Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

L’obscurantisme

Evidemment exclusivement en usage chez les autres, l’obscurantisme est défini par le Larousse de la façon suivante : “Opposition à la diffusion de l’instruction, de la culture, au progrès des sciences, à la raison, en particulier dans le peuple”.

On comprend de cette définition qu’il y aurait d’un côté les gouvernants, initiés à la vérité, la détenant, et de l’autre nous, les pauvres mecs, à qui l’on cacherait tout. Si nous étions une société obscurantiste… Mais évidemment ce n’est pas le cas…  Pas nous… L’obscurantisme ne touche que les autres, les sous-hommes.

Est-ce si sûr ?

Car, en réalité, il ne s’agit pas d’une philosophie ou d’un processus de raisonnement, mais du résultat, de la conséquence, d’une façon de penser et d’organiser la société.

Tout commence par une exclusion, et un interdit, qui vont partager l’espace social en au moins deux parties, l’une acceptée, l’autre refusée, voire détestée.

Dans la première partie, la culture, les sciences et l’instruction officielles seront largement répandues, obligatoires et inculquées de force au “peuple”. C’est-à-dire aux non initiés, aux esclaves dépendants du pouvoir.

Tout ce qui pourrait venir de la deuxième partie sera au moins soupçonné de faux, ou plus habituellement tout simplement stigmatisé, ridiculisé, banni, in fine interdit et détruit.

Vu sous cet angle, l’obscurantisme n’est pas une fantaisie décalée, privilège de sociétés arriérées, mais un travers de plus ou moins grande intensité qui touche irrévocablement toute organisation ayant établi un espace refusé, non intégré.

On y voit plus clair.

Le seul fait de refuser la présence de l’autre et de sa pensée, pour quelque cause que ce soit, va générer à terme une attitude d’obscurantisme par rapport à lui, à sa réalité, à sa culture, à son savoir. A contrario, le seul fait d’accepter l’autre inclut l’acceptation de ses particularités  et crée ainsi une ouverture intellectuelle qui fait échec naturellement à l’obscurantisme.

Venons-en aux faits.

Toute structure politique qui prétend détenir la vérité et qui exclut ceux qui n’adhère pas à cette vérité finit à un moment ou à un autre dans la nasse de l’obscurantisme. C’est-à-dire dans la négation du savoir, du progrès, de la raison, de l’autre. 1xbet India is offering a great offer for its new Indian players. All 1xbet promotional code offers come together with very important terms and conditions that are crucial for redeeming them. We have listed some of the most important ones for taking advantage of the 1xbet promo code India welcome offer below. However, make sure to visit the brand’s website and find all the T&Cs there.1xbet India is offering a great offer for its new Indian players. On using the 1xbet welcome bonus promo code 2023, the players will get an additional 30% bonus on top of the standard offer.

Reste un détail : l’autre n’existe pas. Il n’y a aucune différence entre lui et nous, sauf ce mur de l’exclusion établit par certains. L’autre et nous sommes le même homme, pris sous des angles de vie et de temps différents, propres à chacun de nous.

Les socialistes

Ils croient dur comme fer à leurs fumeuses théories, alors que — comme toute théorie — celles-ci ne peuvent être que relatives. Du même coup ils excluent de leur champ de réflexion ceux qui n’adhèrent pas à leurs hypothèses de société, ils cherchent à les chasser de leur pensée et de leur vison.

En eux vit le poison de l’obscurantisme, qui se déchaîne si par malheur ils captent l’intégrité du pouvoir, ce qu’ils n’ont de cesse d’exiger.

Les libéraux

Ils acceptent le monde et les hommes tels qu’ils sont. C’est là que, d’une part ils détiennent un avantage existentiel déterminant, d’autre part ils sont la hantise des socialistes, qui s’acharnent sur eux sans ménagement et sans cesse.

L’économie

Ce secteur de la vie n’est pas toute la vie, sous réserve de ne pas l’affaiblir au point qu’il vienne à manquer si cruellement que le déséquilibre créé entraine la mort. Cette situation extrême est rare.

Il se trouve que l’économie ne va pas avec l’obscurantisme, c’est un espace où la lucidité et l’ouverture d’esprit sont essentielles. Même si l’économie échoue à être ce que parfois elle prétend, c’est-à-dire le seul vecteur organisationnel de la société, elle suscite l’attention de toute organisation sociale.

Les libéraux, inaccessibles à l’obscurantisme par définition, sont donc naturellement plus aptes à s’épanouir en cette activité. Tant est si bien que les socialistes, dans leur rage obsessionnelle à imposer leur pensée totalitaire et à en exclure tout ce qui ne pense pas comme eux, décrivent les libéraux comme des maniaques de l’économie et les assimilent au capitalisme qu’ils vilipendent.

Il faut reconnaître que ce procès d’intention de la part des socialistes n’est pas agréable à porter à longueur de commentaires, d’articles ou de livres, leur obscurantisme à ce sujet est parfaitement désagréable.

Les libéraux ne sont pas tous capitalistes, mais tous respectent les autres qu’ils soient capitaliste ou rêveurs, en eux ils prennent en compte la dimension de l’homme, que personne ne peut enfermer dans une vérité imposée, révélée, inévitablement erronée et obscurantiste.

Et, même si l’inverse n’est pas possible, les libéraux peuvent comprendre et laisser vivre les socialistes, tout en regrettant le mal qu’ils se font à eux-mêmes, et aux autres peut-être sans le vouloir.

Bien cordialement. H. Dumas

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PRÉSIDENTIELLES 2017 (Vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement.  H. Dumas et E. Bolling

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L’A.J.F.

Un nouveau sigle ? Un de plus ? Oui et Non.

Oui, il n’est pas douteux qu’il s’agit d’un nouveau sigle.

Non ce n’est pas un de plus, c’est le premier.

C’est la première étape d’une longue marche que nous allons entamer ensemble.

C’est la première fois qu’une telle volonté s’exprime et a la prétention, avec vous, de faire bouger démocratiquement les choses.

Ce sigle est celui du parti politique que nous allons créer, vous et nous, les bannis de la société, les boucs-émissaires, en gros tous les français. Il signifie :

Le parti pour l’Amnistie et la Justice Fiscales

Les problèmes économiques de notre pays, qui risquent de l’emporter comme ils emportent actuellement la Grèce, sont structurels.

Ils ne sont pas humains comme voudraient nous le faire croire nos énarques, qui vivent de nos divisions et ne pensent qu’à nous dresser les uns contre les autres.

En clair, les français ne sont pas des abrutis incapables, justes bons à téter aux pis de l’Etat, à être les esclaves de leurs administratifs et de leurs élus, des hommes de l’Etat et de leurs petits chefs.

Non, ils sont des hommes qui ne souhaitent que liberté et responsabilité, ils l’ont prouvé dans le passé et sont prêts à le prouver encore, mais il faut pour cela qu’ils puissent se libérer des jougs qui les lient et les écrasent.

Il n’est pas douteux, chacun en a conscience, que le bras armé qui les oppresse est Bercy, qu’ils sont maintenus dans la dépendance par la fiscalité.

Nous aurons largement le temps d’en faire la démonstration, à tous les niveaux, qu’ils soient pratiques, théoriques ou philosophiques.

Aujourd’hui synthétisons le problème.

L’Amnistie fiscale

Nous savons, de façon formelle, que 70% des redressements fiscaux sont abusifs, ne correspondent à aucune fraude avérée, touchent donc des innocents.

Nous savons que si une partie non négligeable de ces innocents finit par obtenir gain de cause, c’est au prix de luttes épiques, ruineuses, prenant plusieurs années de leur vie et de leur énergie, aux conséquences la plupart du temps destructrices pour eux et leurs biens.

Que dirait-on d’une justice qui embastillerait et condamnerait plus de deux innocents pour un coupable ?

Alors que le principe de toute justice qui se respecte est de dire : “mieux vaut un coupable en liberté qu’un innocent en prison”. C’est sur ce principe fondamental que la peine de mort a été abolie.

Il est donc clair que, même si quelques fraudeurs sont à l’occasion élargis, l’amnistie fiscale s’impose comme préalable à la rupture structurelle dont le pays a besoin.

C’est notre première exigence, notre premier engagement.

Cela concerne des millions de français, prend en compte les petites sommes réclamées indûment par le fisc qui gâchent la vie des gens modestes et les grosses sommes qui tuent les entrepreneurs et la vie économique du pays.

La Justice fiscale

Elle consiste à prélever exclusivement un impôt consenti, pour des prestations nécessaires, à l’exclusion de toute autre interférence de l’Etat dans l’économie des individus et des entreprises.

Mécaniquement, cela débouche sur un impôt auquel tous participent, au même pourcentage, prévisible et négocié en amont, et non instable et susceptible de requalifications ultérieures comme c’est le cas aujourd’hui.

Cet impôt doit évidemment favoriser l’entreprenariat, qui, en tout premier lieu doit être débarrassé de la mainmise de l’Etat sur toutes les formes d’assurances personnelles de maladie ou de retraite.

Il faut que le rêve d’un jeune français ne soit plus de devenir un fonctionnaire protégé, mais un entrepreneur ambitieux et heureux. Il faut que ce rêve soit objectivement accessible et devienne la norme et non l’exception comme aujourd’hui.

Nous reviendrons sur les aspects pratiques de la juste imposition et de sa traduction en méthodes et en chiffres.

Notre but aujourd’hui, dans ce billet, pour les animateurs de ce blog, est de jeter les bases d’un combat concret, possible, susceptible de débarrasser La France de sa maladie structurelle mortelle et de lui donner les moyens de ses potentialités pour retrouver son rôle dans le monde. Cela à partir d’un parti politique que nous allons, ici, créer ensemble.

Ce parti politique l’A.J.F. doit être capable, sur la base de ce programme qui sera évidemment précisé, construit démocratiquement entre nous, de présenter aux français sa vision de la France aux élections Présidentielles et législatives de 2017.

Il ne tient qu’à vous d’aboutir, rejoignez-nous, par mail, par téléphone, par courrier, de toutes les façons, laissez vos coordonnées, alertez vos amis, regroupez-les, rien n’est impossible, au contraire, tout est possible, c’est un problème de volonté.

Bien cordialement. H. Dumas

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BERCY OU LA FIN DU MYTHE DE L’HONNETETE.

 

Depuis plusieurs années, Henri Dumas et moi avions l’impression de crier un peu dans le désert.
Peu de gens, alors, nous croyait lorsque nous déclarions avoir été « frauduleusement » redressé par le fisc suite à nos contrôles fiscaux.
Nous avions beau montrer les preuves de ces abus, nos interlocuteurs, amis ou relations avaient le même sourire légèrement condescendant que l’on affiche devant des doux dingues.
J’ai vite compris, en fonction de leur position sociale, que soit, ils pensaient :
1) Ah, quel con, il s’est fait pincer et le voilà qui pleure sa mère. Moi, cela ne m’arrivera pas, sous-entendu, moi je suis intelligent…
2) Ah, c’est bien fait pour sa gueule. Il se la pétait avec sa Porsche (ou Mercédès). Il devait tricher un max, ce salaud…

Toutes les dictatures ont essayé, souvent avec succès, de lobotomiser, leurs citoyens.
Staline, dans son coin, entre la poire et le fromage et une bonne bouteille de vodka, faisait établir par le NKVD des listes de gens à faire disparaitre. Souvent, il annotait dans la marge : trouvez en 3000 de plus ! Les soviétiques, lorsqu’ils assistaient en direct à une arrestation applaudissaient, pensant de ces gens qui disparaissaient, n’étaient que des fumiers de mauvais communistes et qu’ils n’avaient que ce qu’ils méritaient !
Staline, Mao, Hitler, la liste des dictateurs assassins est trop longue pour tous les citer et cette race reste vivace de par le monde d’aujourd’hui.
La durée des dictatures est variable mais elles finissent toujours par s’écrouler.
Toujours !

Nos régimes démocratiques ne permettent plus ce genre de meurtriers.

En France nous subissons une dictature d’un autre genre, plus discrète, plus insidieuse, celle de Bercy.
Bercy réduit chaque année, bon an mal an, dans le silence le plus total,des milliers d’hommes à la misère. Avec leur famille.
Sa propagande d’honnêteté était sans faille. Les français la subissent depuis des décennies et comme pour les gens arrêtés par les polices politiques, ils applaudissaient.
Seuls les « initiés », c’est-à-dire ceux qui avaient subis des abus fiscaux, seuls ceux-là savaient.
Mais ceux-là, ruinés ou détruits moralement, se taisaient, sachant par expérience personnelle, le peu d’audience que pouvait avoir, en matière fiscale, la vérité.
Ils avaient lutté jusqu’à leur ruine et le pot de fer avait toujours gagné haut la main.

Tout cela est maintenant du passé.
Le 6 mai 2015 Francis Le Poizat, ancien inspecteur principal des impôts, dévoile dans une vidéo sur ce blog
https://www.temoignagefiscal.com/contribuables-sensibles-sabstenir-video/
(et dans ses billets, ils valent le coup d’œil, sur ce même blog), l’imposture  fiscale.

Il dénonce l’escroquerie fiscale à grande échelle opérée par Bercy et ses agents «  assermentés ». En 37 ans de carrière, il sait tout, il a tout vu…
L’Omerta fiscale a enfin vécu.
Il nous raconte que, pour remplir les objectifs définis par les Enarques de Bercy, personne n’est à l’abri des redressements abusifs et que ceux-ci représentent environ 50% de l’ensemble !
Vous êtes tous concernés à plus ou moins long terme.
Ce n’est qu’une question de temps.

L’Ancien Régime est de retour.
En pire !

E.Bolling

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Explication de la crise financière

Explication de la crise financière =
Si après la lecture de la petite histoire que l’on m’a racontée vous ne comprenez pas la crise, je ne pourrai pas vous aider :

Marcel est propriétaire d’un bistrot.
Il réalise soudain que tous ses clients sont des alcoolos qui n’ont pas de boulot et ne peuvent donc plus fréquenter son comptoir, car ils ont vite dilapidé leur RSA. Il imagine alors un plan marketing génial : “Picole aujourd’hui, paie plus tard”.

Il tient rigoureusement à jour son ardoise de crédits, ce qui équivaut donc à consentir un prêt à ses clients. Chiffre d’affaires et bénéfices explosent et son bistrot devient vite, sur le papier, le plus rentable de la capitale. Les brasseurs et grossistes se frottent les mains, et allongent bien volontiers les délais de paiement. Les clients de Marcel s’endettant chaque jour davantage acceptent sans rechigner des augmentations régulières du prix du godet, gonflant ainsi (toujours sur papier) les marges du bistrot.
Le jeune et dynamique représentant de la banque de Marcel, se rendant compte que ce tas de créances constitue en fait des contrats à terme (Futures) et donc un actif, propose des crédits à Marcel avec les créances-clients en garantie.
Sa trouvaille géniale vaut au banquier visionnaire un plantureux bonus.
Au siège de la banque, un trader imagine alors un moyen pour se faire de belles commissions: il convertit les dettes en PICOLOBLIGATIONS.
Les Picolobligations sont alors “titrisées” (converties en paquets de titres négociables) afin d’être vendues sur le marché à terme. Confiants à l’égard de leur banquier et avides de hauts rendements, les clients ne captent pas que ces titres qui leur sont fourgués comme “obligations AAA”, ne sont en fait que les créances bidons d’alcoolos feignasses.
Les Picolobligations deviennent la star des marchés, on se les arrache et leur valeur crève tous les plafonds.
Un beau matin, un “risk manager” oublié dans les caves de la banque se réveille et signale qu’il est temps de demander à Marcel que ses clients règlent leur ardoise. Marcel essaie, mais ses clients ne bossant pas, .. bernique !
La banque exige alors le remboursement du crédit et le bistrot fait logiquement faillite, vire ses employés entrainant la faillite de ses fournisseurs en bibine qui, à leur tour, virent également leurs employés. Le cours des « Picolobligations » chute brutalement de 90%.
La dépréciation de cet actif vaporise les actifs et donc les liquidités de la banque.

Problemos : sa banqueroute ruinerait trop d’électeurs (“too big to fail” qu’on dit). La banque est donc renflouée par l’État ! Ce renflouement est financé par de nouvelles taxes prélevées chez des employés, les classes moyennes et un tas de gens qui bossent, ne picolent pas, qui n’ont jamais mis les pieds dans le bistrot du Marcel…
C’était pourtant pas difficile à comprendre, non ?

