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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (2/2)

Nous abordons la dernière partie de l’étude consacrée aux risques de confiscation étatique de vos économies.

-la confiscation de l’épargne liquide et des comptes courants

Nous avons vu, dans l’article précédent, que la France est un très gros emprunteur sur le marché des capitaux ; et cette tendance va s’amplifier avec la chute des recettes fiscales liée à la crise épidémique en cours.

Si la situation se dégrade, et il y a de fortes probabilités qu’elle se dégrade eu égard au nombre d’entreprises qui vont disparaître, se posera inévitablement la question de ce que les spécialistes appellent le « mur de la dette » et de l’impossibilité, pour l’Etat, de faire face aux échéances de remboursement des emprunts venus à terme. Nous ne manquerons pas alors d’entendre une multiplication d’appels à la confiscation fiscale sous toutes ses formes au nom de la solidarité, de la justice sociale … avec un impératif constant : faire payer les autres !

Il y a deux manières d’y procéder. La manière douce privilégiée par le pouvoir et la forme brutale qui ne peut être qu’une solution de dernier recours.

La manière douce

Elle est douce mais aussi et surtout sournoise et c’est elle qui est utilisée actuellement ; sans que personne en soit d’ailleurs informé !

Pour l’instant, la démarche de l’Etat est plutôt de mettre (fortement) la pression sur les compagnies d’assurance pour leur faire payer ses engagements en matière de soutien aux entreprises ; notamment au niveau des pertes d’activité liées au confinement.

Le problème est que les sommes en jeu dépassent très largement le montant des cotisations collectées au titre des pertes d’exploitation et que, de ce fait, les compagnies d’assurance devront prélever sur leurs réserves pour y faire face. On parle de dizaines de Milliards € alors que les primes collectées ne s’élèvent à quelques centaines de millions.

On parle aussi d’une taxe exceptionnelle de 10% sur les assurances s’appliquant sur les fonds propres, y compris la réserve de capitalisation. Elle a été rejetée pour l’instant par le sénat mais c’est un combat perdu d’avance compte tenu de la prépondérance de l’assemblée nationale.

Ce que ne voient pas les épargnants, et qu’on se garde bien de leur dire, c’est que cette prise en charge et cette taxe seront inéluctablement prélevées sur les ressources qui avaient vocation à leur être distribuées. C’est donc bien un prélèvement effectué discrètement au détriment des épargnants qui se profile.

Pour le surplus, l’absence de prise en charge des pertes des entreprises, ni par les compagnies d’assurance ni par l’Etat, est aussi une forme de prélèvement sur la richesse des autres puisque, dans ce cas, l’entrepreneur devient son propre assureur sans en transférer la charge à la collectivité. Il assume seul les conséquences de la décision de l’administration de l’empêcher de travailler.

Enfin, l’émission d’un emprunt obligatoire ou encore d’un type de placement dédié (E Woerth propose la création d’un Livret C comme Corona) constitue là encore une manière « soft » de capter l’épargne des ménages ; surtout si le livret contient des restrictions à la liquidité du placement.

On peut aussi évoquer la possibilité d’appliquer des taux négatifs sur les dépôts (notamment livrets) ce qui permettrait de récupérer à bon compte de la trésorerie tout en obligeant les épargnants à consommer. Il s’agit alors d’une répression financière qui ne dit pas son nom.

La manière brutale

L’Etat fonctionnaire y répugnera aussi longtemps que possible car c’est une opération compliquée. Il faut s’attaquer, de manière visible, aux dépôts bancaires des français. Par contre, elle pourrait être vue d’un bon œil par les investisseurs internationaux car quoi de mieux qu’un débiteur qui réduit le montant de ses dettes ; surtout sur le dos des autres !

Réaliser une telle d’opération s’avère, dans les faits, assez compliqué ; non pas tant du point de vue technique (une simple ligne informatique suffit) mais d’un point de vue de la légitimité juridique.

Nous avons vu qu’il était relativement simple pour l’Etat fonctionnaire de bloquer, avec la loi Sapin II, tous les placements à long terme de type assurance vie. Mais, ici, la situation est différente parce qu’il s’agit de s’en prendre à des classes d’actifs qui ne sont pas visées par cette loi ; mais, rien n’empêche de mener les deux opérations de front.

Une opération de ce type pose un triple problème :

-Il s’agira d’une opération que l’on ne peut effectuer qu’une seule fois. Il faut prendre l’argent par surprise pour éviter les tentatives « d’évasion » : 100, 200, 300 Md € … les sommes en jeu sont énormes !

-S’agissant de dispositions fiscales, il faudrait réunir le parlement en vue du vote d’une loi car aucun impôt ne peut être appliqué sans avoir été voté par le parlement. Evidemment, l’objet des débats ne serait pas sans laisser des traces dans le journal officiel,

-Cette pratique est a priori impossible puisque anticonstitutionnelle. Il s’agit clairement d’une atteinte à la propriété privée en contradiction avec les dispositions de l’art 17 la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui énonce : « art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Néanmoins, nous savons que le respect de la légalité n’a jamais vraiment constitué un problème pour l’Etat fonctionnaire qui n’hésite pas à utiliser des subterfuges pour justifier ses actions. Vous découvrirez alors que vous n’avez que l’usufruit de votre patrimoine … dans la plus pure tradition des Etats collectivistes !

Il faut être conscient que, pour être vraiment efficace, une mesure de ce type, qui a déjà été pratiquée en Italie, à Chypre et en Norvège, doit ratisser le plus largement possible et rester secrète pour éviter les fuites.

Les risques de fuites

On évoque parfois, en matière boursière, l’existence de délits d’initiés pour évoquer des opérations fructueuses d’achats ou de ventes d’actions de sociétés cotées par des personnes disposant d’informations qui ne sont pas accessibles au public ; notamment du fait de leur proximité avec la direction de ces sociétés.

Or, nous aurions droit ici à un super délit d’initié car vous imaginez bien que les ministres, les hauts fonctionnaires (essentiellement de Bercy soit plus de 5.000 personnes auxquelles il faut ajouter tous les copains et collègues des autres directions de la haute fonction publique) à l’initiative de l’opération, leurs familles et leurs amis seraient les premiers informés et qu’ils mettraient tout en œuvre pour y échapper.

Il faudrait aussi mettre dans la confidence, les dirigeants des banques et les directeurs des agences.

Cela finit forcément par faire beaucoup de monde … et cela pourrait nuire au secret ; et finalement, seuls les non-initiés seraient mis à contribution avec le sentiment de s’être fait pigeonner !

Par ailleurs, il faut, dès à présent, tordre le cou à une légende selon laquelle une telle prédation ne pourrait s’exercer qu’au-delà de 100.000 € par compte bancaire. Il s’agit d’une confusion tenant au fait qu’il existe, au niveau européen, un standard de garantie des dépôts bancaires à hauteur de 100.000 € par compte en cas, et seulement en cas, de faillite de la banque !

Or, nous ne situons absolument pas dans ce cadre et la prédation étatique pourrait donc s’exercer dès le premier €.

Dans quelques mois, il pourrait devenir risqué d’avoir un peu d’argent sur un compte bancaire.

Un mode opératoire sans difficultés techniques …

Le principe est de fermer les banques normalement le samedi et de ne pas les rouvrir le mardi tout en bloquant toutes les opérations bancaires, les retraits aux ATM et en jumelant ce blocage avec un contrôle des changes ayant pour but d’empêcher les sorties de fonds vers l’étranger !

Il faut impérativement que l’opération soit réalisée par surprise, et très rapidement, pour que les titulaires des comptes bancaires ne puissent pas se précipiter dans les agences ou ne se mettent à cliquer furieusement sur internet puisque, désormais, on peut aisément gérer son compte depuis son domicile.

En effet, si l’information venait à fuiter, on assisterait à un véritable « bank run », c’est à dire à un mouvement de panique à l’issue prévisible : Des ATM (Guichets automatiques) vidés en quelques dizaines de minutes, pas de cash disponible dans les agences bancaires, des files d’attentes devant des agences fermées et éventuellement des émeutes du fait de l’impossibilité de sauver ses économies !

Car la monnaie est désormais scripturale (le cash représente moins de 10% de la monnaie en circulation) et sa confiscation est donc d’autant plus aisée qu’on ne peut pas la sortir des banques !

Les cibles de l’opération

Les cibles principales seraient les comptes courants mais on ne peut pas non plus exclure les livrets règlementés. Le but serait de taxer tous les comptes sans exception !

Cela pourrait être un prélèvement uniforme sur les dépôts ou un prélèvement progressif : 0% jusqu’à 1.000€ de dépôt, 3% jusqu’à 5.000, 10% jusqu’à 10.000€ et 30% au-dessus sans limite de plafond !

Le montant total des dépôts bancaires et livrets en France s’élevant à 2.225 Md€, un prélèvement global de 10% permettrait d’en récupérer 220 et de solder les conséquences de la crise mais nullement de résoudre à terme le problème de la dette.

Bien sûr, ponctionner les livrets A et autres livrets populaires, c’est spolier les franges les moins aisées de la population, avec un risque de révolte populaire … L’alternative serait de taxer à partir d’un certain seuil (par exemple 15.000 € car si vous avez plus de 15.000€ sur votre livret A c’est que vous êtes un riche !). Il faut quand même savoir que le total des dépôts sur Livrets A et LDD est de 420 Md € et qu’une telle masse d’argent ne peut pas laisser indifférent !

Vous pourriez découvrir alors, à vos dépens, avoir atteint un seuil de la richesse que vous ne soupçonniez pas !

En outre, il y aura un effet pervers parfaitement intolérable, mais totalement assumé, de matraquer seulement les personnes qui auront fait l’effort de faire des économies et d’épargner celles qui ont pour principe de tout dépenser. Cela aboutira à pénaliser plus particulièrement les classes sociales modestes du secteur privé et à épargner les hauts fonctionnaires qui peuvent se permettre de n’avoir aucune épargne !

Car, le petit employé qui gagne 3.000 € et qui aura fait l’effort de se priver pour mettre quelques économies de côté sera plus pénalisé que le (très) haut fonctionnaire qui gagne 20.000 €/mois parce que ce dernier, assuré de disposer toujours d’un revenu « confortable », n’aura aucune épargne devant lui ! En fait, averti de la prochaine spoliation, le haut fonctionnaire, qui n’aura déjà subi aucune réduction de salaire du fait de la crise (pas de chômage partiel même s’il n’a pas travaillé du tout) sera donc totalement épargné !

Par ailleurs, prélever une fraction trop importante du solde bancaire pourrait causer de gros problèmes à certains titulaires qui ont des charges élevées, notamment de crédit, et pourrait mettre en péril leur économie de ménage. D’autres, qui ont de faibles revenus, sont dans le rouge très rapidement (vers la moitié du mois).

Le problème de ce type d’opération est qu’il est très impopulaire et c’est évidemment aussi prendre un risque avec les résultats des élections de 2022 car on sait qu’une population mécontente peut faire n’importe quoi !

Mais, lorsque l’on constate l’entêtement de notre Etat fonctionnaire à prendre des décisions inutiles voire nuisibles, on peut penser qu’il n’hésitera pas à poursuivre, coute que coute, ses objectifs ; même si l’aggravation de la pression fiscale aura un effet dépressionnaire qui fera durer encore plus longtemps la crise tout en l’aggravant. Il suffit de se rappeler les mesures fiscales délirantes décidées sous F Hollande entre 2013 et 2015 lorsqu’un certain E Macron était secrétaire général adjoint de l’Elysée et conseiller du président d’alors.

Mais, bien entendu, tout ce qui précède ne sont que pures spéculations et n’arrivera jamais …

Néanmoins, quand on connait les capacités de nuisance de l’Etat fonctionnaire, il convient de se montrer méfiant car il se pourrait bien que, dans quelques mois, on puisse écrire, à propos des finances publiques, un article intitulé « apocalypse now ».

A l’Etat fonctionnaire … rien d’impossible et vous savez ce qu’il vous reste à faire sauf si, bien entendu, vous avez encore une confiance indéfectible dans l’Etat !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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La tentation de la confiscation : l’Etat prédateur (1/2)

La haute fonction publique vit dans le mythe de l’infaillibilité de l’Etat. Or, personne ne peut prétendre détenir la vérité … surtout lorsque l’on sait que l’Etat fonctionnaire, pour avoir voulu faire l’impasse sur des mesures de stockage (masques) afin d’économiser quelques dizaines de millions, nous entraine dans une crise terrible dont on se demande bien qui va en payer la facture en sachant, évidemment, que ce ne sera pas l’administration !

Aussi, lorsque M Darmanin affirme « qu’il n’y a pas de plafond à la dette », fatalement, soit il se trompe soit il nous ment car il y en aura bien un lorsque la confiscation fiscale aura été poussée à son maximum, que la BCE aura cessé de financer par la monétisation et que les prêteurs estimeront que la dette française n’est plus fiable !

L’Etat fonctionnaire aura alors atteint le maximum de la dette admissible alors que la zone € n’est solvable que parce qu’il y a des pays bien gérés et que si tous les pays de la zone € avaient les déficits de la France ou de l’Italie, l’€ ne vaudrait plus rien.

Personne n’aurait confiance en une monnaie de pays en faillite !

Pour l’instant, l’on se contente de constater l’effondrement des recettes fiscales et de cotisations sociales (sécu -41 Md€ de dépenses ou de recettes en moins, l’assurance-chômage -10 Md€) mais aussi de TVA du fait la chute forcée de la consommation.

Le pire, c’est qu’on ne sait même pas où cela va nous entrainer car on envisage désormais une chute du PIB très supérieure à 10% ; laquelle pourrait avoir des conséquences bien plus graves que celles envisagées jusqu’ici.

La question qui va se poser sera celle du rattrapage de la perte d’activité et si celle-ci n’intervient pas, ce sera la catastrophe avec, à la clé, un risque de perte de contrôle du niveau des taux d’intérêt par la BCE dans un contexte d’explosion du chômage !

Nous pourrions alors découvrir que la dette accumulée depuis 40 ans, qui a essentiellement servi à maintenir les hommes de l’Etat au pouvoir, loin de constituer un avantage, pourrait constituer un handicap insurmontable.

Dès lors, si les solutions, examinées dans notre précédent article, s’avèrent insuffisantes, il faudra bien alors passer aux solutions non conventionnelles.

On peut lire ici et là que, pendant les périodes troublées, les biais cognitifs nous font voir l’avenir en plus sombre qu’il n’est réellement. A vous de voir si ce qui suit relève d’une appréciation abusivement pessimiste des choses mais je vous préviens … ce que vous allez lire est extrêmement désagréable !

Eu égard à la complexité de l’étude, celle-ci sera scindée en deux parties.

II-Les solution non conventionnelles

Les étatistes, partisans de la dépense publique infinie et persuadés qu’à la fin seuls les riches paieront, parlent souvent à propos du capitalisme de « prédateurs de la finance » et utilisent, à cet effet, nombre d’appellations simplistes, discriminantes et réductrices dont le but est de générer, chez le français moyen, le rejet voire la haine !

Ce faisant, ils occultent un élément essentiel. Il existe dans les faits un seul vrai prédateur, un super prédateur : l’Etat qui tente actuellement de mettre en place des procédures de contrôle des mouvements de population via le tracking après avoir mis en place celui de l’argent.

Cet Etat, après l’interdiction pure et simple de circuler, espère sans doute que la population, atteinte du syndrome de Stockholm lorsqu’elle retrouvera un semblant de liberté, gobera le message selon lequel « c’est pour vous sauver que l’on vous dépouille ! ».

Car, l’Etat, contrairement aux abominables capitalistes apatrides, dispose, lui, de la force publique et du monopole de la contrainte.

Comme nous sommes déjà les recordmen du monde de la pression fiscale, on pourrait penser que la marge de manœuvre est relativement faible.

Ce pourrait ne pas être le cas  … car ce n’est pas dévoiler un grand secret qu’il existe au sein de l’Etat fonctionnaire, et principalement à Bercy, la tentation du « reset » des dettes publiques au moyen d’une « mobilisation de l’épargne des français » ; ce qui nous ramène à deux articles qui pourraient bien s‘avérer prophétiques.

Nous pourrions donc voir, dans les prochains mois, le retour de l’Etat stratège dont stratégie sera celle de la captation de l’épargne pour boucher des dettes devenues insoutenables ; toute l’astuce étant de présenter l’opération comme « patriotique ». Cela permettra de mettre en contexte la déclaration de Bruno Le Maire du 09 avril : « je ne l’ai jamais caché : le redressement économique sera long, difficile et couteux. Il demandera des efforts de la part de tous les français »

Vous voilà prévenus !

Pour faire simple, il y a deux méthodes : l’annulation des dettes et la confiscation des actifs.

A-l’annulation des dettes

Il y a deux possibilités :

-Une annulation par le biais de la monétisation, par la BCE, de la dette globale des pays surendettés de l’Union Européenne aux fins de défaisance. La BCE émettrait autant de monnaie que nécessaire pour racheter toutes les dettes des Etats et celles-ci seraient neutralisées dans son bilan. Cela reviendrait à leur annulation pure et simple ; ce que rejette Mme Lagarde car émettre 10.000 Md€ de monnaie d’un coup pourrait poser quelques problèmes sans compter que les dindons de l’opération seraient les pays (du nord) bien gérés et qui ont peu ou pas de dettes …

-Une annulation par l’Etat lui-même qui ferait «défaut» ; mais cette option présente un gros inconvénient : elle ferme définitivement le marché du crédit puisque le défaut suppose de ne rembourser personne !

Cette annulation ruinerait les banques, les compagnies d’assurance et les particuliers détenteurs à la fois de contrats d’assurance vie appuyés sur les OAT et de comptes bancaires dans ces mêmes banques ; sauf nationalisation totale du secteur financier.

Une telle annulation, prise individuellement, constituerait alors une sortie, non négociée, de l’Union Européenne mais elle équivaudrait à un véritable suicide économique car, ne pas payer ses dettes, c’est se fermer le marché du crédit pour des années … La Grèce a mis dix ans à revenir sur le marché de la dette et alors qu’elle avait été remise à flot par l’Union Européenne (avec des prêts pour un total de 350 Md €).

B-la captation de l’épargne disponible.

Il s’agirait de l’opération ultime ; celle du dernier recours. On ne peut savoir à ce jour si cette option sera utilisée … si jamais elle doit l’être ni dans quelles conditions et pour quel montant !

Néanmoins, il faut savoir que Bercy est d’ores et déjà prêt à passer à l’action et on peut imaginer que cette opération sera parée des vertus habituelles de la solidarité, voire du patriotisme et ne sera en aucun cas désignée pour ce qu’elle sera : une spoliation !

Une action de ce type sera, avant tout, l’aveu d’un immense échec et surtout l’échec d’un système administratif incapable de prévoir, de gérer et de prendre les bonnes décisions. Mais, ce seront les français, dans leur immense majorité, qui devront payer le prix de cet échec !

Il y a deux techniques possibles :

  • Le non remboursement des dettes de l’Etat,
  • La confiscation de l’épargne,

étant entendu que l’on peut bien entendu jumeler les deux pour en augmenter l’efficacité !

-le non remboursement des dettes

Le problème de l’Etat fonctionnaire va être de faire face à ses engagements de dépenses et quoi de plus tentant, pour un Etat surendetté, que de ne pas rembourser ses dettes.

L’essentiel des dettes de l’Etat, est constitué par des OAT négociables dont le montant total s’élève à 1.850 Md€. Il s’agit d’emprunts obligataires émis par le biais de l’agence France Trésor, et souscrites par les professionnels (banques et compagnies d’assurances).

La seconde loi de finances pour 2020 fait passer le montant des emprunts de 205 à 210 Md€ au 23 mars et à 245 Md€ au 15 avril. Il s’agit donc d’un programme d’emprunt supplémentaire de 40 Md€ et on n’en est qu’au 15 avril avec probablement d’autres modifications à venir !

On se situe clairement dans un mécanisme d’emballement d’une dette parallèle et supplémentaire à la monétisation de la BCE.

Or, une partie notable de cette dette se trouve logée dans les contrats d’assurance-vie dont le montant total s’établit actuellement à 1.700 Md€, et ne pas les rembourser résoudrait une bonne partie des problèmes de l’Etat … car, il faut être lucide, cet argent immobilisé pour de longues durées (8 ans) constitue une tentation pour un Etat totalement désargenté.

Bien évidemment, compte tenu de l’énormité des sommes en jeu, « l’idée » serait de ne pas rembourser les dettes sans toutefois porter atteinte au crédit de l’Etat.

De ce fait, il pourrait être tenté de faire une distinction, entre les détenteurs étrangers qui seraient remboursés et les détenteurs français qui n’auraient … rien à dire ; mais, celle-ci serait probablement inconstitutionnelle.

Le problème est que l’essentiel des OAT détenues par les français le sont par le biais des compagnies d’assurances et des banques dans lesquelles les français ont leurs économies et que, ne pas les rembourser, c’est amener celles-ci inévitablement à la faillite sauf … nationalisations !

L’article 49 en son 5°ter de la loi SAPIN II du 09 décembre 2016 permet de bloquer pendant 6 mois nombre de revenus de placement et notamment ceux des contrats d’assurances vie.

Lisez bien ce qui suit pour en mesurer toute l’ampleur.

« 5° ter Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article L. 612-2, afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier, prendre les mesures conservatoires suivantes :
« a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
« b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
« c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat ;
« d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
« e) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires.
« Le Haut Conseil de stabilité financière décide des mesures prévues au présent 5° ter pour une période maximale de trois mois, qui peut être renouvelée si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas disparu, après consultation du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières. Les mesures prévues au c du présent 5° ter ne peuvent être maintenues plus de six mois consécutifs. »

Bien évidemment, ce qui ne transparait pas du texte, c’est que le blocage de vos assurances vies pendant six mois laisserait largement le temps au gouvernement de prendre une loi de confiscation définitive ; c’est à dire que vous assisteriez à la « mobilisation de votre épargne au profit de l’Etat » sans pouvoir rien faire !

