Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

COMMENT LES FERMIERS GÉNÉRAUX DE BERCY VOUS CERNENT.

Un vieil ami lecteur du blog nous a envoyé ce petit cadeau de Noël que les hauts fonctionnaires de Bercy, les nouveaux fermiers généraux issus de la ferme générale, l’ENA, nous ont concocté, le plus discrètement possible avec le silence assourdissant de médias,  pour qu’aucun contribuable n’échappe à leur pillage.
Leur survie financière, comme vous le savez, en dépend. ( voir l’article de Philos: https://www.temoignagefiscal.com/bercy-lempire-du-mal-et-la-citadelle-de-tous-les-abus/)
Comme chacun le sait en France, le provisoire veut dire, en langage langue de bois, définitif.
Vous allez être fliqué comme jamais, mais ça vous vous en doutiez.
Mais pas à ce point. 

Ici s’arrête la liberté.
Même les fonctionnaires vont passer à la gamelle.
Bercy va rentrer avec tous ses outils informatiques et son dernier algorithme inventé par leur docteur Mabuse, qui fouille votre vie jusque dans vos toilettes (et même plus).
Voir aussi l’article de Philos https://www.temoignagefiscal.com/traque-fiscale-et-regression-democratique-faites-vous-confiance-a-ladministration/

Votre cadeau, vous allez voir, il est super sympa. Vous en redemanderez :

Arrêté du 28 août 2017

Haut du formulaire

JORF n°0265 du 14 novembre 2017
texte n° 56

Arrêté du 28 août 2017 modifiant l’arrêté du 21 février 2014 portant création par la direction générale des finances publiques d’un traitement automatisé de lutte contre la fraude dénommé « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes »

NOR: CPAE1728989A

ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/8/28/CPAE1728989A/jo/texte
Le ministre de l’action et des comptes publics,
Vu le code général des impôts, notamment ses articles 1741 et 1743 ;
Vu le livre des procédures fiscales, notamment ses articles L. 10, L. 81 et L. 229 à L. 231 ;
Vu le code pénal, notamment ses articles 313-1 et suivants ;
Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, notamment ses articles 26 et 30 ;
Vu l’arrêté du 21 février 2014 portant création par la direction générale des finances publiques d’un traitement automatisé de lutte contre la fraude dénommé « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes » ;
Vu la délibération n° 2017-226 du 20 juillet 2017 portant avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés,
Arrête :

Article 1 En savoir plus sur cet article…
A l’article 1er de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé, les mots : « de la mission Requêtes et Valorisation » sont remplacés par les mots : « du bureau en charge de la programmation et de l’analyse des données ».

Article 2 En savoir plus sur cet article…
A l’article 2 de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé, les troisième, quatrième et cinquième alinéas sont remplacés par les dispositions suivantes :
« Le traitement est mis en œuvre :
«-à titre pérenne, pour les fraudes relatives aux professionnels ;
«-à titre expérimental, pour une durée de deux ans, pour les fraudes relatives aux particuliers.
« Les traitements mis en œuvre peuvent utiliser, d’une part, à titre pérenne les données des professionnels et des personnes physiques en lien avec une entreprise et, d’autre part, à titre expérimental les données des particuliers sans lien avec une entreprise, contenues dans la base. »

Article 3 En savoir plus sur cet article…
L’article 3 de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 3.-I.-Les données à caractère personnel traitées sont :
« 1° Identification des personnes physiques et éléments de situation professionnelle et économique :
«-données d’identification civile et fiscale ;
«-coordonnées postales, téléphoniques et électronique ;
«-statut et qualité dans une entreprise, dates associées, relations financières avec une entreprise, le cas échéant ;
« 2° Identification des entreprises et éléments de situation professionnelle et économique :
«-identifiants et données d’identification ;
«-informations relatives à l’activité et au fonctionnement (sur le territoire national ou international) ;
«-informations financières et de participation ;
«-informations comptables et fiscales ;
«-données du journal d’annonces légales et des tribunaux de commerce ;
« 3° Informations d’ordre économique et financier des personnes physiques :
«-données fiscales issues des déclarations et des obligations fiscales annuelles ;
«-données bancaires et données patrimoniales ;
«-données et indicateurs internes à l’administration fiscale ;
« 4° Informations d’ordre économique et financier des entreprises :
«-données fiscales issues des déclarations et des obligations fiscales annuelles ou mensuelles ;
«-données bancaires et données patrimoniales ;
«-données et indicateurs internes à l’administration fiscale ;
« 5° Informations externes :
«-données issues d’autres administrations, nationales et étrangères, et données en provenance d’organismes sociaux ;
«-données provenant de bases privées (états financiers standardisés, information sur les sociétés implantées à l’étranger, indicateurs financiers, données d’identification des personnes en lien avec ces entreprises) ;
« 6° Informations sur le dossier renseignées en retour par les agents des services de la direction générale des finances publiques chargés de la recherche, de la programmation ou du contrôle fiscal des particuliers ou des professionnels.
« L’utilisation d’une donnée, qu’elle soit interne ou externe, est conditionnée par sa pertinence et par sa qualité pour analyser le type de fraude explorée.
« II.-Font l’objet d’une journalisation qui se traduit par la conservation, pour chaque connexion, de l’identifiant de l’auteur, des références des éléments utilisés et de la nature des actions effectuées ainsi que de la date et l’heure de la consultation :
«-les interrogations effectuées par les agents du bureau en charge de la programmation et de l’analyse des données ;
«-les consultations par les agents des services déconcentrés de la direction générale des finances publiques des données dont ils sont rendus destinataires, conformément aux dispositions de l’article 5. »

Article 4 En savoir plus sur cet article…
Après l’article 4 de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé, il est inséré un article 4-1 ainsi rédigé :
« Art. 4-1.-Les informations traitées sont issues :
« 1° Des applications de consultation, de gestion et de contrôle fiscal de la direction générale des finances publiques suivantes :
«-le référentiel des personnes physiques et morales (PERS) ;
«-le référentiel des occurrences fiscales et des adresses (OCFI)
«-le fichier des comptes bancaires (FICOBA) ;
«-le traitement des opérations d’abonnement en ligne pour les entreprises (OPALE) ;
«-la base nationale des déclarations fiscales des professionnels et des informations relatives à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (E-PRO) ;
«-le compte fiscal des professionnels (ADELIE) ;
«-le traitement de tenue du fichier des redevables professionnels et de gestion des opérations de recouvrement (MEDOC) ;
«-le compte fiscal des particuliers (ADONIS) ;
«-le traitement de l’impôt sur le revenu (IR) ;
«-le traitement de suivi des échanges des déclarations d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) papier ;
«-le traitement de gestion de la taxe d’habitation (TH) ;
«-le traitement de gestion décentralisée de la documentation cadastrale (MAJIC 3) ;
«-la base nationale des données patrimoniales (BNDP) ;
«-le traitement de gestion du recouvrement contentieux de l’impôt direct (RAR) ;
«-le traitement de gestion du recouvrement contentieux des impôts et d’aide à l’organisation du contentieux de recouvrement (RSP) » ;
«-le traitement de consultation des moyens de paiement automatisés (COMPAS) ;
«-le traitement de simplification de la gestion des informations de recoupement (SIR) ;
«-le traitement d’aide à la sélection et au contrôle des dossiers des professionnels (SIRIUS PRO) ;
«-le traitement d’aide à la sélection et au contrôle des dossiers des particuliers (SIRIUS PART) ;
«-la base nationale des liens d’associés et de dirigeants existant entre les personnes physiques et morales et les sociétés (TSE) ;
«-le traitement de suivi du contrôle fiscal (ALPAGE) ;
«-le fichier des contrats de capitalisation et d’assurance vie (Ficovie) ;
«-le traitement d’échange automatique des informations (EAI) ;
« 2° Des données issues d’autres administrations, nationales et étrangères, et données en provenance d’organismes sociaux ;
« 3° Des données provenant de bases privées. »

Article 5 En savoir plus sur cet article…
L’article 5 de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 5.-Les informations traitées sont consultables sur un serveur de la direction générale des finances publiques par les personnels habilités du bureau en charge de la programmation et de l’analyse des données.
« Sont rendus destinataires des données personnelles strictement utiles à leur mission et conformément au principe du besoin d’en connaître les agents territorialement compétents chargés :
«-de la gestion, de la programmation et du contrôle des dossiers des professionnels ;
«-de la programmation et du contrôle des dossiers des particuliers. »

Article 6 En savoir plus sur cet article…
Au premier alinéa de l’article 6 de l’arrêté du 21 février 2014 susvisé, après les mots : « loi du 6 janvier 1978 modifiée » sont insérés les mots : « sauf en ce qui concerne les données issues des applications de consultation, de gestion et de contrôle fiscal de la direction générale des finances publiques pour lesquelles les droits d’accès et de rectification s’exercent auprès du centre des finances publiques dont relève le requérant ».

Article 7 En savoir plus sur cet article…
Le directeur général des finances publiques est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 28 août 2017.
Pour le ministre et par délégation :

Le directeur général adjoint des finances publiques,

V. Mazauric

Bonne survie.
E.Bolling

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Bercy, l’Empire du mal et la citadelle de tous les abus !

Nous dénonçons régulièrement, dans ces colonnes, les abus fiscaux de Bercy ; autre nom du ministère des finances.

Jean Nouailhac dans un article du magazine LE POINT de ce 02 janvier 2018, malheureusement réservé aux abonnés, décrit une situation complètement incroyable et totalement hors normes !

Je vous en délivre le texte à votre appréciation !

« Tout commence le 25 août 1995 lorsque le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, met à la porte du ministère des Finances le libéral Alain Madelin et le remplace par le centriste Jean Arthuis. Deux ans plus tard, ce dernier quitte Bercy à son tour, puis écrit un livre de souvenirs, Dans les coulisses de Bercy. Le cinquième pouvoir (Albin Michel 1998), comportant quelques anecdotes savoureuses et grinçantes sur les hauts fonctionnaires des Finances, les vrais patrons de ce colossal coffre-fort « aux allures staliniennes ».

Bernard Zimmern, fondateur et président d’honneur de l’Ifrap, qui a écrit également un essai, Changer Bercy pour changer la France (Tatamis, 2014), y rappelle que Jean Arthuis avait dû attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère – et encore, elle lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable. Zimmern parle du livre d’Arthuis comme d’un « témoignage de première main, à la fois fascinant et terrifiant » sur une « chasse gardée très protégée ».

Vingt ans après son arrivée à Bercy, l’ancien ministre centriste, dans une interview à L’Opinion, parle encore et toujours de ce château fort très secret qui abrite « une vraie légion romaine, à la fois loyale et experte », mais qui « fonctionne en silo » et dont « la culture d’opacité est solidement ancrée ». Et on finit par comprendre que les occupants permanents de Bercy ont des choses importantes à cacher à leurs ministres et à leurs concitoyens.

Dans cette énorme caserne […], la première règle est de ne rien laisser filtrer à l’extérieur », raconte Bernard Zimmern, qui a vécu de près « le coup de tonnerre du 10 janvier 2000 » lorsque la Cour des comptes, dans un rapport spécial sur les rémunérations dans la fonction publique, découvre que « le ministère le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques est le ministère des Finances », dont les dignitaires s’attribuent des primes injustifiées. Plus grave, alors qu’ils sont chargés d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, 70 % de leurs primes « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations d’impôts ».

Un énorme dossier de « corruption passive » selon Zimmern est ainsi révélé par la Cour des comptes grâce à la détermination sans faille de Pierre Joxe, son premier président. Après divers remous médiatiques et quelques décrets légalisant ces « indemnités » litigieuses au lieu de les supprimer, que croyez-vous qu’il arriva ? L’opacité l’emporta. Mais la Cour des comptes veillait : après deux enquêtes successives en 2010 et 2011 qui avaient pointé de nouveau le caractère « irrégulier » de certains avantages salariaux, son énième rapport sur la question vient d’être rendu public juste avant Noël sous la forme d’un référé qui, cette fois, met vraiment les pieds dans le plat.

Pour leur enquête, les juges de la rue Cambon ont décortiqué les salaires et revenus de plus de 750 hauts fonctionnaires de Bercy sur la période 2013-2015, et le bilan de leurs travaux est glacial. Il y est question de la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment de dispositifs de rémunération sans base juridique » et d’indemnités « sans fondement légal », c’est-à-dire illégales en langage ordinaire. Ils ont aussi constaté que 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire. S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets ! Il faut savoir que cette fameuse DGFIP, qualifiée parfois de « pieuvre », est l’entité la plus importante du ministère des Finances tout en étant la plus opaque, avec 115 000 agents sur les 145 000 qu’emploie Bercy. C’est elle qui gère les 4 200 « centres des finances publiques » disséminés à travers le pays.

On avait déjà eu quelques échos sur les abus de la DGFIP dans différents ouvrages dont les informations se recoupaient. Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai L’Horreur politique. L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois ». De leur côté, Thomas Bronnec et Laurent Fargues, les auteurs de Bercy au cœur du pouvoir (Denoël, 2011), avaient pointé « des grilles de rémunération à Bercy plus intéressantes que dans d’autres ministères pour l’encadrement supérieur [avec] une fourchette entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date ».

Rappelons que les ministres émargent à 10 000 euros brut et que le Premier ministre ainsi que le président sont à 15 000. Le cœur de Bercy est contrôlé par des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même – à quoi certains ajoutent parfois des « indemnités sans fondement légal ». Et on ne sait rien, bien entendu, de la part non imposable de leur rémunération globale et de leurs avantages en nature !

Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016.

Autant la machine gouvernementale obéit à des règles strictes, autant un flou artistique règne sur les conseillers ministériels, pour lesquels il n’existe pas de grille des salaires. Du coup, à Bercy, on se retrouve de nouveau en pleine opacité et on s’en donne à cœur joie : ainsi les jeunes hauts fonctionnaires, énarques ou pas, envoyés au charbon dans les cabinets ministériels peuvent-ils y profiter de ces indemnités de sujétions particulières (ISP) réservées aux fonctionnaires, qui leur permettent parfois de doubler leur rémunération. Selon Michel Revol du Point, qui a réussi à obtenir des informations de première main, ces ISP pour les fonctionnaires de Bercy ont augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois, bien plus que celui de leur ministre !

On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire, habités qu’ils sont d’un sentiment d’invulnérabilité, quoi que puisse en dire la Cour des comptes depuis une vingtaine d’années. Ces mêmes hauts fonctionnaires de Bercy, en outre, n’ont rien trouvé de mieux que de se réjouir, et de le faire savoir, des dernières rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés en décembre, supérieures d’un milliard d’euros à leurs prévisions.

Un racket indigne d’une économie ouverte sur le monde, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal. L’image fiscale de la France à l’étranger est, cette fois, atteinte pour longtemps. Comment des investisseurs internationaux pourraient-ils avoir confiance dans nos girouettes de Bercy ? Quant à nos hauts fonctionnaires de la DGFIP, ils seraient bien inspirés d’éviter à l’avenir ces inconvenantes réjouissances sur les « rendements » du matraquage fiscal qu’ils continuent d’imposer à l’économie française, tout en s’attribuant à eux-mêmes des largesses illégales. »

Les adeptes du matraquage fiscal sont donc beaucoup plus laxistes en ce qui concerne leur propre situation ; mais ça on le savait déjà !

Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis, qui se pensent au dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de manière abusive, de l’argent gratuit extorqué au contribuable !

Les politiciens français ont créé, avec Bercy, un monstre administratif aussi nuisible qu’inutile, qui s’arroge illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité !

On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime ; ces collecteurs d’impôts, qui se faisaient affermer (d’où leur nom) le recouvrement de l’impôt. On estimait le montant de l’impôt recouvrable dans une région et ils avançaient au roi, moyennant commission, l’impôt à recouvrer à charge pour eux d’utiliser tous les moyens pour récupérer ensuite, sur la population, les sommes avancées ; ce qui a donné lieu à de nombreux abus (ils s’en mettaient plein les poches) !

