Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Libéralisme et collectivisme

Tout a été dit sur le sujet. En règle générale, chacun y va de ses sources. Citations et références se bousculent au portillon. A ce jeu personne ne gagne, pas même celui qui a la plus belle collection de références. Il ne peut les partager qu’avec un groupuscule d’initiés. C’est l’enfermement initiatique.

Je vous propose de réfléchir au libéralisme et au collectivisme librement, avec nos seuls outils personnels, sans référence, sans citation. Nous ne risquons que le ridicule, et….il ne tue pas.

La vie, c’est quoi ?

Pour moi, assez semblable à un jeu vidéo, elle se résume, pour un homme ou pour un groupe d’hommes, à subir en continu une succession de problèmes que le temps déroule inlassablement.

Chacun de ces problèmes impose une solution sur laquelle, éventuellement, l’homme peut avoir ou ne pas avoir un impact.

Le fait d’être homme tient à la capacité d’interférer et, peut-être, de modifier la solution naturelle d’un problème, en vue d’un plus grand avantage personnel ou collectif.

Si nous sommes d’accord sur ce préalable, nous le sommes automatiquement sur la nécessité de détecter les problèmes, de les comprendre et de leur imaginer une solution la plus satisfaisante possible. Le tout sans idée préconçue, sans œillère.

Le passé

Certains imaginent qu’il n’est pas de problème qui ne se soit déjà posé. Que donc, une parfaite connaissance du passé permettrait à tout coup de réutiliser la meilleure solution déjà employée avec succès.

Outre que les problèmes que nous affrontons ont cette extraordinaire faculté d’être toujours nouveaux, ou, pour le moins, différents de leurs prédécesseurs, notre environnement, qui les impacte, est en perpétuelle mutation.

Force est de constater que si le passé est un facteur fiable de conseils, il ne peut à lui seul solutionner nos questionnements.

Nous devons donc nous y coller et il n’y a que deux attitudes possibles.

Le libéralisme

Son principe est de laisser à chacun la liberté de trouver ou de choisir ses problèmes, puis de les solutionner. Ainsi, constamment entrainés, les libéraux, face à des problèmes personnels ou collectifs, vont multiplier leurs capacités à les solutionner. La difficulté tiendra à trouver une méthode de sélection pour trier le meilleur dans la multiplication.

Le collectivisme

C’est l’exact contraire. Il s’agit de faire en sorte que soit donnée à chacun une solution qui règlera ses problèmes personnels. Quant au groupe, quelques initiés désignés prennent en charge problèmes et solutions. L’individu est déresponsabilisé, désarmé face aux problèmes.

Résultats

J’imagine que cette présentation simple sera évidemment critiquée, mais bon.

La vie ainsi objectivement ramenée à la résolution de problèmes, la logique du libéralisme permet de comprendre son niveau exceptionnel de compétence, alors que la logique du collectivisme fait apparaitre sa lourdeur synonyme de perte de temps, son inefficacité.

Mal armés sur le terrain basique de la vie, les tenants du collectivisme sont obligés de trouver un autre espace de débat pour justifier leur logique.

Ainsi vont-ils prétendre que l’homme libre résoudrait les problèmes à son seul profit, y compris lorsque ceux-ci sont collectifs. Que donc, sa performance, qu’ils ne nient pas, serait un handicap grave pour les autres, une terrible injustice.

Sur ce terrain de l’empathie pour les moins doués, de l’égalité imposée par souci de justice, leur discours perd de vue la réalité.

Ils font deux erreurs majeures.

– Nul ne peut s’approprier ses réussites. Qu’il le veuille ou non, elles sont immédiatement copiées et appartiennent donc à tous. Ainsi, chaque bonne solution, même individuelle, est bénéfique à l’ensemble.

– La réactivité est la clef de tout, pour tous l’ennemi est le temps.

Ainsi, les collectivistes, arguant d’un égoïsme imaginaire dont la preuve est rapportée qu’il n’existe pas puisque l’humanité ne doit son existence qu’à l’entraide, mettent en place une organisation dévoreuse de temps et de liberté, incapable de réactivité, faite d’acteurs incompétents et passifs.

Alors que, pendant ce temps, les libéraux se forment à la recherche des énigmes, à l’esprit de décision, aux découvertes des solutions, et qu’in fine, ils excellent en cela que ce soit à titre individuel ou à titre collectif.

C’est pourquoi,

Vu sous cet angle, le libéralisme et son efficacité devraient largement emporter l’adhésion. Or, non seulement ce n’est pas le cas mais c’est l’inverse qui se produit.

Le problème ce sont les problèmes.

Il est des hommes, étonnamment malhonnêtes, capables de faire croire à d’autres hommes qu’ils sont aptes à connaître et à solutionner leurs problèmes. Aussi incroyable que cela puisse paraître à un esprit raisonnable, un grand nombre de personnes sont assez crédules pour imaginer qu’un inconnu serait susceptible de solutionner leurs problèmes personnels.

La rencontre des deux, des menteurs et des naïfs, génère le collectivisme. L’expérience n’est jamais durable, mais éternellement renouvelée elle paralyse la marche en avant de l’humanité.

Chut… ne vous avisez pas d’en parler, ce n’est pas le bon moment, ce n’est jamais le bon moment pour ce genre de discussion.

Bien cordialement. H. Dumas

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COMMENT PASSE-T-ON DE CONTRIBUABLE “HONNÊTE” A FRAUDEUR FISCAL?

Bonne question, non?

Tout le monde pense que pour passer dans la colonne officielle des fraudeurs fiscaux, vous devez obligatoirement avoir « fraudé ».
Mais pas du tout, vous vous trompez lourdement.
C’est l’argument massue que le fisc vous sert à tous les repas depuis des lustres.
Vous changez de catégorie uniquement par le bon vouloir de votre contrôleur assermenté.

Il est fixé, à notre gentil inspecteur, un objectif de C.A de redressements annuels.
Celui-ci est, bien sûr, en augmentation chaque année.
De ce C.A national atteint, voire dépassé, dépend le budget futur de Bercy.
Et là-haut dans les somptueux bureaux, on aime le champagne et le caviar…
Pour motiver notre homme à redresser à fond les manettes celui qui tombe entre ses mains et faire, s’il en était besoin, « taire » sa conscience, Bercy lui versera des primes en fonction des montants de ses redressements.
Pas du montant recouvré !
Son avancement dépendra, aussi, de son C.A annuel de redressements notifiés.
Ses scrupules, s’il devait en avoir, sont balayés par l’esprit de corps et par le lavage de cerveaux qui en découlent.
La devise « chaque contribuable est un fraudeur » est le 1er commandement de Bercy.
Sa mission sacrée est de redresser à tout va.
Ce que devient son redressement abusif, ne le concerne plus. Il sera traité par d’autres. Lui ne portera aucune responsabilité dans la mort potentielle de son contrôlé, et il sera toujours défendu, sans mollir, par sa hiérarchie.
Bref, plus il vous pille, mieux ça va pour lui.
Pour vous, les choses sont beaucoup moins rose et vireront rapidement au noir, si vous avez l’outrecuidance de vous rebeller.
Je ne vais pas revenir sur ce qui vous attend, je l’ai déjà décrit dans plusieurs de mes papiers (lire, entre autres, « la mort sociale » 1,2,3).
Une seule étude sérieuse, car le sujet est vraiment tabou, a été faite par Bernard Zimmern, de l’Ifrap dans son livre « Contrôle fiscal : le piège » et dans le chapitre « les victimes fiscales » de son livre « Les profiteurs de l’Etat ».
En conclusion, tout est fait par Bercy, pour « inciter et favoriser » les exactions fiscales dans notre belle démocratie.

Emmanuel Bolling

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Qui est le menteur ?

Les médecins libéraux ont fermé leurs cabinets en signe de contestation. Ils reprochent  à l’Etat de manquer de respect à leur fonction depuis déjà fort longtemps et d’envisager d’intensifier cette attitude par les lois à venir sur la santé.

Ils ajoutent que la situation créée par l’Etat est telle qu’au delà d’eux se sont les malades qui en pâtissent, et que demain sera pire.

Leurs organisations professionnelles annoncent un taux de participation à leur mouvement de plus de 80% des cabinets, ce qui est considérable.

Il s’agit là d’un vrai problème de société puisqu’il touche directement notre santé donc notre vie.

Dans le même temps, la ministre annonce que les urgences, qui normalement auraient dû être débordées par la déferlante des malades ayant trouvé porte close chez leur médecin, n’observent aucune augmentation de fréquentation.

1• mensonge

L’un des deux protagonistes ment. Soit l’action de grève des cabinets médicaux n’a pas été suivie et leurs représentants mentent en annonçant la réussite du mouvement et l’adhésion à celui-ci d’une large majorité des médecins.

Soit la Ministre ment et dissimule l’engorgement des urgences. Ce faisant elle discréditerait les médecins à deux titres :

– En affirmant qu’ils ne sont pas soudés,

– Et surtout en laissant entendre que la plus grande partie de leurs malades n’en seraient pas puisqu’en cas de fermeture des cabinets médicaux ils restent tranquillement chez eux.

Ce mensonge, s’il était avéré, serait un manque de respect pour les français les plus faibles.

Dans la foulée, la sécurité sociale nous annonce que les demandes de remboursement  des soins, en cette fin d’année de grève de 80% des médecins, sont légèrement supérieures à celles des années précédentes.

2• mensonge

Soit les médecins se foutent de notre gueule, ils n’ont pas fait grève, ils sont simplement partis en vacances comme toutes les fins d’année.

Soit la sécurité sociale ment, elle aussi poursuit alors deux buts :

–  Discréditer le mouvement des médecins dans la population

– Et introduire la suspicion dans cette profession libérale sur la sincérité de chacun des participants lors d’une action de groupe.

Tout cela est affligeant.

Comment peut-on mentir aussi impunément sur un sujet grave comme la santé publique ? Qui croire ?

Il est évident que, face à ces déclarations invérifiables, chacun est amené à voir la vérité du côté de ses fantasmes sociaux, libéraux ou collectivistes

C’est à dire que, sur un point qui implique chaque français, le menteur prend la responsabilité d’entraver une réflexion objective, d’opposer les français entre eux à partir de leurs croyances irraisonnées, sans respect pour la réalité sur un sujet qui pourtant demande une objectivité absolue.

Ces mensonges, particulièrement visibles ici, sont récurrents en tout.

Ils vicient notre démocratie, ils aboutissent à cette inversion du langage politique qui nous consterne et nous détruit.

Tant que le mensonge sera le moyen d’expression naturel des responsables politiques ou professionnels aucune vie en commun ne sera possible.

Ceux qui se croient très malins en usant abondamment du mensonge, en se félicitant de leurs résultats, sont des ânes bâtés, des irresponsables qui, dans une société normale, devraient être mis à l’écart, interdits de responsabilité.

Le mensonge est le poison qui ronge notre démocratie.

Certes, il est humain, il serait illusoire de vouloir l’éradiquer, mais de là  à en faire un outil de pouvoir il y a une ligne qu’il ne faut pas franchir.

Contre le mensonge politique, contre la propagande, une seule défense : la presse d’investigation libre. Où est-elle ?

Bien cordialement. H. Dumas

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2015 sera-t-elle l’année de la violence ?

Dans l’absolu, le pouvoir pourrait être éclairé, associatif, c’est à dire attentif à ses obligés, aux libertés individuelles, et surtout discret, minimum.

Hélas, dans la réalité, le plus souvent une fatale alchimie le lie à l’idée de contrainte, générant des réactions en chaîne pour aboutir à la violence, à la guerre, à la dictature et à tous ces excès qui répandent aveuglément la mort.

La confusion des émotions se passe alors de la façon suivante :

L’idée de contrainte

Depuis toujours elle est associée au pouvoir. Celui-ci, sous sa forme la plus absolue : Dieu, ne se vit que par les contraintes qu’il impose.

Un Dieu qui vous foutrait la paix et se contenterait de partager la joie de vivre avec ses ouailles ne serait pas crédible. Il serait plus proche de Satan que de Dieu.

L’homme ne respecte un Dieu qui si celui-ci le contraint, plus il le fait lourdement plus le respect est intense.

L’exercice du pouvoir

Sa visibilité principale s’exprime à l’occasion de l’imposition des contraintes qui justifient son existence, qui font sa réalité.

Son exercice présuppose le châtiment, la sanction sans laquelle il n’est pas perçu.

Cette confusion “pouvoir-contrainte” saute aux yeux pour ceux qui externes aux religions les observent à travers l’histoire ou l’actualité, tant ce type d’enchaînement entre pouvoir et contraintes y est caricatural.

Dans une organisation laïque, païenne, les choses ne sont pas différentes. Dieu et ses représentants sont remplacés par un président et l’organisation qui le porte. Celui-ci et sa clique ne paraitront présents qu’à l’aune des contraintes qu’ils imposent.

Où les choses se corsent

La démocratie dans laquelle nous vivons tend à émietter les pouvoirs pour justement atténuer leurs contraintes. Se faisant, elle multiplie à l’infini les enchaînements de ces pouvoirs et de leurs contraintes, au point que chaque groupuscule croit devoir imposer aux autres ses propres contraintes qui seront la marque de son pouvoir.

C’est cela qui génère la diarrhée législative et réglementaire qui nous noie. 

Les frustrations

Que ce soit pour ceux qui exercent le pouvoir ou pour ceux qui y adhèrent, son atomisation démocratique est une source constante de frustration.

Cela tient au fait d’avoir à subir des contraintes issues de principes de pouvoirs que l’on ne partage pas, ou, au contraire, d’être limité dans les contraintes que l’on souhaiterait imposer au nom du pouvoir auquel on adhère.

Ces frustrations sont éventuellement supportables si elles sont strictement limitées à la sphère intellectuelle de l’organisation politique

Mais il en est tout autrement lorsqu’elles génèrent des conséquences matérielles lourdes.

C’est le cas pour les religions se voulant pouvoir politique, c’est aussi le cas du pouvoir politique se voulant pouvoir économique.

La confusion est alors totale.

Une escalade constante entre les différents concepts de pouvoir du fait de leur foultitude finit par imposer l’idée que seule une contrainte d’intensité supérieure pourrait imposer un pouvoir total salvateur, chacun pensant qu’il en sera le bénéficiaire.

La place est alors prête pour l’avènement d’une bande de profiteurs qui, utilisant la violence d’Etat, satisferont le souhait incontrôlable et majoritaire dans la population d’un pouvoir fort, dont le seul fait d’imposer des contraintes lourdes pourra donner l’illusion d’une réalité.

C’est ainsi que naissent toutes les dictatures.

Il serait vain de croire, au motif que l’on a déjà vu ça, que la survenance d’une dictature n’est pas si grave, que notre pays serait parfaitement capable d’y faire face.

Ce n’est pas le cas.

Ce sont toujours les hasards de l’histoire qui nous ont sorti de ce type d’enchaînement qui nous avait entraîné au fond du gouffre.

Il se pourrait bien, à jouer avec la folie de la multiplication des pouvoirs et de leurs inévitables contraintes, que nous franchissions une nouvelle fois la ligne jaune de la dictature pour y rester très longtemps, notre insignifiance mondiale actuelle n’amenant personne à se déplacer pour nous remettre dans le droit chemin du pouvoir politique maîtrisé, de la liberté individuelle, de la tolérance, de l’économie libérale et de la concurrence sans ingérence de l’Etat.

L’année 2015 fait suite à un tel cortège de frustrations du couple fatal “pouvoir-contrainte” qu’elle est l’année de tous les dangers.

Bonne année quand même et bien cordialement. H. Dumas.