Le but de la manœuvre pour l’Etat fonctionnaire serait donc de continuer à bénéficier de cet argent mais surtout de ne pas le rembourser ! La dette serait de ce fait neutralisée même s’il fallait payer en contrepartie un petit intérêt. Cette dette serait alors convertie, dans le meilleur des cas, en rente perpétuelle ou viagère.

Cela reviendrait à créer un emprunt forcé qui aurait évidemment pour effet magique de neutraliser la dette de l’Etat, laquelle serait immobilisée définitivement, en pénalisant les épargnants qui ne pourraient plus recouvrer la libre disposition de leurs économies. C’est donc bien une forme de spoliation qui permet de s’attaquer aux possédants, grands et petits.

La suite à venir …

Bien cordialement à tous !

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Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous pensiez avoir touché le fond, vous vous trompez !

Ce, à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est à la déliquescence d’un système administratif énorme, pachydermique et horriblement couteux qui a fait la preuve de sa totale incapacité.

-Incapacité à prévoir les mesures de protection de la population alors que nous savons que la forte concentration urbaine est un facteur évident de propagation des maladies,

-Incapacité à réagir aux avertissements de l’OMS puis aux évènements en se réfugiant dans le mensonge et le déni (les masques ne servent à rien, puis nous avons tous les stocks qu’il faut … sic M Véran)

Et aujourd’hui, on nous explique qu’il nous faut nous débrouiller seuls face à l’épidémie et fabriquer nos propres masques ; en gros se lancer dans le système D.

Or, il ne faut quand même pas oublier que le système étatique de santé français est l’un des plus couteux de la planète !

Dans ces conditions, il y a lieu de se demander comment un tel résultat est possible.

En fait, nous sommes face à un système à la soviétique qui contrôle tout et tout le monde mais qui finalement n’est bon à rien. La meilleure preuve, le système soviétique s’est écroulé sur lui-même, tout seul, parce qu’il était incapable de produire autre chose que des fonctionnaires surveillant la population et des armes !

Au-delà de ce constat, il faut tordre le bras à un mensonge qui se répand dans la population selon lequel, s’il y a des problèmes, c’est que l’hôpital manquerait de moyens.

Or, il faut aussi savoir que malgré l’importance des cotisations sociales collectées, l’essentiel de l’inefficacité du système étatique de santé tient au fait qu’environ 35% du personnel employé n’a aucun lien avec la santé et que ce personnel se perd complaisamment dans des normes et des procédures inutiles dont l’effet premier est de compliquer le fonctionnement de l’hopital !

Autrement dit, vos cotisations servent à payer les salaires de gens qui n’ont rien à faire dans un système de santé ou si vous préférez que 35% de vos cotisations servent à payer les salaires de gens improductifs, de parasites qui n’ont été mis là que pour lisser des statistiques du chômage désastreuses !

Vous pensiez avoir touché le fond ?

Vous vous trompez, car ce qui se passe aujourd’hui pour la santé se reproduira ensuite pour la retraite, car elle présente une caractéristique identique : c’est un système totalement étatisé et obligatoire, qu’on ne peut pas contourner et qui est pourtant mal géré.

Fatalement, aux mêmes causes, les mêmes effets, c’est à dire que ce qui se passera dans le futur, c’est qu’après vous avoir extorqué, pendant 40 années, des cotisations de retraite, on vous expliquera ensuite que de retraite, il n’y en aura pas !

Vous devrez vous débrouiller seuls !

La France est le pays du système D, pas par manque de moyens mais par incurie d’un système administratif inefficace et dispendieux !

La France est le pays du système D non pas comme débrouille mais comme désastre !

Néanmoins, on me dit que les français aiment leur administration !

Comprenne qui pourra …

Bien cordialement à tous !

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La tentation de la confiscation : l’Etat junkie

La question qui va se poser, dans les prochains mois à l’Etat fonctionnaire, sera celle de trouver les moyens d’assurer sa solvabilité budgétaire ou plus prosaïquement d’assurer les fins de mois avec une dette qui aura considérablement augmenté à la suite du blocage de l’économie depuis le 17 mars.

Quelle sera la capacité, sa crédibilité à faire face à ses engagements car, bien évidemment, n’importe quel financier de base sait faire un ratio entre le montant de la dette et le montant des impôts collectés pour en déterminer le risque ; en ne perdant pas de vue qu’au plus fort de la crise grecque, le risque de défaillance ayant été estimé très élevé (et finalement avéré), les taux d’intérêts sont montés à 40% pour la dette à 10 ans ?

Il y a tout lieu d’être inquiet pour la suite car la France est ressortie passablement affaiblie de la crise de 2008, avec une explosion de l’endettement que rien n’a pu enrayer et il apparaît douteux, les mêmes causes produisant les mêmes effets,  que la crise de 2020 puisse être mieux surmontée …

L’Etat fonctionnaire est littéralement drogué à la dette et il faut rappeler que cette dette, qui ne fait que s’ajouter à celle, déjà considérable, accumulée en toute irresponsabilité depuis 45 ans, devrait culminer aux alentours de 120% du PIB à la fin de l’année 2020.

A terme, c’est tout simplement la question de la soutenabilité de la dette qui se posera ; c’est à dire la capacité de l’Etat fonctionnaire à faire face à cette dette qui va finir par absorber une part continuellement croissante du budget jusqu’à, à la fin, en confisquer l’essentiel !

Car, qui dit dette, dit remboursement et la France est un très gros client sur le marché des emprunts d’Etat (225 Md € d’émissions d’OAT en 2018 avec une maturation de 8 ans).

Or, le problème des dettes qui s’accumulent, c’est qu’à la fin on n’arrive plus à les rembourser ; surtout que la France présente une structure macro-économique particulière avec un secteur public et une dépense publique majoritaire (57% du PIB).

Cela signifie que le poids de la dette pèse exclusivement sur l’économie productive ; c’est à dire sur les 43% du secteur économique privé. Et c’est encore lui qui va devoir faire les efforts nécessaires pour supporter le poids supplémentaire de la nouvelle dette alors que beaucoup de PME et d’entrepreneurs individuels auront purement et simplement disparu ; liquidés par des dettes accumulés du fait d’une fermeture contrainte pendant plusieurs mois !

Les hommes de l’Etat tiennent des propos rassurants ; mais pourront-ils les tenir longtemps ?

Car il pourrait arriver un jour où le gouvernement devra dire la vérité, la vraie, celle des mesures qu’il va falloir prendre dans 6 ou 8 mois parce que la situation se sera encore dégradée … alors que le confinement et le blocage de l’économie ne sont que les conséquences d’une mauvaise appréciation du risque et de l’incapacité de fournir, en temps utile, les matériels de protection. Le système de l’Etat fonctionnaire a prouvé, de manière magistrale, son inefficacité et il doit être considéré comme le vrai responsable des dégâts économiques (et ils vont être nombreux) qui vont en résulter !

En fait, le gouvernement, et avec lui tout la haute fonction publique dont il n’est que l’émanation, pourrait bien se retrouver rapidement au pied du mur et il va donc alors lui falloir trouver des moyens de sauver la situation … alors que la réduction des dépenses n’est toujours pas à l’ordre du jour !

Il a, à sa disposition, des moyens conventionnels et des moyens non conventionnels, bien plus violents et dangereux.

I-les moyens conventionnels

La nature humaine étant, de manière constante, dans la tentation de la recherche de la facilité, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire vont donc opter naturellement d’abord pour cette voie.

A-La facilité temporaire : la monétisation

La première stratégie, et la plus facile, est la monétisation permanente de la dette ; c’est à dire l’émission constante de monnaie. Très pratique, elle évite la remontée des taux d’intérêts et … des impôts qui sont d’autant plus impopulaires qu’ils ont déjà atteints des sommets inégalés !

Cela permet aussi de contourner le fait que le blocage de l’économie va faire chuter le PIB et donc les recettes fiscales ; l’augmentation des dépenses publiques s’accompagnant d’une chute du niveau d’activité qui ne peut qu’aggraver les choses.

La monétisation est une technique classique de financement des Etats pendant les guerres avec une constante : une très forte dévalorisation de la monnaie et des périodes de forte inflation. Cela signifie notamment que, eu égard au montant des dettes accumulées et à la chute du PIB, si nous n’avions pas intégré la zone €, notre position actuelle serait intenable et obligerait à une très forte dévaluation de la monnaie avec un appauvrissement symétrique de la population.

Pour l’instant, le gouvernement affiche un satisfecit de façade : « la dette explose mais les taux d’intérêt baissent » car la puissance de la BCE permet de maintenir les taux bas et empêche la spéculation sur les monnaies !

Toutefois, le gouvernement français ne fait pas vraiment ce qu’il veut car, depuis l’adoption de l’€, c’est la BCE  qui contrôle le processus de l’émission monétaire en jouant, avec cette émission, le rôle d’assureur et de garant des dépenses des Etats sous forme de prêts.

On est bien loin d’avoir fait les comptes de la crise au niveau économique et financier, mais on sait que la seule solution est la neutralisation ultérieure, dans le bilan de la BCE, de la dette résultant de cette émission monétaire. En effet, l’Etat français sera totalement incapable de rembourser la BCE et il est exclu que cette dernière le pousse à la faillite.

Néanmoins, ce n’est qu’une partie du problème car le programme d’aide de la BCE ne couvre pas, loin s’en faut, toutes les dépenses de l’Etat français et, au-delà du risque d’inflation, ce qui est plus grave encore, c’est qu’il va inévitablement devenir « accro » à la morphine monétaire ; il ne pourra plus s’en passer.

Vous pensez, c’est tellement pratique !

Seulement, créer de la monnaie, ce n’est pas créer de la richesse, car avec cette « nouvelle monnaie » l’Etat ne produit rien et cette pratique, bien connue des années 80, avait propulsé l’inflation aux alentours de 14% l’an.

On se situe alors dans l’aléa moral car il faut être conscient qu’il va y avoir, à un moment ou un autre, un conflit entre la progression des dépenses publiques, la réduction des recettes fiscales et l’arrêt de la morphine monétaire. Pour l’instant, tout va bien (si l’on peut dire), la BCE paie en émettant de la monnaie mais il est évident que, sur la durée, cette stratégie n’est pas tenable car elle va provoquer des déséquilibres financiers qui pourraient faire basculer l’ensemble de la zone monétaire et les pays du nord s’opposeront à cette dérive car … personne n’a envie de faire faillite à cause des autres !

On ne sait donc pas combien de temps la BCE va accepter de jouer ce rôle, mais on peut être certain que le gouvernement français, tout comme l’italien, sauront jouer du chantage (le spectre de la faillite car on est « à l’os ») pour essayer d’obtenir, le plus longtemps possible, cette morphine monétaire …

En tout cas, pour l’instant l’Etat fonctionnaire en profite, c’est le moins qu’on puisse dire, et il annonce mesures sur mesures (de dépenses) ; la dernière en date étant une prime de 1.000 € pour 400.000 fonctionnaires … c’est à dire une petite dépense supplémentaire de 400 millions € !

Or, le spectre de l’arrêt de la morphine monétaire pose inéluctablement la question de la gestion de cette dette ; et il n’est pas sûr que les investisseurs acceptent de se substituer à la BCE pour acheter de la dette française ; ce qui va inéluctablement entrainer une hausse des taux d’intérêts avec pour résultat d’aggraver la détresse fiscale !

C’est pour cela que certains suggèrent, au-delà de toute raison et de toute indécence, de pousser cette monétisation jusqu’à obtenir le retour de l’inflation et pourquoi pas de l’hyper inflation ; alors que l’on sait que cette dernière est dangereuse. D’abord, elle ne se décrète pas et, ensuite, lorsque le processus est engagé, il devient alors incontrôlable avec pour résultat de ruiner la population et de détruire l’économie ; ce qui pourrait être porteur d’époques troublées… la République de Weimar de 1923 est là pour en attester.

B-la solution impossible : le retour à une forte croissance

Certains espèrent une croissance forte qui permettrait d’éponger la dette sur la durée et de redresser la situation. Il ne faut pas y compter pour quatre raisons :

La croissance ne peut être que industrielle. Or, l’Etat fonctionnaire a toujours méprisé l’industrie et a finalement tout fait pour la matraquer avec pour résultat un ratio PIB/industrie le plus faible d’Europe avec la Grèce !

L’endettement excessif de l’Etat fait que tous les gouvernements, depuis une bonne trentaine d’années, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour capter l’épargne des français afin d’alimenter la dette publique. Le secteur privé (et le marché des actions et obligations) étant perçu comme un concurrent, l’Etat fonctionnaire a utilisé des moyens de coercition, que n’ont pas les entreprises, pour les éliminer des marchés financiers !

La réindustrialisation ne se décrète pas ; surtout que l’époque est plutôt à une réduction de l’activité industrielle du fait de la saturation générale et du ralentissement économique général qui avait commencé en 2019. Il n’est qu’à voir les difficultés de l’industrie allemande…

On nous parle de relocalisations mais celles-ci ne seront possibles que si l’environnement économique et fiscal s’y prête et rien ne permet de penser, pour l’instant, qu’on peut espérer quelque chose sur ce plan ! En effet, il faut que les produits fabriqués localement soient compétitifs en qualité et en prix par rapport à ceux importés sinon, c’est perdu d’avance !

La dette publique n’a fait qu’augmenter depuis 1974, y compris pendant les périodes où la croissance a été assez forte. Il n’y a donc aucune raison que l’Etat fonctionnaire change son « logiciel » sur ce plan ! Or, cette dette pèse sur l’économie et on sait que plus elle est élevée plus elle affaiblit l’économie et la croissance potentielle.

C-Le recours classique à l’impôt.

Cette stratégie, classique en France,  n’est pas sans risque car l’augmentation de la pression fiscale peut être mal acceptée par la population. Les gilets jaunes sont encore dans toutes les mémoires …

Les promesses antérieures de réduction de la pression fiscale vont évidemment être oubliées et la voie fiscale pourrait consister en une majoration de l’impôt sur le revenu sur les hauts revenus, une taxe spéciale sur les immeubles, un impôt spécial « coronavirus », un retour de l’ISF, une augmentation de la TVA, de la CSG ou plus probablement une combinaison de l’ensemble ; la « meilleure solution » étant de ne frapper que la partie de la population qui ne pourra pas se plaindre ou qui ne risque pas de descendre dans la rue.

Cette dernière idée commence d’ores et déjà faire son chemin puisqu’on commence à parler d’un impôt sur la « fortune pour tous » qui serait plutôt un impôt sur le patrimoine ; impôt qui présenterait l’inconvénient de frapper même ceux qui n’ont pas de revenus et exonérerait ceux qui ont de gros revenus mais pas de patrimoine (parce qu’ils dépensent tout) et qui poserait aussi le problème de l’évaluation des patrimoines avec des contestations à n’en plus finir !

Néanmoins, on sait que l’exigence du rendement fiscal laisse souvent de côté la question de l’équité …

Evidemment, ne seraient assujettis que ceux qui paient un impôt sur le revenu et ceux qui sont propriétaires d’un immeuble (maison ou appartement).

Ce système aurait fatalement des effets indésirables et notamment pour principal défaut de faire payer aux victimes et à des gens qui n’y sont absolument pour rien, les conséquences d’un désastre imputable à la seule haute fonction publique ; laquelle continuera imperturbablement à percevoir son (gros) salaire après avoir décidé, sous couvert de la fiction d’une loi fiscale, de dépenser sans compter l’argent qu’on n’avait pas !

En outre, certains (entrepreneurs, commerçants), qui ne vont ne rien toucher ou presque au titre des aides promises, ne seront pas forcément dans de bonnes dispositions à ce propos. Il se peut même, s’ils sont ruinés, qu’ils ne soient pas en mesure de payer quoique ce soit … avec un risque de décalage dans le temps entre des données patrimoniales datant d’il y a deux ans …fatalement totalement périmées en 2021.

Enfin, une pression fiscale trop lourde ferait fuir les plus riches avec un effet induit sur l’emploi qui devrait, de toute façon, connaître des heures sombres car … ce ne sont ni les pauvres ni les fonctionnaires qui créent des emplois !

En résumé : Une dette énorme en forte progression, une marge fiscale réduite, une croissance nulle ou presque, une inflation faible ; la situation est mal engagée et la haute fonction publique va vite arriver au constat, si la situation empire, qu’il n’y a aucun moyen de réduire, voire même tout simplement de contenir la dette par les moyens conventionnels.

Lorsque la BCE stoppera ses émissions, si la situation ne se redresse pas, il ne restera alors plus que les solutions non conventionnelles que nous verrons, dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

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Déclarations des revenus 2019 en 2020

Impôt sur le revenu : le calendrier de la déclaration en 2020

Un certain nombre de nos lecteurs ayant été mis en défaut à l’occasion de la mise en place du Prélèvement à la Source, je rappelle à tous que la déclaration de revenus (cette année 2020 sur les revenus de 2019) est obligatoire même si vous n’êtes pas imposable. Elle sert à ajuster le prélèvement à la source en cours avec vos revenus réels (avec une régularisation possible à la hausse comme à la baisse) et à contrôler aussi la nature et l’importance de vos revenus même si le fisc connait pour l’essentiel ceux-ci.

Le défaut de déclaration entraine l’application de sanctions fiscales.

En raison de la crise sanitaire actuelle, le calendrier de dépôt de la déclaration de revenus a été adapté cette année. Présentation du calendrier complet de la déclaration 2020 des revenus 2019.

Nouveautés 2020

  • Les usagers qui ont déclaré leurs revenus en ligne en 2019 ne recevront plus de déclaration papier. Ils recevront un courriel les informant de l’ouverture du service.
  • Les départements 50 à 54 font désormais partie de la zone 2.

Déclaration en ligne : date d’ouverture du service le 20 avril 2020

Le service de déclaration en ligne sera ouvert à compter du lundi 20 avril 2020 et jusqu’aux dates limites établies par département et par zone. Pour déclarer vos revenus simplement, il vous suffira de vous rendre dans votre espace particulier sur impots.gouv.fr et de vous laisser guider.

Les dates limites de déclaration pour les trois zones
Vous résidez dans le département numéroté :  La date limite de déclaration en ligne est fixée au :
départements n°01 à 19 (zone 1) et non-résidents  jeudi 4 juin 2020 à 23h59
départements n°20 à 54 (zone 2)  lundi 8 juin 2020 à 23h59
 départements n°55 à 974/976 (zone 3) jeudi 11 juin 2020 à 23h59

Déclaration papier : en cas d’impossibilité à la faire en ligne

Cette année, seuls les contribuables ayant déclaré leurs revenus en papier en 2019, recevront une déclaration papier à partir du 20 avril 2020 et ce jusqu’à mi-mai. La date limite de dépôt des déclarations est fixée au vendredi 12 juin à 23h59 (y compris pour les français résident à l’étranger), le cachet de la Poste faisant foi.

Vous pouvez déclarer vos revenus sur formulaire papier si vous remplissez l’une des conditions suivantes :

  • votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet
  • elle est équipée d’un accès à un internet mais vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne.

Dans les circonstances particulières de la crise sanitaire actuelle, la Direction générale des finances publiques invite tous les usagers qui le peuvent à déclarer leurs revenus en ligne.

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Les français sont heureux, enfin !

Enfin, les français ont réussi à atteindre le modèle de société dont ils rêvaient !

Pour leur plan grand bonheur, l’Etat, cette entité magique qui n’existe que pour la réalisation du bonheur commun, a totalement pris en main la société, jugez-en plutôt :

Après avoir fait de gros efforts pour vous protéger contre le terrorisme en assurant une surveillance constante de la population,

Après avoir fait de gros efforts pour connaître la nature exacte de votre patrimoine à seule fin de vous permettre de faire correctement votre déclaration de revenus,

Après avoir mis en place le prélèvement à la source pour éviter le souci d’avoir à calculer le montant des sommes que vous devez payer au titre des impôts,

Après avoir décidé que la voiture à moteur thermique était mauvaise pour la santé et que seules désormais seraient admises (en ville pour commencer) les voitures électriques,

Désormais :

L’Etat vous dit si vous pouvez sortir de chez vous ou pas ; et pour l’instant il vous dit que vous ne pouvez pas !

L’Etat vous dit si vous pouvez travailler ou pas ; et pour l’instant vous ne pouvez pas !

L’Etat contrôle vos sorties grâce à votre permis de circulation dûment contrôlé par les forces de l’ordre qui ne plaisantent pas (800.000 amendes distribuées à ce jour), mais c’est pour votre sécurité que l’Etat vous demande à tous de rester à la maison,

L’Etat fixe la liste des entreprises qui doivent fermer et celles qui doivent ouvrir, car il a pris le contrôle du seul secteur économique qui échappait encore à son contrôle, le secteur dit privé et qui devenu depuis mixte ; celui dans lequel le chef d’entreprise dirige mais où c’est, fort heureusement, l’Etat qui décide à la fin,

L’Etat promet de payer les factures de tout le monde et de payer les salaires de tout le monde, il suspend les factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyer pour le bonheur de tous …

L’Etat prend soin de votre santé et vous explique que les masques de protection ne servent à rien, puis par un changement de doctrine à la suite d’une délibération du comité central, vous explique qu’ils vont finalement devenir obligatoires,

D’ailleurs, il a réquisitionné tous les matériels de santé pour faire face aux abominables spéculateurs et profiteurs de classes (sociales) qui auraient pu être tentés d’en profiter ; et la meilleure preuve des efforts de l’Etat c’est qu’enfin on va avoir ces masques dans 3 semaines !

