Bonjour,
Un jeune énarque libéral. Que du bonheur.
Bien à vous. H. Dumas
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Il est possible que certains français plutôt ouverts à la révolte des Gilets Jaunes, mais aussi perméables à l’idée que le pays serait effectivement un modèle mondial d’équilibre sociétal, soient enclins à faire encore confiance au système, notamment à la campagne actuelle de Macron en faveur d’une grande consultation nationale organisée autour des élus locaux, dont particulièrement les maires.
A ceux-là il faut rappeler qui sont les maires.
Depuis la décentralisation organisée maladroitement par Mitterrand les élus locaux ont le pouvoir absolu accompagné des plus grands privilèges et des cordons de la bourse.
Ils sont les principaux ordonnateurs du dérapage des finances publiques. Pendant que l’Etat se prive, que sa partie régalienne qui nous concerne tous se réduit comme peau de chagrin par rapport à la dépense publique globale, les maires se gavent.
Ils utilisent la dépense publique comme outil électoral, ils achètent avec l’argent des français les voix nécessaires à leur élection synonyme de pouvoir et de confort.
Mais ils font plus, ils s’immiscent dans la vie économique de leur patelin décidant de qui travaillera, commercera, aura accès aux chantiers dont ils sont les ordonnateurs exclusifs, ils décident en plus de ce que chacun peut faire de sa propriété sur laquelle ils ont des droits exorbitants.
Ce sont eux qui contraignent les automobilistes en leur tendant des pièges de plus en plus lourds et grossiers sous forme de rétrécissements inutiles, de Stop à contre-sens, de limitations de vitesse descendues à 30 km/h, bientôt à 20, puis sans doute à 10. Qui multiplient à l’infini les rues piétonnes dans lesquelles seul les bobos fonctionnaires à l’activité réduite sont capables de vivre.
Ce sont encore eux les grands managers de l’action sociale, qui embauchent leurs amis fainéants les transformant d’un coup de baguette magique en personnages chargés de nous emmerder le plus possible, d’une façon inversement proportionnelle à leur compétence ou utilité.
Il suffit d’entrer dans une mairie pour comprendre immédiatement qu’il y a eux et nous, ce n’est pas le même monde. D’un côté le monde du pouvoir, de l’autre celui des soumis.
L’exemple le plus caricatural du pouvoir délirant des élus locaux est la maire de Paris.
Une journée à Paris permet de comprendre comment un élu local est suffisamment puissant pour pouvoir transformer la plus belle ville du monde en un cloaque étouffant où en dehors de quelques rares olibrius vélocipédistes tous les autres font l’objet de maltraitances violentes et gratuites, aussi bien dans l’espace public que dans leur espace privé.
En province la mairie est la plupart du temps le plus gros employeur, on se demande bien pourquoi, rien ne justifie cette situation. Si l’on y ajoute l’hôpital et les services sociaux dépendant des élus cette primauté n’a pas d’exception.
A ceux qui sautant sur leurs chaises crient “les maires les maires” — comme dirait qui vous savez – et sont rassurés par la campagne nationale lancée par Macron je dis méfiez-vous.
Rappelez-vous que Macron en début de mandat avait comme cible les élus locaux et leurs dépenses mégalomanes et intéressées.
Comprenez que son revirement actuel en faveur de ces roitelets n’est pas un gage de sincérité mais au contraire un signe d’échec, d’acceptation de notre situation, l’exact inverse de ce pourquoi les Gilets Jaunes sont descendus dans la rue.
Le trop plein qui a jeté la France dans la rue après avoir enfilé un Gilet Jaune comme signe de ralliement, avec un taux d’acceptation de 80%, avait deux bases :
Ne trouvant pas de réponse à leurs signes désespérés de mal-être les Gilets Jaunes se sont laissés gagner par la violence, ils n’avaient pas d’autre solution.
Aujourd’hui ils ont au moins une victoire incontestable, c’est celle d’avoir fait la démonstration de l’absence de sincérité de Macron prêt à tout pour conserver le pouvoir, notamment à une alliance contre-nature avec les élus locaux dont il avait parfaitement perçu la responsabilité dans les affres du pays, qu’il pensait neutraliser.
Macron apparaît comme un opportuniste sans stature, sans projet, sans ambition.
Encore un succès à la Van Gogh, posthume, pour les Gilets Jaunes, qui leur sera comptabilisé plus tard quand eux-mêmes d’abord, puis tout le monde ensuite, auront compris la supercherie de Macron.
Il faudra du temps, plus que beaucoup ne le croient.
Bien à vous. H. Dumas
2 247 vuesUn billet grandeur nature.
Certains savent déjà que tous mes problèmes fiscaux sont liés à un redressement concernant la succession de ma mère — laquelle fut intégralement à ma charge pendant vingt ans sans aucune participation de l’argent public — qui m’a légué in fine notre maison familiale, son seul bien.
J’ai évalué scrupuleusement cette maison lors de la déclaration de succession, y compris son grand terrain enclavé, non divisible, inconstructible en l’état, dont je supporte la charge, l’entretient — Terrain qui récemment a été classé dans le PLU en zone protégée, de quoi et pour qui ? Les arbres plantés par mon père ne peuvent plus être coupés, les murets présents doivent être conservés et entretenus par mes soins, on rêve en pensant au droit de propriété — ….
Puis j’ai eu l’outrecuidance de répondre un peu sèchement, mais poliment, à une employée lambda des Services Fiscaux de Sète, ville d’assise de cette maison familiale.
Mal m’en a pris, sa chef Jourdes, s’imaginant probablement à la tête d’un commando de marine lié par l’esprit de corps, a pondu à titre de punition à ma liberté de ton un redressement de plusieurs centaines de milliers d’Euros visant le terrain attaché à la maison.
Ce redressement était tellement ridicule, car sur une base de divisibilité du terrain et de constructibilité inexistante, que je ne l’ai pas pris au sérieux.
J’ai engagé un recours préalable persuadé que ce redressement axé sur une fausse évaluation allait être immédiatement rapporté.
Non seulement il ne le fût pas mais l’administration pour couvrir ses deux employées indélicates a établi des faux grossiers.
L’un, un certificat d’urbanisme dont le formulaire de demande était falsifié, qui visait à crédibiliser une possibilité de divisibilité. Le maire, face à ce faux, a immédiatement annulé ce certificat d’urbanisme que ses services avaient malencontreusement délivré.
L’autre, l’affirmation en commission de conciliation de la présence d’un chemin de desserte qui n’existe pas. Au sujet duquel le magistrat Président de la commission a eu cette phrase inoubliable “M. Dumas, vous ne rapportez pas la preuve que ce chemin n’existe pas”…. Le genre de type qui vous colle en prison au motif que vous ne rapportez pas la preuve que vous n’avez rien fait de mal….
Face à ces faux et à ce vol fiscal par l’établissement d’un impôt indu, aurais-je dû faire le siège de mon député, abonder à l’orphelinat de la Police, donner aux œuvres et services sociaux des associations regroupant les agents des services fiscaux, voter à gauche et le faire savoir ? Peut-être, mais ce n’est pas ce que j’ai fait.
Je me suis retourné vers la Justice, l’arbitre du jeu social, sans laquelle il n’est pas de société juste mais la jungle, la loi du plus fort.
Alors là, le fameux esprit de corps des Services Fiscaux a joué à plein. Ils se sont acharnés sur toutes mes activités professionnelles en visant ma perte, ma mort économique et donc physique, sans vergogne, sans précaution, de la façon la plus bête qui soit, en laissant des traces évidentes de leur forfait.
Malgré ces traces indubitables, la justice les a intégralement couverts, jusqu’à l’écœurement.
Cela a duré vingt ans
Oui vingt ans pour que La Cour de Cassation finisse par reconnaître, à demi-mot, que la propriété ne pouvait pas être divisée, qu’il n’était point de terrain détachable en vue d’une spéculation pour terrain à bâtir, que ma déclaration était bonne. Vingt ans pour qu’elle casse l’acte de base de ma destruction, de ma torture fiscale, me laissant dans un état d’épave. Sans un mot évidemment sur tout cela. Sans un mot sur les vingt ans, sur les agressions mortelles toujours en cours.
Pour clore le débat, La Cour de Cassation m’a renvoyé pour conclusion de cette incroyable affaire devant La Cour d’Appel de Montpellier le Mercredi 15 Janvier. J’en sors.
Je vous raconte.
Figurez-vous que le 15 Janvier était jour de grève nationale des avocats.
Vous savez, ces gens qui parlent à votre place, qui sont les obligés des magistrats à qui ils doivent la bonne marche de leurs cabinets, qui pensent à eux avant de penser à vous, qui sont comme cul et chemise avec les magistrats — sauf exception du type Dupond-Moretti dont personne ne peut payer les honoraires–, qui vous foutent dehors quand vous ne pouvez plus les payer — sauf exception amicale encore plus rare que Dupond-Moretti –, que la loi vous oblige à prendre sous peine de ne pas avoir le droit de vous défendre…..
Ces avocats qui sont les indics légaux du fisc sont obligatoires et vous devez leur raconter votre vie, qu’ils ont de leur côté l’obligation de raconter au fisc. Vous voyez l’astuce…
Donc nous arrivons à la Cour d’appel de Montpellier, moi et mon avocate qui vous l’aurez compris est d’une humanité exceptionnelle, une sorte de Jeanne d’Arc mâtinée de sœur Thérèsa.
Et là, notre avocate postulante, ordinaire mais obligatoire, nous fait savoir que nous ne pourrons pas plaider que l’affaire sera renvoyée… à six mois… après vingt ans, c’est lourd.
Nous sommes seuls dans la salle d’audience, impression bizarre.
Le piquet de grève dépêché par l’Ordre des avocats se précipite pour demander le renvoi, pendant que nous insistons pour plaider.
Incroyable, le magistrat non seulement ne renvoie pas, il prend l’affaire, mais il fait part de son mécontentement au piquet de grève en lui laissant dix minutes avant de commencer pour permettre à l’avocat du fisc de venir.
Notre ordinaire avocate postulante quitte la salle sans nous dire au revoir, elle a quand même perçu quelques milliers d’Euros, elle ne doit pas s’en rappeler, moi si ….
Nous passons à la plaidoirie. Mon avocate explique la situation et tout particulièrement ses conséquences désastreuses.
Notre Président d’audience connait visiblement assez mal le droit de l’urbanisme, ce que sont les numéros cadastraux, les divisions de parcelles, les lotissements, les travaux, les valeurs commerciales, etc…
J’aurais pu l’éclairer, il m’interdit de parler.
Il est cependant assez bonhomme, pas le couteau entre les dents en apparence, mais il conclut de la façon suivante : “Puisque M. Dumas est là, j’en profite pour lui dire combien je m’étonne qu’un simple désaccord sur finalement une estimation discutable ait pu engendrer un aussi grand nombre de procédures. Si tous les contribuables agissaient ainsi, nous ne pourrions pas faire face.”
M’ayant interpellé, j’imagine qu’il va me donner un droit de réponse, je me lève.
Aussitôt d’un geste ferme il m’indique que je ne peux pas parler. En ce lieu de justice où il est question de moi, de ma vie, où on juge mon attitude, je n’ai pas le droit de répondre…
Sur ce blog où je suis libre, voici donc ma réponse :
“M. Le Président,
Vous n’avez pas l’air d’un mauvais homme. Comment pouvez-vous fermer les yeux sur ce qui se passe tous les jours avec le fisc, alors que vous avez pris la responsabilité professionnelle et humaine d’en être le juge.
Comment pouvez-vous résumer mon épais dossier et les vingt ans de vie qu’il représente en, finalement, une instrumentalisation de la justice de ma part au sujet de ce que vous qualifiez de simple différent d’estimation ?
Il faut pour cela que vous occultiez les faux fournis par le fisc pour justifier cette différence d’estimation. Il faut que vous pensiez que le sur-impôt ainsi créé est légitime. Il faut que vous fassiez peu de cas de la vérité, de sa nécessité en société.
Il faut enfin que vous acceptiez l’idée que vous saisir contre le fisc est contestable, même si l’on dénonce des falsifications de cette administration.
Vingt ans perdus, vous trouvez cela normal, et un acharnement avec des méthodes indélicates allant jusqu’à ma ruine totale cela vous laisse indifférent ?
Quel raisonnement, quelle croyance, vous amènent à prendre cette position ?
