Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.
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Quelle est la catégorie socio professionnelle française qui ne produit rien, qui contrôle tout, qui décide de tout partout et qui vit très bien des impôts payés par le reste de la population ?
La haute fonction publique bien sûr !
L’origine de ces « professionnels » remonte à 1945 avec la création de l’école nationale d’administration par le Gouvernement provisoire de la République française, alors présidé par le général de Gaulle. (ordonnance no 45-2283 du 9 octobre 1945).
Le but, à l’époque, était de créer une organisation de fonctionnaires spécialisés et compétents dans la gestion des affaires de l’Etat.
80 ans plus tard, peut-on dire que le but poursuivi a été atteint et que ces énarques ont fait la preuve de leur efficacité ?
Il est permis d’en douter … et il se pourrait que l’efficacité ne soit pas celle que l’on croit !
En effet, ce système de promotion par le mérite, si bien pensé, s’est totalement dévoyé pour aboutir à un système oligarchique investi de tous les pouvoirs. La cause principale en est que cette corporation, du fait même de la structure jacobine et très étatiste de la France, s’est propagée à tous les niveaux et a fini par prendre le contrôle de toutes les manettes du pays pour passer d’agent d’exécution des décisions politiques, à dirigeant politique et même dirigeant économique par le biais d’une mainmise sur la vie économique directement (la plupart des postes de dirigeants des plus grandes entreprises françaises sont tenus par des énarques) ou indirectement par le biais d’une foule de normes et de directives qui sont imposées aux entreprises.
Les français assistent désormais impuissants au ballet de ces énarques mélangeant allègrement les genres et les conflits d’intérêts et qui se repassent les maroquins avec des allers et retours entre leur corps d’origine et des fonctions politiques ou de dirigeant de grandes entreprises.
Soulignons qu’il s’agit là d’une spécificité bien française car, pratiquement partout ailleurs, les fonctionnaires sont tenus de démissionner définitivement de la fonction publique avant de se présenter à un mandat.
L’emprise de cette catégorie socio-professionnelle, que l’on peut légitimement appeler caste, est telle qu’elle a organisé un système bureaucratique et technocratique en sa faveur dans lequel elle gagne à tous les coups puisqu’elle … ne peut pas perdre !
Les gouvernements passent mais la haute fonction publique reste.
L’efficacité promise est donc réelle mais essentiellement au profit de cette corporation !
Frédéric Bastiat, économiste français du 19° siècle, dont les réflexions se sont avérées prémonitoires, avait pressenti ce phénomène et affirmé :
« Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes qui vit au sein de la société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie. »
On ne peut pas mieux décrire le système mis en place par la haute fonction publique et le point critique est atteint lorsque l’on sait que ce système se double d’une totale irresponsabilité dans le cadre de l’exécution de ses missions.
Le fonctionnaire, surtout s’il est « haut », est assuré de l’impunité y compris en cas d’erreurs graves de gestion ; d’autant plus qu’on ne lui demande même pas d’avoir la compétence de son poste ( !?!) surtout … lorsque celui-ci est dû à une décision politique !
Fatalement, un tel système permet toutes les dérives …
Le pire, c’est qu’après 50 ans de pouvoir sans partage, les petits hommes gris de l’Etat ont réussi à convaincre la population de la réalité de leur action et, désormais, dès qu’il y a un problème, celle-ci en appelle à l’Etat.
Et, le pire, si l’on peut dire, c’est que même les membres de cette caste y croient !
Souvenons-nous de la déclaration de F Hollande, alors président, selon qui « ça ne coute rien puisque c’est l’Etat qui paie » oubliant que l’Etat n’est qu’une fiction, une organisation essentiellement spécialisée dans l’extorsion fiscale.
Or, en dépit de leurs diplômes et de leur situation enviable au sein de la société civile, les dirigeants fonctionnaires n’ont qu’une compréhension limitée des mécanismes économiques notamment en raison du fait que si les entreprises produisent de la richesse qui bénéficie à tous, les fonctionnaires, eux, ne produisent que des normes …dont la plupart ne font qu’entraver le fonctionnement normal de l’économie.
Cela nous permet de faire un parallèle entre l’Etat et les entreprises.
Les seules ressources de l’Etat sont constituées par les impôts qu’il extorque à la population sous la menace de sanctions et en vertu de lois votées par des représentants du « peuple » ; représentants qui sont la plupart du temps inféodés au pouvoir.
L’Etat stricto sensu n’a pas de clients, il n’a que des administrés.
En outre, contrairement à une idée largement répandue en France, la dépense publique n’enrichit pas le pays, elle l’appauvrit parce que l’Etat ne produit rien à part des règlements et des contraintes. Rappelons que les « moyens » d’action d’un Etat bureaucratique tel que la France se réduisent à 3 : règlementer ou interdire, taxer, subventionner !
Et ce phénomène prend toute son acuité lorsque l’on sait que notre haute fonction publique n’a jamais eu d’autre solution pour résoudre les problèmes que d’augmenter les impôts ou les charges sociales ; solution certes efficace à court terme mais aux effets délétères et néfastes sur l’économie à moyen et long terme.
Ce n’est pas par hasard que la France est championne du monde de la fiscalité, championne d’Europe des déficits et qu’elle perd sans cesse en compétitivité.
De leur côté, les entreprises, qui n’ont aucun moyen de coercition, doivent séduire une clientèle pour leur vendre des produits ou des services qui leur plaisent ou conviennent à leurs besoins et le dirigeant incompétent ou inefficace est très rapidement licencié.
Fort de ces principes, on découvre qu’il n’y a que 3 manières de gagner de l’argent :
-en travaillant,
-en héritant,
-en le volant ou en l’extorquant y compris au moyen de procédés couverts par la légitimité légale car l’impôt n’est jamais qu’un vol légalisé.
Et, fort logiquement, selon la source de vos revenus, votre comportement sera différent.
-Lorsque vous dépensez votre argent pour vous-même, vous le faites judicieusement surtout s’il a été durement gagné,
-Lorsque vous dépensez votre argent pour les autres, vous essayez de minimiser les coûts.
-Lorsque vous dépensez l’argent des autres pour vous-même ou pour les autres, il n’y a aucune contrainte du gaspillage ; c’est de l’argent qui ne coute rien !
Fort de ces principes, on comprend évidemment très vite pourquoi l’État n’est jamais efficace. Il ne recherche pas la meilleure dépense ni même la meilleure allocation du capital puisque l’argent est illimité et gratuit.
En outre, l’administration ne fonctionne pas selon des règles économiques mais selon des règles hiérarchiques (comme à l’armée). Le fonctionnaire est un exécutant des ordres venus d’en haut … et l’argent dépensé ne coute rien … hormis le cout de l’organisation chargée de sa collecte.
Cela explique les innombrables tentatives de l’Etat dans l’informatique, le cloud, et autres services qui devaient concurrencer les GAFAM et qui se sont terminées par de piteux échecs ; mais aussi les fiascos d’Areva, d’EDF renationalisé pour masquer des pertes abyssales …
Il faudrait un livre pour retracer tous ces échecs financés par le contribuable car, à la fin, il y a toujours quelqu’un qui paie, de gré ou de force, les dépenses inconsidérées et c’est une des raisons pour lesquelles les petits hommes gris de l’Etat voient des fraudeurs fiscaux partout !
Il faut boucher les trous !
Curieusement, les français ont une attitude assez ambivalente vis-à-vis de ce système endogène, bureaucratique et pesant dans la mesure où ils sont très critiques à son égard mais le plébiscitent néanmoins parce qu’une partie notable de la population dépend, pour survivre, directement des services de l’Etat fonctionnaire, via des aides sociales.
Certains diront que c’est pour aider les pauvres, ou encore que c’est par égalitarisme, ou plus simplement par idéologie mais en fait il s’agit essentiellement de clientélisme électoral, que l’on peut aussi appeler politique, et pour le coup ce clientélisme ne coute rien à ceux qui le pratiquent puisqu’il est effectué avec l’argent gratuit des autres !
Cela explique que, malgré toutes les critiques et bien que le gouvernement et ses « serviteurs » soient aujourd’hui taxés d’incompétence, ils continuent, comme si de rien n’était, à dépenser l’argent que l’on n’a pas notamment en concédant, de manière injustifiée et irresponsable, aux agents de la SNCF, de la RATP et aux aiguilleurs du ciel, des avantages supplémentaires pour qu’ils n’usent pas de leur pouvoir de nuisance pendant … les jeux olympiques de Paris dont on s’attend à ce qu’ils représentent, malgré les promesses initiales, un puits sans fond de dépenses d’argent public !
On se trouve finalement dans un système où des gens incompétents sont plébiscités par d’autres gens inaptes ou incompétents parce qu’ils leur permettent, à ces deux catégories, de vivre à crédit sur le dos de l’Etat et ce système a un nom : c’est l’Inaptocratie que Wikipedia définit comme « un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle. »
On ne peut donner meilleure définition de la situation française !
Des exécutants ont pris le pouvoir, ils font tout pour le préserver et s’y maintenir y compris en faussant les règles du jeu ; notamment en faisant croire à la population au caractère efficace de leur action par le biais de la distribution d’aides sociales dont absolument personne ne se soucie de leur origine !
De fait, malgré l’idée majoritaire en France, E Macron et ses ministres ainsi que tous les membres des ministères ne sont absolument pas des libéraux mais bien des jacobins pur jus, des spécialistes du contrôle étatique de l’économie, du capitalisme d’Etat et de connivence, persuadés que leur action est bénéfique et qui persévèrent dans leurs erreurs contre vents et marées …
Car oui, ils ont une action, mais elle est pratiquement toujours négative … et le constat est absolument incontestable : ils ont amené le pays au bord de la banqueroute, avec des services publics qui ne fonctionnent pas, une dette publique qui enfle sans fin malgré une fiscalité excessive et inefficace, un chômage de masse dissimulé, une violence qui monte … et une situation générale qui ne cesse de se dégrader !
Le président E Macron a bien pris conscience de la gravité du problème. Il a décidé d’intervenir pour … changer le nom de l’ENA qui est devenu l’institut national du service public (INSP) !
Il n’est pas sûr que cela soit suffisant …
Bien cordialement à tous !
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Comme tous les ans, ce 21 avril, M.Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France, a adressé au président de la république ses dernières analyses concernant la situation économique.
De ce rapport, il faut retenir 2 données significatives que je livre à votre réflexion :
Depuis la mise en place de l’€ en tant que monnaie unique, le pouvoir d’achat dans l’Union Européenne a progressé de +17% tandis qu’en France cette progression s’est établie à +26%
Dans le même laps de temps, le PIB par habitant de l’Union Européenne a augmenté de 25% tandis que celui de la France n’a progressé que de 19%.
Curieuse distorsion n’est-ce pas ?
Qu’est-ce que cela signifie et que doit-on en conclure ?
Dans sa présentation liminaire, le gouverneur écrit : « l’€ a bien aidé les français avec une inflation mieux maitrisée, une progression du pouvoir d’achat sensiblement plus favorable (+26%) que la moyenne européenne (+17%) et une baisse particulièrement marquée du cout des emprunts pour les ménages, pour les entreprises comme pour l’Etat. Mais l’€ ne peut remplacer les faiblesses structurelles de l’économie française qui préexistaient et expliquent notre retard relatif de croissance : parmi celles-ci nous avons depuis 10 ans bien progressé sur l’emploi mais pas sur les finances publiques »
La première idée serait que la France aurait trouvé un moyen miraculeux de « booster » le pouvoir d’achat des français ?
Succès extraordinaire donc ?
En fait, et contrairement aux proclamations optimistes d’un « économiste de plateau » intervenant sur une chaine d’info permanente, dont, par charité, je tairai le nom, on ne peut pas y voir un succès français, notamment de la redistribution, dont les gouvernants nous abreuvent à longueur d’année …
Si le pouvoir d’achat augmente plus vite que le PIB, c’est à dire que la richesse produite, c’est que les revenus des français augmentent plus vite que la richesse produite et il est peu probable que ce soient les salaires !
Prodigieuse lapalissade vous me direz …
Mais, alors, comment est-ce possible ?
C’est simple : la seule explication plausible est que cette augmentation n’a pu avoir lieu que par le biais d’une augmentation des aides sociales distribuées et le gouverneur de la banque de France l’écrit d’ailleurs sans ambages sans toutefois exprimer totalement son opinion … « Cette croissance du pouvoir d’achat a été portée par des transferts sociaux – et donc des déficits publics – qui restent plus importants que chez nos voisins, et par des salaires réels dynamiques. »
Et si la progression de la richesse produite est inférieure à la progression de ces aides, c’est que l’Etat fonctionnaire a trouvé une astuce …
Quelle est donc la source de revenus qui n’entre pas dans le PIB ; autrement dit comment peut-on se procurer de l’argent sans produire de richesses ?
Il n’y en a qu’une : l’emprunt !
Cela signifie clairement que les aides sociales qui ont été versées l’ont été à partir d’emprunts fait par l’Etat sur les marchés … et, de fait, la France est le plus gros emprunteur de l’Union Européenne tout comme il est celui où la dépense publique est la plus forte !
Faut-il s’en réjouir ?
Probablement pas ; et même si le gouverneur de la banque de France ne dit pas que les emprunts faits sont excessifs, cela confirme quand même que la France vit au-dessus de ses moyens et qu’elle s’endette juste pour distribuer des revenus de substitution à toute une partie de la population afin de compenser à la fois une dégradation relative de la compétitivité (par rapport aux autres pays de l’Union Européenne) et des pertes de revenus liés essentiellement à la cherté de la vie ; que ce soit en raison de l’inflation ou de la fiscalité dont il faut le rappeler que nous sommes les champions … du monde !
Ce constat n’est évidemment pas le résultat d’un hasard ; surtout lorsque l’on compare les performances américaines et françaises. Sur la même période, pendant que le PIB français progressait de 19%, celui des Etats Unis a progressé de 38% c’est à dire du double !
Sur une durée de 25 ans, cela fait moins de 1% de croissance par an … (0.76% l’an).
Cela est dû au fait que nous vivotons dans la croissance molle depuis 25 ans avec une perte de compétitivité lente mais réelle.
La « stratégie » des hommes de l’Etat, par ailleurs bien conscients de la situation, n’a donc eu pour but que de masquer cette réalité et de gagner du temps sans engager de réformes susceptibles de heurter la population tout en lui permettant de travailler toujours moins ; et finalement d’entretenir des cohortes d’inactifs, tout en maintenant leur pouvoir d’achat.
Seulement, le problème avec les emprunts, c’est qu’il faut les rembourser et, en fin de compte, gagner du temps n’est que le moyen de reporter les efforts à faire sur les générations suivantes car les emprunts d’aujourd’hui sont les impôts de demain !
Il s’agit là de la preuve objective la plus évidente de l’incompétence des gouvernants français qui n’ont rien fait en faveur de l’amélioration de la compétitivité économique et se sont limités à une gestion communicationnelle au jour le jour.
Mais il y a aussi une explication moins claire.
C’est la possibilité par le biais de la redistribution de contrôler la société car l’administration, par un réflexe pavlovien, veut tout contrôler et d’ailleurs, c’est elle qui décide qui a le droit de gagner de l’argent en France ; et ce système existe aussi pour les entreprises qui sont surimposées puis subventionnées … si elles se comportent bien !
Autrement dit, faire contrôler l’activité économique par une caste de bureaucrates est le meilleur moyen de tuer la croissance !
D’ailleurs, le gouverneur de la banque de France se montre finalement assez peu optimiste tout en usant d’un langage diplomatique en écrivant : « il faut sortir de l’illusion récurrente que c’est la croissance qui va régler le problème des déficits publics.»
Autrement dit, en l’état il n’y aura pas de croissance et il va falloir réduire les dépenses …
Sera-t-il écouté et surtout sera-t-il entendu par les responsables politiques ?
Rien n’est moins sûr … car on peut compter sur l’obstination des gouvernants français pour persister à nier la réalité dans le seul but de ne pas remettre en cause le système dont ils sont aussi et surtout les premiers bénéficiaires !
D’ailleurs, il circule déjà dans les rédactions de presse les éléments de langage du pouvoir selon lesquels une dégradation de la note de crédit française (qui n’a pas eu lieu) ne changera rien sur le taux des obligations souveraines.
On se rassure comme on peut …
L’exemple récent de la SNCF est là pour nous le rappeler puisque les agents du secteur public refusent obstinément de renoncer à leurs privilèges sous la menace d’une grève pendant les jeux olympiques qui « gâcherait la fête » ; à tel point qu’ils ont réussi à obtenir de la direction un contournement pur et simple de la loi sur les retraites afin de bénéficier d’un système avantageux mais extrêmement couteux de financement de « fin d’activité » autrement dit de préretraite à partir de 52 ans qui sera évidemment entièrement financé par les autres ; c’est à dire par vos impôts alors que, rappelons-le, la SNCF est cette entreprise publique en état de cessation des paiements permanent subventionné à hauteur de 15 à 20 Mds € par an (oui vous avez bien lu !).
On apprend par ailleurs que les conducteurs de la RATP sont aussi « entrés dans la danse » et recevront une prime de 2.500€ pour … ne pas faire grève pendant les jeux olympiques !
Ces jeux promettent finalement d’être surtout une fête phénoménale de la gabegie à la française !
Il ne faut donc pas s’étonner de la dérive des comptes publics dont, à la fin, personne n’endossera la responsabilité …
Tant qu’on acceptera ce genre de « compromis » basé essentiellement sur le chantage et la menace et surtout tant que la haute fonction publique considérera qu’elle peut se permettre de s’abstraire de toute contrainte comptable à propos d’une dette publique qui ne peut pas être à extension infinie, il ne pourra y avoir aucun changement.
La seule chose dont on peut être sûr c’est que, plus on attend, plus la purge sera dure … surtout si ce sont des évènements extérieurs qui nous l’imposent …
Bien cordialement à tous !
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Peut-on vivre indéfiniment au-dessus de ses moyens et accumuler des dettes bien au-delà de ses revenus ?
La réponse qui vient à l’esprit de toute personne censée est bien évidemment : non !
Et c’est pourtant ce que font tous les gouvernements français et les 3.100 Mds € de dette ne sont que l’accumulation de tous les déficits budgétaires enregistrés consciemment depuis ces 50 dernières années !
Pire, comme la presse en a fait le constat accablant, cette accumulation de dette s’est accélérée ces dernières années et E Macron est désormais ce président qui a battu tous les records. Il est celui qui a le plus accumulé de dettes (1.000 Mds€) depuis le début de son mandat en 2017 !
Calamiteux record qui ne semble d’ailleurs pas le déranger outre mesure …
De fait, en 2024, le Trésor public français va émettre 285 Mds € de nouvelles obligations afin de financer le déficit budgétaire évalué à 144 Mds € et rembourser les 152 Mds € de titres d’Etat qui arrivent à échéance.
La machine à dettes tourne à plein …
Si l’on regarde les choses d’un peu plus près, on s’aperçoit que la situation en est arrivée à un point tel que l’Etat français ne peut plus rembourser ses dettes à partir de ses seules ressources fiscales et qu’il doit emprunter toujours plus à la fois pour financer ses frais de fonctionnement mais aussi pour payer les intérêts des emprunts déjà contractés et rembourser la dette venue à échéance.
Autant dire que cette situation est extrêmement malsaine … et on peut légitimement parler de dérive des dépenses publiques.
Le problème est que cette dette va devenir, dans les prochaines années, un problème de plus en plus insoluble car cette dérive nous expose à une dégradation de la notation de la « qualité de la dette française » et à une augmentation des taux d’intérêts appliqué à cette dette ; sans aucune échappatoire possible. Et il n’est pas question, comme l’a prétendu JL Mélenchon dans une déclaration à l’emporte-pièce destinée aux ignorants, de répudier cette dette qui est détenue à 60% par des créanciers étrangers.
Ce serait, à coup sûr, la meilleure façon de perdre tout crédit ; ce qui est un peu gênant pour un pays vivant à crédit …
Le gouvernement a bien annoncé qu’il allait faire des économies mais, pour l’instant, celles-ci ne sont pas documentées alors qu’il promet de passer de 5.5% de déficit en 2023 à 2.9% en 2027 bien que les prévisions de croissance soient calamiteuses (0.7%) et que le cout de cette dette (intérêts payés) devrait passer de 46,3 Mds € en 2024 à 72,3 Mds € en 2027.
Personne ne croit à cette reprise en main des dépenses publiques …
Il faut dire que les différents gouvernements de la présidence MACRON ont aligné les chèques avec une constance qui frise l’inconscience ; à seule fin évidemment de limiter les risques de colère sociale.
En effet, le pouvoir a peur de la rue qui est par nature incontrôlable et l’épisode des gilets jaunes a donné une idée de ce que cette colère pourrait donner …
Chèque pour une voiture électrique, chèque énergie, chèque carburant, chèque réparation, ma prim’ rénov, chèque vélo, chèque bois/fuel, prime de Noël … la distribution s’est généralisée alors que nous n’avons pas la moindre rentrée fiscale qui puisse permettre ce type de largesses !
La France vit clairement au-dessus de ses moyens et plus elle dépense, plus la situation se dégrade à tous points de vue …
Pour sortir de ce cercle vicieux mortifère, il faudrait dégager des excédents budgétaires mais pour cela il faudrait sabrer dans les dépenses alors que nous accumulons tous les handicaps avec une dette qui augmente sans cesse, un déficit persistant du commerce extérieur, une fiscalité très lourde.
Les solutions pour remédier à cette situation sont bien évidemment connues mais E Macron refuse d’y recourir notamment parce qu’il se réfugie dans le déni en affirmant que » Nous n’avons pas un problème de dépenses excessives mais un problème de moindres recettes ». En outre, le recours à l’endettement excessif est une grande tradition française qui a commencé sous l’ancien régime (la France était en faillite en 1715 à la mort de Louis XIV) et s’est poursuivi sous les rois suivants ainsi que sous la révolution jusqu’à la faillite de 1797.
Du coup, les marges de manœuvres sont à peu près nulles …
En outre, la caste des hauts fonctionnaires qui tient le pays ne veut pas non plus d’une purge notamment parce qu’elle est la première bénéficiaire de ces dépenses puisque c’est elle qui collecte l’argent et le redistribue en … prélevant sa dîme !
Enfin, le problème est compliqué par le fait qu’une part notable de la population ne veut pas non plus que le système change parce qu‘elle vit des subsides de l’Etat et qu’elle y voit, avant tout, le moyen de se procurer, à bon compte, des avantages pécuniaires sans se poser la question de savoir d’où vient l’argent reçu ?
L’aphorisme de Frédéric Bastiat selon lequel « Tout le monde souhaite vivre des largesses de l’Etat bien que tout le monde sache qu’il s’agit d’une fiction au sein de laquelle tout le monde essaie de vivre aux dépens de tout le monde » n’a jamais été aussi vrai !
Alors, cynisme ou incompétence ?
On peut se poser la question alors que très peu des quelques mesures qui ont été prises ont eu un impact favorable dans la mesure où le président se cantonne la plupart du temps dans l’action communicationnelle ; autant dire dans l’action fictive !
D’un point de vue franco-français, il s’agit, à tout le moins, un comportement fautif à défaut d’être répréhensible et d’un point de vue européen, il s’agit d’un véritable bras d’honneur aux règles de modération budgétaire que nous avons nous-mêmes fixées lors de l’adoption de l’€ !
En outre, contrairement à une idée largement répandue en France, la dépense publique n’enrichit pas le pays, elle l’appauvrit parce que l’Etat ne produit rien à part des règlements et des contraintes ; ce dont d’ailleurs il ne se prive pas !
Un Etat bureaucratique et technocratique tel que la France dont la dépense publique culmine à 58% du PIB quand celle de la Suisse se limite à 20% n’a que 3 moyens d’action : règlementer ou interdire, taxer, subventionner à l’exclusion de tout autre et il faut être conscient que « l’action » de l’administration a eu essentiellement pour effet de dégrader la situation économique !
Car, le constat d’une France qui ne produit pratiquement plus rien et qui revendique le droit à la paresse résulte de la seule responsabilité de la puissance publique qui n’a eu jusqu’ici qu’un seul but : augmenter la pression fiscale jusqu’au point de rupture pour distribuer des aides afin de masquer le chômage de masse, la paupérisation d’une fraction croissante de la population et enfin la dégradation constante de la situation économique.
Le gouvernement peut donc répéter en boucle qu’il va réindustrialiser … il ne peut que prendre des mesures susceptibles de favoriser l’implantation des entreprises et celles-ci n’investiront que si les facteurs économiques sont favorables ; ce qui n’est pas le cas !
En outre, cela prend du temps car les agents économiques agissent essentiellement de manière empirique et pratique …
Finalement, l’économie a toujours le dernier mot parce que les gouvernants peuvent toujours essayer de contraindre et de règlementer, les agents économiques obéissent à une logique propre qui n’est pas celle de l’administration et le principal effet a été pour l’instant de provoquer le départ des entreprises (enfin pour celles qui n’ont pas fait faillite) ; elles ont délocalisé !
Et que proposent E Macron et ses ministres … à part des bonnes paroles qui n’engagent que ceux qui y croient ?
Ils n’ont pas voulu entendre les avertissements et ont cru à l’argent gratuit éternel. Ils ont dépensé consciemment, sans compter, l’argent qu’on n’avait pas et ont même tenté de faire un hold-up sur les 60 Mds € de réserves des caisses de retraites complémentaires de salariés pour masquer leurs erreurs !
Pour quel résultat ?
Les chèques d’aides, en définitive, ne servent à rien si ce n’est à gagner du temps en compensant la détérioration de la situation des ménages par des aides mais ils pèsent sur les actifs, parce qu’ils sont bien payés à la fin par quelqu’un, et, qu’au bout du compte, ils finissent par ruiner le pays !
Le président et ses ministres en tirent-ils une popularité accrue ?
Il est fort probable que non car il est à peu près sûr que leur impopularité dépasse les 70% mais vous remarquerez que les spécialistes sondagiers sont forts discrets sur ce sujet et sont plus diserts à propos des présupposés scores électoraux du RN !
Dès lors, était-ce bien utile de dépenser 1.000 milliards € pour arriver à ce résultat ?
Les gouvernants se sont lancés dans une forme de gestion à court terme niant la réalité d’autant plus que les populations bénéficiaires de ces « aides » finissent toujours par les trouver insuffisantes et réclament toujours plus… sans aucune reconnaissance parce que la nature humaine est ainsi faite qu’elle est perpétuellement insatisfaite et réclame toujours plus !
Rentrer dans ce schéma des aides et des chèques d’argent gratuit n’aboutit qu’à entrer dans un cercle vicieux sans fin !
Des exemples existent d’un tel comportement ayant mal fini. L’un des plus symptomatiques est sans aucun doute l’Argentine qui a connu des phases populistes et d’hyper inflation qui ont littéralement ruiné le pays qui est passé de l’un des cinq pays les plus riches du monde au début du 20°s à l’un des plus pauvres !
Pour la France, la situation est un peu différente car nous avons la chance de faire partie d’une zone économique et d’avoir une monnaie commune qui nous permet de nous appuyer sur la crédibilité économique des autres pays membres.
Mais il y a des limites à ne pas dépasser et l’exemple de la Grèce est là pour le rappeler.
Bien évidemment, les dirigeants français le savent ; c’est à dire qu’ils ont estimé pendant longtemps qu’ils pouvaient pousser les choses très loin et tirer des chèques sans provision sans risque réel de sanctions de la part d’une Union Européenne impuissante et d’un FMI toujours lointain !
Nos précédents déficits excessifs n’ont d’ailleurs amené aucune sanction…
Néanmoins, cette attitude de défiance trouve désormais ses limites en raison de la crainte d’une dégradation de la note par les agences de notation ; laquelle aboutirait inéluctablement à une mise en difficulté du pays quant à son crédit avec des répercussions gravissimes de nature à provoquer au minimum la disparition de l’€ voire même celle de l’Union Européenne !
Bien évidemment, les autorités françaises en sont parfaitement conscientes et on ne peut pas appeler ça autrement que du chantage avec l’espoir non exprimé que la BCE interviendra en dernier recours pour financer les dettes françaises …
Mais cela n’est rien moins que sûr …
La France est bien devenue l’homme malade de l’Europe … malade de sa classe de politiciens fonctionnaires !
Bien cordialement à tous !
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En cette période de honteux déficits publics, et au moment où les hommes du gouvernement cherchent des solutions aux dettes accumulées par leur seul fait, probablement au moyen d’une augmentation de la fiscalité, il n’est pas inutile de se pencher à nouveau sur un impôt à haut rendement, véritable cash machine de l’Etat-Bercy.
Le lecteur voudra bien m’excuser par avance devant la complexité des explications que je vais lui fournir ; lesquelles ne sont en fait que le résultat des manipulations fiscales de l’Etat-Bercy.
Vous connaissez surement la version officielle selon laquelle 57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu ; ce qui ne manque évidemment pas de réjouir ceux qui font partie de ce quota car, pensent-ils, ils ont un avantage sur ceux qui paient des impôts sur le revenu.
Le problème … c’est que c’est faux !
En fait, la proportion de français payant l’impôt sur le revenu est bien plus élevée et s’établit probablement à près de 90% mais évidemment on ne présente pas les choses sous cet angle et surtout on n’a pas donné à cet impôt le nom qu’il mérite !
Comment, on nous aurait menti ?
En fait, et de manière évidente, oui, mais, lorsque Michel Rocard, alors premier ministre de F Mitterrand, l’a mise en place, il ne fallait surtout pas choquer les français et d’ailleurs, avec son taux de « seulement » 1.1%, l’affaire est passée, si l’on peut dire, « comme une lettre à la poste » !
Ce taux « modéré » constitue en fait une nouvelle forme de l’application de la parabole de la grenouille que l’on fait bouillir à petit feu et qui ne réagit pas car, bien évidemment, en violation de toutes les promesses, cette modération n’a pas duré …
Dans un pays sur imposé comme la France, le maquillage fiscal est une spécialité des hommes de pouvoir et il est vrai que les services concernés doivent faire preuve d’une grande imagination pour faire avaler la pilule aux français surtout lorsque l’on sait que nous avons le taux d’imposition le plus élevé au monde !
Il s’agit bien évidemment de la CSG, la désormais fameuse contribution sociale généralisée.
Nature de la CSG :
Au-delà de sa dénomination qui ne veut rien dire, cette contribution sociale n’est pas une cotisation sociale puisqu’elle n’ouvre pas droit aux prestations sociales de la sécurité sociale.
Elle en fait un impôt (une taxe selon les mots de la DGFIP) affecté au financement de la sécurité sociale ce qui a été confirmé par Michel Taly, directeur du Service de la législation fiscale de 1989 à 1995, selon lequel la CSG, « touchant tous les revenus et ne comportant aucune contrepartie directe en termes de prestation, est incontestablement un impôt sur le revenu, qui rapporte d’ailleurs plus que l’impôt sur le revenu lui-même ».
Et le dernier doute se lève lorsque l’on sait que la CSG n’est que partiellement déductible des revenus imposables (et non de l’impôt sur le revenu comme indiqué de manière volontairement erronée par les services de l’Etat-Bercy).
Enfin, elle est appliquée sans abattement et son taux est progressif, en fonction des revenus, tout comme l’IRPP !
C’est le deuxième impôt en termes de recettes derrière la TVA.
Suprême astuce, le système est ainsi fait que bien peu de personnes connaissent le montant de la CSG qu’ils acquittent alors que la CSG rapporte plus que l’IRPP (142 Mds€ contre 98 Mds€) !
Posez-vous la question : combien de CSG est-ce que je paie ? Et vous verrez que vous êtes incapable de donner une réponse !
Si, selon les services du fisc, 70 % de la recette de l’Impôt sur le Revenu est fournie par les 10 % des foyers les plus aisés (ceux qui ont un revenu fiscal de référence de plus de 50 000 €), l’assiette de la CSG est beaucoup plus large puisqu’elle est payée par … presque tout le monde !
