Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

L’oiseau-lyre

Aux élections, ce n’est pas comme à l’école. On n’a pas besoin d’être au niveau. Le cancre a tous les droits. Pas de « peut mieux faire » pas d’encouragement, pas de faux-fuyant. Le juge n’est pas un professeur qui veut la progression d’un élève. Il veut des résultats. Tout de suite. L’élu est sensé avoir le pouvoir absolu. Momentané mais absolu. Il doit s’exécuter.

Le juge, c’est tout le monde, c’est l’opinion publique, c’est n’importe qui.

Et l’opinion s’en fiche que le candidat soit au niveau de la fonction. Tant pis ou même tant mieux s’il n’y est pas. L’opinion veut l’élu qui réponde à ses attentes. Par n’importe quel moyen.

L’opinion publique exige pour élue une espèce rare : le dictateur obéissant.

Le choix d’un élu, c’est le choix par l’opinion publique du candidat qui aura le mieux exprimé le sentiment dominant de l’opinion à un moment donné.

Et qui s’y conformera. Le contraire du jugement de valeur.

Car le peuple aura de toute façon raison, même quand il désavouera celui ou celle qui a provoqué l’aventure. Quelles que soient les conséquences. L’opinion a droit à tous les retournements. Elle le sait. Elle en abuse. Au nom de la démocratie.

Nous vivons une époque étonnante où le rêve doit l’emporter sur la réalité.

Personne n’est content, tout le monde a peur de tout, mais l’inexpérience, voire l’inaptitude, est pourtant devenue gage de confiance.

Il suffit de n’avoir jamais été au pouvoir pour être légitime à y prétendre. C’est, en France, l’argument-massue de la prochaine élection présidentielle. L’expérience est discréditée.

Malgré sa stupidité, rien à opposer à un tel argument. Rien à opposer à la foi.

On est loin d’un programme et de son examen raisonnable et sensé.  Il ne s’agit de juger le candidat, ni sur sa valeur, ni sur son niveau. Seulement sur ce qu’on espère de lui.

On est dans le Métavers, le virtuel, ce qui n’est pas mais pourrait être. Il suffit de changer de casque pour changer de monde et voir ce que l’on veut voir.

Ainsi en est-il des élections qui se préparent dans le monde évolué des démocraties. Non qu’il s’agisse de faire le procès de la démocratie mais de constater que la démocratie exige de ses créateurs des qualités qu’ils n’ont pas.

Au premier rang desquelles le sens des réalités.

A l’école, la poésie permet à l’enfant d’échapper à la contrainte.

Dans la vie, ce sont toujours les réalités qui l’emportent.

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La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

La France est victime d’un coup d’Etat permanent !

Le socialisme, sous sa forme communiste, a profondément imprégné la mentalité européenne. L’Europe est encore loin d’en être guérie. Les Etats-Unis ont eux aussi subi cette influence, mais à un bien moindre degré. C’est la raison pour laquelle ils ont pu maintenir leurs dépenses publiques à un niveau acceptable pour l’efficacité économique. Le monde occidental, auquel il faut adjoindre le Japon, a ainsi pu conserver sa prééminence, même si elle semble parfois menacée par l’émergence des puissances asiatiques.

Le dictateur russe a été pris d’un frisson de toute puissance et nous ne savons pas bien lui résister, alors même que nous avons su abattre le nazisme et le communisme. Il y a en France, et dans d’autres pays européens, des soutiens de la Russie. Ce sont en fait des gens qui détestent l’Occident, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Probablement parce qu’ils n’ont pas, dans nos pays, la place qu’ils pensent mériter. Peut-être aussi parce qu’ils trimbalent, dans les replis de leur inconscient, des miasmes de tendances racistes qui les font détester l’argent et l’économie libre, qu’ils assimilent à des comportements antichrétiens. Allez savoir !

Quoi qu’il en soit, le problème majeur de l’Occident est la place de ses élites dans la société. On le voit bien aux Etats-Unis où Donald Trump incarne les espoirs de ceux qui n’en peuvent plus d’une société où la bien-pensance de gauche (liée évidemment à un sens aigu de ses intérêts matériels) écrase tranquillement la dignité de ceux qui n’ont pas beaucoup plus que leurs bras pour s’en tirer dans la vie. Trump n’est évidemment qu’un opportuniste, mais la politique est faite de ce genre de personnage. Et il arrive qu’ils gagnent.

Bon an, mal an, l’Occident parvient à maintenir la liberté et la démocratie là où ses idées règnent. Mais tout cela est fragile. Rappelons-nous comment un pays civilisé comme l’Allemagne a pu tomber aux mains de la barbarie nazie. L’éminent penseur Friedrich Hayek explique cette catastrophe par l’emprise de l’Etat qui a soumis la société par des prélèvements obligatoires atteignant la moitié de la production et qui ont pour conséquence que rien ne peut se faire contre la puissance publique. Car la moitié de la production restant libre ne l’est pas en réalité, l’Etat édictant à tout propos ses règles dans l’ensemble de l’activité.

Par chance, d’autres éléments interviennent dans la survenue de la catastrophe totalitaire et parviennent à l’empêcher provisoirement. Il faut alors que les forces saines de la société se mobilisent et opposent un front résolu aux extrémismes. Cette bataille n’est jamais gagnée d’avance et la qualité humaine des dirigeants démocratiques fait beaucoup dans leur succès. Churchill, De Gaulle et Roosevelt furent portés à la tête du combat et celui-ci put être gagné. D’autres hommes n’auraient pas forcément obtenu le même résultat.

Ce long préambule nous a amenés à l’examen de la situation actuelle de la France. Elle est le pays civilisé où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés et où l’Etat intervient le plus. Elle est donc le pays le plus menacé par le totalitarisme. Le comportement de la minorité qui gouverne le pays a de quoi inquiéter. Ses représentants ont adopté un langage tout fait, dont l’expression la plus notable est dite lors des débats médiatiques, où tous les membres du pouvoir s’écrient en permanence : « Je ne peux pas vous laisser dire ! ». Tranchons le mot : les macroniens sont des dictateurs en puissance !

M. Macron lui-même a tout d’un dictateur. Il ne lui manque que le pouvoir d’imposer. Minoritaire au parlement, il ne peut compter que sur 250 000 gendarmes et policiers et 9 000 juges. Jusqu’à présent, cette troupe lui a suffi pour se maintenir en place. Il y a été puissamment aidé par le peu de consistance des oppositions. Mais il suffirait qu’un vrai mouvement de protestation se lève pour que le pouvoir soit emporté. « Pourvu que ça dure ! », disait la mère de Napoléon. Il est de fait que cela n’a pas duré.

L’histoire n’est jamais écrite d’avance, même s’il lui arrive de se répéter. On a cependant tout intérêt à méditer ses leçons si l’on ne veut pas être pris en défaut par les évènements. La France est en grand danger. Elle a laissé une immigration musulmane atteindre près de 20 % de la population, d’après l’Insee. Ces musulmans sont français. Ils ont donc tous les droits des citoyens. Beaucoup sont bien intégrés. Bien plus ne le sont pas. Tout l’enjeu de la vie démocratique français est là. Intégrer cette population dépend d’un seul facteur : son accès à l’emploi. Il ne peut s’agir d’emplois factices, mais de vrais emplois, dépendant d’une économie saine et libre. C’est la raison pour laquelle je me bats depuis des années pour faire appliquer par l’Etat français les règles sociales européennes, qui font de chaque citoyen non pas un assuré social mais un entrepreneur. Les lois sont votées. Il suffit de les appliquer.

La France est victime d’un coup d’Etat permanent qui consiste à ne pas appliquer les lois qui dérangent les idées du pouvoir. Chaque fois que j’en parle, je sens une immense gêne s’emparer de mes interlocuteurs. Beaucoup savent, tous se taisent. Parce que l’Etat est présent dans chacune de  leurs actions et qu’ils ont peur d’être mis à  l’écart. Je garde cependant confiance en notre pays : il a toujours su se redresser. Il le fera demain à nouveau !

Claude Reichman

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LA CONFIANCE

Le groupe, quelque soit sa composition, deux personnes ou un million de personnes, n’a qu’un seul lien possible, un seul ciment : la confiance.

La confiance se perd de deux façons :

  • par la trahison de celui ou de ceux à qui on l’a donnée.
  • par l’introduction d’un dérèglement de la prudence, que suppose l’acte de confiance, la transformant en méfiance. Véritable poison qui tue la confiance de la façon la plus sûre et la plus douloureuse qui soit.

Lorsqu’au hasard du temps et de l’histoire une nation s’est formée, contre la réalité de l’homme qui migre naturellement au fil de ses besoins ou de ses intérêts, il a fallu pour cela que ceux qui la composent aient confiance entre eux, en leur objectif, en leur vision mutuelle de la vie. Ce que Yuval Noah Harari confond, un peu à juste titre, avec la croyance — confiance aveugle — dans son ouvrage «  Sapiens ».

Dans une nation ceux qui introduisent la méfiance portent la lourde responsabilité de tuer la confiance, donc de déstabiliser la nation pour le pire, la chienlit, voire la violence, la guerre.

Souvent la méfiance est introduite volontairement car la déstabilisation du groupe, qu’elle provoque, amène celui-ci à instinctivement désirer en compensation un pouvoir fort, voire une dictature. Les dictateurs sont les champions toutes catégories confondues du maniement à leur profit de la méfiance.

En France on peut répertorier deux incubateurs de méfiance :

  • Les complotistes :

Qu’ils aient tort ou raison quant au sujet qu’ils soulèvent, le simple fait irréaliste de l’attribuer à une catégorie d’individus, de les dénoncer, entame irréversiblement la confiance du groupe. Alors que les probabilités d’une action concertée, volontairement et de façon occulte, sont nulles dans une société ouverte où les actions sont toujours issues de simples alliances d’opportunités et doivent être démocratiquement combattues de la même manière, par d’autres alliances ponctuelles. La délation des complotistes est toujours hors sujet et participe à la survenance de la méfiance tueuse en créant des boucs-émissaires dont soi-disant il faudrait se méfier.

  • Les services fiscaux, Bercy.

Ici c’est le pompon. Bercy détruit la confiance, la pulvérise des deux façons possibles.

D’abord par la trahison. La dette incontrôlée et irréversible, sa constitution et ses conséquences, alors que les Français ont confié à Bercy la gestion totale de leur économie collective, alors que Bercy est composé exclusivement de l’élite de la nation que l’on appelle « les hommes de l’Etat », que donc cette trahison est lucide, volontaire, calculée, arme de pouvoir.

Ensuite par l’introduction, à dose létale, de la méfiance pour dissimuler ses responsabilités dans la dette suicidaire. Pour instiller cette méfiance Bercy a inventé un bouc-émissaire «le fraudeur fiscal ». Pour crédibiliser ce bouc-émissaire Bercy a créé des brigades de vérificateurs armés, peu scrupuleux, bénéficiant d’une totale impunité. Ainsi non seulement Bercy a introduit la méfiance entre Français, mais aussi la terreur fiscale puisque la crédibilité de la combine demandant une foule de fraudeurs fiscaux inexistante il faut qualifier de la sorte des innocents.

Bercy c’est la méfiance à tous les niveaux. Entre les Français, entre eux et Bercy.

Cette méfiance est instillée volontairement, la déstabilisation qu’elle génère appelant instinctivement à un pouvoir fort, une dictature, que les hommes de Bercy n’hésitent pas à s’approprier au détriment de la démocratie.

C’est Bercy qui tuera la France si les Français ne tuent pas Bercy.

Bien à vous. H. Dumas.

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Coïncidence ou théorème ?

Nous faisons bien souvent l’étrange constatation que plus on met de terroristes hors d’état de nuire, plus il semble qu’il y ait de fous en liberté… Tout bien compté, le nombre des fous serait donc inversement proportionnel à celui des terroristes.

Il est grand temps, si ce théorème était vérifié, de prendre en considération les revendications des psychiatres !

Ou de considérer que la maladie mentale -du moins celle qui conduit à se saisir d’un couteau pour agresser le premier venu – est plus une affaire de sécurité nationale que de santé publique…

Et de confier le ministère de la Santé au ministre de l’Intérieur.

Surtout pas le contraire, à moins de vouloir jeter ensemble sur la voie publique les malades et les terroristes !

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Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !  

Les troupes n’attendent plus qu’un ordre !

Je n’ai jamais eu le culte du chef, même si je sais que dans l’espèce humaine le mâle dominant est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Les sociétés humaines sont des sociétés hiérarchiques, et l’histoire n’est que le récit des efforts de certains pour accéder au statut suprême. Puis pour y demeurer. Voyez les contorsions de Macron pour conjurer la fin de son mandat, fixé à un maximum de dix ans par la Constitution. Il ne cesse de dire que cette mesure est stupide !

Hormis Cincinnatus, retourné à sa charrue une fois son mandat terminé, on n’a guère d’exemples de chefs revenus paisiblement chez eux une fois leur pouvoir résigné. Les sociétés occidentales ont fini par trouver un modus vivendi avec le statut du chef. Nul démocrate ne doit tenter de le conserver s’il n’en a pas le droit. Les choses se passent plutôt bien à cet égard, quelles que soient les tentations. Mais c’est un combat permanent, car il n’est pas de plaisir supérieur à cette « délicieuse expansion du moi » qu’a si bien décrite Bertrand de Jouvenel.

Il n’empêche que la plupart des défaites sont dues à un mauvais chef. Il ne s’agit pas que des défaites militaires. Les échecs économiques, qui sont une forme de guerre, ne font pas exception à la règle. La France illustre parfaitement cette règle. Elle connaît en ce moment un véritable désastre, qui est le résultat de plusieurs décennies de mauvaise gouvernance.

Tout a commencé à la Libération, pour ne pas parler de la grave défaire militaire de 1940 et de l’occupation allemande. Les communistes ont réussi à effacer la période de collaboration avec l’occupant, qui n’était que l’application des consignes soviétiques, et qui prit fin avec la rupture du pacte germano-soviétique. Ils finissent la guerre dans le camp des vainqueurs et pèsent près du tiers des voix aux premières élections françaises suivant la Libération. De plus, note le général de Gaulle, ils sont armés. Leur doctrine va marquer les huit décennies suivantes, jusqu’à aujourd’hui. Et maintenant encore, la France est à bien des égards un pays communiste. Car la prise du pouvoir par les gaullistes en 1958 n’a rien changé à cet égard, bien au contraire.

Bien entendu, De Gaulle n’était pas communiste. Mais il avait le culte de l’Etat. Il voulait certes le limiter au tiers de la production, mais le système légué à ses successeurs a allègrement franchi toutes les limites et a pratiquement doublé sa surface. Avec des prélèvements de près des deux tiers sur la production de la nation, l’Etat est devenu le maître tout puissant des destinées françaises. Plus rien ne peut être fait en France sans que l’Etat n’y intervienne, fût-ce indirectement. Macron passe pour un libéral. Il ne l’est en rien. Pas un de ses projets, pas une de ses interventions ne laisse place à la liberté économique et à l’initiative individuelle. L’Etat ne laisse place à personne. L’Etat, c’est Attila réincarné.

Et comme de juste, ceux qui dirigent l’Etat sont les hauts fonctionnaires, qu’on a formés à cet effet. A ceci près qu’ils ne sont formés qu’à faire obéir d’autres fonctionnaires. Les hommes libres n’ont pas leur place dans ce système. Ils n’ont le choix qu’entre la servitude volontaire et la dissidence. Or celle-ci est sanctionnée férocement par la milice étatique à mesure qu’elle perd le contrôle de la situation et craint d’être emportée par l’émeute. L’Etat ne peut plus compter que sur 250 000 policiers et gendarmes et sur 9 000 juges. La question qui s’impose aujourd’hui est donc la suivante : jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

Les bénéficiaires de ce système sont persuadés, une fois l’alerte passée, qu’il durera toujours. Même s’ils savent, dans leur for intérieur, qu’ils survivent plutôt qu’ils ne vivent. Mais en attendant, ils sont toujours là, et en France tout le monde à part eux vit mal. Evidemment, le temps humain se limite pour chacun de nous à la durée de sa vie. Et on peut désespérer de n’avoir plus rien à espérer. Pourtant, parfois, le miracle se produit. Et une nuit, pendant qu’on dormait, le grand soir est arrivé. Mais le temps des incertitudes n’est pas fini. De quel grand soir s’agit-il ? Celui de la liberté ou celui de l’extrême gauche ?

Chacun espère son grand soir et pas celui des autres. Avec l’idée largement partagée qu’il est le meilleur pour tous. Je n’en crois pas un mot. Le seul grand soir bénéfique à l’homme est celui de sa liberté. Toutes les doctrines qui veulent l’emprisonner et le guider sont mortifères. Mais elles peuvent trouver leurs fidèles, leurs fanatiques, leurs bourreaux convaincus qu’il faut tuer pour le bien commun. Les hauts fonctionnaires le pensent aussi. Ils ne voient pas comment leurs décisions pourraient ne pas nous rendre heureux. C’est à tous ces intolérants que nous sommes opposés dans un combat sans merci. Et c’est parce qu’il est sans merci que nous n’avons pas le doit de le perdre. Au nom de l’humanité, qui n’a guère plus que deux à trois millions d’années, ce qui est l’extrême jeunesse dans l’histoire de l’évolution, et qui signifie que notre espèce est encore très fragile.

Notre combat dépend maintenant d’un bon chef. La tentative des gilets jaunes, puis celle des agriculteurs, auraient pu réussir si elles avaient été bien commandées. L’adversaire est fragile. Il n’est fort que de nos maladresses. Ayons l’intelligence de nous doter d’un dirigeant intelligent et déterminé. Les troupes sont là. Elles attendent un ordre.

Claude Reichman

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LA DEVASTATION

Si les agriculteurs savaient à quel point ils ont raison. Si les bobos savaient à quel point ils sont cons. Tous les espoirs seraient permis.

Hélas, il est peu probable que ce constat puisse traverser l’esprit de la masse, du peuple, alors que c’est cette masse, telle le glacier, qui pousse inexorablement et creuse la vallée de notre réalité.

C’est ici que ce blog et ses témoignages, hors toute notoriété, seront inévitablement un jour utiles aux survivants qui essaieront de comprendre et se diront : mais comment a pu-t-on en arriver là ?

Le réchauffement lunatique, vrai fondement de l’écologie politique, annonce la fonte des illusions et le retour des réalités.

La confrontation entre Paris et les agriculteurs, telle Don Quichotte ses moulins et la chute des valeurs de la chevalerie, symbolise la chute de notre système social, la venue de la douleur et du pire qui sont aujourd’hui certains.

Donc, d’un côté les paysans qui tous les jours font face à toutes les situations, dont chaque ferme est un monde complet en miniature, qui doivent être à la fois pragmatiques et rêveurs, techniciens et poètes, en tout, pour maitriser la nature et l’amener à nous nourrir alors que c’est le dernier de ses soucis, qui perçoivent encore ce que recouvre le mot liberté et qui la réclament.

De l’autre les Parisiens, les humains des villes qui, hors sol, vivent dans l’irréel, dans le phantasme de la fausse culture, de la vraie connerie, dans la servitude d’eux-mêmes, qui confondent cette servitude avec la liberté, qui croient dur comme fer que cette dernière est collective, alors qu’elle ne peut être qu’individuelle, ponctuelle et éphémère, donc conquise à chaque instant et non due.

Pour que l’on puisse ensemble aller plus loin, il est impératif que d’abord vous lisiez ceci : https://ahp.li/446e8e557729761896b3.pdf

Nous sommes entre personnes sérieuses, donc c’est fait, vous avez lu.

Alors ? Incroyable non ?

