Le mouvement des gilets jaunes s’est déclenché à la suite de la mise en place d’une taxe carbone ayant pour but, officiellement, de modifier le comportement de l‘automobiliste en provoquant une augmentation du prix du carburant et plus particulièrement du gazole routier.
Ce mouvement nous a permis pour l’instant d’échapper au nouveau contrôle technique auto qui devait entrer en application le 1er janvier dernier et destiné, par le biais du contrôle de l’opacité des fumées d’échappement, à éliminer « officiellement » tous les vieux véhicules diesel mais aussi essence. Les effets réels de ces nouvelles contraintes apparaissent d’ailleurs pour l’instant largement sous-évalués (réparations hors de prix même pour des véhicules relativement récents de 5 à 10 ans).
Normalement, ce contrôle, qui est tellement technique que même votre garage habituel n’est pas équipé pour vous permettre de savoir si vous êtes « dans les clous », devrait néanmoins entrer en application en juillet prochain.
Il faut savoir que ce « nouveau » contrôle technique auto résulte des dispositions de la loi sur la transition énergétique et qu’elle n’a aucun rapport avec les dispositions européennes entrées en application le 1er mai 2018. Il ne s’agit donc même pas d’une surinterprétation (comprendre durcissement), typiquement française, des directives européennes.
Néanmoins, la mise en place de ce contrôle fait partie d’un phénomène de chasse aux sorcières engagée contre la voiture à moteur thermique ; et spécialement à moteur diesel pourtant présenté il y a peu comme un parangon en matière d’émission de CO2.
La taxe carbone existe sous différentes formes dans tous les pays de l’UE et le but avoué est l’éradication totale des véhicules (neufs) à moteur thermique d’ici 2030. Cette échéance, qui est extrêmement proche, résulte d’une volonté exclusivement politique qui n’est fondée sur aucune donnée scientifique justifiant une telle urgence.
On peut néanmoins lier cette volonté au scandale dit des « moteurs truqués » du groupe Volkswagen-Porsche-Audi qui a connu des développements non seulement aux USA mais aussi en Europe puisque tous les constructeurs automobiles ont été suspectés de frauder et qu’il a entraîné l’adoption, fin 2018, de nouvelles normes d’homologation (dites WLTP) concernant les consommations normalisées et les émissions polluantes.
Ce faisant, l’administration bruxelloise a édicté des règles en matière d’émissions des moteurs thermiques extrêmement difficiles à atteindre et pour tout dire complètement irréalistes qui vont pourtant se renforcer dans les années qui viennent.
Le danger de la normalisation à outrance
Cette démarche tient de la tragédie en trois actes que l’on peut résumer comme suit :
Acte I – depuis une trentaine d’années, le discours écologique s’est emparé de l’opinion tout en devenant de plus en plus alarmiste : il faut sauver la planète parce qu’elle est en grand danger … il y aurait une urgence absolue qui ne repose sur … rien si ce n’est sur des affirmations d’organisations non gouvernementales présentées comme scientifiques tout en ne l’étant pas (GIEC) !
Acte II – les écologistes à force de propagande ont réussi à prendre le pouvoir, au moins dans les esprits, y compris chez les gouvernants ; ce qui fait que les affirmations proférées sont validées sans même être vérifiées et qu’il a été décidé de combattre énergiquement les émissions polluantes et autres des voitures à moteur thermique par … leur interdiction pure et simple !
Acte III – des fonctionnaires bruxellois normateurs, ignorants des contingences industrielles, ont décidé d’imposer aux constructeurs des normes impossibles à respecter avec la menace de l’application dès 2021 de sanctions financières extrêmement lourdes qui pourraient varier entre 500 millions et 1 milliard € … par constructeur et par an !
Les problèmes qui en résultent sont à la fois nombreux et inquiétants.
Sans tenir compte des formidables progrès accomplis, on demande aux constructeurs européens de respecter des normes qui nécessitent d’adapter un outil industriel dans un espace de temps beaucoup trop court alors que rien ne le justifie.