Meilleure preuve il est impossible de connaître le nombre de personnes exonérées !
En fait, il faut vraiment n’avoir pratiquement aucun revenu pour ne pas la payer car cela ne concerne que les personnes du premier décile !
Pourquoi la CSG :
La CSG a été mise en place pour financer les dépenses de sécurité sociale mais elle sert aujourd’hui aussi à financer d’autres dépenses dont certaines ayant trait à la dépendance ou à l’assurance chômage ; c’est à dire que les buts initiaux, comme c’est trop souvent le cas en France, ont été dévoyés ; notamment parce que la tentation d’un alourdissement de la fiscalité est une constante des dirigeants français.
Ce à quoi les « responsables » vous répondront qu’ils n’ont … pas eu le choix.
A l’origine, elle avait pour but de faire face à l’augmentation constante des dépenses sociales et de transférer une partie des cotisations sociales assises sur les salaires afin d’en alléger la charge et, en cela, on a copié certains pays nordiques pour lesquels les dépenses sociales sont financées par l’impôt et non par les cotisations sociales.
Un système complexe :
Les différents gouvernements pris entre des « nécessités budgétaires » (comprendre dettes insolubles du fait de dépenses qu’on ne veut pas réduire) et un évident clientélisme électoraliste, le taux originel de 1.1% a … divergé et la CSG est devenue progressive !
Désormais, il existe, à l’heure actuelle, 4 taux différents qui correspondent en fait au barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).
Un taux zéro, un taux réduit à 3.8%, un taux médian à 6.6%, un taux normal à 8.3%.
A ces taux, il faut ajouter (sauf pour le taux zéro) la CRDS au taux de 0.50% (contribution au remboursement de la dette sociale) qui devait être temporaire mais qui est devenue … définitive.
Ces taux s’appliquent en fonction du RFR (revenu fiscal de référence).
En outre, la CSG n’est que partiellement déductible du revenu pour les tranches à 6.6 et 8.3%.
Ces règles posées, vous allez voir que le diable se tapit dans les détails que l’on peut ramener à 2 questions simples : que se passe-t-il lorsque les revenus baissent ou montent et que vous franchissez les seuils fixés selon le tableau ci-dessus.
On peut imaginer que le taux de CSG varie …
Pas si simple … et mon expérience personnelle m’a fait découvrir des aspects insoupçonnés de cette branche de la fiscalité.
1er cas de figure : vos revenus baissent :
Je vous invite, pour cela, à vous replacer dans le contexte en vous référant à un article paru le 22 mars 2018 dans lequel je relatais mes relations épistolaires houleuses avec la DGFIP à ce propos.
La question évoquée était que, bien qu’ayant vu mes revenus baisser fortement et que ceux-ci étaient passés en dessous du seuil d’exonération, je me retrouvais néanmoins toujours assujetti à la CSG !
L’essentiel de l’explication tenait au fait qu’il fallait en fait attendre d’avoir des revenus en dessous du seuil d’exonération pendant 2 années de suite pour pouvoir prétendre à l’exonération.
L’exonération ne joue donc qu’à partir, en fait, de la troisième année.
Le constat que je faisais à l’époque était qu’avec des revenus inférieurs au RSA (lequel est exonéré de CSG), je restais assujetti à la CSG parce que je devais être en dessous du plafond pendant 2 années de suite.
J’ai pris cela pour une aberration fiscale en contradiction avec le principe de l’égalité fiscale tant vantée par le pouvoir.
Il ne faut pas se leurrer ; ce n’est pas un hasard si le système est ainsi conçu car il n’y a aucune raison objective justifiant ce délai de 2 ans !
Le but est évidemment de collecter un maximum d’impôt jusques et y compris sur les retraités qui ont les revenus les plus faibles !
2ème cas de figure : vos revenus montent
Bien évidemment, depuis 2018, ma situation a évolué notamment parce que je suis devenu retraité en 2021 (à 63 ans).
Mes revenus ont fait un bon significatif à 1.100€ par mois et, du coup, j’ai dépassé de 284€ le plafond d’exonération fixé en 2024 à 12.230€/an.
J’ai cru naïvement que, dans le cadre d’un parallélisme fiscal, en rapport avec ma situation de 2018, je ne redeviendrai imposable qu’après un dépassement du plafond pendant 2 années de suite.
Je me basais, pour cela, sur le site officiel de la DGFIP sur lequel vous pouvez lire un alinéa lapidaire et succinct rédigé comme suit :
Le passage du taux zéro (ou réduit) au taux médian (ou normal) ne s’applique que si vos revenus vous ont fait franchir le plafond du taux réduit 2 années consécutives.
duquel je n’ai retenu, à tort, que la fin de la phrase « ne s’applique que si vos revenus vous ont fait franchir le plafond du taux réduit 2 années consécutives »
Erreur grave dont je n’ai pris toute la mesure que lorsque j’ai constaté que les différentes caisses de retraites se sont mises à amputer, sans aucune explication, mes pensions du montant de la CSG au taux de 3.8% et de la CRDS au taux de 0.5%.
J’ai bien essayé d’obtenir des explications auprès des différentes caisses de retraite … sans résultat … jusqu’à ce que je contacte le centre des pensions de la fonction publique de Rennes dont je dépends et qui me verse une pension de réversion en raison du décès de mon épouse qui était fonctionnaire.
Voici la réponse :
Suite à votre mel du 30 janvier 2024, je vous rappelle que les règles de « lissage » ne concernent que les pensionnés qui sont totalement exonérés de cotisations sociales une première année et qui devraient repasser en cotisations sociales à taux plein (9.1%) ou à taux médian (7.4%) la deuxième année mais qui passent, avec cette règle de lissage, en taux réduit (4.3%).
Aucune règle de lissage ne s’applique pour les retraités qui, comme vous, ont été exonérés de toutes cotisations pendant 3 ans. Par conséquent, cette année votre RFR correspond à l’application du taux réduit sur votre pension.
Texte particulièrement obscur vous en conviendrez et inexact, car nous savons que la CSG n’est pas une cotisation sociale mais un impôt, … qui m’a permis d’apprendre une nouvelle expression : le lissage fiscal.
J’ai alors compris que l’exonération n’a lieu qu’en cas de passage du taux zéro ou du taux réduit au taux médian ou normal mais pas en cas de passage du taux zéro au taux réduit …
Je n’ai pas pu résister à la tentation d’une réponse sarcastique dont je vous livre la teneur.
Je vous remercie pour votre réponse qui m’a permis effectivement de retrouver les données fiscales applicables ; car vous êtes bien le seul à m’avoir fourni ces explications parmi les 4 régimes dont je dépends.
Je ne comprends d’ailleurs même pas que les administrations et caisses de retraites puissent appliquer des règles aussi complexes sans aucune explication vis-à-vis des ayant droits.
Cela m’amène vous faire quelques observations qui évidemment ne serviront à rien … tout en sachant que vous n’êtes pas personnellement responsable de cette situation.
Avec un RFR pour 2022 (impôts de 2023) de 12.514€, je dépasse donc de 284€ le plafond d’exonération fixé à 12.230€.
Par contre, j’ai calculé que je vais me retrouver à devoir payer en 2024 la CSG et la CRDS pour un montant de 600€ par an !
Voilà un effet de seuil particulièrement bien ressenti !
Par ailleurs, j’ai bien compris que le lissage n’avait lieu qu’au profit du Trésor Public puisque, avant d’être exonéré, j’avais pour seuls revenus la pension de réversion de mon épouse prédécédée de 540€ par mois (versée par vos services) et que les services de la DGFIP m’ont expliqué, sans aucun complexe, que j’étais obligé de payer pendant deux années la CSG alors que mes revenus étaient inférieurs au RSA (qui lui est exonéré).
Par ailleurs, bien évidemment, fort de ce même principe, et bien que mes revenus vont évidemment revenir « avec un peu de chance », du fait du prélèvement de la CSG (déductible), en dessous du plafond d’exonération, je demeurerai encore assujetti, du fait du lissage, pendant 2 années avant d’être à nouveau exonéré !!!!
Conclusion imparable : en étant en dessous du plafond 2 années sur 3 je vais me retrouver exonéré une année sur 3 !
Tout simplement prodigieux !
Après la fiction du consentement à l’impôt, on a désormais la fiction de l’exonération !
On a du mal à y voir justice et équité fiscale …on se situe plutôt dans un système fiscal totalement hypocrite et pervers dans lequel, si l’on est à la limite du plafond, on n’est finalement exonéré, malgré des revenus très faibles, qu’une année sur trois de cet impôt sur le revenu déguisé qu’est la CSG !
Pensez-vous sérieusement qu’en appliquant des règles pareilles, alors que mes revenus se situent à la limite du seuil de pauvreté, nous devenions des citoyens respectueux et obéissants alors que c’est le gouvernement qui a déclenché, avec sa politique du kouakilenkout, une inflation délirante qui lamine littéralement nos revenus lorsqu’on va à Lidl faire ses courses ?
Bien évidemment, ce courrier n’a appelé aucune réponse.
Depuis la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 le franchissement du seuil de la CSG à taux réduit de 3,8% à un taux supérieur (6,6% ou 8,3%), et le passage du taux zéro de Casa au taux normal de 0,3% ne se feront que si le ménage fiscal dépasse deux années de suite le seuil du taux réduit du barème.
Dit autrement, le taux médian ou le taux normal sont prélevés si le revenu fiscal de référence dépasse le seuil d’assujettissement à la CSG à taux réduit pendant 2 années consécutives (revenu fiscal de référence figurant sur les 2 avis d’impôt précédents).
Attention, il n’y a pas de lissage si on passe du taux zéro au taux de 3,8% ou du taux de 6,6 au taux de 8,3%. La CFDT Retraités regrette que le lissage ne s’applique pas à tous les taux.
Conclusion :
Vous l’avez compris, si vos revenus se situent juste au dessus du seuil d’exonération, vous ne serez finalement exonéré qu’une année sur trois et le lissage fiscal est en fait un concept qui ne bénéficie qu’à l’administration fiscale.
La fiscalité est devenue tellement complexe que les règles fiscales défient toute logique pour ne pas dire qu’elles sont probablement à la limite de la constitutionnalité du fait de la violation manifeste de nos principes républicains d’égalité de traitement.
Est-ce rassurant ?
Bien évidemment non !
Y a-t-il une justification à cette différence de traitement ?
Non, aucune et il n’y a pas d’autre explication que celle d’un refus de l’Etat-Bercy de laisser des personnes à faibles revenus ne pas « passer à la caisse » !
L’Etat-Bercy n’y a vu qu’un odieux manque à gagner !
Il faut dire qu’avec la frénésie de dépenses des petits hommes gris de l’Etat, la recherche de « gisements fiscaux » est devenue un souci permanent.
Dura lex, Sed lex ! (*)
Bien cordialement à tous !
(*) La loi est dure mais c’est la loi.
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Le ministre des finances, lors d’une intervention télévisée récente, a déclaré qu’il fallait désormais faire des économies mais il s’est bien gardé de dire l’exacte vérité quant à la réalité de la situation qui tient en 2 propositions :
-la France est un pays ruiné, totalement incapable de rembourser ses dettes, -et cette situation est exclusivement imputable à son élite issue pour l’essentiel de l’ENA, que nous appellerons l’Etat-Bercy ; laquelle a enfilé les déficits budgétaires de manière constante depuis 1976 (dernier budget en excédent) dans sa « gestion » du pays !
Qu’on en juge :
Record d’Europe des dépenses publiques (58 % du PIB), des dépenses sociales (33 % du PIB) et des prélèvements obligatoires (45 % du PIB), la France est le pays qui a le plus augmenté sa dette publique de la zone euro (+13 points depuis 2019), mais aussi celui où la croissance est la moins performante. Le déficit s’est établi, en 2023, à 5.5% du PIB (154 Mds€) mais surtout, mais il ne faut pas le dire pour ne pas affoler le bon peuple, à pratiquement 50% du budget de l’Etat qui s’est élevé à 360 Mds€.
Le constat est catastrophique et, vous allez le voir, pratiquement insoluble !
Parce qu’il ne faut pas se faire d’illusions. Compte tenu de l’évolution des taux d’intérêts, en hausse, le service de la dette (le montant des intérêts payés tous les ans) va augmenter progressivement au fur et à mesure de la maturation de celle-ci (les OAT ont une durée moyenne de 8 ans) jusqu’à devenir … insoutenable ; surtout que la croissance promise ou escomptée a d’ores et déjà été revue à la baisse de 1.4 à 1% par an et qu’il n’est pas exclu qu’elle soit même encore inférieure à ce chiffre !
Or, avec des taux moyens à 3.5% appliqués aux emprunts contractés par l’Etat-Bercy afin d’assurer les fins de mois, nous nous trouvons désormais dans ce que l’on appelle une « trappe à dettes ». L’effet est à la fois imparable, inéluctable et totalement destructeur : la dette progresse plus vite que la croissance et, de ce fait, augmente sans cesse, plus vite que la richesse du pays jusqu’à devenir impossible à rembourser jusqu’à l’issue théorique de ponctionner la totalité des revenus de l’Etat !
Mais, ce serait beaucoup sous-estimer les hommes de l’Etat que de croire qu’ils n’ont pas pris conscience de la situation, des risques consécutifs et qu’ils n’ont pas pris les mesures susceptibles de permettre d’éviter une catastrophe qui leur serait intégralement imputable et qui, enfin, remettre en question l’ensemble du système sur lequel leur situation est assise.
Sans surprise, l’essentiel de ces mesures sera … une hausse de la pression fiscale car, conformément à la règle non écrite appliquée de manière constante, il n’y aucun problème qui ne trouve sa solution dans une hausse des impôts !
C’est pourquoi le système de votre future spoliation est d’ores et déjà en place et est prêt à être mis en action « à la première difficulté » ; je veux parler ici du prélèvement à la source (PALS) dont on nous a expliqué qu’il n’avait que pour but de faciliter la vie des français … sans omettre la possibilité ultime de la ponction directe sur les comptes bancaires.
Curieusement, seuls certains se sont étonnés qu’on remplaçait un système qui fonctionnait parfaitement (le paiement mensualisé) par un système complexe parfois difficilement compréhensible ; notamment lorsqu’il y a lieu de procéder à des rattrapages d’une année sur l’autre.
Evidemment, on a menti aux français car le but poursuivi, avec la mise en place du PALS, (y compris pour la CSG et ses taxes annexes qui ne sont pas, malgré leur appellation, des cotisations sociales mais bien des impôts – le paiement de la CSG n’ouvre pas droit au bénéfice de la sécurité sociale), n’a jamais été la simplification mais bien d’assurer la sécurisation du recouvrement de l’impôt, quoiqu’il arrive, afin de pouvoir augmenter ce prélèvement fiscal quasiment indéfiniment sans possibilité d’opposition des contributeurs !
Car la hantise de l’Etat-Bercy c’est le contournement ou l’évitement fiscal qui assècherait les finances publiques !
En d’autres termes, le PALS a constitué l’une des réponses à la « nécessité » de trouver les moyens de bloquer toute tentative de résistance à l’impôt dont il n’est pas inutile de rappeler qu’il s’agit, selon les termes de la déclaration des droits de l’homme de 1789, d’une contribution volontaire librement consentie (articles 13 et 14) !
Les explications véritables de certaines décisions apparaissent toujours plus tard et certains français, aux revenus modestes, le touchent d’ores et déjà du doigt, si l’on peut dire, tous les jours !
En effet, auparavant, le français aux faibles revenus payait son loyer, son chauffage et sa nourriture et enfin ses impôts ; et s’il n’y avait plus d’argent pour les impôts, eh bien il demandait des délais aux services fiscaux !
Cette situation est évidemment apparue intolérable et potentiellement dangereuse aux hommes de Bercy car, que se passerait-il si les français se mettaient, volontairement ou simplement en raison de difficultés financières, à résister devant le paiement de l’impôt ?
L’Etat, dont les dépenses publiques ont représenté, selon l’INSEE, 58,3% du PIB en 2022, se trouverait très rapidement en cessation des paiements avec toutes les conséquences attachées à une telle situation.
Les hommes de l’Etat-Bercy ont donc tout fait pour assurer la sécurisation du recouvrement de l’impôt alors qu’ils s’obstinent, depuis 1976, dans une augmentation constante et une accumulation désormais inquiétante, des déficits budgétaires (on annonce déjà 170 Mds€ de déficit pour 2024) !
On en voit d’ores et déjà les effets …
Désormais, le français aux faibles revenus paie d’abord les impôts (et la CSG), ensuite son loyer, puis sa nourriture et s’il ne reste plus rien sur son compte courant, eh bien il ne se chauffe plus !
Et cette situation est vécue, en silence, par des centaines de milliers voire des millions de français parce qu’ils n’ont aucun moyen de faire connaitre leurs difficultés et que, sauf évènement improbable de type gilets jaunes, ils restent isolés dans leur détresse.
Ainsi donc, les hommes de l’Etat, devant le dilemme d’avoir à choisir entre (1) protéger le système dont ils sont issus, lequel leur permet en outre de vivre très confortablement par le biais de l’impôt collecté, et (2) assurer la sécurité quotidienne des français, ont, sans aucun scrupule ni état d’âme, choisi la première option !
Et tant pis si certains français économiquement faibles ne peuvent plus se chauffer !
Au pire, on leur donnera un chèque énergie pour les faire taire car la réalité des aides sociales est qu’elles sont distribuées, non pour aider les gens, mais bien pour éviter les « mouvements sociaux » incontrôlables !
Cela veut dire que désormais, puisque l’impôt (et la CSG) est payé par un tiers (employeur ou caisse de retraite), sous la menace d’être lui-même responsable s’il ne fait pas ce prélèvement ou s’il commet simplement une erreur de calcul, l’impôt n’est plus une contribution volontaire au sens de la déclaration des droits de l’homme de 1789 mais bien une ponction contrainte, subie et totalement incontrôlable !
Bien évidemment, cette augmentation de la fiscalité directe peut s’agrémenter d’une augmentation du taux de TVA (de 20% taux actuel à 23 voire 25%) et là encore, même cas de figure, l’impôt est collecté par un tiers.
Aussi, lorsque Bruno Le Maire vient expliquer que désormais il va falloir des économies (on a évoqué 10 ou 12 Mds€ puis 50 Mds€) alors que les « économies » annoncées dans les années précédentes n’ont jamais été suivies d’effet et, qu’en outre, elles ne représentent absolument rien par rapport à l’immensité d’une dette officiellement fixée à 3.100 Mds€, il faut être conscient que les économies à réaliser pour « sauver la situation » sont d’un tout autre ordre de grandeur et devraient s’établir plutôt aux environs de 100 Mds€ par an ; ce qui est évidemment absolument impossible !
Il faudrait pour cela : -soit réduire de manière drastique le nombre des fonctionnaires, -soit réduire, de manière toute aussi drastique, les dépenses sociales ce qui est proprement impensable.
En effet, dans un cas comme dans l’autre, toute mesure d’économie jetterait la population concernée dans la rue ; la pire des options étant pour les hommes de l’Etat-Bercy la réduction du nombre des fonctionnaires qui se mettraient immédiatement en grève et bloqueraient tout le système ; l’amenant inéluctablement à la faillite !
Compte tenu du fait que le courage ne fait partie des vertus de l’Etat-Bercy, celui-ci est donc totalement paralysé dans un sens comme dans l’autre et les économies annoncées ne seront donc pour l’essentiel que des coups de rabot et des ajustements à la marge ; comme cela a toujours été fait depuis … 50 ans !
On ne peut évidemment pas demander à des gens qui sont la cause du problème de trouver les solutions pour résoudre le problème qu’ils ont eux-mêmes créé.
Bien entendu, histoire d’éviter des mouvements de foule, Bruno Le Maire promet de ne pas augmenter les impôts mais on sait ce que valent les promesses et d’ailleurs le premier ministre est actuellement en train d’explorer la voie de la taxation des « rentes » sans définir d’ailleurs la cible concernée.
S’agit-il des riches qui s’enrichissent en dormant, des « supers profits faits sur le dos du peuple » ?
En tout état de cause cette taxation est présumée populaire dans un pays comme la France qui voue une détestation irrationnelle aux riches, démarche que le magazine Le Point qualifie fort justement de « populisme fiscal » ; le but étant d’expliquer aux masses qu’elles vont payer mais que ce n’est rien à côté de ce que vont « prendre » les rentiers !
Alors, bien évidemment, la suite inéluctable est parfaitement prévisible : bien que la France détienne le record européen du taux d’imposition, les impôts vont augmenter parce qu’il n’y aura pas le choix, qu’il faudra faire face aux dettes et qu’il n’est pas question que la France, « phare de l’humanité » depuis 1789, fasse défaut surtout que celle-ci est détenue, officiellement, par 57% de créanciers étrangers qu’il est exclu de spolier !
La conclusion qui s’impose est que les français paieront pour les inconséquences des dirigeants qu’ils se sont choisis !
On spoliera donc les français et ceux-ci, sauf révolte violente, ne pourront rien faire pour s’y opposer !
Vous voulez une image : le train de l’Etat Bercy est lancé dans une descente sans freins ; la seule question qui se pose désormais est : quand va-t-il dérailler ?
Bien cordialement à tous !
Partager la publication "Un pays ruiné par son élite"
(A dessein, j’utiliserai la translittération du russe, Пу́тин, en écrivant Putin pour désigner le dirigeant russe).
L’Europe se croyait à l’abri de toute guerre depuis 1945 et avait décidé d’orienter sa politique vers une lutte radicale en matière … d’écologie. Elle découvre, brutalement, avec horreur que la fin du monde pourrait venir non pas du réchauffement climatique mais d’un missile russe et que certaines priorités ont été gravement négligées !
On constatera aussi que l’épidémie de Covid a complètement disparu après avoir occupé le pouvoir et les médias quotidiennement pendant 2 ans, et sur ce coup-là Putin mérite bien le prix Nobel de médecine pour avoir éradiqué le Covid en 48 heures !
Cela ne manquera pas d’alimenter le discours des complotistes en tous genres qui crieront à la manipulation politique d’une épidémie qui ne méritait pas tant d’attentions …
L’Ukraine, dont la superficie est de 576 450 km2 (sans la Crimée) soit donc plus que la France (550.000 km2), est un grand pays peuplé de 45 millions d’habitants qui partage ses frontières terrestres avec sept pays limitrophes : Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Moldavie, Russie et Biélorussie.
Autant dire que l’invasion russe concerne beaucoup de monde et inquiète non seulement les riverains mais aussi les pays baltes (Lituanie, Lettonie) et l’Estonie (qui n’est pas balte) qui ont tous subi le joug soviétique et savent de quoi il retourne ; surtout qu’ils partagent une frontière avec la Russie à l’Est mais aussi à l’Ouest avec l’enclave de Kaliningrad (ex Königsberg de Prusse orientale). Il faut aussi tenir compte de la Biélorussie qui n’est qu’un satellite de Moscou et constitue, dans le conflit qui nous intéresse, une base arrière de l’armée rouge.
L’Ouest de l’Ukraine faisait à l’origine partie de l’empire austro hongrois qui s’est écroulé en 1918 tandis que la partie Est dépendait de l’empire tsariste russe auquel s’est substitué l’empire soviétique.
L’Ukraine se trouve en fait tiraillée, depuis la chute du rideau de fer (en 1989) et la révolution orange de 2014, entre l’occident européen constitué de démocraties parlementaires riches et un empire russe sur le déclin économique même si sa puissance militaire reste de tout premier ordre.
Même si Kiev est considérée comme le berceau de la civilisation russe (elle a été fondée par les verings, c’est à dire les vikings de l’Est (principalement des suédois qui entretenaient des liens constants avec Constantinople), au IXème siècle, elle semble vouloir, au terme d’un processus assez chaotique vouloir se rattacher à l’Ouest avec une adhésion à l’Union Européenne mais aussi à l’Otan.
Et cela déplait immensément au maitre du kremlin !
En fait, nous nous trouvons face aux conséquences de l’écroulement de l’empire soviétique dont on n’a pas encore fini de mesurer les conséquences dans une affaire où se confrontent trois parties : l’Ukraine, l’Union Européenne et la Russie.
Examinons-les à tour de rôle.
L’Ukraine :
Après avoir été brièvement indépendante entre 1917 et 1920, à la suite de l’effondrement de l’empire tsariste et de l’empire austro-hongrois, elle a été incluse, sans en avoir eu le choix, à l’URSS.
La population ukrainienne a été largement la victime, non seulement de l’invasion de l’Allemagne nazie entre 1941 et 1944, mais aussi et surtout de la dictature soviétique à travers plusieurs campagnes génocidaires qui ont commencé, entre 1931 et 1933, avec la dékoulakisation (assassinat pur et simple des paysans avec un bilan s’établissant entre 2.5 et 5 millions de morts – l’incertitude des chiffres est liée à l’opacité du régime soviétique), période que les ukrainiens appellent holodomor, et qui a continué avec les purges staliniennes de 1937 à 1939 avec, là encore, plusieurs millions de morts.
Autant dire que pour l’immense majorité des ukrainiens, le pouvoir russe est craint et n’est pas du tout populaire. Cela explique notamment que nombre d’ukrainiens se soient rangés du côté des nazis lors de l’attaque de 1941 … avant de comprendre que c’était encore pire avec les allemands !
Il est difficile pour un pays qui a connu la dictature soviétique pendant 70 ans de revenir dans le camp de la démocratie mais l’histoire fait que la partie ouest de l’Ukraine, qui n’est pas de culture russe, exprime son désir de s’accrocher à l’Europe de l’ouest dont elle espère une prospérité économique qu’ils ont pu constater avec leurs voisins de l’ouest issus eux-aussi de l’ancien bloc soviétique.
En outre, on sait que la population fuit en masse les combats vers l’Ouest (on parle de plus de 650.000 réfugiés) et non vers l’Est ; ce qui prouve que le russe est bien perçu comme un agresseur et non comme un sauveur !
Ce que l’on sait peu c’est qu’en 1994, l’Ukraine a accepté d’abandonner son (gros) arsenal nucléaire, hérité de l’époque soviétique, en échange de la garantie des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Russie quant à sa sécurité militaire et politique.
En 1996, l’Ukraine avait rendu toutes ses armes nucléaires à la Russie.
Or, la Russie a, dès 2014, violé ses engagements en envahissant la partie Est (Donbass) du territoire souverain ukrainien et justifie aujourd’hui son attaque par un génocide qui serait exercé par les Ukrainiens sur les « républiques séparatistes de Lugansk et du Donbass » qui ne sont reconnues que par elle et quelques dictateurs.
Il s’agit là d’une véritable guerre qui a fait au moins 14.000 morts en 8 ans et on sait que les séparatistes ont été armés, équipés par la Russie et qu’ils bénéficient d’une logistique en armes et en hommes (des soldats russes ont changé d’uniforme pour combattre du coté des séparatistes auxquels il faut ajouter les mercenaires du groupe Wagner).
L’Union Européenne
C’est le ventre mou de l’Europe puisque c’est une association d’états indépendants fondée essentiellement sur une base économique et monétaire (et pour cette dernière, seulement ceux membres de la zone €).
Elle a connu une expansion rapide à partir de 1990 lorsqu’elle a décidé, peut-être imprudemment, d’intégrer tous les pays de l’ancien bloc de l’Est à l’exclusion de l’Ukraine, de la Moldavie, de la Biélorussie, de la Géorgie et de l’Arménie. Il s’agissait en fait de faire sortir ces pays d’une misère économique mais aussi, ne nous leurrons pas, de les faire échapper à l’orbite russe.
C’est particulièrement le cas des petits pays baltes et de l’Estonie qui ont toujours craint le géant voisin et qui ont profité de l’effondrement de l’empire soviétique et de l’anarchie des années 90, pendant la période Eltsine, pour entrer dans l’Union Européenne et dans l’Otan.
Rassurons-nous, aucun de ces pays n’a regretté son intégration à l’Union Européenne et certains, notamment les baltes, font même figure de modèles ; c’est dire leur faculté rapide d’adaptation.
Le gros problème de l’Union Européenne c’est qu’elle n’est qu’une construction inachevée pour des raisons multiples liées notamment à des divergences de vues entre les différents membres dont le plus connu était le Royaume Uni qui n’était entré, en 1973, dans la CEE de l’époque que pour en contrôler l’évolution et surtout pour qu’elle ne s’opère pas à son détriment.
En outre, devant les difficultés économiques liées à l’émergence de plusieurs crises (2008 avec les subprimes, 2012 avec la crise de la dette des pays du club med), elle est traversée de tiraillements liés notamment au développement de mouvements souverainistes anti européens, anti €, qui exploitent l’insatisfaction générale des populations !
De ce fait, il n’y a pas d’unité politique et, par voie de conséquence, d’armée commune puisque, par définition, la force armée dépend du pouvoir politique.
Cette faiblesse est partiellement compensée par le traité de l’Otan, qui n’est qu’une organisation de défense et non d’attaque. Celui-ci a permis non seulement un commandement unifié mais aussi une standardisation des armements afin de faciliter la logistique (tous les fusils utilisent la même munition de 5.56 mm, toutes mitrailleuses tirent la même cartouche de 7.62 mm, tous les chars utilisent l’obus de 120 mm, les missiles sont interchangeables, …) mais il ne faut perdre de vue que les seules armées dignes de ce nom sont l’armée française et l’armée britannique et qu’elles sont loin d’avoir les moyens d’une résistance victorieuse contre l’armée russe.
L’armée française compte 200.000 hommes, 250 chars Leclerc, à peine 200 avions soit de quoi lutter … quinze jours !
L’Allemagne, qui possédait en 1990, et de très loin, la première armée européenne à tous points de vue, avec plus de 500.000 hommes, a considéré que la guerre froide était finie, a liquidé son armée et vendu ses milliers de panzers Leopard notamment aux turcs et aux grecs, deux ennemis héréditaires toujours au bord de l’affrontement !
Par naiveté, l’Union Européenne a oublié le vieux principe selon lequel les Etats n’ont pas d’amis et se retrouve désormais totalement nue ou presque !
Elle fait, pour l’instant, front commun et décide aujourd’hui de réagir, l‘Allemagne va se réarmer, mais, même si elle affiche une unité inédite devant la menace russe, tout cela prendra beaucoup de temps sans que l’on puisse en outre savoir si on aboutira à un commandement (au moins militaire) unifié de nature à impressionner des voisins aussi puissants et sans scrupules.
La Russie ours redoutable ou tigre de papier ?
Rapporté à sa taille, la Russie est un nain économique (son PIB est inférieur à celui de l’Italie) mais un géant militaire. Son économie est celle d’un pays en voie de développement fondée sur l’exploitation des matières premières (pétrole, gaz, métaux divers).
Autant dire que l’Union Européenne, premier client de la Russie, a elle-même financé, par ses achats de matières premiers, la guerre engagée par le kremlin !
Elle est gouvernée par un autocrate qui dirige le pays d’une main de fer depuis plus de 20 ans et qui a placé des hommes à lui aux postes de commandes aussi bien politiques, militaires qu’économiques.
Il a, en outre, plusieurs fois fait modifier la constitution à sa convenance (en devenant le premier ministre du pantin Medvedev avant de reprendre directement les rênes) et n’hésite pas liquider ses opposants en les faisant emprisonner (Khodorkovski PDG du géant pétrolier Ioukos liquidé par la même occasion, Navalny, avocat et opposant politique), ou assassiner à coup de pistolet, de novachok, de polonium 210 (une substance si rare qu’elle coute plusieurs dizaines de millions de dollars le mg), de dioxine (Anna Politkovskaïa journaliste, Iouri Chtchekotchikhine, Sergueï Skripal, alexander Litvinenko, Viktor Iouchtchenko) …
On estime à plus de cinquante les personnes éliminées en utilisant, au besoin, les services de mercenaires tchétchènes.
Dans toutes ces affaires, la constante est que les autorités refusent d’ouvrir des enquêtes criminelles et que les responsables ne sont jamais retrouvés.