Ce n’est pas un complot, mais c’est bien une manipulation, c’est incontestable. Vous comprenez pourquoi Paris est devenue invivable. Nous allons voir que cette pauvre Hidalgo n’y est pour rien…

Notre vie de tous les jours est canalisée par des barrières de tri, fomentées par une infime minorité, qui nous conduisent inexorablement au corral de notre servitude.

Le document que vous venez de lire est la justification, à travers le règlement d’urbanisme actuel de la ville de La Rochelle, de la suppression totale de la liberté de ses habitants, de leur « dressage », qui passe par l’éradication de la propriété privée et la soumission à une poignée d’individus initiés qui ont construit ce cadre, que la loi — manipulée par ceux qui se font appeler la « justice » — leur permet d’imposer par la force.

Il faut se pincer pour être sûr de ne pas être dans un mauvais roman d’anticipation.

Je vous explique ce qui s’est passé.

Une société, privée ou collective, ne peut pas exister sans être à minima administrée. Il est des hommes qui aiment ça : administrer. Acceptons-le, acceptons-les, mais attention : il est impératif de les maitriser, ils ne connaissent pas leurs limites et c’est là que le bât blesse…

Avant que Mitterrand, qui hélas n’était que malin et peu intelligent, ne bouscule cette organisation, il y avait d’un côté l’Etat qui administrait et de l’autre les élus et leurs électeurs qui supportaient et, s’il le fallait, refusaient ensemble les excès de cette administration. Les pouvoirs étaient relativement équilibrés.

Mitterrand avait souffert de cet équilibre, il voulait le pouvoir total, il haïssait à la fois « la préfectorale » et « la populace » auxquelles il se pensait largement supérieur.

Il a donc confié le pouvoir intégralement aux élus, terrassant ainsi son ennemi, la préfectorale.

La catastrophe était prévisible, mais pas tant que cela. Quoi qu’il en soit, elle est arrivée.

Pour la comprendre il faut savoir qu’un élu ne sait faire qu’une chose : séduire son électorat. Il apprend en principe cela très jeune. Ses spécialités sont le mensonge pieux, celui qui soulage dans l’immédiat, le contact par distribution de tracts, de discours, de poignées de mains, la fausse ou vraie empathie. En réalité tout sauf la compétence en quoi que ce soit.

Les administrateurs – la préfectorale en tête — ont très rapidement pris la mesure de la réalité de leurs anciens opposants qu’étaient les élus.

Ils se sont très astucieusement cachés derrière eux, qui tout à leur roues de paon n’ont pas perçu les dérives induites.

Ainsi la population s’est retrouvée seule, face à des élus qu’elle croit compétents mais qui ne sont que les prête-noms de l’administration.

Ces élus ne peuvent plus avouer au peuple leur incompétence, il y a trop longtemps qu’ils jouent les marionnettes de l’administration et en vivent largement.

Donc le pouvoir administratif s’est retrouvé à s’exercer sans limite, il y a pris goût, pendant que de son côté la population croit pouvoir demander des comptes à ses élus. Elle se trompe de cible, tout simplement.

Voilà le piège dans lequel la France est tombée. Peut-elle en sortir autrement que par la faillite, la ruine ? Ma réponse reste non.

Les élus n’avoueront jamais leur incompétence, l’administration n’acceptera jamais la limitation de son pouvoir, la population n’a pas les informations nécessaires pour analyser la situation, elle préfère imaginer des complots de mauvais contes pour adultes.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par… »La Chronique du Libournais » ou Si c’est au sommet que l’on additionne, c’est à la base que l’on soustrait !

Henri DUMAS vérifié
par… »La Chronique du Libournais »
ou
Si c’est au sommet que l’on additionne,
c’est à la base que l’on soustrait !
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QUESTION : Explications très commodes permettant de justifier au minimum tous les déséquilibres budgétaires, la théorie de « la fraude massive » (imposant l’usage du contrôle régulier) ainsi que celle de « la fraude expansive » (nécessitant l’adoption du contrôle renforcé) ne dissimuleraient-elles pas toutes deux, telles des paravents que l’on déploie ou des contre-feux que l’on allume, une autre réalité, bien plus gênante à formuler, voire impossible à admettre : l’inutilité d’un Etat fort à l’administration trop développée ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. L’Etat profond : une fraternelle des bureaucrates. (Billet publié le 20 avril 2023 sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« La France est un vieux pays composé d’actifs et d’inactifs. Inutile de s’étendre sur les inactifs, ils sont incontournables, ils sont là et se multiplient naturellement. (…). Parmi les actifs, il y a ceux qui font quelque chose et puis les autres : les bureaucrates. L’objectif des bureaucrates est de compliquer la tâche des actifs-qui agissent-au point de se rendre indispensables et de justifier ainsi un prélèvement sur les revenus du travail de ces actifs. Rajouté aux inactifs, cela fait beaucoup de monde à financer…Cerise sur le gâteau, vient se surajouter la corruption électorale qui consiste à acheter par des promesses insensées-de toutes les façons possibles et imaginables-les voix d’électeurs éberlués, qui n’en croient pas leurs yeux, mais qui jouent quand même le jeu. Tout cela pour finir au milieu de l’immense fromage qu’est la classe politique, dans tous les cas hors de prix pour la collectivité, même sans compter la corruption…Le compte n’y est pas. Evidemment, comment dans ces conditions pourrait-il y être ? De toute cela naît la terreur fiscale. C’est contre elle qu’il faut lutter, c’est par cette lutte et pas autrement que ce pays sortira du désastre. C’est elle qui permet d’alimenter le foyer des dépenses dévastatrices qui nous tuent. Eradiquons la terreur fiscale, regardons notre économie en face, libérons nos forces et nos compétences, il n’y a pas d’autre solution. »
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ILLUSTRATION:
Alerte aux Gaz !…Voici les Syndicats des Fonctionnaires !…
Texte intégral d’un article signé « L. C. » pour : « La Chronique du Libournais » (paraissant le vendredi) [100e Année, n° 7306 du Vendredi 13 avril 1934, page 1, colonnes 1 et 2] :
« C’était à prévoir ! Chaque fois que l’opinion réclame de l’Etat une politique de stricte économie, chaque fois qu’il est question de porter atteinte à leurs « privilèges » parfaitement inadmissibles et souverainement injustes à l’heure de la grande pénitence nationale, les Syndicats illégaux de fonctionnaires s’agitent et menacent de passer à la révolte.
Et pour donner le change, ces mauvais serviteurs du pays multiplient les accusations de « fraude fiscale » contre la communauté des citoyens français, c’est-à-dire contre ceux qui travaillent, qui oeuvrent, qui produisent vraiment.
Le dernier numéro de la « Tribune des Fonctionnaires » ne déroge pas à cette règle qui ne comporte aucune exception dans le passé !
Il nous apporte un article bien significatif du triste meneur Charles Laurent-qui sous un régime normal devrait depuis longtemps être cassé aux gages, si ce n’est « coffré » comme un factieux qu’il est !-Le citoyen Laurent ne se met pas en frais d’imagination comme on va le voir :
« Un contrôle fiscal sérieux, écrit-il, aurait permis de trouver plus que les sommes retenues aux fonctionnaires et retraités. Ceux-ci sont les victimes des « déserteurs de l’impôt ». Ils ne sont pas près de l’oublier. »
Refrain connu d’une chanson aussi vieille que la démagogie des fonctionnaires !
Fraude fiscale ! C’est le grand cheval de bataille des politiciens du Cartel. Chaque fois que se dessine, dans le pays, un puissant mouvement d’opinion en faveur des économies et de la déflation budgétaire, socialistes et radicaux s’empressent de faire diversion et réclament, à grands cris, le renforcement du contrôle fiscal et des mesures de rigueur nouvelles contre les « déserteurs de l’impôt ».
« Nous voulons des économies! »
-Bon. Nous allons créer de nouveaux fonctionnaires, de nouveaux contrôleurs qui donneront quelques tours de vis supplémentaires aux « assujettis ». Car, persuadez-vous que si le budget est en déficit, c’est beaucoup moins par suite de l’avidité et de l’intransigeance des « parties prenantes » que par l’effet de la mauvaise volonté des contribuables qui pratiquent la « fraude » sur une vaste échelle. Tout le monde au tourniquet fiscal !…
L’exemple le plus caractéristique de cet état d’esprit est la fameuse interpellation du député S.F.I.O. Albertin, dénonçant et vouant à la vindicte publique les « fraudeurs » de la Banque de Bâle, peu de jours avant le dépôt des projets financiers de M. Germain-Martin qui comportaient certaines compressions de traitements publics. Par la suite, les projets ayant été enterrés, la « colossale » affaire de Bâle fut réduite à ses justes proportions et la montagne, une fois de plus, accoucha d’une souris. Le résultat n’en avait pas moins été atteint…
Plus tard, on entendit à la tribune de la Chambre le radical-bolchevick Bergery soutenir, avec des trémolos dans la voix, que la fraude dépassait toute imagination en matière de valeurs mobilières. Et le député de Mantes fournissait une précision qui fit courir un frisson d’effroi et d’indignation dans les rangs de la majorité : 5 milliards de revenus mobiliers seulement sont déclarés pour l’impôt global, alors que la perception de l’impôt cédulaire par l’Enregistrement révèle un revenu de 25 milliards. La conclusion était facile à tirer : la fraude s’exerce cyniquement sur 20 milliards !
Dans la surprise de cette révélation horrifiante, personne ne s’avisa de faire observer au Jeune-Turc radical que son raisonnement était tout bonnement absurde. Car, sans même tenir compte des patrimoines des Caisses publiques, des établissements d’utilité publique, des personnes morales non assujetties à l’impôt global et qui contiennent une masse considérable de valeurs mobilières, il ne faut pas perdre de vue que la dissémination des titres entre tous les citoyens français, tous plus ou moins petits capitalistes, est telle que ces valeurs mobilières, pour une très large part appartiennent à des personnes légalement affranchies de l’impôt global.
On peut donc affirmer que si la fraude existe, elle est bien loin de porter sur l’échelle incommensurable que lui assignent les socialistes pour les besoins de leur mauvaise cause.
Au surplus, il convient d’élever le débat. Sans jouer au paradoxe, il nous sera bien permis de prétendre que ce qu’on appelle improprement aujourd’hui « la fraude », n’est après tout que la soupape d’échappement d’une fiscalité dont l’injuste rigueur n’est plus contestable, et dont la stricte application menacerait de faire sauter la machine sociale. Et que l’on ne vienne pas invoquer ici les lois de la morale. Entre le fisc d’une part, et la masse dolente des contribuables, d’autre part, il existe un état de guerre déclaré, qui explique, s’il ne justifie même, bien des ruses, bien des expédients, bien des stratagèmes. La seule chance de salut qui reste au malheureux contribuable traqué par les agents du fisc comme gibier en plaine, c’est la fuite…Le contrôleur tapi derrière ses codes, armé de pied en cap par une législation renforcée, attend au déboulé le malheureux « assujetti ». Entre les deux, la lutte n’est pas égale. Qui songerait, dès lors, à blâmer Jeannot-Lapin de chercher à gagner le maquis d’où il fera ensuite la nique à l’implacable chasseur ?…
Il ne s’agit pas, encore une fois, de faire ici le panégyrique de la « fraude ». L’obligation de l’impôt, contre-partie de l’aide et de la protection que nous recevons de l’Etat, est juste en son principe. Mais lorsque l’Etat, comme c’était le cas jusqu’ici, par faiblesse à l’égard des pires éléments de la démagogie, dépossède véritablement le citoyen sous prétexte de l’impôt, exproprie et s’approprie sa fortune, les données morales de la question changent du tout au tout. L’espèce des guillotinés par persuasion n’a jamais été bien sympathique et on ne saurait faire grief au peuple français qui, au cours d’une histoire plusieurs fois séculaire, a acquis ses lettres de noblesse, de réagir autrement qu’un troupeau de moujicks façonnés par le knout…
Contre toute justice, contre toute raison, l’Etat affirme depuis des années sa volonté de spolier, de « razzier » intégralement la fortune acquise, les revenus du travail, l’épargne du pays.
Les économistes les mieux informés fixent dans les 150 à 200 milliards, le revenu total de la France. Or, le budget de l’Etat est de quelque 50 milliards. A l’Himalaya de dépenses qu’il représente, il convient aussi d’ajouter les budgets des départements, des communes et de la Caisse d’amortissement, ce qui donne un total de plus de 80 milliards.
L’impôt absorbe donc près de la moitié du revenu national. On est ainsi autorisé à affirmer que tout contribuable français travaille chaque année de cinq à six mois pour l’Etat !
Il y a là une iniquité qui rappelle le régime des Pharaons, une condition anti-humaine contre laquelle on ne protestera jamais assez :
« Toutes les fois qu’une injustice est commise dans le monde-a écrit H. de Montherlant, dans son dernier livre-des hommes deviennent mauvais, par découragement. »
Mais alors, que deviendra l’esprit du peuple français soumis, par la contrainte, à ce régime d’injustice généralisée ?
On a bien souvent donné des exemples caractéristiques des méfaits innombrables de notre fiscalité monstrueuse.
C’est toute l’activité économique de la nation qui est rongée par elle jusqu’à l’os. C’est l’Etat qui est le grand profiteur des Sociétés, car si l’actionnaire touche 36, l’Etat inexorablement prélève 64…
Kulhmann répartit par an 25 millions de bénéfice aux actionnaires, ce dont s’indignent les journaux socialistes qui oublient d’ajouter seulement qu’il paie en plus 30 millions d’impôts !..
Péchiney répartit 23 millions, mais paie 36 millions au fisc. Anzin distribue 26 millions de bénéfices, mais l’Etat-sangsue retient pour sa part 25 millions. Lens répartit 28 millions et paie 24 millions d’impôts. Les Mines de la Loire répartissent 1.975.000 fr. de bénéfices bruts, elles paient 5.086.000 fr. d’impôts. Et l’on pourrait multiplier à l’infini les exemples…Encore faut-il observer que les bénéfices répartis subissent par surcroît d’autres prélèvements : impôts cédulaires (16 %), taxe de transmission…sans compter l’impôt général sur le revenu.
Dans de telles conditions, n’est-ce pas une dérision de parler de « fraude fiscale ? ».
Que nos démagogues prennent garde à l’avertissement solennel que Balzac faisait entendre il y a cent ans !
« L’impôt a des bornes naturelles au-delà desquelles une nation se soulève pour le refuser ou se couche pour mourir. »
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Surtout, il ne faut rien changer !

Surtout, il ne faut rien changer !

En face de chez moi il y avait une droguerie. Un des employés arriva à l’âge de la retraite et cessa d’y travailler. Mais chaque matin, devant le magasin, il attendait l’ouverture et saluait ses collègues. Il allait ensuite boire un café au bistrot du coin, puis revenait prendre son poste devant le magasin. Il passait sa journée ainsi, incapable de vivre autrement.

L’homme est un être d’habitudes. Il déteste en changer. C’est la clé de tout régime politique. Seuls les bouleversements, qu’il s’agisse de guerres, de révolutions ou de tempêtes climatiques peuvent le faire vivre autrement. Par chance, ces évènements ne sont pas rares. Et l’homme peut ainsi évoluer.

Une population compte toujours une minorité entreprenante. Tout l’art des gouvernants consiste à l’annihiler. S’ils y échouent, le pays sombre dans l’instabilité politique, jusqu’à ce qu’un pouvoir fort rétablisse la stabilité. Fût-ce contre l’intérêt du pays. Ainsi va la vie des peuples.

La France a longtemps été une monarchie. Depuis deux siècles elle est en révolution. Mais le régime né après la fin de la deuxième guerre mondiale a aujourd’hui 80 ans et, s’il a été transformé en 1958 en faveur des gaullistes, il n’a en réalité pas changé depuis ces deux tiers de siècle. Il est resté pendant tout ce temps marqué par l’avancée permanente de l’Etat et de l’administration, et par la confiscation systématique, et sans cesse augmentée, des fruits du travail des citoyens. En fait c’est un régime totalitaire, de forme communiste, qui s’est durablement installé en France.

La vie publique française n’a pas d’autre thème que la répartition des rapines de l’Etat. Le premier groupe servi a été celui des fonctionnaires. D’autres groupes ont été réduits à la portion congrue comme les médecins, dans l’intérêt non pas des patients mais de la Sécurité sociale. De ce fait, on a de plus en plus de mal à se faire soigner en France. Mais la Sécu est toujours debout. Les groupes bien servis, comme les enseignants, sont trop nombreux pour vivre bien, mais ils tiennent à leur poste car ils y ont le droit de ne pas beaucoup travailler, grâce notamment aux incessantes vacances qu’exige la fatigue des bambins et que prennent aussi par solidarité les professeurs.

Un autre groupe tire bien son épingle du jeu. Il s’agit des retraités. Certains, qui vivaient d’activités indépendantes, sont miséreux, comme les agriculteurs et les commerçants. Mais la plupart des autres, qui étaient salariés, donc représentés par des syndicats aptes à mener des grèves, ont tiré leur épingle du jeu et vivent bien de leurs pensions. La plupart de ceux-ci ne se rendent pas compte que leur système de retraite, tout comme les civilisations dont parlait Paul Valéry, est mortel. Fondé sur le principe de la répartition, il ne peut distribuer que ce qu’il prélève, et quand le nombre de cotisants en vient à presque égaler celui des bénéficiaires, il n’y  a presque plus rien à répartir.

En ce moment un autre groupe se révolte, celui des agriculteurs, autrefois dénommés les paysans. Ils étaient le cœur de la population française. Ils ne sont plus que des employés de l’Union européenne, qui leur décerne leurs revenus. Mais l’Union est une puissance exportatrice, et si elle veut pouvoir le faire, il lui faut importer. De ce fait des produits étrangers viennent concurrencer ceux des agriculteurs français, et surtout ces derniers sont affectés d’une Sécurité sociale qui les ruine. Le charmant Attal est venu dans une grange leur servir lui-même un coup de rouge et a présenté en personne l’assiette de saucisson. Mais ils n’en sont pas plus riches et leur mort est proche.

Il est inutile de prolonger davantage l’exposé des malheurs français. Tout le monde a compris que notre pays a un besoin pressant de changement. Mais il ne le peut pas, car le régime politique qu’il s’est donné ne le permet pas, sauf à disparaître au profit de nouveaux chefs. De ce fait, rien ne bouge. Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’une révolution vienne tout bouleverser.

On peut dire de Paris ce que Fellini disait de Rome : c’est l’endroit le plus agréable pour attendre la fin du monde. Dire la fin d’un monde serait plus exact. C’est le monde français de la Libération qui est appelé à disparaître. Nous avons même eu l’idée d’élire à la tête du pays un jeune homme qui ne le représente en rien. N’ayant pas fait de service militaire, n’ayant eu pour copine que sa professeure qui avait vingt-six ans de plus que lui, n’ayant jamais eu d’enfants, bref n’ayant jamais vécu et fort seulement de la sagesse de sa grand-mère, il trône à l’Elysée et parle d’abondance pour ne rien dire, tel Néron ou Caligula, empereurs décadents ayant ouvert le chapitre ultime de l’Empire romain, que les invasions barbares allaient faire disparaître.

Une pièce de Pinter eut un immense succès à Paris, comme dans le monde entier, dans les années soixante. Jacques Dufilho y jouait le rôle d’un clochard que deux frères avaient recueilli et qui ne cessait de dire, toute la pièce durant : « Il faut qu’on s’organise ! ». Bien entendu, on ne s’est jamais organisé. Les spectateurs qui se sont pressés au théâtre et fait un triomphe à la pièce ne savaient pas qu’ils applaudissaient l’agonie de la France !

Claude Reichman

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Gloire aux femmes parce qu’elles donnent la vie

La vie est avant tout un équilibre. Tout comme l’univers, dont elle fait partie, son origine et son sens dans le temps ne sont pas accessibles à notre compréhension, mais nous percevons cet équilibre nécessaire ,entre l’être et le néant, qui la définit.