Et nous, modestes français, que doit-on faire lorsque l’on est l’objet d’un vol avec falsification des faits par les Services de l’Etat, que la justice nous trouve inutilement encombrants ? Descendre dans la rue et tout casser pour évacuer notre indignation, voire plus ?
Bien à vous”.
Evidemment je m’attends au pire. Non que je craigne pour l’annulation de ce redressement indu qui a été décidée par la cour de Cassation et sur lequel il y a peu de chance que la Cour puisse revenir, mais je pense que les falsifications du fisc ne seront pas actées par la Cour, pas plus que les souffrances que j’ai endurées pour arriver en vingt ans à ce résultat, ni non plus les attaques vengeresses du fisc sur mes activités professionnelles sinistrées volontairement.
Tout ça pour ça, c’est le fond de ma pensée aujourd’hui.
Oui, il faut quitter ce pays, il est gangrené intellectuellement jusqu’au cœur, il n’y a pas de marche arrière possible. La masse est compacte, elle s’impose, l’individu n’a plus sa place.
Il me reste la satisfaction d’en avoir fait la démonstration. Puisse cela servir aux jeunes français qui croient en eux, en leur avenir d’homme libre et indépendant, qu’ils partent, qu’ils sauvent leur peau. Ailleurs la liberté existe, le respect de la compétence et de l’effort aussi. Il n’y a rien à faire dans ce pays où l’égalitarisme légitime le vol et le mensonge.
Bien à vous. H. Dumas
2 743 vuesLe mouvement des Gilets Jaunes n’en finit pas d’être soupesé, analysé, décortiqué, sans qu’au terme de toutes ces études ou simples opinions ne se dégage une idée nette de ce qu’il serait ; et ce n’est pas fini.
Cette bousculade explicative fait que l’on peut y aller de son idée sur le sujet sans être taxé de prétentieux, puisqu’on est qu’un parmi tant.
Voici donc ce que j’en pense.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, je fais appel à mon vécu de 1968, dernier grand virage pris en dérapage plus ou moins contrôlé par les habitants cet étrange pays que l’on appelle la France.
Mai 1968 n’était pas le début d’une contestation mais sa fin. Il s’agissait de se révolter contre l’ordre moral, officiel censeur de nos vies alors. Il en restera cette maxime virale “Il est interdit d’interdire”.
Disons-le, Mai 1968 se justifiait pleinement, ceux qui ont connu la censure, la vraie, savent à quel point elle dévore l’esprit, tue la créativité, rend la vie impossible.
La révolte contre la censure de l’ordre moral commença dès 1960 en réaction à la rigidité du Général De Gaulle, surtout à celle de son environnement.
En Mai 1968 la pensée de cette révolte était suffisamment aboutie pour qu’elle apparaisse au grand jour. Dès les premières barricades levées c’était gagné.
La suite de Mai 68, sa récupération, fut un grand n’importe quoi sans aucune importance historique, la censure avait volé en éclat définitivement, au moins pour un temps, pour cette génération là.
Tout simplement parce que les barricades ont mis les censeurs face à leur bêtise, leur ont fait prendre conscience de leur ridicule. Dès cet instant ils avaient perdu.
Le gain n’est pas venu d’une nouvelle société, rêvée alors mais jamais apparue, mais bien de la chute de la censure par la prise de conscience des censeurs eux-mêmes.
C’est le problème du meurtrier qui, passé à l’acte, se retrouve avec un cadavre sur les bras qui mettra pour toujours sa vie en perspective par rapport à ce cadavre.
Pareillement, les Gilets Jaunes sont la fin apparente d’un grand mouvement jusque-là invisible.
Je dirais qu’il s’agit de la prise de conscience de la captation du pouvoir par l’association des élus, de l’administration et d’une partie de la classe économique, pour n’aboutir qu’à un pillage généralisé au seul profit de cette clique.
Je fixerais cette prise de conscience à l’apparition de la communication instantanée par internet dans les années 2.000 et l’analyse alors de travers hérités de Mitterrand et de Chirac, les deux champions de la connivence des trois pôles cités : élus, administration et capital dévoyé.
En 2010 la clique déjà très discréditée pense pouvoir se refaire une virginité à coup d’écologie. Le remède s’avérera pire que le mal, jamais la connivence n’a atteint une telle intensité.
Finalement les pillés se révoltent, ils enfilent les Gilets Jaunes, 80% des français suivent, ce nombre implique que les membres de la clique eux-mêmes se découvrent tels qu’ils sont, magouilleurs et sans avenir, sans destin.
Le choc a eu lieu, les Gilets Jaunes en sont le signe extérieur.
Qu’importe ce qu’ils vont devenir, qui va et comment les récupérer, leur rôle est terminé.
La France y compris les acteurs fautifs se voit comme elle est, ruinée par une clique de corrompus au sens de l’éthique sociétale.
Rien ne sera plus comme avant dans un avenir peut-être pas immédiat mais proche.
S’il fallait une preuve à cette prise de conscience de leur malfaisance par certains acteurs de la clique au pouvoir le grand débat pourrait en tenir lieu, ce sera bien sa seule utilité.
Aujourd’hui ne nous perdons pas en conjectures inutiles sur l’avenir, nul ne le décide ou n’en possède la clef, il sera déterminé par la pensée générale, il sera donc inévitablement profondément marqué par la victoire des Gilets Jaunes, même et très probablement sans eux.
Très peu des manifestants actifs de 1968 ont été intégrés aux pouvoirs suivants, il en sera de même pour les GJ, en revanche 68 a imprégné les sociétés des décennies suivantes.
Bien à vous. H. Dumas
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Le début de la lettre de Macron est insupportable.
Cette espèce de satisfaction nationale qui se veut partagée est ridicule, elle n’a pour but que de dévaloriser l’action des Gilets Jaunes. L’action des GJ étant la cause de la lettre elle est évidement justifiée puisque la lettre est là. Si dans sa lettre Macron prétend changer les choses, c’est bien que les choses ne vont pas bien.
Donc cette entame de lettre est non seulement ridicule mais complètement con.
Le corps de la lettre n’est pas encourageant
Il propose une de ces consultations bidon auxquelles tout acteur citoyen a au moins une fois participé. On en connait l’inanité, la perversion, l’inutilité, la frustration qui en découle. Il s’agit d’une messe moderne de communicants où les participants sont pris pour des ânes, où la conclusion est connue d’avance par les officiants.
Jouons quand même le jeu
A – Les impôts
Une seule chose à faire. Éliminer la zone de non droit des contrôles fiscaux.
Si l’on considère que la fraude fiscale est un délit, qu’elle soit traitée comme tous les délits.
C’est-à-dire que, comme l’a instauré la révolution, toute enquête doit être faite loyalement à charge et à décharge, au terme de l’enquête le prévenu est présenté à un juge libre et impartial à l’occasion d’une audience publique, le premier jugement est susceptible d’appel, jusqu’à sa condamnation définitive le prévenu est présumé innocent.
Le contraire de cette méthode était avant la révolution les lettres de cachet, aujourd’hui les Services Fiscaux sont encore sous le régime des lettres de cachet, le contrôleur fiscal après une enquête partiale édite lui-même la sanction, immédiatement exécutoire.
C’est ce vice de procédure qui rend la fiscalité opaque et destructrice de l’économie.
Que serait devenue notre société si ses tensions délictuelles pénales, crimes ou vols, étaient gérées comme pour le contrôle fiscal par une bande de cow-boys n’ayant de compte à rendre à personne.
Il faut que les français sachent que ce sont les juges et les tribunaux qui leur évitent en ces périodes de tensions sociales de devenir un pays de violence et de non droit.
Que Bercy accepte les règles du droit pénal et Bercy ne pourra plus mentir aux français et aux politiques en accusant les acteurs économiques d’une fraude fiscale que seuls des juges impartiaux et des accusés libres de se défendre devraient être à même de définir.
C’est l’introduction de la justice dans le recouvrement de l’impôt qui le stabilisera automatiquement. “C’est peut-être un détail pour M. Macron, mais pour moi ça veut dire beaucoup”
B- Les services publics
Je propose à M. Macron d’accompagner sa consultation d’une liste de ce qu’il appelle les services publics et de demander aux français de désigner ceux qu’ils considèrent comme un service public et ceux qu’ils considèrent comme un service privé pour lequel l’Etat s’est octroyé un monopole d’acteur privé qu’il ne sait pas assumer sans une dérive financière qui ruine le pays.
A l’issue de la consultation il n’aurait plus qu’à fermer ces services privés que des professionnels prendront alors en charge dans un cadre de concurrence et d’économie saine.
C- La transition écologique
Je propose que M. Macron à ce sujet crée un centre d’information pluriel où toutes les pensées sur le sujet auraient le droit de s’exprimer et non uniquement les écologistes. Ensuite, bien informés, nous discuterons.
En réalité un temps de parole égal pour toutes les opinions sur ce sujet.
D- L’organisation politique
Je propose que tout candidat, à quelque élection que ce soit, ne puisse pas se présenter sans avoir chiffré ses promesses, de telle sorte que les électeurs sachent combien ils auront à débourser pour les payer.
Qu’un organisme de surveillance vérifie que les chiffres soient respectés pendant le mandat de l’élu et qu’en cas de dépassement il soit immédiatement viré.
CONCLUSION
Finalement, c’est assez simple, juste un peu de rigueur et d’honnêteté, moins de mensonges et d’opacité.
Bien à vous. H. Dumas
2 997 vuesPar une belle journée d’été, la mer nous porte, transparente bleue et calme comme sur une carte postale , au large du cap Creus. Nous sommes ensemble, à bord de ma coquille de noix.
La côte n’est plus en vue, juste dix mètres de plastic pour vous et moi, assis regardant le soleil se lever. Pas un bruit, pas une ride, pas un souffle de vent, l’apaisement total. Ici où là, chacune à distance, quelques mouettes insignifiantes posées sur l’eau dans cet espace vide.
Une heure plus tard la violence se déchaîne. La mer entre en ébullition, de toute part ce ne sont que remous silencieux survolés par des nuées d’oiseaux hurlants d’excitation venus d’on ne sait où. L’intensité croit, quelques sardines percent la surface en espérant échapper aux thons prédateurs qui dans leur dimension sautent vers elles puissamment, elles finissent dans des becs avides. Quelques attaquants entraînés par leur élan traversent aussi leur ciel argent pour retomber lourdement.
Le cri des mouettes est envahissant, tout le reste n’est que silence lourd. Une violence maximum, sans bruit, la plus terrible.
Si les thoniers sont là, ils entourent rapidement la scène de leur filet, quelques minutes plus tard des centaines de thons y seront prisonniers, c’est la violence ultime, terminale, celle de l’homme.
Puis d’un coup la mer redevient hermétique, le ciel se vide, il ne se passe plus rien, il ne se passe jamais rien en mer. La vie que nous percevons de la mer n’est qu’un effet du vent, rien de plus ne nous est accessible depuis sa surface. Sous la surface, ce n’est plus chez nous, c’est ailleurs, un monde inaccessible.
La violence est à la fois belle et tragique, naturelle et révoltante, fascinante et inacceptable, chacun l’aime ou la hait selon sa position et son implication personnelle.
Pour qu’elle naisse il lui faut un théâtre, des acteurs, un scénario.
Ici la sardine poisson fourrage grégaire, une bande de thons qui doivent manger deux fois par jour en des attaques rapides et mortelles dont la sardine est la principale victime, des oiseaux qui survolent la scène n’en perdant pas une miette en tirant quelques menus profits.
La sardine peut-elle se révolter ?
Intrinsèquement non. La sardine n’a rien à opposer à la puissance du thon. En revanche, sociologiquement tout pourrait être différent.
Il se trouve que face au danger connu par elle de servir de nourriture à bien des prédateurs la sardine a choisi la masse, la collectivité.
Lorsque le thon est annoncé les sardines se regroupent en une boule compacte qui favorise le repérage du thon mais donne à la sardine l’impression de minimiser ses pertes au moment de l’éclatement. Elle oppose à l’attaque le nombre, le sacrifice individuel au profit improbable de la collectivité.
Il pourrait en être tout autrement.
Dans l’absolu, la sardine pourrait être éparpillée dans l’immensité de l’océan, vivre individuellement et non en multitude, ce qui rendrait sa recherche beaucoup plus aléatoire.