Il suffit d’avoir le bon prof d’économie…

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Electricité et fiscalité

avant de passer à la partie technique et à la gestion de la production et de la distribution, un peu de fiscalité !

Comprendre l’électricité et sa production

2ème partie – électricité et fiscalité

« La France est un pays extrêmement fertile. On y plante des fonctionnaires, il y pousse des impôts.”

(G. Clemenceau)

Quels les différents postes qui figurent sur votre facture d’électricité ? Quelles sont les taxes et leurs montants ?

Il a d’abord l’abonnement au réseau électrique dont le montant varie avec la puissance maximale (apparente, voir chapitres 1 et 3) dont on dispose, exprimée en kVA et dont le montant (annuel) va de 114,63€ (HT) pour 6 kVA à 708,79€ pour 36 kVA (données 2015).

Puis la consommation électrique (en kWh) en 2015, le tarif conventionné est de 0,1433 € le kWh (143,3€/MWh)(il existe un autre tarif faisant intervenir les « heures pleines » et les « heures creuses » et dont les tarifs sont respectivement 0,1565 €/kWh et 0,1090 €/kWh). Ce prix tient compte du coût de production, du transport, de la distribution et des charges diverses. Une partie de cette somme (5%) est prélevée pour le financement ultérieur du démantèlement des réacteurs nucléaires et le stockage des déchets.

Et puis il y a les taxes ! Nombreuses et variées…

  • La TCFE (taxe sur la consommation finale d’électricité), dont le montant calculé sur la consommation d’électricité est reversé aux collectivités territoriales. Son montant maximum est depuis le 1er janvier 2015 de 0,00975€/kWh (9,75€/MWh)
  • La CTA (contribution tarifaire d’acheminement) destiné à financer la caisse de retraite des agents électriciens-gaziers et dont le montant est de 27,04% du montant de l’abonnement (HT)
  • La CSPE (contribution aux charges du service public d’électricité). Le montant de cette taxe (qui croît régulièrement) est en 2015 de 19,5€ par MWh. Elle sera de 22,5 €/MWh au 1er janvier 2016.

De 3€ en 2002, elle est restée relativement stable jusqu’en 2010 pour augmenter ensuite très régulièrement. Elle reste cependant encore inférieure à ce qu’elle devrait être pour équilibrer les charges d’EDF (en 2015 elle aurait dû être de 25,9€ au lieu de 19,5).

Capture09

Et naturellement la TVA qui s’applique aussi bien à la consommation qu’aux autres taxes ! Pour l’abonnement et la CTA elle est de 5,5% et pour le reste de 20%.

A quoi correspond la CSPE dont le coût total est en 2015 de 6,3 milliards d’euros (et qui devrait atteindre en 2020 11 milliards d’euros) ?

Il s’agit de financer :

  1. Une aide sociale pour les foyers aux revenus modestes (en 2014 les foyers dont le revenu fiscal était inférieur à 2175€ soit environ 4 millions de foyers, l’aide étant de 200€ par an pour le gaz et 90€ pour l’électricité). Ce poste représente 5,5% du total soit 346 millions d’euros.
  2. La péréquation tarifaire dans les ZNI (zones non interconnectées, c’est-à-dire la Corse et les DOM-TOM). Le coût est de 1474 millions d’euros (23,4% de la CSPE)
  3. Un soutien à la cogénération pour un coût de 460 millions d’euros (7,3%)
  4. Un soutien aux énergies dites renouvelables, principalement éolien et solaire…

Pour le solaire photovoltaïque (en 2014, 4,6 TWh soit 0,8% de la production totale) le coût est de 2223,9 millions d’euros (35,3%) et pour l’éolien (en 2014, 16 TWh soit 2,9% de la production totale) de 958 millions d’euros (15,2%). Le reste, soit 832 millions d’euros (13,2%) est destiné au financement des autres énergies renouvelables en métropole et en ZNI.

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Les énergies renouvelables représentent un total de plus de 4 milliards d’euros soit 64% de la CSPE. Cette répartition explique l’accroissement régulier de la CSPE en fonction du développement des énergies renouvelables.

Il est à noter que le gouvernement envisage d’étendre la CSPE aux autres sources d’énergie, gaz, essence etc. de façon à réduire la CSPE sur l’électricité…

vitesse12

Mais quelle est la raison du coût de la CSPE ?

Depuis plusieurs années, suite aux pressions des écologistes, de l’Europe et des Allemands (qui construisent la plupart des éoliennes) la France s’est lancée dans une politique de développement des énergies intermittentes (appelées généralement « renouvelables ») (Grenelle de l’environnement, loi sur la transition énergétique) dont le principal argument (ou alibi !) est de réduire le dérèglement climatique lié aux activités humaines et en particulier aux émissions de CO2.

Pour favoriser ces énergies des tarifs privilégiés de rachat par EDF ont été mis en place, actuellement de 92€/MWh pour l’éolien terrestre, 220€/MWh pour le solaire PV et probablement plus de 200€/MWh pour les futures productions de l’éolien en mer. Pour mémoire, le coût de production est en France de l’ordre de 35€/MWh, le prix de revente de l’électricité nucléaire par EDF aux autres fournisseurs est de 54€/MWh et le prix de vente moyen sur le marché spot est d’environ 60€/MWh.

Nous aurons l’occasion de revenir ultérieurement sur ces énergies intermittentes, leur efficacité et leur utilité, mais on peut dès maintenant s’interroger sur l’intérêt de les développer en France compte tenu du coût qu’elles représentent.

1 – La France est le 1er exportateur mondial d’énergie électrique et n’a donc nul besoin de cet apport supplémentaire (en fait faible par rapport aux investissements),

2 – L’électricité française est l’une des moins productrices de CO2 au monde (90% de notre production est obtenue par les énergies nucléaire et hydraulique, « non carbonées », notre kWh est 10 fois moins « polluant » que le kWh allemand). Avec nos 12% d’énergie électrique hydraulique, nous avons l’une des plus fortes productions réellement renouvelables et propres en Europe. En fait, les émissions anthropiques mondiales de CO2 ne représentent qu’à peine 5% du total des émissions naturelles, et la France seulement 1,5% de ces 5%, soit 0,075%… (L’équivalent d’à peine quelques heures des émissions chinoises et américaines !)

3 – Ceci est d’autant plus stupide que compte tenu de leur production à la fois intermittente et surtout imprévisible, ces énergies doivent être couplées à des sources de production complémentaires, soit des centrales au gaz soit plus généralement pour des questions de coût des centrales au charbon (et qui pour des raisons techniques ne peuvent jamais être totalement arrêtées) et qui sont des sources importantes de pollution ! (la pollution aux particules dans nos villes est en réalité essentiellement due aux centrales thermiques allemandes belges et luxembourgeoises !).

4 – Par vent fort, l’arrivée brutale d’une grande quantité d’énergie électrique hors pic de consommation, pose de gros problèmes au gestionnaire du réseau. Il doit s’en débarrasser par tous les moyens, soit par délestage (l’énergie est perdue mais le producteur éolien sera payé quand même), soit par des ventes à perte, soit même éventuellement par des ventes à des prix négatifs (on paye le « client » pour qu’il accepte de récupérer cette énergie ! et cela peut aller jusqu’à – 200€/MWh pour EDF, -500€ pour des producteurs allemands). De toute façon même dans des conditions favorables vendre une électricité à 60€ que l’on a achetée 92€, ce n’est pas bien rentable !

Comme on le verra, les principaux arguments des promoteurs et politiques concernant ces énergies (énergies gratuites, énergies propres ou vertes, création d’emplois etc.) sont totalement faux.

De plus rien ne prouve (bien au contraire !) que les émissions anthropiques de CO2 aient la moindre action sur le climat !

Si actuellement le prix de l’électricité en France est l’un des plus bas d’Europe, cela ne va pas durer en raison d’une part du développement des énergies renouvelables et donc de la croissance continuelle de la CSPE, et d’autre part par une volonté de réduire les écarts entre le coût de l’électricité en France et dans d’autres pays européens (comme l’Allemagne où elle est deux fois plus chère…). La réduction (si elle est appliquée ce qui est peu probable ou souhaitable) à 50% de la part du nucléaire posera de très gros problèmes et en plus des risques de pénurie et de coupure augmentera sérieusement le prix du kWh… (qui deviendra un produit de luxe « à consommer avec modération » !)

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Je pense aux grecs

Je pense aux grecs qui possédaient quelque chose, pas à ceux qui n’ont rien. J’en ai marre de ceux qui n’ont rien.

Objectivement, je crois être plutôt charitable, je n’ai jamais plaint mon bénévolat tout au long de ma vie. Cela ne m’empêche pas de constater qu’un très grand nombre de ceux qui n’ont rien ne font pas grand-chose pour remédier à cette situation. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils le méritent, mais ma compassion est largement entamée.

Cela, en fait, depuis qu’un florissant commerce politique fructifie sur l’assistance à ceux qui n’ont rien, et que ce commerce se finance exclusivement sur le pillage de mes économies — gagnées avec beaucoup de peine et de risque — générant ma ruine, proportionnelle aux avantages qu’elle procure aux assistants et aux assistés.

Je pense aux grecs, à ceux qui possèdent, parce que leur surprise et leur peine doivent être immenses.

Moi, plutôt nous, les dépouillés fiscaux français, sommes victimes d’un “pillage-palliatif-intensif”.

C’est-à-dire que, pendant des années, on nous fait croire qu’il serait possible que l’on nous rende justice, que notre pillage n’aurait peut-être pas lieu. Après nous avoir surpris par un contrôle et un redressement assassin, invraisemblable, une fois sur deux totalement injustifié, on nous beure le nez avec une série de recours, tous bidons, mais à l’air sérieux.

Hiérarchie fiscale, magistrats et avocats prennent des airs doctes, du type de ceux des médecins de l’époque de Molière ordonnant une saignée, pour nous persuader qu’eux-mêmes sont très attentifs à notre détresse et mettent un point d’honneur à établir des comptes justes.

Rassurés, nous allons lentement entrer dans la phase irréversible de notre disparition économique. Ils nous tiendront en vie apparente jusqu’à que notre faiblesse mette un point final à notre agonie, cela va durer entre 10 et 15 ans selon la résistance de chacun.

Puis, d’un coup, alors que nos forces nous ont complètement abandonné, ils vont se servir jusqu’au dernier centime, jusqu’au dernier objet. De nous, contrairement aux apparences, ils se foutent complètement.

Tant et si bien que nous n’avons pas l’occasion de voir pillages et pilleurs en face, droit dans les yeux. Au moment de notre liquidation, notre regard ne dépasse pas le sol qui est devant nous, le bout de nos pieds est devenu l’horizon de notre univers.

La ruine nous parait douce, nous n’avons plus aucun souvenir de certains mots tels que : économie, investissement, avenir, projet, plaisir, cadeau, achat, détente, volupté, fraternité, plaisir, rire, insouciance, récompense, honneur, notoriété, estime, amour, tendresse, travail, vacances, etc…

Nous sommes, in fine, des pillés comateux. Une armée de zombies qui ne fait même pas pitié, incapable évidemment de se révolter, de réclamer quoique ce soit.

Ce n’est pas le cas des grecs qui m’intéressent : les possédants.

Voilà des gens en pleine forme, pour certains probablement en expansion économique, qui croient en leur avenir, qui ont mis de côté de l’argent à la banque et qui apprennent soudain que cet argent n’y est pas, n’y a jamais été.

Peut-être ont-ils démarré de zéro, en prenant tous les risques, en suant sang et eau, ou peut-être avaient-ils hérité et tentaient de gérer au mieux leur capital, dans tous les cas ils faisaient confiance à leur banquier. Celui-là ferme boutique, “elle est vide” dit-il. Le choc.

Là, pas d’embrouille, c’est un casse, pur et dur. Haut les mains, vos élus vous braquent. C’est quand même un sacré évènement dans la vie d’un homme et d’une société.

Le pire est à venir.

Parce que le pillage des possédants au motif du secours aux démunis n’est pas une exclusivité grecque.

Oublions les démunis qui ne sont ni les initiateurs ni les responsables du carnage. Concentrons-nous sur ces escrocs d’hommes de l’Etat qui ont pour mission de défendre la monnaie pour que l’économie puisse prospérer et qui n’ont de cesse de fabriquer de la fausse monnaie jusqu’à se trouver dans cette situation mortifère d’avoir vidé les caisses des banques. D’avoir volé la trésorerie des actifs. D’être obligé de piller le peu qu’il leur reste. De n’avoir aucune valeur à mettre en face des milliards de fausse monnaie qu’ils ont édités.

Ces escrocs d’hommes de l’état ne sont pas que grecs, ils sont aussi français.

Demain, puisque le pillage fiscal arrive à son terme, la population de ce joyeux pays, la France, va se trouver inéluctablement devant des guichets fermés, car les banques sont aussi vides que celles de la Grèce.

Vais-je vous surprendre en vous disant que je trouve la chose succulente ? Qu’après ce que j’ai enduré, et que j’endure encore, l’idée de voir, ceux qui se croyaient en sécurité et me regardaient de haut, face à des banques fermées, vides, me parait cocasse. Tout particulièrement les intouchables, les assurés à vie, les profiteurs de la fausse monnaie, d’un argent qu’ils n’ont pas produit, qui leur a été distribué comme au Monopoly. C’est vrai, il me tarde de voir leur tête.

Ce jour là, il faudra ressortir les guillotines, sans la lame évidemment, je suis fondamentalement contre la peine de mort.

Mais je suis pour le théâtre, un jugement public de nos hommes de l’Etat escrocs, se terminant en place de Grève, la tête passée dans le trou de la guillotine et un lacet en vison les immobilisant pour une photo d’infamie, sans les blesser, serait pour moi le summum.

Bien cordialement. H. Dumas

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Comprendre l’électricité

En ce qui concerne l’énergie, sa nécessité, son utilisation, sa production, il se dit beaucoup de choses. Je propose, dans un premier temps, en quelques billets de faire le tour technique du problème. Nous verrons ensuite ce que commanderait la sagesse sur le sujet et sur ses implications sociales et politiques.” 

Comprendre l’électricité et sa production

1ère partie – qu’est-ce que l’électricité ?

 

Nous utilisons tous les jours l’énergie électrique et nous ne pourrions plus nous en passer. Et pourtant pour la plupart des gens l’électricité reste un mystère, à la fois merveilleux mais aussi inquiétant…

 

Pour beaucoup l’électricité est une sorte de fluide produit dans les centrales et qui circule dans les câbles comme le gaz circule dans les canalisations. Ce qui permet à des fournisseurs peu scrupuleux de « vendre » des certificats « verts » et d’assurer ainsi leurs clients crédules qu’ils ne leur fournissent que de « l’électricité verte », issue des énergies renouvelables et non de ces horribles centrales nucléaires ! Outre le fait que ces énergies qualifiées à tort de « vertes » ne représentent que 12 à 15% maximum de la production française (en incluant les 10 à 12% d’électricité d’origine hydraulique, l’éolien ne produisant qu’à peine 2% et le solaire moins de 1% !) et donc ne sauraient satisfaire tous les besoins, il est totalement impossible de différencier les différents moyens de production, et nous verrons pourquoi par la suite.

 

L’énergie électrique n’est pas réellement une énergie comme les autres, c’est un « vecteur énergétique » c’est-à-dire un mode de transport et de conversion des énergies primaires (vent, soleil, charbon…) gratuites mais inutilisables directement en des énergies finales (mécanique, calorifique, radiative…) que nous pouvons utiliser.

Figure 1 – Schéma général des flux énergétiques.

Les services énergétiques conduisent aux énergies finales utilisables directement.

vecteurs01

Il est impossible de la stocker directement, mais uniquement par une série de conversion soit en énergie chimique (pile, batterie…), soit en énergie mécanique, soit le plus souvent sous forme « gravitationnelle » dans des centrales hydrauliques à 2 niveaux (les STEP ou station de transfert d’énergie par pompage)(Cf. chapitre 3).