La vie est au carrefour entre les naissances et les morts. Elle est donc globale et non personnelle.

Elle n’est pas ce que nous ressentons car nous confondons l’état de souffrance ou de plaisir avec la vie, alors que ce ne sont que des émotions, pendant que la vie est un fait.

Nul ne me contredira si j’affirme que chez l’être humain c’est la femme qui donne la vie.

Mais j’aurai sans doute des contradicteurs si j’affirme que c’est l’homme qui donne la mort. Et pourtant, n’est-ce pas lui le chasseur naturel, l’agressivité ?

Disons que dans l’incontournable équilibre universel, le constat évident de la femme donnant la vie entraîne — comme pour les planètes découvertes par le calcul et observées ensuite — le fait que c’est donc l’homme qui donne la mort. Même si des exceptions confirment cette règle.

Alors quand j’entends et je vois les femmes revendiquer l’égalité avec les hommes, je me demande si elles perçoivent bien leur rôle, leur implication majeure dans la vie de l’humanité ?

Est-ce bien le droit de tuer plutôt que celui de donner la vie qu’elles réclament ?

Ce sont ces réflexions qui m’amènent à trouver le rôle de la femme dans l’équilibre de la vie supérieur à celui de l’homme. Ce qui n’est qu’une émotion sans valeur puisque dans un équilibre les forces sont égales, peut importe la sympathie que l’on a pour l’une ou pour l’autre.

Tout ça pour vous dire que mon attirance et mon respect vont aux femmes qui donnent la vie, que je suis effondré par la carence des hommes incapables de les soutenir qui entraîne nécessairement les femmes à passer du côté des hommes, du côté contraire à la vie.

Je suis aussi effondré quand je constate que la société les pousse dans ce sens, sans respecter leur sensibilité. Je suis atterré par les conséquences de ce constat.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…l’ancienne Chambre de Commerce de Marseille (en 1923) ou Leviers insoulevables pour fardeaux inexistants

Henri DUMAS vérifié
par…l’ancienne Chambre de Commerce
de Marseille (en 1923)
ou
Leviers insoulevables pour fardeaux inexistants
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QUESTION : Vouloir restreindre l’usage du contrôle fiscal ou demander à ce qu’en soit clarifiée la procédure, tout cela équivaut-il (dans les termes comme dans la pratique) à encourager pour de bon la fraude ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Les Six Points. (Billet publié le 19 février 2018 sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« Ce week-end, j’écrivais à une relation amicale lui rappelant que la terreur et la pression fiscales ne pouvaient être combattues qu’à travers une intégrité retrouvée lors des contrôles fiscaux. Le paradoxe étant que Bercy est largement plus malhonnête que les contribuables que cette administration prétend dénoncer. (…). Le contrôle fiscal est une agression grave pour le contrôlé. Il a un coût élevé en terme de disponibilité et de fourniture d’informations. »
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ILLUSTRATION :
Le Contrôle fiscal et le Projet de Budget de 1923. Rapport présenté par Maurice HUBERT, membre de la Chambre de Commerce de Marseille, et adopté par cette Compagnie, dans sa séance du 8 août 1922, tenue sous la présidence d’Emile RASTOIN, vice-président. (Marseille, Typographie et Lithographie Barlatier, 1922)
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[Pages 3 à 7 : Texte intégral du rapport]
Messieurs,
« De l’examen du projet de loi portant fixation du budget général de 1923, j’ai retenu seulement pour l’exposé qui va suivre, les dispositions des articles 6 à 11 et de l’article 16.
Vous savez en quoi elles consistent : vous les connaissez par les critiques dont elles sont l’objet, et qui ne sont que trop justifiées, il convient de le reconnaître.
Ces mesures, qui tendent à réprimer les évasions fiscales sont les suivantes :
1° Déclaration obligatoire de tous dépôts de titres, comptes de dépôts et d’avance, comptes-courants pour tous banquiers, agents de changes, sociétés et toutes personnes désignées par la loi.
Délai de six mois pour la déclaration des dépôts existant antérieurement ;
2° Etablissement obligatoire, pour tous encaissements de coupons, d’un bordereau détaillé, signé par la personne qui touche, avec indication de l’identité de celle pour qui elle encaisse ; pièce soumise pendant six ans à la réquisition des agents du fisc ;
3° Interdictions pour les banques et sociétés de crédit, en cas de décès d’un déposant, locataire d’un coffre-fort, ou de son conjoint, de procéder à l’ouverture du coffre, sans l’assistance d’un employé de l’enregistrement, en plus de celle d’un notaire, déjà exigée ;
4° Obligation imposée aux assureurs de fournir à l’Administration, pour toute police ou avenant souscrits, une notice détaillée indiquant le montant des risques de toute nature.
Ajoutons que, comme complément à ces dispositions, les agents des Contributions directes seront autorisés à exercer leur contrôle dans tous les établissements de crédit, chez les banquiers et autres personnes sus-mentionnées, c’est-à-dire à procéder à l’examen des livres, comptes et documents de toutes sortes.
Toute contravention à ces prescriptions, toute erreur, exposeront le contrevenant à des sanctions très sévères : amendes variant de 1000 francs à 10 000 francs ou confiscation des revenus encaissés par fraude. Pour stimuler le zèle des agents du fisc, qui les auront découvertes, un quart des sommes confisquées leur sera attribuée.
Ces mesures sont si rigoureuses, elles ont un caractère si oppressif et tracassier qu’elles apparaissent immédiatement comme intolérables pour le contribuable français.
« Sans s’attarder à souligner le caractère immoral de la prime allouée à l’agent qui aura découvert la fraude, on ne doit pas hésiter à taxer l’ensemble de ces dispositions de pernicieuses ; car elles nuiront au crédit de l’Etat et seront également préjudiciables au Commerce et à l’Industrie. Il n’est pas douteux, en effet, qu’elles entraîneront, soit l’immobilisation dans leur tiroir des économies des petits épargnants, soit le retrait des capitaux déposés dans nos banques, ainsi que leur évasion à l’étranger ; ce qui présente un grave danger pour notre relèvement économique.
Ce sera la conséquence inéluctable de l’abolition du secret des affaires, de l’abrogation du secret professionnel des banquiers, des agents de change. Il n’y a pas à se faire d’illusion, les fâcheuses conséquences de la terreur fiscale ne tarderont pas à se faire sentir, et les entreprises industrielles feront vainement appel aux capitaux pendant que l’inquiétude paralysera les meilleures volontés.
N’est-il pas à craindre également que ces obligations gênantes et vexatoires ne conduisent à brève échéance à la suppression du titre au porteur ? Il ne paraît pas nécessaire d’insister sur cette dangereuse menace dans une période où le commerce et l’industrie n’ont pas besoin qu’on leur crée de nouvelles entraves.
Cette question n’a-t-elle pas déjà fait l’objet d’une proposition à la Commission des Finances de la Chambre ?
Et pourtant ces mesures seront inopérantes et improductives, car elles n’empêcheront pas la fuite des capitaux : c’est un fait constamment vérifié par l’expérience que l’argent traqué se cache ou s’évade par tous les moyens. Mais au moins ces procédés intolérables seraient-ils de nature à procurer au Trésor des ressources telles que l’on pourrait à la rigueur se les expliquer ? L’exposé des motifs prévoit, de ce chef, une plue-value annuelle de 15 millions pour les successions et 50 millions pour l’impôt sur le revenu.
Ainsi, sur un budget de 25 milliards, c’est pour un supplément de recettes de 65 millions, au maximum-car rien ne démontre a priori que les chiffres de ces évaluations seront atteints-que l’on veut instituer dans le pays le plus odieux système d’inquisition, provoquer la délation, abolir le secret des affaires !
A-t-on songé à ce qu’il en coûterait pour faire fonctionner une pareille organisation ? ce qu’il faudrait rétribuer de fonctionnaires nouveaux pour relever, classer, contrôler, utiliser ces innombrables documents ? On évalue à deux millions par an le nombre des polices d’assurances souscrites ou des déclarations qui s’y rapportent. Il n’est pas exagéré de prévoir que les établissements de crédit et toutes les personnes assujetties aux déclarations projetées auraient plusieurs centaines de mille comptes à établir, de leur côté, pour le fisc. Quelle nouvelle armée de fonctionnaires faudrait-il créer pour mettre à profit cette volumineuse documentation, bien souvent inutile ? Car, en définitive, une énorme circulation de fonds ne se traduit pas toujours par un important revenu.
Qui sait si les 65 millions escomptés ne seraient pas absorbés par les traitements des agents nécessaires pour en assurer la rentrée problématique ?
On a objecté que s’élever contre cette règlementation et repousser ces mesures, c’est prendre la défense des fraudeurs, que les dispositifs du projet de loi cherchent à atteindre sans que les honnêtes contribuables aient à s’en émouvoir. L’argument est sans valeur, car nous avons vu déjà bien des gens sans scrupule échapper à toutes les rigueurs de la loi, alors que d’honorables citoyens étaient odieusement molestés par le fisc.
Un dernière réflexion vient naturellement à l’esprit. S’il était établi que l’impôt sur le revenu appelle nécessairement des mesures aussi oppressives et tracassières, et qu’il ne peut donner son plein rendement qu’au prix de méthodes aussi intolérables, il n’y aurait pas de plus éloquent argument pour le condamner à tout jamais et à le bannir de notre législation.
M. Ignace, ancien Sous-Secrétaire d’Etat a dit récemment, dans un discours applaudi : « De grâce, finissons-en avec les mesures inquisitoriales et vexatoires, qui sont un défi au sens commun, en même temps qu’elles constituent le plus grand des périls pour le régime et les destinées de la Nation. »
Toutes les Chambres de Commerce dont les avis nous sont parvenus, tous les groupements commerciaux, associations industrielles, dont les délibérations nous sont connues, se sont prononcés unanimement contre ces projets. Quelques Chambres de Commerce l’ont fait dans des termes particulièrement sévères, et avec une rare énergie, en faisant ressortir l’odieux du système proposé.
Nous ne pouvons moins faire, semble-t-il, que de protester à notre tour, contre de si pernicieuses méthodes. »
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La Traban-Peugeot ou la dictature de la misère intellectuelle.

Nous apprenons que Peugeot va être le champion du leasing social automobile, la bagnole à 100 balles : bravo.

Parce que oui, les hommes de l’Etat, après avoir dépensé des fortunes pour faire grimper, sinon de force mais au moins gratuitement, la population dans les transports en commun revient à la bonne vieille voiture.

Mais pas n’importe laquelle. Une petite voiture électrique, sous conditions de misère labélisée pour le bénéficiaire. En fait, ce sera sans doute un peu comme pour les HLM qui logent plus de copains et d’électeurs que de sans-abri…

Evidemment c’est formidable.

C’est, adaptée à l’automobile, la même gangrène que pour le bâtiment — qui en faillite n’intéresse plus les hommes de l’Etat — c’est à dire une industrie essentielle que l’on sort du marché pour l’introduire dans l’économie assistée de l’Etat et le partage dans le grand bain du copinage, avec noyade assurée à terme.

Ainsi donc, gonflé à la vente de subventions et non de voitures, pendant que les hommes de l’Etat cassent le marché vrai en punissant de toutes sortes de façons ceux qui, acteurs du marché, travaillent dans le but d’acquérir des belles voitures à la pointe de la technique, il ne va pas falloir longtemps pour que Traban-Peugeot abandonne les efforts demandés par le marché pour se vautrer dans la facilité du corral socialo-politique.

Finies les compétitions économiques et sportives. Finie la course aux progrès techniques. Vive les charentaises offertes par les hommes de l’Etat.

Le résultat : tous en Traban-Peugeot dans vingt ans de ce régime.

C’est quand même formidable car, à y bien regarder, c’est la population qui souhaite cette situation. C’est initialement le désir de tous, ensuite inaccessible à la majorité, qui transforme cette majorité en ennemie irréductible de son ancien désir.

Lénine avait tout compris. Ce sont les frustrations de la masse qui portent au pouvoir les amateurs de pouvoir, ce ne sont pas leurs qualités.

En fait Lénine n’avait quand même pas tout compris, notamment que ce type d’accès au pouvoir ne peut finir que sur la plus terrible des dictatures, dont il est le terreau. Sans Lénine, pas de Staline.

La dictature nait de la misère intellectuelle, des frustrations, qui sont le fond de commerce des hommes de l’Etat.

L’immobilier vient de mourir de ces symptômes, l’automobile y va tout droit.

Mais, pendant ce temps la terre tourne, ce n’est pas la fin du monde. Les voisins proches ou lointains qui vont rester dans le marché vont progresser, et dans vingt ans non seulement nous roulerons tous en Traban-Peugeot et pas eux, mais nous ne saurons plus construire les voitures de la nouvelle époque, nous n’aurons plus d’industrie automobile.

Allez, on se retrouve dans vingt ans et on en reparle. Si j’ai perdu je vous paie le champagne.

Bien à vous. H. Dumas

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Macron adore nos souffrances !

Macron adore nos souffrances !

Si l’on demande à des Français de bonne foi s’ils ont le sentiment de vivre dans leur pays à une époque moderne, sans doute répondront-ils majoritairement par l’affirmative. Seuls les enragés diront que l’époque ne sera moderne que quand les riches auront disparu. Pourtant si l’on définit une époque moderne par l’existence d’une grande liberté individuelle, c’est-à-dire l’antithèse de la horde originelle, force est de constater que la France actuelle ne répond en rien à ce critère.

On peut s’étonner que le peuple « le plus intelligent de la terre » soit à ce point inconscient des faiblesses de sa civilisation. En fait, il s’est laissé imposer des contraintes qui ont fini par dénaturer la société. Bien entendu, ces contraintes ont toujours été présentées sous l’angle du progrès et de la justice sociale. L’exemple le plus frappant est celui de la médecine libérale, qui était la règle il y a moins d’un demi-siècle. Un simple décret, celui du 12 mai 1960, l’a placée sous l’autorité de la Sécurité sociale, avec laquelle les médecins devaient signer des conventions tarifaires qui faisaient disparaître la liberté d’honoraires, condition essentielle de l’indépendance, elle-même règle de base de la déontologie.

Le résultat de ce processus se constate aujourd’hui partout en France, où se multiplient les déserts médicaux. Oui, le décret du 12 mai 1960 a tué la médecine libérale. Nul ne doit s’en étonner. Car cette disparition était inévitable tout comme il est démontré que l’eau mouille. Nous sommes là dans la théorie de la facture. Celle que vous recevez un jour alors que vous avez oublié d’avoir acheté quelque chose. N’importe quel individu responsable le sait et prévoit ce moment. Or les Français se conduisent comme si celui-ci ne devait jamais arriver.

C’est l’habilité des collectivistes de savoir déguiser leurs manœuvres sous des dehors libératoires, alors qu’elles n’ont pas d’autre intérêt pour eux que de détruire l’autonomie des individus afin de les enchaîner au nouveau système. Et ils ont également adopté la méthode progressive, qui consiste à ne pas frapper un grand coup mais de multiples petits coups. Du moins là où ils n’ont pas la force suffisante. Sinon, ils cognent comme des sourds et la liberté trépasse à toute vitesse.

Le compromis français actuel repose sur un contrat implicite. Une forte minorité de Français laisse le régime Macron multiplier les mesures contraignantes à condition que leurs retraites soient maintenues à leur niveau et payées. Macron respecte scrupuleusement les termes de ce contrat. Sa réforme des retraites n’avait pas d’autre but que de rendre ce maintien possible en augmentant la durée de cotisation. Les retraités actuels ne seraient pas rejoints par de nouveaux retraités avant un délai supplémentaire et n’auraient donc pas à partager la manne.

Certains s’étonneront. Macron n’est pas collectiviste, diront-ils. Alors qu’est-il ? Il ne voit de réforme que décidée et exécutée par l’Etat, c’est-à-dire par l’organe de la collectivité. Il est donc bien collectiviste. A sa façon. Les marxistes donnent le pouvoir à la collectivité ouvrière. Macron le donne à la collectivité des hauts fonctionnaires et l’exerce solitairement. C’est donc un dictateur. Chacune de ses apparitions publiques le démontre. Il n’a plus la majorité à l’Assemblée nationale, mais il n’y a pas de majorité pour le renverser. Quand son mandat sera terminé, un autre dictateur le remplacera. Parce que le système est ainsi construit.

Les citoyens sont impuissants à inverser le cours des évènements. La majorité dépend de l’Etat pour sa rémunération, car même le secteur privé ne peut prendre aucune décision sans en référer à celui-ci. Quelques généraux retraités ont tenté de s’opposer à Macron. Il leur a sucré leur pension. Ils se sont couchés. Toute tentative d’organisation d’une force de contestation se heurte à la justice, qui l’étouffe dans l’œuf sous de fallacieux prétextes. Le système est bouclé, et bien bouclé.

Mais aucun système ne résiste à la perte des avantages que chacun en retire. Le système collectiviste français est à l’agonie financière. C’est pour cela qu’il dépense sans compter tant que la banque centrale européenne rachète ses emprunts. Les Européens savent très bien que sans la France il n’y a plus d’Europe, et ils ne parviennent pas encore à se faire à cette idée. Mais la France est à la merci d’un grand désordre social qui chassera ses gouvernants et mettra le pays sous la coupe de ses créanciers. D’ici là il faut se défendre pied à pied contre les permanentes avancées de la dictature étatique.

Les Français ont perdu leur liberté individuelle sous la poussée permanente de l’Etat. Chaque jour qui passe ajoute une contrainte de plus. Et chaque jour Macron nous inflige son rire sardonique. Il jubile de ce qu’il nous fait subir. Les puissants industriels qui ont ourdi le complot qui l’a amené au pouvoir commencent à se mordre les doigts. Ils comprennent enfin qu’ils seront à leur tout victimes du dictateur. Mais ils ne feront rien, car ils ont peur. Le mot de la fin : « Levez-vous orages désirés ! ».

Claude Reichman

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Macron ou Attal : laissez-moi rigoler.

Quelques dates m’ont marqué — lorsque j’étais dans la quarantaine et aimais ouvrir les yeux — comme étant les combles de la connerie aux conséquences vertigineuses.

Deux particulièrement :

  • Le 26 avril 1986, Tchernobyl.
  • Avril à juillet 1994, le génocide des Tutsis.

Deux dates dont la plus récente remonte déjà à trente ans. Donc, la moitié des Français n’ont pas vécu ces deux évènements ou n’en ont aucun souvenir réel.

Tchernobyl a été le fiasco de la bureaucratie, de la déresponsabilisation.

Le Rwanda a été l’aboutissement génocidaire inévitable d’une pensée unique guidée par la haine d’une catégorie de population, en général la plus aisée, ou réputée telle, toujours minoritaire. Mais ce peut être aussi l’inverse.

Les clefs du pire sont donc la haine d’abord, qui se traduit par un discrédit de la cible, puis le pillage, et enfin le meurtre. Ou encore, la dépersonnalisation par la bureaucratie niveleuse, le désintérêt qui s’en suit, la déresponsabilisation en conséquence et la catastrophe gigantesque qui en découle et se traduit par le pire, imprévisible dans sa forme mais prévisible dans son principe.

Aucun de ces deux types de catastrophes ne pourrait prendre une ampleur similaire sans la notion d’Etat, d’hommes de l’Etat.

Pour fomenter un aveuglement idéologique ou une absence de conscience pratique qui se terminent en drame de cette importance, il faut une abstraction derrière laquelle se cachent les acteurs et dans laquelle se drapent les décideurs.

La plus grande tueuse, qui déclenche guerres et catastrophes, c’est l’idée de l’Etat.

L’histoire de l’humanité en apporte la preuve constante, irréfutable, pour celui qui veut bien regarder et comprendre derrière les langues de bois des histoires officielles, toutes au service de l’Etat qui les raconte.

