Tous les articles par Dominique Philos

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

La grande crise qui s’annonce

Les dégâts causés par la pandémie de coronavirus dans une Europe confinée n’ont pas fini de se faire sentir, mais ils risquent d’être catastrophiques surtout qu’on ne peut absolument pas compter, en dépit des déclarations qui nous sont faites sur la franchise et la sincérité des gens qui dirigent le pays.

On anticipe d’ores et déjà une contraction de 10% de l’économie européenne et la question que tout le monde se pose est évidemment : comment va-t-on en sortir et qui va payer la note ?

Nos ministres préférés de Bercy n’en ont pas moins tenu des propos rassurants :

G Darmanin : « La sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité »

Bruno Le Maire : « L’Etat apportera “les moyens financiers nécessaires aussi longtemps que la crise durera pour éviter un naufrage de l’économie » et que « l’Etat abonderait le fond de garantie de 300 Md€ aussi souvent que nécessaire » !

Il convient néanmoins d’être extrêmement circonspect face à ces déclarations dont il faut être conscient qu’elles sont faites avant tout dans un double but :

  • Faire croire que les politiciens ont une action positive sur l’économie du pays alors qu’au mieux ils n’ont qu’une action nulle ou pire néfaste,
  • Rassurer (pour ne pas dire endormir) la population avec le message sous-jacent : faites-nous confiance !

L’exemple récent des masques, qui ne servaient à rien (mais que fort heureusement on n’avait pas), mais qui vont bientôt devenir obligatoires a toutefois semé le doute au sein de la population …

L’aide de 1.500€ pour les entreprises est apparue aussi largement virtuelle puisqu’il faut remplir tout un tas de conditions ; Bruno Le Maire s’étant par ailleurs aperçu que le taux de chute d’activité initialement exigé de 70% était tellement élevé que … personne ne pouvait y prétendre !

Bercy tient les cordons de la bourse et ne les ouvre pas facilement … mais il est vrai que ce n’est pas vraiment facile quand on est à la tête d’un pays perclus de dettes et en état de faillite !

En 2008, lors de la crise des subprimes, il fallait sauver les banques. Aujourd’hui il faut sauver toute l’économie ; c’est dire si l’on change d’échelle !

On sait déjà qu’au-delà de la crise sanitaire, il va y avoir, à la suite du blocage de l’activité des entreprises, une splendide récession, causée à la fois par un déficit de production mais aussi par un déficit de consommation.

La population enfermée et confinée ne peut ni produire ni consommer !

Et plus le blocage va durer, plus les dégâts seront graves, voire irréversibles ; étant entendu que le redémarrage va, de toutes façons, être très difficile du fait de la désorganisation des chaines de productions et des ruptures logistiques (il faut un mois pour que des pièces chargées à Shanghai arrivent en Europe).

Il faudra s’attendre à des cascades de faillites d’entreprises (surtout parmi les PME) et à une très forte hausse du chômage et, in fine, une chute des recettes fiscales alors que le gouvernement a ouvert, en grand, les vannes du déficit budgétaire.

Mais, ce que ne disent pas nos ministres, c’est que leurs annonces rassurantes trahissent l’idée d’une crise de courte de durée un à deux mois maximum ; ce qui est avant tout un pari sur l’avenir alors que d’évidence on n’en prend pas le chemin !

L’action principale du gouvernement va donc être de faire face aux conséquences fiscales et financières de la crise sanitaire de telle manière qu’elles soient supportables par la population qui, sinon, risquerait de se révolter.

Car les élites pourraient bien avoir à subir la colère d’une population à qui on a expliqué que l’Etat était là, qu’il coutait cher mais qu’il était efficace, et qu’il la protégeait … pour finalement arriver au constat que ce n’est pas le cas : il coute cher et est inefficace !

La population commence aussi à comprendre que le mensonge a été érigé en système de gouvernement pour masquer une incompétence crasse ; ce qui, au demeurant, ne devrait surprendre personne !

L’Etat fonctionnaire est très fort pour pondre des directives administratives ; seulement on ne fait pas fonctionner un pays avec des directives administratives et on en a la preuve flagrante avec les révélations récentes démontrant que cet Etat fonctionnaire, qui prévoit tout et s’occupe de tout, n’avait finalement rien prévu malgré les menaces qui s’accumulaient !

Si les mesures décidées s’avèrent trop dures, il ne fait aucun doute qu’il y aura un rejet violent de la part de la population qui pourrait se jeter dans les bras de ces populistes (de droite ou de gauche) prêts à promettre le bonheur éternel, sans effort, notamment par le biais d’une sortie de la zone € voire même de l’Union Européenne !

Et les élections de 2022 seraient perdues pour la macronie !

Car, les périodes troublées sont toujours propices à l’émergence de systèmes autoritaires voire totalitaires qui s’avèrent, à terme, être la plupart du temps de véritables désastres pour l’économie et pour les libertés individuelles !

Bien évidemment, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire le savent et le but de leurs calculs les plus « désintéressés » seront d’éviter cette issue !

Alors, doit-on craindre un effondrement économique et un écroulement de l’Etat ou tout au contraire un renforcement de l’emprise de l’Etat ?

En tout état de cause, on est encore bien loin de pouvoir faire les comptes des dégâts occasionnés aux niveaux tant sanitaire qu’économique !

Un jour aussi se posera la question qui fâche et totalement incorrecte : est-ce que le prix économique valait le prix des morts évitées ?

Car aussi horrible que cette affirmation puisse paraître, ce sont nos sociétés suscitant des sentiments narcissiques chez leurs membres qui font que, désormais, on a peur de la mort et que celle-ci devient inacceptable ; alors que celle-ci faisait partie intégrante de la vie jusqu’au début du 20° siècle.

L’espérance de vie était faible (40 ans), la mortalité infantile élevée (il n’était pas rare d’avoir un enfant sur deux mort en bas âge), les épidémies dévastatrices ; ce qui n’a pas empêché le genre humain de progresser.

Aujourd’hui, le niveau de « pertes acceptables » se rapproche de zéro, y compris dans les opérations militaires (enfin surtout en ce qui concerne nos propres soldats, pour les soldats ennemis c’est plus douteux) alors que jusqu’en 1914 on acceptait de perdre 28.000 hommes dans la même journée.

Pendant la première guerre mondiale, un haut niveau de pertes lors d’une offensive n’était nullement considéré par les généraux comme un drame mais comme une preuve de vaillance lors de l’offensive alors que les pertes françaises, en temps ordinaire, offensive ou pas, étaient de 1.000 morts par jour.

Il faut voir et revoir le prestigieux film de Stanley Kubrick « les sentiers de la gloire » avec Kirk Douglas (film interdit de diffusion en France pendant trente ans pour cause de divulgation d’une vérité inacceptable pour le pouvoir) pour mesurer l’état d’esprit de l’époque !

Et ce ratio de pertes est monté pour l’armée allemande en Russie, entre 1941 à 1944, à 3.300 par jour et probablement le double pour les troupes russes !

Il faut être conscient que 100 ou 200 millions de morts dus à l’épidémie n’auraient aucune influence sur la population mondiale en dehors du deuil des familles et de la désorganisation éventuelle de l’économie … désorganisation par ailleurs déjà bien engagée !

En tout état de cause, les axes d’action du gouvernement pour essayer de sortir de la crise seront nécessairement les suivants :

  • La réduction drastique des dépenses publiques,
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,
  • L’emprunt,

Nous les examinerons dans un prochain article et nous verrons qu’aucun axe n’a réellement de chance de succès ; ce qui est rien moins que rassurant.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

 

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A bas les dividendes, à mort les capitalistes !

Face à la dégradation évidente de l’activité économique ainsi que de la situation budgétaire et fiscale du pays, certains ont d’ores et déjà trouvé la solution : interdire les distributions de dividendes mais aussi mettre en place un super impôt sur les sociétés de 75%.

Il s’agit d’un nouvel avatar de la vieille antienne anti-capitaliste : le grand capital apatride, mondialisé, spéculateur doit payer parce qu’il fait des profits (sous-entendu indécents) sur le dos du peuple avec son mode d’action préféré : la confiscation !

Quelques avocats ont donc décidé d’engager une action judiciaire en vue de contraindre le gouvernement à empêcher la distribution de dividendes.

Ils écrivent sans sourciller : « Dans la demande que nous formulons nous sommes allés jusqu’au bout de la logique en invoquant la solidarité nationale !

 Il est demandé au gouvernement d’interdire par la loi, de manière égalitaire et impérative, à toutes les sociétés du CAC 40 et aux sociétés qui réalisent plus de 150 millions d‘euros de CA de distribuer des dividendes cette année.

 Dans le même, il est demandé la création d’une contribution exceptionnelle de solidarité à hauteur de 75 % des dividendes (soit environ 38 milliards d’euros) qui permettront de financer le fonds de solidarité des TPE/PME, l’hôpital public et un plan de relance écologique qu’il faudra imaginer pour l’après confinement. »

Vous noterez, au titre des justifications, qu’il s’agit d’aider l’hôpital public dont le problème essentiel n’est actuellement pas un manque de moyens mais essentiellement qu’il s’agit d’un système à la soviétique avec une surabondance de personnel administratif qui paralyse totalement son fonctionnement tout en coutant une véritable fortune !

L’écologie est aussi utilisée comme justificatif parce que ça plait aux élites bobos de se donner bonne conscience … de gaspiller l’argent public dans des projets … ineptes pour sauver la planète !

Bien évidemment, ici prévaut une idéologie anticapitaliste masquée sous le vocable enchanteur et hypocrite de la solidarité ; surtout celle appliquée par les tenants du camp du bien à l’égard des autres !

Car, dans ce type d’opération, il est très important que le vol ou la prédation soit commis et justifié au nom d’un principe idéologique ou moralisateur.

Alors, pas d’hésitation ; la main de l’Etat ne doit pas trembler … surtout que nous savons qu’après 70 ans de propagande systématique, au sein de chaque français sommeille un communiste qui s’ignore, un ennemi du grand capital !

Mais attention, le communiste français, membre du camp du bien, n’est évidemment que pour la spoliation des autres car il doit quand même pouvoir continuer à changer de voiture tous les 3 ans, partir en vacances à la plage l’été, ainsi qu’aux sports d’hiver !

Il convient, à ce stade, de faire un petit retour en arrière pour situer le contexte.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, énarque, inspectrice des finances, avait expliqué le 10 mars dernier qu’il fallait investir en bourse parce que la période était favorable !

On mesure tout l’intérêt de ce conseil avisé effectué à une époque où tout le monde savait que les marchés financiers étaient en pleine bulle, avec des prix d’actions complètement décorrélés de la réalité économique ; et alors qu’un sérieux ralentissement s’était déjà manifesté dès décembre 2019 et que les cours boursiers avait déjà sérieusement commencé à chuter du fait des craintes liées à l’épidémie.

Autrement dit, elle se situait déjà, avec cette affirmation, à contre-courant de la réalité économique !

Consultez ce lien, vous le verrez, c’est consternant !

Depuis, on sait que la crise épidémique a provoqué un effondrement de 30% en moyenne des bourses mondiales ; ce qui permet d’apprécier encore plus toute l’opportunité de ce conseil d’une personne qui est rattachée au ministre de l’économie ; présumée donc avoir un minimum de compétence !

Et son ministre de tutelle, le désormais fameux Bruno Le Maire, le ministre de l’économie qui ne connait rien à l’économie, est venu expliquer qu’il serait indécent que les grandes entreprises du CAC 40 se mettent à distribuer des dividendes !

J’hésite entre propagande inutile et incompétence …

On se propose donc de spolier doublement les épargnants que l’on a incités à investir en bourse : après avoir perdu 30% de leur investissement avec le krach boursier, on veut leur supprimer les dividendes !

Je précise que cela concerne à la fois les détenteurs en direct mais aussi les titulaires de contrats d’assurance vie libellés en unités de comptes en mettant au passage en difficulté les compagnies d’assurances qui ont des actions dans leurs portefeuilles.

Il faut dire que la haute fonction publique n’aime pas le CAC 40, ni les entreprises privées … sauf quand elle y pantoufle (ce qu’a d’ailleurs su faire Mme Pannier-Runacher).

D’ailleurs, depuis une bonne trentaine années, l’Etat fonctionnaire a tout fait, absolument tout, pour dissuader les français d’investir dans les actions de sociétés cotées dans le but principal de canaliser leur épargne vers la dette de l’Etat ; cette dette qui est énorme et en expansion constante depuis 45 ans. Car, il était hors de question que les entreprises privées lui fassent de la concurrence sur ce plan !

Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Les grandes sociétés sont de plus en plus nombreuses à renoncer à verser un dividende ; bien que, pour certaines, il est évident qu’il s’agit avant tout de conserver de la trésorerie pour mieux affronter la crise économique à venir.

Ici, une petite distinction doit néanmoins être opérée :

Si l’entreprise est à capitaux publics, on peut comprendre qu’obéissant à son actionnaire unique ou majoritaire (l’Etat), l’entreprise renonce à une telle distribution,

Si l’entreprise doit recevoir des subsides de l’Etat, il est pareillement tout à fait normal qu’elle ne distribue pas de dividendes, car ce serait profiter de l’argent public, des impôts de tout le monde, pour avantager ses actionnaires. Ce serait ni plus ni moins qu’un détournement de fonds publics !

Par contre, si l’entreprise ne reçoit aucun soutien, ni aucune subvention et, de surcroit, n’a pas de liens avec l’Etat, il n’y a aucune raison pour qu’elle défère à ce type d’argument qui sent bon la démagogie communiste !

Or, la requête que vous pourrez consulter sur le lien indiqué concerne aussi les entreprises de la troisième catégorie …

Sans doute, demain, engagera-t-on une action, au nom de cette même solidarité, en vue d’interdire aux propriétaires bailleurs de percevoir des loyers sur leurs locataires, puis aux détenteurs de livrets A, LEP, ainsi qu’aux détenteurs de contrats d’assurances vie, de percevoir un intérêt !

La liste est longue …. et peut s’allonger sans cesse car le principe même de la spoliation est qu’il y a toujours quelqu’un à spolier …

Le problème est que l’économie fonctionne selon des règles simples : des personnes s’associent pour créer une entreprise, prêtent de l’argent et en contrepartie attendent une rémunération de leur investissement !

Sinon, à quoi cela servirait-il d’investir ?

Or, sans capital investi, pas d’entreprises, pas d’emplois !

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que la solution alternative, le communisme, c’est à dire l’économie fondée uniquement sur le travail et non sur le capital a prouvé qu’il ne fonctionnait pas et qu’il ne pouvait pas fonctionner ; sauf à mettre en esclavage toute une partie de la population afin de disposer d’une  main d’œuvre abondante et gratuite !

L’effondrement de l’URSS est là pour en attester et la conversion de la Chine au capitalisme le plus débridé, sous surveillance stricte d’un parti totalitaire, qui n’a de communiste que le nom, en est l’ultime confirmation !

Mais en France, persiste toujours ce vieux réflexe de la confiscation des riches … et vous verrez que, dans les prochains mois, ce type d’appel aura tendance à se multiplier !

Nous avons donc affaire à une action clairement anti capitaliste, mais aussi anti économique, non dénuée d’une évidente démagogie afin d’obtenir l’adhésion des foules ; foules qui seront d’autant plus en accord avec cette action qu’elles auront été persuadées au préalable qu’elles sont les victimes du grand capital apatride mondialisé.

En gros, il s’agit purement et simple d’exciter la population dans le cadre d’une vaste manipulation !

En conclusion, on peut en tirer trois types de morales :

Il ne faut jamais croire les prophètes de la distribution de l’argent gratuit des autres …

Il ne faut jamais faire confiance à l’Etat ou aux hommes (et femmes) de l’Etat,

Il ne faut jamais acheter d’actions de sociétés dans lesquelles l’Etat est lui-même actionnaire !

Précision : je n’ai ni actions, ni contrat d’assurance vie.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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Gouverner c’est mentir …

Vous connaissez l’adage : Gouverner c’est prévoir

Sauf en France où, visiblement, gouverner c’est mentir …

J’avais déjà eu l’occasion, dans deux articles, (ici) et (là) d’évoquer les mensonges du pouvoir mais, avec la crise sanitaire actuelle, cette pratique prend désormais des proportions hallucinantes et, pour tout dire, tout à faire inquiétantes !

A tout seigneur, tout honneur, le premier des français, le président de la république qui se permet d’affirmer à la télévision : “l’Etat paiera de manière illimitée” alors que l’Etat n’a pas d’argent, il n’a que des recettes fiscales qui correspondent aux impôts qui vous sont extorqués !

G Darmanin, notre sémillant ministre du budget, qui a affirmé que nous pouvions dépenser parce que nous avons des finances saines ; en omettant de dire une vérité qui risque de nous voler en pleine de figure dans les prochains mois : la France est un pays surendetté avec des finances publiques en très mauvais état du fait d’un laxisme budgétaire, dont les élites ont été au demeurant les premières à profiter, qui perdure depuis 45 ans !

Macron et les autorités médicales ont affirmé aux français, les yeux dans les yeux, que les masques ne servaient à rien pour dissimuler le fait qu’on n’en avait pas !

De la même façon, les tests ne servaient à rien sauf pour les hauts fonctionnaires et politiciens fonctionnaires qui se testent d’abondance.

Avec la chloroquine, on fait passer le professeur Raoult pour un hurluberlu, hérétique et incompétent, pour masquer qu’il ne fait pas partie du sérail parisien des mandarins auto intronisés maitres du savoir médical universel !

Histoire de bien lui montrer qui commande, le gouvernement s’empresse d’interdire l’usage de la chloroquine, par décret, alors qu’il s’agit d’un antipaludéen d’usage ancien, constant et bon marché ….avant de revenir sur cette décision en autorisant la chloroquine mais seulement en phase aigüe de la maladie …en pleine contradiction avec le protocole du docteur Raoult qui préconise son emploi seulement au stade primitif de la maladie !

Comprenne qui pourra !

On fait des annonces spectaculaires de commandes d’un Milliard de masques qui n’arrivent pas pour des raisons déjà évoquées !

L’Etat fonctionnaire, pour soulager les hôpitaux surchargés d’Alsace et du Grand Est, affrète à grands frais des trains spéciaux et des hélicoptères pour transférer les malades vers l’ouest alors que les cliniques locales, qui disposent d’infrastructures libres, ne sont pas sollicitées !

L’Etat fonctionnaire dissimule sciemment et systématiquement une situation catastrophique d’absence totale de prévision et de mauvaise gestion d’une administration perdue dans ses règles strictes et ses procédures à la fois complexes et inutiles!

Le premier ministre vient à la télévision (Tf1 le 02 avril) pour répandre une bonne parole rassurante avec un « journaliste » interviewer, si ce n’est complice du moins suffisamment conciliant pour ne poser ni les questions qui fâchent ni même les questions qui gênent !

Bruno Le Maire, l’inénarrable ministre de l’économie qui ne connait strictement rien à l’économie, vient nous expliquer benoitement qu’il n’y aura aucun problème d’approvisionnement alors que les seules décisions qu’il a prises en matière de contrôle des prix ont provoqué la disparition pure et simple des flacons de gel hydro-alcoolique et des quelques masques en circulation ; compte non tenu du fait qu’il ne peut nullement prétendre qu’il n’y aura pas, du fait du blocage de l’économie qui va faire des ravages parmi les entreprises, de ruptures dans les chaines logistiques !

Et, le pire, c’est qu’il le sait !

Le plus incroyable, c’est que l’Etat fonctionnaire semble croire à ses propres mensonges et semble ignorer que l’information circule aussi désormais par les réseaux sociaux ; ce qui signifie que les dissimulations et blocages administratifs seront, un jour ou l’autre, mis à jour augmentant le ressentiment d’une population, connectée sur internet toute la journée à défaut de pouvoir travailler, qui aura le sentiment d’avoir été trompée !

L’effet pervers du mensonge érigé en système de gouvernement c’est qu’il ne fait qu’augmenter la suspicion de la population qui tend alors à accréditer les thèses complotistes les plus folles !

Vous connaissez l’adage : on peut mentir une fois à une personne, on peut mentir plusieurs fois à une personne mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde !

La question qui va se poser indubitablement dans les prochains mois, sera : Comment l’Etat fonctionnaire va-t-il pouvoir redresser une situation qui relève du scandale d’Etat à grande échelle ?

Cette crise sanitaire constitue un véritable révélateur de l’incapacité de réaction et même d’action d’une administration hypertrophiée, perdue dans ses procédures administratives mais, ce n’est que la suite de l’immense mensonge tendant à persuader la population que l’Etat fonctionnaire est là pour la protéger alors que son but principal est de la contrôler !

Les français doivent être conscients que ce sont eux, et eux seuls, qui paieront le prix de toutes ces inconséquences !

Je suis désolé d’avoir à vous le rappeler Messieurs et Mesdames les politiciens et/ou fonctionnaires : Gouverner ce n’est pas mentir, c’est prévoir et seulement prévoir !

Bien cordialement à tous !

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Chloroquine ou pas

Je rebondis sur l’article de Henri Dumas pour donner quelques informations complémentaires.

La chloroquine :

Ce médicament est un antipaludéen d’usage ancien et très bon marché.

Le traitement ne coute pas cher mais évidemment il ne faut pas en abuser et surtout ne pas faire comme cet homme qui a pris un produit pour nettoyer les aquariums au motif qu’il était indiqué qu’il y avait de la chloroquine à l’intérieur !?!

Les pontes de Paris n’autorisent l’usage de la chloroquine que dans des conditions très restrictives et surtout ont décidé, décret à l’appui, de ne l’administrer qu’aux malades déjà gravement atteints !

Le problème est que le docteur Raoult a défini, dans son protocole, qu’il fallait administrer ce médicament aux malades en début de maladie et non lorsque la maladie a atteint une phase aigüe car alors il devient inefficace !

Les médecins de Paris voudraient démontrer que la chloroquine n’est pas efficace qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Les masques :

On sait désormais que l’administration a fait l’impasse sur les masques FFP2.

Pour rattraper le coup, le gouvernement a commandé un milliard de masques à la Chine.

Certains ont commencé à arriver (par pont aérien) mais il semblerait qu’il y ait des problèmes de conformité pour un certain nombre qui sont donc rejetés.

Par ailleurs, une quantité non négligeable de ces masques a du mal à arriver jusqu’ici pour une raison tout à fait surprenante.

Les américains auraient mis leurs dollars sur la table pour acheter 3 ou 4 fois plus chers les masques en cours d’acheminement …

Du coup, les chinois détournent les cargaisons en cours d’acheminement et les masques commandés n’arrivent pas en France !

Autrement dit, que ce soit la chloroquine administrée selon un mauvais protocole ou les masques commandés qui disparaissent aux USA, nous ne sommes pas sortis de la pénurie !

Nous mesurons tous les jours l’efficacité redoutable de l’administration française …

Bien cordialement à tous !

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Le camp du bien a choisi !

Le camp du bien a choisi : Il faut sauver les français à tout prix ; ce qui valide, autant que faire se peut, l’option du gouvernement de confiner la population en oubliant un peu commodément qu’il s’agit surtout d’une « stratégie » par défaut ; c’est à dire qu’elle est avant tout le résultat de l’imprévoyance du pouvoir et surtout de l’administration en charge de cette tâche face à l’épidémie.