Hormis les panneaux photovoltaïques, l’énergie électrique est produite par un alternateur (complément n°1) couplé généralement à un ensemble de turbines elles-mêmes alimentées par de la vapeur produite soit par la combustion de charbon, gaz ou pétrole, soit par la fission nucléaire. Dans le cas des centrales hydrauliques les turbines sont alimentées par un débit d’eau. Enfin dans un aérogénérateur l’alternateur est couplé directement aux pales, mises en rotation par le vent.

 ch1_fig2
Figure 2Schéma d’une centrale thermique au charbon.L’air chaud produit par la combution du charbon va chauffer des tuyauteries (« échangeurs de chaleur ») dans lesquelles circule de l’eau qui se transforme en vapeur sous pression et qui va alimenter une série de turbines (haute, moyenne et basse pression) qui feront tourner l’alternateur

 

L’alternateur ne produit pas de courant électrique, il génère une tension alternative de forme sinusoïdale V=Vmsin(2pft) où f est la fréquence, c’est-à-dire l’inverse de la période. En Europe la fréquence est de 50Hz (période de 0,02 seconde), aux USA elle est de 60 Hz. Pour fournir 50Hz, l’alternateur tourne à une vitesse angulaire constante de 1500 tours par minute.

 Ch1_fig3-01 Figure 3 – variation sinusoïdale de la tension pour un courant alternatif de fréquence 50 Hz.La tension varie entre +Vm et –VmGlobalement cette tension alternative se comporte comme un courant continu de tension U=0,707.Vm (soit en Europe 240 volts pour Vm égal à 340 volts)(trait en pointillé).

Nos prises électriques comportent 2 ou 3 fils : un fil pour conduire la phase (tension alternative) et un fil au potentiel 0, le neutre. Un 3ème fil peut être relié à la terre pour évacuer des charges électriques en cas de disfonctionnement ou de court-circuit.

 

En réalité pour des raisons d’efficacité l’alternateur produit une tension triphasée constituée de 3 tensions alternatives déphasées dans le temps de T/3 (ou 120°).

Cette tension alternative va créer dans les circuits électriques un courant alternatif par le déplacement oscillant des électrons présents dans le conducteur métallique (gaz d’électrons libres). Et c’est ce déplacement oscillant qui va conduire à la production d’énergie mécanique, calorifique, radiative etc.

Les électrons qui en se déplaçant créent ce courant électrique sont déjà dans les câbles ! Ils ne sont pas produits par la centrale électrique !!!

Une analogie permet de mieux comprendre.

 

 ch1_fig4 Le courant continu est comparable au débit d’eau qui s’écoule d’un réservoir supérieur vers un réservoir inférieur, reliés par un tuyau, la hauteur de la chute (différence de potentiel gravitationnel) étant assimilable à la différence de potentiel électrique, le débit d’eau étant assimilable à l’intensité. La puissance fournie est proportionnelle au produit Dh.Il est clair que lorsque le réservoir supérieur est vide, il n’y aura plus de débit d’eau, de même pour la batterie ou la pile électrique lorsqu’elle a épuisé sa réserve d’énergie.
 ch1_fig5 Dans le cas du courant alternatif, l’analogie est représentée par deux réservoirs reliés entre eux mais oscillant en permanence, le débit d’eau dans le tuyau change de sens de déplacement périodiquement…Dans les deux cas il n’y a pas de « création d’eau », mais seulement une mise en mouvement des molécules d’eau présentes dans le tuyau.

 

 

Compléments n°1 – L’alternateur

Un alternateur est constitué de 2 parties : une partie fixe, le stator, comportant 3 bobines de cuivre décalées à 120° et une partie mobile, le rotor constitué par un électroaimant alimenté par un courant d’excitation continu et qui par induction électrique va générer dans les 3 bobines un courant alternatif triphasé.

 ch1_fig6  ch1_fig7

Figure Ia – Schéma de principe d’un alternateur

 

Les alternateurs des réacteurs nucléaires de 1300 MW peuvent fournir une puissance de 1650 MVA (1345 MW) sous une tension de 20 kV (soit une intensité d’environ 27.000 ampères par phase). Cette puissance est ensuite transportée sous une tension de 400 kV (ce qui permet de réduire l’intensité électrique d’un facteur 20).

Une explication plus détaillée du fonctionnement de l’alternateur sera donnée dans le chapitre 2.

 ch1_fig8   Figure Ib – Changement du rotor de l’alternateur de la centrale nucléaire de Civeaux (1500 MW).On peut observer à droite l’ensemble des turbines à vapeur (turbine Arabelle d’Alsthom)

 

Compléments n°2 – pourquoi un courant alternatif ?

Il y a deux types de courants électriques, le courant continu comme celui produit par une pile ou une batterie (ou un panneau photovoltaïque) et le courant alternatif. Après d’âpres combats, ce dernier a fini par l’emporter.

A l’origine on ne connaissait que le courant continu (Alexandro Volta invente la pile électrique en 1799, Zénobe Gramme la dynamo en 1868 et Thomas Edison l’ampoule électrique en 1879). La première centrale électrique hydraulique de 7 kW est mise en service à Saint Moritz en 1869. En 1882 les premiers réseaux électriques locaux en courant continu sont installés à New York et à Bellegarde. Mais dès le début des années 80 le courant alternatif fait son apparition (1882 Lucien Gaulard et John Gibbs inventent le transformateur triphasé, 1888 Nikola Tesla développe une génératrice synchrone, 1891 1ère ligne électrique de 75 km 25.000 volts sous 40Hz en Allemagne). Le conflit entre Tesla, ancien employé d’Edison et ce dernier a été particulièrement épique ! Il conduira à la fabrication de la 1ere chaise électrique par Edison désireux ainsi de démontrer la dangerosité du courant alternatif par rapport au courant continu. Combat acharné entre Th. Edison associé au banquier J.P. Morgan et N. Tesla associé à l’industriel Westinghouse, lutte dont sortira vainqueur finalement J.P. Morgan dont la société General Electric imposera le courant alternatif. Malgré son danger potentiel, le courant alternatif possède un avantage incontournable. On sait en effet que le passage du courant dans les câbles provoque par effet Joule une perte d’énergie d’autant plus forte que l’intensité électrique sera élevée (W=RI2). Or le courant continu doit être produit et transporté à la tension de l’utilisateur. Il faut plusieurs réseaux selon que l’utilisateur final sera un industriel ou un particulier. La tension doit être donc faible et par conséquence les pertes importantes (de plus, la centrale électrique doit être située à quelques kilomètres seulement des consommateurs…).

Avec le courant alternatif on peut utiliser un transformateur capable de modifier la tension à différents endroits du réseau. On peut donc transporter du courant électrique à de grandes distances à très haute tension (et donc avec peu de perte) puis réduire progressivement cette tension jusqu’à celle nécessaire au consommateur.

Cependant on voit se développer de nouvelles lignes à très haute tension (800 kV) en courant continu ! (Cf. chapitre 4)

 

Complément n°3 – les unités employées

Une grande confusion existe dans le public (et pas seulement là !) entre la notion de puissance et celle d’énergie.

La puissance (exprimée en watt et ses multiples kW, MW, GW…) exprime la capacité d’une installation à produire de l’énergie (ou du travail au sens thermodynamique). En courant alternatif, on trouve aussi le V.A (volt ampère) pour la puissance apparente et le var (volt ampère réactif) pour la puissance réactive (voir chapitre 2).

Exemples :

  • éolienne terrestre 2 à 5 MW
  • Barrage (Génissiat) 420 MW
  • Réacteur nucléaire 900 à 1500 MW (EPR 1650 MW)

 

L’énergie correspond donc à ce que produira une puissance pendant un temps donné (W=P.t). L’unité légale est le Joule, énergie que produit une puissance d’un watt pendant une seconde. L’énergie électrique s’exprime en kWh, c’est-à-dire l’énergie produite par une puissance de 1000 W (1 kW) pendant une heure, soit 3.600.000 joules. Notons que le symbole est un « k » minuscule (qui veut dire 1.000) et non un « K » majuscule qui signifie 1024. On trouve aussi fréquemment la notation erronée de « kW/h » (confusion avec km/h).

On utilise également les multiples :

MWh (méga) =1000 kWh – GWh (giga 109) =106 kWh – TWh (tera 1012 ou mille milliards) =109 kWh

A titre d’exemple

  • une ampoule de 100 W consomme 2,4 kWh par jour
  • un fer à repasser de 1.000W consomme 1 kWh pendant une heure
  • la consommation annuelle d’un ménage : 5 à 25 MWh
  • la production annuelle d’une éolienne terrestre : 5,8 GWh
  • l’ensemble des futurs parcs éoliens en mer (3000 MW) : 8 TWh (8.000 GWh) par an
  • la production de la centrale de Paluel (4 réacteurs de 1300 MW) : 36 TWh (36.000 GWh) par an
  • la production annuelle électrique française (2014) : 540 TWh

La production annuelle de la centrale nucléaire de Paluel est équivalente à celle produite par plus de 6.000 éoliennes ou par 4,5 fois l’ensemble des futurs parcs offshores.

Coût de l’électricité :

Tarif d’achat des EnREolien terrestre : 92€/MWhEolien en mer : > 200 €/MWhSolaire PV : 220 €/MWh Coût production EDF :     35 €/MWhTarif de rachat nucléaire : 54 €/MWhPrix moyen du marché :    56 €/MWh Prix de vente public(*)France :       125,6 €/MWhBelgique :    203 €/MWhAllemagne : 237,5 €/MWh

(*) Tarifs non actualisé… Avec le développement des énergies renouvelables, les tarifs aussi bien en France qu’en Allemagne ont fortement augmenté… En France la CSPE destinée à financer en partie les EnR représente désormais une part importante de la facture.

Une autre confusion existe entre la puissance théorique installée, la puissance disponible et la puissance réellement produite.

La puissance disponible d’une installation représente la puissance potentiellement utilisable (inférieure à la puissance théorique) caractérisée par le facteur de charge (ou coefficient de disponibilité kd) et qui tient compte de la période où l’installation sera incapable de produire ; quant à la puissance produite elle représente la puissance réellement productrice (coefficient d’utilisation ku). Le coefficient de production kp est égal au produit des deux : kp= kd.ku.

Un réacteur nucléaire de dernière génération (palier N4 de Civeaux et Chooz) à une puissance théorique de 1500 MW, mais en raison des arrêts de tranche pour révision, changement de combustible… son facteur de charge est d’environ 85%. Pour tenir compte des fluctuations de consommation, on régule sa production et sa puissance réelle pourra n’être que 75% de sa puissance théorique.

Une centrale thermique classique pourra avoir un facteur de charge de 80 à 90% mais n’être utilisée que 10 à 50% du temps, selon les besoins.

 

 Ch1_fig9-02 Variation des coefficients de disponibilité (ou facteur de charge), d’utilisation et de production du parc nucléaire français entre 1998 et 2010, ainsi que la production totale en TWh.Le facteur de charge oscille entre 80 et 85%, le coefficient d’utilisation entre 90 et 95%, et par conséquence le coefficient de production entre 70 et 78% (375 et 430 TWh)

 

Pour une éolienne, son facteur de charge dépend essentiellement de la vitesse du vent. Il va fluctuer en permanence entre 0 et 100% (et pour l’ensemble du parc entre 5 et 70%). En moyenne sur une année, on a un facteur de charge en France de 22% (18% en Allemagne) pour les éoliennes terrestres et 30 à 35% pour les éoliennes en mer. A ceci il faut ajouter les temps d’arrêt pour l’entretien.

 Ch1_fig10-03   Production éolienne en juin 2015 pour l’ensemble du parc français (9598 MW) :Le facteur de charge a varié de 0 à 60% avec une moyenne légèrement inférieure à 20%.

 

 

Pour les panneaux photovoltaïques la puissance est exprimée en « Wcrête », puissance hypothétique atteinte quelques heures par an et dans des conditions optimales ! En fait le facteur de charge est voisin de 13%.

Pour ces énergies le facteur de charge et le coefficient de disponibilité sont équivalents, tout au moins tant qu’il n’y a pas de délestage !

 Ch1_fig11-04   Exemples des coefficients de productivité Kp relatifs à la production électrique française de 2014 : 

Puissance électrique : 128,9 GW

Production totale : 540,7 TWh

Cette confusion est entretenue par les promoteurs (et les politiques) pour exagérer l’importance des installations d’énergies renouvelables.

Ainsi la centrale solaire de Toul-Rozière (54) a une puissance crête de 143 MW pour une surface occupée de 367 ha (et un coût d’investissement de 450 M€). Sa production annuelle est de 188 GWh ce qui donne une puissance réelle de 21,5 MW (facteur de charge de 15%).

L’ensemble des parcs d’éoliennes en mer, du Tréport à Saint Nazaire, soit 600 éoliennes de 5 MW représentera une puissance théorique de 3000 MW, soit selon la presse l’équivalent de 2 réacteurs EPR !

En réalité la puissance moyenne qui sera disponible ne sera que de 900 MW environ soit à peine celle d’un réacteur de 1ère génération !

 

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Quand l’actualité dépasse le pire bureaucratique de tous les jours

Il est des jours où la vérité crue, celle de l’horreur bureaucratique déguisée en nécessité de bon aloi, pointe le bout de son nez de façon imprévue et naïve.

Nous ne sommes pas journellement en manque d’informations triées avant diffusion, avec les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Ce classement fait pour nous par nos médias a pour unique but de nous éviter de réfléchir à la vraie nature des choses et de nous faire accepter les facettes inacceptables de notre propre condition. En réalité de nous cacher à nous-mêmes ce que nous sommes, ou ce que l’on fait de nous.

Vendredi nous avons eu, sans doute accidentellement, deux “révélations” non classées :

– 1- Boulanger établit des fichiers sur ses clients incluant des appréciations personnelles abusives.

On s’en doutait, mais y croyait-on vraiment ? Franchement, objectivement, à quoi peut servir un tel fichier. A rien. Uniquement  à donner à Boulanger et à ses employés une impression de pouvoir sur leurs clients, pouvoir qu’en réalité ils n’ont pas, évidemment.

Fiché ou non pour sa personnalité, le client reste libre d’aller ou de ne pas aller chez Boulanger.

Alors, inclure dans un tel fichier sur ses clients des choses comme “n’a pas de cerveau”, “folle”, “client très agressif”, “alcoolique”, “juif” etc… est complètement stérile.

C’est typiquement la démarche bureaucratique imbécile, uniquement liée aux délires incontournables de toute bureaucratie lâchée en liberté.

Ce n’est pas ce type d’information fichier qui fera revenir les clients si Boulanger sort du marché. Et pourtant, malgré les cris d’orfraies de la direction de Boulanger, il est évident que ce fichier avait l’aval de la direction.

5828 fiches insultantes, ce n’est pas un incident, c’est une latitude laissée volontairement aux responsables du fichier.

Mon petit doigt me dit que s’il en est ainsi chez Boulanger, il en est de même ailleurs. De doctes analystes doivent se faire payer très cher l’analyse de ces stupidités. Ça, c’est de la bonne et copieuse bureaucratie.

Moralité, le capitalisme de connivence, spécialité des propriétaires de boulanger, mène aux mêmes errements bureaucratiques que l’administration publique pure et dure, notamment, on le voit, au fichage de personnalité, le comble liberticide.

Comment ne pas faire un parallèle avec les fichiers que le fisc tient sur nous ?

Ayant appris à l’occasion de cette affaire Boulanger, de la bouche de M. Moulin, le patron de la CNIL, que : “les clients ont un droit de regard systématique sur les commentaires de leur fiche client”, il m’est apparu qu’il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas de même pour notre fichier fiscal.

J’ai donc adressé à la CNIL le mail ci-dessous, dont j’attends – et vous aussi bien sûr –  beaucoup.

Quelque chose me dit qu’on va se marrer.

Demande CNIL 26-7-2015

-2- Alexandra VISINESCU, était le responsable d’une prison d’opposants politiques en Roumanie, sous Ceausescu. En quelque sorte le terminal politique du fichier de personnalité. Actuellement, chez nous, c’est Bercy l’exutoire des fichiers de personnalité, politiques ou autres.

La philosophie politique de la Roumanie ayant profondément changé, les opprimés d’hier demandent des comptes aux bureaucrates de l’époque. Un tribunal roumain vient de condamner cet ordinaire bureaucrate à 20 ans de réclusion. Il ne faut jamais désespérer.