Donc nos malheurs : la dette, le chaos moral et éducatif, l’aveuglement face aux réalités, le mépris du mérite, la haine de l’économie et de son moteur le capital, la violence physique, politique et intellectuelle, le corporatisme, la préférence et son expression pratique la corruption, sont tous amplifiés jusqu’au paroxysme par la mascarade de l’Etat, terme évanescent désignant anonymement les hommes de l’Etat.

Donc laissez-moi rigoler

Quand je vois nos deux gamins, certes premiers de la classe mais diablement sots ou menteurs, faire comme s’ils ne comprenaient pas la réalité. Nous faire croire ou croire eux-mêmes que soudain ils pourraient, grâce à leur compétence d’hommes de l’Etat, terrasser les vices et les drames liés exclusivement à la notion d’Etat, aux pouvoirs des hommes de l’Etat. Effectivement : je me marre.

Ne savent-ils pas qu’il suffirait de supprimer l’Etat pour que tout aille mieux ?

Qu’intrinsèquement les hommes sont compétents, chacun en quelque chose tous en tout. Que l’homme, en tout lieu et de tout temps, a su naturellement ce qui est bien pour lui, ce qu’il doit faire et ne pas faire. Que ce même homme sait organiser des associations avec ses congénères lorsque le besoin s’en fait sentir.

Que lui voler sa force, sa sagesse, ses biens, est gravissime et se termine toujours mal. Quelque soit le nom que l’on prend pour le faire : Mafia, Religion, Etat…

Oui mais, me direz-vous, sans Etat pas de société, le monde redevient tribal, c’est la loi du plus fort.

Ah bon ? Parce que ce n’est pas aujourd’hui la loi du plus fort ? Effectivement, c’est la loi du plus en cour auprès du plus fort. Je ne vois pas très bien la différence…

Soyons raisonnables, la morale, la justice, l’honnêteté, la bonté, l’amour, le courage ne sont pas livrés avec la carte d’électeur et l’attestation de domicile, qui ne donnent droit qu’à l’impôt, et à notre corps et à notre âme réquisitionnés pour la guerre.

Macron et Attal devraient se creuser les méninges pour que les qualités naturelles de l’homme puissent s’exprimer, que ses défauts puissent être jugulés voire punis, sans pour cela prétendre nous diriger, nous assujettir à un Etat qui n’est que notre servitude à leurs fantasmes ou caprices de pouvoir.

Je ne vois rien de tout cela, bien au contraire, dans leurs discours et leurs attitudes. J’en déduis que le pire arrive à son train de sénateur et que nous allons le prendre en pleine poire.

Ce ne sera pas faute d’en avoir parler… à la centaine de lecteurs qui me font l’honneur de lire ma prose, que je remercie et à qui je souhaite une bonne année… à laquelle hélas je ne crois pas.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS (ou Claude REICHMAN ?) ADMIRABLEMENT vérifié par…Louis PASTEUR VALLERY-RADOT (petit-fils de Louis PASTEUR) ou A quoi bon faire une feuille de soins, quand on peut très bien suivre une feuille de route ?

Henri DUMAS
(à moins que ce ne soit, cette fois, Claude REICHMAN ? L’un ou l’autre, comme on voudra ; de toute manière, « c’est la même maison ! »)
ADMIRABLEMENT vérifié par…
Louis PASTEUR VALLERY-RADOT
(petit-fils de Louis PASTEUR)
ou
A quoi bon faire une feuille de soins,
quand on peut très bien suivre une feuille de route ?
[TEXTE CAPITAL à LIRE, à CONSERVER et à DIFFUSER]
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QUESTION : Décrite par ses historiens ou ses propagandistes actuels comme la cause première (voire, unique) du progrès médical en France, notre Sécurité Sociale, tant enviée des autres humains, mais fort peu imitée ailleurs, n’a-t-elle pas été pour autant perçue à ses débuts (et cela, par d’éminents praticiens eux-mêmes) comme un danger véritable, pour ne pas dire : redoutable ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Revenons à la Sécu. Billet publié le 3 mars 2018 sur le blog : « Témoignage Fiscal » :
« La sécu a persuadé la majorité des médecins que sans elle, ils n’existeraient pas, ils n’auraient pas de malade. Dans le même temps, elle a persuadé les malades que, sans elle, il n’y aurait pas de médecin ou qu’ils seraient inacessibles. Que donc, la santé : c’est la sécu. Cette absurdité ne résiste pas à l’analyse. Le médecin et le malade n’ont besoin de personne pour se rencontrer. Sauf dans le cas où le médecin préfère l’argent à la médecine et où le malade n’est pas malade. Dans ce cas particulier, la sécu prend tout son sens, elle s’épanouit. A tel point qu’elle génère une foultitude de vocations parasites qui creusent hardiment ce que l’on appelle le « trou de la sécu ». En réalité, dans la pratique, le lien direct entre le malade et le médecin ayant été atrophié par la sécu, les deux se regardent en chiens de faïence. Le premier prend le second pour un employé de la sécu à son service. Le second prend le premier pour un morceau du revenu mensuel que la sécu prétend lui assurer, ou dans lequel il pense qu’elle le cantonne. La raison de la rencontre entre les deux, le soin de la maladie, passe en second plan. C’est absurde et grave. »
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Louis PASTEUR VALLERY-RADOT. Danger d’étatiser la médecine.
ADMIRABLE TEXTE, écrit en 1945. Il figure dans la troisième partie (« Médecine française, médecine humaine ») du recueil intitulé : Héros de l’Esprit français. (Paris, Amiot-Dumont, 1952) :
[Intégralité des pages 161 à 168]:
« Une ordonnance du 19 octobre 1945 sur les assurances sociales a profondément ému le corps médical par les articles qui touchent à l’exercice de la médecine.
Le législateur, dans une louable intention, veut que tous les travailleurs, quelle que soit leur profession, participent aux avantages que donnent les assurances sociales. Il étudie les conditions les meilleures à cette participation. Malheureusement, l’ordonnance, si elle était appliquée, irait à l’encontre du but qu’il se propose, car elle ne tend à rien de moins qu’à ravaler l’exercice de la médecine à un rang que les médecins ne peuvent admettre. Ce serait la déchéance de tout ce qui fait la dignité de leur profession.
Le législateur a fait fausse route, parce que son point de départ est faux : pour lui, la médecine est une science exacte ; elle peut donc être pratiquée d’une façon égale par tout médecin. L’exercice de la médecine doit être, en conséquence, réglementé, tarifé, contrôlé.
Voilà l’erreur ! Malgré les progrès considérables effectués depuis cinquante ans, progrès dus à l’apport de la physiologie, de la bactériologie, de la physico-chimie, la médecine n’est pas devenue une science exacte. Un diagnostic ne se fait pas comme on résout un problème simple d’algèbre. Ici, peu importent les mathématiciens qui s’essaient à trouver la solution, le résultat obtenu sera toujours le même ; au contraire, en clinique humaine, la personnalité du médecin est d’importance capitale : le diagnostic et le traitement qui s’ensuivra différeront selon les cliniciens qui auront observé le malade. Si la médecine est devenue une science par ses moyens d’étude, elle est restée un art par ses procédés d’application.
Je voudrais essayer d’analyser le processus intellectuel, singulièrement complexe, que nécessite l’examen d’un malade : ainsi comprendra-t-on combien importe la personnalité du médecin, ce dont fait fi le législateur.
En présence d’un malade, le médecin doit d’abord mener l’interrogatoire comme le ferait un juge d’instruction. Il doit être attentif à un mot, une description, un souvenir. Il doit saisir l’essentiel. Si le patient se perd dans des détails sans importance, il doit le ramener aux faits principaux. Dans le labyrinthe où le médecin risque de se perdre, il lui faut trouver le vrai chemin. De quelle sagacité ne doit-il pas faire preuve !
Mais ceci ne constitue qu’un début. L’interrogatoire terminé, l’examen clinique commence. Il s’agit d’examiner d’abord l’organe vers lequel le malade a attiré l’attention. Puis il faut faire l’examen des autres organes systématiquement, en notant avec soin les moindres signes observés. Rien ne peut être laissé dans l’ombre, sous peine de faire une grave erreur de diagnostic. Les matériaux cliniques accumulés, il faut maintenant les assembler en leur donnant une hiérarchie, mettant en vedette les signes majeurs autour desquels gravitent les mineurs.
Après ce travail d’analyse vient celui de synthèse, qui aboutit à une de ces trois solutions : le diagnostic peut être affirmé ; ou bien le diagnostic a besoin d’être confirmé par des examens complémentaires (examens bactériologiques, chimiques, biologiques ou radiologiques) ; ou bien encore le diagnostic est impossible sans l’aide de ces examens.
Dans ces deux dernières hypothèses, le médecin doit guider les investigations de l’homme de laboratoire. C’est lui qui doit dire au technicien quelles recherches il doit effectuer. Tant d’examens peuvent être pratiqués dans les humeurs de l’organisme que l’on ne saurait concevoir un médecin n’indiquant pas au biologiste ou au chimiste les analyses à entreprendre.
Ces examens complémentaires étant faits, voici le dernier acte, le plus important de tous : le médecin doit confronter ses constatations cliniques avec les résultats du laboratoire ou les films radiologiques. C’est alors qu’il doit faire preuve de discernement, plus encore qu’aux étapes précédentes. Les résultats biologiques ou les films devront être examinés sans négliger les symptômes observés ; l’erreur du médecin, en cas d’hésitation, serait de faire table rase de la clinique. Dans cette dernière étape, si le médecin n’a pas de jugement, il s’expose aux pires erreurs.
Le diagnostic étant posé, il s’agit d’établir un traitement. Ici encore, ici surtout, il faut que le médecin fasse preuve d’esprit critique.
Je ne sais pas de profession où il faille témoigner de plus de logique et de plus de discernement que la profession médicale. Aussi s’étonne-t-on de voir le législateur, dans son ordonnance, ne tenir aucun compte de la personnalité du médecin.
Pour être bon technicien, il ne suffit pas d’avoir fait de sérieuses études, il faut encore avoir du bon sens : voilà pourquoi la médecine n’est pas exercée « indifféremment » par tous.
Le législateur a tort de croire que l’acte médical peut être contrôlé. Il ne peut l’être que dans des cas exceptionnels de faute professionnelle grave. Comment, ainsi que le propose le législateur, un médecin désigné par le « directeur régional de la Santé » pourrait-il être amené à trancher un débat concernant un diagnostic ou un traitement ? Comment jugerait-il les prescriptions des médecins homéopathes ? La proposition de faire de ce médecin un arbitre fait sourire.
C’était jusqu’à présent la supériorité de la médecine française de laisser à tout médecin sa liberté de jugement. Désormais, il sera contrôlé ! Sur quelles bases ?
Nous autres, qui avons la charge d’enseigner la clinique aux jeunes, nous n’affirmons jamais un diagnostic : nous laissons à nos élèves la liberté de discuter, nous savons que nous ne sommes pas infaillibles et qu’il n’est rien d’absolu en médecine, car la médecine-n’en déplaise au législateur-n’est pas une science exacte. Le praticien n’aurait donc qu’à s’incliner désormais devant « l’expert » ? Nous voilà à la mesure de l’Allemagne d’avant-guerre, où les professeurs affirmaient « ex cathedra » ! Notre esprit français a été formé à une autre école, à celle des Descartes, des Claude Bernard, des Renan, des Paul Valéry, et c’est là sa grandeur, ne l’oublions pas.
Le législateur a été, avec une logique imperturbable, jusqu’au bout de son erreur : ne tenant pas compte de la personnalité intellectuelle du médecin, il n’a pas plus d’égards pour sa personnalité morale. L’acte médical sera tarifé, de même que la vente d’une denrée. Bien plus, le tarif sera le même, quel que soit l’acte médical : ainsi, pour le législateur, n’y-a-il nulle différence entre la difficulté du diagnostic d’un panaris et la difficulté du diagnostic d’une lithiase vésiculaire ?
Ceci n’est pas tout. Lisez cet article de l’ordonnance : « Les médecins sont tenus, dans toutes leurs prescriptions, d’observer, dans le cadre de la législation en vigueur, la plus stricte économie compatible avec l’efficacité du traitement. » C’est un peu comme si l’on disait : « Les épiciers sont tenus de donner à leurs clients les denrées les plus économiques, compatible avec le minimum de calories jugées indispensables. »
Ainsi, le médecin devra s’abstenir de prescrire tel médicament qu’il jugera plus efficace qu’un autre, de peur de passer devant le tribunal de contrôle !
Comme cette absence de liberté laissée au médecin, cette méfiance vis-à-vis de lui, ces prix tarifés, ces assujettissements à d’impossibles contrôles choquent la conscience professionnelle ! Et surtout, combien toutes ces mesures sont préjudiciables à la santé publique ! S’imagine-t-on qu’ils seront bien soignés, ces malades qui passeront devant le médecin comme des numéros et seront examinés au plus vite par lui ?
Le législateur a oublié que, pour le médecin, les qualités du coeur sont aussi importantes que le savoir. Il n’a sans doute jamais rencontré ces médecins de famille, qui sont les conseillers et les amis de leurs clients. Il n’a sans doute jamais vu à l’oeuvre des médecins de campagne, ou ces médecins de quartier des grandes villes, qui sont nuit et jour sur la brèche, qui se donnent à leur métier de plein coeur, qui compatissent à toutes les souffrances, aussi bien morales que physiques, qui sont anxieux de leurs malades jusqu’à l’angoisse quand ils se sentent impuissants à leur venir en aide. S’il avait connu ces médecins, qui sont toute conscience et tout dévouement, il aurait compris que le médecin a une personnalité qui importe et que la médecine ne doit pas s’exercer comme un vulgaire « métier », avec tarifs et contrôles. Non seulement il n’a pas conçu ce qu’est l’esprit de la médecine, mais il en a négligé l’âme.
Sans doute, dans une prochaine ordonnance, ne laissera-t-il plus au malade le libre choix du médecin : à quoi bon ? Tous les médecins, à ses yeux, se valent. Il sera donc naturel que les malades de la rue Y s’adressent au médecin numéro Z. Ce médecin numéro Z sera astreint à ne soigner que les malades de cette rue Y.
Un jour, sans doute, les fonctionnaires-médecins seront-ils tenus de travailler X heures par jour et à voir par heure X malades qui leur seront désignés ; ils seront rétribués par l’Etat et attendront la retraite des fonctionnaires. Ce jour-là, les médecins seront-ils plus heureux et les malades mieux soignés qu’ils ne le sont aujourd’hui ? J’en doute. Mais ce que je sais, et ce que savent avec moi tous les praticiens qui ont été à l’école des Trousseau, des Dieulafoy, des Potain, des Widal, des Sergent, et qui ont le respect et l’amour de leur art, c’est qu’on est en train de tuer la médecine française. »
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Marionnettiste

C’est faire peu de cas de ses ministres et du premier d’entre eux que de considérer le Président de la République comme le manipulateur de chacun de leurs actes. C’est sans doute aussi se tromper lourdement sur les ressorts qui motivent le chef de l’Etat.

La réalité est plus complexe. Ne serait-ce qu’à examiner le parcours de Gabriel Attal.

Il n’arrive à Matignon ni par hasard (à ce niveau, il n’y en a pas), ni par évidence mais par le travail et la volonté. Les marionnettes n’ont pas ce pouvoir. Elles ne sont animées que par les fils invisibles qui les relient aux doigts de leur créateur. Sans ces minces relais, et faute d’énergie, les marionnettes seraient inertes.

Pas de ficelles, pas de spectacle !

Les ministres n’ont pas besoin de ficelles. Ils font assez de bêtises pour que l’inertie ne soit pas le qualificatif qui leur convienne.

Quant au Président, que l’on a assez suspecté de ne rechercher dans l’exercice de sa fonction que son intérêt personnel, il serait assurément mal avisé de ne pas profiter du temps qu’il lui reste pour ne pas préparer son propre avenir. Encore dans la quarantaine en quittant l’Elysée, il aura beaucoup à faire pour s’occuper avant la retraite à 64 ans…

Il ne faut pas voir dans Gabriel Attal un pion mais plutôt un faire-valoir.

Ni un mime, ni un singe savant, ni un perroquet au ramage aussi charmeur que son plumage est chatoyant, mais plutôt le deuxième rameur d’une embarcation dont le barreur est aussi rameur.

À l’arrivée, le Président lui sera aussi redevable que le Premier ministre pourra l’être à l’égard du Président. Si tout, bien sûr, se passe bien.

Au théâtre de marionnettes, c’est toujours Guignol qui gagne, même lorsque le gendarme apparaît et le poursuit avec son gourdin.

Quel le Président joue les gendarmes n’empêchera pas le Premier ministre d’épouser le rôle du héros tandis que celui de Grolouche, le méchant de l’histoire, reviendra toujours à qui empêche la France de danser en rond.

La politique a beaucoup à apprendre du théâtre des marionnettes.

S’il y a un marionnettiste, dans ce spectacle, ce ne peut être que le peuple.