Rappelons-nous les déclarations de Mme Buzyn, alors ministre de la santé : il n’y a aucun risque que l’épidémie arrive en France.

On nous a assurés en plus, par la voix d’experts, que les masques ne servaient à rien ; ce qui permettait, on l’a su plus tard, de justifier surtout a contrario le fait que l’on n’en avait pas et que par conséquent on ne pouvait pas en distribuer … même au personnel soignant !

C’est dire si nous étions prêts et si tout était bien sous contrôle

Plus de 3.500 morts plus tard, les français peuvent apprécier tout le bien fondé de la stratégie du gouvernement !

L’Allemagne a choisi les masques et le test généralisé, nous avons choisi le confinement généralisé parce que, malgré les assurances répétées, à satiété, par la presse subventionnée, nous n’avons ni les uns ni les autres !

Le problème est l’issue c’est à dire quand on va en sortir car il va bien falloir en sortir un jour ; et le dilemme qui va se poser impérativement sera bientôt de sauver les français ou de sauver le pays qui va s’effondrer économiquement.

Ce camp du bien, c’est celui qui parle de Trump ou Bolsonaro (président du Brésil) comme d’affreux calculateurs qui refusent le confinement pour ne pas couler l’économie. Ils sont présentés comme des cyniques égocentriques ne visant que leur réélection en remettant les gens au travail quel qu’en soit le prix (sous-entendu le nombre de morts) !

Je vous livre un extrait tiré d’un article écrit par Gérard Grunberg du site Telos (mot grec qui signifie la sortie ou l’issue).

Trump et Bolsonaro craignent avant tout que le confinement, provoquant l’arrêt de l’économie durant une longue période, menace leur réélection alors qu’ils ont tout misé sur la croissance et, surtout, sur la hausse des cours de bourse. La procrastination est la pire des politiques et le coût élevé des mesures radicales nécessaires pour endiguer l’épidémie en vaut la chandelle. C’est en ralentissant la diffusion du virus que les chances de sauver l’économie sont les plus grandes.

Le problème, c’est qu’en matière de procrastination (qui est, je le rappelle, l’attitude visant à repousser toujours au lendemain des décisions importantes), celle-ci a été surtout le fait du gouvernement français qui n’a fait que biaiser, mentir et tergiverser depuis janvier ainsi que l’a révélé Mme Buzyn dans sa déclaration conscientisée ….valant aveu et coup de pied de l’âne à E Macron et E Philippe !

De plus, et sans vouloir prendre position quant à la personnalité des deux chefs d’Etat visés, le camp du bien, socialiste ou au minimum de gauche, n’a qu’une connaissance diffuse et au mieux livresque du monde de l’entreprise perçue comme un monde impitoyable peuplé de vampires.

Et, notamment, ce camp du bien ne semble pas avoir conscience du fait que la stratégie du confinement n’est pas viable au-delà de 6 semaines à deux mois car elle provoquerait des dégâts économiques et financiers irréversibles !

En effet, par un effet domino, les entreprises les plus fragiles vont défaillir les premières entrainant les autres dans leur chute et de reprise économique il n’y en aura pas !

En outre, pour beaucoup de salariés au chômage partiel, les pertes de salaires limitées le premier mois (15 jours non travaillés) vont être bien pires pour avril qui sera chômé en totalité à n’en pas douter.

Les bobos du camp du bien semblent ignorer que beaucoup de ménages n’ont pas d’épargne devant eux  …

On ne peut donc pas bloquer tout un pays pendant une durée indéterminée … et le gouvernement le sait …

Autrement dit, le réel finit toujours par s’imposer !

De plus, nous avons pu nous apercevoir que les médecins du collège d’experts au chevet du gouvernement et d’E Macron ne sont pas des devins et … loin s’en faut s’il faut s’en référer aux prévisions, systématiquement erronées, qui ont été faites non seulement concernant le COVID-19 mais aussi le SRAS et le H1N1.

A vrai dire, on a même l’impression qu’ils assènent des vérités incontestables de spécialistes “sachants” qui s’avèrent finalement fausses avec des messages contradictoires dont la chloroquine (déclarée inutile, dangereuse mais finalement utilisée) est à cet égard symptomatique.

En fait, le gouvernement cherche actuellement à gagner du temps et navigue en plein brouillard avec le risque d’une reprise de l’épidémie quand il aura décrété que tout le monde pourra sortir librement !

L’épidémie risque en effet de reprendre de plus belle surtout que le prochain réservoir de l’épidémie pourrait bien être l’Afrique dont les pays, par manque de moyens, n’assurent ni confinement ni fourniture de masques avec des conséquences forcément redoutables à moyen terme ; surtout dans les grandes métropoles !

Il n’y a que deux issues réalistes :
– Soit vacciner tout le monde mais, à ce jour, personne ne sait dans combien de temps cela sera possible (on parle d’un an !).
– Soit, faute de vaccin, faire des tests sérologiques à l’échelle de toute la population pour savoir qui est immunisé ou non ; confiner ceux qui sont malades et « libérer » ceux qui sont immunisés et ne risquent donc pas de contaminer le reste de la population.

Et dans l’attente de ces solutions, faire porter par l’ensemble de la population des masques et des gants dont on nous avait pourtant bien expliqué qu’ils ne servaient à rien !

La deuxième voie est visiblement celle utilisée par l’Allemagne … nous, nous mobilisons les bonnes âmes pour fabriquer des masques et des respirateurs !

Il semblerait bien que, comme d’habitude, nous ayions encore une guerre de retard !

Gouverner, c’est prévoir mais on se demande bien ce qu’a prévu le gouvernement français ?

Bien cordialement à tous !

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Histoire d’en rire !

Je livre à votre réflexion cette petite fable du vieux temps de la monarchie qui m’a été adressée par un ami.

Toute ressemblance avec des évènements réels n’est évidemment pas fortuite !

Bonne lecture

Histoire de Raoul de Massalia, l’hérétique.

Or doncques, il advint que le royaume du jeune et sémillant monarque Manu-Henri III et de la reine-mère Catherine de Macaron fut frappé par la peste venue des Indes et du Royaume de Siam. Les sujets de Sa Majesté n’en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.

Le couvre-feu fut bientôt déclaré sans que cela ralentît la diffusion du fléau : en effet, dans les faubourgs des grandes cités du royaume, les jeunes revêtus de houseaux Nike et portant un chaperon en guise de couvre-chef continuaient à circuler en toute impunité pour se livrer à leurs activités favorites — pillages, commerce de poudre du Levant, incendie de carrosses et lapidation de la maréchaussée — sous l’œil paternel et bienveillant des magistrats.

Comme le royaume manquait de gantelets et de heaumes pour se protéger des miasmes mortels, le nombre des victimes s’accroissait chaque jour, surtout parmi les vieillards déjà affaiblis par le jeûne consécutif à la baisse des retraites décidée par Sa Majesté, dans sa grande sagesse.

Devant l’urgence de la situation, le royaume réagit comme il l’avait toujours fait : on convoqua les États Généraux des carabins chargés de nommer commissions et sous-commissions afin d’aboutir à la constitution d’un collège d’experts qui rendrait un rapport préliminaire d’ici 2 à 3 ans.

C’est alors qu’un vieil alchimiste provençal surnommé Raoul de Massalia prétendit pouvoir soigner les pestiférés avec un vieux remède, la quinina, autrefois utilisé par les chevaliers francs lors des croisades afin de se prémunir des redoutables fièvres orientales. On fabriquait ledit remède pour à peine quelques sous et le comte de Nice ainsi que son épouse la comtesse avaient même été guéris en quelques jours de l’affliction qui menaçait leurs vies. Certains serfs, qui faisaient la queue devant le dispensaire du vieil alchimiste, parlaient de miracle, tandis qu’à la cour royale on se gaussait de celui qu’on surnommait déjà le vieux fol : personne ne croyait qu’un remède aussi peu cher et aussi peuchère viendrait à bout du fléau.

Bientôt Raoul fut conchié par les médecins parisiens de la Cour Royale : on lui reprocha d’abord d’être un vilain, un bouseux de basse extraction qu’on ne voyait jamais à la capitale, qui ne mettait même pas de perruque poudrée et déambulait tête nue et les cheveux au vent, ce qui n’augurait à l’évidence rien de bon sur ses compétences médicales.

On lui reprocha aussi d’être un partisan du roi Charles Premier le Grand — dernier souverain de Gaule et vainqueur des chevaliers teutoniques — unanimement jalousé par ses successeurs infoutus de remporter une seule victoire, même contre un loup solitaire aliéné. Les dévots lui reprochèrent enfin de s’être opposé au voilement des femmes sarrasines à l’université, ce qui constituait assurément un blasphème.

A la tête de la cabale, il y avait un trio de la plus haute noblesse : d’abord la duchesse de La Combe, abbesse de l’hôtel-Dieu St- Antoine et de TF1 ; puis l’ancien membre du Conseil Royal, la baronne Agnès Business ; et enfin l’époux de cette dernière, Le baron Yves le Vil, ayant exercé la charge de Grand Apothicaire Royal.

Alors que la peste avait déjà fait des dizaines de milliers de victimes, un cacochyme chenu souffrant de plusieurs tumeurs vint à défunter : il s’était administré 45 gélules 8 fois par jour pendant une semaine du prétendu remède de Raoul de Massalia. On oublia aussitôt tous les autres morts et on ne parla plus que de celui-là dans les gazettes royales qui firent passer l’épidémie au second plan. Les innombrables vilains scrofuleux ou atteints d’écrouelles que Raoul avait sauvés l’accusèrent de sorcellerie. Le parti monarchique, LAREM (la Royauté En Manu), exigea un procès . Menacé d’excommunication et du bûcher, l’alchimiste se rétracta et abjura devant le tribunal de l’inquisition. Certains témoignent qu’en quittant la salle d’audience, toujours aussi hirsute, il marmonna « et pourtant elle soigne !  ».

Heureusement, tout est bien qui finit toujours bien dans le royaume de France.
La reine-mère Catherine de Macaron, ayant contracté la peste en assistant à une représentation au théâtre royal, fut sauvée par la grâce de Dieu et une fiole de quinina que le chevalier Alexandre Filsdedieu avait conservé par devers lui. Ainsi, le bellâtre musculeux tombé en disgrâce redevint connétable du royaume et premier mignon du roi. Il put organiser de grands concerts au Palais Royal pour le plus grand plaisir de Sa Majesté qui aimait entendre troubadours et ménestrels travestis chanter du rap, entre deux parties de bilboquet.

Après un an et demi d’épidémie et autant de morts que pendant la grande peste noire de 1348, la duchesse de la Combe, la baronne Agnès Business et le baron Yves le Vil inventèrent enfin un remède efficace contre la peste. La preuve que ce remède était efficace, il coûtait plusieurs écus d’or. Mais même les plus pauvres s’endettèrent tant la peur de la maladie les taraudait et tant ils avaient vu mourir les leurs, ce qui fit la fortune des laboratoires d’apothicaires, généreux mécènes des nobles la Combe, Business et le Vil.

Quant au bon roi Manu-Henri III, il se montra magnanime et généreux : comme le nombre des retraités avait considérablement diminué, un édit royal annula la réforme des retraites pour les quelques vieillards qui avaient survécu à la peste et à la libération de milliers de gibiers de potence des geôles du royaume par la chancelière de Belle-ou-Bête. En même temps, le roi rétablit la gabelle car il fallait bien renflouer les caisses du royaume et surtout payer les pensions des privilégiés.

Personne ne sut ce qu’était devenu Raoul de Massalia. A la Cour, dame et chevaliers affirment en frissonnant que Satan en personne est venu le prendre pour l’emmener à la Géhenne, et l’on dissimule dans des reliquaires les dernières fioles de quinina au cas où la peste reviendrait. D’autres disent qu’il s’est exilé dans l’Empire Songhaï où il est considéré comme un grand marabout-guérisseur capable de ressusciter les maures atteints de fièvre hémorragique. Alors qu’il est oublié dans le royaume de France, on trouve une statue de Raoul devant le palais de Mac Donald Premier, roi-consul des Amériques, mais il s’agit probablement d’une énième provocation du souverain d’Outre-Atlantique .

 

 

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L’Europe dans les turbulences de l’épidémie

Le dicton énonce : C’est dans les difficultés que l’on reconnait ses amis !

Les italiens doivent se dire qu’ils n’ont pas beaucoup d’amis eu égard au réflexe unanime de repli sur soi qui a été manifesté par les autres pays dès que l’épidémie a pris des proportions incontrôlables.

Néanmoins, il faut souligner que la politique sanitaire relève des seuls Etats et que si l’épidémie a pris de telle proportions, c’est que, malheureusement, les autorités italiennes, comme les françaises, ont sous-estimé l’ampleur du danger et de ce fait n’ont pas pris les mesures de protection de la population !

Cela rappelle aussi, une fois de plus, que les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts (Charles De Gaulle) !

A ce jour, personne ne peut prédire ce qui va se passer une fois l’épidémie terminée mais ce dont il faut être conscient c’est que nous ne sommes qu’au début de plusieurs crises : une crise sanitaire en cours, une crise économique qui commence à arriver et enfin une crise financière à venir aux effets dévastateurs.

La totale donc !

Les dirigeants des pays fragiles, dont la France, s’inquiètent d’ores et déjà des conséquences et savent que, conformément à l’adage, le pire n’est pas toujours sûr !

Car, après la crise sanitaire et après avoir compté les morts, l’Etat fonctionnaire va non seulement devoir se justifier de son incurie à anticiper l’épidémie mais il devra aussi se confronter aux conséquences économiques ; et, les dégâts vont être forcément considérables ; malgré toutes les promesses qui ont été faites !

En ce qui nous concerne, il va falloir financer un déficit budgétaire que l’on peut déjà estimer à plus de 300 Md€ dans le contexte d’une grosse récession qui entrainera une forte diminution des rentrées fiscales.

Et attention, pas d’ambiguïté, il ne s’agit même pas là d’une relance économique, il s’agit d’assurer tout simplement les fins de mois ordinaires !

Et, je ne parle même pas des nombreuses entreprises privées qui vont se retrouver en grave difficulté et qu’il faudra sans doute soutenir ; d’une façon ou d’une autre !

Le blocage de l’économie européenne va avoir des conséquences dramatiques avec une explosion des dettes aussi bien publiques que privées car, il faut être lucide, les entreprises vont en ressortir exsangues et l’activité d’une entreprise n’a rien à voir avec la collecte des impôts !

Toute la question est en fait, pour l’Etat fonctionnaire, de garder le contrôle de la situation qui pourrait bien déraper de deux façons :

  • Une contestation populaire liée à l’épidémie et à sa gestion désastreuse par les autorités,
  • Une explosion de la dette qui deviendrait incontrôlable et infinançable,

Cela explique l’insistance d’E Macron, au niveau européen, à vouloir obtenir une solidarité budgétaire. 

Car il est déjà dans le coup d’après.

Son idée est de mettre en place une mutualisation des dettes car il sait que la France va probablement au-devant de très graves difficultés budgétaires et quoi de mieux pour les résoudre que d’espérer l’argent des autres !

Pour faire un parallèle utile, on peut juste constater que les élites françaises qui ont réussi à imposer une fiscalité complètement délirante à leur propre population sous prétexte de solidarité, essaient d’utiliser le même argument avec les pays vertueux de l’Union Européenne !

De là est venue cette idée des dirigeants français, italiens, espagnols, Grecs, Irlandais, Belges, Luxembourgeois, Slovènes et Portugais de mettre en place des « corona bonds » ; c’est à dire des emprunts qui seraient souscrits, non pas individuellement par les Etats mais au niveau de la structure européenne elle-même.

Ce serait peut-être une bonne idée dans le cadre d’une Europe intégrée … mais l’Europe intégrée et fédéraliste n’existe pas et n’existera sans doute jamais !

Cela signifie que les pays demandeurs font juste partie d’une coalition opportuniste et cela explique aussi que l’Allemagne, les Pays Bas et l’Autriche, qui ont des comptes publics en excédent, ne veulent pas de ces solutions bancales, dictées par l’urgence dans lesquelles elles seraient les dindons de la farce !

Pour situer l’intérêt de l’Italie, il faut préciser qu’elle a vu dernièrement son taux d’emprunt à 10 ans remonter jusqu’à presque 3% ; ce qui signifie que les prêteurs demandent une prime à l’Italie parce qu’ils estiment qu’elle présente un risque d’insolvabilité. Il faut dire, que sa dette est, avec 136%, la deuxième en proportion du PIB derrière celle de la Grèce qui, elle, n’a pas pu faire face à ses engagements.

On comprend donc que les pays vertueux ne veulent pas que leurs excédents budgétaires, obtenus du fait d’une grande discipline budgétaire, partent, sans contrepartie, dans les déficits insondables des mauvais élèves ; France et Italie en tête !

Pour dire les choses plus crûment : ils n’ont pas envie de boucher les tonneaux des Danaïdes français et italiens qui, par nature, sont sans fond !

Rappelons quand même que la France n’a pas eu un seul budget en excédent depuis 1974 et que, depuis 2010, l’Allemagne est passée de 80 à 60% d’endettement public tandis que nous progressions, sans désemparer, vers les 100%.

Ce serait pour eux mettre le doigt, et même la main toute entière, dans un mécanisme qui deviendrait incontrôlable dans la mesure où, pour ne pas perdre ce qui a déjà été mis au pot, l’Allemagne, notamment, se trouverait obligée de continuer à « envoyer la monnaie » !

Il faut quand même préciser que l’Allemagne a déjà 900 Md€ de créances sur les autres pays de l’Union Européenne et qu’il est peu probable qu’elle puisse jamais les récupérer un jour !

Le ton a d’ailleurs été donné lors de la dernière visioconférence entre les différents chefs d’Etat des 27 : ça c’est mal passé !

Et, évidemment, certains en profitent pour fustiger l’Union Européenne et l’accabler de tous les maux !

Mais je suis sûr que si l’on demandait aux français s’ils seraient d’accord pour que nous envoyions à l’Italie 200 Md€ payés par nos impôts (en hausse) pour boucher des trous budgétaires italiens parce que ceux-ci ne veulent faire aucun effort et préfèrent vivre aux crochets des autres, une immense majorité de français diraient : « non qu’ils se démerdent, ils n’ont qu’à faire les efforts qu’il faut ! »

Le problème est que l’Union Européenne a fixé, à l’initiative de la France d’ailleurs en vue d’arrimer l’Allemagne à l’€, des règles budgétaires mais que ni elle ni l’Italie ne les respectent …

Donner des leçons à la terre entière oui, c’est sûr nous savons faire !

Les respecter … c’est visiblement plus difficile !

Il n’est en effet pas très crédible d’invoquer alternativement la souveraineté française puis la solidarité européenne juste quand ça nous arrange car l’opportunisme poussé à ce niveau n’est évidemment que du cynisme !

Fatalement, on ne peut que déplorer que l’on se trouve face à une défaillance de l’Union Européenne et constater que la solidarité n’existe que lorsque ceux qui en appellent à elle, en ont besoin !

Alors, on va faire dans le bricolage d’urgence … c’est à dire que c’est la BCE, une fois de plus, qui va distribuer de l’argent qu’on ne peut pas emprunter. Evidemment, il s’agira d’une émission monétaire porteuse en soi du germe inflationniste dans le cadre du MES (mécanisme européen de stabilité) ; mécanisme à l’occasion duquel la BCE peut poser des conditions strictes en échange de ses prêts, comme par exemple des réformes impopulaires ou des coupes claires dans les budgets.

C’est-à-dire que, de facto, la solidarité budgétaire sera créée par la BCE qui va mettre en marche les imprimantes pour créer de la monnaie destinée à financer les dettes des Etats impécunieux !

Mais, il n’est pas sûr que cela soit suffisant ….

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Sale temps pour l’assurance.

En matière financière, le pire n’est pas toujours sûr et l’enchainement des évènements n’annonce rien de bon !

Je reviens sur les suites à donner à mon article du 19 mars dernier.

La tradition comportementale des compagnies d’assurances est d’échapper, autant que faire se peut, au paiement des indemnisations stipulées dans les contrats souscrits par les particuliers ou les entreprises.

D’ores et déjà, en ce qui concerne l’assurance voyage, elles font effectivement tout leur possible pour échapper à tout remboursement des séjours et voyages annulés du fait du confinement pour des motifs divers ; et notamment au motif que l’épidémie ne constitue pas un évènement inattendu puisqu’il a été annoncé par l’OMS (le 11 mars) ou encore parce que le risque d’épidémie n’est pas couvert.

Néanmoins, les compagnies d’assurances sont actuellement confrontées à une situation périlleuse qui pourrait prendre les allures d’une véritable débâcle dans les prochains mois ; et quand on sait que l’assurance-vie, avec un encours de placements de 1.700 Md€, est le placement favori des français, il y a tout lieu d’être inquiet !

Cette situation concerne à la fois les particuliers et les entreprises.

Les particuliers :

Cela concerne essentiellement l’assurance-vie, dont il existe deux types de contrats : Les contrats en € et les contrats en unités de comptes.

Les premiers sont constitués de placements en €, comme un livret A, et portent intérêts selon un taux de revalorisation communiqué chaque année par la compagnie d’assurance.

Les fonds en unités de comptes sont constitués d’actions de sociétés cotées, de fonds de placement … à la discrétion de la compagnie d’assurances qui souvent ne communique pas trop sur ce point ; ce qui fait que le client ne connait pas vraiment la nature des placements faits pour son compte.

Les contrats en € ne rapportent désormais pratiquement plus rien parce qu’ils sont investis, pour l’essentiel, en obligations d’Etat (OAT) dont les taux sont à peu près nuls. Les espérances de revalorisation des contrats sont donc non seulement très faibles mais dans un avenir proche pratiquement réduites à néant puisque la BCE a prévu une émission monétaire massive pour permettre aux Etats membres de financer l’économie qui se trouve actuellement bloquée.

J’avais évoqué la question du maintien de tels contrats alors qu’il existe des risques d’immobilisation forcée de l’épargne … en cas de difficultés conformément aux dispositions de la Loi Sapin II sur lesquelles je reviendrai prochainement.

Les compagnies d’assurances ont d’ailleurs reçu des injonctions de la part des autorités de l’Etat de stopper la conclusion de nouveaux contrats en € parce que, à terme, tout le monde sait qu’elles seront incapables de verser des intérêts sur ces contrats ; surtout lorsque les taux d’intérêts entrent en territoire négatif !

En effet, les compagnies d’assurances s’exposent à terme, surtout si l’inflation refait surface, alors que les contrats n’offrent aucune rémunération, à une demande massive de rachats (demandes de remboursement) auxquels elles ne pourraient absolument pas faire face (puisque l’argent est entre les mains de l’Etat – les OAT).

Les compagnies d’assurances ont donc reçu instruction de placer l’argent de leurs clients dans des produits « plus dynamiques » ; c’est à dire essentiellement dans des actions de sociétés cotées en bourse ; ce qu’on appelle les unités de comptes.

Par plus dynamiques, il faut comprendre plus risqués et parfois … beaucoup plus risqués et les risques sont assumés par le souscripteur, seul !

Du fait des évènements récents, les bourses mondiales ont littéralement plongé avec des chutes de l’ordre de 30 à 50% sur certaines valeurs cotées et il est peu probable que les pertes seront jamais récupérées.