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ABUS DE DROIT: LES DÉPUTÉS TENTENT L’EMBUSCADE FISCALE!

J’en avais parlé dans ces colonnes à la fin du mois de Juin et un article récent et assez fouillé de Contrepoints revenait sur d’autres aspects inquiétants : l’oppression fiscale est bel et bien en marche, et la tournure que prennent les choses est réellement glaciale, à plus d’un tour.

Et histoire de fournir un peu de contexte, revenons sur ce que nos députés sont en train de mettre en place, alors que nos journalistes s’empressent au mieux de n’en rien rapporter, et au pire, comme on pourra le voir plus loin, en poussant à la roue de la propagande.
cahuzac : mon compte est à singapourPour rappel, tout part comme d’habitude d’un fait divers, qu’on pourrait qualifier de scandale républicain annuel tant ce qui est arrivé est à ce point banal et répétitif : l’affaire Cahuzac ayant éclaté avec ce qu’on sait d’absence totale de toute remise en question de la part des politiciens, tant de droite que de gauche, il a été promptement décidé, par ceux-là même qui étaient finalement les plus directement concernés, que toute cette vilaine évasion fiscale du Paradis Taxatoire Français devait être combattu âprement. Parce que bon, les finances du pays ne peuvent souffrir d’un tel drain (qui commence à se voir). Bien évidemment, il s’est rapidement révélé (sans surprise) que cette affaire aura servi de prétexte à réécrire une partie du code fiscal, judicieusement choisie pour offrir de nouvelles voies d’enquêtes et d’inquisition de la part du fisc.

taubira et ses 150000 eurosEn substance, le projet de loi« relatif à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière » prévoit notamment, comme je l’expliquais, la possibilité de recours à des techniques d’enquêtes spéciales ; rassurez-vous, les fers chauffés au rouge et le plomb fondu dans la gorge n’en font pas encore partie, mais il est probable que certains de nos élus y ont pensé, même si de façon seulement fugace. Pour le moment, il s’agit surtout de laisser au fisc la liberté d’utiliser des preuves éventuellement obtenues de façon illicites, ce qui est tout à fait bisou-compatible avec une République qui respecte les droits de l’Homme.

Cette introduction dans la loi d’un tel procédé était, on en conviendra aisément, déjà gratiné.

Rebondissement récent : le Président de la Commission des Finances au Sénat, Philippe Marini (un de nos très chers députés), qui est aussi UMP que socialiste, a introduit dans la foulée une petite proposition au moins aussi choupinette que l’élément dont je fais mention ci-dessus : le brave Philippe nous propose de modifier un peu la loi entourant la notion d’abus de droit. Il veut ainsi, et je cite la proposition,« renforcer la procédure de l’abus de droit en élargissant son champ d’application aux cas où les actes mis en cause répondraient à un motif essentiellement fiscal. »

Le mot important, ici, est « essentiellement ».

Éclairons un peu.

L’abus de droit est au départ une notion de droit civil. En quelques années de fiscalité délirante débridée millimétrique comme seuls l’Assemblée Nationale et Bercy sont capables de concevoir, cette notion est devenue la pierre d’angle de biens des inspecteurs des impôts, trouvant en elle un bon argument pour redresser du contribuable par paquets de douze.

L’abus de droit fiscal (article 64 du livre des procédures fiscales) vise à sanctionner tout schéma juridique dont l’unique motivation est fiscale. Par unique, on comprend (et ce fut bien précisé par le Conseil d’État) qu’on veut ici éviter toute interprétation arbitraire des inspecteurs fiscaux : l’abus de droit ne devra concerner que les schémas motivés par un but exclusivement fiscal.

Tout montage devra donc avoir été fait pour une raison non fiscale, au départ. Et si, en conséquence de ce montage, la facture de Bercy s’en trouve réduite, tant mieux. En revanche, tout montage effectué pour réduire la facture et pour lequel on ne peut trouver le moindre autre but se trouverait sanctionné. La ligne est donc fine, mais elle existe, et sa finesse aura occasionné, on s’en doute, des luttes des années durant de la part des contribuables contre l’administration pour faire valoir ce point devenu fondamental.

On l’aura compris : la proposition de Marini, qui montre ici que le socialisme de droite n’a absolument rien à envier à celui de gauche dès qu’il s’agit d’aller piocher dans la poche des autres, revient à modifier en profondeur cette notion. À présent, elle s’applique aux montages ayant un but essentiellement, et non plus exclusivement, fiscaux. Autant dire que dorénavant, l’administration fiscale aura une belle et grande latitude pour cogner sur l’assujetti.

En effet, qu’est-ce qu’un motif « essentiellement » fiscal ? Toute utilisation d’une niche fiscale, parfaitement légale, est, par définition, un montage essentiellement fiscal. Et le fait d’utiliser « trop bien » ces différentes niches sera donc punissable avec une telle proposition (au passage, la sanction est sévère : l’impôt total éludé doit être payé, additionné d’une majoration de 80%). La mère Duflot appréciera certainement que ses piteuses tentatives soient à ce point sabotées, mais en attendant, la schizophrénie fiscale qui accompagne tous ces projets laisse perplexe.

Bien évidemment, comme je le mentionnais en introduction, ce genre de textes, s’il était réellement connu du grand public, déclencherait assez probablement un vent de panique et de colère de la part d’un peuple qui sent de plus en plus le vent du boulet fiscal lui passer près de la couenne, tant le pelage a déjà été tondus ras.

Pour éviter telle fronde, on observe de façon assez prévisible la parfaite docilité des journalistes dans leur mutisme : à part dans la production bloguesque éventuellement hébergée sur des sites un peu visibles, et à part bien sûr Contrepoints, c’est le néant total.

En revanche, la propagande pro-fiscalité contondante, elle, passe de mieux en mieux.

Je pourrais m’étendre à loisir sur l’article éhonté du Monde, paru en février dernier, et qui avait déclenché autant de sourires consternés que de commentaires surpris devant son titre disant qu’« être taxé nous rend heureux », même si la conclusion, délicate, qu’une réforme de l’impôt semblait nécessaire, était camouflée dans le torrent de câlins républicains dans lequel l’impôt, c’est fantastique et la taxation super-chouette, à condition d’être simples.

Et bien sûr, on en retrouve une autre belle louchée, plus récente celle-là, dans un article de Slate de début août, dans lequel l’auteur concède vaguement qu’effectivement, l’avalanche d’impôts en France aurait intérêt à se calmer, essentiellement parce que le FMI le demande … et surtout pas parce que l’austérité de nos fanfarons du gouvernement ne s’est traduit par absolument aucune baisse des dépenses publiques (au contraire même). En outre, l’auteur de l’article, tout fripé de ses convictions keynésiennes, ne peut s’empêcher de tenter quelques tacles ridicules (par le truchement du gauchiste Sterdyniak, cet outil commode à ressortir quand on ne maîtrise pas l’économie) afin de faire bien vite oublier le fameux jour de « libération fiscale » – décidément, cette mesure d’oppression taxatoire est un excellent marqueur à imbécile, comme je le notais dans un précédent billet.

Bref, la presse a fait vœu de silence sur les manœuvres qui se mettent en place destinées à traquer le contribuables jusque dans ses chiottes, et quand elle évoque le sujet, c’est plutôt dans le registre propagande et petits fours : on en revient bien vite aux éternels poncifs sur le nécessaire impérieux d’une bonne ponction des familles ; c’est entendu, l’oppression fiscale n’est qu’une chimère, une vue de l’esprit. L’austérité, cela suffit, passons plutôt à autre chose.

Et quand les députés se placent en embuscade pour dépecer le moutontribuable, on n’en fera pas plus qu’un entrefilet, à l’occasion.

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La patiente de la chambre 2044

À bientôt 90 ans la patiente de la chambre 2044 est au terme de sa vie.

Très diminuée, elle n’est plus qu’une frêle petite chose perdue au fond de son lit médicalisé. Sa tête n’en fait qu’à sa tête, elle n’en a plus vraiment la maîtrise. Peu lui importe l’abondance technologique des commandes à sa disposition, ce n’est pas de technologie dont elle a besoin, c’est d’amour.

Pour l’administration hospitalière l’affaire est réglée. Si ce n’est sa tête qui est malade et pour laquelle il n’existe aucune thérapie, les quelques dégâts dont elle souffre du fait de sa récente chute qui l’a amené ici ne valent pas d’engager des soins réparateurs. Les chances de succès sont dérisoires.

Et pourtant, aucune pathologie lourde n’est à signaler, sauf cette perte de repères qui ne lui permet plus de maîtriser le sens de la vie, ses contraintes, la part des choses.

Alors, la part des choses, c’est l’administration de la santé qui la fait pour elle. L’effort en personnels, en frais structurels, qu’il y aurait lieu de faire pour gagner quelques jour, voire au mieux quelques semaines, d’une vie sans communication n’en valent pas la peine.

En l’absence d’excuse pathologique lourde pas d’euthanasie, heureusement elle échappe à cette radicalité.

Ce n’est guère mieux pour elle, car face à la peur indicible de la mort, pas de repère sécurisant, pas de souffle génétiquement commun, pas d’espace où l’habitude suspend le cours du temps. Au contraire, un toboggan anonyme qui comme ceux de Disneyland augmente la frayeur, mais ici pour de vrai.

Et pourtant, la relativité du temps fait que ces quelques jours qui la séparent de la mort, que l’administration  juge négligeables face à ses contraintes globales, seront peut-être pour elle l’équivalent de toute une vie.

Là est l’escroquerie.

La collectivité lui a fait croire en son temps qu’elle n’avait pas de souci à se faire, que l’on s’occupait de tout, qu’elle serait protégée et prise en charge en fin de vie. Elle l’a cru.

Ne l’aurait-elle pas cru, rien n’aurait pu être différent.

Sa vie matérielle et celle de sa famille ont été amputées des réserves matérielles et humaines qui auraient permis sa prise en charge interne.

Les motifs mis en avant à ce sujet avaient de quoi convaincre : technicité de haut niveau, égalité face à la mort, vie facilité pour elle en son temps et pour ses enfants aujourd’hui, supériorité de la prévoyance collective sur la prévoyance individuelle.

Mais ici, maintenant, c’est d’amour dont elle a besoin pour sauter le mur, pour quitter cette vie.

Et de l’amour sa famille en possède à revendre.

Ils sont tous là. Ils envahissent cette chambre hyper technologique, intimidés, maladroits, contraints par les professionnels présents, ces liquidateurs de la collectivité.

Dans ces conditions leur amour ne trouve pas, ou très difficilement, le chemin de son cœur.

Ni elle ni eux ne s’attendaient à un tel dénouement. Il est clair qu’en cet instant ils échangeraient bien un peu de technique et de collectivisme rassurants contre beaucoup d’empirisme, d’intimité, d’amour.

Mais, on leur a insidieusement supprimé, depuis longtemps, les moyens matériels et intellectuels nécessaires à cet échange.

En ce monde nous mourrons plus vieux mais moins humainement.

L’époque est “faustienne”, le comprendre ne change rien. Cependant, la chose n’est pas anodine si l’on fait partie de ceux qui croient, comme moi, qu’un seul instant peut peser le poids de toute une vie.

Bien cordialement. H. Dumas

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BINGO MAFIEUX POUR LES DOUANES. ( en hommage à Yvette Bert)

Article prémonitoire pour le suicide provoqué par le fisc de “mamie loto”. Daté du lundi 19 Août 2013.


La Nature, avec cet esprit taquin qui assure que l’évolution des espèces sera toujours une course-poursuite, a produit pour chaque animal un nuisible qui lui est spécifique. Par exemple, pour le chien, on trouve la gale sarcoptique canine. Pour le chat, il y a l’ankylostome, un ver rouge assez dégueu d’un à deux centimètres de long. Pour l’honnête homme, il y a le douanier.

Bien évidemment, j’en vois deux ou trois, dans le fond, qui s’agitent un peu, l’air mal à l’aise : « Comment peut-il dire des choses pareilles, enfin, voyons ! » ou, pire, qui se disent, en se rappelant un de mes vieux billets : « Au secours, il remet ça ! »

ProtectionnismePourtant, je ne fais ici que constater une chose évidente et la redis simplement, sans fard et sans les chichis politiciens qui enrobent d’habitude ce genre de franc-parler pour faire passer la pilule de merde en la camouflant dans une gélatine goût fraise : le douanier n’est, par essence et par nature, qu’un parasite de l’honnête homme. Il n’existe que dans le but exclusif de lui pourrir la vie. Plus exactement, son métier consiste exclusivement à lui amoindrir le pouvoir d’achat en renchérissant les biens importés ou à faire le gros bras pour des monopoles mafieuxqui le rétribuent directement ou indirectement. Comme le faisait déjà remarquerBastiat en son temps (et rien n’a changé depuis), le douanier intervient dans le but de saboter le commerce entre adultes consentants.

Sans le commerce qu’il entend parasiter, il n’existerait pas. Sans la force que lui procure l’État pour accomplir sa mission, il n’existerait pas. Sans la demande expresse d’autres parasites qui préfèrent tordre les bras des concurrents qu’améliorer leurs offres, ils n’existeraient pas. Sans le besoin de certains d’évincer les plus faibles, à coup de talons si besoin, il n’existerait pas. Le douanier n’est, véritablement, que la matérialisation physique des jalousies, des bassesses et des lacunes insurmontables des aigris et des ratés qui ont l’oreille du pouvoir. Et la plupart du temps, le douanier se trouve parfaitement heureux de cette condition de parasite.

customsJ’en veux pour preuve un récent article paru dans le Figaro, publié dans une grande discrétion. À l’unique exception de Contrepoints, les autres médias, en vacance (intellectuelle et aoûtienne), s’occupaient des bavouseries ministérielles et n’ont donc pas eu le temps de traiter l’histoire, je suppose. Dans ce petit papier, on découvre, absolument pas étonné dans cette France qui se délite de plus en plus, que la douane française réalise un travail parfaitement indispensable et réclamé à grands cris par toute une population : le tabassage fiscal de retraités impécunieux qui ont l’audace inouïe de répondre favorablement à des associations pour animer des séances de lotos-bingos. La violence même des actes perpétrés par ces pervers pensionnés me provoque des frissons de terreur dans le dos.

Il faut bien saisir toute l’ampleur du problème pour comprendre pourquoi la douane devait intervenir. On parle ici de lotos-bingos, c’est-à-dire, dans l’échelle de l’horreur, quelque chose qui se situe à mi-course entre le remplissage d’une feuille d’impôts et un samedi soir sans télé avec la visite impromptue de tante Gertrude, oui, celle qui a du poil au menton, une haleine de poney et des recettes de cakes reconnues chez Lafarge ; ce niveau d’horreur-là justifie à lui seul que les forces douanières agissent promptement et sans faiblir.

En effet, malheureusement populaires dans toutes les contrées de France où tant d’innocents continuent à voter, les lotos-bingos sont ces tirages au sort de boules numérotées promettant le panier garni ou la perceuse électrique et ne sont pas, loin s’en faut, un jeu de hasard aux airs bon enfant pour animer les clubs provinciaux du troisième âge ou le spectacle annuel de majorettes. Que nenni. Il s’agit, véritablement, d’un de ces moyens retors pour spolier l’État de son juste tribut ; c’est une façon astucieuse et presque imparable de blanchir de l’argent de la drogue, du sexe et du trafic d’armes. Au moins. D’ailleurs, le fait que ce soit généralement organisé ou animé par des retraités en dit long sur la puissance du lobby des joueurs de loto-bingos qui se trouve derrière !

le bingo, un jeu de mafiosiEt c’est donc en toute logique que les douanes et les services fiscaux sont intervenus dans des dizaines de dossiers à côtés desquels les fusillades marseillaises et corses font figure d’apéritifs : débarquement à 6h du matin chez des retraités impliqués dans ces trafics massifs de Bingo, avec à la clef des perquisitions, des gardes à vue, des procès en correctionnelle, des peines d’amende et de prison ; 650.000 euros en appel pour Bruna, petite retraitée de Bergerac, connue dans tout le milieu de grand banditisme pour ses recettes de gateaux au yaourt. 400.000 euros pour Patricia, à Nantes, qui faisait partie d’un vaste réseau de mamie tricoteuses. Près de 3 millions d’euros pour Philippe, dit le Caïd de Colmar, qui organisait des douzaines de cercles clandestins de bingos sauvages et dépravés avec panier de la ménagère à gagner chaque premier dimanche du mois. L’horreur.