Dans ce cas évidemment elle devrait s’assumer à longueur de temps. Ce n’est pas le choix qu’elle a fait. La sardine n’a pas une organisation libérale, au contraire elle est intensément collectiviste, égalitariste, sauf au moment du sacrifice ultime où c’est chacune pour sa peau.
Cela peut-il interpeller les humains que nous sommes ?
Je n’en sais rien. Il est hasardeux de s’aventurer à des comparaisons certainement critiquables.
Donc laissons les sardines à leur vie et les hommes à la leur.
En revanche, en ce qui concerne la violence quelques réflexions peuvent être tirées de la vie des sardines.
D’abord le constat que la violence est. Qu’elle fait partie des incontournables sur notre si jolie terre, impliquant les sardines, mais aussi tout ce qui ressemble à la vie, animale ou végétale. Le nier est absurde, le gérer est un minimum, espérer l’éradiquer est probablement une utopie.
Ensuite que la violence est prévisible. Qu’elle sous-tend toute nécessité vitale. La vie de l’un est le prédateur des autres. Les thons auraient pu apprivoiser et élever les sardines puis les dévorer, la violence à leur égard eut été différente mais égale.
Elle n’est donc pas imprévisible, un hasard soudain, elle est une suite logique.
La violence en col blanc
La violence qui depuis un mois s’est invitée dans la rue n’est pas accidentelle, elle n’est pas le fruit d’une génération spontanée. Ceux qui le prétendent, élus ou profiteurs du système sont de sacrés menteurs.
Cette révolte violente fait suite à la violence des élus et de l’administration associée qui oppriment objectivement la population depuis les années 1970. Le motif fumeux de cette oppression serait le bonheur à venir pour tous. Un truc éculé promis aux sardines depuis des siècles.
Cette oppression de tous les jours a fini par avoir raison de la force de travail des acteurs économiques de notre société. Ils sont tout simplement en train de mourir.
Face à leur propre mort qu’ils voient arriver ils explosent, ils hurlent, ils cassent.
Rien n’y fait. Autistes, les thons de l’Etat continuent à dévorer les sardines aux écailles jaunes, en les accusant de résistance abusive.
Qu’est ce qui pourrait arrêter cette violence urbaine ?
Une augmentation de la violence du pouvoir qui occulterait la résistance spontanée des masses opprimées. Peut-être mais ce serait reculer pour mieux sauter, car la crise demeurerait.
Un écroulement du dit pouvoir ? Ce serait alors l’aventure, la colère réactive de ceux qui meurent n’étant pas structurée. Pas de pronostic possible.
Un pourrissement de la situation sans solution ? C’est probablement ce qui va arriver. C’est ce qui est arrivé aux sardines, depuis des millénaires….
Bien à vous.
2 305 vuesUn fidèle internaute m’a interpellé en me parlant intensément du droit du peuple à décider selon sa convenance.
Cela m’a laissé dubitatif, puis inquiet, finalement m’a poussé au clavier pour en parler.
Ce sympathique internaute n’est pas isolé, d’autres que lui, probablement moins sincères, mettent aussi le peuple en avant.
Alors, qu’est-ce le peuple ?
Ce sont moi et cet internaute évidemment, mais ce sont aussi mes voisins, ceux que j’aime bien et ceux que j’aime moins. Ce sont les Gilets Jaunes, mais aussi les CRS. Les justiciables et les magistrats. Les petits gars de banlieue et les énarques. Ceux qui tapent la belote et ceux qui bridgent. Ceux qui mangent chez Lulu et ceux qui grignotent chez Lasserre. Les habitants de Saint Denis et ceux qui logent à l’Elysée. Le peuple, ce sont tous les français, pas loin de ce que l’on appelait avant l’Etat nation.
Au nom des droits de quels de ses membres le peuple pourrait-il prendre la parole ? La formulation des droits du peuple ne peut satisfaire qu’une partie de ce peuple, on le sent immédiatement. De quel droit cette partie envisagerait-elle d’imposer ses vues aux autres parties ?
Soyons lucides
Le peuple est une abstraction, il n’existe pas. Il n’est qu’une croyance. Disons qu’il est la croyance contemporaine occidentale, mise accidentellement en avant à l’occasion de la lutte des classes. Le peuple pour un grand nombre remplace Dieu, il est pour eux l’absolu de l’irrationnel.
Les croyances ont ceci de particulier qu’elles n’existent que par rapport à ce qu’elles excluent. Ce sont leurs hérétiques qui leur donnent de l’épaisseur, sans eux elles se dissolvent rapidement.
Les chrétiens ont dû leur naissance aux païens, puis aux différentes variantes qu’ils ont condamnées, chez nous les cathares ou les protestants. Les musulmans actuels doivent leur existence à la fureur qui les tient en haleine face aux infidèles.
Les récents champions connus et autoproclamés du peuple étaient les ennemis affirmés de la bourgeoisie autre abstraction, Mao à l’occasion de la révolution culturelle a massacré allègrement les chinois à partir de cet axiome.
Cessons de mettre le peuple en avant, cessons de croire qu’il serait naturellement le creuset de nos espoirs, l’arbitre de nos antinomies, qu’il pourrait exprimer une vérité par l’intermédiaire de ses représentants toujours autoproclamés, y compris par le vote.
Le pape nous a déjà fait le coup de la représentativité infaillible, Mélenchon et les autres ne proposent rien de plus.
Pensons aux hommes, aux individus qui composeraient le peuple s’il existait.
Ce sont eux qui comptent. Quand en 1914 le peuple est jeté dans les tranchées, ce n’est pas cette abstraction qui souffre, ce sont des individus de chair et d’os qui meurent horriblement décimés. Ce sont leur vie et leur avis qui comptent, pas celui émis par quelques dirigeants indélicats qui guerroient par vantardise ou cupidité.
Personne ne peut s’exprimer au nom du peuple qui n’existe pas sans imaginer au fond de lui un système qui favoriserait ses ambitions et détruirait tous ceux qui n’auraient pas les mêmes.
La croyance en le peuple est une tueuse, comme toutes les croyances elle exclut puis élimine.
La vie en groupe n’est possible qu’à partir du respect de chaque individu qui compose le groupe et plus largement du respect de tous les voisins composant les groupes voisins.
Cette vérité n’a pas d’exception, elle est à la fois simple à comprendre et difficile à mettre en œuvre. Elle impose l’acceptation de l’autre, mais aussi par contrecoup de soi-même, donc la responsabilité de ses propres actes et la tolérance pour ceux des autres.
Au départ, lorsque les Gilets Jaunes faisaient part de leur souffrance, de leur souhait d’être respectés, ils étaient admirables. Quelles que furent alors leurs façons de s’exprimer, y compris les plus extrêmes.
Mais qu’ils commencent à prétendre représenter le peuple et nous imposent alors je ne sais qu’elle folie, ils ne seront plus respectables.
Seuls les hommes sont à considérer, chaque homme, lui, les siens et ses biens, doivent pouvoir vivre en paix. C’est cela une société et non comme aujourd’hui des privilégiés qui exploitent une masse soumise, quand bien même la force inverserait-elle soumis et privilégiés rien alors ne changerait.
Le respect en priorité des individus s’appelle politiquement le libéralisme.
C’est la seule société possible. Convenons que le libéralisme est pour l’instant malheureusement utopique car uniquement basé sur la liberté à l’exclusion de tout emploi de la force sans besoin d’Etat et encore moins d’hommes de l’Etat, que cela n’existe nulle part à l’échelle d’un pays.
En revanche cela existe à l’échelle d’autres groupes associatifs ou économiques, c’est donc reproductible pour un pays. Seules les entraves des politiques l’interdisent.
Les hommes de l’Etat sont si passionnés par l’usage de la force que le libéralisme n’est pas pour demain.
Sans l’usage de la force, que feraient-ils de leurs flics qui aiment tant ça, de leurs magistrats qui adorent ça, de leurs militaires qui en sont friands, de leurs fonctionnaires dont la plupart n’auraient aucune raison d’exister s’ils n’avaient à imposer la force de l’Etat, etc…
Que les Gilets Jaunes défient la force de l’Etat pour conquérir la liberté : oui. Qu’ils s’abaissent à envisager d’utiliser la force de l’Etat pour leur propre compte : non. Ce serait le désespoir total.
Bien à vous. H. Dumas
2 079 vuesPlus de la moitié de la France est en état de légitime défense. Cette population fait face à deux agressions mortelles.
La première est une atteinte directe aux biens. Un vol en bande organisée qui découle d’une pression fiscale légale insupportable, mais aussi un vol direct par surimposition factice à l’occasion de contrôles fiscaux hors droit, hors justice démocratique. L’ensemble générant ruine et malheur des forces vives du pays.
La deuxième aboutit à l’établissement d’une injustice artificielle généralisée, sous-produit d’un égalitarisme prétentieux, incapable évidemment de réduire les injustices naturelles qu’il affirme combattre. L’injustice des hommes chasse celle du hasard.
La seconde est injuste mais acceptable parce que la vie, la deuxième est révoltante et insupportable parce que la haine et la mort.
C’est un peu la différence qu’il y a entre un feu naturel et celui déclenché par un pyromane. On peut se garder du premier avec quelques précautions, on le subit s’il échappe, on ne peut rien contre le second qui révolte.
Cette moitié de la France agressée a aujourd’hui un nom : “Les Gilets Jaunes”.
Ces deux agressions ne touchent pas les mêmes personnes.
Je fais partie de ceux qui subissent la première, je me considère en état de légitime défense. Je connais parfaitement mon ennemi. Ceux qui sont dans mon cas sont comme moi.
La situation est plus complexe pour ceux qui subissent la deuxième agression. Il leur est plus difficile de visualiser leurs bourreaux. Ils peuvent croire que l’égalitarisme est mal organisé, qu’il pourrait être conçu pour eux plutôt que pour les autres. Ils sont des proies faciles pour les escrocs au bonheur.
Ils admettent difficilement que seule la liberté pourrait mettre fin aux injustices que les privilégiés leur font subir. Ils ne voient pas très bien la différence entre les privilégiés naturels et les usurpateurs, entre le malheur naturel et le malheur artificiel. Bien que l’un soit limité car la vie et l’autre illimité car du fait des hommes, pour eux le malheur est toujours le malheur. Comment ne pas les comprendre ?
Il n’en résulte pas moins que la moitié du pays est en état de légitime défense et a parfaitement le droit de juger et de combattre l’autre. Oui, mais…
Les fusils et la force sont du côté des agresseurs, qui se sont appropriés la loi, la justice, la police, les outils de communication, etc…
Le courage du “boxeur-manouche” est admirable. Même boxeur professionnel, faire face à un escadron de CRS et tenter une “sortie” n’est pas donné à tout le monde.
J’ai voulu abonder à la collecte pour le soutenir, il va en avoir bien besoin. Je suis arrivé trop tard, il n’a aucun droit à se défendre, nous n’avons aucun droit à l’aider, la légitime défense ne lui est pas accordée. Enfin… aujourd’hui.
Les politiques qui chantent trop fort leur indignation devraient se méfier de l’histoire qui risque de retenir Christophe Dettinger plutôt qu’eux.
Je voudrais dire ceci, solennellement.
Les envies de lutte et de destruction sont naturelles pour ceux qui sont piétinés, mais lorsqu’elles se traduisent en réalités nul ne sait jusqu’où elles iront, ni quand elles s’arrêteront.
Lorsqu’une société est ainsi partagée, à parts égales en ennemis inconciliables, il ne faut pas allumer la mèche, même si l’envie est forte, au bout c’est la guerre civile, c’est le Liban, la ruine et l’invasion pour conséquence.
Alors que, je vous l’affirme, l’ennemi va succomber seul, les égalitaristes au pouvoir ne peuvent que faire faillite, très rapidement.
Seule notre impatience et notre violence pourraient leur permette de donner le change et de garder le pouvoir par la force. Calme et maîtrise sont impératifs aujourd’hui. Ils sont la seule stratégie possible.
Bien à vous. H. Dumas
1 996 vuesDu 19 Septembre 2013 à la fin de Septembre 2014, tous les deuxièmes Jeudi du mois, je suis allé me recueillir devant Bercy, seul ou presque.
Je n’allais ni manifester ni contester, j’avais alors déjà largement dépassé l’état de révolte, j’étais anéanti. Je le suis toujours.