On sait aussi, par des enquêtes faites par les russes eux-mêmes, que Putin est un mafieux qui a commencé sa carrière lorsqu’il est devenu l’adjoint du maire de St Petersbourg et qu’il a été chargé d’acheter à l’étranger, dans des opérations de troc, de l’alimentation en échange de matières premières. On s’est aperçu que leur livraison n’avait parfois aucune contrepartie et laissait à penser que ces matières premières étaient en fait vendues et leur prix encaissé directement sur des comptes étrangers.
Putin s’est prodigieusement enrichi et possède désormais un immense palais et un énorme yacht qui a quitté le port d’Allemagne du nord où il stationnait … juste avant l’attaque.
On notera aussi, qu’à la différence de l’époque soviétique post stalinienne où il existait des contre-pouvoirs qui ont permis à plusieurs reprises d’éviter le pire, il n’y a désormais en Russie plus aucun contre-pouvoir et personne n’a été en mesure d’arrêter Putin dans sa course à la guerre !
Enfin, il faut savoir que la caractéristique du pouvoir russe, depuis les tsars, est un sentiment obsidional constant ; c’est à dire une crainte de l’encerclement qui l’a toujours conduit à des actions militaires impérialistes pour gagner des territoires vers l’ouest (Pologne), vers le nord-ouest (pays baltes), vers le nord (Finlande), vers le sud (en 1853 contre l’empire ottoman avec la guerre de Crimée), vers le Caucase mais aussi vers l’extrême orient. La Chine, qui garde soigneusement ses distances dans ce conflit, n’a pas oublié que Vladivostok était auparavant une ville chinoise.
La situation militaire
Les dirigeants de l’Union Européenne, tout à leur lutte impitoyable contre le réchauffement climatique, n’ont pas écouté les cris d’alarme proférés sans cesse depuis plusieurs années par les pays baltes, l’Estonie et la Pologne qui se savent en première ligne et redoutent, depuis toujours, une attaque russe contre laquelle ils ne pourraient rien faire !
Ces derniers connaissent les russes pour les avoir subis pendant 45 ans et savent comment fonctionne le pouvoir russe. Ils savaient que la dérive occidentale de l’Ukraine était absolument intolérable pour le kremlin !
L’attaque russe a pris la communauté internationale au dépourvu, quoique les Etats Unis aient tiré la sonnette d’alarme, mais il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une décision du maitre du kremlin à laquelle il ne faut pas associer la population russe qui n’a pas eu son mot à dire mais qui en subira les conséquences.
D’ailleurs, les quelques russes qui ont osé descendre dans la rue, ces derniers jours, pour protester contre la guerre ont été arrêtés.
Il n’est pas inutile de préciser que la Russie est entrée en guerre contre l’Ukraine sans déclaration de guerre notamment parce que Putin nie toute existence à l’Ukraine et que d’ailleurs, selon ses propres termes, elle n’a pas besoin du Donbass (ni de ses mines de charbon ni de ses usines sidérurgiques).
En outre, on sait que cette attaque a été préméditée de longue date ; depuis 2014 en fait … date de la révolution orange qui a abouti à l’éviction du dirigeant ukrainien pro russe Ianoukovitch !
L’attaque russe est injustifiable mais s’explique donc par le fait que l’Ukraine n’est perçue par le pouvoir russe que comme un pays qui doit demeurer un satellite de la Russie, sans légitimité et sans autre option que l’obéissance comme le fait la Biélorussie (et son dictateur Loukachenko).
L’Union Européenne, pour sa part, a péché par naïveté et ne croyait pas à une telle attaque parce qu’elle raisonne avec une logique qui lui est propre et que celle-ci est différente de la logique du pouvoir russe.
Elle estimait, en effet, que la Russie n’avait aucun intérêt à entrer en guerre … ce en quoi elle s’est lourdement trompée même si dans les faits la conquête de l’Ukraine présente finalement peu d’intérêt à l’époque des satellites et des missiles hypersoniques !
Et le pouvoir russe, sûr de sa supériorité, enfermé dans une dialectique guerrière et une glorification de la force brute, vient d’affirmer que l’offensive ne s’arrêtera que lorsque tous les objectifs auront été atteints et que les exigences du kremlin auront été satisfaites et acceptées par l’Ukraine (neutralité de l’Ukraine, son désarmement, son renoncement à entrer dans l’Otan et la reconnaissance par l’Ukraine de la Crimée comme entité russe).
On comprend dès lors que l’offre russe de négociation n’est en fait qu’une offre de capitulation pure et simple de l’Ukraine ; ce qui ne semble pas être un sentiment partagé ni par le gouvernement ukrainien ni même par la population qui a décidé de résister !
Alors on peut se poser la question : l’Ukraine peut-elle résister ?
On voit clairement sur les cartes que l’armée russe a engagé deux attaques l’une par le nord l’autre par le sud avec le but de couper l’Ukraine en deux !
Alors que l’armée russe peut aligner des milliers de chars et des centaines d’avions qui font défaut aux Ukrainiens, il est évident que ces derniers ne peuvent pas se lancer dans une bataille frontale de haute intensité de type deuxième guerre mondiale ; surtout que l’Ukraine est constituée de plaines immenses qui permettent de contrôler les agissements de l’ennemi à longue distance et d’effectuer des frappes contre lesquelles, si vous n’avez pas la supériorité, il n’y a pas de protection.
Autrement dit, la bataille en open field est exclue pour l’Ukraine, c’est le massacre assuré car, même si elle est bien mieux équipée qu’en 2014 et que certains pays (Lituanie notamment) se sont dépêchés de leur livrer des missiles anti aériens et anti chars, elle est en état d’infériorité manifeste et le kremlin, qui le sait, en profite.
On imagine aisément que le kremlin et le haut état-major russe ont étudié toutes les possibilités mais, et l’homme est ainsi fait, il n’est pas exclu qu’ils soient tombés dans le piège de biais de raisonnements qui ont abouti à fausser leur appréciation de la réalité de la situation et les difficultés à venir.
Le kremlin semble d’abord avoir été extrêmement surpris par la rapidité de la réaction européenne et par les mesures de sanctions économiques qui ont été prises (blocage des banques, des transferts bancaires, des avoirs russes à l’étranger, fermeture de l’espace aérien, suppression des visas …).
On peut aussi imaginer que le kremlin et l’état major russe s’attendaient, comme lors de l’invasion de la Crimée, à un effondrement ukrainien alors que la constante est qu’il ne faut jamais sous-estimer son adversaire !
Par ailleurs, on peut se demander si Putin est prêt à assumer des milliers voire des dizaines de milliers de morts auprès de son opinion publique … même muselée ?
Il doit donc pratiquer la Blitzkrieg parce qu’il lui faut absolument éviter de s’enliser dans un conflit de longue durée qui sera forcément couteux non seulement économiquement mais aussi en vies humaines ; ce qui rendra le pouvoir impopulaire et risquera de provoquer le mécontentement de la population puis éventuellement une contestation voire une révolte et peut-être même sa chute !
Or, les tchétchènes et les afghans ont démontré que dans un conflit de cette nature, les russes, avec leur immense armée, n’avaient pas forcément l’avantage.
Par ailleurs, même si le maitre du kremlin a dépensé sans compter pour redresser une armée rouge au bord de l’effondrement en 1991, il n’est pas sûr qu’elle soit aussi opérationnelle qu’attendu.
Pour donner une idée de la chose, il faut savoir que le budget militaire russe annuel est évalué à 68 Md$ ; très loin des 500 Md$ du budget américain. Forcément, à ce prix là, on ne peut pas faire de miracles …
De plus, les occidentaux ont livré et vont livrer des missiles anti chars et anti aériens qui peuvent être extrêmement destructeurs surtout si les ukrainiens ont l’intelligence d’amener les troupes russes à les affronter en milieu urbain où la supériorité technologique mais surtout du nombre, qui joue à plein dans le cadre de batailles à longue distance, disparaît au profit d’un champ de bataille réduit à des affrontements fragmentés à courte distance comme l’ont démontré Stalingrad et Grozny (les tchétchènes avaient littéralement massacré les colonnes de blindés russes entrées imprudemment dans Grozny, à tel point que les tankistes russes ne voulaient plus y pénétrer) !
Putin ne s’en est pas forcément rendu compte mais il joue très gros sur un coup qu’il ne doit pas perdre car cela pourrait lui couter cher !
Il s’est placé, de lui-même, dans une situation très délicate ; il est, d’une certaine manière, condamné à ne pas échouer … et joue dans cette partie son avenir !
Si l’Ukraine résiste trop longtemps, on connait d’ores et déjà la réaction russe : ce sera d’écraser les grandes villes et leurs habitants sous les obus et les bombes. Putin rasera Kiev et Kharkov, massacrant sans scrupule les populations civiles, pour faire céder leurs défenseurs en oubliant que, même dans un paysage totalement ruiné, la résistance reste possible (Stalingrad l’a démontré).
C’est ce qu’il a fait à Grozny, lors de la deuxième guerre de Tchétchénie, alors qu’il promettait d’aller débusquer les ennemis d’alors, surnommés terroristes, « jusque dans les chiottes » !
On notera que le langage putinien a peu varié puisque, désormais, les opposants Ukrainiens ne sont, ni plus ni moins à ses yeux, que des nazis en oubliant un peu rapidement que Zelensky, le président ukrainien, est d’origine juive. En utilisant cette rhétorique, il pense sans doute réveiller au cœur de l’âme russe le réflexe de la lutte de la « grande guerre patriotique » contre l’Allemagne nazie !
On ne peut pas, à l’heure actuelle, mesurer l’efficacité des sanctions économiques engagées par l’Union Européenne mais il va probablement s’engager une course contre la montre entre l’effondrement économique de la Russie privée de ressources et l’effondrement militaire de l’Ukraine et le possible enlisement de l’armée rouge si l’Ukraine parvient à résister !
Le problème deviendra alors une affaire d’ego et il est certain que Putin ne supportera pas de perdre la face ; ce qui risque de l’entrainer à user de moyens militaires complètement disproportionnés !
On peut s’attendre aussi à des mesures de rétorsions économiques dont on devine les contours puisque ce serait la fermeture du robinet du gaz (qui alimente l’Europe pour au moins 50%) et du pétrole (qui représente au moins 25% de la consommation) ; sans que l’Union Européenne puisse compenser ces pertes de quelque manière que ce soit.
A la clé, nous risquons donc d’être confrontés à des pénuries qui pourraient s’avérer très handicapantes non seulement pour les particuliers mais aussi en ce qui concerne la production d’électricité ; ce qui impacterait alors toute l’économie !
Ce sera alors le moment de se rendre compte que les européens, et au premier chef l’Allemagne, ont agi avec beaucoup de naïveté et de légèreté en faisant d’abord confiance au pouvoir russe, en se livrant à sa merci sur le plan énergétique, mais aussi en se lançant à corps perdu dans une transition énergétique basée sur les énergies dites renouvelables qui s’avèrera en fin de compte catastrophique !
Pour l’instant, nous ne pouvons que constater que les gesticulations actuelles des dirigeants européens ne sont pas de nature à impressionner Vladimir le terrible … même s’il semble qu’il ait manifestement sous-estimé les conséquences de son acte.
On le voit, les imbrications politiques, militaires et économiques sont nombreuses et très complexes et nécessitent de très longs développements sur lesquels nous reviendrons !
Bien cordialement à tous !
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Je suis tout à fait d’accord avec Ségolène Royal, bien que nos motivations ne soient pas tout à fait les mêmes !
Tout le monde connait l’ego délirant et la présomption de Ségolène Royal et l’on devine aisément que son appel au vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon repose avant tout sur les vieilles haines et jalousies qu’elle entretient avec Anne Hidalgo et Christiane Taubira …
Autant dire qu’elle est dans le calcul politique, comme d’autres socialistesd’ailleurs, et qu’elle extériorise aussi ses rancœurs notamment vis-à-vis d’E Macron (n’a-t-elle pas été débarquée par ce dernier de son poste d’ambassadrice des pôles ?).
Certains pensent du côté de la droite étatiste, comme E Woerth, mais il y a sans doute de sa part des arrière-pensées ministérielles, que le vote utile c’est E Macron.
Mais E Macron entretient une illusion de richesse du pays qu’il entraine lentement mais inexorablement vers un déclin fatal à l’échéance de dix ou quinze ans !
Voter V Pécresse n’a aucun intérêt puisqu’elle n’est que la copie d’E Macron.
Non sincèrement, je pense que le vote Mélenchon sera très utile … mais pas tout à fait dans le sens où vous pourriez l’entendre …
Jean-Luc Mélenchon est un vieux routier de la politique, un agitateur « révolutionnaire » depuis 40 ans, qui a su vivre sur le dos de la population puisqu’il n’a jamais travaillé de sa vie (sauf vaguement 2 ans en tant que pigiste) et a fait toute sa carrière en tant qu’élu ou ministre. C’est un insoumis … complètement incrusté dans le système des élites à la française qui a pu accumuler de ce fait un patrimoine considérable largement supérieur au million € !
L’avantage, avec lui, c’est que c’est clair ; d’autant qu’il a une vision simpliste du monde. Mais il est vrai qu’il s’adresse à un électorat par nature ignorant des choses économiques situé socialement parmi les fonctionnaires et l’éducation nationale notamment !
Pour lui, l’économie légitime est centrée autour d’un Etat tout puissant et elle est un jeu à somme nulle dans lequel l’argent tourne en rond : ce qui est prélevé par l’impôt sert à créer des emplois et à distribuer des salaires qui alimentent la consommation et, à la fin, la TVA et l’impôt sur le revenu reviennent dans les caisses de l’État.
Face à l’Etat, selon lui, l’économie privée est basée sur le vol car celui qui s’enrichit ne peut le faire qu’au détriment des autres et il faut donc spolier le voleur pour revenir à l’état « normal » des choses !
Ses promesses électorales sont carrément royales !
– toute carrière complète donnera droit à une retraite d’un montant équivalent au SMIC,
– revalorisation du smic à 1.400€ nets par mois.
– rétablissement de la retraite à 60 ans, financée par une hausse des cotisations dont on sait qu’elles sont déjà trop lourdes et pénalisent fortement l’emploi,
– renforcement de l’assurance chômage pourtant déjà gravement déficitaire,
– revalorisation des salaires des fonctionnaires avec un cout qu’on peut évaluer à plusieurs dizaines de Md€,
– garantie d’emploi dans un secteur d’urgence pour les chômeurs de longue durée…
– création d’un RSA jeunes et de 300.000 emplois jeunes. Dans un second temps, une garantie d’autonomie de 1.063€ serait mise en place.
– adoption d’un vaste plan de « bifurcation écologique » d’un montant de 200 Md€.
– le temps de travail sera ramené à 32 heures par semaine, parce que c’est bien connu, moins on travaille plus il y a de travail,
– embauche d’un million de fonctionnaires (alors que l’on sait que nous en avons déjà 2 millions de trop),
– les congés payés passeront à six semaines,
– garantie d’emploi pour tous, comme pour les fonctionnaires !
Toutes ces dépenses au cout astronomique seraient financées par :
– la suppression du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% qui frappe les produits financiers, pour “imposer les revenus du capital comme ceux du travail” c’est à dire en gros le retour au système de spoliation mis en place en 2013 par F Hollande, le président normal …
– la suppression du CICE qui rapporterait 20 Md€ et rétablissement des impôts de production (10 Md€) ; avec un massacre fiscal des entreprises perçues par lui comme des profiteurs et des exploiteurs du peuple, alors que l’on sait que les entreprises françaises ont déjà les marges les plus faibles d’Europe !
– la création d’un impôt universel pour les entreprises, qui permettrait à l’État de récupérer au final pas moins de 26 Md€.
– le rétablissement de l’ISF, mais d’un ISF lourd fortement renforcé à 8 Md€ !
– la suppression des niches fiscales « injustes, inefficaces socialement ou nuisibles écologiquement” sans détailler les niches concernées ; le but étant d’augmenter l’imposition des ménages aisés qui sont les premiers bénéficiaires de ces mesures fiscales dérogatoires faites pour atténuer les effets d’une fiscalité trop forte,.
– un impôt sur le revenu avec un nouveau barème, plus progressif (comprendre plus fort), de 14 tranches, avec un taux maximum de 65% contre 45% actuellement histoire de bien tabasser les riches (mais on ne sait pas à partir de quel niveau de revenus se situe la richesse),
– la mise en place d’une CSG progressive, avec, là aussi, 14 tranches.
– une taxe foncière progressive non plus calculée comme aujourd’hui sur la valeur locative mais sur le patrimoine global ; il s’agirait donc d’un ISF bis,
– une hausse des droits de succession sur les plus hauts patrimoines, avec un plafond de 12 millions € au-delà duquel il y aurait purement et simplement confiscation.
– la réinstauration d’une TVA sur les produits de luxe pour compenser une baisse de TVA sur les produits de première nécessité,
– un impôt sur les profiteurs comme en 1793, en pleine Terreur, avec la loi dite du maximum. On en reviendrait à l’économie selon Robespierre qui envoyait à la mort tout individu désigné comme un profiteur selon des critères qui relèveront évidemment de l’arbitraire étatique !
Et, pour le surplus des dépenses non financées, il pourra décider une annulation des dettes de l’Etat (qui ferait défaut) et « tordre le bras des banques » ; c’est à dire de confisquer leurs avoirs, ce qui revient à confisquer les dépôts bancaires … des français riches et pauvres.
Jean-Luc Mélenchon vote utile ?
Oui, sans aucun doute car, comme cela le pays fera rapidement faillite et les français seront définitivement vaccinés des idéologies collectivistes qui représentent toujours les ¾ des candidats aux élections.
Rappelons qu’aux élections présidentielles de 2017, il y avait 11 candidats dont 10 étatistes, collectivistes ou communistes et que le seul candidat libéral a été éliminé à la suite d’un raid judiciaire tout à fait inédit !
Vous connaissez le film « le diner de con » dans lequel le but des convives est de trouver le champion du monde des cons.
Eh bien, au concours des idées les plus absurdes, Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise sont véritablement des champions du monde parce qu’avec un pareil programme (je devrais dire un pareil festival fiscal) accumulant les inepties et les contre-vérités, nous sommes surs d’aller rapidement au désastre.
Jean-Luc Mélenchon ne reniera pas ses origines hispaniques en mettant en place un système à la Chavez ou à la Castro (à Cuba) dont il est par ailleurs un grand admirateur !
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Hugo Chavez est cet ancien militaire putschiste qui avait réussi, sur un programme populiste, à être élu président du Venezuela et à ruiner le pays le plus riche d’Amérique latine (gros producteur de pétrole) en provoquant des pénuries généralisées, une véritable famine avec, pour seule issue pour une population complètement ruinée, l’émigration notamment vers la Colombie voisine !
Il faut dire qu’il fixait lui-même les prix de vente des entreprises qui se retrouvaient, du fait de l’inflation galopante, à vendre en dessous de leur prix de revient et à disparaître parce qu’il se livrait aussi à l’émission monétaire massive porteuse d’hyper inflation !
Jean-Luc Mélenchon mettra donc en place un système chaviste de contrôle économique au profit d’une caste très réduite dont … il fera évidemment partie. Au Venezuela, Maduro, le successeur de Chavez, ne se maintient au pouvoir que grâce à l’armée (comme en Corée du Nord d’ailleurs) qui bénéficie de toutes les attentions du régime.
En fait de programme, Jean-Luc Mélenchon nous promet une vaste opération de spoliation généralisée sous couvert d’une « fiscalité adaptée » qui achèvera de tuer ce qui reste de l’économie française mais il est vrai que les membres de la LFI sont des anticapitalistes, des marxistes, des révolutionnaires, et des vrais qui adopteront les mesures les plus dures sans trembler !
J’ai connu cette expérience en Grèce, en 2015, lorsqu’Alexis Tsipras, du mouvement gauchiste Syrisa, est devenu premier ministre, (le président n’a aucun pouvoir), et a cru qu’il pourrait engager le même type de démarche et le faire croire à nombre de grecs. On refusait les mesures d’austérité imposées par l’Union Européenne, la BCE et le FMI, on allait sortir de l’€, voire de l’Union Européenne, la Russie allait nous aider, on allait écraser les dettes …
Dès l’arrivée de Syrisa au pouvoir, 200 Md€ ont quitté immédiatement le pays pour aller se réfugier notamment en Allemagne et son discours a fini par s’écrouler devant les réalités économiques et le blocage des banques en 2015 (les grecs ne pouvaient plus accéder à leur compte bancaire et ne pouvaient pas retirer plus de 50€ par jour à l’ATM).
Aujourd’hui, il a disparu du paysage politique et les grecs sont revenus à un premier ministre de centre droit plus réaliste !
Car, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la seule certitude est que, dès l‘élection de Jean-Luc Mélenchon, il se produira un véritable mouvement de panique, une fuite des capitaux, un Bank run avant le blocage généralisé. Ceux qui ont quelque chose à sauver essaieront de le faire mais cela sera très difficile !
Grâce à Jean-Luc Mélenchon, les français seront ruinés, la France sera ruinée mais nous pourrons repartir sur des bases saines et la population cessera de croire à l’Etat stratège, à l’argent gratuit de l’Etat, à la compétence de sa haute fonction publique. Ils sauront que s’ils veulent s’en sortir il faut travailler, compter sur soi-même et encore travailler !
Parce qu’inutile de dire que dans un pays déjà sur imposé comme la France, un alourdissement aussi violent de la fiscalité ne pourra avoir que des effets catastrophiques…
Vous voulez assister en direct à l’effondrement économique d’un pays : embrassons-nous Folleville et vive l’argent gratuit qui tombe du ciel et surtout votez Jean-Luc Mélenchon car, contrairement à ce qu’il prétend, son plan d’action n’aura pas pour effet de lutter contre la pauvreté mais de mettre en place la pauvreté pour tous !
Le socialiste E Macron, qui n’est pas un libéral (et loin s’en faut), a déjà « fait sauter la banque » de 560 Md€ en 5 ans mais il faut bien dire qu’il n’est qu’une version canada dry de ce qui vous attend avec Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci peut faire mieux, beaucoup mieux … il peut faire sauter le pays entier et la zone € !
Bien cordialement à tous !
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
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J’ai reçu plusieurs vidéos, dont celle-ci, qui prétend faire des révélations fracassantes sur les sociétés américaines Black Rock et Vanguard.
En France, nous adorons les annonces spectaculaires surtout lorsqu’elles sont faites pour dénoncer des scandales ou des faits perçus ou présentés comme tels et il faut bien dire que l’argent (des autres) est un sujet de scandale bien français !
Le problème est que, bien souvent, les révélations sensationnelles qui sont faites sont approximatives quand elles ne sont pas carrément mensongères.
Mais ces vidéos circulent sur les réseaux sociaux et répandent le virus d’une vision manichéiste et erronée du monde … surtout dans une société française où la population a un fort sentiment de victimisation (vis-à-vis du grand capital, des multinationales, ….) et parle volontiers de justice sociale …tout en ignorant la réalité des problèmes économiques !
Concernant cette vidéo, n’y allons pas par quatre chemins, la fille a une très bonne prononciation mais ce qu’elle dit est faux et relève de la manipulation ; et il n’y a rien de plus facile que de manipuler une population ignorante …
Le message explicite est que ces fonds et organismes de gestion auraient un tel pouvoir qu’ils seraient les vrais maitres du monde et que les gouvernements ne seraient que leurs petits toutous obéissants !
C’est en fait une vision complotiste issue de la gauche crypto marxiste pour qui le grand capital est l’ennemi et la cause de tout (nos malheurs) et cette vision négative a réussi à contaminer une partie de l’électorat de droite et de l’extrême droite élevée à la mamelle étatique.
Et les français ont d’autant plus tendance à y croire qu’ils ont surtout gobé le discours distillé en permanence par ceux qui profitent de la situation : à savoir les fonctionnaires et assimilés et notamment les petits journaleux perroquets de la radio télé publique qui ne sont rien d’autre que les apparatchiks du régime.
France info (radio) n’a pas hésité, le 22 janvier, à évoquer le « sulfureux » Blackrock ; ce qui veut dire que même la radio télé publique a pris parti. Mais, concernant France info, il n’y a pas de souci, ils font bien partie de ceux qui vivent très bien à vos dépens puisque leurs (confortables) salaires et retraites sont payés par … vos impôts et notamment la redevance télé !
Car, en France, par une espèce d’inversion de la vision de la morale du monde, il est honorable d’être fonctionnaire, soi-disant au service des autres et d’être payé par les impôts des autres sans jamais rien produire, alors qu’il est déshonorant d’être entrepreneur.
L’entrepreneur, surtout celui qui réussit, est assimilé à un voleur, exploiteur, fraudeur …
Il est donc urgent de remettre les choses à leur place …
Il existe dans le monde deux systèmes de retraite : la capitalisation et la répartition qui reposent sur les principes totalement différents.
Le système par capitalisation est pratiqué à peu près partout sur la planète alors que le système par répartition est pratiqué surtout … en France !
Avec la capitalisation
Vous versez des cotisations pour vous-même à un fonds de pension qui va chercher des gestionnaires pour les faire fructifier. Vos cotisations sont investies notamment dans des entreprises cotées en bourse.
Lorsque vous prenez votre retraite, on vous restitue ce que vous avez versé augmenté des intérêts et des plus-values éventuelles.
Il s’agit évidemment de l’odieux système capitaliste des fonds de pension qui gèrent vos cotisations c’est à dire qu’ils les investissent à mieux de VOS intérêts.
Black Rock est une société de gestion d’actifs cotée en bourse, avec des activités diversifiées (elle n’est ni un fonds de pension, ni un fonds spéculatif). Au 31 décembre 2019, la valeur des actifs gérés par elle s’élevait à 7 429 Md $. Elle collecte de l’argent auprès d’investisseurs institutionnels pour l’investir sur les marchés financiers, en leur nom, afin de faire fructifier le capital des investisseurs ; de la même manière que vous le faites avec votre livret A.
On la retrouve, tout comme Vanguard, au capital de Pfizer, Johnson & Johnson, Moderna, Astra Zeneca, Sanofi, Alphabet/Google, Facebook, You tube, WhatsApp, Michelin, Pernod Ricard, Monsanto, Exxon Mobil, Dow Chemical, Foxconn, Goldman Sachs, Apple, Amazon.
Cela veut dire que dans un système concurrentiel où il n’y a pas de monopole (d’Etat), Black Rock et Vanguard ont des clients et qu’ils leur rendent des comptes.
Black Rock et Vanguard gèrent donc effectivement beaucoup d’argent mais ce n’est pas le leur, c’est celui de leurs clients et, comme elles investissent au capital de sociétés cotées, il est tout à fait normal qu’on les retrouve au capital des principales entreprises mondiales et notamment celles qui font des bénéfices (il n’y aurait aucun intérêt à investir au capital de la SNCF qui perd 15 Md€ par an) !
A bien y regarder, c’est même plutôt rassurant de savoir qu’elles essaient d’optimiser vos cotisations ; démarche totalement incompréhensible en France !
Il existe de la même façon deux fonds de pension norvégiens, les plus riches d’Europe, GPFG et GPFN.
Doit-on en conclure que ces fonds de pension et sociétés de gestion dirigent de facto les entreprises, manipulent les cours, spéculent sur les marchés, provoquent des coups d’Etat, ruinent les populations ?
Non évidemment, car placer de l’argent dans le capital de sociétés ne veut pas dire que vous vous immiscez dans la gestion quotidienne de ces entreprises !
Ces organismes gèrent un capital collectif et le font plutôt bien et rendent des comptes !
Qui s’en plaindra ?
Surement pas les retraités américains, britanniques ou norvégiens en tout cas et si la société de gestion a de mauvais résultats les clients vont voir ailleurs.
Mais, avez-vous vu une seule fois une caisse de retraite française dirigée par des fonctionnaires rendre des comptes aux cotisants ?
Avec la répartition
Les travailleurs actifs versent des cotisations qui sont reversées immédiatement aux retraités avec un système est basé sur la solidarité inter générationnelle ; avec une nuance d’importance : il ne peut fonctionner que s’il y a suffisamment d’actifs pour payer les pensions des retraités.
Contrairement à une idée largement répandue, vous ne cotisez par pour vous-même et les cotisations que vous versez ne vous appartiennent pas ; vous payez pour les autres en espérant que, lorsque ce sera votre tour d’être à la retraite, les autres paieront pour vous.
Ce système fonctionnait correctement tant que l’espérance de vie restait relativement faible et qu’il y avait entre 4 et 6 cotisants par retraité.
Il faut savoir que l’âge de départ en retraite avait été fixé initialement à 65 ans (pour les salariés car les non-salariés peuvent travailler plus longtemps) parce que la pyramide des âges montrait que la majorité de la population mourait alors à … 65 ans !
Avec l’allongement de la durée de vie et les mesures électoralistes irresponsables prises par les socialistes en 1981 (retraite à 60 ans et beaucoup de mises en pré-retraite) et le développement du chômage de masse, le système s’est trouvé rapidement complètement déstabilisé avec un ratio (cotisant/pensionné) qui se rapproche des 1.3.
Sa survie a déjà nécessité plusieurs réformes dont certaines ont généré des mouvements de protestation et de grèves parfois très durs (voir les grèves de 1995).
Le système est en fait toujours sur le fil du rasoir depuis 1981 et les jeunes qui entrent sur le marché du travail sont à peu près tous convaincus qu’ils ne percevront rien ou pas grand-chose dans 40 ans !
Ce faisant, ils sont parfaitement conscients d’avoir affaire à un véritable système de spoliation légalisée basé sur un schéma de Ponzi car, dès que vous travaillez, vous n’avez pas le choix, vous devez cotiser à un régime de répartition obligatoire … même si celui-ci est mal géré !
Et il est d’ailleurs si mal géré que le rendement est en fait négatif (vous recevez moins que ce que vous avez cotisé !) ; mais évidemment on évite de vous le dire pour que vous puissiez garder confiance dans les actions de l’Etat et de ses fonctionnaires.
Car, qui retrouve-t-on derrière cette mauvaise gestion ?
L’Etat et ses fonctionnaires dont la mauvaise gestion est désormais devenue proverbiale !
Gaspillage à tous les étages ?
Oui, et cela tient à plusieurs raisons :
-la répartition permet au pouvoir, qui contrôle l’administration, d’exercer un clientélisme électoral en avantageant certains pensionnés (par le biais d’une foule de régimes spéciaux) au détriment des autres ; ce qui est évidemment contraire au principe d’égalité si souvent invoqué par les élites !
-elle permet aussi de verser des pensions à des personnes qui n’y auraient pas eu droit parce qu’elles n’ont pas (suffisamment) cotisé.
-il n’existe pas dans l’administration de notion de rendement du capital investi ; tout fonctionne à partir d’impôts et de dettes et d’ailleurs, ce n’est pas grave, puisque vous savez bien que ça ne coute rien (à ceux qui le décident) puisque c’est l’Etat qui paie (suivant une déclaration mémorable de F Hollande, alors président, qui en dit long sur la « pensée économique » de l’élite et sa capacité à gaspiller, les impôts, en fait l’argent, des autres) !
En fait, en France, il n’y a pas de fonds de pensions car tout est organisé par l’Etat qui vole les cotisants car le rendement de la répartition est indigne puisqu’il est obligatoire et sous contrôle direct de l’administration d’Etat ; ce qui ne serait évidemment pas le cas avec des fonds de pensions privés !
Encore une fois, les fonctionnaires n’ont pas de clients mais juste des administrés qui doivent obéir ; et la raison en est très simple : la retraite par capitalisation est interdite en France depuis Vichy et la confiscation des fonds de réserves des caisses de retraite par la clique du Maréchal Pétain afin de payer les indemnités d’occupation de l’armée allemande.
Et, comme il n’y avait plus d’argent en 1945 (la France était complètement ruinée), cette décision a été confirmée en 1946 par le CNR (conseil national de la résistance) … sauf, curieusement, pour les fonctionnaires (qui ont droit, eux, à Préfon) !
