Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.
Ces exclamations de vierges effarouchées qui dissimulent une fraternité malsaine entre pillards qui ne sont même pas conscients des dégâts qu’ils provoquent, qui trouvent normal d’avoir des pouvoirs contraires à toute justice démocratique, qui veulent faire croire que la faillite de ce pays dont ils sont entièrement responsables pourrait être le fait de ceux qu’ils ruinent en les traitant de “fraudeurs fiscaux” sans qu’ils puissent se défendre et faire entendre leur bonne foi, ces exclamations de vierges effarouchées sont mal venues.
Il reste de tout cela la preuve de leur esprit de corps, preuve qui les engage et qui facilitera leurs condamnations le jour où ce pays retrouvera ses esprits et réclamera des comptes à cette Stasi fiscale.
Les beaux jours du fichage, de la délation, de la torture fiscale, sont peut être comptés, ce qui expliquerait que le syndicat de cette catégorie sociétale peu ragoutante sorte du bois.
Nous reprenons nos publications après une interruption à propos de laquelle je reviendrai prochainement.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est un britannique écoeuré par ce qu’il a vu et entendu à propos du Brexit !
D’ailleurs, curieusement, tous les britanniques que j’ai interrogés m’ont répondu la même chose : le Brexit est une erreur mais … il se trouvera toujours des détracteurs pour me dire que questionner des anglais qui font du bateau en Grèce ne peut pas constituer un sondage significatif ….
Néanmoins, il ne faut pas croire tout ce que l’on vous dit et spécialement ceux qui prétendent détenir la vérité en promouvant des idées aussi simplistes que miraculeuses ; surtout celles qui permettraient de redresser une situation en mauvaise posture sans faire d’efforts et auxquelles, curieusement, personne n’aurait pensé ! En effet, il n’existe pas dans l’Histoire de cas où le bonheur d’une population a résulté d’une décision gouvernementale ou politique et le Brexit est l’archétype de la promesse électoraliste, populiste et démagogique qui n’engage que ceux qui y croient ou y ont cru !
Historique
David Cameron, premier ministre en 2016, a cru qu’il pourrait faire taire la partie anti-européenne frondeuse de son parti (conservateur) en organisant un référendum ; persuadé qu’une majorité de britanniques voteraient pour le Remain !
On sait que ce qu’il en est advenu, à la surprise générale ; alors que ce référendum a donné lieu à un déferlement de mensonges insensés de la part des brexiters (pro-brexit)!
La population la plus pauvre et la plus âgée du Royaume Uni a cru à trois affirmations proférées par Boris Johnson et Nigel Farage, principaux promoteurs du Brexit ; lesquels ne croyaient même pas à une possibilité de succès de leur action puisqu’ils n’avaient strictement rien prévu en une telle occurrence !
Les arguments
Les arguments utilisés sont ceux qui sont habituellement de nature à exploiter les penchants les plus irrationnels de la population et ils pourraient l’être tout aussi bien en France !
– La sortie de l’UE allait arrêter l’immigration alors que l’immigration est une constante humaine depuis la nuit des temps. En outre, il ne faut pas oublier que l’Europe est un îlot de prospérité au milieu d’un océan de pauvreté et que ces migrants sont pour l’essentiel économiques. Les USA rencontrent le même problème avec les sud-américains !
– La sortie de l’UE allait leur faire économiser de l’argent puisqu’ils ne contribueraient plus au budget de l’Union Européenne ; sans voir qu’en contrepartie se poserait le problème des droits de douane et des taxes et sans voir que nombre d’activités dépendent d’une organisation industrielle européenne ni que certains secteurs économiques sont largement subventionnés par l’Europe !
– Ils n’auraient plus à subir les diktats de Bruxelles alors que ce que l’on peut reprocher à Bruxelles c’est essentiellement un manque d’autorité et de cohésion mais surtout pas l’inverse ! D’ailleurs, le Royaume-Uni et son parlement sont restés souverains tout au long de la participation du Royaume-Uni à l’Union européenne en participant aux prises de décisions.
Le drame de cette histoire est que la politique tolère le mensonge ; c’est même le lieu où se concentre le plus le mensonge ; et, à ces mensonges, s’est ajouté l’inconscience car, détail stupéfiant, les brexiters avaient oublié l’Ulster c’est à dire l’Irlande du nord et la frontière entre l’Irlande et l’Ulster dont les irlandais ne veulent plus.
En outre, certains brexiters se sont imaginés que le Royaume Uni pourrait sortir de l’Union Européenne tout en conservant le libre accès au marché européen ; c’est à dire que les britanniques pourraient conserver les avantages de l’Europe sans en supporter les inconvénients. Cette démarche était en outre empreinte d’un certain machiavélisme puisqu’ils ont aussi spéculé à propos de la possibilité d’enfoncer un coin entre les membres de l’Union Européenne afin de provoquer, si ce n’est une désagrégation de l’Union, du moins un amoindrissement de la résistance à la négociation qui aurait permis de retirer les plus d’avantages possibles !
En fait, ils rêvaient tout éveillés en s’imaginant que l’Union Européenne n’avait plus qu’à se plier aux volontés du Royaume Uni.
Theresa May, membre du parti conservateur, est devenue premier ministre avec pour mission de mener à bien les négociations de sortie de l’Union Européenne alors qu’elle était partisan du Remain ; c’est-à-dire qu’elle s’est engagée à prêcher contre ses propres convictions.
Cela est à tout le moins contre nature et complètement illogique ; mais y-a-t-il une logique derrière tout ça ?
L’impasse démocratique
On peut se le demander car curieusement, personne n’a vu ou voulu voir que la situation allait être ingérable avec d’un côté les députés de l’Ulster, une partie des conservateurs (dont Boris Johnson) et le UKIP de Nigel Farage pour le Brexit et de l’autre côté une autre partie des conservateurs et les travaillistes (gauche) pour le Remain !
Aujourd’hui, certains britanniques essaient de se rassurer en s’imaginant que le Royaume Uni va pouvoir compenser sa sortie de l’Union Européenne par des relations avec l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Inde alors que plus de 60% de ses échanges se font avec les pays de l’Union Européenne ! En fait, ils persistent à croire que le Royaume Uni est toujours à la tête de l’Empire Britannique…
Or, la zone géographique du Royaume Uni est bien l’Europe et non l’Océan Indien. Le Royaume Uni est d’ailleurs le premier client de la France puisque c’est avec lui que nous enregistrons notre plus fort excédent !
Désormais, et parce que le Royaume Uni est une vraie démocratie représentative, les députés britanniques votent pour le Brexit tout en votant contre l’accord obtenu par Mme May auprès de l’Union Européenne mais aussi contre une sortie sans accord ! Les votes à la chambre des communes se sont enchaînés dans des sens contradictoires, sans résultat avec un minuscule parti unioniste (le NIDUP Northern Irish Democratic Unionist Party pour le Brexit) qui en a profité pour pratiquer une opposition systématique tout en faisant monter (au sens propre) les enchères !
En fait, au-delà des postures médiatiques, les députés redoutent désormais les effets du no deal et veulent donc d’un Brexit négocié mais pas celui négocié par Mme May ! Ils en veulent un sans doute plus favorable alors que les brexiters purs et durs veulent surtout une sortie sans accord mais sans savoir de quoi demain sera fait !
Autrement dit, dans cette histoire, on navigue entre l’inconscience et la perplexité et personne aujourd’hui ne sait exactement ce qu’il va se passer tant les avis divergent ; avec des écossais prêts à demander leur indépendance pour demander leur intégration à l’Union Européenne et des nord irlandais qui ont voté pour le Remain et vont demander leur rattachement à l’Irlande historique !
Ce serait un cruel retour en arrière, à une histoire de l’an mil, où l’Angleterre n’était que l’Angleterre. La situation est devenue complètement chaotique. Les britanniques n’en peuvent plus, ils finissent par souhaiter une solution … n’importe laquelle mais une solution ; alors que les promoteurs du Brexit sans deal n’ont rien à proposer de constructif puisqu’ils sont juste dans l’idéologie anti européenne (on a les mêmes en France) !
Personne ne sait désormais ce qu’il va se passer et on nage en plein incohérence. Le premier ministre a essayé, sans succès, de négocier une union avec les travaillistes (socialistes) …. Aux dernières nouvelles, il y aurait soit un Brexit négocié, soit pas de Brexit, du tout. Theresa May a sollicité un nouveau délai et le RU va participer aux élections européennes alors que la majorité des votants a souhaité s’extraire de l’Europe !
Il est plus que probable que le Brexit aura lieu mais beaucoup ont peur de ses conséquences imprévisibles car personne ne sait ce que cela peut donner hormis, assurément, un tas de problèmes alors que 500.000 français vivent au Royaume Uni et 200.000 britanniques en France.
En fait, Brexit ou pas, le Royaume Uni se trouve, qu’il le veuille ou non, très imbriqué dans l’Europe, entité géographique. Il ne pourra en fait jamais vraiment sortir de l’Union Européenne, entité économique, car trop de liens existent ; compte non tenu du fait que, depuis 40 ans, il a intégré des milliers de règlements européens.
Des conséquences difficilement appréciables
Les milieux économiques savent qu’évidemment le Brexit aura des effets collatéraux et que nos entreprises (et nos emplois) pâtiront eux aussi de la situation car on sait que tout le monde sera perdant dans l’affaire même si l’économie du RU se maintient pour l’instant en raison de la faiblesse de la GB£.
On prévoit déjà des effets cataclysmiques au niveau des mouvements de marchandises avec des files de camions de plusieurs centaines de km de part et d’autre du Channel, plusieurs grandes banques ont décidé de déplacer leurs sièges vers l’Union Européenne, Airbus menace de fermer ses sites de construction d’ailes d’avions (35.000 emplois) et les constructeurs automobiles révisent leurs plans d’investissements (Nissan, Honda, Toyota, BMW) !
Seuls des inconscients ou des idéologues obtus peuvent prétendre que le Royaume Uni ira mieux après sa sortie de l’Union Européenne ! Il pourra seulement s’adapter, ce qu’il ne manquera pas de faire, mais il n’est pas sûr que la population qui a voté pour le Brexit en tirera le bénéfice qu’on lui a fait miroiter.
Le bouc émissaire
Et quel était l’argument de départ à ce délire ? C’est la faute de l’Europe ; cette organisation totalitaire !
Brandir l’existence d’une pseudo dictature européenne à l’appui de ses propres convictions antieuropéennes est juste risible mais désigner un responsable extérieur est une (classique) solution de facilité qui permet de ne pas aborder les vrais problèmes qui fâchent …l’électeur !
Seulement, l’Europe n’est ni la foire d’empoigne ni l’auberge espagnole (celle où l’on apporte son repas) ni le lieu où le génie français ou britannique peut imposer ses vues à tous les autres !
Malheureusement, il était facile de s’en prendre à l’Europe qui joue en l’espèce le rôle du bouc émissaire car, l’Europe, ce n’est personne et, d’ailleurs, c’est si loin que même les politiciens nationaux ne veulent pas être élus du parlement européen ; c’est un exil, un ostracisme (au sens grec).
On préfère, à propos de l’Europe, parler de dictature, d’organisation non démocratique alors que les directives européennes sont des textes votés par le parlement européen élu par tous les européens. On ne peut pas faire plus démocratique même si on peut se poser la question du bien fondé de certains textes. Mais, il en est de même au niveau de notre droit purement national !
En fait, on a plutôt l’impression d’une incapacité générale de l’Union Européenne à régler les problèmes posés par certains Etats membres, France et Italie en tête !
Un éclair de lucidité ?
En fait, le mieux ce serait d’arrêter tout ça mais les politiciens en sont-ils capables ?
Dans cette affaire, la population a manifestement été trompée et l’argument populiste du peuple souverain n’empêche pas que le peuple n’est pas infaillible ; il peut être trompé par ses élus et dirigeants !
Cela pose in fine la question déjà posée dans mon précédent article : que faire si la décision du peuple est mauvaise car ce n’est pas parce que la majorité a décidé une chose aberrante que cette chose devient bonne ?
Bien entendu, il y aura toujours des gens pour vous expliquer que tout serait tellement mieux retranchés derrière des frontières avec de gros droits de douanes pour protéger notre industrie qui … n’existe pratiquement plus !
Le RU comme la France restent des petits marchés qui ne peuvent en aucun cas concurrencer des poids lourds comme les USA et la Chine et nous dépendons de marchés complexes avec des flux croisés d’échanges commerciaux et industriels sans lesquels nous ne saurions exister !
Sortir de cette intégration économique ne peut se faire sans dégâts majeurs sur la structure économique et sociale et il est probable que les britanniques le découvriront à leurs dépens car, in fine, ce sont eux qui paieront les droits de douanes appliqués aux produits importés alors que nous, nous pourrons trouver des substituts ailleurs, en Europe, sans droits de douane !
L’Union Européenne est imparfaite mais il faut être conscient que, face à des géants comme les USA et la Chine, et dans une moindre mesure la Russie, il n’y a pas d’issue pour les pays européens en dehors de l’Europe, Suisse et Norvège comprises, et il en est de même pour la France … n’en déplaise aux partisans du Frexit !
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα (de la Grèce).
La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre dans sa totalité, d’en rappeler l’auteur et le site de publication originel.
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Les mots peuvent être excessifs parfois mais, face aux souffrances que les agents du fisc distribuent volontairement pour installer la terreur fiscale, ils ont hélas peu de poids. Même forcés ils restent insignifiants par rapport au carnage humain que le fisc génère dans sa zone de non-droit et d’impunité absolue.
Notre blog, qui n’a jamais réfuté la nécessité de l’impôt mais juste dénoncé ses excès, qui combat essentiellement l’inconstitutionnalité des contrôles fiscaux et son assimilation aux lettres de cachet de l’ancien régime, peut être parfois susceptible de poursuites invoquant la diffamation, c’est de bonne guerre, même si c’est terriblement vicieux face aux réalités.
Mais, Vendredi dernier nous avons atteint un summum historique.
Notre blog a été suspendu arbitrairement. Nous sommes restés comme deux ronds de flan face à cette attaque contre notre liberté d’expression.
Cette attaque a été précédée de mouvements anormaux sur certains points du blog qui nous ont laissé supposer qu’il s’agissait d’un acte groupé, nous avons alors soupçonné le syndicat des impôts.
Bingo, en voici la preuve.
Ceci est le courrier de menace clair, reçu par notre hébergeur émanant du syndicat Solidaires Finances Publiques :
Bonjour,
Nous – Solidaires Finances Publiques – avons déposé un signalement auprès du ministère de l’intérieur concernant le site suivant : https://www.temoignagefiscal.com/ et plus particulièrement cette page : https://www.temoignagefiscal.com/directory/. Ces contenus sont hébergés par votre société.
Le contenu visé se caractérise par des outrages et de la diffamation en l’encontre des agents des Finances Publiques.
Il est à noter que, pour les mêmes raisons, la justice a demandé la suppression de certains contenus par décision du 27 mars 2018 (https://sd-5b.archive-host.com/membres/up/36461305119715824/Martino_CD_272015/Arret_Martino_CA_Versailles_27-03-2018.pdf).
A ce titre, nous vous demandons de bien vouloir suspendre l’hébergement de ce site.
Reférence de notre signalement :
Mise en danger des personnes
7694fee065 17/05/2019 12:27
Cordialement,”
Panique chez l’hébergeur qui ferme notre blog sur cette simple injonction. Imaginez notre colère.
LE SCANDALE
D’abord voici donc la preuve rapportée de l’existence de l’amicale des tortionnaires fiscaux.
Car il faut savoir que cette fermeture tombe, sans que le hasard puisse être invoqué, le jour de la comparution devant le JEX de Montpellier de François Flory, dont nous reparlerons, qui est le responsable départemental du recouvrement des contrôles fiscaux.
Donc, non seulement ces tortionnaires ne se rendent même pas compte des dégâts créés par la mise en place de la terreur fiscale, mais ils ont probablement bonne conscience à l’installer. — Comment ne pas penser à Hitler convaincu qu’un jour le monde le remercierait pour ce qu’il faisait ? —
Au point qu’ils trouvent légitime de se soutenir les uns les autres et d’interdire toute analyse ou contestation de leurs crimes.
Ils sont une secte. Peut-être victime d’un lavage de cerveau, je ne sais pas.
Mais, nous avons ici rapportée la preuve que Bercy, et plus largement l’Etat et sa justice, sont les otages du syndicat des impôts.
C’est un sacré progrès. Nous allons évidemment déposer une plainte pour cette menace, cette entrave à nos libertés fondamentales, et nous verrons jusqu’où va la protection de ces tortionnaires.
Bien à vous.
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Wikipédia, source de connaissance — interdite en Chine – nous dit à propos de la fraude ceci : “En droit français, la fraude en matière civile ne se démarque guère de la fraude pénale. Il s’agit d’un acte qui a été réalisé en utilisant des moyens déloyaux destinés à surprendre un consentement, à obtenir un avantage matériel ou moral indu ou réalisé avec l’intention d’échapper à l’exécution des Lois”.
Je suppose que cette définition et d’autres ne plaisent pas au gouvernement chinois, mais pas que…
En ce qui me concerne elle me convient.
J’adhère à l’idée que la fraude est un acte déloyal, qui surprend le consentement par la ruse ou par la force, avec pour conséquence d’obtenir un avantage matériel indu au profit du fraudeur, donc au détriment de celui qui est trompé.
C’est simple et clair.
