La haine dérangeante du capital

Comment notre société est arrivée à un tel degré de bêtise, à une croyance plus obscure et plus dévastatrice que celles du moyen âge ?

Donc « haro sur le capital », c’est le cri de regroupement de la majorité du pays.

Pourquoi pas haro sur les connaissances, sur la technique, sur les médicaments, sur tout ce qui fait notre époque, sa richesse, ses promesses de progrès, ses extraordinaires découvertes que ma génération ne pouvait même pas imaginer ?…

Pas d’impatience, nous y arrivons, les écolos aux prétentions initiales de protection de l’environnement n’y pensent plus depuis longtemps, tout occupés qu’iIs sont à participer à la haine du capital, après avoir malmené le dit environnement en mentant effrontément pour imposer de force leurs lubies ruineuses.

Mais aussi haro sur le sport, sur la culture, sur l’éducation, sur tout ce que nos prédécesseurs ont eu tant de peine à mettre en place en Occident.

Détruisons, détruisons, nous sommes si intelligents que nous allons nous passer du capital et créer une économie si performante sans lui que nous passerons dans la postérité pour des Dieux.

Vive les minorités qui se sabordent, qui hier se cachaient pour se saborder honteusement et qui aujourd’hui revendiquent leur sabordage dans une excitation sans borne.

Plus d’accumulation, plus de transmission, vivons au jour le jour. Heureux aujourd’hui, mort demain, que demander de plus.

Le capital : pourquoi faire ?

Des usines : pourquoi faire ?

Des routes, des cliniques, des lycées, des théâtres, des champs cultivés, du chauffage, de la lumière artificielle : pourquoi faire ?

Un bon cheval, une cheminée, des sabots, un puit, trois lopins de terre, pourquoi avoir plus. Tous morts à cinquante ans, c’est autant de gagné pour les caisses de retraite.

Le capital n’est pas fait pour irriguer l’économie, il est fait pour être partagé, comme tout, la santé, la beauté, l’intelligence, la connaissance, tout cela ne doit pas être capitalisé, mais partagé.

Au service des moches les jolies femmes, au service des cons incultes les intelligences cultivées, à la disposition des violents les gentils timorés, in fine tous au service des hommes de l’Etat à qui l’on doit obéir, que l’on doit servir sans regimber.

C’est le programme politique du moment, à la mode, qui gronde et menace, qui arrive à grand pas.

Mais qui a laissé croire à la population que le capital pouvait vivre et prospérer dans les poches de n’importe qui ?

N’ont-ils pas lu Matthieu 25, 29 : « À celui qui a, il sera donné encore, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a rien, on ôtera même ce qu’il a. » Disons qu’il y a environ 2000 ans les hommes avaient compris que le capital est indispensable à la vie, si indispensable qu’il est folie de ne pas le respecter, de le haïr.

Et pourtant, pendant tout ce temps, il est advenu des bonimenteurs pour exciter les foules, piller à l’aide de leur force aveugle le capital, puis soumettre ces foules encore par la force pour qu’elles leur remettent le capital pillé.

Nous y sommes, le pillage légal a commencé avec Bercy, au bout de ce larcin usé jusqu’à la corde, la foule abusée va user de la force pour continuer à se partager le capital, sans aucun respect pour ce qu’il est.

Rappelons ce qu’est le capital, ce qu’est capitaliser : c’est accumuler et transmettre, tout simplement.

C’est indispensable à tout progrès, scientifique, culturel, sportif, etc… et c’est aussi ainsi que fonctionne l’économie.

Obliger le PSG à mettre sur le terrain des rêveurs fous qui se prennent pour des champions, mais qui sont des brêles, n’est pas la meilleure façon de gagner la coupe du monde…

Alors disais-je : comment en est-on arrivé là ?

C’est très simple, les hommes de l’Etat sont corrompus, ils ont totalement dévalorisé la notion de capital, ils ont distribué outrageusement celui du pays en désignant les sherpas du capital comme des privilégiés, ce qui est un non-sens pour celui qui regarde un peu autour de lui.

Ils ont satisfait leurs ambitions de pouvoir et de notoriété sur le dos du capital du pays qu’ils ont dilapidé, pour des décennies, et ils ont le culot de prétendre faire appel à l’effort de tous… C’est pire que tout.

Ils ne paieront même pas la facture… C’est écœurant, mais c’est récurant…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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