On comprend aisément que les compagnies d’assurance vont avoir du mal à expliquer à leurs clients qu’ils ont fait un bon placement et qu’elles ont bien géré l’argent de leurs clients !

Le groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banques Populaires) serait d’ailleurs au centre d’un problème de ce type car son portefeuille contiendrait des parts de fonds spéculatifs qui ont perdu entre 50 et 70% en un mois. Il s’agit des fonds de H2O Asset Management, société détenue à 49,99 % par Natixis Investment Managers, filiale du groupe BPCE.

Il probable qu’il faille s’attendre à des vagues de procès contre BPCE pour tromperie et absence d’information quant aux risques réels encourus ; sans que l’on puisse en prédire l’issue car, du fait des précédents problèmes mettant en cause les établissements financiers sur ce plan, celles-ci et les compagnies d’assurances ont pris leurs précautions pour faire signer à leurs clients des contrats stipulant que ce type de placement est risqué … même si le client ne l’a pas lu à la signature !

Toutefois, on sait que la cause de ce type de défaillance est liée à des prises de risques excessifs des gestionnaires  et intermédiaires financiers avec des actifs survalorisés ou illiquides et en tout cas invendables dans le cadre d’une stratégie de fuite en avant qui ne pouvait d’ailleurs que mal finir !

Mais, ici, ce sont les clients qui assument les risques et supportent les pertes et cela n’aura pas vraiment d’impact sur les compagnies d’assurance qui risquent néanmoins de faire face à une fuite de clients échaudés.

D’une manière plus générale, se pose la question de la détention d’assurances vie en € basées sur la dette étatique considérée actuellement comme sure et qui repose en fait entièrement sur un scénario : l’Etat fera toujours face à ses engagements !

Ce point ne fait pas consensus mais on sait qu’en Italie, en Espagne et en France, les seules marges de manœuvres, pour maintenir le système, sont exclusivement liées au financement par la BCE dans le cadre d’une monétisation de la dette.

On peut donc légitimement se demander si le financement par la BCE sera suffisant et, en fin de compte, ce qui se passera le jour où ce financement s’arrêtera ?

J’y reviendrai mais le conseil est quand même de ne pas rester trop exposé aux obligations d’Etat.

L’histoire a montré que le risque de défaut n’est jamais nul (France 1797 et 1812, Grèce 6 fois, Argentine tous les deux ans depuis 20 ans, Allemagne en 1923 et 1945), et évidemment c’est toujours à l’occasion de périodes troublées que ces évènements improbables se produisent.

Le pire concerne, pour l’instant, les entreprises.

En effet, les compagnies d’assurance craignent de devoir prendre en charge les pertes d’exploitations dues à l’ordre des autorités publiques de cesser toute activité professionnelle en raison du confinement.

Pour l’instant, les compagnies d’assurance font « de la résistance » mais il n’est pas sûr qu’elles ne soient pas contraintes, en fin de compte, par le pouvoir, d’indemniser les pertes et cela pourrait couter une véritable fortune !

Par ailleurs, à terme, se posera aussi la question de l’assurance-crédit.

Tous les crédits sont couverts par des assurances mais on peut anticiper, sans beaucoup d’incertitude, qu’il va y avoir, malgré les assurances du gouvernement, beaucoup d’entreprises qui ne pourront pas faire face à leurs échéances dans les 6 ou 8 mois qui viennent. (Il y a aussi un risque sur les particuliers, mais il est moins élevé puisque, en général, les salariés continuent à percevoir leur salaire malgré le confinement.)

Et, si les crédits ne sont pas payés, ce sont les assurances qui devront payer ; et les sommes en jeu sont énormes ; et fatalement il se posera alors la question du soutien par les finances de l’Etat des compagnies d’assurances qui pourraient faire faillite avec le but d’éviter un effet domino dévastateur. Car, derrière l’assurance-crédit, il y a le système de la réassurance puisque tous les contrats assurés sont eux-mêmes réassurés dans le cadre d’un système complexe et diffus de mutualisation destiné à minimiser les risques en cas de défaillance.

Ce qui va se jouer dans les prochaines semaines ou mois, c’est ni plus ni moins que la survie de compagnies d’assurances qui pourraient faire défaut !

Et évidemment, le risque est celui de la contagion, justifié ou non, avec un effet sur les contrats d’assurances vie … même si les activités sont juridiquement séparées.

Dans ce cas, pour éviter la panique et un écroulement généralisé, l’Etat fonctionnaire mettra en jeu la désormais fameuse loi Sapin II qui permet de bloquer tous les contrats d’assurance-vie afin d’éviter à la fois une crise de solvabilité des compagnies d’assurances et un effet de contagion complètement incontrôlable !

E Macron nous a assurés que l’Etat paierait mais, la question qui demeure est : aura-t-il vraiment les moyens de payer ?

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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C’est la Bérézina !

Notre président, dans son allocution qui annonçait le confinement sans le dire, avait utilisé le langage martial en évoquant, à plusieurs reprises, une situation de guerre.

Evidemment, nous n’avons pas pu nous empêcher de faire des comparaisons faisant référence à l’histoire militaire du pays au fur et à mesure que les nouvelles annonçant la dégradation progressive de la situation arrivaient.

On a parlé de la guerre de 1914 pour évoquer la situation du personnel soignant envoyé au casse-pipe sans aucun matériel de protection,

Certains ont parlé de juin 40 pour évoquer la fuite des parisiens juste avant le confinement (on évoque le nombre de 1.2 million de parisiens et banlieusards),

Les nouvelles arrivent et elles sont de pire en pire ; ce qui au demeurant était parfaitement prévisible puisque l’Etat fonctionnaire et sa haute administration ont toujours considéré, la déclaration de Mme Buzyn en atteste, qu’il n’y avait pas besoin de prendre des mesures de protection puisque l’épidémie ne viendrait pas !

Ce faisant, la haute administration s’est enferrée dans un biais de raisonnement à partir des situations liées au SRAS et à la grippe aviaire H1N1 qui n’ont pas eu d’effet majeur en France.

Gouverner c’est prévoir, et l’élite a juste prévu le maintien de sa communication rassurante et les élections …

Le pays est complètement bloqué et la seule chose qui fonctionne désormais, c’est internet (merci les GAFA) ; et l’information continue de circuler.

Et qu’apprend-on ?

La situation dans l’est de la France est catastrophique,

La situation est en passe d’être totalement hors de contrôle en région parisienne donnant raison à tous ceux qui se sont enfuis sans que l’on sache si ceux qui sont partis n’ont pas emporté avec eux le virus à la campagne avec un risque majeur à la clé !

En effet, tous les cas qui apparaissent désormais ne peuvent avoir fait l’objet d’une contamination qu’avant le confinement, c’est à dire il y a plus de 10 jours !

On apprend que des personnes très jeunes sont désormais les victimes de l’épidémie ; une petite jeune fille de 16 ans est morte après avoir été testée par deux fois négative !

Alors, une nouvelle référence militaire s’impose : la Bérézina cette effrayante défaite, des 26-29 novembre 1812, de l’armée napoléonienne ; point d’orgue de la désastreuse et inutile campagne de Russie qui n’avait eu pour but que de satisfaire le narcissisme délirant de l’empereur qui voulait châtier le tsar pour n‘avoir pas voulu respecter le blocus continental à l’encontre de la Grande Bretagne.

Car, ce qu’on lit est proprement hallucinant !

Comme en Italie, la situation est en train d’échapper à tout contrôle !

On va en arriver, à n’en pas douter, à la médecine de guerre !

Et, pour ceux qui en douteraient, la médecine de guerre est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique !

Le personnel soignant va être contraint trier les malades et de faire des choix !

Les cas les plus graves seront abandonnés à leur triste fin parce qu’on n’a pas les moyens de les soigner !

Notre merveilleux système de santé totalement étatisé avec son abondant personnel administratif, si couteux, s’avère en fin de compte complètement inefficace et ce n’est pas la faute des personnels soignants qui se retrouvent en première ligne et doivent prendre tous les risques !

Il faut être lucide, comme les pontonniers de l’empereur, ils sont le dernier rempart avant l’effondrement !

Le jour où l’épidémie s’arrêtera, je n’ose pas dire vaincue compte tenu de la tournure des évènements, il ne fait pas de doute que beaucoup se poseront des questions …

La colère commence à gronder,

Il se pourrait bien qu’on ait droit à une avalanche de procès visant à obtenir la mise en cause des responsables de cette situation pour mise en danger de la vie d’autrui car la négligence, poussée à point d’incurie, est coupable !

Responsables mais pas coupables … disaient-ils !

Peut-être que si, coupables quand même !

En attendant, nous ne féliciterons jamais assez notre général en chef et son état-major pour sa clairvoyance ; et là, la référence c’est bien le généralissime Gamelin et juin 1940 !

En attendant, et comme je fais partie de ceux qui ont la chance d’habiter au bord de la mer (en Bretagne), j’ai fait hier un tour à pied, Ausweis en poche, pour changer d’air après dix jours de confinement.

On ne voit personne ; mais j’ai vu par contre que la gendarmerie surveillait la zone puisque, comme pendant la période 1941-1944, les plages sont « zone interdite» et toute infraction est dûment sanctionnée !

Le problème, mais notre administration a l’air d’en douter, c’est que le débarquement a déjà eu lieu !

Bien cordialement à tous !

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La tyrannie de la peur

L’administration française est la plus efficace du monde !

La France est le pays qui sait prendre les mesures qu’il faut prendre …

Pendant que l’Allemagne fait 500.000 tests par semaine, la France fait un million de contrôle d’Ausweis, cette fameuse attestation dérogatoire de sortie modifiée déjà deux fois ; ce qui permet au moins de mobiliser les imprimantes, de vendre des cartouches d’encre et des ramettes de papier !

Les errances de l’administration française prennent des proportions absolument délirantes car nous arrivons à distribuer plus d’amendes que de masques !

Désormais, l’avenir du pays passe, semble-t-il, par le carnet à souches du gendarme verbalisateur ; comme si la survie de la société française passait par une amende salvatrice à 135 € portée à 1.500 en cas de récidive !

Le gouvernement prend des mesures de plus en plus contraignantes sans que l’on puisse estimer qu’elles ont un effet bénéfique … mais il est vrai qu’il faut bien récupérer des sous ; surtout que les radars routiers ne crépitent plus … faute de circulation routière !

Le problème est que la peur du gendarme n’a aucun effet sur le coronavirus lui-même …

Gouverner c’est prévoir … mais aussi écouter et faire preuve de pragmatisme !

C’est aussi reconnaître ses erreurs et changer de route lorsque l’on s’aperçoit que les options initiales sont mauvaises !

Tout le monde peut se tromper, une fois, mais pas se tromper tout le temps !

Rappelons-nous cette maxime latine attribuée à Sénèque :

Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Or,

Quand on dit au gouvernement que le confinement ne sert à rien, il n’entend pas !

Quand on lui demande de fournir des masques à la population, il répond que ça ne sert à rien ; avant de reconnaitre, du bout des lèvres, qu’il n’y en a pas mais sans donner plus d’explication !

Quand on lui dit qu’il y a un traitement efficace à base de chloroquine, il répond que son promoteur est un charlatan !

En fait, le gouvernement n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a rien prévu ; il est incapable de projection dans le futur et d’anticipation, il fonctionne en boucle et est seulement aveuglé par ses propres contingences … dont les élections.

L’urgence n’était pas de sauver des vies, l’urgence était que la haute administration française ne perde pas la face !

D’ailleurs, pour le gouvernement, le vrai risque était climatique…

Nous avons donc engagé des dizaines de milliards € pour lutter contre ce réchauffement climatique, futur et non prouvé, et dans une transition énergétique hasardeuse et inefficace.

En gros, le gouvernement a prévu le climat de la Terre pour les siècles à venir mais n’a pas prévu un simple risque épidémique alors qu’il y avait eu des épisodes précédents avec le SRAS, la grippe aviaire H1N1 !

Il a donc investi des sommes folles dans des éoliennes qui ne servent à rien mais n’a pas acheté les masques qui sauvent des vies !

Et, aujourd’hui, pour parachever ce fiasco, il met en prison toute la population pour une durée indéterminée pendant que l’on ouvre les prisons pour les libérer des détenus (condamnés) afin d’éviter des révoltes !

Il bloque, pour une durée indéterminée, toute l’économie d’un pays avec des conséquences qui, pour le coup, seront parfaitement prévisibles et surtout catastrophiques !

L’administration et ses élites moulinent à vide !

Tout cela est complètement incohérent et montre que l’hyper centralisation du pouvoir administratif est un échec lamentable !

Il faudra quand même bien un jour que tous ces incapables rendent des comptes … mais aussi que les français prennent acte de la faillite de cette haute administration qui sait tout, décide de tout, se mêle de tout sans autre résultat qu’un désastre qui ne fait que se répéter !

Bien cordialement à tous !

 

 

 

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Démission !

J’ai entendu, ce matin 25 mars, sur les ondes de la radio publique, M Martin Hirsch, directeur des hôpitaux de l’Assistance publique des hôpitaux d’ile de France, appeler à l’aide, les trémolos dans la voix !

Il n’a plus que 3 jours de visibilité devant lui !

L’hôpital manque de moyens !

C’est la catastrophe !

Il appelle donc aux dons des particuliers et des entreprises : en personnels (volontaires), en nature et en argent.

Mille personnes sont en réanimation et tout le système va craquer !

Arrêtons-nous un peu sur la personnalité de M Hirsch.

Ce socialiste, issu de la grande bourgeoisie, inspirateur du RSA qui permet de maintenir dans un assistanat couteux des franges entières de la population, est un haut fonctionnaire (énarque promotion Jean Monnet – maître des requêtes au conseil d’Etat).

Mais, surtout, il est un de principaux responsables de la catastrophe sanitaire qui s’annonce car il fait partie des gens qui ont décidé que les masques ne servaient à rien (heureusement on n’en avait pas), les tests non plus (sauf pour nos élites qui apparemment se sont testés abondamment) !

Il est aussi celui qui a affirmé, ainsi que le renseigne la fiche Wikipédia le concernant, malgré son absence totale de compétence médicale bien qu’il ait un DEA de neurobiologie après 5 années d’études de médecine, que la Chloroquine ne servait à rien !

Autrement dit, il fait partie du système étatique qui a choisi de ne traiter que les personnes présentant une forme grave, lorsque les patients entrent en réanimation ; alors qu’il est trop tard à ce stade, car la maladie est alors grave, voire gravissime, et cela aboutit à sur encombrer les services hospitaliers qui se retrouvent débordés.

En effet, en réanimation, on essaie de sauver le malade, pas d’éradiquer le virus !

C’est à dire que, comme je l’ai déjà écrit, par un retournement extraordinaire, il fait partie de ces responsables de la situation catastrophique actuelle qui tentent de se faire passer pour les sauveurs !

J’appelle cela du cynisme à l’état pur !

D’une manière plus large, on constate avec consternation que c’est tout le système public hospitalier qui est en train de faire la démonstration de son inefficacité !

C’est le début de la panique !

Et c’est seulement maintenant que M Hirsch, dans son grand bureau bien loin des malades, se rend compte qu’il est criminel d’envoyer des personnels sans protection puisque nous comptabilisons, à ce jour, 5 médecins morts … et que 20% du personnel médical serait déjà contaminé !

Un Etat qui consacre 56% du PIB à la dépense publique, qui a les dépenses sociales les plus élevées du monde, se retrouve donc sans moyens et a besoin de dons !

M Hirsch, s’il avait a deux sous de bon sens, d’honnêteté, et d’amour propre, démissionnerait immédiatement pour incompétence caractérisée, pour ne pas dire criminelle !

Bien cordialement à tous !

 

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Quand l’heure des comptes aura sonné

L’homme apprend-il de ses erreurs ?

L’individu sans doute ; cela s’appelle l’expérience surtout qu’en général l’expérience est personnelle et souvent désagréable !

En ce qui concerne des systèmes comme l’administration : Apparemment pas !

Car, visiblement, l’administration n’a fait aucun progrès depuis 1348 ( !?!) et la grande peste noire, avec un ennemi tout aussi invisible que le Covid19, le bacille yersina pestis véhiculé par les rats (qui meurent aussi).

A l’époque, on s’enfermait chez soi, on attendait que ça passe et les survivants ressortaient hébétés et heureux de se voir encore en vie.

Les plus aisés s’enfuyaient des villes surpeuplées et insalubres !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

A Marseille, lors de la peste de 1720, seuls 2 édiles sont morts alors que 100.000 personnes, les plus défavorisées, ont succombé (on a compté jusqu’à 100 morts par jour). Il faut dire que le confinement a été organisé de l’extérieur : les marseillais ne pouvaient plus s’enfuir !

Le but évident était de liquider l’épidémie en … liquidant la population !

Et le pire, c’est que le confinement n’a finalement pas empêché l’épidémie de se répandre dans toute la Provence puisque Arles, Aix, Toulon ont été touchées aussi !

Quelques personnalités, dont l’évêque, Monseigneur de Belsunce (une rue du centre-ville a gardé son nom en mémoire : le cours Belsunce – et c’est aussi un quartier), se sont dévouées au péril de leur vie !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

Peut-être donnera-t-on le nom de rues aux médecins qui sont morts en service (on en est déjà à deux) ?

Pas de masques, pas de tests, pas de lits que reste-t-il ? Le confinement c’est à dire la solution des pays pauvres ou les méthodes du 18° siècle !

Assiste-t-on à une régression de la science ?

Non, évidemment, les moyens existent mais l’administration tout puissante a considéré que le risque épidémique n’en valait pas la dépense !

Car, c’est seulement l’imprévoyance de l’administration qui, en refusant de prendre les précautions nécessaires puis d’entendre les alertes de l’OMS, qui est la seule responsable de la situation actuelle !

Alors, l’Etat fonctionnaire camoufle la pénurie par des arguments médicaux mensongers alors que l’on sait ce qui fonctionne, puisqu’on l’a vu, en Corée et à Taiwan !

Et désormais, on a affaire à un mécanisme d’auto défense d’une caste parisienne qui essaie de se protéger en couvrant ses membres ; quitte à se lancer, à corps perdu, dans le mensonge et le déni !

Le professeur Raoult, parce que marseillais, ne fait pas partie de la coterie parisienne et a été présenté comme un charlatan … avant qu’au niveau européen on finisse enfin par se lancer dans un protocole d’expérimentation de ses préconisations !

On envoie le personnel soignant (médecins, infirmiers, aides soignant) au casse-pipe sans protection, c’est  inutile, pendant que le pouvoir politique s’en tient à son obsession des élections municipales (pour lesquelles il aurait dû y avoir 100% d’abstention) et alors que des inconscients comme Ch Estrosi (maire de Nice qui a été testé positif) visite les Ehpad !

Le constat est simple : la France reste la France avec ses mauvaises habitudes, ses castes, ses privilégiés et ses passe-droits …

On lance les troupes médicales sans protection, à la guerre comme à la guerre, et tant pis pour les pertes !

L’essentiel est que les élites soient bien protégées car ce sont elles, dans une vision purement narcissique, qui sont les seules importantes !

Et, pour abonder dans le sens de notre président, désormais général en chef, qui a décrété la guerre, il faut bien dire que tout cela rappelle étrangement août 1914 ; mois pendant lequel des généraux septuagénaires ou même nonagénaires valétudinaires, retranchés très loin du front, envoyaient des centaines de milliers d’hommes courir sans casques, et avec des pantalons rouges devant les mitrailleuses allemandes dans le cadre d’un système tactique qui remontait à Napoléon 1er ; soit un siècle plus tôt.

On n’a pas hésité, non plus, à mentir à tous ces jeunes hommes en leur expliquant que la guerre serait joyeuse et vite finie tout comme on nous a affirmé que « tout était sous contrôle », qu’on était fin prêts !

On pourrait aussi rappeler la célèbre formule de Paul Reynaud, alors ministre des finances, qui déclara le 10 septembre 1939 : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »

Les français en ont été extrêmement ragaillardis en se jetant dans les bras du maréchal Pétain, après la magistrale défaite de juin 1940 alors que P Reynaud était président du conseil (équivalent de premier ministre mais le président de la république n’avait à l’époque qu’une fonction honorifique) !

La « doctrine » du haut état-major, en 1914, était l’attaque d’infanterie massive en ligne alors que les allemands avaient pu observer lors de la guerre de sécession américaine (1861-1865 – ils y avaient envoyé des observateurs) les dégâts de ce type de tactique du fait de l’emploi des premières mitrailleuses Gatling à canon tournant.

Les allemands avaient pu aussi y observer que deux armées très puissantes et très nombreuses ne pouvaient pas l’emporter l’une sur l’autre et qu’elles finissaient par s’enterrer dans des tranchées à la fois pour figer les positions et pour limiter les pertes.

Les allemands, qui ont été en infériorité numérique pendant toute la guerre, se sont donc enterrés pour faire barrage aux attaques françaises ; sans que le haut commandement français en tire les conséquences ; la politique de l’attaque à outrance ayant prédominé jusqu’à ce que Pétain prenne les choses en main en 1917 et décide d’attendre les américains !

Politique de l’attaque à outrance qui justifiait aussi que les aménagements des tranchées soient sommaires, (on va attaquer, on va avancer), avec des conditions de survie extrêmement précaires, pendant que les allemands installaient, de leur côté, des bunkers avec presque tout le confort !

Le résultat, oublié depuis, est la journée du 22 aout 1914 au cours de laquelle l’armée française a comptabilisé 27.000 morts dans une seule journée ; la journée la plus meurtrière de l’histoire de France !

Evidemment, il a bien fallu à un moment arrêter les frais parce que, à ce rythme-là, il n’y aurait bientôt plus eu de soldats à faire tuer !

Gloire a été rendue aux généraux qui ont su faire preuve d’une telle prolixité dans le gaspillage de toute une génération et au premier d’entre eux puisque Joffre, le responsable, a été encensé à la fin de la guerre !

Quelles responsabilités à la fin de la guerre ?

Aucune, juste des morts et des infirmes par centaines de milliers, des veuves et orphelins par millions, alors que Joffre a recommencé en 1916 avec la bataille de la somme (1er juillet -18 novembre) et un bilan de 300.000 morts rien que du côté britannique et français.

Les seuls qui ont un peu payé sont les généraux Nivelle et Mangin (ils n’ont pas eu droit à une rue dans aucune commune de France) qui avaient monté, avec la complicité du pouvoir politique (Clémenceau), la désastreuse offensive du chemin des dames (16 avril – 24 octobre 1917) ; avec un bilan « honorable » de 200.000 morts rien que du côté français !

Et, vous verrez qu’il en sera de même lorsque toute cette histoire sera finie !

Ne vous attendez pas à des poursuites, à des condamnations ou même simplement à des excuses !

Selon le principe énoncé par Georgina Dufoix, alors ministre de la santé (1984-1986), « responsable mais pas coupable », pour ne pas dire auto amnistié ; il n’y aura que de bruyantes autocongratulations expliquant qu’ils ont sauvé le pays avec leurs mesures énergiques !

Mais, vous saurez néanmoins qui sont les responsables de ce désastre humain aujourd’hui et économique dans les mois qui vont suivre …alors que l’OMS redoute déjà une reprise de l’épidémie à la fin de du confinement !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Chronique d’un désastre annoncé (3/3)

Après avoir examiné l’aspect sanitaire (1) et l’aspect économique (2) des dispositions gouvernementales, passons maintenant à l’aspect politique ; lequel porte essentiellement sur les libertés publiques.