Sauf que… en France, la fraude est sélective. Toute action déloyale tendant à surprendre le consentement pour obtenir un avantage matériel indu n’est pas fatalement considérée comme une fraude, il est même des cas où cette action déloyale est récompensée.
Par exemple, lorsqu’un contribuable se soustrait à l’impôt, volontairement ou involontairement, il est très fortement sanctionné en tant que fraudeur. A tel point que souvent la sanction qui le frappe et ses conséquences dépassent et de loin le préjudice qu’il a pu causer à la société, transformant alors carrément à son tour cette sanction excessive en acte déloyal, donc en fraude au profit du fisc.
Il y a pire, ce sont les contrôles fiscaux où les contrôleurs émettent des redressements sans fondement, qui ne sont que des fraudes fiscales réalisées par eux au bénéfice de Bercy. Ici, la fraude ne fait pas de doute, et pourtant la sanction est inexistante.
Mais il y a encore pire. Ce sont les impôts émis sans motif réel, ils sont légions, que les contribuables ne contestent pas par ignorance ou par désespoir, qui sont eux aussi des actes déloyaux assimilables à des fraudes.
Lorsque notre presse, répétant à l’envie les statistiques des syndicats de Bercy, nous annonce des montants stratosphériques de fraude fiscale, il ne s’agit que de la fraude prétendument commise par les contribuables, jamais de celle commise par Bercy telle que définie par Wikipédia pourtant probablement beaucoup plus importante que la première.
Je me demande ce qui m’amène à écrire ce petit billet ce soir.
Un certain nombre d’entre vous savent que je pratique la navigation de plaisance en Grèce pendant la saison estivale.
Pourquoi la Grèce ? Parce que ce pays est un paradis de la navigation avec du beau temps assuré, de nombreuses îles, de nombreux mouillages et du vent à peu près constant entre juillet et août ; le fameux Meltem, mot turc qui désigne un vent du nord balayant la mer Egée avec quelque fois une certaine violence.
Les plaisanciers ne s’y sont pas trompés tout comme les loueurs de bateaux ; il y a beaucoup de bateaux de plaisance en Grèce et encore plus depuis qu’il y a des problèmes islamiques en Turquie. Beaucoup de bateaux ont en effet fui ce pays devant les risques d’attentats mais aussi en raison des tracasseries policières ; compte non tenu de la mise en application d’une législation contraignante et d’une augmentation très sensible du prix des marinas.
Par ailleurs, la Grèce fait partie de l’Europe et utilise l’€ ; il n’y a donc pas de problème de change.
Par contre, les infrastructures sont souvent défaillantes car la Grèce est le pays le plus pauvre de l’Union Européenne ! Il existe quelques marinas, souvent en l’état de futur achèvement depuis de nombreuses années notamment parce qu’il arrive que les financements (souvent européens) aient été dissipés au profit d’acteurs locaux dans le cadre de détournements relevant de la justice pénale.
On sait aussi que la Grèce est un pays en faillite avérée pour des raisons que j’ai largement développées dans cet article.
Fiscalité défaillante, fonction publique abondante, coûteuse et inefficace, dette publique énorme (185% du PIB) impossible à rembourser ; la Grèce paie aujourd’hui ses errances budgétaires des 20 dernières années tout en vivant complètement à la charge des autres pays de l’Union Européenne. En effet, l’Union Européenne continue à subventionner son économie par le biais de prêts remboursant des prêts précédents et permettant d’affirmer que la Grèce ne se trouve pas en défaut de paiement.
La fiscalité y a néanmoins connu un développement considérable avec notamment une TVA portée à 23% depuis deux ans (sauf dans certaines iles notamment du Dodécannèse) mais il y a toujours quelques approximations puisqu’il n’y a toujours pas de cadastre et que l’église orthodoxe, premier propriétaire foncier, ne paie pas d’impôts !
La Grèce vit essentiellement du tourisme puisqu’elle a peu d’industrie et qu’elle importe à peu près tout hormis les fruits et légumes, les produits des fermes marines et bien sûr l’huile d’olive. Les céréales viennent souvent de Turquie (l’ennemi héréditaire car les turcs ont beaucoup massacré pendant leurs 400 ans d’occupation), le pétrole de Russie, d’Iran ou de Libye.
J’ai connu la Grèce dans un état de sous développement dramatique avec des routes étroites, en très mauvais état (la terre bouge beaucoup ici) et très dangereuses (avec un record européen de mortalité routière), un parc automobile digne d’un pays en voie de développement, des maisons en très mauvais état.
Et pourtant, la Grèce est un pays calme où la sécurité n’est pas un vain mot si l’on fait abstraction des grandes villes que sont Athènes, Thessalonique et Patras. Les risques de vols sont à peu près inexistants … ce qui s’explique par le fait que la Grèce est un pays de villages où tout le monde se connaît.
Son intégration à l’Union Européenne à la requête de François Mitterrand, parce que la Grèce classique (celle de Périclès) est le berceau de la civilisation européenne, et surtout son intégration à la zone €, lui ont permis un développement spectaculaire par le biais des fonds structurels mais aussi en raison d’un recours abusif à l’emprunt … qui, à une époque, finançait presque totalement son économie. Grâce à l’€, elle a pu contracter une dette extérieure de 350 milliards € ; ce qui lui aurait été absolument impossible avec la drachme !?!
Le pays est toujours en faillite notamment parce que l’Allemagne a refusé d’annuler les dettes du pays pour des motifs tenant essentiellement à la morale : on doit rembourser l’argent que l’on a emprunté et il est vrai que la Grèce a beaucoup emprunté mais très peu remboursé.
J’ai vu, lorsque les vannes du crédit étaient ouvertes, les grecs se lancer dans l’acquisition de biens de consommation et notamment de voitures allemandes mais aussi dans des programmes de construction immobilière complètement débridés qui ont été stoppés net par la crise de 2012-2015.
Mais cela n’inquiète pas, outre mesure, les grecs qui ont toujours vécu plus ou moins au jour le jour avec une monnaie à la valeur plus qu’incertaine. Il ne faut pas oublier que, depuis 1830, la Grèce a fait au moins six fois faillite !
Seulement, du fait de son intégration à l’Union Européenne et à la zone €, elle doit désormais respecter certaines règles ; compte non tenu du fait qu’elle s’est lancée dans une politique de grands travaux notamment routiers et autoroutiers. La technique est d’ailleurs assez curieuse car on commence par faire une moitié d’autoroute, une moitié des ponts ( !?!) et on fait le reste ensuite en fonction des fonds disponibles ! Les routes sont construites par tronçons successifs ; la tâche étant compliquée par le fait que la Grèce est un pays montagneux avec des communications difficiles.
Entre ses dettes, ses aménagements et ses dépenses courantes, l’Etat grec a évidemment besoin d’argent ; ce qui n’a rien de surprenant et nous savons qu’il n’est pas le seul dans ce cas !
Et il pense avoir trouvé une partie de la solution à ses besoins de financement ; laquelle est vieille comme le concept de finances publiques : faire payer les autres et en l’occurrence les propriétaires de bateaux de plaisance stationnant dans les eaux helléniques !
L’année 2013 avait déjà donné lieu à une première tentative qui avait tourné court mais cette année la taxe TEPAI est obligatoire et elle est d’une rationalité à toute épreuve !
– la taxe est obligatoire dès que le bateau est dans les eaux grecques, et tout mois commencé est dû en totalité même si vous ne naviguez qu’un jour dans le mois,
– la taxe, fixée à 8€ par mètre linéaire, explose littéralement pour les bateaux de plus de 12 m sans que l’on sache pourquoi ! Pour ce qui me concerne cela monte à 110 € par mois soit donc pour 5 mois la somme non négligeable de 550 € !
– le paiement, pour les étrangers, doit être impérativement fait en espèces. Or, il faut savoir que les retraits en espèces aux ATM font l’objet de frais (entre 2 et 5 € par retrait) et que la banque prend aussi des frais (commissions) pour paiement en espèces !?! L’impression d’être une boule dans un flipper fiscal est finalement assez désagréable,
– il n’y a aucun coefficient de vétusté ; ce qui fait le propriétaire d’un bateau de 30 ans joignant difficilement les deux bouts paie comme le millionnaire qui vient de s’acheter un 50 pieds (15 m) flambant neuf à un million € !
– les bateaux paient déjà une taxe de navigation appelée DEKPA, dont on ne connait même pas l’utilité,
– la plupart des bateaux paient par ailleurs une taxe de pavillon national (en France c’est un droit de francisation),
Évidemment, toute tentative d’échapper au paiement de la taxe fait l’objet de menaces explicites d’amendes à des montants faramineux s’accompagnant de l’arraisonnement du bateau !
Autrement dit, l’Etat grec après avoir dépensé sans compter l’argent qu’il n’avait pas, après avoir été renfloué par les autres Etats de l’Union Européenne, a décidé de récupérer de la main gauche ce qu’il est obligé de donner de la main droite en rançonnant les ressortissants de ces pays !
Le problème qui se pose est triple :
– un impôt, quelque soit sa justification, n’est qu’un vol ou une extorsion de fonds exercée à l’encontre d’une certaine catégorie de personnes,
– les plaisanciers dépensent pendant leur séjour en Grèce notamment au niveau de l’alimentation, du carburant et fréquentent les tavernas (restaurants) ; ils paient donc des taxes à la consommation et contribuent à l’économie du pays et dans des proportions non négligeables … mais cela n’était sans doute pas suffisant !
– d’autres pays se sont essayés à cet exercice du racket fiscal et s’y sont toujours cassés les dents car les bateaux sont des meubles immatriculés ; ils peuvent bouger et ils ne vont pas s’en priver. La France a ainsi essayé de taxer les gros yachts fréquentant la côte d’Azur et spécialement la baie de St Tropez avec pour résultat immédiat le départ des bateaux pour des mers plus accueillantes et un bénéfice pour le fisc français pratiquement nul !
Conclusion :
Les autorités helléniques s’imaginent sans doute qu’elles vont pouvoir impunément rançonner les plaisanciers et certes cela va fonctionner au moins cette année ; le temps que les intéressés trouvent une solution de rechange mais il est douteux qu’elles puissent en retirer à long terme les bénéfices escomptés.
Le résultat final sera inexorable : les plaisanciers vont fuir les eaux helléniques avec pour corollaire une diminution des rentrées fiscales … pour l’Etat grec et des pertes de chiffre d’affaires pour les commerçants et restaurateurs qui ont eu beaucoup de mal à se remettre de la crise de 2015 !
Car, la règle intangible est que nul n’est irremplaçable !
E Macron a appris à ses dépens qu’il fallait manier l’arme fiscale avec beaucoup de discernement mais, comme on peut le voir, la France n’a malheureusement pas le monopole des politiciens imbéciles !
l’Etat grec pourra toujours revenir ultérieurement sur cette loi mais le mal sera fait …
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα !
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Le spectre de la représentation politique depuis de trop longues années sise France déplace le curseur du rouge vif au rose pâle. L’apparence du vert sous certains reflets, n’est qu’un mirage disant vert alors que rouge ou rose. Le bleu peut aussi parfois nous éblouir, mais à bien y regarder là encore, il n’est qu’un filtre dans la palette des couleurs restreintes du rouge ou du rose.
L’explication
Le communisme a fait long feu, par sa radicalité de ses tenants et aboutissants, se soldant partout où il a été essayé par la régression de ses populations enferrées et soumises pour un avenir contingenté, face à l’interposée loi naturelle de sélection pour se développer, dans la biodiversité dont nous faisons partie. Le dernier exemple est la situation actuelle du Venezuela.
Chez nous, L’ « Huma » n’existe encore que par ses subventions ; Le syndicat CGT n’existe aussi que par ses sources de financement opaques, adossées sur le fruit du travail de « travailleurs », salariés ou indépendants qui n’y sont pas encartés, la majorité.
Mais la marotte doit perdurer : Par l’Alien, exégèse du communisme, qui doit poursuivre ses théories dans les entrailles d’un hôte : Le capitalisme. Les socialistes ont effectivement compris que leurs pairs n’arrivaient à rien économiquement pour poursuivre leur domination et que les mamelles de la valeur ajoutée, c’est-à-dire notre évolution à créer plus après plus, pouvaient bien les servir.
Ainsi, la supercherie des socialistes à prospérer transpire par les pores du capitalisme, leur source de création de richesses dont ils sont incapables, via les ports ouverts aux marchés qui se recomposent constamment, à contrario de trop nombreux porcs de cette religion qui s’y entremettent pour se servir.
Ils sont l’Alien de leur hôte bien compris.
Prolongements
Ce que n’ont pas envisagé nos faux amis socialistes, c’est qu’à occire à coups répétés la bête qui les maintient en vie, celle-ci va finir par leur échapper, dans sa destruction ou sa fuite pour survivre. En attendant de les combattre pieds à pieds et de les sortir de leur jeu de dupe …
Mais si à domicile, leur équation d‘un capital de connivence versus redistribution coule, pourquoi ne chercheraient-ils pas à gagner leur cause ailleurs via le fédéralisme européen ? Notre Jupiter s’y attèle, mais il va se heurter à trois problèmes :
– D’autres Etats qui ont vécus le socialisme, voir le communisme, se sont réformés pour en finir au moins en bonne partie ;
– Les critères de Maastricht qui perdurent et qui font que chacun de ses Etats membres doivent s’y tenir. Et rien parmi leurs afficionados en force de gestion de leurs comptes ne les feront y déroger ;
– La TMM – Théorie Monétaire Moderne, n’est viable au niveau européen que par un fédéralisme complet.
La TMM, c’est quoi ? La Banque Centrale inféodée injecte par sa planche à billets, autant de monnaie qu’il le faut pour soutenir, non pas les agents économiques, mais les Etats. Un peu ce qui existe par ailleurs avec les mise en pensions de la BCE au niveau européen pour refinancer nos banques. Mais à la différence, avec la TMM, la dette contractée par les Etats est réputée non remboursable. En clair, on fonce à vitesse supersonique dans la fausse monnaie, comme on l’a commencée à l’abandon du dollar indexé sur l’or sous NIXON.
L’important, avec cette TMM, est de maintenir une inflation rognant faiblement sur le pouvoir d’achat en maintenant des taux d’intérêts bas. Si l’une et l’autre s’émancipent, sans forcément exploser, c’est l’explosion de nos habitudes …
Conclusion
Le socialisme exégèse du communisme ne va pas finir de mourir sans combattre. Mais ce sont à nous, les déviants, les résurgents, les divergents de construire ce qui peut les détruire.
Bien à vous
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Une organisation, même dans sa phase répressive, ne peut pas générer la terreur si sa mise en œuvre est juste.
La justice n’inspire jamais la peur dont la terreur a besoin pour se répandre. Sauf si cette justice n’a de justice que le nom alors qu’elle est en réalité l’écran de fumée qui prétend cacher et justifier l’injustice la plus crasse.
L’injustice fiscale n’est pas un hasard, elle est le socle de la terreur fiscale.
Ce ne sont ni la compétence des contrôleurs, ni l’ignorance du pouvoir ou je ne sais quel hasard qui déclenchent sans vergogne le redressement d’innocents, qui facturent des sur-impôts, qui pratiquent la concussion à grande échelle, il s’agit d’une stratégie délibérément voulue par Bercy.
Chacun a en mémoire ces babouchkas russes à qui l’on faisait dire : “Si Staline savait…ces horreurs cesseraient…”, alors que tous les meurtres du NKVD étaient décidés par Staline lui-même, maître incontesté de la terreur communiste assise sur l’injustice des “procès staliniens”.
Nos tribunaux administratifs ne sont là que pour dissimuler l’injustice fiscale, qui engendre la terreur, qui fait que les français acceptent de payer n’importe quel impôt, même le plus ridicule, tant ils sont terrorisés.
En effet, à quoi sert de résister si à terme une justice complice doit vous condamner ?
Mais, pour que toute cette pantomime reste à minima crédible, il faut prendre quelques précautions.
Ainsi le fisc peut notifier de faux redressements fiscaux, de fausses pénalités pour des reproches inexistants, pratiquer à foison hypothèques ou saisies paralysantes et destructrices, mais il s’arrange pour ne jamais apparaître en première ligne lors de l’exécution finale.
En effet si le fisc exécutait tous ceux qu’il condamne sans raison, la masse des dégâts apparaîtrait et il serait pointé du doigt. Les tortionnaires ont besoin de discrétion, il ne faut pas que leur responsabilité soit apparente.
Les choses se passent donc ainsi.
Le fisc édite toutes ses cochonneries, paralyse vos biens et vos comptes, vous laisse dans l’indigence la plus complète. Alors vous ne pouvez que pourrir sur pied. C’est le remake de l’empoisonnement à l’arsenic. Votre implosion que vous ne pourrez expliquer à personne.
Les factures impayées s’accumulent, un jour un créancier plus exigeant que les autres vous pousse au dépôt de bilan où à la vente forcée de vos biens, et le tour est joué.
Le cas du dépôt de bilan
Pas de problème, le tribunal va enregistrer votre situation de cessation de paiement et vous donner quelques mois de répit, pendant lesquels vous aurez une impression d’accalmie alors que vous serez dans l’œil du cyclone. Le mandataire nommé va vous endormir en vous infantilisant, en vous persuadant qu’il va s’occuper de tout, notamment de votre problème fiscal.
Il n’en n’est rien, il va se contenter de passer le conflit fiscal en totalité au compte de vos créances, transformant ainsi un désaccord fiscal en acquiescement judiciaire.
Le tour est joué, vous serez liquidé par le tribunal et non par le fisc, mais au profit du fisc.