On l’a compris, au final, en France, la population est contente d’être volée par l’Etat du moment qu’elle échappe au pire : à savoir la gestion rigoureuse de leurs actifs par des fonds de gestion privés présumés être des rapaces, des voleurs et autres gracieusetés …
De multiples conséquences
Le fait que la France soit l’un des seuls pays à pratiquer la répartition ne signifie pas qu’elle ait raison contre le reste du monde.
Par contre, ce système est à la source de plusieurs effets pervers …
La principale conséquence de ce système est qu’en France, les entreprises ne sont pas détenues par des fonds de pensions français (puisque les fonds de pension sont interdits) ; ce qui fait que les grandes entreprises du CAC 40 sont souvent détenues, au moins en partie, par ces fameux fonds de pensions américains, britanniques ou norvégiens.
Et cette tendance a été aggravée par la haute fonction publique française qui a tout fait, à travers une fiscalité du capital relevant de la spoliation, pour dissuader les français d’investir en bourse ; avec le but évident de concentrer l’épargne des français dans l’assurance vie investie en … dette d’Etat (et non dans les entreprises privées) !
Et quand on sait que les 1.700 Md€ de l’assurance vie ont disparu dans la dette de l’Etat de 2.834 Md€, on comprend dès lors toute la « solidité du système » !
On comprend dès lors que « l’irruption » des sociétés d’investissement et autres fonds de pensions au capital des sociétés françaises est une conséquence directe des décisions de l’administration ; c’est à dire que l’on reproche aux autres les conséquences de nos propres actes !
En France, si le système fait faillite, ce n’est pas grave, on réduira les prestations, on bouchera les trous avec vos impôts ; ce qui fait que vous cotiserez une deuxième fois pour sauver l’espérance de recevoir les prestations dues en vertu des cotisations versées initialement !
Vous saisissez la nuance ?
Une gestion bien française
En France, l’Etat est partout et son intervention a lieu par le biais de trois grands organismes :
-la Caisse des Dépôts et Consignation, bras armé de l’Etat depuis Napoléon Ier,
-la banque publique d’investissement,
-l’agence des participations de l’Etat.
Alors, je sais bien qu’en France on déteste l’argent ; enfin officiellement parce nos hauts fonctionnaires, eux, ne se privent pas mais leur train de vie est directement prélevé sur les revenus des autres et ils ne subiront jamais les aléas économiques puisque, en cas de nécessité, et notamment d’inflation érodant le pouvoir d’achat, on augmentera simplement les impôts et cotisations des autres pour qu’ils puissent continuer à vivre comme avant !
Faute de fonds de pension, il n’y a pas de capital accumulé qui puisse s’investir dans les entreprises françaises ; lesquelles sont obligées de se financer auprès des banques (ce qui revient plus cher puisque la banque pratique un taux d’intérêt alors que le fonds de pension se rémunère sur les bénéfices réalisés et sur les plus-values éventuelles).
Les entreprises françaises sont donc plus fragiles ou moins protégées contre les raids boursiers tant fustigés par la gauche mais elles sont surtout directement à la merci du pouvoir de l’administration qui agit à travers les banques et les trois organismes ci-dessus.
L’Etat français a toujours fonctionné ainsi : pas de capital, juste des impôts et des dettes car le patrimoine des français sert de caution à l’action de l’Etat et à la caste qui le dirige …
Système collectiviste, s’il en est !
Une capitalisation désavantageuse pour le futur retraité ?
C’est juste le contraire puisque plusieurs études ont démontré que les français auraient de bien meilleures retraites s’ils pouvaient choisir un régime de capitalisation.
Il faut donc être juste un ignorant, un complotiste, un communiste ou … un fonctionnaire pour y voir une quelconque manœuvre visant à déstabiliser le monde !
On sait que le système de retraite par répartition à la française est voué à l’explosion, c’est inéluctable parce que la démographie est une science exacte et qu’elle s’appuie sur des données incontestables traduites dans la pyramide des âges.
Mais, soyons assurés que le jour où le système flanchera, la haute fonction publique trouvera évidemment une explication à servir aux cotisants spoliés : le capitalisme, la mondialisation, les fonds de pensions américains « vautours » feront alors figure de totems expiatoires !
En France, l’Etat contrôle tout et se livre impunément au pillage mais, à la fin, n’est jamais responsable !
Alors, réflexion faite et tous comptes faits, quel est le meilleur système ?
Bien cordialement à tous !
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On a donc décidé idéologiquement de se débarrasser du carbone et de se tourner vers d’autres formes d’énergie sans mesurer les conséquences de cette décision car, il ne faut jamais perdre de vue que l’économie c’est de l’énergie et que nous avons besoin d’une énergie abondante, stable et bon marché pour que le pays puisse fonctionner, que ce soit pour les machines ou les moyens de transport et payer les salaires !
Nous avons fait exactement l’inverse avec une transition énergétique qui va raréfier et renchérir le cout de l’énergie !
On pourrait comprendre le remplacement rapide du pétrole et du gaz en cas de risque de disparition prochaine et rapide de ces derniers. Mais ce n’est même pas le cas, il y a du pétrole et du gaz en quantité … sauf que l’on dissuade désormais les compagnies pétrolières de poursuivre leurs recherches de nouveaux gisements ; ce qui va évidemment aboutir inéluctablement à une pénurie et à un renchérissement du cout de l’énergie !
La pénurie de gaz et de pétrole à venir sera donc provoquée et nous nous retrouverons alors pris au piège d’un mécanisme dont il sera très difficile de sortir !
L’un des symboles de ces errances est la persistance à vouloir implanter des éoliennes alors qu’on ne manque pas de spécialistes pour effectuer toutes les études de rentabilité et de faisabilité des infrastructures de production d’énergie.
On savait donc, dès le départ, que les éoliennes ne fonctionnaient pas suffisamment pour alimenter le réseau ; mais on l’a fait quand même en dépensant des centaines de milliards, ces dernières années parce qu’on est parti de l’idée, complètement farfelue et anti scientifique, d’une énergie gratuite et inépuisable parce que … « du vent et du soleil, il y en aura toujours » !
Sauf que ça ne fonctionne pas comme cela :
-le rendement des éoliennes n’est pas bon et les marges de progression de ce rendement sont extrêmement faibles (il existe des calculs mathématiques très précis à ce sujet). On bute donc sur un plafond et on ne pourra pas faire beaucoup mieux.
-du vent il n’y en a pas tout le temps et le taux de charge des éoliennes est, au mieux, de 20%. Cela signifie que pendant 80% du temps elles ne produisent rien ou si vous préférez, elles ne produisent rien pendant 4 jours sur 5 … dans le meilleur des cas !
-les couts de production, quoiqu’en disent les écolos, sont beaucoup plus élevés que pour une centrale nucléaire parce qu’un moulin à vent ne produit finalement pas grand-chose et qu’il en faut des quantités énormes pour espérer avoir un peu d’électricité … les jours de vent !
-l’empreinte écologique est catastrophique puisqu’on sait que les pales usagées sont enfouies faute d’être recyclables et que les socles en béton (800 tonnes de béton ferraillé) sont là pour l’éternité !
-les éoliennes fournissent, par nature, un courant instable et aléatoire ce qui a contraint EDF à mettre en place de couteuses structures d’adaptation du réseau pour éviter le black-out par effet de domino,
Et aujourd’hui, parce qu’on n’a pas suffisamment investi dans des moyens de production stables et pilotables (centrales nucléaires), nous nous retrouvons avec un parc insuffisant, qu’il faut aussi entretenir (ce qui provoque des arrêts importants), l’obligation de recourir au gaz et même au charbon pour produire les jours de vent insuffisant ou encore d’importer du courant d’Allemagne dont on sait qu’il est produit à partir de centrales au charbon.
Vous pouvez vous en rendre compte par vous-mêmes en consultant le site de RTE qui montre, en temps réel, la production d’électricité.
Le 18 janvier 2022, à 12h00, nucléaire, gaz et hydraulique produisaient 93% de l’électricité. Le reste était donc anecdotique si ce n’est, et cela l’est beaucoup moins, que nous importions, ce jour-là, 4.500 Mw d’électricité, essentiellement d’Allemagne (donc produite avec du charbon).
Le 25 janvier à 8h00 nucléaire, hydraulique et gaz produisaient encore 93% mais comme il a fait plus froid, on a importé encore plus d’électricité (5919 Mw) !
Le constat est toujours le même : les énergies dites renouvelables sont, bien souvent, insignifiantes ce qui prouve, résultat à l’appui, qu’elles ne servent à rien en dépit des sommes dépensées ; avec un effet induit imparable : on est obligé de compenser les trous de production avec du charbon et du fioul parce que personne ne pourrait accepter de n’avoir de l’électricité qu’un jour sur cinq !
Conclusion qui s’impose : un moyen de production d’énergie qui ne produit rien … ne sert à rien ou bien alors il sert à autre chose (clientélisme électoral, capitalisme de connivence).
Un « mauvais esprit » estimera même que cet argent « investi » dans ces énergies renouvelables a en fait été dépensé en pure perte … sauf pour certains industriels et intermédiaires qui ont pu faire leur beurre sur votre dos puisque vous payez ces engins inutiles par le biais de la CSPE (contribution au service public de l’électricité) dans votre facture d’électricité et à travers le mécanisme de la taxe carbone.
La question incorrecte qui vient fatalement à l’esprit est : Combien de centrales nucléaires aurait-on pu construire avec l’argent dépensé inutilement avec les éoliennes ?
Et le gouvernement, pris dans le piège d’une transition énergétique ratée, se trouve dans désormais l’obligation de mettre la pression sur EDF pour la forcer à brader le prix de l’électricité et à vendre à perte ; quitte à mettre l’entreprise en difficulté !
Tout vient du fait que l’on sait que la concurrence ne peut jouer qu’au niveau de la production ; et nos élites fonctionnaires ont cru qu’il serait possible de créer un système concurrentiel de production d’électricité à base d’énergies alternatives dans un pays où EDF a le monopole absolu.
Cela ne s’est pas produit puisque ces énergies renouvelables ne produisent rien ou si peu ; et cela s’est aggravé avec l’envolée récente des cours de l’énergie !
De ce fait, EDF est confrontée à une équation impossible entre financer la rénovation du parc existant, construire de nouveaux réacteurs, gérer les énergies renouvelables qui lui ont été imposées et brader son courant électrique à ses concurrents.
Car, pour faire semblant qu’il existe un marché concurrentiel, EDF est contraint de vendre de l’électricité à perte à ses concurrents ; c’est à dire que l’on a créé une concurrence artificielle en pillant EDF !
Mais attention, il ne faut surtout pas y voir un effet du libéralisme ou de la concurrence car c’est très exactement un effet direct de décisions particulièrement inopportunes prises par l’administration !
C’est donc bien un effet de l’étatisme qui a amené à cette situation ; situation à ce point grave que même le personnel d’EDF commence sérieusement à s’inquiéter des mesures électoralistes du gouvernement E Macron.
Le cout de ces mesures sera colossal et met en péril l’entreprise qu’il faudra évidemment un jour recapitaliser avec … vos impôts !
Le paradoxe de cette situation est que, pourtant, les autorités poursuivent imperturbablement leur politique d’orientation contrainte du marché vers le tout électrique avec l’interdiction des chaudières au fuel et au gaz et qu’elles tentent, en plus, de convertir l’ensemble du parc automobile à la propulsion électrique … sans savoir si on pourra effectivement alimenter tous ces appareils.
La transition énergétique, avec son développement des éoliennes et les fermetures de centrales nucléaires en état de fonctionnement (Fessenheim), s’avère en fait être un énorme échec dont l’effet le plus visible, avant des coupures d’électricité d’ores et déjà annoncées voire même un futur black-out traduisant une fragilisation du réseau, est l’envolée des factures d’électricité ; bien que la propagande officielle tende à vouloir occulter cette vérité en manipulant les chiffres et les données
Le gouvernement fait n’importe quoi mais c’est vous qui paierez alors qu’il apparait pour le moins nécessaire que nos ministres fonctionnaires expliquent aux contribuables et électeurs qui va payer cette transition énergétique dont on n’avait pas besoin.
En tout état de cause, il faut être conscient que nous nous acheminons vers une écologie élitiste car le système qui va se mettre en place, à vos dépens, sera un système totalement réservé à ceux qui auront les moyens ; même si certains écolos se sont engouffrés dans le déni en expliquant qu’il ne s’agissait pas de vivre moins bien mais de vivre mieux !
La future réalité sera que si vous n’avez pas d’argent vous serez écolo par obligation car, faute de moyens, vous devrez vous passer de tout un tas de choses qui ne seront plus autorisées par l’élite comme nous le verrons dans un prochain article.
Cela ressemblera beaucoup à cet aphorisme de Coluche « Dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer ».
Je ne suis pas sûr que l’on puisse y voir un progrès tout comme je ne suis pas sûr que la population l’accepte longtemps !
À suivre …
Bien cordialement à tous !
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Il faut être conscient que la transition énergétique qu’on nous présente comme écologique n’est justifiée ni par des considérations économiques de marché ni par des considérations écologiques mais seulement par des considérations écologistes ; c’est à dire des considérations purement idéologiques.
Le CO2 voilà l’ennemi
En fait, l’écologisme n’a rien à voir avec l’écologie et il a mis en place une construction idéologique qui repose entièrement sur l’hypothèse future totalement hypothétique, mais présentée comme certaine, d’un réchauffement climatique cataclysmique dû à une augmentation du CO2 dans l’atmosphère.
On a donc décidé qu’il fallait taxer de toutes les manières les émissions de carbone et spécialement les énergies fossiles.
-atmosphère, atmosphère
Comme toujours, il faut remettre les choses à perspective afin de comprendre de quoi on parle.
Question simple à laquelle chaque français devrait pouvoir répondre facilement : Quelle est la quantité de CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphère ?
20%, 30%, ou même 70% comme j’ai pu le lire ?
0.041% ! Oui, moins de 5 dix millièmes (le reste étant de l’azote 78%, de l’oxygène 21%, de l’argon 1%). Autrement dit, on nous explique qu’un gaz à la concentration inférieure à 0.05% va anéantir la planète alors que la toxicité du CO2 commence à partir d’une concentration à 3% c’est à dire à 80 fois la concentration actuelle !
Même un doublement de la concentration actuelle n’aurait aucun effet ni sur nous ni sur le climat ; surtout que l’on sait que le principal responsable de l’effet de serre est la vapeur d’eau (on l’estime à 60 %). Il serait donc manifestement beaucoup efficace de lutter contre la vapeur d’eau mais on ne le peut pas parce que la surface de la Terre est couverte d’eau à plus de 70% et qu’au surplus, l’eau en s’évaporant et en se condensant (nuages) joue le rôle d’un régulateur thermique.
Nous avons donc affaire à l’énorme manipulation d’une opinion à la fois ignorante et crédule mais qui se laisse apathiquement circonvenir par la parole de personnages dont la première qualité n’est pas, loin s’en faut, la sincérité.
L’hypothèse de départ de toute cette construction idéologique est donc totalement ridicule ; et c’est pourtant sur elle qu’est basée toute la politique fiscale liée à la transition énergétique ; et, comme il s’agit d’une décision politique, ne reposant sur aucune base scientifique, on additionne sans complexe les inepties telles que les panneaux solaires, les éoliennes et maintenant l’hydrogène ; toutes ces options ayant la caractéristique d’être extrêmement couteuses tout en n’étant en aucun cas une solution rentable pour produire de l’énergie.
Les ambitions et les sommes en jeu sont tellement excessives qu’elles en sont ridicules et le bons sens oblige à constater que les économies d’énergie sont surtout la source d’un énorme gaspillage d’argent et d’énergie !
Mais comment ont-ils fait pour convaincre la population ?
C’est le docteur Goebbels (ministre de la propagande du IIIème Reich) qui en a donné l’explication : « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit … » autrement dit un gros mensonge suffisamment répété finit par devenir la vérité !
Or, le CO2 n’est pas tombé du ciel dans le discours des tenants de l’écologisme radical ; il résulte tout au contraire d’un schéma parfaitement prémédité et totalement calculé !
La base de l’argumentation est donc d’occuper les médias et la rue et de mentir, mentir, toujours mentir en organisant le discours autour de plusieurs axes :
-Utilisation d’un discours anxiogène.
Jouer sur la peur des gens est très efficace et cela ne date pas d’aujourd’hui !
Rappelez-vous, dans les années 1980, à l’aide d’études pseudo scientifiques, on nous expliquait que la couche d’ozone allait disparaître et qu’on allait tous mourir grillés par les ultra-violets !
Evidemment, il n’en a rien été … et on n’en parle plus !
Le Club de Rome, dans les années 70, nous annonçait la fin du pétrole au plus tard en 1980, et un manque dramatique d’eau douce avec des guerres terribles.
Encore une fois les prévisions catastrophistes ne se sont pas réalisées !
Avant l’an Mille, en plein moyen âge, les classes dirigeantes ont utilisé le discours sur la fin du monde à l’aide d’arguments basés sur la religion.
Aujourd’hui, histoire d’impressionner encore plus les populations, on n’hésite pas à attribuer tout évènement météorologique (cyclone, tempête, ….) au réchauffement climatique ; tout comme la montée des températures alors que celles-ci montent et descendent sur des périodes relativement longues (au temps de l’optimum médiéval la moyenne des températures était plus élevée qu’actuellement). Mais on ne retient que celles qui montent …
Ce discours se heurte quelques fois à la réalité ; notamment avec l’été 2021 qui a été particulièrement mauvais en France (tandis qu’il y avait une canicule Grèce en juillet et août).
-utiliser une ambiguïté sémantique :
En parlant d’énergies durables, on a sous-entendu qu’on pourrait disposer d’une énergie éternelle et gratuite.
Or, rien n’est plus faux, aucune énergie n’est et n’a jamais été gratuite et, d’ailleurs, ces énergies ne sont ni durables ni écologiques ; mais le tout c’est d’y croire !
-utilisation d’un discours manichéiste en procédant arbitrairement à une division entre énergies propres et énergies sales.
Seulement les énergies dites renouvelables censées être propres ne le sont pas ; mais le tout est de le faire croire au consommateur qui se retrouve guidé à travers un circuit balisé idéologiquement !
Les batteries sont bourrées de produits toxiques et ne sont pas recyclées pour des raisons de cout, les pales d’éoliennes ne sont pas non plus recyclées et leurs socles en béton de plusieurs centaines de tonnes ne seront jamais retirés !
-adoption d’une posture relevant de la religion avec un dogme qu’il est interdit de remettre en cause.
Le but est évidemment de disqualifier tout adversaire aux thèses officielles ; lesquelles ont désormais valeur de credo insusceptibles de quelque remise en question que ce soit !
La constante de ce « raisonnement » est que les désirs et/ou fantasmes des militants n’en font pas pour autant une réalité.
-une clientèle ciblée
Nous avons affaire à une vision de l’écologie qui vise à satisfaire la « clientèle qui compte » aux yeux des politiciens fonctionnaires : les bobos urbains aux revenus conséquents qui vivent éloignés de la nature et à qui on peut faire gober à peu près n’importe quoi à ce sujet !
Ce sont les mêmes qui achètent des Tesla, le produit typiquement geek, à 50.000 voire à 100.000 €, bourrées de produits toxiques, en croyant sauver la planète !
Mais c’est aussi le cas des jeunes qui défilent dans la rue en manifestant pour sauver la planète l’I Phone connecté à la main sur lequel ils s’abreuvent de vidéos !
Et, évidemment, ainsi que je l’ai déjà expliqué, l’opportunisme forcené des Etats les a conduit à constater très rapidement que taxer le carbone dans une économie carbonée est forcément très rentable ; surtout pour des Etats impécunieux toujours à la recherche de « gisements fiscaux » à haut rendement.
A cet égard, il faut bien être conscient que le mouvement des gilets jaunes a été une surprise complète pour le pouvoir qui pensait que la population avait tellement bien « intégré » la question écologique qu’elle allait accepter sans broncher une forte augmentation du prix du carburant !
On l’a compris, l’écologie est devenue pour l’organisation fiscale étatique un prétexte à taxation !
-des conséquences catastrophiques
Malheureusement, faire croire à une transition écologique compétitive est une hérésie, pire un mensonge, puisqu’elle ne « fonctionne » que sur un système perverti basé sur la subvention fiscale de ce qui ne fonctionne pas et la pénalisation fiscale ou l’interdiction pure et simple de ce qui fonctionne !
Seulement, il faut être conscient que cette politique va avoir des effets économiques et sociaux catastrophiques notamment sur le niveau de vie de la population en massacrant l’emploi, en orientant de manière contrainte la consommation vers des produits beaucoup plus chers et en renchérissant inutilement le cout de l’énergie.
Forcément, tout cela va très mal se passer et beaucoup de gens, actuellement anesthésiés par les mesures gouvernementales du « quoiqu’il en coute », vont prendre conscience, sans doute un peu tard, que la fin du mois sera beaucoup plus problématique que la fin du monde !
A suivre …
Bien cordialement à tous !
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J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer avec vous les procédés pour le moins contestables d’EDF en ce qui concerne la présentation de ses factures. ici et là
J’ai une maison très isolée sans jamais avoir perçu un centime d’aide (que je n’ai pas demandée).
J’ai peu d’appareils électriques mes gros consommateurs étant le frigo, le circulateur du chauffage (au bois), la box internet, l’ordinateur, des ampoules basse consommation et la machine à laver une fois par semaine (je n’ai pas la télé). En outre, je suis absent plusieurs mois par an (puisque je suis en Grèce).
De ce fait, mes factures d’électricité sont très basses et je peux prétendre pratiquer l’écologie bien plus que certains moralisateurs.
Cela ne m’empêche pas de constater qu’EDF persiste à vouloir berner sa clientèle captive (parce qu’en France le marché est faussement libéralisé) en présentant de manière constante des affirmations qui sont sans fondement voire carrément mensongères !
La dernière facture, reçue ce jour, en est encore une fois un excellent exemple.
Précision : Je suis toujours à la facture papier parce qu’EDF n’ayant jamais répondu à mes demandes d’explication, il n’y aucune raison que je réponde à leur demande de dématérialisation …
Celle-ci est accompagnée de plusieurs feuillets dont l’un m’a amené à faire une petite vérification.
Fact cheking
Conformément à une détestable habitude, certains médias publics (France info et France inter en particulier, mais aussi le Monde et Libération) ont mis en place des vérificateurs (décodeurs) qui vous « aident à démêler le vrai du faux » dans une action dénommée par les pays de langue anglaise « fact checking » (contrôle des faits) notamment à propos d’affirmations qui circulent sur internet ou plus simplement proférées par des personnages publics (politiciens ou autres).
Soyons lucides, il s’agit essentiellement d’instruments de propagande destinés à contrebalancer des idées qui iraient à l’encontre de la vérité officielle ; même si, évidemment, il circule sur Internet nombre d’affirmations fausses ou complotistes.
Ce feuillet d’accompagnement contient donc plusieurs vignettes dans lesquelles EDF fait la part entre le vrai et le faux de certaines affirmations.
Il est connu que les fonctionnaires et les énarques adorent les tableaux Excel et autres camemberts. Nous avons donc droit à un petit tableau dans lequel on nous explique :
« En France, le prix de l’électricité est parmi les moins chers d’Europe ».
Cette affirmation est souvent relayée par nos ministres fonctionnaires, Bruno Le Maire en tête !
Mais comme ce dernier ne connait rien à l’économie, on peut se permettre de mettre en doute des affirmations de ce type assénées de manière constante ; surtout lorsque cette affirmation est faite sans aucune justification.
Ce tableau nous présente les données : tarif TTC en €/MWh pour les clients résidentiels (particuliers).
Précision MWh : mégaWatts/h unité de référence.
France 193
Zone € hors France 248
Italie 226
Espagne 232
Belgique 270
Allemagne 319
j’observe d’ores et déjà qu’EDF utilise des échelles différentes pour votre facture (en kWh) et le tableau (en MWh). Je n’ose imaginer que c’est juste pour « embrouiller le client » et l’empêcher de faire une comparaison utile avec sa propre facture ?
Effectivement, à lire le tableau, l’électricité française semble la moins chère …
On doit donc en remercier EDF, notre vaillante administration ainsi que nos sensationnels ministres fonctionnaires qui nous permettent d’avoir l’électricité la moins chère d’Europe ! Cela compenserait quelque peu le fait que la France est le pays le plus imposé d’Europe !
Sauf que si vous lisez votre facture vous vous apercevez que cette affirmation est loin d’être vraie !
Serait-ce encore un mensonge de votre appareil administratif destiné à « faire passer la pilule » des factures d’électricité ?
Une règle constante en mathématiques est qu’une affirmation est vraie tant qu’elle n’a pas fait l’objet d’une preuve inverse.
J’ai donc procédé au fact checking des fact checkers et malheureusement je ne suis pas du tout arrivé au même résultat qu’affirmé par EDF !
Précision liminaire pour éclairer cette distinction obscure entre kiloWatt et kiloWattheure : le KiloWattheure est une unité d’énergie tandis que le kiloWatt est une unité de puissance.
Un appareil de 2 500 W (2,5 kW) utilisé à puissance maximale pendant 2 h aura consommé 2,5 kW × 2 h = 5 kWh en tout.
Bien évidemment, ce qui nous intéresse c’est l’énergie consommée.
Démonstration :
Ma facture pour 6 mois est de 70.53€ TTC tandis que ma consommation dument relevée par mon compte Linky est très précisément de 109 kWh.
A partir de ces données, il est alors facile de faire la vérification de l’affirmation d’EDF !
70.53€/109 kWh = 0.647 €/kWh
Pour dissiper toute ambiguïté, je vais me livrer à une petite explication à destination de ceux qui ne maitrisent pas forcément très bien ces variations d’échelles entre MégaWatts et kiloWatts.
Le prix indiqué par EDF dans sa vignette étant en MWh il convient donc de convertir les kWh en MWh !
Ce n’est pas compliqué, il y a un million de Watts dans un MégaWatt alors que dans un kiloWatt il y a mille Watts. Il y a donc mille kiloWatts dans un MégaWatt et je dois donc multiplier ma facture par mille pour faire une comparaison utile et déterminer le prix en MégaWatt.
Fort de cette précision, je convertis donc ma facture pour constater que le prix TTC de l’électricité que je paie est de 647€/MWh soit donc bien plus que le double du prix le plus cher indiqué comme étant celui de l’Allemagne.
On peut légèrement modifier ce résultat en annualisant la facture et cumuler ces données avec celles de la facture du 15 juillet 2021 qui donnait 309 kWh pour un montant total de 99.70€.
Le total des deux factures est donc de 419 kWh pour 170.23€ ce qui nous donne :
170.23/419 = 0.41€/kWh(410€/MWh).
ce qui est sensiblement moins mais reste néanmoins très supérieur au prix allemand censé être le plus cher !
Faute d’explications précises de la part d’EDF quant au mode de calcul lui ayant permis d’aboutir aux données qu’elle met en avant, je m’en tiendrai à mon calcul basé sur des données tangibles fournies par EDF elle-même !
Patatra, l’affirmation d’EDF est démontée par un simple petit calcul qui permet de constater que, non, l’électricité vendue par EDF n’est pas la moins chère d’Europe et loin s’en faut !
Il semble bien même qu’elle soit LA PLUS CHERE !
L’affirmation d’EDF est donc au minimum tendancieuse (pour ne pas dire manipulée par le biais de l’utilisation de moyennes) soit … complètement fausse !
Bien évidemment, je vous encourage à effectuer la même démarche en consultant votre facture d’électricité afin de vérifier le montant réel du prix de l’électricité que vous payez.
Je pense que vous n’êtes pas au bout de vos surprises … et n’hésitez pas à le faire savoir !
Bien cordialement à tous !
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La presse, et les politiciens, adorent se saisir de sujets à propos desquels ils sont assurés de faire le buzz ou pire scandaliser l’opinion ; et Dieu sait si en France on peut facilement scandaliser l’opinion avec des histoires d’argent.
Car il est bien connu qu’en France, tout le monde méprise l’argent mais … tout le monde en veut et si possible de l’argent gratuit des autres … tout comme beaucoup de français veulent passer des vacances à Ibiza mais refusent que le ministre le fasse !
C’est l’expression d’une vision égalitariste des français qui jalousent leurs voisins qui en ont plus qu’eux au pays de ceux qui détestent les entrepreneurs ; surtout ceux qui réussissent !
En France, les seuls gains admis sont ceux du sport (football), du spectacle et spécialement du cinéma. En ce qui concerne les gains de la haute fonction publique celle-ci se garde bien d’exposer au grand public ses revenus réels (cela pourrait susciter des jalousies, n’est-ce pas M E Philippe ?) et limite sa communication au service public !
Forte de ce constat, l’ONG soi-disant écologiste mais surtout pédo-criminelle Oxfam a décidé d’user de ce moyen avec un rapport affirmant « que les dix personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune doubler depuis le début de la pandémie. À l’inverse, les revenus du reste de l’humanité ont diminué ».« La fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu depuis le début de la pandémie de Covid-19 sa plus forte augmentation jamais enregistrée, de 5 000 milliards de dollars, pour atteindre son niveau le plus élevé à 13 800 milliards. »
Les personnes désignées à la vindicte populaire sont notamment E Musk (Tesla), Jeff Bezos (Amazon), Bernard Arnaud (LVMH), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Facebook), Warren Buffett (Berkshire Hathaway), Larry Ellison (Oracle).
Oxfam propose donc, ni plus ni moins, qu’une « taxe exceptionnelle » de 99 % sur les revenus provenant de la pandémie des dix hommes les plus riches permettrait de « produire assez de vaccins pour le monde, fournir une protection sociale et médicale universelle, financer l’adaptation au climat et réduire la violence liée au genre. »
Ce faisant, Oxfam répand l’idée que la fortune de ces ultra riches serait illégitime et formule une demande de nationalisation mondiale qui ne pourrait se réaliser qu’avec la complicité des Etats ; ce qui est évidemment impossible, notamment parce que la plupart de ces entreprises sont américaines et qu’il n’est pas, dans la culture des Etats Unis, d’utiliser ces « techniques de gouvernement ».
Oxfam le sait et d’ailleurs son discours est essentiellement tourné vers les populations européennes, et françaises en particulier, susceptibles de faire un accueil favorable à ce genre de proposition.
Evidemment, Oxfam n’oublie pas l’argument humanitaire (santé gratuite, …) afin de donner plus de « crédibilité » à ce discours extrémiste.
Ce faisant, Oxfam rejoint des partis politiques type LFI qui ne prospèrent qu’en agitant l’idée que s’ils arrivaient au pouvoir le monde irait beaucoup mieux parce qu’ils confisqueraient la fortune des riches pour la distribuer aux pauvres … en oubliant de dire qu’en spoliant les riches … on n’a jamais enrichi les pauvres !
Oxfam est une véritable organisation communiste puisqu’elle propose tout simplement la spoliation des riches et l’atteinte à la propriété privée par le biais d’une véritable opération de banditisme politique ; à la fois pour justifier son existence et pour rallier à sa cause tous les envieux, jaloux et autres rêveurs qui s’imaginent qu’ils vont pouvoir s’enrichir à bon compte en profitant des biens des autres !
Cette démarche, dont le but inavoué est d’exciter les ressorts les plus troubles de la psychologie humaine, et notamment un sentiment narcissique de victimisation, n’est évidemment pas très honnête ; surtout lorsqu’elle emprunte certains biais de raisonnement au moyen d’une présentation tronquée voire carrément fausse des faits.
On peut clairement parler ici de propagande … à des fins de pure manipulation des personnes auxquelles ce message est destiné. Le docteur Goebbels (ministre de la propagande du IIIème Reich) ne disait-il pas « un gros mensonge asséné suffisamment longtemps finit par devenir la vérité » ?