L’axe politique et les libertés publiques

Le président a déclaré que le parlement sera mis en congé après avoir habilité le gouvernement à légiférer par ordonnances.

 Ce dernier point semble n’avoir pas vraiment attiré l’attention des commentateurs …

Néanmoins, il s’agit de la confirmation de ce que j’avais écrit précédemment ; à savoir l’élimination progressive par la macronie du parlement dont le rôle se réduit à n’être plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions du président.

Il s’agit clairement de la mise sous tutelle de l’ensemble de l’appareil d’Etat sous le contrôle de la seule administration, elle-même dominée par la haute fonction publique ; elle-même sous la direction de nos ministres et président fonctionnaires.

Cette habilitation est prévue par l’art 38 de la constitution libellé en ces termes : « Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis du Conseil d’Etat. Elles entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse.

A l’expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif. »

Il s’agit, à n’en pas douter, d’une manie, ou d’une sorte de réflexe, de la part d’E Macron car cette habilitation avait déjà été prévue en ce qui concerne la (petite) modification du droit du travail puis pour la réforme des retraites.

L’ordonnance, mode de gouvernement exceptionnel, est devenue un mode ordinaire de gouvernement.

Oui, mais on nous rétorquera que la situation est exceptionnelle !

Les autres pays européens mettent-ils aussi entre parenthèses leurs institutions démocratiques ?

Non évidemment !

Le gouvernement profite d’une situation de crise pour augmenter l’emprise de l’autorité administrative au détriment des libertés publiques car il ne fait aucun doute que, comme en matière de terrorisme, les mesures d’exception vont devenir la norme !

Nous nous rapprochons un peu plus d’une gestion autoritaire et technocratique que les parlementaires doivent refuser car, à bien y regarder, ils ne sont pas dans l’impossibilité de se réunir ni de délibérer.

Seulement, comme l’assemblée nationale n’est composée, en ce qui concerne la majorité LREM, que de députés à la solde d’E Macron, et sommés d’exécuter ses décisions, sans discuter, il ne fait aucun doute qu’ils voteront cette habilitation.

Il s’agit tout bonnement d’un blanc-seing, d’une signature en bas d’un chèque en blanc !

Le problème est qu’E Macron se garde bien d’évoquer les suites qui pourront être données à cette habilitation.

Le président de la République a instauré des restrictions strictes de déplacement pour la population, qui vont encore augmenter l’impact de l’épidémie sur l’économie, alors que de nombreuses entreprises sont déjà au bord de l’asphyxie.

Il s’agit clairement d’un contrôle des flux de population qui amène à se poser la question suivante : combien de temps les français vont accepter les contraintes du confinement ?

En milieu confiné, et notamment dans les prisons, on est déjà au bord de l’explosion et on peut redouter une augmentation des violences conjugales !

Tout cela parce qu’on n’a pas de masques et parce qu’on n’a pas les moyens de tester la population !

Le confinement tiendra difficilement plus de 15 jours ; sans compter qu’on ne peut pas exclure des problèmes d’approvisionnement qui amèneront fatalement des troubles.

On parle d’augmenter le montant des amendes (135€ pour l’instant) mais aussi de couvre-feu !

Et après, l’armée tirera sur les récalcitrants ?

Le pire est que la police, qui n’a aucun matériel de protection, qui contrôle et sanctionne et en demandant votre Ausweis, se fait elle-même le vecteur de la contamination lorsqu’elle prend votre papier pour vérifier que vous avez bien rempli la bonne case avant de vous le restituer !

La question sous-jacente est évidemment : E Macron est-il un apprenti dictateur alors que, n’ayons pas peur de le dire, le modèle chinois semble être un exemple pour notre Etat fonctionnaire !

En reviendra-t-on à l’époque de la Grèce classique où, dans les moments de crise, on élisait un tyran ?

Le problème, c’est que E Macron n’a pas été élu pour cela et qu’il est indécent de sa part de tirer profit ainsi des circonstances !

Mais, les institutions de la constitution de 1958, adoptées en pleine guerre d’Algérie, prévoient cette possibilité.

Est-elle pour autant justifiée par les circonstances ?

L’absence de tout contrôle et de tout contre-pouvoir n’est pas de nature à rassurer alors que la restriction de la liberté de circuler devient la norme et on en arrive à la situation paradoxale ou l’administration, par un retournement pour le moins audacieux, arrive à tirer parti d’une situation désastreuse résultant de ses propres manquements !

Car on sait aujourd’hui que, s’il n’y a ni masques ni tests, ce n’est pas parce qu’ils ne servent à rien, c’est parce que nos compteurs de chaussettes des ministères ont voulu faire des économies se chiffrant à seulement quelques dizaines de millions € !

Nous payons aujourd’hui le prix d’une administration omniprésente à la vision monolithique et hiérarchique ; totalement dépourvue de pragmatisme !

Aujourd’hui, on parle de 345 Md€ d’engagements budgétaires pour sauver la situation et l’heure des comptes est encore loin d’avoir sonné ; c’est à dire que ce sera probablement pire !

Et comme le pire n’est pas toujours sûr, il n’est même pas exclu que, devant la résistance de la population aux mesures de confinement, le président invoque une situation difficile pour déclencher l’art 16 de la constitution ainsi libellé : « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

Il en informe la Nation par un message.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

Le Parlement se réunit de plein droit.

L’Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.

Après trente jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d’examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »

C’est à dire qu’E Macron utiliserait l’article 16 de la Constitution pour suspendre les libertés alors qu’on est déjà actuellement censé indiquer le motif de notre présence dans la rue !

Inutile de vous décrire la nature des « mesures exigées par les circonstances » !

Il faut toujours se méfier des apprentis dictateurs … surtout lorsqu’ils essaient de tirer avantage d’une situation … qu’ils ont eux-mêmes provoquée !

En effet, il ne faudrait pas qu’un individu connu pour son autoritarisme, sa prétention et son narcissisme puisse être « victime» d’une tentation totalitaire au motif que les français ne comprennent rien et que les députés ne servent à rien !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Chronique d’un désastre annoncé (2/3)

Nous avons vu hier l’axe sanitaire du gouvernement, examinons aujourd’hui l’axe économique.

L’axe économique : l’Etat paiera

Les problèmes sont de deux ordres, ils concernent d’une part les entreprises et d’autre part les Etats eux-mêmes !

Les entreprises :

L’Etat paiera et il offre une garantie de 300 Md€ aux entreprises !

Il ne faut toutefois pas prendre cette déclaration, aussi spectaculaire soit-elle, comme un engagement ferme ; c’est une simple promesse politique destinée à rassurer la population devant les conséquences du confinement et de la fermeture des entreprises.

Il ne faut jamais oublier l’adage incontournable : Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites !

Il s’agit en outre d’une déclaration de fonctionnaire qui n’a aucune idée des conséquences et des implications de la situation créée par la décision administrative du confinement qui signifie l’arrêt pur et simple du pays pour une période indéterminée …

Deux types de mesures sont prévus :

  • Un plan de 45 Md € dont l’essentiel – 32 Md€ – passera en report ou annulation de charges sociales et fiscales. Les dispositions de chômage partiel pour les salariés contraints de cesser de travailler coûteront 8,5 Md€ sur 2 mois. Le but est d’éviter les faillites, défaillances d’entreprises et des vagues de licenciements massifs.
  • Une promesse de 300 Md€ qui est en fait un mécanisme complexe dans lequel l’Etat se porte garant des prêts susceptibles d’être consentis par les banques aux entreprises. Le gouvernement a d’ailleurs demandé aux banques de « jouer le jeu » mais il n’y a aucun motif de jeu dans un tel mécanisme somme toute extrêmement risqué !

Ces deux mesures appellent les observations suivantes :

  • Nous nous lançons à corps perdus dans l’économie administrée qui sera entièrement pilotée par Bercy ; ce qui va nécessiter des quantités énormes de fonctionnaires pour prendre toutes les décisions utiles rapidement. Vous me voyez extrêmement perplexe quant à ce point … quand on connait les méthodes pointilleuses de l’administration ! On va avoir un bouchon administratif et des milliers de dossiers en souffrance avec autant de risques de dérapages !
  • L’Etat fonctionnaire va prendre des engagements financiers qui vont vous engager fiscalement pour des années sans que vous ayiez donné votre accord ni que le parlement ait délibéré à ce propos car il faudra bien payer les cautions qui devront être actionnées ; ce qui représente autant de dettes à rembourser.
  • Enfin, les sommes promises risquent de s’avérer très largement insuffisantes si le blocage de l’économie dure plus d’un mois. Grosso modo un mois d’activité économique c’est 300 Md€ !

Et encore faut-il que les banques  prêtent aux entreprises pour leur permettre de faire face à l’arrêt d’activité.

Car l’hypothèse ministérielle de départ relève de la théorie. Il faut être lucide, ce ne sera pas open bar !

Les banques ne prêteront pas à tout le monde ; il vont demander des garanties car elles savent que le problème du remboursement se posera dans 6 ou 8 mois quand les entreprises devront faire face à leurs échéances et charges d’exploitation actuelles qui ne sont nullement annulées mais simplement reportées !

Or, pour l’instant, apparemment, les commerçants et artisans recevront une allocation unique, sous conditions, de 1.500 € pour le mois ; autrement dit, pas vraiment de quoi faire face aux charges d’exploitation d’une entreprise …et on sait que le PIB et les chiffres d’affaires perdus ne sont pas rattrapés. Aucun délai n’est donné quant à la date de paiement alors que l’URSSAF continue à prélèver “normalement” les cotisations.

Les usines ferment ainsi que les PME et les commerces ; mais qui tiendra le coup ?

Les assureurs sont aux abonnés absents !

Toute la chaine logistique va finir par s’écrouler, les pénuries vont apparaître !

Il faut être lucide, on ne pourra pas éviter un certain nombre de faillites ; et, par un phénomène de dominos qui peut devenir très rapidement incontrôlable, les 45 Md€ seront très vite, très insuffisants …

Il ne faut pas non plus omettre de prendre en considération que le secteur public, par un réflexe corporatiste, commencera pas se protéger lui-même et que ce sont les entreprises privées seront les plus, voire les seules touchées.

Malgré les promesses de Bruno Le Maire et de E Macron, d’empêcher les faillites, les dégâts seront probablement impressionnants !

Par ailleurs, nos brillants politiciens fonctionnaires, tous pétris de leurs convictions étatistes, parlent déjà de nationaliser certaines grandes entreprises en difficulté ; les noms d’Air France-KLM et Renault sont déjà évoqués !

En effet, par manque de trésorerie, Air France et Renault pourraient sauter ; ce qui, en ce qui concerne la deuxième, validerait a posteriori la vision des japonais de Nissan

Là encore, il faut prendre cela pour une déclaration politique car la question qui demeure est : quels moyens l’Etat peut-il engager ?

L’Etat paiera mais il n’a pas d’argent, il n’a que des dettes (2.450 Md€ à ce jour). Les espoirs de ressources ne peuvent donc provenir que de vos impôts présents et futurs ou des emprunts faits auprès de prêteurs français, étrangers ou de la BCE par le biais d’une émission monétaire massive !

Les Etats :

Des tensions sont très vite apparues sur le marché obligataire et les taux de la dette italienne, pays le plus fragile de la zone €, se sont envolés à 3% alors que l’on sait que la dette italienne est insoutenable (la Grèce est hors concours) !

Les taux de la dette française sont remontés d’un coup de 1% et ont abandonné le territoire négatif.

Ce n’est pas un secret que les investisseurs commencent à se méfier de la dette de certains Etats de la zone € car, si des marges de manœuvre budgétaires existent pour certains pays (Allemagne, Pays-Bas), il n’y a, contrairement aux assurances de Bruno Le Maire, pas de marges de manœuvre budgétaires dans plusieurs pays fragiles (Italie, Belgique, Espagne, France).

C’est à dire que ces pays, ou plus exactement les populations, risquent de payer l’inconséquence du refus de faire les réformes qu’il fallait absolument faire pour diminuer le poids de la dépense publique et l’endettement !

Les dirigeants de ces pays risquent d’être responsables, devant l’Histoire, d’une magistrale faillite qui pourrait emporter la zone € puis l’Union Européenne elle-même !

G Darmanin, ministre du budget, anticipe, officiellement, un déficit budgétaire à 4% pour 2020 et un ralentissement de croissance de 1%.

Encore une fois, on est en plein dans le déni de réalité ou … dans le mensonge étatique comme l’a révélé Mme Buzyn !

Il est plus que probable qu’on est loin du compte ; ce sera très certainement au-delà de 6% en espérant que ce ne soit pas 10% (soit 250 Md€) avec une violente récession (réduction du PIB) d’au moins 3 à 4% !

Ces chiffres sont tout simplement ceux de la dernière crise de 2007-2008 et à l’époque la dette publique n’était pas égale à 100% du PIB !

Autrement dit, nous allons au-devant d’une récession économique gravissime dont il faudra assumer les conséquences !

La dette publique va bondir de 2.450 à 2.800 Md€ soit environ 120% du PIB, si tout va bien, et il est illusoire de croire que cela va arranger les choses !

J’imagine néanmoins que E Macron et son gouvernement ont reçu des assurances de Christine Lagarde, présidente de la BCE ; laquelle vient d’annoncer un plan de 750 Md€ destiné à financer les besoins des Etats et des (grandes) entreprises ?

Le problème est que si les besoins de la France seule sont de 300 Md€ pour un seul mois, on imagine aisément que 750 Md€ seront très vite, très insuffisants, pour les 27 membres de l’UE !

Les USA annoncent, de leur côté, un ensemble de mesures représentant 6.000 Md$ ; ce qui semble beaucoup plus proche de la réalité pour un ensemble économique comparable !

Evidemment, la BCE va créer de la monnaie ex-nihilo c’est à dire que l’on va faire marcher la planche à billets … génératrice d’inflation.

Le but sera d’une part d’assurer la solvabilité budgétaire des Etats et d’autre part d’empêcher des écarts de taux (spreads) sur les dettes des Etats ; écarts qui pourraient mettre en difficulté des pays comme l’Italie ou la France si les taux du crédit montent au-delà de 4% l’an !

Car, si les taux montent trop haut, la dette de ces pays va alors progresser de manière exponentielle et mettre en danger tout le système !

Sans l’€, l’affaire se terminerait tout simplement par la faillite de l’Etat italien qui ne pourrait que monétiser sa dette intérieure avec l’impression monétaire massive au prix d’une hyperinflation qui ruinera rapidement toute la population sans pour autant pouvoir rembourser ses dettes extérieures !

Evidemment, les dettes contractées ne pourront jamais être remboursées ; ce qui signifie qu’elles resteront, et pour longtemps, dans le portefeuille de la BCE et que leur destruction ne pourra intervenir que par le biais d’un mécanisme inflationniste qui va laminer les salaires et les patrimoines sur une période de 10 à 30 ans !

En ce qui concerne l’évolution de l’Union Européenne, il est évident qu’il fallait aller dans le sens d’un fédéralisme plus accentué lorsque les conditions étaient favorables ; cela n’a pas été fait et ce n’est pas dans un moment de crise comme celui-ci que cela se fera car nous nous situons plutôt dans le moment du repli et du chacun pour soi !

Bruno Le Maire a déclaré : “On va faire simple. On va faire massif et on va faire solidaire”, Or, quand on nous parle de solidarité, il faut comprendre avant tout « impôts futurs », car, ce qui nous pend au nez, c’est que nous allons payer le prix fort pour toutes ces dérives et que nous aurons surtout une violente augmentation de la fiscalité avec probablement une hausse de la TVA qui va passer de 20 à 25%.

Les français devront se poser la question de la réalité de la protection de l’Etat tant vantée ; bien que, à n’en pas douter, nos politiciens fonctionnaires n’hésiteront pas à prétendre que tout cela n’est nullement de leur faute mais est dû au capitalisme international, mondialisé, apatride alors que la cause profonde du mal est le surendettement des Etats qui a obligé à maintenir des taux d’intérêts les plus bas possibles pour empêcher des défauts !

En attendant, ce sera, une nouvelle fois, une grande victoire de l’interventionnisme étatique la française !

Le seul « avantage», si l’on peut dire, c’est que le prix du pétrole baisse, remettant en cause les dépenses insensées faites au nom d’une écologie idéologisée et fiscalement subventionnée !

En plus, on « découvre » qu’il y a du pétrole, beaucoup de pétrole alors que certains annonçaient que l’Arabie Saoudite était « presque à sec » !

La réalité qui va nous exploser à la figure, c’est que les systèmes modernes sont complexes et par conséquent fragiles et ne sont absolument pas adaptés à un arrêt total d’activité !

La seule question que tout un chacun doit désormais se poser est : qui paiera la facture de toutes ces inconséquences ?

On nous parle de tsunami sanitaire, j’ai bien peur qu’on ait droit ensuite à un tsunami économique aux conséquences incalculables car elles risquent d’être apocalyptiques !

On n’avait vraiment pas besoin de ça !

Bien cordialement à tous !

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Chronique d’un désastre annoncé (1/3)

L’Histoire vient d’accélérer et le monde subitement de changer ; tout ce que je redoutais vient d’arriver d’un coup !

Que voyons-nous ? La panique générale, les bourses s’effondrent, le blocage de l’économie et la dette publique qui s’envole avec des conséquences dont on est encore très loin de mesurer l’ampleur !

Il faut surtout être conscient que l’épidémie n’est qu’un révélateur, un catalyseur d’une crise sous-jacente qui couvait déjà depuis plusieurs années et que le système monétaire mondial essayait de masquer à coup de rachats et de financements par les banques centrales !

Le blocage de l’économie mondiale du fait du confinement va aggraver brutalement une situation qui était donc déjà extrêmement fragile. Je n’ai nullement envie de jouer les Cassandre mais la « grosse gamelle n’est pas loin » !

Les mesures annoncées par E Macron de lundi soir 16 mars étaient en outre clairement attendues car les supermarchés ont été littéralement pillés dès lundi matin !

J’en ai retenu 3 points importants :

  • Le pays s’arrête pour 15 jours (pour commencer) nous sommes en guerre,
  • L’Etat paiera et il offre une garantie de 300 Md€ aux entreprises,
  • E Macron va mettre le parlement en congé après s’être fait habilité à légiférer par ordonnances.

C’est à dire que l’action du gouvernement s’oriente selon trois axes :

  • Un axe sanitaire,
  • Un axe économique,
  • Un axe plus politique qui a trait aux libertés publiques.

Devant l’importance des développements, je suis obligé de scinder cette étude en trois parties afin de les examiner l’une après l’autre !

L’axe sanitaire : le confinement

E Macron, dans une allocution au pays que j’ai trouvé trop longue et inutilement répétitive, se prend visiblement pour le général en chef et adopte posture martiale inutile et anxiogène totalement déplacée !

Il a décidé, en accord avec un collège d’experts dont nous ne savons rien, un confinement général de la population dans les mêmes conditions que celles adoptées par l’Italie.

Le confinement généralisé de la population est-il efficace ?

Il semblerait que cette mesure ait été décidée après une longue série de dénis de l’Etat fonctionnaire quant aux risques de propagation dont Mme Buzyn (qui vient d’arrêter là sa carrière politique), subitement atteinte de sincérité ministérielle, vient de révéler, la larme à l’œil, l’ampleur !

Néanmoins, les avis divergent et je vous invite à visionner l’interview du professeur Didier Raoult du CHU de Marseille, mais une chose est sûre : le virus est là ; à peu près partout comme je l’avais d’ailleurs prévu !

Par ailleurs, malgré les mesures adoptées par l’Italie, l’épidémie y est toujours exponentielle et la mortalité anormalement importante ; ce qui signifie clairement qu’il y a un problème qui reste à identifier …

Je livre à votre réflexion ces chiffres établis au 10 mars 2020.

Pays Malades recensés Morts % de létalité (par rapport aux malades recensés)
Chine 80 813 3 176 3,93
Italie 15 113 1 016 6,72
Iran 11 364 514 4,52
Corée du Sud 7 979 67 0,84
Espagne 4 209 120 2,85
France 2 876 61 2,12
Allemagne 2 369 3 0,13
États-Unis 1 642 41 2,50

Je n’ai pas d’explication quant à la disparité de la mortalité mais la question qui se pose à la lecture de ces chiffres est évidemment que soit les statistiques des autres pays sont sous estimées soit il y a un problème en Italie, pays où le système de santé est très similaire au nôtre ; ce qui est loin d’être rassurant !

Les membres du gouvernement et de la haute administration n’ont cessé de tenir des propos rassurants ; l’épidémie n’était que virtuelle, loin, en Chine … et de toutes façons, nous étions prêts, tout était sous contrôle, l’hôpital avait toutes les infrastructures (lits notamment) nécessaires !

Désormais, on en est réduit au confinement tardif et généralisé qui est extrêmement pénalisant alors que Taiwan et la Corée du Sud sont en train de vaincre l’épidémie sans avoir adopté de mesure de confinement !

Evidemment, la vérité commence à sortir et elle n’est pas très glorieuse pour le système de santé français !

Certains commencent à crier au mensonge d’Etat et parlent déjà de scandale sanitaire comme on en a déjà connu (sang contaminé) !

Selon l’OCDE, la France ne disposait en 2018 que de 3,1 lits d’hôpitaux en soins intensifs pour 1.000 habitants et elle se classe seulement au 19e rang ; très loin derrière les trois premiers pays ayant le plus de lits en soins intensifs à offrir à leurs habitants : Japon (7,8), Corée du Sud (7,1) et Allemagne (6) alors que nous avons des dépenses de santé très au-dessus de la moyenne !

On nous annonce par ailleurs que 70% de la population sera affectée à un moment ou à un autre. La propagation est donc inévitable ; ce qui laisserait à penser que les mesures prises ont pour but essentiel d’étaler la propagation dans le temps en raison d’un système de santé si ce n’est défaillant du moins incapable de gérer les flux de malades !

Il y a donc lieu de se poser quelques questions dont la réponse se trouverait essentiellement dans un problème de pénurie dissimulée ainsi que je l’avais évoqué ; pénurie qui est d’ailleurs désormais reconnue ainsi que l’insuffisance des structures sanitaires.

En effet, on comprend aisément que si vous savez qu’il n’y a pas de masques, pas de lits de réanimation, pas de respirateurs, pas de gel, pas de structures capables de réaliser les tests en masse, vous avez la réponse que l’on voit actuellement …ce qui est explicitement confirmé par le docteur Casanove.

On ne gère donc que  la pénurie de soins dans le cadre d’un système étatisé de la santé qui montre ses limites alors qu’il eut été évidemment beaucoup plus efficace d’anticiper et de distribuer des gants et des masques à la population mais il n’y avait ni l’un ni l’autre malgré des stocks importants dont l’administration n’arrive pas (officiellement) à retrouver la trace !?!

Il ne faut pas hésiter à parler de faillite de notre système collectiviste de sécurité sociale pourtant si couteux puisqu’on en est réduits à attendre les dons de LVMH (flacons de gel), Pernod Ricard (d’alcool pour ces mêmes gels) ; le ministère de la santé étant réduit à demander des dons de masques !