Votre image ne sera plus celle réelle d’une victime de la terreur fiscale, mais celle fabriquée de toute pièce d’un mauvais gestionnaire qui a fait faillite.
De victime vous voilà devenu une sorte de délinquant économique, ou à minima un incompétent. Ce sera très dur et irréversible.
Le cas de la vente forcée de vos biens par un autre créancier.
Le créancier zélé ou nécessiteux va donc demander à la justice le recouvrement de sa créance. Celle-ci ne peut guère s’y opposer. Elle n’en n’a pas les moyens juridiques puisque cette créance et celle du fisc ont l’air indépendantes.
Alors que, si le fisc n’avait pas bloqué votre trésorerie, vous n’auriez évidemment pas fait défaut.
A terme, à l’issue des différents recours qui vous serons facturés pour mauvaise foi, vos biens seront vendus, et là, miracle diabolique de l’injustice, le fisc créancier privilégié sera payé de sa fausse facture et votre créancier peut-être pas. Mais il sera soulagé de vous avoir occis.
Conclusion
Dans les deux cas, le fisc n’apparaîtra pas comme votre meurtrier économique alors qu’il le sera.
Pour que cela soit possible, il faut quand même que tous ceux qui vous entourent aient été, au préalable, pollués par la croyance communiste, celle-là même qui permet de passer en pertes et profits de l’humanité les millions de morts de cette idéologie.
Sans cette intoxication nous serions dans le cadre classique du despotisme et des tortures qui l’accompagnent. Le résultat immédiat serait le même pour vous, mais la population vous traiterait en héros résistant, alors que là vous passez pour un minable escroc refusant de participer à l’effort collectif, auquel le plus grand nombre échappe de fait.
Oui, je suis bien placé pour le savoir, c’est insupportable et insoluble.
…”Durant ces quelque dix ans de sécurité, j’ai eu l’occasion de côtoyer le meilleur comme le pire, bien sûr avec des nuances au milieu. Nous avons eu la chance de travailler pour quatre personnes exceptionnelles dans ces milieux de mégalos : Fabrice Emaer (discothèque le Palace), Marc Mauny (événementiel), Alain Humman (événementiel), Jules Frutos (concerts). Nous faisions la sécu des concerts du Palace depuis plus ou moins ses débuts, mais la sécu de la discothèque avait été confiée à la société K.O. (tout un programme !) Nous hériterons de celle-ci environ un an et demi avant que le Palace ne ferme et que Fabrice Emaer ne décède (1983). Fabrice Emaer, propriétaire du Sept, créa et anima le Palace/Privilège. Le Palace (ouvert en mars 1978), une méga discothèque, révolutionna la nuit parisienne. Il sera souvent imité, mais jamais égalé. Durant trois ans ce lieu fut magique avant de décliner. (Lire « Le Palace » par Cédric Naimi) Nous, nous avons assisté à son agonie. Il avait été déserté par les stars et ce grand paquebot n’était plus que l’ombre de lui-même. Parfois, la nuit ou la journée dans ses bureaux ou dans la discothèque je croisais Fabrice. Cet homme d’une classe inouïe était d’une grande simplicité. Il avait tout compris de la nuit et de son « ingratitude ». « Entre enculés, il n’y a pas de doublure » m’a-t-il dit un jour. Cette phrase nous l’avons mémorisée et nous nous la ressortions à l’occasion, lorsque quelqu’un n’avait pas tenu son engagement. Une autre fois, dans son bureau, comme nous discutions de la désaffection du Palace, il me dit : « Ce qui a tué le Palace, c’est le Privilège. Je n’aurais jamais dû privatiser une partie du Palace… » Lorsque nous avons créé La Loco, nous nous sommes juré de ne jamais faire la même erreur et donc de ne jamais privatiser un étage de façon permanente. Cela ne l’a pas empêché de décliner, mais ce ne sera pas pour les mêmes raisons ni dans les mêmes proportions.
La fin du Palace fut rapide. Un vrai naufrage genre Titanic sans l’orchestre. Fabrice Emaer disparu (1983), une partie de son staff de communication créa une agence événementielle dont faisait partie Marc Mauny. Celui-ci ressemblait par sa classe, sa gentillesse et son professionnalisme à Fabrice. Ce fut toujours un plaisir de travailler avec lui, jusqu’au bout. Il disparut à son tour, bien trop tôt, emporté lui aussi par le sida. Il nous emmena même, une année, avec lui au festival de Cannes pour sécuriser les soirées dont il avait la charge. Il avait fait cette année-là un froid sibérien et nous étions à l’extérieur en smoking. Pas franchement rigolo. Son décès rapide et inattendu me cause encore, trente ans plus tard, lorsque j’y pense, beaucoup de peine. Si jeune, si beau, si gentil et mourir du sida. C’était le début de l’hécatombe de cette maladie. Il ne sera pas le seul à disparaître, j’en verrai plus d’un y succomber. Alain Humman, lui était le second de Francis Morane dans une agence événementielle, FM événements. D’un professionnalisme et d’une loyauté sans faille, ce qui est rare, il faut le dire dans ce milieu de faux derches. Nous avions avec La Loco ou la fin des années rock lui des relations de totale confiance. Ce qui ne l’empêchait pas de nous engueuler grave lorsque nous étions en défaut. Petite agence lorsque nous l’avons connu, elle deviendra en quelques années une des plus grandes de Paris. Nous avons tout connu avec lui, de la petite soirée à deux agents de sécurité à la plus grande manifestation, le Bicentenaire de la révolution en 1989 avec 350 agents de sécurité. À cause ou grâce à lui nous avons dû grandir et nous adapter. Ce ne fut pas toujours facile, vu notre mode de fonctionnement à l’époque et nous devions préparer ces grands événements plusieurs mois à l’avance. Jules Frutos, société Alias, fut le seul producteur de concerts avec qui nous avons eu aussi des relations amicales et de confiance. En plus d’être devenu un des plus grands producteurs français, il est aujourd’hui le codirecteur du Bataclan. C’était, et c’est toujours, un vrai pro qui était attentif à tous les détails et qui avait assimilé et compris les problèmes de sécu. C’était le seul producteur, avec Assad Debs responsable des concerts au Palace, qui avait su rester simple malgré son ascension et ne pas tomber dans la mégalo comme beaucoup d’autres producteurs ou une certaine productrice. Ils ne nous faisaient pas de caca nerveux pour une crotte de mouche. Une nuit, lorsque je fis la tournée des discothèques dont nous avions la sécu, je passai au Rock and Roll Circus. Paul Flandrac, pour lequel je n’avais vraiment aucune sympathie connaissant trop ses travers, s’était séparé sans ménagement de Marc Barrière qui pourtant avait fait le succès du Rose Bonbon et le sien. Il avait changé le nom du Rose Bonbon en Rock and Roll Circus. Il avait engagé Sam Bernett comme animateur. Celui-ci était l’une des dernières locomotives, avec Leroy, de la nuit parisienne. Avec lui, Paul visait une clientèle totalement différente. Adieu les rockeux, il voulait du friqué, du gros friqué et comptait sur Sam pour les faire venir. Pari réussi, les Rolex se bousculaient à la porte. Il y avait des bouteilles sur les tables comme s’il en pleuvait. J’avais toujours eu des rapports assez difficiles avec Paul. Il était complètement mégalo tendance sadique mixé d’un brin de lâcheté, le nez dans la poudre, colérique, et le succès de sa boîte nouvelle version n’avait rien arrangé. Il lui avait fait perdre le sens des réalités. Il adorait se frotter aux truands. Il était convaincu d’être un vrai dur et jouait avec eux à l’affranchi. Comme il n’avait pas les épaules de son cinéma, cela causerait sa perte. On trouvait à l’intérieur de sa boîte les plus jolies filles de Paris, mais aussi pas mal de putes, mais de belles putes. La coke était quasiment partout et ce qui devait arriver arriva. Des petits truands attirés par ces escadrons de jolies filles vinrent pour frimer et claquer des tonnes de fric. Paul se sentait bien avec eux. Il adorait les fréquenter. Il se confortait dans son rôle d’homme du milieu. Il jouait au «Parrain ». Un vrai remake. Malheureusement pour lui, dans le sillage des petits poissons frimeurs arrivèrent les requins-tueurs. Paul, sûr de lui dans son rôle de grand gangster, ne vit pas arriver le danger et continua avec eux son numéro. Au début, pendant plusieurs semaines, tout se passa bien, le gang des postiches dépensa sans compter et le champagne coula à flots sur toutes les tables. Lorsque, cette fameuse nuit, j’arrivai au Rock and Roll Circus, les videurs me prévinrent tout de suite qu’il y avait de nouveaux patrons et qu’ils s’étaient présentés à eux avec Paul, déclarant qu’à partir d’aujourd’hui Paul avait passé la main, que désormais c’était eux qui commandaient. Paul avait acquiescé sans piper mot à son nouveau rôle de figurant. C’est ce jour-là que je fis la « connaissance » de deux des membres du fameux gang des postiches : Dédé Gau, Jean Pierre le Pape et Abramovitch dit Daniel le Russe qui était toujours avec eux. Le gang des postiches était spécialisé dans les braquages de banques. De 1981 à 1986, ils en soulagèrent 27. Ce sont eux qui sont à l’origine d’un nouveau style de braquages en s’attaquant directement aux coffres des particuliers qu’ils ouvraient comme des boîtes de pâté. Grimés, portant chapeaux et perruques, d’où leur surnom, ils opéraient en plein jour en prenant les clients en otages. Aimables avec eux, ils passaient auprès du public pour des «Robin des bois ». Malheureusement leur dernier braquage se finira, le 14 janvier 1986 dans un bain de sang. À partir de cette reprise en main, la clientèle changea. En un rien de temps il y eut plus de trois mille années de prison au bar. Côté sécurité, c’était le paradis. Plus d’embrouilles à la porte. En cas de problème avec des excités (enfouraillés évidemment), les videurs appelaient Le Pape qui montait rapidement et tout le monde se calmait illico, comme par enchantement. Dans la salle plus aucune bagarre.” …
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Big brother, peu le savent, a été inventé par George Orwell, un anglais en 1940 dans son bouquin de SF totalement prémonitoire « 1984 ».
Si vous ne l’avez pas lu, je vous conseille de vous précipiter chez votre libraire ou Amazon, il est à lire (et relire) de toute urgence, si vous voulez savoir ce qui va vous arriver.
Big brother, au fil des années et des restrictions des libertés via le fichage d’abord confidentiel des citoyens des démocraties occidentales après celui officiel des régimes communistes est devenu une expression du langage courant.
La France, ex pays des libertés et des droits de l’homme n’est pas en reste dans le fichage de tous ses citoyens.
En France Big Brother s’appelle Big Bercy et a crée des outils ultra performants de fichages multiples et croisés, gérés par un algorithme qui fait pâlir de jalousie la CIA et le NKVD réunis. https://www.temoignagefiscal.com/les-incroyables-moyens-de-la-traque-fiscale/
Plus un français ne pourra planquer 1 euro sous son matelas sans que l’algorithme ne le trouve. https://www.temoignagefiscal.com/ce-que-le-fisc-sait-de-vous/
Essayez donc, au débotté, de sortir de votre banque plus de 1500€ en espèces.
Vous devrez répondre à un questionnaire digne de la STASI sur l’emploi de cette énorme somme. Sinon direction TRACFIN !
La délation, style Vichy et Kommandantur, a été réactualisé.
Elle est vivement conseillée (et même rémunérée) pour le simple citoyen et obligatoire pour les métiers qui avait une obligation de secret professionnel.
Ne faites plus de confidences financières aux avocats, notaires, banquiers etc… Sinon direction TRACFIN !
Au même titre que les gens étiquetés, mauvais communistes, disparaissaient sans laisser de trace, la nuit, sous Staline et consorts, en France Bercy édite tout simplement une lettre de cachet et vous colle le titre mortel de « fraudeur ».
Et s’en est fini de vous.
Comme en URSS ou en Chine, même encore de nos jours, les gens « normaux » applaudissent à ces mises à mort sans comprendre que leur tour viendra, mathématiquement, un jour prochain.
Et à nouveau les gens « normaux » applaudiront à leur disparition.
Comme dans les pays totalitaires, la justice « administrative » est aux ordres du pouvoir, la main sur la couture du pantalon.
Souvenez-vous de la justice de Vichy et donc n’attendez rien de celle-ci.
Idem pour les médias traditionnels télé, radio et journaux.
Seul Face Book est encore indépendant mais pour combien de temps ?
Big Bercy comme Big Brother voit tout, entend tout et surveille tout.
Vous ne lui échapperez pas, il a la force à sa disposition et sait s’en servir!
Bientôt il créra une police de la pensée qui vous traquera.
Ci-dessous un reportage sur l’esclavage de toute une population et heureuse de l’être.
Le moindre écart se paie cash mais si vous êtes un bon mouton vous vivrez heureux jusqu’au jour où…
La France dans 10 ou 15 ans ?
Ne dites pas que cela ne peut nous arriver.
Avec Big Bercy c’est déjà commencé…
Le 3 juin 2014 j’écrivais un article sur ce site pour prévenir tous les contribuables du risque certain d’un contrôle fiscal si jamais vous aviez le malheur de « tomber » sur un inspecteur « assermenté » en mal de chiffre d’affaire ou de quota.
Depuis, la chasse aux soi-disant fraudeurs fiscaux s’est encore accentuée et la violence des persécutions par les lettres de cachet de Bercy démultipliée.
Bercy considérant chaque contribuable comme un fraudeur, non potentiel, mais comme un fraudeur non démasqué a multiplié les outils de sa traque en développant un algorithme digne de la NSA ou du NKVD regroupant des dizaines de fichiers qui se recoupent.
La dictature de Bercy et sa puissance vont bientôt atteindre des sommets de nuisance inégalable sauf peut-être en Chine ou en Coré du Nord.
Chacun est ou sera immanquablement la prochaine victime de Bercy.
Mon article du 3 juin 2014 s’intitulait « SUPER J’AI RECU UN AVIS DE CONTROLE FISCAL » https://www.temoignagefiscal.com/super-jai-recu-un-avis-de-controle-fiscal/. Cet article est lu tous les jours par une quarantaine de personnes, certainement contrôlées, et qui cherchent de l’aide et du secours sur Google.
Et il n’y a que notre site qui peut les aider d’une façon désinteressée.
Leur nombre au fil des semaines, des mois, des années ne fait qu’augmenter ce qui prouve bien, au vu des dépenses publiques exponentielles, que Bercy est prêt à ruiner tout ce qui bouge pour faire rentrer de l’argent dans le tonneau des Danaïdes « France »
A n’importe quel prix.
Emmanuel Bolling
Le risque est une notion de plus en plus mal envisagée par bon nombre d’entre nous où tout devient assuré ou prémunis selon l’esprit du principe de précaution. Ainsi, une action qui était plus ou moins simple d’application devient compliquée en temps et trébuchantes pour s’en affranchir.
Vous avez par exemple dans le cadre d’une entreprise minuscule avec des salariés, la nécessité de produire un fascicule au sobriquet « Document Unique », qui relate tous les potentiels de risques pour les subalternes et les préconisations à conduire à brève échéance afin d’y remédier. Le chef d’entreprise est écarté dudit document peut-être pour lui laisser les coudées franches avec son risque personnel, mais cela n’empêche pas de remarquer le manque de considération pour les locomotives, corroboré par un code du travail à sens unique. Les locomotives de la SNCF sont mieux traitées …
Ok, pas de problème avec cela, l’intégrité physique des soldats doit être préservée autant que ce peut et ce serait être un bien mauvais général d’envisager le contraire.
Mais ce qui devient dangereux, c’est quand le coût en temps et trébuchantes rogne sur notre compétitivité, à l’intérieur vis-à-vis de majors intra-muros qui sont structurés pour un ailleurs fiscal adoubé, et à l’extérieur vis-à-vis d’autres prédateurs qui n’ont en aucun cas nos mêmes précautions pour sauver la planète ou protéger le labeur et la sécurité de quiconque chez eux comme chez nous.
Une réponse politique de Macron et sa clique par rapport à cela ? Rien, vide sidéral sinon que ceux ailleurs ou d’ailleurs doivent s’adapter à nos canons, tandis que nous devons nous y faire en attendant, en se cognant de plus en plus entre nous, devenant de plus en plus enragés entre ceux qui sombrent dans l’assistanat et ceux qui croulent avec leur activité pour s’y contraindre …
Chapitre 2
La prise de risque, c’est aussi pour chacun d’entre nous, épargner les aléas de notre futur ou celui de nos proches.
Les mamelles de notre Etat sacro-saint, pourvues du fruit de notre travail nous le garantissent sur leurs fausses factures imposées sans la moindre mise en concurrence vis-à-vis de ce qui pourrait nous plaire ou nous servir, telle une cantine obligatoire plutôt que des menus à la carte.
La prise de risque en terme d’épargne, pour nos cruches de journalistes, c’est faire allégeance aux placements préférés des français dixit les livrets A et consorts ou autres assurances-vie, dévoyées pour ces dernières avec l’Antigone socialiste, les lois Sapin I & II qui pourraient permettre de taper dans les caisses au moment venu.
Pour ce qui est de la vraie prise de risque en matière de placement ou de spéculation, Bercy la néglige mais n’oublie pas de se servir au cas où son rendement deviendrait lucratif, renforcé dans son pouvoir de persécution et de perception avec l’échange automatique des informations entre administrations étrangères concernant les activités de ressortissants français par des comptes bancaires ouverts hors de l’hexagone. En guettant, comme je l’ai déjà écrit ici, la règlementation du processus de fiscaliser tout détenteur du passeport français pour ses activités rémunératrices expatriées.