Ce recueillement me paraissait essentiel, j’allais faire le deuil de mes économies, du fruit de 40 ans de travail honnête et intense.
J’allais me souvenir des risques que j’avais pris toute ma vie, de la passion que j’avais mis à créer mes entreprises, de mes engagements citoyens auprès d’associations, de ce que globalement j’avais essayé d’être pour moi et pour les autres sur cette terre.
Mon chagrin lié à mon infortune était directement issu des activités immorales de Bercy, c’est là et nulle part ailleurs que j’avais vu disparaître mes biens péniblement acquis.
Je trouvais légitime de venir me recueillir sur les lieux du drame, comme on le fait pour une bataille perdue ou face à la disparition d’un être cher.
Loin de moi était l’idée de manifester mon indignation dans la rue, non je ne voulais que me recueillir, un droit légitime et sacré de mémoire, de prière évidemment athée.
Je n’imaginais pas une foule elle aussi ruinée par Bercy se recueillant avec moi, arborant de très discrets signes où l’on aurait pu lire “Je suis Dumas” signifiant que le mal était généralisé, d’ailleurs ce ne fut pas le cas.
Cependant je fus déçu de ne pas partager mon silence, mes pensées.
J’étais alors arrivé à la conclusion que notre pays ne pourrait pas se rétablir économiquement tant que le contrôle fiscal resterait une zone de non droit.
Tout comme la liberté ne pouvait pas jaillir de la révolution tant que les lettres de cachet séviraient.
La délinquance y compris fiscale doit être traquée, mais il y a des formes à respecter sans lesquelles la traque des délinquants se transforme rapidement en totalitarisme aveugle et non maîtrisable, en terreur.
Les règles à observer sont simples, l’enquêteur ne peut pas émettre la sanction, celle-ci passe par un juge libre lors d’une audience publique, jusqu’à cette audience l’accusé est considéré comme innocent, à cette audience il doit pouvoir se défendre loyalement.
Ce n’est pas du tout comme cela que fonctionnent les contrôles fiscaux, d’où la terreur fiscale que connait notre pays et que chacun de nous est obligé de supporter.
Terreur qui ne permet pas d’apprécier le poids de l’impôt pour ceux qui le décident par manque de retour des terrorisés, qui la ferment tétanisés par la peur.
En Septembre 2014, lorsque j’ai arrêté de me recueillir à Bercy, j’ai conclu que j’étais sans doute le seul à avoir été ruiné par Bercy, à ne plus pouvoir payer mes charges, à avoir été projeté dans la misère injustement, à ne rien comprendre à cette société déboussolée où la crapulerie est récompensée, où la rigueur et la générosité sont ridiculisées.
Depuis je suppose que la machine Bercy a fonctionné à pleins tuyaux, qu’elle s’apprête à fonctionner encore plus fort, que le massacre est et va être terrible, si j’en juge par le bazar que je vois.
Cette idée me catastrophe, m’émeut car j’en connais les conséquences, me donne de nouveau envie de me recueillir face à toute cette horreur.
J’ai donc décidé de reprendre mes séances de prière devant Bercy :
TOUS LES QUATRIÈMES JEUDI DU MOIS, LE 24 EN JANVIER, DE 15H à 16H
Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais vous pouvez venir prier avec moi en pensant au passé et en réfléchissant à l’avenir.
Bien à vous. H. Dumas
2 110 vuesMélenchon admire M. Eric Drouet, qu’il compare à son homonyme de la révolution, lequel se prénommait Jean Baptiste. Ce dernier fut d’abord l’opportuniste délateur grassement payé de Louis XVI à Varennes, puis un Montagnard extrémiste. Donc un délateur partisan moral de la terreur, de la partie sombre de la révolution, de son échec pratique et humain absolu.
Je serais M. Eric Drouet, que je ne connais pas, cette comparaison ne me flatterait pas.
De la révolution je préfère personnellement honorer ses penseurs, les Voltaire, Condorcet et autres, qui réfléchirent à l’organisation d’un monde de liberté individuelle, de respect de la propriété, de limite des pouvoirs des hommes de l’Etat, de justice équitable, qui générèrent la constitution américaine, qui succombèrent en grand nombre en France sous la pression d’une partie — discutable — du peuple de la rue — avide et inculte représentée par les Montagnards — qui n’a pas hésité à les tuer en nombre par décapitation lors de la terreur, reculant d’un siècle les bienfaits de leur pensée.
Le Montagnard insincère Mélenchon, dont je reconnais la vivacité d’esprit et l’opportunisme ravageur, n’est pas ma tasse de thé.
Les Gilets Jaunes sont-ils porteurs de la terreur, comme semble le souhaiter Mélenchon ? Comme font mine de le redouter les néfastes “élus-administrations” associés taxateurs au pouvoir, plus communément appelés “Bercy”.
J’espère que non. A vrai dire je n’en sais rien.
J’ai mon gilet jaune sur mon tableau de bord par sympathie. Je ne me suis jamais arrêté à un rond-point pour discuter. J’aurais dû ? Sans doute.
Le hasard a pourtant fait que les premiers samedis de contestation j’ai traversé chaque fois la France pour les besoins de mon travail. Je n’ai pas échappé aux blocages et déviations diverses. Je n’ai vu que bonhomie et détermination pacifique. J’ai pu me tromper, m’abuser. J’espère que non.
Aujourd’hui, en ce début d’année, j’ai un peu plus de temps, je pourrais me rendre sur un rond-point et tenter de mieux comprendre. Je ne le ferai pas, j’ai peur d’être déçu.
Pour moi les Gilets Jaunes sont l’expression d’une gigantesque souffrance fiscale que je connais bien et partage, mais ils sont aussi un immense espoir. Je tiens à ce qu’ils restent cela dans ma tête.
Je veux croire qu’ils sont tous membres de la France qui produit. Salariés du privé, professions libérales, artisans, je les imagine comme moi au bout du rouleau, ne pouvant plus payer charges et impôts, ne pouvant plus tirer la charrette France trop pleine de poids morts économiques, fonctionnaires ou inactifs indifférents à leur épuisement.
Je les sais tous taxés à 90% de leur apport à la richesse du pays, y compris pour les plus modestes par le jeu de la TVA et des charges sociales dont ils ne profitent pas, au profit d’une masse grossissant sans cesse qui n’apporte rien à cette richesse et ne fait qu’en profiter à leur place.
Je les imagine acculés par Bercy, poursuivis par leurs créanciers qui agissent sans vergogne pour le compte des passifs.
Je les sens terriblement déçus de s’être engagés, d’avoir pris des risques et de se voir dépossédés, humiliés par les profiteurs de tout poil, les planqués du système.
Je pardonne leur violence, comment rester calme face à tant d’injustices à une telle inversion des valeurs, de la réalité.
Si l’on en croit M. Mélenchon la situation ne serait pas conforme à ma vision.
Les Gilets Jaunes seraient pour lui juste des partisans de plus d’Etat, de plus d’impôts, de plus d’avantages, de plus de sécurité, de moins d’économie, de décapitation du capital mérite et de sa redistribution par cooptation, en réalité au choix des fascistes ou des communistes si l’on veut se référer à des termes anciens pour les qualifier.
J’espère que ce n’est pas moi mais bien Mélenchon qui est dans l’erreur, faute de quoi nos malheurs ne vont pas vers un mieux mais vers un bien pire. Les guillotines ne sont alors pas loin. Pauvre France.
Son peuple pourrait-il, après 1789, être une nouvelle fois abusé. Aujourd’hui par de “Mélenchoniques” intrigants, qui lui feraient miroiter que le risque, l’engagement personnel, la propriété privée, la liberté individuelle, la responsabilité, le mérite, la récompense ou la sanction, la vie en quelque sorte, pourraient se résumer en la soumission de chacun à un Etat qui, comme par hasard, serait organisé par et au profit de Mélenchon et de ses amis en lieu et place de Bercy et des siens.
Soyons sûr qu’alors la France perdrait une nouvelle fois un siècle. Elle repasserait par la terreur qui n’est que la guerre civile, puis par la dictature, pour revenir peut-être à une démocratie moderne cent ans après les autres démocraties mondiales.
C’est Bercy qu’il faut détruire et non le mur de Berlin qu’il faut reconstruire, M. Mélenchon, ne trompez pas les Gilets Jaunes ils ne le méritent pas.
H. Dumas
1 923 vuesLorsque Louis XVI tente des alliances avec l’aristocratie européenne pour maintenir la royauté, il ne complote pas. Il croit en la royauté, en cela il ne fait qu’adhérer à un régime millénaire qui lui parait évident, il se rapproche naturellement de ceux qui croient aussi à ce système. Il ne comprend pas les motifs de ceux qui souhaitent le modifier. Il ne perçoit pas les souffrances que ce régime génère.
Il y laissera la vie, accusé de complot. Sa mort est sans doute abusive. Celle du système social qu’il représentait parfaitement naturelle, il ne pouvait que disparaître. Mais pas plus ici que plus tard ailleurs il n’est question de complot.
En ce qui me concerne, je pense que le complot, réunion de personnes structurées dans le seul but d’accéder à un pouvoir ou de le préserver, n’existe pas, jamais.
Je ne suis pas le seul à croire cela. Le pouvoir étant la résultante de conditions si multiples, impliquant ceux qui le veulent et ceux qui le subissent, que nul ne peut maîtriser dans une action comploteuse tous les paramètres du pouvoir, même par la force.
En revanche, les regroupements d’intérêts matériels ou moraux, programmés ou non, amenant à des groupes d’action visibles ou occultes, connectés ou non entre eux, sont la règle, la contrepartie de la nécessité pour l’homme de l’action de meute sans laquelle il est dépourvu face à son environnement.
Cette façon de voir les choses concernant la vie en société m’a amené à adhérer – je m’en suis déjà ouvert – aux théories de Yuval Noah Harary développées dans son ouvrage “Sapiens”.
A savoir, la croyance est le ciment qui permet aux hommes de se regrouper en masse malgré leur peu d’uniformité, leurs individualités si différentes. La croyance est la base de toute société. Ce ne sont donc ni la force ni le complot qui nous unissent, ce ne peut être que la croyance.
C’est là que tout se complique, car si la croyance est notre ciment, elle peut aussi être notre tombeau intellectuel, moral et pratique.
Deux exemples.
Les religions. Elles sont une de ces croyances intellectuelles fédératrices permettant le regroupement. La plupart sont exclusives, ne se partagent pas. Ainsi la France est en échec face à la religion musulmane. Était-il raisonnable d’imaginer à la fois le développement d’un culte aussi exclusif et son intégration ? Bien sur que non. Sauf à proposer une croyance à valorisation supérieure, nous y reviendrons.
L’égalitarisme. Il s’agit ici d’une croyance matérielle dont l’inaccessibilité est évidente. Il suffit d’en regarder objectivement le déroulement dans le temps. Comment expliquer à un jeune enfant scolarisé qu’il faut qu’il travaille pendant qu’une bonne moitié de sa classe non seulement ne fout rien, mais le nargue. Puis que, s’il travaille bien, plus tard il gagnera de l’argent qu’on lui prendra pour donner à ses condisciples actuels qui ne foutront toujours rien tout en continuant à le narguer. Difficile…
Le ciment sociétal “croyance” a tendance naturellement avec le temps à la fissure, voire à l’effondrement.
C’est à ce moment qu’il se défend en criant au complot.
Et là c’est grave, très grave. C’est cette réaction qui a entraîné la terreur et son cortège d’horreurs lors de la révolution, dont le symbole historique est Fouché, ses délations et ses fichages. C’est la même réaction qui a généré le stalinisme, la Stasi, toutes ses joyeusetés de l’égalitarisme communiste.
Le principe est toujours le même, d’abord un cri : “Mort aux comploteurs qui mettent en danger notre belle société”. Alors qu’en règle générale c’est seulement la croyance de base initiale qui bat de l’aile, qui ne remplit plus son office de ciment social.
Lorsqu’une société arrive à ce point de sa décomposition, la fin n’est pas loin.
Les symptômes finals sont : l’affirmation d’un dogme, l’introduction de la délation massive pour motif de déviance, le fichage généralisé des individus, les sanctions aveugles contre les contestataires, le repli.
C’est exactement à ce point qu’en est la France. Voir Bercy.
Ses trois croyances basiques sont en échec, sa chrétienté, sa laïcité, son égalitarisme, d’autres tentent de prendre la place sans succès, l’écologie, la religion musulmane, le consumérisme.