Je ne passerai que brièvement sur la mesure idiote de l’attestation à soi-même pour avoir le droit de faire ses courses ou promener son chien !

Il s’agit là d’une infantilisation ridicule et grossière de la population mais certains y ont vu, non sans quelque raison, un retour à la funeste période 1940-1944 avec l’usage de l’Ausweis ; ce qui d’ailleurs pourrait constituer un préalable inquiétant au contrôle de l’administration sur les mouvements de population (nous y reviendrons dans la troisième partie) !

Vous l’avez compris, tout cela n’est pas très rassurant mais vous verrez dans les deux articles à suivre que le pire est encore à venir !

Bien cordialement à tous !

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La perversion des normes « écologiques »

La planète est en danger, il faut sauver la planète, il y a une urgence climatique …

Vous connaissez tous ces arguments répétés à satiété, à longueur de journées.

La voiture, formidable instrument de liberté, est devenue l’ennemi à abattre, au moins chez certaines personnes, alors qu’est venu se greffer le scandale des moteurs truqués principalement par le groupe VW.

On s’est alors aperçu :

  • Que le moteur diesel polluait énormément, surtout les plus anciens.
  • Que les normes d’homologation des véhicules quant aux émissions polluantes et aux consommations étaient complètement fausses … ce que tout le monde savait déjà !

On a donc engagé, au niveau européen et français, une lutte implacable contre la voiture qui se retrouve pratiquement interdite dans les villes. Les motorisations diesel sont vouées aux gémonies et l’avenir ne s’écrit qu’en électrique…

On a décidé aussi de réformer les normes d’homologation des voitures en passant à la norme NEDC puis à la norme WLTP censée être plus réaliste.

L’effet principal de ces nouvelles normes a été surtout une véritable envolée de la fiscalité dite écologique.

L’objectif principal des constructeurs est désormais d’arriver à vendre des voitures dans un contexte défavorable en vantant les vertus écologiques réelles ou imaginaires de leurs véhicules et notamment leur faible consommation de carburant.

En ce qui concerne les voitures électriques, c’est plus difficile car aucun ne dépasse en condition normale d’utilisation 400 km d’autonomie (seul Tesla y arrive) mais l’Etat s’est mêlé de la partie en se chargeant de fausser le marché par le biais de la pénalisation des voitures à moteur thermique et la subvention des voitures électriques.

Il faut aussi essayer de passer sous le radar de la fiscalité écologique, le fameux malus qui peut atteindre désormais 20.000 € !

Peut-on considérer que l’objectif visé par nos fonctionnaires est atteint ?

C’était sans compter avec la faculté d’adaptation des constructeurs et de leur recherche constante de contournement des règles qui leur sont imposées.

J’utilise à titre personnel une Renault Scénic II dci de 2005 qui compte 220.000 km et consomme entre 5 et 6 litres de gazole aux 100.

Elle est aujourd’hui considérée, par nos normateurs, comme une horreur écologique car elle présente le double handicap d’être trop vieille et d’être un diesel.

Alors, pourquoi ne pas changer de voiture et pourquoi ne pas acheter, au hasard, une Volvo xc 40 t5 qui présente tous les critères requis ?

C’est un véhicule hybride rechargeable conçu pour une « utilisation quotidienne zéro émission » homologué selon le cycle WLTP.

J’évoquerai rapidement ses caractéristiques techniques :

Elle est vendue avec un petit moteur 3 cylindres à essence turbo 1.5 l développant 180 ch et une batterie autorisant officiellement 30 à 40 km d’autonomie avec un moteur électrique de 82 ch.

La consommation annoncée est de 2,2 l/100 et, bien entendu, avec des émissions de CO2  de 47 à 51 g/km, elle ne subit aucun malus.

Ça, ce sont les éléments favorables qui font dire au journal que c’est « un bon élève ».

En est-on si sûr ?

Confronté à la réalité de la vie de tous les jours, le tableau est nettement moins réjouissant …

Le véhicule est très lourd : 1.800 kg.

Le mode électrique seul s’avère en fait extrêmement réduit car l’autonomie annoncée de 40 km (qui est déjà en soi extrêmement faible) tombe à 30 km sur un parcours un peu roulant et à 20 km sur une voie rapide et sans pouvoir dépasser le 120 km/h.

A condition d’habiter à moins de 15 km de son lieu de travail, l’autonomie ne sera évidemment pas suffisante. Il faudra donc systématiquement passer en mode thermique essence.

Et là, le tableau se gâte franchement car la consommation d’essence s’envole à 8-9 litres/100 !

Et, le pire, c’est que si vous voulez recharger la batterie en roulant, la consommation, mesurée, explose littéralement à 12-15 l/100 !

Visiblement, le petit moteur à essence a du mal à entrainer la bête (très lourde) et pour un moteur à essence, beaucoup plus que pour un moteur diesel, le poids est l’ennemi !

En outre, la recharge de la petite batterie entraine une consommation totalement prohibitive qui n’est nullement rapportée dans le test WLTP !

Evidemment, il vous reste la possibilité de recharger cette voiture chez vous mais il faudra compter une bonne nuit (9 heures minimum) sur une prise domestique qui peut être ramenée à 2 h sur une Wallbox vendue par Volvo.

Dernier détail et non des moindres : le prix de vente oscille entre 50 et 60.000 € car Volvo est une marque premium comme BMW et Audi.

Alors, je vous pose la question :

Voyez-vous un avantage à acheter cette voiture, somme toute très chère, pour une consommation d’essence, en condition normale d’utilisation, qui s’établit de très élevée à complètement délirante ?

Autrement dit, qui respecte le plus la planète : moi avec ma Scénic diesel qui consomme 5 à 6 l/100 ou le bobo qui va craquer pour ce XC40 T5 hybride rechargeable dont la consommation réelle s’établit entre 8 et 15 l/100 ?

L’acheteur non averti va évidemment se rendre rapidement compte qu’il s’est fait piéger et tenter de revendre la voiture en omettant bien sûr d’attirer l’attention du candidat sur sa consommation très exagérée.

En outre, qui va acheter une voiture pour faire 15 km pour aller travailler (le banlieusard qui travaille à Paris fait forcément plus de 30 km par jour) ?

Où est l’économie alors que l’économie de carburant annoncée est en fait purement théorique ?

Où est l’écologie ?

Qui a dit que les nouvelles normales WLTP étaient plus réalistes que les anciennes ?

Pour le reste, si c’est juste pour rouler en ville à 30 km/h, un vélo suffit !

J’hésite entre farce et escroquerie …

On en arrive à la question inévitable : Quel est l’intérêt pour un constructeur de fabriquer ce genre de véhicule qui a surtout toutes les caractéristiques d’une véritable caricature de ce qu’il ne faut pas faire … si ce n’est pour échapper aux monstrueuses amendes écologiques que l’Union Européenne a prévu d’appliquer en cas de dépassement des quantités de Co2 ?

En outre, on peut se poser la question de la fiabilité du groupe motopropulseur car le petit moteur à essence, très sollicité, développe la puissance assez incroyable de 120 ch/litre.

En fait, alors que je n’ai strictement rien contre la Volvo, cette voiture est la démonstration éclatante que les constructeurs contournent toujours des règles imbéciles en produisant des véhicules qui n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité imposée ; et que plus les normes à respecter sont sévères, plus le décalage entre la théorie et la réalité est important !

Ultime précision : la Belgique vient de se rendre compte que ce type de véhicule exploitait une faille de la règlementation en présentant comme respectueux de l’environnement un véhicule qui ne l’était pas !

Elle vient donc d’augmenter lourdement la fiscalité sur ces hybrides rechargeables !

Bien cordialement à tous !

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La France pratique impunément l’assassinat fiscal

En France, on ne rigole pas avec les impôts ! C’est le constat lorsque nous lisons tous les jours, sur le site Témoignage Fiscal, des histoires de redressements fiscaux aux conséquences dévastatrices ?

Le fraudeur fiscal, vrai ou supposé, est traité comme un criminel. C’est un délinquant social car c’est à cause de ses fraudes que les impôts des autres sont si élevés !

La presse, complaisante et subventionnée, se fait régulièrement l’écho des abus de la fraude fiscale tout en omettant bien d’évoquer les abus de la fiscalité et de ses effets mortifères non seulement sur les individus mais aussi sur la société en général.

On connait aussi cette propension de Bercy à augmenter le montant évalué de la fraude fiscale à mesure qu’augmente le déficit budgétaire de l’Etat 60 – 80 – 100 Md€ ; car le discours est toujours le même : c’est la fraude qui creuse les déficits …!

Evidemment, l’Etat fonctionnaire n’est absolument pas en mesure de reconnaitre les ravages sociaux et les pertes économiques liées au massacre fiscal. Il préfère se limiter aux résultats de la traque fiscale qui, à chaque fois, n’ont jamais été aussi bons !

On l’a compris, la fraude fiscale est instrumentalisée par l’Etat fonctionnaire et présentée à la population comme la cause de tous les maux ; sans qu’à aucun moment ne soit posée la question d’une dépense publique excessive.

Nous nous situons clairement dans le cadre d’un biais de raisonnement occultant la réalité de la mauvaise gestion des deniers publics et de leur gaspillage qui sont une constante de l’histoire de France avec une conséquence inéluctable : Quand on a 2.450 Md€ de dettes et qu’on détient le record du monde de la pression fiscale, il faut faire rentrer l’argent par tous les moyens ; absolument tous !

Fort de ce principe, il est donc tout à fait légitime de condamner une personne à 120 ans de déchéance, de le priver de tout revenu, de tout moyen de subsistance car, quelque emploi qu’elle puisse avoir par la suite, la majeure partie de ses revenus seront saisis par le fisc ; et cette déchéance s’étend à l’époux(se) puisqu’il y a solidarité fiscale entre les époux !

Ne demeure que la quotité non saisissable des revenus soit environ le RSA (550 €/mois) ; mais qui peut vivre avec 550€/mois, payer un loyer et la scolarité de ses enfants ?

Une fiscalité excessive entraine toujours des excès dans les deux sens :

  • des tentatives de fraude ou même simplement de contournement d’un impôt considéré comme trop lourd et spoliateur,
  • des poursuites implacables contre les fraudeurs.

En fait, les impôts n’étant jamais suffisants, il règne une véritable paranoïa fiscale au sein de l’Etat fonctionnaire qui, non seulement se protège de tous côtés, mais organise sciemment des procédures parfois à la limite de la légalité ; notamment avec l’exploitation de fichiers volés.

La Cour de cassation ayant refusé de valider des procédures fiscales sur la base de fichiers provenant de la « liste Falciani » volée par celui-ci à son employeur de l’époque (banque HSBC), Bercy a fait voter la loi n°2013-1117 du 6 décembre 2013 afin de légaliser cette pratique.

On se situe clairement dans le cadre d’un détournement des règles constitutionnelles à des fins de spoliation fiscale ; ce qui rend difficilement crédible l’existence d’un Etat de droit. Falciani a été condamné, pour ce vol, par la justice suisse.

Avec un Code Général des Impôts extrêmement complexe et totalement incompréhensible pour un non initié, les conséquences d’un contrôle fiscal peuvent être dévastatrices ; surtout que la réputation des services fiscaux français n’est plus à faire. C’est d’ailleurs intentionnel car il faut inspirer la peur pour que les contribuables se soumettent à la toute-puissance de Bercy !

Par ailleurs, on connait les pratiques des contrôleurs :

  • Intimidation du contribuable contrôlé avec l’utilisation de menaces à peine voilées qui relèvent du chantage pur et simple,
  • Maximisation des conséquences du contrôle avec des réintégrations abusives de revenus pour pouvoir aboutir quoiqu’il arrive, dans le cas où le contribuable trouverait la force de négocier, à un redressement !

L’Etat se montre intraitable et le fonctionnaire des impôts, sauf à de rares exceptions, n’a aucun état d’âme ni aucun scrupule car, il n’est pas envisageable de finir une mission de contrôle sans aboutir à un redressement puisque, dans l’esprit du contrôleur, le contribuable est toujours un fraudeur ; il suffit juste de trouver la fraude. Et comme le contrôleur n’est jamais responsable des conséquences, l’assurance de l’impunité est le meilleur argument pour convaincre celui-ci qu’il « peut y aller franchement » … surtout qu’il est noté « au rendement » et il sait (on le lui a dit) qu’il agit pour le bien de l’Etat et de la collectivité.

En France prévaut exclusivement la vision punitive de l’action fiscale surtout que l’administration fiscale dispose d’un pouvoir exorbitant dans la mesure où elle n’a pas besoin de saisir la justice pour rendre exécutoire ses propres décisions. Pas besoin de tribunal, elle est juge et partie, et c’est au contribuable de former un recours devant le juge des impôts qui est, la plupart du temps, le juge du tribunal administratif.

Toutefois, il faut savoir que votre recours ne suspend pas les poursuites. La règle est que vous devez payer d’abord et contester ensuite avec la possibilité de vous retrouver totalement dépouillé mais finalement d’avoir raison devant le tribunal !

Enfin, il s’agit là d’une vision essentiellement théorique du contentieux fiscal car il s’avère que les Tribunaux administratifs prennent fait et cause pour l’Etat dans 80% des cas.

Il faut dire que leurs membres sortent du même moule (l’ENA) et que la vision uniforme de cette corporation est celle de la défense des intérêts de l’Etat, victime des fraudeurs.

On découvre alors une odieuse réalité : Il existe une véritable collusion entre l’administration fiscale et les tribunaux administratifs qui ne sont pas là pour défendre le contribuable contre les abus de l’administration mais pour défendre l’Etat contre les recours des administrés ; ce qui constitue rien moins qu’un détournement des règles constitutionnelles censées protéger le citoyen face à l’administration !

Nous abordons ici une différence fondamentale de conception du droit entre les pays comme la France et les pays de la Common Law tel que le RU.

Avec l’Habeas corpus, qui remonte au 17° s (1679), le juge judiciaire est le défenseur des libertés individuelles face à l’oppression de l’Etat. Ce dispositif a été adopté par le parlement britannique en opposition à l’absolutisme français pratiqué à la même époque (Louis XIV) et le juge civil est aussi le juge de l’administration.

En France, depuis la loi des 16 et 24 aout 1790, il est interdit au juge judiciaire de s’immiscer dans les affaires de l’Etat ; avec le but évident de placer l’administration à l’abri de toute poursuite judiciaire. Il n’est pas inutile de préciser que la constitution de 1958 ne reconnait l’existence de la justice administrative que depuis la réforme constitutionnelle de 2008 et qu’avant la création des tribunaux administratifs c’était le ministre qui jugeait des litiges entre l’administration et le contribuable !?!

Alors, la question se pose est de savoir si la justice rendue au nom du peuple français (comme il est écrit sur tous les jugements rendus) est juste ?

Quand on questionne la population, la réponse est clairement non ; mais qu’en est-il au-delà de ce sentiment ?

Il arrive assez souvent qu’il faille engager un véritable bras de fer avec l’Etat fonctionnaire et devoir franchir les obstacles du tribunal administratif, de la cour administrative d’appel et du conseil d’Etat pour arriver à avoir enfin gain de cause devant la CJUE de Luxembourg. (ex l’arrêt de Ruyter du 26 février 2015 qui a sanctionné la France en matière de CSG).

Evidemment, on a alors du mal à croire à l’indépendance et à l’objectivité de la justice française … surtout que l’Etat fonctionnaire a ensuite tout fait pour essayer d’échapper aux conséquences de cette décision !

En fait, nombre d’abus sont commis au nom de l’intérêt général et il faut une sacré capacité de résistance pour pouvoir affronter une administration aussi puissante que Bercy car comment qualifier la véritable mort civile et patrimoniale résultant d’une condamnation fiscale totalement excessive et disproportionnée du contribuable qui se retrouve dans le dénuement le plus total ; soumis à des actes de poursuites fiscales qui ne s’arrêtent jamais car le fisc ne lâche jamais prise !

En outre, le contrôle fiscal s’accompagne généralement de copieuses pénalités et majorations pouvant représenter l’équivalent de l’impôt réclamé.

A l’occasion du contrôle fiscal, le contribuable fait en général la découverte, forcément tardive, qu’il est seul, désespérément seul, et complètement désarmé face à la toute- puissance d’un Etat qui n’a ni état d’âme ni scrupules ; et ce mouvement n’est nullement en phase de régression puisque Bercy a eu l’autorisation d’utiliser, dans des conditions extrêmement opaques, l’intelligence artificielle afin d’améliorer le rendement de la traque !

Le pire c’est que, parfois, il n’y a même pas de fraude fiscale ni même d’intention de frauder. Il suffit que les agents du fisc requalifient une opération pour que le mécanisme s’engage inexorablement et que votre vie vous échappe !

Cela peut être une opération de défiscalisation (aux DOM TOM) qui ne respecte pas certaines conditions dont vous n’avez même pas eu connaissance, (le montage fiscal vous étant livré « clé en main »), ou encore un régime dérogatoire, une exonération fiscale temporaire.

Nombre de dispositifs fiscaux favorables s’avèrent être de véritables pièges car le fisc exploite sciemment les failles qu’il connait et à la moindre défaillance, aussi minime soit-elle, c’est le coup de matraque fiscale avec, pour le contribuable, le sentiment de s’être fait piéger !

Car, la triste vérité est que l’Etat n’accepte de faire des cadeaux fiscaux qu’à la condition que le « manque à gagner » fiscal reste tout à fait minime ! C’est le cas par exemple du régime des auto-entrepreneurs (fait essentiellement pour diminuer les statistiques du chômage mais absolument pas pour permettre aux candidats de gagner de l’argent) ou encore du crédit d’impôt recherche !

On ne peut pas faire ici l’inventaire de toutes les techniques utilisées, mais le fisc fera toujours tout son possible pour redresser le contribuable contrôlé.

Le contrôle peut aboutir, malgré l’opposition du contribuable, à une imposition déterminée d’office : c’est alors au contribuable « redressé  d’office » qu’appartient d’apporter la preuve du caractère exagéré ou injustifié de l’imposition. Henri Dumas en a rapporté un excellent exemple dans cet article. Ce n’est pas à l’Etat de prouver la frauder c’est au contribuable de rapporter la preuve qu’il n’a pas fraudé.

En droit civil, ce type de demande est nul car, par définition, on ne peut pas rapporter une preuve négative ; mais en droit fiscal on peut le faire !

Et le pire c’est que dans certains cas, ultime perversion du système, le contribuable se trouve dans la situation incroyable d’être dans l’incapacité de rapporter la preuve demandée par l’administration fiscale !

Le fisc a même inventé la notion d’abus de droit ; mais, pas d’ambiguïté, il ne s’agit nullement d’une référence aux abus de l’Etat mais seulement du cas où le contribuable en viendrait à utiliser des techniques légales pour lui permettre d’échapper à l’impôt !

C’est à dire que ce que vous avez fait est légal mais vous n’avez pas le droit de le faire parce que cela ne plait pas à l’administration fiscale. Cela prouve que la matière fiscale est tellement complexe que même Bercy n’en maitrise pas tous les aspects et que le fisc veut pouvoir boucher les trous des cas qu’il n’a pas anticipés. On se rapproche en fait beaucoup de l’arbitraire administratif et du racket fiscal pur et simple !

En conclusion, en cas de contrôle, bien qu’en étant sûr de n’avoir rien fait de répréhensible, vous n’êtes même pas assuré de vous en tirer sans un « joyeux redressement » ; compte non tenu du fait qu’en matière fiscale, vous êtes clairement en liberté surveillée avec des techniques de plus en plus sophistiquées comme si l’avenir d’un pays se jouait exclusivement sur le plan de la pression fiscale.

On se situe en fait dans le cadre d’un rapport de force au sein duquel prévalent essentiellement les droits de l’Etat ; l’individu ne compte pas et malheur à celui qui tombe entre les mains des services fiscaux !

Véritable Etat dans l’Etat, disposant de pouvoirs tout à fait exorbitants, l’administration fiscale a su convaincre la classe politique qu’elle était absolument irremplaçable et devrait être, de ce fait, à la fois  intouchable et dotée de tous les pouvoirs !

Dans une démocratie normale, une administration de ce type devrait rendre des comptes à la population. Ce n’est nullement le cas : cette administration a atteint un tel degré d’opacité que même le ministre du budget ne sait pas ce qu’il s’y passe.

En 1995, Alain Juppé, premier ministre, avait été contraint, par Bercy, de congédier du ministère des finances A Madelin parce que celui-ci s’intéressait d’un peu trop près à ce qu’il s’y passait et qu’il voulait s’y imposer. Jean Arthuis, qui a remplacé A Madelin, a dû attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère – et encore, elle lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable.

Les ministres passent, Bercy reste avec toute l’arrogance et la morgue de sa caste !

En France, l’oppression fiscale n’est pas un vain mot, c’est une réalité et, au train où vont les choses, le simple fait de passer la frontière sera bientôt considéré comme une évasion fiscale.

Seulement, quand un pays mise tout, absolument tout, sur la répression fiscale, il ne peut y avoir de liberté !

Bien cordialement à tous !

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L’Etat fonctionnaire en mode panique ?

L’Etat paiera, c’est à peu près tout ce qui est ressorti de la prestation du président de la république de jeudi soir …

Des milliards pour tout le monde

Quand vous allumez la radio (pour moi) ou la télé (pour vous), on n’entend parler que du coronavirus !

Les intervenants ne tiennent que des propos anxiogènes et catastrophistes à longueur de journée !

Certains annoncent des millions de morts et l’égocentrisme narcissique de l’humain ressort avec ce discours inconscient : « je dois absolument protéger la personne la plus importante au monde : moi-même ! » même si le risque reste relatif. En Chine avec 1.4Md d’habitants on en est à 3.000 morts pas à 300 millions !

L’humanité redécouvre que les épidémies font partie de l’histoire du genre humain. Nous vivons dans un monde entouré de virus et de bactéries. Les peurs du moyen âge font leur retour comme prévu !

Alors, le président l’a dit avec force : l’Etat paiera, on allongera les milliards, les dizaines de milliards, on fera tout ce qu’il faudra faire !

Il a appelé les Français à “faire bloc pour contrer cette épidémie qui affecte tous les continents et frappe tous les pays européens, la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle”.

L’emphase inutile et anxiogène n’a qu’un but : susciter l’adoration du chef qui sait prendre les décisions qu’il faut, quand il faut, car le ton martial de l’intervention du président n’a eu pour but que de rassurer une population dont l’anxiété est entretenue savamment par des médias névrosés et de la maintenir dans la croyance de l’Etat tout puissant !

Derrière le discours martial du président, nous avons en fait affaire à une administration en mode panique et E Macron ne se fait que le porte-parole des angoisses de hauts fonctionnaires dépassés par une situation qu’ils n’arrivent pas à maitriser.

Mais il ne faut surtout pas en donner l’impression !

L’obsession de l’administration française est de maintenir absolument la fiction d’un Etat tout puissant, omniscient et protecteur.

Le virus n’obéit pas aux ordres de l’administration mais il ne faut pas le dire, il faut que la population ait une confiance absolue en son élite autoproclamée qui, bien entendu, maitrise la situation (je vous rappelle que tout est sous contrôle).

Alors, on prend des mesures décisives, on ferme tout … sauf les élections municipales qui demeurent une obsession de la macronie.