Emmanuel Bolling évoque dans son dernier billet « 1984 » d’Orwell. Nous y sommes presque avec un nœud coulant qui se resserre selon la méthode des amérindiens : Le lacet de cuir humidifié serré autour du cou qui sèche tranquillement.
Chapitre 3
La vraie prise de risque aujourd’hui en France, c’est défier Bercy, pour qui refuse son totalitarisme arbitraire. Ceux qui seraient tentés de l’affronter par omission, renonciation ou fraude caractérisée seront « D4, coulés ».
Pourtant, à vouloir tout régler pour tout prendre, Bercy laisse des failles de par ses niches fiscales. Des niches qui ne sont que leur compréhension de ne pas toucher aux fondations de leurs édifices, au risque de voir ses murs s’effondrer. Par exemple sortir des canons d’une niche peut ne pas la remettre en cause, mais permettre de payer un redressement fiscal qui sera bien inférieur à une plus-value dégagée sur le marché. Inutile d’avoir recours aux transfuges de la maison, comme peut-être Madame Clarrisse Sand ou sûrement Monsieur Francis Le Poisat, pour le traduire.
Mais il y a aussi l’entreprise initiale des Gilets Jaunes du 17 novembre dernier. Ceux-ci se sont levés contre leur mise en esclavage fiscale, mais ils n’ont pas vraiment compris la cible. Sans doute aussi comme le dit, Dominique Philos dans son dernier spot, Ils n’ont rien contextualisé sur les sources de leur calvaire et leurs solutions.
Et pourtant, ce serait si facile pour eux et les légions derrière eux, éduqués de ce qui se passe et de ce qui pourrait être autrement, de foncer sur la prise de Bercy, qui n’est qu’une citadelle de quelques crotales. Pas forcément physiquement, comme les Black Blocks, mais plus subtilement avec une massification du non-consentement à l’impôt indu et chronophage.
Conclusion
Rien n’est facile et le remplacer par de l’illusoire est au mieux de la contrefaçon, au pire de l’euthanasie pro-active. Refuser l’une et l’autre est rester en vie, pour outrepasser de telles oukases qui n’ont à terme aucune chance de survie.
Voulant réduire à néant un vaste mouvement de mécontentement populaire, qu’il avait lui-même provoqué en imposant une taxe de plus (de trop) aux incroyables taxes qui grèvent déjà le prix de notre essence, monsieur Macron s’est lancé dans une vaste opération de Macron Circus, à nos frais, bien entendu, un spectacle one man show répété pendant plus de cent heures nous dit-on, à travers tout le pays, dans un grand numéro monsieur réponse à tout, monsieur je sais tout, je comprends tout et j’explique si bien, et il ne vous reste plus qu’à tellement m’admirer.
A nos frais ? Normalement, ce qui fait marcher les cirques, ce sont leurs recettes payées par les spectateurs. Mais pour ce cirque spécial, les spectateurs ne payent rien, on murmure qu’au contraire, c’est eux que parfois l’on paye… et voilà ma bonne dame pourquoi vos impôts augmentent…
Un numéro d’ailleurs que personne ne demandait : on attend pas du tout d’un président qu’il s’en aille faire le bateleur à Paris ou en province….
Bien entendu, il ne s’agissait en aucun cas de préparer les élections européennes, comme certains mauvais esprits, complotistes compulsifs ont essayé de le faire croire.
Pas du tout question de préparer les élections européennes, donc, promis, juré, mais qu’allez vous chercher là !
Oui, mais voilà, il semblerait que, concernant précisément ces élections, les sondages ne sont pas vraiment bons pour le parti du président.
Lequel, à ce qu’on dit, s’en est montré fort meurtri lors d’un récent conseil des ministres. Les one man show ne préparaient pas du tous les élections, mais qu’à leur suite, les sondages ne soient pas bons, ça ne va plus.
N’importe qui de normal en tirerait un mea culpa contrit. C’était son numéro, il a voulu le faire à sa façon, tout seul, et sans inviter personne à le seconder. A qui d’autre s’en prendre ?
Mais monsieur Macron ne fonctionne pas comme ça. Lui, c’est le sans faute, il a tout bien fait. Si ça n’a pas marché, c’est bien sûr la faute aux autres, les ministres qui n’ont jamais été invité à parler, de peur sans doute qu’ils ne volent un peu de la vedette au chef, les voilà maintenant tenus pour responsables ! Ils restent trop dans leurs ministères, et ne s’agitent pas assez !
Un conseil des ministres donc, à ce qu’on dit, en forme d’engueulade, de réprimande et de menaces pas déguisées. Evidement, des gens normaux se seraient indignés, et auraient craché immédiatement leur démission pour répondre à une telle flagrante injustice. Mais au conseil, plus personne de normal, seulement un rassemblement d’obséquieux… On nous décrit des fronts baissés et plus ou moins honteux…
Il paraît même que le prince se serait montré plus clairement menaçant : si les élections sont perdues, un prochain conseil pourrait ne plus se tenir avec les même têtes.
Changer des têtes risque d’être d’assez peu d’effet. Ce n’est pas des têtes qu’il faudrait changer, mais la tête. Ou du moins vérifier sa légitimité, en provoquant des élections.
Mais il paraît que ce n’est pas envisagé. Dommage.
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Il est une chose que les deux premiers n’avaient pas comprise — ce fut grandement dommage au moins pour l’un d’eux et pour la population — c’est que les français ne les détestaient pas. Ils détestaient l’administration royale qui les traitait en esclaves. Et par-dessus tout l’administration fiscale qui était haïe du peuple pillé par elle.
L’influence des lumières sur la révolution n’est pas discutable, mais pas au point d’oublier que la révolution fut exclusivement le fruit d’une révolte contre le fisc et l’administration royale justice comprise. Les deux ayant alors atteint les sommets que ces organisations sont capables d’atteindre lorsque l’on ne les maîtrise pas, c’est-à-dire réduire à l’esclavage les personnes au service desquelles elles sont supposées être.
La détestation du roi n’est venue — et pas majoritairement — que du fait de son incapacité à pouvoir penser la réforme de son administration et de la bêtise de La Fayette de croire que la force peut régler ce type de problème.
Macron ne partage pas l’amour des vieilles serrures avec Louis XVI, encore que finalement… on n’en sait rien, mais il partage cette incapacité à réformer tout en prétendant vouloir le faire.
Castaner, aventurier mesurant mal sa réalité, est semblable à La Fayette, croyant lui aussi qu’il suffit de “castagner” le peuple pour qu’il rentre chez lui, ou plutôt croyant en le voyant rentrer chez lui par la force qu’il est soumis. Grave erreur, qui n’a pas coûté très cher à La Fayette, mais très cher à Louis XVI.
La révolution c’est du passé, les Gilets Jaunes et la réforme c’est le présent.
Parlons-en.
Macron ressent la souffrance du peuple, comprend-il d’où elle vient ? A-t-il un regard lucide sur les dérives mortelles de son administration notamment fiscale ? Rien n’est moins sûr.
Il est possible que, comme Louis XVI, Macron se laisse emporter à penser que la population veut un nouvel ordre à l’intérieur du système actuel, alors qu’elle ne veut que vivre, sortir de l’esclavage dans lequel l’administration — dont il est un membre éminent — l’a précipité.
Certes, sortir de cet esclavage passe par plus de liberté, plus de respect pour le risque et le mérite, pour l’engagement et le travail, donc un nouvel ordre intellectuel, mais il s’agit ici de la phase conceptuelle qui n’est pas le moteur de la révolte, peut-être son aboutissement mais pas immédiatement.
En lançant un débat national accompagné d’une répression féroce Macron ne voit-il pas qu’il met ses pas dans ceux de Louis XVI ?
Imaginons
Pas de CRS dans les rues. Macron imagine-t-il qu’il existe vraiment en France une horde sauvage qui aurait, une fois passée l’émotion liée à l’exaspération, pillé et détruit tout le pays ? Si c’est le cas, il déraille.
Non, passé le coup de nerf, le soufflet serait retombé, il n’a tenu et ne tient que par la force délirante qui lui est opposée et le justifie.
Ce sont les CRS qui provoquent le maintien du chaos, sans eux il y a fort longtemps que plus personne ne serait dans la rue.
Macron gagnera peut-être à l’usure, mais ce ne sera qu’une petite bataille, la guerre reprendra sur les braises de la répression aveugle si une organisation nouvelle de la société n’est pas mise en place, si l’administration y compris fiscale ne retourne pas à sa fonction : servir et non exiger le pouvoir pour se servir.
L’erreur
Castaner se trompe lourdement et son préfet d’opérette encore plus.
Les Gilets Jaunes ne sont pas capables de structurer leurs demandes ? Ce n’est pas une raison pour les mépriser.
On ne peut pas, Castaner, prétendre légiférer contre les “fake news” et être l’auteur de la plus énorme en qualifiant de casseurs des manifestants qui se réfugient dans le jardin d’un hôpital pour échapper à la sauvagerie des CRS que l’on commande.
Macron de son côté se trompe en demandant aux Gilets Jaunes de formuler les principes de société qu’ils souhaiteraient.
Les Gilets Jaunes ne sont qu’un marqueur de souffrance. Dans le monde consumériste où nous vivons ils croient sincèrement que c’est leur pouvoir d’achat qui est responsable de leur souffrance, alors qu’ils bénéficient d’un des pouvoirs d’achat le plus élevé du monde.
En réalité, c’est l’oppression de l’administration qui les mettant au rang d’esclave est l’origine de leur malheur.
Le fait qu’ils n’en soient pas directement conscients n’est pas un signe de bêtise. Subir un résultat donne rarement la clef des causes qui l’ont généré.
Macron s’est fait élire en ayant justement la prétention de connaitre les causes du problème et de savoir mettre en œuvre les solutions.
Peut-être sait-il, mais ce n’est pas sûr. Ce qui est sûr c’est qu’il n’a rien fait et ne fait rien pour casser l’oppression administrative mortelle. Bien au contraire, tout comme Louis XVI, il cherche à pactiser avec l’administration honnie, tout en faisant croire qu’il désire le changement. Il joue double-jeu.
Ce double discours a coûté sa tête à Louis XVI, que va-t-il coûter à Macron ? On ne le sait pas.
Malheureusement, la faiblesse de Macron va inévitablement calcifier la situation que seule, comme en 1789, la violence pourra débloquer et qui ne trouvera solution qu’après que les haines se soient exprimées.
Macron joue avec le feu, il va se brûler les doigts. Il lui manque le courage et la sûreté de décision pour jouer avec les allumettes de la république.
Il aurait pu mater l’administration, mais non. Bien plus, il lui redonne l’espoir de pouvoir continuer à piller, elle ne va pas se gêner, mais quand la facture arrivera elle paiera très cher.
Bien à vous. H. Dumas
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Si l’on revient sur les interventions de E Macron, en ne s’intéressant qu’aux dispositions à caractère fiscal, on s’aperçoit qu’à aucun moment il n’est question de réduire les dépenses de l’Etat.
Les annonces du 10 décembre au coût total estimé de 10 milliards € sont :
– la suppression de la hausse de la CSG pour les pensions inférieures à 2.000 €
– la suppression de la taxe carbone,
– la hausse de la prime d’activité pour les petits salaires
– la défiscalisation de la prime de 1.000€ de fin d’année pour les salariés,
Les annonces du 25 avril au coût estimé de 7 à 10 milliards € sont :
– la réduction de l’impôt sur le revenu de 5 milliards € pour 12 millions de contribuables
– la ré indexation des pensions de retraite sur l’inflation (coût 2 milliards €) qui est en fait une sous indexation des retraites supérieures à 2.000 € car la sous indexation n’avait été décidée que pour deux ans (2019 et 2020) et a été disqualifiée par le conseil constitutionnel pour 2020,
– la réduction de 120.000 fonctionnaires est ajournée,
et il ne faut oublier la suppression de la taxe d’habitation totalement non financée dont le coût est estimé à 10 milliards € (il s’agissait d’une mesure purement démagogique destinée à permettre à E Macron de gagner les élections de 2017).
On remarque d’ailleurs, qu’à l’exception de la hausse de la prime d’activité et de la réduction du nombre des fonctionnaires qui sont des mesures de dépenses, les autres ne sont que des mesures d’annulation (immédiate ou rétroactive) d’impôts c’est à dire que l’Etat renonce à percevoir certains impôts.
Le problème est qu’avec un budget 2019, à l’origine largement déficitaire, ces nouvelles mesures, vont fortement amplifier le déficit alors qu’aucune mesure d’économie n’est prévue. Le gouvernement n’aura donc pas d’autre choix que de se livrer à son activité favorite : le bonneteau fiscal pour tenter de récupérer sur certains contribuables ces nouvelles « dépenses » et emprunter pour le surplus !
Après avoir beaucoup tabassé les ménages, le gouvernement veut désormais s’attaquer aux niches fiscales des entreprises qui (sic) « doivent se montrer solidaires ».
Le problème est que cet argument, totalement démagogique, est en parfaite contradiction avec les règles du droit commercial car l’objet social d’une entreprise n’est pas d’être solidaire. Le gouvernement affecte « d’oublier » aussi qu’en cas d’alourdissement de leurs impôts, les entreprises les répercutent toujours sur le client final parce qu’une entreprise, contrairement à un Etat, doit impérativement ajuster ses prix et ses coûts.
Néanmoins, on sait que la règle en politique est de prendre l’argent où l’on peut et peu importe si les entreprises françaises subissent déjà les impôts les plus lourds et ont les marges les plus faibles de l’Union Européenne ! Les chômeurs attendront pour retrouver un emploi …
Clairement, on sent que, dans un accès de pure démagogie, E Macron cherche à caresser l’électeur dans le sens du poil alors que tout le monde sait que les comptes publics sont mauvais et que la seule issue passe impérativement par la réduction des dépenses publiques.
Le problème qui se pose à lui est le suivant : Une politique de redressement des comptes publics et de la compétitivité passe nécessairement par la fin de la dérive budgétaire et des déficits constants car l’amélioration des revenus des français passe par une forte diminution de la pression fiscale (et non pas par une augmentation des salaires qui aurait un effet inflationniste sur les prix des marchandises et des services).
La diminution de la pression fiscale peut passer entre autres par :
– la réduction du nombre des fonctionnaires, la suppression du statut de la fonction publique sauf pour les domaines régaliens, des avantages discrets et exorbitants de la haute fonction publique (détachement, cumuls de retraites, pantouflage …), le blocage voire la réduction des rémunérations de certains fonctionnaires,
– la réduction du mille feuille administratif et du nombre d’élus (nationaux et locaux),
– la réduction des allocations chômage et des durées d’indemnisation, la réduction du nombre des aides sociales, le report de l’age de la retraite à 65 ans, la suppression des régimes spéciaux de retraite, l’obligation pour les fonctionnaires de cotiser au chômage et à la retraite,
– la fin du monopole de la sécurité sociale et la suppression des 35 heures avec une durée hebdomadaire du travail fixée par accord d’entreprises, en établissant la liberté d’embauche et de licencier pour l’employeur, et de 90% du code du travail (comme en Suisse),
– la simplification du Code Général des Impôts, la suppression des niches fiscales et des tribunaux administratifs (l’Etat serait soumis aux règles de droit commun),
– la privatisation des entreprises publiques, la suppression du monopole étatique dans les secteurs concurrentiels et des subventions aux organismes sans utilité économique avérée,
– la suppression du financement public des syndicats,
On notera qu’aucune de ces mesures n’a été envisagée par E Macron mais on sait aussi qu’engager de telles réformes mettra aussitôt la population dans la rue. Pire, si l’on organisait un référendum à leur propos, ces mesures seraient rejetées massivement et surtout par ceux qui ont intérêt au maintien du système et notamment les fonctionnaires, les bénéficiaires des régimes spéciaux, des situations de rente et des régimes sociaux !
Cela explique que E Macron ait essayé de rétablir les comptes en augmentant la pression fiscale sous prétexte d’écologie car il pensait que celle-ci faisait consensus ; avec le succès que l’on sait.
Ce constat amène nécessairement à la question suivante : Un président est-il légitime à poursuivre des réformes malgré l’opposition de la population ou doit-il s’incliner et faire ce que veut cette dernière alors que l’on sait qu’il se trouvera toujours une majorité de la population pour vouloir l’augmentation de la dépense publique, le recrutement de nouveaux fonctionnaires, le rétablissement de l’age de la retraite à 60 ans, l’augmentation des dépenses sociales ; c’est à dire toujours plus d’avantages et toujours moins d’efforts. Même si, pour cela, il faut creuser les déficits et emprunter massivement sur les marchés tout en sachant que cette voie mènera au mieux à reporter sur les générations futures des dettes insupportables et au pire à la faillite pure et simple ….
Interpréter la volonté populaire ou la respecter ressort en principe de la mission du politicien dans le cadre de son mandat. Autrement dit, un politicien responsable doit-il nécessairement se soumettre à la volonté de la majorité même s’il sait que celle-ci se trompe ? Mais, n’est-ce pas tromper l’électeur que de lui laisser croire que ce qu’il veut est bon bien que ce soit mauvais ?
