La crise est installée. Par où la sortie ?

Voilà un fait dont plus personne ne doute, la crise est là.

Où les choses se compliquent c’est lorsqu’il faut imaginer des solutions.

Il y a ceux qui veulent faire payer les riches, ceux qui veulent faire travailler les fainéants, ceux qui veulent donner congé aux fonctionnaires, ceux qui espèrent dans les élus, ceux qui haïssent la bureaucratie et veulent sa suppression, etc…

C’est encore plus compliqué lorsque l’on s’essaie à trouver les raisons de la crise. Tous s’accordent sur la responsabilité des banquiers, de l’Etat, des politiques, encore des riches ou des fainéants, des étrangers, etc… En fait, de tous ceux que, pour une raison ou pour une autre, ils n’aiment pas.

Il est possible que tout le monde se trompe, que le problème soit ailleurs.

Je vous propose de réfléchir à l’idée qu’il s’agirait plus d’un problème comportemental que d’un problème économique. Je l’ai déjà dit, la France est intrinsèquement riche, il n’est pas ridicule d’imaginer que la crise soit simplement la conséquence d’une attitude.

Tout le monde considère comme acquise l’idée que notre environnement historique et nos actes passés conditionnent notre présent et une partie de notre avenir. À partir de cette hypothèse, la crise ne peut que nous avoir été léguée par nos prédécesseurs. Cela nous permet de leur faire porter le chapeau et de nous lamenter à outrance.

Je ne suis pas d’accord, voici ma proposition :

       Ce n’est pas le passé qui dicte notre avenir, mais, au contraire, l’avenir qui modèle notre passé, le passé n’ayant aucune existence, il n’est qu’une vue de l’esprit, un souvenir.

Notre vision de l’avenir conditionne notre présent, qui immédiatement devient notre passé.

La lecture de l’histoire dépend exclusivement des projections que fait l’historien de l’avenir de ceux à qui il la dévoile. Pareillement, nous cherchons tous dans notre passé les éléments justifiant la projection que nous faisons de notre avenir.

Pour essayer d’être plus clair, je dirais que la projection d’une société de paix, l’espoir d’un avenir pacifiste, ont plus entraîné la France dans la l’échec de la guerre de 1940 que son passé conflictuel avec l’Allemagne.

Ou encore, les Etats-Unis sont ce que ses conquérants projetaient de leur avenir, non ce que ses habitants initiaux véhiculaient du passé.

Donc, si je suis mon raisonnement, la crise ne serait pas une conséquence des dernières années, mais bien les stigmates de notre vision de l’avenir.

Je ne vous cache pas que cette hypothèse me séduit.

J’en reviens à l’idée de bonheur, que j’ai déjà un peu développée, cette idée de « profiter » de la vie, d’être avant tout heureux. Cette idée est adoptée par le plus grand nombre, voir par tous. Or, elle est porteuse de toutes les tares de la déchéance économique, c’est elle qui régulièrement ruine les familles, pourquoi ne ruinerait-elle pas un pays tout entier ?

L’espoir d’un avenir sans souci, sans compétition, sécurisé, nous projette dans cette crise bien plus sûrement que notre passé.

Mais alors, pour sortir de cette crise, il faudrait et il suffirait que l’ensemble des français visent un avenir de conquête et de richesse ? Et oui…

J’y crois, sauf que j’ai du mal à imaginer l’éducation nationale inculquer à nos jeunes un tel espoir d’avenir, je ne pense pas non plus que nous puissions espérer une telle chose de nos« journaleux ».

Il va falloir attendre que la vision d’avenir des français évolue pour que notre présent change. Je crains d’être très vieux lorsque cela arrivera.

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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