En réalité il s’agit d’une situation de grand danger, propice à l’effondrement par manque de croyance fédératrice raisonnablement acceptable.
Et pourtant, il est une croyance supérieure qui permettrait à la France de terrasser ses démons actuels, de permettre à toutes les croyances de se maintenir dans le cadre de l’épanouissement de cette croyance supérieure.
Je veux parler de la croyance en soi que chaque homme peut développer sans nuire aux croyances collectives.
C’est ce ciment qui, jusqu’à aujourd’hui, a permis aux Etats-Unis d’Amérique d’absorber les différentes croyances en plaçant au-dessus de tout l’individu, la croyance en sa plénitude, sa force, son destin. Ce ciment social s’appelle le libéralisme.
La sortie pour la France sera libérale ou ne sera pas.
Bonne année. Bien à vous. H. Dumas
1 597 vuesL’organisation de la France est obsolète. Ce pays jadis grande puissance glisse doucement vers un statut plus modeste. Faut-il s’y faire ou peut-on influer sur l’avenir qui se dessine ?
Dans une compétition mondiale se reprendre en main ne suffit pas, les autres compétiteurs ont leur mot à dire.
Face à cette problématique il est plusieurs discours qui permettent d’éviter l’obstacle. Par exemple se doter d’une croyance qui indiffère les autres et accuser cette indifférence de trahison pour se donner le beau rôle et dissimuler son échec. Ou encore ramener l’organisation collective à un moyen exclusif de satisfactions personnelles, ce qui faute d’un résultat impossible génère un bazar qui noie les problèmes.
En fait les limites d’une réorganisation sont culturelles. Chacun vit les règles qu’il accepte ou qu’il souhaiterait en fonction de ses pulsions personnelles intégralement dictées par ce qu’il est ou pense être.
Il apparaît clairement que modifier les règles d’un groupe social est mission impossible sans rupture, que la rupture est un choc culturel si intense qu’elle débouche invariablement sur la violence.
Nous en sommes là.
Quand soudain : les Gilets Jaunes — aujourd’hui en voie de disparition, hélas –.
En lisant à droite ou à gauche – c’est le cas de le dire – les réflexions que cette explosion suscite je reste dubitatif. Disons qu’il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, rien de plus normal. Ce qui l’est moins c’est que les deux dissertent des propositions de changement portées par les Gilets Jaunes.
Je trouve cela complètement absurde.
De la France malade les Gilets Jaunes ne sont pas le médicament, ils ne sont que l’apparition du symptôme, rien de plus. C’est d’ailleurs en cela qu’ils sont remarquables.
Peut-être aurait-on pu établir un vaccin à partir de leur souche initiale, mais il aurait fallu des responsables politiques très réactifs et initiés, nous n’en avons pas. Aujourd’hui le symptôme est devenu une maladie envahissante qui ne peut plus être isolée pour établir un vaccin, face à elle la chimio sera éprouvante et le résultat incertain.
Dans tous les cas, les Gilets Jaunes ne peuvent d’aucune façon être porteurs de solutions, accordons-leur le mérite d’avoir mis en relief la maladie, c’est déjà énorme. Ce fut pour certains un sacrifice lourd et cela va le rester, ils sont fichés.
Que pouvons nous attendre de nos structures politiques et des français qui pourrait être porteur d’un changement structurel sociétal pouvant redonner à la France un rang mondial satisfaisant ? Rien.
Notre régime politique, très particulier, n’est ni démocratique ni à but collectif. Il s’agit d’une organisation gérée par un parti unique le P.I.L.B.S.
Ce parti unique se dissimule sous différentes appellations qui ne sont que les marques communicantes de la même lessive.
“Par Ici La Bonne Soupe” est le parti universel et unique de tous responsables politiques, des adhérents à leurs partis, des votants non encartés, de la grande majorité des français.
Je suis désolé d’être obligé de dire clairement et simplement : l’organisation structurelle d’une société ne peut pas être basée sur une telle philosophie, tout au plus peut-elle pour certains être une ligne de vie personnelle, rien de plus.
L’organisation politique d’un pays n’a pas à “prendre en charge” qui que ce soit ou quoique ce soit dépendant de la sphère personnelle. Ce principe n’exclut pas la compassion et la charité, mais ce ne sont pas des émotions organisationnelles acceptables. Surtout lorsqu’elles se développent au détriment des besoins réels du groupe.
Ce glissement du service du groupe vers le service d’intérêts particuliers est la maladie de notre pays. C’est cette particularité qui remplace l’injustice de la vie par l’injustice des hommes, tellement plus terrible.
C’est ainsi qu’au lieu de décider objectivement et d’assumer les besoins du groupe, le parti unique se transforme en récolteur des doléances personnelles, qu’il se propose de régler à la place de chacun. Nous ne vivons plus sur un lopin de terre partie de l’univers, mais dans un halo de mensonge qui trouble notre vue au point que nous passons à côté de notre vie de microbes de l’univers et que nous nous entre-tuons pour rien.
Revenir à une organisation structurelle garantissant notre liberté, notre propriété, nous laissant libres et responsables par rapport à notre vie ne me parait pas possible, hélas.
Et pourtant il n’est pas d’autre solution.
Bien à vous.
2 589 vuesPatrick Smets est un authentique libertarien, il se définit même comme Anarcho-Capitaliste.
La surprise passée son discours est attachant, très humain, et si libre…
Décidément les Weekends de la Liberté à Dax, organisés tous les ans fin Septembre par notre ami Patrick de Casanove, Président du Cercle Frédéric Bastiat, sont une manifestation incontournable pour l’esprit et la chaleur humaine.
Bien à vous. H. Dumas
1 574 vues
Je ne connais pas M. Trump, évidemment. J’ignore si l’Amérique est le gendarme du monde ou son fossoyeur. Mes compétences ne me permettent de juger ni Trump, ni sa politique, ni les américains, ni leur place dans le monde.
En revanche je constate que les américains ont inventé internet et les outils qui vont avec, que sur ce point ils ont encore une avance certaine sur le reste du monde qui pourtant ne se prive pas de tenter de les copier.
Je constate aussi qu’en ce qui concerne la communication générale — donc aussi la communication politique — la révolution d’internet est considérable.
Par l’invention de l’imprimerie, l’information s’est diffusée. Mais encore fallait-il aller vers elle.
Aujourd’hui l’information se faufile, même vers ceux qui ne le souhaitent pas. Personnellement j’ai supprimé la télévision chez moi il y a trente ans. Je ne suis pas capable aujourd’hui de supprimer internet de ma vie, tant les réseaux sont entremêlés. Je ne peux pas me passer de mon téléphone et de mon courrier électronique, donc je suis sous la contrainte de tout ce qui est véhiculé par eux.
Alors que j’avais, sans dégâts collatéraux, jeté ma télévision en 1988, je ne peux pas aujourd’hui jeter mon téléphone.
Me voilà donc informé de tout, à toute heure, en live.
Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais d’une révolution telle que personne n’en a jamais connue.
C’est-à-dire que les réseaux traditionnels de l’information sont court-circuités, la déflagration est dévastatrice. Rien ne sera plus jamais comme avant.
Deux comparses sont pris de court
Ces dernières décennies nous avons assisté à un mariage incestueux, qui nous a coûté fort cher moralement et matériellement, celui des élus et de l’administration.
Les premiers sont censés nous représenter et les seconds nous servir.
Pour des motifs confus et cumulés, auxquels la cupidité n’est pas étrangère, élus et administration ont poussé le secret d’Etat et la propagande à leur plus haut niveau. Ainsi, organisant notre vie dans le secret de leurs cabinets, ils nous servaient sur tous les sujets de notre vie collective un package à gober d’un seul coup, sans possibilité de le détailler.
Oui, mais voilà, un olibrius – parait-il – a conquis le pouvoir aux Etats-Unis, sans passer par l’alliance sacré politico-administrative. En s’adressant directement, à travers son téléphone, à M. Toutlemonde.
Et une fois élu, il continue. Son téléphone d’abord — donc tout le monde — son administration après.
Il est haï du système. Cela ne veut pas dire qu’il ait raison, mais cela veut dire que le système n’était pas – comme il se croyait – seul au monde.
Une autre solution existe donc, hors celle de l’alliance incestueuse élus-administration.
C’est ce que découvre la France avec les Gilets Jaunes.
Ils sont le court-circuit qui a fait sauter la juteuse combine de l’association contre nature de nos élus avec notre administration.
Qu’importe qui ils sont, ce qu’ils ont à dire, ce qu’ils deviendront. Leur mission est accomplie. Le pouvoir ne sera plus jamais ce qu’il était devenu.
L’administration, nos fonctionnaires, ne sont plus les maîtres qu’ils ont cru être dans le secret des ministères, ils redeviennent ce qu’ils auraient toujours dû être, ce pourquoi nous les payons, les employés de nos besoins collectifs que nous souhaitons discrets, à leur place, loyaux et serviables.
Que les élus qui souhaitent demain nos suffrages préparent leurs téléphones et apprennent à communiquer directement avec nous tous. C’est leur avenir.
Que nos administratifs oublient le pouvoir politique, ils s’y sont brulés les ailes, y ont laissé pour longtemps leur réputation d’intégrité et de service. Leur intérêt et le nôtre sont qu’ils reprennent leur place de serviteur de l’Etat – de nous –, qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
Que tout cela ait été mis sur la table principalement sur des ronds-points est hautement symbolique.
La France depuis toujours est un vaste rond-point traversé sans cesse par ses voisins vacants à leurs occupations. Au centre de l’Europe de l’Ouest, sa vie est faite de passages pacifiques ou guerriers constants.
Ainsi, participer la première en Europe, à cette révolution politique qui nous arrive des Etats-Unis, de façon populaire et sur des ronds-points est un symbole fort pour la France
Merci aux Gilets Jaunes, y compris à ceux qui n’ont peut-être pas compris l’incroyable force de leur démarche. Merci à eux pour leur engagement et leur courage. Honte à ceux qui tentent de les humilier, de les rabaisser.
Bien à vous. H. Dumas
4 076 vuesLe charançon rouge de bercy est une variété mutante du charançon rouge des palmiers, mais infiniment plus dangereuse.
Pendant que le second se contente de boulotter les palmiers au soleil de la Côte d’Azur, le premier fait des dégâts terribles sur tout le territoire.
Le charançon rouge de Bercy dérobe l’argent dans la poche des français pour le jeter par la fenêtre. Là, une sous-variété de ce parasite, le “lèche-cul du charançon rouge de Bercy”, le ramasse.
Le nid principal du charançon rouge de bercy est évidemment à Bercy. De là il a essaimé dans tout le pays, il y est très actif.
On pense qu’il est arrivé initialement à Bercy accidentellement dans les bagages de Karl Marx de passage.
Il n’aurait pas fait souche immédiatement. Ce serait les produits d’une incubation étendue en Russie, à l’époque dite des “jardiniers fous” (Lénine et Staline), qui seraient venus jusqu’à Bercy stabiliser et renforcer la souche locale à l’occasion des grands déplacements de la deuxième guerre mondiale.
Les experts pensent qu’il n’est plus possible d’enrayer la progression du charançon rouge de bercy, qu’il va jeter par les fenêtres la totalité de l’argent des français.
La récente augmentation du smic semble leur donner raison.
La population concernée est anesthésiée par le charançon rouge de bercy. Celui-ci arrive à lui dérober 90% de son salaire et obtient son consentement en lui rendant cent balles.
En effet, après lui avoir pris la TVA payée par l’employeur sur les salaires parce qu’ils sont exclus de cette taxe donc n’entraînent aucune récupération, il lui fait payer une nouvelle fois la TVA sur son caddie au supermarché, le bilan est : 40% du smic jeté par la fenêtre.
Ensuite, au motif de la soigner gratuitement et de filer de l’argent de poche aux fainéants, il lui pique 50% de son salaire, pendant que les outils de soins sont défaillants, contrairement aux fainéants qui eux sont en pleine expansion sous la rubrique des lèche-cul du charançon rouge de bercy.
La force du charançon rouge de bercy est son puissant anesthésique.
On l’appelle l’étatisme, il fonctionne de la même façon qu’anciennement le papisme.
À la base une abstraction, le pape pour le papisme et l’Etat pour l’étatisme, que la majorité prend pour une réalité.