Cette stigmatisation de l’envolée de la fortune des riches agitée par Oxfam a été reprise, sans recul ni explication, par l’ensemble de la presse en particulier publique dans laquelle prolifèrent des « révolutionnaires de salon » aux salaires (très) confortables payés par les impôts des autres !
Une confusion, évidemment intentionnelle, entre revenus et patrimoine !
Oxfam explique que du fait de la crise il y a eu une envolée du patrimoine des ultra riches.
Seulement, un patrimoine n’est pas un revenu ; c’est seulement à partir d’un patrimoine que l’on peut tirer des revenus. On peut très bien avoir un patrimoine mais n’avoir aucun revenu … tout comme on peut n’avoir aucun patrimoine et avoir un revenu (ex les retraités qui perçoivent une pension) !
L’augmentation de la valeur d’une action de société cotée n’est pas un revenu si on ne vend pas ! Le fisc français, pourtant si prompt à taxer, le sait bien puisqu’il ne taxe la plus-value qu’en cas de vente.
Enfin, last but not least : un capital en actions ne peut être assimilé à une véritable richesse qu’à un « instant T » et il faut être conscient que sa valeur peut fluctuer fortement très rapidement. Une action de société n’est qu’un bout de papier, une part sur une société dont la valeur est fluctuante. C’est, normalement, un pari sur des revenus futurs de cette société (les distributions de dividendes).
A bien y regarder E Musk est surtout riche de la crédulité des « investisseurs » ou de ses fans (appelés followers) qui ont acheté, à n’importe quel prix, les titres Tesla en bourse.
La cause de l’augmentation de la fortune des personnes les plus riches !
Ici, la démarche d’Oxfam devient carrément malhonnête, car elle oublie de préciser, évidemment intentionnellement, un « détail » qui n’a pas pu lui échapper.
La cause de l’augmentation de la fortune des ultra riches est en rapport direct avec l’action des Etats et des banques centrales qui ont manipulé les taux d’intérêts et ouvert en grand les vannes du crédit et de l’impression monétaire pour permettre aux Etats surendettés de faire leurs fins de mois et ne pas se retrouver en cessation des paiements !
Beaucoup d’argent a été déversé par les banques centrales et celui-ci, plutôt que de dormir au fond d’une banque, cherche à se placer …
Les banques et les investisseurs cherchent donc du rendement à tout prix et, puisque les obligations ne rapportent plus rien du fait, là aussi, de la manipulation des taux d’intérêts par les banques centrales, pour assurer la solvabilité d’Etats surendettés qui ne pourraient pas faire face à une envolée des taux, on se rabat sur les actions et les matières premières !
Tout cet argent qui « s’investit » sur les actions de sociétés cotées a nécessairement provoqué une envolée des cours boursiers ; ce qu’on appelle un phénomène de « bulle ».
Le point d’orgue a été atteint lorsque l’Etat fédéral américain a distribué des chèques à la population, soit disant pour relancer l’économie après le confinement lié au Covid ; laquelle population s’est empressée d’aller jouer cet argent au casino boursier … provoquant des envolées de cours boursiers complètement déraisonnables (voir les titres GameStop, Dogecoin, …) !
Je parle intentionnellement de casino boursier parce qu’on n’est plus dans une logique d’investissement mais dans une mécanique de jeu où l’on prend de gros risques (tout en pensant qu’on n’en prend pas) pour gagner gros, très vite !
On se situe dans une spéculation effrénée et les cours de bourse des actions montent à des niveaux délirants ; il n’est qu’à voir la valorisation du titre Tesla qui se paie au moins 20 fois trop cher avec une capitalisation boursière supérieure à la capitalisation de tous les autres constructeurs automobiles du monde réunis alors que Tesla produit peu de voitures, comparativement aux autres constructeurs, et surtout ne gagne pas d’argent !
Les spéculateurs ne regardent plus le rapport entre le cours de bourse et le montant des dividendes versés (ce qu’on appelle en anglais le PER – Price earning ratio) mais considèrent seulement l’espoir que le titre va monter vite et très haut pour le revendre rapidement et en tirer une plus-value importante.
L’enrichissement des personnes les plus riches est donc un effet collatéral direct des politiques publiques d’émissions monétaires inflationnistes décidées par les Etats et les banques centrales !
Seulement, cette bulle va finir par exploser, même si personne ne connait la date, et on constatera alors que le vrai riche est celui qui possède des biens tangibles c’est à dire des terres, des immeubles, de l’or, du cash en banque ; pas des biens qui peuvent voir leur valeur disparaître purement et simplement du jour au lendemain du fait de la spéculation !
La proposition d’Oxfam au regard de l’histoire
Les révolutionnaires français de 1789 (décret du 02 nov 1789) ont confisqué les biens de l’église catholique qui possédait un patrimoine considérable. Devenus des biens nationaux, les biens du clergé ont servi de garantie pour l’émission des fameux assignats.
La confiscation par les révolutionnaires n’a nullement sauvé ni le pays ni les habitants puisque l’expérience des assignats s’est terminée par la faillite pure et simple du pays en 1797. N’oublions pas non plus que la révolution française a eu pour principale cause la faillite pure et simple de l’Etat qui était en cessation des paiements !
Les révolutionnaires bolcheviques l’ont fait aussi en 1917-1920 (ils avaient lu et relu l’histoire de la révolution française et y ont appliqué les mêmes méthodes) et on sait ce qu’il est advenu de l’URSS …
Le gouvernement français de F Mitterrand a fait de même en 1981 ; sans aucun résultat tangible autre que d’avoir couté, déjà, un pognon de dingue ; à tel point qu’il a fallu ensuite engager des procédures de privatisation.
Il faut donc arrêter de croire au père noël surtout lorsqu’il se présente sous la forme d’organisations gauchistes extrémistes dont le fonds de commerce est le vol des autres !
Mais il est évidemment plus facile de dire « on va distribuer la fortune des riches dont vous êtes les victimes » plutôt que « pour vous en sortir vous allez devoir travailler ! »
La confiscation des biens des riches n’enrichit jamais les pauvres. C’est même l’inverse car lorsqu’il n’y a plus de riches, il n’y a plus de capital à invertir dans les entreprises et un pays constitué exclusivement de pauvres est un pays fini !
Bien cordialement à tous !
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Les keynésiens de tous bords, les étatistes de tous bords, les socialistes, les fonctionnaires sont tous persuadés que l’Etat est un moteur de la croissance économique.
Cette idée est fermement ancrée dans l’esprit d’une part importante de la population et l’expression qui la résume le mieux est la notion d’Etat stratège à laquelle la candidate V Pécresse croit fermement ; ce qui prouve qu’elle n’est qu’un clone de E Macron et un partisan de l’étatisation de l’économie !
La vérité est toute différente !
L’Etat est un moteur puissant de décroissance et de récession car l’Etat est un prédateur !
Avec ses 5.6 millions de fonctionnaires, il ne créé pas de richesses, il prélève de la richesse pour permettre à son organisation de vivre (et plutôt bien d’ailleurs).
Les seuls créateurs de richesse sont les entreprises privées mais le dire serait reconnaitre que l’organisation étatique basée sur une caste de hauts fonctionnaires au minimum ne sert à rien et au pire est totalement nuisible ; ce qui relativiserait fortement leur rôle dans la société et serait de nature à porter atteinte à leur pouvoir !
Les conséquences sont évidemment imparables :
Plus l’Etat prend de l’importance, plus il dépense, plus il prélève et plus il appauvrit le pays et il n’a cessé de prendre de l’importance ; E Macron ayant d’ailleurs fermement oublié ses promesses de réduire de 120.000 les effectifs de la fonction publique.
Et la dette ?
Elle sert simplement d’amortisseur pour camoufler les erreurs de l’Etat et de trop prélever d’impôts dans un pays qui détient déjà le record mondial de la pression fiscale !
On comprend dès lors aisément que contrairement à l’affirmation des étatistes, la croissance des dépenses publiques est un moteur puissant de récession et de décroissance !
La seule solution pour sortir de ce cercle vicieux serait d’imposer une règle d’or en matière budgétaire : l’interdiction des déficits budgétaires dont le caractère clientéliste a pris ces dernières années des proportions particulièrement inquiétantes !
Le pire exemple est ce fameux « quoi qu’il en coute » qui ne coute à rien à ceux qui l’on décidé mais qui va couter extrêmement cher à ses prétendus bénéficiaires parce que cette « politique » est basée sur un endettement colossal (2.850 Md€ au 3ème trimestre 2021 soit rien moins que 450 Md€ de dette ajoutée en seulement deux ans) et sur une émission monétaire massive porteuse d’inflation !
Examinons la prime inflation de 100 € censée compenser l’augmentation du prix de l’énergie.
Quand Bruno Le Maire affirme : « Aucune porte n’est fermée concernant l’éventualité de nouvelles mesures liées aux prix de l’énergie » « L’indemnité inflation, le chèque énergie, ce que nous avons fait sur EDF, ce que nous faisons pour plafonner les prix du gaz : la facture de l’ensemble de ces mesures, c’est 15 milliards d’euros déjà engagés par l’État pour protéger les Français »,
Bruno Le Maire ment et dissimule la vérité pour protéger sa caste car ces mesures ne servent pas à protéger les français mais seulement à protéger l’élite contre des mouvements de la rue de type gilets jaunes qui deviendraient incontrôlables.
Parce que ce n’est pas avec 100€ que vous compenserez l’inflation.
Prenons l’exemple d’un retraité qui perçoit 1.500€/mois de pension soit 18.000€ par an (moyenne nationale des retraites).
Sa retraite sera revalorisée de 1% en 2022 alors que l’inflation est officiellement de 2.8% ; et encore s’agit-il d’un indice officiel … expurgé des postes qui augmentent le plus !
Le calcul est dès lors très simple : 1%-2.8% = -1.8%. La perte est donc de 324€ par an ; bien loin de 100 € et forcément … plus le montant de la retraite est important plus le montant de la perte s’élève !
Alors, certes il n’y a pas de perte de revenus (qui restent nominalement les mêmes) mais bien une perte de pouvoir d’achat !
Or, l’inflation réelle est probablement déjà au-delà de 6% l’an !
Dans ce cas, plus en rapport avec la réalité, la perte de pouvoir d’achat est de 18.000×5% = 900€ ce qui est tout sauf anecdotique !
Alors évidemment, E Macron avait fustigé « le fétichisme Allemand pour les excédents budgétaires » et le même Bruno Le Maire a appelé récemment à la révision des règles européennes concernant les critères de convergence de Maastricht en matière de dette publique et de déficit annuel (60% du PIB et 3% du PIB) parce que l’élite qui dirige la France ne veut absolument pas réduire son train de vie et ses avantages.
Alors, où se situe la vérité ?
L’€ a constitué pour les Etats européens une opportunité extraordinaire de stabilité et de croissance que, pour la plupart, ils n’ont pas saisie !
Au lieu de profiter d’une monnaie forte et stable pour désendetter le pays, les politiciens fonctionnaires ont dépensé à tout va l’argent qu’ils n’avaient pas (tout comme la Grèce et l’Italie) pour satisfaire des caprices électoraux dans des dépenses publiques improductives dont aujourd’hui il ne reste plus que les dettes !
Et, au lieu de convergence, nous avons eu droit à une forte divergence entre les pays du nord vertueux et les pays du sud dits « du club Med » dont la France est aujourd’hui le chef de file !
Les politiciens fonctionnaires qui ont dirigé ce pays depuis l’avènement de l’€ en 1999 n’ont, en fin de compte, été que les fossoyeurs de votre niveau de vie et en cela il faut les considérer comme de véritables criminels !
Désormais, tout le monde s’inquiète d’une forte remontée des taux d’intérêts associée à une réduction, voire une suppression, des facilités bancaires et monétaires accordées par la BCE, parce qu’en ce cas, l’issue sera inévitablement une grave crise des finances publiques dont on ne pourra sortir que par une réduction drastique des dépenses de l’Etat et partant du nombre de ses fonctionnaires !
Bien cordialement à tous !
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A écouter Bruno Le Maire, les prêts garantis par l’État (dits PGE) seraient une des grandes réussites du gouvernement.
C’était la stratégie présidentielle du « quoiqu’il en coute » qui va, à n’en pas douter, nous couter « un pognon de dingue ».
Rappelons-en le principe :
Toutes les entreprises qui se sont trouvées en difficulté du fait des fermetures administratives décidées par le gouvernement en raison de l’épidémie de Covid pouvaient solliciter des prêts auprès des banques ; ces prêts étant garantis à hauteur de 90% par l’Etat.
Les banques, habituellement si frileuses à prêter de l’argent à des entreprises, même en bonne santé, ont donc vu leurs créances garanties par une caution (l’Etat) présumée solvable. En clair, ces prêts sont garantis ou plus exactement gagés sur la collecte future des impôts que vous paierez et les banques sont donc assurées d’être remboursées.
Pas si sûr …
Bien qu’il soit notoire que les fonctionnaires détestent les entreprises et la notion de profit en lui préférant celles de solidarité et de répartition (étant entendu qu’ils sont eux-mêmes les premiers bénéficiaires de ces deux grands principes), le but de ces prêts était évidemment d’éviter les faillites d’entreprises et une explosion du chômage.
Ce mécanisme, dont on dira, avec beaucoup d’indulgence, qu’il partait d’un bon sentiment, est et sera la source de nombreux effets pervers dont on n’a pas fini de mesurer ni la nature ni l’ampleur.
Jugez plutôt …
-les entreprises souscrivent des prêts en général en vue de financer des investissements. Ici, ce n’est nullement le cas puisque c’est pour financer un arrêt d’activité !
Avec ce mécanisme, on a donc substitué de la dette au chiffre d’affaires et ce n’est pas une situation saine car un prêt bancaire ne correspond pas à une activité, ce n’est pas une ressource normale d’activité. Par contre, il faudra faire du chiffre d’affaires et des bénéfices pour pouvoir le rembourser.
On l’a compris, la perversité du système est que ces prêts ne correspondent pas à un investissement sur une activité future, ils ne financent rien de concret et, comme c’est une dette, il faudra quand même la rembourser. On imagine aisément que les entreprises qui étaient déjà sur le fil du rasoir, avec une rentabilité faible ou nulle, vont automatiquement se retrouver en difficulté lorsqu’il va falloir rembourser.
-Un certain nombre d’entreprises en difficulté, AVANT les mesures administratives, ont sollicité ces prêts et y ont vu une opportunité de gagner du temps. Comme toujours lorsqu’on a recours à ce type de mesures, il y a ce que l’on appelle pudiquement des « effets d’aubaine » ; c’est à dire une forme d’opportunisme. On a donc prolongé artificiellement l’existence d’entreprises en difficulté qui, sans ces prêts, auraient fait faillite quoiqu’il arrive, épidémie ou pas.
Le meilleur indicateur en est la réduction très importante du nombre de faillites en 2020/2021 par rapport à 2019.
-Le gouvernement a évidemment bien senti que tout ce montage était très fragile et a prorogé, à plusieurs reprises, la date de début de remboursement de ces prêts.
En fait, ce mécanisme est exactement le même que celui des banques centrales qui font de l’émission monétaire massive pour permettre aux Etats de financer leurs fins de mois et qui ne peuvent plus arrêter ce mécanisme par crainte que les Etats en question fassent défaut.
-Les PGE ont été consentis par des banques privées mais celles-ci ne sont désormais plus maitres de leur exécution puisque c’est l’administration qui décide qui va rembourser ou pas et quand !
On connait tous cet adage populaire : quand les dettes sont faibles, le débiteur se fait du souci pour savoir comment les rembourser mais quand elles sont très importantes c’est le banquier qui se fait du souci quant au sort de sa créance. Désormais, il faudra ajouter le cas où l’Etat empêche le remboursement !
Nous sommes entrés en plein dans un système d’économie administrée à la soviétique dans laquelle les fonctionnaires de l’Etat ont pris le contrôle indirect des banques et des entreprises et ils se sont lancés dans une dangereuse fuite en avant dans l’accumulation de toujours plus de dettes.
-Ces prêts représentent 142 Md€ et concernent 690.000 entreprises de toutes tailles. La garantie de l’Etat porte donc potentiellement sur 142Mdx0.90 = 128Md€.
Cela fait évidemment beaucoup d’argent et cela constitue une véritable épée de Damoclès sur les budgets futurs puisque le gouvernement a d’ores et déjà hypothéqué les futures recettes fiscales alors qu’il finance déjà la moitié de ses dépenses avec l’emprunt …
C’est ce que l’on appelle « Ajouter du risque au risque » et ça ne peut que mal finir.
Rappelons que le budget de l’Etat pour 2022 prévoit 494 Md€ de dépenses publiques et des recettes fiscales de 292 Md€. Je vous laisse le soin de calculer le déficit … qui est indiqué pour être de 155 Md€.
Le problème de ces prêts est leur issue. Activer le remboursement … ou pas.
-Si le gouvernement repousse sans cesse l’obligation du remboursement, ce sera alors un don fait par l’Etat aux entreprises … et ce don sera fait par les banques prêteuses « à l’insu de leur plein gré » puisque c’est elles qui ont avancé l’argent !
Les banques prêteuses vont se retrouver, du fait d’une décision de l’administration, à détenir des créances irrécouvrables. Elles devront donc, d’un point de vue comptable, sortir ces prêts de l’actif de leur bilan pour les passer par pertes et profits avec de grosses pertes à la sortie. Certaines banques pourraient même se retrouver en difficulté ; ce qui pourrait nécessiter alors d’organiser … une procédure de sauvetage des banques.
On le voit clairement, le problème de ce type de mesure est l’effet domino. Après avoir faussement prétendu avoir sauvé l’économie on aura en fait fragilisé les entreprises et les banques !
-Si le gouvernement active le remboursement, on sait qu’un certain nombre d’entreprises ne pourront pas rembourser et l’issue prévisible, pour ne pas dire inéluctable, sera la faillite.
On le sait, une entreprise qui ne peut pas fonctionner normalement va connaitre des difficultés de fonctionnement et la reprise d’activité peut être difficile. En outre, certaines ne récupéreront jamais leur niveau d’activité antérieur parce que les habitudes ont changé, le client a disparu, le fournisseur a disparu ou l’activité n’est plus rentable sous la forme précédente …
On retrouve encore une fois l’effet domino avec un risque de faillites en chaine du fait de défaillances d’entreprises dans un même secteur d’activité. (Par ex : le sous-traitant industriel qui n’est pas payé de ses fournitures par son client qui fait faillite, et qui de ce fait ne peut pas rembourser son PGE et se retrouve alors lui-même en faillite entrainant à son tour d’autres entreprises).
On ne connait pas la proportion d’entreprises susceptibles de se trouver en difficulté mais une chose est sure : le gouvernement n’a pas envie de le savoir ; et surtout pas avant les prochaines élections.
Ce chiffre varie, selon les avis, entre 10% et 30% étant entendu qu’en toute objectivité nos hauts fonctionnaires et ministres fonctionnaires n’hésiteront pas à minorer ce chiffre, voire à le dissimuler, pour éviter des conséquences fâcheuses …
Le montant de la garantie de l’Etat s’élevant à au moins 128Md€, le risque potentiel de défaut est donc compris entre 13 à 38 Md€.
Parce que vous pouvez aisément imaginer qu’une cascade de faillites entrainerait une explosion du chômage et que cela ferait très mauvais effet … juste avant les élections.
C’est un coup à les perdre !
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles E Macron et son gouvernement veulent absolument que la BCE maintienne sa politique accommodante. Cela permet de continuer à dépenser l’argent qu’on n’a pas et de financer, à bon compte, toutes les lubies … jusqu’au moment où le château de cartes s’écroulera sur lui-même notamment si les mécanismes économiques reviennent à la normale et que les taux d’intérêts remontent (et ils vont remonter) !
En conclusion :
Les PGE sont avant tout une « solution temporaire » qui a tendance à durer dans le temps et qui n’aura, à la fin, qu’un seul effet : fragiliser les entreprises, sans doute fragiliser les banques et tondre le contribuable parce qu’il n’existe pas d’argent miraculeux et qu’à un moment il faudra bien revenir à la réalité !
On s’attend d’ailleurs à une augmentation sensible du nombre de faillites en 2022 mais l’essentiel, pour le gouvernement, est d’en déporter la manifestation … après les élections, à n’importe quel prix. Il sera alors bien temps de stigmatiser les patrons pour leur mauvaise conduite !
En résumé :
A chaque défaillance d’entreprise, la garantie de l’Etat sera activée, et comme … l’Etat c’est vous, eh bien c’est vous qui paierez.
Et si l’Etat n’active pas le remboursement des prêts, ce seront les banques qui paieront et comme toutes les banques sont impliquées … c’est encore vous qui paierez puisque votre banque a utilisé votre argent et a ouvert des lignes de crédit aux entreprises bénéficiaires (des prêts).
La solution la plus simple était évidemment de ne pas prononcer la fermeture des entreprises ; ce qui n’aurait rien couté. Mais le pouvoir n’a pas voulu prendre ce risque essentiellement par peur de voir les services de réanimation des hôpitaux submergés.
En outre, ce mécanisme a constitué, pour les petits hommes gris de l’Etat, une opportunité extraordinaire d’augmenter leur emprise et leur contrôle sur l’ensemble de l’activité économique en décidant qui va bénéficier de l’argent gratuit, qui va le prêter, qui va le rembourser et quand … ou pas !
Il est peu probable que l’enjeu des futures élections se fasse sur le terrain économique puisque nos ministres fonctionnaires ont tout misé sur le sanitaire, en assommant littéralement la population, dans le but essentiellement de masquer tous les autres problèmes. Et pourtant, ces questions ne manqueront pas de ressortir un jour ou l’autre et ce sera nécessairement une mauvaise surprise.
La seule chose qui soit certaine, c’est que ces mesures « de sauvegarde de l’économie » et du « quoiqu’il en coute » prises par le gouvernement vont couter extrêmement cher et qu’on n’a pas fini d’en ressentir les effets ; n’en déplaise à Bruno Le Maire, notre ministre des finances à l’optimisme de façade indéfectible !
Reste à savoir quelles « solutions » seront utilisées pour régler cette question qui ne manquera pas de se poser. Juste un petit rappel pour vous situer l’ampleur du problème : la dette publique française vient de battre un record historique à 2 834 Md€ au 3ème trimestre 2021.
Bien cordialement à tous !
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Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »
Avec cette déclaration murement réfléchie et totalement assumée, E Macron a réussi à faire le buzz.
Quelques observations à son propos :
-E Macron avait certifié que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire. Il l’est devenu. Il n’était pas question d’un pass vaccinal, il y en a un et il sera obligatoire.
Incohérence ?
En fait, c’est E Macron lui-même qui a donné, le 12 juillet dernier, l’explication : « Vous l’avez compris, la vaccination n’est pas tout de suite obligatoire pour tout le monde. Mais nous allons étendre au maximum le pass sanitaire pour pousser le maximum d’entre vous à aller vous faire vacciner. »
La solution a donc été de pousser la population, et désormais les réfractaires, à la vaccination … sans rendre la vaccination obligatoire ; et la suspension du pass vaccinal faute de troisième rappel constitue une odieuse forme de chantage sur des français pourtant bien obéissants !
– Le président n’a pas été élu pour diriger les français, qui restent libres de leurs actions dans le cadre de la loi, mais pour diriger la France dans un cadre légal qui s’impose à lui, toujours, quoiqu’il arrive.
– Rappelons à M E Macron l’Article 5 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 ; laquelle a valeur constitutionnelle : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. »
– Cela montre les limites d’une stratégie de la contrainte sans le recours à la loi (instituant la vaccination obligatoire) car le président de la République entend pénaliser des personnes qui n’enfreignent aucune loi ; ce qui, à bien y regarder, est inconstitutionnel car personne, pas même le président de la république, ne peut, à moins de commettre un véritable abus de pouvoir, forcer la population à faire ce que la loi n’ordonne pas.
-Ce cadre légal est celui de la constitution qui s’impose aux français mais aussi à lui et nulle part dans ce texte il n’est fait référence aux « envies du président » !
– On touche là du doigt la faible culture juridique et la présomption d’E Macron qui adopte ici une vision purement monarchique, voire même narcissique, de sa fonction et se méprend lourdement à propos du mandat qui lui a été confié par les français. Autrement dit, les français ne l’ont pas élu pour qu’il les emmerde !
– Il est parfaitement inadmissible de monter les français les uns contre les autres ou d’en ostraciser une partie qui va se retrouver privée d’accès à nombre de lieux publics et de vie sociale alors que ce sont des citoyens qui paient leurs impôts, qui travaillent, et votent (et peut-être même ont voté pour lui). Ce n’est pas la fonction du président de la république ; c’est même une véritable trahison de son mandat !
-Enfin, n’oublions pas que le même E Macron avait déclaré précédemment : « Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon, et c’est même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique. Et je pense qu’on peut bouger les choses sans blesser des gens.Et c’est ça que je ne referai plus. » . Et pourtant, il a recommencé ; ce qui laisse à penser que soit ce qu’il disait n’avait aucune importance à ses yeux (simple déclaration de circonstance) soit qu’il vit exclusivement dans l’instant et change d’avis en fonction de ses caprices. En tout état de cause, aucune explication n’est rassurante …
Au-delà des mots
En fait, la problématique se situe ailleurs car les hommes passent et les institutions restent et, de fait, la question du comportement du président nous ramène à un examen critique de nos institutions.
Nous allons voir que les excès présidentiels ne sont possibles que parce qu’ils sont permis par ces mêmes institutions.
Je ne cesse de le répéter : la constitution de la Vème république est anti démocratique en ce qu’elle établit une prééminence absolue de l’exécutif sur le législatif et l’inversion du calendrier électoral (à la suite de l’adoption du quinquennat) n’en est pas la cause. Le schéma de la cohabitation n’avait d’ailleurs pas été prévu par ses rédacteurs et les modifications constitutionnelles ultérieures (adoption du quinquennat) n’ont pas eu d’autre but que de l’empêcher.
Tout a été voulu dès l’origine par De Gaulle qui ne voulait pas à avoir à rendre de comptes aux députés. Il disait ne vouloir rendre des comptes qu’aux français … ce qui était une manière de ne pas en rendre du tout puisque les français ne votaient qu’une fois tous les 7 ans !
On me répondra : oui mais il est parti en 1969 après l’échec du référendum !
Certes, mais au lieu d’en tirer des conclusions hâtives quant à une application gaullienne de la constitution (et d’une pseudo démocratie directe entre un chef et son peuple et d’ailleurs il n’est pas parti en 1968) on ferait mieux de se demander s’il n’a pas plutôt choisi tout simplement de partir parce qu’il était vieux et fatigué. On reconnait bien là « l’art » des politiciens à trouver une explication politique là où il n’y a qu’une banale explication de santé.
D’ailleurs, il est mort l’année suivante !
La France est en principe une démocratie représentative à caractère parlementaire ; c’est à dire que les électeurs sont représentés par les députés qu’ils ont élus et ces députés sont supposés défendre les intérêts de leurs électeurs.
Ce n’est le cas ni du premier ministre ni des membres du gouvernement, et a fortiori ni des membres des cabinets ministériels, qui n’ont été choisis que par le président de la république.
Dans le cadre d’une démocratie représentative « normale » on devrait donc considérer les membres du gouvernement comme les exécutants de la volonté populaire et partant de l’assemblée nationale. Leur fonction est de gérer le pays le mieux possible dans le cadre des dispositions légales fixées par le parlement.
Ce n’est manifestement pas le cas et ne correspond nullement aux critères d’une démocratie pratiquant la séparation des pouvoirs telle qu’elle a été énoncée par les philosophes des lumières tels que Montesquieu (les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire se contrôlent les uns les autres pour éviter toute dérive du pouvoir).
Au surplus, dans la constitution française, la justice n’est pas un pouvoir, c’est une simple autorité soumise à la volonté … du président de la république.
Ce déséquilibre constitutionnel intentionnel s’est aggravé avec une pratique du pouvoir qui a entrainé une soumission totale du parlement (en tout cas de l’assemblée nationale) à l’exécutif.
De ce fait, nos hauts fonctionnaires, qui occupent à peu près tous les postes du gouvernement, ne supportent pas le moindre accroc au système qu’ils ont mis en place ; et ils le supportent d’autant moins qu’ils ont une conception très particulière de la démocratie.
La règle non écrite qu’ils ont mis en place est : la haute fonction publique décide et le peuple (les sans-dents) obéit …
Nous venons d’en avoir une éclatante démonstration avec la réaction tout à fait excessive de J Castex, le haut fonctionnaire nommé premier ministre, qui n’a pas manqué de crier à la trahison, à l’irresponsabilité lorsque l’assemblée nationale a ajourné ses débats.
Le parlement doit pouvoir rester maitre de son ordre du jour et de sa décision et le gouvernement (et, ici, il faut comprendre la haute fonction publique) doit en tenir compte et l’accepter !
Cela s’appelle tout simplement la démocratie … mot composé de deux racines grecques (Demos le peuple, Kratos le pouvoir).
Mais nos hauts fonctionnaires ont été habitués à un parlement godillot qui vote tout ce qu’ils lui soumettent ; ce qui aboutit fatalement à mettre en place une parodie de démocratie ou plus exactement à une « démocratie inversée » dans laquelle une élite technocratique impose ses vues à l’ensemble de la population par l’intermédiaire d’un parlement qui lui est inféodé.
Et vous remarquerez que les députés ne font rien pour s’y opposer (ils ont voté la loi validant le pass vaccinal) alors que, je le rappelle encore une fois, ils sont censés défendre les intérêts de leurs électeurs et non ceux de la caste au pouvoir !
Que retirer de ces constats ?
Essentiellement qu’il faut aller au-delà des mots et des déclarations clivantes faites pour provoquer … afin de comprendre que nous sommes piégés dans un système très organisé qui n’a pour but que de pérenniser l’emprise et le pouvoir d’une caste qui nous manipule.
En fin de compte, l’élection présidentielle n’est qu’un hochet offert à la population pour lui donner l’impression qu’elle décide de son avenir alors qu’elle ne décide rien du tout. Elle vote dans le cadre d’un système voulu et organisé par l’élite au pouvoir qui, par contre, se garde bien de solliciter l’avis de la population au travers de mécanismes tels que le référendum.
En effet, une démocratie « à la suisse » priverait nos élites de leurs prérogatives et cela leur est tout bonnement inacceptable.
Cette manipulation a trouvé une éclatante confirmation lorsque la haute fonction publique a organisé, en 2017, avec la participation active d’une magistrature politisée, un véritable raid judiciaire ayant pour but de fausser le mécanisme électoral afin d’aboutir à la désignation du poulain choisi par l’élite.
Le système est en fait organisé pour que le pouvoir reste toujours aux mains de l’élite et les français, tel le taureau de la corrida, ont foncé tête baissée dans le piège qui leur a été tendu !
La seule chose que craint l’élite, c’est l’émeute de la rue qui devient incontrôlable et le mouvement des gilets jaunes est encore là pour nous le rappeler.
A bien y regarder, E Macron n’est que le défenseur des intérêts de la caste et il en sera de même si c’est V Pécresse qui est élue car elle n’est pas autre chose qu’un E Macron en jupons.
En fait, l’arrogance du président n’est que la manifestation la plus explicite du mépris général que la caste a pour la population. Il sait qu’il peut tout se permettre et qu’il ne risque rien puisqu’il est, aux termes de la constitution, politiquement irresponsable !
La conclusion nécessaire qu’il faut en tirer est que la France n’est pas une démocratie parlementaire et c’est pourquoi, tous en cœur, nos hauts fonctionnaires peuvent claironner : j’emmerde la démocratie et j’emmerde les français !
Bien cordialement à tous !
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Moment imposé au cérémonial empesé, mais parfaitement inutile, de la république française, les vœux sont un symbole de notre système institutionnel mais aussi souvent un grand moment de propagande et cette année … n’a pas dérogé à la règle.
Nous avons eu droit à un long plaidoyer d’auto satisfaction et d’auto glorification mais certainement pas à un compte rendu exact de la situation.