La Cour des Comptes a dénoncé ces abus mais quelles sanctions seront encourues par les contrevenants ?

Aucune !

Sarkozy avait dit qu’il allait passer les cités au Kärcher !

Très franchement, je pense qu’un bon coup de Kärcher s’impose à Bercy et la morale de cette histoire est que les bandits ne sont pas toujours où on vous dit qu’ils sont !

N’hésitez pas à partager cette information car il est souhaitable qu’elle puisse atteindre le public afin que celui-ci soit édifié quant à la réalité d’une situation complètement occultée, et pour cause, par les intéressés !

Bien cordialement à tous.

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MEILLEURS VŒUX 2018 : LA PRISE DE BERCY

Je vous souhaite que 2018 soit l’année de la “PRISE DE BERCY”

La récompense sera, au terme de la victoire, de raser Bercy.

Sur le site libre sera dessinée la place de “L’ABONDANCE“.

En son centre nous érigerons la colonne de l’abondance, haute de cent cinquante mètres elle supportera une splendide corne d’abondance sculptée façon le Centaure de César. La colonne sera rouge, laquée, la corne elle-même en or.

Une vaste esplanade circulaire en marbre blanc à cabochons bleus, entourée de verdure, permettra de grands rassemblements d’amour et de partage, des échanges philosophiques pour éradiquer définitivement l’esclavage fiscal sous toutes ses formes et protéger l’individu et ses libertés, pour qu’il ne puisse plus y avoir de croyances, pour que le monde appartienne au raisonnement.

Par des marches monumentales, elles aussi en marbre, chacune en se suivant bleues, blanches et rouges, la place descendra sur toute sa largeur vers la seine, les dernières marches seront dans la seine.

Avant de prendre Bercy nous aurons mis en place quelques règles simples nous permettant de vivre ensemble, chacun responsable de lui et garant du groupe. Où la compassion ne laissera personne sur le chemin, où cependant nul ne pourra vivre au détriment ou au crochet de ses voisins.

Dans la pratique :

Un seul impôt proportionnel, payable par tous, individu ou société, de 25% de ses revenus. Son paiement sera public, les revenus de tous seront affichés. Chaque année, dans chaque ville, le plus gros revenu sera décoré et honoré.

Nous serons fiers de nos revenus et des impôts que nous paierons volontairement, ce qui rendra Bercy inutile.

La TVA sera conservée à un taux elle aussi de 25%.

Toute activité non régalienne sera privatisée.

Tout risque devra faire l’objet d’une assurance privée obligatoire. II en sera ainsi de la maladie, du chomage, de la vieillesse, des accidents de la vie, etc…

Chaque secteur économique devra offrir au moins trois concurrences réelles, les monopoles seront totalement interdits.

Toutes les taxes seront définitivement annulées, que ce soit sur l’essence, les cigarettes, l’alcool, les immeubles, les véhicules, les successions, le patrimoine, le capital, etc….

Le budget de l’Etat, ne sera plus géré par les élus mais par des comptables publics indépendants, élus eux aussi, mais spécifiquement. Ce budget aura l’interdiction absolue de dépasser les recettes, il sera voté directement par les français tous les deux ans. Pour dépenser plus, il faudra d’abord gagner plus.

Les élus n’auront à décider que de la politique, du vivre ensemble, pas de l’économie.

Je suis sûr que vous vous imaginez aisément vivre dans un tel pays, que pour autant vous ne souhaitez la mort ou la misère pour personne, bien au contraire.

Que dans ces conditions vous aurez le souhait de voir organiser un revenu minimum pour tous les indigents et une aide au départ dans la vie pour la jeunesse, cela se fera évidemment.

Bonne année 2018, l’année de tous les possibles. H. Dumas

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Le jackpot des crypto monnaies

A la demande d’un lecteur, nous allons nous pencher sur les crypto monnaies.

Il y en a actuellement plus de 1.300 sur le marché, dont bitcoin et Ethereum sont les plus connues ; en sachant que le bitcoin remonte à 2009 et qu’il y a actuellement un fort mouvement d’intérêt en sa faveur.

Bien entendu, je ne vais pas expliquer le fonctionnement du bitcoin basé sur des chaînes informatiques cryptées. Vous pouvez consulter l’article Wikipédia (ici) qui y est consacré.

Le système repose sur une … communauté mais nous n’en connaissons même pas le ou les créateurs qui sont seulement connus sous le pseudo de Satoshi Nakamoto.

La principale caractéristique du bitcoin est d’être totalement dématérialisé et son existence ne résulte que de codes informatiques par le biais de clés de chiffrement. Il ne dépend d’aucun état et n’est soumis à aucun état alors que, selon la conception traditionnelle, la monnaie est l’émanation de la souveraineté d’un état ou d’un groupe d’états.

En théorie, le bitcoin permet d’effectuer des achats mais il faut, pour cela, que des commerces et des entreprises l’acceptent en règlement alors que certains pays en interdisent déjà l’usage.

En fait, à bien y regarder, le bitcoin (et les autres crypto monnaies) n’est pas vraiment une monnaie. Il s’agit plutôt d’un « bien incorporel » valorisé.

Présenté comme un instrument de liberté par ses promoteurs et échappant au contrôle des états le bitcoin a plusieurs avantages :

  • Il contourne le contrôle des changes,
  • Il permet d’éviter le blocage des comptes bancaires (si on utilise les bitcoins mais pas pour leur achat qui se fait nécessairement à partir d’un compte bancaire),
  • Il permet d’échapper aux manipulations monétaires des états,
  • Il permet l’anonymat des transactions,
  • Dans la mesure où il n’y a pas d’organisation centralisée et pas d’interlocuteur en face des états ; ceux-ci ne savent pas qui taxer.

Il permet donc d’échapper à la spoliation étatique et aux dévaluations ; ce qui ne veut pas dire qu’on n’échappera pas à la spoliation privée !

En contrepartie, il présente plusieurs inconvénients :

S’il s’agit d’une monnaie (si tant est qu’on puisse dire que c’en est une), elle est de nature électronique et est dépourvue de cours légal.

Ne dépendant d’aucun état et n’étant appuyé sur rien, le bitcoin ne bénéficie évidemment d’aucune garantie étatique, au contraire des monnaies classiques qui sont en principe gagées sur l’état émetteur ; quoique ce soit de moins en moins le cas.

Pour l’instant nous sommes dans une zone de non-droit puisque ces systèmes échappent à tout contrôle, étatique ou autre. Son acquisition et son utilisation se font donc à vos risques et périls !

Les crypto monnaies ont mauvaise réputation car on prête aux mafias leur utilisation à des fins de blanchissement de l’argent du crime ou de transfert vers des paradis fiscaux mais ce n’est pas propre aux crypto monnaies puisque tout ce qui échappe aux états leur est nécessairement suspect et en relation avec le banditisme, la fraude fiscale voire le terrorisme !

D’une manière générale, ces crypto monnaies sont dans le collimateur des états car il en résulte des flux financiers qui échappent à leur contrôle et à toute taxation. Les chinois ont beaucoup utilisé le bitcoin afin de contourner le contrôle des changes et faire sortir de grandes quantités d’argent sans taxe jusqu’au moment où …  il a été interdit par le pouvoir chinois.

Le système bitcoin est présenté comme impiratable bien que plusieurs plateformes d’échange se soient fait piratées. La sécurité n’est donc pas celle que l’on dit. De plus, aucun système n’est impiratable (voir l’extraordinaire machine Enigma de cryptage des messages militaires allemands craquée par le génial Alan Turing et son équipe de Bletchley park) (ici).

Il est aussi relativement vulnérable et à la merci d’une simple coupure d’électricité ou d’un système de filtrage ayant pour but de ralentir la bande passante afin de bloquer les transactions. En cas de menace pour les états, ceux-ci n’hésiteront évidemment pas à user de telles méthodes.

Les bitcoins sont stockés dans le disque dur de votre ordinateur. En cas de panne ou de crash du disque tout est perdu sans omettre le risque de piratage du mot de passe !

Toutefois, l’essentiel des problèmes est ailleurs et encore à venir car les crypto monnaies constituent un phénomène très récent à propos duquel il n’y a pas de recul, pas de garantie, pas de régulation ; ce qui fait que celle-ci se fera par le biais du marché au travers de krachs sur la valeur.

En dehors des initiés, personne ne comprend vraiment comment le système fonctionne alors qu’il y a des fluctuations très importantes inexpliquées et cette volatilité extrême apparaît peu rassurante.

Le prix d’achat du bitcoin, avant un récent reflux à 14.000 US$, était monté brièvement jusqu’à 20.000 US$ et il peut enregistrer des variations de plus de 10% par jour.

Ce prix est fondé en partie sur la rareté puisque le nombre de bitcoins est limité à 21 millions grâce à un processus technologique fixé dès le départ mais il y a manifestement un mouvement spéculatif qui ne présage rien de bon tout en n’oubliant pas que sa liquidation se fait en US$ ! On peut donc prétendre qu’il est détaché des monnaies traditionnelles mais il ne faut jamais oublier que pour chaque bitcoin acquis à prix d’or, il y a un vendeur qui encaisse un paiement en monnaie traditionnelle sonnante et trébuchante !

En fait, on ne sait pas quel est son juste prix, s’il y en a un ! 100 US$ ou 10.000 US$ … ce qui n’est pas rien ; surtout que vous n’achetez … rien !

Car, là où ça devient encore moins rassurant, c’est qu’il ne faut pas oublier que le bitcoin est parti de rien, qu’il s’agit seulement d’un code informatique et qu’il n’y a aucun bien tangible ni contrepartie (comme pour les actions de sociétés cotées). Il n’y a rien derrière le bitcoin, ni une économie étatique, ni des réserves de banque centrale, ni même une entreprise ayant de la valeur.

Pour faire une comparaison, l’or n’est pas une monnaie mais il correspond à un bien tangible, réel et c’est un métal recherché pour ses qualités physiques (inaltérabilité) ; largement utilisé dans l’industrie.

L’essentiel des Bitcoins est détenu par très peu de personnes ; ce qui veut dire que celles-là et seulement celles-là, en cas de hausse, sont assurées de s’enrichir puisqu’elles ne courent aucun risque à vendre cher quelque chose qu’elles n’ont pas payé !

En fait, cela me rappelle ces listes de noms (chaînes d’argent) qui circulaient au début des années 1980 où vous envoyiez 100 F au premier de la liste pour pouvoir ensuite inscrire votre nom en base de la liste. On n’achetait du « rien » en espérant gagner lorsque votre nom serait à son tour en haut de la liste !

Ce n’était en fait qu’une escroquerie ; surtout qu’un petit calcul m’avait permis de constater que lorsque mon nom serait en haut de la liste la moitié de la population française aurait été touchée !?!

Seuls les premiers de la liste pouvaient donc espérer gagner et ici c’est manifestement le cas !

D’ailleurs, si les crypto monnaies sont en plein développement et qu’il s’en créé tous les jours c’est qu’il y a évidemment un filon : celui de créer du « rien » et de le vendre cher !

De plus, beaucoup de ces crypto monnaies disparaissent très rapidement !

On annonce (au pif) une valorisation entre 100 et 200 mds US$ basée sur du « rien » et ça, ça n’est pas rassurant ; surtout qu’il s’agit d’un marché complètement fermé, limité à quelques milliers ou dizaines de milliers d’entreprises ou commerces sur la planète entière. On est donc clairement en présence, de la part des « amateurs », essentiellement d’une opération d’achat dans l’espoir d’un gain à la revente ; d’où ce mouvement à la hausse avec la certitude, à terme, d’un krach !

Clairement, le bitcoin n’est recherché que parce que son prix monte et tant qu’il y a l’espérance d’un gain car, ceux qui achètent sont tentés non par le bitcoin mais par l’appât d’un gain conséquent, rapide, facile et si possible non imposable ! C’est donc la cupidité qui fait monter le prix !

Jackpot donc certainement ; mais pas pour ceux qui en achètent actuellement … même si certains parlent d’un bitcoin à 100.000 US$ !

Par ailleurs, la pérennité du système n’est pas assurée et si le bitcoin s’écroule, ce sera la panique. Plus personne n’en voudra, il n’y aura aucun moyen d’arrêter sa chute et il reviendra alors à son point de départ soit environ à valeur … zéro ou à peu près !

On a connu, par le passé, de telles bulles spéculatives avec les tulipes au 17°s et le sucre en 1974. Un jour ou l’autre la bulle se dégonfle !

Or, il existe deux règles importantes en matière d’investissement (mais pour moi ce n’est pas un investissement) lesquelles valent double avertissement :

  • il faut faire preuve de bon sens et n’investir que dans quelque chose dont on comprend le fonctionnement ; ce qui n’est pas le cas ici … d’autant plus que l’identité des créateurs est inconnue et qu’il n’y a pas d’interlocuteur !?!
  • il y a une constante en matière de placement : gros gains potentiels, gros risque certain ; ce qui devrait inciter à la prudence.

Accessoirement, le régime fiscal des crypto monnaies est douteux. Considéré comme un bien, le bitcoin est donc en principe assujetti à l’imposition sur les plus values et à la CSG et il ne faut pas compter sur la mansuétude de l’administration fiscale. Tout défaut de déclaration dont elle pourrait avoir connaissance sera sanctionné (avec pénalités à la clé).

J’espère que mes explications vous auront été utiles étant entendu que mon avis n’engage que moi et que je peux me tromper alors que personne aujourd’hui ne sait de quoi l’avenir des crypto monnaies sera fait.

Conclusion : On me rétorquera que je n’ai rien compris … forcément mais je n’achèterai pas de bitcoin !

Maintenant, si vous êtes joueur et que vous aimez vous donner des sensations et que vous avez de l’argent à perdre (de l’argent qui est à vous et dont vous n’avez pas besoin) vous pouvez toujours essayer ; et, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, je n’achèterai pas plus de dette française que ce soit par le biais de fonds de placement ou de contrats d’assurance vie.

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2018 !

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Propagande au nom, usurpé, du “peuple”

Ci-dessous, une vidéo de propagande tout à fait intéressante.

VIDEO

On peut y constater différents manquements graves

Frédéric Bastiat et Jean-Baptiste Say

Sur ce point, pas besoin de s’étendre. Comment parler de ces auteurs avec des personnes qui, à l’évidence, ne les ont pas lus ?

Et surtout, comment accepter un tel mépris pour les idées d’autrui, sans analyse, sans confrontation.

Le capitalisme industriel

N’est-ce pas lui qui a permis les progrès que nous connaissons aujourd’hui ?

Un minimum de correction intellectuelle serait de ne pas attribuer faussement ces progrès à d’autres.

Le début de l’ère industrielle a été ce qu’il a été non à cause du capitalisme, mais à cause de l’immobilisme sociologique et politique. C’est-à-dire que les méthodes de gestion agraires, seigneuriales, sont restées figées s’appliquant ainsi initialement au capitalisme industriel. Ce fut une honte. Mais, cela l’était depuis des siècles.

Mais, ensuite, sans nier la juste lutte de la classe ouvrière (mais pas que…), il faut admettre que cette lutte ne fut qu’un équilibre des pouvoirs rendu possible grâce au capitalisme industriel. Alors que le monde agraire et artisanal n’avait pas permis cet équilibre des pouvoirs au cours des siècles précédents.

De la même façon qu’il est absurde de présenter les progrès de la médecine comme la résultante de la Sécu, alors qu’il est le fruit du capitalisme scientifique des médecins, il est absurde de présenter les progrès permis par le capitalisme comme une victoire idéologique du “peuple de gauche”, dont on connait les résultats lorsqu’il prend idéologiquement le pouvoir.

Je rappelle que le capitalisme c’est accumuler et transmettre, exclusivement, en tout domaine, sans inutiles croyances.

L’esclavagisme a changé de camp.

Toute la souffrance réelle, décrite dans cette vidéo concernant le “peuple ouvrier”, peut aujourd’hui qualifier celle subie par les contribuables, les nouveaux esclaves.

La situation est identique, pas de justice. Des notables et leurs affidés, alliés au pouvoir politique, qui écrasent les contribuables à  leurs seuls profits.