Il était temps : la douane ferre de plus en plus de gros poissons, comme Annie, 62 ans, qui cumulait déjà une retraite scandaleusement confortable de 100 euros par mois (car oui, la retraite par répartition permet ce genre de largesses inouïes), et dont la cupidité sans borne l’a poussée à participer à plus de 181 lotos en 4 ans (soit à peu près 1 par semaine, la stakhanoviste !) pour près de 300 euros par mois (oui, vous avez bien lu : 300 euros par mois – que peut-on faire de toute cette montagne de pognon ?). Le fisc, heureusement, a vu clair dans le jeu de la trouble retraitée : elle a évidemment omis de s’être acquittée de l’impôt sur les spectacles de 127.923 euros (soit 106 années de sa copieuse retraite) et n’a pas déclaré les recettes des associations pour lesquelles elle travaillait, d’un montant total de presque 1.000.000 d’euros (on nage dans la plus pure folie).

Schnouffe à tous les étages. Diamants de gros calibres. Billets authentiques et contrefaits. Prostitution, traite des blanches, et, probablement, pédo-pornographie, tout y est.

Oui, on peut le dire : les douanes ont fait un fier travail. On est bien loin, ici, des quartiers sensibles de Grenoble, Marseille ou de Seine Saint-Denis. On est au-delà des anicroches banales, à coups de pierre ou de kalachnikov, entre jeunes et pompiers, policiers. Le bingo des retraités, c’est, à l’évidence, l’étage au-dessus des vols de passagers de trains (déraillés ou non). Il faut bien comprendre : le bingo, c’est l’antithèse de la République, du vivrensemble, du multiculturalisme, de la France apaisée. Il fallait donc écraser toute velléité de recommencer.

D’ailleurs, (et je cite l’article du Figaro), à la Direction générale des douanes, on dénonce « la prospérité inquiétante d’organisations structurées à l’enrichissement vertigineux »— un enrichissement vertigineux, en France, manquerait plus que ça, non mais ! — et, surtout, leur lien étroit avec les milieux du grand banditisme. Et même que d’abord, ils ont eu une affaire en mars dernier, à Aix-En-Provence. Alors ça ne rigole pas. Annie, Philippe, Bruna ou Patricia, ils vont morfler grave.

À ce point de l’analyse des conneries éhontées débitées par les parasites méprisables des douanes, on doit s’arrêter, et laisser refroidir la machine quelques secondes.
Implied FacepalmOn doit, en effet, se poser quelques questions, essentielles, ces questions que tout honnête homme se pose, et que même tout fonctionnaire, même travaillant pour les douanes, aurait dû se poser avant d’aller plus loin dans les dépôts de plaintes, dans les poursuites qui furent menées contre ces retraités.

Elle est où, la décence et l’honneur attachés à leur fonction, lorsqu’on voit ce qu’ils font ? Elle est où la mesure et la morale lorsqu’on lit que les enflures du Parquet firent appel de la relaxe d’Annie ? Quel est le but ? Écraser du vieux ? Ruiner du retraité ? Pourquoi ? Pour les trois francs six sous qu’ils devraient, hypothétiquement, à un fisc tentaculaire et de plus en plus fou ?

Oh, soyez sûrs d’une chose : les coprophages extrémistes qui ont lancé ces fatwas contre les bingos municipaux se regardent le matin dans la glace et disent, tous, à un moment ou un autre : « J’ai suivi les ordres », dans le meilleur des cas. Dans le pire, ils sont, comme je l’ai dit, joyeux d’écraser des honnêtes gens. Pour ceux-là, la justice, l’équité, la morale sont sans intérêt. Seul la Loi (aussi idiote soit-elle) et seul l’appât du gain (honorifique ou financier) attaché aux faits d’armes les motive.

Peu importe qu’on ne verra jamais ces minables douaniers et ces inspecteurs du fisc orduriers tenter des descentes dans certains quartiers « connus des forces de police ». Peu importe que leur job consiste à saboter celui des autres. Peu importe que ces douaniers et ces Bercy-boys n’ont jamais été là pour demander des comptes à Hollande, ou à Cahuzac. Peu importe parce que tout ce qui compte, maintenant, c’est de remplir les caisses de l’État. Il est aux abois et il ne recule plus devant aucune saloperie, aucune immondice.

Et ce n’est que le début : Français, Françaises, l’État s’attaque à vos ancêtres, à vos vieux. Il s’en prend aux honnêtes, aux pauvres et aux vulnérables. Combien de temps le supporterez-vous ?

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Loi santé “la route de la servitude”

“Aujourd’hui est un beau jour pour mourir “

« Aujourd’hui est un beau jour pour mourir » est une parole prêtée aux guerriers Sioux et Cheyennes le jour de la bataille de Little Bighorn contre les troupes de Custer qui attaquaient leur village. Cela veut dire que c’est la dernière bataille, celle où se joue la survie. Le dernier choix libre est la mort au combat.
Aujourd’hui ce qui reste de la médecine libérale livre son dernier combat pour sa survie.
Cette loi santé aura aussi des conséquences graves pour les patients. Il semble que bien peu de gens en soient conscients Ainsi non seulement la Sécu rembourse de moins en moins et prélève de plus en plus mais :

La loi santé met fin au secret médical :

Sur ce point les lignes qui suivent sont une synthèse, imparfaite, d’une partie de l’intervention du Dr Didier Legeais qui mérite d’être largement diffusée. https://www.youtube.com/watch?v=4N1ADLRzq9g&feature=youtu.be
La Loi santé prévoit la création d’un secret médical partagé sous contrôle de l’Assurance maladie avec des données médicales et administratives. Cette base de données est donc contrôlée par le financeur. Le malade peut s’y opposer mais s’il s’y oppose il n’aura plus accès aux soins parce que, en pratique, une personne ne pourra avoir accès aux soins que si elle figure dans cette base de données.
Le secret médical sera confié à un groupe de professionnels. Quand quelqu’un confiera son intimité à un médecin, elle appartiendra à l’ensemble du groupe y compris les secrétariats médicaux administratifs, les infirmières, les aides-soignantes et les services d’urgence etc.
Elle crée le Système national des données médico administratives qui regroupe toute les données sociales y compris revenus, aides sociales, subventions

Art L1461-1 il est créé un système national des données médico administratives qui rassemble et met à disposition
– 1 Les données issues des systèmes d’information hospitaliers mentionnés
– 2 les données du système d’information de l’assurance maladie
– 3 les données des causes de décès mentionnées
– 4 les données médico-sociales notamment de l’action sociale et des familles
– 5 les données de remboursement par bénéficiaire transmises par les organismes d’assurance maladie complémentaires
Tout médecin, tout système hospitalier, c’est à dire tous les hôpitaux, toutes les cliniques, tous les cabinets, tout lieu où la personne passe, renseignent la base de données. A l’intérieur il y aura toutes les données de l’assurance maladie, toutes les cotisations, tous les montants, tous les volumes, les données des causes de décès, les données médico-sociales notamment celles de l’action sociale des familles, allocations familiales, naissances, logement, les données de remboursement par les complémentaires santé.

L’accès à ces données est réservé à des intermédiaires : laboratoires de recherche ou bureaux d’études publics ou privés qui présentent à la CNIL un engagement de conformité à un référentiel incluant des critères d’expertise ou d’indépendance.
Sans commentaire…

Les données du système national des données technico administratives permettant une identification directe (…) ne peuvent être utilisées dans les conditions définies par la loi du 6 janvier 1978 que pour permettre des traitements dans l’intérêt des personnes concernées ou en cas de menace sanitaire grave pour tout ou partie de la population ou pour effectuer des appariements de fichiers ou des agrégations de données répondant aux finalités mentionnées à l’article L 1461-1
Les agents de l’agence régionale de santé n’ont accès aux données de santé à caractère personnel que si elles sont strictement nécessaires à l’accomplissement de leurs missions
L’État crée un numéro d’identification national pour l’identification directe. Ce numéro est à la disposition de l’État. Seul l’Etat définit ce qu’est une menace sanitaire grave… comme la grippe par exemple (souvenir, souvenir !). La base de données est alors accessible immédiatement et la personne n’a pas son mot à dire. Appariements de fichiers ou des agrégations de données autorisent toutes les dérives. Les données personnelles sont soumises également à l’arbitraire des agents des ARS s’ils estiment en avoir besoin pour leurs missions.

Art L 1111-8-1 le numéro d’inscription au registre national d’identification des personnes physiques est utilisé comme identifiant de santé des personnes pour leur prise en charge à des fins sanitaires et médicosociales dans les conditions prévues.
Lors de la première consultation une personne peut le refuser mais il est indispensable à la facturation et à la prise en charge de tous ses soins y compris de l’aide médicosociale, allocations familiales etc.

L’État est en train de mettre en place une base de données qui aura pour objectif de contrôler l’intégralité de l’intimité des personnes. Le secret médical et le reste sera asservi à un système politique.
Tout cela ne peut se mettre en place qu’à une seule condition : le tiers payant généralisé obligatoire.

Pourquoi le tiers payant généralisé :

Tout le monde sait que l’accès aux soins ne se réduit pas à un aspect financier (Déserts médicaux, files d’attente etc.). Tout le monde sait que l’immense majorité des Français a accès aux soins sans avoir besoin du tiers payant. Tout le monde sait que ceux qui ont peu de moyens bénéficient déjà du tiers payant. Si l’État met en avant le tiers payant généralisé en faisant croire que c’est une mesure sociale qui a pour but de permettre l’accès aux soins pour tous, c’est qu’il a d’autres raisons. Le tiers payant généralisé lui est absolument indispensable pour verrouiller le système totalitaire qu’il construit patiemment depuis des dizaines d’années.
Quand les patients « bénéficieront » du tiers payant les derniers libéraux auront disparu, l’État contrôlera leurs médecins. Les médecins ne seront plus que des officiers de santé. Les politiciens leur feront faire ce qu’ils veulent même au détriment de patients qui ne seront plus « les leurs », avec le lien personnel que cela implique. Chaque patient sera un cas et un numéro dans une base de données. Il n’y aura plus de médecine mais un système de soin inhumain, presse bouton et rationné.

C’est la touche finale, l’accomplissement de ce qui est implicitement contenu dans les ordonnances de 1945 qui ont nationalisé le système de santé.

Un système étatisé totalitaire par essence :

Le système de santé français est étatisé depuis longtemps. Médecin libéral et système collectivisé sont antinomiques. Cela ne peut se terminer que par la mort d’un des deux. Malheureusement après 60 ans d’aveuglement ce sont les médecins libéraux qui disparaissent et c’est en partie de leur faute. Parce que beaucoup de médecins se berçaient d’illusion sur leur liberté avec la négociation de la convention et la Sécu. Quand les médecins et autres professionnels de santé libéraux comprendront que leur arrêt de mort a été signé avec la création de la Sécu en 1945 et que c’est l’État qui tire les ficelles ils seront sauvés.
Il est incohérent de réclamer la fin de l’étatisation de la santé et de demander de négocier avec la Sécu qui n’est qu’un bras armé de l’État, moins voyant et moins brutal que l’action directe des Agences Régionales de Santé ( ARS), mais tout aussi nocif. Pour les médecins renégocier la convention après l’annulation de la loi santé serait discuter de la qualité du chanvre, de la forme du nœud et choisir son bourreau, Sécu ou ARS, en sachant que l’ordonnateur de leur mort reste toujours l’État. A supposer que la médecine libérale survive quelques temps c’est la condamner à recommencer le combat dans quelques années avec encore moins de moyens.
C’est bien par l’intermédiaire de la Sécu que depuis des dizaines d’années et inexorablement l’État étouffe lentement les libéraux. Cela fait des dizaines d’années que les médecins se plaignent et souffrent sous la Sécu. Nous en sommes maintenant à la dernière étape qui est la mise à mort. Il suffisait de porter l’estocade. L’État pensant la partie gagnée a décidé d’agir directement au travers des ARS. Les médecins libéraux ont alors découvert le visage de leur meurtrier qui jusque-là avançait masqué.
On ne peut à la fois réclamer moins d’Etat, dénoncer et avoir peur du privé, puis se réfugier encore dans les bras de l’État. Il faut être conscient que c’est l’État qui assassine la médecine libérale à petit feu. Le privé ne lui a jamais porté tort, il est exclu depuis 60 ans du système de soins. Les mutuelles sont un très mauvais exemple de privé. Les mutuelles que nous connaissons aujourd’hui ne sont que du capitalisme d’État, ou du capitalisme de connivence, qui est au capitalisme ce que la démocratie populaire est à la démocratie.
À Little Bighorn-les Sioux et Cheyennes écrasèrent le 7ème de cavalerie. Malheureusement pour eux cette victoire fut sans lendemain. Il semble que les médecins soient décidés à se battre sans faiblir jusqu’à l’abolition de l’inique loi santé portée par Marisol Touraine. Il ne faudrait pas que la victoire des médecins soit sans lendemain.

La solution est politique :

La solution est politique parce que les nocifs sont les politiciens qui n’ont jamais rien fait d’autre et ne savent rien faire d’autre que de confisquer la vie des gens. Ils prennent des décisions à leur place après avoir confisqué leur argent et réglementé leur quotidien.
La véritable solution est le retour au colloque singulier sans intervention d’un tiers, État ou autre. Cela ne peut se faire que par la fin du monopole, le libre choix et des liens contractuels entre les différents intervenants, chacun dans son rôle.
La véritable solution est de rendre aux gens la responsabilité de leur vie et les moyens de la conduire : intégralité des revenus soit pour les salariés le salaire complet, impôt faible, sans niche et proportionnel, libre choix de la couverture maladie, filet de sécurité pour les plus démunis, libre choix de la prévoyance retraite etc…
La véritable solution est la fin la Sécu, la fin de l’Etat qui se mêle de tout.
C’est ce que doivent réclamer les médecins.

Ce qui se joue donc aujourd’hui va bien au-delà du simple conflit entre les médecins et un ministre. Ce qui se joue aujourd’hui est une des dernières batailles pour que survive en France un peu de liberté. Liberté qui chaque jour est mise à mal par une multitude de réglementations nouvelles. Inexorablement la France s’éloigne de l’État de Droit pour aller vers l’État totalitaire.
« Aujourd’hui est un beau jour pour mourir »
Dr Patrick de Casanove auteur de Sécu : comment faire mieux
23 déc. 14

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MAMIE LOTO, UN ASSASSINAT PROGRAMME PAR BERCY.