Le seul système de santé admis est le système de l’Etat qui est le seul à avoir fait ses preuves et à être juste et parfaitement égalitaire,

Pour vous rassurer et vous éviter de vous inquiéter inutilement, l’Etat n’a pas comptabilisé les morts des EHPAD dans les statistiques de décès d’une certaine forme d’épidémie dont on a du mal à cerner les contours, mais les chercheurs cherchent- soyez-en sûr ; puis finalement le fait parce que son souci c’est juste celui de vous dire la vérité, toute la vérité !

L’Etat vous répète d’ailleurs qu’il est le seul à détenir la vérité en matière de protocole de soins de cette mystérieuse maladie ; en dépit des tentatives d’un hurluberlu marseillais de prétendre (faussement) le contraire,

L’Etat paie tout avec de la monnaie magique, la dette n’est plus un problème et les abominables capitalistes n’ont désormais plus rien à dire !

L’Etat payant désormais les salaires de toute la population, fonctionnaires et salariés du privé par le biais du chômage partiel, nul besoin de travailler pour créer des richesses et accumuler du capital, l’Etat pourvoi à tout, s’occupe de tout, avec nos fidèles fonctionnaires,

A la fin de l’année la part de la dépense publique passera probablement enfin de 57 à 70% du PIB et, avec un peu de chance, elle pourra même atteindre les 75% !

Mais, dites-vous bien que l’Etat fait tout cela exclusivement pour votre bien !

Et bientôt, l’Etat vous prendra aussi vos économies pour le bien commun car, puisqu’il paie tout, vous n’en n’aurez évidemment plus besoin !

Evidemment, pour bien suivre la ligne fixée par l’Etat, il est conseillé de regarder à la télévision le président du comité central faire ses annonces du lundi soir,

On me dit, sur ma gauche (forcément), que ce qui précède est une description du communisme !

Ah, voyez-vous, franchement, je n’y aurais vraiment pas pensé !

Alors, heureux ?

Bien cordialement à tous !

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L’Etat fonctionnaire : Un système à bout de souffle

Comment fonctionne le système de l’Etat fonctionnaire ?

Des individus, à la tête d’une organisation qu’ils appellent Etat, procèdent au prélèvement forcé d’argent, sous couvert d’une loi qui serait l’émanation de la volonté du peuple : ce sont les impôts.

On peut appeler ce système monarchie, république ou autrement, le système est toujours le même : une oligarchie a pris le contrôle du pays et s’arroge toutes les prérogatives non seulement pour diriger le système comme bon leur semble mais aussi pour se réserver, au passage, la part la plus confortable du gâteau !

Et ce système se reproduit pour tous les organismes disposant d’un pouvoir de contrainte (Urssaf, caisses de retraite).

C’est ce qu’on appelle pudiquement « les frais généraux » c’est à dire ceux qui sont tellement généraux qu’il n’est nullement la peine de les détailler … ça n’intéresse personne et surtout pas ceux qui les paient !

De manière plus réaliste, cela s’appelle vivre sur le dos de la bête qui est trop bête pour s’en apercevoir !

Evidemment, sous couvert de solidarité et de redistribution, ces individus promettent une redistribution ; ce qu’ils font effectivement mais après avoir prélevé leur (grosse) dime.

Est-ce moral ?

Non, probablement pas mais c’est comme cela que ça fonctionne partout, sur tout la planète ; certains pays (notamment scandinaves et Royaume Uni) faisant néanmoins l’effort de limiter les pouvoirs et les dérives de l’oligarchie. Mais, c’est encore pire dans certains pays (africains notamment).

En France, notre structure étatique présente en outre une particularité unique au monde, qui rappelle étrangement l’ancien monde soviétique. Le pouvoir administratif tout comme le pouvoir politique est exercé les mêmes personnes ; c’est à dire par des fonctionnaires avec un principe désastreux déjà décrit : le fonctionnaire passe d’une mission d’exécution à un poste de décision politique avant de revenir à son poste d’exécution avec, au passage, un effroyable mélange des genres, des confusions d’autorité et des conflits d’intérêts qui ne sont jamais sanctionnés !

Car, il n’existe aucun contre-pouvoir et personne n’est responsable de quoique ce soit !

L’Etat fonctionnaire est en roue libre et se situe dans l’auto validation de ses propres décisions … et ne peut donc prendre conscience de ses erreurs qu’une fois la catastrophe arrivée !

Fatalement, lorsque le désastre est arrivé, il convient alors de masquer la réalité de l’erreur commise dans le processus de décision et on en arrive aux communications incohérentes et contradictoires qui nous ont été infligées ces dernières semaines !

Le seul organisme qui peut contrôler ce système est la Cour des comptes, qui est aussi un pur système administratif et qui n’a aucun pouvoir de sanction ni de correction. D’ailleurs, certaines administrations, Bercy en particulier, ne tiennent aucun compte de ses remontrances et s’en moquent !

En outre, le système administratif est un pur système hiérarchique, comme l’armée, c’est à dire que le fonctionnaire ne regarde pas le monde extérieur et ne réagit pas en fonction de l’évolution de celui-ci, il regarde son chef et réagit aux ordres de son chef ; même si ceux-ci sont aberrants !

Lorsque le sage montre la lune du doigt, l’idiot regarde le doigt !

Cela signifie qu’une décision erronée, prise en haut de la hiérarchie, sera répercutée, quoiqu’il arrive, jusqu’en bas de la hiérarchie ; sans aucun moyen de correction car la correction ne peut venir que du sommet et comme le sommet n’écoute personne, puisqu’il fonctionne en vase clos, on en arrive à des dérives incohérentes et cataclysmiques … jusqu’au moment où le sommet finit enfin par s’apercevoir de son erreur ; mais il est alors trop tard, le mal est fait !

On l’a compris, c’est un système lourd, non réactif en un mot … administratif !

Je complète l’article avec un lien (ici) sur l’excellent article d’Olivier Maurice qui illustre parfaitement, à propos des masques, le processus de décision administrative qui a provoqué la pénurie ; et c’est tout simplement consternant !

Et il existe un phénomène d’auto reproduction ; c’est à dire que la structure administrative se reproduit comme un nid d’abeilles pour finir en un ensemble gigantesque, aux interconnexions multiples mais totalement inefficace puisque, de toute façon, c’est toujours la structure hiérarchique qui s’applique ; avec le risque supplémentaire de confusion entre les différentes hiérarchies !

Evidemment, dans un tel système, le souci de l’économie des dépenses publiques inefficaces n’a pas sa place !

Vous pouvez consulter le tableau ci-après à propos du système de santé publique. Il illustre parfaitement ce mode d’organisation.

A partir de là, on comprend mieux le désastre sanitaire lié à l’épidémie et notamment le fait que la gendarmerie et la police nous punissent désormais pour les erreurs et les fautes commises par les hauts fonctionnaires qui ont estimé que les masques ne servaient à rien ; dans le cadre d’un système où l’élite bénéficie des masques, se fait tester d’abondance et s’exonère du confinement imposé à la population …

L’Etat fonctionnaire n’a pas voulu prendre la mesure de la menace épidémique et, dans le cadre d’une structure de décision à la soviétique, elle a décidé que la menace n’existait pas tout comme il fut une époque, en URSS, où la délinquance n’existait officiellement pas au paradis socialiste au motif, forcément incontestable, que seul le système capitaliste, qui génère la jalousie et l’envie, pouvait favoriser l’émergence d’une délinquance !

Et cette position de principe a permis de valider la décision prise antérieurement de ne pas faire de stock de masques parce qu’il n’y avait pas de risque de cette nature !

On est en plein dans un système d’auto validation de ses propres erreurs et qui finit dans le déni pur et simple !

Or, les faits nous démontrent que nous avons affaire à un nouveau virus pathogène pour lequel il n’y a à l’heure actuelle aucun traitement et qui entraine, pour une minorité de cas, une forme fulminante extrêmement grave et mortelle dans des proportions très élevées (entre 30% et 50% des patients en réanimation).

Cela signifie aussi que, sauf à trouver rapidement un vaccin, toute la population mondiale devra, à un moment ou à un autre, être en contact avec ce virus avec évidemment des morts à la clé !

Cela signifie enfin que le confinement, qui est une mesure du 18°s, et qui est la mesure prise par défaut, dans le cadre d’une urgence tardive et précipitée, par une administration complètement dépassée (je rappelle que la veille il fallait aller voter), ne fonctionne pas sur la durée car il suffira toujours de quelques personnes contaminées pour que l’épidémie reparte de plus belle !

La seule alternative est celle utilisée par les pays libres d’Asie (Taiwan, Corée du sud, Hong Kong) : les masques et les tests de manière systématique.

Seulement, il faut savoir que, pour un pays pour la France, il faut 500 millions de masques par semaine (un masque par jour et par personne) !

Quant aux tests, ils sont toujours effectués localement, à petite échelle avec de nombreuses contraintes administratives de validation et de contrôle … autrement dit ils ne sont pas opérationnels !

Le pire est que l’Etat fonctionnaire essaye, comme prévu, de se faire passer pour le sauveur et le protecteur de la population.

J’ai entendu E Macron, dans sa dernière intervention du 13 avril, glorifier l’action de la fonction publique, à travers celle, méritoire, du personnel hospitalier, pour en masquer les insuffisances et les carences.

Cela m’a fait immédiatement penser à juin 1940, un peu comme si l’on glorifiait le haut Etat-major et le gouvernement au moment de la débâcle face à l’attaque allemande. Certes 100.000 soldats français se sont sacrifiés pendant ces trois semaines mais le haut Etat-major, totalement irresponsable et incompétent, a été lamentable et a poussé sa lâcheté jusqu’à signer, à Rethondes, un honteux armistice, à des conditions dégradantes !

Et, pour continuer dans les références historiques, on nous refait enfin le coup des taxis de la Marne, opération médiatique trahissant la panique de l’Etat-major et qui n’a eu aucune influence sur la bataille de la Marne (septembre 1914). Par contre, cette opération a couté au contribuable 70.000 Francs/or ; c’est à dire une véritable fortune.

Las, que reste-t-il, au-delà des péroraisons d’un président qui s’écoute parler, qui fait des promesses, et de l’ aveu sous-jacent qu’il ne sait pas où il va, faute d’avoir pris les mesures qui s’imposaient en janvier dernier … et qui continue de nous promettre des masques et des tests qui n’arrivent pas !

Nous avons un gouvernement et un Etat fonctionnaire qui se réfugient dans la communication, plus ou moins mensongère (à une époque on appelait ça de la propagande), pour masquer la vérité en espérant que la population, reconnaissante, sera finalement atteinte, de manière persistante, du syndrome de Stockholm !

L’audace et la morgue de la haute fonction publique continuent tranquillement à faire leurs ravages : 15.000 morts à ce jour et combien au 11 mai avec comme issue prévisible une poursuite du confinement parce que l’épidémie est encore là !

L’histoire jugera, mais évidemment ce sera trop tard pour ceux qui sont morts à la suite des fautes de notre administration si bienveillante et au titre des morts il faudra aussi ajouter tous les commerçants et petits entrepreneurs qui auront été ruinés … pour la bonne cause !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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La grande lessive de l’économie et des français (2/2)

Nous avons vu dans un précédent article que les moyens du gouvernement pour combattre la crise qui s’annonce sont :

 –       La réduction des dépenses publiques,

       L’emprunt

       L’émission monétaire,

       La fiscalité,

 Après avoir examiné les deux premiers, nous nous pencherons aujourd’hui sur les deux derniers.

 III-l’émission monétaire

Nous avons  que les Etats surendettés du sud de l’Europe avaient des marges budgétaires limitées.

Dès lors, faute de pouvoir augmenter l’endettement, la promesse du gouvernement de faire « tout ce qu’il faudra pour sauver les entreprises » signifie seulement qu’il compte utiliser une technique bien connue : la monétisation de la dette.

Technique traditionnelle de financement des Etats par temps de crise, notamment de guerre, elle semble être, pour l’instant, à la fois l’arme absolue mais aussi la seule arme à la disposition des pays surendettés de la zone € (France, Italie, Espagne).

Sans la monétisation de la dette, la solvabilité budgétaire des pays du sud de l’Europe ne pourrait probablement pas être maintenue et les déficits impossibles à financer car la plupart des États du sud étaient déjà financièrement exsangues avant la crise. Faute d’une telle monétisation, ces Etats devraient faire face à une augmentation considérable des taux d’intérêts avec à la fin une crise financière susceptible de les mettre en défaut avec d’inévitables effets collatéraux sur les agents économiques (particuliers et entreprises).

 La monétisation de la dette a donc un double but : permettre aux Etats de faire face à leurs dettes et maintenir les taux d’intérêts aussi bas que possible.

 L’émission monétaire, depuis l’adoption de l’€, relève de la seule compétence de la BCE et elle va avoir lieu à (très) grande échelle à travers plusieurs mécanismes dont le MES ; mécanisme de soutien monétaire dont le montant, appelé à évoluer en fonction des besoins, a été fixé à 750Md€.

 Cette émission massive présente deux caractéristiques :

 -elle est extrêmement pratique puisqu’il suffit d’imprimer de la monnaie pour payer ses dettes. Nul besoin de produire des richesses, nul besoin de lever des impôts impopulaires ! C’est presque miraculeux … mais il faut être conscient qu’il s’agit de monnaie fictive ; c’est à dire qu’on achète des dettes avec de la monnaie créée ad hoc !

 -Elle n’est pas contrôlée par l’Etat français, car la BCE n’est pas aux ordres du gouvernement comme pouvait l’être la banque de France avec une question qui n’est pas posée pour l’instant : Combien de temps cette émission monétaire va-t-elle durer ?

 En fait, un évènement fortuit mais pas forcément imprévisible (l’épidémie) va démontrer de manière éclatante que la BCE est désormais le garant de l’Etat français (mais aussi italien et espagnol) qui s’écroulerait sans sa caution.

 Il faut être lucide, sans l’Union Européenne et la BCE, ces pays auraient été amenés à déposer le bilan !

 Mais, cette pratique emporte plusieurs conséquences très importantes :

 -la BCE venant au secours des Etats, on peut escompter que les dettes de ces pays seront de facto neutralisées puisqu’elles resteront en stock dans le BCE indéfiniment. La BCE ne les remettra jamais en circulation et le bilan de la BCE va augmenter du montant des dettes ainsi accumulées.

 -elle fait porter un risque inflationniste important qui pourrait nous porter préjudice, à nous individus, car on ne peut pas balancer quelques milliers de Md € de monnaie imprimée dans les circuits économiques sans qu’il y ait quelque inconvénient à la fin. Depuis l’arrivée de l’€, nous avons pris l’habitude d’avoir une monnaie relativement stable alors que le gouvernement français, tout comme l’italien d’ailleurs, avait la fâcheuse habitude de faire fonctionner la planche à billets pour financer ses dépenses avec pour effet notoire une dévalorisation constante de la monnaie. Il suffit de se rappeler les années 80’ pendant lesquelles l’inflation « tournait » aux alentours de 15% l’an ! Nous pourrions donc faire face à un retour de l’inflation qui lamine des revenus et détruit les patrimoines autres que ceux constitués par des actifs réels de type or ou immobilier (mais encore faut-il avoir les moyens d’en acheter).

 -La grande inconnue est évidemment de mesurer les effets dans le temps d’une telle pratique et de savoir si nous allons vers un rebond inflationniste ou vers une économie à la japonaise avec des déficits énormes, une dette énorme, des émissions monétaires massives, pas d’inflation, mais une dépression persistante en sachant que l’émission monétaire massive créé des bulles sur l’immobilier et les actions jusqu’à la prochaine crise.

 -On peut espérer que les émissions monétaires de la BCE seront suffisantes pour empêcher la hausse des taux surtout pour les pays à risque ; c’est à dire que la force de frappe monétaire de la BCE sera plus forte que la spéculation sur les dettes des pays membre de la zone €.

 Le rôle de la BCE sera donc prépondérant car elle va monétiser la dette des Etats pour leur permettre de faire face à leurs échéances et soutenir leurs économies à l’arrêt mais n’évince pas la question centrale qui est : est-ce que le recul de l’activité peut être corrigé par des politiques budgétaires expansionnistes, avec monétisation, par la BCE, des déficits publics supplémentaires, notamment pour éviter une forte hausse des faillites?

 A court terme, c’est effectivement la seule solution car c’est le seul moyen pour pallier, à terme, le refus prévisible des marchés financiers  de financer la dette française.

 Néanmoins, tous les problèmes ne sont pas résolus, loin de là, car ces solutions temporaires ont des effets définitifs !

 La BCE fait figure de pompier pour éteindre un incendie mais le problème se posera lorsque l’action de la BCE va cesser car qui voudra financer la dette d’Etats surendettés pratiquement insolvables surtout avec des taux d’intérêts à zéro ou presque ?

 En fait, la BCE risque de se retrouver face à un «aléa de moralité» c’est à dire qu’elle risque de se retrouver dans l’impossibilité d’empêcher les Etats de se mettre à dépenser sans jamais réduire les déficits parce que, en fin de course, c’est la BCE qui paie ?

 En fait, tant que la BCE financera, elle masquera la réalité et la profondeur du problème de l’insolvabilité des Etats surendettés, mais la mission de la BCE n’est pas d’assurer de manière permanente, par le biais de l’impression monétaire, les fins de mois des Etats dépensiers qui ne veulent faire aucune réforme !

 Et sur ce plan, la question à ce jour sans réponse mais on peut déjà affirmer que les pays de l’Europe du nord refuseront cette éventualité et ce refus pourrait signifier l’explosion de la zone € !

 La banque Natixis, pour sa part, ne voit qu’une seule solution de sortie : l’émission d’€bonds (ou coronabonds) c’est à dire des emprunts portés par l’Union Européenne elle-même qui est actuellement fermement rejetée par les pays de l’Europe du nord !

 IV- la fiscalité

C’est le « bras de levier » favori de l’administration mais c’est une arme à manier avec précaution et l’expérience des gilets jaunes a montré qu’il y avait des limites à la progression de la fiscalité.

 Les prévisions de la loi de finances étaient, pour un PIB (2019) de 2.416 Md€, un budget de recettes de 306 Md€ (soit donc un taux de prélèvement de 12,5%), des dépenses prévues de 399 Md € et un solde déficitaire de 93 Md €.

 Evidemment, toutes les constructions fiscales faites avant mars sont devenues subitement caduques car on anticipe une contraction du PIB d’au moins 10% rien que sur 2020 ; avec probablement des effets collatéraux sur 2021. C’est à dire que le PIB va se contracter de 241 Md € et passer de 2.416 à 2.175 Md€ !

 Du fait de la contraction de l’activité économique, les rentrées fiscales vont donc inévitablement chuter. En maintenant le même ratio de prélèvement de 12,5% sur 2.176 Md€, on  aboutit à une collecte fiscale de 272 Md € c’est à dire une réduction de 34 Md€ de la recette fiscale ; sauf effet de rattrapage, très improbable, en deuxième semestre 2020.

 La chute de la consommation pour mars est déjà fixée à 50%, les ventes de voitures neuves ont chuté de 73% et les recettes de TVA (qui seront comptabilisées en avril) auront donc chuté dans les mêmes proportions !

 Entre les dépenses fiscales supplémentaires (indemnisation du chômage partiel – 20 Md€), les pertes de recettes liées à la diminution de la consommation (TVA -20Md€), les pertes des entreprises (IS en chute libre -20 Md€),  la mise en jeu de la garantie de l’Etat (5% de 300 Md€ = 15 Md€), les entreprises qui mettront définitivement la clé sous la porte principalement dans les secteurs du tourisme et de la restauration, le cout de nationalisations et les soutiens à des entreprises en grandes difficultés (rien que pour Air France on parle de 5 Md €), l’élévation exponentielle du chômage et des indemnisations, le bilan risque d’être apocalyptique !

 Vous pouvez escompter une aggravation du déficit budgétaire de 100 Md € qui va bondir de 93 à 200 Md € ; et la dette va bondir de 2.380 à 2.580 soit au bas mot 120% du PIB ! Pour l’Italie la dette devrait passer de 134 à 160% du PIB !

 Le plafond des 3% va littéralement exploser à plus de 9% !

 Néanmoins, il faut prendre conscience que la diminution concernera quasi exclusivement le secteur privé qui est le seul producteur de richesses car l’administration, dont l’activité est aussi prise en compte dans le calcul du PIB, mais qui ne risque aucune disparition pour cause de faillite, conservera finalement une activité quasi constante.

Cela veut dire que l’essentiel de la diminution du PIB de 241 Md € sera exclusivement supportée par les seules entreprises du secteur privé !

 Autrement dit, cela va être une catastrophe fiscale avec des recettes en chute libre. On pourrait même assister à une véritable disette fiscale car le PIB perdu ne sera pas récupéré avant probablement plusieurs années !

 On entendra beaucoup d’appels à la solidarité nationale mais ceux-ci ont peu de chances d’être entendus et la solution la plus simple sera d’augmenter les impôts pour remonter le niveau de la collecte car, inévitablement, et malgré les promesses faites, le gouvernement n’aura pas d’autre choix, lorsque le soutien monétaire de la BCE cessera, que d’augmenter la fiscalité pour la porter à des montants jamais vus.

1 point de TVA c’est 10 Md € de recettes (Le total des recettes de TVA s’élève à 130 Md €). En la portant à 25%, le gouvernement peut escompter 50 Md € de recettes en plus mais cette projection ne tient pas compte d’une chute consécutive de la consommation. En effet, si c’est relativement invisible, ce n’est pas indolore car, à terme, c’est une augmentation générale des prix de 5% des produits hors alimentation.

 Un doublement de l’impôt sur le revenu pourrait rapporter 73 Md € mais il aura un effet dépressif sur les ménages. Si cette mesure est adoptée, vous toucherez alors du doigt les vraies raisons pour lesquelles le prélèvement à la source a été mis en place !