Et on n’oublie pas au passage la politique politicienne par des mesures susceptibles de satisfaire l’aile gauche de l’électorat en annonçant des mesures pour l’hôpital ; sans doute histoire de masquer l’état complet de délabrement de l’hôpital public qui pourrait s’avérer incapable de soigner plus de 3 ou 4.000 patients !

Alors, par peur de ne pas en faire assez, l’Etat fonctionnaire ne va pas hésiter à en faire trop et cela n’est pas sans rappeler l’épisode de l’épidémie de grippe H1N1 de 2009 à l’occasion de laquelle, Mme Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, a passé commande, au nom du gouvernement, de 95 millions de doses de vaccin (pour 60 millions d’habitants) et organisé un vaste plan de campagne de vaccination dont le coût global a été estimé à 2,2 Md€ alors que seulement 8 % des Français se sont fait vacciner.

Un rapport d’enquête du Sénat avait évoqué, par la suite, le poids des lobbies pharmaceutiques qui avaient exploité sans vergogne la panique de nos hauts fonctionnaires et avaient poussé à la vaccination dans le cadre de juteux contrats commerciaux.

Qui paiera ?

Le problème est que l’Etat, même souverain, n’existe pas !

C’est une fiction juridique pour désigner un territoire, une organisation sociale, un groupe de population ; et cette fiction est poursuivie avec le mensonge de l’argent de l’Etat !

L’Etat n’a pas d’argent, il n’a que des dettes ou s’il a de l’argent c’est exclusivement celui de vos impôts présents et futurs !

Alors la question que je vous pose aujourd’hui est d’une simplicité enfantine : Qui va payer toutes ces dépenses alors que l’Etat est déjà au bord de l’asphyxie budgétaire ?

Avec une prédation fiscale au sommet de la hiérarchie mondiale, la marge d’augmentation est extrêmement faible et la révolte des gilets jaunes n’a pas eu d’autre cause qu’un excès de fiscalité.

Régulièrement, je reviens dans ces colonnes sur la mauvaise gestion des deniers publics par une clique incompétente qui se contente de vivre grassement sur le dos du reste de la population.

Quelles mesures devront être prises pour boucher des trous budgétaires colossaux qui vont en résulter surtout que Christine Lagarde, présidente de la BCE, a clairement indiqué que la BCE n’était pas là pour payer les dettes de tout le monde !

Et le pire c’est que l’écroulement de l’économie par la fermeture de tout n’aura aucun effet tangible sur l’épidémie qui va se poursuivre tranquillement jusqu’au moment où elle va s’arrêter (probablement fin avril avec le retour des jours chauds).

On pourrait bien assister prochainement à la faillite du tout Etat car ce qu’il faut redouter, avant tout, ce sont les conséquences économiques, budgétaires et fiscales d’un tel plan de généreuse distribution de l’argent qu’on n’a pas : un choc sur la dette et une hausse vertigineuse de la fiscalité !

Mais, rappelez-vous de l’essentiel : N’oubliez pas de vous laver les mains, enfermez-vous, l’Etat veille sur vous et allez voter dimanche !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Ça krach de toutes parts !

Le gouvernement communique abondamment tous les jours et tient des propos rassurants : « Tout est sous contrôle » …

Et pendant ce temps, l’épidémie continue tranquillement de se propager sans être le moins du monde contrariée par les déclarations de nos politiciens fonctionnaires …

Les cours de la bourse s’écroulent de plus de 6% à l’ouverture, le marché du pétrole s’effondre de 20% à 35$ le baril.

En fait, tout se passe exactement comme prévu (ici) et (là) !

Et ce matin, notre sémillant et inénarrable ministre de l’économie, Bruno Le Maire, vient de faire une nouvelle déclaration fracassante :

L’effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux est “une très bonne nouvelle” pour les consommateurs, mais “pas forcément pour l’économie française” !

Et d’ajouter qu’au-delà du gain de pouvoir d’achat pour les consommateurs, l’effondrement du prix du baril “n’est pas forcément une bonne nouvelle”, a toutefois prévenu Bruno Le Maire, regrettant un manque de “coordination entre les grandes économies de la planète”.

Bien évidemment, il n’a pas fait cette déclaration par hasard et il y a au moins trois sous-entendus :

  • La baisse du prix du pétrole va entrainer une réduction des rentrées fiscales puisque si le prix à la pompe baisse,  le montant de la TVA collectée, première recette fiscale de l’Etat, baisse aussi ! Or, l’Etat fonctionnaire voit déjà son monde fait de plans statistiques et de prévisions de croissances fantaisistes s’écrouler avec une prévision absolument certaine celle-là : le déficit budgétaire va littéralement s’envoler à la fin de l’année 2020 !
  • La baisse du prix du pétrole est une très mauvaise nouvelle pour tous les excités de « la violence climatique » et remet en cause la politique purement étatique de transition écologique et de gaspillage des deniers publics (et de vos impôts) dont le premier effet est de fermer des centrales nucléaires en parfait état de fonctionnement en vue de leur substituer des ENR inefficaces qui ne produisent rien et coûtent une véritable fortune,
  • On reconnait, au-delà de cette déclaration, les fantasmes habituels du fonctionnaire français totalement pétri de cette conception étatiste du monde qui veut tout contrôler les populations comme l’économie !

Car, c’est sûr, à en croire Bruno Le Maire, il vaut mieux un baril à 200$, un litre de carburant à la pompe à 2€ voire à 2.5€.

Ce serait tellement mieux pour nous tous si le carburant était beaucoup plus cher !

Déjà cela permettrait aux monarchies du golfe d’améliorer leurs fins de mois en profitant encore une fois de la rente pétrolière …. mais, ce faisant, il semble oublier que, malgré le cartel de l’OPEP, il y a un marcché avec application de la loi de l’offre et de la demande.

La demande diminue, le prix du baril diminue …. sauf chez M Bruno Le Maire !

Mais il est vrai que Bruno Le Maire a déjà eu l’idée de pondre un décret fixant un prix plafond des flacons de gel hydro-alcoolique obligeant les pharmaciens à revendre leur stock en dessous du prix d’achat !

Je vous rappelle que la revente à perte est interdite par la loi.

Quand on est capable d’énoncer de telles imbécilités, c’est sûr, on a le droit d’être ministre de l’économie payé 15.000 € par mois !

Mais il est vrai que Bruno Le Maire, qui utilise tranquillement les véhicules de fonction de son ministère pour se déplacer, n’a pas à subir les mêmes contraintes que le citoyen « de base » et qu’il voit les choses de beaucoup, beaucoup plus haut !

Je vous rappelle qu’il nous avait déjà fait son numéro avec la fameuse taxe GAFA qui allait faire cracher au bassinet fiscal français ces horribles américains … en oubliant un peu rapidement d’une part que, dans le cadre de l’utilisation d’un service, c’est toujours l’utilisateur final qui paie la taxe et d’autre part que les américains ne resteraient pas sans réagir ; ce qui fut effectivement le cas, obligeant notre magnifique ministre à remballer piteusement sa taxe !

Ce faisant, Bruno Le Maire oublie un peu rapidement que nous nous situons dans un monde qui consomme de l’énergie pour pouvoir fonctionner ; sauf à retourner au moyen âge et à la traction animale.

M Bruno Le Maire semble avoir oublié que le monde n’a résolument changé, et que le niveau de vie n’a pu s’élever qu’à partir de la révolution industrielle.

Mais, il est vrai qu’elle a eu lieu au Royaume Uni à partir du 18°s ; chez ces maudits anglais qui ne veulent pas respecter les règles fixées par les français !

Il faut donc rappeler à M Bruno Le Maire qu’il vaut mieux une énergie stable, abondante et bon marché qu’une énergie rare, chère et instable … même si elle est préconisée par l’administration !

Il n’y a pas de doute, avec Bruno Le Maire, nous tenons un véritable champion et, à travers cette opinion, il faut y voir une référence explicite à un monument du cinéma français : Le dîner de cons.

Et je le vois fort bien tenir le rôle du regretté Jacques Villeret, si vous voyez ce que je veux dire …

Bien cordialement à tous !

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ADDENDUM :

L’actualité évoluant assez rapidement, je permets d’ajouter quelques éléments à mon article afin de compléter votre information.

Bruno Le Maire semble en effet faire consensus au sein du milieu bancaire et financier ; c’est à dire que ses vues sont partagées par cette corporation. On nous parle de choc pétrolier à l’envers !

Il faut dire que les banques et compagnies d’assurances ont beaucoup spéculé sur les marchés et, malgré la stagnation économique qui avait déjà commencé à montrer son nez au quatrième trimestre 2019, les investisseurs ont continué à faire monter les cours de bourse comme si de rien n’était !

Tout le monde savait que cela allait s’arrêter un jour, et si vous me lisez régulièrement, vous savez que je prédis le retournement des marchés depuis au moins 2 ans !

Mais, avec tous leurs diagrammes et leurs statistiques très sophistiquées, ils n’en ont pas tenu compte ; ils ont continué à spéculer en faisant monter les cours à des niveaux sans rapport avec les perspectives de l’économie réelle !

Evidemment, maintenant, tout ce petit milieu commence à trembler devant les pertes qui vont s’accumuler car, à la bourse, quand ça commence à descendre, la panique aidant, plus rien ne peut empêcher la glissade et les cours plongent de plus en plus vite !

Par un réflexe moutonnier, tout le monde vend et il est alors impossible de stabiliser les cours !

On nous parle désormais d’entreprises qui vont faire faillite, dans le pétrole ou dans la banque !

Certes, mais c’est la règle du capitalisme : on investit après avoir mesuré les risques !

Seulement, dans le cas de figure qui nous intéresse, les investisseurs se sont dit que les banques centrales allaient couvrir tout ça par une émission massive de monnaie ! ils ont investi en dépassant toute mesure …

Nous y reviendrons en fonction de l’actualité.

 

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Puisqu’on vous dit que tout est sous contrôle ….

Si vous avez suivi les évènements, vous avez appris qu’il n’y avait pas d’épidémie et que c’était un phénomène juste localisé à la Chine ; puis finalement qu’il y en avait une !

Il n’y avait pas de risque en France puis finalement il y a des contaminés et même des morts !

Les gens qu’on a rapatriés de Chine n’avaient rien mais finalement l’épidémie dans l’Oise serait due à la contamination des militaires de la base de Creil qui ont été utilisés pour rapatrier les français de Chine et, eux, n’ont pas fait de quarantaine ! Autrement dit, par décision administrative, il semblerait que nous ayions-nous-mêmes importé le virus de Chine !

On ne pouvait pas mieux faire !

On nous a expliqué que l’épidémie était confinée dans un endroit puis finalement on apprend qu’il y en a partout !

On nous dit qu’elle n’est dangereuse que pour les vieux mais finalement des personnes plus jeunes meurent aussi !

Par mesure de sécurité, on ferme les musées, les salons, les écoles, les crèches mais on autorise les matchs de foot !

On interdit les marchés en plein air mais on autorise les supermarchés !

En fait, comme prévu, l’épidémie se joue des frontières, elle se répand de manière inévitable et il y aurait désormais plus de 100.000 cas confirmés dans le monde … sans compter ceux qu’on ne connait pas (il peut y avoir des porteurs asymptomatiques, mais contagieux, sans compter ceux qui guérissent tous seuls) !

Et maintenant toutes les régions françaises sont touchées et on a clairement affaire à une accélération de la multiplication des cas de contamination !

Nous sommes passés sans transition du monde virtuel d’une épidémie à la télévision à la réalité dramatique d’une épidémie avec ses morts et cette réalité se rapproche tous les jours …

Le métro était déjà très pollué, il va aussi devenir très dangereux …. Sera-t-il un jour prochain fermé par mesure de prophylaxie ? Même chose pour les bus et les trains de banlieue ?

On sent clairement que l’Etat fonctionnaire hésite à prendre des mesures plus coercitives; sans doute par peur d’en faire trop. Pour l’instant, il faut juste ne plus faire la bise, ni se serrer la main et se tenir à au moins deux mètres de son interlocuteur…

Mais, pas d’inquiétude, il y a des masques pour se protéger après avoir expliqué que ces masques ne servaient à rien et puis tiens non finalement il n’y en a pas ! J’ai questionné mon pharmacien : Il n’y a plus de masques depuis bien longtemps et aucun moyen d’en avoir !

Et le personnel médical a fait savoir qu’il n’avait pas envie de faire office, faute de matériel de protection, de victimes expiatoires de cette épidémie pour cause d’imprévoyance administrative …

En plus, il y aurait de vilains individus qui spéculent sur les gels hydro alcooliques, dont on peut d’ailleurs parfaitement se passer. Heureusement, le gouvernement veille et a pris un décret pour en fixer le prix plafond comme aux bonnes heures de la révolution quand on avait fait la même chose pour la farine dans le but d’éviter les émeutes ; sans résultat tangible !

Là où l’affaire devient comique, c’est lorsque l’on apprend que l’administration demande aux pharmaciens de vendre ces flacons de gel à perte, ce qui est interdit par la Loi décidée par cette même administration, car le prix fixé par décret est inférieur au prix d’achat.

On sent la fébrilité d’une administration qui patauge dans ses incohérences car elle découvre, effarée, que le virus, contrairement aux braves français, n’obéit pas ses oukases !

En fait, rien ne se passe comme l’administration l’avait prévu !

E Macron a eu la seule parole sensée : on a affaire à une véritable épidémie et on en a pour des semaines …

Il reste juste à souhaiter que le nombre de gens hospitalisés n’augmente pas trop car on pourrait découvrir que les hôpitaux n’ont pas les lits nécessaires, ni le personnel, pour les accueillir et les traiter !

Les milieux financiers de leur côté prennent la mesure des conséquences de cette pandémie qui va progressivement bloquer l’économie mondiale.

Les bourses plongent :  le CAC 40 a perdu 1.000 points en 15 jours ! -4,14% rien que pour la séance de ce jour après – 2% hier jeudi !

En gros la panique s’installe, la fièvre est dans les esprits avant d’être dans les corps !

Le prix du pétrole est passé de 68 à 46 dollars le baril en un mois et il vient de perdre 9% sur une seule séance mais rassurez-vous le prix ne baissera pas vraiment à la pompe car sur 1.40 € de prix du carburant à la pompe il y a 0.90€ de taxes qui elles … ne baissent pas !

Même le cartel de l’OPEP n’arrive pas à enrayer la chute des cours (il faut dire que la Russie ne veut pas collaborer avec les monarchies du Golfe car elle estime pouvoir survivre même avec un pétrole à 40$ le baril). Détail intéressant : Un cartel est une organisation maffieuse illégale en droit national mais elle est autorisée lorsqu’il s’agit d’Etats qui s’entendent sur le dos du consommateur.

Les valeurs bancaires s’écroulent (Natixis chute de -20% depuis le début de l’année, et c’est -30% pour la Société Générale) car bien évidemment se pose la question du remboursement des créances douteuses qui ne pourront être recouvrées du fait de la défaillance d’entreprises ou de particuliers.

La compagnie aérienne Lufthansa bloque 150 appareils au sol sur une flotte de 750 ; les compagnies aériennes tombent les unes derrière les autres …

J’avais évoqué le risque d’une récession probable au deuxième trimestre. Elle est désormais certaine, la question qui demeure est désormais celle de son amplitude et de sa durée !

Les dégâts sur les entreprises et l’emploi risquent d’être immenses et nous pourrons alors toucher du doigt toute l’impéritie de l’Etat fonctionnaire incapable de s’adapter et de réagir !

Aucune banque centrale ne pourra enrayer cette déroute. L’émission de monnaie ne soigne que la fièvre monétaire pas la fièvre infectieuse liée à un virus

Et la question que personne n’ose évoquer est : le surendettement mondial va-t-il avoir des conséquences néfastes et va-t-il provoquer une crise systémique ; spécialement en cas de retour de l’inflation qui obligerait les banques centrales à augmenter les taux avec un risque sur les dettes publiques des Etats surendettés ?

La « politique » irresponsable de nos chers dirigeants de poursuivre dans la voie de l’endettement forcené pourrait bien prendre fin, de manière inattendue, du fait de l’envolée des taux ! Le gouvernement aura alors quelque mal à expliquer pourquoi il doit réduire certaines dépenses …à la grande colère de leurs bénéficiaires !

J’attends avec impatience les statistiques de l’INSEE concernant l’activité au mois de février et les ventes de voitures neuves …. qui avaient déjà trébuché en janvier !

Pendant ce temps, les écolos se taisent, ils n’ont rien à dire. Le virus ne serait pas climatique, il ne serait pas écologique ou est-ce qu’ils n’ont pas de solution miraculeuse à proposer ?

En tout cas, le sauvetage de la planète et les émissions mortelles de CO2 (qui n’est pas un polluant), tous ces soucis de bobos friqués, vont passer au second plan !

Bon, pour l’instant vous ne manquerez pas de produits alimentaires dans les rayons de vos supermarchés car ce sont, pour l’essentiel, des produits locaux ou régionaux. Par contre, il faudra vous attendre dans les prochaines semaines à des ruptures de stock de vos produits chinois favoris (téléphones portables, ordinateurs, télévisions, gadgets en tous genres !).

Non, non, vraiment, il n’y a pas de raison de s’inquiéter puisqu’on vous assure que tout est sous contrôle

La suite risque d’être désopilante !

Bien cordialement à tous !

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La démocratie verticale

Comme je l’avais annoncé, le gouvernement vient d’engager sa responsabilité dans le cadre de la procédure de l’article 49-3 de la constitution dans le but de forcer à l’adoption de son projet de loi sur la réforme des retraites.

Cette décision a été prise à l’Elysée, fin de semaine dernière, à l’occasion d’une réunion à propos de la crise épidémiologique du coronavirus.

Ce faisant, il stoppe le débat parlementaire et le texte du gouvernement sera réputé adopté si l’opposition n’arrive pas à obtenir un vote majoritaire de la mention de censure qu’elle doit déposer sur le bureau de l’assemblée.

Evidemment, nous ne sommes plus vraiment dans le cadre du grand débat tel qu’il avait été mis en avant par E Macron lors du mouvement des gilets jaunes !

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer le caractère si particulier de la Vème république dans lequel la démocratie n’est exercée que de manière intermittente une fois tous les cinq ans par les français.

Conformément à la conception gaullienne du pouvoir, le président n’a de comptes à rendre qu’aux français, une fois tous les cinq ans, et sûrement pas devant le parlement !

Le macronisme y a ajouté une forme autoritaire avec  l’idée que le parlement n’est désormais plus qu’un accessoire ou une annexe de l’exécutif.

Cette pratique constitutionnelle pose néanmoins deux types de questions :

Est-on en présence d’un « coup d’Etat constitutionnel » ?

Même pas puisque cette faculté est explicitement ouverte par la constitution elle-même ! On peut aussi considérer que l’obstruction systématique de l’opposition, et principalement de la LFI, n’est pas de nature constructive  (beaucoup d’amendements se bornent à déplacer des virgules et des points), et que de ce fait, le pouvoir n’a pas à être l’otage d’une fraction extrêmement minoritaire des députés.

Seulement, la réforme est rejetée par une majorité de français et il subsiste plusieurs zones d’ombre qui ne sont pas de nature à rassurer. Il s’agit notamment de l’âge de départ en retraite, du financement, de la valeur du point de retraite. Tout cela n’est pas clairement fixé et on peut penser que c’est volontaire de la part de l’exécutif …

Le gouvernement a-t-il choisi de passer, vite fait, en force alors que la population commence à être surtout préoccupée par le développement de l’épidémie de coronavirus ?

On peut le penser mais il prend le risque que la contestation redescende dans la rue avec le cortège de violences auquel on assiste depuis novembre 2018 … sauf interdiction des rassemblements pour cause de coronavirus !

En fait, le gouvernement cherche l’ouverture et n’a cessé de louvoyer pour essayer de désamorcer la contestation en divisant le front syndical. On sait néanmoins qu’il s’agit d’un projet totalement technocratique, émanant d’un gouvernement technocratique, qui concerne l’ensemble des français mais dont on ne sait finalement pas grand-chose ; ce qui est pour le moins curieux !

D’ailleurs, les récents cadeaux faits aux fonctionnaires (notamment de l’éducation nationale) sont une manière évidente d’acheter la paix sociale pour affaiblir le front syndical au prix d’un affaiblissement durable des finances publiques qui … n’avaient vraiment pas besoin de ça !

D’une manière plus générale, on en revient à cette question : fallait-il faire cette réforme ?

On sait que la France a les dépenses sociales le plus élevées de l’OCDE et bien plus élevées que les autres pays de l’Union Européenne. Les cotisations sociales pèsent lourdement sur les entreprises en laminant leur compétitivité et, partant, leur capacité à investir et à embaucher.

Il ne faut pas chercher plus loin le taux de chômage anormalement élevé qui subsiste dans ce pays !

Le système est à ce point déséquilibré qu’il génère de manière constante des dettes qu’il faut compenser soit par des augmentations d’impôts (voir la CSG) qui sont de plus en plus mal acceptées par la population compte tenu du niveau déjà excessif de la prédation fiscale soit par l’emprunt ce qui explique en partie le montant astronomique de la dette publique qui culmine désormais à 100% du PIB !

Il en résulte un grave et malsain déséquilibre des finances publiques et de l’économie du pays et une violation permanente des règles européennes de stabilité budgétaire que nous avons imposées à l’Allemagne en vue de l’adoption de l’€ ; € que nous avons imposé (sous Mitterrand) à l’Allemagne en échange de sa réunification !

La réforme est nécessaire … Mais le problème de fond qui se pose est celui-ci :

 Est-ce que la réforme que veut faire le gouvernement est celle qu’il fallait faire ?

Pour ma part, je ne le pense pas surtout que pour certaines caisses de retraite le pillage est évident !

J’en veux pour preuve le régime des avocats (CNBF), excédentaire, dont le pouvoir veut littéralement pomper la trésorerie après avoir expliqué à cette corporation (dont j’ai fait partie) qu’à partir de la réforme ce sera beaucoup mieux puisque les avocats cotiseront deux fois plus pour toucher deux fois moins !

Il faut quand même un certain aplomb pour oser pareille affirmation et on aurait voulu ouvertement se moquer du monde qu’on n’aurait pas pu s’y prendre autrement !

En fait, le gouvernement s’est enferré tout seul dans une idéologie égalitaire et redistributive dont il n’arrive pas à sortir ; à savoir le maintien à toute force de la retraite par répartition dont on sait pourtant qu’elle n’est pas en mesure d’affronter le choc démographique du vieillissement de la population et de la diminution constante du nombre d’actifs !

Car, il ne faut pas oublier que la répartition est un système de spoliation légalisé visant à faire payer les retraites par les actifs en tenant compte d’un schéma démographique et économique fixé à un « instant T » mais en oubliant que ce schéma évolue en permanence ; ce qui explique d’ailleurs les replâtrages successifs, mais jamais suffisants, faits par la technocratie avec les réformes Juppé et Fillon notamment !

Nous nous situons clairement dans le cadre d’un schéma de Ponzi et les jeunes générations sont parfaitement conscientes qu’elles paient actuellement des cotisations de retraite pour des droits qui seront totalement inexistants dans trente ou quarante ans !

Seulement, personne en France ne veut entendre cette vérité et surtout pas les salariés du secteur public et le pouvoir, en essayant de colmater des brèches béantes, sacrifie seulement l’avenir pour pouvoir sauver le présent et surtout sa propre situation personnelle !

