Tous ces p’tits gars – incluant les filles évidemment, « p’tits gars » étant un diminutif affectif, asexué comme il se doit, désignant des êtres humains sympathiques et sincères, mais peu informés – qui défilent pour leur droit à une rente, dont par ailleurs ils dénient globalement la légitimité pour les autres, qui crient en défilant « Macron démission », vont être bien déçus.
Croient-ils que Macron pourrait quelque chose pour eux ? Ils rêvent.
Macron est l’interface entre les préteurs qui ont permis aux p’tits gars de vivre au-dessus de leurs moyens depuis des dizaines d’années et eux les p’tits gars qui défilent aujourd’hui.
Entre deux pastis ils n’ont pas eu le temps d’observer ce qui s’est passé en Grèce ?
Alors explication.
Macron trouve des sous pour eux parce qu’il affirme aux prêteurs, preuves à l’appui, que ses p’tits gars obéissent au doigt et à l’œil, payent des impôts de folie sans regimber, travaillent à fond pour pas grand-chose. Et que lui, Macron, peut les faire payer encore plus pour les prêts à venir.
Oui mais voilà, patatras, les p’tits gars sont dans la rue, évidemment ils ne savent pas tout ça. Comment le sauraient-Is ? Personne ne leur dit. Et puis… ils s’en foutent.
Oui mais les prêteurs ? Eux ne s’en foutent pas. Le crédit de Macron est au plus bas.
Alors ? Plus de prêts ? Plus d’intérêts bidons à 0% ?
Il va falloir rembourser, donc davantage d’impôts — qui sont in fine payés par les plus pauvres selon la règle immuable de : « c’est le dernier de la chaine qui valdingue le plus –, nous allons en baver des ronds de flan.
A moins que totalement décérébrés, intoxiqués par les bateleurs, ils fassent une vraie révolution, avec la terreur et plein de morts, comme nous en 1789, les Russes en 1917 et les Chinois en 1949. On ne sait pas…
Mais, quoiqu’il arrive ça va chauffer, que ce soit les p’tits gars qui ravagent tout ou Macron qui exécute les CPVS – Commandement de Payer Valant Saisie – : la facture arrive.
Quand je pense que je vais partir avec l’eau du bain…
Ce n’était pas malin de la jouer honnête, de ne pas piquer dans la caisse, de ne rien avoir demandé à l’Etat, de ne rien lui devoir… Non seulement je me bats inutilement depuis vingt ans, mais aujourd’hui cette lutte m’a mis en première ligne des coups qui vont être distribués.
Heureusement que j’ai presque 80 ans et que je m’en fous à un point que je n’aurais jamais cru possible…
Finalement c’est toujours la connerie qui gagne, Darwin avait raison en refusant de donner un sens à l’évolution…
Bien à vous. H. Dumas
Je trouve que ça sent de plus en plus le sapin sur ce blog.
Noel est pourtant passé depuis un moment
Normalement, c est le moment où je dois me tirer…continuez comme vous le voulez.
Il me donne envie de fredonner : Noir, c est noir, il n y a plus d espoir.
L Autreu y parle beaucoup de nos représentants :
Que je connais ni d’ Eve ni d Adan,
Qui font de Nous, de vous et moi des sans dents,
Et que pour ma part, je trouve particulièrement inintéressant.
Désolé. Je dois vous quitter. Momentanément ou pour tout le temps.
Claude Reichman a rappelé chez André Bercoff que des fonds de pensions américains financent la retraite Petain. Que va t il donc se passer quand leurs clients vont voir que ça ne leur rapporte rien ? Ils vont faire comme ceux de Vanguard à propos des énergies vertes : ils vont retirer leur argent pour le mettre ailleurs.
Les petits gars pourront hurler, tout casser, il leur faudra remettre le navire à flot sans autre aide que la leur. Il faudra réduire les dépenses partout, gratter partout, vendre les bijoux de famille, réduire les pensions d’un bon tiers.
Ce sera moche, mais le socialisme est la laideur.
Cher M. Goufio, j’ai vécu certainement la même jeunesse que vous décrivez, cependant, bien que nous n’ayions pas de superflu, nous avions l’espoir de réaliser « le rêve américain » ( enfin, celui de l’époque, pas celui qu’il est devenu et qui serait plutôt un cauchemar aujourd’hui). Personnellement, j’ai commencé à me poser des questions l’année du Bac en 1967, quand les programmes scolaires ont commencé à devenir ésotériques au fil de réformes ( en maths par exemple) pas toujours bien foutues ni même nécessaires. La crise de 73 et l’arrivée de Mitterrand en 81 ont achevé de me convaincre que tout ça allait mal finir, car vivre au-dessus de ses moyens grâce à l’argent des autres, ça ne dure qu’un temps!
Mon cher monsieur Dumas je partage beaucoup l’esprit de vos propos mais vous êtes d’un temps que les jeunes de 20 ans ne peuvent pas connaître.
En effet quand nous avions leur âge c’était après guerre il n’y avait rien. L’eau à la borne sur la place du village, le lait à la ferme, le pain à la boulangerie et le reste… il n’y en avait pas. Donc nous rêvions du monde qu’on allait construire et que l’on a construit.
Ce que nous n’avons pas su maîtriser c’est la bureaucratie et tout ses fonctionnaires qui sont allés avec et avec qui il a fallu partager ce que nous avions gagné et tous leurs droits acquis supérieurs aux nôtres qui aujourd’hui étouffent la jeunesse. Elle n’a pas à payer les retraites des fonctionnaires qui n’ont pas cotisé.
Le système est injuste, la répartition est un pillage des jeunes au profit des fonctionnaires et des syndicats.
Lui expliquer la capitalisation aurait pour avantage qu’elle connaisse le niveau de sa pension à tout moment et de pouvoir s’arrêter de travailler à sa guise
L’épargne qu’elle aurait ainsi accumulée aurait été investi dans les entreprises qui auraient assuré la croissance et leur indépendance généreuse par rapport à la répartition dans un rapport de un à cinq
Etc