 

 

Yvette Bert, surnommée par les médias « mamie loto » est morte
Cette pauvre femme, comme elle l’avait annoncé lors de son jugement, s’est laissée mourir.
Un an auparavant, n’en pouvant plus du viol fiscal qu’elle subissait, elle avait déjà tenté de mettre fins à ses jours.
Les juges le savaient, et pleinement conscient qu’ils l’envoyaient à la mort, ils l’ont condamnée.
Pousser quelqu’un au suicide, cela s’appelle dans le langage courant, un meurtre.
Bercy est coutumier de ces assassinats déguisés, mais d’habitude tout se passe en silence, les médias regardant ailleurs.
Ceux-ci  préfèrent nous faire des tartines sur le chien du Président, dont tout le monde se fout comme de l’an 40, que de parler des exactions fiscales.
Les journalistes, trouvant que la détresse d’Yvette  Bert était télégénique, surtout si elle pleurait,  qu’elle pourrait faire un « beau sujet », ils se sont donc focalisés sur elle.
Un sujet, chassant l’autre, elle disparut de notre actualité aussi vite qu’elle était apparue.
Oubliée la mamie Loto et sa « juste » condamnation.
Personne n’a cherché à savoir pourquoi le fisc l’a laissé organiser, durant des années, des lotos dans son bled, au vu et au su de tout le monde.
Pendant ces années, elle a collé des affichettes à tous les croisements, elle a fait de la pub etc…
Bref tout le monde savait.
Le maire, la gendarmerie et bien sûr le Grand Satan, auquel, nous le savons, rien n’échappe.
Un jour, certainement, un inspecteur « assermenté » des impôts, en mal de quota ou de prime, s’est mis en tête de l’allumer.
Au centre des impôts de la région, tout ce beau monde savait aussi qu’elle ne pourrait jamais payer, vu ses revenus plus que modeste, une quelconque amende.
Cela n’a aucune importance. Les statistiques, les primes, les quotas sont calculés en fonction du redressement.
Pas de son paiement.
La beauté de la chose est là.
Il faut à tout prix charger la mule, peu  importe qu’on la tue!
Cela ne concerne en rien nos honnêtes inspecteurs qui exécutent une mission sacrée : remplir le tonneau sans fond de l’Etat. яндекс
Des milliers d’entrepreneurs sont ainsi pillés et ruinés chaque année pour le remplir; en vain !
Le suicide d’un homme, petit fait apparemment sans importance pour le pouvoir dictatorial en place, fit basculer la Tunisie dans la révolution.
Le suicide d’Yvette Bert, petit fait apparemment sans importance pour le pouvoir dictatorial de Bercy, fera-t-il basculer la France dans la révolution ?
Wait and see…

Emmanuel Bolling

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Ces pervers qui nous gouvernent

Depuis des millénaires la recette est toujours la même. Lorsque des médiocres se hissent au niveau du pouvoir, ils perdent de vue l’humanisme nécessaire à son exercice car ils sont aveuglés par sa possession.

Les choses sont organisées de la façon suivante par ces pauvres types, imbus de leur personne :

– Ils culpabilisent leurs obligés en dénonçant leurs pulsions naturelles d’homme. Au lieu de les engager et de les aider à lutter contre ces pulsions, ce qui est la noblesse de l’homme de pouvoir, ils les persuadent qu’ils sont victimes d’une anomalie personnelle.

– Au lieu de leur ouvrir l’esprit sur leurs faiblesses naturelles, de les aider à les combattre, ils les enferment dans un tissu d’interdits qui les paralysent, qui les dévalorisent à leurs propres yeux.

– Ces interdits, omniprésents, transforment la population en délinquants potentiels qui peuvent être condamnés et asservis à tout moment.

Nul ne peut sortir de ce cercle vicieux à la force de son intelligence, s’il résiste il sera traité d’asocial, voire de fou. Tous les soumis, la masse, se retourneront contre celui-là. La dictature des salauds et des pervers est alors en place.

Les braves gens, les hommes ordinaires mais honnêtes, vont être amenés d’abord à se mésestimer, puis à se haïr, devenant ainsi eux-mêmes les acteurs de leur soumission.

Cela est une règle immuable, vérifiable à travers les siècles, que ce soit lors de l’inquisition catholique, de l’aventure communiste, nazie, aujourd’hui musulmane, peu importe le système est toujours identique.

Les pervers accusent, les braves gens morflent, les premiers se vautrent dans les délices pervers qu’ils condamnent, au motif desquels ils exécutent les seconds.

La régression globale est la conséquence de cette perversion.

Cette stratégie perverse peut s’appliquer à des émotions primaires telles que la sexualité, la dévotion, l’ordre politique.

Mais, elle peut aussi s’appliquer à des organisations humaines plus sophistiquées, telle que, par exemple, l’économie.

Notre société collectiviste est entièrement basée sur ce système pervers, elle est organisée en dictature peverse, dite socialiste :

– L’homme serait mauvais car désireux de thésauriser pour se protéger et protéger sa famille des  aléas de l’avenir ou de sa vieillesse.

– Son éventuel capital serait honteux, donc dénonciable.

– Une foultitude de règlements l’enferment dans une transparence qui vise à le déposséder de son capital au profit de ceux qui auraient la sagesse et la grande humanité de l’imprévoyance, qualité mise en exergue, reconnue comme essentielle.

– Deux machines infernales sont chargées d’exécuter la perversion, Bercy et les Tribunaux Administratifs.

– Ce sont des robots, impersonnels, inhumains, indifférents à toute logique, à toute humanité, qui tranchent, insensibles à leurs incohérences, fiers de leur perversité.

Le plus terrible face à ces systèmes est que leurs excès entretiennent leur pérennité. Seul un écroulement matériel, lié à l’éradication des forces vives du groupe générée par cette perversion, peut aboutir à leur disparition.

Le sophisme qui préside à leur venue dissimule la perversion des acteurs, transforme en l’inversant le vocabulaire de la société contaminée, rend impossible une sortie intellectuelle du piège.

Nous en sommes là, je vous donne à lire les arrêts de La Cour Administrative d’Appel de Bordeaux (LINK 1 , LINK 2) qui, éclairés par la vidéo précédente à ce billet (VIDEO), peuvent vous permettre de vérifier à quel niveau de perversion Bercy et les Tribunaux Administratifs sont arrivés.

Je vous promets largement pire sous peu, issu du TA de Montpellier et le la CAA de Marseille, actuellement en cours.

Ces pervers sont-ils responsables, ou doivent-ils être considérés comme irresponsables, victimes d’une déviance indépendante de leur volonté ?

Je vous laisse le soin de juger, votre opinion m’intéresse. Une chose est sûre, les dégâts qu’ils créent seront à la charge de notre collectivité.

Bien cordialement. H. Dumas

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Noël de merde (vidéo)

Bonjour,

LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS SONT UNE INSULTE A L’INTELLIGENCE ET UNE INSULTE A LA JUSTICE

Ce qu’avait été ma plaidoirie :

Joyeux Noël pour vous, Noël de merde pour moi.

Bien cordialement. H. Dumas

 

 

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Viol fiscal (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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AVANT LA FAILLITE, L’ETAT ET LE FISC ACCÉLÈRENT LA TRAQUE.

Juqu’ici tout va bien.
Ou à peut près.
Ou disons que ça ne va pas bien, mais comme personne ne grogne trop fort, on continue sur la lancée : la pression fiscale s’accroît. Et ce n’est pas juste une petite mode passagère, une manœuvre politico-démagogique pour resserrer les rangs socialistes toujours prompts à s’éparpiller une fois la victoire advenue : si Hollande et sa fine brochette de minustres redoublent d’effort en matière fiscale, c’est tout simplement parce que l’État n’a plus un rond.
Et quand je dis qu’il n’a plus un rond, ce n’est plus la figure rhétorique qu’on pouvait encore employer il y a quelques années, pour exprimer le mécontentement grandissant devant les dépenses aussi folles que décontractées de nos dirigeants. En effet, à présent, les faits sont têtus et pointent bien vers une seule conclusion : les caisses sont dramatiquement vides au point que, pour prendre un exemple récent, certains sous-traitants de l’Armée sont en faillite. Or, dans un Etat bien géré, l’Armée serait la dernière entité à ne plus avoir de fonds…

Mais force est de constater que les signes s’accumulent et ne laissent plus place au doute :

  • Depuis 2004, l’intégralité de l’impôt sur le revenu sert à payer les intérêts de la dette ; le remboursement de ces intérêts est devenu le troisième poste de dépenses de l’État. Les impôts ne servent même plus à assurer les services publics ce qui explique très bien le niveau général catastrophique des prestations fournies : tous les services de l’État sont financés à crédit. C’est, évidemment, bon signe.
  • Cette année encore, le budget annonce un déficit large et même assumé avec fierté par Moscovici. Mais où l’État va-t-il trouver les 3.9% de PIB en déficit (soit 80 milliards d’euros) qu’anticipe déjà Bruxelles ? (Ne cherchez pas trop, la réponse est simple : dans vos poches et celles de vos enfants.)
  • Les taux de prélèvements sur les particuliers et les entreprises sont au plus haut, et la dépense publique a atteint des records, avec les résultats flamboyants que l’on voit (chômage, fraudes massives) et qu’on ne voit pas (perte de compétitivité, de moral, de dynamisme, individualisme, fuite des cerveaux).

Tout ceci se résume à quelques éléments simples : l’État ne rembourse rien et continue de s’endetter ; avec cet endettement, il nourrit directement et indirectement plus de la moitié de sa population, qui ne risque donc pas de réclamer moins de moyens. Et si les prélèvements peuvent éventuellement augmenter un peu, la marge disponible est faible, voire microscopique. Mathématiquement, comme la France est à peine capable de faire face aux intérêts de sa dette et ne rembourse plus du tout le principal, ce schéma ne peut aboutir qu’à une fin tragique : la faillite, par la cessation de paiement. Le moindre frémissement des taux d’emprunt sur les bons du trésor français signera la fin rapide de ce mécanisme délétère.

epic fail

Le constat est donc sans appel : la France est en faillite (et Sapin l’a même reconnu). L’issue, si elle est incertaine pour la date, reste inévitable. Mais en l’attendant, l’État français fera absolument tout pour tenir aussi longtemps que possible. Et s’il y a bien un levier qu’il peut utiliser, c’est le levier médiatique pour faire passer une idée simple : une grosse partie de son malheur provient des Méchants Fraudeurs.

Sans problème et rapidement, partant de cette prémisse, la propagande se met en marche. Il ne faut pas très longtemps pour que déjà fleurissent quelques articles qui tenteront de répondre à la question lancinante : qui fraude ? Et surtout, pour combien ? Ou plutôt, si l’on veut poser la question de façon franche et claire : « Combien les Méchants volent à l’État ? »

Parce que tout faire pour soustraire des doigts boudinés de types comme Kucheidaou Andrieux, tout faire pour éviter que le fruit de son travail ne se retrouve à payer des concubines ou des parvenus de la République (la liste est si longue), tout faire pour éviter que ce qu’on gagne ne finance, directement, des projets auxquels on s’oppose, voire, tout simplement, tout faire pour éviter de se retrouver ruiné en pure perte, tout cela est mal, méchant, inique même !

Dès lors, il faudra faire comprendre que celui qui tente de se soustraire sera puni, qui tente de fuir sera pourchassé, et qu’il n’y aura aucun pardon, aucune amnistie, aucun salut pour les renégats de l’imposition.

Dès lors, ce qui était vrai en France le sera aussi partout en Europe, moyennant des tractations qu’on sent de plus en plus désespérées pour assurer que tous les pays convergeront si ce n’est sur le plan fiscal au moins sur le plan judiciaire afin de choper les fuyards.

Et tout ceci n’est qu’une de ces étapes avant l’effondrement.

La suivante, c’est les États-Unis qui nous la montrent : même lorsque vous aurez employé tous les moyens légaux à votre disposition pour échapper à la taille, la dîme et la gabelle, même si vous êtes dans les clous, on vous passera au peigne fin, comme Apple par l’IRS, pour déterminer si vous êtes éthique : vous tentez, de façon parfaitement légale, d’amoindrir la ponction ? Vous tentez de redonner un peu de sens au travail dont vous avez de plus en plus l’impression qu’il est surtout effectué pour les autres, et surtout pour ceux qui, au sommet de l’État, s’en mettent tranquillement plein les poches et n’offrent aucune espèce de valeur ajoutée à votre vie dans l’enfer fiscal qu’ils vous construisent ? Eh bien vous serez jugés pour cela : vous n’avez pas le droit d’échapper ainsi à ces ponctions, même légalement, parce qu’après tout, vous avez bénéficié de l’État providence, voyons !

Eh oui : peu importe qu’en l’espèce, Apple crée des centaines de milliers d’emplois, qu’il reverse des milliards de dollars sous forme de taxes, voyons ! Tout ceci n’est rien comparé au fait que les dirigeants sont « sont nés dans des hôpitaux américains, sont allés dans des écoles et des universités américaines, ont bénéficié des législations et du service de l’ordre national » et peu importe qu’ils aient déjà payés par leurs propres impôts ou ceux de leurs parents ces « services ». Peu importe qu’ils n’aient jamais eu le choix ! (Et c’est d’autant plus vrai en France où le choix est impossible, monopoles obligent, et où cet argument du bénéfice des sévices publics, aussi mauvais soient-ils, est ressorti pour justifier l’avalanche de matraquages fiscaux de plus en plus sauvages.)

Hollande, capitaine de pédalo CCCPNe vous y trompez pas : ce grand raout médiatique contre la lutte fiscale sert bel et bien deux buts distincts et complémentaires. Dans une faible part, il tente de démontrer que le capitaine de pédalo est volontaire et décidé à pourchasser les vilains fraudeurs.
Ici, on peut facilement rire.

D’un autre côté, cela montre qu’on cherche de plus en plus frénétiquement des marges de manœuvre fiscale, et qu’on emploiera tous les moyens pour drainer tout ce qu’on peut.
Et là, on aura du mal à trouver ça drôle.

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Le viol fiscal

Récemment, chez des amis, on m’interrogea sur mes déboires avec le fisc. Je n’aime pas trop en parler en société, l’incrédulité que je lis dans les yeux de mes interlocuteurs me peine.

Ils n’arrivent pas à imaginer que l’on puisse se retrouver, sans aucune raison, paralysé dans la gestion de son entreprise, saisi de tout ses biens et acculé à la ruine. D’autant que les faits ne sont jamais faciles à expliquer. Les redressements fiscaux iniques sont toujours basés sur des affirmations du fisc invérifiables, donc, en gros, c’est parole contre parole, seuls les initiés savent que le fisc ment.

Le pire est que votre ruine n’est pas crédible. Jusqu’au denier jour on essaie de faire face aux factures, de manger, de se chauffer et de se soigner, la misère arrive d’un seul coup, elle emporte tout. Plus de possibilité de se déplacer, de s’assurer, de manger, de se loger, de parler aux autres, de dire ce qui se passe puisque la disparition est concomitante avec le dernier billet de 50 Euros.

Le moment de ce dernier billet est repoussé le plus longtemps possible, mais il est inexorable. Ce jour là, tout le monde vous croirait, mais tous ont l’esprit ailleurs, vous avez disparu de leurs radars, vous n’êtes plus dans la société.

L’intimité économique

Ce qui m’a sauté aux yeux à l’occasion de la réunion amicale que j’évoque, que je n’avais pas perçu aussi bien avant, est l’absolue intimité de la vie économique des individus.

Je veux dire que ces amis qui me sont chers, que je connais depuis des dizaines d’années, ne m’ont jamais parlé, précisément, de l’aspect économique de leur vie.

Certains prétendent qu’il est des pays où tous parlent librement de leurs revenus, de leur patrimoine, de l’organisation économique détaillée de leur vie, je ne le crois pas.

Je crois plutôt que, dans le monde entier, quelque soit le niveau de la société ou de la tribu dont on fait partie, l’économie individuelle est un secret que chacun porte en lui. Ce secret est nécessaire, bien plus, vital.

