En France, le pays au 360 impôts et champion mondial de la fiscalité, les élus cherchent encore à à aggraver les choses.
À l’image de Jacqueline Gourault, favorable à la création d’un impôt universel sur le revenu, ministres et parlementaires sèment le trouble en multipliant les propositions sur la fiscalité.
Ce gouvernement, comme tous les précédents, rassemble des enragés pris d’une frénésie taxatrice. Il oublie aussi que les Gilets jaunes des débuts ont envahi les ronds-points parce qu’ils avaient eux aussi la rage de l’impôt.
Comment en sommes nous arrivés là ? Par idéologie. L’impôt, en France est devenu idéologique.
Nous sommes champions du monde de la pression fiscale, nous sommes champions de la dépense publique. Faut-il rappeler que dépenses publiques et pression fiscale sont liées ?
Notre taux de chômage est l’un des plus élevé de l’OCDE, notre croissance est atone. Le niveau de notre Éducation nationale ne cesse de baisser et est inférieur à celui de nombreux autres pays. La mobilité sociale est faible. Faut-il rappeler que niveau d’éducation et mobilité sociale sont liés ?
Voici quelques images pour étayer ce constat.
Poids de la dépense publique rapportée à la taille de l’économie dans les pays de l’OCDE
Remarquez à quel niveau se situe la Suisse, pays le plus prospère d’Europe qui ne me semble pas dénué de routes, de chemins de fer, où les cadavres de gens mal soignés n’encombrent pas les rues et les chemins, où les vieillards ne meurent pas de faim et les mendiants ne pullulent pas.
Taux de chômage des pays de l’OCDE
Pour ceux qui pensent que davantage d’État, c’est malgré tout la solution au chômage, voici une autre perspective qui vous montre que plus la dépense publique augmente, plus le chômage augmente.
Comme vous le constatez, la France est aussi un cancre en matière de mobilité sociale. Ce n’est pas un manque de moyen. Nous avons, proportionnellement au nombre d’élèves, davantage d’enseignants, de personnel administratif et d’encadrement que l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
Y aurait-il une relation de cause à effet entre pression fiscale et ces lamentables résultats ?
Oui ! C’est ce que démontre une étude de l’OCDE qui n’est pas un organisme sur lequel souffle le vent d’un néo-turbo-méga-libéralisme échevelé. Au-delà d’un certain seuil de dépenses publiques, tout devient superfétatoire, inutile, stérile…
Cette étude n’est pas une théorie reposant sur une idée fumeuse d’économiste payé par les contribuables et par conséquent favorable à toujours plus d’interventionnisme. C’est une étude empirique. Elle compare ce qui existe. Des faits1.
Les gouvernements des pays membres de l’OCDE dépensent en moyenne 40 % de leur PIB pour fournir des biens et services publics et effectuer des transferts sociaux.
[…]
L’ampleur du secteur public a suscité beaucoup de recherches portant sur la relation entre la taille du gouvernement et la croissance économique.
[…]
Ce papier est une enquête empirique sur les effets de la taille et de la composition des dépenses publiques sur la croissance de long terme.
[…]
Les principales conclusions de cette analyse sont que […] les plus gros États sont associés aux plus faibles croissances de long terme. Les plus gros États ralentissent également les rattrapages de productivité.
Pensez-vous que l’examen rationnel de tout cela calmerait nos enragés de l’impôt ? Pas du tout ! Parce que l’impôt en France ne se jauge pas à son efficacité ni à son utilité. Il est d’abord et avant tout idéologique et clientéliste :
- Il prétend « réduire les inégalités » partant du postulat que toute inégalité est injuste.
- Il est clientéliste : il faut déshabiller Pierre qui ne votera pas pour moi pour habiller Paulqui votera pour moi.
Ce sont désormais les deux seules finalités de l’impôt en France. Nos enragés de l’impôt de droite comme de gauche font assaut d’ingéniosité pour prendre le pouvoir en s’appuyant sur une majorité d’assistés qu’ils abreuvent de subventions comme de prestations sociales.
La révolte fiscale qu’était initialement celle des Gilets jaunes a prestement été récupérée. Ce mouvement qui désormais occupe les pavés chaque samedi signe l’échec complet de notre État-providence et de notre démocratie. Ils semblent eux aussi être devenus des enragés de l’impôt pour les autres.
Comme système de gouvernement, la démocratie se bafoue elle-même à chaque instant. Toute manifestation dans les rues qui entrave la circulation, tout blocage des routes, toute grève de fonctionnaires qui empêchent ma libre circulation sont foncièrement antidémocratiques, non seulement parce qu’ils attentent au droit du citoyen mais parce qu’ils autorisent des minorités à brimer la majorité. Il paraîtrait évident que, dans une démocratie digne de ce nom, chacun ait les moyens de s’exprimer sans léser son voisin.
— Vladimir Volkoff, Pourquoi je suis moyennement démocrate, 2002
Les enragés de l’impôt passent leur temps à réfléchir à la meilleure façon d’opprimer une minorité pour distribuer leurs larcins à une majorité qui les soutiendra. C’est le syndrome Robin des Bois — qui n’oubliait pas de se payer au passage et vivait de sa redistribution.
Les enragés de l’impôt feraient mieux de réfléchir à comment baisser le poids du curseur de 57 % à 40 % afin de rejoindre les pays les plus prospères.
Quant à leurs électeurs, les enragés de l’interventionnisme étatique, ils devraient avoir honte en relisant la définition de Bastiat :
L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Le Figaro du mardi 26 février 2019 :
et aussi: https://www.temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/
sur le web: https://www.contrepoints.org/2019/03/01/338331-les-enrages-de-limpot?fbclid=IwAR1mxY08k60kVLqSHtHBsKezHGGKRhyP91BEFFaN7SMlfbjwDvPgxNXCFws
Il y a une piste simple pour comprendre tous les gaspillages et toutes les violences: le privilège est l’art d’obtenir de l’argent sans rien donner en échange. Et en plus, ceux qui sont assez malhonnêtes pour chercher des privilèges obtiennent le pouvoir politique sur leurs contemporains, en plus du pouvoir économique!
Une autre règle du jeu : plus il y a de fonctionnaires et plus il y a de chômeurs.
et probablement aussi : plus il y a de personnel politique et apparentés et plus il y a de demandeur d’emploi.