Le triste sire était à la tête d’une prison terrible où les détenus étaient à l’isolement complet, mal nourris et brimés inutilement — sauf du point de vue du pouvoir de l’époque.

Figurez-vous que cet ancien bureaucrate de haut niveau ne s’est pas déplacé pour son procès, prétendant “qu’il n’avait fait que son boulot en appliquant les lois, en obéissant aux ordres et en respectant les lois en vigueur”. C’est ce que disait Eichmann, c’est ce que disent tous les bureaucrates qui nous torturent, quand leur règne est terminé.

Son avocate, plus juriste, déclare : “il n’y a pas de preuve quant à l’intention d’infliger des souffrances supplémentaires par rapport à ce que prévoyait la législation de l’époque”, trop fort. Le devoir de désobéissance, l’appréciation de l’acte, la responsabilité morale, elle ne connait pas. Elle demandait en première instance l’acquittement de son client, elle va de nouveau le réclamer en appel.

J’ai l’impression d’entendre les avocats de mes tortionnaires fiscaux, un cauchemar.

Voilà deux nouvelles fondamentales, qui vont disparaître aussi soudainement qu’elles sont apparues, alors qu’elles mériteraient développement et réflexion tant elles sont semblables dans leur réalité et dans leurs conséquences, comparables aux aberrations liberticides que nous subissons tous. Tant elles sont la base structurelle de notre oppression, des pertes de nos libertés.

Mais la liberté, qui doit-elle concerner pour nos élus ?

Pas nous, pas les gens ordinaires, les esclaves sages et besogneux. Personne d’ailleurs, en dehors d’eux.

Sauf, par exception,  les chômeurs, les homosexuels, les pauvres, les malades, les invalides, les fumeurs ou autres catégories pour qui, malheureusement pour elles, la liberté n’est pas ou peu accessible, ce qui fait bien l’affaire de nos politiques qui les chouchoutent, surs de ne pas avoir de compte final à leur rendre.

Bien cordialement. H. Dumas

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Le pouvoir peut-il se passer des esclaves ?

Le monde occidental a fait semblant de croire que cette fable serait possible : “être un monde puissant sans esclave”.

A ce sujet, les américains et leur guerre de sécession ont abusé la planète. Il est probable qu’ils n’en ont pas eu complètement conscience, qu’une part de sincérité leur a dissimulé la lutte pour le pouvoir de cette guerre, dans laquelle l’esclavagisme n’était pas attaqué sur le fond mais exclusivement sur la forme.

En réalité, toute puissance s’établit au détriment d’esclaves. La supercherie occidentale fut, après avoir atteint les limites de l’importation de ceux-ci, de carrément exporter l’esclavagisme par le biais du colonialisme, d’abord physique ensuite — et toujours – économique. Cela a permis à l’homme occidental, après avoir ainsi caché l’esclavagisme sous le tapis, de se voir en bienfaiteur de lui-même et de l’humanité.

C’était oublier un peu vite que la puissance tirée du pouvoir, ou inversement, est le mal absolu. Sa compensation serait la compassion, mais elle coûte bien peu au puissant pour aucun résultat concernant l’esclave.

L’homme est face à ce dilemme qui lui fait rechercher le pouvoir pour lui-même ou pour y trouver protection et qui le met, in fine, inéluctablement face à l’esclavage.

Le pouvoir repose sur deux socles :

Les tenants du pouvoir, à la méchanceté visible ou dissimulée, globale ou ponctuelle, mais dans tous les cas incontournable. Pour eux, l’esclave — qu’ils peuvent appeler leurs brebis, leurs sujets, leur peuple, quand leur délire les entraine à se croire bons et indispensables, voire désignés par les dieux — est un objet, une chose dénuée de pensée propre. Ils n’ont qu’un but : éliminer leurs concurrents, à l’exclusion de toute autre activité. Cela leur prend la totalité de leur temps et de leur énergie. L’esclave, pour eux, n’est qu’un outil attaché à ce but.

Les zélotes du pouvoir, la plupart du temps lâches et hypocrites, ils dissimulent leur lâcheté sous une apparence révérencieuse envers leurs maîtres. Leur but est de profiter du pouvoir sans avoir à en connaître la conquête et ses risques liés. Pour faire la démonstration aux puissants de leur soumission et de leur utilité ils sont amenés à pourrir la vie des esclaves qui sont à leur portée.

Les esclaves, eux aussi, sont de deux sortes :

Les consentants, de loin les plus nombreux. Bien qu’insatisfaits de leur statut, ils sont incapables d’en déterminer l’origine. Le plus souvent, ils compensent leur soumission en soumettant à leur tour plus faible qu’eux. Le pouvoir est pour eux un espace abscons qu’ils ont la sottise d’imaginer à leur service, tant est si bien que plus ils sont placés en situation d’esclavage, plus ils réclament le renforcement du pouvoir qui les opprime. Ce paradoxe me stupéfait un peu plus chaque jour qui passe. Les esclaves consentants représentent la majorité de la population, c’est-à-dire 80 ou 90%.

Les révoltés, ils sont une minorité. Principalement parce qu’il s’agit d’une attitude porteuse de dangers extrêmes, qui les expose à la violence des hommes de pouvoir et au vice de leurs zélotes.

Les révoltés, dont la lucidité est désespérante pour eux, se recrutent la plupart du temps chez des hommes de pouvoir dont l’hypersensibilité a souffert de ce statut qu’ils ont volontairement abandonné, dont ils comprennent la cruauté.

Quelques très rares fois chez des penseurs purs, qui tiennent leur révolte uniquement de leur analyse, ceux-là sont des perles humaines, malheureusement pour eux et pour nous, totalement inaudibles. Quand je parle de minorité de révoltés, en chiffre cela se traduirait par des scores de 2 ou 3%, maximum.

Les révolutions

Voilà des périodes qui pourraient déclencher de franches rigolades si leurs conséquences n’étaient pas si douloureuses.

On y voit des esclaves consentants, associés à des zélotes et à des hommes de pouvoir frustrés, chasser par la violence les puissants en place en prétendant être les annonciateurs de jours meilleurs où tout le monde serait bon et gentil dans un proche avenir.

La suite, l’histoire la rabâche. Une fois changé de mains le pouvoir est exactement identique au précédent sur le fond, avec quelques variantes possibles sur la forme.

Alors qu’importe d’être à la veille ou au lendemain d’une révolution, pour qui est lucide sur l’inanité du pouvoir.

Seule une limitation drastique du pouvoir, voire sa suppression, serait en mesure de limiter l’esclavagisme et ses abominations, mais qui en veut ?

Le pouvoir d’aujourd’hui : la dette.

Nos élus ont établi par la dette un pouvoir démoniaque, qui s’accroit à notre détriment chaque jour un peu plus. Nous sommes de pauvres esclaves de la dette, réduits à une liberté minimum, pour ne pas dire complètement inexistante. D’ores et déjà nos enfants sont sous ce même statut.

Bercy est l’armée de ce pouvoir, son expression. Les zélotes de ce pouvoir sont les agents de Bercy et tous les participants au rituel qui les entoure et les protège, propagandistes et magistrats compris.

Personnellement, je peux mettre des noms sur certains de ces zélotes : Martino, Giugleur, Garcia, Blazy, mon statut moral d’esclave révolté me l’autorise, même si aujourd’hui leurs complices m’ont interdit de fournir les preuves que j’avais de leurs forfaitures.

La méthode est toujours la même : la fausse dette puis, intimidation, torture (ici fiscale), ruine et destruction pour l’exemple. Massacres inutiles, mensonges et meurtres économiques gratuits.

Peut-on sortir de cet esclavagisme ? La réponse est : pour quoi faire ? Pour entrer dans un autre ? Aussi sinistre ?

Sortir de cet esclavagisme ne pourrait se comprendre que pour accéder à la liberté, la vraie, celle qui s’accompagne de la responsabilité, de la sélection, de la récompense et de la sanction. Qui la désire ?

Bien cordialement. H. Dumas

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CONTRÔLE FISCAL : ENFIN ON SAIT!

 

Francis Le Poizat dans la vidéo « contribuables sensibles : s’abstenir »
(https://www.temoignagefiscal.com/contribuables-sensibles-sabstenir-video/)
nous dévoile les dessous des contrôles fiscaux.
Ce dont nous étions intimement persuadés sans, bien sûr, pouvoir le prouver, Le Poizat, 37 ans au service de Bercy, le révèle sans faux semblants.

Le but réel des agents du fisc n’est pas, comme la propagande Bercynienne veut nous le faire avaler depuis des lustres, de contrôler et de vérifier« honnêtement » nos comptabilités mais bien, comme le déclare Le Poizat, de réaliser à tout prix les objectifs, irréalistes, chiffrés décidés par notre « élite ».
Peu importe la casse, comme le dit encore Le Poizat, que ces faux contrôles vont engendrer et  peu importe la faillite de milliers de personnes qui vont en découler.
Les agents du fisc sont absolument conscients de la possible ruine qu’ils vont provoquer par leurs redressements abusifs, mais il faut le dire, ils s’en foutent complètement.

Ils ont la bénédiction et le soutient inconditionnelle de leur hiérarchie.
Il faut à tout prix remplir les caisses de l’Etat, c’est donc pour le bien de tous !
Donc le vôtre…

E.Bolling

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Il n’y a pas de marche arrière, ni pour nous ni pour les éleveurs.

Depuis plus de quarante ans je constate l’extension de la planification collectiviste de notre économie, comme tout un chacun peut le faire sous réserve d’avoir le poids des ans qui correspond.

Aujourd’hui, 57% de notre PIB dépend de l’Etat.

Le coût induit de cet effrayant pourcentage se retrouve en taxes et charges qui s’accroissent année après année, avec une accélération exponentielle. Evidemment, une cohorte de textes liberticides encadrent et tentent de justifier ces contraintes.

Qu’ils soient ou non sincères, un certain nombre de responsables politiques participent à la dénonciation de cet état de fait, puis, parvenant au pouvoir, ils continuent, voire augmentent cette folie.

Inutile de revenir sur l’explication connue de tous. Nul n’ignore que l’économie ainsi entravée, contrainte, perd de vue sa propre réalité et tombe de Charybde en Scylla.

Croyant maîtriser la concurrence, organiser le marché, gérer l’égalité et humaniser la compétition, la planification collectiviste de l’économie enchaine dysfonction, ruine et pauvreté.

Le vrai problème tient au fait que cette planification agit comme une drogue, qu’elle dissimule ses carences sous l’apparence de la justice, de la sagesse, de la protection du plus grand nombre.

Ceci au point que, lorsque les symptômes catastrophiques des conséquences de ses erreurs apparaissent, le désir de tous n’est pas de retrouver la liberté qui seule permettrait à l’économie de reprendre ses droits, mais au contraire d’amplifier la planification collectiviste.

Ce paradoxe est lié au fait que la planification n’est pas une réalité mais une projection imaginaire, et que le rêve est toujours plus séduisant que la réalité.

Occultant la réalité, l’utilisant même pour effrayer ses contradicteurs, la planification collectiviste prétend déjouer les crises, les faillites, les aléas de l’économie alors même qu’elle les amplifie à travers ses dénis.

Le placebo miracle qui occulte les travers de la planification collectiviste s’appelle le crédit ou la subvention.

C’est-à-dire le moyen d’obtenir de la trésorerie sans rapport direct avec la réalité économique de son activité. Comme tout placebo, il ne soulage que celui qui y croit et laisse la maladie se développer en silence.

Au terme des crédits et subventions diverses vient toujours la facture finale liée à une économie hors de ses réalités. Un temps celle-ci est payée par les autres à travers la fiscalité. Puis, l’effondrement du système ne connaissant pas de limite, il arrive un moment où tout s’écroule.

Mais, avant cet instant de vérité, qui signe la mort et la disparition d’une société planificatrice inutilement dévoreuse de liberté au profit d’un fantasme d’égalité qui cache en réalité la captation du pouvoir économique par le pouvoir politique, le chemin de la souffrance est long, c’est un enfer pavé de décisions toutes aussi stupides les unes que les autres, mais si prévisibles.

Eleveurs, industriels de la viande et grande distribution sont aujourd’hui dans l’œil du cyclone.

Ils paient toute une série de pseudo-avantages qui les avaient précédemment ravis. Ils applaudirent, en son temps, les “Safer” pour maîtriser la terre, les réglementations pour limiter la concurrence, les subventions pour arrondir les fins de mois, les crédits pour croître plus vite que la réalité.

Aujourd’hui ils sont face au mur. Ailleurs, la liberté fait mieux, ils sont hors marché.

Doivent-ils disparaître, puis revenir plus tard, à la force du poignet, plus solides, ancrés dans le réel, ou doit-on les prendre encore plus en charge ?

Il n’y a pas l’ombre d’une hésitation, c’est la deuxième solution qui va s’imposer.

Donc, leur faillite doit être payée par d’autres. Ce ne seront pas les industriels de la viande qui paieront, ils sont logés à la même enseigne que les producteurs, que tout “mono-acteur”.

Ce sera donc la distribution. Pas n’importe laquelle, celle qui pourra faire un transfert de perte sur un autre produit. Ce sera donc la “grande distribution”.

Ainsi sollicitée, la grande distribution va monnayer son intervention, peut-être des ouvertures le dimanche, ou encore plus d’entraves à la concurrence, à l’implantation de nouvelles enseignes, peu importe.

Cela ne lui coutera rien, elle négociera des remises sur ses fournisseurs moins spectaculaires, moins politiques, qui les absorberont et en mourront probablement, mais dans l’indifférence générale.

Cependant, ce cycle apparemment vertueux aura à se reproduire, pour le lait, le vin, le fromage et je ne sais quoi encore, jusqu’au jour, pas si lointain, où pour le pouvoir politique la tentation sera grande de nationaliser la dite “grande distribution”.

“C’est pour mieux te planifier mon enfant” dira le loup.

J’en ai déjà parlé et j’y reviens, tant la chose me parait inévitable.

Est-il un seul employé de ces monstres qui ne se verrait pas, avec ravissement, dans la peau d’un fonctionnaire ? Les familles possédant ces commerces sont si riches, pourquoi s’accrocheraient-elles à un truc devenu si complexe qu’il leur crée plus de soucis que de satisfactions ?

L’Etat planificateur en rêve évidement, faisant abstraction de toute réalité économique il ne voit que le pouvoir immédiat qu’il s’octroierait.

C’est donc vers cet avenir que la planification collectiviste nous entraine inexorablement, avec la complicité aveugle des producteurs et industriels de tout poil qui espèrent ainsi échapper à la concurrence et se gaver en profitant de l’irresponsabilité et de l’incompétence des fonctionnaires qui gèreront ces monstres, comme c’est le cas lors de toute nationalisation.

Pour nous ce sera, à terme, quand nos impôts, subis ou extorqués, ne seront plus en mesure de payer la catastrophe, la danse devant les rayons vides, remake moderne de la danse de nos ancêtres devant les buffets vides.

Bien cordialement. H. Dumas

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Escrocs et fous se partagent le pouvoir

Il faut appeler un chat un chat, car la situation devient intenable.

Nous sommes décimés par la folie et la malhonnêteté de nos dirigeants, ceux-ci englobant évidemment les élus, mais aussi tous leurs complices qu’ils leur soient directement attachés – technocrates et fonctionnaires – ou, plus perversement, associés — économie de connivence et corporatisme protégé.

A partir d’un axiome stupide mais imparable : “la redistribution et l’égalité à tous les étages”, ces malades prétendent nous engager de façon illimitée dans des dépenses inconsidérées qui tireraient leur légitimité de cet axiome.

Tout cela est connu, archi-connu, décime nos voisins et amis, empoisonne le lien social, mais rien n’y fait tant la propagande assujettit nos esprits, tant le sophisme basé sur la compassion est puissant.

Alors, tout simplement, regardons le résultat sur nous même, en tant qu’individus.

Celui-ci ne peut pas être plus ordinaire, plus facile à comprendre : c’est une dette qui nous est imposée, certes au nom de la redistribution et de l’égalité, mais cela n’y change rien c’est une dette.

Le bilan est clair : chacun de nous a une dette à payer, contractée par un tiers sans notre consentement, ce qui n’est pas courant et tout simplement parfaitement illégal.