A l’époque ou la France croyait à l’abstraction papale, en son nom le pillage était si généralisé que l’église qui l’organisait était la première puissance économique du pays. Les papistes étaient si puissants qu’ils pouvaient condamner à mort toute personne réfutant cette croyance, tels les protestants qui ont dû fuir. Notons au passage qu’à l’issue de leur fuite ils ont conquis le monde, pendant que les papistes sont allés de Charybde en Scylla.
Aujourd’hui ceux qui nous soumettent à l’étatisme mettent le pays en coupes réglées. Ils sont si puissants qu’ils peuvent condamner à la disparition toute personne n’acceptant pas leur croyance. Eux-mêmes et leurs lèche-cul amassent des fortunes sur le dos des croyants.
Les libéraux, c’est ainsi que l’on appelle ceux qui réfutent le dogme, sont obligés de subir ou de partir.
Tout comme le cancer, le charançon rouge de Bercy ne meurt qu’à l’occasion de la mort de son hôte, ici les croyants de l’étatisme.
Les spécialistes confirment que l’on ne peut rien pour eux, l’anesthésique du charançon rouge de bercy est trop puissant pour qu’ils puissent s’en dégager.
Il suffit de voir comment l’étatisme s’est emparé de la jacquerie des Gilets Jaunes, eux qui au départ souhaitaient liberté et responsabilité et qui aujourd’hui demandent tout à l’Etat. Ne cherchez pas la cause de ce revirement spectaculaire, c’est le charançon rouge de bercy.
Tant que le nid existera à Bercy, l’animal fera ce qu’il sait faire : jeter l’argent des français par la fenêtre.
Bien à vous. H. Dumas
2 030 vuesLorsque j’ai commencé mon blog, il y a neuf ans, le déclic avait été ma lecture du livre d’Etty Hillesum, “Une vie bouleversée”, qui m’avait alors profondément touché.
Cette femme, ordinaire de sensibilité, de spontanéité, d’ouverture d’esprit et d’amour raconte sa vie et ses doutes pendant que la folie Nazie, s’emparant de son environnement, vise sa mort et celle des siens en mettant en avant des motifs qui emportent à l’époque une adhésion majoritaire.
Contre toute raison cette folie la tuera. Jusqu’à la fin, elle ne comprend pas, elle ne s’enfuit pas. Peut-on comprendre quand la société devient folle ? Elle n’arrive pas à imaginer la solution finale et à conceptualiser la haine globale, portées par le nazisme, qui se sont emparées des autres.
Aujourd’hui encore on cherche à nous faire croire que le nazisme n’était qu’une minorité, si infime que, finalement, il ne s’agissait que d’un seul fou. Alors que la vérité est que tous, majoritairement, voulaient la mort des juifs, étaient en réalité nazis.
Tout particulièrement les magistrats qui appliquèrent sans état d’âme les lois de Vichy.
Aujourd’hui la haine mortelle est portée par Bercy.
Alors que notre constitution affirme la réalité de la propriété, qu’il n’est pas douteux qu’elle est une composante indissociable de notre personnalité, de notre “être”, la majorité accepte l’idée formulée par Bercy qu’elle ne nous appartient pas.
Bercy affirme que la propriété doit être redistribuée par lui, que ceux qui sont attachés à la leur sont des fraudeurs.
Bercy pille et vole au nom de la majorité séduite par l’égalitarisme, nouvelle folie collective. Ce faisant, Bercy piétine ceux qui sont morts pour justement défendre la propriété, pour refuser les pillages de la France par ses ennemis extérieurs, depuis des millénaires. A quoi cela a-t-il servi si c’est pour que, finalement, le pillage s’épanouisse à l’intérieur du pays ?
Égaux à eux-mêmes les magistrats appliquent sans état d’âme les lois de Bercy.
Mais cette folie fiscale totalitaire a un coût matériel et moral, sournois car peu visible, mais terriblement destructeur. Il taraude la société qui souffre sans pouvoir déterminer son mal, puisqu’elle en est porteuse et que c’est elle-même qui se transmet le virus.
Si la maladie est difficile à diagnostiquer, il reste la souffrance qui est là, bien visible, violente : celle qu’ont exprimée les Gilets Jaunes.
Quand tomberont Bercy et les Bercyniens ?
Difficile à dire, mais ils tomberont. Ils auront leur Nuremberg.
Macron pourrait être leur Brutus, fils de l’élite de Bercy, en a-t-il compris le délire ? Et, si c’est le cas, peut-il le dire et les français l’entendre ?
A vrai dire je ne le sais pas et je m’en fous un peu. Pour moi ce sera trop tard, Bercy est en train de m’exécuter.
Peut-être mes écrits réunis, plus tard, après guérison du pays, pourront-ils aider à comprendre ce qui s’est passé. Tant mieux si c’est le cas et si les responsables de Bercy sont un jour jugés et la citadelle rasée.
C’est tout ce que je souhaite à mon pays à la veille d’être achevé, cramé, par ses magistrats volontairement et prétentieusement obtus.
Ces magistrats qui ne connaissent que la loi, n’importe quelle loi, ces magistrats que la vérité indiffère.
Bien à vous. H. Dumas
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Il y a cinquante ans soudain explosait Mai 68. Ce mouvement naturel avait commencé aux Etats-Unis. Il s’agissait de rompre avec les conventions qui étouffaient l’évolution sociétale. Notamment les différentes censures en place pour défendre un ordre moral qui devenait un handicap certain à l’épanouissement individuel.
En ce qui me concerne, ma perception du début de 68 serait mes années potaches de la fin des années cinquante, James Dean et “La fureur de vivre” aux USA, en France “Les Tricheurs”, dans mon lycée une joyeuse pagaille.
Quand la révolte étudiante éclate en Mai 1968, nul doute qu’elle a majoritairement et moralement la côte dans la population. Il en restera symboliquement “CRS SS”, le cri de ralliement du soixante-huitard. Elle a débuté dans les lycées fin 50, début 60.
Cette révolte en 1968 sera phagocytée par les syndicats et la gauche agissante, qui tenteront de la récupérer sans vergogne. Les “Étatistes-cocos” qui ont remplacé les “Papistes-cathos”, croiront n’en faire qu’une bouchée. Ils se tromperont lourdement, c’est elle qui les dévorera. Mitterrand leur héraut s’avérera les pire des affairistes, traître à l’Étatisme-coco, son fossoyeur.
Un mot sur ces deux caricatures d’emmerdeurs. Ils sont cet “œil qui est dans la tombe” et veut absolument culpabiliser toutes les aventures humaines. Ce sont eux qui rêvent de susurrer à l’oreille de l’athlète dans les starting-blocks au 100 mètres des Jeux Olympiques “pense à ton ami adipeux et obèse qui n’a pas ta chance”, sans égard pour l’investissement humain du compétiteur, sa concentration pour gagner, et les négligences de l’ami.
Les Gilets Jaunes auront été tout simplement porteurs de liberté, comme en 68. Mais pas de liberté intellectuelle, de liberté économique, c’est toute la différence. Le vent de cette liberté a été très fort pendant un mois.
Chacun l’a perçu à sa façon dans des détails de sa vie courante. Pour moi ce fut : plus de radar ni de flic derrière chaque buisson sur la route, plus d’écolo à nous seriner notre mort certaine par étouffement si nous ne retournons pas au 19ème siècle.
Je ne doute pas que cette aventure a commencé dans les lycées il y a probablement une dizaine d’années. On ne peut pas enseigner à des ados la politique et l’économie d’une façon aussi biaisée, aussi sectaire, que cela est fait par l’Education Nationale, sans avoir des retours de bâton graves.
L’Étatisme triomphant voit aujourd’hui ses limites dans les faits et dans les esprits.
L’apparent échec des Gilets Jaunes, comme à l’époque celui des soixante-huitards, va lui aussi transformer la société en profondeur. Rien ne sera plus comme avant.
Les bourgeois-bohèmes vont faire place aux bourgeois-libéraux, ce sera la suite logique du soulèvement des Gilets Jaunes, n’en déplaise aux syndicats Etatises qui auront essayé vainement de récupérer un soulèvement naturel, eux qui ne sont qu’artifices et combines.
Le bourgeois est la composante essentielle des sociétés démocratiques. Il en est la charnière indispensable, interface entre le peuple ordinaire et l’élite, il est tour à tour l’élément stabilisateur ou révolutionnaire de nos sociétés.
C’est lui qui a approuvé, sans se mouiller, la révolte des Gilets Jaunes et a permis son épanouissement, c’est lui qui va demain l’intégrer à la société.
Donc, merci aux Gilets Jaunes, ils nous apportent le libéralisme, dont nous profiterons pleinement dans vingt ans. Enfin pas moi, vous si vous avez vingt ans aujourd’hui.
Adieu donc les Bobos, Bonjour les Bolis.
Bien à vous. H. Dumas
1 669 vuesC’est le non-dit des événements. L’évitement qui crée la confusion ou la confusion qui crée l’évitement, difficile à démêler.
Il faut très vite mettre le sujet sur la table, le comprendre, l’assumer, sans quoi demain la discussion ne sera plus possible, ce sera la guerre civile.
Avez-vous vu cette vidéo d’hier 15 Décembre 2018, la vidéo de la honte ? Nous sommes sur les Champs Elysées, une partie de la vidéo montre l’avenue depuis un étage élevé. Un énorme camion, équipé de jets puissants, avance lentement entouré de CRS, nettoyant une zone préalablement gazée, tel ces camions “ramasse-merdes” que nous voyons tous les jours dans nos rues. Ils sont pareillement équipés d’un Karcher que manie un assistant pour pousser les merdes dans le caniveau et dégager les trottoirs.
Sauf que, hier la merde que l’on poussait dans le caniveau était des hommes et des femmes de tous âges, juste pas d’accord avec les hommes de l’Etat.
C’est de là que doit partir notre réflexion.
Rappelons que l’Etat est une abstraction, composée de personnes à qui l’on confie la force en prenant par ailleurs l’engagement de leur en donner l’exclusivité, renonçant du même coup à l’utiliser nous-même directement.
Cette force ces personnes peuvent l’utiliser brutalement comme hier sur les Champs Elysée mais convenons que c’est rare, le plus souvent elles l’expriment journellement par des contraintes plus ou moins directement imposées qui nous pourrissent la vie.
La force est comme la croyance qui dans le cadre étatique s’appelle la religion et hors de ce cadre une secte, sans que l’on puisse raisonnablement voir une différence entre les deux. La force hors l’Etat s’appelle la pègre. La confusion n’est pas loin.
Un constat
La plupart des Gilets Jaunes interviewés dernièrement réclament des avantages dont la mise en œuvre nécessiterait des fonctionnaires supplémentaires, donc plus d’Etat. La presse filtrant je ne sais pas réellement ce qu’il en est aujourd’hui sur le terrain, mais initialement les Gilets Jaunes demandaient une baisse du fuel pour leurs véhicules, donc moins de ressources pour l’Etat impliquant moins d’Etat. C’est, il me semble, ce qui leur avait donné une majorité dans le pays. En tout cas c’est ce qui me les avait rendus sympathiques et fait de moi un adhérent à leur cause.
Une philosophie
Il ne faut pas perdre de vue que chaque demande de prestation, de régulation, d’intervention, suppose une augmentation des effectifs des fonctionnaires, donc plus d’Etat. L’Etat ce sont eux, simplement eux, les fonctionnaires détenteurs de la force qui va ensuite s’imposer à nous sous la forme d’obligations de toutes sortes. Cela peut aller de la contrainte de la paperasse, jusqu’à la dépossession de nos libertés intellectuelles et matérielles. Nous devons obéir au fonctionnaire représentant l’Etat en tout, sous peine de sanctions que la force que nous lui avons confiée lui permet de nous imposer, et il ne s’en prive pas.
Dans un Etat interventionniste, où la force prime sur le consentement, nous sommes face à ces types de situations : plus d’égalité se traduit par plus de fonctionnaires fiscaux, plus de sécurité par plus de flics, plus de diplômés par plus d’enseignants, une meilleure santé ou vieillesse par plus de soignants, etc….
La multiplication des fonctionnaires officiants compose l’Etat, rien de plus. A partir d’un certain nombre ils possèdent le pouvoir démocratique absolu. Nous en sommes presque là.