Cette exigence a d’ores et déjà un effet négatif puisque l’Allemagne est entrée en stagnation (croissance 0) au 4ème trimestre 2018 parce que son industrie automobile, pourtant la plus puissante du monde, rencontre des problèmes techniques et économiques qu’elle a du mal à surmonter.
La promotion fiscale de la voiture électrique
Parallèlement, à coup de subventions payées par nos impôts, on essaie à toute force d’imposer, à peu près partout en Europe, la voiture électrique à batterie présentée désormais comme la panacée. Pourtant, elle présente plusieurs caractéristiques et défauts qu’on passe sous silence mais qui commencent à être bien connus :
– les batteries (très coûteuses) sont fabriquées en Chine ; ce qui signifie qu’à ce jour, nous subventionnons l’industrie chinoise avec nos impôts.
– nous n’avons pas les infrastructures pour charger les véhicules, il n’y a pas de prises de courant, et nous n’avons même pas les capacités industrielles pour recharger des millions de voitures électriques ; sauf à construire de nouvelles centrales nucléaires honnies par ces mêmes écologistes qui veulent imposer ce type de véhicule,
– la construction de ce type de voiture est très polluante, notamment du fait de la batterie qui utilise des métaux rares (lithium).
– de récentes études ont prouvé qu’il fallait parcourir au moins 50.000 km avec une voiture électrique pour en amortir le surcoût par rapport à une voiture thermique,
– il n’y a rien de prévu en ce qui concerne le recyclage des batteries,
– l’autonomie de ces voitures est très largement insuffisante et correspond essentiellement à un trajet domicile-travail à condition que le lieu de travail ne soit pas trop éloigné. La voiture électrique qui fera Paris-Marseille sans s’arrêter n’existe pas encore, loin s’en faut, même si on nous annonce régulièrement le progrès technologique miraculeux déterminant !?!
– la durabilité des batteries, qui se calcule en cycles (un cycle étant une charge/décharge), est « pudiquement » passée sous silence alors que l’on sait qu’actuellement, en l’état de la technologie, la batterie est cuite au bout de 500 cycles ; compte non tenu du fait que la batterie perd aussi ses capacités en vieillissant, même si on ne s’en sert pas. Si vous êtes propriétaire de la batterie, la facture finale risque donc d’être salée !
Les dégâts industriels liés au changement imposé de technologie
Ce que l’on sait moins, et que l’on n’a visiblement pas mesuré en « haut lieu », c’est que le process industriel de construction d’une voiture électrique est sensiblement différent de celui d’une voiture thermique ; notamment parce que les composants sont moins nombreux : un simple moteur électrique, pas de boite de vitesses, un intérieur minimaliste (voir la Tesla model 3 sur le site Caradisiac).
De ce fait, les besoins de main d’œuvre seront bien moins importants. Celà entraînera à terme, ainsi que l’a averti Carlos Tavarès, PDG de PSA Peugeot Citroën, une réduction des effectifs ; compte non tenu du fait qu’on met inutilement en danger de grands groupes industriels qui ont mis plus de cent ans à se constituer.
Un quadruple constat s’impose :
– on veut imposer un modèle de véhicule qui ne présente aucun avantage par rapport à une voiture thermique ; bien au contraire,
– la construction de ces véhicules électriques aboutit à subventionner l’industrie asiatique des batteries avec nos impôts (puisqu’on nous l’impose),
– la construction de ces voitures et l’abandon contraint des voitures thermiques va entraîner des réductions massives de personnel chez les constructeurs et leurs très nombreux sous-traitants et je ne suis pas sûr que les intéressés vont apprécier de se trouver ainsi au chômage, alors que l’Europe dans son ensemble se trouve déjà face à un chômage structurel de masse,
– les amendes monstrueuses mises à la charge des constructeurs seront, quoiqu’il arrive, payées par le consommateur final car, forcément, les constructeurs répercuteront ces amendes sur les prix des voitures vendues ; ce qui est une véritable hérésie économique !
Mais rassurez vous, tous ces thuriféraires conscientisés de l’écologie à l’origine de ces décisions aberrantes aux conséquences dévastatrices continueront à utiliser l’avion (dont le kérosène n’est pas taxé) pour se rendre à ces grands raouts tout autour de la planète qu’on appelle les COP !
