer ce que disent les gens. Plus que les écoutes, ce sont ces données techniques, les « métadonnées », qu’il s’agit d’éplucher.

La DGSE collecte ainsi les relevés téléphoniques de millions d’abonnés – l’identifiant des appelants et des appelés, le lieu, la date, la durée, le poids du message. Même chose pour les mails (avec possibilité de lire l’objet du courrier), les SMS, les fax… Et toute l’activité Internet, qui passe par Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo!… C’est ce que la délégation parlementaire au renseignement appelle très justement « le renseignement d’origine électromagnétique » (ROEM), traduction du Sigint (signal intelligence) de la NSA.

Ces métadonnées permettent de dessiner d’immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique, et ce depuis des années. De dessiner une sorte de journal intime de l’activité de chacun, tant sur son téléphone que sur son ordinateur. A charge ensuite pour les services de renseignement, lorsqu’un groupe intéressant a été identifié, d’utiliser des techniques plus intrusives, comme les écoutes ou les filatures.

  • Un supercalculateur boulevard Mortier

Le dispositif est évidemment précieux pour lutter contre le terrorisme. Mais il permet d’espionner n’importe qui, n’importe quand. La DGSE collecte ainsi des milliards de milliards de données, compressées et stockées, à Paris, sur trois niveaux, boulevard Mortier, dans les sous-sols du siège de la DGSE.

Le directeur technique de la DGSE depuis 2006, Bernard Barbier, a évoqué le dispositif en public à deux reprises, en 2010, lors du Symposium sur la sécurité des technologies de l’information et des communications, puis devant l’Association des réservistes du chiffre et de la sécurité de l’information, des propos rapportés sur de rares sites spécialisés, dont Bug Brother, le blog de Jean-Marc Manach hébergé par Le Monde.

Bernard Barbier a alors parlé du « développement d’un calculateur à base de FPGA » (des circuits logiques programmables), qui est « probablement le plus gros centre informatique d’Europe après les Anglais », capable de gérer des dizaines de pétaoctets de données, – c’est-à-dire des dizaines de millions de gigaoctets. La chaleur dégagée par les ordinateurs suffit à chauffer les bâtiments de la DGSE…

La France est dans le top 5 en matière de capacité informatique, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, Israël et la Chine. M. Barbier estimait à 4 milliards le nombre d’objets connectés en 2013, avec un débit de l’ordre de 1 milliard de communications simultanées. « Aujourd’hui, nos cibles sont les réseaux du grand public, indiquait le directeur, parce qu’utilisés par les terroristes. »

La DGSE, à la tête de « la plus forte équipe de crypto-mathématiciens »de France, pénètre les systèmes informatiques – et collecte évidemment des millions de données personnelles.

  • Un renseignement « mutualisé »

Les autres services de renseignement français ont accès en toute discrétion à cette gigantesque base de données, sobrement baptisée « infrastructure de mutualisation ». Il s’agit de la direction du renseignement militaire (DRM), la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), la direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI), la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), de Tracfin et même du petit service de renseignement de la préfecture de police de Paris.

Selon le Sénat, 80 % des moyens de la direction technique de la DGSE sont utilisés par ces autres services. Chacun donne le nom de la cible visée à son interlocuteur de la DGSE, qui répond « hit »(touché) ou « no hit » selon qu’elle figure ou non dans la base de données. Puis les services de la DGSE rendent intelligibles les métadonnées, en y ajoutant du renseignement classique.

Les demandes de consultations sont loin de se limiter au seul terrorisme ou à la défense du patrimoine économique. Le libellé très flou de la protection de la sécurité nationale permet notamment d’identifier les entourages de personnalités au plus haut niveau de l’Etat, quelles que soient leur qualité et la nature des liens espionnés.

  • Absence de contrôle

Le dispositif est parfaitement illégal – « a-légal », corrige l’un des patrons d’une des agences de renseignement. « Le régime juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les services de renseignement, d’une procédure telle que Prism, assure la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).Chaque demande de réquisition de données ou d’interception est ciblée et ne peut pas être réalisée de manière massive, aussi quantitativement que temporellement. De telles pratiques ne seraient donc pas fondées légalement. » La CNIL ne peut infirmer ou confirmer l’existence du système français – elle n’a d’ailleurs pas accès aux fichiers de la DGSE ou de la DCRI.

La loi encadre certes strictement les interceptions de sécurité, autorisées par le premier ministre, sur avis de la Commission nationale consultative des interceptions de sécurité (CNCIS), mais n’a en rien prévu un stockage massif de données techniques par les services secrets. « Voilà des années que nous sommes dans l’autorisation virtuelle, confie l’un des anciens patrons des services. Et chaque agence se satisfait bien de cette liberté permise grâce au flou juridique qui existe autour de la métadonnée. »

Un parlementaire confirme « qu’une grande part des connexions électroniques en France est effectivement interceptée et stockée par la DGSE ». Mais officiellement, « l’infrastructure de mutualisation »n’existe pas.

Je vous conseille toujours vivement de lire « 1984 » de George Orwell.
Un homme averti en vaut deux…

Sur le web: https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/04/revelations-sur-le-big-brother-francais_3441973_3224.html

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