Le postulat évident est que l’Etat interventionniste et la liberté individuelle sont incompatible. Le résultat que nous constatons des prestations de l’Etat interventionniste vaut-il de perdre sa liberté ?
En ce qui me concerne je pense que non. En ce qui concerne les Gilets Jaunes, je ne sais plus que penser.
Le bilan
Le mouvement des Gilets Jaunes aura fait la preuve qu’exister en dehors de l’Etat est possible, en tout cas comme force d’opposition brute à la force de l’Etat. En quelque sorte que l’exclusivité de la force de l’Etat peut être discutée.
C’est un grand pas en avant, c’est renouer avec la confiance en soi.
Mais reste la question lancinante : pourquoi faire ?
Si c’est pour retrouver plus d’Etat, quelle que soit la raison invoquée, c’est de l’énergie dépensée pour rien. Le résultat sera mécaniquement le même. Je dirais, pour simplifier, que la pensée qui souhaite l’Etat soit de gauche ou de droite ne change rien au résultat de la construction et de la vie de l’Etat, qui ne peut exister qu’au détriment des libertés individuelles.
La vraie question est donc : davantage ou moins d’Etat ? C’est elle le clivage. C’est lui que la démocratie doit trancher au préalable, tout découle de lui..
C’est ce questionnement que doivent porter les Gilets Jaunes, rien d’autre. Or, apparemment, cela n’en prend pas le chemin.
Les raisons sont multiples et culturelles.
Tout dans notre pays, dès le plus jeune âge, est fait pour que nous n’ayons pas confiance d’abord dans les autres puis forcément en nous. Ce qui sous-tend la nécessité d’un arbitre puissant, impartial et protecteur, qui serait l’Etat.
Malheureusement il s’agit d’une colossale escroquerie.
L’Etat n’existant pas, ce lavage de cerveau nous jette vers les tentacules vénéneuses des fonctionnaires qui le constituent. Ils rognent nos libertés à leurs seuls avantages. Nous en sommes là et nous discutons de toute autre chose, c’est grave.
Bien à vous. H. Dumas
2 028 vuesEt pourtant, ils sont au chaud dans leurs casernes puis dans leurs camionnettes, bien protégés par leurs panoplies, nourris comme des coqs en pâte. Ils se défoulent en tapant comme des fous, en arrêtant massivement, en hurlant violemment, le tout sans limite et dans une totale impunité. Jeunes et vieux, pas de distinguo pour eux, c’est la même bidoche sous la matraque qu’ils gazent et aspergent avec la joie intérieure de la satisfaction béate. Ils sont la loi.
En face les Gilets Jaunes. Ils se gèlent sur les ronds-points, allument des feux de palettes pour se réchauffer, grignotent des casse-croûtes. Ils cassent tout une fois par semaine. C’est parce qu’ils cassent qu’ils existent, c’est parce qu’ils cassent qu’ils vont disparaître. Ils resteront le souvenir d’un groupe de clodos allumés, alors qu’ils sont la vie.
Le combat est inégal. Les français vont-ils longtemps encore soutenir les révoltés ?
C’est la question que tout le monde se pose, ce n’est pas la bonne question.
Les Gilets Jaunes étouffent. Nous étouffons tous. J’étouffe depuis vingt ans.
La bureaucratie de notre Etat bienveillant nous ment du soir au matin, sans qu’elle ait à en répondre. Elle est un édredon géant, attirant, paraissant protecteur, qui amortit toutes nos passions et étouffe notre vie, jusqu’à nous tuer pour de vrai.
Cette bureaucratie est d’une bêtise hors du commun, insondable, sans antidote. Soutenue par une justice autoproclamée à l’électroencéphalogramme plat, dont la tâche unique est de culpabiliser les acteurs de la vie au profit des figurants bureaucratiques de la mort.
Le drame est que cette bureaucratie n’a pas de chef, ne roule pour personne. Elle est là, elle s’impose à ses servants et aux autres, pour rien, par rien. Elle est juste là, comme le brouillard elle absorbe tout sans être pour autant. Elle transforme notre société en une armée d’ombres silencieuses, aveugles, errant sans but et sans fin.
Prenons un exemple
Elle affirme, droit dans ses bottes, qu’elle nous procure gratuitement la meilleure couverture sociale du monde. Comment peut-elle mentir à ce point et convaincre 90% de la population ?
Car enfin, le cumul de ce que nous versons, patronnât et salariés, pour cette couverture sociale gratuite est l’équivalant du budget global de l’Etat, soit la plus grosse facture mondiale pour ce type d’assurance, environ trois fois son prix de marché. Pour une prestation dont tout le monde s’accorde à dire qu’assez souvent il vaudrait mieux pouvoir s’en passer.
Pourquoi personne ne se révolte ? Parce que la bureaucratie qui gère ce monstre est parfaite d’irresponsabilité et de cynisme. Le malade ou l’indigent meurent parce que c’est leur destin de malade et d’indigent. Ils n’avaient qu’à pas être malades ou indigents. Ils sont probablement responsables, si ce ne sont eux, ce sont évidemment les gènes transmis par leurs familles. Ce n’est pas le système de couverture sociale qui a failli, puisqu’en son sein personne ne décide rien, personne n’est responsable de rien.
Nous sommes victimes de l’irresponsabilité de notre bureaucratie, mais bien plus.
Car, pour que l’asphyxie soit totale, l’irresponsabilité des fonctionnaires n’est pas suffisante, il faut en plus que nous soyons coupables.
Donc, tout responsable dans notre pays est par définition un intriguant ambitieux et indélicat. Qu’il soit politique, entrepreneur ou salarié zélé, s’il est actif, s’il essaie d’agir, il gigote et accélère sa future mort par étouffement.
Un exemple personnel.
Il y a vingt ans une salope du nom de Jourdes, inspectrice des impôts en la ville de Sète, réputée dans sa boutique, dont la méchanceté fait l’admiration de ses pairs, me colle un redressement fiscal à l’aide d’un énorme mensonge. Mensonge que le premier couillon venu peut comprendre tellement il est énorme.
Vingt ans plus tard, ce même mensonge ne gêne ni la Jourdes ni sa communauté fiscale irresponsable. Le 15 Janvier qui vient, La Cour d’Appel de Montpellier va avoir à rejuger de ce mensonge que La Cour de Cassation a dû casser car tous les juges l’avaient couvert.
En tordant du nez, les magistrats de la Cour d’Appel vont peut-être me donner raison du bout des lèvres, mais ce n’est pas sûr et cela les rendra malade. Ils le prendront de très haut, me faisant bien comprendre que je ne suis qu’un fraudeur fiscal malin qui a réussi à emberlificoter tout le monde, mais que je paierai un jour tout cela.
Quant à imaginer de me dédommager de ces vingt ans irrémédiablement perdus, de juger aussi des autres redressements, aussi irréalistes que celui-ci, que la Jourdes a su me coller sur le dos en appelant à l’aide sa confrérie, il ne faut pas y compter.
La Jourdes et sa bande de branquignoles m’ont effectivement étouffé, ruiné, sans retour à bonne fortune possible. Et la foule applaudit….
Conclusion
La bureaucratie de notre Etat bienveillant est inaccessible, comme l’était celle de la RDA. Les Gilets Jaunes n’ont aucune chance de déchirer l’édredon. Peut-être vont-ils réussir à se noyer en son sein, à être absorbés et acceptés par elle, ce qui est sans doute l’ultime objectif de certains d’entre eux, peut-être même de leur plus grand nombre.
Les Gilets Jaunes vont disparaître par étouffement ou noyade, il ne peut pas en être autrement. Notre bureaucratie ne peut mourir que de sa propre embolie, à l’exclusion de toute révolte extérieure à elle, comme en RDA.
Bien à vous. H. Dumas
1 889 vuesLa période à l’air vraiment pré-révolutionnaire.
L’aristocratie serait les possédants, ou les décideurs des outils de production et de distribution, et les très hauts fonctionnaires.
L’église chargée de la croyance au service de cette aristocratie serait évidemment les fonctionnaires et les élus. Aussi la presse subventionnée, mais pèse-t-elle ?
Les fermiers généraux pourvoyeurs financiers de tout ce petit monde seraient Bercy qui sert l’église et les aristocrates, en n’oubliant pas de se servir au passage.
Ensuite nous avons la bourgeoisie que nous appelons les classes moyennes. Puis la population, la plus grande majorité, c’est-à-dire ceux qui ne sont rattachés à aucune de classifications précédentes, que l’on nomme le peuple.
Le schéma est assez classique, il a traversé l’histoire. Il est le notre depuis fort longtemps. Il marche, “cahin caha”, avec plus ou moins de bonheur, son ciment étant les rivalités entre ces groupes qui s’équilibrent et se neutralisent.
Les Gilets Jaunes ont soudainement regroupé le peuple et la bourgeoisie, le peuple et les classes moyennes. C’est l’événement qui panique le pouvoir, son église et ses collecteurs d’impôt.
Il est vrai que cette association est parfaitement capable de tout foutre en l’air, sur le papier. Dans la réalité, elle n’y est jamais arrivée, ou de façon éphémère.
L’association est largement majoritaire en nombre, pas en façon de penser.
Les classes moyennes ambitionnent objectivement de devenir des aristocrates, le peuple non ou uniquement en rêve, c’est une énorme différence. Les aristocrates n’ont de respect ni pour les classe moyennes ni pour le peuple. Le peuple ne se prend pas au sérieux, il veut juste ne pas être malheureux, qu’on lui foute la paix, et pouvoir rêver, mais il ne faut pas exciter sa jalousie.
A l’intérieur de ce schéma, dans toutes les catégories, il y des malins et des confiants. Les malins manipulent, les confiants sont manipulés.
Le fait de manipuler n’est pas critiquable en soi, tout dépend de la finalité poursuivie. On peut manipuler quelqu’un ou un peuple pour son bien, mais aussi hélas pour abuser de lui. Dans le premier cas cela peut être bénéfique à défaut d’être agréable, dans le deuxième cas c’est uniquement désagréable et dangereux.
Et Macron dans tout ça ?
Il a voulu se faire passer pour un manipulateur de génie, aux grandes ambitions pour la France, type De Gaulle. Le voila soudain à poil, il n’était donc pas ce qu’il prétendait.
Un manipulateur à sa place aurait commencé par se mettre dans la poche les classes moyennes et le peuple.
C’était facile, il suffisait de taper un peu sur son église en baissant le nombre des officiants et en diminuant leur train de vie, leurs privilèges. Moins d’élus et de fonctionnaires, la même retraite pour eux que pour les autres. Macron ne risquait rien, ils ne sont pas majoritaires, même s’ils peuvent, gonflés comme des grenouilles, essayer de faire peur.
Il fallait ensuite ramener à la raison ses fermiers généraux, Bercy, en exigeant un peu de mesure et un encadrement juridique réel en lieu et place de la zone de non droit fiscal actuelle.
Au lieu de cela on constate que sa stratégie était dictée par l’aristocratie et l’église, puisque aujourd’hui, mort de trouille, il convoque les deux pour s’assurer de leur fidélité. Ne doutons pas qu’ils vont le rassurer, mais doutons qu’ils soient sincères. Pourquoi donneraient-ils leur confiance totale à un être aussi fragile ? Ce n’est pas le genre de la maison.
Nous avons la preuve que Macron n’est pas un manipulateur, mais un manipulé. Ce n’est pas pour me rassurer personnellement.
Que va-t-il se passer ? L’association peuple- classes moyennes va-t-elle aller jusqu’au bout ? Ce n’est pas Macron qui à la taille d’empêcher quoique ce soit.
Le danger pour ce regroupement historique c’est Robespierre, je veux dire Mélenchon.
C’est lui qui, flattant les jalousies latentes, haït les classes moyennes parce qu’il désire être seul à accéder à l’aristocratie, qu’il imagine structurellement totalement différente de l’actuelle, politique pas économique.
Il est capable de casser la fragile association qui s’est créée entre deux catégories qui ne s’aiment pas parce que trop proches l’une de l’autre. Cette proximité ne laisse la place à aucun rêve, alors que pour s’aimer il faut d’abord rêver, c’est une condition essentielle.
Les Gilets Jaunes, cette association contre nature, sont historiquement à deux doigts de l’accès à la vraie révolution. Mais pourquoi faire ? Là est le problème.