En conclusion :
Clairement, en subventionnant l’industrie chinoise avec nos impôts et en détruisant l’emploi en Europe à travers la fragilisation des constructeurs de voitures, l’UE se tire une balle dans le pied !
Quand le pouvoir est confié à des fonctionnaires, qui agissent sans contrôle et qui décident pour les autres , le résultat s’apparente le plus souvent à du n’importe quoi et cela est vrai que ce soit au niveau étatique (France) ou au niveau de l’administration de l’UE !
Bien cordialement à tous !
Vous omettez de dire que la France est championne des jours de dépassement de pollution de l’air, ce qui condamne le thermique actuel.
Resterait l’hydrogène, mais c’est pas rapidement faisable dans des véhicules individuels…..
La batterie est le plus à notre portée,
ou alors électrifier les routes et circuler dans des auto boxes de foires…..
Attention quand même, l’augmentation du nombre épisodes de pollution est due essentiellement à l’abaissement des seuils d’alerte.
L’air à Paris est beaucoup moins pollué aujourd’hui qu’il y a 30 ans du fait de l’amélioration des véhicules. A Paris toujours, l’air le plus pollué se trouve dans … le métro mais je reconnais que se trouver coincé dans un embouteillage sur le périphérique par 30° est mortel !
Par ailleurs, beaucoup d’épisodes de pollution ne sont pas dus seulement aux voitures mais au chauffage, à l’agriculture, à l’industrie … Toutes les grandes agglomérations sont confrontées aux mêmes problèmes : c’est l’effet induit de la concentration humaine !
A Marseille, le plus souvent la cause en est liée aux raffineries de pétrole (Rognac, la Mède, Lavéra, Fos).
Toute activité humaine est polluante et incriminer seulement la voiture est donc la solution de facilité qui permet de laisser libre cours à la démagogie …
L’air des grandes villes était certainement bien plus pollué au 19ème siècle avec les poêles au charbon et multiples fabriques qui utilisaient des machines à vapeur.
Charles Dickens a bien décrit le phénomène à Londres :
« Smoke lowering down from chimney pots, making a soft black drizzle, with flakes of soot in it as big as full-grown snowflakes – gone into mourning, one might imagine, for the death of the sun » :
« La fumée tombe des tuyaux de cheminée en une bruine molle et noire, traversée de flocons de suie aussi larges que des flocons de neige adultes, dont on pourrait croire qu’ils portent le deuil du soleil ».
Ajoutons que la tuberculose faisait des ravages en raison des poussières présentes dans les usines textiles, sans compter la silicose chez les mineurs.
Les moteurs diesels ont fait d’indéniables progrès en termes de pollution, c’est une évidence.
Quand j’étais coureur de très bon niveau sur route (1h10 sur semi-marathon et 2h25 sur marathon), je m’entraînais souvent sur le bord des bitumes avec des sessions de 45 mns à près de 2h30, en dehors des sessions sur pistes d’athlétisme pour un travail plus spécifique.
Aujourd’hui, je continue de courir pour entretenir ma chaudière biologique et je peux vous assurer que je préfère le faire derrière les fumées d’un moteur diesel d’aujourd’hui qu’à une époque où je cherchais les performances dans le registre.
Respirer les gaz d’une 205D, pouah !
Vous allez me dire qu’il y a des gaz inodores qui tuent du genre monoxyde de carbone. Ce n’est pas le propos pour des véhicules en circulation.
Une question que je me suis toujours posée : Le Tour de France : Ces motos, ces voitures, devant ou en accompagnement d’efforts intenses en montagne, avec changements de vitesses pour l’audimat. Quid ?
Bien à vous
Vous oubliez l’hélicoptère pour immortaliser l’évènement ….
Comme toujours, il y a la règle de base applicable à tous et les dérogations au nom du spectacle, de l’intérêt commun, du progrès, de la science, de la sécurité nationale, etc … !
Chacun a une bonne raison pour échapper aux règles communes surtout quand elles sont idiotes !