Dans la pratique la charge de cette dette prend deux aspects :

– 1°-  Le plus grand nombre, non imposé sur le revenu, peut croire échapper au remboursement. Il n’en n’est rien, puisqu’il y participe à travers les impôts indirects et les taxes aussi diverses et variées qu’infinies. Qui plus est, leurs enfants seront à leur tour meurtris par la dette, pour plusieurs générations. Ils restent cependant sans réaction tant ils croient dur comme fer que ce sont d’autres qui paient ou paieront à leur place. Ils succombent au charme de escrocs, ils ne sont pas les premiers et ne seront pas les derniers.

– 2°- Un nombre restreint, les apporteurs de richesse, sont allègrement ponctionnés, directement privés du capital dont ils ont besoin pour justement créer de la richesse, pour eux d’abord, puis pour tous ensuite. Leur affaiblissement peut à la rigueur satisfaire quelques jaloux chroniques, mais, au final, il nuit gravement à l’enrichissement collectif sans lequel la misère ne manque pas de s’inviter à la table sociale.

Le pire est à venir

La propagande et l’exemplarité — qui est son satellite indissociable, voir Daech, les nazis, la Corée du Nord, l’URSS, etc.. – se doivent de frapper les esprits, d’une part pour que les croyants croient, d’autre part pour que les non-croyants filent doux.

C’est ici que Bercy et ses brigades fiscales, prédateurs sans âme, violents, vicieux, pervers, sots, indélicats, aveugles, indifférents, sadiques – cette liste de qualificatifs n’est pas exhaustive – interviennent.

Ils débarquent chez un individu, dont la trésorerie va plus ou moins bien mais peu importe, quoiqu’il arrive ils vont fabriquer une dette.

La trésorerie d’une personne, ou d’une entreprise, ne provisionne jamais un redressement fiscal. Sauf, peut-être, quelques grands tricheurs machiavéliques, sans doute jamais contrôlés, oublions-les s’ils existent puisque, par essence, ils sont indétectables.

Donc Bercy, chaque année, créé une dette personnelle, à 80% irréaliste, chez des centaines de milliers de français ordinaires malchanceux.

Il est probable que ces personnes tenaient leur trésorerie à jour, s’organisaient pour dépenser moins que ce qu’elles gagnaient, vivaient pour la plus grande part en “bon père de famille”, expression consacrée pour définir une gestion raisonnée et prudente de ses revenus.

Majoritairement, ces personnes sont des entrepreneurs, beaucoup sont des entrepreneurs qui sortent juste de la zone d’intense turbulence qui accompagne pendant des années celui qui créé une entreprise.

Et soudain, par le miracle de ces raclures de Bercy, voilà notre “contribuable”, j’ai envie de dire notre “corvéable”, ce serf, cet esclave, face à une dette imprévue, décidée par un tiers : un “redressement fiscal”.

Cette dette, qui plus est, devra être payée sans pour autant pouvoir être déduite des revenus à venir. Elle sera incontestable. Hiérarchie et tribunaux la crédibiliseront par des décisions ou des jugements staliniens sans aucune valeur, sans même que soit pris la peine de l’expertiser, de la valider.

Conclusion

Nous sommes tous endettés collectivement pour des dizaines d’années. Certains croient bêtement y échapper, ils en mourront demain, comme tout le monde.

Pour d’autres, donnée par les brigades de Bercy la mort est immédiate.

Une dette artificielle personnelle leur tombe sur le nez à l’occasion d’un soi-disant “contrôle fiscal” qui n’est en réalité qu’un “racket mafieux”.

Cette dette ne peut jamais être payée sans entrainer la ruine de celui qui est touché, puisqu’elle demande un bénéfice du double de son montant pour son seul service.

Bercy détruit tous les ans des milliers de français par ce biais, pour l’exemple, pour la propagande et…. personne ne se révolte !!!!!

C’est troublant.

Bien cordialement. H. Dumas

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Assez de “république”, vive la France!

Une république n’est qu’un régime politique au même titre qu’une royauté ou un empire. Les républiques populaires ou islamiques ne sont pas des modèles en ce qui concerne le respect du droit des gens. « République » n’est pas synonyme de liberté, ni de démocratie. Aussi étonnant que cela puisse paraître à nos contemporains, l’existence d’une république, d’une constitution ou d’un droit de vote n’est, pour les habitants, ni indispensable à leur liberté, ni une garantie pour leur liberté. Ce qui compte ce n’est pas le régime, c’est que les droits individuels soient respectés. Un royaume ou un empire peuvent y parvenir aussi bien qu’une république.

À la fin de son excellente conférence donnée au Cercle Frédéric Bastiat sur le thème Rome du libéralisme au socialisme, http://www.bastiat.net/fr/bulletin-de-liaison/article/bulletin-de-liaison-95-2eme, Philippe Fabry fait un parallèle avec l’évolution des Etats-Unis. Mais cette leçon antique pour notre temps s’applique aussi à la France. Il est légitime de se poser la question suivante : la « République » vaut-elle la peine que l’on se batte pour elle ? A leur époque les Romains et leurs alliés ont répondu « oui » et ils l’ont fait.

Comment les Français répondraient-ils aujourd’hui ? On peut déceler des signaux inquiétants qui tendent à prouver que d’ores et déjà beaucoup de personnes répondent « non ». Certaines votent avec leurs pieds et, comme les boat people en leur temps, elles fuient le régime communiste et partent à l’étranger. D’autres, qui pour différentes raisons ne peuvent quitter le pays, se comportent comme des boat people de l’intérieur. Elles fuient en renonçant à travailler et à produire des richesses. Ou elles fuient certains métiers ou territoires. Ou elles fuient en ne votant plus. Ou elles fuient en votant pour des partis qu’elles pensent, à tort, hors système… pour les débarrasser du « système ».

Les politiciens devraient se pencher sur les causes de cette désaffection pour leur pays. Or, perdus dans leur monde, coupés des réalités, imbus d’eux-mêmes, ils ne s’y intéressent pas. Ils ne peuvent donc y apporter les bonnes solutions. C’est pourquoi ils s’enferment dans leurs erreurs. Ils multiplient, par des règlements intrusifs et étouffants, les interventions dans la vie privée des gens. Ils les écrasent par des prélèvements obligatoires de plus en plus lourds, en échange de services de plus en plus limités. Par là même, ils réduisent chaque jour un peu plus les libertés individuelles et l’attrait pour la « république »

Donc dans le domaine des libertés individuelles, la « République » française n’est pas à la hauteur de la « République » romaine. La République romaine était « séduisante », la République française l’est de moins en moins. Les politiciens face à la montée des dangers ne pourront même plus appeler à l’amour de la patrie. Le mot « France » a disparu de leur vocabulaire, remplacé par le mot « république ». La France n’existerait-elle déjà plus ? Devant l’évolution totalitaire de l’Empire, les Romains et les autres peuples ont fini par renoncer à le défendre et ils ont laissé les « barbares » détruire leur oppresseur. Prenons garde à ce que la dérive totalitaire de la « république » n’entraîne les mêmes conséquences en cas de menace grave.

« Mais si le gouvernement se charge d’élever et de régler les salaires et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’assister toutes les infortunes et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’assurer des retraites à tous les travailleurs et qu’il ne le puisse; s’il se charge de fournir à tous les ouvriers des instruments de travail et qu’il ne le puisse; s’il se charge d’ouvrir à tous les affamés d’emprunts un crédit gratuit et qu’il ne le puisse; si, selon les paroles que nous avons vues avec regret échapper à la plume de M. de Lamartine, « l’État se donne la mission d’éclairer, de développer, d’agrandir, de fortifier, de spiritualiser, et de sanctifier l’âme des peuples »,et qu’il échoue; ne voit-on pas qu’au bout de chaque déception, hélas! plus que probable, il y a une non moins inévitable révolution? » Frédéric Bastiat La loi. A ce jour, malgré la dégradation de la situation économique et sociale, il n’y a pas de révolution. Pas non plus de guerre civile, au sens classique et c’est heureux. On peut quand même remarquer que les politiciens divisent les gens en catégories hostiles qui se font la guerre par vote interposé. Vote par lequel une « majorité sortie des urnes » impose à une minorité ses vues et volontés. C’est aussi une violence. Quant à la guerre étrangère elle est de moins en moins larvée mais reste de « basse intensité »…comme on dit.

La solution de bons sens serait de rendre la France attractive et apaisée en y respectant les droits individuels et la liberté économique Ce n’est pas la voie choisie. Les politiciens restent tous adeptes de la « spoliation légale » et se déchirent sur des politicailleries. Quos vult perdere Jupiter dementat.

Comme diraient les Romains !

Patrick de Casanove
Président du cercle Frédéric Bastiat

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Je ne me connais qu’un ennemi : malheureusement, c’est mon pays.

Modeste architecte et promoteur aux dimensions tout aussi discrètes, je dois avouer que je n’ai pas eu l’occasion professionnelle de me trouver face à des situations d’asservissement qui auraient pu mettre en jeu ma vie ou mon intégrité.

Ne me faites pas dire que ma vie à été “un long fleuve tranquille”, ce ne fut pas le cas et je n’aurais pas souhaité que ce le soit.

Mais disons que les conflits “toniques” que j’ai rencontrés n’ont jamais pris l’allure d’une guerre aveugle et injuste, ils sont restés dans le cadre “sportif” de la compétition économique acceptable, je dirais même nécessaire.

S’il m’a été donné de me voir attaqué, la plupart du temps par surprise, de la façon la plus abjecte et la plus injuste qui soit, ce fut toujours par mon pays. Ou du moins, par des gens prétendant le représenter, agir en son nom.

Avec le recul, je me dis que ce constat est effrayant. Cette situation est-elle de mon fait, comme cherche à me le faire croire la justice qui a à connaître de ces violences ? Ou, au contraire, est-ce lui, mon pays, qui est un oppresseur indélicat ?

Suis-je un asocial ou est-il liberticide?

De quel côté sont objectivement les indélicatesses, voire les forfaitures ?

Je suppose que tous ceux qui se trouvent dans une situation d’agression unilatérale, qu’ils n’ont ni souhaitée ni provoquée, qu’ils ne peuvent que subir sans possibilité d’y échapper ou de s’en défendre, doivent se poser les mêmes questions.

Récemment, je comparaissais devant La Cour d’Appel de Montpellier.

Il était question de l’agression dont j’ai été la victime, sans aucun motif préalable, de la part de trois gendarmes rentrant vers leur caserne dans un véhicule banalisé. Il était 23H00 environ, je sortais d’un restaurant avec mon épouse. Nous avions partagé un repas léger et une demi-bouteille de rouge. Les trois pandores ont fait mine de nous doubler dans leur voiture banalisée et, arrivés à notre hauteur, ont braqué une puissante torche en plein dans notre figure.

Pas aimable dans ces conditions, ne sachant pas à qui j’avais affaire, j’ai entravé leur manœuvre de dépassement. Ils ont alors sorti leur gyrophare et se sont fait connaître. J’ai immédiatement obtempéré et les ai suivis, sachant parfaitement que les emmerdements commençaient.

Ils m’ont fait arrêter dans une bretelle de sortie de l’autoroute, sur des “zébras”.

Là, les trois sires, roulant les mécaniques, sont passés à la cérémonie des papiers, l’œil suspicieux et la mine silencieuse de ceux à qui “on ne la fait pas”.

Tout étant en ordre, nous sommes logiquement passés à la “soufflette” dans l’alcootest. Surprise, à la quatrième “soufflette”, ils en redemandent encore prétextant que je souffle mal, probablement parce que le résultat ne leur convient pas.

Un peu ulcéré par la tournure des évènements, je décide de prendre une photo, je me recule légèrement pour prendre toute la scène, y compris son environnement. Alors là, c’est le déchainement. Les trois jeunes pandores me sautent sur le poil, clef dans le dos, menottes aux poignets et projection violente dans leur voiture.

Le souffle coupé par cette agression gratuite, je m’évanouis.

Panique sur place, ils laissent mon épouse sur le zébra avec une voiture que nous venions d’acheter, qu’elle n’avait encore jamais conduite, après lui avoir fait souffler à son tour dans l’alcootest sans problème, alors que nous avions exactement partagé la demi-bouteille de vin.

Je me réveille dans la salle des urgences d’une clinique, je n’ai plus les menottes, à mon chevet…. l’un des pandores.

Là, je pète un câble et je lui dis d’aller se faire foutre, qu’il n’a rien à faire dans cette salle qui est un lieu privé. Effectivement, il s’en va.

Le toubib me trouve un peu énervé, un pouls et une tension trop hauts, déconseillés pour mes artères devenues fragiles au fil des ans. Il veut me garder pour la nuit, je refuse supposant que personne ne voudra payer la facture, surtout pas moi.

Quelques jours plus tard, deux des trois pandores sonnent à mon domicile, mon épouse les envoie à mon bureau, là, averti, j’enregistre notre conversation.

Vous n’aurez pas le plaisir de la visionner, je suis un peu las de me faire allumer par la justice chaque fois que je mets sur ce blog des preuves de ce que j’avance, mais qui sont considérées comme des atteintes à la vie privée dès lors qu’il s’agit de fonctionnaires dans l’exercice de leurs basses fonctions. Même, comme ici, quand ils mentent effrontément.

Cette aventure, traduite en langage flics intouchables, représentant la France, mon pays, donne ceci :

“Le sieur Dumas circulait sur l’autoroute quand nous l’avons soupçonné d’avoir gêné un automobiliste qui avait klaxonné. Lorsque, vêtus de nos chasubles réfléchissantes (faux personne ne réfléchissait dans leur voiture, pas même les chasubles), nous nous sommes portés à sa hauteur il a accéléré pour nous semer et nous doubler par la droite !!!! Nous l’avons héroïquement rattrapé, il nous a suivi, nous nous sommes arrêtés sur des Zébras pas dangereux. Quand il a ouvert la fenêtre de sa voiture, une odeur caractéristique d’alcool nous a sauté au visage, si, si, (sauf qu’à la clinique, une demi-heure plus tard, le toubib a déclaré un œil vif, une langue normale, pas d’odeur d’alcool). Puis, le sieur Dumas a tenté de fuir (à 70 ans, en pleine nuit, sur l’autoroute, en abandonnant voiture et épouse; arrêtez de rigoler vous allez faire un infarctus). Nous avons dû le rattraper, il a alors eu un acte de rébellion caractéristique, consistant à appuyer, menaçant, ses mains sur la poitrine d’un gendarme (arrêtez de rire je vous dis, ce n’est pas charitable pour leur histoire).

Puis, il a feint un malaise, nous l’avons alors amené à la clinique de Castelnau (sauf que le toubib a constaté un malaise réel et que les pandores, affolés, n’ont pas hésité à faire vingt minutes de route pour amener leur proie dans la clinique où ils ont leurs habitudes, alors que, vu l’urgence, ils auraient dû m’amener à la clinique du millénaire qui était à 3 ou 4 minutes de trajet).

A la clinique, mon agacement légitime se transforme en outrage, on appelle à l’aide Hitler et les camps de concentration auxquels j’aurais comparé leurs méthodes (Allons bon. Tout ceci est faux. Evidemment, les noms d’oiseaux oui, Hitler et les camps non, où alors si peu. On notera que l’outrage demande que la personne outragée soit présente, ce serait donc l’aveu par les pandores de leur présence dans la salle des soins, formellement interdite ???).”

Et la justice dans tout ça ?

Saisie dans le même temps par la hiérarchie de nos pandores en folie pour outrage et rébellion, et par moi pour abus d’usage de la force publique et non assistance en personne en danger, le procureur n’instruit que la plainte des gendarmes et exclusivement à charge. Il confie un semblant d’enquête à… la gendarmerie.

Malgré cela, l’audition des gendarmes est catastrophique, ils se contredisent, racontent des incohérences qu’un enfant de dix ans percevrait. Mes conclusions devant la justice : le lien.

Que croyez vous qu’il advint ?

J’ai été lourdement condamné en première instance à participer à l’argent de poche des trois pandores.

En appel, un Avocat Général, pourtant particulièrement intelligent, a emboité le pas à la version ridicule des gendarmes, et la juge, ébranlée par la réalité des faits, m’a déclaré que tout cela n’était qu’une question d’appréciation de ces faits !!!