On comprend au fil de la vidéo, en la transposant à la réalité, qu’uniquement des révolutions permettront aux contribuables de reprendre leurs droits, leur humanité.

Oui mais, les idéologues de pacotille qui signent cette vidéo ne veulent pas la liberté du peuple, des contribuables, ils veulent seulement le pouvoir à la place des notables.

Pour cela ils n’hésitent pas à prétendre que se sont les libertés individuelles qui écraseraient les hommes….. Ils appellent cela “le libéralisme”, comment peuvent-ils avoir des adeptes pour cette ineptie ?

Cordialement. H. Dumas

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M. Laurent GARNIER : petite conversation entre ennemis.

M. Laurent GARNIER est le Directeur des Services Fiscaux de la Charente-Maritime.

Le thème de la petite conversation entre ennemis est : Auswitch ou pas Auswitch, seul le hasard fut déterminant.

Au diable Godwin, à Auswitch le hasard fut déterminant, pour les victimes évidemment. Pas pour les bourreaux. Au contraire, pour ceux-ci rien n’était laissé au hasard, tout était planifié, régulé, organisé, froidement, pour tuer, pour éliminer.

L’Etat était à la manœuvre, police, justice, parlementaires, tous les hommes de l’Etat étaient en marche. La plupart se persuadaient d’accomplir une œuvre salutaire. Hitler lui-même attendait la reconnaissance de la planète entière pour sa folie. Il était persuadé de rendre un grand service à l’humanité, tous les allemands le croyaient aussi.

In fine, l’écrasante majorité des tortionnaires mourut tranquillement dans son lit.

L’énormité de l’horreur a fait que les victimes, jusqu’au dernier moment, ne pouvaient pas croire ce qui les attendait. Et pourtant, cela fut….

Irène Némirovsky et son époux Michel Epstein pensaient se jouer du hasard. Juifs très critiques de leur communauté, ils se croyaient protégés. Ils brulèrent tous les deux à Auswitch. Nul ne sait si, avant ce fâcheux “détail”, ils pensaient que ceux qui les précédaient le méritaient.

Personne n’échappe à la folie des dictatures.

Contrairement à ce que croit le plus grand nombre, il y a bien une folle dictature fiscale en France aujourd’hui. Elle aussi tue au hasard. Il n’y a aucune recette pour lui échapper.

Comme les allemands en 1940, les français d’aujourd’hui sont les complices de cette dictature meurtrière. L’Etat d’abord évidemment, ses fonctionnaires, sa police fiscale, ses juges, ses parlementaires, mais aussi la presse et la plus grande majorité des français.

Celui qui ne comprend pas cela entretient, comme le faisait Irène Némirovsky pour les nazis, la bonne conscience des fous sanguinaires de Bercy.

Tous y passeront, sans exception, aussi malins ou égoïstes qu’ils puissent se croire ou être vraiment.

C’est cela qui m’amène à ne faire aucune concession à la combine, à la recherche du détail qui permettrait d’effacer les traces des agressions fiscales odieuses dont je suis l’objet.

Je sais que vous êtes dans le même cas, que vous l’avez été ou que vous le serez un jour.

Vous n’échapperez pas aux camps de concentration fiscaux, qui vous ruineront, vous affameront, vous rendront fou et malade, vous tueront, tout seul dans le coin où vous devrez vous remiser, sans que qui que ce soit n’ait un geste pour vous.

Seul le témoignage peut faire reculer les fous, leur faire prendre conscience de leur folie. Le témoignage et le raisonnement. Le jugement des autres, pas la combine.

Un qui en réchappe ne compense pas les dix qui meurent et n’arrête pas le maléfice. Nous devons tous lutter.

Exemple personnel de délire fiscal, d’escroquerie d’Etat.

Il y a vingt ans, au moment du décès de ma mère — comme vous le savez déjà — une folle furieuse, la mère Jourdes (c’est ainsi que nous l’appelons en famille), des services fiscaux de Sète, a pondu un redressement effarant, visant les droits de succession, à l’aide de faux.

Vingt ans plus tard, la procédure est toujours en cours, mes biens personnels sont toujours hypothéqués!!! Alors que la Cour de Cassation m’a donné raison, mais la Cour d’appel chargée de rejuger marche au ralenti …..

Au moment des faits, se trouvant en difficulté, la mère Jourdes a vu accourir à la rescousse tous ses chefs, jusqu’au directeur de Bercy, en ce temps là M. Villeroy de Galhaud.

A mon manque de discrétion de l’époque, à mes cris de cochon qui ne voulait pas mourir, avait répondu la toute puissance de Bercy, jusqu’au sommet.

C’est ainsi que deux bourreaux sans scrupule, Louis Martino et Garcia, ont pondu deux autres redressements mortels. Injustifiés tous les deux, j’en ai la preuve établie par le rapporteur public de la Cour d’Appel Administrative de Marseille.

Chance pour les tueurs, ma défense s’est pris les pieds dans le tapis des délais. Le Conseil d’Etat m’a été inaccessible. Avec le temps d’autres voies de recours s’ouvriront….

Qu’importe à nos despotes, ils ont pu bloquer toute ma trésorerie, paralyser d’hypothèques tous mes stocks, je devrais être mort ruiné depuis longtemps.

J’ai résisté, au-delà de la raison.

Cependant j’arrive à la limite. Mon porte-monnaie est squelettique, il ne pèse plus que quelques grammes. Demain je ne mange plus.

C’est dans ces conditions que j’ai dû me résoudre à vendre deux studios, je vous laisse maintenant lire mes échanges de mails avec les tortionnaires.

Il faut commencer la lecture par la fin où se situe le premier message.

From: Fisc (17)

Sent: Thursday, December 28, 2017 2:46 PM

To: Henri Dumas

Subject: Re: Main levée Cocraud, deux studios.

 Re-Bonjour M. Dumas,
Je fais passer votre nouveau message à la direction.
Cordialement.

 ——– Message original ——–
Sujet : Re: Main levée Cocraud, deux studios.
De : Henri Dumas mailto:sete@groupe-henri-dumas.com
Pour : Fisc
Date : 28/12/2017 14:22

 Je fais suite à notre conversation à l’instant.

Je n’ai jamais rien dit parce que je pensais que l’intelligence primerait sur la bêtise des agressions fiscales que j’ai subies. Ce n’est hélas pas le cas.

Mais, vous ne pouvez pas l’ignorer, les hypothèques prises sur les biens le la SARL Cocraud sont superfétatoires, c’est un délit.

Je note, en contrepoint de ce délit, la volonté de tuer.

Car, quand bien même votre direction arriverait à procéder à une vente des biens de la société pour des sommes indues, rien ne l’empêche aujourd’hui, sauf le désir de nuire, de lever l’hypothèque sur la vente des deux studios.

D’autant plus qu’une partie de la vente sera employée à payer des dettes fiscales, elles bien réelles, non payées du fait de la paralysie illégale de tous les biens de la société par votre direction.

Pas très propre tout ça. 

 From: Henri Dumas

Sent: Thursday, December 28, 2017 1:10 PM

To: Fisc (17)

Subject: Re: Main levée Cocraud, deux studios.

 C’est donc la guerre totale.

Le 28 déc. 2017 à 13:02, Fisc a écrit :

Bonjour M. Dumas,
Comme convenu, j’ai fait passer votre position à ma direction le 8 décembre dernier, suite à notre entrevue du même jour.
Ma direction ne partage pas votre point de vue, et m’a confirmé qu’une procédure de saisie immobilière était actuellement en cours contre votre société “Les Hauts de Cocraud”.
Je ne peux pas vous apporter de meilleure réponse.
Cordialement.

——– Message original ——–
Sujet : Main levée Cocraud, deux studios.
De : Henri Dumas mailto:sete@groupe-henri-dumas.com
Pour : Fisc
Date : 26/12/2017 18:25

 Cher Monsieur,

Je fais suite à notre conversation, en réduisant momentanément celle-ci au seul aspect qui vous concerne directement, c’est à dire mon contentieux rochelais.

Il est possible qu’une vision globale demande un peu plus de temps, hors le temps m’est compté.

Je vous joins le total de ce que je voudrais régler aux services fiscaux sur le montant de la vente de deux studios pour 200.000€ à Cocraud, sachant que la copropriété prélèvera 80.000€.

Sans cette vente, je suis en état de grande pauvreté, juste après la case faillite qui s’imposerait immédiatement.

Votre administration prendrait une grande responsabilité à créer une telle situation délibérément, tout en étant parfaitement au courant de la réalité.

Elle devrait en assumer toutes les conséquences.

Cela représente des sommes réellement dues, à l’exclusion de ce que votre administration me réclame à la suite de redressements parfaitement illégaux, même si la “justice” les a jusqu’alors malencontreusement validés.

Nous savons parfaitement, vous et moi, qu’ils ne sont pas dus.

J’espère obtenir justice à ce sujet, ne pas être mû par la simple naïveté.

Donc, je prévois que la notaire chargée de l’acte, avant le 15 Janvier 2018, adresse directement aux administrations concernées les sommes du document joint.

Ces sommes ne tiennent pas compte de pénalités de retard, dont évidemment je vous demande la remise, je ne peux pas être tenu pour responsable de la situation de dénuement dans laquelle le fisc m’a plongé depuis plus de quinze ans.

Comptant sur votre efficacité et votre équité.

Cordialement. H. Dumas

 RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS

Vol de 16.885 € de TVA la semaine dernière, Services Fiscaux de Paris.

Vol de 20.000€ de TVA, dans les mêmes conditions, en Mai 2013, factures fournies, procédures perdues, Services Fiscaux de l’Hérault.

Vol de TVA, au départ de 60.000€, Services Fiscaux de Niort, au final la perte d’un appartement de 100.000€, vendu aux enchères publiques.

Vol de 400.000 € de TVA dans le cadre de la livraison à soi-même d’un programme hôtelier, Services Fiscaux de la Charente-Maritime.

Tout ça, c’est fait. Béni par la justice. N’oubliez pas que la TVA est de l’argent à nous, que nous avançons à l’Etat, qui doit nous le rendre ne percevant au final la taxe que sur la valeur ajoutée.

En cours, Vol d’environ 2.5 M€ sur des redressements totalement fantaisistes, des dossiers parait-il perdus par la poste et des délais dépassés pour le Conseil d’Etat, alors que l’avocat avait été saisi en temps et heure.

En résumé, cinquante ans de travail, de probité, de risques, accompagnés de bénévolat, d’engagement au service d’actions collectives, tout ça anéanti, à 75 ans la misère.

Je souhaiterais votre avis de lecteurs, de français et de contribuables.

Soyez gentil, oubliez le syndrome de la mini-jupe.

Celui qui pendant des années à fait dire aux flics :

– T’étais en mini-jupe Monique ?

– Ben oui

– Alors ne vient pas te plaindre, c’est normal que tu aies été violée.

Parce que si vous pensez que je me suis mal défendu, que le fisc peut parfaitement voler les naïfs, que mon argent chez eux, ma TVA, c’est la queue du Mickey, que je dois savoir sauter pour le récupérer, sinon pfft, piqué….. Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde.

Mais, si vous pensez que l’Etat doit prendre soin de ce qui nous appartient, être scrupuleux, faire en sorte que chacun paie ce qu’il doit, mais exclusivement ce qu’il doit. Si vous pensez que l’Etat est à notre service, que les fonctionnaires sont nos obligés, que nous n’avons aucune raison de devenir leurs esclaves, aucune raison d’être pillés par eux, alors vous m’intéressez.

Donnez-moi votre avis, merci.

Parce que : pas d’américain en vue pour nous sauver des cinglés de Bercy, il va falloir nous battre seuls.

Cordialement. H. Dumas

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Un système étatique bien verrouillé et presque idéal !

La nouvelle année nous voit nous approcher de la société idéale : Celle qui va enfin permettre à l’Etat d’établir son contrôle et sa domination sur l’ensemble de la société ; en tous ses aspects.

La presse nationale totalement subventionnée est aux ordres ou à peu près !

La sécurité sociale est entièrement sous contrôle de l’Etat.

Macron, notre président, dirige grâce à sa vision jupitérienne du monde (attention il ne s’agit pas de culte de la personnalité) ; les députés sont bien en marche et votent bien gentiment les textes qu’on leur soumet.

Internet est sous surveillance (menace terroriste oblige) !

Tracfin a vu ses missions étendues dans le cadre de lutte contre le terrorisme (encore) et est devenue une véritable police fiscale auprès de laquelle vos banques vous dénoncent au moindre soupçon … comme au bon vieux temps de l’Etat français du maréchal Pétain.

Il faut dire qu’avec la prochaine mise en place du prélèvement à la source et grâce à la loi Sapin II du 09 décembre 2016 nous avons fait de gros progrès !

Cette loi, qui a officialisé l’existence du « lanceur d’alerte » (art 6), légitime la dénonciation comme mode ordinaire de fonctionnement de la société.

D’ailleurs, « grâce » à cette même loi (art 139), les contribuables vont gentiment commencer par se dénoncer, avant le 1er avril, auprès des tribunaux de commerce en désignant le bénéficiaire effectif des sociétés qu’ils ont créées; ce qui permettra aux services fiscaux de savoir qui se cache derrière les sociétés écran. Ceux qui ne le feront pas encourront une peine de 6 mois de prison et une amende de 7.500 € dont le montant indique clairement l’intérêt porté par l’administration à cette rubrique.

Vos économies sont bien au chaud dans les banques et compagnies d’assurances qui ont intégralement investi celles-ci dans la dette française. Elles sont aussi sous surveillance puisque la loi Sapin II (art 49) permet, « en cas de menace grave et caractérisée » laissée à l’appréciation de l’Etat, de bloquer tous vos placements et d’empêcher les retraits intempestifs pour éviter la panique bancaire !

Bon, évidemment, cela vous empêchera, en cas de forte remontée des taux d’intérêts, de sortir votre épargne pour souscrire de nouveaux contrats mieux rémunérés ou, si les taux d’intérêts restent à zéro ou deviennent négatifs, pour éviter de perdre en capital quand les frais de gestion seront supérieurs aux intérêts perçus ce qui va pas manquer d’arriver (surtout pour les contrats en €) … mais c’est pour votre bien car l’Etat ne veut que votre bien, tout votre bien !

D’ailleurs, l’administration, grâce à la loi sapin II (encore) veille et assure (sans rire) « la modernisation de la vie économique » (sic) … comme si les entreprises avaient attendu le feu vert de l’Etat pour se moderniser !

Les entreprises sont désormais obligées de télétransmettre toutes leurs données à la DGFIP à l’URSSAF et autres organismes et doivent laisser un libre accès du fisc à leur comptabilité informatique.

Au niveau fiscal, le système est en passe d’être complètement verrouillé avec le prélèvement à la source généralisé. Le contribuable n’aura bientôt plus aucune possibilité d’échapper aux impôts ou d’éviter le prélèvement solidaire, redistributif et toutes autres joyeusetés fiscales !

Les tribunaux administratifs veillent aussi avec beaucoup de constance à ce que les intérêts de l’Etat soient bien respectés face à des contribuables forcément irascibles ou vindicatifs ! Ces derniers sont systématiquement déboutés (il faut d’ailleurs souvent dépasser le stade de la Cour Administrative d’appel pour obtenir gain de cause).

Vos immeubles seront bientôt joliment taxés grâce au nouvel impôt IFI (impôt sur la fortune immobilière); il ne restera plus qu’à adapter le taux et le seuil de déclenchement en cas de besoin … sans compter qu’on peut toujours remettre en route cette fameuse révision foncière reportée sans cesse depuis 30 ans !

Les ressources fiscales sont donc assurées et, pour le complément, l’Etat continue d’emprunter tranquillement sur les marchés (c’est à dire par les banques et compagnies d’assurances qui recueillent vos économies – voir ci-dessus) à des taux très faibles (0.5%) grâce à la politique accommodante de la BCE qui permet de faire durer cet épisode extraordinaire d’argent gratuit !