Cela reviendrait donc à s’incliner devant la majorité ou plus exactement devant la plus forte minorité, ou encore devant la plus agissante, la plus motivée, la plus nuisible, la plus violente … et n’est ce pas qu’est en train de faire E Macron qui a abandonné ses timides réformes pour se soumettre à la « volonté populaire » et ne plus rien faire du tout !
Peut-on parler de lâcheté ou de lucidité lorsqu’un dirigeant accepte de renoncer à son programme du fait d’une opposition populaire et, au contraire, devrait-on parler de trahison s’il refuse de faire ce que veut la population parce qu’il sait que ce qu’elle veut n’est pas conforme aux intérêts du pays ?
Clairement, Macron se trouve face au dilemme du politicien et que l’on peut résumer comme suit :
– promettre des efforts, la réduction des dépenses et des aides sociales ainsi que des temps difficiles avec l’assurance de n’être ni élu ni réélu,
– promettre la facilité et faire l’inverse avec l’assurance d’une contestation massive et de ne pas être réélu,
– être élu et ne rien faire avec l’assurance d’être réélu même si cela aboutit, à la fin, à la faillite du pays.
Car cela revient à expliquer à la population qu’il faut désormais faire l’inverse de ce que l’on a toujours fait depuis 40 ans avec l’argent public réputé gratuit et inépuisable mais qui … n’existe pas.
La question apparaît à ce jour pratiquement insoluble avec une France en plein déni de sa situation économique réelle et qui profite pour l’instant des facilités bancaires de la BCE. La France est actuellement dans la situation de la personne surendettée qui continue à dépenser tant que le crédit ne lui est pas coupé.
Il semble bien que E Macron, au-delà de ses discours emphatiques mais creux qui n’abusent personne, ait transformé, du fait du mouvement des gilets jaunes, sa toute petite intention réformatrice et très peu libérale du début de mandat en étatisme bon teint ; ce qui veut dire que la « start up nation » tant vantée est passée à la trappe tout comme le redressement du pays.
Finalement, on est passé des grands principes au misérable bricolage budgétaire …tout comme F Hollande !
Le dérapage budgétaire apparaît inévitable et il va exactement à l’encontre de toute possibilité de redressement du pays ! Aucune réforme d’envergure telle que les ont faites les autres pays de l’Union Européenne ne sera d’ailleurs esquissée !
Ce faisant, E Macron a choisi la troisième option du dilemme du politicien ; c’est à dire celle de celui qui préfère le (futur) désastre économique pour ne pas être confronté au désastre démocratique (présent).
Bien cordialement à tous !
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Avez-vous noté qu’on ne sait toujours pas vraiment pourquoi Notre Dame a brûlé ? La thèse de l’attentat ayant été écartée d’office, ne reste que l’accident technique. Mais de vous à moi, je ne vois pas ce que cela change. Attentat ou accident, dans les deux cas, une faillite de l’État. Une faillite qui aurait dû au minimum entraîner la démission immédiate d’au moins une demi-douzaine de ministres, à commencer par le premier d’entre eux.
On sait depuis longtemps que l’État fait preuve d’une incroyable pingrerie pour tout ce qui concerne la protection et l’entretien de notre patrimoine. La raison, nous dit-il, pas assez d’argent.
Mais bon sang, que fait-il de tout l’argent qu’il nous prend ?
Je ne comprends pas. Notre-Dame brûlait encore que les dons commençaient d’affluer. Des dons, pour quoi faire ? Puisqu’on nous dit que c’est un accident ! Un accident, l’entrepreneur ou les entrepreneurs responsables seront facilement découverts. Il y a des experts pour ça. Et ces entrepreneurs responsables sont nécessairement assurés. Pas besoin de dons, ce devrait être aux assurances de payer.
Quant à tant de généreux donateurs, que ne se sont-ils manifesté plus tôt ? Cela aurait peut-être permis aux fonctionnaires de l’État de ne pas choisir au rabais. Mais bon, mieux vaut trop tard que jamais.
Et pendant ce temps, les Gilets jaunes continuent de s’agiter. Franchement, qu’espèrent-ils ? Bien sûr, pendant quelques heures, quelques jours, ils ont fait trembler la caste au pouvoir. Mais cela prouve seulement l’extrême pusillanimité de cette caste. Vraiment, qu’avait-elle à craindre ?
Elle l’a d’ailleurs très vite compris. Maintenant qu’elle a cessé d’avoir peur, elle cogne. Sans tendresse ! Avec au moins une personne tuée et d’innombrables blessés.
Certains jugent que le responsable est Emmanuel Macron. Pas moi.
Il n’y a pas un responsable, mais une caste de responsables. Ces quinze à vingt pour cents de nantis, politiques, hauts fonctionnaires, entrepreneurs du capitalisme de connivences, journalistes des médias « officiels », et autres bobos parisiens et leurs cousins des grandes villes, qui depuis vingt ans s’enrichissent toujours plus, quand le reste du pays n’en peut plus de s’appauvrir pour les entretenir. La caste qui très naturellement vote Macron, et lui trouve tous les charmes.
La caste est la vraie responsable, tant il est vrai que Macron lui-même n’est qu’un ectoplasme, un homme de bavardages ineptes, sans convictions, sans projet, sans perspectives. En effet, l’homme de la situation. Dépourvu de toute forme d’empathie, convaincu de son intrinsèque supériorité, et parfaitement méprisant de ces quatre-vingts pour cent qui ne sont rien, l’homme qui sans état d’âme lâche chiens et forces de l’ordre sur la foule, aux ordres de son Castagneur. Un Chirac, par exemple, aurait craint l’accident mortel et tout mis en œuvre pour l’éviter. Mais pas lui. S’il y a de la casse, tant pis pour la casse. Les blessés et les morts, ils n’avaient qu’à rester chez eux. C’est vrai que même chez eux, les grenades des gendarmes trouvent moyen de les achever. Pas grave, on oublie. Macron, le Maduro français d’une France en voie de Vénézuélasition.
Il paraît qu’une majorité de citoyens veulent que les Gilets retournent dans les coffres à gant. Que cette majorité se rassure, tôt ou tard, c’est en effet ce qui va se produire.
Avec seulement un petit problème. Pas difficile de ranger un gilet. Beaucoup plus difficile de ranger son désespoir.
Et franchement, autant de gens qu’on installe dans le désespoir, ce n’est peut-être pas une si bonne idée que cela. La caste des nantis a sans doute tort de ne pas y penser.
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Hannah Arendt a défini les régimes totalitaires, elle les place au-dessus des dictatures ou de tout autre régime d’oppression. Elle considère que rien de tel n’a existé dans le passé. Même les pires dictatures génèrent des oppositions, pas les régimes totalitaires qui envahissent tous les sujets, toutes les pensées, intégralement.
Précaution
Avant de s’engager plus avant pour vérifier que notre fiscalité est bien un régime totalitaire tel que défini par Hannah Arendt, il est bon de se demander si notre pays est autre chose qu’un régime fiscal.
La réponse est non, il n’est pas autre chose. Il n’est qu’une soumission à l’impôt ou au contraire une connivence avec lui, rien d’autre occupe les esprits.
La place de Bercy dans les institutions est centrale. Tout dépend de Bercy au point que nos élus n’ont pas le droit de proposer des lois qui auraient pour conséquence de réduire les recettes fiscales. Rien ne se fait, rien ne se décide sans l’aval de Bercy. Tout est ramené à Bercy, tout est jaugé, réfléchi, en fonction de Bercy, objectivement seul maître à bord. Aucun espace n’est possible dans notre vie en dehors de Bercy. Ceux qui ne le comprennent pas ne font pas long feu.
L’adéquation
-1- Hannah Arendt pense que le totalitarisme s’installe dans une société en “désolation”. Une société qui pour des raisons diverses a perdu ses repères classifiants : hiérarchie, classes sociales, etc… Cette perte de repère entrainant pour les individus une perte de la capacité à se situer eux-mêmes, à se connaitre, à se constituer.
Nous sommes exactement là, classification ou hiérarchie n’effleurent même plus les esprits, chacun se sent tout et rien à la fois.
-2- A ce stade un nouvel ordre peut remplacer la réalité, s’imposer. Il ne s’agit pas d’une croyance, d’une idéologie, qui supposeraient une foi, l’adoption de la croyance. C’est pire, c’est une globalité qui se veut si évidente qu’elle dessine tous les actes de la vie naturellement, sans questionnement. Ce nouvel ordre n’est pas accessible à la culpabilité et il ignore le châtiment proportionné. Il n’a pas de limite, c’est un tueur inconscient.
C’est aussi ce que l’impôt est devenu, un nouvel ordre qui remplace le réel, dont l’évidence n’est pas contestée, qui décide de tous les actes de notre vie, qui tue inconsciemment sans culpabilité.
-3- L’évidence ne s’accommode pas de la pluralité. Elle la déclare coupable, dangereuse, terroriste, délictuelle. Bercy n’imagine même pas que l’on puisse contester l’impôt, c’est un délit. L’évidence consomme de l’ennemi, elle en a besoin, c’est son moteur. Elle débouche sur l’anathème et la terreur qui les fabriquent au hasard.
Il suffit que Bercy vous déclare ennemi de l’impôt, fraudeur fiscal, pour que sans besoin de preuve vous soyez détruit intégralement, sous le regard approbateur de la masse volontairement soumise à l’ordre totalitaire.
-4- Lorsque le mensonge est ainsi devenu la réalité, lorsque le nouvel ordre a remplacé le raisonnement, la servilité et la corruption s’installent. Là je ne vous ferai pas un dessin, le noir de Soulage suffit.
L’espoir
Hannah Arendt pense que le régime totalitaire est une telle fiction devenue réalité que lorsqu’il échoue, ce qui est inéluctable, il est immédiatement oublié, il ne laisse pas de trace, les convaincus d’hier oublient instantanément leurs convictions.
Aussi, elle aboutit à l’affirmation que les lois qu’un tel régime promulgue sont éthiquement illégitimes, et que les institutions y sont factices.
C’est à réfléchir, elle pourrait bien avoir raison.
Bien à vous. H. Dumas
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Il ne s’agit pas ici de dénoncer un quelconque complot, de lancer des accusations aux personnes, mais tout simplement d’essayer de comprendre comment cette croyance s’est installée, nous envahit, nous détruit.
Le phénomène est d’autant plus fort qu’il résulte de deux croyances qui se sont mises en synergie, ce qui est assez rare, les croyances ayant naturellement tendance à être incompatibles, chacune hégémonique, donc à se neutraliser.
La première croyance : le communisme
Au 19ème siècle Marx émettait l’idée que l’industrie — nouvelle économie — alors propriété exclusive de l’aristocratie agricole éclairée, des bourgeois ou des banquiers, des possesseurs du capital, était une injustice. Il militait pour que l’outil de production appartienne aux travailleurs, à ceux qui pensait-il apportaient la plus-value, qui alors étaient fort mal traités. Cela avait du sens.
Mais Marx se trompait profondément sur la prédominance du capital dans l’économie, qui n’y est qu’un outil même s’il s’avère indispensable. Il passait ainsi à côté de l’essentiel, des vrais moteurs de l’économie qui sont le risque et l’innovation.
Ceux qui ont tenté de mettre en œuvre les hypothèses de Karl Marx se sont fracassés du fait de ces erreurs de base.
Les autres, les capitalistes libéraux, ont abouti à des sociétés où nul n’est empêché de créer des structures de production collectives, elles sont même fiscalement favorisées. Pourtant les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Les mutuelles ne sont que façade, j’ai la connaissance des Assemblées Générales de la MACIF où pas un délégué ne peut emmètre la moindre critique, où tout marche à la baguette, pas collectif pour un sou. Les hommes aiment les honneurs pas le risque, les dirigeants de la MACIF distribuent des honneurs pas des responsabilités qu’ils se réservent jalousement.
Par ailleurs Marx n’était pas fondamentalement hostile à la propriété, il avait simplement une autre idée des propriétaires et pensait que selon les propriétaires la propriété ne crée pas la même société, il rêvait par ce transfert d’une société meilleure. Là aussi il se trompait, lourdement, ce fut pire.
Quoiqu’il en soit, le communisme façon Marx a disparu, mais il a laissé un fantasme tueur, l’idée d’égalité.
Pas l’égalité universelle, légitime, intellectuelle, de tout homme par rapport aux autres hommes indépendamment des hiérarchies sociales, mais l’égalité bassement matérielle ramenée aux mêmes biens pour tous. Donc du vol du possédant pour donner au démuni.
Ce qu’il est convenu d’appeler l’égalitarisme, qui génère la mendicité armée, et finalement l’inutilité du risque et de l’innovation donc la mort de l’économie.
L’égalitarisme, fils du communisme, est une croyance aujourd’hui enracinée, malheur à celui qui n’y croit pas.
La deuxième croyance : l’Etat
L’Etat cette abstraction dont souvent je me moque, au risque de passer pour un anarchiste que je ne suis pas.
L’Etat se définit d’abord par des frontières, prisons relativement récentes et contraire à toute animalité, à toute vie.
A l’intérieur de ces frontières nous dit-on les occupants s’organisent comme ils le désirent. Alors là je demande à voir.
Il parait que la meilleure solution d’organisation consiste à donner le pouvoir à une majorité et le droit qui va avec d’exploiter les minorités. Les hommes aiment ce système, chacun pensant que ses amis ayant aujourd’hui ou demain la majorité il peut ou pourra largement se servir sur le dos des minorités. Pas très ragoutant tout ça.
En fait le principal attrait de l’Etat est qu’il possède exclusivement la force, puisque lui seul possède les armes.
Comme chacun pense y trouver son compte pour les raisons avancées plus haut, l’Etat est sacralisé, sa force idéalisée.
C’est ici que la dimension fasciste de la pensée se précise : “Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat” est une devise très actuelle, c’est celle du fascisme.
Ce repli vers l’Etat, ramené jusqu’au clocher local, est source de potentialité de pouvoir, d’ordre au profit du plus fort que chacun croit être, tandis que le monde, l’infini, ne sont que risque et inconnu.
Les synergies
L’égalitarisme qui a besoin d’armes pour déposséder les possédants, qui ne sont évidemment pas d’accord, croit se trouver en bonne situation à l’intérieur de frontières qu’il imagine complices.
Alors que la réduction du territoire n’a pour effet que d’exacerber les tensions, de mettre en exergue les exactions.
Les deux croyances ont déjà par le passé souvent marché de concert, cela c’est toujours mal fini, sans exception.
Le pire est que ceux qui croient bénéficier du concept seront aussi à terme les esclaves à venir du système qu’ils mettent en place, qui comme toute croyance irraisonnée ne peut que dérailler.
Les esclaves du facho-communisme c’est nous aujourd’hui, se seront ses zélateurs demain.
Bon premier Mai.
Bien à vous. H. Dumas
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Mon éducation et ma naïveté m’ont jeté dans les bras de la justice au détriment de la force, de la violence ou de la corruption, à l’occasion des situations conflictuelles que j’ai été amené à rencontrer, comme tout un chacun au cours de la vie quand la négociation épuisée n’a plus sa place.
Ce n’était pas la bonne solution, tout particulièrement avec la justice administrative.
Devant votre Cour je viens aujourd’hui pour la deuxième fois.
La première fois je réclamais justice alors que l’administration fiscale, par esprit de corps, avait dépêché dans une de mes entreprises une brigade qui n’avait rien à y faire, qui était venue pour détruire et qui a détruit à l’aide de mensonges éhontés.
Votre rapporteur public a lui aussi menti lors de l’audience évoquant ces faits pour couvrir la brigade fiscale tueuse.
Je l’ai poursuivi au pénal où j’ai payé pour apprendre qu’il se considère comme un avocat libre de son argumentation serait-elle fausse.
Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que le rapporteur public n’a aucun rapport avec un avocat, on se demande d’ailleurs avec quoi peut-il avoir un rapport.
Il ne donne pas ses conclusions avant l’audience, jusque-là on ignore donc sa position. Il est paraît-il un expert au-dessus de tout soupçon dont la mission ne serait que d’éclairer les magistrats sur l’affaire qu’ils ont à juger, qui donc sans lui seraient dans la plus grande obscurité, ce qui vous en conviendrez est inquiétant.
Disons-le, c’est terrifiant de voir des magistrats accepter en 2019 d’être complices de lettres de cachet. Car vous savez évidemment ce que sont les lettres de cachet supprimées juste avant la révolution, qui elle-même a défini les conditions d’une justice démocratique : un suspect présumé innocent, un enquêteur qui au terme de son enquête présente le suspect à un juge libre, qui s’il y a lieu prononcera une sanction à l’issue d’une audience publique où l’accusé disposera de tous les moyens utiles à sa défense, sanction qui ne sera applicable qu’à l’issue des recours ouverts au condamné.
Ce n’est pas ainsi que vos tribunaux administratifs fonctionnent de concert avec le fisc, mais bien par lettres de cachet fiscales par lesquelles les agents enquêteurs du fisc prononcent eux-mêmes les sanctions, les exécutent sauf sursis à demander accompagné de garanties paralysantes et destructrices, lettres de cachet qu’in fine vous avez la charge de crédibiliser, le zèle ne vous manquant pas à ce sujet.
C’est ainsi qu’une brigade fiscale sadique et mortifère a tué avec votre aide assumée ma société, alors même que récemment, après vingt ans de lutte acharnée, j’ai obtenu gain de cause dans la grotesque affaire de succession à l’occasion de laquelle ma résistance face aux falsifications du fisc avait déclenché par esprit de corps la venue dans ma société de la fameuse brigade Martino, lequel Martino depuis cet exploit tutoie les sommets de l’Etat.