Car le but non avoué est de sauver les régimes de retraites du public payées par le privé puisque ce sont les caisses du public qui sont déficitaires !

En outre, l’opacité technocratique est renforcée par le fait qu’il s’agit, pour l’essentiel, d’une loi-cadre prévoyant l’habilitation du gouvernement à « légiférer » par ordonnances.

Le gouvernement légifère  et le parlement n’a plus rien à dire !

Nous nous situons manifestement dans la confusion des genres et des pouvoirs dans le cadre de la technocratie la plus aboutie avec une neutralisation complète du parlement, devenu la cinquième roue du carrosse républicain !

Certains, conformément aux expressions désormais utilisées de manière complaisante, parleront de viol démocratique !

A partir de là, il y a deux hypothèses :

Soit le gouvernement veut pouvoir faire preuve de souplesse et adapter son régime universel en fonction des difficultés et des exigences financières et démographiques qui ne manqueront pas d’évoluer dans les prochaines années et ultérieurement (le gouvernement a prévu une entrée en application de la loi sur un très longue durée avec l’extinction en 2060 des régimes spéciaux du fait du départ en retraite de leur bénéficiaires) ! Or, on le sait, la souplesse est une notion totalement étrangère à l’administration …

Soit, et je penche pour cette solution, le gouvernement ne sait pas ce qu’il va faire et compte improviser en fonction des difficultés qui vont probablement être immenses ! Nous serons dans le replâtrage permanent !

Comment en est-on arrivé là ?

Malgré plusieurs révolutions (1789, 1830, 1848), le France est un pays qui a une conception monarchique du pouvoir avec ses élites (ENA) qui ont, par ailleurs, une vision autoritaire et hiérarchique de la démocratie représentative.

Les politiciens français, qui sont souvent issus de l’ENA, sont des étatistes forcenés qui ne voient l’avenir de la France qu’à travers l’action de l’Etat, avec ce fameux « service public à la française » qui serait une exception, tout comme l’exception culturelle, mais qui n’est qu’une manière de protéger les rentes de situation !

En fait, la France de l’ancien régime n’a pas disparu en 1789, elle a muté, et une élite en a remplacé une autre … mais les pratiques restent les mêmes !

De ce fait, E Macron a, comme l’ensemble de l’élite française, une conception verticale et hiérarchique de la démocratie avec à sa tête cette élite éclairée, arrogante, choyée, fidèle et engraissée par nos impôts, seule apte à comprendre les problèmes complexes de nos sociétés modernes.

Cela signifie que, pour le macronisme, la démocratie est acceptable, mais qu’il ne faut pas exagérer …ce que j’avais expliqué dans cet article.

Quoiqu’il arrive, rien que le pouvoir !

En outre, le discours de cette élite est empreint d’une certaine dose de cynisme manichéiste dont le but est évidemment de permettre de se maintenir au pouvoir, coûte que coûte et quoiqu’il arrive, car, elle seule, tel le phare d’Alexandrie, est en mesure d’éclairer le monde !

On en arrive à une situation absurde :

Lorsque le vote du peuple lui est favorable, l’élite estime que la démocratie a bien été respectée même si l’électorat qui lui a été acquis ne représente que de 23% des voix au premier tour de l’élection présidentielle ; le scrutin à deux tours amplifiant artificiellement la victoire du camp vainqueur.

Mais lorsque le vote lui est défavorable (ou en cas de contestation populaire de type gilets jaunes), elle clame que nous avons affaire à des dérives populistes inacceptables et n’hésite pas alors à utiliser la répression policière pour calmer cette vile populace abrutie qui ne comprend rien !

L’élite est donc tout à fait pour la démocratie mais seulement dans la mesure où elle lui reste toujours favorable !

On a reproché à E Macron d’agir comme un dictateur … et c’est vrai que les français n’ont pas manqué d’observer que le président agissait avec une bonne dose d’autoritarisme et qu’il ne supportait pas la contradiction surtout … populaire !

En fait, c’est surtout la marque d’une dérive profonde du pouvoir technocratique avec l’aggravation de la césure entre une élite et la population jusqu’au rejet de l’une par l’autre !

Car rien ne dit que la population va toujours l’accepter …

Bien cordialement à tous !

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Virus chinois : Ça se gâte …

Le modèle mondialisé et le processus de production disséminé sur la planète commence à se gripper sous les assauts d’un simple virus !

Jusqu’ici l’épidémie était lointaine, en Chine ; autrement dit c’était ennuyeux mais pas vraiment dangereux. Seulement, le virus se propage désormais de manière inquiétante, notamment en Italie du nord ; c’est à dire juste à nos portes avec le risque évident qu’il passe la frontière … si ce n’est déjà fait !

La fébrilité des autorités commence d’ailleurs à se faire sentir surtout qu’on ne sait même pas comment il est arrivé là.

L’histoire humaine est faite d’épidémies

Bien évidemment, les épidémies ont toujours existé et le souvenir commun de l’humanité c’est la terrible peste noire qui est arrivée en Europe en 1348 et qui a anéanti entre un tiers et la moitié de la population. On évalue le nombre de morts à 25 millions !

Ce qui est extraordinaire c’est que, par une curieuse ironie de l’Histoire, le coronavirus provient, tout comme la peste noire 700 ans plus tôt, exactement de la même région de Chine, (le Hubei).

Néanmoins, la première grande différence entre le moyen Age et l’époque moderne est que la peste a été causée par la bactérie yersinia pestis et que l’on peut traiter cette maladie avec des antibiotiques alors qu’en ce qui concerne le Covid19, il s’agit d’un virus contre lequel il n’y a aucun traitement (on parle de la chloroquine qui est un traitement du paludisme mais cela reste à vérifier) et surement pas les antibiotiques ! Seule la vaccination est efficace mais, bien évidemment, il n’existe pas encore de vaccin !

La deuxième grande différence, c’est la vitesse de propagation. Il n’aura fallu que quelques semaines pour que le virus fasse son premier mort en Europe. Néanmoins, les épidémies n’ont pas attendu les moyens modernes de communication pour se répandre. La peste noire 1348 est arrivée en Europe après avoir été apportée par les mongols à Constantinople et elle voyagé en bateau jusqu’en Italie (Messine et Gènes) avant d’atteindre Marseille.

Une épidémie révélatrice de la fragilité du monde moderne ?

Beaucoup fantasment à propos du Coronavirus et adorent se faire peur ; les fausses nouvelles se répandent, le complotisme et le survivalisme se déchainent ! Les peurs ancestrales refont surface.

Certains appellent à la fermeture immédiate des frontières !

Malheureusement, il est peu probable que cette mesure soit efficace car les épidémies, comme naguère le nuage de Tchernobyl, se jouent des frontières et elles ont toujours plus ou moins suivi les routes commerciales. Les frontières n’ont d’ailleurs nullement arrêté la dernière grande pandémie, la fameuse grippe espagnole de 1919 probablement venue elle aussi de Chine en passant par les USA, avec ses 50 millions de morts.

En outre, il y a actuellement un nombre inquiétant de cas en Iran ; pays qui ne passe pourtant pas pour spécialement ouvert !

Aurons-nous droit aux prédictions des millénaristes, criant à la fin du monde et à la punition divine ?

Les flagellants, vont-ils refaire leur apparition pour expier nos péchés ?

Les Etats s’inquiètent et réagissent : la Bulgarie a fermé les voies aériennes avec Milan et les italiens en appellent à la solidarité des autres pays de l’Union Européenne.

Seulement, la solidarité européenne risque de céder le pas devant la peur. La règle du chacun pour soi refait explicitement surface dans un processus où l’homme reprend conscience de sa propre fragilité et en revient à ses sentiments primitifs ; la peur et il n’y a pas pire peur que la peur de l’inconnu, tout comme la peur de l’étranger, avec ces germes invisibles qui circulent et qui tuent !

C’est le même phénomène qui préside au rejet du nucléaire : la mort invisible qui rode …

Ce type de réaction débouche souvent sur la panique et un bon exemple en a été donné en Italie : les gens ont dévalisé les supermarchés !

En France, on ne parle même plus du décompte des morts chinois (qui s’est arrêté à 2.700) on ne parle plus désormais que des français et des italiens.

Des conséquences économiques prévisibles ?

Les conséquences risquent en tout cas d’être compliquées car notre monde est conçu sur les échanges et il risque de se bloquer, au moins temporairement, du fait à la fois de la fermeture des frontières et de la rupture des chaines d’approvisionnement.

Tout ce qui concerne les déplacements et les rassemblements de populations va se retrouver en difficulté et en premier lieu le tourisme et ses modes de transport collectif.

On commence à fermer des lignes aériennes, de ferries ou de bateaux de croisière ; tout ce qui utilise l’air climatisé collectif représente un danger. Les chinois ne viennent plus dépenser à Paris, les restaurants et les hôtels vont se vider, il n’y aura pas de jeux olympiques, plus de matches de foot, les salons sont annulés les uns derrière les autres et tous les lieux réunissant de grandes quantités de personnes vont devenir dangereux ou du moins les gens vont le penser ; ce qui, à la fin, revient au même !

Il est prévisible que les pays, comme la Grèce, dont l’économie est fortement dépendante du tourisme, vont connaître de graves difficultés si l’épidémie n’est pas jugulée d’ici le mois juin ; hypothèse extrêmement peu probable puisque nous sommes actuellement encore en phase d’expansion !

Les dégâts économiques risquent d’être donc considérables.

En outre, dans notre monde basé sur la communication, beaucoup de produits sont assemblés à partir de composants provenant de la planète entière. C’est le cas des smart phones et des ordinateurs assemblés en Chine qui contiennent des processeurs fabriqués exclusivement aux USA ou au RU. Il en est de même pour les voitures car beaucoup de composants viennent d’Asie (Chine, Corée, Japon) et réciproquement.

Evidemment, la chaine logistique mondialisée est fragile en ce sens que si un composant fait défaut l’appareil de production se bloque et beaucoup d’entreprises, dont l’activité est principalement orientée vers l’export, vont se retrouver en difficulté. En premier lieu on peut penser aux entreprises chinoises.

Une récession est donc non seulement prévisible mais probable à partir du second trimestre 2020 ; sans que l’on puisse aujourd’hui en mesurer l’ampleur car tout dépendra de la propagation du virus et de la fermeture des centres de production et … des ventes !

Le phénomène, s’il reste circonscrit, occasionnera un simple « trou d’air » qui pourra être rattrapé dans les mois suivants. Dans le cas contraire, on pourrait avoir un effet domino dont les conséquences seront difficilement maitrisables.

Un choc sur la dette publique ?

Un choc inflationniste apparaît néanmoins peu probable dans la mesure où l’effet principal de cette épidémie est un sévère ralentissement de la consommation ; bien que l’on puisse redouter des pénuries sur certains produits. Les ventes de voitures se sont ainsi effondrées en janvier de 92% en Chine, premier marché mondial, et il ne faut pas croire que cela ne peut pas arriver ici.

Par contre, si cette crise sanitaire dure, l’Etat fonctionnaire risque de se retrouver en difficulté. On en n’est pas encore là, mais si les gens ne sortent plus, ne consomment plus, il y aura fatalement une chute des recettes fiscales puisque notre système fiscal est basé pour l’essentiel sur la consommation (TVA, taxes diverses et notamment sur le carburant) alors que les dépenses continueront à courir !

L’Etat se retrouvera dans le cas typique du ménage surendetté qui ne peut pas augmenter ses revenus pour faire face à ses dépenses excessives ; et il ne faut pas perdre de vue que l’Etat vit au-dessus de ses moyens et qu’il comble le manque de recettes par l’emprunt. Le dernier rapport de la Cour des Comptes le rappelle sans ambiguïté en appelant le gouvernement au redressement des finances publiques !

Du fait du refus explicite de nos élites de réduire la dépense publique, et alors que la fiscalité se situe déjà à un niveau maximum, la trésorerie de l’Etat fonctionne « à flux tendu » et le moindre grain de sable pourrait avoir de graves conséquences. Si les recettes fiscales baissent, l’Etat n’aura pas d’autre issue que l’augmentation des emprunts car la marge de manœuvre se situe exclusivement à ce niveau.

Et, plus la baisse des recettes fiscales sera importante, plus l’Etat va devoir emprunter avec une question sous-jacente : les prêteurs, vont-ils continuer à prêter alors qu’en période d’incertitude, fatalement, les taux risquent de monter ?

Et ils peuvent monter très haut alors que les banques centrales ne pourront pas forcément enrayer un phénomène haussier, surtout si la panique s’en mêle !

J’avais déjà évoqué ce risque dans de précédents articles en fustigeant l’irresponsabilité des gouvernants et en expliquant qu’en général une crise se déclenchait à partir d’un évènement inopiné et qu’il suffisait d’un facteur déclencheur.

On se situe exactement dans ce cas de figure !

La fin de la mondialisation et le retour des chaines de production régionales ?

D’ailleurs, les bourses de valeurs ont plongé  à partir du vendredi 21 février (avec un creux le 24 février à -4% à Paris) provoquant un cumul de chute de 10% des cours. La situation semblait s’être stabilisée mercredi 26 mais le phénomène de baisse s’est poursuivi jeudi 27 avec -3.32%. C’est, à n’en pas douter, le signe que les marchés commencent à intégrer que les dégâts occasionnés par l’épidémie pourraient être beaucoup plus importants que prévus !

En soi, ces mouvements de valeurs ne sont pas nécessairement significatifs car les bourses sont toujours très réactives, surtout aux mauvaises nouvelles, et elles ont, en outre, tendance à amplifier le phénomène.

Néanmoins, ce n’est pas un bon signe … et, par un effet boule neige, il peut être un facteur déclencheur d’une crise incontrôlable …

Certains pensent néanmoins que les banques centrales vont alimenter en liquidités pour éviter la dégringolade ; mais la question qui se pose est : pour quoi faire ? Car, si l’industrie ne produit pas, si les transports sont bloqués, il n’y aura plus rien à vendre dans les magasins sauf les produits locaux. Alors, pourquoi pousser à la hausse la valeur de sociétés qui ne produisent rien !

Alors, bien sûr, on nous expliquera que tout ça c’est le résultat des excès du libéralisme apatride mondialisé ; lequel n’a évidemment rien à voir avec un virus et sa propagation. On pourrait tout autant affirmer que c’est le résultat des excès de l’étatisme et de la fiscalité excessive de certains pays qui ont poussé les entreprises à se délocaliser parce que les couts de production étaient devenus prohibitifs !

Serait-ce néanmoins la victoire des souverainistes de produire français, avec le retour au Franc et à nos frontières, un Frexit ?

Certains même imaginent même un écroulement de la Chine !

On nous explique d’ailleurs que le monde était tellement mieux quand tous les produits courants étaient fabriqués en France ; en occultant le fait que leur fabrication dans des pays à bas cout nous a procuré une hausse vertigineuse du niveau de vie non pas par l’augmentation des revenus mais par le biais de la baisse des couts d’appareils désormais indispensables à la vie courante !

Une (grande) télé à écran plat fabriquée en Chine, Corée ou Taïwan est vendue ici 800€ ; mais quel serait son prix si elle était fabriquée en France : 5.000 € ? Qui pourrait alors s’en acheter une … sans compter que nous n’avons même pas la technologie pour les fabriquer et c’est la même chose pour les smartphones et les ordinateurs !

D’un autre côté, il faut être conscient que certaines productions sont délocalisées pour des raisons évidentes de couts de production inadaptés : ainsi les masques de protection sont des produits basiques à faible marge ; faciles à produire en France ou en Europe. Leur relocalisation ne poserait aucun problème.

Enfin, il ne faut surtout pas oublier que la Chine représente 14% du PIB mondial (derrière les USA) et qu’il est hors de question de pouvoir prétendre éliminer un tel concurrent de la scène commerciale et industrielle mondiale !

Il ne faut donc pas confondre fantasmes, idéologie et réalité car, ce que ne voient pas les partisans du souverainisme dans leur désir ardent du retour à des frontières verrouillées, c’est l’adaptabilité du modèle de production capitaliste fondé sur l’entreprise.

Il est probable que cette épidémie laissera des traces mais il est certain que les entreprises sauront en tirer les conséquences. Il y aura des changements, des adaptations dans les systèmes de production et la logistique. Ils ne seront peut-être pas immédiats, mais ils interviendront comme ils sont toujours intervenus ! L’adaptabilité est le propre du capitalisme libéral … à la grande différence de l’étatisme qui, avec l’URSS, a démontré qu’il ne pouvait que faire faillite !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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Que retenir des années Mitterrand

Avec la récente disparition de M Charasse, s’éteint l’un des grognards du mitterrandisme, l’un de ses plus fidèles lieutenants, une espèce d’âme damnée du président, prêt à tout pour servir son maitre, arrogant, vindicatif, souvent odieux ; instrumentalisant même, alors qu’il était ministre du budget, la puissance publique au service de ses ambitions, rancœurs ou vengeances pour régler ses comptes personnels en utilisant l’arme fiscale et les contrôles fiscaux contre ses ennemis !

Le détournement et l’abus de pouvoir étaient évidemment manifestes mais n’ont jamais été sanctionnés ; il a pu terminer sa carrière au conseil constitutionnel (2010-2019).

E Macron a poussé l’hommage jusqu’à faire cette déclaration enflammée : « la république perd l’un de ses plus zélés serviteurs » !

Éloge d’un socialiste à un autre ?

Au-delà du personnage, que retenir des années Mitterrand.

Le politicien complexe adepte de Machiavel

F Mitterrand, c’était l’opposant de toujours à la Vème république et à De Gaulle mais qui s’est lové dans le système du pouvoir jusqu’à la caricature (Tonton, dieu …).

Grand amateur de femmes (dont beaucoup de journalistes), grand manipulateur d’hommes, à la pensée à la fois secrète et obscure, à l’ambition forcenée, capable de mettre sous l’étouffoir ses convictions afin d’arriver au pouvoir, il est le seul président à avoir fait deux septennats en commençant par mentir sur son état de santé,

C’était aussi l’homme des « contrastes », ancien militant d’extrême droite dans les années trente, décoré de la francisque par Pétain, ministre de l’intérieur sous Mendes France en 1954, garde des sceaux sous Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie en 1956, qui a organisé aussi le faux attentat de l’observatoire (1959), gardant une vieille amitié avec René Bousquet, l’ancien commissaire aux questions juives sous Vichy et responsable de la déportation de milliers de juifs.

On a pu affirmer que Mitterrand, homme de droite, avait pu pousser la fourberie jusqu’à se faire le promoteur d’idées de gauche à seule fin d’arriver au pouvoir !

La conquête du pouvoir

Sous ses septennats (1981-1988 et 1988-1995) ont été prises plusieurs mesures sociétales marquantes et notamment l’abolition de la peine de mort, l’autorisation des radios libres, la création (en 1982) de la haute autorité sur la télévision publique qui cessait (en principe) d’être un organe du pouvoir.

C’est avec lui qu’ont eu lieu la première cohabitation (houleuse) avec J Chirac et la deuxième (plus apaisée) avec E Balladur mais aussi une très longue liste de scandales avec la cellule des écoutes de l’Élysée, la deuxième famille (Pingeot) logée et protégée aux frais de la république, plusieurs morts douteuses (suicide à l’Élysée de F de Grossouvre, mort de P Bérégovoy), les irlandais de Vincennes, le sang contaminé, l’affaire Urba, la Françafrique sous la houlette de son fils Jean-Christophe, la manipulation du système électoral pour permettre la montée du FN et l’éviction de la droite gaulliste, l’attentat contre le Rainbow Warrior de Greenpeace (dont on sait que l’ordre fut donné à l’Élysée).

Sur le plan économique, alors que nous connaissons en ce moment des tensions sociales entre une réforme des retraites dont tout le monde a compris qu’elle aboutirait à une réduction des pensions et à un recul inéluctable de l’âge de départ en retraite, et une revendication de hausse des revenus face à une fiscalité devenue insupportable, les années Mitterrand,  ce sont d’abord les 110 propositions du programme commun de gouvernement conclu avec les radicaux de gauche et les communistes qui ont enchanté l’électeur en 1981 mais c’est aussi l’arrivée de la gauche caviar !

Les mesures prises par P Mauroy, premier ministre, ont porté sur :

  • Une vague de nationalisations des banques (36) et de groupes industriels (une dizaine) sans aucun bénéfice pour l’économie, mais avec une dérive étatiste évidente et un cout exorbitant pour les finances publiques !
  • Un ensemble de mesures sociales avec la hausse du salaire minimum et de nombreuses prestations sociales, une réduction du temps de travail de 40 à 39 h hebdomadaire, la 5ème semaine de congés payés, la retraite à 60 ans à taux plein et des mesures sociales très favorables pour le départ en préretraite dès 55 ans dans le cadre de ce qu’on a appelé le traitement social du chômage,
  • La mise en place de l’IGF (impôt sur les grandes fortunes),
  • Et enfin une hausse des investissements publics mais surtout une forte progression de la fonction publique avec l’embauche massive de fonctionnaires (162.000 personnes en deux ans).

Ce programme, finalement très ambitieux, avec ses mesures très favorables aux salariés et aux retraités, le développement du secteur public, ont eu un certain nombre d’effets économiques dont certains se poursuivent encore à ce jour ; tout en participant à la croyance des français qu’ils allaient pouvoir gagner plus tout en travaillant moins et que leurs impôts seraient désormais payés par les riches !

Au plan économique, un bilan pour le moins contrasté :

Ces effets ont été notamment :

Une forte augmentation du déficit du commerce extérieur et de l’inflation qui a flirté très rapidement avec les 12-14% l’an !

Un déficit public qui est devenu très important et des taux d’intérêts qui se sont envolés à 18 voire même 20%, avec pour corollaire une forte augmentation de la dette publique (elle a été multipliée par 6 en passant de 110 à 660 Md€).

Une forte dégradation de la compétitivité/cout des entreprises,

A une époque où l’€ n’était pas encore en circulation, les effets délétères sur l’économie française se sont déclenchés très rapidement :

  • Forte dégradation des comptes nationaux entrainant trois dévaluations en octobre 1981, en juin 1982, en mars 1983 pour un total de 13% à une époque où il fallait se constituer des réserves de change (en dollars, DM, Yens et GB£) pour pouvoir payer nos importations.
  • Une longue période de stagnation économique et des entreprises durablement fragilisées avec un chômage qui est monté à des niveaux très élevés sans que le pouvoir socialiste accepte idéologiquement de prendre les mesures qui s’imposaient. Il s’est contenté d’utiliser massivement le traitement social du chômage avec pour résultat un creusement important du déficit budgétaire, ce qui avait fait dire à Mitterrand « contre le chômage on a tout essayé » … c’est à dire que l’on a dépensé sans compter mais sans essayer ce qui marche !

On connait la suite : devant la catastrophe économique qui se profilait et l’épuisement des réserves de change, le président n’a pas eu le choix : Il vient à la télévision en mars 1983 pour annoncer le tournant de la « rigueur » avec, à la clé, une forte augmentation de la pression fiscale et l’adoption des premières mesures liberticides de répression financière en ce qui concerne la surveillance des banques, la fin de l’anonymat bancaire, l’investigation des patrimoines.

Les trois dévaluations successives et l’augmentation de la pression fiscale ont finalement largement anéanti tous les avantages qui avaient été consentis en 1981.