Bon, il y a bien encore quelques petits détails à régler : il faudrait bien supprimer le cash et les billets de banque pour pouvoir bien vérifier l’utilisation conforme de vos revenus, supprimer le travail au noir (vous savez le voisin qui vient vous tondre la pelouse en échange d’un petit billet) et enfin vous appliquer des taux d’intérêts négatifs sur vos avoirs bancaires (ce qui n’est pas autre chose qu’une inflation à l’envers) histoire de lessiver un peu la dette publique.

Certes, il y a bien quelques petits désagréments ici et là et notamment ces chômeurs dont on ne sait pas quoi faire … mais on va améliorer la question en augmentant les contrôles et les sanctions car, c’est bien connu, le chômage c’est surtout une question de statistiques (qui refusent de s’inverser) et de fraude ; ou encore ces vilains « riches » qui osent s’expatrier pour échapper à la ponction fiscale. Pour ces derniers, nos services de Bercy cherchent encore mais ce problème ne saurait rester sans réponse !

Finalement, nous nous rapprochons du système idéal : Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat. (*)

Tout va très bien, tout est sous contrôle ou presque … puisqu’on vous le dit et toute ressemblance avec un système totalitaire ne serait évidemment que pur hasard ou le fruit d’un odieux amalgame !

Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2018 !

 

 

(*) Citation de Benito Mussolini, chef de l’Etat Italien fasciste de 1922 à 1943.

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Le vertige de la délation

La délation a toujours existé, Judas en est l’emblème. Il est peu de crime aussi vil.

Elle fleurit dans le même temps que les régimes autoritaires, elle est carrément le carburant indispensable aux régimes dictatoriaux.

La délation n’a évidemment rien à voir avec la critique et encore moins – mais là c’est plus compliqué — avec la dénonciation d’actes immoraux graves.

Elle s’accompagne d’un avantage personnel pour le délateur, matériel ou moral, c’est-à-dire pour son porte-monnaie ou pour ses convictions.

Oppression et délation vont ensemble : dis-moi qui tu dénonces, je te dirai quel oppresseur tu sers.

Une petite histoire vraie

Nous sommes en 1967. J’ai 23 ans. Je viens d’ouvrir mon cabinet d’architecte. Plus exactement, je viens de le transférer en centre ville.

Un premier client se présente. Il est marin, dit-il, sur un petit bateau de pêche à La Rochelle qui fait ce que l’on appelle les marées. Il part à la journée sur les plateaux au large de La Rochelle à la pêche du poisson noble.

Il m’explique qu’il gagne bien sa vie. Il souhaite un terrain de 1.000 m² environ pour y faire construire une maison pouvant abriter sa famille, c’est-à-dire son épouse et ses quatre enfants.

Il s’excuse de se présenter dans ses habits de travail, mais il arrive de la mer. Ce n’est pas lui qui commande ses horaires, m’explique-t-il, ce sont les marées.

Nous partons ensemble voir un terrain qui l’intéresse, où il pense construire sa maison. Le terrain est propice à ses objectifs..

Nous revenons au cabinet, nous parlons finances, puis esquissons un projet de plan pour sa maison..

Deux heures ont passé.

Sur le point de partir, il me demande si je suis amateur de poissons. Il ajoute qu’à chaque retour de marée il a, en tant que marin, le panier traditionnel fait de quelques beaux poissons, soles, bars, dorades, etc… m’intéresserait-il qu’il m’en garde ?

J’approuve, évidemment. Après m’avoir demandé combien nous sommes à la maison, il me promet quelques beaux poissons  pour notre prochain rendez-vous fixé à quinze jours.

Puis, il part. Pour revenir aussitôt en me disant qu’il a quitté rapidement son bateau, qu’il a oublié son portemonnaie et il me demande 100 balles – pas grand-chose à l’époque — pour prendre son train de retour pour La Rochelle, qu’il me rendra évidemment lors du prochain rendez-vous.

Toutes mes antennes se mettent en mouvement, brusquement. Allez savoir pourquoi, je lui dis non, que je n’ai pas d’argent sur moi.

Le lendemain ma conviction est faite, cet homme charmant a essayé de me piquer 100 balles. Je souhaite savoir si je ne me trompe pas. L’idée d’avoir démasqué une combine m’excite, j’ai 23 ans, je ne suis pas encore complètement fini. Le serai-je un jour ?

Je vais au commissariat raconter mon histoire. Le flic me fait comprendre qu’il s’en fout un peu.

Pourtant, deux jours plus tard, deux flics se pointent à mon cabinet avec un trombinoscope de 50 ou 100 pages.

Bingo, mon client figure en bonne place sur ce livre des escrocs. Il a taxé plusieurs commerçants de la cité, qui ont donné les 100 balles.

Passé le plaisir d’avoir déjoué la manœuvre, j’ai eu honte de ma délation.

J’ai pensé à ce pauvre type qui a passé deux heures à me convaincre de ce qu’il n’était pas, une vraie pièce de théâtre. Son rôle était improvisé, remarquablement. Il n’avait pas pour spécialité les cabinets d’architecte.

Deux heures de spectacle pour 100 balles, ce n’était pas si cher.

Suite de la petite histoire

Je me suis alors juré de ne plus jamais dénoncer pour ma propre satisfaction. J’avais perçu la partie sombre de la délation, cette jouissance malsaine à faire prendre l’autre dans le filet des interdits, sans risque, de le faire chuter souvent lourdement.

Il faut se raisonner pour ne pas dénoncer, tant la chose est jouissive.

C’est ça le drame, c’est probablement une des raisons du succès, autrement incompréhensible, des dictatures.

Une dictature se compose principalement de deux choses simples :

            – Une règle si exigeante ou si absurde que tout le monde l’enfreint.

            – Une délation encouragée, facilitée par l’impossibilité pour chacun d’appliquer une loi inapplicable.

Il ne reste qu’à introduire la violence qui engendre la peur et installe la terreur, le tour est joué.

A qui pensez-vous ?

Vous avez le choix, en ses temps de dictatures tout azimut.

Ce ne sont ni les sujets ni les moyens qui manquent aux délateurs aujourd’hui.

Ici, sur ce blog, ceux que nous n’aimons pas, à qui nous ferons un jour payer la facture, ce sont Bercy et ses inquisiteurs officiels ou officieux, ses fichiers, sa terreur, ses lois volontairement opaques, ses collabos.

Car, il est une constante, les délateurs se font plaisir, mais à terme ils paient la facture de leur ignominie. Sans cela il y a déjà longtemps qu’ils auraient eu la peau de l’humanité.

Cordialement. H. Dumas

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Rencontre avec Patrick De Casanove (vidéo)

Patrick de Casanove est le Président du Cercle Frédéric Bastiat.

Nous avons participé au grand rendez-vous annuel qu’il anime à Dax.

Cette année, c’est du 22 au 24 Septembre que le Weekend de la Liberté s’est tenu. Nous avons eu le privilège d’interviewer les orateurs de cette manifestation dont le niveau était remarquable.

Patrick de Casanove tire un bilan de sa manifestation en 2017. Nous lui souhaitons réussite et bonheur pour 2018.

Cordialement. H. Dumas

 

 

 

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Adieu Francis

J’ai donc accompli les désirs de Francis Le Poizat, il ne participera plus à ce blog, y compris sous la forme de commentaires.

Sa présence folklorique était amusante.

Certes, il se prenait un peu au sérieux, mais il était aisé de lui pardonner.

Jusqu’à récemment je lui prêtais un bon fond.

Je n’étais pas dupe de sa fausse violence et de son courage fuyons. Pas dupe de sa fausse fortune, pas dupe de sa reconversion impressionnante, pas dupe des comptes qu’il réglait à travers mon blog.

Mais bon, il mettait de la fantaisie dans un sujet mortel.

Puis vint aujourd’hui.

Il a montré sa vraie nature. Cela m’a contrarié, beaucoup.

La situation de la fiscalité dans notre société est la vague qu’il prétend surfer avec élégance et compétence. Tout comme ceux qu’il dénonce il en a donc besoin pour exister.

Il n’a pas compris que le but de ce blog n’est pas de trouver ou de donner des combines aux plus malins pour échapper à la folie fiscale.

Le but de ce blog est collectif, il tente, sans illusion, de modifier la propagande gouvernementale, il tente de démontrer que la population n’a pas conscience qu’elle se fait déposséder de ses biens, de sa vie, pour un paradis sur terre qui n’existe pas.

Qu’elle paie fort cher un service public inopérant, mensonger, qui est en réalité une contrainte publique.

C’est effectivement un combat philosophique de la place de l’homme dans notre société et non une recherche de combines pour survivre dans un monde invivable.

Cela ne dépasse pas l’intelligence de Francis, mais cela dépasse son équilibre et son sens de l’intérêt immédiat.

Oui, ce monde d’aliénation peut faire peur, et au lieu de l’affronter on peut se faire croire qu’on va le dominer en gesticulant, mais hélas ce n’est pas possible, ce n’est qu’apparence.

Donc, bon vent Francis, de notre côté nous continuons à cheminer modestement, mais avec ténacité.

Nous publions les situations dramatiques, injustes, sans nous demander si ceux qui les subissent ont tort ou raison, auraient pu ou non y échapper, nous les publions tout simplement parce que nous pensons qu’il est inacceptable qu’elles existent.

Cordialement. H. Dumas

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ET HOP, l’ETAT VOLE 16.855 €

J’ai une société qui, bien que peu active économiquement, est très importante.

Elle porte un immense et magnifique projet que des élus et une administration peu regardants entravent au détriment de leurs administrés. Mais bon c’est une autre histoire.

Cette société, depuis plusieurs années, n’a que des frais, pas de rentrée.

Tous les mois il reste donc un petit solde positif à mon profit de TVA sur les dépenses. Pour éviter la paperasse et pour ne pas multiplier les actes peu importants de secrétariat, je n’ai pas demandé tous les mois, ou tous les deux mois, mon remboursement de ces TVA.

Finalement le montant total, en plusieurs années, est arrivé à la somme rondelette de 16.855 €.

J’en ai demandé le remboursement fin Octobre.

Voici ce que je reçois aujourd’hui, daté du 7/12/2017 et posté le 18/12/2017.

Ma réponse par mail de ce jour :

“Identifiant : 440487940

Correspondant : Mme Patricia VETE-CONGOLO

Rejet remboursement de TVA 2017L1138
 
Madame,
J’accuse réception de votre “rejet de réclamation” du 07/12/2017.
Vous voudrez bien justifier de la lettre du 14/11/2017 que vous prétendez m’avoir adressée, je n’ai pour ma part rien reçu.
J’attends donc votre justificatif à ce sujet.
Il n’a pas pu vous échapper que le remboursement de TVA demandé est issu de plusieurs années, pendant lesquelles je n’ai pas souhaité, pour ne pas importuner inutilement vos services, demander tous les mois les remboursements modestes que vous me deviez. Ceci est parfaitement vérifiable sur les déclarations mensuelles.
Je remplis évidemment les conditions d’assujetti à la TVA, donc de droit aux remboursements.
Les sommes que vous me devez ne vous appartiennent pas, il ne s’agit pas dans ce cadre d’une réclamation de ma part, mais de ma légitime demande de remboursement de sommes m’appartenant en dépôt chez vous.
Votre attitude ne me surprend pas, elle fait suite à une attitude constante chez vous qui consiste à piller et voler les contribuables, y compris en refusant systématiquement de leur restituer des fonds qui leur appartiennent et qui sont en simple dépôt chez vous.
Sauf changement d’attitude de votre part, qui ne m’empêchera pas de donner à votre attitude toute la publicité voulue, nous allons donc nous retrouver chez les juges, vos complices, pour qu’une fois de plus ils couvrent vos vols.
Il faut que toute la France soit consciente de tout cela, vous connaisse au delà de votre propagande.
Un jour vous serez tous recherchés pour atteinte à l’intégrité morale de l’Etat.
Respectueusement. H. Dumas”

La suite au prochain numéro.

Mais, quand même, il s’agit d’un vol. Pur et simple.

Evidemment, l’administration ne peut pas ignorer, en fonction des déclarations mensuelles, qu’il s’agit d’un cumul de petits sommes qui datent de plusieurs années, dont elle a profité pendant tout ce temps, qui m’appartiennent, qu’elle n’a qu’en dépôt.

Pourquoi demander les factures ? Chaque mois des millions d’entrepreneurs déduisent de leurs déclarations de TVA les TVA qu’ils ont payées, sans avoir à fournir les factures justificatives. Vous imaginez le contraire… la paperasse…

Mais reprendre les petites factures de plusieurs années, quel boulot pour le contribuable….. A vous dégoutter de récupérer votre fric….

Pourquoi traiter ma demande légitime de remboursement de TVA, donc de fonds qui m’appartiennent, de “réclamation contentieuse” ?

Sommes-nous là en plein dans l’amélioration voulu par Macron des rapports entre les citoyens et l’administration ou plus prosaïquement dans la continuation de l’escroquerie fiscale et de toutes ses ficelles, plus ou moins grosses ? Ici très grosse.

Cordialement. H. Dumas

PS : Je précise que pour une autre société dans la même situation, j’ai fourni trois kilos de factures pour me voir  refuser le remboursement de TVA, au motif que je n’avais pas de recette, bien que je remplissais tous les mois les imprimés en tant qu’assujetti et que le remboursement de TVA est justement fait pour palier aux manques de recettes.

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Rencontre avec Jean Bouheben (vidéo)

Dax, à l’occasion du huitième Weekend de la liberté organisé par le Cercle Frédéric Bastiat, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’interviewer Jean Bouheben, nous avons parlé de l’Adour et de cette région Ouest qui lui tient à cœur.

Le Weekend de la Liberté est une manifestation animée par notre ami Patrick de Casanove, à Dax. Ces rencontres libérales  sont fructueuses et alimentent réellement la réflexion sociétale et politique. Je ne peux que vous conseiller d’y participer l’année prochaine.

Cordialement. H. Dumas

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Merci Richard

Richard Armenante nous envoie cette vidéo…..

https://www.facebook.com/gilbert.derderian.7/videos/1939126126338245/

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Dépense publique en France : vers l’infini et au-delà !

La fin de l’année approche à petits pas serrés. Les fêtes, les retrouvailles familiales et les vœux sirupeux du Président de la République tomberont à point nommé pour nous faire oublier nos petits tracas quotidiens. D’autant que les bonnes nouvelles s’empilent actuellement à un rythme soutenu.

On apprend avec une joie non feinte que beaucoup de Français ne seront pas au chômage cette année et les années prochaines.

En effet, la Fonction Publique recrute. Encore et toujours plus.

De façon vraiment réjouissante, il semble en effet admis que toutes les coupes budgétaires qui se sont succédé ces dernières années (mais si, puisqu’on vous le dit), que la tempête d’austérité de force 9 qui a sévi sur le pays (puisque je vous dis que c’était de l’austérité !) et que les résolutions fermes, déterminées et contrôlées au millimètre de nos politiciens dans le domaine du contrôle de la masse salariale de l’État n’ont pas suffi à désamorcer l’élan pris par les administrations publiques sur les quarante dernières années : propulsées par leur pondéreuse inertie, les voilà qui embauchent 20.400 fonctionnaires de plus en 2016 par rapport à 2015 et ce malgré la diminution (oui, vous avez bien lu) des effectifs dans la fonction publique territoriale de 0.4%.

On comprend aisément que ce petit mouvement de diminution dans la fonction publique territoriale était un geste manqué. Non seulement, la fonction publique d’Etat continue d’embaucher hardiment, mais la fonction publique hospitalière grossit toujours. Sa bonne santé lui permet encore de trouver des forces pour augmenter ses effectifs de 0.2%, même si un petit essoufflement se faire sentir (puisqu’elle était parvenu à grossir de 0.3% l’année précédente).

Autrement dit, le nombre de fonctionnaire augmente toujours. En triturant un peu les chiffres, l’INSEE parvient à trouver des situations où l’augmentation est moins forte qu’ailleurs, mais youpi : une augmentation, même plus faible, reste une augmentation.