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Henri DUMAS vérifié par…René JOHANNET ou « Bonne-Maman Fiscalité, serais-tu loup déguisé ? »

Henri DUMAS vérifié
par…René JOHANNET
ou
« Bonne-Maman Fiscalité, serais-tu loup déguisé ? »
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QUESTION : Sous la baguette (réellement magique) de quels maîtres de chant, le peuple français, réputé hier encore « le plus spirituel de la Terre », s’est-il peu à peu laissé changer (et conduire) en chorale enfantine (unanime et anonyme), tout juste bonne à louer l’Etat comme à glorifier le Fisc ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Les Limites du Socialisme. Billet publié le 5 novembre 2013 sur le blog : « Témoignage Fiscal » :
« Le dada des socialistes, c’est la redistribution. Ils pensent que sans eux cette notion n’existerait pas. Ils ne croient pas à l’échange consenti. Ils pensent que toute transaction comprend inévitablement un voleur et un volé. Forts de cette vision sinistre de l’humanité, ils s’érigent en justiciers. Leur mission sur cette terre est d’y introduire la justice et l’égalité, rien de moins. Cette propension égalitaire s’exprime de la façon suivante : ils traquent sans cesse le « possédant » et le « possédé », les deux acteurs de l’injustice. (…). Ces deux traques sont limitées naturellement par l’extraordinaire adaptation de l’être humain capable de mimer à loisir le statut de « possédant » ou de « possédé », rendant ainsi la traque du socialiste périlleuse. Mais la prétention de ce dernier étant sans limite, il classe, puis passe à l’acte. D’un côté, il a mis les « possédés », de l’autre, les « possédants », il va donc prendre aux « possédants » pour donner aux « possédés ». Rien de plus simple en apparence. Bercy va se charger du transvasement. (…). La fin du socialisme passe par la ruine, la faillite et la mort d’un grand nombre, hélas ».
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ILLUSTRATIONS :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
1-René JOHANNET. « Les peuples sont-ils plus faciles à gouverner ? » Article publié dans : Le Figaro (70e Année, 3e Série, n° 241 du jeudi 28 août 1924, page 1)
[Extraits des colonnes 1 et 2] :
« Il est devenu original à force de banalité de se demander en quoi notre époque diffère essentiellement de celles qui l’ont précédée, et quels sont les changements qui, sans que nous nous en doutions, s’effectuent sous nos yeux, parfois même avec notre complicité.
Bien entendu, c’est là une énigme, qui comporte une foule de solutions, suivant que l’on considère la morale, la philosophie, la science, la technique, la religion. S’il nous était accordé de connaître les jugements que l’on formera plus tard sur nous et sur notre époque, nous serions souvent bien étonnés de nos craintes comme de nos confiances. Qui de nous aujourd’hui serait disposé à faire au « progrès » le crédit que de robustes intelligences lui accordaient il y a seulement vingt ans encore ? La difficulté serait plutôt de lui en conserver les quelques bribes auxquelles il a droit.
Si l’on interrogeait à brûle-pourpoint le premier venu de nos intellectuels sur les caractéristiques majeures du premier quart du vingtième siècle, il répondrait probablement que la principale d’entre elles consiste dans l’instabilité politique d’à peu près tous les peuples. Le point semble si évident qu’il ne se donnerait sans doute pas la peine de justifier son opinion par des exemples. S’il en devait alléguer, n’en trouverait-il pas à foison dans l’histoire de ces dix dernières années ?
(…)
Comment douter que nous nous distinguons de nos ancêtres par une inconsistance politique vraiment infernale ?
Il n’est donc pas étonnant que la récente assertion de Jacques Bainville sur la plus grande facilité à gouverner les peuples de nos jours ait rencontré des sceptiques et provoqué des hochements de tête. Dans un certain sens, pourtant, Bainville a raison. Il suffit de se reporter aux diverses histoires des peuples européens pour se convaincre qu’on obtient d’eux, aujourd’hui, des sacrifices et des efforts qui, il y a seulement un siècle, n’auraient pas été imaginables.
Qu’il s’agisse de la guerre ou de l’impôt, les deux côtés les plus désagréables de toute société digne de ce nom, il est hors de contestation possible que la mainmise de l’Etat sur l’individu s’étend à des limites que nos pères n’eussent pas supportées. La question n’est pas de savoir si les gouvernements sont ou non fondés à réclamer de leurs ressortissants tout l’or et toute la fatigue qu’ils exigent d’eux. Pour mon compte, j’estime que la civilisation contemporaine coûte infiniment plus cher qu’elle ne vaut et que la plupart des entreprises qualifiées du nom d’Etat vivent de « larrecins furtivement faicts », à rendre jaloux les plus truculents héros de Rabelais.
Mais peu importe. Peu importe de savoir si un beau jour ces gageures contre le bon sens et contre la bourse des particuliers n’auront pas la seule fin qu’elles méritent, je veux dire le refus de l’impôt, qui mettra un terme à ce qu’on appelle avec une pompe déplacée le socialisme et la démocratie. Non. Ce qu’il faut et ce qu’il suffit de constater, c’est l’extraordinaire passivité de l’homme européen, qu’il s’agisse d’un « camarade », d’un citoyen ou d’un sujet, dès qu’il s’agit de consentir à l’Etat quelque sacrifice inédit.
On a pu voir, depuis peu, des innovations particulièrement significatives en ce genre. La Bulgarie a connu et, pendant un certain temps, supporté, sous le nom d’organisation du travail obligatoire, la plus dégoûtante servitude. Ce qui montre bien qu’en pareille matière une légère obstruction viendrait à bout de semblables billevesées, c’est que les femmes musulmanes, contrairement aux femmes chrétiennes, avaient été dispensées de l’ignoble corvée. On savait que l’Islam ne badinerait pas sur ce sujet.
La Russie soviétique a institué un système de service militaire, le plus long et le plus rude qui ait existé de mémoire d’homme. Il s’empare de l’enfant à l’âge de seize ans et ne le lâche pas, dans certains cas (je parle du service actif) avant celui de vingt-quatre. Que le projet malséant d’école unique n’ait pas été étouffé chez nous sous les huées, la première fois que des hurluberlus osèrent en parler, en dit long sur notre capacité à souffrir tout ce qu’il plaira aux détenteurs du pouvoir de nous imposer.
Quant à l’impôt, il n’existe plus. Ce qui subsiste derrière ce terme, jadis honorable, c’est la plus cynique exploitation, le rapt le plus hideux qu’on ait osé faire de l’homme désarmé au profit d’autres hommes, détenteurs de la force ou considérés comme tels, car la force, en pareille matière, c’est surtout l’opinion qu’on s’en fait et les dispositions où l’on se trouve quant à son emploi. Je passe une partie de l’année dans un pays de moyennes propriétés, où les châteaux et même les beaux châteaux ne manquent pas. De plus en plus, les possesseurs français disparaissent et sont remplacés, ici par des Belges, là par des Polonais, en plein centre du pays. C’est ordinairement la taxe successorale qui donne le signal de ces funèbres départs. Comment veut-on que l’on puisse payer, à moins d’avoir dévalisé son prochain à main armée, des impôts de trente, quarante, soixante, soixante-cinq pour cent ? Pourtant, la plupart des Français, même au moment où on les dépouille au profit d’un gouvernement gaspilleur, n’ont pas la sensation de subir une injustice ; presque tous admettent le principe de cette parfaite ignominie, même quand elle s’exerce en ligne directe, là pourtant où son horreur devrait frapper les moins insensibles.
Lorsque Bainville nous assure que les peuples sont plus faciles à gouverner, il n’a donc pas si tort qu’on veut bien le dire. Mais faut-il encore interpréter sa pensée. La facilité dont il parle tient moins aux peuples qu’aux méthodes de gouvernement. Sous diverses influences, industrialisme, augmentation de la richesse mobilière, progrès des communications, développement des bureaux, les antiques rapports de l’individu et de l’Etat se sont modifiés du tout au tout. Dans les décisions communes, la part de l’Etat s’est accrue dans des proportions variables suivant les lieux, mais toujours énormes, tandis que la part de l’individu est parfois tombée jusqu’à zéro.
Sous divers prétextes, dont le patriotisme est le plus communément exploité, on persuade à l’individu que ses biens les plus chers ne sont qu’un rêve en face des besoins toujours grandissant du monstre étatique. La dernière forme de cette folie est constituée par le socialisme, dépravation naïve et pestilentielle de la sainte notion de société. A l’heure qu’il est, presque tous les régimes sont infectés par la contagion.
La presse joue un rôle extraordinaire dans cette ruine. Le nombre des journaux indépendants se faisant de jour en jour plus rare, le nombre des lecteurs sensés diminuant aussi du même pas, ce qu’on appelait jadis l’opinion publique et qui constituait parfois une digue efficace contre les prétentions, si souvent déplacées du pouvoir, a complètement et pour toujours peut-être disparu. Avant de réagir, le citoyen moderne a besoin de recevoir un mot d’ordre. Par les canaux de l’administration et de la grande presse, l’Etat, c’est-à-dire le plus souvent une conjonction d’intérêts particuliers, lui impose des réflexes de son choix.
Une contrainte pareille ne saurait durer sans rémission. De là ces repentirs terribles, qui bouleversent en un clin d’oeil les régimes qui se croyaient les plus solides. Par un paradoxe qui n’est pas dans les mots, mais dans les choses, la docilité toute moderne des peuples à se laisser embrigader, torturer, dépouiller contre leurs sentiments profonds, aboutit à rendre excessivement fragiles ces mécaniques trop bien montées. Il suffit, pour cela, que leur prestige ait momentanément disparu, quelle que puisse être la cause de cette disparition, matérielle comme la défaite militaire ou le délabrement financier, idéologique, comme une propagande bien menée, c’est-à-dire affirmative, durable et convergente.
Avec leurs ressorts imparfaits, nos vieilles sociétés bravaient les pires désastres. Le Sénat romain sortait en corps pour remercier les légionnaires vaincus de n’avoir pas désespéré de la patrie. Jean II, François Ier pouvaient être captifs sans que bougeassent les pièces principales de la charpente politique. Il y avait correspondance entre l’Etat et son image, entre ses souffrances et les souffrances des citoyens. Ce lien n’existe plus. Libre à l’Etat d’abuser de ses droits, tant que dure sa puissance. Malheur à ses gardiens dès que son lustre se ternit.
La conclusion de tout ceci pourrait bien être dans un rappel à la modestie des administrations publiques et la condamnation de tout étatisme. La société moderne est devenue trop lourde. Elle ne communique plus intimement avec ses membres à force de vouloir les entourer, les pénétrer, les contrôler. Nos pères avaient cru, avec le système électif représentatif, assurer à l’Etat une permanence plus grande, une homogénéité plus parfaite. Il ne semble pas que le résultat ait été obtenu.
Renan affirmait que l’âme d’une nation ne réside nullement dans le grand nombre. C’est une des paroles les plus sûres qu’il ait jamais dites. »
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2-René JOHANNET. « La Fiscalité contre la Nation ». Article publié dans : Le Gaulois. « Journal de Défense sociale : le plus parisien des grands quotidiens » (63e Année, 3e Série, N° 18373 du Mardi 24 janvier 1928, page 1).
[Texte intégral] :
« Il n’y a pas de bons impôts. Tous les impôts sont mauvais. La saine doctrine en pareille matière est celle de nos vieux rois, qui s’excusaient de percevoir la taille quand les revenus du domaine ne suffisaient pas à les faire vivre, eux et leur administration. L’hérésie que chacun doit contribuer aux frais généraux ne date tout à fait officiellement que de la Révolution. Quand la taille royale fut instituée au quinzième siècle, on promit qu’elle ne durerait pas. Quand Louis XIV institua, avec quelle modération, le premier impôt sur les successions, il eut de tels scrupules que son confesseur dut le rassurer.
Il ne faut pas en pareille matière arguer de la masse même des impôts, qui est énorme, à l’impossibilité pour le pouvoir central de se passer des contributions particulières. Il y a des impôts absolument fantômatiques, fantaisistes, dans ce sens qu’ils sont à peu près absorbés par leurs propres frais de recouvrement, ce qui tend à devenir le cas pour tous les impôts directs et inquisitoriaux. Il y a ensuite des impôts ruineux, qui entravent le cours régulier des transactions. Il y a encore des impôts inutiles, inventés pour solder des frais ridicules ou fictifs, de nature électorale. Si le budget se bornait aux seuls impôts vraiment nécessaires et que ces impôts fussent normalement établis, toute la France vivrait peut-être comme ce bourg basquais, où la récolte des pommes communale suffit à couvrir les dépenses du budget.
Exagération, crierez-vous. Je n’en disconviens pas. Dans l’état actuel de l’opinion, avec le courant déjà ancien qui nous entraîne, il est paradoxal de tenir de pareils discours. Il y a pourtant des faits qui doivent nous donner à réfléchir : la doctrine de l’impôt-suprême-devoir-civique date de 1789 ; en 1848, on se contentait encore, pour une population sensiblement égale à celle de 1927, du quart des fonctionnaires que nous payons. L’impôt sur le revenu, qui est devenu un monstre, un fléau, une bête de l’Apocalypse, a six ans.
Très nettement, la fiscalité contemporaine se met en travers du progrès national. Tout le monde s’en rend compte, sauf la majorité électorale, espèce d’être artificiel, mais malfaisant. Coup sur coup, des ouvrages techniques, émanant de percepteurs, de contrôleurs, dressent des réquisitoires contre le système odieux qui parque, au nom de l’égalité, les Français dans des cases disparates.
M. Stéphane Lauzanne a résumé l’essentiel de ces griefs dans un brillant article de la Revue de Paris. Quand je fréquentais l’Ecole de droit et les cours de M. Esmein, ce digne homme, qui était radical et jacobin, manquait rarement une occasion de faire ressortir le caractère de bric-à-brac de l’ancienne législation. Je me demande de quelle façon ses successeurs parlent des lois fiscales qui nous régissent. Ce n’est pas l’ancien régime et son tohu-bohu législatif qu’il faut évoquer à cette occasion, mais le pire moyen-âge, celui de l’établissement des barbares et de la personnalité des lois, qui infligeaient à une terre, à un individu un traitement totalement opposite suivant son origine ou sa tenure.
Il y a des cas typiques, scandaleux, invraisemblables. Prenez quatre personnes disposant de 100 000 francs de rente. La première a investi son capital en rentes 4 % 1925. Aucun impôt à payer sur les arrérages, ni timbre, ni transmission, ni impôt cédulaire, ni impôt global. Rien. C’est le rêve.
Si tu veux, faisons un rêve,
Monte sur mon palefroi ;
Tu m’emmènes, je t’enlève,
Perdons-nous au fond des lois.
Deuxième cas : ces 100 000 francs de coupons proviennent de quelque investissement industriel malchanceux. Certains porteurs d’action Thomson-Houston n’ont pas eu, et pour cause, à payer d’impôt global, mais sur leurs 100 000 francs, l’Etat perçut, pour frais de timbre, de transmission et de cédule, la somme de 93 500 francs.
Suivant donc les catégories, on passe, sans raison valable, d’un impôt de 0 % à un impôt de 93,5 % ! N’est-ce pas de la démence pure ? Et que dire de certains impôts, tel que celui sur premières ventes, qui exerce un tel freinage sur les transactions immobilières, qu’en 1927 la moins-value fiscale fut d’un demi-milliard sur ce chapitre-là, sans compter les incidences désastreuses provenant de l’arrêt de la construction. Les Français ont bien des défauts, mais ils ne sont pas encore assez follets pour verser à l’Etat, quand ils achètent un immeuble, plus du quart de sa valeur.
Ce qu’il y a de beau, c’est que ces impôts grotesques, lamentables, bons tout au plus à proclamer notre sénilité législative (et bureaucratique, car dans un pareil désarroi la part de l’administration, toujours à la recherche d’impôts nouveaux, toujours portée aux interprétations abusives, est au moins aussi grande que celle du Parlement) subsistent et subsisteront. Le gouvernement ne songe pas, en dépit de l’évidence, à supprimer l’impôt sur les premières ventes qui bloque tout un ensemble d’activités productrices. C’est en vain que M. François-Marsal signale et déplore ces dénis d’expérience et de logique. Ils font corps avec l’insuffisance démocratique, le suffrage universel, le parlementarisme, les coteries, les clientèles.
La fiscalité, en France, n’est pas fiscale, elle est démocratique, démagogique, socialiste, communiste, et cela explique tout. »
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3-René JOHANNET. »Finances et Politique. » Article publié dans : Le Gaulois. « Journal de Défense sociale : le plus parisien des grands quotidiens » (63e Année, 3e Série, N° 18418 du Vendredi 9 mars 1928, page 1).
[Extrait de la colonne 1] :
« Il ne s’agit pas du cours du franc. La crise est bien plus profonde. Elle vient de plus loin. Elle paralyse encore plus de choses que ne peut le faire une monnaie incertaine et menacée. Ce qui est en question, c’est une des fonctions les plus importantes de toute société, la capacité à maintenir, à propager sa substance matérielle.
Il n’est pas donné à tous les hommes d’Etat de comprendre leur temps et leur pays. En général, à toute époque de l’histoire, la conduite des sociétés a été médiocre. Il y a bien eu, par-ci, par-là, quelques miracles. Ils ont été de peu de durée. Les plus remarquables s’appellent la Paix romaine, l’Empire britannique et l’Ancien Régime français. Pendant plusieurs siècles, la France demeura la nation la plus forte, la plus peuplée, la plus riche de l’Europe. Ce temps heureux n’est plus.
Aujourd’hui la France ne fait pas le nécessaire pour maintenir son rang de grande puissance. Une simple illusion fera croire que nous sommes défendus contre le socialisme. En réalité, le socialisme le plus agressif fait partie intégrante du régime actuel. Il s’appelle le Fisc. La grande adresse du socialisme a été de prendre ce masque et de placer en tête des devoirs civiques l’obligation de payer des impôts absurdes, cyniques, spoliateurs, anti-nationaux. La malfaisance et la sottise fiscale ont atteint chez nous un degré inouï. Ce sera par la suite des temps une mine de réflexions morales et de thèses économiques. Pour le moment, c’est un préjugé dominateur, qui courbe sous son regard inepte les meilleures têtes. »
Les comparaisons (désobligeantes pour les capacités techniques de nos hommes d’Etat) abondent. L’une des plus frappantes concerne l’impôt sur le revenu des obligations. En Hollande, c’est très simple : il n’existe pas. En Italie, il a été supprimé pour tous les titres émis depuis le 30 septembre 1926. Aux Etats-Unis, il s’élève à 5 %, mais un célibataire a droit à un abattement de 1500 dollars, une personne mariée de 3500, près de 100 000 francs. En Suisse, il est de 2 %. En Belgique, de 13,20 %. En Allemagne, de 10 %. En France, saluez : il est de 18 % ! Résultat : tandis que les Etats-Unis économisent par an de 25 à 30 milliards de francs-or, la France arrive péniblement à économiser un tout petit milliard et demi. Quelle déchéance ! Avant la guerre, nous mettions de côté, bon an mal an, quatre milliards. Evidemment, la faute en est à l’impôt : de 136 millions-or, il est passé à 487, mais la France financière a presque cessé de se reproduire, elle meurt. L’Allemagne, vaincue, ruinée, économise le double de ce que nous économisons ; l’Angleterre, plus du triple. Qu’on n’allègue pas surtout l’impôt de 20 % pratiqué outre-Manche. Il comporte des abattements considérables, qui vont de 17 000 francs pour un célibataire à 36 000 francs pour une famille de quatre personnes. Chez nous, aucun abattement n’est prévu. Le taux de 18 % frappe même les porteurs non astreints à l’impôt général sur le revenu (dont il faut savoir qu’il ne frappe en Angleterre que les revenus supérieurs à 225 000 francs).
Alors, le Français, découragé, n’économise plus. Alors, les entreprises les plus simples, les plus normales avortent. On ne bâtit plus. On ne peut plus bâtir en grand. Pourquoi ? Avec cet impôt de 18 % auquel s’ajoute l’impôt général, les sociétés de construction ne peuvent se procurer de l’argent qu’à près de 10 %, taux ruineux, quasi prohibitif.
C’est quelque chose de joli qu’une fiscalité socialiste ! On peut venir en France contempler le tableau. Que ces moeurs contre nature se prolongent encore et, dans vingt ans, la France rendue artificiellement incapable de fabriquer l’argent frais qui lui fait défaut pour se développer, sera tombée sous la coupe de la haute finance germanique et anglo-saxonne. Car le socialisme c’est cela : l’asservissement à l’étranger. »
[…]

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Henri DUMAS vérifié par…Claude MARTIAL et Edouard FREDERIC-DUPONT ou Opérations spéciales avant assaut final