Est-il besoin d’une révolution ou juste d’un coup de balais. Dans le deuxième cas, ils sont à très peu de gagner. Mais, la poussière reviendra après ce magistral coup de balais, s’il réussit.
Dans le premier cas c’est l’aventure et probablement la violence. Seul Macron par la dissolution de l’assemblée pouvait replacer l’explosion sur le terrain politique, mais ceux qui le manipulent n’y ont pas intérêt. Des urnes sortirait un mouvement qui leur serait sans doute fatal.
Bien à vous. H. Dumas
2 668 vuesUn peu de recul permet d’y voir plus clair dans cette grande aventure, momentanément avortée, des Gilets Jaunes.
D’abord la cause réelle
Il n’est pas douteux que les Gilets Jaunes ont eu une réaction épidermique à une soumission trop longtemps subie.
Les hommes de l’Etat, aujourd’hui comme hier et comme demain, tiennent leur pouvoir de l’avantage qu’ils prétendent offrir en contrepartie de notre soumission.
C’est ainsi que les esclavagistes procédaient de façon primaire : “ta vie, contre ta soumission”. Rien de plus simple.
Nous avons connu : “Le paradis après la mort, contre ta soumission”.
Le paradigme actuel des technocrates au pouvoir est : “l’égalité pour tous et le confort matériel, contre ta soumission”.
C’est ainsi que, pour notre bonheur, les hommes de l’Etat nous soumettent partout, jusque dans nos actions les plus intimes. Sur la route, dans notre portemonnaie, dans nos activités personnelles, dans notre pensée, dans notre respiration, nos gaz d’échappement et j’en passe. Parallèlement, le bonheur promis n’est pas au rendez-vous. Ça coince.
La goutte d’eau, qui a fait déborder la frustration, c’est une nouvelle augmentation du carburant des véhicules aujourd’hui abhorrés, qu’il avait fallu précédemment adorer sur ordre des hommes de l’Etat.
C’est l’étincelle qui a mis le feu au sentiment diffus de ne pas être libre sans pour autant pouvoir profiter de la compensation promise.
Tout comme les maîtres n’ont pas été foutus de garantir la vie à leurs esclaves, nos hommes de l’Etat sont incapables de nous rendre égaux et heureux. Les promesses irréalisables ne se réalisent pas, tout simplement.
L’antidote à la soumission s’appelle la liberté.
La contrainte de la liberté est qu’elle ne peut être qu’individuelle. Ses inconvénients sont qu’elle a tendance à empiéter sur celle des autres, que de ce fait elle isole et oblige à assumer seul ses conséquences, à être responsable de ses actes. Une attitude qui ne peut concerner qu’une minorité.
Donc, ce refus d’accepter l’augmentation du fuel sous-tendait une révolte libérale, un retour à la prééminence de la liberté individuelle face à l’échec des hommes de l’Etat à remplir les promesses qui justifiaient notre soumission.
Des milliers de libéraux, notamment les professions libérales en lutte avec les Hommes de l’Etat à travers les URSSAF et autres usines à gaz, mais aussi les artisans, les salariés du privé, enfin pratiquement tous ceux qui ne sont pas fonctionnaires, se sont sentis solidaires du mouvement.
Puis, d’un seul coup, les soumis ont envahi l’espace des Gilets Jaunes dans le seul but de monnayer plus cher leur soumission. Ils ont gagné, les libéraux ont perdu. Qui veut de la liberté ?
Les hommes de l’Etat, à travers leur représentant aux dents blanches, ont fait mine de se soumettre à leur tour et ont lâché quelques breloques et verroteries aux gentils soumis. Tout va rentrer dans l’ordre de la soumission contemporaine.
Sauf que…. les hommes de l’Etat sont en faillite et ne vont pas pouvoir le dissimuler très longtemps. On verra.
La violence
Que dire de la violence si ce n’est ce qu’en a dit Clausewitz : “La guerre n’est que le prolongement de la politique en échec”, donc de la discussion en échec.
Il n’y a pas de bonne et de mauvaise violence. Il n’y a que celui qui gagne et celui qui perd à la suite d’une violence toujours inutile, dont on aurait pu se passer.
La violence des mercenaires royaux était égale à celle des dépenaillés de la Grande Armée pillards et meurtriers eux aussi. Les premiers ont d’abord perdu malgré leurs impeccables uniformes, puis ensuite gagné, puis définitivement perdu.
Les CRS ne valent pas plus que les casseurs qui se sont déchainés sous couvert de Gilets Jaunes, les deux n’étaient que l’expression d’une discussion impossible.
Aujourd’hui on peut dire que les premiers ont gagné, ils peuvent aussi bien perdre demain.
Le vainqueur définitif sera auréolé, splendide soldat si ce sont les premiers, héroïques résistants si ce sont les seconds. Ainsi va la violence, qui accompagne toujours la soumission.
Conclusion
Les soumis ont gagné momentanément, les libéraux ont encore une fois perdu. Mais les faits sont têtus et les soumis ne sont pas faits pour gagner. Attendons la suite.
Bien à vous. H. Dumas
2 272 vuesParce qu’il n’a pas bougé d’un iota.
Il a jeté trois francs six sous à la populace, c’est à dire à nous, feint la contrition, puis il est sans doute parti se marrer et se congratuler en coulisse en buvant avec ses amis un ou deux, ou plusieurs — il a un chauffeur –, verres de champagne
Il va s’appuyer sur les maires, sa clique, les principaux responsables de l’engloutissement de nos économies, les principaux responsables de nos privations de liberté, les principaux responsables de la prévarication, de la combine, de la connivence, des vols par PLU interposés, des commissions aux constructeurs d’éolienne, du délire des impôts fonciers, de la prime aux fainéants embauchés par milliers, de la démagogie de proximité, etc…
La seule chose dont il n’a pas parlé c’est de sa faillite, de la faillite de l’Etat, que nous constatons tous, qui nous ruine, que nous ne pourrons jamais payer.
Il n’a rien arrêté et il n’arrêtera rien de la gabegie de l’Etat.
Pas de réponse politique à la crise, pas de retour aux urnes. Pas de réponse économique à la crise, pas de remise en question de l’Etat providence que nous ne pouvons plus nous payer, au contraire un renforcement de l’ogre fiscal. Pas de critique de Bercy notre tueur. Pas un mot sur la zone de non-droit fiscal. Pas un mot pour les classes moyennes qui portent le pays à bout de bras. Pas un mot sur le risque, sur le mérite, en revanche toujours plus pour les assistés, pour l’égalitarisme.
Donc pas de surprise.
C’est bien une attitude mafieuse : Je n’avoue rien mais je menace.
Parce que les otages qu’il s’est fait préventivement, il l’a dit, ils vont morfler, que les autres se calment sinon ce sera pareil pour eux. Compris ?
Minable, pas à la hauteur du problème.
Il est conscient que la faillite est en route depuis quarante ans, que donc le système est défaillant, il propose juste de le renforcer, alors qu’il faut le changer, c’est évident.
Il faut une nouvelle constitution, il faut réconcilier l’économie et la politique, pour cela il faut changer la république, aller vers la sixième république.
Ce n’est pas à nous de faire le taf, c’est à lui de nous faire des propositions.
Il nous prend pour des billes, s’il ne le fait pas exprès c’est grave, s’il le fait exprès c’est encore plus grave.
Je crains la facture. Je vais me coucher, face à tant de nullité mon désespoir est grand.
Bien à vous. H. Dumas
1 855 vuesLe Président de La République, s’il a une carrure d’homme d’Etat, ne peut annoncer qu’une seule chose :
LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Toute autre annonce ne peut que déclencher une guerre civile larvée, qui se transformera en un temps indéterminé, peut-être bref, en une vraie guerre civile.
L’heure est donc très grave.
Il est face à un problème politique qui demande une réponse politique, et non une combinaison passéiste mise en œuvre avec des interlocuteurs qui ne représentent rien ou pas grand-chose.
Par la dissolution il perd le pouvoir, mais il reste le garant de la République, ce n’est pas rien.
Quelle que soient l’issue du scrutin, un an plus tard il peut de nouveau dissoudre l’assemblée, si des extrêmes y ont pris le pouvoir.
Si par malheur il annonce autre chose, il fera la démonstration qu’il est pire que toutes les critiques ou caricatures disent de lui.
Attendons ce soir. Bien à vous. H. Dumas
1 771 vues“Voler pour donner n’est pas voler” est, en quelque sorte, le 11ème commandement sur lequel repose l’égalitarisme, c’est-à-dire la société française.
La mise en œuvre de ce commandement en a généré récemment un nouveau, le 12ème : “Dans la semaine tu travailleras comme un âne, pour des clopinettes qu’on te volera, le Samedi tu casseras tout”.
Ainsi vont les croyances et leurs commandements, de mal en pis.
Tout cela débouche sur des perspectives confondantes, que personne ne peut croire, que tout le monde colporte.
Par exemple : “L’Etat, qui je le rappelle n’existe pas, devrait augmenter tous les revenus, alors qu’il n’a que la maîtrise de ceux des fonctionnaires, toutes les retraites, alors que les caisses de retraite monopolistiques sont autonomes, mais il devrait aussi baisser les taxes sur le fuel et, plus globalement, tous les impôts.”
N’est-ce pas un peu incohérent ?
Mais non, cela ne concerne que les gens normaux que nous sommes censés être, donc c’est normal. Il reste les riches qui vont payer l’addition, donc pas de problème.
Vu sous cet angle, effectivement, c’est différent.
Notre commandement devient : “voler les riches pour donner aux pauvres n’est pas voler”. Ça a plus de gueule. C’est Robin des Bois.
Plus sérieusement, à terme, c’est l’éradication des riches. Un pays sans riche est un pays pauvre. La plupart du temps ce type de pays a concomitamment une diaspora riche ailleurs. C’est-à-dire que les individus capables d’être riches partent s’enrichir ailleurs.
Est-ce bien le but poursuivit par les Gilets Jaunes ? Que leurs enfants entreprenants partent entreprendre ailleurs, les laissant dans leur misère égalitariste ?
Je n’en suis pas si sûr. Je pense plutôt qu’il s’agit d’un foutage de gueule, colporté par une minorité simplette, mais pas que… aussi par une caste au pouvoir championne de la désinformation visant à protéger ses privilèges, son pouvoir.
L’objectif étant de discréditer les Gilets Jaunes en flattant le plus grand nombre de français possible qui remarque évidemment l’incohérence de ces contradictions, se croit soudain très intelligent de cette découverte, au-dessus du panier, ramenant du même coup dans leur esprit les pauvres Gilets Jaunes au rang de la débilité politique.
Pour le reste, n’entrons pas une nouvelle fois dans la nécessité de capitaliser, personne n’y adhère, alors que c’est le moteur de tous les progrès. Y compris naturellement celui de l’économie qui, rappelons-le, est globalement utile à tous, surtout aux pauvres qui vivent mieux dans une nation riche que dans une nation misérable. Mais bon… passons.
Revenons à l’essentiel.
Comment les Gilets Jaunes du départ, qui se sont révoltés pour secouer le joug de leur esclavage fiscal, vont-ils pouvoir reprendre le pouvoir de leur propre révolte ?
Rappelons que la taxation du mazout pour les voitures Diésel est la goutte d’eau qui a fait déborder le ras-le-bol fiscal, dont le maximum était depuis longtemps dépassé.
La furie fiscale de Bercy — dont Macron est un éminent initié — a non seulement ruiné les forces économiques de ce pays, mais a généré la connivence et son cortège de malversations, de faveurs et, cerise sur le gâteau, in fine une zone de non droit fiscal dans laquelle chacun peut se perdre et être détruit à tout instant.
Souhaitons que les Gilets Jaunes reprennent leurs esprits, cessent de batifoler en compagnie de revendicateurs déviants, faisant illusion par le nombre mais dangereux par leur manque de fiabilité et par leur discours inaudible.
Espérons que les Gilets Jaunes se concentrent sur la ruine et la destruction définitive de Bercy et de sa pensée malsaine.
Que la jalousie, moteur de Bercy, soit abolie, que nous payions tous l’impôt par rapport à nos moyens et uniquement pour les besoins régaliens de l’Etat.
Que nous vivions tous en bonne intelligence, occupés à faire bien ce que nous aimons, y compris les hommes d’affaires et leur capital qu’ils investissent naturellement pour le bonheur de tous, si on ne leur pique pas avant.
Bien à vous. H. Dumas
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