Il serait dommage d’approcher de la fin d’année avec une besace trop peu remplie de petits cadeaux.

C’est pour cela qu’une seconde excellente nouvelle sera ajoutée à ce billet : non, en France, tout le monde n’est pas payé avec un lance-pierre. Et sans prendre le cas, très particulier, de nos députés condamnés aux coquillettes-beurre par suite d’indemnités trop rikikis, il reste encore heureusement dans ce pays de vraies solutions pour un salaire dodu, par exemple en étant haut fonctionnaire pour Bercy.

Ce que dénonce la Cour des Comptes — de façon bien pusillanime alors que les fêtes approchent, n’est-ce pas — en notant que certains émoluments ont un « niveau élevé et difficile à justifier ». S’y ajoutent aussi quelques irrégularités qui vaudraient certainement de solides contrôles fiscaux aux entreprises privées qui les appliqueraient mais qui se termineront en chanson (car nous sommes en France, nous sommes au Ministère des Finances et nous sommes opulents et compréhensifs).

Bien évidemment, entre ces emplois publics qu’il faut bien payer d’une façon ou d’une autre, ces salaires de hauts fonctionnaires qu’il faut bien abonder d’une façon ou d’une autre, et ces dépenses parfois quelque peu fastueuses de certains politiciens qu’il faudra bien éponger d’une façon ou d’une autre, la France, généreuse et pas trop bégueule, a choisi d’appliquer une méthode simple composée de deux volets.

Le premier consistera à accroître la dette. Les générations futures, de toutes façons rôties par le réchauffement climatique, seront aussi étouffées par la dette que nos dirigeants leur accumulent gentiment sur le dos depuis des décennies. Ce n’est pas si fréquent que toute une génération dispose du choix de son suicide : écologique ou financier. Compte-tenu de la direction prise, le cumul semble probable.

Le second est toujours efficace et puisqu’on tape sur les enfants, tapons aussi sur les parents pour faire bonne mesure : les impôts seront mis à contribution.

Eh oui : alors que la masse salariale de l’État devient obèse, que le nombre de fonctionnaires augmente gaillardement, tout indique que, pour 2018 – joie, bonheur et CD de Jul coincé en boucle – les ménages vont voir leurs impôts et taxes augmenter encore un peu ! Selon l’Insee (le même organisme qui a découvert plein de nouveaux fonctionnaires embauchés en 2016), les Français paieront au moins 4,5 milliards d’euros en plus en 2018.

Rassurez-vous : l’égalité devant l’impôt imposera que ces augmentations ne porteront que sur une petite partie des Français, ceux qu’il conviendra de faire fuir avec tact pour assurer aux générations futures un avenir particulièrement croustillant.

Je résume.

D’un côté, un État qui grossit, inexorablement.

De l’autre, des impôts qui s’insinuent partout.

Coïncidence ?

Mais bien sûr que oui !

Tout le monde sait que pour les emplois des uns et des autres dans la fonction publique, pour tous ces salaires confortables, l’argent provient directement d’un chaudron que le gouvernement a trouvé au pied d’un arc-en-ciel et qu’il a du arracher aux leprechauns qui le protégeaient vaillamment : Emmanuel Macron, solidement harnaché sur sa licorne de combat, est allé repousser les méchants lutins qui tentaient de le tenir à l’écart de la grosse marmite remplie d’or. Après quoi, triomphant, il est allé porter le butin dans les coffres du pays et s’est empressé d’en reverser une partie au bon peuple reconnaissant.

L’année 2018 s’annonce déjà formidable : grâce à son charisme dévastateur, notre président à déjà repéré une grotte qui contient mille et un trésors et dont il connaît l’incantation magique nécessaire à son ouverture. D’un ferme « Sésame, ouvre-toi », il saura s’accaparer de nouvelles richesses qui, soyez en sûrs, iront bénéficier à tous en République du Bisounoursland et permettront aussi de mettre du baume sur les fiches de paie des hauts-fonctionnaires, embaucher de nouvelles forces vives dans nos institutions les plus indispensables, et surtout éviter tout alourdissement des taxes et ponctions que le bon peuple subit.

Vous verrez : tout va très bien se passer.

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Les moralisateurs, les bandits … et quelques (mauvaises) nouvelles fiscales pour 2018.

Nous connaissons bien les discours des moralisateurs : « nous sommes le camp du bien et les autres sont le mal ! »

Cette vision manichéiste du monde, aux relents collectivistes, nous est « servie » à longueur de temps lorsqu’on nous explique que seul l’Etat est protecteur des français et que l’administration est au service du public ; contrairement aux entreprises privées qui sont un lieu d’exploitation avec des patrons ou des entrepreneurs qui sont trop payés.

Par ailleurs, on nous avait promis que les impôts allaient bien diminuer en 2018 et qu’on allait faire de violentes économies.

Or, que lit-on dans la presse ?

Que contrairement à ce que prétend le gouvernement, les prélèvements fiscaux continuent d’augmenter puisque, entre l’augmentation de la CSG, de la taxe sur les cigarettes et l’envolée de la taxe carbone sur les carburants et le fuel domestique, les prélèvements vont s’alourdir de 4.5 mds d’€ pour les ménages !

Que par contre, à Bercy « on ne sent pas la crise » puisque la Cour des Comptes vient de relever que les salaires de certains hauts fonctionnaires de Bercy sont trop élevés (il s’agit essentiellement de primes et de bonifications sans fondement légal ni réglementaire), et, mais c’est mal de le dire, nous nous situons en l’espèce largement au dessus de la moyenne de 4.000 € par mois de revenus des entrepreneurs privés,

Que l’administration est incapable de respecter le droit du travail qu’elle impose pourtant avec rigueur aux entreprises privées puisque Business France (un machin administratif censé promouvoir la France à l’étranger) vient de se faire épingler par l’inspection du travail pour 671 ( !?!) infractions au code du travail (principalement pour des dépassements d’heures de travail). Mais il est vrai que l’ancienne dirigeante de Business France était Muriel Pénicaud qui est devenue depuis … ministre du travail ! Tout va bien, la situation est sous contrôle, l’esclavagiste est devenu garde chiourme en chef !

Est-il seulement concevable qu’une entreprise privée puisse se permettre un tel niveau d’infractions ? Évidemment non ; mais il est vrai que l’administration sait prendre des libertés avec le droit du travail puisqu’elle s’est déjà fait épingler à de multiples reprises pour des recours abusifs aux CDD !

Finalement, les impôts vont diminuer mais pour cela il ne faudra pas fumer, ne pas utiliser sa voiture, ne pas se chauffer (au fuel) et les retraités seront les plus impactés par les hausses d’impôts puisqu’ils ne pourront pas les récupérer sur un autre poste (réduction de cotisations sociales) ! Alors, certes, il y aura une réduction de la taxe d’habitation pour certains mais ce sera en toute fin d’année 2018 … quant au retraité qui ne payait déjà pas de taxe d’habitation … tant pis pour lui !

Par ailleurs, le système du Bonus/Malus pour l’achat d’une voiture neuve va être encore durci ; ce qui signifie que, dans la plupart des cas, il se limitera à un Malus/Malus (seules les voitures 100% électriques ne paieront pas). Mais il est vrai que le gouvernement a prévu de doubler le montant de la taxe carbone en 4 ans (elle passera de 44.60 € en 2018 à 86.20 € la tonne en 2022) ; ce qui permettra surtout de « dégager » 3.7 mds € de recettes supplémentaires pour le budget de l’Etat rien qu’en 2018 (et 7.5 mds € en 2022).

Mais c’est pour sauver la planète !

Et encore, on se demande en haut lieu s’il ne faudrait pas rétablir la vignette auto pour payer l’entretien des routes (alors que l’automobile est la vache à lait du budget de l’Etat).

Mais là c’est pour sauver des vies car, contrairement à ce qui nous est affirmé, la vitesse (si on parler de vitesse à propos de 90km/h) n’est pas le seul facteur accidentogène ; l’état des infrastructures y joue un rôle non négligeable et probablement au moins aussi significatif.

Mais il est bien connu qu’il est plus facile de s’en prendre aux usagers des routes qu’aux défaillances de l’Etat !

Finalement, l’imagination de nos fonctionnaires en matière fiscale est toujours aussi « florissante » !

Elle est par contre nettement moins efficace pour ce qui est des économies ; n’est-ce pas M le premier ministre ? Votre changement d’avion pour gagner 2 heures de trajet n’aura finalement coûté que 350.000 € ; ce qui effectivement, par rapport aux 2.200 mds € de dettes accumulées officiellement jusqu’ici, ne représente rien !

Les dépenses augmentent, le déficit budgétaire aussi (85 mds € pour 2018) et la pression fiscale ne diminuera pas, elle change simplement de nature ; elle devient plus discrète, plus insidieuse. Le gouvernement se livre juste à une partie de bonneteau (ce jeu où vous ne pouvez pas gagner).

Autrement dit, le discours réducteur et moralisateur n’est finalement qu’une façade et notre noblesse d’Etat prend ses aises avec la morale, le droit, la vérité, nos revenus. Nous sommes en pleine manipulation, en plein mensonge et l’Etat n’est pas du tout ce qu’il prétend être et n’agit que par tromperie !

D’ailleurs pourquoi se gêner puisque les français l’acceptent !

En fait, la politique du gouvernement est illisible et, contrairement à ce que Macron et Philippe tentent de faire croire, sans aucune cohérence ; elle est juste électoraliste dans la forme mais toujours spoliatrice quant au fond !

On a eu, avec le précédent président, la courbe du chômage qui refusait de s’inverser ; j’ai bien peur, qu’avec celui-ci, ce soit la même chose en matière d’impôts et de prélèvements obligatoires !

Les impôts diminuent mais … vous n’avez pas fini d’en payer plus !

Etonnant non ? Ils sont vraiment très forts !

Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année !

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IL EST TEMPS DE S’ORGANISER.

Créé en Janvier 2010 “Témoignagefiscal” aura donc huit ans ce premier Janvier 2018.

Ces huit ans de réflexion, de constats, de rencontres, nous ont permis de pouvoir aujourd’hui affirmer :

            – 1° – L’impôt tel qu’il est organisé est un pillage de l’Etat au détriment des forces vives du pays. Un massacre du capital, sans lequel pourtant il n’est pas d’économie possible.

            – 2° –  Cette dérive fiscale qui transforme la participation volontaire de tous aux nécessitées collectives par l’impôt en un schéma de redistribution arbitraire aux motifs largement politisés, plus injuste que le partage naturel par l’effort et la compétence, nous entraîne vers une misère collective qui peut mettre définitivement à terre notre pays. En faire un esclave de puissances économiques plus lucides.

            – 3° – La conséquence dramatique de cette situation se cristallise sur les contrôles fiscaux. D’abord autour d’une propagande visant des “fraudeurs fiscaux” imaginaires. Ensuite par l’organisation d’un espace de non droit à l’occasion des contrôles fiscaux, suivi de la mise en œuvre par l’Etat d’une terreur fiscale aux conséquences dévastatrices, générant des souffrances gigantesques, une injustice inacceptable.

Depuis huit ans nous souhaitons agir

Tout ce que nous avons imaginé à ce sujet c’est avéré difficile à concrétiser ou inopérant.

Nos lecteurs, la plupart du temps, arrivaient vers nous beaucoup trop tard.

Les dégâts que le fisc leur avait provoqués étaient irréparables. L’exemple le plus évident étant celui d’Emmanuel Bolling, qui nous a rejoints en Janvier 2014 alors que, malgré son courage et sa résistance, le fisc l’avait déjà complètement ruiné.

Nous avons créé une association, mais nous ne voulions pas recueillir des cotisations sans prestation sérieuse en échange.

Nous avons rapidement constaté qu’une fois le contrôle fiscal fini, les recours sont illusoires, juste un faux répit, une mort lente, une danse du scalp dont le tempo reste entre les mains du fisc et de la fausse justice administrative sa complice.

N’étant pas capables d’assister efficacement d’éventuels adhérents, nous avons éconduit les demandeurs.

Aujourd’hui les choses changent

Notre blog a une audience qu’il n’avait pas, régulière, comprenant des lecteurs déterminés.

Nous pouvons donc imaginer des interventions en amont, dès le début, au moment de la réception de l’avis de contrôle fiscal.

Personnellement, dès 2007, je me doutais que c’était là qu’il fallait agir.

J’ai filmé, en Octobre 2007, les deux contrôleurs qui sont venus avec la mission de me piller et de me détruire, dont le sieur Martino.

Lorsque Bercy a compris le danger, Martino a été financé pour engager des procédures visant à interdire la diffusion du film. Il les a gagnées évidemment.

Et pourtant

Le débat oral et contradictoire est au contrôle fiscal ce que la garde à vue est au pénal. Or, la garde à vue pénale est filmée.

Vous êtes-vous demandé pourquoi les gardes à vue sont filmées ?

Ne croyez pas qu’il s’agit d’un souci d’équité. Non, c’est beaucoup plus simple.

Les comptes-rendus écrits des gardes à vue étaient si peu exploitables par les magistrats qu’ils se trouvaient, notamment les procureurs, souvent en difficulté face à la défense des prévenus. Les flics ne sont ni littéraires ni objectifs, ceci explique cela.

Les magistrats ont donc souhaité connaître la véritable garde à vue, pas son compte-rendu policier, pour cela seul le film était réaliste.

La situation est exactement la même pour le débat oral et contradictoire fiscal.

La différence tient au fait que la défense du contrôlé fiscal n’a pas les moyens équitables de celle du délinquant pénal, que donc la réalité du débat oral et contradictoire n’intéresse pas les magistrats administratifs.

En conséquence

Notre première action, concrète, dans le cadre de la lutte contre l’arbitraire des contrôles fiscaux et des souffrances qu’ils engendrent, sera donc d’engager nos adhérents à enregistrer leur contrôle fiscal.

ATTENTION,

Cet enregistrement ne doit pas être occulte.

Vous devez en avertir le contrôleur avant sa venue.

Il ne doit pas pouvoir être reconnu sur le film, donc être filmé de dos ou flouté.

Nous défendrons tout adhérent qui filmera son contrôle fiscal, nous nous engagerons à ses côtés.

Donc, si vous connaissez un résistant courageux, qui vient de recevoir un avis de contrôle fiscal, dites-lui de nous contacter.

Notre deuxième action, là aussi concrète, sera, dès la réception de la notification du contrôle fiscal, de déposer une plainte pénale contre le contrôleur pour concussion.

Cela au motif que sa notification aura été mise en œuvre avant que son enquête fiscale ait fait l’objet d’un jugement public, avec les moyens de défense qui vont avec.

Nous considérons cette absence du juge à cet endroit comme l’édition d’une lettre de cachet indigne d’une démocratie, non conforme à la constitution et aux droits de l’homme.

Conclusion

Si, comme nous l’espérons, il se trouve le nombre habituel de résistants, soit 1%, en matière fiscale comme en toute matière, nous pouvons espérer sur 50.000 contrôles annuels, 500 résistants.

C’est donc 500 films, 500 procès en concussion, une vraie force qui se mettra en route, qui gagnera.

Nous sommes prêts. A vous de jouer.

Cordialement. H. Dumas

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Rencontre avec Alain Mathieu (vidéo)

Dax, à l’occasion du huitième Weekend de la liberté organisé par le Cercle Frédéric Bastiat, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’interviewer Monsieur Alain Mathieu.

Le Weekend de la Liberté est une manifestation animée par notre ami Patrick de Casanove, à Dax. Ces rencontres libérales  sont fructueuses et alimentent réellement la réflexion sociétale et politique. Je ne peux que vous conseiller d’y participer l’année prochaine.

Bien cordialement. H. Dumas

 

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UN VRAI CONTE DE NOEL : MON ATD REVIENT.