Reprenons ses affirmations que j’ai reproduites in extenso :
« (…) un autre motif d’espoir est que, malgré l’épreuve sanitaire, la fatigue, la lassitude, notre pays continue d’avancer. Nous n’avons cessé d’œuvrer pour faire venir les entreprises, les emplois ; jamais depuis 15 ans le chômage n’avait été aussi bas, la réindustrialisation de notre pays est bien une réalité. Nous avons aidé les plus modestes d’entre nous, investi pour défendre la dignité de nos compatriotes en situation de handicap, nous avons pris des décisions claires pour mieux protéger nos enfants, accompagner nos ainés. Qui aurait pu penser qu’en 5 ans, nous aurions pu doubler le nombre de nos apprentis. Près de 700.000 apprentis en 2020. Là où nous aurions pu tout reporter, nous n’avons jamais renoncé à l’effort collectif, le contrat d’engagement jeune qui sera mis en œuvre en mars prochain, le pouvoir d’achat, le chèque énergie, l’augmentation de salaire des fonctionnaires les plus modestes, le changement climatique, la rénovation thermique des logements, notre agriculture avec l’assurance récolte, la retraite minimale à 1.000€, le déploiement de 2.000 maisons France service, et la gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans, et la réforme de l’Etat, de notre haute fonction publique, avec la création de l’institut national du service public, rien que dans ces dernières semaines et les prochains mois, des décisions ont été prises et seront prises qui changeront la vie. La France, malgré les épreuves, est donc plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans. Tout cela c’est grâce à vous, grâce à nous tous, à notre esprit de résistance, notre solidarité, notre civisme, notre engagement et notre esprit d’entreprendre. Alors au moment où je m’exprime devant vous, ce soir, je peux vous dire que je suis résolument optimiste pour l’année qui vient, pour notre nation, pas simplement pour 2022 mais pour les années qui viennent (…) »
Mon premier réflexe a été de constater le manque de cohérence du texte ; à tel point que je me suis demandé qui avait bien pu lui rédiger un tel discours … à moins que notre président, dont les envolées « lyriques » sont désormais bien connues, n’ait pas pu résister au désir de l’improvisation !
un autre motif d’espoir est que, malgré l’épreuve sanitaire, la fatigue, la lassitude, notre pays continue d’avancer : oui il continue d’avancer vers toujours plus de dettes et une situation toujours plus dégradée et il faudrait être bien naïf pour croire que cela va bien finir,
Nous n’avons cessé d’œuvrer pour faire venir les entreprises, les emplois : certes mais les entreprises ne sont pas venues … épouvantées par le système fiscal et social français. Vous en doutez ? Sachez que les banques qui ont quitté la City de Londres à la suite du Brexit sont allées aux Pays Bas ou en Allemagne … mais pas en France ; et tout le reste est à l’avenant …
jamais depuis 15 ans le chômage n’avait été aussi bas : c’est vrai mais ce n’est pas dû à des créations d’emplois mais à un « écrémage » forcené des statistiques du chômage ; autrement dit cette baisse est totalement artificielle. En réalité, nous avons toujours environ 6 millions de demandeurs d’emploi dont beaucoup sont tombés dans l’assistanat (RSA en particulier) et ont fini par abandonner … En fait, nous avons un chômage structurel incompressible très élevé comparé à des pays comme l’Allemagne ou les Pays Bas (3.5% contre 8% en France). En gros, c’est beaucoup mieux que si c’était pire !
la réindustrialisation de notre pays est bien une réalité : Malheureusement, c’est totalement faux. Bien au contraire, le tissu industriel continue à se déliter et nous avons le plus faible taux d’industrialisation avec la Grèce … qui n’est pas franchement un exemple (mais la Grèce a toujours été pauvre) ! L’Allemagne a un taux de 22% (pour un PIB de 3.286 Md €) nous sommes à 10% (pour un PIB de 2.403 Md€) ! Cette dégradation se perçoit très bien à travers le bilan de nos échanges internationaux car là où l’Allemagne caracole avec 220 Mds € d’excédents nous plongeons avec 80 Mds€ de déficits pour 2021 !
La conclusion qui s’impose est que si nous n’avions pas l’€ pour monnaie nous serions dans l’obligation d’enchainer les dévaluations monétaires pour faire face à la dégradation financière due à l’épuisement des réserves de change (ce qui s’est passé à partir de 1981 à la suite des « expériences économiques » de F Mitterrand …).
Nous avons aidé les plus modestes d’entre nous, investi pour défendre la dignité de nos compatriotes en situation de handicap, nous avons pris des décisions claires pour mieux protéger nos enfants, accompagner nos ainés : le président fait sans aucun doute référence à notre fameux système social si couteux que nous finançons grâce à l’emprunt car nos dépenses courantes sont désormais financées à 50% par l’emprunt ; situation intenable à terme ! Mais, bien évidemment, on ne peut pas laisser dans la misère absolue de millions de personnes sans ressources. Accessoirement, rappelons au président que les dépenses sociales ne sont pas un investissement, il s’agit d’une dépense nette.
Près de 700.000 apprentis en 2020 : C’est très bien si cela débouche sur un emploi. En attendant les jeunes en apprentissage … ne gonflent pas les statistiques du chômage et ce satisfecit ne serait-il pas fait plutôt pour masquer l’effondrement de notre système éducatif et la chute dans les classements internationaux ?
le pouvoir d’achat, le chèque énergie : oui le pouvoir d’achat a été globalement plus ou moins maintenu au prix de dépenses publiques colossales et les chèques énergie et inflation (entièrement financés par l’emprunt) sont une conséquence du mouvement des gilets jaunes ; c’est à dire que le gouvernement a eu peur de mouvements de foule qui feraient désordre en cette période préélectorale.
l’augmentation de salaire des fonctionnaires les plus modestes : avec 5.6 millions de fonctionnaires, toute augmentation de salaire de cette catégorie socio-professionnelle prend des proportions financières catastrophiques. Mais, il ne faut pas oublier que les fonctionnaires sont l’électorat de base d’E Macron ; avec une telle mesure c’est donc brosser le futur électeur dans le sens du poil !
le changement climatique, la rénovation thermique des logements : A partir d’un évènement non avéré nous nous engageons dans des dépenses absolument inutiles et la rénovation des logements qui est imposée aux loueurs privés est faite sans que l’on se soit assuré qu’ils auraient les moyens de les financer ! Lorsqu’on aboutira à une catastrophe du marché locatif, on trouvera bien des moyens de dépenser l’argent que nous n’avons pas pour éviter le pire.
la réforme de l’Etat : c’est la tarte à la crème de nos politiciens/fonctionnaires/politiciens ; malheureusement il n’y aucun réforme de l’Etat d’ailleurs cela ne veut rien dire. La seule réforme qui vaille est la diminution de l’action et de l’interventionnisme de l’Etat mais cela n’est pas du tout prévu ; c’est même exactement le contraire qui se produit !
la réforme de notre haute fonction publique, avec la création de l’institut national du service public : changer le nom de l’ENA ne changera pas un système qui s’auto reproduit et qui contrôle tous les rouages du pays. Ce qu’il faut faire c’est supprimer le statut de la fonction publique … anomalie juridique typiquement française mais ce n’est pas prévu !
La France, malgré les épreuves, est donc plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans : c’est malheureusement exactement le contraire, la situation est devenue extrêmement fragile. Grâce à l’action du gouvernement, la dette publique a bondi de 100% à 120% du PIB et culmine désormais à 2.750 Md€ et la triste vérité est que nous sommes, tout comme l’Italie de M Draghi, pendus aux basques de la BCE pour faire continuer le plus longtemps possible cette émission monétaire qui permet de régler à court terme tous les problèmes de trésorerie … même si cela doit aboutir à la ruine des français par l’inflation. Cela veut dire que son affirmation quant au pouvoir d’achat est juste ponctuel et que la réalité est qu’à terme les revenus des français vont s’écrouler laminés par l’inflation dont on sent déjà les effets !
Grâce à l’action volontariste de notre président, la France est surtout devenue le chef de file des pays de l’Union Européenne en difficulté et cela provoque d’ailleurs un conflit au sein de la BCE quant aux suites à donner à cette politique monétaire accommodante car l’ensemble des pays du nord veut stopper ce mécanisme auto destructeur alors que France et Italie veulent son maintien à tout prix !
je suis résolument optimiste pour l’année qui vient : cela ne coute rien de le dire même s’il n’en pense pas un mot ; alors qu’une grande majorité des français voient 2022 encore pire que 2021. La réalité est que la population est en pleine dépression et broie du noir …
En conclusion, entre affirmations non fondées et pur déni, E Macron, qui masque le bilan clairement catastrophique de son quinquennat, se perçoit comme le grand ordonnateur de toutes choses et essaie de faire croire au côté positif de son action et de celle de l’Etat (comprendre l’ensemble de la caste de la haute fonction publique).
La réalité est beaucoup, beaucoup moins glorieuse.
En fait, c’est même exactement l’inverse : là où l’Etat se mêle de gestion et de contrôle, cela finit toujours en catastrophe économique et financière !
Le taux de chômage, qui reste particulièrement élevé en France, est seulement du à l’action de l’Etat, à la fiscalité et aux charges sociales et à un droit du travail « soviétique » qui ne permet aucune flexibilité. Fort logiquement, si les entreprises ne peuvent pas licencier (ou seulement à un cout exorbitant) elles n’embauchent pas !
L’Etat ne créé pas d’emplois, il crée des postes de fonctionnaires (en forte augmentation en 2020) qui ne sont pas des emplois productifs, mais des emplois dont la charge est nécessairement supportée par la collectivité et plus particulièrement par le secteur privé !
On savait que le président n’avait que des notions très fragmentaires d’économie ; cela se confirme !
Quand on ajoute à ces mises au point, la dégradation de la situation économique, l’endettement démentiel (le quoiqu’il en coute), la paupérisation de la population, l’édiction de normes et de contraintes écologiques qui vont pénaliser inutilement la population (du moins la plus pauvre), l’augmentation de la délinquance et de l’insécurité, le constat est bien évidemment très éloigné des propos du président …
Il faut prendre ces vœux pour ce qu’ils sont : Une tentative un peu misérable d’auto absolution et de dissimulation de la réalité de la situation pour ne pas avoir à avouer que lui et les membres de son gouvernement ont été très mauvais et que la situation est en fait catastrophique. C’est aussi une basse manœuvre de récupération des voix en vue des prochaines élections présidentielles ; LE moment républicain de la France auquel E Macron compte fermement se représenter !
Reconnaitre la réalité des faits serait admettre la prise de décisions incohérentes et contraires à propos de questions sur lesquelles ils n’avaient pas la moindre idée. L’histoire du Covid est l’histoire de gens au pouvoir qui ne savent pas ce qu’ils doivent faire et qui se persuadent qu’il faut agir, quitte à faire n’importe quoi, pour ne pas avoir l’air de ne pas savoir.
L’élite, (la crème de la crème – on le leur a dit et répété au soir de leurs 22 ans lorsqu’ils ont intégré l’ENA), ne peut pas avoir l’air d’ignorants !
Tout le monde n’est pas W Churchill pour reconnaître la gravité de la situation et promettre aux britanniques, en 1940 face à un IIIème Reich triomphant, de la sueur, du sang et des larmes !
Déjà, à cette époque, notre élite, réfugiée dans le mensonge et la lâcheté, avait accepté avec enthousiasme une honteuse capitulation avant de se vautrer dans la collaboration !
Bien cordialement à tous et meilleurs vœux pour 2022 !
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Certains économistes prétendent avoir trouvé la solution miracle pour résoudre nos problèmes de pollution : la taxe carbone à la frontière pour imposer les produits importés.
Selon Jean Tirole, prix Nobel d’économie, l’avantage du mécanisme de la taxe carbone est qu’il draine des recettes fiscales, lesquelles donnent des moyens de corriger les inégalités créées.
l’instauration d’une taxe carbone aux frontières serait l’arme la plus efficace pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre en pesant sur les comportements individuels par le biais d’une écologie incitative obligeant les pollueurs à payer le prix de la pollution et incitant les consommateurs à modifier leurs arbitrages (sic).
La taxe carbone serait donc le vecteur d’une écologie vertueuse ; à l’opposé de l’écologie punitive qui multiplie les interdits.
En outre, cette taxe permettrait d’obtenir une réindustrialisation ; c’est à dire qu’elle serait le couteau suisse à tout faire pour nous sortir de nos difficultés !
Nous savons que l’académie suédoise Nobel est entrée dans des errances idéologiques qui lui ont permis d’attribuer le prix Nobel de la paix à des criminels de guerre (Yasser Arafat, l’éthiopien Abiy Ahmed, Barrack Obama recordman mondial des exécutions arbitraires par drone) ou à Al Gore (menteur et manipulateur heureusement démasqué) ; et malheureusement le cas Tirole, qui se cantonne dans des réflexions purement théoriques, semble entrer parfaitement dans ce cadre idéologique !
Une vision faussée des mécanismes économiques
Vue sous cet angle, la taxe carbone correspond à la conception bien française de nos élites selon lesquelles il n’y aucun problème qui ne saurait rester non résolu grâce à un nouvel impôt.
En outre, à chaque fois que l’on s’engage dans le débat de la correction des inégalités, on se lance inéluctablement dans des considérations idéologiques qui ont tout à voir avec une vision politique de l’impôt. Or, l’impôt doit être neutre dans ses effets car, dans le cas contraire, il entraine nécessairement des effets pervers et ce principe de neutralité est exactement la conception de l’impôt telle qu’elle a été énoncée dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 … totalement bafouée depuis !
Alors ?
Il faut savoir que celui qui paie la taxe (qu’elle soit carbone ou autrement) est toujours le consommateur final ; c’est à dire vous !
Assimilant, pour ma part, tout impôt à une prédation et à un vol légalisé, la mise en place d’un nouvel impôt, même basé sur des considérations écologiques, est forcément une punition et je ne vois pas bien quel bénéfice nous tirerions d’une hausse générale des prix entrainée par l’application de cette taxe ?
Car contrairement à ce qui est affirmé, cette taxe n’entrainera nullement une réindustrialisation ni même une amélioration des conditions de vie et de travail des personnes employées en Asie. La taxe aboutira seulement à renchérir le prix de ce que vous achèterez dans le magasin et la plus-value représentée par la taxe sera seulement confisquée par l’Etat ; sans bénéfice pour vous ou pour les travailleurs chinois ou vietnamiens. Pire, on peut même imaginer que pour garder sa compétitivité, le producteur chinois comprimera un peu plus les salaires de ses employés !
L’effet obtenu sera donc exactement l’inverse de celui recherché !
Ce mécanisme de taxe carbone à la frontière, totalement théorique, est donc source de comportements déviants et d’effets collatéraux négatifs non négligeables qui sont volontairement ignorés.
Evidemment, cela n’arrête pas ses promoteurs qui ont trouvé immédiatement la parade à cet effet indésirable : On mettra en place l’équivalent du chèque énergie ou de l’indemnité inflation pour compenser l’augmentation des prix pour les ménages dont les revenus sont situés en dessous d’un certain niveau.
C’est à dire qu’on va créer une usine à gaz, et recruter de nombreux fonctionnaires, pour essayer de corriger les effets d’une trop forte prédation fiscale !
L’option de l’absence d’impôt n’est même pas envisagée … et, à l’arrivée, on s’étonnera benoitement qu’au lieu d’avoir amélioré les choses, la situation se soit aggravée …
Il s’agit, bien entendu, d’une vision purement socialiste et collectiviste de la société générant l’arbitraire dans la mesure où les petits hommes gris de l’Etat choisiront les heureux bénéficiaires, comme c’est le cas avec le chèque inflation réservé aux personnes percevant moins de 2.000€ par mois. (Pourquoi pas 1.500 ou 2.500 €/mois).
En outre, on sait que la tendance évolutive d’une taxe est toujours de connaitre une augmentation car si son application n’a pas donné les résultats escomptés, c’est évidemment parce qu’elle n’était pas assez forte !
Enfin, la taxe carbone existe déjà dans notre fiscalité et elle a connu une évolution exponentielle en passant de 7€ par tonne en 2014 à 44.60€ depuis 2018 (elle est bloquée à ce montant depuis le mouvement des gilets jaunes alors qu’il était prévu initialement de la porter à 100€).
Il faut être conscient que cette taxe carbone est avant tout un concept fumeux aboutissant à une taxation basée sur du vent. Ses promoteurs se sont en fait aperçus que, dans une économie où l’énergie est basée, pour une grande part sur le pétrole, la taxation sur les émissions de carbone constituait évidemment un levier fiscal à haut rendement parce qu’impossible à contourner.
A quand une taxe sur l’air que vous respirez ?
La rapacité des Etats, toujours à la recherche de nouveaux « gisements fiscaux », a fait le reste !
N’oublions pas que le mouvement des gilets jaunes est né d’une augmentation considérable du prix du carburant du fait de l’instauration d’une … taxe carbone. E Macron avait déclaré, à ce propos, qu’il préférait taxer le carburant que le travail ; sans se rendre compte, et c’est très grave à ce niveau de responsabilité, que deux français sur trois prennent leur voiture pour aller travailler et que, dans ces conditions, taxer le carburant c’est effectivement taxer (indirectement) le travail !
Des précédents tout aussi idéologiques
Certains économistes avaient proposé, avant Tirole et dans le même but, l’instauration d’une TVA, dite sociale, visant elle-aussi à majorer artificiellement le prix des produits importés !
L’idée partait du constat que le financement de la protection sociale par un prélèvement assis sur les salaires augmente le coût de la production nationale par rapport aux biens importés, produits à bas cout par une main d’œuvre bon marché. Or, en France, le niveau très élevé des cotisations sociales pèse sur le coût du travail et donc sur notre compétitivité économique (très mauvaise).
La TVA sociale serait donc une façon de faire payer la protection sociale des français par les producteurs de produits étrangers et cela permettrait donc d’améliorer la compétitivité économique du pays en baissant les cotisations des salariés. Ce serait rien moins qu’une taxation du travail des ouvriers chinois ou autres des pays à bas cout pour financer la protection sociale des travailleurs français.
Néanmoins, ce schéma reste théorique et l’on sait que les résultats dépendent du fonctionnement économique structurel du pays. C’est oublier aussi que nous enregistrons l’essentiel de nos échanges avec … les pays de l’Union Européenne qui ne manqueraient pas de nous appliquer les mêmes règles !
Le problème principal de la TVA sociale est qu’elle provoque, elle aussi, une augmentation générale des prix au détriment du budget des ménages et surtout des plus défavorisés ; sans aucune progressivité. Le pauvre comme le riche paient la même taxe sur le même objet acheté !
Evidemment, ses promoteurs ont trouvé la même parade, à cet effet indésirable, que pour la taxe carbone : On mettra en place l’équivalent du chèque énergie ou de l’indemnité inflation pour compenser l’augmentation des prix pour les ménages dont les revenus sont situés en dessous d’un certain niveau … avec les mêmes effets collatéraux !
En outre, c’est oublier un peu rapidement que nous avons déjà un impôt destiné à financer en partie la sécurité sociale, la fameuse CSG (contribution sociale généralisée) qui joue déjà en fait ce rôle de tva sociale.
En outre, quand vous avez un Etat en faillite, comme c’est le cas de la France, la tentation est trop forte pour le complexe politico-administratif d’user du levier fiscal pour tenter de résoudre les problèmes les plus urgents …
Le refus d’examiner les causes de la situation française
Il n’y a pas de différence de nature entre la taxe carbone et la tva sociale. Ce sont des monstruosités idéologiques que le complexe administratif fonctionnarisé nous a habitués à inventer parce que d’une part elles permettent à celui-ci de justifier sa propre existence du fait de son intervention permanente dans le circuit économique et d’autre part parce que ce sont des instruments de contrôle social mettant la population en état de dépendance vis à vis des aides versées aux personnes ciblées arbitrairement par lui !
Leur proposition fait, en fait, l’impasse sur la cause du montant anormalement élevé des cotisations sociales, mais aussi de la fiscalité qui est passée sous silence.
Ce raisonnement élude aussi plusieurs questions qui ne sont à l’heure actuelle ni résolues ni prises en compte :
-la question des charges sociales n’est pas seule en cause car le cout salarial est à peu près le même en Allemagne, (bien qu’un peu moins élevé). Or, ce pays connait des excédents commerciaux considérables (225 Md€/an) alors que nous enregistrons, année après année, des déficits commerciaux en aggravation constante (80 Md€ en 2020).
-les impôts sur la production des entreprises françaises sont les plus élevés d’Europe (et de très loin), générant de ce fait un handicap considérable ; surtout que la production française est bien souvent cantonnée dans le milieu de gamme et qu’elle entre, de ce fait, en concurrence directe avec les pays à bas couts. Les allemands, avec leur production automobile notamment, produisent un niveau de gamme supérieure avec fatalement des marges plus élevées sans entrer en concurrence avec les pays à bas cout (Mercedes, BMW, Audi, Porsche).
En fait, le seul moyen pour faire revenir les entreprises est de réduire le montant des prélèvements fiscaux et sociaux ; et cela n’est possible qu’à la condition de réduire les dépenses de l’Etat qui sont les plus élevées, rapportées au PIB, des pays de l’Union Européenne !
Et la réduction des dépenses de l’Etat passe nécessairement par la diminution de son périmètre d’action et par conséquent du nombre de fonctionnaires.
Encore une fois, il faut rappeler que nous avons 5.7 millions de fonctionnaires qui ne produisent rien mais qui sont à charge de la collectivité ; c’est à dire que leurs revenus et leur train de vie repose entièrement sur le prélèvement de richesse effectué sur le seul secteur privé. Cette situation satisfait pleinement notre haute fonction publique, qui vit grassement de ces prélèvements, mais elle n’est pas viable à terme dans une économie ouverte et mondialisée dans laquelle nous avons des échanges avec des pays qui n’ont pas à supporter le même poids.
La seule solution serait d’en revenir à un système autarcique, fermé, du type Corée du Nord, Cuba … ou URSS avec le sort que l’on sait !
Seulement, cette diminution du poids de l’Etat n’est jamais envisagée et d’ailleurs, les dernières données de l’INSEE démontrent que, malgré les promesses du candidat Macron qui s’était engagé à réduire les effectifs de 120.000 personnes, le nombre de fonctionnaires continue à croitre inexorablement ! (+0.6% soit +33.700 personnes rien que pour l’année 2020).
En outre, il faut être logique : tant que les entreprises ne retrouveront pas un espace de liberté et qu’elles gagneront plus à faire fabriquer à l’étranger qu’à produire en France, elles n’auront aucun intérêt à revenir en France et rien ne changera !
Il est désormais notoire que la France est un enfer fiscal et ce n’est pas en augmentant encore les impôts qu’on résoudra les problèmes causés justement par des hausses excessives d’impôts !
Jean Tirole, qui n’est pas un économiste libéral, est finalement en faveur d’un système économique dominé par l’Etat dans lequel celui-ci fausse les règles du jeu et ce n’est jamais en votre faveur … surtout que tout le monde sait que l’Etat est un très mauvais gestionnaire.
La dérive des comptes publics est là pour en attester ; dérive essentiellement due aux « politiques » adoptées ces quarante dernières années avec le massacre de notre industrie, l’adoption d’un modèle étatiste fondé sur une armée de fonctionnaires au cout astronomique mais sans aucune création de richesse en retour !
La détérioration des comptes publics et du niveau de vie des français (et des 6 millions de chômeurs) n’a pu être compensée jusqu’ici que grâce au recours systématique et en augmentation de l’emprunt.
Nul ne sait combien de temps cela pourra encore durer mais il ne faut pas chercher plus loin nos difficultés ; et il faut bien, à un moment ou à un autre, que nous payions les conséquences.
Bien cordialement à tous et bonnes fêtes de fin d’année !
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Y a-t-il encore quelqu’un dans ce pays qui croit à la sincérité des élections ?
Non pas que l’on puisse prétendre qu’il y ait des fraudes électorales mais nous savons que l’énarchie a mis la main sur l’Etat et sur le pouvoir. Elle contrôle non seulement l’administration mais aussi les cabinets ministériels et occupe la plupart des postes ministériels. Elle dirige aussi la plupart des grandes entreprises françaises publiques et privées (toutes les banques et compagnies d’assurance notamment).
De ce fait, dans le cadre d’un véritable parasitisme social qui n’ose pas dire son nom, les hauts fonctionnaires sont, cas unique en Europe, à la fois décideurs politiques, exécutants administratifs et principaux agents économiques ; et ils n’ont bien entendu aucun intérêt à ce que cette situation change !
Or, en dépit du caractère malsain de ce mélange des genres, source de multiples conflits d’intérêts, les français ont plébiscité ce schéma institutionnel puisque, en dehors de l’intermède Sarkozy, tous les présidents élus par les français ces 30 dernières années sont des énarques.
C’est donc, pour l’instant, pour l’énarchie, une stratégie gagnante puisque, de gauche ou de droite, c’est finalement toujours la même caste étatiste et jacobine, avec les mêmes réflexes corporatistes, qui garde la haute main sur le pouvoir et ce phénomène est aggravé par le fait que tout tourne exclusivement autour de l’élection présidentielle … anéantissant de ce fait tous les autres suffrages qui n’ont plus aucune espèce d’importance !
E Macron a même réussi une espèce de « synthèse du système » puisque nombre de ses ministres sont issus de la « droite » (E Philippe, Jean Castex, Bruno Le Maire, G Darmanin, R Bachelot) ; ce qui laisse à penser que ces gens n’ont pas de convictions en dehors d’un … opportunisme forcené ou que, plutôt, ils sont finalement les membres interchangeables d’un même système.
En outre, cela se sait peu, mais nombre des membres des cabinets ministériels ont œuvré dans les deux camps qui ne sont finalement pas si dissemblables.
Alors, bonnet blanc et blanc bonnet et tromperie de l’électeur ?
L’effet principal de ce système sous contrôle est que finalement la politique économique et sociale est toujours la même à travers un étatisme constant et en constant accroissement ; ce qui tend à démontrer qu’il n’y a en fait aucun clivage et que, si celui-ci existe, il s’établit, en fait, beaucoup plus entre les énarques et les autres !
Le premier effet notable de cette prépondérance évidente de la haute fonction publique dans le jeu politique apparait nettement lorsque l’on voit que les autres candidats, c’est à dire ceux qui ne sont pas de la caste, apparaissent n’être, dans ce système finalement très organisé, que des faire-valoir.
Cela signifie que ces « autres candidats » ne sont là que pour donner un semblant de crédibilité à un système qui monopolise sans complexe le pouvoir. Ils ont certes le droit de s’exprimer mais ils ne peuvent pas gagner et ils ne doivent pas gagner !
F Fillon, non énarque, l’a appris à ses dépens puisque, vainqueur putatif de l’élection, il a dû faire face à un déferlement spectaculaire de scandales orchestrés à la fois par l’énarchie, la presse et une magistrature devenue subitement extrêmement diligente.
Si l’on ajoute le fait qu’un candidat peut être élu avec seulement 25% des voix au premier tour (c’était le score d’E Macron), on peut alors parler de confiscation de la démocratie.
Toute l’astuce est évidemment de donner, à ce système faussé, les apparences d’une compétition régulière dans laquelle tout le monde à ses chances.
Et dans ce schéma il y a les « têtes de liste » c’est à dire ceux qui ont la faveur de l’énarchie !
Marine Le Pen constitue à cet égard l’opposante idéale car trop marquée à l’extrême droite. Ne bénéficiant d’aucun appui ni d’aucune alliance, elle ne peut pas gagner au second tour !
Ne pouvant pas crever le fameux « plafond de verre » … elle se retrouve, « à l’insu de son plein gré », par un effet paradoxal, être la caution démocratique du système alors qu’à l’origine le FN (devenu le RN) n’est pas à proprement parler un rassemblement de démocrates …
Au contraire, sa présence a pour effet de rabattre les électeurs dans les bras de l’énarchie qui fait alors figure de sauveur du pays et de la nation. Rappelons-nous les scores de J Chirac face à JM Le Pen et de E Macron face à Marine Le Pen.
Forcément, une fois que l’on a compris comment tout cela fonctionne, on en arrive à nourrir quelques doutes quant au caractère démocratique du système ; tout en étant conscient que la tentation, pour une élite, de manipuler un système électoral à son profit, demeure une constante.
L’idée des manipulations électorales de F Mitterrand qui avaient eu pour but d’affaiblir (avec succès) la droite d’alors en favorisant le FN par le biais de l’adoption du scrutin proportionnel (abandonné depuis) a finalement été reprise pour servir l’élite au pouvoir afin d’éliminer tout opposant au système technocratique de l’énarchie.
En fait, pour l’énarchie, peu importe l’opposant … du moment qu’elle gagne à la fin et la seule alternative envisageable à E Macron est V Pécresse ; en donnant au besoin l’image d’une diversité politique qui apparait être totalement fictive.
Car, E Macron ou V Pécresse, purs produits issus de la même filière, ne sont que l’avers et l’envers d’une même médaille et sont totalement interchangeables ; celle de l’énarchie qui tient les rênes et ne les lâchera pas !
On peut même penser, si les sondages sont mauvais, qu’elle décidera, si elle estime que finalement E Macron ne fait plus l’affaire, de changer de cheval … même si ce dernier a commencé à faire sa propre promotion personnelle pour rester le favori de l’élite en n’hésitant pas à mobiliser les moyens de l’Etat, à vos frais, pour acheter les votes futurs dans le cadre d’une démarche d’un populisme qui ne dit pas son nom.
Car, au-delà des petites ambitions personnelles, il n’y a pas de différence de nature entre ces deux personnes adeptes du système administratif « à la française », fait d’Etat stratège, de dépense publique et d’administration omniprésente ; c’est le même moule, la même formation, la même façon de penser, la même façon d’aborder les problèmes même s’ils jouent à un jeu d’opposition politique qui n’est que de façade puisque le but ultime reste de maintenir le système.
Le vote populaire, trop risqué pour être laissé au « peuple » ?
Cette question s’est d’ailleurs posée très rapidement, dès les années 1790, lorsque l’on s’est demandé si l’adoption du suffrage universel, qui faisait que tout français majeur avait le droit de voter, n’allait pas avoir des effets … indésirables ou même simplement imprévus et, en gros, aboutir à n’importe quoi ! (*)
Mais, que se passerait-t-il si un candidat, non issu de l’élite auto proclamée, parvenait à émerger et à vaincre l’obstacle de ce rôle imposé de faire-valoir ou pire, avec le risque d’être élu par une population qui aurait décidé de se débarrasser de ses élites (au moins au plus haut niveau de l’Etat parce que pour le reste … l’administration restera) ?
Cette possibilité n’est jamais à exclure et inquiète forcément l’élite ; sauf à disposer de munitions de réserve comme cela a été le cas avec F Fillon.
Bien évidemment, ici, je pense ici à E Zemmour !
Ces dernières semaines, la presse subventionnée et l’élite se sont fait peur avec E Zemmour, dont ils ont clairement monté la candidature en épingle.
Sans vouloir préjuger de l’issue du futur scrutin, E Zemmour pourrait venir chambouler ce schéma confortable du « gagnant à tous les coups » avec cette question sous-jacente : Si E Zemmour parvient au second tour, et compte tenu du fait qu’il dispose manifestement de qualités intellectuelles et d’une culture générale largement supérieures (même s’il se trompe sur Vichy) à la candidate du RN, ne va-t-il pas mettre en difficulté le candidat adoubé par l’élite ?
Conscients de ce risque, les « petits perroquets » des radios du secteur public ont d’ores et déjà « engagé la lutte » en lui associant systématiquement le qualificatif : « d’extrême droite » ; avec le but évident « d’imprimer dans l’opinion » qu’il n’est pas fréquentable et de le disqualifier en le diabolisant ; ce qu’ils ne font pas avec el señor Mélenchon que l’on peut qualifier pourtant d’extrême gauche, stalinien, ultra étatiste, chaviste, castriste !