Henri DUMAS vérifié
par…Claude MARTIAL et
Edouard FREDERIC-DUPONT
ou
Opérations spéciales avant assaut final
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QUESTION : Montrant par là son véritable visage, le Fisc français a-t-il déjà recouru impunément à des méthodes quasi-policières ou para-militaires pour pratiquer des contrôles ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Conclusions. Audience du 2 juin 2023, à 13h30 (17e Chambre Correctionnelle, Tribunal Judiciaire de Paris, page 2) :
« Les conséquences d’un contrôle fiscal étant illimitées, la désinvolture de la justice par rapport à ces graves manquements constitutionnels est extrêmement regrettable. Bien plus, nous savons formellement, depuis la guerre en Ukraine, que la captation des biens d’un individu est un acte de guerre. (…). C’est dire l’acte de violence que sont les contrôles fiscaux et les redressements qui les accompagnent, et combien la justice doit être attentive à ce qu’aucun dérapage ne puisse voir le jour à cette occasion. Dans ces conditions, la propagande visant à convaincre que tous les contribuables sont des fraudeurs en puissance et que tous les agents du fisc sont des hommes intègres et au-dessus de tout soupçon est un non-sens sociétal aux graves conséquences. »
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ILLUSTRATIONS :
[Où L’ON S’APERCEVRA, EN MARGE DES TEXTES, QU’EDGAR FAURE ETAIT, EN SON TEMPS, L’EQUIVALENT EXACT DE NOTRE BRUNO LE MAIRE :
-« LIBERAL » PAR LA TOURNURE (FAISANT CONTINUELLEMENT L’ELOGE DE TURGOT ET DE L’ECONOMIE TRIOMPHANTE) ;
-MAIS « ETATISTE » PAR LE CARACTERE (NE VOYANT PARTOUT QUE FRAUDES OU FRAUDEURS, NIANT JUSQU’à L’AVEUGLEMENT L’EXISTENCE DE LA TERREUR FISCALE ET N’ADMETTANT JAMAIS QU’UN CONTRIBUABLE PUISSE CRITIQUER A MINIMA SON ADMINISTRATION).
SI L’ON SE SOUVIENT, EN OUTRE, QUE TOUT COMME BRUNO LE MAIRE AUJOURD’HUI, EDGAR FAURE FUT EGALEMENT ROMANCIER à SES HEURES PERDUES (NON PAS DE LITTERATURE SEMI-EROTIQUE COMME L’ACTUEL OCCUPANT DE BERCY, MAIS DE LITTERATURE POLICIERE, SOUS LE PSEUDONYME TRANSPARENT D’EDGAR SANDAY), ON SE DIRA QU’AVEC LE RECUL LA COMPARAISON ENTRE LES DEUX HOMMES EST ASSEZ ETONNANTE.]
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
1-Claude MARTIAL.
Paris « cobaye ».
Editorial publié dans : L’Information Politique, Economique et Financière (52e Année-Nouvelle Série, n° 102) du jeudi 25 mai 1950. [Page 1]
« Les contribuables parisiens sauront certes gré à la haute administration des Finances d’avoir réservé à la Capitale le champ de bataille de ces brigades fiscales, dites « polyvalentes », qu’une opinion malicieuse a déjà baptisées, par le seul changement d’une voyelle, d’un autre nom. Paris serait-elle la ville la moins imposée de France ?
Ses habitants ont été déjà dotés de tellement de contrôles, énonomiques ou non, pendant l’occupation et même après, que l’on estime sans doute qu’ils sont vaccinés contre ces opérations. En tout cas, ce n’est pas dans les quartiers parisiens que l’on accueille, au son du tocsin, par des fourches levées, l’arrivée des brigades de contrôle.
Celles-ci, qui sont polyvalentes, mais multiformes, prennent d’ailleurs leurs précautions, si l’on en croit les députés qui, hier, de la tribune du Palais-Bourbon, ont fait leur procès sans obtenir condamnation. Il est motorisé, le contrôle fiscal ! L’agent des Finances se fait accompagner par des inspecteurs de police, et l’on déploie les mitraillettes ! Tiroirs vidés, viols de correspondance privée, interrogatoires à l’usure, un rien de menace, un rien de pression, une discrète invite à la délation, ce sont des commandos qui font une descente, non point des fonctionnaires qui opèrent une vérification.
Tout contribuable est présumé fraudeur. Le code fiscal n’emprunte que ses rigueurs au code d’instruction criminel. Ni avocat, ni garanties, un « grilling » forcené, appliqué par des « démobilisés » d’administrations d’occasion maintenant condamnées, démobilisés qui font du zèle pour retrouver un emploi.
Eloquent avocat d’une cause détestable, M. Edgar Faure, qui est un libéral, a défendu le but, sinon les méthodes, de ces brigades polyvalentes. Certes, on a beau jeu d’accuser les indignés d’être les défenseurs des fraudes.
La fraude fiscale n’existerait guère, en vérité, si la justice fiscale était établie. Elle n’aurait aucune raison valable sans les excès, fort arbitraires au demeurant, de la fiscalité. Ce sont toujours les mêmes que l’on dépouille, et dans les grandes villes bien plus que dans les cantons ruraux, et dans les petites et moyennes entreprises davantage que dans les organismes puissants-souvent nationalisés-qui disposent d’un contentieux habile et de certaines grâces que l’on peut qualifier…d’Etat.
Le fraudeur, certes, doit rendre gorge, s’il le peut encore, car bien des réserves dissimulées au fisc ont été entamées, depuis, par les difficultés économiques de l’heure.
Mais le fisc, avec ses Himalayas de fiches et de dossiers, est suffisamment armé pour rechercher la fraude sans avoir recours à des méthodes de basse police totalitaire. Au surplus, est-ce la fraude que l’on veut réprimer ? Ou bien ne prendrait-on pas, avec des procédés qui s’apparentent parfois à ceux de Mandrin, l’argent où il n’est déjà plus, pour couvrir les besoins sans cesse accrus d’un budget dévorant ? Il est plus facile de lancer des néo-fonctionnaires à la chasse de ressources nouvelles que de réaliser des économies dans ces administrations qui veulent survivre à leur raison d’être.
Les associations de contribuables n’ont pas encore su imposer leurs revendications, légitimes elles aussi, à l’attention des pouvoirs publics, comme le font les syndicats de fonctionnaires ou d’employés des services publics…
Il existe, pourtant, d’autres moyens, plus élégants et plus efficaces, de trouver de l’argent. L’épargnant serait prêt à investir ses réserves, si on ne le lui demandait pas la mitraillette en bandoulière. Il suffirait de baser une politique financière, économique et fiscale sur la solidité actuelle de la monnaie, en renonçant à toutes les séquelles d’un dirigisme dépassé et aux reliquats d’un système abusif de contrôle et de répartition. Il suffirait de mettre de l’ordre dans la gestion du secteur nationalisé, de codifier une véritable et équitable justice fiscale, d’appliquer les décisions des commissions successives sur les économies…
Il suffirait de donner le pas à la liberté sur la contrainte, de solliciter la confiance…
Un beau programme-raisonnable et d’une efficace psychologie-qui pourrait être celui d’hommes d’Etat libéraux, et que M. Edgar Faure plaiderait, nous en sommes convaincus, demain, avec autant de talent qu’il en a employé, hier, à défendre des méthodes d’inquisition qui répugnent au caractère français. »
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2-Edouard FREDERIC-DUPONT, député de Paris.
Tribune Libre : La Fin des Polyvalents. [Texte intégral]
Article publié dans : L’Information Politique, Economique et Financière (53e Année-Nouvelle Série, n° 319) du vendredi 6 avril 1951. [Page 7]
« Les inspecteurs polyvalents ont été créés il y a dix-huit mois. Il s’agit de brigades spéciales, brigades d’assaut chargées de rechercher la fraude avec des méthodes nouvelles. Au début, on avait songé à les constituer avec les anciens agents du Contrôle économique qui n’avaient plus d’emploi depuis le rétablissement de la liberté, mais des essais pratiqués avec l’aide des « démobilisés du dirigisme » avaient provoqué des interpellations au Parlement.
On les a constituées alors avec des agents appartenant aux trois régies. Ces contrôleurs polyvalents sont appelés ainsi parce qu’ils font des contrôles pour le compte des trois régies. Ils ont dû faire un stage pendant six mois dans une école spécialisée de polyvalence : non seulement on les instruisait sur les règles des Régies auxquelles ils n’avaient pas encore appartenu, mais surtout on leur donnait un esprit nouveau.
Ainsi, nous lisons dans les instructions qui leur sont données, les règles suivantes : « Les contribuables ignorent sans doute que les dossiers et les fiches des trois régies dont dispose le vérificateur polyvalent permettent de connaître son train de vie, ses déplacements, ses démêlés avec la Justice ou le Contrôle économique, ses moindres acquisitions immobilières, sa fortune mobilière, ses comptes en banque et ses locations de coffre, ses revenus d’appoint, sa parenté, ses principales relations d’affaires…A titre de précision, pour la seule administration des Contributions directes, la masse des bulletins de recoupement dans la Seine dépasserait chaque année, s’ils étaient empilés, la hauteur de la Tour Eiffel. »
Plus loin, c’est un véritable appel à la délation : « Le contribuable vérifié a intérêt à faciliter le contrôle afin que le vérificateur, plus rapidement libéré, étende ses investigations aux entreprises concurrentes » ou encore « les polyvalents devront consigner ce qu’ils pensent de l’entreprise ou du contribuable, du point de vue fiscal ou même d’autres points de vue, et ce qu’ils soupçonnent fût-ce par ouï dire… Ils ne devront faire preuve d’aucune réticence, même mentale, dans la rédaction des fiches de renseignements. »
A la suite du débat de mai 1950, le recrutement des polyvalents fut arrêté, de telle sorte que Paris conserva le redoutable privilège d’avoir tous les polyvalents de France.
La direction du Contrôle polyvalent reprit très vite son offensive. C’est ainsi que des primes de rendement spéciales furent accordées aux contrôleurs polyvalents à un taux très supérieur aux primes de rendement des contrôleurs des anciennes régies.
Bien mieux, au cours de la réunion des directeurs de brigades polyvalentes de la Seine, le 12 janvier, un palmarès fut dressé d’après les pénalités appliquées par les brigades et les deux brigades les moins répressives furent invitées à « s’aligner sur les taux pratiquées par la brigade des Contributions Indirectes ». Bien mieux, le directeur des polyvalents déclara qu’il faudrait faire passer en correctionnelle environ 500 contribuables de la Seine, durant l’année 1951.
Paris était ainsi taxé à forfait en fraudeur !
Ainsi donc, il ne s’agit plus de laisser des agents responsables appliquer les règlements en leur âme et conscience, il s’agit, en vue de l’institution d’un véritable terrorisme fiscal, d’inciter par des primes ou par des ordres, les agents à une émulation dans la répression spectaculaire.
On fixe même un véritable forfait de pénalités correctionnelles. De telles pratiques avaient déjà fait dire à un journal suisse, lors des interpellations de mai dernier, que la France n’était plus « le pays de la liberté ». Ce sont, aujourd’hui, les contrôleurs des Contributions eux-mêmes qui alertent le ministre sur les conséquences de tels errements.
C’est ainsi que le 15 mars dernier, les Contrôleurs des Contributions Directes ont rappelé qu’ils avaient toujours réussi à faire accepter l’impôt grâce à des traditions de tact et de pondération, qu’ils étaient attachés à la répression énergique de la fraude, mais qu’ils voulaient voir maintenir au contrôle fiscal son caractère humain et qu’ils se refusaient à appliquer à toutes les petites et moyennes entreprises la présomption de mauvaise foi prévue par les récentes instructions.
L’Assemblée, faisant droit à ma demande a, hier, adopté mon amendement supprimant les brigades polyvalentes. Il ne s’agit pas d’encourager la fraude, mais il faudrait d’abord refondre le système fiscal, le rendre clair, rétablir des taux honnêtes, soustraire ainsi le contribuable, aujourd’hui perdu dans un fatras de textes, à l’arbitraire de l’Administration.
Dans un pays libre, la judicature de la loi n’a pas besoin d’être accompagnée du terrorisme des policiers.
L’homme qui risque ses capitaux n’est pas forcément un suspect ou un fraudeur. Il s’agit de laisser à l’homme de bonne volonté, non seulement la liberté d’entreprendre, mais aussi la possibilité de travailler. »
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Un coin de campagne à l’épreuve du charabia ou De la tyrannie dans le texte au quadrillage intégral

Un coin de campagne à l’épreuve du charabia
ou
De la tyrannie dans le texte au quadrillage intégral
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Extraits de : L’Interco. Magazine d’actualité de la Communauté de Communes Périgord-Limousin. N° 5 (Septembre 2022)
AVEC CETTE QUESTION PERTINENTE :
« Est-ce que vous pigez, oui ou non, tout ce qu’on vous déblatère dans les oreilles, dès lors qu’on fait l’effort de vous causer par écrit comme il faut ? »
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PAGE 5 : « Dans le cadre de la nouvelle gestion des ordures ménagères par le SMD3 (Syndicat Mixte Départemental des Déchets de la Dordogne), compétence transférée par la CCPL, voici quelques précisions sur les nouvelles modalités applicables en 2023 : La Redevance incitative est la contribution demandée à l’usager pour le service public des déchets. Ce n’est pas un nouvel impôt, elle vient remplacer l’actuelle Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), (…) ».
PAGE 16 : « La Convention Territoriale Globale (CTG) se traduit par un partenariat entre la CAF et les collectivités visant à renforcer l’efficacité, la cohérence et la coordination des actions en direction des habitants d’un territoire. En plus des actions sur la petite enfance, l’enfance et la jeunesse, l’accent sera également mis sur la parentalité, la jeunesse, la mobilité, l’animation de la vie sociale. L’arrivée d’un nouvel agent de coopération CTG, (…), va permettre la mise en oeuvre d’actions en matière de développement de l’offre éducative et d’accompagnement social des publics. Projet : Dans cette dynamique, une réflexion autour d’une réorganisation des accueils de loisirs ainsi que sur le regroupement de l’ensemble des services autour d’un pôle commun est menée sur le territoire. Un label pour les accueils de loisirs : le Plan mercredi. Grâce à cette labellisation de l’Etat, le service enfance organise des Temps d’Activités du Mercredi Matin (TAMM) avec des activités culturelles et sportives différentes et innovantes. »
PAGE 17 : « Renforcer les liens avec la ludothèque. A travers ses animations, la ludothèque offre aux familles une ouverture sur la parentalité. Les « cafés-parents » proposés un samedi matin par mois avec la ludothécaire (…) permettent à chacun de partager son vécu, de rompre l’isolement, de s’enrichir de l’expérience des autres parents et de trouver un soutien dans l’éducation de leurs enfants. »
PAGE 18 : « Afin d’accompagner les associations dans l’organisation d’évènements tout au long de l’année, la Communauté de communes Périgord-Limousin réaffirme sa politique de soutien aux associations. Comme chaque année, la Communauté de communes s’est associée également au Conseil Départemental de la Dordogne pour accompagner les associations dans le cadre de la Convention de Soutien aux Initiatives Culturelles Concertées. »
PAGE 20 : « Un nouvelle organisation du service voirie, préparée dès 2020, est effective depuis le 1er janvier 2022. La première étape a consité en une redéfinition des voiries d’intérêts communautaires (VIC) sur l’ensemble du territoire. Puis un diagnostic technique exhaustif des voiries VIC incluant également les ouvrages d’art a été conduit. Enfin, l’ensemble des visites de terrain a permis de finaliser le chiffrage préparatoire de l’ensemble des travaux nécessaires au bon entretien de nos 342 km de voiries afin de réaliser un plan pluriannuel d’investissement (PPI) jusqu’à fin 2026. Cette nouvelle organisation propose de concentrer les efforts de la régie voirie sur des travaux d’entretien de voirie et les travaux préparatoires avant réfection complète de la couche de roulement (…). Dans le cadre de l’aménagement foncier (AFAF) (…), une mission de maîtrise d’oeuvre a été réalisée par le service. Après la réalisation des travaux de réfection des chemins ruraux, de création de dessertes forestières et de travaux compensatoires, les travaux des pistes DFCI sont finalisés cette année. (…) Le service a organisé et mutualisé l’ensemble des commandes pour la fourniture de signalisation (panneaux de police, directionnelle, signalisation d’information locale, adressage et temporaire) avec 21 des 22 communes du territoire pour notamment la mise en place du nouvel adressage. Le service est responsable du traitement des Déclarations de Travaux (DT) et des Déclarations d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) en application de la réglementation entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2012. Ces déclarations de travaux sont obligatoires pour les Maîtres d’Ouvrage et exécutants de travaux, afin de prévenir les risques d’endommagement des réseaux enterrés et aériens. Cette plateforme met en relation tous les détenteurs de réseaux et chacun est en obligation de répondre à ces déclarations. En 2020, nous avons répondu à 740 déclarations et en 2021 à plus de 1740. »
PAGE 22 : « PLUi : le projet avance ! Les élus de notre Communauté de communes travaillent à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal depuis début 2021. Il leur paraît indispensable d’associer la population et les partenaires à ce projet d’aménagement de notre territoire pour les 10-15 prochaines années. La première année a été consacrée à la réalisation d’un diagnostic mettant en évidence les défis auxquels le PLUi doit répondre, qu’ils soient liés à l’environnement, au cadre de vie, à l’habitat, la vie locale, la mobilité ou encore à l’économie. La 2e étape est la construction d’un projet politique pour notre territoire, nommé Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), qui fixe les grandes orientations d’aménagement du territoire à partir des enjeux identifiés dans le diagnostic. Après une première lettre PLUi informant du lancement de la démarche en août 2021, la 2e lettre du PLUi a été diffusée dans l’ensemble des foyers de notre territoire en avril dernier pour informer les habitants des défis identifiés et les inviter à participer aux différents ateliers par secteur organisés en mai dernier. Une prochaine réunion publique sera organisée en fin d’année pour présenter le projet de PADD. »
PAGE 23 : « Le SCoT Périgord Vert, quel futur dans 20 ans ? Les élus du syndicat du SCOT Périgord Vert, composé des 6 communautés de communes du Périgord Vert (…, 104 COMMUNES AU TOTAL), réfléchissent à cette question en élaborant le Schéma de Cohérence Territoriale (SCot), en concertation avec les habitants. Le SCoT est un document de planification en urbanisme avec les habitants. Le SCot est un document de planification en urbanisme des intercommunalités. Mais il doit lui-même intégrer les recommandations du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET). Pourquoi un SCoT en Périgord Vert ? Pour deux raisons, Refonder la solidarité : écouter et innover ; organiser les espaces qui font habitat et les lieux qui font lien. Vous trouverez plus de détails dans le Projet d’Aménagement Stratégique (…) ».
PAGE 27 : « Né du partenariat entre l’Espace Socioculturel Le Ruban Vert, les Communautés de communes Dronne et Belle et Périgord-Limousin, le projet « Les Jeunes du Périgord Vert s’engagent pour le Climat » a permis de renforcer l’engagement des jeunes du territoire en faveur du climat. Le 28 avril dernier au Nantholia, lors d’une réunion marquant la fin de cette expérimentation, les jeunes engagés dans ce projet ont pu présenter leurs travaux aux élus en leur faisant des propositions d’actions à développer localement : organisation de marches vertes, fabrication de poubelles à masques participatives, projet de vélo-mobilité. L’idée est désormais de déployer cette initiative avec de nouveaux jeunes, voire dans d’autres lieux. »
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On ne triche plus aux boules !

On ne triche plus aux boules !

Il vient de se produire un miracle en France. D’un coup d’un seul toute l’ancienne classe politique a été frappée de vieillissement et ne va pas tarder à disparaître. La nomination de Gabriel Attal à Matignon est cause de ce miracle. Bien entendu, comme dans tous les miracles, il y a une question de foi. Dans le cas présent, et en ce qui me concerne, je n’ai foi ni en Macron ni en Attal. Mais je sais observer la vie. Et je vois bien les signes de la vieillesse marquer les visages de ceux qui ont gouverné la France ou aspiré à le faire. Comme le disait François Mauriac, on aperçoit sur leur face « les premiers fanons de l’âge ».

La France est le seul pays au monde où de tels évènements peuvent s’accomplir. Parce qu’elle a toujours été dirigée par une classe ceinte de l’onction divine. Celle que lui a conférée le baptême de Clovis et que ses successeurs ont su conserver intacte, même quand la République a succédé à la monarchie. « Je suis sacré ! », criait Mélenchon aux policiers venus perquisitionner chez lui. Le plus fort, c’est qu’il avait raison. Au moins du point de vue de sa fonction.

Nos gouvernants se croient tous sacrés. On n’y peut rien, c’est l’histoire. Alors quand il s’agit d’en changer, seul un miracle ourdi par le détenteur du pouvoir suprême peut provoquer le grand chambardement nécessaire. C’est ce que vient de faire Macron. Sans doute en étant très conscient de ce qu’il faisait. Car mal en point comme il l’était, il se disait certainement, comme tout le monde dans le pays, que seul un miracle pouvait le sauver, et nous avec. Eh bien voilà, c’est fait !

Le second miracle est celui de la parole. Attal parle en langues, comme on dit dans les Ecritures. C’est-à-dire qu’il utilise des mots que tout le monde comprend, au lieu du langage automatique des politiciens d’antan. Certes il y a d’antiques souvenirs dans son parler, mais chacun sait qu’il ne s’agit que de passerelles destinées à permettre le passage d’un monde à un autre. Et la France ébahie se met à écouter les nouveaux politiciens. Oh, ils ne sont pas nombreux. C’est le cortège d’Attal. Après tout, Jésus n’eut que douze apôtres. Alors quand un antique politicien se met à déverser des mots hargneux contre Attal, le peuple rigole et lui fait les cornes. Comme à un diable détrôné par l’Ange.