En 20 ans de contestation puis de combats contre Bercy, dans lesquels j’avais perdu mon entreprise et tout ce que je possédais (et bien au-delà) et qu’en plus j’y ai gagné une « dette » que, bien qu’ils me piquent (sans vergogne) 40% de ma retraite depuis plusieurs années, je n’aurai éclusé celle-ci que dans 350 ans soit jusqu’en 2367 inclus.
Tout cela pour vous dire que, malheureusement, je ne crois plus au Père Noël et que les contes de Noël ne sont plus ma tasse de thé.
Je suis épuisé, comme tout ceux qui combattent Bercy et mon moral est bien sûr au sous-sol.
Mon moral peut-être, mais pas ma volonté. Celle-ci  ne me fera  lâcher ce combat que lorsque j’aurai rendu mon dernier souffle et  je pense  que je me battrai  encore contre ces fonctionnaires par l’entremises de mes enfants qui reprendront, je l’espère, le flambeau jusqu’à la victoire finale.

En attendant je survis, cahin caha, en subissant les petites tortures de ces fonctionnaires zélés qui ne sont jamais en panne d’imagination pour vous remettre sur le grill.
J’ai du mal à comprendre leur mode de fonctionnement et c’est pour cela que,  m’attendant tous les jours à une de leurs villénenies,  je suis toujours surpris de constater le degré de celles-ci quant elles m’arrivent.

Trouvant que nous devions encore trop bien vivre, ma famille et moi, avec ce qu’ils étaient obligés de nous laisser, une certaine Madame Claire Chaussy, comptable publique de son état, appartenant à la trésorerie de Paris 18eme, décida de me foutre le 10 octobre 2017 un ATD sur la partie insaisissable de ma retraite.
Pourquoi se gêner lorsque l’on ne risque rien ?
Comme dit l’autre, c’est tout bon.
Je ne vais pas une nouvelle fois vous décrire cette manœuvre savante digne d’un grand stratège, vous trouverez tout cela dans un précédent billet (https://www.temoignagefiscal.com/apres-la-double-le-fisc-invente-la-triple-peine/)

Bref le 2 novembre 2017, je lui envoie en AR la lettre suivante :
Madame Claire Chaussy
SIP Paris 18e Gds Carrière
61 rue Eugène Carrière
75 875 Paris Cedex 18

En LRAR

Madame,
Le 10 octobre 2017, j’ai eu la très mauvaise surprise d’avoir un ATD venant du SIP 18eme. Cet ATD m’a saisie une partie de la partie insaisissable de ma retraite.
En effet vous avez en toute connaissance de cause fait saisir par ma banque, le jour de son virement, ma retraite déjà déduite de votre « ponction » à la source.
Cela me parait déjà illégal. 1er point.
J’ai eu connaissance de votre nom par la société Générale. Nom qui était sur votre ATD et dont je n’ai pas eu connaissance à ce jour, le 2 novembre 2017.
Donc ne m’ayant pas averti à l’avance de votre ATD celui-ci est donc frappé de nullité.  2eme point.
Dans une décision de principe (Cass. com., 13 janvier 1998, n°135P), la Cour de cassation, statuant en matière d’impôts directs, a estimé que le défaut de notification au débiteur de l’avis à tiers détenteur entraînait la nullité de la procédure.
et
Article R*256-6 Modifié par Décret n°2011-1302 du 14 octobre 2011 – art. 8

En conséquence je vous demanderai de faire parvenir une « mainlevée » à ma banque et de me rembourser les frais bancaires occasionnés (133,20) par votre ATD dans les délais les plus brefs.
Faute de quoi je me verrai dans l’obligation d’engager des poursuites contre vous pour concussion.
Le 02 novembre 2017.
E.Bolling

PS : ci-joint lettre de ma banque et relevé bancaire prouvant la saisie sur une somme insaisissable.

 Le  26 novembre 2017 je reçois de la direction des « finances publiques » de Paris la lettre suivante :  REPONSE ATD CLAIRE CHAUSSY

Comme vous pouvez le constater leur mauvaise foi, qui maintenant de notoriété publique, est toujours aussi flagrante et sans limite.

Des deux motifs que j’avais invoqués pour dénoncer l’illégalité de leur ATD,  ces abuseurs professionnels ont choisi le moindre et trouvés un prétexte des plus bidons pour accepter le remboursement de l’ATD et de ses frais bancaires (j’ai, à ce jour reçu le remboursement de l’ATD mais pas encore des frais). Pour ne pas perdre la “face”.

Une question qui résume tout:
Comment ne peut-on pas haïr ces gens là ?

E.Bolling

PS: Merci à Chris, à Francis et à Patrice Patruel pour leurs conseils…

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Francis Le Poizat

Donc, Francis nous a quittés. Enfin, pas de confusion, il a simplement quitté ce blog.

Autant que nous le sachions, il est en parfaite santé et vit des jours que nous espérons heureux chez lui en Provence.

C’est en Avril 2015 qu’Emmanuel Bolling et moi-même avons rencontré pour la première fois Francis Le Poizat. Il nous avait contactés.

Animant lui-même un blog, il s’impatientait trouvant que l’audience n’était pas à la hauteur de ce qu’il avait à dire.

Il nous proposait de nous parler sans mensonge des services fiscaux.

Nous nous sommes déplacés, caméra à la main, avec notre curiosité et nos lacunes de cinéastes même pas amateurs.

Ce jour là nous avons été sidérés, dans le bon sens.

Tellement sidérés que j’en ai oublié de régler le son. Tout ce qui avait été dit était inaudible. Nous avons dû tout recommencer quelques jours plus tard. A la deuxième prise l’intensité des révélations n’avait pas baissé, au contraire.

Ce qu’il nous a appris confortait notre engagement, était encore plus violent et plus stupide que tous nos cauchemars réunis.

Je n’hésite pas à affirmer que c’est ce jour là que ma détermination à lutter contre Bercy est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire légitime dans ma tête et totale dans mes actes.

Il n’était pas le premier agent des impôts nous contactant, ayant quitté la maison et désirant “être utile aux contribuables”. Il ne sera sans doute pas le dernier.

La différence tient au fait qu’il voulait vraiment casser la baraque pendant que les autres se glissent simplement dans le système, aussi nocifs après qu’ils ont pu l’être avant, puisque c’est le système qui est monstrueux.

Les révélations

Bien sûr elles n’en étaient pas complètement, nous nous doutions de tout ce que nous a dit Francis.

Mais, entre se douter et avoir la connaissance il y a un gouffre qu’il nous a fait visiter, un génocide économique dont il a démystifié les acteurs.

Il nous a apporté la preuve de leur médiocrité, de leur cupidité, de leurs limites intellectuelles. Il nous a donné du courage.

Les complications

Francis est un “publicateur précoce”.

Les pulsions qui animent son désir de faire connaître, de montrer les dessous meurtriers de Bercy, d’ouvrir les yeux du plus grand nombre sur la terreur et la torture fiscale, sur la médiocrité des acteurs de cette folie, ces pulsions il ne peut pas les refreiner.

Conclusion, ses billets arrivent à peine ébauchés, remplis de fautes d’orthographe, en langage verbal reflétant son indignation mais passant mal l’épreuve de l’écrit.

L’importance du fond, la sincérité de son engagement, les risques qu’il prend, lui font oublier la forme, beaucoup trop.

Francis n’est pas l’homme que pourrait faire croire la forme de ses écrits.

Je ne le connais que peu, mais je peux témoigner de son intelligence, de son ouverture d’esprit et de sa vraie tolérance. De son souci de ne pas détruire inutilement. De sa conscience de la nécessité du capital en économie.

En résumé, ce n’est pas un “allumé” agissant par aigreur, un fou qu’il faudrait interner, un exhibitionniste qui ne rêve que de notoriété, de célébrité à bon compte.

Pour moi, Francis est un type bien. Peut-être un peu trop sensible pour ce monde fiscal de brutes, de pillards.

Pourquoi nous a-t-il quittés brusquement, sans un mot ?

Je n’en sais rien. Je peux émettre quelques hypothèses.

La première

Très suffisamment cultivé et sensible pour mal vivre ses publications compulsives et précoces, j’imagine qu’il a pu trouver injustes les remarques qui lui ont été faites à ce sujet. Il a tort bien sûr. C’était à lui de se réfréner, de ne publier qu’après relecture et le lendemain de l’écrit par exemple.

Nous avons tous ce problème. Malgré de multiples relectures, la plupart du temps mes billets paraissent avec quelques fautes pas piquées des vers. Tout le monde n’a pas fait normale sup ou gagné la dictée de Pivot.

Disons que sa susceptibilité n’avait objectivement pas lieu de s’incruster dans nos rapports avec lui. Mais bon, il est le seul juge de ses décisions.

La seconde

Je crois qu’il a foutu un vrai bordel. Que ce bordel s’est trouvé en synergie avec une prise de conscience des français naissante face au pillage des hommes de l’Etat et à la terreur fiscale qui finit, comme toutes les terreurs, par toucher tout le monde y compris ceux qui pensaient en profiter.

Les différents organismes qui sont à la manœuvre ne peuvent pas accepter les révélations et les preuves de Francis.

Il a dû recevoir des menaces de plus en plus fortes, de plus en plus précises, notre blog encore trop confidentiel n’est pas en mesure de lui assurer une protection.

Peut-être alors la fuite qui sauve la vie ?

La troisième

Le temps et l’âge qui polissent toutes les énergies et étouffent toutes les luttes. Le temps qui momifie les comportements.

La nature qui se fout des boursouflures des hommes, elle qui fait exploser les galaxies et fondre les soleils.

Conclusion

Salut Francis, tu n’étais pas comme tout le monde, pas vraiment classable, tu nous gonflais des fois, mais on t’aimait bien, tu nous a beaucoup apporté, tu vas nous manquer… porte toi bien, amicalement.

H. Dumas

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Déni de réalité et misérabilisme (billet d’humeur)

On entend, ici et là, des politiciens qui se plaignent d’être mal payés, de ne pas y arriver avec 5.000 € par mois.

Le problème est déjà mal posé car la vraie rémunération de base d’un député est de 7.209 € d’argent de poche par mois puisque tous leurs frais sont payés par l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) d’un montant de 5.800 € par mois (consulter (ici) le site officiel de l’Assemblée Nationale). Le total s’élève donc à 13.000 € par mois.

Ils proclament donc, histoire de faire une comparaison qui pourrait leur être favorable, que les élus du Congrès américain sont payés 2 fois plus qu’eux !

Certains ont même affirmé, histoire sans doute de se rassurer quant à leur propos, que de toute façon un doublement de leur rémunération ne coûterait pas bien cher … la France est bonne fille, elle peut bien payer !

Il est sûr qu’avec ce type de raisonnement, on peut se permettre n’importe quoi … ou presque !

Encore une fois, présenter une vérité tronquée et dépenser l’argent des autres ne leur présente aucune difficulté et on se trouve en fait en face d’un phénomène de victimisation de personnes qui d’une part savaient combien elles allaient gagner en tant que député avant de s’engager en politique (ce n’est donc absolument pas une surprise pour eux et si cela ne leur plaisait pas il leur suffisait de ne pas se présenter) et d’autre part qui comparent … ce qui n’est pas comparable !

Compte tenu du fait que ces élus sont exclusivement rémunérés par les impôts des français, il est tout à fait légitime de se poser la question de leur coût qui représente une charge nette pour la collectivité.

Comparons !

Les USA première puissance économique mondiale ont 330 millions d’habitants et un PIB de 18.000 mds de $ !

La France sixième puissance mondiale a 65 millions d’habitants et un PIB de 2.200 mds € (2.500 mds de $)

Les élus US se décomposent en 100 sénateurs et 435 représentants soit au total 535 élus.

Nous avons 577 députés et 348 sénateurs soit 925 élus ; donc en proportion beaucoup plus que les américains ! Un élu pour 70.000 français contre un élu pour 617.000 américains.

En partant du principe qu’à compétitivité équivalente des économies respectives, la charge doit être équivalente, un petit calcul permet de constater que :

– Le rapport PIB/élu est de 2.73 mds € en France par élu et de 33.6 mds € aux USA soit donc un rapport de plus de un à douze !

– Le rapport PIB/nombre d’élus nous est en fait extrêmement défavorable et nos parlementaires nous coûtent proportionnellement douze fois plus cher qu’aux USA !

J’ai une première solution : on divise le nombre de députés et de sénateurs par trois et on double leur salaire ; cela ne nous coûtera pas plus cher et ils seront contents (enfin ceux qui resteront) !

Toutefois, j’ai une autre solution beaucoup plus radicale ; parce que, au rapport coût/efficacité, il faut bien constater que nos élus sont mauvais, et même extrêmement mauvais !

Supprimons carrément le Parlement (le Sénat et l’Assemblée Nationale) ce qui constitue bien évidemment une atteinte à la démocratie, à la République et à tout ce que vous voulez !

Maintenant examinons posément la situation :

  • Le Parlement fait-il son travail législatif ; autrement dit les députés (puisque ce sont eux qui décident en dernier recours) font-ils autre chose qu’entériner purement et simplement les textes préparés à Bercy ou dans les cabinets ministériels c’est à dire par des gens inconnus et non élus qui ne représentent personne ? (les projets de lois se présentent désormais sous forme de lois fourre-tout regroupant des dispositions disparates (consultez le projet de loi n°424 (ici) vous allez comprendre de quoi il s’agit et vous pourrez ensuite essayer de déterminer le « travail » du député !).
  • les députés se sont-ils une seule fois opposés aux déficits budgétaires constants votés depuis 1976 et ont-ils une seule fois rejeté le budget pour cause de dépenses excessives ? (le déficit prévu pour 2018 est de 85 mds €).
  • ont-ils pris une seule fois en considération les intérêts des français, et notamment les atteintes constantes à leur liberté, avant ceux de leur caste ?

La réponse à ces trois questions étant clairement non, la conclusion qui s’impose, sauf information qui me ferait défaut, est qu’ils ne servent à rien !

Nous avons juste droit à un simulacre, à une caricature de démocratie alors que le véritable pouvoir est détenu par l’exécutif et par l’administration (principalement par Bercy) dont nos présidents sont aussi issus puisque ce sont eux-mêmes des fonctionnaires !

N’importe quelle entreprise de droit privé se pose tous les jours la question de la justification des emplois qu’elle rémunère et, du moins dans les PME et ETI, supprimera les emplois qui ne servent à rien (on sait que dans les grands groupes ce n’est pas tout à fait le cas).

Dernier détail : les élus du Congrès US ont une tache autrement plus importante que les élus français mais il est vrai que le fonctionnement n’est pas le même : le Congrès détient un véritable pouvoir (les enquêtes du Sénat sont la terreur des politiciens) et le président des USA n’a aucun pouvoir, et ne peut absolument rien faire, s’il ne recueille pas l’accord du Congrès.

Car, paradoxe s’il en est, le président de la première puissance mondiale a beaucoup moins de pouvoirs que le président français. C’est De Gaulle qui l’a voulu ainsi parce qu’il ne voulait pas devenir l’otage des partis c’est à dire qu’il ne voulait pas que le Parlement puisse, de quelque manière que ce soit, limiter son pouvoir ce qui est, à tout le moins, une manière singulière de concevoir la démocratie !

Il faut dire que les américains se sont toujours méfiés des dictateurs … nous pas puisque la figure de l’homme providentiel, deus ex machina, père de la nation et sauveur du peuple, bénéficie toujours d’une image favorable dans l’inconscient populaire (Napoléon I, Napoléon III, Pétain, De Gaulle) !

Mettons fin à une hypocrisie et cela aura au moins le mérite de rétablir la réalité d’une situation qui ne trompe personne et … enfin … on fera quelques économies. (Pour mémoire le budget de l’Assemblée Nationale  est de 567 millions € et le budget du Sénat de  351 millions € compte non tenu des pensions de retraites versées et payées par vos impôts).

Je ne suis pas sûr qu’on y voie une différence significative de fonctionnement de l’Etat !

Bon, évidemment, la suppression du Parlement devrait faire l’objet d’une réforme constitutionnelle, avec réunion du Congrès, et nécessiterait une majorité des trois quarts des parlementaires ; et là je doute sérieusement que ceux qui se plaignent tant aient le courage de s’autodétruire (on sait déjà que toute tentative de suppression du sénat est bloquée pour cette même raison) !