Aujourd’hui est la deuxième fois où je viens devant vous.
Cette fois vous couvrez une situation incroyable où un faux en écriture publique commis par le préfet permet aux élus de réaliser sans autorisation un boulevard ridicule et nuisible à La Rochelle.
Cette constance à pratiquer le déni de justice en couverture des errements des hommes de l’Etat est confondante chez vous.
J’en prends acte et à mon âge pour tout vous dire : peu me chaut.
Une question quand même me turlupine.
Comment pouvez-vous vivre un tel décalage entre les jugements que vous rendez et l’idée de justice sans même avoir pour bouclier moral la stricte application de la loi puisque vous passez votre temps à la tordre pour, malgré elle, accomplir votre mission.
Au fait, quelle mission ?
Peut-être est-ce là le problème, que la citation pompeuse affichée en exergue dans la salle d’attente de vos locaux a peu de chance d’aider à comprendre.
Respectueusement.
Partager la publication "Lettre ouverte aux Tribunaux Administratifs en général et à La Cour Administrative d’Appel de Bordeaux en particulier."
E. Macron est estampillé les meilleures écoles de la république, sans même avoir créé quoique que soit. L’apanage du titre qui honore les hommes alors que ce devrait être les mêmes qui honorent les titres …
Jeune « Kennedy » en transfuge du monde ancien, qui hésite tout autant que ses prédécesseurs devant l’ampleur de la tâche des réformes nécessaires pour sortir notre pays de l’ornière collectiviste.
Mais finalement, a-t-il été installé au pouvoir pour cela ? Assurément non. Pour la bonne et simple raison que l’esclavage collectiviste de ses administrés sert des intérêts bien compris dans l’entregent d’un capitalisme de connivence qui tire les marrons du feu.
Bien sûr qu’il sait, comme nombre de ceux qui ont été à l’Elysée avant lui, ce qu’il se passe dans le pays et toutes les contraintes qui pèsent sur le maintien d’un tel système hérité du régime de Vichy et du CNR. Il sait aussi parfaitement que d’autres modèles mis en place ailleurs, offrant plus de liberté aux initiatives individuelles et de choix de menus d’assurances sociales à la carte fonctionnent à moindre coût avec entre autres un PIB par tête et un coefficient Gini bien meilleurs.
Alors pourquoi ne réforme-t-il pas, s’il sait que notre France se dirige droit dans le mur à tenir une telle administration ? Tout simplement parce qu’il ne va pas mordre l’Etat profond qui l’a adoubé pour sa prise de fonctions à la tête de l’Etat. Cet Etat dans l’Etat qui détient le vrai pouvoir et qui fabrique les élections sous l’apparence d’un choix démocratique de façade. Lors de telles échéances, beaucoup d’entre nous n’y participons même plus, tellement la Fake News transpire dans le mise en scène orchestrée par les prêtres des canaux d’informations Mainstream. Mr De Villepin, feu 1er ministre du président en charentaises, avait même émis l’idée de rendre le vote obligatoire : L’artefact d’un Etat totalitaire et aux abois. Cet Etat dans l’Etat, ce sont également tous ces corps intermédiaires dont les trésoreries sont tellement juteuses en regard du taux d’encartés rapporté à la France qui travaille. Cet Etat dans l’Etat, ce sont toutes ces baronnies qui vivent de monopoles et de chasses gardées telles des oukases.
Pour maintenir leur pouvoir, il leur faut désigner leurs adversaires au grand public. On va nous parler de l’ultra droite, un peu moins de l’ultra gauche mais surtout des libéraux, leurs pires ennemis. En effet, ceux-ci sont aussi en général instruits et possèdent tous les arguments pour démystifier leur œuvre de longue haleine et les empêcher de se servir sur le fruit du travail des gens. Les prêtres vont évoquer le néo-libéralisme, l’ultra-libéralisme, le turbo-libéralisme, sans même poser la définition de ce qu’est le libéralisme. Et paradoxalement, nous sommes le pays des lumières en la matière avec nos auteurs de la Pléiade et les formants de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui ont inspiré la Constitution des USA.
Pour maintenir leur pouvoir, il n’y a pas de contre-pouvoir. La Cour des comptes est une lettre morte publiée chaque année. Le Sénat n’a aucun pouvoir de décision. L’Assemblée n’est qu’une chambre d’enregistrement d’une verticalité des décisions. L’appel à la population par référendum est compris comme une impossibilité.
Que-va-t-il se passer ?
Les pillards vont continuer de nous piller en votant des lois pour nous empêcher d’y renoncer. Le tout numérique va les servir pour immoler dans le plus profond anonymat quiconque en déviance par rapport à leur protectorat ou par des lois pour retenir leur épargne – Lois Sapin 1 et 2 … Cela sent le sapin effectivement …
Des gilets jaunes, il y en aura sans doute de plus en plus, plutôt comme ceux du 17 novembre 2018, mais aussi des ultragauches qui n’ont pas assez pris d’aspirine pour soigner leur gangrène.
Des échéances financières de notre Etat obèse qui souffrent de moins en moins de marges de manœuvre, en espérant peut-être suivre la courbe du Japon par un endettement proche de 250% de PIB, en sachant pertinemment qu’il n’est pas propriétaire de sa dette et dépendant de fonds extérieurs, contrairement au Japon qui détient sa propre monnaie mais aussi le grand principal de sa dette. Mais les afficionados de la TMM – Théorie Monétaire Moderne, comme Piketty, Porcher et AOC – Alexandria Oracio Cortez, Outre-Atlantique, la nouvelle égérie du Parti Démocrate, considèrent cela comme une impulsion de monnaie dans l’économie, le lubrifiant, pour la nettoyer ensuite par l’impôt, le décapant …
Macron a remplacé Hollande et, moyennant un ridicule jeu de chaises musicales qui n’a berné – semble-t-il – que la fine élite journalistique, des socialistes ont succédé à des socialistes pour continuer la même marche chaloupée vers le fossé. Les administrations, gérées avec la même mollesse par les mêmes blobs invertébrés qu’il y a trois ans, continuent donc leur mise en coupe réglée du pays, dans l’indifférence générale de toute la classe jacassante…
« Ça va mieux ! » Pour le président François, même s’il n’est évidemment pas question de trépigner de joie, les remontées d’informations que lui fournissent ses administrations, ses ministres et ses conseillers sont claires : ça va mieux. Pour la plupart, ce constat – en violente contradiction avec la réalité palpable du terrain – démontre un déni de réalité catastrophique de la part du chef de l’Exécutif. Cependant, peut-être le président François ne met-il pas exactement ce qu’on croit derrière cette expression.
Ainsi, si, derrière son « ça va mieux », le président exprime un soulagement de constater que la situation économique du pays est maintenant meilleure, nul doute qu’il affabule ou qu’il a été intoxiqué par des informations lénifiantes de son staff ou des mets trop capiteux de ses cuisines. En revanche, s’il signifie par là que les administrations retrouvent un peu de marge de manœuvre financières, peut-être n’a-t-il pas tort.
Eh oui : peut-être ces administrations, la fiscale en premier, annoncent-elles au chef de l’État qu’après de rudes campagnes de harcèlement du contribuable, du cotisant ou du contrevenant, l’argent parvient à s’extraire de leurs poches pour renflouer les caisses d’un État exsangue ?
Hypothèse hardie, voire absurde ?
Pourtant, et je l’avais mentionné dans des précédents billets, tout indique que l’administration du pays, se comportant maintenant en véritable occupant intérieur, cherche par tous les moyens à conserver son pouvoir ainsi que ses rentes et n’hésite plus à passer le turbo dès qu’il s’agit de faire pleuvoir taxes, rappels de cotisations souvent farfelus, contredanses et autres vexations fiscales diverses et variées. Utilisant le peuple comme un réservoir inépuisable de richesses dans lequel elle pourra puiser tant qu’il ne grognera pas, elle semble s’en donner à cœur joie.
Très concrètement, on découvre par exemple que l’Inspection du Travail vient récemment de décider d’appliquer à la lettre un décret du Code Rural de 1995, portant sur la taille minimale (9 m² par occupant) des chambres pour les vendangeurs. Jusqu’à présent jamais appliqué pour les vendangeurs champenois en vertu de dérogations qui permettaient aux vendangeurs saisonniers de dormir chez l’habitant ou dans des dortoirs ad hoc, le décret sera donc minutieusement vérifié par l’Inspection du Travail qui pourra s’empresser de dresser procès-verbal avec amende à la clef (par ici la bonne monnaie) pour tout vigneron chopé en faute.
Bien évidemment, ceci se traduira directement dans le nombre de chambres disponibles pour les vendangeurs ; on estime que 8500 d’entre elles ne pourront être offertes puisque ne répondant pas au décret en question. Pour l’administration, une fois les amendes dressées et l’argent récolté, à l’évidence, « ça ira mieux ». Pour les vignerons et la cuvée champenoise de cette année, pourra-t-on en dire autant ?
Du reste, la méticulosité presque autiste avec laquelle l’administration va maintenant s’attaquer aux vignerons champenois n’est pas du tout spécifique, puisqu’on retrouve le même acharnement à faire cracher au bassinet les entreprises qu’elle s’empresse de contrôler avec une ardeur renouvelée.
Ce n’est en effet pas pour rien qu’on apprend que, sur l’année écoulée, les redressements opérés par l’Inspection du Travail pour « travail dissimulé » ont augmenté de 13% en 2015 pour atteindre le chiffre record de 460 millions d’euros. « Ça va mieux », non ? Pour une fois qu’une administration peut se targuer de son efficacité, voilà qui devrait mettre en joie… Et c’est vrai qu’il faut se réjouir de voir qu’une administration combat aussi efficacement le travail (fut-il dissimulé) dans un pays qui ne compte très clairement pas assez de chômeurs. C’est vrai qu’il faut se réjouir que des entreprises soit ainsi poursuivies, sanctionnées et finissent, souvent, par baisser définitivement le rideau au lieu d’employer directement des gens qui, s’ils n’étaient justement pas dissimulés, n’auraient aucun autre moyen pour survivre que les aides de l’État.
Quant à la fonction sociale du travail, il importe bien qu’elle soit correctement combattue, depuis les organisations syndicales jusqu’aux pointilleuses administrations en charge des vérifications de normes, de codes et de règlements toujours plus touffus. Pour le social, seul l’État sait y faire, et du reste, seul l’État en a le droit.
Le colonisateur, qui ne doit sa survie qu’au pillage permanent des richesses produites par chacun des administrés, contrevenants, contribuables et autre cotisants, redouble d’effort à mesure que, justement, le nombre d’administrés, de contribuables ou de cotisants s’étiole. On le comprend : pour que « ça aille mieux », il ne faut pas faiblir.
Ah, bien sûr, il y a quelques dommages collatéraux. Il y a, de temps en temps et à la faveur d’une notule journalistique un peu terne, des grumeaux de réalité piquante qui remontent au dessus de la sauce lisse du vivrensemble républicain surtaxé. Mais comment s’en étonner ? Qui peut croire que le suicide d’un patron ne soit pas, quelque part, bien mérité ? Après tout, c’était un patron, il devait plus que probablement gruger les URSSAF, l’Inspection du Travail, le fisc ou je ne sais quelle administration à l’acronyme ridicule.
L’occupant n’a, en réalité, que faire de ces petits ennuis collatéraux parfaitement passagers. Peu importe même lorsque, pourtant, c’est bel et bien les administrations, les services de l’État, qui, sans aucune microscopique ambigüité, poussent certains à l’irréparable.
« L’État m’a tué ! Notre administration m’a tué ! La DREAL m’a tué. Diriger une très petite entreprise de nos jours est devenu très difficile et infernal si l’entreprise est classée. »
Et lorsque les administrations tombent sur un individu solvable, favorablement inconnu des services de police, patron d’une petite entreprise, il n’est pas question d’y aller avec le dos de la cuillère. Un patron, c’est probablement pire qu’un violeur multirécidiviste, et on pourra sans problème convoquer « Cinquante gendarmes, trois agents DREAL, un procureur, un préfet… » Lorsqu’une administration tient un si beau poisson, un de ceux qui ne mettront pas toute une cité « sensible » en feux, un qui n’a pas toute une famille pour organiser le blocage d’une autoroute, alors l’administration cogne.
L’occupant intérieur n’a pas le temps de s’embarrasser avec ces détails. De toute façon, les dommages collatéraux sont trop disséminés et trop discrets pour poser un vrai problème. Et puis, même à un mort tous les deux jours, 3 à 4 par semaines, qui s’en inquiétera ? C’est un peu comme le pillage du patrimoine, là encore opéré par le même occupant intérieur, qui s’en souciera vraiment ?
Quand un arbre tombe dans une forêt, s’il n’y a personne pour l’écouter, fait-il vraiment du bruit ?
Je voudrais faire avec vous un petit tour de la situation financière et fiscale telle que ne l’a pas évoquée le président dans son grand oral et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant !
Une situation économique mondiale sous tension
La situation économique mondiale est en plein ralentissement ; surtout en Europe et à un degré moindre en Amérique et en Asie ; et cela ne va pas s’arranger car nous allons vers des tensions sur les cours de l’or noir qui trouvent leur source à quatre niveaux :
– D Trump a décidé de faire tomber le régime iranien, coûte que coûte, et a donc durci les sanctions en interdisant à la planète entière ( !?!) d’acheter le pétrole iranien afin d’asphyxier le régime. La lex americana …ou l’extra territorialité de la loi américaine s’applique encore une fois au monde entier sous la menace de représailles qui se terminent toujours par des amendes colossales ! Hormis les russes et les chinois, tout le monde tremble …
– Le Venezuela s’enfonce un peu plus dans la crise économique et politique et ses exportations de pétrole s’effondrent tandis que la Libye connaît une guerre civile qui limite ses exportations de pétrole. L’Arabie saoudite a finalement renoncé à inonder le marché mondial de pétrole à bas coût pour essayer de faire s’effondrer le système d’exploitation du pétrole de schiste américain ! Cette stratégie s’est avérée ruineuse pour les finances saoudiennes et sans effet alors que ce pays commence à entrevoir la fin de la rente pétrolière (les gisements s’épuisent).
– le dollar est sur une tendance haussière par rapport à l’€ alors que les achats de pétrole sont libellés en dollars,
– Du fait de la faiblesse des rendements obligataires, certains gros investisseurs se sont tournés vers le pétrole pour y spéculer ; histoire de trouver un peu de rendement.
Evidemment, tout cela ne peut se faire qu’à notre détriment car le prix du pétrole, exprimé en dollars, ne cesse d’augmenter. Il est passé en quelques mois de 50 à 75$ le baril et certains pensent qu’il devrait atteindre les 100 dollars avant la fin de l’année. Cela nous promet un carburant à la pompe hors de prix (avec 75% de taxes sur le prix payé à la pompe).
L’inflation officielle est certes relativement faible (entre 1 et 2% l’an) mais le ressenti est quand même bien différent rien qu’avec une augmentation constante du prix de l’énergie (carburant, fuel de chauffage, électricité abonnement puis consommation, gaz ….). On ne peut pas en douter puisque l’on sait que cela a déclenché le mouvement des gilets jaunes !
Un marché de l’emploi en pleine mutation
Parallèlement, on sait qu’il y a actuellement une dégradation du marché de l’emploi avec une tendance à la disparition des emplois intermédiaires ; ce qui tire les salaires vers le bas dans la mesure où il y a un déplacement du marché du travail des emplois qualifiés vers des emplois dans les services à la personne qui sont beaucoup moins qualifiés et moins bien payés.
Le système de production semble aussi en pleine mutation avec une tendance au retour du nationalisme économique alors que se met en place une transition énergétique non justifiée qui va avoir des effets désastreux sur l’emploi et les entreprises. Sont concernés le secteur de l’automobile qui est contraint de se convertir à l’électrique et qui anticipe déjà un fort recul de son activité alors que la valeur ajoutée (batterie) est en train de se déplacer vers l’Asie (puisque Chine et Corée ont le quasi monopole de fabrication des batteries au Lithium) et celui de la production d’énergie du fait de l’obligation de subventionner par l’impôt des ENR aléatoires, très coûteuses et non rentables !
Une fiscalité qui reste pesante
Certes l’ISF a été supprimé mais cela ne concerne que quelques milliers de personnes, essentiellement les plus riches. Certes aussi, une flat tax a été mise en place pour limiter les prélèvements fiscaux mais ne nous leurrons pas, elle n’est pas flat du tout avec un taux très élevé de 30%. (flat c’est en dessous de 15%). Il y a néanmoins une amélioration car auparavant le prélèvement de base était de 39,5% et pouvait monter jusqu’à 65% !?!
Néanmoins, la fiscalité a largement continué à progresser (même si elle a subi un coup d’arrêt au niveau de la pseudo taxe carbone) notamment avec la CSG (impôt à haut rendement) qui a augmenté de 1.7% ; à la fois pour les pensions de retraite et les salaires (le taux est désormais de 9,1%) mais aussi pour les revenus de placement (le taux s’est envolé à 17,2%). Néanmoins, les pensions des retraités dont les revenus sont en dessous de 2.000€ par mois devraient se voir exonérer de cette hausse.
Les pensions de retraite subissent en outre un blocage de leur revalorisation à 0,3% par an ; ce qui revient à les taxer par le biais sournois d’un impôt invisible : l’inflation ! Le président vient néanmoins de promettre de revenir sur cette décision.