Le rétablissement de l’ISF pourrait rapporter 5 Md € et une hausse de 1 point de CSG rapporterait 15Md€.

 L’heure des comptes n’a pas encore sonné mais il est à craindre que l’on en sorte lessivés car l’issue inévitable est la fuite en avant consistant à se lancer dans des confiscations massives en usant de prétextes divers (état de guerre, nécessité, crise, solidarité) habillés de motivations juridiques (nationalisations, emprunts forcés, impôt de crise).

 Selon toutes les probabilités, cela va (très) mal se passer et validera toutes les prédictions pessimistes que nous avions pu faire ! (ici) et (là).

Il existe une ultime solution et elle redoutée par tous : C’est la prédation directe que nous évoquerons dans un prochain article.

 Bien cordialement à tous !

Vous pouvez me joindre à l’adresse électronique suivante : ophilosmou@hotmail.fr

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La grande lessive de l’économie et des français (1/2)

Nous avons vu dans un précédent article que la crise qui s’annonce risque d’être extrêmement difficile à surmonter et les dépenses gigantesques liées au blocage de l’économie amènent fatalement à se poser la question suivante : l’argent et le crédit sont-ils une ressource illimitée ?

Les moyens d’actions du gouvernement pour essayer d’y faire face sont :

  • La réduction des dépenses publiques,
  • L’emprunt
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,

Nous examinerons aujourd’hui les deux premiers.

I – La réduction des dépenses publiques,

Ces dépenses portent à la fois sur les frais de fonctionnement de l’Etat et sur les dépenses sociales.

Bien qu’une partie de la population semble avoir découvert, depuis le confinement, le bonheur d’être payée à ne rien faire, on sait que cette situation n’est évidemment pas tenable sur la durée parce que les salaires, qui continuent à être payés, le sont par le biais de la dépense budgétaire dans le cadre du système de l’indemnisation du chômage partiel ; et que la dépense budgétaire n’est pas indéfiniment extensible !

En l’état actuel des choses, et compte tenu de la pratique antérieure du gouvernement, la réduction des dépenses publiques semble pour l’instant exclue notamment parce qu’il faudrait s’attaquer au dur de la dépense publique, le périmètre de la fonction publique, dont sont issus la plupart des membres du gouvernement !

Par ailleurs, la réduction des dépenses sociales n’est pas non plus envisageable car elle serait perçue comme une provocation par leurs bénéficiaires qui sont en général la frange la plus pauvre de la population !

Cette option, alors que, paradoxalement pour un pays surendetté comme la France, elle devrait être une priorité, ne pourra donc être que l’ultime recours ; après l’épuisement de toutes les autres options … notamment afin de préserver une base électorale déjà très fragile.

II- l’emprunt

La capacité d’un Etat à maintenir un endettement important, voire très important, est directement liée à sa crédibilité à pouvoir rembourser ses créanciers ; c’est une question de confiance.

L’emprunt n’est donc possible que si la solvabilité budgétaire du pays est assurée et celle-ci ne peut être assurée qu’à deux conditions qui sont intimement liées :

-les investisseurs doivent estimer que la France sera toujours en mesure de rembourser ses dettes. Or, on sait qu’il y a une limite à l’extension indéfinie des déficits publics car, au-delà d’un certain seuil, le poids de la dette devient rédhibitoire. La méfiance fait qu’il y a alors une réticence des investisseurs à investir dans ce type de placement (de dette étatique) ; et il faut bien dire qu’avec une dette, au 31 décembre 2019, de 2.380 Md€ soit 98% du PIB, la France ne s’est pas placée dans la meilleure des positions pour affronter une crise !

-la dette doit rester « sous contrôle » ; ce qui présuppose que les taux d’intérêt doivent rester faibles à nuls. En effet, si les taux se mettaient à augmenter, nous nous situerions alors dans un cas de figure « à la grecque » ; avec une dette qui progresserait trop vite, de manière totalement incontrôlée, pour pouvoir être remboursée et ce cas de figure serait le préalable proche à un défaut pur et simple du pays sur sa dette.

Cela permet de rappeler que la persistance de dettes très importantes est toujours un problème pour le débiteur car elle le met à la merci de ses créanciers et il faut ici, encore une fois, fustiger l’imprévoyance des autorités françaises qui ont clairement refusé d’améliorer la situation budgétaire et financière du pays.

En effet, un pays surendetté a nécessairement beaucoup moins de moyens de réaction face à une crise de grande ampleur. Mais il est vrai que nos élites, très auto centrées et narcissiques, ont toujours considéré détenir la vérité et maitriser la situation ; situation qui leur échappe désormais totalement et qu’elles ne compensent que par une augmentation significative des contrôles et de la répression.

Il y a bien entendu quelques effets pervers :

La présence d’une dette très importante et en expansion constante constitue un frein à l’activité économique car, même avec des taux très bas, elle pèse sur le budget et entraine fatalement des prélèvements fiscaux qui ne font que s’alourdir.

Au début on emprunte pour des investissements, ensuite on emprunte pour payer des frais généraux, ensuite on emprunte pour rembourser les emprunts antérieurs puis à la fin on emprunte pour payer les intérêts des emprunts antérieurs. Le mécanisme de la dette et du surendettement est implacable !

Evidemment, plus la fiscalité est lourde et plus la croissance économique est faible …

Enfin, la persistance des taux à zéro va finir par laminer les revenus du patrimoine et par couler aussi toutes les activités bancaires et d’assurance-vie dont la profession est de gagner de l’argent sur des différences de taux !

Ce sont évidemment toutes ces considérations qui ont amené E Macron à se faire récemment l’ardent défenseur des « coronabonds » qui seraient des €obligations souscrites par l’Union Européenne, elle-même, et non pays par pays comme c’est le cas actuellement.

La dette serait alors à la charge de l’Union Européenne et tous les problèmes évoqués ci-dessus se trouveraient « par magie » neutralisés !

Cette possibilité n’existe pas actuellement dans les traités européens et il faudrait donc opérer une modification à cet égard.

Il est certain qu’un emprunt par l’Union Européenne directement, comme le font les USA, permettrait d’assurer la solvabilité budgétaire des pays membres mais elle présente un grave inconvénient : elle organiserait à terme un transfert des excédents des pays vertueux pour combler les déficits de pays dépensiers car à la fin ce seraient nécessairement les premiers qui paieraient à la place des seconds qui ne le pourraient pas ou trouveraient tout un tas de « bonne raisons » pour ne pas le faire !

Et de cela, les pays de l’Europe du nord, Allemagne et Pays-Bas en tête, ne veulent pas car ils n’ont pas envie d’être coresponsables des dettes des pays les plus endettés qui ne veulent faire aucun effort et de voir ainsi leur épargne disparaître dans les tonneaux des Danaïdes français et italien !

C’est à ce niveau-là que l’on touche du doigt les effets délétères des refus français et italien de remettre de l’ordre dans leurs finances publiques : les Etats vertueux du nord de l’Europe n’ont pas confiance et cela démontre une fois de plus que l’Union Européenne ne peut pas exister sans une coordination des politiques budgétaires et fiscales des pays membres.

Cette coordination aurait pour effet principal d’obliger des Etats comme la France et l’Italie à se soumettre à cette discipline budgétaire ; ce qui apparaît pour le moment totalement impossible, les dirigeants de ces pays trouvant toujours un argument pour justifier que ce « n’est pas le moment » !

Cela signifie tout simplement, qu’à terme, l’Etat français risque de se retrouver devant une impossibilité de financer par l’emprunt ses dépenses liées aux conséquences de la crise sanitaire.

Ne lui resteront alors que deux moyens d’action : La monétisation de la dette et la fiscalité.

Nous les examinerons dans un prochain article.

Bien cordialement à tous !

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La grande crise qui s’annonce

Les dégâts causés par la pandémie de coronavirus dans une Europe confinée n’ont pas fini de se faire sentir, mais ils risquent d’être catastrophiques surtout qu’on ne peut absolument pas compter, en dépit des déclarations qui nous sont faites sur la franchise et la sincérité des gens qui dirigent le pays.

On anticipe d’ores et déjà une contraction de 10% de l’économie européenne et la question que tout le monde se pose est évidemment : comment va-t-on en sortir et qui va payer la note ?

Nos ministres préférés de Bercy n’en ont pas moins tenu des propos rassurants :

G Darmanin : « La sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité »

Bruno Le Maire : « L’Etat apportera “les moyens financiers nécessaires aussi longtemps que la crise durera pour éviter un naufrage de l’économie » et que « l’Etat abonderait le fond de garantie de 300 Md€ aussi souvent que nécessaire » !

Il convient néanmoins d’être extrêmement circonspect face à ces déclarations dont il faut être conscient qu’elles sont faites avant tout dans un double but :

  • Faire croire que les politiciens ont une action positive sur l’économie du pays alors qu’au mieux ils n’ont qu’une action nulle ou pire néfaste,
  • Rassurer (pour ne pas dire endormir) la population avec le message sous-jacent : faites-nous confiance !

L’exemple récent des masques, qui ne servaient à rien (mais que fort heureusement on n’avait pas), mais qui vont bientôt devenir obligatoires a toutefois semé le doute au sein de la population …

L’aide de 1.500€ pour les entreprises est apparue aussi largement virtuelle puisqu’il faut remplir tout un tas de conditions ; Bruno Le Maire s’étant par ailleurs aperçu que le taux de chute d’activité initialement exigé de 70% était tellement élevé que … personne ne pouvait y prétendre !

Bercy tient les cordons de la bourse et ne les ouvre pas facilement … mais il est vrai que ce n’est pas vraiment facile quand on est à la tête d’un pays perclus de dettes et en état de faillite !

En 2008, lors de la crise des subprimes, il fallait sauver les banques. Aujourd’hui il faut sauver toute l’économie ; c’est dire si l’on change d’échelle !

On sait déjà qu’au-delà de la crise sanitaire, il va y avoir, à la suite du blocage de l’activité des entreprises, une splendide récession, causée à la fois par un déficit de production mais aussi par un déficit de consommation.

La population enfermée et confinée ne peut ni produire ni consommer !

Et plus le blocage va durer, plus les dégâts seront graves, voire irréversibles ; étant entendu que le redémarrage va, de toutes façons, être très difficile du fait de la désorganisation des chaines de productions et des ruptures logistiques (il faut un mois pour que des pièces chargées à Shanghai arrivent en Europe).

Il faudra s’attendre à des cascades de faillites d’entreprises (surtout parmi les PME) et à une très forte hausse du chômage et, in fine, une chute des recettes fiscales alors que le gouvernement a ouvert, en grand, les vannes du déficit budgétaire.

Mais, ce que ne disent pas nos ministres, c’est que leurs annonces rassurantes trahissent l’idée d’une crise de courte de durée un à deux mois maximum ; ce qui est avant tout un pari sur l’avenir alors que d’évidence on n’en prend pas le chemin !

L’action principale du gouvernement va donc être de faire face aux conséquences fiscales et financières de la crise sanitaire de telle manière qu’elles soient supportables par la population qui, sinon, risquerait de se révolter.

Car les élites pourraient bien avoir à subir la colère d’une population à qui on a expliqué que l’Etat était là, qu’il coutait cher mais qu’il était efficace, et qu’il la protégeait … pour finalement arriver au constat que ce n’est pas le cas : il coute cher et est inefficace !

La population commence aussi à comprendre que le mensonge a été érigé en système de gouvernement pour masquer une incompétence crasse ; ce qui, au demeurant, ne devrait surprendre personne !

L’Etat fonctionnaire est très fort pour pondre des directives administratives ; seulement on ne fait pas fonctionner un pays avec des directives administratives et on en a la preuve flagrante avec les révélations récentes démontrant que cet Etat fonctionnaire, qui prévoit tout et s’occupe de tout, n’avait finalement rien prévu malgré les menaces qui s’accumulaient !

Si les mesures décidées s’avèrent trop dures, il ne fait aucun doute qu’il y aura un rejet violent de la part de la population qui pourrait se jeter dans les bras de ces populistes (de droite ou de gauche) prêts à promettre le bonheur éternel, sans effort, notamment par le biais d’une sortie de la zone € voire même de l’Union Européenne !

Et les élections de 2022 seraient perdues pour la macronie !

Car, les périodes troublées sont toujours propices à l’émergence de systèmes autoritaires voire totalitaires qui s’avèrent, à terme, être la plupart du temps de véritables désastres pour l’économie et pour les libertés individuelles !

Bien évidemment, les dirigeants de l’Etat fonctionnaire le savent et le but de leurs calculs les plus « désintéressés » seront d’éviter cette issue !

Alors, doit-on craindre un effondrement économique et un écroulement de l’Etat ou tout au contraire un renforcement de l’emprise de l’Etat ?

En tout état de cause, on est encore bien loin de pouvoir faire les comptes des dégâts occasionnés aux niveaux tant sanitaire qu’économique !

Un jour aussi se posera la question qui fâche et totalement incorrecte : est-ce que le prix économique valait le prix des morts évitées ?

Car aussi horrible que cette affirmation puisse paraître, ce sont nos sociétés suscitant des sentiments narcissiques chez leurs membres qui font que, désormais, on a peur de la mort et que celle-ci devient inacceptable ; alors que celle-ci faisait partie intégrante de la vie jusqu’au début du 20° siècle.

L’espérance de vie était faible (40 ans), la mortalité infantile élevée (il n’était pas rare d’avoir un enfant sur deux mort en bas âge), les épidémies dévastatrices ; ce qui n’a pas empêché le genre humain de progresser.

Aujourd’hui, le niveau de « pertes acceptables » se rapproche de zéro, y compris dans les opérations militaires (enfin surtout en ce qui concerne nos propres soldats, pour les soldats ennemis c’est plus douteux) alors que jusqu’en 1914 on acceptait de perdre 28.000 hommes dans la même journée.

Pendant la première guerre mondiale, un haut niveau de pertes lors d’une offensive n’était nullement considéré par les généraux comme un drame mais comme une preuve de vaillance lors de l’offensive alors que les pertes françaises, en temps ordinaire, offensive ou pas, étaient de 1.000 morts par jour.

Il faut voir et revoir le prestigieux film de Stanley Kubrick « les sentiers de la gloire » avec Kirk Douglas (film interdit de diffusion en France pendant trente ans pour cause de divulgation d’une vérité inacceptable pour le pouvoir) pour mesurer l’état d’esprit de l’époque !

Et ce ratio de pertes est monté pour l’armée allemande en Russie, entre 1941 à 1944, à 3.300 par jour et probablement le double pour les troupes russes !

Il faut être conscient que 100 ou 200 millions de morts dus à l’épidémie n’auraient aucune influence sur la population mondiale en dehors du deuil des familles et de la désorganisation éventuelle de l’économie … désorganisation par ailleurs déjà bien engagée !

En tout état de cause, les axes d’action du gouvernement pour essayer de sortir de la crise seront nécessairement les suivants :

  • La réduction drastique des dépenses publiques,
  • L’émission monétaire,
  • La fiscalité,
  • L’emprunt,

Nous les examinerons dans un prochain article et nous verrons qu’aucun axe n’a réellement de chance de succès ; ce qui est rien moins que rassurant.

Bien cordialement à tous !

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A bas les dividendes, à mort les capitalistes !

Face à la dégradation évidente de l’activité économique ainsi que de la situation budgétaire et fiscale du pays, certains ont d’ores et déjà trouvé la solution : interdire les distributions de dividendes mais aussi mettre en place un super impôt sur les sociétés de 75%.

Il s’agit d’un nouvel avatar de la vieille antienne anti-capitaliste : le grand capital apatride, mondialisé, spéculateur doit payer parce qu’il fait des profits (sous-entendu indécents) sur le dos du peuple avec son mode d’action préféré : la confiscation !

Quelques avocats ont donc décidé d’engager une action judiciaire en vue de contraindre le gouvernement à empêcher la distribution de dividendes.

Ils écrivent sans sourciller : « Dans la demande que nous formulons nous sommes allés jusqu’au bout de la logique en invoquant la solidarité nationale !

 Il est demandé au gouvernement d’interdire par la loi, de manière égalitaire et impérative, à toutes les sociétés du CAC 40 et aux sociétés qui réalisent plus de 150 millions d‘euros de CA de distribuer des dividendes cette année.

 Dans le même, il est demandé la création d’une contribution exceptionnelle de solidarité à hauteur de 75 % des dividendes (soit environ 38 milliards d’euros) qui permettront de financer le fonds de solidarité des TPE/PME, l’hôpital public et un plan de relance écologique qu’il faudra imaginer pour l’après confinement. »

Vous noterez, au titre des justifications, qu’il s’agit d’aider l’hôpital public dont le problème essentiel n’est actuellement pas un manque de moyens mais essentiellement qu’il s’agit d’un système à la soviétique avec une surabondance de personnel administratif qui paralyse totalement son fonctionnement tout en coutant une véritable fortune !

L’écologie est aussi utilisée comme justificatif parce que ça plait aux élites bobos de se donner bonne conscience … de gaspiller l’argent public dans des projets … ineptes pour sauver la planète !

Bien évidemment, ici prévaut une idéologie anticapitaliste masquée sous le vocable enchanteur et hypocrite de la solidarité ; surtout celle appliquée par les tenants du camp du bien à l’égard des autres !

Car, dans ce type d’opération, il est très important que le vol ou la prédation soit commis et justifié au nom d’un principe idéologique ou moralisateur.

Alors, pas d’hésitation ; la main de l’Etat ne doit pas trembler … surtout que nous savons qu’après 70 ans de propagande systématique, au sein de chaque français sommeille un communiste qui s’ignore, un ennemi du grand capital !

Mais attention, le communiste français, membre du camp du bien, n’est évidemment que pour la spoliation des autres car il doit quand même pouvoir continuer à changer de voiture tous les 3 ans, partir en vacances à la plage l’été, ainsi qu’aux sports d’hiver !

Il convient, à ce stade, de faire un petit retour en arrière pour situer le contexte.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, énarque, inspectrice des finances, avait expliqué le 10 mars dernier qu’il fallait investir en bourse parce que la période était favorable !

On mesure tout l’intérêt de ce conseil avisé effectué à une époque où tout le monde savait que les marchés financiers étaient en pleine bulle, avec des prix d’actions complètement décorrélés de la réalité économique ; et alors qu’un sérieux ralentissement s’était déjà manifesté dès décembre 2019 et que les cours boursiers avait déjà sérieusement commencé à chuter du fait des craintes liées à l’épidémie.

Autrement dit, elle se situait déjà, avec cette affirmation, à contre-courant de la réalité économique !

Consultez ce lien, vous le verrez, c’est consternant !

Depuis, on sait que la crise épidémique a provoqué un effondrement de 30% en moyenne des bourses mondiales ; ce qui permet d’apprécier encore plus toute l’opportunité de ce conseil d’une personne qui est rattachée au ministre de l’économie ; présumée donc avoir un minimum de compétence !

Et son ministre de tutelle, le désormais fameux Bruno Le Maire, le ministre de l’économie qui ne connait rien à l’économie, est venu expliquer qu’il serait indécent que les grandes entreprises du CAC 40 se mettent à distribuer des dividendes !

J’hésite entre propagande inutile et incompétence …

On se propose donc de spolier doublement les épargnants que l’on a incités à investir en bourse : après avoir perdu 30% de leur investissement avec le krach boursier, on veut leur supprimer les dividendes !

Je précise que cela concerne à la fois les détenteurs en direct mais aussi les titulaires de contrats d’assurance vie libellés en unités de comptes en mettant au passage en difficulté les compagnies d’assurances qui ont des actions dans leurs portefeuilles.

Il faut dire que la haute fonction publique n’aime pas le CAC 40, ni les entreprises privées … sauf quand elle y pantoufle (ce qu’a d’ailleurs su faire Mme Pannier-Runacher).

D’ailleurs, depuis une bonne trentaine années, l’Etat fonctionnaire a tout fait, absolument tout, pour dissuader les français d’investir dans les actions de sociétés cotées dans le but principal de canaliser leur épargne vers la dette de l’Etat ; cette dette qui est énorme et en expansion constante depuis 45 ans. Car, il était hors de question que les entreprises privées lui fassent de la concurrence sur ce plan !

Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Les grandes sociétés sont de plus en plus nombreuses à renoncer à verser un dividende ; bien que, pour certaines, il est évident qu’il s’agit avant tout de conserver de la trésorerie pour mieux affronter la crise économique à venir.

Ici, une petite distinction doit néanmoins être opérée :

Si l’entreprise est à capitaux publics, on peut comprendre qu’obéissant à son actionnaire unique ou majoritaire (l’Etat), l’entreprise renonce à une telle distribution,

Si l’entreprise doit recevoir des subsides de l’Etat, il est pareillement tout à fait normal qu’elle ne distribue pas de dividendes, car ce serait profiter de l’argent public, des impôts de tout le monde, pour avantager ses actionnaires. Ce serait ni plus ni moins qu’un détournement de fonds publics !

Par contre, si l’entreprise ne reçoit aucun soutien, ni aucune subvention et, de surcroit, n’a pas de liens avec l’Etat, il n’y a aucune raison pour qu’elle défère à ce type d’argument qui sent bon la démagogie communiste !

Or, la requête que vous pourrez consulter sur le lien indiqué concerne aussi les entreprises de la troisième catégorie …

Sans doute, demain, engagera-t-on une action, au nom de cette même solidarité, en vue d’interdire aux propriétaires bailleurs de percevoir des loyers sur leurs locataires, puis aux détenteurs de livrets A, LEP, ainsi qu’aux détenteurs de contrats d’assurances vie, de percevoir un intérêt !