L’économie ne peut pas s’exposer, elle est la vie tout comme le sexe. Comme lui elle à besoin d’un minimum d’intimité, quoique puissent en dire ceux qui plaident pour l’exhibition générale de l’économie personnelle l’intimité est la règle.

Le viol fiscal

Lorsque le fisc exige de tout connaître de votre intimité économique, il pratique le viol. Il est possible que cette affirmation étonne, moi-même j’ai été surpris en faisant ce constat. Puis, j’ai réfléchi, et je suis allé sur Wikipédia à viol, et j’ai lu.

J’ai appris que le viol est caractérisé par une invasion de l’intimité sexuelle imposée, que très souvent il ne donne lieu à aucune complication physique mais que le ravage psychologique est terrifiant.

Le contrôle fiscal est exactement comparable, il ne finit pas toujours par un redressement destructeur, mais la pénétration des agents du fisc dans notre intimité économique crée des ravages psychologiques irréversibles.

Tout comme anciennement le viol sexuel, le viol fiscal laisse le violé désemparé et sans recours social.

Wikipédia nous apprend les mythes qui protégeaient les violeurs :

“-1- « Il ne s’est rien produit » : Un certain nombre de mythes promeuvent l’idée que les -femmes accusent souvent les hommes à tort de viol.

-2- « Elle l’a voulu ou elle a aimé » : Ce sont les mythes prétendant qu’une femme qui dit « non » pense « oui » ; que la violence est sexuellement excitante pour les femmes ; que la victime aurait pu résister si vraiment elle n’était pas consentante.

-3- « Elle l’a mérité » : Ce sont les mythes comme « Elle était habillée de manière trop sexy » ou « Elle marchait seule la nuit ».”

La transposition fiscale est aisée :

-1- Le contrôle fiscal est tout à fait normal. Rien de spécial, c’est un droit légitime de la société. Celui qui s’en plaint le fait à tort. Nul n’a à être choqué de devoir exposer son intimité économique.

-2- Le contribuable honnête rêve d’être contrôlé, puisque c’est pour lui l’occasion de démontrer sa probité. Il ne peut qu’être satisfait de dévoiler son intimité économique.

-3- Le contribuable contrôlé et redressé ne l’a pas volé. Depuis le temps qu’il exposait sa fortune, il fallait bien qu’il s’attende à un contrôle. Il a provoqué le fisc.

La démarche collective est la même pour dénier le viol fiscal que pour dénier le viol sexuel.

Le viol arme de guerre

Le viol, hier partout dans le monde et aujourd’hui encore dans de nombreux endroits, est une arme de guerre.

La force déstabilisatrice du viol est telle qu’elle contamine non seulement celui ou celle qui en est victime, mais ses proches et plus globalement la société toute entière.

Alors là, on touche à la réalité du viol fiscal, à sa constante, à sa vraie raison d’être.

Le viol fiscal déstabilise totalement l’économie. Contrairement à la propagande qui l’accompagne, il n’a pas pour objectif de réguler la collecte de l’impôt, de poursuivre les délinquants par ailleurs peu nombreux et parfaitement repérables sans l’armada fiscale et ses dizaines de milliers de contrôles et de contrôleurs, il n’est qu’une arme de guerre de ceux qui haïssent l’économie pour détruire ceux qui l’aiment et en font profession.

Ce n’est pas par hasard que les collectivistes qui haïssent l’économie, qui veulent sa disparition, sont les supporteurs inconditionnels des contrôles fiscaux, des viols fiscaux.

Effectivement, le viol fiscal est probablement l’arme fatale qui peut réduire à néant l’économie d’un pays.

Cette découverte m’a sidéré.

Les conséquences pour moi et pour ma famille de notre viol fiscal sont indescriptibles, l’attitude de la société à notre égard est conforme à ce qu’elle était pour les personnes violées sexuellement par le passé.

Je suis KO de ce constat, c’est pire que tout je que je pouvais imaginer. Le défi est énorme, la déviance invisible du viol fiscal va nous tuer tous.

Conclusion

Il y a un combat à mener pour faire comprendre ce qu’est le viol fiscal, pour le poursuivre, le condamner et tenter de l’éradiquer.

Si tous les violés du fisc pouvaient comprendre et conceptualiser ce qui leur est arrivé, prendre conscience que ce n’est pas à eux d’avoir honte mais aux violeurs, peut-être pourrait-on redonner à notre pays du goût pour l’économie et le sortir de la misère vers laquelle ces violeurs fiscaux nous précipitent.

Bien cordialement. H. Dumas

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LE MINISTÈRE DE LA TONTE.

 

Notre Président, nos ministres, nos hauts fonctionnaires, nos élus (députés et sénateurs) ne voulant absolument pas réduire leur impressionnant cortège d’avantages financiers, préfèrent envoyer leurs concitoyens à la tonte.
C’est vrai que tous ont  « travaillé » dûr pour arriver à se faire une place au soleil.
Certains sortent de l’Ena, la machine à fabriquer des incompétents en économie d’entreprises, d’autres de la fonction publique, l’armoire à pantoufles.
D’autres, enfin, ont suivi la voie de la méritocratie politique.
Ils ont commencé par aller chercher les cafés et cirer les pompes. A force d’avaler des couleuvres et d’avoir l’échine souple, ils se sont élevés, au fil des années dans l’appareil politique qu’ils avaient choisis.
Je sais de quoi je parle, j’ai fait partie du RPR, lorsque j’étais jeune. Un an, ça m’a suffit.
Tous maîtrisent parfaitement la langue de bois et savent botter en touche.
Ils savent aussi, par expérience, que les promesses non tenues ne les engagent en aucune façon.
Bref, le seul résultat qui compte, pour eux, c’est de rester dans l’oligarchie qui dirige notre pays. Leur mot d’ordre : durer à tout prix.
Chacun vaque à ses petites combines et en crée d’autres pour les copains qui arrivent les dents raclant le plancher.
Et l’ENA, sans discontinuer, crache tous les ans une nouvelle promotion, il faut bien la caser.
Elle aussi, elle veut sa part du gâteau France.
Alors on invente, dans tous les coins des comités trucs, des associations machins, des adjoints aux adjoints, des conseillers en usine à gaz…
Tout ça, ça coûte.
Et pas qu’un peu mon neveu.
Il ne faut pas oublier le  saupoudrage électoral si on veut continuer à faire bombance.
Faute d’argent frais, il faut trouver de nouvelles ressources.
Ils vont actionner le seul bouton qu’ils connaissent, celui où il est marqué dessus « impôts, taxes et fraudeurs ».
Etant partout, nos énarques contrôlent tous les rouages de l’Etat sans exception.
De haut en bas et de gauche à droite.
Ils vont actionner le ministère de la Tonte en leur demandant de « trouver » de nouveaux « fraudeurs » fiscaux.

Trouvez-en vite, ça urge !

Emmanuel Bolling

 

P.S : Cette histoire me rappelle les listes de personnes à fusiller que le NKVD présentait à Staline. Celui-ci, dans la marge écrivait « ce n’est pas assez, trouvez-en 2000 de plus. »

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Pfut… disparus, oubliés…

En Asie, la disparition des opposants est un sport très prisé.

Ainsi que le rapporte Le Parisien, faire disparaître l’opposant, le contestataire, n’a que des avantages pour les pouvoirs en place.

Evidemment, le disparu est réduit au silence. Mais il n’y a pas que ça, ses proches où ceux qui pensent comme lui sont terrorisés à l’idée de disparaitre eux-aussi, ils se taisent donc.

Extrait de l’article du Parisien:

“Ce “silence” est une tactique “utilisée par un nombre croissant de gouvernements dans la région”, dénonce Phil Robertson de Human Rights Watch (HRW) pour “instiller la peur au sein des communautés”.

Et cela semble fonctionner puisque la plupart des militants restent maintenant à l’écart des sujets controversés comme la saisie des terres ou les dégâts environnementaux causés par des entreprises toute puissantes.

Pour sa femme du militant laotien, “si l’enlèvement de Sombath était fait pour imposer le silence à la société civile et effrayer les gens, alors malheureusement cela a fonctionné”.

Mais enfin ma bonne dame, tout ça c’est chez les sauvages, chez nous, pays hautement civilisé, personne ne disparait sans trace.

Hélas : Si… détrompez-vous

Tous les jours, des milliers de français disparaissent, de la façon la plus simple qui soit. Ils sont plongés dans une misère totale, paralysés économiquement au point qu’ils sont dans l’impossibilité totale de s’exprimer librement.

Les choses se passent ainsi

Un ou plusieurs agents du fisc débarquent chez eux, ils sont ou non prévenus de cette descente. Peu de temps après ils reçoivent une notification de redressement qui, dès son édition, est exécutive.

Très rapidement, des soi-disant garanties sont prises sur tous leurs avoirs, professionnels ou privés, à la hauteur, toujours vertigineuse, de la notification de redressement dont ils ont fait l’objet.

Un peu moins vite, mais de façon inexorable, leur trésorerie va être totalement paralysée. Ils vont disparaître économiquement.

A partir de là, impossible pour eux de se révolter, de se défendre utilement. Ils vont user leurs dernières cartouches à saisir une justice administrative qui au mieux s’en fout, au pire se marre de les voir se débattre sachant qu’ils sont cuits.

S’ils persistent, qu’à cela ne tienne, le garrot peut être serré plus ou moins vite, plus ou moins fort. Cela va des blocages de compte en banque, aux hypothèques sur les immeubles, aux gages sur les véhicules, à la saisie des meules.

Le résultat est radical. Toujours réputé innocent dans l’absolu, le contribuable résistant est tout de même qualifié de “fraudeur fiscal”. Qualificatif qui lui restera à vie puisque les magistrats serviles des Tribunaux Administratifs ne se pencheront pas sur ses arguments, ils ne feront que reprendre ceux du fisc et leur donner une apparence de réalité par l’onction judiciaire qu’apporte tout jugement, même le plus indigne.

Ainsi va la vie des contribuables

Un jour, l’entrepreneur finit toujours par croiser le prédateur fiscal qui rode. Habitué à se battre, à utiliser son énergie pour gagner, pour conquérir, il croit vivre dans un pays de liberté, de droit, il va sous-estimer la pieuvre qui est attirée par le résultat de son travail.

En face de lui, élevé dans l’idée qu’il répartit les richesses, qu’il n’existe pas de travail plus noble que d’obliger ceux qui réussissent à donner à ceux qui ne branlent rien, motivé dans cette idée par des récompenses tout comme le pitbull l’est par un bonbon quand il a mordu le méchant qui lui a été désigné, l’inspecteur du fisc ne voit aucun mal à faire disparaître de la société les “fraudeurs fiscaux”, dont hélas la plus grande part n’en sont pas.

Il ne risque rien le prédateur fiscal, pas plus que celui qui fait disparaître l’opposant laotien. Le contribuable, ruiné, paralysé, ne sera pas en mesure de faire savoir combien il est mal traité. Ses amis, sa famille, ses voisins, se garderont bien de venir le défendre. Qui voudrait se mesurer aux brigades de l’enlèvement économique, aux escadrons de la mort financière ?

Alors, bien sûr, pour le chaland, pour celui qui n’est pas la victime de ces abus, il est aisé de penser, comme le pense certainement ceux qui ne sont pas victimes d’enlèvement au Laos, que tout cela n’est pas très grave, qu’il suffit de faire attention à ce que l’on dit, à ce que l’on fait, pour ne pas “disparaitre” un beau matin de contrôle fiscal.

Les chalands n’ont pas tort, soyez raisonnable

Evitez les activités économiques, gagnez le moins possible, payez sans rechigner tout ce qui vous est demandé, soyez discret au travail, ne froissez jamais un lanceur d’alerte ces personnages au regard sournois ou à la jupe volage qui, pour des raisons que vous ne pouvez ignorer, vous vouent une haine tenace. Faites tout pour ne pas exister, vous gagnerez en échange l’avantage de ne pas disparaitre.

En clair, si vous n’apparaissez nulle part, si vous êtes insignifiant, personne n’aura l’idée de vous faire disparaitre.

Mais, si vous aimez travailler, affronter des défis, les gagner, si la joie d’avoir gagné se voit sur votre visage, à votre comportement, vous êtes le candidat type à la disparition programmée après pillage de tous vos biens.

Si c’est votre cas, nous n’en parlerons pas, vous n’en aurez ni le gout ni les moyens.

Fantôme vous errerez jusqu’à la fin de vos jours, en espérant vainement que ceux qui vous ont fait disparaitre aient à en répondre. Vous vous foutez encore une fois le doigt dans l’œil, ils ne répondront jamais de leurs exactions.

Il ne fallait pas apparaître autrement que déguisé en prêtre de l’esprit collectif, en grand ordinateur de l’égalité, de l’empathie sociale, en amoureux effréné du minable, du cas social, du faible quand bien même seriez-vous informé qu’il s’agit d’un faux cul, en fait de celui qui vote en plus grand nombre.

Vous voilà averti, méfiez-vous quand même, pensez qu’au Laos les disparitions ne sont pas si nombreuses, ici, celles dont je vous parle se comptent en dizaines de milliers tous les ans.

Bien cordialement. H. Dumas

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une France qui rit, une France qui pleure…

Il y a deux façons d’assortir une cravate avec une chemise, dit-on. La première consiste à trouver une cravate dont le coloris dominant, ou les motifs, seront en accord avec la chemise. L’autre méthode consiste à choisir une couleur à l’opposé chromatique de la couleur de la chemise, pour jouer sur le contraste. Cela fait ressortir la cravate, et permet parfois de camoufler la banalité de la chemise. La politique, en France, est composée comme cette opposition chromatique cravate – chemise…

Et dans le rôle de la cravate, rutilante, chatoyante des mille feux que lui permet un train de vie très au-dessus de celui de la chemise (élimée, fadasse et camouflée derrière la débauche de moyens et de paillettes de l’accessoire vestimentaire), on trouve bien sûr les abonnés à la gamelle. Ces tendres mammifères se regroupent à l’Assemblée, au Sénat, dans tout un tas de Commissions Théodule lucratives et pléthoriques, ainsi que dans certaines associations où on se sent bien au chaud, protégé de la conjoncture économique par d’épaisses couvertures (sociales, financières, médiatiques, …)

Ainsi, à l’assemblée, les députés travaillent, furieusement, avec « Branleur » sur Lettre Compte Double, au moins.

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Au passage, il faut savoir que les débats de nuit, à l’Assemblée, sont notoirement plus chers que les débats pendant les heures normales ; eh oui, les huissiers (par exemple) sont alors payés au tarif de nuit, ce qui finit par faire une facture supplémentaire de50.000€ par heure. L’amendement débile revient vite cher, et le temps perdu (l’argent perdu ?) ne se rattrape jamais.