La télévision du secteur public a fait de même puisque tout le monde a constaté, lors du débat ayant opposé Bruno Le Maire et E Zemmour, que les interviewers (Léa Salamé) avaient d’ores et déjà pris clairement parti contre E Zemmour !
Le but implicite de la radio-télé publique est que l’électeur doit accepter de se soumettre à l’énarchie dans les mêmes conditions qu’un duel E Macron/Marine Le Pen et ses membres sont d’autant plus motivés qu’E Zemmour a promis de privatiser l’audio-visuel public ; ce qui signifie évidemment pour eux la fin du fromage et de la rente de situation !
Il s’agit donc d’un choix délibéré et d’une tentative évidente de manipulation de l’opinion et des électeurs … alors qu’il ne suffit pas de qualifier ainsi quelqu’un qui dénonce l’islamisme et aborde les sujets de l’immigration, de l’insécurité et de la justice.
Le qualifier d’extrême droite parce qu’il est souverainiste apparaît être manifestement abusif ; mais comment s’en étonner dans un pays où le simple fait d’être libéral est déjà perçu comme une monstruosité ?
De Gaulle, dont tout le monde politique se réclame aujourd’hui, y compris E Zemmour, était clairement souverainiste mais peut-on prétendre qu’il était pour autant d’extrême droite ?
Prétendre qu’E Zemmour changera les choses n’est évidemment pas ma prétention ; d’autant plus que je ne suis pas du tout zémmouriste. Je ne crois nullement au retour à la France des années 60, à la fermeture des frontières dans le monde ouvert d’aujourd’hui !
Mais on peut légitimement se poser la question de la réalité de la démocratie dans ce pays et se demander ce que va bien pouvoir trouver la caste de la haute fonction publique pour maintenir son statut et sa prééminence afin de faire dégager un concurrent qui pourrait finalement s’avérer trop dangereux pour le laisser continuer comme cela …
Concernant E Zemmour, « l’angle d’attaque » pourrait bien être, pour l’élite, de faire discrètement barrage aux 500 parrainages nécessaires pour lui permettre de déposer un dossier de candidature ; ce dont d’ailleurs il fait état à ce jour … sans que l’on puisse savoir si ce problème est bien réel ou relève d’un simple fantasme.
Il ne faudra donc pas non plus s’étonner si les français, refusant de jouer le rôle prédéterminé qu’on veut leur faire jouer, vont voter pour le premier parti de France : celui de l’abstention.
Et la caste, bien consciente de la réalité de la situation, fera mine ensuite de s’en étonner … tout en se réjouissant en fait du résultat finalement obtenu.
(*) lire à ce sujet : Histoire politique de la révolution française d’Alphonse Aulard 1913 qu’on peut trouver en édition libre de droits à la bnf.
Bien cordialement à tous !
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La SNCF prévoit une grève sur différents réseaux TGV, notamment du sud-est, du 17 au 19 décembre et cette grève coïncide, juste par hasard, avec l’ouverture du réseau lignes à grande vitesse à la concurrence.
En cause : les syndicats réclament, entre autre, une « prime de reconnaissance » de 1.000€ !?!
Pardon ? Une prime de reconnaissance ?
Mais de reconnaissance de quoi ?
Qu’est-ce que l’on peut bien reconnaitre aux cheminots de la SNCF hormis une retraite très avantageuse, prise dix ans avant les autres salariés (à 50 ans pour les conducteurs et 55 ans pour les autres repoussée de 2 ans progressivement jusqu’à 2024 du fait de la dernière réforme acquise aux forceps), et différents avantages en nature notamment en matière de logement et de transports gratuits pour toute la famille ; l’ensemble étant bien entendu financé par le contribuable puisque la SNCF, entreprise en faillite depuis une bonne trentaine d’années, ne survit que grâce à de colossales subventions qui s’élèvent tout de même à 33 millions € par jour de l’année travaillé … ou pas (soit 12 Milliards € par an) !
Alors que la France s’ouvre enfin à la concurrence ferroviaire, les syndicats de la SNCF n’ont donc rien trouvé de mieux que de se lancer dans une nouvelle grève juste au moment des vacances de fin d’année.
Les syndicats de la SNCF auraient voulu faire la promotion de la société italienne Trenitalia, le premier opérateur étranger à s’attaquer au monopole de la SNCF sur le réseau ferroviaire français à grande vitesse, qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.
Evidemment, la compagnie transalpine ouvre ses lignes à grande vitesse sur la ligne Paris-Turin, la plus rentable (celle où il y aura d’ailleurs le plus de perturbations du fait de la grève) ; ce qui signifie que la SNCF aura du mal à se refaire sur le reste du réseau.
Alors, ultime provocation de la part des syndicats marxistes les plus extrémistes (sud-rail) ; ces dinosaures qui ne subsistent plus que dans le secteur public et qui claironnent que « La balle, aujourd’hui, est dans le camp de la direction qui a encore la possibilité d’entendre cette colère » ?
Ne nous trompons pas, au-delà de la revendication syndicale, il s’agit évidemment d’une forme de chantage dans le but de compter ses forces à l’heure de l’ouverture à la concurrence tant redoutée et sans cesse repoussée par tous les gouvernements depuis une vingtaine d’années afin d’épargner une SNCF … hors d’état de supporter quelque concurrence que ce soit du fait d’un fonctionnement catastrophique et évidemment un risque de crise au sein du personnel.
Il s’agit donc essentiellement de rassurer les troupes face à un avenir qui semble s’assombrir alors que l’entreprise continue d’accumuler les pertes (3 Md€ en 2020, etentre 1,5 et 2 Md€ en 2021) ; ce qui fait d’elle une splendide machine à bruler du cash !
Le non-dit est qu’il y a en fait une réelle inquiétude dans le personnel qui, tout comme la direction et les services de l’Etat, connaissent l’état de délabrement de la SNCF.
Les syndicats de la SNCF réclament l’amélioration des conditions de travail, des embauches pour pallier des effectifs insuffisants, des hausses des salaires ou encore « une prime Covid ».
Mais le but réel n’est pas dans ces revendications qui n’ont aucun caractère légitime car elles ne sont pas fondées; les effectifs étant stables et les salaires largement au-dessus de la moyenne nationale.
Les syndicats, après avoir subi un échec à propos de l’abandon du statut traditionnel et l’emploi à vie avec un régime spécial de retraite, veulent être en mesure de démontrer à leurs affiliés qu’ils ne risquent rien face à l’ouverture à la concurrence ; qu’ils conservent leur pouvoir de nuisance et que l’Etat pliera toujours devant leurs revendications alors que ce dernier s’est engagé à reprendre 35 Md€ de la dette SNCF (qui s’élève à plus de 50 Md€) en échange d’une maîtrise des dépenses et investissements afin de contrôler tout nouvel endettement.
Entre aveuglement dogmatique, inconscience et irresponsabilité, nous avons là tous les maux de la France qui plonge car, au lieu de se poser la question de savoir ce qui ne va pas dans cette entreprise, ils se bornent à jouer une partie de bras de fer avec l’Etat, unique actionnaire et véritable décideur, pour démontrer leur force !
Rappelons quand même que la SNCF, sans les subventions de l’Etat c’est à dire du contribuable, déposerait le bilan en 48 heures !
J’ai eu l’occasion d’utiliser l’Italo, le TGV italien entre Bologne et Florence. Il n’a rien à envier à nos TGV (dont j’ai vu certains en très mauvais état). La différence se fera donc sur les prix et sur le service ; et là, la SNCF a beaucoup de soucis à se faire car, en matière de services, la SNCF frise souvent l’indigence.
Toutefois, on ne peut pas connaître les suites qui seront données à cette arrivée de Trenitalia qui a clairement décidé de casser les prix (ce qui ne devrait pas durer) alors qu’elle vient de fermer deux lignes, le train de nuit Paris-Milan-Venise et la liaison Marseille-Nice-Milan, exploitée depuis 2014 mais arrêtée depuis le mois de juin car non rentable.
La SNCF est un cas d’école de ce qui tue la France à petit feu. C’est ce corporatisme indécent de professions protégées du secteur public qui peuvent se permettre à peu près tout sans jamais risquer quoique ce soit ; car pourquoi se gêner lorsque l’on ne risque rien …
Pour ces syndicats, le service public n’implique aucun service au client qui n’est qu’un usager ; c’est juste un système de protection des avantages du personnel aux frais des autres !
Il fut d’ailleurs une époque où il y avait une grève par jour (oui par jour) à la SNCF !
Tant qu’on ne coupera pas dans le vif, on continuera à trainer ces boulets au cout exorbitant. Il n’y a qu’une seule solution : le démantèlement mais aucun gouvernement n’osera jamais franchir le pas et cela, les syndicats le savent.
Rappelons que la SNCF est issue d’un décret-loi du 31 août 1937 pris au moment du front populaire ; époque à laquelle on glorifiait le planisme socialiste comme savait si bien le faire feue l’URSS, avec le succès que l’on sait et qu’enfin, en 1999, l’Etat français a été obligé de manipuler la comptabilité publique pour externaliser la dette, déjà énorme, de la SNCF afin de satisfaire aux critères de convergence permettant d’adopter l’€ comme monnaie.
Comme quoi, il n’y a pas que la Grèce à avoir manipulé sa comptabilité publique et menti sur la sincérité de ses déficits …
Bien cordialement à tous !
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Plus de 5.000 magistrats, sur les 9.000 que compte la profession, ainsi que 1.200 greffiers, viennent de signer une pétition dénonçant, après le suicide d’une jeune juge, une « justice qui maltraite les justiciables mais également ceux qui œuvrent à son fonctionnement »
Les magistrats, ces notables membres de l’élite bien que ne faisant pas partie de l’énarchie, piliers et soutiens du pouvoir, se mettent donc eux aussi à se plaindre de leurs conditions de travail, malgré le devoir de réserve qui leur est fait.
Ils sont en effet, avec la police, mais dans des conditions beaucoup plus confortables que les membres de cette dernière, l’ultime rempart du pouvoir … et on a vu que leur main n’a pas tremblé pour sanctionner massivement les gilets jaunes et obtenir la liquidation du mouvement … ni d’ailleurs pour engager, toutes affaires cessantes, des poursuites inédites contre un candidat aux élections présidentielles de 2017 dans le but évident de provoquer son élimination.
Voilà donc une belle phrase qui met en avant le justiciable avec un effet miroir sur les malheurs de « ceux qui œuvrent à son fonctionnement » c’est à dire ceux qui appliquent la justice.
Sauf que si le justiciable était réellement pris en considération par les magistrats, cela se saurait !
En fait, comme le dénonce l’hebdomadaire le Point, il s’agit essentiellement d’une récupération syndicale du suicide, le 23 aout dernier, d’une jeune magistrate de 29 ans en souffrance psychologique (à la suite d’une rupture amoureuse et de la mort de son chat !?!) et suivie en psychiatrie en raison d’une première tentative de suicide mais qui continuait à exercer ; ce qui n’est pas très rassurant … surtout pour le justiciable.
Sa mort, aussi regrettable soit-elle, surtout pour une personne aussi jeune, n’a donc en fait rien à voir avec l’exercice de la profession !
Qu’en est-il réellement ?
Encore faut-il préciser que cette pétition ne concerne que les magistrats de l’ordre judiciaire (civil et pénal). Les magistrats de la juridiction administrative ont un statut différent et une organisation totalement à part.
Qu’il y ait des magistrats en souffrance, cela n’a rien d’étonnant mais c’est le cas dans … toutes les professions, malheureusement.
Il est vrai qu’il y a relativement peu de magistrats en France en comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne. Ils seraient donc surchargés de travail ; ce qui les amène à poser la question suivante : Comment rendre des décisions qui ont un impact majeur sur la vie de centaines de milliers de personnes alors que le stock de dossiers ne cesse de croître et que les sous-effectifs sont récurrents ?
Ils se plaignent d’avoir trop de dossiers, du manque de personnel mais ce n’est pas propre à cette profession … et dans l’administration, la revendication du manque de moyens et de personnels est récurrente alors que le secteur public français est l’un des plus développés de l’Union Européenne mais aussi l’un des plus couteux.
Evidemment, on peut le comparer au budget du ministère de la culture, qui ne sert à rien, mais qui s’élève quand même à 7.62 Md € se décomposant en 3.8 Md€ (hors audiovisuel public) en 2021 mais 4.08 Md€ pour 2022 et 3.54 Md € pour le budget de l’audiovisuel public (France TV, TV5 monde, ARTE, Radio France, …) ; soit donc un total bien proche (à 600 millions près) de celui du ministère de la justice.
Quand la culture, à la fois instrument de propagande du pouvoir par excellence et de favoritisme par le biais de la distribution de nombreuses et généreuses subventions à une profession qui a toujours été choyée par le pouvoir (il n’est qu’à voir les subventions au cinéma français pourtant si médiocre ou encore le système indécent d’indemnisation des intermittents du spectacle), apparait être aussi importante que la justice ; cela prouve surtout que les priorités de l’Etat ne se situent pas au niveau de la justice.
On ne peut que le déplorer mais est-ce que cela interfère réellement dans le fonctionnement de la justice ?
Un misérabilisme déplacé
Les magistrats sont des fonctionnaires assurés d’un salaire tout au long de leur vie professionnelle et d’une excellente retraite. Ils ne risquent pas le chômage et leur travail n’est pas très fatigant car, contrairement aux avocats, ils n’ont pas à se déplacer d’un tribunal à l’autre ou, comme la police, à courir derrière des délinquants qui peuvent être armés …
J’ai vu les policiers du commissariat des quartiers nord de Marseille littéralement submergés par les plaintes. TOUS les matins, le hall d’accueil est plein de dizaines de personnes dont il va falloir enregistrer les plaintes et dépositions ; travail rébarbatif, usant et bien souvent complètement inutile puisque les poursuites ne sont jamais engagées !
Quand j’ai démissionné du barreau, j’avais constaté qu’il me fallait travailler de plus en plus pour gagner de moins en moins.
Les magistrats, eux, travaillent juste un peu plus qu’avant mais ne travaillent pas pour rien puisque le salaire médian des magistrats est tout de même de 4.500€ par mois alors que, mais cela se sait peu, il existe un sous prolétariat parmi les avocats dont beaucoup ont beaucoup de mal à simplement gagner le Smic !
Il faut aussi connaitre l’envers du décor pour savoir comment fonctionne le système judiciaire.
Les magistrats méprisent souvent les avocats, les prennent pour des empêcheurs d’enfermer en rond, des complices de leurs clients, et exigent de ceux-ci qu’ils soient à leur disposition. D’ailleurs, je n’ai jamais vu un magistrat prendre en compte le temps qu’ils faisaient perdre aux avocats qui eux ne sont pas des salariés de l’Etat !
Les magistrats ne sont pas non plus des employés ordinaires, astreints à une présence sur leur lieu de travail et d’ailleurs ils ont le droit d’emporter des dossiers à la maison pour les étudier et rédiger leurs jugements.
En application de l’article 10 du décret du 25 août 2000, les magistrats en qualité de « personnels chargés (…) de fonctions d’encadrement, (…) de fonctions de conception (…) bénéficiant d’une large autonomie dans l’organisation de leur travail »
peuvent faire l’objet de dispositions spécifiques adaptées à la nature et à l’organisation du service ainsi qu’au contenu de leurs missions.Ils ne sont pas soumis au régime normal des 35 heures. Ils n’ont donc pas, en dehors des nécessités du service, d’obligation particulière d’assiduité, ou de « pointage ».
Les audiences correctionnelles, qui sont souvent regroupées sur 2 jours par semaine par tribunal ne sont nullement le fait des avocats ou des prévenus ou d’une décision du président du tribunal mais bien des magistrats qui organisent leur planning de travail et qui regroupent les audiences pour être le moins possible au tribunal, et au surplus en audience car c’est pour eux une « perte de temps » ; d’autant plus que certains n’habitent même pas sur place (ils peuvent habiter à Nantes et être juges du siège à Versailles). La concentration des audiences est donc effectuée dans leur intérêt.
On ne peut donc pas s’étonner que, dans ces conditions, les audiences se terminent à 22h30 …Évidemment, à vouloir trop concentrer les audiences, on finit par avoir des piles de dossiers invraisemblables et les avocats font ce qu’ils peuvent pour essayer de sauver leurs clients d’un système qui ressemble beaucoup à une machine à broyer les gens.
Il est vrai qu’un JAP (juge d’application des peines) qui doit gérer seul 180 dossiers doit consacrer un minimum de temps par dossier mais en l’occurrence ce sont essentiellement les condamnés qui en subissent les premiers les conséquences.
C’est en fait le problème du manque d’adéquation entre des règles judiciaires strictes (notamment de délais) et des moyens qui ne permettent pas de les suivre.
Audrey Berrier, jap à Brest affirme : « À Brest, aussi, on juge vite et mal. On n’est que dans la gestion des flux et ce, pour toutes les fonctions, qu’elles soient civiles ou pénales ».
Mais personne ne leur demande de faire de l’abattage comme je l’ai vu se pratiquer dans les audiences correctionnelles avec parfois des décisions complètement inadaptées … comme si le juge n’avait même pas lu le dossier ni écouté les avocats !
Ils se plaignent en fait du mauvais fonctionnement de leur administration. Cela évidemment ne peut surprendre personne puisque nous savons que toutes les administrations françaises (ou presque) fonctionnent mal malgré un cout exorbitant ; pourquoi donc en irait-il différemment de la justice ?
Ce mauvais fonctionnement général de l’administration est surtout le symptôme qu’il y a quelque chose qui va mal dans ce pays. C’est la loi soviétique qui s’applique selon laquelle tout système administratif et bureaucratique finit par s’écrouler sur lui-même sous le poids de sa propre inertie et de son incapacité à résoudre ses contradictions.
En outre, entre l’absentéisme injustifié mais jamais sanctionné, les abus d’arrêts maladie, les congés (les magistrats ont 45 jours de congés dans l’année), les horaires « allégés », on sait que le système administratif français a dépassé depuis longtemps le seuil de l’inefficacité !
Les magistrats sont aussi confrontés, comme le justiciable, à l’effet pervers de la judiciarisation générale de la société en raison de l’édiction maladive et forcenée de normes, règles et directives imposées par une administration omniprésente et dont le respect est sanctionné par d’innombrables poursuites pénales, malgré un souci de simplification des procédures qui se réalise, bien souvent, au détriment du justiciable. C’est notamment le cas avec la création de nombreux délits écologiques …
Des évolutions significatives récentes … au bénéfice des magistrats
L’arrivée de l’informatique a révolutionné le système judiciaire qui fonctionnait encore il y a peu comme au 19°siècle (mais les avocats faisaient de même). Il n’est pas anormal que les magistrats soient obligés de s’adapter ce qu’ils font souvent de mauvaise grâce car ils rechignent à taper leurs propres jugements et ordonnances habitués qu’ils sont à bénéficier d’un greffier à leur disposition. J’ai manié plus souvent qu’à mon tour le clavier pour rédiger mes conclusions sans avoir à m’en plaindre particulièrement.
On doit aussi se souvenir que les audiences des tribunaux de police ont été largement réduites depuis l’instauration des radars automatiques et du renversement de la charge de la preuve ; lequel entraine de manière quasi systématique la condamnation de l’auteur présumé de l’infraction (en matière de contraventions routières), sans possibilité de recours ni même de défense !
Le désengorgement des tribunaux et la simplification de la procédure se sont opérés en l’occurrence tout à l’avantage des magistrats (qui ont vu leur charge de travail considérablement réduite puisqu’ils n’ont plus à siéger pour ces contraventions routières) ainsi que de l’Etat qui perçoit les amendes (1.2 Md€ par an !) mais sur le dos du justiciable puisque cette réforme a abouti à évincer de facto tout droit à la défense.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que, sous le ministère de Rachida Dati, a été menée à partir de 2007, au pas de charge et malgré l’opposition des professions judiciaires (magistrats et avocats), une grande réforme de la carte judiciaire, afin de tenir compte officiellement de l’évolution démographique.
Cette réforme a provoqué la fermeture de nombreux tribunaux (178 tribunaux d’instance et 23 tribunaux de grande instance) dans le but de créer des pôles de justice visant à limiter l’éparpillement judiciaire, mais aussi dans le but évident de réduire les frais de fonctionnement. La réduction du nombre de tribunaux a permis une certaine remise en adéquation du nombre de magistrats avec le nombre de tribunaux. Mais, évidemment, la fermeture de certains tribunaux peu fréquentés, où les magistrats se la coulaient douce, a provoqué un certain mécontentement.
Toutefois, cette réforme a eu un effet collatéral en ce qu’il a provoqué un éloignement sensible des tribunaux pour bon nombre de justiciables. C’est bien au détriment du justiciable que cette réforme a été faite et c’est le même mécanisme qui a été utilisé pour fermer bon nombre d’hôpitaux afin de réduire les couts de la santé avec là encore le même effet pour la population.
Enfin, il faut se souvenir qu’il a été opéré une réforme des procédures de divorce avec une immense simplification du fait de la déjudiciarisation des divorces par consentement mutuel. Il s’agit d’un immense progrès qui a permis d’économiser un temps judiciaire considérable autant au bénéfice des justiciables que des magistrats alors que j’ai connu, pour ma part, les longues files d’attente avec les audiences (en chambre du conseil) à la chaine.
Les revendications corporatistes des magistrats apparaissent finalement assez déplacées et j’ai du mal à compatir aux malheurs d’une profession bien à l’abri des contingences matérielles.
Le misérabilisme de l’élite ne m’émeut finalement pas beaucoup et m’apparaît être plutôt indécent !
Bien cordialement à tous !
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Le propre de l’écologie est prétendre énoncer des vérités incontestables et l’on sait que tout sceptique ou opposant est immédiatement gratifié de tous les qualificatifs dégradants possibles … (révisionniste, connard …).
La doxa officielle est que la planète est en danger et que nous devons absolument tout faire pour la sauver de nos dérives carbonées !
Que l’Europe et ses 500 millions d’habitants soit la seule à le faire face au reste de la planète (6.5 milliards de personnes) ne semble poser aucun problème à nos gouvernants ; lesquels, forts de ce principe, ont décidé de nous interdire un certain nombre d’activités comme aller en ville avec une voiture thermique …
Nous n’avons plus non plus le droit de choisir notre mode de chauffage puisque les chaudières au fuel mais aussi au gaz sont interdites à la vente dès 2022 ; ce qui me semble être une incohérence concernant le gaz puisque les véhicules au gaz sont considérés comme non polluants et bénéficient de certains avantages de circulation (ils restent autorisés en ville) et d’une carte grise gratuite ou réduite (cela dépend des régions).
Le chauffage au gaz serait donc mauvais pour la planète tandis que le véhicule au gaz serait bon !?!
Curieux non ?
Dans le même registre, le chauffage au bois est encore considéré comme « écologiquement responsable » ; il reste donc autorisé. Ça tombe bien, je me chauffe au bois (chauffage central au bois) et je n’ai d’ailleurs aucun autre moyen de chauffage alors que, bien souvent, le chauffage au bois reste un chauffage d’appoint.
Néanmoins, cela pourrait changer …
On sait déjà que le chauffage au bois est interdit à Paris à cause des fumées et des particules mais, début 2021, une centaine de scientifiques ont signé une pétition adressée au président américain Biden et à la présidente de la Commission européenne von der Leyen dans laquelle ils réclament l’arrêt des subventions ainsi qu’une requalification de la ressource bois, qui ne doit plus, selon eux, être systématiquement considérée comme neutre du point de vue des émissions de CO2.
Si j’ai bien compris, à en croire ces « scientifiques » :
Quand vous faites le plein d’éthanol (E85) pour rouler avec votre voiture, c’est neutre en carbone (l’éthanol est de l’alcool de betteraves) et c’est bon pour la planète ; ce qui est pas tout à fait vrai car il faut distiller le jus de betterave après fermentation pour obtenir de l’alcool … ce qui nécessite de l’énergie.
Quand vous vous chauffez au bois (je ne parle pas des pellets qui sont des produits industriels issus de la valorisation de déchets de bois de type sciure et copeaux) ce n’est pas le cas alors que le CO2 libéré par le feu est bien du CO2 qui a été capté par les arbres dans le cadre d’une « boucle écologique ».
Nous avons donc droit, à en croire ces personnes, à un traitement différencié d’une source d’énergie en fonction de son utilisation.
Dans un cas c’est bon, dans l’autre c’est mauvais alors qu’il n’y a aucune différence entre les deux et que ce ne sont pas des sources d’énergie fossiles.
En outre, à Gardanne (au nord de Marseille) le géant industriel allemand EON a reçu un milliard € de subventions de la part de l’Union Européenne pour convertir au bois l’ancienne centrale au charbon des charbonnages de France avec le droit de bruler tout le bois se trouvant dans un rayon de 200 km à vol d’oiseau ainsi que du bois spécialement importé du Canada !
Curieux non ?
Il n’est pas douteux que les politiciens, fermement décidés à suivre les délires écologiques de certains meneurs idéologiquement caractérisés (très à gauche, anti capitalistes, décroissants et fermement collectivistes), au détriment des populations dont ils sont censés protéger les intérêts, n’hésiteront pas à prendre, tôt ou tard, des dispositions en ce sens.
En fait, bientôt, vous n’aurez plus le choix qu’entre chauffage électrique (par pompe à chaleur) et chauffage électrique (par convecteurs) ; avec une électricité produite par des centrales nucléaires (si on ne les ferme pas), des énergies dites renouvelables et des … centrales au gaz voire au bois pour suppléer les énergies dites renouvelables lorsqu’il n’y a pas de vent c’est à dire … la plupart du temps !
Curieux non pour ne pas dire incohérent ?
L’écologie deviendrait-elle sélective ? Elle apparait en tout cas être à géométrie variable ; ce qui nuit gravement à sa crédibilité car le constat obligatoire est que la vérité d’un jour devient une horreur le lendemain !
Ce qui est surprenant, c’est que ce soient des « scientifiques » qui aient fait cette démarche qui … n’a rien de scientifique car, d’un point de vue scientifique, une vérité ne peut pas devenir une « non vérité » du jour au lendemain !
Le discours écologique serait donc à géométrie variable en fonction du but poursuivi ?
En fait, oui, c’est le cas mais ce n’est plus de l’écologie, c’est de la politique et l’exemple le plus flagrant est la subvention de la voiture électrique parce qu’il faut … se débarrasser absolument des véhicules thermiques (interdits à la production à partir de 2035) et les mettre à la casse le plus tôt possible ; ce qui est tout à faire anti écologique !
D’ailleurs, à bien y regarder, l’écologie a finalement toujours été de la politique, avec ses approximations et ses mensonges ; mais elle n’a jamais été une science et les « vérités écologiques » ne sont la plupart du temps que de la … propagande !
Chacun en tirera forcément les conclusions qui lui conviennent …
Bien cordialement à tous !
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Les départements des Antilles françaises se révoltent contre le pass sanitaire et la vaccination !
Allons, allons, vous n’allez pas vous laisser abuser par des propos de circonstance, colportés par une presse soumise aux ordres du pouvoir, et qui constituent le plus souvent de simples prétextes à des émeutes récurrentes dans ces départements.
Ce n’est un secret pour personne, les quatre DOM, départements d’outre-mer (Guyane, Martinique, Guadeloupe et Réunion), qui ont aussi le statut de régions, vivent sous la perfusion permanente de l’argent de la métropole.
La Guadeloupe est la région qui perçoit le plus de transferts nets en faveur des ménages (9.100 €/habitant), devant la Martinique (8.100 €/habitant) et la Réunion (7.800 €/habitant) et, multiplié par le nombre d’habitants, cela donne le vertige des sommes ainsi transférées sans aucun bénéfice autre que celui d’y assurer, difficilement, la paix sociale.
Ces départements ont en fait une économie artificielle, sans aucune activité réelle autre que le tourisme. Pas d’industrie, peu d’artisanat, mais un niveau de vie incomparable par rapport à celui des iles de la région. Ils constituent donc des pôles d’attraction importants pour les populations de ces iles voisines qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie.
L’emploi est constitué essentiellement par des cohortes de fonctionnaires tandis qu’une part importante de la population survit grâce à des gigantesques aides sociales expédiées en flux continu par Paris.
Il y a bien sûr la culture de la banane mais la banane antillaise n’est pas compétitive en raison de couts salariaux beaucoup trop élevés par rapport à la concurrence, notamment des pays d’Amérique centrale. Elle ne peut donc être exportée que vers l’Europe grâce à des … subventions massives et à des couts de transport prohibitifs.
A cela, il faut ajouter deux facteurs supplémentaires :
-la population locale fait face à un énorme scandale sanitaire lié à l’utilisation persistante et criminelle d’un pesticide extrêmement dangereux à la fois pour les hommes et pour l’environnement (le chlordécone est écotoxique et persistant), pourtant interdit, qui a provoqué une vague catastrophique de cancers de la prostate.
-il existe une opposition ancestrale entre les blancs békés et les noirs ; c’est à dire entre les anciens maitres et leurs esclaves et cette opposition ne s’est jamais vraiment effacée car l’essentiel du patrimoine est détenu par les békés qui font clairement partie de la zone américaine alors que le reste de la population reste en attente des subsides de la métropole. (Ainsi, bien souvent les békés envoient leurs enfants suivre une scolarité (payante et couteuse) aux Etats Unis !).
Ce sont les békés qui détiennent toutes les grandes enseignes de super et d’hypermarchés ainsi que toutes les concessions automobiles et un grand nombre d’hôtels dont on apprend de temps à autre qu’ils/elles partent en fumée …
Les images, en provenance de ces iles, ont d’ailleurs montré des scènes de pillage d’hypermarchés ensuite incendiés notamment parce que la population d’origine africaine a une vengeance à assumer vis-à-vis des békés.
Vous l’avez compris, les émeutes ne sont pas liées à un problème vaccinal mais essentiellement à des revendications sociales et notamment financières. Clairement, les manifestants veulent plus d’argent et un meilleur niveau de vie, bien que celui-ci soit d’ores et déjà totalement incomparable avec celui des iles voisines (St Vincent, Dominique, Grenadines …), mais ils raisonnent en termes de niveau de vie métropolitain.
Alors, évidemment :
De l’autonomie, proposée par le ministre, ils ne veulent pas car il leur faudrait aussi une autonomie financière qui n’existe pas et il leur faudrait gérer un budget avec une fiscalité locale qui ne pourra que mécontenter tout le monde ; et, de toute façon, ils préfèrent se cantonner dans l’attitude des victimes (de l’esclavage, des conséquences de l’abolition de l’esclavage, de l’absence d’emplois, des aides sociales trop faibles …).
De l’indépendance, ils ne veulent surtout pas car ce serait la certitude de voir leur niveau de vie divisé par 4, du jour au lendemain, pour s’aligner sur celui des iles voisines qui sont essentiellement des anciennes possessions britanniques que les anglais ont eu l’intelligence de lâcher pour ne pas avoir à en supporter le cout ultérieur … sans compter les problèmes politiques !
Nous, nous avons fait l’inverse en faisant tout pour conserver un empire colonial avec des guerres postcoloniales en Indochine, en Algérie ; toutes perdues parce qu’il ne pouvait pas en être autrement, mais avec un cout astronomique !
Il n’est qu’à regarder la situation des Comores par rapport à celle de Mayotte, restée française, et vivant elle aussi sous perfusion de l’argent métropolitain.
Et les constats que j’avais faits dans divers articles (ici, ici et là) restent bien évidemment toujours d’actualité.
– une économie est entièrement tournée vers l’Europe alors que ces iles sont situées en zone Amérique !
– la population recherche un mode de vie occidental à l’européenne qui coûte forcément cher puisque importé de métropole,
– la population vit pour une bonne part des allocations (toujours insuffisantes) ce qui l’entretient dans une dépendance et un assistanat vis-à-vis de la France !