La liste est longue …. et peut s’allonger sans cesse car le principe même de la spoliation est qu’il y a toujours quelqu’un à spolier …

Le problème est que l’économie fonctionne selon des règles simples : des personnes s’associent pour créer une entreprise, prêtent de l’argent et en contrepartie attendent une rémunération de leur investissement !

Sinon, à quoi cela servirait-il d’investir ?

Or, sans capital investi, pas d’entreprises, pas d’emplois !

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que la solution alternative, le communisme, c’est à dire l’économie fondée uniquement sur le travail et non sur le capital a prouvé qu’il ne fonctionnait pas et qu’il ne pouvait pas fonctionner ; sauf à mettre en esclavage toute une partie de la population afin de disposer d’une  main d’œuvre abondante et gratuite !

L’effondrement de l’URSS est là pour en attester et la conversion de la Chine au capitalisme le plus débridé, sous surveillance stricte d’un parti totalitaire, qui n’a de communiste que le nom, en est l’ultime confirmation !

Mais en France, persiste toujours ce vieux réflexe de la confiscation des riches … et vous verrez que, dans les prochains mois, ce type d’appel aura tendance à se multiplier !

Nous avons donc affaire à une action clairement anti capitaliste, mais aussi anti économique, non dénuée d’une évidente démagogie afin d’obtenir l’adhésion des foules ; foules qui seront d’autant plus en accord avec cette action qu’elles auront été persuadées au préalable qu’elles sont les victimes du grand capital apatride mondialisé.

En gros, il s’agit purement et simple d’exciter la population dans le cadre d’une vaste manipulation !

En conclusion, on peut en tirer trois types de morales :

Il ne faut jamais croire les prophètes de la distribution de l’argent gratuit des autres …

Il ne faut jamais faire confiance à l’Etat ou aux hommes (et femmes) de l’Etat,

Il ne faut jamais acheter d’actions de sociétés dans lesquelles l’Etat est lui-même actionnaire !

Précision : je n’ai ni actions, ni contrat d’assurance vie.

Bien cordialement à tous !

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Gouverner c’est mentir …

Vous connaissez l’adage : Gouverner c’est prévoir

Sauf en France où, visiblement, gouverner c’est mentir …

J’avais déjà eu l’occasion, dans deux articles, (ici) et (là) d’évoquer les mensonges du pouvoir mais, avec la crise sanitaire actuelle, cette pratique prend désormais des proportions hallucinantes et, pour tout dire, tout à faire inquiétantes !

A tout seigneur, tout honneur, le premier des français, le président de la république qui se permet d’affirmer à la télévision : “l’Etat paiera de manière illimitée” alors que l’Etat n’a pas d’argent, il n’a que des recettes fiscales qui correspondent aux impôts qui vous sont extorqués !

G Darmanin, notre sémillant ministre du budget, qui a affirmé que nous pouvions dépenser parce que nous avons des finances saines ; en omettant de dire une vérité qui risque de nous voler en pleine de figure dans les prochains mois : la France est un pays surendetté avec des finances publiques en très mauvais état du fait d’un laxisme budgétaire, dont les élites ont été au demeurant les premières à profiter, qui perdure depuis 45 ans !

Macron et les autorités médicales ont affirmé aux français, les yeux dans les yeux, que les masques ne servaient à rien pour dissimuler le fait qu’on n’en avait pas !

De la même façon, les tests ne servaient à rien sauf pour les hauts fonctionnaires et politiciens fonctionnaires qui se testent d’abondance.

Avec la chloroquine, on fait passer le professeur Raoult pour un hurluberlu, hérétique et incompétent, pour masquer qu’il ne fait pas partie du sérail parisien des mandarins auto intronisés maitres du savoir médical universel !

Histoire de bien lui montrer qui commande, le gouvernement s’empresse d’interdire l’usage de la chloroquine, par décret, alors qu’il s’agit d’un antipaludéen d’usage ancien, constant et bon marché ….avant de revenir sur cette décision en autorisant la chloroquine mais seulement en phase aigüe de la maladie …en pleine contradiction avec le protocole du docteur Raoult qui préconise son emploi seulement au stade primitif de la maladie !

Comprenne qui pourra !

On fait des annonces spectaculaires de commandes d’un Milliard de masques qui n’arrivent pas pour des raisons déjà évoquées !

L’Etat fonctionnaire, pour soulager les hôpitaux surchargés d’Alsace et du Grand Est, affrète à grands frais des trains spéciaux et des hélicoptères pour transférer les malades vers l’ouest alors que les cliniques locales, qui disposent d’infrastructures libres, ne sont pas sollicitées !

L’Etat fonctionnaire dissimule sciemment et systématiquement une situation catastrophique d’absence totale de prévision et de mauvaise gestion d’une administration perdue dans ses règles strictes et ses procédures à la fois complexes et inutiles!

Le premier ministre vient à la télévision (Tf1 le 02 avril) pour répandre une bonne parole rassurante avec un « journaliste » interviewer, si ce n’est complice du moins suffisamment conciliant pour ne poser ni les questions qui fâchent ni même les questions qui gênent !

Bruno Le Maire, l’inénarrable ministre de l’économie qui ne connait strictement rien à l’économie, vient nous expliquer benoitement qu’il n’y aura aucun problème d’approvisionnement alors que les seules décisions qu’il a prises en matière de contrôle des prix ont provoqué la disparition pure et simple des flacons de gel hydro-alcoolique et des quelques masques en circulation ; compte non tenu du fait qu’il ne peut nullement prétendre qu’il n’y aura pas, du fait du blocage de l’économie qui va faire des ravages parmi les entreprises, de ruptures dans les chaines logistiques !

Et, le pire, c’est qu’il le sait !

Le plus incroyable, c’est que l’Etat fonctionnaire semble croire à ses propres mensonges et semble ignorer que l’information circule aussi désormais par les réseaux sociaux ; ce qui signifie que les dissimulations et blocages administratifs seront, un jour ou l’autre, mis à jour augmentant le ressentiment d’une population, connectée sur internet toute la journée à défaut de pouvoir travailler, qui aura le sentiment d’avoir été trompée !

L’effet pervers du mensonge érigé en système de gouvernement c’est qu’il ne fait qu’augmenter la suspicion de la population qui tend alors à accréditer les thèses complotistes les plus folles !

Vous connaissez l’adage : on peut mentir une fois à une personne, on peut mentir plusieurs fois à une personne mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde !

La question qui va se poser indubitablement dans les prochains mois, sera : Comment l’Etat fonctionnaire va-t-il pouvoir redresser une situation qui relève du scandale d’Etat à grande échelle ?

Cette crise sanitaire constitue un véritable révélateur de l’incapacité de réaction et même d’action d’une administration hypertrophiée, perdue dans ses procédures administratives mais, ce n’est que la suite de l’immense mensonge tendant à persuader la population que l’Etat fonctionnaire est là pour la protéger alors que son but principal est de la contrôler !

Les français doivent être conscients que ce sont eux, et eux seuls, qui paieront le prix de toutes ces inconséquences !

Je suis désolé d’avoir à vous le rappeler Messieurs et Mesdames les politiciens et/ou fonctionnaires : Gouverner ce n’est pas mentir, c’est prévoir et seulement prévoir !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Chloroquine ou pas

Je rebondis sur l’article de Henri Dumas pour donner quelques informations complémentaires.

La chloroquine :

Ce médicament est un antipaludéen d’usage ancien et très bon marché.

Le traitement ne coute pas cher mais évidemment il ne faut pas en abuser et surtout ne pas faire comme cet homme qui a pris un produit pour nettoyer les aquariums au motif qu’il était indiqué qu’il y avait de la chloroquine à l’intérieur !?!

Les pontes de Paris n’autorisent l’usage de la chloroquine que dans des conditions très restrictives et surtout ont décidé, décret à l’appui, de ne l’administrer qu’aux malades déjà gravement atteints !

Le problème est que le docteur Raoult a défini, dans son protocole, qu’il fallait administrer ce médicament aux malades en début de maladie et non lorsque la maladie a atteint une phase aigüe car alors il devient inefficace !

Les médecins de Paris voudraient démontrer que la chloroquine n’est pas efficace qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Les masques :

On sait désormais que l’administration a fait l’impasse sur les masques FFP2.

Pour rattraper le coup, le gouvernement a commandé un milliard de masques à la Chine.

Certains ont commencé à arriver (par pont aérien) mais il semblerait qu’il y ait des problèmes de conformité pour un certain nombre qui sont donc rejetés.

Par ailleurs, une quantité non négligeable de ces masques a du mal à arriver jusqu’ici pour une raison tout à fait surprenante.

Les américains auraient mis leurs dollars sur la table pour acheter 3 ou 4 fois plus chers les masques en cours d’acheminement …

Du coup, les chinois détournent les cargaisons en cours d’acheminement et les masques commandés n’arrivent pas en France !

Autrement dit, que ce soit la chloroquine administrée selon un mauvais protocole ou les masques commandés qui disparaissent aux USA, nous ne sommes pas sortis de la pénurie !

Nous mesurons tous les jours l’efficacité redoutable de l’administration française …

Bien cordialement à tous !

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Le camp du bien a choisi !

Le camp du bien a choisi : Il faut sauver les français à tout prix ; ce qui valide, autant que faire se peut, l’option du gouvernement de confiner la population en oubliant un peu commodément qu’il s’agit surtout d’une « stratégie » par défaut ; c’est à dire qu’elle est avant tout le résultat de l’imprévoyance du pouvoir et surtout de l’administration en charge de cette tâche face à l’épidémie.

Rappelons-nous les déclarations de Mme Buzyn, alors ministre de la santé : il n’y a aucun risque que l’épidémie arrive en France.

On nous a assurés en plus, par la voix d’experts, que les masques ne servaient à rien ; ce qui permettait, on l’a su plus tard, de justifier surtout a contrario le fait que l’on n’en avait pas et que par conséquent on ne pouvait pas en distribuer … même au personnel soignant !

C’est dire si nous étions prêts et si tout était bien sous contrôle

Plus de 3.500 morts plus tard, les français peuvent apprécier tout le bien fondé de la stratégie du gouvernement !

L’Allemagne a choisi les masques et le test généralisé, nous avons choisi le confinement généralisé parce que, malgré les assurances répétées, à satiété, par la presse subventionnée, nous n’avons ni les uns ni les autres !

Le problème est l’issue c’est à dire quand on va en sortir car il va bien falloir en sortir un jour ; et le dilemme qui va se poser impérativement sera bientôt de sauver les français ou de sauver le pays qui va s’effondrer économiquement.

Ce camp du bien, c’est celui qui parle de Trump ou Bolsonaro (président du Brésil) comme d’affreux calculateurs qui refusent le confinement pour ne pas couler l’économie. Ils sont présentés comme des cyniques égocentriques ne visant que leur réélection en remettant les gens au travail quel qu’en soit le prix (sous-entendu le nombre de morts) !

Je vous livre un extrait tiré d’un article écrit par Gérard Grunberg du site Telos (mot grec qui signifie la sortie ou l’issue).

Trump et Bolsonaro craignent avant tout que le confinement, provoquant l’arrêt de l’économie durant une longue période, menace leur réélection alors qu’ils ont tout misé sur la croissance et, surtout, sur la hausse des cours de bourse. La procrastination est la pire des politiques et le coût élevé des mesures radicales nécessaires pour endiguer l’épidémie en vaut la chandelle. C’est en ralentissant la diffusion du virus que les chances de sauver l’économie sont les plus grandes.

Le problème, c’est qu’en matière de procrastination (qui est, je le rappelle, l’attitude visant à repousser toujours au lendemain des décisions importantes), celle-ci a été surtout le fait du gouvernement français qui n’a fait que biaiser, mentir et tergiverser depuis janvier ainsi que l’a révélé Mme Buzyn dans sa déclaration conscientisée ….valant aveu et coup de pied de l’âne à E Macron et E Philippe !

De plus, et sans vouloir prendre position quant à la personnalité des deux chefs d’Etat visés, le camp du bien, socialiste ou au minimum de gauche, n’a qu’une connaissance diffuse et au mieux livresque du monde de l’entreprise perçue comme un monde impitoyable peuplé de vampires.

Et, notamment, ce camp du bien ne semble pas avoir conscience du fait que la stratégie du confinement n’est pas viable au-delà de 6 semaines à deux mois car elle provoquerait des dégâts économiques et financiers irréversibles !

En effet, par un effet domino, les entreprises les plus fragiles vont défaillir les premières entrainant les autres dans leur chute et de reprise économique il n’y en aura pas !

En outre, pour beaucoup de salariés au chômage partiel, les pertes de salaires limitées le premier mois (15 jours non travaillés) vont être bien pires pour avril qui sera chômé en totalité à n’en pas douter.

Les bobos du camp du bien semblent ignorer que beaucoup de ménages n’ont pas d’épargne devant eux  …

On ne peut donc pas bloquer tout un pays pendant une durée indéterminée … et le gouvernement le sait …

Autrement dit, le réel finit toujours par s’imposer !

De plus, nous avons pu nous apercevoir que les médecins du collège d’experts au chevet du gouvernement et d’E Macron ne sont pas des devins et … loin s’en faut s’il faut s’en référer aux prévisions, systématiquement erronées, qui ont été faites non seulement concernant le COVID-19 mais aussi le SRAS et le H1N1.

A vrai dire, on a même l’impression qu’ils assènent des vérités incontestables de spécialistes “sachants” qui s’avèrent finalement fausses avec des messages contradictoires dont la chloroquine (déclarée inutile, dangereuse mais finalement utilisée) est à cet égard symptomatique.

En fait, le gouvernement cherche actuellement à gagner du temps et navigue en plein brouillard avec le risque d’une reprise de l’épidémie quand il aura décrété que tout le monde pourra sortir librement !

L’épidémie risque en effet de reprendre de plus belle surtout que le prochain réservoir de l’épidémie pourrait bien être l’Afrique dont les pays, par manque de moyens, n’assurent ni confinement ni fourniture de masques avec des conséquences forcément redoutables à moyen terme ; surtout dans les grandes métropoles !

Il n’y a que deux issues réalistes :
– Soit vacciner tout le monde mais, à ce jour, personne ne sait dans combien de temps cela sera possible (on parle d’un an !).
– Soit, faute de vaccin, faire des tests sérologiques à l’échelle de toute la population pour savoir qui est immunisé ou non ; confiner ceux qui sont malades et « libérer » ceux qui sont immunisés et ne risquent donc pas de contaminer le reste de la population.

Et dans l’attente de ces solutions, faire porter par l’ensemble de la population des masques et des gants dont on nous avait pourtant bien expliqué qu’ils ne servaient à rien !

La deuxième voie est visiblement celle utilisée par l’Allemagne … nous, nous mobilisons les bonnes âmes pour fabriquer des masques et des respirateurs !

Il semblerait bien que, comme d’habitude, nous ayions encore une guerre de retard !

Gouverner, c’est prévoir mais on se demande bien ce qu’a prévu le gouvernement français ?

Bien cordialement à tous !

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Histoire d’en rire !

Je livre à votre réflexion cette petite fable du vieux temps de la monarchie qui m’a été adressée par un ami.

Toute ressemblance avec des évènements réels n’est évidemment pas fortuite !

Bonne lecture

Histoire de Raoul de Massalia, l’hérétique.

Or doncques, il advint que le royaume du jeune et sémillant monarque Manu-Henri III et de la reine-mère Catherine de Macaron fut frappé par la peste venue des Indes et du Royaume de Siam. Les sujets de Sa Majesté n’en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.

Le couvre-feu fut bientôt déclaré sans que cela ralentît la diffusion du fléau : en effet, dans les faubourgs des grandes cités du royaume, les jeunes revêtus de houseaux Nike et portant un chaperon en guise de couvre-chef continuaient à circuler en toute impunité pour se livrer à leurs activités favorites — pillages, commerce de poudre du Levant, incendie de carrosses et lapidation de la maréchaussée — sous l’œil paternel et bienveillant des magistrats.

Comme le royaume manquait de gantelets et de heaumes pour se protéger des miasmes mortels, le nombre des victimes s’accroissait chaque jour, surtout parmi les vieillards déjà affaiblis par le jeûne consécutif à la baisse des retraites décidée par Sa Majesté, dans sa grande sagesse.

Devant l’urgence de la situation, le royaume réagit comme il l’avait toujours fait : on convoqua les États Généraux des carabins chargés de nommer commissions et sous-commissions afin d’aboutir à la constitution d’un collège d’experts qui rendrait un rapport préliminaire d’ici 2 à 3 ans.

C’est alors qu’un vieil alchimiste provençal surnommé Raoul de Massalia prétendit pouvoir soigner les pestiférés avec un vieux remède, la quinina, autrefois utilisé par les chevaliers francs lors des croisades afin de se prémunir des redoutables fièvres orientales. On fabriquait ledit remède pour à peine quelques sous et le comte de Nice ainsi que son épouse la comtesse avaient même été guéris en quelques jours de l’affliction qui menaçait leurs vies. Certains serfs, qui faisaient la queue devant le dispensaire du vieil alchimiste, parlaient de miracle, tandis qu’à la cour royale on se gaussait de celui qu’on surnommait déjà le vieux fol : personne ne croyait qu’un remède aussi peu cher et aussi peuchère viendrait à bout du fléau.

Bientôt Raoul fut conchié par les médecins parisiens de la Cour Royale : on lui reprocha d’abord d’être un vilain, un bouseux de basse extraction qu’on ne voyait jamais à la capitale, qui ne mettait même pas de perruque poudrée et déambulait tête nue et les cheveux au vent, ce qui n’augurait à l’évidence rien de bon sur ses compétences médicales.

On lui reprocha aussi d’être un partisan du roi Charles Premier le Grand — dernier souverain de Gaule et vainqueur des chevaliers teutoniques — unanimement jalousé par ses successeurs infoutus de remporter une seule victoire, même contre un loup solitaire aliéné. Les dévots lui reprochèrent enfin de s’être opposé au voilement des femmes sarrasines à l’université, ce qui constituait assurément un blasphème.

A la tête de la cabale, il y avait un trio de la plus haute noblesse : d’abord la duchesse de La Combe, abbesse de l’hôtel-Dieu St- Antoine et de TF1 ; puis l’ancien membre du Conseil Royal, la baronne Agnès Business ; et enfin l’époux de cette dernière, Le baron Yves le Vil, ayant exercé la charge de Grand Apothicaire Royal.

Alors que la peste avait déjà fait des dizaines de milliers de victimes, un cacochyme chenu souffrant de plusieurs tumeurs vint à défunter : il s’était administré 45 gélules 8 fois par jour pendant une semaine du prétendu remède de Raoul de Massalia. On oublia aussitôt tous les autres morts et on ne parla plus que de celui-là dans les gazettes royales qui firent passer l’épidémie au second plan. Les innombrables vilains scrofuleux ou atteints d’écrouelles que Raoul avait sauvés l’accusèrent de sorcellerie. Le parti monarchique, LAREM (la Royauté En Manu), exigea un procès . Menacé d’excommunication et du bûcher, l’alchimiste se rétracta et abjura devant le tribunal de l’inquisition. Certains témoignent qu’en quittant la salle d’audience, toujours aussi hirsute, il marmonna « et pourtant elle soigne !  ».

Heureusement, tout est bien qui finit toujours bien dans le royaume de France.
La reine-mère Catherine de Macaron, ayant contracté la peste en assistant à une représentation au théâtre royal, fut sauvée par la grâce de Dieu et une fiole de quinina que le chevalier Alexandre Filsdedieu avait conservé par devers lui. Ainsi, le bellâtre musculeux tombé en disgrâce redevint connétable du royaume et premier mignon du roi. Il put organiser de grands concerts au Palais Royal pour le plus grand plaisir de Sa Majesté qui aimait entendre troubadours et ménestrels travestis chanter du rap, entre deux parties de bilboquet.

Après un an et demi d’épidémie et autant de morts que pendant la grande peste noire de 1348, la duchesse de la Combe, la baronne Agnès Business et le baron Yves le Vil inventèrent enfin un remède efficace contre la peste. La preuve que ce remède était efficace, il coûtait plusieurs écus d’or. Mais même les plus pauvres s’endettèrent tant la peur de la maladie les taraudait et tant ils avaient vu mourir les leurs, ce qui fit la fortune des laboratoires d’apothicaires, généreux mécènes des nobles la Combe, Business et le Vil.

Quant au bon roi Manu-Henri III, il se montra magnanime et généreux : comme le nombre des retraités avait considérablement diminué, un édit royal annula la réforme des retraites pour les quelques vieillards qui avaient survécu à la peste et à la libération de milliers de gibiers de potence des geôles du royaume par la chancelière de Belle-ou-Bête. En même temps, le roi rétablit la gabelle car il fallait bien renflouer les caisses du royaume et surtout payer les pensions des privilégiés.

Personne ne sut ce qu’était devenu Raoul de Massalia. A la Cour, dame et chevaliers affirment en frissonnant que Satan en personne est venu le prendre pour l’emmener à la Géhenne, et l’on dissimule dans des reliquaires les dernières fioles de quinina au cas où la peste reviendrait. D’autres disent qu’il s’est exilé dans l’Empire Songhaï où il est considéré comme un grand marabout-guérisseur capable de ressusciter les maures atteints de fièvre hémorragique. Alors qu’il est oublié dans le royaume de France, on trouve une statue de Raoul devant le palais de Mac Donald Premier, roi-consul des Amériques, mais il s’agit probablement d’une énième provocation du souverain d’Outre-Atlantique .

 

 

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L’Europe dans les turbulences de l’épidémie

Le dicton énonce : C’est dans les difficultés que l’on reconnait ses amis !

Les italiens doivent se dire qu’ils n’ont pas beaucoup d’amis eu égard au réflexe unanime de repli sur soi qui a été manifesté par les autres pays dès que l’épidémie a pris des proportions incontrôlables.