Certains vont me dire : Soyons sérieux ! Mais je le suis. Une telle révolution est la marque de l’humanité, qui évolue sans s’en rendre compte et change d’univers sans le savoir. Voyez ce qui se passe avec l’intelligence artificielle. Tout le monde croit qu’elle va rendre inutile l’action humaine. Alors certains se barricadent dans leur petit savoir, tandis que d’autres ont déjà tout largué et voguent vers l’univers paresseux que le paradis nous promet. Pendant ce temps, le véritable débat se tient entre les éditeurs de presse et les promoteurs d’intelligence artificielle pour savoir comment ces derniers indemniseront ceux qu’ils s’apprêtent à piller afin de revendre au monde entier le fruit de leurs rapines assaisonné à la sauce informatique.

Et la France dans tout ça ? Elle va changer. De dirigeants, de langage, d’univers. Elle va effacer huit décennies de malheur où elle a été prisonnière de mauvais bergers piqués au marxisme et au gauchisme et qui n’ont pas cessé de déverser leur folie intéressée dans les oreilles du peuple assommé de mensonges. Car la novation d’Attal, ce n’est pas une révolution, C’est un simple retour au bon sens. Le petit Attal n’est pas fou. Il croit que dans la vie il vaut mieux dire la vérité, même s’il sait très bien qu’elle n’est que la sienne. Mais que tout le monde va pouvoir le comprendre et le juger à l’aune du parler vrai, qui est le seul qu’homo sapiens comprend vraiment.

Si certains croient que l’évènement qui vient de tout changer est le fruit d’un plan savamment élaboré, ils se trompent. Il ne s’agit que d’un réflexe de sauvegarde, assez semblable au fond au cri poussé par l’enfant du conte d’Andersen : « Le roi est nu ! » Le cri d’aujourd’hui dit : « La France est folle ! ». Folle d’avoir écouté toutes ces cohortes de crétins prétentieux qui lui ont fait miroiter leur fausse compétence, leur authentique égoïsme, leurs mirobolantes promesses, et qui l’ont gouvernée depuis huit décennies. Bien sûr, il y eut De Gaulle, qui n’était pas fou, loin de là, mais qui a dû ruser dans ce monde de fous pour y ramener un peu de raison et de fierté nationale. Cela n’a pas suffi, loin de là. La catastrophe a repris sa marche insensée et voilà, tout est à refaire.

Soyons heureux de vivre ces moments. Cela redevient intéressant. On s’est copieusement emmerdé pendant ces années. Heureusement la vie privée a su faire oublier la vie publique. Mais il faut les deux. Bien sûr, rien n’est fait. Mais on va enfin pouvoir se parler, sans être assassiné de phrases toutes faites. Le bonheur des choses simples en quelque sorte. Dans une scène du « Gendarme de Saint-Tropez », les deux gradés jouent aux boules avec deux de leurs subordonnés. Et trichent effrontément. Eh bien, ça, c’est fini !

Claude Reichman

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Les deux grandes bourdes

Il est des décisions en apparence égales à d’autres qui, pour des raisons intrinsèques, entraînent des conséquences d’une ampleur sous-estimée au départ, sauf pour les attentifs.

D’un autre côté il faut admettre que les attentifs sont souvent victimes des intuitions que déclenche leur attention, et qu’ils ont tendance à l’outrance, où à son inverse l’insignifiance, quand ils imaginent le destin qui sera engendré par telle ou telle décision.

Il nous reste l’histoire, qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a, pour déterminer les liaisons entre les décisions et la succession des situations. Pour classer en temps et en force les situations, définir leurs origines décisionnelles.

Tous ces constats raisonnables ne vont pas m’empêcher d’évoquer avec vous les deux bourdes décisionnelles qui vont mettre la planète à feu et à sang dans les années qui viennent…. de mon point de vue.

La bourde de Poutine

La Russie est un immense pays très peu peuplé. Cette étrangeté découle du fait que ce pays est superficiellement – en superficie donc – pauvre, selon les ratios des siècles passés où la richesse était agricole et donc provenait de la surface des sols.

Les espaces pauvres sont, c’est compréhensible, peu convoités.

Mais aujourd’hui les territoires peuvent être riches en profondeur, par le contenu de leur sous-sol. C’est le cas des territoires russes.

Cela change la donne. Les Russes pour protéger leur territoire doivent être craints, doivent prouver que bien que peu nombreux, notamment par rapport à certains de leurs voisins proches, ils sont puissamment défendus.

Or, et c’est la bourde, pour des raisons aussi fumeuses que négligeables, Poutine a déclaré une guerre à travers laquelle il a fait la démonstration mondiale du peu d’efficacité de son armée, de ses manques technologiques et opérationnels, et surtout de son manque d’hommes lié à sa population vieillissante et peu nombreuse.

Imagine-t-il que les carottes sont cuites ? Que sa réalité apparue, il ne peut qu’être un rêve d‘invasion pour ses voisins ? C’est peu probable.

Or, les conséquences de cette situations sont incalculables et ne peuvent que se transformer en guerres interminables, qui ne pourront pas rester locales.

C’est la première grande bourde qui va modifier en profondeur les équilibres fragiles de l’humanité.

La bourde de Biden et de son, bien petit mais zélé, complice Le Maire.

Le monde occidental est le leader mondial et reconnu de l’économie, depuis des siècles. A ce titre il a été amené à organiser le capital, à être le banquier du monde.

Pour mémoire, capitaliser consiste à accumuler puis à transmettre, c’est la seule méthode pour être et progresser. C’est vrai en science, en culture, en philosophie, en politique, en tout y compris en économie. Cela passe par la conservation des fruits d’une activité jusqu’à en faire une masse significative par la transmission, telle que les bibliothèques, les archives scientifiques, ou la richesse en économie qui s’appelle le capital.

Le capital culturel est en partie dans les bibliothèques, le capital scientifique dans des bases de données scientifiques, etc… le capital économique est dans les banques. Tous les points de stockage des capitaux ont un impératif commun : la confiance.

La confiance est la qualité première et essentielle demandée à l’outil d’hébergement d’un capital. Peu importe la qualité où l’origine de ce qui est conservé, le lieu d’hébergement se doit de ne pas être juge, de simplement conserver pour mettre à disposition.

Et là, Biden, c’est la bourde.

A la vue de tous, il bloque les capitaux russes, tous les capitaux russes qui sont à sa portée. Toto Le Maire en fait autant dans son petit coin.

Ainsi donc, le banquier du monde trahit ses clients.

Peu importe qu’il ait pris la peine avant de les qualifier de tous les défauts de la terre, que ces qualifications soient vraies ou fausses, une seule chose compte : il a bloqué, et parle de piquer, le capital de ses clients. Comme le petit voyou de quartier, ou le petit inspecteur fiscal de province.

Il ne peut plus prétendre au rôle de banquier du monde, il est cuit.

Les conséquences de cette bourde vont déplacer fatalement la confiance, voire pendant un certain temps l’annihiler, ce qui est pire.

Les désordres qui vont être engendrés risquent d’être fatals à l’occident. Tout cela ne se déroulera pas dans la paix, c’est à travers la ou les guerres que les candidats à la future nouvelle banque mondiale vont se départager. Cela va être règlements de comptes et guerres des gangs à l’échelle de la planète.

Jusqu’à ce qu’un nouveau banquier obtienne la confiance de tous, peu importe les moyens qu’il emploiera, ils seront de toutes façons oubliés dès qu’il sera en place.

Bien à vous. H. Dumas

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Henri DUMAS vérifié par…Julien VARTET ou Rectifions toujours, ne corrigeons jamais !

Henri DUMAS vérifié
par… Julien VARTET
ou
Rectifions toujours, ne corrigeons jamais !
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QUESTIONS :
1-Si, comme le prétend Bruno LE MAIRE (qui n’est pas seulement inflationniste en actes, mais également en paroles),
un seul billet litigieux, signé par Henri DUMAS et consultable sur Internet (celui relatif à Bullecourt), est de nature à mettre en danger des « MILLIERS de FONCTIONNAIRES »,
quel effet a bien pu produire sur des MILLIERS DE SPECTATEURS une très bonne comédie, représentée à Paris plus de 550 FOIS, au cours de la dernière décennie du XXe siècle, qui montrait (entre autres joyeusetés) une baronne et veuve EN TRAIN DE GIFLER L’INSPECTEUR DU FISC, venu contrôler les comptes de sa maison de champagne ?
2-Est-ce à dire, SELON CETTE LOGIQUE IMPLACABLE,
que dans la mesure où elle fut jouée :
-d’abord dans les trois salles que possédait l’auteur (l’industriel Julien VARTET, des Huiles Labo) : la Potinière (ancien nom de l’actuelle Pépinière-Opéra), le Théâtre Edouard-VII et les Mathurins ;
-puis, au Théâtre des Bouffes-Parisiens (dirigé alors par Jean-Claude BRIALY) pour un spectacle d’été ;
que dans la mesure où :
-elle fit l’objet d’une immense campagne d’affichage comme de presse, et bénéficia de nombreuses critiques élogieuses ;
-elle fut publiée en 1994 aux éditions du Rocher ;
et qu’en outre, elle raillait les élus, le syndicat de la magistrature, les comptables, les conseillers fiscaux et l’administration en général ;
est-ce à dire, donc, que dans ces conditions, aucun contrôle n’a pu être réalisé au cours de ladite période dans toute l’Ile-de-France, et qu’aucun agent fiscal ne s’est aventuré chez des contribuables par crainte d’agressions ou de représailles ?
Voilà au moins deux questions, qui même si elles devaient demeurer sans réponses, sont finalement presque aussi drôles à poser que la pièce l’est à relire !
*********************************************************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Julien VARTET. Archibald. Comédie en 2 actes et 3 tableaux. Créée au Théâtre de la Potinière en 1990 et figurant dans le recueil intitulé : Pièces Narquoises. (Monaco, Editions du Rocher, 1994).
Le rôle de la baronne Tricot a été tenu tour à tour par Mesdames : Corinne MARCHAND, Axelle ABBADIE et Yolande FOLLIOT.
[Extrait du Deuxième Acte, pages 169 à 174] :
DUPONT. L’inspecteur nous réclame plus d’un milliard de nouveaux francs parce que nous écrivions sur les factures : « Vente hors de France » au lieu de « Vente à l’étranger ».
PARPALON. Oui, ou bien à l’exportation. Je comprends ! Le coup est rude ! Bigre…Bigre !
BARONNE. On ne peut pas se défendre ?
PARPALON. Difficile…Tss tss tss ! Il tient le bon bout.
BARONNE. Quand nous envoyons du champagne en Suède, que l’on appelle cela hors de France ou vente à l’étranger, c’est bien la même chose.
PARPALON. Pour les Suédois qui dégustent votre champagne, c’est effectivement la même chose.
BARONNE. Mais pour moi ! La logique…
PARPALON. N’a rien à voir dans l’affaire. A quoi serviraient donc les experts, tel votre serviteur, si la fiscalité française n’était pas…profond mystère pour les profanes !…et matière à interminables controverses pour les initiés… Quand même, ruiner la Veuve Tricot, il faut vraiment, n’avoir pas de coeur !… Ou alors il s’agit d’une vengeance.
BARONNE (triste, désignant Archambaud). Effectivement…Je l’ai giflé.
PARPALON. Que dites-vous ! Vous avez frappé le fonctionnaire !
BARONNE. Oui, monsieur l’expert.
PARPALON. Quand ?
BARONNE. Dès son arrivée.
PARPALON. Alors vous êtes sauvée.
BARONNE. Serait-ce possible !
PARPALON. Evidemment. Comprenez donc qu’on ne saurait laisser les contribuables taper sur les contrôleurs et inspecteurs des impôts. Sinon, étant donné les sentiments qu’ils inspirent certains se feraient corriger, à l’heure, au quart et à la demie !
BARONNE. Alors ?
PARPALON. Alors vous êtes tirée d’affaire ! Dès la baffe, ce monsieur devait se retirer et aller déposer plainte auprès du procureur de la République. Il n’a pas respecté la loi. Son contrôle est nul. Bien sûr, l’administration vous enverra un de ses collègues.
BARONNE. A qui il faudra faire la même chose ?
PARPALON. Ah non ! Parce qu’en cas de récidive, au lieu de trois mois avec sursis, on vous collerait un an ferme. Mais entre-temps vous aurez fait confectionner des tampons en caoutchouc, exprimant la mention : « autrement dit vente à l’exportation ». En une nuit, à l’aide de quelques employés dévoués, vous collerez ça partout, aux bons endroits, c’est-à-dire à côté de la formule malencontreuse. Et vous serez définitivement tranquille.
ARCHAMBAUD. Ne croyez pas à une fabulation, monsieur l’expert ! Je n’ai jamais été frappé.
PARPALON (ébranlé). Ah…Tss…Tss…
ARCHAMBAUD. Comment pouvez-vous croire…Seulement imaginer !…Qu’une personne distinguée, raffinée, telle la baronne Tricot, se soit abandonnée à un comportement de marchande des halles !
PARPALON. Il n’y a pas de témoin ?
DUPONT. Si, moi.
ARCHAMBAUD. Lui ! Laissez-moi rire ! Un malheureux excité !…Halluciné…en permanence. (Il retire un tube de la poche de Dupont et l’exhibe.) Drogué au Sedatum des laboratoires Labarthe !
PARPALON. Certes, il ne fait pas bonne impression.
DUPONT. Moi ! Vous m’auriez connu la semaine dernière…encore !…avant l’arrivée de ce fléau ! Vous me verriez à la messe le dimanche !
PARPALON (tourné avec Archambaud). Mais sur la base même de votre redressement…Cette terminologie fautive brusquement…Je m’interroge…Je m’interroge.
DUPONT. Dieu soit loué ! Il s’interroge.
PARPALON. L’article 164 laisse planer le doute.
ARCHAMBAUD. Peu importe. Vous n’êtes pas sans savoir, monsieur l’expert, que dans le doute l’administration est dans son droit, le contribuable dans son tort. C’est le fondement de la fiscalité française.
PARPALON. Certes…Certes…
ARCHAMBAUD. Vous ne voudriez tout de même pas que les fonctionnaires des Finances soient placés à égalité avec les assujettis à l’impôt !
PARPALON. Un rêve ! Je n’en demande pas tant ! Peut-être au cours du prochain millénaire…Pourtant ce dentiste d’Orléans qui avait, en 1936, écrit : « Déduction pour famille « gêneuse » au lieu de famille nombreuse…
ARCHAMBAUD. Le tribunal administratif l’a certainement condamné.
PARPALON. Oui, mais dix ans après, le Conseil d’Etat lui a donné raison. Une satisfaction…posthume puisque dans l’intervalle il était mort à la guerre. […]+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

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Henri DUMAS vérifié par…Jacques BAINVILLE ou Ce contrôle venu d’ailleurs (origine insoupçonnée de la terreur fiscale)

Henri DUMAS vérifié
par… Jacques BAINVILLE
ou
Ce contrôle venu d’ailleurs
(origine insoupçonnée de la terreur fiscale)
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QUESTION (jamais posée ainsi sur ce blog et qui, partant, ne peut être rattachée à aucun propos directement tenu par Henri DUMAS, mais qui, en elle-même, les contient, les précède et les résume tous) :
Si l’on sait généralement que l’impôt sur le revenu en France a été voté en remplacement des « quatre vieilles » ;
si l’on se souvient qu’il a introduit dans la législation l’usage fréquent du contrôle fiscal (consubstantiel à tous les systèmes d’impôts sur le revenu en vigueur, de la Suisse jusqu’aux Etats-Unis) ;
si l’on prend garde au fait que, sous la mauvaise influence de Joseph CAILLAUX, la fiscalité nouvelle prit davantage exemple sur le modèle prussien que sur le modèle anglais,
et que de tous les contrôles connus, le prussien était, COMME PAR HASARD, le plus impitoyable et le plus tentaculaire ;
ne voit-on pas mieux dès lors que la « terreur fiscale », qui existe bel et bien, a pour véritable père : BISMARCK (comme la Sécurité Sociale, les caisses de retraite, l’école publique obligatoire, et beaucoup d’autres agents pathogènes, sournoisement injectés dans les veines de la France par des mains expertes, mais ennemies) ?
Ainsi considéré, le contrôle fiscal, anti-français par nature, peut être défini comme une ANOMALIE se doublant d’une HORREUR !
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Jacques BAINVILLE. Après la Guerre : Comment placer sa fortune. (Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1919)
[Chapitre XV : « Le capitaliste, les impôts et les lois », pages 236 à 239]
« L’insécurité des capitaux menace de s’accroître par le fait du désordre économique et politique que la guerre a répandu à travers le monde. D’autre part, la tendance de la société moderne est de traiter en ennemis le capital et la fortune acquise. L’Etat ayant en outre besoin de ressources considérables les demande à une taxation de plus en plus sévère. La jalousie démocratique et les exigences budgétaires conspirent à multiplier les impôts aux dépens de l’épargne la plus honnête.
Si l’ingéniosité du fisc est grande, celle du contribuable ne l’est pas moins. De tout temps la matière imposable a cherché à s’échapper. L’esprit de dissimulation et de fraude se développe en raison même du poids des impôts. Toutefois, au temps où nous sommes, l’Etat pourchasse et traque toujours plus étroitement les fraudeurs et cherche à les saisir de toutes parts dans le réseau de ses dispositions légales. Il importe donc de savoir à quels inconvénients ou à quels dangers s’exposent les personnes qui, n’étant pas assez convaincues de la nécessité du devoir fiscal, veulent esquiver les taxes et les impôts.
L’impôt sur le revenu est celui auquel le contribuable est le plus tenté de se soustraire, au moins partiellement. La déclaration est libre et le contrôle est encore vague, le système n’étant en France qu’au début de son application.
Cependant il serait imprudent de croire que l’administration restera toujours indulgente et désarmée. A mesure que l’impôt sur le revenu prendra de l’âge, les renseignements se multiplieront chez le percepteur. Chaque contribuable aura sa fiche, enrichie des informations fournies par d’autres administrations, celles de l’enregistrement en particulier. Peu à peu le revenu des particuliers sera saisi à toutes ses sources et des surprises désagréables seront réservées aux dissimulateurs. Déjà, en effet, les amendes atteignent des taux énormes et elles pourront aller jusqu’à la confiscation totale des sommes dissimulées.
Pour être productif, l’impôt sur le revenu doit être extrêmement sévère et ne faire grâce de rien. C’est ainsi qu’il fonctionne dans les pays où il est appliqué depuis lontemps. Un exemple tiré de la Prusse sur laquelle nos législateurs ont copié ce système et où il a atteint la perfection dans la tyrannie caporaliste, montrera comment une administration vigilante et bien outillée réussit à capter toutes les sources des revenus.
Un Français, précepteur dans une riche famille prussienne, avait, selon la loi, déclaré ses appointements et se croyait ainsi en règle. Quelque temps après, il est appelé chez le percepteur et le dialogue suivant s’engage : « Monsieur, dit le fonctionnaire, j’ai le regret de vous dire que votre déclaration n’est pas complète. Vous avez bien inscrit vos gages. Mais vous êtes logé au château, si je ne me trompe ?-Parfaitement.-A quel étage, je vous prie ? Au second.-C’est donc, d’après la valeur locative de la commune, la somme de tant que j’ajoute. Et vous prenez vos repas ? A la table de famille ?-En effet.-Nourriture de choix. Tant pour la nourriture…Un mot encore. Vous buvez du vin ? de la bière ?…-De la bière.-C’est donc tant pour la boisson. »
Avec cela, le contribuable n’était pas quitte. Un jour, ses parents lui envoient de France un petit fût de vin. Et bientôt le percepteur le rappelle : « Monsieur, lui dit-il, vous avez déclaré que vous buviez de la bière à vos repas. Mais la régie m’apprend que vous avez reçu du vin. Vous allez donc boire du vin pendant quelques semaines. C’est un supplément que je dois ajouter à vos ressources normales. »
Il est peu probable que les moeurs françaises s’accommodent jamais d’un régime aussi méticuleux et aussi inquisiteur, ou bien il échouera sur la résistance de l’esprit public. Mais il n’est pas douteux que l’impôt sur le revenu, après la tolérance des débuts, deviendra de plus en plus strict si l’on veut qu’il dure et qu’il produise quelque chose. Et les moyens d’information du fisc s’étendront et se préciseront, surtout pour la fortune acquise. »
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Henri DUMAS vérifié par…Joseph GUERIN ou De la maison commune au monde renouvelé