Pas de doute, je vais être une nouvelle fois condamné, mais je saurai que ce n’est pas pour les faits, dont finalement tout le monde peut constater qu’ils sont faux, mais pour…. “une appréciation des faits”.

Chapeau les artistes.

Sur la route où à son bureau, chacun est exposé aux abus de pouvoir quotidiens des gendarmes ou des inspecteurs du fisc, qu’il sache que la justice n’est là que pour entériner ces abus de pouvoir, que la population est majoritairement favorable à ces simulacres de justice et à cette oppression liberticide.

Bien cordialement. H. Dumas

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Pourquoi le système de santé français ne marche pas : la destruction du libre choix individuel au profit de l’arbitraire du politique.

Un peu d’histoire

Le politique a toujours plus ou moins mis son nez dans les relations entre les médecins et les patients. Jusqu’à la 2ème guerre mondiale il le faisait par petites touches et par à-coups.

Le changement de modèle économique a eu lieu en 1945.avec la prise de contrôle par l’État de l’assistance à autrui (1). De là date le début de la nationalisation du système de santé français.

« La fraternité est spontanée, ou n’est pas. La décréter, c’est l’anéantir. La loi peut bien forcer l’homme à rester juste; vainement elle essaierait de le forcer à être dévoué. » Frédéric Bastiat Justice et fraternité. C’est à ce moment-là qu’a été détruite la « médecine de l’individu. » Toutes les lois, décrets et conventions qui ont suivi n’ont eu pour but que d’étendre et parachever cette nationalisation. Ce n’est donc pas avec la première convention médicale de 1971, ni avec les ordonnances de 1996 du plan Juppé, ni avec la loi santé de Marisol Touraine que s’est joué l’avenir de la médecine en France ou qu’a eu lieu le changement de paradigme. La faute initiale et l’erreur conceptuelle de base datent des ordonnances de 1945.

Pour construire la Sécurité Sociale l’État a détruit tout ce qui existait : assurances, solidarités familiales, sociétés de secours mutuels, associations de bienfaisance, paternalisme, « contrat »(2) avec le médecin etc. « En premier lieu, nous constatons que toujours ou presque toujours le service public éteint, en droit ou en fait, le service privé de même nature. Quand l’État se charge d’un service, généralement il a soin de décréter que nul autre que lui ne le pourra rendre” Frédéric Bastiat Services privés, service public. Pour leur faire avaler la pilule et confisquer leurs économies les hommes de l’État ont fait miroiter aux Français un avenir radieux et solidaire où ils n’auraient plus besoin d’épargner, donc de se priver, pour leur retraite ou leur santé.

Hier comme aujourd’hui il existe une majorité de personnes qui croient les promesses des politiciens.

Aux sources du désastre :

La destruction de la Responsabilité individuelle au profit de l’arbitraire du politique

La création de la Sécu a eu lieu il y a bientôt quatre générations. Personne ne se souvient de ce qui existait avant. Il y a pire : bien des Français sont persuadés qu’avant la Sécu il n’existait rien ou seulement l’exploitation de la misère des Français par les « capitalistes ».

Ainsi il paraît que « le Conseil National de la Résistance a créé un système de protection sociale solidaire, et nationalisé les grandes sociétés d’assurances privées, au motif que la souffrance ne devait pas être source de profit pour « les grandes féodalités » (3).  Est une « grande féodalité » ce qui échappe à l’État. Une grande féodalité d’État s’appelle un « service public » et bénéficie d’une rente à vie appelée « monopole du service public » Mettre fin aux « grandes féodalités » est prétexte à la confiscation par l’État du système d’assistance et de solidarité. L’alibi de la confiscation est que seul l’État pourrait assurer la protection sociale et la justice sociale. Le collectivisme donne tout pouvoir aux politiciens dans le but d’asseoir leur domination sur les populations. Cet objectif de domination est parfaitement cohérent avec la logique étatique des communistes et des gaullistes qui ont mené à bien cette spoliation.

En créant la Sécurité sociale l’État a détruit la responsabilité personnelle. Or « Ce n’est jamais sans créer pour l’avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu’on soustrait l’individu aux conséquences de ses propres actes ». Frédéric Bastiat, Des Salaires. La responsabilité personnelle détruite a été remplacée par l’arbitraire du décideur politique. L’État devient juge et parti. Il décide seul et selon son bon plaisir de l’ensemble de la politique de santé. Chaque parti a son bon plaisir. Cette intervention de l’État introduit un tiers dans le « colloque singulier ». Le colloque singulier qui est cette relation particulière, unique, intime et de confiance qui unit le médecin et son patient, est détruit.
Le politicien ne peut tolérer le colloque singulier parce que son humanité désintéressée lui échappe. Or il a besoin de tout contrôler. Il pense que les normes et les réglementations remplacent en efficacité don de soi, dévouement et abnégation.

C’est de cet instant destructeur que date la naissance de l’assistanat et de la dépendance des Français vis-à-vis de l‘État. Les politiciens en général et les thuriféraires de la Sécu en particulier, dénoncent la « société d’assistance » pour mieux l’aggraver parce qu’ils y voient la preuve de l’incapacité des Français à se prendre en charge. Ils affirment que les Français, peuple d’assistés, ne pourraient rien faire de bon par eux même, surtout pas prendre soin de leur santé. Ils décrètent que nulle réforme n’est possible avec des gens pareils. Bien entendu c’est faux mais soixante-dix ans de conditionnement des populations ont été efficaces. Les Français finissent par le croire. Enfin cataloguer les Français comme irréformables évite aux politiciens de leur proposer de véritables réformes.

Les intérêts des politiciens obéissent à des objectifs qui leur sont propres. Dans une démocratie il s’agit d’être élu . Ils ont besoin de clientèles qu’ils achètent. La Sécu et ses remboursements discrétionnaires leur sont utiles. L’intérêt général n’a rien à voir là-dedans. D’ailleurs les politiciens prétendent être seuls à le connaître et il varie en fonction de la faction qui s’empare du pouvoir. C’est autour du phantasme de « l’intérêt général »que s’est bâtie la Sécu. Le prétexte est d’établir la « justice sociale » qui n’a rien à voir avec la justice puisqu’il s’agit de voler les uns au profit des autres et vice versa.

Aucune justice ne peut reposer par le vol. Une spoliation légale reste une spoliation et engendre toujours l’injustice.

Patrick de Casanove

auteur de Sécu comment faire mieux

[1] http://www.bastiat.net/fr/blog/article/frederic-bastiat-et-la-protection

[2] J’entends par contrat le petit carnet sur lequel le médecin inscrivait les soins à apporter à tel ou tel et la rémunération convenue en nature (canards, légumes, confiture etc.) ou en espèces. J’ai eu entre les mains le petit carnet du médecin d’Ondres au début du XXème siècle.

[3] Christian Lehmann http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2015/04/02/marisol-touraine-derniere-en-date-d-une-longue-lignee-de-fos-916040.html

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Crise grecque l’occasion manquée

La crise grecque a éclaté le 21 octobre 2009 quand le ministre grec des finances a annoncé un déficit public de 12,5 % du PIB au lieu des 3,7% attendus.

Deux plans de sauvetage qui furent des échecs se sont succédé. « La dette grecque s’élève à plus de 315 milliards d’euros soit 175% du PIB grec. Un PIB qui est passé de 237 milliards en 2009 à 179 milliards en 2014 (…) les gouvernements successifs ont dû diminuer les salaires d’un tiers dans la fonction publique et le secteur privé. Le revenu des ménages a chuté de 35%. Le nombre de fonctionnaires a été réduit d’un tiers de 2009 à 2014. Un quart des entreprises grecques a dû fermer». (1) La Grèce est en défaut de paiement depuis le 3 juillet. Le chômage atteint 25,7% celui des jeunes 50%. Le FMI estimait le 3 juillet à 55,42 milliards d’euros les besoins d’aides de la Grèce dans les 3 ans à venir. L’Eurogroupe estime les besoins entre 82 et 86 milliards pour la même période. Les gens souffrent et pleurent devant les distributeurs de billets fermés.

C’est l’échec des constructivistes européens et grecs. Ce sont les politiciens Grecs qui par des politiques étatiste et clientélistes ont conduit le pays au bord de l’effondrement. Ce sont les politiciens européens qui ont mis en place une Europe dont les objectifs sont inconnus. Une Europe qui se fissure sous les coups de l’immigration. Une Europe qui se fissure sous l’effet de la crise économique, la crise grecque étant la plus patente. Obnubilés par leur obsession de bâtir une Europe de la réglementation, des subventions, du super État et de l’uniformité ils ont accepté pour des raisons idéologiques, n’importe qui, n’importe quoi, n’importe comment. Quand la crise a éclaté ce sont ces constructivistes qui ont d’un côté proposé et de l’autre accepté de prétendues réformes qui n’étaient que des mesures paramétriques. Comme d’habitude elles ont, d’une manière ou d‘une autre, consisté à ponctionner davantage les individus pour sauver l’État.

Les Grecs sont épuisés. Le 5 juillet une majorité d’entre eux a dit « non » aux mesures exigées par l’Europe. Les contribuables européens sont, pour beaucoup, dans une situation à peine moins mauvaise que les Grecs et ils sont à peine moins épuisés. Mais personne ne leur a demandé leur avis.

Les Grecs pensaient qu’un étatiste pouvait les sauver. C’est la douche froide. Malgré un rejet massif du plan européen par sa population Alexis Tsipras a décidé et fait accepter par le parlement Grec ces mêmes mesures d’austérité exigées par les Européens avant le référendum. C’est de la spoliation légale dans toute sa splendeur. On trouve pêle-mêle augmentation de la TVA, fin des avantages fiscaux pour les îles, recul progressif de l’âge de la retraite, suppression progressive du complément retraite, cotisations santé des retraités portées de 4 % à 6 %., hausses de taxes et d’impôts sur les sociétés, sur les compagnies maritimes ou le luxe, réforme du marché du travail. Cela en échange, espère–t’il, de liquidités et d’une restructuration de la dette. Grâce à quoi Alexis Tsipras veut pouvoir augmenter la dépense publique pour une relance par la consommation. Parmi les dizaines de milliards dont la Grèce a besoin, Alexis Tsipras en demande 35 « pour la croissance ».

Après de telles concessions qui s’assoient sur le référendum, les Grecs pensaient que l’accord Européen serait relativement aisé à obtenir. Or, l’autre douche froide pour les Grecs a été que les européens ont renâclé et exigé encore plus de garanties et de sacrifices. La confiance n’y était plus.

Le gouvernement grec aux abois a dû passer sous les fourches caudines des européens et accepter des conditions draconiennes qui montrent que la Grèce est véritablement sous tutelle. Les individus sont méprisés et écrasés par les politiciens. C’est à ce prix que Tsipras a obtenu le troisième plan de sauvetage. Malheureusement ce plan ne sauvera rien. Tout au plus retardera-t-il, peut-être, l’échéance. Nous assistons à une fuite en avant dont l’issue la plus probable n’est pas la prospérité de la Grèce. Si une politique de ce genre est mise en place la catastrophe sera immanquablement t au rendez-vous et tout cela n’aura servi à rien. La relance par la dépense publique n’a jamais fonctionné. La fuite dans la dette, restructurée ou pas, non plus.

Christian Noyer, Gouverneur de la banque de France et membre de la BCE affirmait sur Europe1 le 8 juillet qu’il fallait une réforme économique qui remette la Grèce sur la voie de la croissance et une aide financière. Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, dit la même chose différemment, le même jour lors d’une conférence de presse à Washington.

La bonne question est : qu’entend-on par réforme structurelle profonde ?

Si l’on regarde l’Index of Economic Freedom 2015 la Grèce figure au 130ème rang mondial en termes de liberté économique, entre le Surinam et le Bagladesh. Avec 54 points elle perd 1,7 point par rapport à l’an dernier et 6,3 points depuis 2011. Or les faits montrent que plus le pays est économiquement libre plus il est prospère. Perdre 6,3 points de liberté économique ne peut que conduire à un drame. La Grèce est considérée aujourd’hui comme « plutôt non libre ». Elle s’enfonce dans le socialisme. Elle suit « La route de la servitude »

Il y avait pourtant une opportunité extraordinaire à saisir avec le résultat de ce référendum. Cette chance consistait à prendre acte que les Grecs ne voulaient plus de se faire spolier, piller, pour sauver l’État grec en se couchant devant le super État européen, alors qu’eux même auraient sombré dans la misère. Elle consistait à prendre acte que puisque les Grecs ne veulent pas se laisser imposer quoi que ce soit, surtout pas des mesures spoliatrices, il fallait qu’ils décident à titre personnel. Elle consistait à leur proposer de prendre directement leur destin en main, d’assumer la responsabilité de leur vie et des leurs choix. Cela serait revenu à organiser le repli de l’État et le retour des libertés individuelles. C’est-à-dire remette réellement l’Homme au cœur du système puisque chaque individu redeviendrait propriétaire et décideur de sa vie.

Tsipras et les Européens ont choisi une autre voie.

Ces politiciens sont perdus dans les constructions artificielles. Ils sont dans le « ce qu’on voit.» Ils croient qu’en augmentant les impôts et taxes, en particulier en « taxant les riches » on remplit les caisses. Ils sont adeptes de la « spoliation légale », de l’État providence tout puissant et des systèmes par répartition. Ils ne connaissent pas la courbe de Laffer « trop d’impôt tue l’impôt ». Ils parlent du « peuple » mais oublient les gens qu’ils n’aiment pas. Ils détruisent les incitations et font fi de « l’action humaine ».

La Grèce est au bord du chaos. Elle n’a rien à perdre et tout à gagner à entreprendre des réformes audacieuses. Pour s’en sortir les Grecs doivent reprendre directement en main leur vie et recouvrer leur liberté confisquée.

Au-delà des chiffres qui ne sont pas toujours fiables, voir ceux grâce auxquels la Grèce est rentrée dans la zone euro et ceux des estimations des besoins grecs pour les trois prochaines années, au-delà des prévisions qui ne sont souvent que des plans bâtis sur la comète ou des vœux pieux, au-delà des intentions véritables de chacun, la seule réforme structurelle véritable est de mettre fin à l’État providence. De toute façon il est en faillite.

La seule véritable réforme structurelle est de rendre aux individus leur liberté de choix, la libre disposition de leur vie. C’est le retour de l’action humaine et des incitations. Toutes les personnes sensées savent ce qu’il faut faire. « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » Frédéric Bastiat « La Loi » C’est la réduction de l’État aux fonctions régaliennes et au filet de sécurité pour les plus démunis. Tout le reste est du domaine de la liberté individuelle.

Ce n’est pas ce que fera Tsipras ni ce que préconisent les européens.

Pour appliquer Bastiat la politique attend toujours son Dick Fosbury : celui qui sort des cadres de référence, qui agit différemment et qui gagne.

Cela vaut aussi pour la France.

[1] http://www.cfdt-interco21.fr/actualites/475-crise-grecque-et-enjeux-europeens.html

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
14 juillet 2015

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La guerre : ce démon de l’Europe

En 1914, une aristocratie de noblions à la pensée décalée de la réalité soumettait la Serbie à un ultimatum inacceptable qui déclencha une boucherie en une guerre que personne ne pouvait alors concevoir aussi destructrice.

En 1939, des socialistes, nationalistes et populistes comme il se doit, désespérés par une dette abyssale, déclenchèrent à leur tour une guerre, dont eux non plus n’avaient pas très bien réalisé le carnage qu’elle occasionnerait.

Hier, Dimanche 12 Juillet 2015, l’Europe remet ça.

Analyse de la situation

La Grèce, tricheuse invétérée, a profité, avec un humour malheureusement mal apprécié, des largesses stupides d’une aristocratie technocratique qui se croit capable de gérer la vie des individus, de contenir leur aspiration vitale de liberté, de gérer leur potentialité de richesse “équitablement”.

Serfs de naissance, les européens du nord, par ailleurs dévorés par la jalousie qui leur sert de morale, ont accepté la domination de cette aristocratie de technocrates qui les abusent en leur faisant croire que leur soumission aura pour contrepartie la sécurité et l’égalité.

Ce marché de dupe les amène évidemment droit à la faillite. Mais, alors qu’elle est déjà en partie consommée, ils refusent de l’accepter.