Néanmoins, il faut souligner que la politique sanitaire relève des seuls Etats et que si l’épidémie a pris de telle proportions, c’est que, malheureusement, les autorités italiennes, comme les françaises, ont sous-estimé l’ampleur du danger et de ce fait n’ont pas pris les mesures de protection de la population !

Cela rappelle aussi, une fois de plus, que les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts (Charles De Gaulle) !

A ce jour, personne ne peut prédire ce qui va se passer une fois l’épidémie terminée mais ce dont il faut être conscient c’est que nous ne sommes qu’au début de plusieurs crises : une crise sanitaire en cours, une crise économique qui commence à arriver et enfin une crise financière à venir aux effets dévastateurs.

La totale donc !

Les dirigeants des pays fragiles, dont la France, s’inquiètent d’ores et déjà des conséquences et savent que, conformément à l’adage, le pire n’est pas toujours sûr !

Car, après la crise sanitaire et après avoir compté les morts, l’Etat fonctionnaire va non seulement devoir se justifier de son incurie à anticiper l’épidémie mais il devra aussi se confronter aux conséquences économiques ; et, les dégâts vont être forcément considérables ; malgré toutes les promesses qui ont été faites !

En ce qui nous concerne, il va falloir financer un déficit budgétaire que l’on peut déjà estimer à plus de 300 Md€ dans le contexte d’une grosse récession qui entrainera une forte diminution des rentrées fiscales.

Et attention, pas d’ambiguïté, il ne s’agit même pas là d’une relance économique, il s’agit d’assurer tout simplement les fins de mois ordinaires !

Et, je ne parle même pas des nombreuses entreprises privées qui vont se retrouver en grave difficulté et qu’il faudra sans doute soutenir ; d’une façon ou d’une autre !

Le blocage de l’économie européenne va avoir des conséquences dramatiques avec une explosion des dettes aussi bien publiques que privées car, il faut être lucide, les entreprises vont en ressortir exsangues et l’activité d’une entreprise n’a rien à voir avec la collecte des impôts !

Toute la question est en fait, pour l’Etat fonctionnaire, de garder le contrôle de la situation qui pourrait bien déraper de deux façons :

  • Une contestation populaire liée à l’épidémie et à sa gestion désastreuse par les autorités,
  • Une explosion de la dette qui deviendrait incontrôlable et infinançable,

Cela explique l’insistance d’E Macron, au niveau européen, à vouloir obtenir une solidarité budgétaire. 

Car il est déjà dans le coup d’après.

Son idée est de mettre en place une mutualisation des dettes car il sait que la France va probablement au-devant de très graves difficultés budgétaires et quoi de mieux pour les résoudre que d’espérer l’argent des autres !

Pour faire un parallèle utile, on peut juste constater que les élites françaises qui ont réussi à imposer une fiscalité complètement délirante à leur propre population sous prétexte de solidarité, essaient d’utiliser le même argument avec les pays vertueux de l’Union Européenne !

De là est venue cette idée des dirigeants français, italiens, espagnols, Grecs, Irlandais, Belges, Luxembourgeois, Slovènes et Portugais de mettre en place des « corona bonds » ; c’est à dire des emprunts qui seraient souscrits, non pas individuellement par les Etats mais au niveau de la structure européenne elle-même.

Ce serait peut-être une bonne idée dans le cadre d’une Europe intégrée … mais l’Europe intégrée et fédéraliste n’existe pas et n’existera sans doute jamais !

Cela signifie que les pays demandeurs font juste partie d’une coalition opportuniste et cela explique aussi que l’Allemagne, les Pays Bas et l’Autriche, qui ont des comptes publics en excédent, ne veulent pas de ces solutions bancales, dictées par l’urgence dans lesquelles elles seraient les dindons de la farce !

Pour situer l’intérêt de l’Italie, il faut préciser qu’elle a vu dernièrement son taux d’emprunt à 10 ans remonter jusqu’à presque 3% ; ce qui signifie que les prêteurs demandent une prime à l’Italie parce qu’ils estiment qu’elle présente un risque d’insolvabilité. Il faut dire, que sa dette est, avec 136%, la deuxième en proportion du PIB derrière celle de la Grèce qui, elle, n’a pas pu faire face à ses engagements.

On comprend donc que les pays vertueux ne veulent pas que leurs excédents budgétaires, obtenus du fait d’une grande discipline budgétaire, partent, sans contrepartie, dans les déficits insondables des mauvais élèves ; France et Italie en tête !

Pour dire les choses plus crûment : ils n’ont pas envie de boucher les tonneaux des Danaïdes français et italiens qui, par nature, sont sans fond !

Rappelons quand même que la France n’a pas eu un seul budget en excédent depuis 1974 et que, depuis 2010, l’Allemagne est passée de 80 à 60% d’endettement public tandis que nous progressions, sans désemparer, vers les 100%.

Ce serait pour eux mettre le doigt, et même la main toute entière, dans un mécanisme qui deviendrait incontrôlable dans la mesure où, pour ne pas perdre ce qui a déjà été mis au pot, l’Allemagne, notamment, se trouverait obligée de continuer à « envoyer la monnaie » !

Il faut quand même préciser que l’Allemagne a déjà 900 Md€ de créances sur les autres pays de l’Union Européenne et qu’il est peu probable qu’elle puisse jamais les récupérer un jour !

Le ton a d’ailleurs été donné lors de la dernière visioconférence entre les différents chefs d’Etat des 27 : ça c’est mal passé !

Et, évidemment, certains en profitent pour fustiger l’Union Européenne et l’accabler de tous les maux !

Mais je suis sûr que si l’on demandait aux français s’ils seraient d’accord pour que nous envoyions à l’Italie 200 Md€ payés par nos impôts (en hausse) pour boucher des trous budgétaires italiens parce que ceux-ci ne veulent faire aucun effort et préfèrent vivre aux crochets des autres, une immense majorité de français diraient : « non qu’ils se démerdent, ils n’ont qu’à faire les efforts qu’il faut ! »

Le problème est que l’Union Européenne a fixé, à l’initiative de la France d’ailleurs en vue d’arrimer l’Allemagne à l’€, des règles budgétaires mais que ni elle ni l’Italie ne les respectent …

Donner des leçons à la terre entière oui, c’est sûr nous savons faire !

Les respecter … c’est visiblement plus difficile !

Il n’est en effet pas très crédible d’invoquer alternativement la souveraineté française puis la solidarité européenne juste quand ça nous arrange car l’opportunisme poussé à ce niveau n’est évidemment que du cynisme !

Fatalement, on ne peut que déplorer que l’on se trouve face à une défaillance de l’Union Européenne et constater que la solidarité n’existe que lorsque ceux qui en appellent à elle, en ont besoin !

Alors, on va faire dans le bricolage d’urgence … c’est à dire que c’est la BCE, une fois de plus, qui va distribuer de l’argent qu’on ne peut pas emprunter. Evidemment, il s’agira d’une émission monétaire porteuse en soi du germe inflationniste dans le cadre du MES (mécanisme européen de stabilité) ; mécanisme à l’occasion duquel la BCE peut poser des conditions strictes en échange de ses prêts, comme par exemple des réformes impopulaires ou des coupes claires dans les budgets.

C’est-à-dire que, de facto, la solidarité budgétaire sera créée par la BCE qui va mettre en marche les imprimantes pour créer de la monnaie destinée à financer les dettes des Etats impécunieux !

Mais, il n’est pas sûr que cela soit suffisant ….

Bien cordialement à tous !

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Sale temps pour l’assurance.

En matière financière, le pire n’est pas toujours sûr et l’enchainement des évènements n’annonce rien de bon !

Je reviens sur les suites à donner à mon article du 19 mars dernier.

La tradition comportementale des compagnies d’assurances est d’échapper, autant que faire se peut, au paiement des indemnisations stipulées dans les contrats souscrits par les particuliers ou les entreprises.

D’ores et déjà, en ce qui concerne l’assurance voyage, elles font effectivement tout leur possible pour échapper à tout remboursement des séjours et voyages annulés du fait du confinement pour des motifs divers ; et notamment au motif que l’épidémie ne constitue pas un évènement inattendu puisqu’il a été annoncé par l’OMS (le 11 mars) ou encore parce que le risque d’épidémie n’est pas couvert.

Néanmoins, les compagnies d’assurances sont actuellement confrontées à une situation périlleuse qui pourrait prendre les allures d’une véritable débâcle dans les prochains mois ; et quand on sait que l’assurance-vie, avec un encours de placements de 1.700 Md€, est le placement favori des français, il y a tout lieu d’être inquiet !

Cette situation concerne à la fois les particuliers et les entreprises.

Les particuliers :

Cela concerne essentiellement l’assurance-vie, dont il existe deux types de contrats : Les contrats en € et les contrats en unités de comptes.

Les premiers sont constitués de placements en €, comme un livret A, et portent intérêts selon un taux de revalorisation communiqué chaque année par la compagnie d’assurance.

Les fonds en unités de comptes sont constitués d’actions de sociétés cotées, de fonds de placement … à la discrétion de la compagnie d’assurances qui souvent ne communique pas trop sur ce point ; ce qui fait que le client ne connait pas vraiment la nature des placements faits pour son compte.

Les contrats en € ne rapportent désormais pratiquement plus rien parce qu’ils sont investis, pour l’essentiel, en obligations d’Etat (OAT) dont les taux sont à peu près nuls. Les espérances de revalorisation des contrats sont donc non seulement très faibles mais dans un avenir proche pratiquement réduites à néant puisque la BCE a prévu une émission monétaire massive pour permettre aux Etats membres de financer l’économie qui se trouve actuellement bloquée.

J’avais évoqué la question du maintien de tels contrats alors qu’il existe des risques d’immobilisation forcée de l’épargne … en cas de difficultés conformément aux dispositions de la Loi Sapin II sur lesquelles je reviendrai prochainement.

Les compagnies d’assurances ont d’ailleurs reçu des injonctions de la part des autorités de l’Etat de stopper la conclusion de nouveaux contrats en € parce que, à terme, tout le monde sait qu’elles seront incapables de verser des intérêts sur ces contrats ; surtout lorsque les taux d’intérêts entrent en territoire négatif !

En effet, les compagnies d’assurances s’exposent à terme, surtout si l’inflation refait surface, alors que les contrats n’offrent aucune rémunération, à une demande massive de rachats (demandes de remboursement) auxquels elles ne pourraient absolument pas faire face (puisque l’argent est entre les mains de l’Etat – les OAT).

Les compagnies d’assurances ont donc reçu instruction de placer l’argent de leurs clients dans des produits « plus dynamiques » ; c’est à dire essentiellement dans des actions de sociétés cotées en bourse ; ce qu’on appelle les unités de comptes.

Par plus dynamiques, il faut comprendre plus risqués et parfois … beaucoup plus risqués et les risques sont assumés par le souscripteur, seul !

Du fait des évènements récents, les bourses mondiales ont littéralement plongé avec des chutes de l’ordre de 30 à 50% sur certaines valeurs cotées et il est peu probable que les pertes seront jamais récupérées.

On comprend aisément que les compagnies d’assurance vont avoir du mal à expliquer à leurs clients qu’ils ont fait un bon placement et qu’elles ont bien géré l’argent de leurs clients !

Le groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banques Populaires) serait d’ailleurs au centre d’un problème de ce type car son portefeuille contiendrait des parts de fonds spéculatifs qui ont perdu entre 50 et 70% en un mois. Il s’agit des fonds de H2O Asset Management, société détenue à 49,99 % par Natixis Investment Managers, filiale du groupe BPCE.

Il probable qu’il faille s’attendre à des vagues de procès contre BPCE pour tromperie et absence d’information quant aux risques réels encourus ; sans que l’on puisse en prédire l’issue car, du fait des précédents problèmes mettant en cause les établissements financiers sur ce plan, celles-ci et les compagnies d’assurances ont pris leurs précautions pour faire signer à leurs clients des contrats stipulant que ce type de placement est risqué … même si le client ne l’a pas lu à la signature !

Toutefois, on sait que la cause de ce type de défaillance est liée à des prises de risques excessifs des gestionnaires  et intermédiaires financiers avec des actifs survalorisés ou illiquides et en tout cas invendables dans le cadre d’une stratégie de fuite en avant qui ne pouvait d’ailleurs que mal finir !

Mais, ici, ce sont les clients qui assument les risques et supportent les pertes et cela n’aura pas vraiment d’impact sur les compagnies d’assurance qui risquent néanmoins de faire face à une fuite de clients échaudés.

D’une manière plus générale, se pose la question de la détention d’assurances vie en € basées sur la dette étatique considérée actuellement comme sure et qui repose en fait entièrement sur un scénario : l’Etat fera toujours face à ses engagements !

Ce point ne fait pas consensus mais on sait qu’en Italie, en Espagne et en France, les seules marges de manœuvres, pour maintenir le système, sont exclusivement liées au financement par la BCE dans le cadre d’une monétisation de la dette.

On peut donc légitimement se demander si le financement par la BCE sera suffisant et, en fin de compte, ce qui se passera le jour où ce financement s’arrêtera ?

J’y reviendrai mais le conseil est quand même de ne pas rester trop exposé aux obligations d’Etat.

L’histoire a montré que le risque de défaut n’est jamais nul (France 1797 et 1812, Grèce 6 fois, Argentine tous les deux ans depuis 20 ans, Allemagne en 1923 et 1945), et évidemment c’est toujours à l’occasion de périodes troublées que ces évènements improbables se produisent.

Le pire concerne, pour l’instant, les entreprises.

En effet, les compagnies d’assurance craignent de devoir prendre en charge les pertes d’exploitations dues à l’ordre des autorités publiques de cesser toute activité professionnelle en raison du confinement.

Pour l’instant, les compagnies d’assurance font « de la résistance » mais il n’est pas sûr qu’elles ne soient pas contraintes, en fin de compte, par le pouvoir, d’indemniser les pertes et cela pourrait couter une véritable fortune !

Par ailleurs, à terme, se posera aussi la question de l’assurance-crédit.

Tous les crédits sont couverts par des assurances mais on peut anticiper, sans beaucoup d’incertitude, qu’il va y avoir, malgré les assurances du gouvernement, beaucoup d’entreprises qui ne pourront pas faire face à leurs échéances dans les 6 ou 8 mois qui viennent. (Il y a aussi un risque sur les particuliers, mais il est moins élevé puisque, en général, les salariés continuent à percevoir leur salaire malgré le confinement.)

Et, si les crédits ne sont pas payés, ce sont les assurances qui devront payer ; et les sommes en jeu sont énormes ; et fatalement il se posera alors la question du soutien par les finances de l’Etat des compagnies d’assurances qui pourraient faire faillite avec le but d’éviter un effet domino dévastateur. Car, derrière l’assurance-crédit, il y a le système de la réassurance puisque tous les contrats assurés sont eux-mêmes réassurés dans le cadre d’un système complexe et diffus de mutualisation destiné à minimiser les risques en cas de défaillance.

Ce qui va se jouer dans les prochaines semaines ou mois, c’est ni plus ni moins que la survie de compagnies d’assurances qui pourraient faire défaut !

Et évidemment, le risque est celui de la contagion, justifié ou non, avec un effet sur les contrats d’assurances vie … même si les activités sont juridiquement séparées.

Dans ce cas, pour éviter la panique et un écroulement généralisé, l’Etat fonctionnaire mettra en jeu la désormais fameuse loi Sapin II qui permet de bloquer tous les contrats d’assurance-vie afin d’éviter à la fois une crise de solvabilité des compagnies d’assurances et un effet de contagion complètement incontrôlable !

E Macron nous a assurés que l’Etat paierait mais, la question qui demeure est : aura-t-il vraiment les moyens de payer ?

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

 

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C’est la Bérézina !

Notre président, dans son allocution qui annonçait le confinement sans le dire, avait utilisé le langage martial en évoquant, à plusieurs reprises, une situation de guerre.

Evidemment, nous n’avons pas pu nous empêcher de faire des comparaisons faisant référence à l’histoire militaire du pays au fur et à mesure que les nouvelles annonçant la dégradation progressive de la situation arrivaient.

On a parlé de la guerre de 1914 pour évoquer la situation du personnel soignant envoyé au casse-pipe sans aucun matériel de protection,

Certains ont parlé de juin 40 pour évoquer la fuite des parisiens juste avant le confinement (on évoque le nombre de 1.2 million de parisiens et banlieusards),

Les nouvelles arrivent et elles sont de pire en pire ; ce qui au demeurant était parfaitement prévisible puisque l’Etat fonctionnaire et sa haute administration ont toujours considéré, la déclaration de Mme Buzyn en atteste, qu’il n’y avait pas besoin de prendre des mesures de protection puisque l’épidémie ne viendrait pas !

Ce faisant, la haute administration s’est enferrée dans un biais de raisonnement à partir des situations liées au SRAS et à la grippe aviaire H1N1 qui n’ont pas eu d’effet majeur en France.

Gouverner c’est prévoir, et l’élite a juste prévu le maintien de sa communication rassurante et les élections …

Le pays est complètement bloqué et la seule chose qui fonctionne désormais, c’est internet (merci les GAFA) ; et l’information continue de circuler.

Et qu’apprend-on ?

La situation dans l’est de la France est catastrophique,

La situation est en passe d’être totalement hors de contrôle en région parisienne donnant raison à tous ceux qui se sont enfuis sans que l’on sache si ceux qui sont partis n’ont pas emporté avec eux le virus à la campagne avec un risque majeur à la clé !

En effet, tous les cas qui apparaissent désormais ne peuvent avoir fait l’objet d’une contamination qu’avant le confinement, c’est à dire il y a plus de 10 jours !

On apprend que des personnes très jeunes sont désormais les victimes de l’épidémie ; une petite jeune fille de 16 ans est morte après avoir été testée par deux fois négative !

Alors, une nouvelle référence militaire s’impose : la Bérézina cette effrayante défaite, des 26-29 novembre 1812, de l’armée napoléonienne ; point d’orgue de la désastreuse et inutile campagne de Russie qui n’avait eu pour but que de satisfaire le narcissisme délirant de l’empereur qui voulait châtier le tsar pour n‘avoir pas voulu respecter le blocus continental à l’encontre de la Grande Bretagne.

Car, ce qu’on lit est proprement hallucinant !

Comme en Italie, la situation est en train d’échapper à tout contrôle !

On va en arriver, à n’en pas douter, à la médecine de guerre !

Et, pour ceux qui en douteraient, la médecine de guerre est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique !

Le personnel soignant va être contraint trier les malades et de faire des choix !

Les cas les plus graves seront abandonnés à leur triste fin parce qu’on n’a pas les moyens de les soigner !

Notre merveilleux système de santé totalement étatisé avec son abondant personnel administratif, si couteux, s’avère en fin de compte complètement inefficace et ce n’est pas la faute des personnels soignants qui se retrouvent en première ligne et doivent prendre tous les risques !

Il faut être lucide, comme les pontonniers de l’empereur, ils sont le dernier rempart avant l’effondrement !

Le jour où l’épidémie s’arrêtera, je n’ose pas dire vaincue compte tenu de la tournure des évènements, il ne fait pas de doute que beaucoup se poseront des questions …

La colère commence à gronder,

Il se pourrait bien qu’on ait droit à une avalanche de procès visant à obtenir la mise en cause des responsables de cette situation pour mise en danger de la vie d’autrui car la négligence, poussée à point d’incurie, est coupable !

Responsables mais pas coupables … disaient-ils !

Peut-être que si, coupables quand même !

En attendant, nous ne féliciterons jamais assez notre général en chef et son état-major pour sa clairvoyance ; et là, la référence c’est bien le généralissime Gamelin et juin 1940 !

En attendant, et comme je fais partie de ceux qui ont la chance d’habiter au bord de la mer (en Bretagne), j’ai fait hier un tour à pied, Ausweis en poche, pour changer d’air après dix jours de confinement.

On ne voit personne ; mais j’ai vu par contre que la gendarmerie surveillait la zone puisque, comme pendant la période 1941-1944, les plages sont « zone interdite» et toute infraction est dûment sanctionnée !

Le problème, mais notre administration a l’air d’en douter, c’est que le débarquement a déjà eu lieu !

Bien cordialement à tous !

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La tyrannie de la peur

L’administration française est la plus efficace du monde !

La France est le pays qui sait prendre les mesures qu’il faut prendre …

Pendant que l’Allemagne fait 500.000 tests par semaine, la France fait un million de contrôle d’Ausweis, cette fameuse attestation dérogatoire de sortie modifiée déjà deux fois ; ce qui permet au moins de mobiliser les imprimantes, de vendre des cartouches d’encre et des ramettes de papier !

Les errances de l’administration française prennent des proportions absolument délirantes car nous arrivons à distribuer plus d’amendes que de masques !

Désormais, l’avenir du pays passe, semble-t-il, par le carnet à souches du gendarme verbalisateur ; comme si la survie de la société française passait par une amende salvatrice à 135 € portée à 1.500 en cas de récidive !

Le gouvernement prend des mesures de plus en plus contraignantes sans que l’on puisse estimer qu’elles ont un effet bénéfique … mais il est vrai qu’il faut bien récupérer des sous ; surtout que les radars routiers ne crépitent plus … faute de circulation routière !

Le problème est que la peur du gendarme n’a aucun effet sur le coronavirus lui-même …

Gouverner c’est prévoir … mais aussi écouter et faire preuve de pragmatisme !

C’est aussi reconnaître ses erreurs et changer de route lorsque l’on s’aperçoit que les options initiales sont mauvaises !

Tout le monde peut se tromper, une fois, mais pas se tromper tout le temps !

Rappelons-nous cette maxime latine attribuée à Sénèque :

Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Or,

Quand on dit au gouvernement que le confinement ne sert à rien, il n’entend pas !