Des effets néfastes sur la longue durée

Les mesures prises initialement ont eu des effets néfastes qui se poursuivent encore à ce jour.

Ainsi, la retraite à 60 ans, qui avait un but clientéliste évident, niait les règles pourtant incontestables de la démographie et l’arrivée pourtant prévisible du papy-boom.

Alors que la durée de vie progressait considérablement en passant de 65 à 75 ans, la réduction de l’âge de départ en retraite a déstabilisé durablement les caisses de retraites, sans que les réformes adoptées par la suite par Juppé (1995) et Fillon ( 2003 qui a repoussé l’âge de départ à 62 ans) aient pu redresser réellement une situation qui ne cesse de se dégrader du fait du vieillissement de la population; notamment en raison de l’opposition de la population à qui l’on avait promis des lendemains qui chantent.

La dégradation permanente des comptes publics a amené M Rocard, alors premier ministre, à mettre en place, à partir de 1991, la CSG au taux modéré de 1,1% en vue de financer le déficit de la sécurité sociale.

Cette cotisation sociale, qui n’ouvre aucun droit, a eu le succès que l’on sait puisque son taux a été porté progressivement à 9,2% (auquel il faut ajouter les taxes additionnelles qui font grimper le taux global 17.2% pour certains types de revenus). C’est devenu la véritable cash machine du pouvoir du fait de son application proportionnelle et universelle, un véritable impôt sur le revenu bis, récupéré par tous les gouvernements successifs droite comme de gauche avec une constante : son alourdissement au fur et à mesure de la progression de la dette publique !

En conclusion

Les règles économiques sont sans pitié : quand on fait n’importe quoi les conséquences sont en général gravissimes et les années Mitterrand ce sont essentiellement des erreurs économiques impardonnables qui ont eu non seulement des effets désastreux mais qui ont aussi pollué la mentalité d’une proportion importante de français persuadée que des inepties économiques ont un avenir.

Le gouvernement Jospin (1997-2002) n’en a tiré aucune conséquence utile puisque sa mesure phare a été de mettre en place, de manière autoritaire, les 35 heures et la réduction du temps de travail … qu’aucun gouvernement n’a osé depuis remettre en cause ; décision qui a considérablement et durablement affaibli le tissu économique public et privé.

Le constat actuel démontre malheureusement, et c’est le moins que l’on puisse en dire, que depuis ces années Mitterrand nous n’avons fait aucun progrès significatif si ce n’est dans la progression permanente des dépenses publiques, de la répression fiscale, du recrutement des fonctionnaires et du niveau de la dette …

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Une atteinte intolérable à la démocratie !

Je reviens sur les développements de l’affaire B Griveaux, la démission de ce dernier à la candidature à la mairie de Paris et son remplacement, au pied levé, par Agnès Buzyn qui avait juré qu’elle n’était pas intéressée mais qui a obéi aux exhortations d’E Macron.

Une atteinte intolérable à la démocratie ! Telle a été la réaction presque unanime de la classe politique mais aussi de la presse écrite et audiovisuelle qui, dans son ensemble avait, pour ligne éditoriale la violation intolérable de la vie privée de B Griveaux.

Nous avons donc eu une parfaite synchronisation entre la presse et  la grande majorité du personnel politique (élus et ministres) ; et hormis le désormais célèbre H16, l’IREF et Témoignage Fiscal, bien peu de voix se sont élevées à contre-courant de la vision « unanime » à propos de cette lamentable affaire B Griveaux !

Même le site « libéral » Contrepoints a adopté la vision conformiste du pouvoir en reprenant l’article du professeur P Aulnas ; lequel critique lui aussi fortement les dérives d’internet et la violation de la vie privée.

Cette césure évidente entre deux visions de la morale politique demande quelques explications au-delà d’une vision manichéiste entre Pro-Macron et Anti-Macron.

On peut classer les opinions exprimées en quatre catégories.

  • Les pro-Macron : idéologiquement, ils ont fait leurs les options du président et se sont rangés sous sa bannière. Il est donc compréhensible que, par fidélité, ils adoptent une ligne critique à l’égard de ceux qui ont dévoilé, sur internet, les turpitudes de B Griveaux.
  • Les anti-Macron, de droite ou de gauche. Par principe ils sont contre mais on observera qu’ils sont relativement peu nombreux à l’exception notable d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.
  • Les suiveurs : il s’agit essentiellement de ceux qui n’ont pas vraiment d’opinion mais qui, par intérêt, hurlent avec les loups de la meute présidentielle. Il s’agit essentiellement de la presse subventionnée et des politiciens.
  • Les critiques dont font partie H16, l’IREF et Témoignage Fiscal ; c’est à dire ceux qui ne sont pas nécessairement contre E Macron mais disposent d’une indépendance totale d’opinion et ont encore la liberté de critiquer le pouvoir ; car il s’agit bien de cela !

Comment expliquer une telle répartition ?

Dans une affaire de ce type, qui concerne essentiellement la divulgation de la vie privée d’un homme de pouvoir en ce qu’elle a de plus intime, il ne faut jamais perdre de vue l’association entre trois choses qui sont souvent liées :

Le pouvoir, l’argent et le sexe ; car les hommes de pouvoir naviguent en permanence entre ces trois questions et bien souvent à la limite de la morale, voire même de la légalité.

Le pouvoir et le sexe

Nous avons, essentiellement au niveau parisien, un microcosme formé par le milieu de la politique, du showbiz, de la presse et de quelques personnages fortunés qui se fréquente, sort le soir dans les mêmes lieux, fricote et couche ensemble ; et, entre les mesquineries, les jalousies et les ambitions dévorantes, il regorge de rumeurs et de ragots concernant tel ou tel avec une question existentielle, par ailleurs peu intéressante, « qui couche avec qui ? ».

Inutile de vous dire que les critiques et les noms d’oiseaux volent bas, mais ces informations ne dépassent pas ce petit « cercle d’initiés » ; ce qui explique par exemple que les français n’aient appris qu’après la mort de F Mitterrand qu’il avait une seconde famille, hébergée aux frais de la république et protégée par la police de la république alors tous les initiés parisiens le savaient depuis toujours !

De la même façon, personne n’ignorait la sexualité débridée de DSK !

Manifestement, il existe donc une règle d’application constante : l’omerta et cette règle, qui n’a évidemment rien à voir avec la démocratie mais tout à voir avec les fantasmes et les perversions de certaines personnes, s’explique par les liens étroits qui existent entre ces différents personnages. On peut clairement parler d’une « presse de connivence » !

Ces liens sont à la fois troubles et constants ; c’est à dire qu’ils existent en permanence et depuis longtemps à telle point que certains parlent même de fusion !

Sous la troisième république, les politiciens étaient connus pour entretenir des « danseuses », des « comédiennes » ou des « actrices » et cent ans plus tard, les pratiques sont toujours les mêmes : les politiciens, hommes de pouvoir, et les chefs d’entreprises, également hommes de pouvoir, frayent avec des comédiens (ennes) et des journalistes.

Evidemment, cette proximité constante créé des liens … et tout ce petit monde n’a qu’une peur : Que sa vie privée, pas toujours aussi calme et rangée qu’elle semble le paraître, ne soit dévoilée au grand jour surtout que les liaisons ne sont pas toujours légitimes ; car je doute que Mme Griveaux, lorsqu’elle posait pour Paris Match, avait connaissance des activités sexuelles extra maritales de son cher époux …

Le pouvoir et l’argent

Par ailleurs, en ce qui concerne la presse écrite ou audiovisuelle, il ne faut jamais perdre de vue qu’elle vit en grande partie des deniers publics ; c’est à dire qu’elle est subventionnée par vos impôts !

Mais comme l’ordonnateur de la distribution de la manne publique est le pouvoir et que le pouvoir en France se situe essentiellement à l’Élysée, il est absolument nécessaire, sous peine de voir disparaître les subventions indispensables à la survie de l’organe de presse, de ne pas se fâcher avec le prince … et il faut avoir conscience que l’on parle pour certains journaux de millions voire de dizaines de millions € !

Alors évidemment, compte tenu de ces contingences, la morale est à géométrie variable ; même si cela n’est pas très glorieux, on ne mord pas la main qui donne à manger même si c’est avec … l’argent des autres !

Et comme le pouvoir judiciaire est, en France, aux ordres de l’exécutif, le parquet s’est, avec une célérité pour le moins inhabituelle mais en application de la règle selon laquelle le prince a toujours raison, empressé d’engager des poursuites à l’encontre des personnes suspectées d’avoir dévoilées la vie privée de B Griveaux ; alors que, si l’on y regarde bien, le délit est somme toute mineur … et le comportement de la victime tout à fait critiquable en ce qu’il se situe à l’origine de cette histoire !

Il n’y a eu ni complot ni guet-apens, ni violences, B Griveaux s’est déshabillé tout seul et s’est filmé lui-même avant de poster lui-même la vidéo sur internet ! En d’autres circonstances, on aurait pu affirmer que B Griveaux a eu en l’espèce une conduite pour le moins légère …

Mais, B Griveaux était le chouchou d’E Macron pour prendre Paris lors des prochaines élections municipales, et s’en prendre à B Griveaux c’était forcément s’en prendre à E Macron dont la position monarchique, égocentrique, narcissique et autoritaire est de nature à générer quelques problèmes. Nous sommes évidemment, avec E Macron, très loin de la bonhommie un peu lâche d’un F Hollande dont la presse s’était régalée à révéler les trajets nocturnes à scooter !

De la même façon, ainsi que le souligne l’IREF, la presse et la classe politique dans son ensemble n’ont pas eu ces pudeurs lorsqu’il s’est agi de révéler les « problèmes récurrents » de F Fillon avec l’argent et la situation embarrassante de son épouse qui était déclarée en tant qu’assistante parlementaire … sans réellement en exercer les fonctions.

Nous savons que ces « problèmes », ont été exploités sans vergogne par une presse quasiment unanime, et ont amené à son éviction au premier tour de l’élection présidentielle alors qu’un bon tiers des députés utilisaient leur épouse dans le même cadre juridique et avec la même complaisance …

Les députés avaient en outre été « outrés » par le déballage qui avait été fait, à cette occasion, autour du « petit paradis fiscal » qu’ils se sont montés à l’insu des électeurs !

Cette dérogation à l’omerta avait une double cause : d’une part, il était visible que le personnage n’avait pas les faveurs de l’élite parisienne et d’autre part F Fillon concourrait pour le pouvoir mais il n’avait pas encore le pouvoir donc il ne représentait aucun risque ; du moins tant qu’il n’était pas élu !

Par ailleurs, je vous encourage à lire les commentaires à la suite des articles de P Aulnas et Denis Olivennes et vous observerez le décalage formidable entre la réaction indignée des auteurs à propos de la violation intolérable de la vie privée des personnages publics (et fatalement de leurs turpitudes) et les réactions indignées des commentaires à propos du comportement des mêmes politiciens.

La faute à internet

Evidemment, des voix politiciennes se sont immédiatement élevées pour que le pouvoir réagisse énergiquement à cette pratique scandaleuse de révéler les turpitudes des puissants : Il faut réguler d’avantage internet pour frapper les ennemis de la liberté !

La liberté de quoi exactement ?

De révéler de manière intolérable des choses que le bon peuple n’a pas besoin de savoir ?

Il faut fermer internet ce qui nous ramène à un précédent article dans lequel nous nous posions la question de la dictature et de la démocratie limitée !

Quelle conclusion peut-on en tirer ?

Au-delà de l’autisme de cette classe sociologique des politiciens/hauts fonctionnaires/journalistes qui, par solidarité ou seulement par intérêt, a fini par constituer une espèce de camp retranché parisien autour de leurs petites habitudes mais aussi de leurs turpitudes, nous avons affaire à un festival d’hypocrisie !

La transparence, oui absolument, ils sont pour, mais seulement pour les autres car tout ce petit monde a peur d’être sinon éclaboussé par le scandale mais au moins d’en subir les dégâts collatéraux !

Cela signifie clairement que les lanceurs d’alertes sont les bienvenus pour les banques et les entreprises mais pas pour les hommes politiques …

Maintenant, est-ce que tout cela est bien honorable ? Je vous laisse le soin d’en juger …

Sic transic gloria mundi !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : la reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur ainsi que le site originel de publication.

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Et si on faisait du datamining sur les dépenses publiques ?

Le gouvernement se réjouit bruyamment : la lutte contre la fraude fiscale est bien engagée et ça rapporte un max !

Il faut dire que le gouvernement s’est donné les moyens de ses ambitions avec la mise en place d’un système de traque fiscale très élaboré, mais gardé secret, par le biais de l’intelligence artificielle (appelée datamining) et elle a permis aux services fiscaux d’instruire 100.000 dossiers et d’encaisser 785 millions € de « droits et pénalités » !

Le progrès, nous dit-on, est considérable puisqu’en 2018, les recouvrements s’étaient limités à 342 millions. Le total des sommes récupérées au moyen des redressements fiscaux s’est élevé, quant à lui, à 9 Md € en 2019 en progression d’1.3 Md€.

Nos dirigeants, premier ministre en tête, plastronnent mais, au-delà des satisfécits du gouvernement, il faudrait examiner avec lucidité la réalité de la situation.

Le spectre de la faillite

La France étant un pays surendetté en état de faillite virtuelle, il doit, par tous les moyens, recouvrer l’impôt pour ne jamais stopper les flux de trésorerie. Une telle interruption signifierait en effet la mort de l’Etat fonctionnaire car les français découvriraient la réalité d’une situation qui leur est soigneusement dissimulée avec l’interruption du paiement des pensions et allocations diverses.

C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle on a mis en place le prélèvement à la source (PALS), qui ne correspondait à aucune nécessité réelle dans la mesure où le recouvrement de l’impôt sur le revenu atteint en France un niveau pratiquement inégalé de 98%. Le PALS a été mis en place, non pas par mesure de simplification et pour vous faciliter la vie, mais pour empêcher une révolte fiscale ou même seulement une simple résistance fiscale.

Vos impôts étant désormais payés par un tiers, qui n’a aucun intérêt personnel à ne pas les payer, l’Etat fonctionnaire est assuré de récupérer les sommes dont il a absolument besoin !

Ce schéma est en fait exactement le même avec les cotisations sociales des salariés qui sont payées par l’employeur.

Un énorme mensonge

D’un autre côté, l’Etat fonctionnaire a mis en place tous les moyens pour « lutter contre la fraude fiscale » vraie ou supposée c’est à dire en s’attaquant à l’autre bout du processus de recouvrement de l’impôt : ceux qui sont présumés ne pas vouloir accepter les règles du jeu décidées en haut lieu … sans leur accord !

L’argument bien connu est que les français sont d’odieux fraudeurs fiscaux, enfin certains d’entre-eux, et, compte tenu du déficit budgétaire constant et en aggravation, lequel est évidemment sans aucun rapport avec les dépenses inconsidérées des dirigeants, nos élites estiment, par un curieux procédé qui n’est qu’un biais de raisonnement, que le montant de la fraude est peu ou prou d’un montant identique au montant du déficit.

Autrement dit, lorsqu’il y a quelques années, le déficit budgétaire était de 70 Md €, le montant de la fraude fiscale était de 70 Md €.

Maintenant que le déficit budgétaire dépasse les 100 Md €, Bercy, la main sur le cœur, jure que la fraude fiscale est de 100 Md € !

Evidemment, les techniques d’appréciation du montant de la fraude fiscale relèvent essentiellement du pifomètre ou, si vous préférez une expression plus prosaïque, de l’appréciation politique.

De là à penser que le montant « apprécié » de la fraude fiscale sert de justificatif au montant du déficit budgétaire, lequel est avant tout le signe d’une mauvaise gestion des deniers publics, il n’y a qu’un pas que nous franchirons sans aucune hésitation.

Par ailleurs, eu égard au montant du budget français de 400 Md€ pour 2019, une fraude de 100 Md€ représenterait, pour un budget théorique de 500 Md€, une proportion de fraude de 20% ; ce qui est absolument impossible eu égard aux moyens mis en œuvre ; car en France, rien ne marche sauf le recouvrement des impôts !

Il faut être quand même conscient que si un € sur cinq d’impôt échappait au recouvrement, le système fiscal français serait une véritable passoire ; or, ce n’est évidemment pas la réputation qu’il a, pas plus que ce n’est le ressenti général !

La première conclusion qui s’impose est évidemment que la « vérité » qui nous est assénée à longueur de journées, par les représentants de l’Etat fonctionnaire et une presse subventionnée qui a largement dépassé le stade de la complaisance, n’est pas la « vraie vérité » !

Nous sommes face à une immense manipulation avec une cause supposée, mais fausse (le montant de la fraude), qui ne sert que de justification à la mise en place de la traque fiscale ; le tout dans le seul but de masquer l’incapacité de l’Etat fonctionnaire à gérer correctement les deniers publics !

Autrement dit, le gaspillage est généralisé, on est incapable de l’arrêter donc il faut augmenter sans cesse la pression fiscale et quoi de mieux pour la justifier qu’une augmentation de l’évaluation de la fraude fiscale !

Des moyens extraordinaires

Evidemment, pour parvenir à des résultats significatifs, l’Etat fonctionnaire doit « mettre le paquet » soit en hommes, qui vont sur le terrain et font les contrôles sur pièces (mais c’est lourd et lent), soit au moyen de technologies qui permettent de ratisser plus vite, plus large et partout, en toute discrétion …

D’où l’utilisation de l’intelligence artificielle dont le but est essentiellement de détecter les flux de trésorerie, les discordances entre les revenus déclarés et le train de vie, les mouvements de la population par des investigations sur les correspondances téléphoniques, les billets de trains, les abonnements dans des clubs (de sport ou non), les billets d’avion, les voyages à l’étranger, la géolocalisation de votre smart phone mais aussi sur vos cartes bancaires, vos comptes bancaires, vos achats (de bijoux et d’or notamment) ou la location de voitures de sport ou de luxe ; notamment afin de détecter des revenus non déclarés mais aussi les petits malins qui se déclarent non-résidents (et ne paient pas leurs impôts en France) mais pourtant y résident plus de 180 jours par an !

Tout y passe et à la fin, les services fixaux savent même qui vous fréquentez (notamment par le biais des réseaux sociaux mais pas seulement) !

Mais, rassurez-vous, le fisc et les services de Bercy ont juré qu’ils respectent scrupuleusement votre vie privée … tout ce qu’on vous demande, c’est d’obéir gentiment !

D’ailleurs, pour preuve de sa bonne foi, le gouvernement s’est engagé pour que l’administration agisse “en toute transparence. Elle n’utilisera pas de pseudonyme et ne s’infiltrera pas dans des cercles restreints des personnes”. Cet aspect des moyens utilisés avait suscité des réserves de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et vous donne une petite idée des moyens utilisés …

Mais, M Darmanin, ministre du budget, l’a dit lui-même : « Si vous n’avez pas fraudé, si vous n’avez rien à cacher, vous ne risquez rien ! ». M de la Palisse n’aurait pas dit mieux !

Le respect de la vie privée

Les développements de l’affaire Griveaux montrent que le pouvoir est très soucieux du respect de la vie privée … de ses membres !

Denis Olivennes, chroniqueur du POINT, PDG d’Europe I, ancien haut fonctionnaire, a pu opportunément rappeler que :

« L’idée de la protection de la vie privée est inséparable de celle des droits de l’homme. Elle en est le socle. Elle a été inventée par la France des Lumières pour protéger l’individu contre les inquisitions de l’absolutisme. Dès lors que vous n’enfreignez pas la loi, nul n’a le droit d’entrer dans votre intimité et de savoir ce que sont vos idées, vos propos, vos mœurs, vos rapports familiaux, amicaux, amoureux ou sexuels. »

Le problème est que, visiblement, ces règles issues de la Révolution et de la France des lumières, ne s’appliquent pas aux services fiscaux car la réalité est évidemment un peu moins idyllique … Il s’agit de mettre en place une surveillance généralisée de la population car comment détecter des fraudes sans entrer dans la vie privée des gens !

Cette pratique avait d’ailleurs commencé avec la lutte contre le terrorisme ; laquelle avait déjà donné lieu à la mise en place de lois (loi Sapin I et II) très intrusives dans la vie privée …

Car, la France est un pays surimposé, surfiscalisé et la révolte des gilets jaunes a montré qu’une fois atteint un certain seuil d’acceptabilité, il devient de plus en plus dur de faire rentrer l’impôt !

La protection des droits de l’individu ne pouvant exister en France face au pouvoir de l’Etat, il faut donc utiliser tous les procédés y compris les plus sophistiqués et les moins conventionnels !

Au-delà de la propagande habituelle des services fiscaux clamant l’efficacité incroyable de leurs pratiques, il faut avoir conscience qu’il s’agit aussi de faire peur car l’intimidation fait partie intégrante du mécanisme de recouvrement de l’impôt !

Vous noterez quand même qu’il ne nous est donné aucune indication sur les conditions dans lesquelles ces opérations sont faites, les protocoles de recherche utilisés, les cibles visées.

Par ailleurs, nous ne connaissons rien de la nature exacte des redressements opérés car s’il y a effectivement le fraudeur, le vrai, il y a aussi une quantité de redressements opérés sur des personnes de bonne foi qui soit se sont trompées soit carrément sont en désaccord avec la vision fiscale du fisc qui procède malheureusement trop souvent à des interprétations de nature à provoquer le redressement ; surtout que le fisc est juge et partie c’est à dire qu’il dispose de la « puissance exorbitante du droit commun » de donner une force exécutoire à ses propres décisions sans passer par la case tribunal !

Car, oui, en France, le fisc est juge et partie !

On peut donner pour exemple la CSG qui a eu une nature fluctuante (tantôt impôt tantôt cotisation sociale au gré d’une doctrine fiscale elle-même fluctuante au regard des besoins de faire payer cette CSG) avec des redressements abusifs confirmés par l’ensemble de la juridiction administrative ; avant que la CJUE de Luxembourg n’y mette fin avec l’arrêt de Ruyter …

Il n’y a pas d’hommes libres sans le droit au secret avec une exception vis-à-vis de l’Etat qui a le droit de tout savoir !

Le seul rempart qui nous reste est la somme colossale d’informations à traiter ; laquelle risque d’aboutir à un embouteillage des dossiers et un blocage du système… ce qui n’est pas très rassurant !

En fait, le véritable problème de l’Etat français c’est la mauvaise gestion, la gabegie généralisée avec une foule de profiteurs, grands et petits, du système à tous les stades de la hiérarchie.

En clair, on gaspille allégrement vos impôts qui ne sont jamais suffisants et pour faire court et utiliser une référence grecque : la France est le tonneau des Danaïdes !

Finalement, d’une manière tout à fait logique, et plutôt que de toujours augmenter les impôts, d’augmenter les moyens de la traque fiscale et les redressements, pourquoi n’utilise-t-on pas le datamining pour faire la chasse aux dépenses publiques inutiles, aux fonctionnaires en double ou en triple, aux profiteurs de tous poils, aux abus en tous genres, aux comités Théodule qui ne servent à rien ?

Pour une fois, ce serait vraiment rendre service aux français !

Le problème est, qu’évidemment, cela n’est pas prévu par le pouvoir et ses affidés …. On vous l’a dit : La transparence c’est pour les autres !

Bien cordialement à tous !

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