Les grecs, farceurs et joyeux, leur ont fait un bras d’honneur la semaine dernière.

Il eut fallu alors, si ces techno-aristocrates avaient été surs d’eux et chevaleresques, effacer une partie de la dette, mettons 50%, et montrer la porte aux grecs facétieux, les laisser s’expliquer entre eux, leurs dettes et leur monnaie.

Au lieu de cela, aveuglés par leur déni de réalité, obsédés par leur logique interventionniste, réactionnaires affiliés à une idée socialiste étatique qui n’a plus cours, les techno-aristocrates ont cru devoir s’affirmer et soumettre la Grèce et les grecs.

A cela il y a deux raisons :

– Eux-mêmes n’ont pas les moyens des prêts qu’ils accordent. Est-il plus sot que de prêter un argent que l’on ne possède pas, ce qui vous mettra à terre en même temps que votre créancier si ce dernier fait défaut ? Non évidemment, et pourtant c’est le cas de nos prétentieux et incompétents techno-aristocrates.

– Leur prétention n’a aucune limite. Elle est adossée à la richesse de ceux qui ont donné leur vie à l’accumulation que les techno-aristocrates ont détournée à leur profit et perdue à la roulette de la démagogie politique, l’avouer serait pour eux physiquement dangereux. Pourtant il va bien le falloir…

Regardons les choses en face

L’humour grec va très rapidement se transformer en violence, c’est inéluctable.

Comment un peuple qui a voté à plus de 60% le refus de contraintes qui ne correspondent pas à sa façon de voir la vie pourrait-il rester impassible à l’annonce que ces contraintes vont finalement lui être imposées, amplifiées ?

Il est fatal qu’une partie des grecs transforment en violence l’incompréhension qu’ils vont ressentir de la situation. Pourra-t-on le leur reprocher ? Non.

Pourra-t-on l’accepter ? Non. La boucle est bouclée. Nos techno-aristocrates sont au bout du chemin.

Ils vont rencontrer leur destin : l’effondrement. L’inconvénient tient au fait que nous allons être engloutis avec eux.

Il y a ce qui est dit et ce qui n’est pas dit

En politique, comme l’a dit Bastiat pour l’économie, il faut prendre en compte ce qui ne se voit pas et qui sous-tend ce qui se voit.

La réalité que je viens de vous décrire serait un moindre mal si c’est elle qui s’exposait. Mais, ce n’est pas le cas.

Ce serait trop simple et peu conforme à la nature humaine qui se plait dans le non-dit et l’apparence, au point que la réalité finit par être invisible pour ceux qui ont d’autres chats à fouetter que d’éplucher déclarations et pas de danse des politiques et autres techno-aristocrates.

Alors ce qui nous est vendu :

– les méchants grecs boulottent nos économies (au lieu de : on leur a prêté votre fric pour rouler les mécaniques et nous gaver).

– Notre confiance a été trahie et du même coup la votre (au lieu de : ces salauds  avec qui on a partagé le bénéfice avant de l’avoir encaissé, ont rien branlé parce qu’il fait trop beau et trop chaud chez eux, on a perdu votre fric).

– Ce qu’ils font met en péril votre avenir économique (au lieu de : on a la pétoche de vous avouer que finalement c’est marginal, parce que vous pourriez comprendre que nos combines sont intégralement foireuses, ce n’est pas le défaut des grecs qui met en danger votre avenir financier, mais bien notre prétention et l’incurie de l’Etat, c’est-à-dire de nous-mêmes).

            – Mais ne vous inquiétez pas, nous sommes là et nous allons leur faire rendre gorge. (au lieu de : foutez-vous sur la gueule avec eux, pendant ce temps vous n’analyserez pas comment nous vous avons escroqué, vous continuerez à nous croire indispensable).

La suite sera implacable. La violence amène la violence.

Celle qui va se déchainer en Grèce, du fait de ces informations tronquées, va convaincre de sa nécessité d’autres “baisés” du système socialo-collectiviste inventé par nos techno-aristocrates.

Ainsi, au moment ou le reste du monde plonge dans la vraie liberté individuelle que nous promet internet, nos techno-aristocrates déclenchent la guerre de trop, la guerre ringarde, si ringarde que très vite plus personne ne saura pourquoi elle s’est installée, ce sont ces guerres là les plus dures à circonscrire.

Gémissons, gémissons, il n’y rien d’autre à faire.

Bien amicalement. H. Dumas

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La bureaucratie : peste sans vaccin

L’histoire de l’humanité retiendra un jour l’erreur mortelle de l’Occident qui crut avoir terrassé son ennemi en terrassant le communisme. Les conséquences de cette erreur sont sans limite et vont probablement sévir encore très longtemps.

Le seul ennemi mortel des sociétés humaines, toutes confondues, est la bureaucratie.

Le communisme n’est qu’une pensée, une philosophie avancée porteuse d’une idée de justice probablement utopique mais dont nul ne peut nier l’apport indéniable au “vivre ensemble”. C’est un enfant de l’Occident.

La bureaucratie est une maladie organisationnelle grave. Son principe est simple, elle prétend représenter l’homme et se substituer en son nom à l’organisation naturelle dont elle fustige le chaos face à la prétendue logique parfaite de sa propre organisation.

La peste

Après avoir conquis de haute lutte la liberté individuelle, lutte dans laquelle la France a tout particulièrement joué un rôle essentiel, le monde occidental crut devoir engager une lutte à mort contre le communisme.

En réalité il se battait contre la bureaucratie, le témoignage de Sakharov sur le sujet est sans appel, et tellement émouvant.

Il faut dire que cette erreur est excusable. En effet, l’utopie – le communisme en est une – est l’espace de croissance privilégié de la bureaucratie totalitaire dont le principe est la contrainte de l’individu au nom d’un intérêt supérieur.

Dans le communisme, l’Etat salvateur, abstraction impalpable et irresponsable, est le terreau idéal pour la bureaucratie, il est l’intérêt supérieur anonyme qui autorise toutes les contraintes, y compris les plus ignobles, sur les individus. La bureaucratie s’y est épanouie sans mesure, au point de créer la confusion entre le communisme, cette philosophie respectable en tant que telle, et la débauche de folie qu’engendre inévitablement la bureaucratie non contrainte.

Croyant le communisme éradiqué, l’Occident s’est vu victorieux. Grave erreur, nul ne peut vaincre une idée. L’idée est, par essence, inaccessible au matérialisme de l’action.

L’erreur

Tout à sa lutte face aux moulins communistes, l’Occident n’a pas perçu sa propre invasion par la bureaucratie, qui aujourd’hui est en passe d’avoir raison de sa santé politique.

Le piège fatal est machiavélique. La bureaucratie, sachant combien est chère la liberté au monde occidental, l’a prise en otage comme base de son développement.

Le tour de passe-passe est le suivant : la liberté est sacrée, si sacrée que chacun doit en posséder une part égale et qu’à ce titre il est légitime que nous, bureaucrates, veillons à cette bonne répartition qui, naturellement, nous autorise toutes les limitations de liberté que nous jugeons utiles à l’encontre de ceux qui seraient trop libres par rapport à ceux qui le seraient moins.

Chapeau la bureaucratie, il fallait oser le dire et le faire.

Les facéties du destin ou des Dieux, ou des deux.

La Grèce a été la première démocratie connue de notre monde occidental, elle a servi de base aux différentes constitutions démocratiques de nos sociétés.

Sa réussite initiale, 400 ans av. J.- C, tenait à la sincérité du partage des pouvoirs et au respect des individualités et de leurs pensées. Dans ce cadre, le pouvoir technique, bureaucratique, était exclusivement dévolue à des esclaves, de telle sorte qu’il ne puisse en aucun cas se suppléer à celui des individus, qu’il reste sous contrôle. Les grecs avaient su à cette époque se prémunir contre la bureaucratie, dont déjà ils avaient perçu la force potentiellement destructrice si elle n’est pas maîtrisée.

2.400 ans plus tard, les grecs sont emportés par la bureaucratie, détruits, laminés, ils ont négligé les avertissements de leurs ancêtres.

Les bureaucrates les ont pris dans leurs filets, ils en meurent.

Dans un premier temps, ils les ont appâtés avec des cadeaux abondants, de la verroterie digne des conquistadors, qui les ont éblouis et rendus dépendants.

Aujourd’hui, alors que les grecs sont encore en train de se regarder avec ravissement dans leurs miroirs, couverts de leur breloques mais proches de l’inanition par manque cruel de l’essentiel,  les bureaucrates leur proposent ni plus ni moins que le statut d’esclaves dans une configuration où, in fine, ils s’associent une nouvelle fois au communisme, si pratique comme paravent pour dissimuler leur stratégie totalitaire.

Occupants d’un pays béni, à la beauté et au climat exceptionnels, berceau d’une partie de l’humanité,  au lieu de rester chez eux, modestes mais pénards, les grecs se sont laissés envahir par la bureaucratie interne et externe, ils ont atteint le point de non retour.

Seule consolation pour eux, ils ne sont qu’à l’avant poste du carnage qui nous attend tous, car nous nous sommes tous laissés envahir.

Coupables mais pas responsables

La bureaucratie est une maladie endémique chez l’homme. Dès que, répondant à sa nécessité grégaire vitale, l’homme se regroupe face à l’univers, pour vivre tout simplement, la bureaucratie s’invite. Elle organise, décrète, régule, tend à prendre le pouvoir, y arrive la plupart du temps.

Cela de façon indépendante même par rapport aux hommes qui la composent, qui se mettent à son service.

Cette maladie sociale est non seulement indolore et indétectable jusqu’au jour où elle tue, mais elle est même, comme l’alcool ou la drogue, porteuse de plaisir avant la sanction.

Puisse la malheureuse expérience de la Grèce nous servir de leçon. Puissions nous lutter contre la bureaucratie et protéger l’individu qui seul compte et mérite le respect.

Bien cordialement. H. Dumas

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Le docteur Knock : “Dites-33”

Cette célèbre phrase de la médecine des siècles passés, reprise par Jules Romain dans sa pièce satirique, m’est venue à l’esprit lorsqu’a soudain surgi du passé la photo que j’ai regroupée avec une récente dans le montage ci-dessous.

33 ans

Entre ces deux portraits de moi, il y a exactement 33 ans d’écart.

Physiquement, il est indéniable que le temps a fait son œuvre, y compris en profondeur. Il n’est pas contestable que le regard conquérant de ma jeunesse a fait place à une sorte de fatalisme perceptible sur la photo d’aujourd’hui.

Les contraintes fiscales sont probablement le facteur principal de cette mutation. Je ne suis pas le seul dans ce cas, nous sommes des milliers.

Je pense objectivement que le contrôle fiscal doit être considéré comme une maladie professionnelle portant profondément atteinte à l’intégrité physique et, qu’à ce titre, il devrait être pris en charge par la sécurité sociale. Les personnes exposées devraient être considérées comme exerçant un métier pénible dans le cadre du calcul de leur retraite.

Parce que, tenez-vous bien, j’ai retrouvé cette photo dans les papiers conservés par ma belle-mère, elle était incluse dans la communication d’une campagne électorale que j’avais menée en Mars 1982, à l’occasion des élections cantonales.

Je vous propose de prendre quelques minutes pour lire ma profession de foi :

Tract cantonale Mars 1982

Incroyable non, pendant que mon apparence a considérablement changé, s’est usée, ma pensée est restée parfaitement intacte.

Il n’y a aucune différence entre ce que je dis aujourd’hui et ce que je disais il y a 33 ans. Bien plus, tout ce qu’alors je prévoyais s’est déroulé exactement comme prévu.

En 1982, après huit ans de socialisme bureaucratique, inauguré par Valery Giscard d’Estaing et poursuivit par Mitterrand et les autres, les conséquences prévisibles et les moyens pour les éviter étaient déjà parfaitement visibles.

Rien ni fit, rien ni fait toujours.

Bien cordialement. H. Dumas

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Ainsi donc, la messe est dite.

Il semble bien que la démocratie, cette vieille dame indigne, ait accordé aux grecs le droit de piller.

Ce n’est pas la première fois. Déjà dans les années “trente” un peuple d’Europe avait délégué la même mission à ses chefs.

Bien qu’en apparence différente du fait des causes, la situation est exactement la même en ce qui va concerner les effets.

Les causes

A l’époque c’est la démesure des dommages de guerre qui nous avait été présentée comme justifiant le sursaut légitime d’orgueil de la nation allemande, traduit alors dans les urnes au profit d’un fringant quadragénaire qui, emporté par son lyrisme, devint la star du massacre le plus ignoble.

La nation allemande, en tout bien tout honneur, pensait alors savoir qui était la cause de ses misères, qui donc était son ennemi, c’était les juifs.

L’excitation retombée, les allemands découvrirent avec horreur combien ils avaient déliré. Que nulle fortune cachée n’était liguée contre eux. Que ceux qu’ils pensaient démoniaques n’étaient que des gens comme eux, très ordinaires, ne demandant qu’à vivre leur misère d’homme comme tout le monde. Que la folie dans laquelle ils s’étaient noyés avec certitude avait en réalité couté la vie à des millions d’innocents. Que leurs problèmes d’argent ne dépendaient que d’eux, qu’à le nier ils s’étaient mis au banc de l’humanité pour plusieurs générations.

Aujourd’hui, pas de dommages de guerre excessifs pour les grecs. Juste un peu plus de 300 milliards d’emprunts qui leur ont rendu la vie plus facile, dont le remboursement les ramènerait à la case départ, peut-être même un peu moins. Comme cela se passe pour tout emprunt ayant pour but une dépense sans compensation ou le financement d’un rêve non réaliste.

Il n’y a pas non plus de coupable avéré, pas de responsable spécifiquement visé. D’une façon un peu vague on parle d’abstractions du type banques, multinationales, fonds de pension, “hedge funds”, méchants thésauriseurs, autant de cibles difficiles à cerner mais suffisamment vagues pour y faire rentrer, en son temps, ceux à qui l’on va présenter la facture.

Pour l’instant ce ne sont ni les juifs, ni les arabes ou les chinois, peut-être un peu les américains mais assez vaguement, qui sont nommément visés.

Non, le peuple grec n’a pas encore fait le choix nominatif de son bouc-émissaire. Il s’est contenté de donner à ses dirigeants le droit de ne pas payer ses dettes, donc de les faire payer à d’autres, donc, par ce biais, de les piller. Ils ont, en quelque sorte, voté les pleins pouvoirs à un nouveau fringant quadragénaire.

Les deux situations sont parfaitement identiques dans leur réalité économique, bien que différentes dans leur expression apparente.

Les conséquences

A l’époque, la cible étant déterminée, le pillage avait immédiatement commencé, d’abord à l’intérieur du pays, puis très rapidement à l’extérieur.

La chose avait embrasé l’Europe d’abord, puis le monde rapidement ensuite. Mais l’Allemagne était un grand pays, ce n’est pas le cas de la Grèce. Ce sera plus long.

Convaincus que leur folie, leur illogisme, était la vérité, les allemands furent tout étonnés que les cibles visées fassent un foin face à la tonte qu’ils mettaient en œuvre.

Aujourd’hui, pour aller plus loin dans leur rêve d’argent facile, les grecs vont devoir étoffer leur majorité en Europe. Cela ne devrait pas être trop difficile, ils ne sont pas les seuls à avoir bénéficié d’un argent coulant à flot, hélas impossible à restituer.

Leur insoutenable misère est le motif avancé pour que d’autres paient à leur place leur facture, le nombre d’hommes et de femmes dans leur cas ne devrait pas manquer.

Il est probable que chez nous, aussi en Espagne et en Italie, des troupes de démunis vont se lever pour exiger aussi le droit de continuer à profiter d’un argent qu’ils ne gagnent pas, donc obtenir le droit de piller ceux qui en ont gagné, ou en gagnent, et pensaient pouvoir jouir du fruit de leur travail. Les entrepreneurs, eux, vont partir.

La complication

Elle tient au fait que piller oui, mais qui ? Difficile d’imaginer que ce soit un autre peuple. Malgré son armée conséquente, on voit mal la Grèce engager une guerre de pillage comme celles de l’Allemagne en 1939.

Donc le pillage sera, au moins dans un premier temps, cantonné à l’intérieur des frontières de la Grèce d’abord, de l’Europe ensuite.