La vraie pollution de la planète est la vanité des hommes.
Résumons :
Nous sommes pris entre deux chaudières nucléaires, le soleil et le centre de la terre, dont une infime variation peut nous anéantir en quelques heures, nous qui ne sommes qu’un lichen posé sur une croûte de quelques kilomètres d’épaisseur.
Et au lieu de profiter de cette situation éphémère, on la ramène comme si nous étions importants, on se gâche la vie pour rien.
Quel orgueil déplacé.
Je rêve. Bien à vous
« La réponse à la grogne des citoyens doit passer par la valorisation de solutions basées sur l’innovation, les économies de gestions à réaliser et non par le traditionnel ‘nouvelles taxes’ et arrosages de subventions fiscales. Le temps long doit primer sur les solutions de court terme »
Les Politiques continuent à dépenser sans compter , ils ne veulent pas réduire non seulement les privilèges mais les déficits. Trop de gabegie pas la peine de vous les rappeler..
Concernant les carburants, Il faut faire comme en SUEDE , ils ont augmenté les taxes sur les carburants mais en même temps les Politiques suédois plus réfléchis ont baissé les impôts du même montant en faisant des économies dans le fonctionnement de l’ETAT SUEDOIS .
TRIBUNE le Point. Englué dans le conflit des Gilets jaunes, le président doit donner un grand coup de pied dans la fourmilière des dépenses, préconise Thierry Consigny*. Cliquez pour lire la suite =
https://www.lepoint.fr/debats/macron-peut-il-sauver-macron-et-la-republique-30-11-2018-2275506_2.php
oui.. La voiture c’est fini, vive le vélo et la vapeur
et quelle désolation que tout le monde se réveille un peu top tard ( peut être que le compas dans l œil gauche et le LBD dans celui de droite) a obligé les gens a écouter et réfléchir mais les X & les ANES avec la complicité des médias vous l’on vraiment bien mis depuis +de 50 ans dans le fion!
ca me fait tristement penser qu a force de traiter..
les Français de gaulois réfractaires
les gilets jaunes de casseurs
les musulmans de djihadistes
et les chrétiens de pédophiles ..
a force de commémorer & remémorer sur les ondes a longueur de journée les turpitudes passées ,de câliner des arbres coupés qui cachent la foret on va tous finir dans les bras de SION et comme dit le maitre du monde « TRUMP » pas Jupiter qui n’est qu’une pale copie on va finir dans le mur .
après c’être battu il y a 70 ans pour celui de l’atlantique on va devoir ériger celui de la méditerranée!
et oui (j’ai fait un hors sujet) mais ces taxes, ce CO2 et ces maitres a penser la règlementation et ces medias a la solde du pouvoir ca commencent a me pomper l’air et me faire fâcher tout jaune !!!
et moi aussi je vais citer du la fontaine » l’âne et ses maitres » non pas l’ ENA est mon maitre
…………………………… tous gens sont ainsi faits :
Notre condition jamais ne nous contente :
La pire est toujours la présente.
Nous fatiguons le Ciel à force de placets.
Qu’à chacun Jupiter accorde sa requête,
Nous lui romprons encore la tête.
La voiture électrique hic et nunc : certains politiciens prennent leurs rêves pour des réalités.
On ne décide pas du progrès technologique à coups de lois ou de décrets. La science, la technique c’est le domaine des chercheurs, des inventeurs, des ingénieurs, c’est avant tout beaucoup de travail, mais aussi de l’intuition et du hasard.
Volta, Ampère, Ohm, Oersted, Maxwell, Faraday, Tesla et tant d’autres n’ont pas découvert les propriétés de l’électricité sur décision planificatrice du législateur. Mais nos énarques ont-ils conscience que dans ce domaine d’être aussi utiles que la mouche du coche de La Fontaine ? J’en doute fort mais je ce dont je suis certain c’est que tout cela partira nécessairement en quenouille.
***Correctif : Mais nos énarques ont-ils conscience d’être dans ce domaine aussi utiles que la mouche du coche de La Fontaine ?