De son côté, le Président Hollande, lui, n’en perd pas et il n’oublie pas les amis. Il donne même des petits coups de pouce au pouvoir d’achat de certains. Il ne sera pas dit qu’un socialiste arrivé à la magistrature suprême, même sur un malentendu, ne fera pas preuve de générosité avec l’argent des autres !

schrameck-au-CSA

Et toujours dans le « ton sur ton » concernant la cravate, nous avons bien sûr les nombreuses associations en prise directe avec les fonds de la République. Le Cri du Contribuable nous fait régulièrement un petit détail de ces subventions et de la foire complète qui les accompagne, et consacre même ce mois-ci un intéressant dossier à la question. Une mention spéciale sera dédicacée aux associations de fonctionnaires, et notamment celles du Ministère des Finances. Illustrant de façon limpide qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, surtout lorsqu’il s’agit d’argent et encore plus lorsqu’il s’agit d’argent des autres, ces associations bénéficient de largesses du Ministère qu’on pourra trouver fort généreuses en ces temps de disette et d’austérité (qui ne touche décidément pas tout le monde).

deputes-endormis

On découvre ainsi que 75 millions d’euros sont destinés au gîte, au couvert et aux loisirs des fonctionnaires des Finances, en arrosant profusément des associations aux noms sortis tout droit d’une production Uderzo / Goscinny (ALPAF, EPAF, AGRAF et ATSCAF) ; par exemple, l’ALPAF a reçu 29 millions d’euros de subventions du ministère en 2011. Oui. 29 millions, qui viennent directement de vos poches. 28 millions d’euros auront servi à l’association EPAF, destinée à la mise en œuvre des prestations de tourisme social “vacances enfants” et “vacances familles”, qui, comme chacun le sait, doivent bénéficier du soutien des contribuables sans quoi les enfants et les familles des fonctionnaires des finances seront tout tristes, ce qui aigrit les inspecteurs des impôts et, par voie de conséquence, risque bel et bien de faire pleuvoir des contrôles par mesure de rétorsion.

Bien sûr, il resterait plein d’autres domaines à évoquer pour bien détailler les parures chamarrées de la cravate. Mais celles que j’ai évoquées ici donnent déjà le ton, une bonne idée générale de la forme, de la couleur et de la richesse du tissu.

Regardons à présent la chemise, celle qui fait tant contraste avec cette si jolie parure. Et quand je parle de contraste, il est effectivement violent. C’est bien d’opposé, chromatique et économique, dont on parle ici.

De loin, de l’étranger, on le sait déjà, la chemise « France » paraît bien dépenaillée, terne, tristoune, et dont l’avenir semble surtout chargé de trous, de petites déchirures et de boutons partis ou mal recousus. Vue d’Angleterre, certain magazine avait déjà bien expliqué la situation, le ressenti général. La réaction devant ces provocations avait été cinglante de la part de la cravate, seule pièce vestimentaire qu’on entend dans ces cas-là : « Nous n’avons de leçons à recevoir de personne, messieurs les Anglais, tirez-vous les premiers. »

La réalité est un peu plus subtile.

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Et pour d’autres méchants réalistes qui refusent obstinément de se focaliser sur les colifichets rutilants, la situation française n’apparaît pas meilleure :

What this tells you is that France has not one, but two problems: finance and energy. And that prior to July 1, we can expect a bunch of real nasty announcements on both. Plus also, that François Hollande is not so sure he’ll last that long. That’s why he’s pushing it forward, hoping for a miracle.

On ne peut pas dire que ce soit un véritable souffle d’optimisme concernant ce pays. L’opinion des étrangers est d’ailleurs corroborée par quelques chiffres, parus récemment, et dont la presse française, les parlementaires, les associations, les élus divers et variés n’ont pas vraiment fait grand cas (le mariage homosexuel et le scrabble, mes amis, occupent déjà les esprits).

Pourtant, le secteur économique des services vient de subir sa plus forte contractiondepuis mars 2009. On voit mal, à la suite de cette contraction, ce dernier accoucher d’autre chose qu’une série de problèmes épineux que l’équipe hollandiste ne semble pas tout à fait en mesure d’affronter ; Montebourg a été laminé, et Moscovici a déjà les mains moites à l’idée de devoir gérer un euro fort (méchant, méchant euro fort).

De la même façon, la France qui pleure discrètement, cette chemise terne et élimée, a appris il y a quelques jours que l’industrie manufacturière a perdu plus de 120.000 emplois depuis 2009 (dont plus de 20.000 en 2012). Montebourg est déjà dans les starting-blocks … de la résignation ce qui est finalement l’étape juste avant l’acceptation fataliste qu’il ne sert absolument à rien (Audrey elle-même ayant renoncé à lui trouver une quelconque utilité). Notons toutefois qu’il n’a pas renoncé à gober les indemnités de son épuisant travail. La cravate se porte bien, merci.

Pas de doute : la situation est, littéralement, catastrophique. Petit-à-petit, les Français se rendent compte que les caisses sont vides, que les promesses de Hollande le sont aussi, que la situation économique se dégrade encore plus vite que tout ce que les nigauds socialistes pouvaient imaginer, et que l’équipe en place accélère le mouvement d’ensemble dans une improvisation brouillonne et pathétique. Mais alors que ces vérités parviennent enfin à une proportion grandissante de Français et que la grogne commence à monter, que cette France là commence à pleurer, l’autre France, elle, ne l’écoute pas. Elle ne l’écoute plus d’ailleurs depuis un bon moment. Les pleurs de la France-chemise sont couverts par les rires de la France-cravate.

Une question mérite d’être posée : ces rires, sont-ils insouciants, joyeux, ou … moqueurs ? Mine de rien, la cravate ne se foutrait-elle pas un peu de la gueule de la chemise ?

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Ils exigent le droit de piller

Libération le 13/12/2014 nous fait savoir que, écharpes tricolores en bandoulière, les élus de Seine Saint Denis sont si surs de leur bon droit à dépenser sans compter, à assister sans contrepartie, qu’ils sont scandalisés que leur soit un tant soi peu coupé le robinet. Pour bien nous faire comprendre leur position, ils défilent.

A quoi pensent-ils lorsqu’ils engagent leurs électeurs à marcher sur l’Assemblée Nationale ? Quel est le message ?

Ils font savoir ouvertement qu’ils ne sauraient dépenser moins. Ils engagent ceux qui profitent – ou croient profiter – de leurs dépenses à s’exprimer à travers une manifestation de rue.

Le message est clair : “Peu nous importe tout, ce que nous voulons c’est continuer à dépenser sans restriction d’aucune sorte. Nous sommes dans la rue, prêts à l’usage de la force, pour continuer à obtenir le budget de nos dépenses.”

Donc nous y sommes. Si par une démonstration de force, dans la rue, une société exige les sommes dont elle considère qu’elle a besoin, dont elle pense devoir être bénéficiaire de la part des autres, c’est qu’elle n’envisage en aucune manière de gagner ces sommes autrement que par la dotation.

Je veux dire qu’à aucun moment ces élus et leurs électeurs ne se posent la question de savoir comment ils pourraient gagner par eux-mêmes l’argent dont ils prétendent avoir besoin.

Nous y arrivons : ils exigent que soient prises à d’autres les sommes dont ils affirment avoir besoin, sans restriction.

Convenons que ce genre de disposition ne peut avoir qu’une conclusion : le pillage.

Les élus de Seine Saint Denis ne pensent pas différemment des autres, leur différence tient au fait qu’ils ont, peut-être, des troupes plus aptes à défiler.

Aujourd’hui, une partie non négligeable de la France est prête à se lever, à employer la force, pour ne pas voir ses dépenses amputées du moindre centime.

Ils sont à des années lumières de la réalité économique, ils sont socialistes. Le socialisme est le vers qui ronge le lien social.

A l’inverse du libéralisme qui respecte l’homme, sa liberté et l’économie, le socialisme, sous couvert d’égalité, donne à croire aux plus naïfs qu’il serait en mesure de gérer de façon homogène et égalitaire les revenus et les dépenses des hommes et de leur société.

Evidemment il échoue. Alors il laisse supposer que par la force il réalisera cette harmonie économique à laquelle la vie ordinaire, de bon sens, ne permet pas d’accéder.

C’est là que le socialiste, rarement violent, plus charitable que méchant, fait le lit du National Socialisme, dont chacun connait la terrible part d’ombre.

Nous tournons en rond et revenons toujours au même point : la pauvreté est révoltante. Pour autant, est-il possible de la résorber autrement que par un accroissement général des richesses, qui lui-même entraine une augmentation des écarts entre richesse et pauvreté ?

Cette question est prégnante. Au préalable, évacuons de la problématique toute intrusion de la force, de la contrainte, que nous reprochons justement au socialisme.

Dans un système libéral réel, où la force est proscrite, où l’économe est totalement libre, où la concurrence est présente, il est impossible d’éradiquer la pauvreté, cela doit être admis.

Mais, dans ce même système, l’équilibre naturel des intérêts individuels doit atténuer l’extrême pauvreté, du fait de sa négativité. L’extrême pauvreté est nuisible à un système libéral, il ne peut donc pas la tolérer. Par contre, il peut effectivement s’accommoder d’un écart important des richesses, d’une échelle dont la valeur minimale peut être frustrante pour ceux qui ont à la vivre.

C’est ici que le socialisme prend sa source.

Mais hélas, petit filet d’aigreur initial, il va devenir un large fleuve d’exigences qui emportera le lien social, la liberté individuelle, l’économie naturelle, au profit de promesses égalitaires qu’il ne pourra pas satisfaire.

Au départ, le socialisme n’est qu’une contrainte que le libéralisme peut absorber jusqu’à un certain point. Certes, cette absorption a un coût et assez rapidement ce coût va diminuer les performances du libéralisme. Alors, la contrainte ne suffira plus pour satisfaire les besoins socialistes.

D’où le défilé des élus et électeurs de la Seine Saint Denis, leur exigence du socialisme, l’appel solennel à sa continuation quel qu’en soit le prix à payer pour les autres. Les autres étant les libéraux traités, au passage et péjorativement, de capitalistes.

Le pillage n’est plus loin.

Le socialisme va muter. Il va devenir national-socialisme. Ses valeurs seront toujours l’égalité, mais accompagnées d’un repli nationaliste et surtout d’un emploi sans complexe de la force. Le pillage va pouvoir commencer.

Les riches devront casquer, qui va s’y opposer ? Qui, après des décennies de propagande socialiste, se rappelle que le riche est indispensable à la société, que la liberté est indispensable à l’économe, que la pauvreté n’est pas une tare, que seul son seuil mortel est inacceptable, que l’argent n’est pas une fin en soi, qu’il n’est qu’un outil économique ? Personne.

Là est le drame. Personne n’est capable aujourd’hui d’empêcher le national-socialisme, sous sa nouvelle appellation de Front National, de s’installer dans le lit intellectuel que lui a façonné le socialisme.

Avec lui la violence va envahir notre société, le lien social est d’ores et déjà rompu, la jalousie et la haine de l’autre sont à la une de tous les journaux.

Cette violence va décupler l’injustice. Face à la force le faible est bien plus démuni qu’il ne l’est face à la simple pauvreté. Tous s’en mordront les doigts, mais le chemin sera long pour retrouver la liberté et la justice.

Le mirage de l’égalité se paie cash, le désert de la vie sans la liberté individuelle est bien pire que la contrainte, qui n’est que psychologique, des écarts de richesse dans l’oasis du libéralisme,

Bien cordialement. H. Dumas

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LE PÈRE NOEL EST UNE ORDURE!

 

La nouvelle est tombée cet après-midi sur nos téléscripteurs : la société Merry Christmas Corp. a été placée sous contrôle judiciaire après que son dirigeant, Nicolas Noël, dit « Petit Papa », a été arrêté et écroué pour les nombreuses activités frauduleuses auxquelles se livrait sa société.

Cela n’avait en effet que trop duré puisque les scandaleuses opérations duraient depuis maintenant plusieurs centaines d’années et avaient provoqué des dégâts considérables. Les chefs d’inculpation sont multiples. On se remémore en effet que Merry Christmas Corp. était mouillée dans des affaires sordides d’exploitations de lutins sur des horaires plus qu’étendus, de la concurrence déloyale, des maltraitances à animaux, et j’en passe.

Ces lutins, sous-payés ou carrément pas du tout, devaient fabriquer des jouets pour des millions de consommateurs dans le monde. L’inspection du travail avait remis en janvier dernier un rapport accablant sur la société : lors de leurs perquisitions, les inspecteurs du travail avaient surpris les lutins, travaillant non-stop sur des jouets de toute nature, dans un environnement clos et au contact de produits chimiques dangereux ; aucune trace de salaires versés n’a pu être fournie par le dirigeant, ni la preuve qu’une cotisation d’une quelconque nature avait été versée à l’URSSaf. Les inspecteurs du travail n’ont pas non plus trouvé d’information concernant la moindre couverture sociale. L’absence de papiers en règle pour les lutins a permis d’aboutir à la conclusion évidente qu’ils étaient bien sous l’emprise d’un esclavagiste bedonnant et cynique les ayant dépouillés de leur passeport et les faisant travailler pour compenser leur logis et leur couvert.

Les inspecteurs ont aussi été alertés à de nombreuses reprises par la CGT et FO pour non respect de l’obligation d’un Comité d’Entreprise, l’absence de droits de syndicalisation des lutins étant foulés aux pieds sous le prétexte scandaleux que les lutins ne sont pas des êtres humains. D’autre part, la HALDE a été saisie à de multiples reprises pour discrimination outrancière : il semble qu’en effet, aucune lutine n’était embauchée dans les ateliers de Merry Christmas Corp. Ne respectant ainsi ni la mixité sociale, ni même la plus élémentaire présence de lutins handicapés pour atteindre les quotas fixés par les autorités, la société a, pendant de trop nombreuses années, bafoué les règles égalitaires de ce pays !

En outre, Nicolas Noël semblait marquer un point d’honneur à entrer en conflit avec toutes les lois sanitaires du pays. Comme les inspecteurs et la médecine du travail le rappellent, depuis les lois Manger-Bouger entrées en vigueur avec Grollande 1er, il estinterdit de manger trop gras, trop salé, trop sucré et de ne pas faire d’exercice ; or, les prises de sang et les analyses d’urine du prévenu montrent qu’il abusait manifestement de tout, deux fois, avec beaucoup de sauce. Son alcoolémie fait l’objet d’analyses plus poussées par la faculté de médecine qui a ici un cas clinique unique. Son indice de masse corporelle, sans rapport même lointain avec les préconisations en vigueur dans notre beau pays, amènent les docteurs qui ont examiné son cas à songer sérieusement à un enregistrement pour le Guiness Book.

Il y a, malheureusement, encore plus grave : lors de son intervention, la police a constaté qu’une étable, attenante au swet-shops de l’esclavagiste, contenait six rennes en bien piteux état ; interrogé à leur sujet, Nicolas Noël a avoué ne leur faire prendre l’air qu’une fois par an, pendant la nuit la plus longue et la plus froide de décembre – probablement pour ne pas alerter les voisins – et leur faire subir une vitesse abominable lui permettant la visite de millions de points de chute pendant 24 heures, sans pause ! Il s’est expliqué de la maigreur de ces pauvres animaux en arguant du fait que le traîneau auxquels ils sont attelés doit pouvoir voler (d’où la recherche d’un poids le plus faible possible). Le cynisme de l’individu, au surplus pondéral évident, a dégoûté une partie des enquêteurs.

Noel

Mais la chute de Merry Christmas Corp. sera en réalité due directement à l’action en justice de Chronopost, concurrent direct de la société, pour concurrence déloyale. Il est en effet apparu que l’ensemble du staff de la société devait être dopé pour arriver aux performances hallucinantes observées par le management de Chronopost. La société française a ainsi noté qu’en 24H, Merry Christmas Corp. distribue des millions de colis partout dans le monde, avec un taux d’erreur frisant le 0, et ce quelles que soient les conditions de trafic ou météo. Le dépôt de plainte aura permis, grâce a un jugement en référé favorable à la compagnie française et à la mobilisation politique du pays, déclenchée par un Montebourg remonté comme un coucou, d’arrêter les activités néfastes de la société renégate privée (et évidemment pas française).

À partir de 2013, ce sera donc la société toute fraîchement renationalisée « Chronopost » qui, le 24 décembre, se chargera de distribuer l’ensemble des cadeaux aux enfants, avec la précision qu’on lui connaît. Justice est rendue !