Une épargne sans taux
Néanmoins, il convient de relativiser l’effet de la diminution de la pression fiscale car ce que vous payiez auparavant en impôts vous ne le regagnez plus du fait de l’écrasement des taux d’intérêts lié aux politiques monétaires accommodantes des banques centrales (Fed US, BCE, Bank of Japan) qui ont ramené les taux des emprunts obligataires à presque zéro !
Pour l’instant, le placement obligataire ne paraît pas très dangereux même si les émissions des OAT (dette de l’Etat) ne rapportent plus rien. Il reste à la merci d’un accident imprévisible qui ne pourrait pas être corrigé ou compensé par la BCE car une brutale augmentation des taux provoquerait en effet un effondrement de la valeur des OAT émises à taux zéro !
L’effet induit de cette situation est que, l’assurance vie, placement préféré des français avec 1.700 milliards € d’encours, a désormais des rendements négatifs (revalorisation 1,8% – Flat tax 30% – inflation 1,8% = -0,54%) puisque l’argent confié par les épargnants aux compagnies d’assurances est placé en OAT qui ne rapportent désormais plus rien ! Et le pire est encore à venir car les rendements actuels ne sont obtenus qu’à partir des titres anciens qui arrivent à maturité et vont être remboursés.
Evidemment, l’effet induit de cette politique du taux zéro est double :
– l’épargnant ne gagne plus rien !
– les banques ne gagnent plus rien et voient leur valeur boursière s’effondrer puisque leur rentabilité est devenue nulle !
Il devient donc très difficile de trouver des placements qui permettront de s’assurer un complément de retraite alors que l’on sait que, d’un autre coté, les pensions sont appelées à être laminées, elles aussi, par le biais d’un allongement de la durée de cotisation qui ne dit pas clairement son nom et à propos duquel le président s’est montré très évasif !
Il s’agit donc bien d’un mécanisme de spoliation lente et continue des épargnants dans le cadre d’une répression financière qui ne dit pas son nom et qui est opérée dans le but de sauver des Etats surendettés ; car normaliser les taux déclencherait une crise des dettes étatiques de pays comme la France et l’Italie, l’Espagne et le Portugal, qui sont tous plus ou moins au bord de la faillite (l’Italie devrait porter le taux de TVA à 25% à la fin de l’année !). Le but de la BCE est d’éviter un défaut de paiement de l’un d’entre eux et un redoutable effet de contagion !
Une économie à la peine
En fait, les taux nuls ne peuvent se comprendre que dans le cadre d’une économie déflationiste c’est à dire avec des prix qui baissent ; sinon c’est du suicide économique. Et cela semble bien être le cas car la situation de la zone € est globalement mauvaise avec des perspectives de croissance à peu près nulles ; même en Allemagne, ce qui est loin d’être rassurant !
En fait, le ralentissement économique mondial est aggravé dans l’Union Européenne par une crise de la dette étatique qui semble ne pas pouvoir trouver de solution et particulièrement en France où la pression fiscale a atteint des niveaux tels que le pouvoir sait que ses marges de manœuvres en la matière sont désormais presque nulles !
Or, faute de croissance, il n’y aura pas d’augmentation du PIB, pas d’augmentation des marges fiscales et donc …pas de diminution de la dette qui va finir par nous étouffer alors que vous aurez noté qu’E Macron n’a annoncé aucune mesure de réduction de la dépense publique (la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires est même renvoyée sine die) !
Il est même probable que, sans les mesures de relance de décembre dernier, prises sous la pression des gilets jaunes, nous serions tombés en récession !
Seulement ces mesures de relance ne pourront pas durer d’abord parce que les traités européens l’interdisent mais surtout parce que la course à la dette est une activité dangereuse qui finit toujours mal !
Les poids excessifs de la fiscalité et des prélèvements de notre modèle social ont eu des répercussions économiques dont nous n’avons pas fini de mesurer les effets délétères à long terme. La dégradation permanente de la compétitivité des entreprises a eu pour effet d’entraîner un niveau de chômage élevé aujourd’hui considéré comme pratiquement incompressible ; avec l’effet évident de peser sur les finances publiques en mettant tous les régimes sociaux en péril !
La seule issue désormais, pour rétablir les comptes, va être, dans un environnement défavorable, de réduire les dépenses et il est probable que le gouvernement va devoir adopter une politique budgétaire plus restrictive en 2020 ; ce qui va être rejeté probablement violemment par la population. Le président a soigneusement évité d’en parler !
La réponse du pouvoir à la contestation populaire a été pour l’instant surtout policière mais il n’est pas sûr que cette réponse soit adaptée …et praticable longtemps et c’est pour cela qu’il a promis une diminution de l’impôt sur le revenu, sous conditions, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les “adaptations”.
Une stratégie patrimoniale délicate
On peut être tenté de compenser l’absence de rendement par un investissement en actions. Il apparaît néanmoins relativement risqué car nous sommes, quoiqu’en disent certains, en présence d’une bulle liée au fait que l’émission d’argent gratuit de la BCE ne permet plus de gagner d’argent sur les taux d’intérêts et que la seule solution trouvée par les investisseurs institutionnels, pour avoir du rendement, est de prendre des risques ! Cela explique grandement, la montée continue du cours des actions alors que les indices économiques sont …mauvais !
Certains pensent avoir trouvé la solution avec l’investissement en Asie et notamment en Chine. Néanmoins, plusieurs risques entrent en ligne de compte :
Certes la zone Asie est beaucoup plus dynamique que l’Europe et elle est devenue l’usine du monde. Mais, spécialement concernant la Chine, le pays reste une dictature, la comptabilité publique est sujette à caution et, s’il existe un capitalisme débridé, c’est surtout un capitalisme d’Etat avec un crédit abusif qui laisse subsister des entreprises à la rentabilité incertaine et des prix faux qui ne correspondent à rien.
Le risque sur la valeur des actions se double en outre d’un risque monétaire car la monnaie (le Yuan) n’a aucune garantie de stabilité ; la Chine n’ayant jamais hésité à utiliser l’arme de la dévaluation pour améliorer sa compétitivité et ses exportations. Ce risque semble néanmoins s’éloigner puisqu’elle cherche actuellement à mettre en place une zone monétaire propre sur toute l’Asie afin d’en éjecter le dollar (ce qui d’ailleurs énerve beaucoup D Trump) !
Quant au Japon, il est en stagnation depuis 30 ans avec des taux complètement à zéro et un marché sous le contrôle de la Bank of Japan qui est elle-même complètement aux ordres du gouvernement. Il n’y a plus de marché. Il est probable que le Japon soit simplement en avance sur nous ; ce qui signifie qu’il suffit de regarder ce qu’il s’y passe pour comprendre ce qui va nous arriver (la dette publique est à 250% du PIB).
En conclusion
L’avenir apparaît bien incertain car nous nous situons actuellement à un moment de l’histoire monétaire et financière complètement nouveau avec des développements totalement inconnus puisque les Etats et les banques centrales créent de la monnaie qui ne correspond à rien sans provoquer d’hyperinflation ni même d’inflation !
Nous vivons dans un monde de dettes avec des records de dettes des Etats, des entreprises et des particuliers pendant que les banques centrales continuent d’émettre de l’argent gratuit ! Les dettes se sont plus la contrepartie d’une épargne et certains organismes acceptent même de payer pour prêter de l’argent (taux négatifs).
L’épargne est devenue inutile alors que le président a demandé aux français de travailler plus et plus longtemps pour gagner … moins ! Il n’est pas sûr qu’il soit entendu !
L’Etat providence des années 80 et 90 n’est plus adapté au monde tel qu’il est aujourd’hui et nul ne sait aujourd’hui ce qu’il va se passer. Il existe néanmoins une constante : Quand le politique prend le contrôle de la monnaie, cela se termine toujours par la manipulation et l’hyperinflation qui ruine les peuples !
Le risque évidemment se situe le jour où tout ce système complètement artificiel va s’effondrer car les dégâts seront alors colossaux !
Bien cordialement à tous !
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Je vois que ton épouse, qui pourtant doit être raisonnable, n’a pas prise sur toi. Du coup moi, qui pourrait être ton père, je suis consterné et je m’y colle.
Mais tu t’es vu avec tes mesurettes ? Mais de quoi t’as l’air ?
Je vois bien que les gilets jaunes : t’as pas saisi le problème.
Bon d’accord, tu les as poussés dans les bras des fous de la baston, puis tu as fait un lot global et tes “RoboCops” et tes magistrats les ont tabassés jusqu’à les dégoûter. Mais avec peine, c’était limite. Et puis… tu as plombé l’ambiance.
Finalement le problème reste entier, ils ne seront peut-être plus dans la rue, mais ils sont dans tous les esprits.
Je vais te dire un petit secret que tout le monde sait sauf toi.
Qui sont les Gilets Jaunes ?
Ce sont les automobilistes dégoûtés de tes PV à répétition, les mecs qui arrangeraient bien leur cabane mais qui ne peuvent pas obtenir un permis de construire, ceux qui payeraient bien un peu d’impôts mais que la paperasse dégoûte et que ton fisc harcèle et torture bêtement, ceux qui cherchent du boulot mais qui ne valent pas assez chers pour compenser leurs charges, ceux qui se sont installés à leur compte et qui croulent sous les déclarations, les normes et les charges, ceux qui croyaient engraisser leur bétail et qui engraissent leur banquier, les un peu malades qui ont peur à juste titre de l’hôpital, ceux qui vieillissent que tes flics n’ont pas le temps de protéger, les gamins sans espoir parce qu’un con de prof les a dans le nez, tous ceux que tes fonctionnaires humilient chaque jour un peu plus, ceux que les factures d’eau, de gaz et d’électricité rançonnent, qui ne peuvent plus se chauffer, se laver, s’éclairer librement, ceux qui ne mettent plus le mazout dans leur voiture qu’à coup de 20€, ceux qui n’ont pas d’avis et à qui tu le demandes, ceux qui veulent simplement qu’on ne les emmerde pas, qu’on ne les force pas à être heureux autrement que comme ils le veulent, les éoliennes ça les gonflent, les conseils sur le pastis aussi, les lois incompréhensibles et les avocats obligatoires ça les bouffe, tes horoscopes toujours faux aussi, arrête de prédire l’avenir, contente toi de gérer le présent, etc…
Tu vois, ils sont des millions. Juste tu leur fous la paix et le tour est joué.
Ils s’en foutent que tu sois Président de la République, que t’ais un avion, des bagnoles, des costards, des nanas, des joujoux, sont pas jaloux, t’inquiète.
Ce n’est pas les quelques journaleux pisses-vinaigre et jaloux qui crachent sur tout qui ont leur faveur.
Tu comprends ça : ils veulent juste qu’on arrête de les emmerder. Ils veulent être libres.
N’ai pas peur, ils se débrouilleront très bien, arrête de leur faire croire que tu es indispensable, d’abord ils ne le croient pas, alors…
Ils en profitent pour essayer de te tirer un peu de fric, ne t’énerve pas, c’est de bonne guerre, ils le demandent sans y croire, ils sont parfaitement capables de se démerder seuls.
Alors Emmanuel, je t’en prie, arrête les conneries et les déclarations ridicules, ne fous pas le feu, on a déjà ce qu’il faut à ce sujet.
T’as nettoyé le goudron, OK mais à quel prix, t’aurais pas dû, fallait venir discuter et rendre la liberté aux Gilets jaunes, avec un peu d’estime et d’amour en prime. Que crois-tu qu’ils aient trouvé sur les ronds-points ?
T’es vraiment un jeune couillon. Peut-être qu’avec le temps….
Avant de parler voiture, éliminons un fondamental.
Quelle différence entre Dieu et l’Etat ? Aucune évidemment.
Les deux s’imposent à tous : d’abord en premier à ceux qui y croient bien sûr, puis par contraire mais aussi surement à ceux qui n’y croient pas, enfin à ceux qui prétendent représenter l’une de ces abstraction — voire les deux — qui n’y croient guère probablement.
Nulle preuve de l’existence de Dieu ou de l’Etat, juste ce que nous en savons colporté par leurs représentants, puis des breloques, colifichets ou drapeaux, enfin un air grave lorsqu’on en parle. Rien de plus.
Une existence évanescente de ces abstractions, qui serait sage, ne convient à aucune des trois catégories évoquées ci-dessus. Elles ont besoin de percevoir nettement Dieu et l’Etat. Oui, mais comment faire ?
Comme les trous noirs, vertiges invisibles de l’espace, Dieu et l’Etat ne peuvent exister que par des traces contraires à leur réalité. Du visible se déduit l’invisible.
Deux marqueurs vont permettre aux hommes de cerner l’idée de Dieu et de l’Etat : ce sont les promesses et les châtiments, faits en leurs noms.
Dieu promet au ciel, l’Etat promet sur terre. Ils ne sont pas avares de ces promesses dont leurs représentants sont chargés.
Leur principal inconvénient tient à l’impossibilité de les vérifier du fait, soit que leur réalisation est prévue en un lieu dont on ne revient pas pour celles du premier, soit qu’elles sont invérifiables parce que constamment repoussées par la faute à pas de chance pour celles du second.
On comprend dans ces conditions que les promesses ne vont pas solidifier la croyance, tout au plus peuvent-elles la maintenir dans un coin de la tête de chacun. La séduction potentielle des promesses reste à poste mais sans prendre la mer, comme disent les marins.
Il va falloir un ciment autrement solide pour que l’abstraction devienne réalité.
Ce sera le châtiment. Qui aime bien châtie bien, chacun sait cela.
Le châtiment instaure la peur. Mais il y a encore mieux que la peur, c’est la terreur. La terreur permet d’installer des interdits qui faciliteront les châtiments qui produiront alors une double peur. Peur collective avant, peur personnelle après.
Là, on tient un ciment séculaire.
Les hommes de Dieu sont experts dans la combine. Les nôtres, les catholiques, ont semé terreur et châtiments pendant des siècles pour leur plus grand bénéfice. Inutile de revenir sur leurs interdits et leurs méthodes que chacun connait.
Les hommes de l’Etat, préalablement sous-produits des hommes de Dieu, n’ont leur indépendance que depuis que l’Etat s’est séparé de Dieu récemment, pour faire hologramme seul.
Les débuts de l’abstraction “Etat” furent laborieux, peu y croyaient, aujourd’hui tout le monde y croit, tout va bien, enfin…. si l’on peut dire.
La liberté, cette chose abjecte qui ne fleurit que sur la décomposition des esclaves parait-il, a bien failli se répandre largement dans le monde. Le principal mur des esclaves de l’Etat s’est effondré en Allemagne en 1989, la liberté s’est crue libre, l’Etat eu l’air accessoire, les hommes ont cru faire partie du monde.
Ils ont chanté un peu trop tôt.
L’idée de l’Etat était ancrée plus profond en eux qu’ils ne le croyaient. La liberté leur a fait peur, ils se sont jetés dans les bras d’hommes de l’Etat, qui n’attendaient que ça pour se requinquer.
Ces derniers flattèrent les frontières, exacerbèrent les différences, relancèrent quelques divinités en mal de croyants, prétendirent qu’hors l’Etat rien n’est possible.
Pour parfaire le tout il fallait une terreur globale, ce fut l’écologie, un châtiment exemplaire, ce fut la bagnole.
Voilà donc où nous en sommes. L’automobile est un objet miraculeux qui permet à l’homme, initialement presque impotent, de se déplacer vite et loin dans des conditions matérielles et psychologiques paradisiaques. Priver l’homme de cet “outil-plaisir” est un châtiment d’importance, qui marque, qui fait mal.
Vous connaissez le plan. La planète va nous étouffer. Soudain la voilà qui s’en prend à nous. Alors qu’elle nous supportait depuis des centaines de milliers d’années elle ne veut plus de nous.
Enfin, nous encore, bon, ça pourrait aller, mais nos bagnoles, c’est non.
Tout homme qui s’assoie dans sa bagnole et met le contact est à châtier. Demain mettre le contact vous rendra vert de honte, tremblant de peur, terrorisé.
Les gilets jaunes
Ils ne s’en rappellent plus, mais rappelons-nous pour eux que toute leur aventure a commencé à cause de leurs bagnoles. Ils voulaient pouvoir s’en servir à leur guise.
Aujourd’hui les hommes de l’Etat les ont retournés, ils sont plus écolos et égalitaires que les écolos, c’est fort non ?
Les hommes de l’Etat sont à fond dans les promesses et les châtiments.
Ils nous font croire qu’ils seraient en mesure de nous transporter partout où nous avons besoin d’aller, plus vite plus confortablement et plus surement que notre bagnole, ce qui est un énorme mensonge, une vraie promesse d’Etat.
Puis ils nous châtient préventivement. Ils mettent des vitesses obligatoires que personne ne peut respecter, ils rétrécissent les chaussées, installent des dos-d’âne, inventent des normes inapplicables, interdisent d’accès les lieux où nous habitons, interdisent le stationnement pour faire bonne mesure, ils laissent le réseau routier se désagréger, se périmer, ils nous culpabilisent volontairement.
Ils font de nous des craintifs chroniques qui subiront ensuite toutes sortes de terreurs et de châtiments annexes moins globaux, moins spectaculaires, mais encore plus terribles, tels que le fisc et ses contrôles fiscaux crapuleux par exemple, mais pas que.
La voiture est exemplaire des méthodes des hommes de l’Etat pour faire croire que l’Eta existe, ce sont les mêmes méthodes qui sont appliquées en tout.
Promesses et châtiments sont les marqueurs visibles des abstractions invisibles par lesquelles certains dominent les autres, en font leurs esclaves.