Faute de cible précise ce sera les riches en règle générale, un bon fourre-tout où n’importe qui peut être fourré selon les aléas du curseur.

Alors, résumons la projection.

La Grèce, profitant de la lâcheté des élites Européennes, qui auraient dû depuis longtemps fermer le robinet et même ne jamais l’ouvrir, va signer un sauvetage basé uniquement sur une imposition violente de sa propre population, ce qui entrainera la ruine définitive de ce pays.

Mais, entre temps, les émules générées par cet acte de “bravoure démocratique” vont imposer la même chose à leurs propres gouvernements. Pourquoi se gêner, quand les “riches” peuvent payer.

Le pillage va donc s’étendre. Quand je pense qu’alors la fiscalité d’aujourd’hui, va paraître douce demain, je rêve.

Sapin va pouvoir non seulement continuer mais augmenter ses pillages fiscaux.

La vache n’aura vite plus de lait. C’est alors que les choses vont se compliquer, que les libertés vont être perdues, que la violence va tenir lieu de discours, que la guerre civile va pointer le bout de son nez, que le pillage primaire, par les armes, va entrer en jeu.

Alors, il y aura ceux qui vont se tromper de camp, la majorité comme toujours, et les autres qui, après avoir soufferts les pires maux et les pires avanies, seront félicités.

Naguère il fallut quinze ans, aujourd’hui, tout va plus vite, je parie que de cinq à sept ans suffiront.

La messe est dite, le turbo-pape va être ravi.

Bien cordialement. H. Dumas

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La dette

Il se dit tant de choses au sujet de la dette en règle générale que j’ai éprouvé le besoin d’essayer de clarifier la chose dans mon esprit. Depuis cinq ans que j’ai le plaisir de partager mes réflexions avec vous, il me paraissait évident de le faire aussi cette fois. Merci de me pardonner si vous trouvez ma réflexion très ordinaire.

Quelle soit élitique ou populaire, privée ou publique, insignifiante ou colossale, la dette reste une dette. C’est-à-dire un lien qui relie deux entités, dont l’une doit quelque chose à l’autre.

Ce lien n’a que quatre façons d’être rompu :

– La disparition du créancier.

– La disparition du débiteur, sans succession dans la responsabilité.

– Le paiement de la dette.

– Un accord des deux parties pour l’annulation de la dette.

Trois de ces façons laissent le profit issu de la dette non compensé, donc indu, avec toutes les conséquences qui en découlent.

Le débiteur est évidemment en situation de dépendance par rapport au créancier. Situation qui peut devenir insupportable dans le cas où il s’avère être dans l’impossibilité de s’acquitter de sa dette.

Quelles que soient les sociétés, la constante est que le créancier est doté de moyens de coercition conséquents pour lui permettre de recouvrir sa créance, tant ce recouvrement est considéré comme irrévocable.

Imageons la situation suivante.

Amateur de belles voitures, vous décidez de louer un weekend une Ferrari. Le weekend terminé, vous ne pouvez pas vous résoudre à rendre cette voiture, à laquelle vous vous êtes attaché. Evidemment, son propriétaire n’envisage pas de vous la laisser, il considère que votre dette à son égard est de lui rendre la voiture à l’issue de la location.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous :

– Vous pouvez prétendre que la voiture vous a été volée pendant le weekend. Vous aurez à affronter la suspicion du loueur, de son assureur, probablement de la police. Graves ennuis à l’horizon.

– Vous pouvez simplement dire au loueur que vous gardez la voiture, point barre. Il va encaisser votre caution, mettre en route le compteur locatif et vous poursuivre en paiement du loyer qui court et en restitution de la voiture.

– Plus finement, vous pourrez peut-être démontrer qu’il a lui-même volé cette voiture, voire qu’elle ne lui appartient pas vraiment ou encore qu’il n’a pas la légitimité morale de la posséder. Cela ne vous en rendra pas propriétaire, mais le doute que vous allez créer sera peut-être suffisant pour que les procédures trainent en longueur, pendant ce temps vous profiterez de la Ferrari. Cependant, la dette restera, un jour ou l’autre vous serez dessaisi de la voiture, il vous restera en plus à régler les frais générés par la combine.

– Vous pouvez, mais avec très peu de chance de succès, rapporter au loueur une Renault Twingo en lieu et place de la Ferrari, et prétendre qu’il devra s’en contenter. Qu’après tout ce véhicule est largement suffisant pour rouler à 90 Km/h. Que vous gardez la Ferrari par esprit d’humanité, pour éviter que seuls certains privilégiés puissent en jouir, ce qui n’est moralement pas compatible avec la location automobile qui doit être impérativement accessible à tout le monde. Vous aurez des supporters. Pas le loueur bien sûr. Mais vous ne devrez plus sortir avec la Ferrari que la nuit, en espérant ne pas être vu, pour ne pas choquer vos supporters.

– Enfin, vous pouvez réunir vos amis et votre famille, leur promettre de leur prêter la Ferrari et les convaincre de venir avec vous faire pression sur le loueur pour qu’il accepte la Twingo en lieu et place de la Ferrari, lors de la restitution du véhicule loué.

– En dernier ressort, vous pouvez tenter de payer votre location, plus l’achat de la Ferrari au loueur, à l’aide d’une nouvelle monnaie, qui n’a d’usage qu’entre vous et vos proches et que vous fabriquez, pour rien, sur votre photocopieur personnel. Il est probable que le loueur s’opposera à cette solution.

– Dernière solution, vous pouvez avouer que cette location était une folie qui ne se reproduira plus. Que vous avez été très déçu. Que la Ferrari c’est de la merde. Que vous n’avez pas besoin de ça pour vive. Que si ce loueur n’en n’avait pas louée, vous ne seriez pas dans cette panade morale et économique. Que ce sont lui et Ferrari les deux seuls responsables de vos ennuis. Vous  lancez alors une pétition sur le net pour que les habitants de votre ville paient la location, et l’achat que vous convoitez, à votre place. Voire vous les y contraignez par une cotisation dont ils se sentiront redevables car elle sera dissimulée derrière une excuse collective, pour laquelle ils ne pourront pas se dérober.

Pas facile dans l’ensemble

C’est à cette situation que sont confrontés les Grecs demain et nous après-demain.

Quelle que soit la décision qu’ils vont prendre la dette est là et elle restera là. Il en sera de même pour nous.

Le différentiel, car il y en a un, c’est que, si ce sont bien eux qui ont profité de leur “Ferrari”, ce ne sont pas eux qui ont signé le bon de commande de la location. Pareillement pour nous.

La morale

Nul ne peut sortit intact d’une dette, sauf à la rembourser.

Ceux qui font des dettes payables par les autres sont la lie de l’humanité, quelles que soient les raisons qu’ils mettent en avant. Nos responsables politiques sont de ceux-là.

Le pire du pire

Ils fabriquent des dettes collectives, c’est très grave. Mais ils fabriquent aussi des dettes personnelles qui sont de véritables assassinats.

Ainsi, quand M. Sapin se vente d’avoir fait établir pour 20 milliards de redressements fiscaux, alors que nous savons formellement que 50% de ces redressements n’ont aucune réalité, que la justice est inopérante à les détecter, cela veut dire que dix milliards de dettes artificielles et personnelles sont mises sur le dos de centaines de milliers de français, qui vont en mourir : inacceptable.

Bien cordialement. H. Dumas

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LA GRENOUILLE QUI SE PENSE BŒUF. petit conte d’avocat pour la route…

Aujourd’hui, je me sens d’humeur plaisante.
Comme vous le savez, si vous me suivez sur ce blog, j’ai été ruiné par ce que l’on peut appeler un « abus fiscal ».
Je suis donc dans une situation financière des plus précaires (et le mot est faible).
J’ai pour cela, sur le gaz, deux procédures devant le Tribunal Administratif de Paris.
Je suis en train, avec l’aide d’amis d’en initier une concernant le fameux « Non Bis In Idem », reconnu par la CEDH mais dont le fisc se fout comme de sa première chemise.
Il faudra bien qu’un jour la France, toujours à la traine, se conforme à ce droit européen.
Ce n’est qu’une question de temps…

Bref, aujourd’hui pour le fun, je vais vous raconter une histoire à deux balles.
Deux balles, car la somme en jeu est de 500€.
C’est vraiment deux balles par rapport à ce que me demande le fisc.
Néanmoins elle est tellement sordide qu’elle en devient rigolote.

Pour des raisons personnelles, ma femme et moi décidons une séparation de corps.
Je prends donc un avocat du barreau d’Alès (région dans laquelle je vis actuellement), pour mettre en forme cette séparation par consentement mutuel.
Procédure des plus simples et des plus rapides puisque le consentement est mutuel.
Pour ce simple tour de piste, ce cher (le mot est bien choisi) avocat me présente une note d’honoraires de 1800€ et des brouettes !

Moi, qui au temps de ma « splendeur » ai connu des grands avocats comme Mes Temin, Guilloux, Metzner et d’autres, je sais faire la différence entre des bons et des “moins bons”. J’ai aussi des notions concernant le montant des honoraires en fonction du boulot demandé et de la notoriété de l’avocat.

Pour ce consentement mutuel, je n’avais vraiment pas besoin d’un ténor du barreau, et c’est pour cela que j’avais choisi cet avocat au seuil de la retraite.
C’est ce que l’on peut appeler un petit avocat de province avec comme principal défaut un bagout des plus fatiguant et sans intérêt, sur ses « exploits » passés, qu’il vous fait subir lorsque vous le rencontrez à son cabinet.
Il vous faut une bonne dose de patience et de courtoisie…

Revenons à notre histoire et résumons :
1) J’écris au bâtonnier d’Alès pour contester sa facture que je trouve disproportionnée.
2) Le bâtonnier d’Alès m’envoie une ordonnance de taxe de 1080€. Il réduit donc la somme demandée par notre « baveux »de 1800 à 1080€
3) J’accepte cette décision sans la contester (j’ai, comme vous, autre chose à faire que de me battre pour des queues de cerises), et envoie cette somme au bâtonnier.

Pour moi, comme pour vous, je pense, l’affaire est close.

Eh bien pas du tout !
Ce vieil avocat qui n’a sans doute rien de mieux à faire, et qui connait toutes les astuces procédurières digne de Molière, va m’assaillir d’une logorrhée de procédures et sommations diverses.

1) Sans me prévenir (bravo l’artiste), il obtient une ordonnance de taxe rendue exécutoire par le TGI d’Alès de la somme initiale qu’il avait demandé, sans tenir compte de celle définie par le Bâtonnier d’Alès. Comme cette ordonnance n’est pas contradictoire, il a arrangé sa demande à sa sauce et a obtenu “gain de cause”. CQFD!
2) Il me fait délivrer cette ordonnance par huissier.
3) Je la dénonce, comme j’en ai le droit, puisqu’elle n’était pas contradictoire.
4) Quelques jours plus tard, rebelote,  sans tenir compte de ma dénonciation il me fait signifier, encore par huissier, que mes voitures sont « indisponibilité du certificat d’immatriculation »…
Maintenant, je ne dors plus que d’un œil, je m’attends à tout instant qu’il m’envoie le GIGN dans les prochains jours !
Ah, s’il défendait ses clients aussi bien qu’il les attaque, il mériterait les honoraires qu’il demande, voir plus.
Mais c’est une autre histoire l

 

Bon mois de juillet.

E.Bolling

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Parlons d’urbanisme, libéral ou “technopensé”

Il était une fois une petite ville appelée Sète. Nichée au fond du golfe du Lion, entourée par la mer et l’étang de Thau, elle se donnait des airs d’île et en adoptait la mentalité. C’est-à-dire qu’elle se croyait le centre du monde.

C’était avant que chaque être humain, grâce à l’ubiquité que lui procure internet, ne pense exactement la même chose. Aujourd’hui, Sète se croit toujours le centre du monde, ce n’est évidemment plus original tant cette émotion est devenue commune.

Sète donc, sans que cela n’ait probablement aucun rapport avec sa personnalité, s’est longtemps laissée séduire par la pensée communiste. Après une première tentative libérale, qui s’est terminée en queue de poisson, et une resucée communiste pour être bien sûre qu’elle n’y reviendrait plus, la ville s’est donnée en 2001 un maire, touriste politique de son état, mais vraiment libéral. Il ne sortait pas de polytechnique, mais de sa polyclinique dont il était le directeur et le gynécologue.

Cet aimable amateur a pris possession du pouvoir un peu par hasard, cependant dès sa nomination il fit ce que font tous les maires : de l’urbanisme.

Tel Monsieur Jourdain, il fit de l’urbanisme sans le savoir.

C’est ainsi qu’il confia l’aménagement d’une large part de son territoire à un promoteur. Ce dernier, touché sans doute par la grâce d’une telle confiance, que personne n’avait probablement jamais fait mine de lui accorder en ce monde de “turbo-fonctionnaires” régissant tout, fit à son tour de l’urbanisme, disons iconoclaste.

Il est clair que ses moteurs furent ses clients, son complexe de promoteur mal aimé qui lui fit viser la perfection, peut-être un espoir de notoriété ou de reconnaissance.

Le résultat est objectivement séduisant, fait de maisons à l’architecture libre mais maitrisée et de parties communes soignées et imposantes. Sa réalisation fait honneur à la ville et le bonheur de ceux qui y habitent.

Urbanisme libéral

D’amateur qu’il était en 2001 le maire, resté au pouvoir depuis sans discontinuité, est naturellement devenu un professionnel madré.

Il a compris que si le pouvoir peut accidentellement venir des urnes il ne s’exerce pas par les urnes, mais bien en se soumettant à l’ordre technocratique, à l’administration dont la puissance se veut la résultante de sa compétence technique et de sa pérennité sans lesquelles, prétend-elle, le chaos s’installerait.

De “touriste-libéral” le maire s’est transformé en “porteur de bidon” de “l’énarchie” à la tête du pays.

Aujourd’hui il est sénateur, ultime récompense. Il faudrait ne jamais avoir déjeuné à la cantine du Sénat pour ne pas comprendre son attachement à rester où il est et à abandonner en échange le pouvoir à l’omniprésente administration.

Serrer des mains, ânonner des discours préparer par l’administration, parler la lange de bois sont devenues ses activités de tous les jours.

Et l’urbanisme dans tout ça ? Nous y venons.

Aujourd’hui, il sait qu’il n’y connait rien. De doctes urbanismes de l’Etat lui ont probablement expliqué ses carences et lui ont inculqué la doctrine.

Elle tient en peu de mots:

– L’entrée de ville doit être marquée par une architecture forte.

– Le foncier est une denrée rare, il faut le maîtriser, d’une part en classant tout ce qui n’est pas construit en zone non constructible, d’autre part en entassant les français, comme les sardines “la belle-iloise” de Quiberon.

– Et, cerise sur le gâteau, la mixité s’impose, économes et impécunieux doivent se fréquenter assidument, de force, par la volonté des urbanistes de l’Etat.

Une fois ces tables de la loi urbanistique bien digérées, notre maire-sénateur a dit “Amen”, c’était ça ou perdre sa cantine donnant sur le jardin du Luxembourg.

“Amen” amène à tout, surtout à ça, en urbanisme.

Entrée ville Villeroy

Nous avons donc ci-dessus une architecture forte, marquant l’entrée de la ville, économe en foncier, faite évidemment de bâtiments hautement écologiques, ou la mixité est respectée.

Le panorama d’ensemble, ci-dessous, vous situe la tragédie dans l’espace.

Deux urbanismes

Pour clore ce billet, qui révèle une situation qui n’est pas spécifique à Sète, mais au contraire banale et systématique dans toutes les villes de France, il faut que vous sachiez que les accédants à la propriété de ces horreurs d’immeubles paient le m² de plancher le même prix que le leur vendait le premier promoteur qui, avec le maire débutant, faisait de l’urbanisme sans le savoir, sans les vrais canons de cette activité.

Le pompon tient au fait que le promoteur du début a gagné de l’argent et que tous ceux qui sont de la dernière aventure en perdent. Le slogan qui s’impose est “la perte de liberté n’a pas de prix”, pour les kapos de l’administration qui nous la vole, évidemment.

Bien cordialement. H. Dumas

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Les frustrations (vidéo)

Bonjour,

Bien cordialement. H. Dumas et E. Bolling

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