Il parait que le Parlement a engagé des démarches en vue de faire certaines réformes mais on en a connus qui ont passé leur temps à chercher … sans jamais rien trouver !

La vraie question que devraient se poser ces élus, est en fait : A quoi servons nous réellement et la charge que nous représentons est-elle utile ?

Elle ne sera pas posée !

Bien cordialement à tous !

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Ces écolos, collectivistes et délateurs

Les écolos m’agacent. Modérément, pas plus que ce qu’ils sont. Mais ils m’agacent.

Leur côté fils de riches qui crachent dans la soupe me gêne terriblement.

Je n’aime pas les fils de riches qui, incapables de poursuivre l’effort ou de rependre le flambeau, prétendent que la richesse est inutile, que le capital n’a pas de raison d’être, qui se croient en osmose avec les déshérités, prêts à partager la misère, mais en 4X4 au Soudan ou ailleurs, pas en bourricot ou à pied.

Je suis issu d’un monde de pauvreté, que je n’ai pas personnellement connu mais dont la marque sur notre famille est encore significative.

Tous les miens sont issus du plateau des mille vaches où il n’a jamais fait bon vivre, tout particulièrement jusqu’au milieu du vingtième siècle.

Ils se sont enfuis, marqués pour toujours par la misère et la dureté de la vie en ces lieux, conscients que sur cette planète il y a largement pire sans que cela leur apporta la moindre consolation.

Ils sont allés chercher le confort, le chaud quand il fait froid, le froid quand il fait chaud, l’apaisement par le capital amassé, la sécurité à la place de l’insécurité, le bien manger et le bien dormir qui, accompagnés de soins de qualité, porte la vie à 85 ans au lieu de 45 ou 50 ans.

Ils ont su me faire comprendre la valeur de tout cela, le respect dû à la société capable de la donner, la nécessité de la gagner personnellement, l’indécence de la voler aux autres.

C’est sans doute pour ça que je n’aime pas les écolos, ces enfants nés de l’hyper- richesse de l’occident. Comme les fils de riches ils disparaîtront dans le même temps que notre richesse, notre capital, qu’ils détruisent volontairement.

C’est en cela que, bien que peu nombreux, ils sont mortifères.

La suffisance tient lieu de preuves scientifiques à leurs croyances de marabouts. Leur négation de la récompense de l’effort et du respect de la réussite séduit les losers.  Ils nous entraînent tous dans leur retour aux sources qui ne peut finir que par un retour à la misère.

Ouf, me voilà soulagé, place aux détails idiots

Le retour à la terre

Vers 1900 et quelque, une de mes arrière grand’mère et mon arrière grand’père étaient les deux instituteurs de l’école d’Alleyrat. Ce village du plateau des mille vaches comptait alors 500 habitants. Elle s’occupait des enfants du village, cherchant à repérer les plus vifs pour les sortir de là. Lui était en surnombre, il n’eut jamais d’autre activité que la chasse, c’était un instituteur chassant.

Aujourd’hui Alleyrat c’est 69 habitants. Est-ce un drame ?

Probablement pas vu par les 400 habitants qui se seraient bien passés d’y être en 1900, qui ont mis un siècle en s’en extraire, dont ma famille fait partie.

Sans doute que si pour les citadins écolos qui rêvent de vivre à Alleyrat et qui, empêtrés dans leurs croyances, sont incapables d’avoir l’intelligence de comprendre qu’Alleyrat ne peut pas plus les faire vivre aujourd’hui qu’en 1900.

Les centres villes

Cet après midi, lors d’un de mes voyages au long cours bimensuel entre Sète et La Rochelle, je me suis arrêté à Moissac.

J’ai pensé à Philippe, oui, notre Philippe à tous, celui qui veut revivifier les centres villes.

Dès la “sortie Moissac” de l’autoroute, on est accueilli par une zone commerciale moderne, dont le centre nerveux parait être un Leclerc. Cette zone est rationnelle, probablement pratique, propre, bien fournie en enseignes. Étonnamment même pour une si petite ville. Sans doute draine-t-elle le voisinage. Bravo pour Moissac.

Puis arrive le centre ville. C’est là que Google Maps m’entrainait, vers le n° 1 des restaurants TripAdvisor. Absolument délicieux, je vous le conseille, avec un menu complet à 15€. Le rêve.

Quant au centre ville commercial, en dehors d’un morceau de rue de 100 m, le reste n’est que ruines et désolations. Mais, d’un autre côté, des rues de 2m de large, des immeubles menaçant de s’effondrer, une ambiance sinistre, ce n’est pas bon pour le commerce.

On sent bien qu’à une époque ce centre ville a été animé, riche peut-être, si l’on en juge par les édifices religieux ou de pouvoir qui subsistent dans la cité.

Ceux qui avaient alors le pouvoir et le capital ont dû avoir une crise existentialiste type “écolo”. Ils se sont probablement assis sur leurs lauriers, gonflés de prétention, passionnés pour l’inutile, attachés à leur gloire.

Ils ont desséché sur place, les rejets ont poussé plus loin, dans la zone commerciale de l’entrée. Heureusement, la mort aurait pu être totale.

Croyez vous qu’ils se sentent responsables de leur sort ?

Qu’ils ont conscience qu’en travaillant, en laissant la vie remanier constamment leur cité, son urbanisme, ils auraient certainement gardé charme et pouvoir économique ?

Bien sûr que non. Ils croient que c’est de la faute à la malchance, alors que ce sont eux et leurs élites qui ont failli. Ils appellent Philippe à la rescousse, qui fait semblant d’arriver.

Ils ont très probablement snobé les grandes surfaces, les projetant au loin au lieu de garder avec elle un lien salvateur de proximité. Ils ont fait comme tous les notables de France, je le sais, j’y étais, je me battais contre eux.

Alors que s’ils avaient accepté l’idée de mutation, de progrès, et qu’ils aient intégré, au plus près, les zones modernes de distribution, ils auraient été dans le sens de l’histoire et leur centre ville ne serait pas dans cet état.

Le lien de proximité aurait favorisé l’échange au lieu du chacun pour soi qu’ils ont voulu. Ils ont perdu.

Il faut bien que l’industrie distribue ce qu’elle fabrique, que le plus grand nombre ait accès au confort de la modernité, ceux qui entravent cet absolu s’exposent à la ruine.

Car si tous, unanimement, répètent à l’infini qu’il faut redonner vie aux centres villes, aucun n’y vont faire leurs courses. C’est tout le charme des sondages et des plans qui les suivent.

Conclusions

Il est dur d’évoquer les détails objectivement, sans déraper vers la polémique.

Par exemple : le plastic dans les océans, les éoliennes, les gaz d’échappement, l’énergie fossile, les centres ville, les gares désaffectées, les déserts médicaux, les routes impraticables à plus de 80 km/h et les rues des villes à plus de 30 km/h, le féminisme, l’homoparentalité, le hachich, les bavures fliqueuses ou médicales, la peste, la grippe et son vaccin, le choléra, etc…

Pourtant, vous en conviendrez, par rapport à l’univers ce ne sont que des détails, quand bien même ils mettraient en jeu le confort de l’être humain, qui a le tort de se prendre pour plus que ce qu’il est : l’ultime détail.

Donc, nous y reviendrons…. Peut-être…. Mais ce n’est pas sûr…. On verra, bof.

Cordialement. H. Dumas

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Les croyances tuent, mais exclusivement les meilleurs d’entre les hommes.

Dans son ouvrage “SAPIENS”, le scientifique paléontologue Yuval Noah Harari démontre qu’il y a 100.000 ans l’Homo Sapiens que nous sommes n’était pas seul, il y avait au moins six espèces d’hominidés.

Nous avons éradiqué les cinq autres concurrents. Ce fut probablement un drame important pour la vie sur terre, au moins quant à sa diversité.

Il accompagne son affirmation d’une démonstration qui tend à prouver que tout ne fut qu’une affaire de nombre. Au-delà d’une cinquantaine de membres tout groupe de primates devient instable, va irrémédiablement vers la fragmentation et donc la composition de sous-groupes, qui en se développant subissent le même sort.

Seul l’Homo Sapiens aurait été capable de créer des groupes de plusieurs milliers d’individus, ce qui lui aurait donné la force du nombre et lui aurait permis de prendre le pouvoir sur la planète.

Cette capacité de regroupement serait basée sur sa possibilité d’élaborer des croyances abstraites ayant servi de liens de regroupement, au-delà des contraintes naturelles de liberté.

Nous savons à quel point la croyance est opposée à la raison, à l’intelligence.

Remplacer la connaissance ou la recherche par la croyance amène à l’erreur fondamentale. Ce ne sont pas les astronomes qui contrediront cette affirmation si je leur soutiens que je crois toujours en une terre plate.

Pourquoi les croyances ayant permis aux Homo Sapiens de se regrouper auraient-elles été plus intelligentes que toutes celles que nous avons ensuite eues à connaître ?

Nous pouvons donc affirmer, si nous acceptons les résultats de la théorie scientifique de M. Harari sur l’importance de la croyance, que c’est la connerie – “croyance” — qui nous a permis de dominer le monde il y a 100.000 ans.

Pour ma part, je crois non seulement cette théorie cent fois millénaire parfaitement juste, mais je constate journellement sa pertinence.

Comme disait Brassens : “sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons”

Les croyants croient, c’est à ça qu’on les reconnait :

A chaque crise cherchons la croyance qui regroupe les cons et cherchons ceux qui  la génèrent et sont les véritables coupables, la solution pourrait être là.

Aujourd’hui, au moins en France, la croyance qui emporte tout, nous détruit, est basée sur la haine du capital, ni plus ni moins.

Outrepassant la loi de Godwin, je vais aller dans les pas du dernier Goncourt “L’ordre du jour” de M. Éric Vuillard. Voilà un homme qui écrit fort bien, qui est d’une grande intelligence, d’une immense culture, mais qui est un croyant, un vrai.

Il croit que la dernière guerre qui a ravagé le monde est le fait des vingt quatre grands capitalistes allemands de l’époque. Pour étayer sa thèse il part d’une réunion imposée par Hitler où ceux-ci durent participer au financement du parti nazi. En fait, pour lui, ces vingt quatre capitalistes symbolisent “le capital honni”.

Puis, il sous-tend que c’est donc ce capital qui est le suppôt du nazisme et donc des ravages en découlant, évidemment du génocide juif, mais ce dernier point il ne l’exprime pas clairement dans toute son horreur.

Il en veut pour preuve la pérennité du capital, de ces 24 capitalistes entre autre, après la défaite allemande et jusqu’à aujourd’hui.

Ce faisant il occulte deux choses:

            – Que le capital — mais je l’ai si souvent dit — est la base de l’organisation sociale, du progrès. Evidemment en économie, mais aussi en toute activité humaine, culturelle, scientifique, philosophique etc… car il est le simple fait d’accumuler et de transmettre, la base donc de notre humanité.

            – Que le capital est naturellement soumis, tout particulièrement aux croyances qu’il ne peut affronter sous peine de disparaitre. Imaginez la difficulté de développer un capital culturel en Corée du Nord, autre que celui qui est autorisé par la croyance communiste en cours.

Sans en dévoiler l’auteur —  je ne souhaite en aucun cas lui nuire —  je vous rapporte un extrait du mail que je viens de recevoir d’une major du bâtiment : ” affronter les élus ne fait pas partie de notre ADN”.

Affronter les élus, le plus souvent pourvoyeurs de croyances, ne fait en effet pas partie de l’ADN des entreprises qui, elles, ne peuvent épouser aucune croyance. Elles seraient immédiatement détruites. L’entreprise ne doit sa survie qu’à son intelligence, elle fuit la croyance qui la tuerait.

Les vrais initiateurs des croyances et leurs victimes

Ce sont évidemment les politiques et donc les hommes de l’Etat qui usent et abusent de la croyance. C’est leur substrat, leur point d’appui. Les masses ne les suivent qu’à travers la croyance, comme l’a démontré le professeur Harari.

M. Vuillard en fait aussi la démonstration lorsqu’il décrit de belle façon l’accueil des Allemands par le peuple autrichien, et la propagande pacifiste des autres états en cause.

Les croyances viennent du peuple et lui sont destinées, elles sont le défaut majeur de celui-ci, elles tuent.

Elles tuent d’abord les boucs-émissaires, puis tout le monde.

Les juifs ont été les boucs-émissaires d’une des dernières grandes croyances nocives : le nazisme. Ils n’ont pas été les premiers. Hélas, ils ne sont déjà pas, et depuis longtemps, les derniers.

Aujourd’hui, en France, ce sont les “fraudeurs fiscaux” — plus exactement les détenteurs de capitaux qui ne peuvent être que des fraudeurs fiscaux — qui sont présumés coupables et donnés à la vindicte populaire des croyants par les initiateurs de croyances que sont les avides de pouvoir, les politiques et leurs affidés leurs relais de propagande.

La vie est un enfer pour les “fraudeurs fiscaux” isolés et torturés par le peuple lobotomisé.

Le capital est l’objet de la haine des croyants. Ils croient, pauvres niais, que l’éradication du capital leur apportera l’égalité. Alors que le résultat ne sera que la misère pour tous, la soumission à d’autres qui auront su le créer, l’épargner et le protéger.

Jusqu’au moment où la faillite emportera tout, où la croyance actuelle sera discréditée, ceux qui se dressent contre elle souffriront, ils seront tués. Pendant que ceux qui y adhèrent seront, in fine, eux aussi les dupes de l’opération.

Puis, viendra peut-être un instant de paix, immédiatement suivi d’une nouvelle croyance manigancée par toujours les mêmes hommes du pouvoir politique.

Ainsi tout recommencera. La connerie ce n’est pas comme la couche d’ozone, c’est inépuisable.

Bien cordialement.

PS : je dédis ce billet à ce lecteur qui, m’appelant ce matin longuement, m’a donné l’impression d’être utile.

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Une hypothèse évidemment invraisemblable … quoique !

Imaginez un monde de crédit gratuit et illimité, d’argent qui ne coûte plus rien où l’on peut s’endetter à l’infini  … impossible ?

C’est pourtant le vôtre !

En 2018, la France va enfoncer le mur de la dette et emprunter sur les marchés près de 200 mds € à des taux magiques proches de zéro qui permettent à certains de penser que si l’argent ne coûte plus rien … ça ne coûte rien de s’endetter !

Evidemment, tout le monde trouve cela merveilleux … quoique, finalement, il n’y ait qu’en France qu’on trouve cela merveilleux car la Commission Européenne commence à sérieusement s’inquiéter de la progression ininterrompue de la dette française alors que la France refuse obstinément de prendre les réformes nécessaires à une meilleure gouvernance économique, fiscale et financière et l’Allemagne désapprouve aussi mais d’une part elle a peur de mettre les « pieds dans le plat » car ce serait porter atteinte à la crédibilité de la zone € tout en vexant les partenaires français vis-à-vis desquels ils ont longtemps nourri un sentiment d’infériorité et d’autre part elle est actuellement empêtrée dans des difficultés électorales puisque Mme Merkel peine à constituer une coalition de gouvernement.

Evidemment, Macron et la haute administration française profitent pour l’instant de la situation d’autant plus que celui-ci, histoire de rassurer tout le monde, a fait des déclarations proeuropéennes en appelant à une nouvelle gouvernance de l’Europe !

En fait, ce qu’on ne vous dit pas c’est que Macron et son administration fonctionnent selon un mode de pensée planifiée dans lequel il n’y a pas de place pour l’aléa !