Pensez-y en mettant le contact dans votre voiture. Ainsi le voyage sera source de réflexions, à tout bout de champ, au fil de la route, vous pourrez vérifier la réalité de la terreur répandue et des châtiments qui la maintiennent.
Ce n’est qu’une petite partie visible de la méthode globale qui génère votre soumission nécessaire à l’existence de l’inexistant : l’Etat.
Il ne nous viendrait pas à l’idée à Témoignagefiscal — qui est l’exutoire à la souffrance des esclaves fiscaux que nous sommes tous — de nous moquer du suicide, tant nos lecteurs y pensent ou en sont victimes.
Il ne nous viendrait pas non plus à l’idée de nous satisfaire de ce que nos ennemis — des serviteurs de l’Etat spoliateur payés par les revenus des pillages dont nous faisons l’objet ou voire même des exécutants ou organisateurs de ces pillages — soient en proie à une prise de conscience qui les désespérerait au point de les voir à leur tour se suicider ou y penser journellement.
Nous nous battons pour soutenir les désespérés de la terreur fiscale, ce n’est pas pour souhaiter que d’autres désespérés les remplacent.
Même si nous aimerions bien sûr que prise soudain de lucidité la société poursuive et condamne ceux qui nous persécutent sans foi ni loi.
Là n’est pas le problème aujourd’hui.
Ce qui est énorme c’est cette hypocrisie qui fait défiler bras dessus bras dessous la classe politique et la population unie dans l’idée qu’il n’est aucune limite à l’humour, que le sacrilège doit s’effacer devant lui lorsqu’il s’agit de la faiblesse d’une dépendance à la croyance au Dieu des musulmans. Ce à quoi j’adhère.
Mais que l’humour n’a plus sa place et devient sacrilège lorsqu’il s’agit de moquer la faiblesse d’une dépendance à la croyance en un ordre largement contesté en montrant du doigt ironiquement, donc à l’aide d’un humour noir, des contradictions psychologiques potentielles, éventuellement suicidaires, marquant la faiblesse de ces croyants. Ce à quoi je n’adhère plus.
En clair ceux qui adulent Mahomet, qui sont ses esclaves, peuvent être moqués, ceux qui adorent les Flashball, qui sont leurs esclaves, ne peuvent pas être moqués.
C’est là que le vernis s’écaille.
Tout était donc faux, les larmes étaient de crocodile, la compassion factice. On s’en doutait, mais le voir là, sous nos yeux, est instructif.
Ainsi donc la sincérité de ce peuple si chanté, si vénéré, serait factice, variable au gré de ses intérêts, de ses pensées dites communes.
Et cette justice, servile à la pensée commune, qui surenchérit, qui définit et condamne en qualifiant de délit l’humour, devenu soudain sacrilège.
Ce n’est pas tant l’aversion à l’humour noir qui surprend, nous l’avons tous ressentie un jour cette aversion, mais c’est la prétention à se placer en moralisateur alors que l’on est si ordinaire qui choque.
Et quoi ? Ce peuple si parfait, si empreint de sagesse, est donc mauvais joueur au point d’accepter le sacrilège des valeurs des autres mais pas des siennes.
Ce peuple si parfait manque si cruellement d’humour qu’il peut effectivement dépouiller ou tuer par cupidité, avidité.
“Suicidez-vous” n’est pas de l’humour, “la religion musulmane est stupide” en est.
Comprenne qui pourra.
Pour moi les deux en sont, même si quelques fois l’humour est difficile à avaler pour ceux qui le subissent.
Je pense à ceux qui subissent l’ironie du peuple lorsqu’ils essaient d’expliquer que — bien que faisant l’objet d’un redressement fiscal — ils ne sont non seulement pas des fraudeurs fiscaux, mais qu’en plus ils ont à faire à des contrôleurs voyous.
Nul juge alors n’envisage de poursuivre les moqueurs pour harcèlement et mise en danger de la vie d’autrui par non-assistance à personne en grande souffrance.
Je dirais aux flics : “Au lieu de penser à vous suicider, pensez aux autres, ils ont besoin de votre empathie, pas de vos flashballs.”
Bien à vous. H. Dumas
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Le président de la république a différé sa communication aux français du fait de l’incendie de la cathédrale de Paris.
Il faut dire que, comme nous l’avons déjà écrit, E Macron est en fait très ennuyé parce qu’il ne sait pas vraiment comment clore le grand débat ; en particulier parce qu’il n’a pas grand-chose à annoncer aux français. La raison essentielle est qu’il n’a, du fait du poids à la fois des dépenses et des dettes publiques, pratiquement aucune marge de manœuvre. Il redoute donc, avec quelque raison, que son annonce soit mal accueillie.
Certaines informations ont néanmoins « fuité » dans la presse. En fait, l’Élysée a communiqué au préalable aux rédactions des médias la teneur des déclarations du président afin qu’elles ne soient pas prises au dépourvu ; mais l’incendie s’est développé quelques minutes seulement avant la communication présidentielle.
L’une d’entre elles peut apparaître surprenante de la part d’un ancien élève : la suppression de l’ENA !
On peut donc se poser la question : La suppression de cette école de la haute fonction publique serait-elle de nature à résoudre nos problèmes ou ne serait-ce pas plutôt une mesure gadget, cosmétique pour calmer les français et les revendications que le pouvoir ne peut pas satisfaire … avec l’avantage que cela ne coûterait pas grand-chose aux finances publiques ?
Un peu d’histoire :
L’ENA n’est pas apparue de but en blanc ; elle est en fait la suite « l’école des cadres » d’Uriage (à côté de Grenoble) créée en 1940 sous le très controversé régime de Vichy.
Bien que celle-ci ait été qualifiée d’école de la collaboration, le concept, comme souvent à la libération à propos de nombre des institutions créées pendant la période de l’Etat français du maréchal Pétain, a été conservé (c’est aussi le cas des ordres professionnels).
L’ENA a été créée par une ordonnance (du 09 octobre 1945) du gouvernement provisoire de la république française et elle est devenue, au fil des ans, une véritable école de management à la française.
L’ENA une école très décriée :
Cette école apparaît être en fait conforme à la tradition française qui a eu très tôt un Etat fortement centralisé avec la monarchie absolue, le jacobinisme, l’Empire napoléonien et la troisième République. D’ailleurs, les promoteurs de cette école (le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, Michel Debré, maître des requêtes au conseil d’Etat et Maurice Thorez, secrétaire général du parti communiste et vice président du conseil c’est à dire vice premier ministre) étaient tous des partisans d’un Etat fort.
On sait d’ailleurs aujourd’hui ce que signifie Etat fort : c’est un pays avec une administration pesante et intrusive et des impôts très lourds !
La principale critique formulée à l’encontre de l’ENA est que l’aristocratie de l’ancien régime liée à la naissance s’est mutée en méritocratie du diplôme qui ouvre toutes les portes ; avec cette réserve toutefois que l’on sait que l’origine sociologique des élèves se concentre, pour l’immense majorité, dans des familles de cadres supérieurs donc aisées à très aisées.
On peut donc parler d’élitisme de classe et il est vrai que l’ENA ouvre en effet toutes les portes. Si vous avez réussi le concours de l’ENA, le monde est à vous ; enfin avec cette réserve que ce monde ne sera jamais que français car, curieusement, ce mode de formation n’a pas été copié dans les autres pays de l’OCDE ou de l’Union Européenne. La vision étatisée de la société reste donc essentiellement une vision française liée à son centralisme historique !
Aux USA, il se trouve que c’est exactement l’inverse car les meilleurs étudiants vont dans le privé – l’administration étant réservée aux « autres ». Mais, aux USA, on cultive la réussite sociale à travers la réussite dans les affaires alors qu’en France on glorifie le service de l’Etat et le dévouement désintéressé des hauts fonctionnaires …Image à la fois trompeuse et hypocrite … s’il en est !
Véritable caricature de l’élite technocratique, les anciens élèves cultivent un entre soi avec ses codes et ses réseaux tout en permettant à des jeunes gens de 25 ans n’ayant aucune expérience professionnelle d’accéder à des postes à responsabilité voire à très haute responsabilité.
Et pourtant, ce ne sont pas forcément les meilleurs qui entrent à l’ENA car c’est aussi, en dehors du fait qu’il faut connaître les codes d’accès, une question de moyens financiers.
Pour faire simple, il existe des boites de prépa qui permettent, contre confortable rémunération et dans le cadre d’un véritable entraînement d’une année, de former les candidats aux sujets et questions posés tant à l’écrit qu’au grand oral. On comprend alors que le système est surtout ouvert aux candidats dont les parents disposent de revenus confortables.
De temps en temps, un candidat isolé, en dehors de ce circuit de formation, soit par chance soit en raison de ses aptitudes intellectuelles, réussit le concours sans passer par le canal de ces instituts de formation spécialisés. J’ai connu un cas mais c’est très rare et c’est presque considéré comme un « accident » ! On comprend dès lors où se situe la norme !
Il n’est pas inutile de savoir que ce système de prépa est exactement le même pour le concours d’entrée à l’ENM (école de la magistrature).
Les non initiés découvrent alors que les conditions d’accès sont en fait biaisées ; compte non tenu du fait qu’il y a une sorte de déterminisme social et une tendance à la reproduction des cursus professionnels au cours des générations (les enfants d’énarques font l’ENA et les enfants de magistrats font l’ENM) ! Cela ne peut pas évidement être le fruit du seul hasard … et du seul mérite individuel !
On sait que la classe politique française se recrute majoritairement au sein des anciens élèves de l’ENA, surtout depuis les années 1970, mais il faut quand même préciser tous les énarques ne font pas de la politique…loin s’en faut !
On remarquera quand même que depuis 1958, 4 présidents de la république sur 9 sont issus de l’ENA (Giscard, Chirac, Hollande, Macron) ; avec une fréquence qui tend à s’intensifier puisque, sur les quatre derniers, trois sont issus de l’ENA (N Sarkozy était avocat) !
On ne peut pas considérer que l’ENA soit une école politique ; mais tous ceux qui ont approché les énarques se sont aperçus d’une caractéristique commune à tous les élèves : un formatage intellectuel et une fermeture d’esprit qui leur donne une vision du monde limitée à une note de synthèse en trois parties !
On pourrait même ajouter qu’ils font preuve d’un grand conformisme intellectuel en ce sens qu’ils sont tous des étatistes bon teint (on peut même parler de fétichisme de l’Etat) ; c’est à dire des tenants de l’interventionnisme d’Etat, de l’économie dirigée (sous leur férule) et que ce sont donc des adversaires du libéralisme.
D’ailleurs, comme on ne connaît pas d’énarque libéral … on doit en conclure que cette école dispense bien une formation spécifique aboutissant clairement à une conception bien particulière du rôle de l’Etat et de son administration !
L’un des effets pervers de ce mode de recrutement est qu’il aboutit à une société rigide avec ses codes et ses règles de fonctionnement. On ne peut accéder à certaines fonctions que parce qu’on a fait l’ENA … pas parce qu’on est compétent ! Or, l’ENA est avant tout un mode de recrutement …pas une preuve de compétence ; surtout dans ce monde de l’administration où la promotion se fait à l’ancienneté et non au mérite (en fonction des compétences) !
On comprend dès lors pourquoi la population a un sentiment de système bloqué au profit de quelques uns ! Dans l’ex URSS, il y avait un nom pour désigner ces insiders du pouvoir : les apparatchiks ; ce qui revient à décrire un système figé … au profit des anciens élèves et laisse le sentiment d’une caste fermée sur elle-même, protégeant ses privilèges au détriment de la population entière !
On voit des énarques partout, même à des postes où ils ne devraient pas être, et le ressenti de la population est celui d’une mafia qui a pris le contrôle de l’Etat alors que l’on connaît les liens, voire le copinage entre la politique et l’administration, en raison du fait que le fonctionnaire est devenu un intermédiaire obligatoire du fonctionnement de la société aboutissant à un développement anormal de privilèges, de clientélisme, de gabegie et de pillage de l’économie privée.
Certains ont brocardé cette main mise en évoquant le fait que le service de l’Etat était devenu se servir de l’Etat (à des fins personnelles pour établir des baronnies) !
On sait aussi qu’un certain nombre d’entre eux à Bercy bénéficient de privilèges insensés avec des salaires hors échelle, des primes substantielles (on parle de 100.000 à 150.000€) versées, en toute discrétion, en dehors de tout contrôle et de surcroît non imposables !?!
Vivant de l’impôt collecté, ils sont assurés en outre de pouvoir toujours survivre quelles que soient les conditions et sont de ce fait impitoyables dans la perception de celui-ci ! Cela peut expliquer aussi, au moins partiellement, la culture de l’impôt qui domine au sein de cette élite.
Néanmoins, il faut souligner l’opacité du système car l’élite concernée ne tient pas trop à ce que tout cela s’ébruite ! Cela fait immanquablement penser à un véritable Etat dans l’Etat avec ses codes, ses règles, ses avantages. La cour des comptes a d’ailleurs eu beaucoup de difficultés pour obtenir communication de l’organigramme et les grilles de rémunération des 5 ou 600 plus hauts fonctionnaires de Bercy.
Suppression : Mesure efficace ou gadget ?
En fait, ce n’est pas l’ENA en tant que telle qui pose problème, c’est :
– d’une part, le système abusivement avantageux, et tout à fait dérogatoire, qui a été mis en place au profit des énarques. Il permet à des hauts fonctionnaires de faire de la politique tout en étant encore fonctionnaire, de faire des allers et retours entre politique et mandats électifs et leur corps d’origine mais aussi entre administration et entreprises privées ou publiques avec l’assurance de retrouver leur poste tout en bénéficiant de la progression de carrière dans leur corps administratif d’origine et de cumuler des rémunérations et des retraites à des montants tout à fait stupéfiants (pour des gens comme Hollande, Eyrault et Chirac ce sont des retraites de l’ordre de 35.000 € par mois).
C’est un jeu dans lequel l’énarque gagne à tous les coups !
– d’autre part, le fait que ces hauts fonctionnaires ont pris le contrôle de l’Etat et de son fonctionnement et qu’ils sont passés d’exécutants à décideurs en étendant, telle une araignée, une toile de réseaux qui aboutit à un véritable auto contrôle sans contrôle extérieur.
Les élus sont contraints de composer avec cette technocratie d’État devenue incontournable, car sans elle, il est impossible de faire quoique ce soit ; et cette emprise tend à s’étendre au secteur privé par le biais de réglementations, normes et instructions diverses et nombreuses !
Or, malgré leur formation et malgré leur pouvoir, ces élites présentent un handicap lié à leur formation : ils ont une vision dépassée du monde avec un Etat centralisé, lourd et inefficace, totalement sous contrôle d’une administration fonctionnant de manière autonome avec ses règles propres ! Pour eux, le marché ne compte pas ; seule compte la hiérarchie !
Ce mode de fonctionnement, qui pouvait se comprendre dans les années 50, est désormais totalement obsolète dans le monde ouvert et concurrentiel d’aujourd’hui mais il n’a pas évolué !
Quelles mesures seraient efficaces ?
Plutôt qu’une suppression de l’ENA, qui serait de toute façon compensée par la mise en place d’un autre système de recrutement, il vaudrait mieux prendre un certain nombre de mesures destinées à empêcher le mélange des genres ; et notamment :
– la suppression du statut de la fonction publique,
– la démission obligatoire du fonctionnaire qui se lance en politique (comme au Royaume Uni),
– l’interdiction de cumuler des missions d’élu ou ministérielles sans avoir, au préalable, quitté la fonction publique,
– la suppression de la possibilité de faire du pantouflage et des allers et retours entre fonction publique et entreprises privées ou publiques,
– la modification du mode de recrutement des dirigeants d’entreprises publiques pour limiter l’accès des énarques,
L’ENA resterait alors seulement l’école de formation des cadres de l’administration ; mais sans être rien d’autre et sans pouvoir interférer ou noyauter tout le système !
En conclusion :
La suppression de l’ENA n’est probablement pas la solution pour limiter l’influence de la haute administration sur la vie publique si elle n’est pas accompagnée des préconisations ci-dessus ; compte non tenu du fait que cette élite, qui monopolise tous les postes de contrôle de la structure administrative, va s’opposer à toute réforme… tout comme elle s’oppose actuellement à la réduction du nombre (excessif) des fonctionnaires qui constituent l’armée des petites mains du pouvoir !
Car, les anciens élèves de l’ENA ont fini par former une espèce de caste se répartissant les meilleurs postes et se protégeant les uns et les autres en s’opposant à toute tentative de remise en cause de leurs avantages.
Faute d’une véritable volonté politique dans le cadre d’un ensemble de mesures cohérent, E Macron se limitera donc à faire ce qu’il fait depuis son arrivée au pouvoir : De la réforme cosmétique tout en proclamant, à grand renfort de comm’, qu’il réforme à tout va. Il se limitera donc encore une fois à l’apparence des choses.
La suppression de l’ENA est en fait l’archétype de la mesure spectaculaire qui ne coûte pas grand-chose et qui n’engage à rien ! C’est donc avant tout une manœuvre politicienne pour « donner des gages » à ses électeurs et à ses détracteurs.
On s’aperçoit, à cette occasion, que les fonctionnaires lancés en politique ont bien du mal à passer à l’acte car consciemment ou inconsciemment, il leur est pratiquement impossible de remettre en cause le système qui les a créés !
Fatalement, ce n’est pas comme cela qu’on sortira la France de l’ornière … et qu’on réduira le poids de l’Etat.
Bien cordialement à tous !
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