Bonne nuit les petits !

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CERTAIN DE LEUR IMPUNITÉ, RIEN N’ARRÊTE LES AGENTS DU FISC.

 

Les 2 premières ligne de cette article sont censurées: Jugement du Tribunal Correctionnel de Paris.
…Ce redressement, que j’ai toujours  contesté, est issu du redressement de mon ex société La Locomotive.
Après une bataille juridique de 20 ans contre le fisc, en dernière instance, ma société a été condamnée en décembre 2012  à 50% du redressement initiale de 1997.
Une paille !
Vous devez comprendre que si l’on nous avait réclamé cette somme en 1997, nous l’aurions payé, rubis sur l’ongle.
Le Fisc jusqu’à cette date, 2012, est resté droit dans ses bottes et a conduit ma société à la liquidation pure et simple en exigeant les 100%.
Je vous fais grâce du monceau inimaginable de saisies, de cautions  etc…que nous avons subies pendant 20 ans.
Donc en 2014, ruiné par Bercy, ma famille et moi n’avons plus que ma retraite pour survivre.

Ce doit être encore trop pour cette charmante Madame Anne Beot, bien au chaud dans son bureau.
Est-elle en retard pour  son quota ?
Est-elle en retard sur C.A exigé par sa hiérarchie ?
Cherche-t- elle à montrer  son « efficacité » pour obtenir une promotion ?
Toujours est-il qu’elle me bombarde d’ATD à ma caisse de retraite.

Elle me réveille de ma léthargie dépressive consécutive à ma ruine financière et sociale, en voulant m’envoyer grossir les rangs des Restaurants du Cœur, et avec l’aide d’Henri Dumas, je décide de demander réparation à Bercy pour m’avoir ruiné “cadeau”, en « demandant » jusqu’à ma liquidation 100% de leur fameux redressement initial. D’où celle-ci.
CQFD.
Je fais donc un recours préalable en vue d’être indemnisé de la perte de mon entreprise.
Normal, non ?
Vous me suivez ?
Je sais, c’est compliqué, pourtant j’essaye de simplifier à l’extrême mon récit pour ne pas vous perdre dans 20 années de combat et de stress.

 

Ici 17 lignes censurées par jugement du Tribunal Correctionnel de Paris.

Vive notre beau pays.

Emmanuel Bolling

 

Pour votre éducation fiscale, je vous invite à lire « Contrôle Fiscal, le piège » et le chapitre « victimes fiscales »du livre « Les profiteurs de l’Etat » Les deux sont de Bernard Zimmern, fondateur et ex-président de l’Ifrap.
Attention, c’est flippant, mais vous saurez, réellement, ce qui vous attend…
On vous aura prévenu !

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Le goulag fiscal : enfin on en parle

Félicitons Jean NOUAILHAC pour son courage. Dans “le point.fr” il signe un papier intitulé “Fisc : salauds de contribuables”, il termine son ouvrage par l’idée que la France est devenue un “camp de concentration fiscal”.

En ce qui me concerne, je préfère l’idée d’un “goulag fiscal”, mais bon.

Les auteurs de ce blog et la plus grande partie de ceux qui le lisent sont actuellement prisonniers de ce goulag. Nous savons donc de quoi nous parlons et sommes prêts à tuyauter M. Nouailhac, bien au-delà du simple questionnement intellectuel.

Commençons par le début

Pour qu’il existe un goulag ou des camps de concentration il faut certaines conditions.

-1°- Une société dogmatique répressive

-2°- Une propagande définissant, sans le définir vraiment, l’interdit qui va justifier la répression.

-3°- une police et une justice soumises ou convaincues, dites staliniennes, qui organisent la répression sans tenir compte des droits des accusés.

Une fois ces conditions remplies, le reste se met en place tout seul.

Un groupe s’empare du pouvoir, en partage les fruits. La population, convaincue par la propagande et anesthésiée par cette particularité humaine qui fait que le malheur des autres rassure, laisse faire, voire approuve pensant y trouver son intérêt.

Depuis bien longtemps

Nous avons en France le dogme : c’est l’égalitarisme et la haine des riches. La propagande est journalière. Bercy et les Tribunaux Administratifs sont les outils soumis et convaincus.

Avec tout le respect que nous lui portons pour son ouvrage, nous devons dire à  M. Nouailhac qu’il se trompe : la France ne va pas devenir un camp de concentration fiscal, elle l’est depuis longtemps.

Pour bien comprendre où on en est, pour pouvoir évoquer ce sujet, il faut d’abord admettre un paradigme essentiel : Ce n’est pas l’esprit des lois qui fait la société, c’est au contraire l’esprit de la société qui fait les lois.

La société française porte en elle, pour des raisons historiques que chacun connait, une haine profonde de la richesse, alors que par ailleurs elle vénère le pouvoir. L’alliance de ces deux pulsions est explosive. C’est elle qui génère cette idée économiquement suicidaire que le pillage des possédants par ceux qui ont le pouvoir, au profit, soi-disant, des pauvres, serait un acte d’égalité et de justice sociale.

Rien n’est plus stupide, mais c’est ainsi.

Dans les faits

La nouvelle loi évoquée par M. Nouailhac ne fait qu’entériner et légaliser les méthodes de travail journalières des Services Fiscaux et des Tribunaux Administratifs.

Ceux qui vivent le goulag fiscal résultant de ces méthodes peuvent témoigner sur Le Point ou ailleurs, mais cela serait-il utile ?

Rappelons-nous Soljenitsyne, sa dénonciation du goulag n’a eu aucun effet. Sans la banque route, l’URSS aurait continué à embastiller ses ressortissants indéfiniment. On ne sort pas de la terreur par la raison. Tout particulièrement dans ce type de terreur dogmatique qui s’est justement installée par la raison, même si le raisonnement initial est faux.

Le pillage ne s’arrêtera pas

Les lois liberticides qui scandalisent M. Nouailhac ne scandalisent que lui, malheureusement.

Leur application, disons par anticipation depuis des années, a fait des dégâts irréversibles, a détruit des hommes et des familles qui ne le méritaient pas, sans remord, de personne.

La preuve, s’il en fallait une, serait justement que le fait de rendre officiel ce fonctionnement fiscal n’a été l’objet d’aucune remarque dans la pesse l’année dernière.

Si aujourd’hui on en parle

Ce n’est pas par humanisme, ce n’est pas en considération des victimes passées innocentes, ce n’est pas par souci de justice.

C’est tout bêtement parce que le pillage devient inopérant. La bête est trop maigre, il n’y a plus rien à manger. Il n’y a plus de riches, demain nous serons tous pauvres.

C’est le résultat incontournable de la haine du riche. Tout comme la haine de celui qui est en bonne santé n’apporterait rien au malade, sauf que si tout le monde est malade il n’y a plus personne pour soigner, la haine du riche n’apporte rien au pauvre, son pillage ne fait que détruire le tissu économique et rend le pauvre encore plus pauvre.

Mais, cette réalité n’apparait qu’après que le dernier des riches ait été ruiné. Le goulag fiscal a encore de beau jour devant lui.

Nous remercions sincèrement M. Nouailhac pour son coup de projecteur, nous sommes à sa disposition s’il veut aller voir un peu plus loin dans ce marigot de non-droit qu’est le contrôle fiscal.

Peut-être alors comprendra-t-il que la folie des contrôles fiscaux est l’acte extrême de mort et de malheur qui va entraîner notre société dans la misère la plus totale.

Hélas, il est peu probable qu’aujourd’hui il puisse se lever des esprits qui comprennent cette problématique, tous en sont encore aux impossibles économies d’Etat, à l’idée absurde d’un sauveur politique, à celle encore plus absurde de faire payer les voisins, alors que la seule issue est le respect des entrepreneurs, des riches dont ils ont besoin, et leur épanouissement. Nous en sommes loin.

Bien cordialement. H. Dumas

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SCIENCES PO, L’ENA: CES FABRIQUES “D’ELITES” DÉCONNECTÉES.

Amusante actualité : alors que des soubresauts agitent l’Institut d’Etudes Politiques, un livre retraçant les 27 mois d’un élève de l’ENA permet de découvrir la face cachée d’une école publique aux enseignements délicieusement décalés avec le monde réel…

ena = aneDans « Promotion Ubu Roi », Olivier Saby décrit ce qu’il a vécu sur les bancs de l’ENA, école nationale d’administration qui forme ceux appelés à diriger la France, et ce n’est pas triste puisque cela vient confirmer les impressions qu’on a en regardant la fine équipe d’énarques actuellement en place au gouvernement, dans les coulisses du pouvoir ou aux échelons supérieurs des principaux partis politiques : l’ENA est une merveilleuse machine à formater jusqu’au dernier degré l’élève qui y rentre, afin d’en faire un parfait petit soldat de l’étatisme et de la réglementation. Comme dans d’autres écoles, on lui serine sans arrêt qu’il est l’élite, qu’il est destiné à diriger le pays et son économie et qu’il sera la référence que tout le monde devra suivre et écouter.

Évidemment, le fait que les enseignements soient de plus en plus en décalage total avec ce dont la France a besoin n’intéresse personne, et surtout pas ni enseignants, ni les élèves eux-mêmes, très majoritairement contents de trouver en ces lieux la confirmation de leur évidente supériorité morale et intellectuelle.

Ce comportement se retrouve à bien des égards dans d’autres « grandes » écoles françaises. Et dans celles qui formatent les intellectuels de demain, qu’on reverra tous à pantoufler à toutes les bonnes places de faiseurs d’opinions, on trouve bien évidemment l’Institut des Etudes Politiques (SciencePo pour les intimes). Ces dernières années, l’Institut aura bénéficié d’une couverture médiatique importante grâce aux (ou à cause des, c’est selon) efforts de son directeur, Richard Descoings, dont la mort en avril de cette année, aussi subite que sulfureuse, aura permis à pas mal de Français de découvrir qu’une généreuse portion de leurs impôts se transvasait dans les poches peu nombreuses de privilégiés aux manettes d’écoles prestigieuses.

sciences pipo

Et les conséquences du soudain décès de Descoings se font encore sentir plusieurs mois après, avec la nomination peu aisée de son successeur désigné, Hervé Crès. Progressivement, les Français découvrent la gestion toute particulière qui entoure les grandes écoles et SciencesPo en particulier. Mon confrère blogueur l’Hérétique en a assez régulièrement parlé dans ses billets, et se réjouit que le système Descoings soit enfin exposé au grand jour. Il n’est pas le seul.

Beaucoup de journalistes influents, commodément passés par SciencePo pendant leurs études, n’ont maintenant de cesse de minimiser les aberrations découvertes à la faveur du renouvellement de tête de l’école, l’esprit de corps n’étant mine de rien pas un vain mot en France ou piston et coterie sont devenus la méthode pour l’élite de s’auto-coopter discrètement. Cette minimisation, du reste, est aussi le cas des actuels étudiants de l’Institut, dont on peut lire la prose dans des journaux comme La Tribune.

Le plus intéressant dans cette histoire, c’est justement cette capacité à ne pas voir, ne pas comprendre qu’il y a, bel et bien, un décalage entre ceux qui font partie du système, le trouvent parfaitement idoine, et le reste du monde dont la mâchoire se décroche abondamment à chaque révélation. Ainsi, les réactions de Hervé Crès, actuellement administrateur provisoire de l’IEP, devant les poursuites engagées par la Cour des comptes, sont magiques de candeur :

« Mes deux prédécesseurs, Alain Lancelot et Richard Descoings, ont été poursuivis par la Cour des comptes pour gestion de fait. Et alors même qu’ils ont été condamnés, cela ne les a pas empêchés de diriger Sciences Po, avec le succès qu’on leur reconnaît… Des directeurs de l’enseignement supérieur [au ministère] ont également été incriminés à ce titre ; et au sein des cabinets ministériels actuels, certains fonctionnaires ont également été poursuivis devant une juridiction. Si je devais être poursuivi et démis de mes fonctions, j’aurais le sentiment d’un acharnement : pourquoi me serait réservé un traitement différent de mes prédécesseurs ? Mais je suis serein. Je n’ai jamais failli ou engagé des dépenses indues d’argent public. »

Que voilà bien résumée toute l’essence de la pensée actuelle d’une certaine élite : on se rémunère grassement, on loge à l’œil dans des appartements républicains, on gère l’école dans la plus parfaite opacité, on paye des enseignants qui ne viennent pas, mais on est tout étonné lorsqu’enfin une instance de la République sort de son habituelle léthargie pour engager des poursuites (dont on se demande pourquoi elles ne l’ont pas été plus tôt).

Et non, cette attitude n’a rien d’exceptionnelle puisqu’elle est le fruit d’une certaine éducation, d’une certaine vision du monde qui est passée, d’une génération à une autre, religieusement. On la retrouve dans tous les raisonnements que cette élite tient lorsqu’il s’agit d’expliquer la France au reste du monde (forcément) ébahi. C’est le cas, par exemple, des Suisses qui se demandent pourquoi cette élite a cette idée si stéréotypée (et assez ridicule) de leur pays. Pierre Chappaz l’évoquait dernièrement sur son blog en relayant les articles de l’AGEFI. Et on mesure le fossé qu’il y a à combler lorsqu’un Jacques Sapir, frétillant économiste, évidemment collectiviste, sorti comme par hasard de SciencePipo, intervient sur une radio Suisse :

Il suffit de l’écouter (à 2’03) déclarer, sans rire, que les règles qui s’appliquent à un petit pays ne s’appliquent pas à un grand (« c’est une évidence ») sans jamais expliquer ni pourquoi, ni s’apercevoir de l’absurdité de ce raisonnement, comme si la gravité ne pouvait s’appliquer à partir du moment où on n’y croit pas. De la même façon (à 2’54), la concurrence, c’est assez moche, surtout lorsqu’elle est fiscale ! « Si tout le monde joue de la concurrence fiscale, les Etats ne pourront plus se financer », pardi ! Comme si les États pouvaient se financer actuellement, peut-être ? Comme si, encore une fois, on collait des dettes et des déficits chroniques sur le dos commode des paradis et autres exilés fiscaux qui sont, comme chacun le sait, la raison principale des déboires actuels de l’Etat (c’est aussi une évidence, je suppose). Ah, oui, c’est vrai, j’oubliais : le credo évident, pour tout socialiste ou alteréconomiste, c’est que les problèmes rencontrés en France sont toujours de nature extérieure, provoqués par le reste du monde qui ne fait rien qu’à lui en vouloir (cf perfide Albion, cf Chinois fourbes, cf Suisses qui jouent la concurrence sans vergogne).

L’analyse, dans la même interview (7’30), de François Garçon, est sans pitié, et parfaitement lucide :

« Les grandes différences entre la Suisse et la France, elles ne sont pas structurelles au niveau géographique ou démographique. Elles sont une culture de la compétition et de la concurrence à opposer à une culture du monopole et de la rente. Deuxièmement c’est une culture de la décentralisation et de la cantonalisation à opposer à une culture de la centralisation à outrance. Et enfin une qualité suisse qu’on ne retrouve pas en France qui est la subsidiarité. En France, on a un empilement de structures redondantes à tous les étages qui entraîne une déperdition d’énergies que nous ne trouvons pas en Suisse. »

Mais voilà : ces évidences (pour une partie des Français, expatriés ou non) n’en sont pas pour celui qui sort de l’ENA et de SciencePo. L’autre évidence, celle qu’il faut en finir avec l’ENA et Science Po, n’est même pas envisagé, ou si rarement, qu’elle sera rangée bien vite au rang des lubies temporaires d’illuminés rigolos. Les « élites » de ces écoles ont, pour une bonne partie, développé les bons réflexes de raisonnement pour se couler dans le moule douillet de l’étatisme républicain : ne surtout pas se distinguer, ramer avec le courant et barrer le pédalo le sourire au lèvre.