Quand on lui demande de fournir des masques à la population, il répond que ça ne sert à rien ; avant de reconnaitre, du bout des lèvres, qu’il n’y en a pas mais sans donner plus d’explication !

Quand on lui dit qu’il y a un traitement efficace à base de chloroquine, il répond que son promoteur est un charlatan !

En fait, le gouvernement n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a rien prévu ; il est incapable de projection dans le futur et d’anticipation, il fonctionne en boucle et est seulement aveuglé par ses propres contingences … dont les élections.

L’urgence n’était pas de sauver des vies, l’urgence était que la haute administration française ne perde pas la face !

D’ailleurs, pour le gouvernement, le vrai risque était climatique…

Nous avons donc engagé des dizaines de milliards € pour lutter contre ce réchauffement climatique, futur et non prouvé, et dans une transition énergétique hasardeuse et inefficace.

En gros, le gouvernement a prévu le climat de la Terre pour les siècles à venir mais n’a pas prévu un simple risque épidémique alors qu’il y avait eu des épisodes précédents avec le SRAS, la grippe aviaire H1N1 !

Il a donc investi des sommes folles dans des éoliennes qui ne servent à rien mais n’a pas acheté les masques qui sauvent des vies !

Et, aujourd’hui, pour parachever ce fiasco, il met en prison toute la population pour une durée indéterminée pendant que l’on ouvre les prisons pour les libérer des détenus (condamnés) afin d’éviter des révoltes !

Il bloque, pour une durée indéterminée, toute l’économie d’un pays avec des conséquences qui, pour le coup, seront parfaitement prévisibles et surtout catastrophiques !

L’administration et ses élites moulinent à vide !

Tout cela est complètement incohérent et montre que l’hyper centralisation du pouvoir administratif est un échec lamentable !

Il faudra quand même bien un jour que tous ces incapables rendent des comptes … mais aussi que les français prennent acte de la faillite de cette haute administration qui sait tout, décide de tout, se mêle de tout sans autre résultat qu’un désastre qui ne fait que se répéter !

Bien cordialement à tous !

 

 

 

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Démission !

J’ai entendu, ce matin 25 mars, sur les ondes de la radio publique, M Martin Hirsch, directeur des hôpitaux de l’Assistance publique des hôpitaux d’ile de France, appeler à l’aide, les trémolos dans la voix !

Il n’a plus que 3 jours de visibilité devant lui !

L’hôpital manque de moyens !

C’est la catastrophe !

Il appelle donc aux dons des particuliers et des entreprises : en personnels (volontaires), en nature et en argent.

Mille personnes sont en réanimation et tout le système va craquer !

Arrêtons-nous un peu sur la personnalité de M Hirsch.

Ce socialiste, issu de la grande bourgeoisie, inspirateur du RSA qui permet de maintenir dans un assistanat couteux des franges entières de la population, est un haut fonctionnaire (énarque promotion Jean Monnet – maître des requêtes au conseil d’Etat).

Mais, surtout, il est un de principaux responsables de la catastrophe sanitaire qui s’annonce car il fait partie des gens qui ont décidé que les masques ne servaient à rien (heureusement on n’en avait pas), les tests non plus (sauf pour nos élites qui apparemment se sont testés abondamment) !

Il est aussi celui qui a affirmé, ainsi que le renseigne la fiche Wikipédia le concernant, malgré son absence totale de compétence médicale bien qu’il ait un DEA de neurobiologie après 5 années d’études de médecine, que la Chloroquine ne servait à rien !

Autrement dit, il fait partie du système étatique qui a choisi de ne traiter que les personnes présentant une forme grave, lorsque les patients entrent en réanimation ; alors qu’il est trop tard à ce stade, car la maladie est alors grave, voire gravissime, et cela aboutit à sur encombrer les services hospitaliers qui se retrouvent débordés.

En effet, en réanimation, on essaie de sauver le malade, pas d’éradiquer le virus !

C’est à dire que, comme je l’ai déjà écrit, par un retournement extraordinaire, il fait partie de ces responsables de la situation catastrophique actuelle qui tentent de se faire passer pour les sauveurs !

J’appelle cela du cynisme à l’état pur !

D’une manière plus large, on constate avec consternation que c’est tout le système public hospitalier qui est en train de faire la démonstration de son inefficacité !

C’est le début de la panique !

Et c’est seulement maintenant que M Hirsch, dans son grand bureau bien loin des malades, se rend compte qu’il est criminel d’envoyer des personnels sans protection puisque nous comptabilisons, à ce jour, 5 médecins morts … et que 20% du personnel médical serait déjà contaminé !

Un Etat qui consacre 56% du PIB à la dépense publique, qui a les dépenses sociales les plus élevées du monde, se retrouve donc sans moyens et a besoin de dons !

M Hirsch, s’il avait a deux sous de bon sens, d’honnêteté, et d’amour propre, démissionnerait immédiatement pour incompétence caractérisée, pour ne pas dire criminelle !

Bien cordialement à tous !

 

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Quand l’heure des comptes aura sonné

L’homme apprend-il de ses erreurs ?

L’individu sans doute ; cela s’appelle l’expérience surtout qu’en général l’expérience est personnelle et souvent désagréable !

En ce qui concerne des systèmes comme l’administration : Apparemment pas !

Car, visiblement, l’administration n’a fait aucun progrès depuis 1348 ( !?!) et la grande peste noire, avec un ennemi tout aussi invisible que le Covid19, le bacille yersina pestis véhiculé par les rats (qui meurent aussi).

A l’époque, on s’enfermait chez soi, on attendait que ça passe et les survivants ressortaient hébétés et heureux de se voir encore en vie.

Les plus aisés s’enfuyaient des villes surpeuplées et insalubres !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

A Marseille, lors de la peste de 1720, seuls 2 édiles sont morts alors que 100.000 personnes, les plus défavorisées, ont succombé (on a compté jusqu’à 100 morts par jour). Il faut dire que le confinement a été organisé de l’extérieur : les marseillais ne pouvaient plus s’enfuir !

Le but évident était de liquider l’épidémie en … liquidant la population !

Et le pire, c’est que le confinement n’a finalement pas empêché l’épidémie de se répandre dans toute la Provence puisque Arles, Aix, Toulon ont été touchées aussi !

Quelques personnalités, dont l’évêque, Monseigneur de Belsunce (une rue du centre-ville a gardé son nom en mémoire : le cours Belsunce – et c’est aussi un quartier), se sont dévouées au péril de leur vie !

Ça ne vous rappelle rien de plus récent ?

Peut-être donnera-t-on le nom de rues aux médecins qui sont morts en service (on en est déjà à deux) ?

Pas de masques, pas de tests, pas de lits que reste-t-il ? Le confinement c’est à dire la solution des pays pauvres ou les méthodes du 18° siècle !

Assiste-t-on à une régression de la science ?

Non, évidemment, les moyens existent mais l’administration tout puissante a considéré que le risque épidémique n’en valait pas la dépense !

Car, c’est seulement l’imprévoyance de l’administration qui, en refusant de prendre les précautions nécessaires puis d’entendre les alertes de l’OMS, qui est la seule responsable de la situation actuelle !

Alors, l’Etat fonctionnaire camoufle la pénurie par des arguments médicaux mensongers alors que l’on sait ce qui fonctionne, puisqu’on l’a vu, en Corée et à Taiwan !

Et désormais, on a affaire à un mécanisme d’auto défense d’une caste parisienne qui essaie de se protéger en couvrant ses membres ; quitte à se lancer, à corps perdu, dans le mensonge et le déni !

Le professeur Raoult, parce que marseillais, ne fait pas partie de la coterie parisienne et a été présenté comme un charlatan … avant qu’au niveau européen on finisse enfin par se lancer dans un protocole d’expérimentation de ses préconisations !

On envoie le personnel soignant (médecins, infirmiers, aides soignant) au casse-pipe sans protection, c’est  inutile, pendant que le pouvoir politique s’en tient à son obsession des élections municipales (pour lesquelles il aurait dû y avoir 100% d’abstention) et alors que des inconscients comme Ch Estrosi (maire de Nice qui a été testé positif) visite les Ehpad !

Le constat est simple : la France reste la France avec ses mauvaises habitudes, ses castes, ses privilégiés et ses passe-droits …

On lance les troupes médicales sans protection, à la guerre comme à la guerre, et tant pis pour les pertes !

L’essentiel est que les élites soient bien protégées car ce sont elles, dans une vision purement narcissique, qui sont les seules importantes !

Et, pour abonder dans le sens de notre président, désormais général en chef, qui a décrété la guerre, il faut bien dire que tout cela rappelle étrangement août 1914 ; mois pendant lequel des généraux septuagénaires ou même nonagénaires valétudinaires, retranchés très loin du front, envoyaient des centaines de milliers d’hommes courir sans casques, et avec des pantalons rouges devant les mitrailleuses allemandes dans le cadre d’un système tactique qui remontait à Napoléon 1er ; soit un siècle plus tôt.

On n’a pas hésité, non plus, à mentir à tous ces jeunes hommes en leur expliquant que la guerre serait joyeuse et vite finie tout comme on nous a affirmé que « tout était sous contrôle », qu’on était fin prêts !

On pourrait aussi rappeler la célèbre formule de Paul Reynaud, alors ministre des finances, qui déclara le 10 septembre 1939 : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »

Les français en ont été extrêmement ragaillardis en se jetant dans les bras du maréchal Pétain, après la magistrale défaite de juin 1940 alors que P Reynaud était président du conseil (équivalent de premier ministre mais le président de la république n’avait à l’époque qu’une fonction honorifique) !

La « doctrine » du haut état-major, en 1914, était l’attaque d’infanterie massive en ligne alors que les allemands avaient pu observer lors de la guerre de sécession américaine (1861-1865 – ils y avaient envoyé des observateurs) les dégâts de ce type de tactique du fait de l’emploi des premières mitrailleuses Gatling à canon tournant.

Les allemands avaient pu aussi y observer que deux armées très puissantes et très nombreuses ne pouvaient pas l’emporter l’une sur l’autre et qu’elles finissaient par s’enterrer dans des tranchées à la fois pour figer les positions et pour limiter les pertes.

Les allemands, qui ont été en infériorité numérique pendant toute la guerre, se sont donc enterrés pour faire barrage aux attaques françaises ; sans que le haut commandement français en tire les conséquences ; la politique de l’attaque à outrance ayant prédominé jusqu’à ce que Pétain prenne les choses en main en 1917 et décide d’attendre les américains !

Politique de l’attaque à outrance qui justifiait aussi que les aménagements des tranchées soient sommaires, (on va attaquer, on va avancer), avec des conditions de survie extrêmement précaires, pendant que les allemands installaient, de leur côté, des bunkers avec presque tout le confort !

Le résultat, oublié depuis, est la journée du 22 aout 1914 au cours de laquelle l’armée française a comptabilisé 27.000 morts dans une seule journée ; la journée la plus meurtrière de l’histoire de France !

Evidemment, il a bien fallu à un moment arrêter les frais parce que, à ce rythme-là, il n’y aurait bientôt plus eu de soldats à faire tuer !

Gloire a été rendue aux généraux qui ont su faire preuve d’une telle prolixité dans le gaspillage de toute une génération et au premier d’entre eux puisque Joffre, le responsable, a été encensé à la fin de la guerre !

Quelles responsabilités à la fin de la guerre ?

Aucune, juste des morts et des infirmes par centaines de milliers, des veuves et orphelins par millions, alors que Joffre a recommencé en 1916 avec la bataille de la somme (1er juillet -18 novembre) et un bilan de 300.000 morts rien que du côté britannique et français.

Les seuls qui ont un peu payé sont les généraux Nivelle et Mangin (ils n’ont pas eu droit à une rue dans aucune commune de France) qui avaient monté, avec la complicité du pouvoir politique (Clémenceau), la désastreuse offensive du chemin des dames (16 avril – 24 octobre 1917) ; avec un bilan « honorable » de 200.000 morts rien que du côté français !

Et, vous verrez qu’il en sera de même lorsque toute cette histoire sera finie !

Ne vous attendez pas à des poursuites, à des condamnations ou même simplement à des excuses !

Selon le principe énoncé par Georgina Dufoix, alors ministre de la santé (1984-1986), « responsable mais pas coupable », pour ne pas dire auto amnistié ; il n’y aura que de bruyantes autocongratulations expliquant qu’ils ont sauvé le pays avec leurs mesures énergiques !

Mais, vous saurez néanmoins qui sont les responsables de ce désastre humain aujourd’hui et économique dans les mois qui vont suivre …alors que l’OMS redoute déjà une reprise de l’épidémie à la fin de du confinement !

Bien cordialement à tous !

Licence de publication : La reproduction de cet article n’est autorisée qu’à la condition de le rependre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.

 

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Chronique d’un désastre annoncé (3/3)

Après avoir examiné l’aspect sanitaire (1) et l’aspect économique (2) des dispositions gouvernementales, passons maintenant à l’aspect politique ; lequel porte essentiellement sur les libertés publiques.

L’axe politique et les libertés publiques

Le président a déclaré que le parlement sera mis en congé après avoir habilité le gouvernement à légiférer par ordonnances.

 Ce dernier point semble n’avoir pas vraiment attiré l’attention des commentateurs …

Néanmoins, il s’agit de la confirmation de ce que j’avais écrit précédemment ; à savoir l’élimination progressive par la macronie du parlement dont le rôle se réduit à n’être plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions du président.

Il s’agit clairement de la mise sous tutelle de l’ensemble de l’appareil d’Etat sous le contrôle de la seule administration, elle-même dominée par la haute fonction publique ; elle-même sous la direction de nos ministres et président fonctionnaires.

Cette habilitation est prévue par l’art 38 de la constitution libellé en ces termes : « Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis du Conseil d’Etat. Elles entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse.

A l’expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif. »

Il s’agit, à n’en pas douter, d’une manie, ou d’une sorte de réflexe, de la part d’E Macron car cette habilitation avait déjà été prévue en ce qui concerne la (petite) modification du droit du travail puis pour la réforme des retraites.

L’ordonnance, mode de gouvernement exceptionnel, est devenue un mode ordinaire de gouvernement.

Oui, mais on nous rétorquera que la situation est exceptionnelle !

Les autres pays européens mettent-ils aussi entre parenthèses leurs institutions démocratiques ?

Non évidemment !

Le gouvernement profite d’une situation de crise pour augmenter l’emprise de l’autorité administrative au détriment des libertés publiques car il ne fait aucun doute que, comme en matière de terrorisme, les mesures d’exception vont devenir la norme !

Nous nous rapprochons un peu plus d’une gestion autoritaire et technocratique que les parlementaires doivent refuser car, à bien y regarder, ils ne sont pas dans l’impossibilité de se réunir ni de délibérer.

Seulement, comme l’assemblée nationale n’est composée, en ce qui concerne la majorité LREM, que de députés à la solde d’E Macron, et sommés d’exécuter ses décisions, sans discuter, il ne fait aucun doute qu’ils voteront cette habilitation.

Il s’agit tout bonnement d’un blanc-seing, d’une signature en bas d’un chèque en blanc !

Le problème est qu’E Macron se garde bien d’évoquer les suites qui pourront être données à cette habilitation.

Le président de la République a instauré des restrictions strictes de déplacement pour la population, qui vont encore augmenter l’impact de l’épidémie sur l’économie, alors que de nombreuses entreprises sont déjà au bord de l’asphyxie.

Il s’agit clairement d’un contrôle des flux de population qui amène à se poser la question suivante : combien de temps les français vont accepter les contraintes du confinement ?

En milieu confiné, et notamment dans les prisons, on est déjà au bord de l’explosion et on peut redouter une augmentation des violences conjugales !

Tout cela parce qu’on n’a pas de masques et parce qu’on n’a pas les moyens de tester la population !

Le confinement tiendra difficilement plus de 15 jours ; sans compter qu’on ne peut pas exclure des problèmes d’approvisionnement qui amèneront fatalement des troubles.

On parle d’augmenter le montant des amendes (135€ pour l’instant) mais aussi de couvre-feu !

Et après, l’armée tirera sur les récalcitrants ?

Le pire est que la police, qui n’a aucun matériel de protection, qui contrôle et sanctionne et en demandant votre Ausweis, se fait elle-même le vecteur de la contamination lorsqu’elle prend votre papier pour vérifier que vous avez bien rempli la bonne case avant de vous le restituer !

La question sous-jacente est évidemment : E Macron est-il un apprenti dictateur alors que, n’ayons pas peur de le dire, le modèle chinois semble être un exemple pour notre Etat fonctionnaire !

En reviendra-t-on à l’époque de la Grèce classique où, dans les moments de crise, on élisait un tyran ?

Le problème, c’est que E Macron n’a pas été élu pour cela et qu’il est indécent de sa part de tirer profit ainsi des circonstances !

Mais, les institutions de la constitution de 1958, adoptées en pleine guerre d’Algérie, prévoient cette possibilité.

Est-elle pour autant justifiée par les circonstances ?

L’absence de tout contrôle et de tout contre-pouvoir n’est pas de nature à rassurer alors que la restriction de la liberté de circuler devient la norme et on en arrive à la situation paradoxale ou l’administration, par un retournement pour le moins audacieux, arrive à tirer parti d’une situation désastreuse résultant de ses propres manquements !

Car on sait aujourd’hui que, s’il n’y a ni masques ni tests, ce n’est pas parce qu’ils ne servent à rien, c’est parce que nos compteurs de chaussettes des ministères ont voulu faire des économies se chiffrant à seulement quelques dizaines de millions € !

Nous payons aujourd’hui le prix d’une administration omniprésente à la vision monolithique et hiérarchique ; totalement dépourvue de pragmatisme !

Aujourd’hui, on parle de 345 Md€ d’engagements budgétaires pour sauver la situation et l’heure des comptes est encore loin d’avoir sonné ; c’est à dire que ce sera probablement pire !

Et comme le pire n’est pas toujours sûr, il n’est même pas exclu que, devant la résistance de la population aux mesures de confinement, le président invoque une situation difficile pour déclencher l’art 16 de la constitution ainsi libellé : « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

Il en informe la Nation par un message.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

Le Parlement se réunit de plein droit.

L’Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.

Après trente jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d’examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »

C’est à dire qu’E Macron utiliserait l’article 16 de la Constitution pour suspendre les libertés alors qu’on est déjà actuellement censé indiquer le motif de notre présence dans la rue !

Inutile de vous décrire la nature des « mesures exigées par les circonstances » !

Il faut toujours se méfier des apprentis dictateurs … surtout lorsqu’ils essaient de tirer avantage d’une situation … qu’ils ont eux-mêmes provoquée !

En effet, il ne faudrait pas qu’un individu connu pour son autoritarisme, sa prétention et son narcissisme puisse être « victime» d’une tentation totalitaire au motif que les français ne comprennent rien et que les députés ne servent à rien !

Bien cordialement à tous !

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Chronique d’un désastre annoncé (2/3)

Nous avons vu hier l’axe sanitaire du gouvernement, examinons aujourd’hui l’axe économique.

L’axe économique : l’Etat paiera

Les problèmes sont de deux ordres, ils concernent d’une part les entreprises et d’autre part les Etats eux-mêmes !

Les entreprises :

L’Etat paiera et il offre une garantie de 300 Md€ aux entreprises !

Il ne faut toutefois pas prendre cette déclaration, aussi spectaculaire soit-elle, comme un engagement ferme ; c’est une simple promesse politique destinée à rassurer la population devant les conséquences du confinement et de la fermeture des entreprises.

Il ne faut jamais oublier l’adage incontournable : Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites !

Il s’agit en outre d’une déclaration de fonctionnaire qui n’a aucune idée des conséquences et des implications de la situation créée par la décision administrative du confinement qui signifie l’arrêt pur et simple du pays pour une période indéterminée …

Deux types de mesures sont prévus :

  • Un plan de 45 Md € dont l’essentiel – 32 Md€ – passera en report ou annulation de charges sociales et fiscales. Les dispositions de chômage partiel pour les salariés contraints de cesser de travailler coûteront 8,5 Md€ sur 2 mois. Le but est d’éviter les faillites, défaillances d’entreprises et des vagues de licenciements massifs.
  • Une promesse de 300 Md€ qui est en fait un mécanisme complexe dans lequel l’Etat se porte garant des prêts susceptibles d’être consentis par les banques aux entreprises. Le gouvernement a d’ailleurs demandé aux banques de « jouer le jeu » mais il n’y a aucun motif de jeu dans un tel mécanisme somme toute extrêmement risqué !

Ces deux mesures appellent les observations suivantes :

  • Nous nous lançons à corps perdus dans l’économie administrée qui sera entièrement pilotée par Bercy ; ce qui va nécessiter des quantités énormes de fonctionnaires pour prendre toutes les décisions utiles rapidement. Vous me voyez extrêmement perplexe quant à ce point … quand on connait les méthodes pointilleuses de l’administration ! On va avoir un bouchon administratif et des milliers de dossiers en souffrance avec autant de risques de dérapages !
  • L’Etat fonctionnaire va prendre des engagements financiers qui vont vous engager fiscalement pour des années sans que vous ayiez donné votre accord ni que le parlement ait délibéré à ce propos car il faudra bien payer les cautions qui devront être actionnées ; ce qui représente autant de dettes à rembourser.
  • Enfin, les sommes promises risquent de s’avérer très largement insuffisantes si le blocage de l’économie dure plus d’un mois. Grosso modo un mois d’activité économique c’est 300 Md€ !

Et encore faut-il que les banques  prêtent aux entreprises pour leur permettre de faire face à l’arrêt d’activité.

Car l’hypothèse ministérielle de départ relève de la théorie. Il faut être lucide, ce ne sera pas open bar !

Les banques ne prêteront pas à tout le monde ; il vont demander des garanties car elles savent que le problème du remboursement se posera dans 6 ou 8 mois quand les entreprises devront faire face à leurs échéances et charges d’exploitation actuelles qui ne sont nullement annulées mais simplement reportées !