Ils tablent pour cela sur plusieurs idées dont vous pourrez apprécier à la fois la profondeur et le cynisme :

  • la France ne peut pas être traitée n’importe comment ; elle est le pays des droits de l’homme et un des six membres fondateurs de l’Europe !
  • la France représente un risque systémique c’est à dire que si jamais on la met en difficulté, cela fera sauter tout le système sans bénéfice pour personne !
  • il est très bien que l’Allemagne soit empêtrée dans ses difficultés électorales ; cela réduit d’autant le pouvoir de la chancelière et son influence au sein de l’Europe,
  • l’Allemagne a trop à perdre à taper du poing sur la table et à exiger trop fort des réformes que la haute administration française et ses politiciens ne veulent pas faire car l’Allemagne est le créancier de l’Europe et si l’Europe saute, elle perd tout !
  • les déclarations proeuropéennes de Macron ne sont que de pure forme car l’idée est en fait d’imposer aux européens les règles françaises … c’est tellement plus pratique !

Évidemment, les français « ordinaires » n’ont nul besoin d’être tenus informés de ces « détails », l’essentiel étant qu’ils restent persuadés que tout va bien et que l’Etat français est toujours là pour les protéger !

Seulement, l’avenir étant par définition inconnu et dans une certaine mesure imprévisible, ces petits calculs apparaissent pour le moins critiquables et présomptueux !

L’embellie macronnienne du début de mandat ne doit pas faire illusion ; les français restent toujours perçus par les autres européens comme arrogants et les propositions de Macron en matière d’Europe trop franco compatibles.

La parole de la France ne vaut que tant que celle-ci reste crédible vis-à-vis des autres membres de l’UE et donner des leçons de gouvernance tout en ne respectant pas soi-même les règles communes est un exercice qui trouve très rapidement ses limites !

Finalement, les allemands ont traduit les déclarations volontaristes de Macron sur l’Europe avec cet aphorisme ironique : « la France décide et l’Allemagne n’a plus qu’à payer » !

Autant dire que les dirigeants français semblent vivre dans un monde idéal où ils décident et les autres n’ont plus qu’à obéir !

Or, en l’état actuel des choses, l’évolution de l’Europe est seulement orientée dans le sens d’une limitation des risques bancaires et il n’est nullement question d’une mutualisation des dettes comme le souhaitent pourtant les français !

La réalité risque d’être un peu différente voire même franchement plus désagréable !

Il faut, à ce stade, rappeler quelques principes « de base » :

  • aucun état ne peut s’endetter à l’infini !
  • pour l’instant la faculté d’endettement de la France est facilitée par la « stratégie » de la BCE d’émission monétaire destinée à financer les états impécunieux et il apparaît hasardeux d’en conclure que ça durera toujours …
  • le contribuable français est la caution implicite des dettes faites en son nom c’est à dire que la crédibilité de la France repose sur sa capacité à tondre le contribuable !
  • la France viole les traités européens depuis déjà plus de dix ans en ne respectant ni les règles d’endettement (60% du PIB – nous en sommes à presque 100%) ni les règles de déficit annuel (3% du PIB – nous en sommes à 3.5% et encore en trafiquant la comptabilité … comme les grecs !) ; on va donc un jour « se faire taper sur les doigts » !
  • la crédibilité de l’Europe et de la zone € repose entièrement sur l’Allemagne et sa puissance économique fortement exportatrice,
  • nous ne pouvons pas tout contrôler et un évènement fortuit peut toujours provoquer un déséquilibre mondial qui remettra tout en cause !

Il est bien entendu évident que les hauts fonctionnaires français savent tout cela et qu’ils font en sorte d’anticiper les problèmes ; non pas en améliorant la gestion de l’Etat mais en faisant en sorte que le flux d’argent ne soit jamais interrompu !

Car, ce qu’on ne vous dit pas c’est que la trésorerie de l’Etat fonctionne en flux tendu ; et même parfois en flux très tendu et que toute rupture de la « chaîne » pourrait avoir des conséquences catastrophiques !

Le fonctionnement de l’Etat étant basé sur la collecte de l’impôt, tout est donc fait en ce sens avec la mise en place :

  • du prélèvement à la source généralisé (TVA, CSG, IRPP),
  • de procédures fiscales permettant de contraindre les contribuables au paiement de l’impôt, (contrôles croisés, redressements, sanctions),
  • de procédures de traque fiscale pour arriver à mettre la main sur les ressources fiscales cachées (fraude, dissimulation fiscale) de manière à ratisser le plus large possible !

Le but inavoué est clairement d’empêcher le contribuable français de refuser de jouer le jeu, car, si subitement les contribuables français entraient en révolte et refusaient de payer l’impôt, l’Etat, submergé par le nombre, se retrouverait très vite dans l’incapacité de faire face à ses échéances.

Or, nous savons tous que le consentement à l’impôt, si tant est qu’il ait jamais existé, diminue à mesure que la pression fiscale augmente !

Le système a donc été conçu pour organiser le contrôle le plus étroit possible de la population et empêcher tout risque de rébellion en faisant sorte que le contribuable n’ait aucun choix.

C’est ce qu’on appelle en mathématiques « supprimer un aléa » !

Il n’en demeure pas moins que toute cette construction reste à la merci d’un évènement extérieur, fortuit, par nature imprévisible et/ou incontrôlable : Une crise mondiale, une guerre localisée, une tempête financière planétaire …

Imaginez ainsi qu’un jour, dans des circonstances pour l’instant non définies, les allemands, estimant avoir suffisamment expié le nazisme, en aient assez de payer pour les autres et décident de quitter la zone € ?

Que va-t-il se passer ?

Rien vous répondra-t-on, l’€ continuera sans les allemands !

Faux, car si l’Allemagne quitte la zone €, certains pays suivront (Pays Bas, Luxembourg, Autriche, Finlande, Danemark, Suède, Slovaquie, République Tchèque, probablement aussi les pays baltes et la Slovénie).

Et que restera-t-il ? Les pays du Club Med c’est à dire une Italie avec une dette à 130% du PIB, une Grèce à 180 % du PIB, une France à 100%, une Espagne à 100%, une Belgique à 110%, un Portugal à 130% … autrement dit tous ceux qui ne peuvent pas quitter l’€ sans risquer un désastre !

Inutile de se faire des illusions : une zone € nouvelle version, assise sur une montagne de dettes, perdra sa qualité de monnaie forte pour devenir une monnaie faible sujette à la spéculation. Or, aucun état (ni aucun groupe d’états) ne peut s’opposer à une spéculation mondiale contre sa monnaie ni même empêcher une dévalorisation de sa monnaie !

Vous me direz : les dirigeants français seront enfin les plus heureux du monde car l’€ deviendra alors une monnaie faible et compétitive ! Même pas besoin de revenir au Franc !

Sauf que ça ne se passera pas comme cela ; compte non tenu fait que la compétitivité économique ne se mesure pas seulement à la valeur la monnaie mais doit tenir compte de la fiscalité et des prélèvements sociaux (et là nous sommes très mal placés) !

Il en résultera une perte de confiance généralisée alors que l’Etat français vit au dessus de ses moyens et à crédit en dépensant l’argent qu’on lui prête.

Or, en matière de crédit, deux règles s’appliquent ; sans aucune dérogation possible :

  • un débiteur, quel qu’il soit, ne doit jamais se retrouver à la merci de ses créanciers ; ce qui n’est pas le cas avec 70% de notre dette souscrite et détenue par des étrangers !
  • la confiance est essentielle car sans confiance plus de crédit !

Or, quelle crédibilité accorder à un état surendetté et qui ne survit que grâce à l’argent qu’on lui prête ?

La défiance s’installera et les taux d’intérêts vont se mettre à monter et passer très rapidement de 0 à 5 ou 6% l’an, voire plus si ça va plus mal, et en général le phénomène s’auto entretient ; c’est à dire que plus les taux montent, plus les prêteurs prennent peur et plus les taux montent jusqu’au moment où ils deviennent astronomiques et la dette insoutenable !

Autrement dit, la porte du crédit se refermerait très rapidement ! Les grecs ont une bonne expérience de la chose … les taux sont montés à plus de 40% pour des emprunts supérieurs à 2 ans !

La France se retrouverait alors en grave difficulté car notre économie n’est pas compétitive et est très fortement importatrice ; car nous importons bien plus que nous n’exportons !

Or, il existe une règle intangible en économie : un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une monnaie faible, à la valeur incertaine … dont personne ne veut !

Ce pays doit donc nécessairement utiliser, pour payer ses importations, une monnaie étrangère (DM, US$, Yen, GB£) acceptée mondialement et cette faculté dépend donc de la détention de « réserves de change » que nous ne pouvons acquérir qu’avec nos exportations !

On se retrouverait alors dans le cas de figure « d’avant l’€ » dans lequel, faute de pouvoir emprunter, nous devrions avoir des réserves de change pour pouvoir continuer à acheter à l’étranger télévisions, ordinateurs, téléphones, voitures et leurs pièces détachées, machines à laver et tous ces biens manufacturés que nous ne fabriquons plus auxquels il faudra ajouter l’énergie (pétrole et gaz) et les matières premières (métaux, minerais, produits agricoles) dont les coûts exploseraient !

Tout cela aurait un double effet collatéral inévitable :

  • nous aurions une envolée de l’inflation parallèlement à une crise économique probablement violente avec laminage de vos économies, de vos rémunérations, de vos pensions et de vos patrimoines financiers,
  • et nul doute que, dans un club de perdants, tout le monde se déchirerait et que la zone € nouvelle mouture n’y résisterait pas !

Il en résulterait probablement pour nous un retour en arrière de vingt ans !

Bavardages que tout cela, vous répondra notre noblesse d’Etat ; il n’y a aucun risque, l’Europe est stable et la zone € aussi !

On verra …

Evidemment, nos politiciens et ces mêmes hauts fonctionnaires sauront, pour le cas « vraiment improbable » où nous aurions de tels problèmes, trouver les responsables à jeter en pâture à la vindicte populaire : parions sur les allemands, la mondialisation, les banques, la finance internationale, le grand capital, l’ultra néo-libéralisme … c’est à dire les autres !

Le discours habituel, finalement !

Bien cordialement à tous !

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Le père Noël est vraiment une ordure (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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Johnny HALLYDAY

Je suis d’un an plus jeune que Johnny Hallyday. Je dois dire qu’à l’époque des faits, dans les années 60, j’étais plus Dutronc que Johnny.

Ceci dit ce n’est pas de moi dont je voulais vous parler, désolé pour cet écart.

Nous sommes, parait-il, quinze millions à avoir suivi les obsèques de M. Hallyday à la télévision et, quand même, pas loin d’un million qui étaient sur place.

C’était des obsèques XXXL, l’émotion était indéniablement présente et colossale.

Un petit coup de chapeau à Madame Line Renaud pour sa sensibilité et sa vraie modestie.

Une fois l’émotion exprimée, la larme séchée, on se prend à penser : “mais qu’est-ce qui c’est passé ?”

On a vu une église pleine d’apparatchiks et à l’extérieur une foule faite de gens simples, les deux hermétiquement séparés par deux barrières, l’une matérielle, l’autre abstraite. C’était saisissant.

La sincérité des gens simples était évidente, celle des apparatchiks plus suspecte, au moins pour certains.

La question est la suivante : le pouvoir était-il dans l’église ou dans la rue ? Car, derrière l’émotion affichée, il était bel et bien là le pouvoir.

Il m’a paru que les hommes de pouvoir étaient contraints. Rien en effet n’aurait pu arrêter la déferlante de la foule venue partager une émotion, qu’elle dut laisser sur le trottoir en repartant bredouille.

Les apparatchiks avaient décidé de canaliser foule et émotion à leur avantage. Ils l’ont bien fait, on n’y a vu que du feu.

Que représentait cet homme, Johnny, pour cette foule venue spontanément — pas comme pour les défilés politiques ou syndicaux organisés et payés par les partis ou les syndicats — ?

Seul chacun des participants le sait au fond de lui, ou croit le savoir.

Voici mon hypothèse, qui n’est donc qu’une hypothèse.

Au préalable un petit détour chez moi.

Figurez-vous qu’il fut un temps où nous donnions à manger aux animaux sauvages de notre jardin. Gardons raison ce n’était pas des lions, il ne s’agissait que d’écureuils, de pies et de palombes, mais ils venaient manger journellement à deux mètres de la fenêtre de notre séjour.

J’ai pu les observer longuement.

Nous ne les alimentons plus car notre maison était alors envahie de tiques, ce que nous attribuions très injustement à notre chien, alors que lui-même était la victime de ces animaux sauvages transporteurs de parasites. Nous avons supprimé la nourriture, ils ne viennent plus, nous n’avons plus de tique.

Revenons au sujet, la particularité de ces animaux, en dehors de leur beauté et de la curiosité qu’ils provoquent, c’est qu’ils vivent dans la peur.

Une peur constante, visible, qui les met en mouvement perpétuel, prêts à faire face ou à détaler. Une peur si inquiétante qu’elle fait peur à observer.

Dans le même temps, mon chien lui ronflait à longueur de journée. Il était étranger à la peur, sauf s’il pensait encourir mon courroux après avoir fait une connerie.

Il était clair que mon chien a échangé sa peur contre sa liberté. En acceptant d’être mon animal domestique, d’être sous ma servitude, il a éloigné la peur.

Il y a donc un lien fort entre la liberté et la peur. La liberté fait peur.

Comme les animaux les hommes croient n’avoir que deux choix, la peur ou la servitude.

De la même manière que les animaux, il n’est pas rare que les homme contractent un marché de dupe et doivent subir la peur tout en ayant accepté une servitude qui finira mal pour eux. Il faudrait en parler avec les vaches, avant leur arrivée sur l’étal du boucher.

J’imagine que Johnny représentait la liberté pour tous ces gens simples qui ont abandonné leur liberté aux apparatchiks pour éviter la peur qu’elle véhicule.

Je crois que c’est cela qu’ils sont venus dire : “Tu nous quittes, “capitaine même pas peur”, nous étions libres à travers toi, que va-t-on devenir ?”

Car Johnny Hallyday c’était : la moto “même pas peur”, le fric “même pas peur”, les impôts “même pas peur”, les déserts “même pas peur”, les femmes “même pas peur”, les apparatchiks “même pas peur”, jamais peur Johnny.

Il était donc, entièrement, à travers sa musique, ses chansons et sa vie, ce message d’intrépidité, de refus de la peur, de passion de la liberté individuelle, de toutes les libertés. Ce message il l’exposait au grand jour, tous pouvaient le partager, se l’approprier, il le leur donnait.

C’est ce message qui perturbe gravement la pensée politique de Mélenchon, qui ne peut ni l’entendre, ni le voir, ni le comprendre et n’a pas apprécié cette cérémonie dédiée par les gens simple au courage en même temps qu’à l’amour de celui qui vivait pour eux ce courage.

Sur ce blog nous connaissons bien les ravages de la peur.

Notamment son résultat le plus commun, l’abandon des libertés en espérant, en échange de la servitude, ne plus avoir à affronter la peur. C’est ce réflexe universel qui domestique, au profit de leurs tyrans, les animaux et les hommes.

Personnellement, comme tout le monde, j’ai eu très peur toute ma vie, j’ai encore peur. Notamment Bercy me fait peur.

Je pense à Jean Moulin et à sa lucidité, lui qui agissait en toute conscience de la peur et qui s’est jeté par la fenêtre pour que la peur ne l’oblige pas à trahir face à la torture. Résister fait peur.

Le gout de la liberté, l’idée que l’on se fait d’elle — peut-être simple utopie — vaut d’affronter la peur. D’autant que de multiples preuves sont là pour nous faire savoir que la servitude n’est pas une garantie contre la peur.

Johnny Hallyday, bouclier anti-peur ?

C’est ce que je crois. La foule qui était présente refuse la servitude qui lui est imposée par les hommes de pouvoir, mais la peur la paralyse, elle extériorisait en venant ici son désir de liberté à travers Johnny Hallyday, le jour de sa mort elle se trouve orpheline de cet ami sincère qui n’avait “même pas peur” et soulageait sa servitude. Les hommes de pouvoir n’avaient pas le choix, s’ils avaient entravé cette foule, elle aurait explosé.

En cela on peut dire que oui, au-delà du saltimbanque, au-delà de l’être aimé et aimant, Johnny Hallyday était quelqu’un d’immense.

Il faut être immense pour porter seul la peur de tous.

Cordialement. H. Dumas

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