Chaque jour qui passe, la fracture entre les élites françaises et le peuple dont elles se sont octroyées la charge se fait plus visible, plus claire : une classe de dirigeants complètement endogames, reproduisant fidèlement des schémas déjà vieux il y a 30 ans. Ceci explique l’absence de renouvellement des idées et des individus (éliminez des Parlements ceux qui sont passés par l’ENA et/ou SciencePo, il ne vous restera plus grand monde). Et ceci explique, au moins en partie, pourquoi les mêmes recettes idiotes seront scrupuleusement appliquées pour résoudre les problèmes qu’elles ont créés en premier lieu.

Partant de là, ce pays est foutu.

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La barbarie fiscale (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E.Bolling

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Le collectivisme socialiste est un destructeur chronique de société

“L’homo-socialistus” est, dans son essence même, un destructeur de lien social chronique.

Il poursuit l’idée d’une égalité matérielle et morale pour laquelle les seuls moyens immédiatement et directement accessibles sont la confiscation pour ceux qui possèdent et la limitation pour ceux qui vont posséder.

L’égalité morale socialiste

Il s’agirait d’imaginer que la connaissance et son usage, la morale et sa compréhension, le bonheur et son équilibre, la pensée et sa liberté, la justice et ses règles, l’éducation et sa valorisation, sont accessibles à tous et équitablement partageables. Pourquoi pas ? Mais comment le vérifier ? Il y a, en effet, une très grande difficulté à quantifier la morale.

A la limite, la cerner puis la diffuser serait probablement accessible à des hommes parfaits et de bonne volonté. Mais comment être sûr que ceux que l’on souhaiterait voir partager équitablement la dite morale y parviennent, autrement qu’en acceptant leurs déclarations sur le sujet ? Ce qui, chacun le comprend, poserait comme préalable l’éradication du mensonge. A première vue, les spécimens socialistes qui nous sont donnés à voir ne prennent pas le chemin de cette éradication. Le pourraient-ils ?

Faute de repères indiscutables pour quantifier l’égalité morale qu’il prône, le socialiste est amené à imaginer une liaison entre l’égalité matérielle et l’égalité morale.

Il présuppose que le riche est sans morale et que le pauvre est un saint, que donc donner les biens du riche au pauvre pour aboutir à une situation matérielle moyenne égale permettrait, du même coup, l’accès pour tous à la morale, de façon égale.

L’égalité économique socialiste

Fort de son raisonnement attaché à l’égalité morale, le socialiste légitime l’emploi de la force pour déposséder le riche au profit du pauvre, affirmant ainsi s’engager avec courage vers le graal de l’égalité morale.

Dans l’espace économique la vérification matérielle est possible, l’égalité accessible, le résultat n’est pas relatif mais au contraire parfaitement concret. Bercy prétend s’en charger, et Bercy s’en charge avec une grande violence.

Ici, pas de place pour le mensonge, pas d’échappatoire possible, la machine socialiste tourne à plein régime. Enfin… pourrait tourner à plein régime.

Trois types de socialistes

Le sincère. Perle rare. En effet, on présuppose que son empathie pour les pauvres est telle qu’il commence par donner ce qu’il possède, puis, face à l’insuffisance de ses dons, il propose que tout le monde en fasse autant. Une sorte de saint. Cherchez bien vous en connaissez un, ou, du fait de sa rareté, si ce n’est lui vous connaissez peut-être un de ses frères….

Le faux-cul. Très courant. Il ne donne pas ses biens, mais il milite pour que les autres donnent les leurs. Il considère que la limite, au-delà de laquelle il y a lieu de priver les possédants de leurs biens pour les redistribuer, est juste au dessus de sa propre richesse. Il est plus sujet à la jalousie qu’à l’empathie, mais il croit ou fait croire le contraire. Celui-là est la masse à partir de laquelle se propage l’idée socialiste égalitaire. Il est innombrable.

Le dingue de pouvoir. Plus courant qu’il n’y parait, mais limité par les places disponibles. Celui-ci est dangereux. Il s’infiltre partout, en politique évidemment, mais aussi en milieu associatif. Il a deux ambitions, dire la morale de l’égalité et vérifier qu’elle est atteinte. Il est à la fois le prédicateur et le glaive, l’incitateur et le délateur. La plupart du temps, il n’est ni un croyant ni un pratiquant de la pensée socialiste, il la représente par intérêt démocratique personnel. En effet, il se sert du socialiste sincère pour crédibiliser son discours et du socialiste faux-cul comme masse de pression.

L’humanité a-t-elle besoin du socialiste ?

Le socialiste n’en doute pas, il est convaincu que oui. D’autres, dont je fais partie, sont plus réservés.

En ce qui me concerne, je suis plus attaché à la notion de progrès bénéficiant naturellement à tous qu’à l’idée de plafonnement des acquis ou des ambitions pour une répartition égale, prétendue juste, par la force.

Au-delà de toutes les expériences catastrophiques à travers le monde de cette ambition égalitaire des socialistes, le raisonnement me parait suffisant pour s’en défier.

Quelques inconvénients du socialisme

En tout premier, notons l’usage banalisé de la force. Nul ne peut accepter d’être dépossédé de ses biens au profit d’un autre autrement que par la force. Le socialiste est prétentieux de s’imaginer une légitimité à l’emploi qu’il fait de la force. En aucun cas la force ne peut se prétendre légitime, sauf lorsqu’elle se limite à la préservation de sa propre vie.

Ici, nous touchons au premier paradoxe socialiste. Après avoir convaincu ses fidèles qu’ils ont une légitimité à employer la force, le socialiste va devoir affronter ceux qu’il a décidé de déposséder pour réaliser son transfert de richesse idéologique. Ceux qui sont dépossédés par la force vont alors penser qu’ils ont un droit légitime à utiliser eux aussi la force pour conserver leurs biens. La pompe est amorcée, le conflit est là, le lien social a volé en éclat.

En second, notons la négation de la réalité humaine par les socialistes. La nature humaine est faite d’une multitude de personnalités, toutes différentes, toutes réelles. La fiction est d’imaginer que de telles différences pourraient être gommées par une pensée unique imposée. Ce n’est pas le cas. La société ne peut vivre que si elle accepte les différences et évidemment les hiérarchies naturelles qui y sont attachées. Le souhait de nier ces différences et de remplacer les hiérarchies naturelles par des hiérarchies artificielles rend le groupe social explosif, du fait des frustrations induites.

Le socialisme est porteur de nombreux autres inconvénients tels que la perte d’ambition face aux limites des profits, la perte de l’esprit de responsabilité liée à l’absence de hiérarchie naturelle et, surtout, l’introduction à outrance de l’hypocrisie pour naviguer au mieux dans la hiérarchie imposée et affirmer sa soumission non quantifiable à la morale imposée.

Conclusion

Je n’ai pas honte d’affirmer que le socialisme ne m’inspire pas, quand bien même je reste attentif à la souffrance des autres, à leurs faiblesses, intervenant quand je le peux sans tambour ni trompette.

Je pense qu’avec toutes ses tares le socialisme, comme le cirrus qui précède le cumulus orageux, précède les guerres que l’usage qu’il fait à contre- emploi de la force amorce inévitablement.

Pendant que l’organisation libérale, qui ne permet surement pas une société égalitaire, reste la garante d’une société où le lien social peut s’exprimer et équilibrer les pouvoirs faute de gommer les inégalités qui sont universellement attachées à la condition humaine. Ainsi par exemple, le syndicalisme, partenaire incontournable du libéralisme, est ramené dans un système socialiste au rôle de figurant politisé exposé à tous les abus.

La destruction du lien social par le socialisme est sa plus grave tare, elle est rédhibitoire et a des conséquences désastreuses.

Bien cordialement. H. Dumas

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A quand le député stagiaire?????

Selon différentes sources journalistes bien renseignées, 10% de nos députés auraient eu un jour l’expérience de l’entreprise. C’est devant la faiblesse de ce pourcentage, d’ailleurs même pas remis en cause, qu’une association patronale, au nom réjouissant d’ « Entreprise et Progrès », propose d’en envoyer quelques uns en stage histoire de les former à cette réalité qui leur est bien souvent complètement inconnue.
Et oui, après tout, pourquoi pas ? Et si on envoyait nos députés, pendant la prochaine pause estivale, faire un stage dans une entreprise, histoire qu’ils découvrent un peu comment cela se passe, en vrai, sur le terrain ? En lançant l’opération « Moi, Parlementaire, une semaine dans les pas d’un PDG », l’association « Entreprise & Progrès » — qui regroupe 120 entrepreneurs et patrons d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs — pose plusieurs excellentes questions à la représentation nationale :
– Que connaissent-ils vraiment de l’entreprise ?
– Sont-ils prêts à aller sur le terrain ?
– S’ils ne connaissent pas le monde de l’entreprise, comment peuvent-ils s’estimer représentatifs de la population française ?Denis Terrien, le président de l’association, explique que son idée est venue du constat « que les députés français connaissent peu l’entreprise » (ce qui est une façon gentille de dire qu’ils sont, dans leur écrasante majorité, de parfaits ignorants de la question). Le but de ces stages est de faire assister le député à « une réunion d’investissement, une réunion avec des partenaires sociaux, une réunion d’embauche, pour mieux comprendre la vie de l’entreprise » … Et, probablement, d’aborder les questions que j’évoquais au précédent paragraphe.

Questions auxquelles les députés se sont déjà très rapidement employés à répondre aussi mal que possible, en se défilant, bien sûr, et en passant bien vite à un autre sujet. C’est dommage, les vacances approchent et il sera d’autant plus dur pour eux de trouver un stage s’ils s’y prennent à la dernière minute, bande de petits coquins. D’autant que le sacrifice n’est vraiment pas violent puisque le stage envisagé ne dure qu’une semaine.

the internship - les stagiaires

Oui, vous avez bien lu : la proposition n’est bien que d’un stage d’une semaine, ce qui laissera à nos élus largement assez de temps pour prendre des vacances avant de retourner « travailler » en septembre, moment auquel ils pourront faire un petit bilan de leur expérience en entreprise en pondant une nouvelle brouettée de lois idiotes (par exemple, visant à supprimer la précarité en l’augmentant d’un coup).

Malgré tout, ne boudons pas notre plaisir : cette idée de stage est intéressante à plus d’un titre.

Déjà, pour commencer, elle permet de rappeler que les députés n’ont pour la plupart aucune idée de ce qu’est l’entreprise. C’est toujours gênant pour des gens qui seront, par la suite, chargés de mettre leurs gros doigts dedans par le truchement de lois toutes plus complexes et détachées du terrain les unes que les autres. D’autre part, cela permet de mettre sur la place publique l’importance d’un stage, d’une exposition à l’entreprise, et par là même, faire naître l’idée qu’un député ne devrait raisonnablement pas émettre un avis sur le monde du travail, de l’emploi salarié ou de l’entreprise sans avoir pris part, au moins une fois dans sa vie, à une telle expérience.

On pourrait ainsi imaginer augmenter la durée de ce stage à trois mois, période suffisante pour avoir un meilleur aperçu de ces petites tâches récurrentes qui font la joie du chef d’entreprise : déclarations de TVA, délais fournisseurs, établissement de feuilles de paie, gestion du personnel et des congés maladies extensifs obtenus par certains salariés peu scrupuleux acoquinés avec certains médecins accommodants, relations (joyeuses) avec les banques, relances URSSAF, inspecteurs du travail, contrôles fiscaux, paperasserie diverse et variée imposée par la loi mais dont l’utilité pour la bonne marche de l’entreprise est strictement nulle, etc… Inutile ici de dresser une liste exhaustive de toutes les petites vexations auquel le patron d’une PME ou d’une TPE est confronté, ce serait plus long que le billet lui-même. En revanche, nul doute que le stage du député serait rapidement mis à profit : ce dernier pourrait par exemple être employé à remplir les Cerfas et autres formulaires rigolos que notre administration pond à tire-larigot.

licence de stagiaire

Le calvaire moyen ne servirait sans doute pas à décrasser les élus les plus hermétiques à toute forme d’intelligence, mais aurait, on peut en être sûr, un petit côté vaccinant sur les autres qui pourrait se traduire dans une législhorrée un peu moins vigoureuse (on peut rêver).

D’autre part, on pourrait aussi envisager très sérieusement de rendre un tel stage rigoureusement obligatoire après l’élection d’un député ou d’un sénateur, obligeant celui-ci à n’entrer en fonction que muni d’un certificat de passage, obtenu par exemple à la remise d’un rapport de stage en bonne et due forme. Bien évidemment, le député ou le sénateur ne pourrait en aucun cas travailler dans une entreprise de plus de 1000 personnes, ou dans une entreprise où l’État a des parts ou une participation, même lointaine, l’idée étant ici d’éviter toute collusion et conflit d’intérêt malencontreux qui heurterait, on peut en être sûr, le citoyen honnête qui s’agite en chaque Français (et donc, en chaque élu). Et quand on y pense, quel bénéfice on pourrait tirer de ces élus fraîchement affranchis de la vie réelle, arrivant sur les bancs de l’assemblée trois mois après leur élection, une fois l’excitation électorale calmée, et les pieds retombés sur terre !

Maintenant, j’ai bien conscience que tout ceci poserait un petit problème assez technique : lorsqu’on constate la moyenne d’âge de l’assemblée nationale, on doit se rendre à l’évidence : disperser cette brochette de vieux croûtons dans des stages en entreprise risque de s’avérer particulièrement délicat. Je passe sur l’évidente problématique des plus de 70 ans (une cinquantaine tout de même) qui devraient être débarqués purement et simplement, au motif que la retraite en France est, jusqu’à preuve du contraire, avant 70 ans (et puis ça renouvellera les bancs de l’Assemblée en diminuant ses frais de naphtaline). Reste à présent le gros de la troupe, c’est-à-dire des sexagénaires et autres quinquagénaires dont, je le rappelle, la majorité n’a jamais réellement connu le travail en général, et le travail en entreprise en particulier.

montagne de paperasseComment imaginer ces apparatchiks, flanquant le patron d’une PME, à remplir des formulaires qu’ils ont aidé à mettre en place alors que, pour la plupart, la concentration nécessaire pour en lire la première page dépasse de loin celle qu’ils sont capables de mobiliser dans le cours d’une journée entière ? Comment croire que des Cazeneuve, Estrosi, Duflot ou Cambadélis pourraient tenir trois mois avec une vraie mission, un vrai travail, sans aide-de-camp, sans chef de cabinet, sans secrétaire, sans stagiaire ou sans béquille d’aucune sorte, alors que l’écrasante majorité de leur travail consiste maintenant à faire acte de présence et qu’ils ont minutieusement oublié toute idée d’effort personnel depuis leurs plus tendres années, qu’ils ne lisent leur dossier qu’une ou deux minutes avant d’en parler et que leurs fulgurantes pensées se résument le plus souvent à aligner des mots aussi creux que possible pour éviter de déclencher de la grogne entre deux élections ?

À l’évidence, il y a, avec cette idée de stage pour nos élus, matière à creuser mais on ne pourra s’affranchir de la nécessaire réflexion sur le renouvellement des élites, leur lien avec le monde réel, et l’impératif absolu qu’ils ont à s’y reconnecter de toute urgence…

Cela presse. Je ne suis vraiment pas sûr qu’il y reste encore du temps pour redorer la fonction.

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