Or, pour l’instant, apparemment, les commerçants et artisans recevront une allocation unique, sous conditions, de 1.500 € pour le mois ; autrement dit, pas vraiment de quoi faire face aux charges d’exploitation d’une entreprise …et on sait que le PIB et les chiffres d’affaires perdus ne sont pas rattrapés. Aucun délai n’est donné quant à la date de paiement alors que l’URSSAF continue à prélèver “normalement” les cotisations.

Les usines ferment ainsi que les PME et les commerces ; mais qui tiendra le coup ?

Les assureurs sont aux abonnés absents !

Toute la chaine logistique va finir par s’écrouler, les pénuries vont apparaître !

Il faut être lucide, on ne pourra pas éviter un certain nombre de faillites ; et, par un phénomène de dominos qui peut devenir très rapidement incontrôlable, les 45 Md€ seront très vite, très insuffisants …

Il ne faut pas non plus omettre de prendre en considération que le secteur public, par un réflexe corporatiste, commencera pas se protéger lui-même et que ce sont les entreprises privées seront les plus, voire les seules touchées.

Malgré les promesses de Bruno Le Maire et de E Macron, d’empêcher les faillites, les dégâts seront probablement impressionnants !

Par ailleurs, nos brillants politiciens fonctionnaires, tous pétris de leurs convictions étatistes, parlent déjà de nationaliser certaines grandes entreprises en difficulté ; les noms d’Air France-KLM et Renault sont déjà évoqués !

En effet, par manque de trésorerie, Air France et Renault pourraient sauter ; ce qui, en ce qui concerne la deuxième, validerait a posteriori la vision des japonais de Nissan

Là encore, il faut prendre cela pour une déclaration politique car la question qui demeure est : quels moyens l’Etat peut-il engager ?

L’Etat paiera mais il n’a pas d’argent, il n’a que des dettes (2.450 Md€ à ce jour). Les espoirs de ressources ne peuvent donc provenir que de vos impôts présents et futurs ou des emprunts faits auprès de prêteurs français, étrangers ou de la BCE par le biais d’une émission monétaire massive !

Les Etats :

Des tensions sont très vite apparues sur le marché obligataire et les taux de la dette italienne, pays le plus fragile de la zone €, se sont envolés à 3% alors que l’on sait que la dette italienne est insoutenable (la Grèce est hors concours) !

Les taux de la dette française sont remontés d’un coup de 1% et ont abandonné le territoire négatif.

Ce n’est pas un secret que les investisseurs commencent à se méfier de la dette de certains Etats de la zone € car, si des marges de manœuvre budgétaires existent pour certains pays (Allemagne, Pays-Bas), il n’y a, contrairement aux assurances de Bruno Le Maire, pas de marges de manœuvre budgétaires dans plusieurs pays fragiles (Italie, Belgique, Espagne, France).

C’est à dire que ces pays, ou plus exactement les populations, risquent de payer l’inconséquence du refus de faire les réformes qu’il fallait absolument faire pour diminuer le poids de la dépense publique et l’endettement !

Les dirigeants de ces pays risquent d’être responsables, devant l’Histoire, d’une magistrale faillite qui pourrait emporter la zone € puis l’Union Européenne elle-même !

G Darmanin, ministre du budget, anticipe, officiellement, un déficit budgétaire à 4% pour 2020 et un ralentissement de croissance de 1%.

Encore une fois, on est en plein dans le déni de réalité ou … dans le mensonge étatique comme l’a révélé Mme Buzyn !

Il est plus que probable qu’on est loin du compte ; ce sera très certainement au-delà de 6% en espérant que ce ne soit pas 10% (soit 250 Md€) avec une violente récession (réduction du PIB) d’au moins 3 à 4% !

Ces chiffres sont tout simplement ceux de la dernière crise de 2007-2008 et à l’époque la dette publique n’était pas égale à 100% du PIB !

Autrement dit, nous allons au-devant d’une récession économique gravissime dont il faudra assumer les conséquences !

La dette publique va bondir de 2.450 à 2.800 Md€ soit environ 120% du PIB, si tout va bien, et il est illusoire de croire que cela va arranger les choses !

J’imagine néanmoins que E Macron et son gouvernement ont reçu des assurances de Christine Lagarde, présidente de la BCE ; laquelle vient d’annoncer un plan de 750 Md€ destiné à financer les besoins des Etats et des (grandes) entreprises ?

Le problème est que si les besoins de la France seule sont de 300 Md€ pour un seul mois, on imagine aisément que 750 Md€ seront très vite, très insuffisants, pour les 27 membres de l’UE !

Les USA annoncent, de leur côté, un ensemble de mesures représentant 6.000 Md$ ; ce qui semble beaucoup plus proche de la réalité pour un ensemble économique comparable !

Evidemment, la BCE va créer de la monnaie ex-nihilo c’est à dire que l’on va faire marcher la planche à billets … génératrice d’inflation.

Le but sera d’une part d’assurer la solvabilité budgétaire des Etats et d’autre part d’empêcher des écarts de taux (spreads) sur les dettes des Etats ; écarts qui pourraient mettre en difficulté des pays comme l’Italie ou la France si les taux du crédit montent au-delà de 4% l’an !

Car, si les taux montent trop haut, la dette de ces pays va alors progresser de manière exponentielle et mettre en danger tout le système !

Sans l’€, l’affaire se terminerait tout simplement par la faillite de l’Etat italien qui ne pourrait que monétiser sa dette intérieure avec l’impression monétaire massive au prix d’une hyperinflation qui ruinera rapidement toute la population sans pour autant pouvoir rembourser ses dettes extérieures !

Evidemment, les dettes contractées ne pourront jamais être remboursées ; ce qui signifie qu’elles resteront, et pour longtemps, dans le portefeuille de la BCE et que leur destruction ne pourra intervenir que par le biais d’un mécanisme inflationniste qui va laminer les salaires et les patrimoines sur une période de 10 à 30 ans !

En ce qui concerne l’évolution de l’Union Européenne, il est évident qu’il fallait aller dans le sens d’un fédéralisme plus accentué lorsque les conditions étaient favorables ; cela n’a pas été fait et ce n’est pas dans un moment de crise comme celui-ci que cela se fera car nous nous situons plutôt dans le moment du repli et du chacun pour soi !

Bruno Le Maire a déclaré : “On va faire simple. On va faire massif et on va faire solidaire”, Or, quand on nous parle de solidarité, il faut comprendre avant tout « impôts futurs », car, ce qui nous pend au nez, c’est que nous allons payer le prix fort pour toutes ces dérives et que nous aurons surtout une violente augmentation de la fiscalité avec probablement une hausse de la TVA qui va passer de 20 à 25%.

Les français devront se poser la question de la réalité de la protection de l’Etat tant vantée ; bien que, à n’en pas douter, nos politiciens fonctionnaires n’hésiteront pas à prétendre que tout cela n’est nullement de leur faute mais est dû au capitalisme international, mondialisé, apatride alors que la cause profonde du mal est le surendettement des Etats qui a obligé à maintenir des taux d’intérêts les plus bas possibles pour empêcher des défauts !

En attendant, ce sera, une nouvelle fois, une grande victoire de l’interventionnisme étatique la française !

Le seul « avantage», si l’on peut dire, c’est que le prix du pétrole baisse, remettant en cause les dépenses insensées faites au nom d’une écologie idéologisée et fiscalement subventionnée !

En plus, on « découvre » qu’il y a du pétrole, beaucoup de pétrole alors que certains annonçaient que l’Arabie Saoudite était « presque à sec » !

La réalité qui va nous exploser à la figure, c’est que les systèmes modernes sont complexes et par conséquent fragiles et ne sont absolument pas adaptés à un arrêt total d’activité !

La seule question que tout un chacun doit désormais se poser est : qui paiera la facture de toutes ces inconséquences ?

On nous parle de tsunami sanitaire, j’ai bien peur qu’on ait droit ensuite à un tsunami économique aux conséquences incalculables car elles risquent d’être apocalyptiques !

On n’avait vraiment pas besoin de ça !

Bien cordialement à tous !

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Chronique d’un désastre annoncé (1/3)

L’Histoire vient d’accélérer et le monde subitement de changer ; tout ce que je redoutais vient d’arriver d’un coup !

Que voyons-nous ? La panique générale, les bourses s’effondrent, le blocage de l’économie et la dette publique qui s’envole avec des conséquences dont on est encore très loin de mesurer l’ampleur !

Il faut surtout être conscient que l’épidémie n’est qu’un révélateur, un catalyseur d’une crise sous-jacente qui couvait déjà depuis plusieurs années et que le système monétaire mondial essayait de masquer à coup de rachats et de financements par les banques centrales !

Le blocage de l’économie mondiale du fait du confinement va aggraver brutalement une situation qui était donc déjà extrêmement fragile. Je n’ai nullement envie de jouer les Cassandre mais la « grosse gamelle n’est pas loin » !

Les mesures annoncées par E Macron de lundi soir 16 mars étaient en outre clairement attendues car les supermarchés ont été littéralement pillés dès lundi matin !

J’en ai retenu 3 points importants :

  • Le pays s’arrête pour 15 jours (pour commencer) nous sommes en guerre,
  • L’Etat paiera et il offre une garantie de 300 Md€ aux entreprises,
  • E Macron va mettre le parlement en congé après s’être fait habilité à légiférer par ordonnances.

C’est à dire que l’action du gouvernement s’oriente selon trois axes :

  • Un axe sanitaire,
  • Un axe économique,
  • Un axe plus politique qui a trait aux libertés publiques.

Devant l’importance des développements, je suis obligé de scinder cette étude en trois parties afin de les examiner l’une après l’autre !

L’axe sanitaire : le confinement

E Macron, dans une allocution au pays que j’ai trouvé trop longue et inutilement répétitive, se prend visiblement pour le général en chef et adopte posture martiale inutile et anxiogène totalement déplacée !

Il a décidé, en accord avec un collège d’experts dont nous ne savons rien, un confinement général de la population dans les mêmes conditions que celles adoptées par l’Italie.

Le confinement généralisé de la population est-il efficace ?

Il semblerait que cette mesure ait été décidée après une longue série de dénis de l’Etat fonctionnaire quant aux risques de propagation dont Mme Buzyn (qui vient d’arrêter là sa carrière politique), subitement atteinte de sincérité ministérielle, vient de révéler, la larme à l’œil, l’ampleur !

Néanmoins, les avis divergent et je vous invite à visionner l’interview du professeur Didier Raoult du CHU de Marseille, mais une chose est sûre : le virus est là ; à peu près partout comme je l’avais d’ailleurs prévu !

Par ailleurs, malgré les mesures adoptées par l’Italie, l’épidémie y est toujours exponentielle et la mortalité anormalement importante ; ce qui signifie clairement qu’il y a un problème qui reste à identifier …

Je livre à votre réflexion ces chiffres établis au 10 mars 2020.

Pays Malades recensés Morts % de létalité (par rapport aux malades recensés)
Chine 80 813 3 176 3,93
Italie 15 113 1 016 6,72
Iran 11 364 514 4,52
Corée du Sud 7 979 67 0,84
Espagne 4 209 120 2,85
France 2 876 61 2,12
Allemagne 2 369 3 0,13
États-Unis 1 642 41 2,50

Je n’ai pas d’explication quant à la disparité de la mortalité mais la question qui se pose à la lecture de ces chiffres est évidemment que soit les statistiques des autres pays sont sous estimées soit il y a un problème en Italie, pays où le système de santé est très similaire au nôtre ; ce qui est loin d’être rassurant !

Les membres du gouvernement et de la haute administration n’ont cessé de tenir des propos rassurants ; l’épidémie n’était que virtuelle, loin, en Chine … et de toutes façons, nous étions prêts, tout était sous contrôle, l’hôpital avait toutes les infrastructures (lits notamment) nécessaires !

Désormais, on en est réduit au confinement tardif et généralisé qui est extrêmement pénalisant alors que Taiwan et la Corée du Sud sont en train de vaincre l’épidémie sans avoir adopté de mesure de confinement !

Evidemment, la vérité commence à sortir et elle n’est pas très glorieuse pour le système de santé français !

Certains commencent à crier au mensonge d’Etat et parlent déjà de scandale sanitaire comme on en a déjà connu (sang contaminé) !

Selon l’OCDE, la France ne disposait en 2018 que de 3,1 lits d’hôpitaux en soins intensifs pour 1.000 habitants et elle se classe seulement au 19e rang ; très loin derrière les trois premiers pays ayant le plus de lits en soins intensifs à offrir à leurs habitants : Japon (7,8), Corée du Sud (7,1) et Allemagne (6) alors que nous avons des dépenses de santé très au-dessus de la moyenne !

On nous annonce par ailleurs que 70% de la population sera affectée à un moment ou à un autre. La propagation est donc inévitable ; ce qui laisserait à penser que les mesures prises ont pour but essentiel d’étaler la propagation dans le temps en raison d’un système de santé si ce n’est défaillant du moins incapable de gérer les flux de malades !

Il y a donc lieu de se poser quelques questions dont la réponse se trouverait essentiellement dans un problème de pénurie dissimulée ainsi que je l’avais évoqué ; pénurie qui est d’ailleurs désormais reconnue ainsi que l’insuffisance des structures sanitaires.

En effet, on comprend aisément que si vous savez qu’il n’y a pas de masques, pas de lits de réanimation, pas de respirateurs, pas de gel, pas de structures capables de réaliser les tests en masse, vous avez la réponse que l’on voit actuellement …ce qui est explicitement confirmé par le docteur Casanove.

On ne gère donc que  la pénurie de soins dans le cadre d’un système étatisé de la santé qui montre ses limites alors qu’il eut été évidemment beaucoup plus efficace d’anticiper et de distribuer des gants et des masques à la population mais il n’y avait ni l’un ni l’autre malgré des stocks importants dont l’administration n’arrive pas (officiellement) à retrouver la trace !?!

Il ne faut pas hésiter à parler de faillite de notre système collectiviste de sécurité sociale pourtant si couteux puisqu’on en est réduits à attendre les dons de LVMH (flacons de gel), Pernod Ricard (d’alcool pour ces mêmes gels) ; le ministère de la santé étant réduit à demander des dons de masques !

Je ne passerai que brièvement sur la mesure idiote de l’attestation à soi-même pour avoir le droit de faire ses courses ou promener son chien !

Il s’agit là d’une infantilisation ridicule et grossière de la population mais certains y ont vu, non sans quelque raison, un retour à la funeste période 1940-1944 avec l’usage de l’Ausweis ; ce qui d’ailleurs pourrait constituer un préalable inquiétant au contrôle de l’administration sur les mouvements de population (nous y reviendrons dans la troisième partie) !

Vous l’avez compris, tout cela n’est pas très rassurant mais vous verrez dans les deux articles à suivre que le pire est encore à venir !

Bien cordialement à tous !

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La perversion des normes « écologiques »

La planète est en danger, il faut sauver la planète, il y a une urgence climatique …

Vous connaissez tous ces arguments répétés à satiété, à longueur de journées.

La voiture, formidable instrument de liberté, est devenue l’ennemi à abattre, au moins chez certaines personnes, alors qu’est venu se greffer le scandale des moteurs truqués principalement par le groupe VW.

On s’est alors aperçu :

  • Que le moteur diesel polluait énormément, surtout les plus anciens.
  • Que les normes d’homologation des véhicules quant aux émissions polluantes et aux consommations étaient complètement fausses … ce que tout le monde savait déjà !

On a donc engagé, au niveau européen et français, une lutte implacable contre la voiture qui se retrouve pratiquement interdite dans les villes. Les motorisations diesel sont vouées aux gémonies et l’avenir ne s’écrit qu’en électrique…

On a décidé aussi de réformer les normes d’homologation des voitures en passant à la norme NEDC puis à la norme WLTP censée être plus réaliste.

L’effet principal de ces nouvelles normes a été surtout une véritable envolée de la fiscalité dite écologique.

L’objectif principal des constructeurs est désormais d’arriver à vendre des voitures dans un contexte défavorable en vantant les vertus écologiques réelles ou imaginaires de leurs véhicules et notamment leur faible consommation de carburant.

En ce qui concerne les voitures électriques, c’est plus difficile car aucun ne dépasse en condition normale d’utilisation 400 km d’autonomie (seul Tesla y arrive) mais l’Etat s’est mêlé de la partie en se chargeant de fausser le marché par le biais de la pénalisation des voitures à moteur thermique et la subvention des voitures électriques.

Il faut aussi essayer de passer sous le radar de la fiscalité écologique, le fameux malus qui peut atteindre désormais 20.000 € !

Peut-on considérer que l’objectif visé par nos fonctionnaires est atteint ?

C’était sans compter avec la faculté d’adaptation des constructeurs et de leur recherche constante de contournement des règles qui leur sont imposées.

J’utilise à titre personnel une Renault Scénic II dci de 2005 qui compte 220.000 km et consomme entre 5 et 6 litres de gazole aux 100.

Elle est aujourd’hui considérée, par nos normateurs, comme une horreur écologique car elle présente le double handicap d’être trop vieille et d’être un diesel.

Alors, pourquoi ne pas changer de voiture et pourquoi ne pas acheter, au hasard, une Volvo xc 40 t5 qui présente tous les critères requis ?

C’est un véhicule hybride rechargeable conçu pour une « utilisation quotidienne zéro émission » homologué selon le cycle WLTP.

J’évoquerai rapidement ses caractéristiques techniques :

Elle est vendue avec un petit moteur 3 cylindres à essence turbo 1.5 l développant 180 ch et une batterie autorisant officiellement 30 à 40 km d’autonomie avec un moteur électrique de 82 ch.

La consommation annoncée est de 2,2 l/100 et, bien entendu, avec des émissions de CO2  de 47 à 51 g/km, elle ne subit aucun malus.

Ça, ce sont les éléments favorables qui font dire au journal que c’est « un bon élève ».

En est-on si sûr ?

Confronté à la réalité de la vie de tous les jours, le tableau est nettement moins réjouissant …

Le véhicule est très lourd : 1.800 kg.

Le mode électrique seul s’avère en fait extrêmement réduit car l’autonomie annoncée de 40 km (qui est déjà en soi extrêmement faible) tombe à 30 km sur un parcours un peu roulant et à 20 km sur une voie rapide et sans pouvoir dépasser le 120 km/h.

A condition d’habiter à moins de 15 km de son lieu de travail, l’autonomie ne sera évidemment pas suffisante. Il faudra donc systématiquement passer en mode thermique essence.

Et là, le tableau se gâte franchement car la consommation d’essence s’envole à 8-9 litres/100 !

Et, le pire, c’est que si vous voulez recharger la batterie en roulant, la consommation, mesurée, explose littéralement à 12-15 l/100 !

Visiblement, le petit moteur à essence a du mal à entrainer la bête (très lourde) et pour un moteur à essence, beaucoup plus que pour un moteur diesel, le poids est l’ennemi !

En outre, la recharge de la petite batterie entraine une consommation totalement prohibitive qui n’est nullement rapportée dans le test WLTP !

Evidemment, il vous reste la possibilité de recharger cette voiture chez vous mais il faudra compter une bonne nuit (9 heures minimum) sur une prise domestique qui peut être ramenée à 2 h sur une Wallbox vendue par Volvo.

Dernier détail et non des moindres : le prix de vente oscille entre 50 et 60.000 € car Volvo est une marque premium comme BMW et Audi.

Alors, je vous pose la question :

Voyez-vous un avantage à acheter cette voiture, somme toute très chère, pour une consommation d’essence, en condition normale d’utilisation, qui s’établit de très élevée à complètement délirante ?

Autrement dit, qui respecte le plus la planète : moi avec ma Scénic diesel qui consomme 5 à 6 l/100 ou le bobo qui va craquer pour ce XC40 T5 hybride rechargeable dont la consommation réelle s’établit entre 8 et 15 l/100 ?

L’acheteur non averti va évidemment se rendre rapidement compte qu’il s’est fait piéger et tenter de revendre la voiture en omettant bien sûr d’attirer l’attention du candidat sur sa consommation très exagérée.

En outre, qui va acheter une voiture pour faire 15 km pour aller travailler (le banlieusard qui travaille à Paris fait forcément plus de 30 km par jour) ?

Où est l’économie alors que l’économie de carburant annoncée est en fait purement théorique ?

Où est l’écologie ?

Qui a dit que les nouvelles normales WLTP étaient plus réalistes que les anciennes ?

Pour le reste, si c’est juste pour rouler en ville à 30 km/h, un vélo suffit !

J’hésite entre farce et escroquerie …

On en arrive à la question inévitable : Quel est l’intérêt pour un constructeur de fabriquer ce genre de véhicule qui a surtout toutes les caractéristiques d’une véritable caricature de ce qu’il ne faut pas faire … si ce n’est pour échapper aux monstrueuses amendes écologiques que l’Union Européenne a prévu d’appliquer en cas de dépassement des quantités de Co2 ?

En outre, on peut se poser la question de la fiabilité du groupe motopropulseur car le petit moteur à essence, très sollicité, développe la puissance assez incroyable de 120 ch/litre.

En fait, alors que je n’ai strictement rien contre la Volvo, cette voiture est la démonstration éclatante que les constructeurs contournent toujours des règles imbéciles en produisant des véhicules qui n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité imposée ; et que plus les normes à respecter sont sévères, plus le décalage entre la théorie et la réalité est important !

Ultime précision : la Belgique vient de se rendre compte que ce type de véhicule exploitait une faille de la règlementation en présentant comme respectueux de l’environnement un véhicule qui ne l’était pas !

Elle vient donc d’augmenter lourdement la fiscalité sur ces hybrides rechargeables !

Bien cordialement à tous !

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