– Le Smic s’y applique (du fait de la départementalisation) et les salaires moyens sont donc beaucoup trop élevés pour la structure économique locale et pour permettre à des entreprises de fabrication de prospérer eu égard au montant des revenus des pays limitrophes surtout que l’autarcie et la fermeture des frontières ne sont qu’une utopie !
Seules arrivent à prospérer des activités de commerce de détail, de type supermarché (grands et petits), où les habitants viennent dépenser leurs allocations et comme beaucoup de produits sont importés de métropole, les prix sont forcément plus chers qu’en métropole.
L’Etat fonctionnaire a bien essayé d’améliorer la situation économique par le biais des investissements défiscalisés dans le but d’y créer une activité locale ; ce qui était une manière de faire financer par le privé, moyennant des réductions d’impôts, l’économie locale. Sauf que c’est rarement rentable car, bien souvent, l’investisseur paie, dans le prix, l’avantage fiscal ; compte non tenu des risques locaux (faillites) et des risques fiscaux (ces investissements défiscalisés attirent les contrôles fiscaux « serrés » et donnent lieu à des redressements carabinés sur les montages qui sont remis en cause par Bercy).
Ces territoires cumulent en fait toutes les tares du système français : Pas d’emplois, pas d’avenir, assistanat généralisé, refus persistant de toute réforme, immobilisme, conservatisme, clientélisme, stagnation économique, dépendance financière et économique totale vis-à-vis de la France métropolitaine …
Ces iles éloignées sont des gouffres financiers inextinguibles et de plus en plus couteux … et leurs problèmes de plus en plus insolubles sauf … à la veille des élections où, magie du clientélisme politique, des tombereaux d’argent frais arrivent pour conscientiser l’électeur … et 2022 ne dérogera pas à la règle … alors que nous n’avons plus les moyens de nous lancer dans ce type de surenchère.
En fait, entre l’indépendance ou l’autonomie qui auraient pu donner des chances de développement à ces départements en prenant en considération leur localisation géographique, l’Etat français a choisi le sous-développement et l’assistanat, sans autonomie administrative ou financière ; un système quasi colonial où tout est décidé à Paris dans le cadre traditionnel de l’administration française toute puissante et omniprésente.
C’est donc le constat d’un échec !
Seulement, il faut aussi être conscient que ce qu’il s’y passe constitue simplement un miroir grossissant des dérives françaises car nous y avons un condensé de toutes les dérives, de tous les défauts et handicaps du système français, ils sont simplement amplifiés !
Ce qu’il s’y passe pourrait bien être notre avenir !
Pas très rassurant …
Bien cordialement à tous
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Nous allons évoquer aujourd’hui la situation de ces personnages publics qui sont des notables, protégés par leurs réseaux et qui trébuchent ou même chutent en raison de leurs agissements sexuels.
O Duhamel, politologue et professeur à Science-Po, P Poivre d’Arvor ex présentateur vedette de la télé, G Matzneff l’écrivain, D Strauss-Kahn le politicien, la liste des personnages publics épinglés pour leurs comportements sexuels déviants ou prédateurs ne cesse de s’allonger.
La dernier en date est bien entendu N Hulot, le personnage public préféré des français, le pape de l’écologie et grand hypocrite devant l’éternel qui, à bord de son hélicoptère, prônait le respect de la nature tout en étant possesseur de 7 ou 8 voitures (thermiques) et d’un gros bateau gonflable avec deux moteurs hors-bord de 200 cv ; l’adepte du « faites ce que je dis pas ce que je fais » mais néanmoins très sollicité par les hommes politiques désirant profiter à bon compte de sa popularité (n’a-t-il pas été ministre de l’écologie de E Macron dans ce but ?).
Et il y en a d’autres, tels que H Weinstein et J Epstein, dont on sait que les faits sont avérés et tant d’autres … à propos desquels courent des bruits.
Et comme d’habitude, on découvre que l’entourage était toujours au courant de leurs écarts de comportement mais … n’a rien fait pour les empêcher.
C’est évidemment un problème délicat à aborder car c’est un sujet clivant à propos duquel on est vite taxé de faire le procès d’une personne présumée innocente ; et ce d’autant plus qu’il y a souvent un décalage de plusieurs années, voire dizaines d’années, entre la commission des faits et leur révélation.
La question récurrente qui revient sans cesse est : mais pourquoi ces femmes ont-elles attendu aussi longtemps pour révéler les faits et avec le sous-entendu qu’elles étaient en fait d’accord au départ mais qu’elles ont changé d’avis !
Il est néanmoins fascinant de voir comment N Hulot s’est immédiatement victimisé face aux révélations auxquelles il savait qu’il allait devoir faire face. Il n’a eu en fait qu’une réaction égocentrique et narcissique en déclarant que celles-ci allaient faire du mal à sa famille et porter atteinte à sa réputation !?!
Mais pensait-il à sa famille lorsqu’il agressait ces femmes ?
L’argument habituel de la prescription
Son avocate, qui est immédiatement entrée en scène, a eu la part belle de dénoncer un « lynchage médiatique » ainsi qu’une enquête à charge de la part de l’émission Envoyé Spécial ; tout en revendiquant ouvertement qu’il n’y aura pas de procès et donc pas de condamnation en raison de la prescription.
Se retrancher immédiatement derrière la prescription, sans contester les faits, pourrait être considéré comme une forme maladroite d’aveu bien qu’il s’agisse avant tout d’un réflexe professionnel. En droit français, devant un tribunal, on doit d’abord contester la procédure avant de plaider sur le fond d’une affaire.
Néanmoins, Me Jacqueline Laffont, qui n’a pas eu un mot pour ces femmes, n’a même pas pris la peine de contester les faits ; elle a seulement fait valoir qu’ils sont prescrits c’est à dire que son client n’encourt aucune poursuite parce que les faits sont trop anciens pour être poursuivis !
Ce qui lui a permis ensuite de s’insurger immédiatement et d’affirmer : « Est-ce qu’on a le droit de détruire un homme que la loi interdit de juger ? » et de faire passer son client, par une inversion des situations habituelle dans les prétoires, pour la victime des agissements de ces femmes mais sans jamais vouloir évoquer la question de leur réalité.
Cette déclaration doit être prise pour ce qu’elle est : un véritable un doigt d’honneur fait aux femmes qui se disent victimes et qui ont eu la faiblesse ou la crainte de ne pas venir se plaindre en temps utile.
Rappelons que le délai de prescription est la période au-delà de laquelle l’auteur d’une infraction pénale ne peut plus être poursuivi, c’est-à-dire jugé par un tribunal.
La prescription empêche le jugement judiciaire dans la mesure où la loi prévoit que certains faits trop anciens ne peuvent plus faire l’objet de poursuites. On ne statue pas au fond mais cela ne veut pas dire que les faits évoqués n’existent pas et il est d’ailleurs arrivé que des enquêtes affirment à la fois la réalité des faits et l’impossibilité d’engager des poursuites !
Il faut savoir que cette prescription n’existe pas partout. Aux Etats Unis, dans certains Etats, et notamment en Californie, il n’y a pas de prescription en matière de viol. Les viols sont imprescriptibles et vous pouvez donc être poursuivi 50 ans après les faits …
Car, en fait, à bien y regarder, la prescription, au lieu d’être une méthode, éventuellement contestable, de gestion de la justice, constitue une sorte de faveur faite à l’auteur des faits en raison de leur trop grande ancienneté.
Une explication à ces délais ?
Il faut imaginer la situation d’une jeune fille de 16 ans qui doit surmonter sa honte et sa faiblesse pour aller raconter à des hommes (policiers) au comportement parfois « très limite » l’épreuve de son ultime humiliation. Il faut savoir qu’il n’y a que depuis quelques années que l’on fait des efforts pour que les plaintes soient enregistrées par des policiers femmes supposées agir avec plus de délicatesse.
Il n’y a pas si longtemps, la chose était souvent prise, au moins officiellement, à la rigolade ; ce qu’on a appelé fort commodément la gaudriole bien française … même si la victime ne l’a pas vraiment appréciée. D’ailleurs, beaucoup de nos présidents ont eu des vies sexuelles bien fournies, que ce soit Mitterrand, Giscard, Chirac, ou même Hollande, le spécialiste du scooter nocturne.
Il fut une époque où le viol n’était qu’un délit (coups et blessures) et n’était que peu ou pas réprimé parce qu’on partait du présupposé qu’une femme qui se faisait violer l’avait en fait souvent bien cherché …
C’était une vision purement masculine de la justice faite pour les hommes dans une société pleine de préjugés. Un homme avec de « nombreuses conquêtes féminines » était un grand séducteur et une femme aux nombreux amants une trainée voire … pire.
La question qui se pose évidemment est celle-ci : face à la dénégation de l’intéressé, les faits se sont-ils produits ?
Lorsqu’il n’y a qu’une seule plaignante, le doute peut être permis, comme on dit c’est la parole de deux personnes qui s’opposent. Mais lorsqu’on dépasse les six pour N Hulot, ou les 30 pour P Poivre d’Arvor, il y a lieu de se poser légitimement des questions même si le doute doit profiter à l’accusé. Il est donc légitime qu’il soit procédé à une enquête dont N Hulot, dûment conseillé, a dû admettre qu’il ne pourrait pas y échapper.
Seulement, il ne faut pas non plus que le doute devienne une forme d’échappatoire aux responsabilités des auteurs de ces faits et, d’ailleurs, si l’on fait le tour des derniers scandales portant sur ce type d’agissements, combien se sont avérés faux et la dénonciation calomnieuse ?
Aucun, que je sache et d’ailleurs, dans l’affaire Hulot, le Parquet a déclenché une enquête préliminaire ; ce qui prouve qu’il prend au sérieux les déclarations des accusatrices. Et, il ne peut pas en être autrement à partir du moment où l’on se pose la question ; sauf à rejeter d’emblée les témoignages des femmes qui se prétendent victimes …
En fait, on s’aperçoit que le temps joue toujours en faveur du prédateur même s’il sait qu’il ne pourra éviter la condamnation médiatique et populaire !
N Hulot a donc en fait essayé de se défiler en estimant qu’il serait condamné d’avance ; ce en quoi il n’aura pas forcément tort. Car, si la condamnation judiciaire n’est plus possible, la condamnation médiatique ou populaire, quoique moins grave qu’une condamnation judiciaire, reste possible.
De quoi est-ce le signe ?
C’est en fait l’histoire d’hommes tout à fait ordinaires mis en situation de pouvoir et qui profitent de ce statut pour devenir des prédateurs en raison d’une quasi-certitude de l’impunité ; surtout lorsque leurs premiers agissements déviants n’entrainent aucune sanction (les victimes n’osent rien dire). Le silence des victimes constitue presque un encouragement à continuer dans la même voie.
Le vertige du pouvoir contre balance la peur du gendarme car il faut être conscient que nos comportements sociaux sont largement dictés par la peur des sanctions.
Et ce comportement devient spécialement odieux lorsque ces personnages profitent de leur statut pour pontifier et moraliser tout en se permettant, dans un cadre privé, des comportements déviants moralement, socialement et pénalement condamnables … et on peut aisément imaginer qu’il leur est très désagréable de passer subitement du statut de notable, voire d’icône populaire, à celui de salopard !
Plus dure est la chute !
C’est l’occasion de se souvenir de la déclaration si souvent confirmée de Lord Acton : « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument » car il faut savoir que l’agression sexuelle et le viol sont des avatars du pouvoir depuis les temps les plus anciens.
Les puissants, surs de leur impunité, se servaient … et c’est seulement à partir du moment où a été mis en place un Etat de droit, avec des règles juridiques et judiciaires s’appliquant, en principe, à tous sans exception, que ces agissements ont pu être sanctionnés.
Les objections traditionnelles
Certes, on peut toujours objecter deux types d’arguments qui ne manquent pas d’ailleurs d’être utilisés par les auteurs de ces faits :
-Ces femmes seraient motivées par l’appât du gain et se livreraient au chantage judiciaire,
-Il s’agirait de femmes qui recherchent la compagnie d’hommes puissants leur permettant de bénéficier d’un statut social (la fameuse promotion canapé) et qui exerceraient une vengeance a posteriori du fait de l’impossibilité d’arriver à leurs fins.
Il est toujours difficile de répondre à ce type de question et il est arrivé que la réputation d’hommes honnêtes se soit trouvée détruite à la suite de fausses accusations.
Néanmoins, en ce qui concerne N Hulot, on ne peut pas dire que ces femmes agissent pour de l’argent puisque, les faits étant prescrits, il n’y aura ni action civile ni action pénale. C’est donc sans bénéfice pour elles autre que celui de révéler la véritable nature d’un personnage public très populaire et qui, peut-être, ne méritait pas cette popularité !
On parle de libération de la parole, mais, en fait, c’est surtout le problème de s’attaquer à des hommes connus, encensés, à des notables dont la parole vaut finalement plus que celle de leurs victimes ; car, ce n’est un secret pour personne : les hommes publics sont protégés par leur notoriété et par leurs réseaux et … pas seulement en matière sexuelle.
Voit-on venir un nouveau statut des puissants et des notables ?
Avant, les victimes subissaient et se taisaient, et les puissants s’en tiraient à bon compte …
Désormais, grâce aux réseaux, à internet et au courage des victimes, celles-ci parlent, et les notables glissent de leur statut d’icône à celui de vilain prédateur.
Et, signe des temps, leurs anciens amis se gardent même de prendre leur défense …
Il faut espérer que cela puisse en faire réfléchir quelques-uns ; même si, évidemment, on ne doit pas tomber dans certains excès ridicules tels que le fait, aux Etats Unis, pour un homme, de ne jamais se retrouver seul dans un ascenseur avec une femme pour ne pas encourir de poursuites pour harcèlement ou agression.
Nos sociétés versatiles déboulonnent désormais facilement les icônes et si l’on peut échapper aux poursuites judiciaires, du fait de la loi, il est désormais plus difficile d’échapper au lynchage médiatique et il n’est pas sûr qu’à la fin cela ne fasse pas autant de dégâts !
Les puissants en seront-ils conscients et sauront-ils réfréner leurs pulsions ?
Bien cordialement à tous !
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Les français aiment la pierre et préfèrent être propriétaires de leur maison plutôt que d’être locataires !
On peut le comprendre !
D’ailleurs, le rêve du français moyen n’est-il pas d’avoir sa propre maison individuelle avec jardin ?
Seulement, cela n’est pas du gout de la caste au pouvoir !
En effet, Mme Wargon, ministre déléguée au Logement, a réussi à défrayer la chronique en affirmant, lors d’une conférence intitulée « Habiter la France de demain » que ce rêve de l’accession à la maison individuelle était désormais interdit carce rêve construit pour les Français dans les années 70, ce modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture pour les relier, sont un non-sens écologique, économique et social »
Après s’être fait l’apôtre de l’habitat collectif et de la mixité sociale, elle a terminé par ce constat définitif « le modèle du pavillon avec jardin n’est plus soutenable en France » !
Il est intéressant de savoir que Mme Wargon est la fille de M Lionel Stoléru, plusieurs fois ministre, qu’elle est membre de la caste au pouvoir depuis des décennies, et que, de ce fait, elle n’a évidemment pas connu les affres de la vie en HLM, la surpopulation, la délinquance, les conflits de voisinage !
Elle peut donc évoquer cette question toute à son aise … en toute connaissance de cause.
En outre, face au tollé déclenché, elle a été obligée de reconnaitre, de mauvaise grâce, posséder elle-même, en toute modestie, une maison individuelle de 150m2 à St Mandé.
Il faut savoir que St Mandé est la banlieue chic du nord-est parisien, une ville où le prix du m2, qui tutoie les 14.000€ le m2, est plus élevé qu’à Paris intra-muros et où il n’y a … aucune mixité sociale !
Rapporté à sa surface, on en déduit que la modeste demeure de Mme Wargon est évaluable, au minimum, à 2.100.000€ !
On comprend dès lors qu’elle puisse effectivement se permettre d’affirmer que la maison individuelle n’a plus d’avenir ; elle est déjà pourvue à cet égard, et largement !
En fait, Mme Wargon fait doublement partie des nantis à la fois du fait de son héritage patrimonial mais aussi du fait de son statut : énarque, membre de la caste, bénéficiant de revenus plus que confortables (bien au-delà des 2.000€/mois bruts du français moyen), pour toute la vie sans risque perte d’emploi ou de chômage !
Vu sous cet angle, on comprend donc qu’elle puisse effectivement se permettre de moraliser à bon compte ; car il est évidemment beaucoup plus facile de moraliser lorsque l’on n’est pas concerné par les conséquences de ses propres décisions !
L’extension du pouvoir de nuisance
Cette déclaration est emblématique de « l’action » du gouvernement et plus particulièrement d’une caste au pouvoir dont le pouvoir est surtout celui du pouvoir de nuisance !
Après l’interdiction des voitures en ville, des chaudières au fuel, du chauffage au bois (en ville), d’Airbnb, de la location de certains logements ne satisfaisant pas à certaines normes, pourquoi pas l’interdiction des pavillons !
Il s’agit évidemment d’une atteinte à la liberté individuelle car, quand il en a les moyens, le français moyen doit pouvoir conserver le droit de choisir son mode de résidence ; pour lequel il doit souvent consentir de très lourds sacrifices …
C’est encore une fois l’histoire de la caste qui décide ce que le bon peuple doit accepter ou subir ; en l’occurrence vivre dans des cages à lapins avec l’argument que désormais c’est pour sauver la planète !
Quels sont les arguments de Mme Wargon ?
Les incidences du modèle pavillonnaire sont connues : artificialisation des sols, « mitage pavillonnaire » avec l’extension de zones pavillonnaires en périphérie des grandes villes au détriment des terres agricoles et, horreur, dépendance à la voiture !
Le Gouvernement semble donc vouloir reconfigurer l’habitat, en privilégiant la densification, la construction en ville et l’édification de « logements collectifs de qualité ».
Elle critique un « fonctionnement urbain de plus en plus éloigné des centres villes et de plus en plus dépendant de la voiture individuelle » ; car la voiture est devenue la bête noire des politiques avec la multiplication des interdictions de circuler (ZFE).
Alors évidemment, elle s’est enflammée avec des affirmations aussi creuses et vides de sens que : « Une guerre culturelle s’ouvre pour ainsi aller vers une ville intense, qui ne transige pas avec la qualité et qui tient sa promesse en matière de services » !
Elle vante la qualité de vie qu’apporte la mixité sociale … sans savoir de quoi elle parle car elle n’a jamais été confrontée à ce problème mais, c’est la principale caractéristique de l’énarque : il doit être apte à discourir sur des sujets dont il ignore à peu près tout !
Une volonté de contrôle
C’est en fait l’habillage technocratique d’une volonté du pouvoir de contrôler une population qui n’est pas suffisamment éclairée pour savoir quel est le cadre de vie qui lui convient alors que la caste, elle, elle le sait !
Et pourtant, des statistiques déjà anciennes montrent que 75% des français veulent habiter dans une maison individuelle et au bord de la mer ; et, avec l’épidémie de Covid et les confinements à répétition, cette tendance à la fuite des grandes villes ou des grands ensembles s’est accentuée. On peut aussi comprendre que les gens puissent préférer habiter en périphérie, dans un cadre plus calme, assurément plus confortable pour une famille avec enfants !
Quel est le rêve de l’urbain surtout lorsqu’il est mal logé ? Sortir de la ville et spécialement de ces grands ensembles ou de ces cités, où la vie est plus difficile avec des risques d’agressions de vols multipliés !
Mme Wargon devrait d’ailleurs faire un tour dans certaines cités à la mixité sociale tant vantée, avec une population immigrée très importante, des immeubles dégradés, des agressions dans les cages d’escaliers, des vols fréquents, des voitures volées, dégradées ou même carrément brulées … les soirs de fêtes ; et on passera rapidement sur les cités islamisées ainsi que sur celles mises en coupe réglée par des trafiquants de drogue.
D’ailleurs, les ambitions de Mme Wargon ne s’arrêtent pas à vouloir empiler tout le monde dans des logements sociaux. Elle tient aussi des propos à l’ambigüité inquiétante en expliquant qu’« Il faut mobiliser le parc privé existant pour réguler le marché ».
Régulation du marché et immixtion dans le privé ?
L’Etat fonctionnaire veut s’immiscer dans la gestion privée et imposer ses choix aux propriétaires privés par le biais d’un dispositif intitulé « Louer abordable » visant à inciter les propriétaires à louer leurs biens, en-dessous du prix du marché, à des locataires à petits revenus, en échange d’un abattement fiscal.
C’est à dire que l’Etat veut prendre indirectement le contrôle de la gestion patrimoniale des propriétaires d’appartements à louer !
Nous nous retrouvons encore une fois devant un système technocratique visant à fausser la loi du marché par le biais de ce qu’on peut appeler d’un terme générique « la politique du logement » et dont le premier effet est généralement de provoquer une pénurie du marché !
Cela s’appelle du communisme mais, bien évidemment, Mme Wargon pratique le communisme exclusivement pour … les autres car il est beaucoup plus facile de moraliser lorsque l’on n’est pas concerné par les conséquences de ses propres décisions !
Le propriétaire, ennemi de classe
En fait, il faut bien comprendre que le propriétaire individuel de sa maison est un ennemi de l’Etat car l’Etat n’aime pas se confronter à des propriétaires moins manipulables qu’une classe de locataires dépendants de politiques publiques pour se loger. Ce ne sont pas des clients en demande mais des opposants potentiels qui défendront leur patrimoine face aux contraintes voire aux agressions de l’administration !
En effet, là où le locatif met tout le monde sur un pied d’égalité, la propriété privée organise une diversité patrimoniale de l’habitat et surtout rend les gens indépendants des fluctuations politiques et sociales des « organisateurs publics de la vie sociale ».
Outre le fait qu’il y a un problème de concordance entre les objectifs de la ministre et les vœux des français, cela revient à poser cette question primordiale : est-ce que les humains sont faits pour vivre entassés dans des cages à lapins ?
Car, très franchement, il ne faut jamais y avoir habité pour avoir envie d’y vivre !
Il serait d’ailleurs intéressant de connaitre le cadre de vie de tous ces hauts fonctionnaires et politiciens et en outre de savoir combien disposent d’une ou plusieurs résidences secondaires ?
Alors évidemment, on peut masquer cette volonté d’enrégimenter la population derrière l’écologie et affirmer que le pavillon petit bourgeois est anti-écologique mais, en fait, l’utopie écologiste a juste succédé à l’utopie socialiste ; ce qui permet d’ailleurs de nous rappeler l’urbanisme si particulier des pays communistes avec ces barres d’immeubles sans âme, mal conçus, mal construits, au cadre de vie déplorable mais obligatoire et il faut vraiment beaucoup de bonne volonté, ou de mauvaise foi, pour voir, dans ce type d’habitat, un exemple d’écologie !
Quel avenir ?
Heureusement, ce genre de déclaration n’a aucune chance d’aboutir compte tenu de la forte résistance à la fois des français, qui préfèreront toujours habiter dans un pavillon que dans une barre d’immeuble social à la mixité festive … et des maires qui préfèreront toujours des pavillons à la population responsable plutôt que des immeubles sociaux avec des populations à problèmes !
Il ne devrait pas y avoir de « politique du logement » !
Bien cordialement à tous !
Licence de publication : la reproduction de cet article est autorisée à la condition de le reprendre en totalité, d’en rappeler l’auteur et le site originel de publication.
Partager la publication "Les français aiment la pierre !"
Tout le monde connait cette déclaration qui doit être faite, à peine de nullité de la procédure, par tout agent de police américain qui arrête un individu suspect ou présumé tel !
« A partir de cet instant, tout ce que vous direz pourra être retenu à charge contre vous »
Il est ajouté que l’interpellé a le droit de contacter un avocat et que s’il n’a pas les moyens de s’en payer un, il lui en sera procuré un gratuitement.
La France, qui s’est auto proclamée « le pays des droits de l’homme », n’a pas exactement la même vision des droits de la défense et semble avoir récemment décidé d’en faire une application encore un peu plus restrictive !
Le point de droit en cause est le secret professionnel.
Il faut savoir que l’avocat, comme le médecin, sont tenus, de manière absolue, au secret professionnel. L’avocat ne peut, en aucun cas, pour aucun motif, y déroger sous peine de radiation dans le cadre d’une sanction disciplinaire prononcée par le conseil de l’ordre !
Or, une commission mixte paritaire (assemblée nationale et sénat) a adopté, le 21 octobre 2021, un amendement visant à réduire drastiquement la protection offerte par le secret professionnel existant entre l’avocat et son client.
Je n’ai pas d’éléments plus précis à propos de cette information qui ne fait évidemment pas les gros titres de la presse soumise et subventionnée, mais il est clair que le but est de porter atteinte, si ce n’est de supprimer, le secret professionnel auquel est soumis l’avocat !
Je n’ai pas non plus d’informations concernant l’origine de cette proposition dont l’origine doit évidemment se rechercher du côté de la magistrature qui, depuis l’affaire Fillon, a démontré qu’elle était politisée et pourchassait sans relâche les personnes qu’elle a elle-même désignées comme ses adversaires !
Evidemment, c’est le tollé chez les robes noires …
Car, sans secret, pas de confiance !
Or l’avocat est nécessairement le complice de son client parce qu’il est le réceptacle des secrets de celui-ci et que, sans ce secret, aucun client n’acceptera plus de se confier par peur d’une divulgation ultérieure !
Il est d’ailleurs parfois difficile d’obtenir de la part du client une relation de confiance et j’ai le souvenir de dossiers dans lesquels ni moi ni mon confrère adverse ne savions où se situait la vérité et qui mentait !
Or, cette question revêt un aspect primordial essentiellement dans les affaires pénales et les juges le savent ; même s’ils l’acceptent parfois avec beaucoup de difficultés. Il existait d’ailleurs une boutade circulant dans les prétoires selon laquelle les magistrats et la police rêvaient de mettre l’avocat en garde à vue avec son client !
Le secret professionnel est un des éléments de la garantie d’une justice équitable car le prévenu ou le justiciable doit savoir qu’il peut compter sur la fidélité et la loyauté de son avocat.
Mais, visiblement, cela en gène certains et comme il est peu probable que cela gêne les parlementaires, il faut en rechercher la cause dans la magistrature qui a fait intervenir ses réseaux en ce sens.
Le but poursuivi est tout bonnement inadmissible car, mettre à néant le secret professionnel qui régit les rapports entre un avocat et son client, c’est forcément remettre en cause le fonctionnement d’une justice déjà sous le feu des critiques du fait de ses trop nombreuses défaillances !
Rappelons qu’une majorité de français ne font pas confiance à la justice …
Peut-on imaginer que dans le cadre d’une procédure judiciaire un magistrat en vienne à donner l’ordre à un avocat de divulguer la teneur des conversations qu’il a eues avec son client prévenu !
L’avocat, auxiliaire de justice, deviendrait alors un instrument de répression !?!
C’est évidemment inconcevable ; autant supprimer carrément l’avocat, on ira plus vite pour rendre une décision qui ne s’apparentera alors que de très loin à la « justice » !
Mais cet aspect des choses ne semble pas émouvoir particulièrement les parlementaires dont la soumission au pouvoir exécutif n’est plus à démontrer !
Cette démarche est d’ailleurs bien dans la suite des actions de l’Etat fonctionnaire qui veut tout savoir des individus et leur dénie tout droit au secret de la vie personnelle !
Et la dérive autoritaire actuelle du pouvoir en est la plus éclatante démonstration !
La mise en place d’une forme de crédit social à la chinoise avec le Pass sanitaire et la volonté de supprimer certains droits sociaux pour les récalcitrants à la vaccination constituent une forme évidente de cette dérive.
On avait déjà les banques, les notaires, les avocats, les intermédiaires financiers qui devaient dénoncer à Tracfin, officine de Bercy en charge de traquer la fraude fiscale, sous peine de responsabilité personnelle, au nom de la lutte contre la terrorisme ou contre la fraude fiscale, les mouvements de fonds ou les opérations financières suspectes réalisées par leurs clients !
Car, la dénonciation, si odieusement et si intensément pratiquée pendant la France de Vichy, entre 1940 à 1944, à tel point que même les allemands étaient stupéfaits devant un tel déferlement, est non seulement admise mais fortement incitée par le pouvoir quand elle n’est pas carrément institutionnalisée. L’Etat a prévu de rémunérer les « aviseurs fiscaux » c’est à dire les personnes dénonçant au fisc les fraudeurs ou présumés tels !
La dénonciation, qui reste à tous points de vue et sauf dans quelques cas très limités (maltraitances faites à enfant) un moyen détestable, est un instrument de contrôle des populations comme d’ailleurs il se pratiquait dans les démocraties dites « populaires » derrière le rideau de fer.
Néanmoins, on sait que ces démocraties étaient en fait des dictatures …
Peut-on s’étonner devant de telles dérives ?
Il faut quand même savoir que la France a été le dernier pays européen à accepter la présence de l’avocat pendant la garde à vue ; renâclant face aux directives européennes en la matière (en 1991) avec un entretien de 30 minutes maximum, sans accès au dossier ce qui, en fin de compte, ne servait à rien !
De nouvelles dispositions sont venues modifier ce système avec la loi du 14 avril 2011.
Et encore, nous avons fait des progrès incroyables depuis le début du 20°s car la garde à vue est aujourd’hui, sauf quelques exceptions, seulement de 24h renouvelable une fois alors qu’elle pouvait atteindre 30 ou 40 jours avant 1920.
Evidemment, cette levée du secret professionnel ne concerne pas le « client ordinaire », le voleur de mobylette ou le petit délinquant !
Le but, non exprimé, est d’obtenir, par la contrainte, des révélations sur les personnages puissants de ce pays et surtout les opposants politiques ; et cela remet en perspective l’affaire Sarkozy-Bismuth au cours de laquelle, Th Herzog, avocat de N Sarkozy, a été perquisitionné (ils ont été jusqu’à démonter sa machine à laver dans l’espoir d’y trouver des preuves compromettantes !?!).
Il faut se rappeler que, dans cette affaire, la justice a pratiqué ce que l’on appelle « la pêche au filet dérivant » c’est à dire qu’elle a engagé plusieurs procédures (avec notamment des écoutes téléphoniques qui se sont poursuivies des mois durant) sans but vraiment défini mais avec le dessin d’obtenir, à un moment ou à un autre, un élément compromettant permettant de justifier l’engagement de poursuites pénales et une condamnation !
Cette pratique, pour le moins anormale dans un pays censé respecter certaines règles de droit, pose la question de la complicité entre une justice politisée et un pouvoir politique qui n’a de cesse d’éliminer ses ennemis et accepte avec complaisance de telles pratiques …
Seulement, il s’agit d’un dévoiement de la justice qui doit être impartiale et apolitique !
Bien qu’on ne sache pas encore le sort qui sera réservé à cette démarche pour le moins inhabituelle, il faut noter que nous assistons à une dérive du pouvoir en parfaite violation des dispositions de la constitution de 1958 et de la déclaration des droits de l’homme dans la mesure où le mécanisme de séparation des pouvoirs ne semble plus du tout fonctionner.
-Le parlement, qui devrait en principe contrôler le pouvoir exécutif et l’action de l’administration, défaille totalement dans sa mission ; il n’est plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’Etat fonctionnaire et se prête complaisamment au vote de textes en parfaite contradiction avec sa mission qui est, doit-on le rappeler, la défense des intérêts des français, qu’il représente, face aux dérives du pouvoir exécutif.
-La magistrature, dont le rôle essentiel est de faire appliquer la loi, essaie visiblement de faire voter des lois qui lui conviennent …
-Et le pouvoir exécutif, fidèle à lui-même, essaie d’avoir toujours plus de pouvoir sur la population !
Le problème est que si personne ne réagit, l’Etat fonctionnaire considérera qu’il peut continuer en ce sens et restreindre toujours plus les libertés de chacun jusqu’à ce qu’il … n’y en ait plus aucune !
Bien cordialement à tous !
Απο την Ελλαδα – Πρεβεςα (De la Grèce – Prévéza)
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