Henri DUMAS vérifié
par…Joseph GUERIN
ou
De la maison commune au monde renouvelé
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QUESTION : Que se passerait-il si le principe intangible de la propriété privée venait à être aboli ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. La Propriété privée. (Billet du 29 août 2017, publié sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« Les biens matériels. Chaque être vivant possède-même éventuellement en infime quantité ou pour un temps très bref-des biens matériels. Certains indispensables à la vie, d’autres superflus. L’absence totale de possession matérielle entraîne la mort. Il n’est donc pas faux d’affirmer que les biens matériels de chacun font partie intégrante de sa propriété privée. Une agression à ces biens est inacceptable et génère les douleurs intolérables de toute atteinte à la propriété privée.
Conséquences. Cette vision universelle de la propriété privée-largement perdue de vue ou contestée-fait apparaître clairement que le plus grand prédateur de la propriété privée est l’Etat. N’est-ce pas lui qui nous demande régulièrement de donner notre vie pour lui ? Qui façonne nos pensées par son enseignement ou ses propagandes ? Qui enfin nous dépouille de nos biens pour des motifs de plus en plus fumeux ? Nous pouvons objectivement affirmer que l’Etat est le plus grand destructeur de la propriété privée, dont paradoxalement il se prétend le défenseur ».
********************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Joseph GUERIN, docteur en droit, avocat à la Cour d’appel, Rédacteur en chef de : « La France Immobilière ».
Le Sort des Maisons dans les Systèmes socialistes. (Paris, Imprimerie Charles Schlaeber, 1907).
[Pages 45 à 50] :
L’utilité sociale du propriétaire :
« En l’an 2000, d’après l’américain Edward Bellamy (« Cent ans après ou l’an 2000 »), une atmosphère d’enchantement emplira la société collectiviste. De mélodieux orchestres verseront, par téléphone, à domicile, des flots d’harmonie. L’électricité distribuera partout une exquise température. Un confort ultra-moderne règnera dans chaque demeure.
Tous les socialistes ne sont pas à ce point dithyrambiques, mais tous attendent de l’Etat propriétaire une administration des immeubles plus avantageuses pour les locataires.
Le collectivisme parviendra-t-il jamais à s’organiser ? Supposons-le. Sans prétendre deviner complètement ce qu’il adviendrait, en ce cas, des maisons et de leurs habitants, il est possible d’apercevoir quelques décevantes probabilités. Nous les résumerons ainsi brièvement :
1° Les réparations et les transformations à exécuter dans les propriétés sociales, les maisons nouvelles à bâtir, l’entretien du personnel considérable affecté au service des habitations ne permettront pas de loger les citoyens gratuitement. Qu’il soit payé en argent ou en bons représentatifs de travail, il y aura quand même un loyer à verser par les occupants.
2° La liberté de choisir son logement sera réduite et fort exposée à disparaître. On ne pourra pas, avant très longtemps, changer la configuration générale des villes, ni remplacer les maisons existantes. Cependant des logements très différents à bien des points de vue seront loués à des tarifs sensiblement égaux parce qu’il faudra les utiliser tous afin de loger tout le monde ; parce qu’aussi plus d’égalité ayant été introduite dans les conditions d’existence, les individus disposeront de ressources à peu près identiques pour leur habitation ; parce qu’enfin on ne voudra pas maintenir la loi de l’offre et de la demande qui fait la hausse et la baisse des loyers. En sorte que les locaux les plus agréables, les plus sains, en nombre limité, seront demandés par une quantité innombrable d’amateurs. L’Administration ne pouvant accorder à tout le monde les logements les plus recherchés, ni laisser vacants ceux qui le seront moins, en viendra, probablement, à répartir les uns et les autres d’autorité entre les familles. Les meilleurs appartements seront attribués, bien entendu, aux gros fonctionnaires, nouveaux privilégiés. Pour éviter cette distribution arbitraire des locaux, il faudrait renier les nouveaux principes et revenir à la vieille loi de l’offre et de la demande.
3° Avec le temps, les maisons anciennes seront remplacées par des immeubles tristement uniformes. Car la similitude des conditions et l’unification des tarifs de loyers se cristalliseront peu à peu dans des bâtiments d’une ressemblance égalitaire.
4° Soumis à l’élection, les gouvernants feront fléchir toutes les règles concernant la répartition et la tenue des locaux en faveur des électeurs influents. Pour se rendre populaires, ils essayeront de faire baisser le taux des loyers jusqu’à la gratuité, impossible pourtant à obtenir.
5° Une réglementation très minutieuse mettra des obligations diverses à la charge des occupants. Ils seront en butte à de rigoureux contrôles et à l’arbitraire d’une administration d’autant moins tolérante qu’elle aura des attributions plus étendues et plus compliquées. Déjà figurent, à l’heure actuelle, dans les règlements sanitaires, des prescriptions de salubrité à suivre par les locataires. Pour en surveiller l’exécution, ni le propriétaire ni aucun fonctionnaire ne peuvent pénétrer chez les particuliers. Cette surveillance, poussée jusqu’à la violation du domicile, aurait lieu certainement pour de telles mesures et pour beaucoup d’autres encore si les maisons appartenaient à l’Etat. Comment les citoyens s’y opposeraient-ils, alors qu’ils dépendraient tous des pouvoirs publics ? L’Etat serait, pour eux, un propriétaire universel, despotique et tracassier dont ils ne pourraient pas changer.
La mauvaise influence des mandataires élus et d’une administration envahissante ne se ferait pas sentir que dans le pur collectivisme. A ces deux points de vue, toutes les formes de socialisme appellent des critiques.
La régie de constructions neuves par la commune n’échapperait pas aux abus nés de l’élection. Certains étatisants l’ont si bien reconnu, qu’ils seront d’avis d’enlever au conseil municipal une autorité directe sur l’entreprise. Mais ils n’arrivent pas à nous convaincre que les élus pourraient demeurer vraiment en dehors d’une oeuvre créee, organisée, subventionnée par eux et dont ils gardent la responsabilité devant le corps électoral.
Quant au danger de voir l’indépendance et l’intimité du foyer compromises par des intrusions administratives, c’est peut-être le plus grave à redouter de tous les socialismes. Il existe dans l’action directe des communes édifiant et régissant des constructions ouvrières. Il se déploierait, inévitable, avec le collectivisme. Comment le domicile garderait-il un caractère sacré, comment resterait-il aimé, sûr et stable, tandis que l’Etat y installerait son écrasante présence, occulte ou visible ?
Dans un cri de triomphe-que nous enregistrons comme un aveu-un socialiste disait à propos de l’évolution législative actuellement en marche : « Le mur symbolique de l’inviolabilité du domicile est lézardé ! » (Maxime Leroy : « Le Code civil et le Droit nouveau », p.92)
A cet oiseau de mauvais augure il faut répondre : Si vous et vos pareils vous brisez le cadre de la famille, vous briserez en même temps les seuls liens solides et salutaires qui unissent les hommes. Vous arracherez l’enfant à son atmosphère naturelle pour l’exposer à tous les coups du malheur. Vous ruinerez le pays moralement et matériellement.
La propriété individuelle-qui du reste impose des devoirs à ses détenteurs-nous a préservés jusqu’ici de telles déchéances. Elle est à même de remplir ses fonctions, en matière de logement, beaucoup mieux que les pouvoirs publics ne sauraient le faire. Elle est, en outre, indispensable à nos intérêts généraux.
Gardien d’un principe, sans lequel il n’existerait ni libertés effectives, ni véritable solidarité, ni énergies créatrices, le propriétaire a une utilité sociale incontestable. Au contraire, le mot d’ordre du socialisme pourrait être : l’Etat contre la société. »
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Henri DUMAS vérifié par…Georges DUHAMEL ou L’Avenir radieux, c’est le bel Autrefois !

Henri DUMAS vérifié
par…Georges DUHAMEL
(un des auteurs favoris d’Emmanuel MACRON)
ou
L’Avenir radieux, c’est le bel Autrefois !
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QUESTIONS : Est-il concevable qu’un Etat, à supposer que la chose existe réellement, aille bien au-delà de ses attributions régaliennes ? Peut-on l’en empêcher ? En a-t-il toujours été ainsi en France ? Comment la fiscalité reflète-elle cette anomalie ?
*****************************
AFFIRMATIONS :
1-Henri DUMAS. L’Etat-Providence : cette abstraction qu’un ouragan emporte. (Billet du 10 septembre 2017, publié sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« Le plus grand nombre abandonne et confie sa vie à des escrocs qui se nomment eux-mêmes l’Etat. »
2-Henri DUMAS. Il faut couper les vivres. (Billet du 30 juin 2023, publié sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« Nos hommes de l’Etat sont prodigues. (…). Il faut leur couper les vivres, sans quoi ils iront jusqu’à la ruine dévastatrice. Donc, la solution pour sauver la France d’une faillite aujourd’hui proche et inéluctable n’est pas d’analyser jusqu’à plus soif les dépenses mais de couper dans les recettes. Il faut réduire l’impôt, réduire le périmètre d’intervention de l’état dispendieux, éradiquer la terreur fiscale, redonner aux Français leur confiance en eux, rétablir le rapport naturel entre le gain et l’utilité économique de celui qui le perçoit. »
3-Henri DUMAS. Piller, Pillages, Pillards. (Billet du 6 juillet 2023, publié sur le blog : « Témoignage Fiscal ») :
« (…), nous pourrons construire une autre société.
Pour cela il suffira :
-de prendre conscience que la réalité d’un groupe prend sa source dans l’addition de ses individualités, que l’individu est l’unité de base ;
-que donc le pouvoir ne vient pas de la qualité du haut mais de celle du bas ;
-que l’Etat est un outil à la disposition de la société et non l’inverse. »
****************************
ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Georges DUHAMEL. Le Mythe.
[Texte intégral de la chronique publiée dans la rubrique : « A travers la Presse » des Informations de Madagascar (N° 1563, 26 décembre 1947, page 2, colonnes 1 et 2)] :
« Quand les gens de ma génération se reportent, par la pensée, à la fin du XIXe siècle, à leur jeune temps, ils peuvent sans succomber à l’amplification légendaire, murmurer les mots d’âge d’or. En ces temps d’équilibre et de raison, l’impôt direct-pour ne parler que de celui-là-comptait peu dans la vie d’un homme de condition moyenne. On parlait de l’impôt sur le revenu, mais il n’était pas encore institué : il rencontrait des détracteurs dont toutes les anticipations ont été dépassées par les évènements. La France vivait de manière opulente et sage. Elle entretenait une grande flotte et une grande armée ; elle dépensait tout ce qu’il fallait dépenser pour son immense domaine d’outre-mer. Elle pouvait bâtir et elle ne s’en privait pas. Elle multipliait des fondations et des institutions qui demeurent l’honneur de la IIIe République. Le train de la Maison France était raisonnable : peu de personnel, nulle folie des grandeurs. La France empruntait avec modération et faisait toujours honneur à sa signature.
J’entends bien que, depuis ces temps bénis, la France a subi deux guerres qui l’ont cruellement éprouvée. Faut-il mettre au compte de ces guerres le régime démentiel auquel nous sommes présentement soumis ? Ce serait trop simple ? Les pays qui ont eu la chance de vivre en dehors des guerres sont eux-mêmes plus ou moins touchés par le genre de désordre dont nous souffrons, par le règne de la complication, de l’Administration, de la paperasse délirante et de l’oppression fiscale.
Autrefois, l’Etat était fait pour les citoyens, il était au service des citoyens. Il apparaît bien que, maintenant, le citoyen est fait pour l’Etat, qu’il est l’esclave de l’Etat et qu’il sera finalement immolé à l’Etat. L’homme de condition moyenne, celui qui, jadis, poussait un soupir pour abandonner quelques billets de cent francs au fisc, doit, aujourd’hui, travailler la majeure partie de la journée pour assouvir les appétits d’un Etat qu’il ne comprend pas, qu’il n’aime pas et dont les actes lui inspirent, pour la plupart, du mécontentement ou de l’horreur.
Jamais, et même aux heures les plus sombres de notre histoire, les Français n’ont subi traitement plus offensant et plus inique. Les écoliers de mon enfance, en ouvrant un livre d’histoire, apprenaient avec stupeur que les abbayes prélevaient la dîme, le dixième, sur le bien du travailleur. Qu’on nous rende le doux temps de la dîme ! Les exactions des fermiers généraux, l’activité oppressive des Turcarets, des traitants, tout cela est peu de chose au prix de la réquisition scandaleuse à laquelle sont soumis les Français dans un régime qui prétend être un régime de liberté. Ce prélèvement exorbitant n’est d’ailleurs possible que grâce à des manoeuvres de surveillance, de contrôle et d’inquisition telles que les gens du moyen âge, s’ils revenaient, en seraient offusqués et se montreraient incrédules. L’abus des déclarations et du serment n’est pas une des moindres misères de notre époque désolante.
Je parle, il va sans dire, pour les honnêtes gens qui ne veulent rien dissimuler et pour les gens forcément loyaux dont tous les revenus sont déclarés par les tiers. J’ajoute que si ces malheureux ont des enfants et s’ils s’avisent de les instruire, de les préparer à des professions intellectuelles qui ne nourrissent pas leur homme avant la trentaine bien sonnée, ils ne peuvent même pas compter sur la moindre exonération. La France est donc en train de détruire ses futures élites et de les décourager dès le début de l’aventure.
Les écrivains-que je peux considérer particulièrement parce que je les connais bien-nous proposent un exemple démonstratif. Sur un livre qui paraît, l’Etat n’a pas fait moins de dix prélèvements. Il frappe, de diverses manières, les fabricants de papier, d’encre, de fil, l’imprimeur, le brocheur, le transporteur, l’éditeur, le libraire et l’auteur. Là, comme en tout, c’est le monstre Etat qui prend la part du lion. On m’assure que la Société des Gens de Lettres espère d’amener l’Etat à traiter les écrivains comme des salariés à revenu fixe et connu. Puisse-t-il en être ainsi !
Ce que je dis des écrivains, on pourrait le dire de cent autres catégories de citoyens.
Mais, qui toucher dans cette conjoncture dérisoire ? Les fonctionnaires du fisc ? Ils sont de mon avis, ils me l’on dit maintes fois. Ils font, avec mélancolie et souvent avec courtoisie, un métier qui les déconcerte. Alors, les législateurs ? Ils travaillent dans le vacarme et pour la semaine présente. Ils vivent dans un courant d’air et ne pensent qu’à tenir la place une petite heure de plus. Ils savent que les tables de la loi ne sont plus coulées dans le bronze, mais modelées dans le mastic.
C’est donc l’Etat lui-même qu’il faudrait atteindre, convaincre et vaincre. Où est-il ? Où se cache le monstre ? Tout le monde commence à comprendre qu’il y a là un mystère et que le monstre Etat, le monstre tyrannique entre tous, est tout à fait hors d’atteinte parce qu’il n’existe pas. »
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Henri DUMAS vérifié par…Francis JAMMES ou Des sermons et des quêtes

Henri DUMAS vérifié
par…Francis JAMMES
ou
Des sermons et des quêtes
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QUESTION : S’imposant dans les discussions comme un mal nécessaire, le contrôle fiscal, par ses montants fabuleux et ses sommes introuvables, ne serait-il pas avant tout une illusion collective ?
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AFFIRMATION :
Henri DUMAS. Citation avec constitution de partie civile devant le Tribunal Correctionnel de Montpellier (époux Dumas contre Alain Coutolleau).
[Page 9] : « Il y a lieu de présenter la réalité de la société française, de son rapport à l’économie, de son outil de répression fiscale, de son usage, pour qu’apparaisse dans sa réalité la torture fiscale, que l’opinion publique ignore et ne veut pas voir. L’opinion publique croit que la torture fiscale, le pillage fiscal, lui sont bénéfiques, c’est une lourde erreur. »
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ILLUSTRATION :
[N.B. (Sébastien MILLERAND) : C’est nous qui soulignons les passages importants.]
Francis JAMMES. Les Muletiers astrologues. Chronique du mardi 3 janvier 1933, publiée à l’origine dans : La Liberté du Sud-Ouest, et recueillie par Michel HAURIE dans le Bulletin n° 24 (décembre 1996) de l’Association Francis Jammes (Orthez, 4e trimestre 1996), intitulé : Chroniques de Francis Jammes (1925-1937).
[Texte intégral, pages 49 et 50] :
« Je crois avoir approché trop d’hommes divers pour ne pas un peu connaître l’homme politique de nos jours et, parmi les dirigeants, n’avoir pas observé chez tous la même tare : le désir presque sadique d’imposer leur tyrannie à ceux qu’ils gouvernent au nom de la liberté, en trois mots : de les brimer.
Brimer signifie, à la lettre : s’emparer d’un pauvre homme, tel que Sancho Pança, qui représente assez bien le bon peuple, le déposer de force au milieu d’une large couverture tenue aux quatre coins par des muletiers sans vergogne qui, d’un brusque mouvement de détente, envoient se promener en l’air leur victime impuissante et furieuse.
L’esprit de brimade, je le ressens plus aigu aujourd’hui que jamais dans les palabres bouffonnes de ministres improvisés qui se préparent à réprimer vertement les « fraudes fiscales ». Cela veut dire, sans doute, que l’on enverra des agents du fisc perquisitionner dans les tiroirs déjà mis à sec par l’Etat lui-même. Je vois d’ici la tête de tel hôtelier, de tel éditeur, de tel épicier, livrant sa caisse et ne pouvant montrer aux crocheteurs légaux que les pellicules de son cuir chevelu.
Mon ami Charles Dupuis, qui vient d’être nommé vice-président de l’Institut des Sciences morales et politiques, un économiste de tout premier plan, me disait : « Dès qu’un impôt prend un caractère vexatoire, c’est qu’il est établi par des incapables. »
Et le plus drôle, dans l’affaire, est d’entendre ce dictateur d’un jour, après quelques lapées dans l’assiette au beurre, vous parler de quinze, dix-sept, vingt milliards-ce qui éblouit certainement son épouse et son petit garçon quand on prend le café.
Comme l’on ressent bien que ce jongleur « francs-or » ne comprend rien à ces chiffres qui deviennent aussi peu accessibles à notre entendement que les mesures interplanétaires ou correspondantes aux périodes géologiques !
Puisque j’en suis à ce chapitre, lisez donc le dernier volume de Pierre Termier : « Mélanges », que publie avec une préface digne d’elle, sa fille Jeanne Boussac-Termier. Vous y verrez ce que l’un des plus hauts génies de cette Terre, qu’il a décrite, explorée, sondée avec tant d’amour, qui se penchait précisément sur des nombres qui ne réagissent plus que dans les nombres de notre subconscience, était fier de son titre de membre de la Conférence de Saint-Vincent-de Paul.
On sait là le prix du pain. Mais à la Chambre ?
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